Le comité pour le développement
forestier en Afrique
Ce comité est l'émanation du comité
technique forêts, créé en 1980 sous l'égide du
Comité pour le développement en Afrique (CDA). Après la
dissolution du CDA, il fut décidé de poursuivre le principe de
rencontres annuelles entre agences bilatérales d'aide travaillant en
Afrique. Les pays participants sont la France, les USA, le Canada, la RFA, le
Royaume-Uni et la Suisse. Les Pays-Bas, l'Italie et les pays nordiques ne
participent qu'irrégulièrement aux réunions. La
coordination se fait à travers les représentants des aides dans
les pays africains. Une dizaine de pays sont ainsi répartis, la France
assurant la coordination au Mali, au Burundi et en Guinée, à
travers les conseillers en place dans ces pays. Le seul intérêt
réel de ce type de coordination est d'assurer l'information sur les
programmes d'aide en cours ou en préparation.
L'analyse de ces différents mécanismes de
coordination montre qu'ils sont en nombre largement suffisants et
complémentaires. Leur rôle est cependant limité, en
particulier parce que tous les représentants de chaque pays ou agence
d'aide au développement n'ont pas les mêmes responsabilités
et les mêmes pouvoirs de décision.
La coordination dans les pays tropicaux est à
privilégier sur toute autre forme, les autres mécanismes
étant surtout utiles pour échanger des informations.
Le plan d'action forestier tropical est essentiellement un
cadre pour une action internationale coordonnée.
Le bilan est favorable, quatre années seulement
après son lancement. L'engouement qu'il a suscité auprès
de 68 pays tropicaux qui y ont adhéré, l'attention accrue
portée au secteur forestier par les aides au développement (6
milliards de francs en 1988, soit davantage que l'objectif fixé en 1985)
sont des points extrêmement positifs Les points négatifs restent
une insuffisante participation des autres secteurs de l'économie
à l'élaboration des plans d'action, une implication insuffisante
du secteur privé, des organisations non gouvernementales et des
populations, un engagement financier des aides extérieures dans la mise
en oeuvre des plans encore insuffisant et mai défini.
Les critiques parfois violentes qui sont adressées
à ce plan d'action sont injustifiées et desservent la cause des
forêts tropicales car si tout n'est pas parfait, ce plan d'action
forestier tropical constitue un effort sans précédent pour
inverser la tendance dramatique de destruction rapide des forêts
tropicales et son adoption constitue une chance qu'il ne faut pas manquer, non
seulement pour sauver les forêts tropicales, mais pour apporter aux
populations les biens dont elles ont besoin pour vivre et s'épanouir.
|