WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Partenariat Université-Entreprise : état des lieux et perspectives de renforcement

( Télécharger le fichier original )
par MARZOUGUI Antar et HAMDI Salima
ISCAE - Université Manouba - Mastère Spécialisé en Gestion des Etablissements d'Enseignement Supérieur 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section III : Attentes des partenaires :

Les entreprises n'acceptent de s'engager dans un partenariat que si l'université comprend les besoins du secteur et est en mesure de répondre auxdits besoins.

Concrètement, dans un partenariat avec l'université, l'entreprise sera sensible à :

- L'innovation pouvant se traduire en un avantage concurrentiel ;

- La protection des résultats de recherche, de façon à en permettre l'exploitation commerciale ;

- L'obtention des résultats à des échéances planifiées.

De son coté, dans tout partenariat avec une entreprise, l'université veillera à :

- L'originalité de la recherche et des méthodes utilisées, qui doivent aboutir à un progrès des connaissances ;

- La diffusion des résultats des recherches, tout en veillant, si nécessaire, à leur protection ;

- La durée de la recherche universitaire qui doit de préférence s'inscrire dans un contexte pluriannuel, pour garantir une certaine continuité à la fonction de chercheur ;

- Le choix des sujets de recherche qui doit tenir compte de l'exigence universitaire.

Certes, quelles que soient les attentes. Il est important de s'assurer que les attentes sont raisonnables au sein d'un partenariat.

Section IV : Limites et entraves à l'action partenariale université-entreprise :

L'importance des avantages du partenariat est telle qu'on est amené à se demander pourquoi elle ne se réalise pas plus souvent d'elle-même. La raison en est que la coopération dans ce domaine se heurte à divers obstacles caractéristiques qu'il faut délibérément surmonter.

Les établissements d'enseignement supérieur ont souvent leurs propres problèmes urgents : financement, recrutement, augmentation rapide des étudiants. Dans les disciplines traditionnelles, certains universitaires ont parfois peu d'expérience pratique et sont souvent hostiles aux milieux d'affaires. Les règlements universitaires et certaines conventions rigides peuvent décourager le personnel de coopérer avec les entreprises ; l'avancement par exemple, dépend traditionnellement des travaux d'érudition, et les universitaires qui s'occupent de consultation et de recherche appliquée risquent de compromettre leur carrière.

Les entreprises ont-elles aussi leurs problèmes immédiats : crises des affaires, contrôle des changes, réglementations officielles, qui risquent de leur faire négliger ces objectifs à long terme que sont le perfectionnement de la gestion, de la recherche et de la formation. Les hommes d'affaires, qui n'ont pas toujours fait des études supérieures, ont parfois une attitude anti-universitaire. Les études académiques leur paraissent sans rapport avec leurs problèmes « pratiques » et trop « théoriques ». Les chefs de petites entreprises ne se rendent pas compte de son importance et se disent parfois qu'ils n'ont pas les moyens de consacrer du temps et de l'argent à son perfectionnement.

Ces obstacles sont de taille et il serait dangereux qu'ils disparaîtront d'eux-mêmes avec le temps, ou que la création d'un comité consultatif université-entreprise suffira à résoudre le problème. Lorsqu'on n'y touche pas, les obstacles à la coopération subsistent, et même ils se renforcent à mesure que l'université et l'entreprise prennent des voies divergentes à la recherche de leurs objectifs propres.

Si l'on veut établir une liaison efficace, il faut donc élaborer une stratégie consciente qui repose essentiellement sur l'engagement mutuel et les activités communes. Sans cela les comités, les associations et les fondations ne servent pas à grand-chose.

L'initiative de réunir les deux parties peut émaner de l'université, par l'entreprise, par l'Etat ou par un organisme international. En tout cas de nombreux contacts officieux sont nécessaires avant que l'on puisse monter le mécanisme des conversations. Il est probable qu'un engagement véritable puisse être obtenu si l'on essaie de mettre sur pied immédiatement un vaste programme de collaboration partenariat complet. Il a plus de chance de résulter d'activités communes dans les domaines limités, qui deviendront ensuite des liaisons plus complètes.

« Quels sont les problèmes particuliers de la collaboration industrie-université ? Essentiellement, ce sont les différences et divergences entre deux mondes. Il y a d'abord les objectifs poursuivis : résultats commercialisables versus avancement des connaissances. Viennent aussi en ligne de compte les intérêts respectifs des gens impliqués. Les cultures organisationnelles peuvent elles aussi jouer : façons de travailler, la perception des contraintes, des échéances, des budgets.

Les facteurs liés à l'utilisation des résultats des travaux jouent aussi : propriété intellectuelle, diffusion des résultats, partage des droits et des bénéfices de la commercialisation éventuelle »31(*).

Conclusion :

Consciente de la nécessité du partenariat avec les entreprises pour faire face aux difficultés que confronte chaque partie dans l'exercice de ses fonctions, l'université doit être en mesure de bien diagnostiquer la situation et de détecter notamment les besoins en formation, en consultance, et en recherche du milieu industriel et des affaires.

En effet, dans toute action de partenariat avec l'entreprise, l'université doit susciter l'intérêt de celle-ci par le biais d'une bonne qualité de ses prestations et d'une prise en compte des limites de l'action partenariale. Des mesures de renforcement de l'action partenariale université-entreprise doivent être prises afin de renforcer les réalisations en la matière.

Conclusion première partie

L'université connaît diverses transformations et doit faire face à une multitude de défis. Ces défis constituent la principale cause de l'orientation du monde universitaire vers le marché au profit des entreprises : l'université étant le « producteur » des compétences hautement qualifiées nécessaires pour satisfaire les besoins des entreprises en ressources humaines : dirigeants, cadres, main-d'oeuvre, etc.

L'ouverture économique de l'université a fait naître une nouvelle notion de partenariat qui prend de plus en plus de l'ampleur. Ce nouveau phénomène a amené les experts de la Banque Mondiale à affirmer que l'enseignement supérieur est de nature économique, voire un secteur lucratif à exploiter.

Par diverses formes de partenariat : de services, de formation, de recherche et de transfert de technologie, l'université apporte, d'une part, des solutions globales aux problèmes complexes et diversifiés des entreprises et d'une autre part, à travers les accords, les contrats et les conventions établis avec les entreprises, elle tire profit sur plusieurs niveaux : perfectionnement des enseignants, professionnalisation de la formation, ressources financières supplémentaires qui servent à acquérir les moyens nécessaires à l'enseignement, etc.

Pour remédier aux divergences de préoccupations qui existent entre les deux institutions, des structures d'interface sont crées pour faire rapprocher les deux mondes, universitaire et des affaires, tout en mettant l'accent sur la création d'entreprises en tant que préoccupation majeure à laquelle l'université joue un rôle capital qui se renforce au fil du temps.

* 31 www.adriq.com/pdf/Meilleures_pratiques_gestion/Session_96_ACFAS_pp_1-2_pdf.pdf: Partenariat industrie- université en R&D.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote