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Efficacite des Privatisations camerounaises : une analyse à travers la théorie de la Gouvernance partenariale

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par Jean Biwolé Fouda
Université de Douala - D.E.A de Sciences de Gestion 2004
  

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DEUXIEME PARTIE: Impact de la privatisation sur la performance économique

et partenariale : le cas du Cameroun

L'histoire politique de la majorité des Etats africains nous apprend que c'est au début des années soixante qu'ils ont acquis leurs indépendances. En tant que nouveaux Etats indépendants, ces anciennes colonies ont commencé à faire face aux problèmes liés à leur nouveau statut. Dans un monde d'après guerre caractérisé par un fort consensus fait autour du secteur public comme étant le seul véritable moteur de croissance économique et de stabilité sociopolitique, ces nouvelles républiques ne vont pas inventer de nouvelles politiques macroéconomiques. Mues par le souci d'opérer des allocations efficientes de ressources dont elles disposent, et faisant face à un secteur privée quasi-inexistant (compte tenu du volume d'investissements dépassant la capacité de mobilisation du secteur privé), les dirigeants de ces nouveaux pays vont amener l'Etat à produire lui-même les biens et services nécessaires à la satisfaction des besoins individuels et collectifs des citoyens. On assiste ainsi à la création de nombreuses entreprises publiques capables d'assumer ce rôle. Au Cameroun par exemple, ce mouvement est marqué en 1963 par la création de la SNI, véritable société holding dont le rôle est de favoriser le développement et l'industrialisation du pays, en créant des entreprises qui une fois rentables seront rétrocédées au secteur

privé national.

Un peu moins de trente ans après, la situation de ces sociétés du portefeuille de l'Etat n'est guerre luisante. Prenant en compte le contexte économique pas du tout favorable de la décennie 80, le Gouvernement lance un vaste programme de rétrocession de ces entreprises. Le décret n° 90/004 du 22 juin 1990 fixe les règles du

jeu des privatisations au Cameroun, pendant que celui n° 90/1423 du 13 octobre 1990 donne la première liste des entreprises concernées par l'opération. C'est donc en toute logique que le premier appel d'offre est lancé le 13 octobre 1990 et la première convention signée le 15 février 1991.

Treize années ont passé depuis cette date et le processus de privatisation est toujours en cours. Rien de plus normal pour nous de pouvoir s'arrêter un instant, le temps de nous poser la question de savoir si du point de vue de l'efficacité économique

et partenariale, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Quel bilan pouvons nous faire

des privatisations menées au Cameroun ? Quel est son impact sur les différents

partenaires de l'entreprise ?

Il nous semble nécessaire de revisiter au préalable le processus de privatisation camerounais, et d'expliquer clairement la démarche que nous allons utiliser pour mesurer son efficacité. Nous essayerons d'atteindre cet objectif dans le premier chapitre de cette partie. Le deuxième chapitre quant à lui se penchera véritablement sur

l'établissement du bilan de cette opération au Cameroun.

CHAPITRE 3

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand