II. La notion d'éthique
a. Définition
L'éthique relève de notions de bien, de mal, de
valeurs souvent individuelles. De quelles façons peut on définir
cette éthique dont la demande va croissante ?
On peut considérer que l'éthique en entreprise est
en fait une combinaison de 3 dimensions :
> Une éthique préventive regroupant les notions
de sécurité, d'environnement et de santé.
> Une éthique interne centrée sur un respect
rigoureux des normes juridiques ainsi que sur l'émergence d'un code
interne de déontologie et de la notion
d'employabilité
> Une éthique externe impliquant une plus grande
transparence vis à vis de ses partenaires ( actionnaires, clients,
fournisseurs...).
L'entreprise devient socialement responsable ce qui implique
la prise en compte d'une fonction politique en plus de sa fonction
économique d'où découlent un certain nombre d'obligations
morales à 4 niveaux importants :
Au niveau matériel
Les entreprises seront amenées à produire un
bilan moral, d'une part par leur contribution à l'amélioration
des conditions de vie de la cité, son environnement, ses infrastructures
(partenariat avec des associations, développement local...) et d'autres
part par la mise en évidence des coûts pour la
société de son activité (pollution, restructuration,
suppression des emplois...)
Au niveau de l'emploi
Les citoyens et les employés de l'entreprise attendent
de cette dernière des initiatives en matière de formation des
jeunes et adultes, d'investissement et d'organisation du travail qui traduisent
véritablement leur implication vers plus de responsabilités
morales.
Au niveau des consommateurs
Nous avons vu, en termes de consommation, la tendance est
à une recherche croissante de produits << légitimes »
(produits fabriqués par des entreprises avec un vrai savoir-faire, une
réelle expertise par rapport aux autres...), des produits moraux
(produits fabriqués dans des conditions honnêtes par des
travailleurs équitablement rémunérés , refus
d'exploitation du tiers monde...)
Les consommateurs chercheront progressivement à
être rassurés par le << caractère » de
l'entreprise, sa capacité à légitimer moralement ses
produits : estelle intègre, honnête dans ses relations avec ses
partenaires sociaux, fournisseurs, employés, etc.
Au niveau des échanges
internationaux
Plusieurs aspects moraux semblent se rencontrer ici : tout
d'abord les délocalisations de la production fondées sur des
exigences uniquement économiques ; celles- ci seront de plus en plus
critiquées et difficiles à défendre moralement sans
justification et dédommagement social et moral vis à vis du pays
d'origine de l'entreprise.
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