La réforme pénitentiaire en droit Algérien relative à la loi n°05-04 du 06 février2005par Sid-ali Barchiche Université de Perpignan - Master de recherche en Droit privé et sciences criminelles 2004 |
section2 : régime et système d'incarcération.En milieu carcéral, plusieurs systèmes sont concevables ; l'emprisonnement en commun, l'emprisonnement cellulaire et des systèmes mixte de détention. Nous étudierons en premier lieu ces différents systèmes ; ensuite le type de régime carcéral appliqué en Algérie. paragraphe1 : l'emprisonnement en commun et cellulaire.Chaque régime de détention présente des aspects positifs et d'autres points négatifs ce qui fait qu'on n'arrive pas à avoir en application un système de détention dans sa totalité positif. a- l'emprisonnement en commun : Ce régime se caractérise par l'emprisonnement en groupe, de jour et de nuit en ateliers, réfectoires et dortoirs, sauf des séparations élémentaires pour les femmes et pour les jeunes détenus sont prévus. Ce système est peu coûteux, l'organisation du travail est plus facile et il est plus aisément éducatif, en plus ce système offre l'habitude de vivre à plusieurs. Il permet donc ce qui est nécessaire, forger la volonté, notamment d'apprendre à savoir refuser, ce qu'il faudra faire après la libération.52(*) Néanmoins, le système d'emprisonnement en commun présente un danger de corruption ; la réinsertion est donc compromise, l'incarcération en commun permet la préparation de futurs infraction, le détenu est en contact permanent avec d'autres détenus, plus souvent qu'avec des conseillers d'insertion ou des surveillants, surtout que les mauvaises influences jouent plus vite que les bonnes. En plus, la discipline est difficile à la maintenir ; on constate aussi la nécessité de séparer certains détenus en raison de conflits raciaux, puisque les détenus eux-mêmes rejettent certaines catégories de condamnés, tel que les auteurs d'agressions sexuelles, pédophilie. Ce système risque de créer des difficultés de réinsertion, le libérés après sa sortie de l'établissement pénitentiaire, peut être exposé à un chantage de la part d'anciens codétenus, en dernier ce système est contraire à l'égalité, l'emprisonnement en commun, pénible pour les moins corrompus, a pu être recherché, au contraire, par certain vagabonds à l'approche de l'hiver.53(*) b- le régime de l'emprisonnement cellulaire dit régime pennsylvanien : Ce régime, qui s'oppose absolument à celui de l'emprisonnement en commun, consiste dans un isolement total du condamné, aussi bien pendant le jour que la nuit. Le détenu est enfermé dans sa cellule o? il mange, travaille et dort, et lorsqu'il en sort, pour circuler dans les couloirs ou se promener dans les cours, il doit porter une cagoule de façon à ne pouvoir Être identifie par ceux qu'il rencontre. l'emprisonnement cellulaire trouva sa réalisation la plus parfaite dans la prison modèle édifiée à Philadelphie, dans l'état de Pennsylvanie, à la fin du 17 siècle, d'où le nom de système pennsylvanien ou phéladelphien, par lequel on le désigne généralement. En comparant avec le régime précédent, le régime cellulaire s'il ne favorise pas toujours, comme l'espéraient ses promoteurs, la médiation qui conduit au repenti, et par la à l'amendement qui a du moins, l'énorme avantage d'éviter la promiscuité et la corruption. De plus, l'application de ce régime constitue une aggravation du caractère affectif de l'emprisonnement, tout au moins pour ces détenus, généralement les plus mauvais, qui sont peu capables de supporter la solitude, et à ce titre, il peut être intimidant pour ces délinquants professionnels, et d'habitude.54(*) * 52 JEAN Larguier, « criminologie et science pénitentiaire », mémentos, droit privé, 8e édition, Toulouse, 1999, p.137. * 53 Ibid, p.138. * 54 BERNARD Bouloc, op.cit, p.135. |
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