Le terrorisme,les causes et les remèdes( Télécharger le fichier original )par Mahmoud EL KHADIR Université Mohammed I - Faculté de Droit - Licence 2005 |
Chapitre II : Les causes du terrorismeChapitre II :Les causes du terrorismeDe prime abord, il faut faire une distinction entre comprendre les causes du terrorisme et l'approuver. Ce qui est, pourtant, élémentaire et essentiel. Donc, on va s'interroger sur les causes du terrorisme, notamment, de l'après guerre froide, qui se sont fortement multipliées : la pauvreté, le chômage l'analphabétisme, l'injustice, l'humiliation...en un mot cette mondialisation (section 1) qui a, aussi, fourni au terrorisme tous les moyens technologiques dont il a besoin, pour se concrétiser et s'étendre. Parallèlement, la politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique qui nous paraît injuste, arrogante et guerrière, est accusée d'être la deuxième cause du terrorisme (section 2) Section 1 : la mondialisation.La mondialisation, telle qu'elle est définie, est un mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. Elle ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'arts...(18(*)) ce qui la rend un processus de changement global, profond, inexorable, irrésistible et durable qui transforme le paysage politique, économique et social international. (19(*)) La genèse le la mondialisation est quelque peu controversée en doctrine.(20(*)) Mais la majorité des spécialistes font coïncider son avènement avec la fin du 20ème siècle, qui a connu des brusques transformations à l'échelle mondiale, notamment : la chute du mer de Berlin, la dislocation de l'Union soviétique et la première guerre irakienne de 1991. (21(*)) Mais, comment ce phénomène peut-il conduire au terrorisme ? La doctrine de la mondialisation repose sur les quatre points suivants : 1) ouverture des frontières afin de libéraliser le commerceet la finance. 2) déréglementation et privatisation. 3) recul des dépenses publiques et des impôts au profit des activités privées. 4) primauté des investissements internationaux et des marchés financiers. En somme le déclin du politique et de l'Etat au profit des intérêts privés !(22(*)) En libérant les mouvements des capitaux de tout contrôle étatique, cette politique, déplace le pouvoir économique de la sphère publique, des Etats à la sphère privée de la finance internationale. Les fonds de pension, fonds de spéculation, banque, assurances contrôlent une masse de liquidités de l'ordre de 30000 milliards de dollars, supérieur au produit mondial d'une année.(23(*)) Il n'y a, donc, pas de nations qui peuvent résister à leurs pressions. Ainsi, leur capacité de nuisance est très forte comme en témoigne les différentes crises qui ont frappé l'économie d'un nombre très grand de pays émergeants. (24(*)) C'est, donc, une logique de fructification rapide des patrimoines financiers qui caractérise, désormais, le système. Cette course sans limite au profit à court terme épuise la nature, multiplie les déchets, détruit les régulations de la biosphère et menace le destin des générations futures. La mondialisation est devenue insensée au sens propre, puisque l'instrument économique se substitue à la finalité au lieu de la servir, les frontières entre le moral et l'immoral, le légitime et l'illégitime disparaissent ! Ce pendant, toutes les conditions étaient requises pour provoquer le désespoir, puis l'action et la réaction des peuples, qui peut être pacifique à travers les grandes mobilisations du mouvement anti-mondialisation (constitué principalement par les ONG, les syndicats des travailleurs, les intellectuels...), mais aussi sanglante qui culmine avec des attentats terroristes, puisque « quand on sème le désespoir, on récolte fatalement la violence ». (25(*)) Le terrorisme, donc ne surgit pas du néant, il s'est trouvé un terreau (paragraphe 1), celui de la misère, de l'humiliation et du délitement des valeurs. Ce terreau s'est trouvé enrichi par un engrais (paragraphe 2), ce lui de la technologie de pointe et de l'argent de l'illégalité. Paragraphe 1) le terreauA) la misère :Nous venons, donc, de démontre l'autre revers de la mondialisation qui réside, essentiellement, dans : la pauvreté (a), le chômage (b), la famine (c), la situation tragique de l'enfance (d), la propagation des maladies graves (e), et l'injustice résultant des disparités de développement entre les pays (f). a- la pauvreté :Certes, la pauvreté est un phénomène historique, mais, à l'ère de la mondialisation elle n'a pas cessé d'augmenter. Les chiffres parlent d'un milliard et demi de personnes dans le monde qui ont moins d'un dollar par jour pour vivre, et ceux qui vivent par mois de deux dollars par jour, sont de trois milliards dans le monde, c'est à dire la moitié de la population mondiale. (26(*)) Ainsi, la pauvreté varie en fonction des aires géographiques, les pauvres représentent 10% des habitants de l'Asie de l'est, 52% de l'Asie du sud, 25% de l'Amérique latine et 47% de l'Afrique subsaharienne. (27(*)) « Nous portons, donc, entre nos mains, la bombe de la pauvreté, qui est une bombe prête à exploser dans n'importe quel moment... » (28(*)). * * 2ème chapitre (18)- encyclopédie. Microsoft encarta. Op. cit * (19)- revue prologues. N°18 automne 99/hiver200. Mourad Boukella : regards critiques sur la mondialisation. P 20 et suivantes * (20)- Certains spécialistes lient son origine au capitalisme et à la société industrielle, sur le plan politique et idéologique dans le temps de l'universalisme des valeurs modernes issus des révolutions politiques du 18ème siècles * (21)- Les relations internationales. Abdel Haq Janati Idrissi. 2ème édition librairie almishat. 2002. p.209 * (22)- La piège la mondialisation : agressions sur la démocratie et la prospérité. Hanz - Peter Martin et Harald Shumann. Traduit de l'Allemagne par Adnan Abasss Ali. Edition : conseil national des cultures en kuwait.2002. p.119. EN ARABE * (23)- Revue prologues. Mourad Boukella. Op. cit. p. 22 * (24)- La crise du Mexique (1994), crise financière du sud- est (1997) Tailland, Indonésie; Malaisie, Brunei (même si son Soltan est classé le 4ème ou le 5ème parmi les milliardaires du monde) et le Japon. La crise financière n'a pas échappé la Russie qui est une grande puissance nucléaire et le brésil en 1999. qui avait une économie plus grande dans l'Amérique latine et, enfin l'Argentine (2001.) * (25)- Jamil et Hejailane secrétaire général du conseil de coopération du golfe, lors d'un entretien avec la revue : jeune Afrique/ l'intelligent n° 2150, du 25 au 31 mars 2002. p.91 * (26)- Le monde n'est pas une marchandise : critique de la mondialisation. Abdel Hadi Boutaleb. Édition Ezzamane. 2001 p.65. EN ARABE * (27)- Revue jeune Afrique/l'intelligent. Du 17/06/2004. sur Internet * (28)- James Wilfenson ; somment annuel collectif du FMI et de la banque Mondiale. Hongkong. le 23/09/1999 |
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