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étude d'une migration de Sybase vers PostgreSQL


par Virginie Quesnay
IUP Génie des systèmes industriels - ANNECY - Master 2004
  

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Chapitre 5

Les outils et technologies

applicables

Les deux approches décrites précédemment (voir Chapitre 4, page 12) détaillent la démarche qui peut être suivie afin d'obtenir un traducteur. Leur mise en oeuvre nécessite des outils dont une partie va être présentée ci-dessous.

5.1 Utilisation d'une interlangue

Les interlangues (ou langages pivots) sont fréquemment utilisées dans le domaine de la traduction automatique. Une interlangue est une langue artificielle qui sert d'intermédaire entre une langue source et une langue cible.

FIG. 5.1 - Méthode de traduction avec une interlangue

Les outils et technologies applicables

 
 

Les interlangues sont généralement utilisées lorsqu'on doit effectuer des traductions entre plusieurs langages.

Un grand nombre de travaux de recherche en linguistique se sont penchés sur les interlangues. On peut notamment parler du projet Traduction de Langues Distribuée (en anglais : Distributed Language Translation, en espéranto Distribuita Lingvo-Tradukado, en abrégé DLT) qui était un projet de traduction de langues de la Commission européenne1. Le projet avait pour but la traduction automatique depuis et vers 12 langues européennes par le biais d'une interlangue interne basée sur l'Espéranto, qu'on nommait ILO (Internacia Lingvo = Langue Internationale).

En informatique, on utilise ce type d'outil dans la mise en place d'EAI. Dans ce cas, l'EAI se sert d'une interlangue (par exemple le XML) et se sert de traducteurs, appelés connecteurs, pour faire communiquer des systèmes hétérogènes entre eux.

Les interlangues sont habituellement utiisées avec une approche de type systématique car elles sont destinées à obtenir des traducteurs généralistes et assez exhaustifs entre plusieurs langages. Elles n'ont d'ailleurs d'intérêt que si on est en présence de plus de trois langages.

FIG. 5.2 - Méthode de traduction sans interlangue

1Dans la sphère de la traduction technique (ex: entre le français et l'anglais, avec une traduction intermédiaire en ILO -Internacia LingvO = Langue Internationale- et retour) on atteignait 95% de précision sur les phrases traduites. Dans la sphère de textes très généraux (ex: comptes-rendus d'assemblées de l'UNESCO) la précision de la traduction se situait entre 50 et 60 %.

Les outils et technologies applicables

 
 

En effet, lorsqu'on veut effectuer une traduction entre deux langages, le passage par une interlangue nécessite plus de travail (deux traducteurs au lieu d'un), mais, si on dépasse trois langages, on peut voir que l'utilisation d'une interlangue (voir Figure 5.1, page 16) permet de ne créer qu'un seul connecteur lors de l'ajout d'un quatrième langage alors qu'il faut trois connecteurs lorsqu'on n'utilise pas d'interlangue (voir Figure 5.2, page 17).

Cette solution, est donc très coûteuse pour un petit nombre de langages alors qu'elle est beaucoup plus économique lorsqu'on dépasse le seuil de trois langues.

C'est pourquoi, dans le cadre d'une migration entre "seulement" deux systèmes, il est assez improbable que cette méthode soit la plus intéressante à utiliser (à moins de déjà disposer de traducteurs fiables vers une même interlangue).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote