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MEMOIRE
L'éthique en tant qu'axe de communication :
vraie
prise de conscience ou simple réponse
commerciale ?
SOMMAIRE
INTRODUCTION p.1
PARTIE I
L'intégration progressive de la dimension
éthique dans le
management de l'entreprise p.2
I. La nécessité de légitimer
moralement les p.2 prod uits/ services
a. les nouvelles attentes de la société
p.2
b. l'éthique, un critère de
fiabilité p.3
II. La notion d'éthique p.4
a. Définition p.4
b. Les différentes visages de la dimension
éthique p.6
PARTIE II
L'éthique dans les stratégies de
développement des marques des p.8 entreprises : leur impact en terme
de communication
I. La communication éthique p.8
a. le contenu des messages p.8
b. Le thème des messages p.9
II. Exemple d'une politique de
communication p.9
sur le concept éthique
a. Les campagnes publicitaires de EDF p.9
b. Le partenariat/ mécénat
p.10
c. Les supports médias p.11
III. L'impact de l'utilisation de l'éthique dans
p.12 une politique de communication
PARTIE III p.14
L'éthique, simple réponse commerciale
ou les dérives de l'utilisation de l'éthique
I. L'éthique, un nouvel axe de communication
p.15 pour les entreprises
II. L'opportunisme de certaines entreprises
p.15
III. De l'opportunisme aux abus graves p.16
IV. Les professionnels s'activent p.16
PARTIE IV PRECONISATIONS p.18 L'intégration
d'une valeur ajoutée morale dans la politique
de communication de l'entreprise
I. Dans le cadre de la communication de marque
p.18
II. Dans le cadre de la communication institutionnelle
p.19
II. L'importance du principe légitimité
dans l'utilisation p.20 du concept éthique
CONCLUSION p.21
ANNEXES p.22
BIBLIOGRAPHIE p.36
INTRODUCTION
Nous pouvons constater à l'heure actuelle
une forte attente de la part des consommateurs pour une dimension
éthique au sein des activités de l'entreprise.
Ce phénomène est lié à
une résurgence de la morale dans nos sociétés con
temporaines.
Plusieurs explications permettent de comprendre
l'émergence de l'impératif moral. C'est tout d'abord
l'évolution de nos modes de vie, les progrès technologiques qui
permettent l'accélération des échanges, la transmission
des savoirs, un niveau de plus en plus élevé d'éducation
des populations ; mais c'est aussi la fin d'un cycle historique marqué
par l'individualisme, le souci premier de l'épanouissement de la
personne et de sa liberté, qui ont entraîné un certain
nombre de dérives.
Bon nombre d'entreprises cherchent aujourd'hui au
contraire, à se positionner aux antipodes d'une telle attitude.
Conscientes que capitalisme rime avec cynisme dans nombre d'esprits, elles
tentent d'associer leur image aux notions d'éthique, de respect, de
citoyenneté, de responsabilité.... Vraie prise de conscience ou
simple réponse commerciale à une demande de plus en plus forte de
la société?
Après avoir défini dans une
1ère partie la dimension éthique dans l'entreprise et
son évolution ; nous développerons dans la partie suivante les
stratégies de développement et de communication de certaines
entreprises qui découlent de cette nouvelle
orientation.
La troisième partie de ce dossier
s'attachera à montrer les dérives voire les abus graves
liés à l'utilisation du concept de
l'éthique.
En fin, nous tenterons dans un dernier temps
d'apporter les clés essentielles à une « communication
éthique » efficace.
PARTIE I
L'INTEGRATION PROGRESSIVE DE LA DIMENSION ETHIQUE DANS
LE MANAGEMENT DE L'ENTREPRISE
A la une ces derniers mois, les fameux « patrons
voyous », ceux qui mettent la clé sous la porte du jour au
lendemain sans se soucier de leurs employés abandonnés et de
l'environnement dégradé.
L'image des entreprises s'est sérieusement
dégradée depuis le début du siècle.
A l'heure d' Enron, des licenciements destinés
à maintenir ou augmenter les bénéfices, des
résultats trimestriels, de bouleversements climatiques majeurs, des
publicités porno- soft, de la réalisation de l'homo economicus,
des signes multiples démontrent clairement que le consommateur- cito yen
est demandeur d'éthique et de préservation
environnementale.
I. La nécessité de légitimer
moralement les produits et services
a. Les nouvelles demandes de la société
Du << Danone Way >> au programme << Mieux
Consommer >> de Carrefour (cf. annexes p.23 et 24), rares sont
aujourd'hui les grandes entreprises qui ne communiquent pas sur la
responsabilité éthique ou sociale, au travers d'initiatives
concernant la protection de l'environnement, du respect de salariés ou
encore des consommateurs .
Conséquence ou origine de ce mouvement
général, le consommateur européen et plus
particulièrement français, semble en effet de plus en plus en
attente de transparence, s'agissant de la composition des produits comme des
éléments humains ou écologiques entourant leur
production.
Les principales tendances de ce
mouvement:
> Les Français sont plus de 58% à faire
confiance aux entreprises s'engageant dans des valeurs éthiques.
> Si le prix reste incontestablement le critère le
plus présent lors d'un acte d'achat, des critères plus <<
développement durable >> interviennent également pour une
majorité de la population : respectivement 77% et 67% d'entre eux
prennent ainsi en compte les conditions de production et le pays d'origine du
produit acheté, ne serait- ce que parfois.
> Plus révélateur encore, on notera que
certains réflexes << éthiques >> sont aujourd'hui
presque autant revendiqués que le réflexe << marque
>> : ainsi , 85% des Européens prennent en compte la marque contre
77% les conditions de production du produit acheté, ne serait- ce qu'une
fois.
> Seulement la moitié des Européens (53%)
estime que les consommateurs changeront leurs comportements d'achat pour avoir
une influence sur la prise en compte par les entreprises de certaines
règles éthiques.
> Pourtant, les deux tiers d'entre eux (73%) estiment que
les consommateurs en changeant leurs comportements d'achat, peuvent avoir une
influence sur la prise en compte par les entreprises de certaines règles
éthiques.
> La confiance dans le développement à venir
d'une société de consommation mettant en avant certaines valeurs
éthiques varie principalement selon la nationalité et le niveau
de vie des Européens.
Le clivage le plus marquant oppose les Français, qui
témoignent d'un certain << angélisme >> sur le sujet
et les Allemands.
b. L'éthique, un critère de
fiabilité
Ainsi, pour être fiable, il faut être
éthique
Les Français sont devenus des partisans du
développement durable. Pour juger le niveau de fiabilité des
entreprises, ils se fient désormais au respect des règles
éthiques et de l'environnement. (cf. annexe p.25).
Pour juger le niveau de fiabilité des entreprises, les
Français s'attachent désormais à trois grands
paramètres : le respect de l'environnement (53% des sondés), le
respect des règles éthiques (41%) et le contrôle de la
qualité des produits (41%).
Les entreprises les plus fiables :
Dans ce contexte, les entreprises issues du service public
représentent aujourd'hui les structures jugées les plus fiables.
Spontanément, les Français font confiance à EDF, à
la SNCF et à France Télécom (cf. annexe p.26) . Deux
secteurs d'activité « privés » tirent leur
épingle du jeu : l'automobile (Peugeot et Renault) et la Grande
Distribution (Carrefour et Leclerc).
Ainsi pour contrer l'image négative dont peuvent
souffrir les entreprises et pour répondre au mieux aux nouvelles
attentes des consommateurs, faire preuve d'un comportement éthique
semble devenir indispensable pour les entreprises et une solution en
matière d'axe de communication efficace.
L'éthique est de nos jours un sujet incontournable
toute activité confondue.
Cependant l'éthique reste une notion difficile
à cerner. Nous allons tenter d'en donner une définition plus
précise.
II. La notion d'éthique
a. Définition
L'éthique relève de notions de bien, de mal, de
valeurs souvent individuelles. De quelles façons peut on définir
cette éthique dont la demande va croissante ?
On peut considérer que l'éthique en entreprise est
en fait une combinaison de 3 dimensions :
> Une éthique préventive regroupant les notions
de sécurité, d'environnement et de santé.
> Une éthique interne centrée sur un respect
rigoureux des normes juridiques ainsi que sur l'émergence d'un code
interne de déontologie et de la notion
d'employabilité
> Une éthique externe impliquant une plus grande
transparence vis à vis de ses partenaires ( actionnaires, clients,
fournisseurs...).
L'entreprise devient socialement responsable ce qui implique
la prise en compte d'une fonction politique en plus de sa fonction
économique d'où découlent un certain nombre d'obligations
morales à 4 niveaux importants :
Au niveau matériel
Les entreprises seront amenées à produire un
bilan moral, d'une part par leur contribution à l'amélioration
des conditions de vie de la cité, son environnement, ses infrastructures
(partenariat avec des associations, développement local...) et d'autres
part par la mise en évidence des coûts pour la
société de son activité (pollution, restructuration,
suppression des emplois...)
Au niveau de l'emploi
Les citoyens et les employés de l'entreprise attendent
de cette dernière des initiatives en matière de formation des
jeunes et adultes, d'investissement et d'organisation du travail qui traduisent
véritablement leur implication vers plus de responsabilités
morales.
Au niveau des consommateurs
Nous avons vu, en termes de consommation, la tendance est
à une recherche croissante de produits << légitimes »
(produits fabriqués par des entreprises avec un vrai savoir-faire, une
réelle expertise par rapport aux autres...), des produits moraux
(produits fabriqués dans des conditions honnêtes par des
travailleurs équitablement rémunérés , refus
d'exploitation du tiers monde...)
Les consommateurs chercheront progressivement à
être rassurés par le << caractère » de
l'entreprise, sa capacité à légitimer moralement ses
produits : estelle intègre, honnête dans ses relations avec ses
partenaires sociaux, fournisseurs, employés, etc.
Au niveau des échanges
internationaux
Plusieurs aspects moraux semblent se rencontrer ici : tout
d'abord les délocalisations de la production fondées sur des
exigences uniquement économiques ; celles- ci seront de plus en plus
critiquées et difficiles à défendre moralement sans
justification et dédommagement social et moral vis à vis du pays
d'origine de l'entreprise.
b. les différents visages de l'éthique en
entreprise
Quand on parle de la morale dans les affaires, on utilise des
termes comme
développement durable, commerce équitable ou encore
charity business :
Voici l'explication de ces différents concepts et des
exemples illustratifs pour chaque cas :
Le Développement durable :
concept fourre-tout, le développement durable consiste à
préserver l'avenir des générations futures en conciliant
performance économique et respect de l'environnement, des personnes et
de l'équité sociale (économies d'énergie, gestion
des déchets, politique salariale développée,
sensibilisation du personnel, intégration locale...)
Exemple : Monoprix et le développement
durable (cf. annexe p 27)
Ses concurrents lui ont emboîté le pas
depuis, mais Monoprix a été le premier distributeur à
jouer la carte du développement durable. Produits Bio, effort sur
l'accès aux magasins, meilleure gestion de l'énergie, de l'eau et
des déchets, etc... tels sont les engagements pris par Monoprix. Et pour
prouver sa sincérité, l'enseigne proclame haut et fort que 4 de
ses salariés consacrent tout leur temps au développement
durable.
Mais la partie la plus visible de la communication du
distributeur reste son action en faveur du commerce équitable (cf.
ci-dessous).
Le Commerce équitable :
il s'agit d'un mode de consommation alternatif reposant sur des
échanges commerciaux Nord- Sud. Les producteurs ont la garantie d'une
juste rémunération, de conditions de vie décentes, et la
possibilité de prendre en charge eux-mêmes leur
développement. Il concerne essentiellement les produits alimentaires et
artisanaux.
Le label Max Havelaar,
créé en 1988, garantit une production
respectueuse des droits de l'homme et de l'environnement. Vingt
références environ estampillées « équitable
» sur les 40 000 que compte en moyenne un magasin. (cf. annexe
p.28).
Le Charity Business : il consiste
à s'engager dans l'action humanitaire, par le biais d'un partenariat
avec une ONG. L'aide passe par un versement d'argent, un don de matériel
ou le prêt d'infrastructures. Le charity business est parfois
accusé de n'être qu'un outil de promotion pour les entreprises.
Ecotherm, engagé dans le Charity
Business
Spécialisé dans les radiateurs
électriques, Ecotherm a choisi de s'associer à l'ACF. Comment ?
En reversant 20 euros à cette association pour chaque installation de
radiateurs. L'entreprise faisant des bénéfices, a souhaité
s'engager dans une action proche de ses valeurs . Ecotherm revendique la
sincérité de son engagement, mais sans nier mettre la
générosité au service de son image. Des encarts vantant sa
démarche éthique ont pris place dans ses publicités.
Résultat, la société a reversé l'an passé
plus de 70 000 Euros à l'ACF.
Les demandes des citoyens- consommateurs ont rapidement
évolué en faveur de l'éthique.
Les critères de respect, d'environnement
protégé, de responsabilité sociale deviennent
prépondérants dans nos décisions d'achat.
Pour être en phase avec cette nouvelle
mentalité, certaines entreprises font leur arme en tant qu'entreprise
citoyenne.
PARTIE II
L'INTEGRATION DE L'ETHIQUE DANS LES STRATEGIES DES
ENTREPRISES : SON IMPACT EN TERME DE COMMUNICATION
La prise en compte de l'éthique dans les
stratégies de développement des entreprises se situe en grande
partie au niveau de leurs stratégies de marques. En effet, depuis
quelques années les marques sont sous la pression croissante de la
société civile.
Dans cette partie, nous allons nous attacher à
étudier les pratiques en vigueur dans l'intégration de
l'éthique dans la politique de communication.
I. La communication éthique
a. Le contenu des messages
En 2002, une étude menée conjointement par
l'agence de communication TBWA Corporate et le cabinet SCP Communication
révélait que les messages d'ordre éthique restaient
très prudents.
L'analyse lexicale des messages (charte, mots des
Présidents, site Internet, publicité...) de 30 entreprises dans
12 secteurs d'activités différents, tend à prouver que la
notion de développement durable n'est pas encore totalement
appropriée ; le champ de la responsabilité sociale est mineur,
les discours sont empreints de réassurance vis-à-vis des
destinataires, la volonté stratégique de l'entreprise à
porter le développement durable quasiment absente.
Ainsi les verbes et les pronoms les plus fréquemment
employés sont << pouvoir >> (capacité à
faire), << devoir >> (obligation morale extérieure) et
<< nous >> (auto- centrage sur l'entreprise).
Par exemple, << Nous vous devons plus que la
lumière >>, le célèbre slogan de EDF en est une
bonne illustration.
A l'inverse la rareté du verbe << vouloir
>> indique que l'entreprise agit, non pas par sa volonté propre,
mais sous la pression notamment de la société civile.
Pour autant, cette dernière n'est pas fortement
impliquée dans les messages de l'entreprise : le mot << vous
>> représente à peine 8% des pronoms utilisés, une
manière d'éviter discussions et débats.
b. Le thème des messages
Concernant les noms et groupes nominaux, les plus
usités portent le plus souvent sur des informations spécifiques
au statut de l'entreprise, ou sur des aspects techniques et financiers
(<< papier recyclé, sites industriels, progrès continu,
chiffres d'affaire... >>). L'étude remarque donc que le
vocabulaire le plus employé par les entreprises relève plus du
discours financier- économique que du discours citoyen ou d'engagement
d'une cause >>.
Ainsi sur son site Internet, Lafarge affiche << Le
développement durable : un élément indissociable de notre
performance >> (cf. annexe p. 30)
Dans le même temps, les questions sociales sont
savamment contournées dans les messages de communication. L'étude
souligne qu'en évitant le discours lié aux hommes sauf pour les
projeter dans un futur indéfini, les entreprises évitent les
thématiques qui pourraient augmenter leurs contraintes
financières .
Ces choix lexicaux traduisent une perception du
développement durable comme un sujet sensible que l'entreprise doit
maîtriser. Les discours sont donc mûrement réfléchis
et élaborés par des spécialistes.
II. Exemple d'une politique de communication sur le
concept éthique
Comme nous l'avons vu précédemment certaines
entreprises jouissent d'une très bonne réputation et d'un bon
capital << confiance >>, comme EDF.
Ainsi nous allons nous intéresser à cette
entreprise, comme exemple d'utilisation de l'éthique dans sa politique
de communication.
a. Les campagnes publicitaires de EDF
EDF commence dés l'année 2000 à
communiquer sur le développement durable. Mais comment exprimer une
idée aussi complexe que le développement durable par la
publicité ? EDF ne parle que de ça :
Il y a 2 ans, nous avons pu voir sur nos écrans de
télévision un petit film montrant une ville se construisant dans
le bruit et la fureur au sein d'une vallée verte. Soudain, le mouvement
effréné s'arrête, et le spectateur réalise qu'il
s'agissait d'un jeu, que le joueur, en l'occurrence, a perdu. A-t-il une
seconde chance
d'urbaniser harmonieusement cette vallée ? Le slogan d'EDF
nous fait comprendre que oui: "Faire avancer l'homme sans faire reculer le
monde." ( cf. annexe p.29)
Cette signature sous-entend clairement le positionnement et
les engagements de EDF en faveur de la protection de l'environnement. Ils
s'inscrivent dans le temps car EDF reste fidèle à son cheval de
bataille, le développement durable, car, en effet, dés 2002 une
nouvelle campagne vient asseoir le territoire de communication investit par
EDF.
<< Donner au monde l'énergie d'être
meilleur » devient alors sa nouvelle signature. (cf. annexe p.29)
b. le partenariat
EDF est, en autre, l'un des partenaires- fondateurs de la
Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme, depuis sa création en
1990 sous le nom de Fondation Ushuaïa. La protection de l'environnement et
l'éducation des jeunes constituent des préoccupations
prioritaires pour EDF.
L'une des premières campagnes de cette fondation
à laquelle a participé EDF est << ma ville ça me
regarde » dont le but est de sensibiliser la population à la
pollution de l'environnement, sonore etc.... (cf. annexe p. 31)
EDF fait parti des dix entreprises françaises qui
consacrent plus de 2 millions d'euros chaque année (EDF, Cartier, France
Télécom, Vivendi...) en mécénat ou pa rtena ri
at.
Le mécénat et le partenariat continuent à
croître d'année en année, notamment dans les secteurs de la
solidarité et de l'environnement . Au total, les mécènes
recensés ont investi 341 millions d'euros en 2000.
Ce sont les notions d'entreprise citoyenne, socialement
responsable ou de développement durable qui contribuent le plus au
développement de cette technique de communication.
A côté de la bonne gestion du personnel, des
processus de fabrication écologiques, du commerce équitable ou
des fonds de placements éthiques, le mécénat et le
partenariat deviennent l'un de ses outils d'intervention. Ils figurent en tout
cas en bonne place dans les critères retenus par les organismes
notamment financiers, pour examiner le comportement éthique d'une
entreprise .
c. Les médias
Pour ses campagnes, EDF communique sur les supports presse,
TV, cinéma et radio. Des médias dît de masse qui lui
permettent d'asseoir son identité de marque en vue de l'ouverture du
marché européen de l'électricité.
Et depuis 2002, EDF met le développement durable en
ligne :
L'entreprise a choisit en avril 2002 de mettre en place un
programme court à la télévision, Objectif Terre, en
partenariat avec la chaîne France 2 et un photographe. Ce programme,
diffusé sous forme de films quotidiens de plus d'1 minute, montre des
lieux à l'équilibre fragile partout dans le monde. Les 1ers
posttests sur ce programme révèlent un impact en terme de
notoriété.
Trois mois plus tard le programme
télévisé se décline sur Internet, le but
étant de prolonger le territoire d'expression de la marque EDF. Donc sur
le site web EDF figure un mini- site Objectif Terre. Cette déclinaison
sur Internet a été relayée par la présence de
l'adresse
edf.fr dans les programmes TV et de celle de
bannières sur les sites web de France Télévision.
8 000 visiteurs ont été recensés sur le
site en 4 mois.
L'objectif de cette action pour EDF est de développer
grâce à Internet son discours du le développement
durable.
Le portail
edf.fr quant à lui reçoit en
moyenne 50 000 visites par semaine.
En bref, un outil non négligeable pour EDF qui lui
permet de créer un lien de fidélisation et de confiance avec les
internautes en apportant conseils, informations et interactivité.
L'entreprise publique EDF fait figure de pionnier dans
le développement durable.
Sa politique de communication sur le thème du
développement durable s'est construite et renforcée année
après année.
En associant campagnes publicitaires,
mécénats, charte d'engagements présentées sur son
site internet, etc, EDF s'est forgé une image d'entreprise citoyenne
attachée au respect de l'environnement et soucieuse pour les
générations futures.
Cette entreprise inspire la fiabilité et
jouît d'un excellent capital confiance auprès des
consommateurs.
Et surtout, EDF, par ses diverses actions, est devenu
très crédible dans le territoire du développement
durable.
Mais cette communication axée sur le
développement durable implique pour EDF de lourdes contraintes
environnementales et sociétales sur le long terme.
III. L'impact de l'éthique dans la
communication
L'utilisation de l'éthique comme axe de communication
génère à l'heure actuelle des résultats
mitigés :
Pour Ecotherm, entreprise citée en exemple pour ces
actions en matière de Charity Business (cf. page 7) , mettre de
l'éthique dans sa communication est un échange de bons
procédés dans lequel tout le monde y trouve son compte.
Communiquer sur le sujet est certes un bon vecteur d'image. C'est surtout la
meilleure manière de récolter des fonds et de sensibiliser la
clientèle à cette cause.
Cependant, la répercussion directe de cette action sur
la clientèle demeure, en revanche, peut quantifiable. L'entreprise a
certes reçu quelques lettres d'encouragement, mais aucune envolée
de son chiffre d'affaires.
Autre déconvenue, Ecotherm peine à
réitérer l'expérience avec une autre association. Beaucoup
craignent encore d'être manipulées, instrumentalisées par
les entreprises.
Pour EDF, les retombées d'une campagne sur le
développement durable sont difficilement mesurables.
Mais elle a pu observer que les semaines où les films
<< vallée, oiseau et vent >> sont passés à la
télévision ou au cinéma, les parts de marché de
l'entreprise ont augmenté. De même, la campagne sur le
développement durable a été "post-testée"
auprès de vastes échantillons de consommateurs, qui ont
répondu oui à une large majorité à la question "EDF
respecte-t-elle l'environnement?".
Autre cas à citer en exemple, celui de Monoprix et de
son label Max Havelaar : Plusieurs collectifs dont celui de <<
l'éthique sur l'étiquette >> acceptent de reconnaître
les efforts de Monoprix. Mais ils soulignent cependant le décalage entre
l'importance de la communication et le chiffre d'affaires qui en découle
. En effet, Max Havelaar ne représente pour Monoprix qu'un peu moins de
1% des vente.
Il est clair qu'un axe de communication éthique ne
peut être que favorable et valorise l'image d'une entreprise ou d'une
marque.
Actuellement, l'entreprise, sous la pression de la
société civile (médias, ONG, consommateurs...) et de la
communauté financière doit, pour être reconnue et plus
compétitive, devenir responsable.
Mais, d'après les exemples pré-
cités, on peut constater qu'il ne s'agit pas d'un vecteur de
retombées commerciales immédiates et systématiques. En
effet, les consommateurs semblent rester << méfiants * par rapport
à ce thème et aux << prétendues * bonnes actions
éthiques des entreprises ; Un comportement vigilant pour
différencier publicité et information, et trouver, à
côté de la communication des entreprises, les moyens de se
documenter sur la réalité de leurs pratiques.
Car comme nous allons le constater dans la partie
suivante, certaines entreprises ont utilisé et/ ou utilisent toujours
cet axe de communication à mauvais escients.
PARTIE III
L'ETHIQUE, SIMPLE REPONSE COMMERCIALE OU LES DERIVES
DE L'INTEGRATION DE L'ETHIQUE DANS LA POLITIQUE DE COMMUNICATION
Pour les entreprises, le développement durable
n'est qu'un argument de communication. Tel est le reproche le plus souvent
adressé à celles qui tentent d'intégrer le
développement durale dans leurs communications c'est à dire qui
essaient d'expliquer aux publics que leurs diverses actions sont con
çues et menées dans le souci d'assumer leur responsabilité
sociale et environnementale.
Quels sont les risques qui apparaissent dès lors
que les entreprises communiquent sans règles déontologiques ou
sans réflexion explicite, sans position claire et arrêtée
sur ce sujet ?
I. L'éthique, un nouvel axe de communication pour
les entreprises
Il est vrai qu'une réelle démarche de
comportement éthique par les entreprises représente un
investissement lourd. Il peut donc être tentant pour elles de se
contenter de communiquer sans réaliser d'actions concrètes.
Ainsi, il n'existe pratiquement jamais d'organes de contrôle des
engagements pris par les sociétés dans leurs chartes
éthiques ou codes de conduite. Il n'est peut être pas anodin de
souligner qu'un certain nombre de directeurs développement durable
viennent de la communication.
II. L'opportunisme de certaines
entreprises
De plus en plus d'entreprises axent l'ensemble de leur
communication autour de la notion de développement durable et cherchent
à intégrer toutes leurs activités dans ce champ, quitte
à forcer la réalité. Cela donne lieu à des
aberrations.
Ainsi par exemple, Candia met en avant la qualité de
son lait comme préoccupation éthique, alors que c'est le coeur de
son métier.
Carrefour se vante d'avoir équipé ses
boulangeries de fours comprenant un minuteur. Est- ce véritablement un
engagement « citoyen » ?
Enfin, plusieurs entreprises comme Danone, se
félicitent d'aider l'insertion des jeunes en ayant recours aux contrats
en alternance, alors que ces contrats présentent de nombreux avantages
pour l'employeur.
III. De l'opportunisme aux abus graves
On peut noter avec l'engouement sur l'éthique de
nombreux cas de dérives et d'abus graves : Ce sont les entreprises qui
communiquent haut et fort des engagements qu'elles n'ont pas les moyens de
respecter ou qui se situent à l'opposé de leurs pratiques
habituelles.
Par exemple, Levi's se présente comme une entreprise
où la prise de décision se fait de manière collective et
non hiérarchique, alors qu'à l'étranger certains
employés de la compagnie sont traités comme des esclaves sous
contrat.
De même, Puma impose à ses sous- traitants une
charte éthique leur demandant de respecter les droits fondamentaux des
travailleurs et de bannir le travail des enfants. Mais des reporters de la
chaîne de télévision Canal+ ont visité l'un de ses
sous traitants de la marque de chaussures et ont pu constater que ces
engagements n'étaient absolument pas respectés : les
ouvrières travaillent 7 jours sur 7, les responsables syndicaux sont
systématiquement licenciés et les enfants manipulent, à
main nue, de la colle au cyanure.
IV. Les professionnels s'activent
Face à la croissance de ses abus, les professionnels de
la communication affichent une certaine prudence. Soucieux de ne pas commettre
d'impairs sur le sujet, ils se sont exprimés par la voix de
l'association des publicitaires pour une publicité responsable.
Le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité)
a émis en décembre 2003 une recommandation déontologique
<< publicité et développement durable.
Ces conseils visent les publicités utilisant le
thème général de développement durable ou employant
une seule de ses composantes tout en renvoyant au concept général
ou encore, les publicités risquant de présenter des
éléments peu compatibles avec les objectifs du
développement durable.
L'une des remarques les plus importantes de cette note
consiste à souligner que << toute publicité, sous quelle
forme que ce soit, qui intéresserait les trois domaines du
développement durable, doit respecter les principes
généraux de véracité, d'objectivité et de
loyauté.
En d'autres termes, le BVP souligne les précautions
à prendre pour ne pas tromper les consommateurs.
Pour l'entreprise la tentation est grande de
bâtir une image de marque globale et positive, soucieuse d'actions
sociales et environnementales, mais avec un minimum d'actions
concrètes.
Cependant, il ne faut pas oublier que le consommateur
est devenu un « expert » en marketing- communication capable de
décoder les messages pour y adhérer ou les rejeter.
Il eut été plus judicieux pour certaines
sociétés de ne pas prendre les consommateurs pour des naïfs
en ne communiquant pas, ou de parler de certains efforts réellement
entrepris en la matière, sans rien cacher des points faibles. Car pour
tous les observateurs critiques du phénomène publicitaire, il n'y
a pas de pire publicité que celle qui avance masquée et n'admet
pas ce qu'elle est.
La trop grande différence existant entre les
engagements annoncés et les actions menées sur le terrain
expliquerait le peu de réceptivité voire la méfiance
générées par les discours des grandes entreprises sur
l'éthique.
Le risque est alors grand sur le long terme de s'exposer
à un revirement d'opinion négatif sur ce type de
communication.
PARTIE IV : PRECONISATIONS
L'INTEGRATION D'UNE VALEUR AJOUTEE MORALE DANS LA
POLITIQUE DE COMMUNICATION DE L'ENTREPRISE
I. Dans le cadre de la communication de marque
La nouvelle morale des consommateurs exige qu'on ne les mette
plus en scène comme des individus conditionnés, aux
réflexes stupides d'achat, convaincus facilement par des raisonnements
simplistes (sauf sur le plan de l'humour).
Il faut que les stratégies de communication
approfondissent les motivations rationnelles conduisant à l'achat d'un
produit tout en renforçant la valeur ajoutée émotionnelle
de la marque. A ce niveau les marques doivent être de plus en plus
l'expression de l'éthique et des valeurs morales de l'entreprise.
Le consommateur sera de plus en plus sensible à la
valeur ajoutée morale des produits qu'il choisira, ce sera un
élément de différenciation suffisamment attractif pour en
faire un élément des messages de la publicité.
Consommer tel produit sera une manière d'afficher sa
vision morale personnelle , une manière de partager et d'échanger
des valeurs plutôt que de satisfaire exclusivement des désirs
égoïstes. La publicité pourra montrer et mettre en
scène cette fonction, et un produit devenir l'acteur d'un lien social
autour de valeurs communes entre les consommateurs.
Les marques qui souhaiteront épouser ce courant
socioculturel devront refléter les aspirations du consommateur pour le
bon choix, la valeur morale de l'achat, celui de produits citoyens, contre la
consommation égoïste et narcissique pour une consommation
responsable d'un citoyen soucieux d'informer, de comparer, d'évaluer
l'impact environnemental et social d'un réel engagement personnel dans
le choix d'un produit. Ce n'est que de cette façon qu'il aura le
sentiment de réaliser un achat sans déstabilisation personnelle
morale ou sociale.
La communication des marques doit être plus
cohérente et ne pas avoir un discours différent selon que l'on
s'adresse à un client, un actionnaire ou encore à un
salarié qui peut être de plus en plus souvent la même
personne. Le modèle du discours publicitaire purement réducteur
sans interaction est dépassé et les responsables des marques
doivent découvrir ou redécouvrir le sens de l'écoute afin
de pouvoir anticiper et comprendre les demandes de la société. Le
bon usage du produit ou du service considéré devra être
montré et démontré dans la communication de marque de
l'entreprise.
II. Dans le cadre de la communication
institutionnelle
Les impératifs d'image des entreprises ont figé
l'appréciation des entreprises et les idées d'éthique,
valeurs souvent incarnées dans la culture locale par l'image du
fondateur, ont été reléguées comme critères
peu influents et peu pertinents sur les cibles concernées de clients et
d'actionnaires.
A l'heure actuelle, les entreprises doivent comprendre
qu'elles n'échapperont pas à un risque de sanction (boycott,
blocage des décisions) par les consommateurs ou par les actionnaires si
elles se développent un comportement « non éthique. Il faut
de ce fait s'adapter et formaliser cette volonté éthique.
A ce niveau, nous pouvons envisager deux voies
d'actions importantes sur lesquelles l'entreprise devra communiquer
:
> La mise en place d'un contrat passé entre le
management de l'entreprise et l'entreprise, l'entreprise et le monde
extérieur, en vue d'établir une relation de confiance pour mettre
cette entreprise en cohérence avec son image, dans sa posture, dans son
discours avec ce que l'on attend d'elle.
> L'établissement d'une charte des valeurs (cf.
exemple charte éthique de PSA Peugeot annexes p.33) permettant à
l'entreprise non seulement de se retrouver autour de la nécessité
de la réussite et de la performance incarnée par le management,
mais aussi autour d'autres valeurs donnant un sens à son
activité
par rapport à la société dans laquelle
elle évolue. Ill faut que ces valeurs garantissent son civisme,
valorisent son utilité sociale et sa dimension citoyenne ou bien
traduisent sa politique de ressources humaines ou sa philosophie
commerciale.
La constitution d'une image éthique se
révèle d'autant plus importante pour l'entreprise qu'à
n'importe quel moment son activité peut basculer, et l'accident
éthique avec sa conséquence qui est l'accident médiatique,
est une menace que les entreprises doivent apprendre à gérer en
communication.
Ces deux voies d'action doivent être
présentées et expliquées aux parties prenantes de
l'entreprise et notamment aux consommateurs par une communication informative
voire ludique symbolisant l'engagement moral de l'entreprise concernée
au niveau des générations futures.
III. L'importance du principe de
légitimité dans l'utilisation du concept éthique
L'un des éléments essentiels dans notre
problématique semble être la légitimité des
entreprises à communiquer sur le terrain éthique.
Prenons, l'exemple de l'entreprise publique EDF :
Malgré son image très valorisante, EDF est sous le
feu de certaines critiques :
Que penser de cette entreprise, qui fait depuis quelques temps
des campagnes publicitaires de soutien aux énergies renouvelables, alors
qu'elle n'y consacre que 1 à 2% de son budget de recherche, le reste
allant surtout au nucléaire ?
Ne sommes-nous pas dans un contexte de manipulation
publicitaire, car peuton dire que toute l'action d'EDF est tournée vers
le développement durable ? Mais elle inclut par exemple le volet
nucléaire dans l'effort d'EDF pour le développement durable. Et
si l'entreprise met en avant le fait que cette énergie permet de
réduire les émissions de gaz à effets de serre, les
associations écologistes dénoncent le fait que les déchets
nucléaires sont non seulement dangereux mais indestructibles.
Mais une entreprise qui s'engage dans le développement
durable, comme EDF, peut légitimement souhaiter communiquer sur ce
thème, et vouloir rendre ses progrès publics. Alors comment faire
?
Ce critère de légitimité soulève de
nombreuses questions et réflexions :
On peut se demander jusqu'où on peut aller pour valoriser
l'entreprise par la communication ?
Faut- il, pour agir éthiquement, interdire toute forme de
manipulation ?
Et puisqu'on ne peut éviter la manipulation en
communiquant, on peut se demander quelle part de manipulation est admissible
lorsque l'on communique ?
Pour conclure cette partie, les 3 points essentiels
d'une communication éthique efficace :
1°. Le développement durable, le commerce
équitable, le charity business..., pour être crédible
doivent être intégrer à la stratégie d'entreprise
avant de faire l'objet d'une campagne de communication.
2°. La communication sur l'éthique doit donc
répondre aux règles suivantes :
- l'engagement complet de l'entreprise dans ses actions
réellement i nnovantes,
- le suivi des actions sur le long terme
- et des messages pédagogiques et pas simplistes.
3°. Enfin les concepts et les actions estampillées
éthique ne sont compréhensibles que grâce à des
messages complexes et denses.
De ce fait, les supports de communication à lecture rapide
(télévision, radio...) sont inadaptés.
Les supports comme l'édition papier (brochure, lettre...)
ou Internet se révèlent bien plus efficaces.
CONCLUSION
Comme nos remarques précédentes
l'ont démontrées, l'éthique d'entreprise ne se
résume pas à une démarche moraliste réservée
aux grandes entreprises pour une minorité de consommateurs
fortunés et instruits mais constitue une réponse aux attaques
qu'elle connaît aujourd'hui et lui permet de ren forcer son image de
marque. Le rôle du marketing et de la communication dans la
démarche éthique sera de la valoriser, de la rendre plus
stimulante et à la portée de tous les
consommateurs.
L'éthique de l'entreprise doit être
un vecteur de l'innovation de cette dernière et lui permettre de
construire son devenir et de rendre les consommateurs conscients des
implications de leurs actes d'achat. Pour continuer à se
développer, l'entreprise, doit être socialement responsable et
doit communiquer sur cette dimension et non pas créer seulement de
l'image.
Le choix qui se pose aujourd'hui aux dirigeants
d'entreprises est d'investir dès maintenant dans une perspective «
éthique » ou d'accroître un peu plus encore le budget de
fabrication de mythes.
Mais on peut craindre à terme que de trop
communiquer sur les valeurs réduise encore plus l'espace de
crédibiité dans lequel les entreprises peuvent
s'immiscer.
A ce jeu dangereux, le consommateur risque alors
de devenir rapidement autiste et « la communication éthique »
prendre de sérieux revers.
Ainsi l'éthique semble être une
valeur certaine, mais sera- elle une valeur sûre en tant qu'axe de
communication ?
Voici une interrogation dont nous aurons la
réponse dans quelques années...
ANNEXES
Annexe 1 << le danone Way >> de Danone
|
p.23
|
Annexe 2 << Mieux Consommer >> de Carrefour
|
p.24
|
Annexe 3 << Les critères de jugement de
fiabilité des entreprises>>
|
p.25
|
Annexe 3 << les entreprises que les Français jugent
fiables>>
|
p.26
|
Annexe 4 << Monoprix et le développement
durable>>
|
p.27
|
Annexe 5 << Le commerce équitable avec le label Max
Havelaar >>
|
p.28
|
Annexe 6 << Lafarge et le développement durable
>>
|
p.29
|
Annexe 7 << La campagne publicitaire EDF 2000 >>
|
p.30
|
Annexe 8 << La campagne publicitaire EDF 2002 >>
|
p.31
|
Annexe 9 << ma ville, ça me regarde >> de la
Fondation Nicolas Hulot
|
p.32
|
Annexe 10 << Charte d'engagement de Peugeot PSA >>
|
p.33
|
ANNEXE 1 : Le « Danone Way » de Danone
« Une démarche partagée dans
l'entreprise : Danone way »
ANNEXE 2 : le « Mieux Consommer » de
Carrefour
ANNEXE 3 : Les critères de jugement de
fiabilité des entreprises
Communication interne en direction des salariés
Communication financière
Contrôle de la qualité des produits
Sûreté des équipements industriels
Information du public en cas de pb
Respect des règless éthiques
Respect de l'environnement
respect de la loi
Sur quels points les entreprises doivent elles
prioritairement être fiables?
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
10%
22%
25%
33%
36%
41%
41%
53%
(sources TNS Sofres- Top Com)
ANNEXE 4 : les entreprises que les Français
jugent fiables
20% 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0%
20%
9%
Les entreprises que les Français jugent les plus
fiables
8% 7% 6%
5%
4% 4% 3% 3%
( Réponses spontanées, sources TNS Sofres- Top
Com)
ANNEXE 5 : Monoprix et le développement
durable
ANNEXE 6 : Le commerce équitable avec le label
Max Havelaar
ANNEXE 6 : La campagne publicitaire EDF 2000
ANNEXE 7 : La campagne publicitaire EDF 2002
Page de couverture du rapport de développement
durable de la Sté. Lafarge en date du 28/07/2004
ANNEXE 9 : « ma yille, ça me regarde »
de la Fondation Hulot
EDF, partenaire fondateur de la Fonda tion Hulot et
participant à l'opération « Ma yille ça
me regarde ».
BIBLIOGRAPHIE
www.lentreprise.com
www.novethic.fr
www.lesechos.fr
Article << l'indispensable éthique dans la panoplie
marketing >> Jill Klein et Graig Smith- 2003
www.strategies.fr
Article <<Toujours plus de mécénat
tourné vers la solidarité >> Delphine Masson- novembre
2001
Article << Carrefour expérimente le mieux employer
>> Frédéric Saliba- Juin 2004
Article << carrefour expérimente le mieux consommer
>> Janvier 2001 Article << EDF revêt l'habit vert >>
Hélène Huteau- Mai 2005 Article << L'éthique a le
ticket >> Alain Delcayre- février 2003 Article << Le
commerce équitable en voie de développement >> Alain
Delcayre- Mai 2001
Article << L'éthique, une valeur à la hausse
>> Alain Delcayre- octobre 2001
Article << EDF s'offre des visuels très
éclairés >> Delphine Masson- Juin 2002.
www.emarketing.fr
Article << L'éthique c'est chic ! >>
Décembre 1999
www.descamps.org
<< Les définitions de l'éthique >>
SOFRES
IPSOS << Ethique des entreprises : les consommateurs
européens doutent >> Février 2004
<< Le marketing éthique >> Elizabeth
Pastore- reiss et Hervé Naillon, Editions Village mondial
<< la fin justifie-t-elle les moyens ? Techniques de
communication d'entreprise et éthique >> Denis BENOIT-
Maître de conférence- Université de Poitiers
<<Pédagogie de l'éthique >>
Cours master Communication de Jacques BENOIT - Wesford Juin 2004.
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whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following
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of such a section when you modify the Document means that it
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option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of
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thus accessible at the stated location until at least one year after the last
time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or
retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors
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Modified Version under precisely this License, with the Modified Version
filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification
of the Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you
must do these things in the Modified Version:
A. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title
distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which
should, if there were any, be listed in the History section of the Document).
You may use the same title as a previous version if the original publisher of
that version gives permission.
B. List on the Title Page, as authors, one or more persons or
entities responsible for authorship of the modifications in the Modified
Version, together with at least five of the principal authors of the Document
(all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release
you from this requirement.
C. State on the Title page the name of the publisher of the
Modified Version, as the publisher.
D. Preserve all the copyright notices of the Document.
E. Add an appropriate copyright notice for your modifications
adjacent to the other copyright notices.
F. Include, immediately after the copyright notices, a license
notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms
of this License, in the form shown in the Addendum below.
G. Preserve in that license notice the full lists of Invariant
Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.
H. Include an unaltered copy of this License.
I. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title,
and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and
publisher of the Modified Version as given on the Title Page. If there is no
section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year,
authors, and publisher of the Document as given on its Title Page, then add an
item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
J. Preserve the network location, if any, given in the Document
for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the
network locations given in the Document for previous versions it was based on.
These may be placed in the "History" section. You may omit a network location
for a work that was published at least four years before the Document itself,
or if the original publisher of the version it refers to gives permission.
K. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications",
Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the
substance and tone of each of the contributor acknowledgements and/or
dedications given therein.
L. Preserve all the Invariant Sections of the Document,
unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent
are not considered part of the section titles.
M. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section
may not be included in the Modified Version.
N. Do not retitle any existing section to be Entitled
"Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.
O. Preserve any Warranty Disclaimers.
If the Modified Version includes new front-matter sections or
appendices that qualify as Secondary Sections and contain no
material copied from the Document, you may at your option designate some or all
of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of
Invariant Sections in the Modified Version's license notice. These titles must
be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled "Endorsements", provided it
contains nothing but endorsements of your Modified Version by various
parties--for example, statements of peer review or that the text has been
approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text,
and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of
Cover Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and
one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by) any
one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover,
previously added by you or by arrangement made by the same entity you are
acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one,
on explicit permission from the previous publisher that added the old one.
The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this
License give permission to use their names for publicity for or to assert or
imply endorsement of any Modified Version.
5. COMBINING DOCUMENTS
You may combine the Document with other documents released under
this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,
provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of
all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant
Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all
their Warranty Disclaimers.
The combined work need only contain one copy of this License, and
multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If
there are multiple Invariant Sections with the same name but different
contents, make the title of each such section unique by adding at the end of
it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that
section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the
section titles in the list of
Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled
"History" in the various original documents, forming one section Entitled
"History"; likewise combine any sections Entitled "Acknowledgements", and any
sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled
"Endorsements".
6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS
You may make a collection consisting of the Document and other
documents released under this License, and replace the individual copies of
this License in the various documents with a single copy that is included in
the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim
copying of each of the documents in all other respects.
You may extract a single document from such a collection, and
distribute it individually under this License, provided you insert a copy of
this License into the extracted document, and follow this License in all other
respects regarding verbatim copying of that document.
7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS
A compilation of the Document or its derivatives with other
separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or
distribution medium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from
the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's
users beyond what the individual works permit. When the Document is included in
an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate
which are not themselves derivative works of the Document.
If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these
copies of the Document, then if the Document is less than one half of the
entire aggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that
bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of
covers if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on
printed covers that bracket the whole aggregate.
8. TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may
distribute translations of the Document under the terms of
section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special
permission from their copyright holders, but you may include translations of
some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these
Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the
license notices in the
Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also
include the original English version of this License and the original versions
of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the
translation and the original version of this License or a notice or disclaimer,
the original version will prevail.
If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements",
"Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title
(section 1) will typically require changing the actual title.
9. TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document
except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy,
modify, sublicense or distribute the Document is void, and will automatically
terminate your rights under this License. However, parties who have received
copies, or rights, from you under this License will not have their licenses
terminated so long as such parties remain in full compliance.
10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE
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versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in
detail to address new problems or concerns. See
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number. If the Document specifies that a particular numbered version of this
License "or any later version" applies to it, you have the option of following
the terms and conditions either of that specified version or of any later
version that has been published (not as a draft) by the Free Software
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you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software
Foundation.
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