III éme PARTIE :
Critiques et suggestions autour de la communication
du
1POURTOUS
Dans cette partie nous
verrons les limites et les problèmes rencontrés dans
l'élaboration et surtout ceux rencontrés dans le
déploiement de la stratégie de communication et nous tenterons de
proposer des pistes de solutions.
Chapitre I :
Les limites de la communication
sur le « 1PourTous ».
Le produit 1PourTous a des avantages sociaux, financiers et
techniques certains. Toutefois, et en ce qui concerne la communication faite
autour du produit et le fonctionnement technique nous relevons sa
complexité pour la principale cible visée, les petites gens des
PME.
Cette partie du document est basée sur une
enquête qui a été menée juste dans les
premières semaines suivant le lancement du
« 1PourTous ». Nous relevons deux constats majeurs :
d'abord, concernant les difficultés qui ont entaché le
bon déroulement de la promotion sur le terrain, puis les remarques
liées à la performance technique de ce produit.
Les cibles visées étaient entre autres les
« Tabliers », les vendeurs de cartes de recharge, les
habitants des zones périphériques, les petits boutiquiers, les
animateurs des petits marchés (yaars), les kiosques à
journaux, les cafétérias, les quelques gares routières.
I. Les limites de la
Communication autour du 1PourTous.
1. Les différents supports de
communication.
Le concept 1PourTous en tant que télécentre
mobile n'a pas été bien cerné par le public à son
lancement. Il faut souligner que la faible communication avant son lancement
n'a pas vraiment permis au produit de créer de l'engouement
auprès du public.
2. Les accessoires du produit
« 1PourTous ».
Le produit 1PourTous est censé être vendu
avec un ensemble d'accessoires et une partie de la communication est
axée sur ce volet. Nous avons constaté que les accessoires pour
la visibilité devant accompagner la vente des appareils ne
sont jusque là pas disponible. Cela ne facilite pas la
décision d'achat et beaucoup attendent encore les accessoires avant de
se décider. Et malgré l'information consistant à orienter
les clients vers Celtel pour les accessoires, les acheteurs sont restés
sceptiques par mesure de prudence.
II. La communication interne.
Le constat était que lors du lancement du produit
certains membres du personnel semblaient ne pas être suffisamment
informés sur le produit.
Au niveau de la campagne de promotion qui a suivi le
lancement, la programmation des commerciaux pour le passage dans les
marchés a été faite sans trop tenir compte des jours de
marché des différentes localités.
Un autre fait majeur concernant l'argumentaire de la vente du
produit, il n'a pas été respecté entièrement par
les vendeurs ce qui confirme le fait que la formation pour les vendeurs terrain
n'a pas produit l'effet escompté.
Un point important à mettre à l'actif de l'actif
de la politique de Celtel Burkina, s'est le fait qu'en l'intervalle de quelques
mois plusieurs produits ont été mise sur le marché (le
web2sms en août 2006, la recharge mobile en septembre 2006 et le
1PourTous en octobre 2006).
III. Les
difficultés techniques propres au produit
« 1PourTous ».
Dans l'ensemble les informations que nous avons recueillies
sont que la manipulation du « 1PourTous » s'avère
fastidieuse autant pour le vendeur que pour le client surtout pour les
analphabètes. Le fait qu'il existe plusieurs étapes
d'accès aux différentes fonctions avant de
pouvoir effectuer un appel rend compliquer sa manipulation et rend le client
douteux de la fiabilité du produit.
Il est difficile de revenir sur une fonction
précédente par moment sans éteindre l'appareil. Toutes les
touches du clavier de l'appareil ne sont pas compatibles avec le menu
télécentre selon les vendeurs que nous avons approchés.
Aussi le fait que le télécentre soit mobile rend
les risques de vol ou de perte très élevés.
Parmi les difficultés, notons :
Que pour la promotion le passage très rapide dans
chaque marché alors que le produit est nouveau et le manque de
temps pour susciter la décision d'achat qui ne peut être
spontanée comme préalablement imaginé a été
un frein. Il aurait fallu au moins deux jours dans les différents
points de vente pour que les prospects soient transformés en clients.
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