2. METHODES ET MATERIELS
2.1 Population
Notre population était composée de 10
footballeurs de niveau national. Le but et le déroulement de
l'étude leur ont été expliqués avant les
différents tests. Tous les sujets étaient volontaires. Les sujets
constituaient un seul méme groupe de 10 personnes, une fois en situation
contrôle et une fois en situation expérimentale. Les sujets
avaient en moyenne (#177; écart type) 18 ans et 10 mois (#177; 8,8),
mesuraient 176,65 (#177; 6,4) cm et pesaient 71,45 (#177; 5,0) kg. Ce groupe ne
comprenait que des joueurs du centre de formation du M.H.S.C évoluant en
CFA et 18 ans nationaux. De plus, bien qu'elles pouvaient être
légerement modifiées mais de facon ponctuelle, leurs charges
d'entraInement étaient sensiblement les mémes. Aucune variation
significative n'était a enregistrer pendant la durée de
l'étude.
2.2 Plan expérimental
Les tests étaient repartis sur 2 jours, et ce pour
chaque session (SO, S13 et S26). Le test de musculation (évaluation de
la puissance musculaire au niveau des membres supérieurs) était
réalisé le mardi. Le test de vitesse (départ -
arrété sur 40m) était réalisé le mercredi
matin. Le méme groupe de 10 athletes est successivement passé
d'une situation contrôle (de S1 a S12) a une situation
expérimentale (de S14 a S25) (&vve~e 2). Dans un souci de justesse,
des mesures initiales ont été réalisées avant le
protocole d'entraInement (S0), puis a la fin des 12 premieres
semaines (S13) [situation contrôle]. Les mesures en S13 ont
été utilisées comme pré-test de la situation
expérimentale puis une nouvelle série de mesure a
été réalisée en S26, afin de mesurer les effets
liés a la variable étudiée (travail spécifique des
membres supérieurs). Ces mesures ont été effectuées
dans des conditions climatiques relativement similaires (beau temps, pas de
pluie les jours précédents ni le jour méme), de plus, le
matériel utilisé a été le méme pour les 3
sessions de tests. De S1 a S12 et de S14 a S25, le programme d'entraInement au
niveau des membres inférieurs a été normalisé
(&vve~e 3), la modification concernant les membres supérieurs est
donc apparue au niveau du travail spécifique des
membres supérieurs qu'en deuxième partie de l'expérience
(S14-S25) (&vve~e -). Cependant la charge
d'entraInement est restée la méme en situation
contrôle, les deux séances hebdomadaires de musculation (mardi et
jeudi) étant dédiées a du travail de gainage,
d'abdominaux et de proprioception (~~~e~e 5). Nous n'avons donc
pas fait
intervenir de développement de la puissance a cet
étage corporel, et ce, sous quelques conditions que se soient lors de la
situation contrôle. Ce protocole nous permet donc de mettre en
évidence les modifications de la qualité de force explosive dues
au travail des membres supérieurs s'ils doivent apparaItre.
2.2.1 Tests de vitesse
Culturellement utilisés en football, les tests de
vitesse s'effectuent sur 40 metres. Cette distance nous permet de mesurer la
vitesse maximale, atteinte généralement entre 30 et 40 metres a
ce niveau de pratique (Hubiche et Pradet, 1996). Après un
échauffement standardisé de 20 minutes pour les 3 sessions de
tests, composé d'une mise en route de 5 minutes, d'éducatifs
(montée de genoux, talons fesses, pas chassés, course jambes
tendues..), de 4 sprints sous maximaux de 20 metres et 4 maximaux sur
méme distance, les athletes effectuaient 2 sprints a vitesse maximale
sur la distance test. Une récupération de 3 minutes 30 secondes
entre chaque effort, respectant ainsi les lois physiologiques de
resynthèse des phosphagenes et permettant une performance suivante non
amoindrie par une fatigue d'ordre musculaire, était
systématiquement mise en place. Des exercices de type neuromusculaires,
n'induisant aucune fatigue tout en maintenant une stimulation de l'influx
nerveux importante, indispensable a la réalisation de haute performance
sur courte distance, étaient réalisés pendant cette phase
inter sprint. Le départ s'effectuait debout derriere une ligne
matérialisée au sol par un trait blanc. Des cellules
photoélectriques (Microgate, race time 2, Bolzano, Italie)
étaient placées a 0 et 40 metres, et étaient
combinées a un système de me sure de la vitesse
instantanée par infrarouge (Stalker ATS, Minneapolis, USA). Le profil de
la vitesse instantanée, maximale et de l'accélération
initiale était ensuite déterminé (-f~~vre 2).
Proposée par Henry et
Trafton (1951) puis reprise par Chelly et Denis (2001),
l'équation suivante permet de calculer l'accélération
initiale a partir de la courbe obtenue grace au radar. L'allure de la courbe
étant exponentielle, l'équation est la suivante:
r
Vitesse = Vmax (1 - e - temps I)
oü r (Tau) est la constante de temps de la relation.
L'accélération initiale était
calculée grace au rapport Vmax / t, comme indiquée sur la -f~~vre
2 ci-dessous.
T~~vre 2. Exemple d'une courbe vitesse instantanée (en
m.s41) - temps obtenue pour un sprint de 40 metres
modélisée par une fonction mono exponentielle au moyen d'une
régression non linéaire (courbe en noir avec trait discontinu).
En résumé, le test de vitesse nous a donc permis
d'analyser quatre variables différentes concernant directement le sprint
et donc la qualité de force explosive, qui
sont: l'accélération initiale, t, la vitesse
maximale atteinte sur la distance et le temps de passage a 40 metres.
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