Chapitre 5
Les outils et technologies
applicables
Les deux approches décrites précédemment
(voir Chapitre 4, page 12) détaillent la démarche qui peut
être suivie afin d'obtenir un traducteur. Leur mise en oeuvre
nécessite des outils dont une partie va être
présentée ci-dessous.
5.1 Utilisation d'une interlangue
Les interlangues (ou langages pivots) sont fréquemment
utilisées dans le domaine de la traduction automatique. Une interlangue
est une langue artificielle qui sert d'intermédaire entre une langue
source et une langue cible.
FIG. 5.1 - Méthode de traduction avec une
interlangue
Les outils et technologies applicables
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Les interlangues sont généralement
utilisées lorsqu'on doit effectuer des traductions entre plusieurs
langages.
Un grand nombre de travaux de recherche en linguistique se
sont penchés sur les interlangues. On peut notamment parler du projet
Traduction de Langues Distribuée (en anglais : Distributed Language
Translation, en espéranto Distribuita Lingvo-Tradukado, en
abrégé DLT) qui était un projet de traduction de langues
de la Commission européenne1. Le projet avait pour but la
traduction automatique depuis et vers 12 langues européennes par le
biais d'une interlangue interne basée sur l'Espéranto, qu'on
nommait ILO (Internacia Lingvo = Langue Internationale).
En informatique, on utilise ce type d'outil dans la mise en
place d'EAI. Dans ce cas, l'EAI se sert d'une interlangue (par exemple le XML)
et se sert de traducteurs, appelés connecteurs, pour faire communiquer
des systèmes hétérogènes entre eux.
Les interlangues sont habituellement utiisées avec une
approche de type systématique car elles sont destinées à
obtenir des traducteurs généralistes et assez exhaustifs entre
plusieurs langages. Elles n'ont d'ailleurs d'intérêt que si on est
en présence de plus de trois langages.
FIG. 5.2 - Méthode de traduction sans interlangue
1Dans la sphère de la traduction technique
(ex: entre le français et l'anglais, avec une traduction
intermédiaire en ILO -Internacia LingvO = Langue Internationale- et
retour) on atteignait 95% de précision sur les phrases traduites. Dans
la sphère de textes très généraux (ex:
comptes-rendus d'assemblées de l'UNESCO) la précision de la
traduction se situait entre 50 et 60 %.
Les outils et technologies applicables
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En effet, lorsqu'on veut effectuer une traduction entre deux
langages, le passage par une interlangue nécessite plus de travail (deux
traducteurs au lieu d'un), mais, si on dépasse trois langages, on peut
voir que l'utilisation d'une interlangue (voir Figure 5.1, page 16) permet de
ne créer qu'un seul connecteur lors de l'ajout d'un quatrième
langage alors qu'il faut trois connecteurs lorsqu'on n'utilise pas
d'interlangue (voir Figure 5.2, page 17).
Cette solution, est donc très coûteuse pour un
petit nombre de langages alors qu'elle est beaucoup plus économique
lorsqu'on dépasse le seuil de trois langues.
C'est pourquoi, dans le cadre d'une migration entre
"seulement" deux systèmes, il est assez improbable que cette
méthode soit la plus intéressante à utiliser (à
moins de déjà disposer de traducteurs fiables vers une même
interlangue).
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