2.2 Contraintes socio-économiques
La littérature sur le développement agricole au
Sénégal regorge d'une multitude de contraintes
socio-économiques à l'augmentation de la production et de la
productivité. Cependant, l'ensemble de ces contraintes se ramène
à la faiblesse de capitalisation de l'agriculture en termes de moyens de
production et ressources humaines, à des faiblesses institutionnelles,
la manque de d'infrastructure rurale et à la faiblesse des
marchés et des échanges.
2.3 Contraintes politiques
Malgré la globalisation, la réalisation de la
sécurité alimentaire relève de la responsabilité
des Etats. Seuls les Etats sont capables de créer la stabilité
politique et l'environnement économique favorable au
développement agricole par le choix de politiques appropriées et
des investissements qui peuvent induire des investissements privés et
des collectivités locales
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décentralisées. La sécurité physique
et politique, qui sont les conditions nécessaires pour un
développement agricole, sont toujours rares, avec des impacts
négatif sur les pays voisins.
3. Opportunités qui s'offrent à
nous
Malgré la longue liste des contraintes à la
croissance du secteur agricole, la redécouverte de l'agriculture par le
gouvernement et leurs partenaires, l'avènement de la démocratie,
les changements de politiques économiques, la mondialisation de
l'économie et les nouvelles technologies de l'information et la
biotechnologie constituent des atouts pour la relance de la production agricole
sénégalaise.
3.1 Le Retour à l'agriculture
Après au moins deux décennies de manque
d'attention sérieuse sur le secteur agricole par les états et
leurs partenaires, l'importance de l'agriculture comme moteur de
développement est de plus en plus reconnu dans les déclarations
officielles et dans les dotations budgétaires. Le défi actuel est
de trouver des politiques capables de traduire cette nouvelle volonté
vis-à-vis de l'agriculture en un développement durable et
participatif.
3.2 Démocratie
Beaucoup de pays de la région ont adopté la
démocratie comme modèle d'organisation politique. Ce cadre
politique permet aux organisations professionnelles du secteur privé de
mieux formuler et de communiquer leurs demandes aux décideurs
politiques. La décentralisation issue de la dynamique de
démocratisation, promet un meilleur équilibrage des
investissements entre le monde rural et les centres urbains. Désormais,
le financement local et l'obligation de résultats pour les élus
locaux, exigeront de plus en plus que ces derniers prennent en compte les
besoins des populations rurales dans le choix des priorités
d'investissements et la transparence dans la gestion des programmes locaux.
L'état central devra désormais se concentrer sur la formulation
des orientations générales, les grands investissements, et le
maintien d'un cadre politique, juridique et macro-économique favorable
à la mobilisation des initiatives privées et des énergies
locales.
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