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La production imprimée à  Angers pendant la période révolutionnaire, 1787-1799


par Cédric Pichot
Université d'Angers - Maà®trise d'histoire du livre 2002
  

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III- Les sociétés politiques angevines :

<< La loi municipale du 14 décembre 1789 reconnaît en son article 62 le droit des citoyens actifs à se réunir paisiblement pour rédiger des adresses et pétitions >> 102 . Une grande partie des << clubs >> se transforment alors en sociétés politiques, où on vient s'informer et s'instruire. En 1790, deux sociétés populaires existent à Angers : l'une sur la rive gauche, la Société de l 'Est, aussi appelée Société des Amis de la Constitution ; l'autre sur la rive droite, la Société de l 'Ouest, dite << Club Saint-Jacques >>, où se donnent rendez-vous les Jacobins de la ville. Les clubs et les sociétés politiques sont aussi appelés << Sociétés de pensée >> : ce sont des lieux d'instruction et d'acculturation politique. L'imprimé est leur principal support pour véhiculer leurs idées et étendre leur influence politique : ils font imprimer un grand nombre de textes pour les adresser à leurs interlocuteurs du gouvernement, afin de leur faire part de leurs inquiétudes et des moyens auxquels ils ont pensé pour y faire face, ou pour rendre compte à la population du contenu de leurs séances, à travers leurs procès verbaux. Ainsi, les imprimeurs de ces sociétés politiques comptent souvent parmi leurs amis, si ce n'est leurs fondateurs.

A- La société des amis de la Constitution d'Angers :

Ce club est fondé à la fois par Mame, l'avocat Delaunay, l'oratorien Bénaben et le publiciste Milscent en mars 1790 : il s'agit du premier des clubs angevins. Il tient ses séances rue Valdemaine, dans la salle de la maison des missionnaires de Saint-Lazare. Cependant, cette salle devient rapidement trop petite du fait qu'il veulent rendre leurs séances publiques. En mars 1791, ils décident donc de s'installer dans l'église de Saint-Aubin, devenue la salle des électeurs. Les femmes étaient aussi bienvenues que les hommes, puisqu'elles montraient un intérêt tout particulier pour les réformes constitutionnelles et << savaient que le sexe était naturellement ami de la nouveauté >>103. Le principal organe de diffusion des idées de cette société, outre ses réunions, était son journal, le document n° 780104. Le journal permet de ne pas contraindre les personnes extérieures à la société à assister aux réunions, tout en leur permettant de s'intéresser à celles-ci. Cette méthode permet donc de recruter aisément de nouveaux adhérents. Au début de l'existence du club, le président en était Delaunay et le secrétaire était Bénaben. A la fin de 1791, la Société de l 'Est comprend 450 membres105.

102 LEBRUN, François (dir.), Op. Cit.

103 UZUREAU, François, << Les sociétés d'Angers (1791-1852) >>, Andegaviana, 1972, p.377.

104 Journal du département de Maine-et-Loire, par les Amis de la Constitution d'Angers, Mame, Pavie, puis Jahyer et Geslin, 1791-1792.

105 UZUREAU, François, Op. Cit.

C'est aussi en 1791 que cette société politique publie son règlement, comme nous le montre le document n° 196106, imprimé par Pavie. Après l'énumération complète du règlement, ce document précise dans son dernier article que << le présent document sera imprimé et distribué aux membres de la société, pour son exacte observation. >>. A son origine, ce club fait imprimer trois textes par Pavie, en 1790-1791 (imprimés n° 164107, 183108 et 196). Puis, Jahyer et Geslin en impriment un en 1792 (texte n° 237109 : << Chez les deux amis, Jahyer et Geslin, imprimeurs de la Société des Amis de la Constitution, rue Milton >>). Enfin, Mame devient son imprimeur en 1794 et trois textes de cette société sortent de ses presses. Cependant, le 28 mars 1794, les représentants Hentz et Francastel suppriment la Société de

l 'Est. Mame, qui en était l'un des fondateurs, se fait recevoir le 29 avril suivant parmi les membres de la Société de l 'Quest. Néanmoins, un dernier texte est imprimé par Mame pour ce club en 1795, le document n° 522110.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams