Mécanisme optimal d'attribution des marchés publics pour une éfficacité des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics: Cas des marchés de travaux en Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Klonanourou Alphonse COULIBALY Université d'Abidjan-Cocody - DEA-PTCI 2005 |
2.2.2- Différence entre qualité ex-ante et qualité ex-postUne exécution de marché de travaux non conforme aux caractéristiques techniques prévues, est la manifestation principale du risque moral de la part du titulaire. Et c'est pour minimiser l'apparition de ce risque que l'exécution de ces marchés est placée sous la supervision d'un maître d'oeuvre public ou privé. Cependant, il apparaît souvent que le titulaire et le maître d'oeuvre optent pour la collusion dans l'optique d'exploiter directement l'autorité contractante, et indirectement les usagers de l'ouvrage. Une telle collusion ne peut que cautionner, implicitement, le risque moral. Dès lors, même s'il y a présence de comportement opportuniste de la part du titulaire, celui-ci ne pourra être décelée que si le maître d'oeuvre exerce parfaitement sa mission de supervision. 2.2.3- L'insuffisance de l'entretienAu niveau de l'entretien routier, les résultats ne sont pas réconfortants. En effet, à l'issue du séminaire tenu les 27, 28, 29 juin 2001 à Grand-Bassam sur la revue à mi-parcourt du programme de cession effective au privé de l'ensemble du matériel public d'entretien routier, force a été de constater que les résultats obtenus sont largement en deçà de ceux attendus. La réalisation de cet volet entretien est inférieure à 10% par rapport au niveau initial des objectifs visés. Ainsi, il a été observé que : - l'entretien courant avait été exécuté à moins de 20% du programme initialement arrêté à l'évaluation du projet CI-PAST, - l'entretien périodique des routes en terre n'avait quasiment pas été effectué, avec un taux moyen de réalisation de l'ordre de 8%. La dégradation du réseau routier est telle qu'elle impose des travaux de réhabilitation, voire de reconstruction, dont le coût est trois à cinq fois supérieur à celui d'un entretien préventif. La BM estime ainsi qu'un franc d'économie réalisée sur le budget d'entretien routier se traduit par une dépense supplémentaire de deux à trois fois sur les coûts d'exploitation des véhicules de transport. D'où une augmentation des frais de transport qui double, voire triple, le prix de vente de certains produits de consommation courante21(*). En dépit de quelques faiblesses mises en évidence, le secteur de BTP reste un secteur clé de l'économie ivoirienne en raison du rôle des infrastructures publiques dans son processus de développement.
* 21 Voir Le Courrier ACP-UE n°169, mai-juin 1998 |
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