Section 4 : les luttes
pour la démocratie.
Sur le plan international (paragraphe 1), on parle d'une
démocratie mondiale, qui est une exigence morale et politique, et qui se
traduit d'abord par la démocratisation du système des Nations
Unis. Alors qu'an niveau national (paragraphe 2), on ne peut, jamais, parler
de la démocratie si les droits et les libertés fondamentales
reconnus aux citoyens font l'objet d'une violation.
Paragraphe 1) au niveau
international :
A ce niveau, se pose la question de la démocratisation
du système des Nations Unis, en particulier au niveau du fonctionnement
du Conseil de Sécurité, le seul organe dont les décisions
sont obligatoires (de par la charte des Nations Unies). Or, le statut
aujourd'hui réservé aux cinq membres fondateurs (France,
Etats-Unis, Russie, Chine, Grande Bretagne) est non seulement un
archaïsme, mais, aussi, un déni de démocratie, instituant un
directoire mondial illégitime. Sa démocratisation implique, donc,
la suppression du droit de veto accordé à ces cinq Etats.
Par ailleurs, il faut renforcer l'autorité de la Cour
Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale et mettre les
grandes institutions financières internationales (FMI, Banque Mondiale,
OMC) sous le contrôle total de l'ONU.
Une réflexion doit être prise sur la question de
favoriser la plus grande participation des mouvements à ce processus de
démocratisation mondiale : la question est d'autant plus complexe
que le système actuel des Nations Unies est «évidemment
très centralisé et les différentes modalités
envisageables de sa décentralisation, qu'elle soit continentale ou
sectorielle, devront s'inscrire dans un cadre de démocratie.
Paragraphe 2) au niveau
national :
Les luttes pour la démocratie, à ce niveau,
devront être menées, au premier rang, par l'Etat qui doit veiller
pour l'instauration et le respect absolu des droits politiques et civils de ses
citoyens, (tels que : droit à la vie, et à
l'intégrité physique, liberté de pensée et de
conscience, d'expression, d'association, de réunion, de
circulation...principes d'égalité entre les homme
indépendamment de leur race, de leur religion, de leur appartenance
sociale et nationale, et entre les hommes et les femmes, droit à un
procès public et équitable, droit de prendre part à la
direction des affaires publiques y compris le droit de voter et d'être
élu...) et les droits sociaux, économiques et culturels (tels
que : droit au travail, à la protection sociale, à la
grève, au logement, droit à un niveau de vie décent...)
Ainsi, les luttes pour la démocratie impliquent une
conception du développement fondée sur les droits et les
libertés qui laisse toute sa place à la justice sociale. Le
rapport entre démocratie et développement n'est pas
linéaire c'est un choix politique et volontaire, un choix de
société. Il implique que la régulation de
l'économie ne soit pas livrée aux seuls mécanismes de
marché et qu'ils soient fondés sur le respect des droits.
De plus, il existe une forte corrélation entre la
démocratie et la paix, d'où la nomination : la paix
démocratique ou le démocratie pacifique. Les zones
démocratiques sont, donc, des espaces de paix. Pour y maintenir la paix,
il faut y préserver la démocratie et vice-versa.
Les luttes pour la démocratie, devront, aussi,
impliquer, notamment au niveau international, les luttes pour une solution
juste et finale du conflit historique entre Israél et les
palestiniens.
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