III. Les évolutions et l'état des
lieux
La distribution a connu ces dernières années des
évolutions, des types de distributeurs ont émergé et
d'autres tentent de ne pas disparaître.
Nous verrons tout d'abord les évolutions marquantes de
ces 30 dernières années dans le domaine de la distribution
d'articles de sport et ensuite nous ferrons un état des lieux
chiffré du poids aujourd'hui de chaque type d'entreprises dans le
marché du sport.
III.1 Les évolutions
Autrefois mono structurel (petites surfaces commerciales) le
marché est aujourd'hui polymorphe (grandes surfaces alimentaires,
grandes surfaces spécialisées, vente par correspondance) (annexe
3).
Le marché de la distribution de produits de sport de
loisirs était estimé à environ 4,5 milliards d'euros en
1995, 6 milliards d'euros en 1997, et 7 milliards en 1999. Il est aujourd'hui
d'environ 8,3 milliards d'euros.
Il y a 35 ans, le petit commerce indépendant
généraliste, spécialisé dans le sport
détenait presque la totalité du marché, avec l'apparition
des grandes surfaces, on a peu à peu parlé de grande distribution
et de distribution tout court. On parlait de production et de consommation de
masse, pour lesquelles il fallait une distribution de masse. Les grandes zones
commerciales se sont développées et Décathlon, Go Sport,
Intersport etc.. s'y sont engouffrés. Aujourd'hui, 2 types de
distributeurs dominent le marché des articles de sport et de loisirs
(les commerces intégrés et les associés) au
détriment d'un troisième type : les distributeurs
indépendants. Les petits commerces indépendants se sont fait
absorbés : ils ont disparu ou sont rentrés dans le commerce
coopératif.
La nouvelle économie de la distribution est née
dans les années 1990 lorsque Décathlon a occupé la
position dominante.
Aujourd'hui, de multiples formes de distribution se partagent
l'activité: grandes surfaces spécialisées de
périphérie, grands magasins, vente à distance, petites et
moyennes surfaces spécialisées ou mono marque. Composante
importante de notre quotidien, la grande distribution spécialisée
et non spécialisée est un des moteurs de l'économie.
Dans ce contexte, les hypermarchés du sport tels que
Décathlon, Go sport, Intersport ou Sport 2000 ont contribué de
façon décisive non seulement à l'essor de la consommation
sportive de masse mais aussi à une certaine démocratisation, en
permettant au client l'accès direct à une quantité sans
cesse croissante de produits, à bas prix. Ces grandes surfaces
spécialisées qui sont des filiales de groupes de distribution
multi spécialisés, apparues dans les années 70, ont
conquis des parts de marché considérables. On parle de dynamique
de concentration.
A) Les répercussions sur le marché
- La diminution du nombre de magasins de sport
spécialisés (5500 points de ventes en 1989, 3200 en 1994, 2992 en
1995.
- Une augmentation de la surface totale de vente .De 204
000m² en 1966 à 1,8 millions en l'an 2000, les magasins
de sport peuvent atteindre aujourd'hui la dimension d'un hyper marché
soit 1 1000m².
- On peut noter également que les hypermarchés
(Auchan, Carrefour) se sont davantage intéressés au marché
du sport.
- Le marché stagne actuellement, du fait de la concurrence
qui s'est multipliée sur les zones primaires, secondaires,
tertiaires.
- Les années 90/2000 ont été marquées
par le développement qualitatif de concepts architecturaux, du
merchandising et des programmes de communication percutants.
- Aujourd'hui les achats de << renouvellement sont moins
fréquents, le marché de l'occasion s'est organisé, l'acte
d'achat se déclenche en fonction du << besoin », les saisons
sont plus courtes, la durée de vie d'un produit dans un magasin est de 2
à 3 moins ;
- Un nouveau type d'acteurs s'est imposé, celui des
distributeurs- producteurs. Salomon, Adidas et Rossignol ne sont plus seulement
des fournisseurs de Décathlon, ils tendent de plus en plus à
être les concurrents d'un distributeur- fabricant.
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