Les problèmes et les pannes que rencontrent les
ordinateurs de la ville de Bukavu ne sont pas différents de ceux que
l'on retrouve dans d'autres pays de la planète terre. Mais, est-il
qu'à chaque milieu ou nation et/ou encore une société
correspond un certain type d'habitudes, de mentalités pour ne pas citer
les us et coutumes. Ce sont ces éléments qui déterminent
la conduite d'un peuple même si le mélange de cultures
génère les bienfaits et les méfaits.
bisons en passant que l'électronique étant une
science qui révolutionne le monde, l'informatique, elle, est venue
confirmer cette révolution. bans ce cadre, personne n'ignore que
l'informatique est vraiment une science nouvelle en RbC et plus
particulièrement dans la ville de Bukavu. Imaginezvous combien de
charlatans circulent dans la ville entrain de gérer et réparer
des machines alors qu'ils sont ignorants. En effet, après
l'enquête entreprise auprès des responsables chargés de
l'informatique dans les centres de formation, les secrétariats publics,
les cybercafés, les laboratoires informatiques, les particuliers, les
contacts effectués aux consultants en informatique de la ville et notre
observation de deux ans durant; il ressort que les problèmes et les
pannes des ordinateurs de la ville de Bukavu sont dus :
o Au manque de connaissance de la part des utilisateurs que
celle des gestionnaires : mauvaise utilisation, suppression des fichiers sans
connaissance de cause, réparation non ma?trisée,...
o A l'absence d'un système de contr6le rationnel et
bien structuré (le non respect de faire l'examen de la maintenance
préventive et
approfondie après un certain délai, au maximum un
mois, manipulation incontr6lée des machines),
o Les moyens financiers : l'achat de machines amorties par
manque de moyens ;
o A l'instabilité intense de l'énergie
électrique (pas de parasurtenseur, contre mesure de la foudre de guerre,
d'onduleurs, de stabilisateurs,...) ;
o Au virus (introduction sans contr6le des disques amovibles
venant de tout coté, usage des antivirus non actualisés, non
usage des logiciels de test de problèmes,...) ;
o Au manque de notion de gestion d'équipement (l'achat
de machines amorties, la mauvaise croyance de ne pas constituer de provisions
pour la machine af in de la remplacer plus tard, le calcul de l'amortissement
de la machine ou de logiciel méconnu aux yeux de presque tout le monde,
les conditions de placement de machines ne sont respectées (ergonomie de
l'unité centrale (boitier)), l'entretien de la machine, ....)
o A l'environnement : l'emplacement même des
laboratoire, secrétariat,... n'est pas pour la plupart confortable (les
maisons ne remplissent pas de conditions adéquates), l'espace
réservé aux machines est en majorité trop petit par
rapport au nombre de machines,
o A la poussière : un peu partout la poussière est
présente, l'unité centrale est comme une poubelle,...
Parachevons ce chapitre en soulignant que le résultat
de l'enquête nous pousse à classifier les cinq avant
dernières causes dans le rang de problèmes puisque elles sont
toutes presque ignorées de la population de ville de Bukavu surtout la
notion de gestion d'équipement et celle de l'entretien de la machine qui
ne se fait que quant celle-ci tombe en panne ou a un problème. Et cela,
pour réparer seulement la panne ou le problème qui s'est produit.
Un autre constat amer est celui de ne retrouver dans la ville des machines sur
lesquelles les gens espèrent une durée de vie assez longue alors
que déjà amorties. Outre les causes relevées qui sont
considérées fondamentales, il est important de signaler que la
liste n'est pas exhaustive car les causes liées à tel
problème ou telle panne sont multiples et dépendent de beaucoup
de facteurs qui entrent en jeu. Ainsi, celles établies ci-haut ne
pourront que constituer une base de problèmes et pannes des ordinateurs
de la ville sans oublier d'autres causes y afférentes.