PREMIERE PARTIE :
L'ART-THERAPIE A DOMINANTE EXPRESSION CORPORELLE PEUT
PERMETTRE A L'ADOLESCENT SOUFFRANT D'AMELIORER L'IMAGE QU'IL A DE SON
CORPS.
A/ Certains troubles du comportement à
l'adolescence sont liés à une insatisfaction à
l'égard de l'image corporelle
1/ L'adolescence, période de développement de
l'enfant à l'adulte se caractérise par des faits particuliers
:
a) Une modification physique et physiologique : un corps en
pleine transformation
Le terme adolescent vient de adolescere qui signifie grandir.
1
L'adolescence est une étape du développement de la
vie située aujourd'hui entre les âges de 12 et de 20 ans, et dont
la durée varie selon les époques, les cultures et l'histoire de
chacun. L'adolescence se reconnaît aisément. Elle se manifeste
ouvertement par une série de changements qui affectent en premier le
corps, mais également les attitudes de l'adolescent et celles de son
entourage et du groupe social à son égard. Ce sont les
modifications du corps, liées à la puberté (étape
physiologique de la maturation somatique - exemple pilosité chez
l'homme, développement des seins et menstruation chez la femme) qui
introduisent l'adolescence comme phénomène et reflètent
son développement jusqu'à l'acquisition complète des
caractères sexuels et l'achèvement de la croissance.
La fin de l'adolescence est par contre beaucoup plus difficile
à déterminer et appelle le recours à d'autres
critères, d'ordres psychologique et psychosocial, celui de l'âge
traduisant surtout cet embarras. Vingt ans est alors le plus souvent retenu,
bien que la notion, relativement nouvelle de postadolescence permette de
repousser cette limite, et de prendre en compte les nuances et
progressivité de l'entrée dans l'état adulte.
Le corps est l'élément pivot de l'adolescence.
« C'est sa transformation sous l'effet des modifications hormonales de la
puberté qui introduit les changements de l'adolescence.
1Dictionnaire étymologique Larousse
Le corps de l'adolescent révèle les
particularités de son statut psychique. Il participe intimement de la
vie psychique. Il en est un révélateur et un des moyens
d'expression privilégié. » 2
Le corps de l'adolescent le trahit à plus d'un
égard :
« - il échappe au pouvoir de maîtrise du Moi,
en étant le lieu essentiel d'expression des transformations de la
puberté, effets de la physiologie et non du pouvoir du Moi ; celui-ci
peut se croire maître de ses pensées et de ses idéologies,
il subit son corps ;
- il n'est plus l'écran protecteur derrière
lequel l'enfant peut cacher pensées et désirs, mais devient la
scène sur laquelle ses rougeurs, sa gaucherie et son trouble
révèlent ses émois et ses désirs les plus intimes
;
- il est le terrain priviliégié de
concrétisation et d'étalage de l'héritage des parents que
les resemblances physiques avec ceux-ci dévoilent au grand jour au point
que l'adolescent peut ne plus savoir ce qui lui appartient en propre »
.3
Ce corps en mutation est souvent vécu comme
étranger car il s'éloigne du corps connu et aimé de
l'enfant, tout en étant non conforme au corps idéal et
imaginé.
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