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Analyse sur le développement de l'afrique comme socle, l'intégration régionale


par Garba GARBA
Université libre de Matadi - Licence 2022
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

La présente introduction comprend six points traitant respectivement de l'état de la question, de la problématique, de l'hypothèse du sujet, de l'intérêt, de la délimitation, des méthodes et techniques utilisées pour élaborer ce travail et enfin le plan sommaire.

1. ETAT DE LA QUESTION

Les premiers Chefs d'État et de Gouvernement africains ont fondé un espoir véritable dans l'intégration du continent. Pour eux, l'intégration régionale était non seulement la clé du développement du continent, mais également la voie à suivre pour assurer la transformation structurelle et faciliter l'insertion harmonieuse de l'Afrique dans l'économie mondiale.

À cet égard, l'intégration régionale s'est imposée au fil des décennies comme l'objectif principal poursuivi par les Chefs d'État et de Gouvernement africains dans la perspective de construction d'une Afrique unie, prospère, parlant d'une seule et unique voix, et représentant une force dynamique dans le concert des nations.

Ainsi, depuis les indépendances des pays africains, la mise en oeuvre de cette vision d'une Afrique intégrée a été matérialisée par l'adoption de plusieurs initiatives manifestant le besoin ardent d'une coopération plus étroite entre les pays africains. Le regain d'intérêt pour l'intégration régionale en tant que stratégie de développement globale de l'Afrique a conduit les responsables politiques, aidés par les intellectuels à formuler un ensemble de plans et de stratégies pour tirer, au maximum possible, profit d'un renforcement de la coopération entre les pays africains.

2. PROBLEMATIQUE

La problématique est un ensemble d'idées qui spécifient la position du problème suscité par le sujet d'être, d'où elle est la formulation d'un problème précis, susceptible et scientifique.1(*)

En d'autres termes, ce sont des problèmes que l'on tente de résoudre par un questionnement qui permettrait de combler l'écart entre ce qui existe et ce qui le chercheur croit être.

L'intégration a une importance capitale pour le développement du continent Africain, nul ne peut contester son impact positif sur l'émergence des Etats d'Afrique.

Nous entendons par intégration régionale, « le regroupement, plus ou moins formalisé au plan institutionnel, de plusieurs États appartenant à une aire géographique délimitée, à des fins de coopération économique et/ou politique à long terme. »2(*).

Toutefois, dans la réalité, ce concept recouvre situations for différentes. En effet, le nombre des États concernés, le caractère plus ou moins ambitieux de l'intégration, le projet de l'intégration qui peut être commercial ou politique, le degré accepté d'institutionnalisation et de transferts de souveraineté sont autant de facteurs qui induisent une multiplicité de formes d'intégration régionale qu'il Convient de différencier. Autrement dit, il n'y a pas de modèle unique d'intégration régionale.

L'intégration régionale n'est pas un phénomène récent en Afrique. Depuis les indépendances de 1960, le processus d'intégration africaine s'est caractérisé par un double mouvement : le rêve panafricain porté par les grandes figures des luttes de libération nationale comme Senghor et Nkrumah et incarné par la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 19633(*), et la reconnaissance d'un principe de respect de la souveraineté nationale et la promotion de la coopération au sein des différentes régions du continent.

Face au défi et au risque de marginalisation économique et politique de l'Afrique de la fin des années 1990 a suscité une prise de conscience des leaders africains sur la nécessité de construire des blocs régionaux capables d'aider à répondre à un double défi :

Faire face aux défis de la mondialisation économique, politique et culturelle mais aussi resserrer les liens entre les Etats pour prendre en charge les besoins des populations qu'un Etat-seul ne peut faire. Cela s'est traduit, entre autres, par la création de l'Union africaine (UA) en 2002 pour prendre la relève de l'OUA, le développement ou le renforcement des organisations régionales et sous régionales à l'échelle du continent, le NEPAD, etc. Une évolution significative doit être soulignée : contrairement à la période antérieure où l'accent était mis sur les aspects économiques, les questions de gouvernance politique font désormais partie des mandats de la plupart des organisations régionales en Afrique.

Ces dernières disposent ainsi d'un mandat en matière de paix et sécurité ou de surveillance de la gouvernance de leurs Etats membres. De l'Union africaine aux organisations régionales et sous régionales africaines, la plupart des organisations africaines ont adopté et proclamé des valeurs partagées et des principes communs de gouvernance démocratique : Parfois des sanctions sont prévues et même prises contre les mauvaises pratiques. La diplomatie des Pairs joue un grand rôle. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine est une réalité.

L'expérience des conflits vécue par plusieurs pays africains dans différentes régions y a joué un rôle. Dans cette perspective, les besoins internes et externes ont joué en faveur de l'intégration régionale africaine. Malgré l'existence de plusieurs organisations régionales et de l'UA ainsi que la reconnaissance théorique de leur valeur ajoutée, de leur articulation, de leur pluralité, complémentarité, rivalité, articulation ou duplication, la mise en cohérence.

Il est de la responsabilité des Etats Africains de faire de l'intégration régionale un vecteur d'accélération du développement.

Nous assistons actuellement à la prolifération des organisations sous régionales africains qui se multiplient dans toutes les zones géographiques africaines consolident leurs efforts à l'aboutissement de l'idée des Etats-Unis d'Afrique c'est ainsi que l'Afrique pourra se développer et par la même occasion faire sentir son opinion sur les problèmes au niveau de la communauté internationale.

Tous les Etats d'Afrique connaissent l'importance de l'intégration pour le développement de leurs Etats particulièrement et de l'Afrique d'une manière générale, ils n'arrivent pas jusque-là à réaliser l'intégration complète.

Le bilan de l'intégration régionale en Afrique est pour l'instant peu réjouissant, et beaucoup d'alliances régionales se caractérisent par des initiatives non coordonnées, des conflits politiques et de faibles échanges commerciaux intra-régionaux.

Partant de ce qui a été susmentionné, il nous importe de nous poser la question suivante :

Qu'est-ce qui bloque l'intégration en Afrique et quels sont les mécanismes à appliquer pour la réaliser ?

3. HYPOTHESE

L'hypothèse est définie par Roger PINTO et Madeline GRAWITZ comme étant un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline tend à expliquer les vérités quelles recherches, de démontrer et vérifier4(*).

En fait, c'est une réponse provisoire, plus ou moins vraie à laquelle émet un chercheur en rapport avec sa problématique mais qui doit être vérifiée par un contrôle scientifiques rigoureux.

D'où, en rapport à notre problématique, nous estimons que procéder à l'intégration régionale aiderait l'Afrique à s'épanouir. Elle est à notre humble avis une arme efficace contre la pauvreté, et le sous-développement du continent Africain.

Mais malheureusement, le bilan de l'intégration en Afrique est pour l'instant peu réjouissant, et beaucoup d'alliances régionales se caractérisent par des initiatives non cordonnées, des conflits politiques et de faibles échanges commerciaux intra-régionaux.

En termes de défis qui bloquent l'intégration en Afrique, nous pouvons citer :

§ Le manque de moyens financiers qui fait que les organismes n'atteignent rarement leurs objectifs ;

§ L'absence d'une monnaie commune qui freine l'intégration économique ;

§ Les difficultés de circulation des personnes et des biens ;

§ La fragilité des économies des pays Africains qui dépendent de l'aide des pays riches à l'occurrence les occidentaux.

Partant des préoccupations sus invoqués, il nous importe de proposer des pistes de solution. Pour que l'Afrique parvienne à s'intégrer, il faudrait qu'elle puisse :

1) Renforcer l'unité africaine

Le problème d'intégration constitue pour les Etats à ce jour une donne d'actualité d'autant plus qu'aucun Etat ne peut s'auto-suffire ni résoudre les différents problèmes qui se poseraient dansson pays seul, car l'intégration répond à un principe selon lequel « union fait la force ».

C'est ainsi que les Etats Africains sont conviés à conjuguer leurs efforts ensemble afin d'affronter les défis divers que pose la mondialisation.

2) Etablir l'auto prise en charge des Etats Africains

Les dirigeants Africains, doivent arrêter de retourner du côté de l'Europe pour trouver des solutions à des problèmes de l'Afrique, de la manière dont fait un enfant envers ses parents. L'Afrique doit se prendre en charge et arriver à régler elle-même ses problèmes, sans l'intervention des occidentaux. Ce qui donne la puissance aux occidentaux de dominer l'Afrique.

3) procéder la concertation des nations

La concertation est un atout majeur pour l'aboutissement de l'intégration. Grace à elle, les Etats Africains pourront se mettre autour d'une même table, régler leurs différents pour mettre fins aux rivalités superfétatoires et les conflits armés entre Africains.

4) Promouvoir la libre circulation

Par la libre circulation, il faut entendre l'abolissement des frontières pour permettre les échanges commerciaux, la libre circulation des personnes et des biens, pour que les Etats Africains se soutiennent mutuellement

Pour conclure, plusieurs avantages peuvent être tirés d'une intégration économique et/ou monétaire en Afrique. Outre les avantages économiques théoriques relatifs à l'intensification des échanges, à la mobilité des personnes et des capitaux, l'intégration régionale est un outil de croissance et de stabilité politique.

4 . CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans le cadre de notre étude, nous sommes motivés par un intérêt double, à savoir : un intérêt théorique et un intérêt pratique.

L'intérêt théorique consiste à examiner les avantages que peux procurer l'intégration régionale pour l'Afrique dans les différents secteurs notamment :

§ Le secteur économique ;

§ Le secteur politique ;

§ Le secteur social ;

§ Le secteur culturel

En outre s'il y a lieu d'apporter des innovations quant au processus de l'intégration en Afrique.

Quant à l'intérêt pratique, notre travail dresse un Etat de lieu sur le bilan de l'intégration régionale en Afrique, tout en faisant une étude comparative sur l'intégration régionale Africaine et Européenne, de manière à comprendre qu'est-ce qui bloque la réalisation et/ou la réussite de l'intégration en Afrique.

Ainsi, nous espérons par notre étude, pouvoir donner notre contribution à la science juridique. Nous espérons également que les praticiens du droit et d'autre curieux scientifiques y trouveront leur part.

5) DELIMITATION DU SUJET

Il est de coutume qu'un travail scientifique possède des limites dans le but de placer de fourchettes d'intervalle à son sujet, car dit-on, qui embrasse trop, mal entrain.

C'est ainsi que nous nous sommes basés sur les mécanismes à appliquer pour le développement de l'Afrique, en mettant sous prépondérance l'intégration régionale.

Dans le temps, notre étude début en 1960, année des indépences en Afrique où les pères de la démocratie ont conçu l'idée de créer les Etats Unis d'Afrique au modèle des Etats-Unis d'Amérique.

Dans l'espace, comme l'indique notre sujet de travail, nous consacrons de l'intérêt au continent Africain, et nous étudierons les mécanismes à appliquer pour aboutir à cette intégration, bien qu'on aura de temps en temps, faire des parallélismes

6) METHODES ET TECHNIQUE

6.1. METHODES

Tout travail scientifique doit être élaboré selon une méthodologie propre à l'objet de l'étude. On ne peut aboutir à des constructions doctrinales valables sans méthodes.

La méthodologie « est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie ». Dans le cadre de notre travail, nous avons opté pour les méthodes suivantes :

§ Méthode exégétique ou juridique ;

§ Méthode historique ;

§ Méthode comparative.

La méthode exégétique, nous a servi à analyser et à interpréter des textes juridiques, que nous avons utilisé dans l'examen des différentes dispositions légales et divers textes juridiques se rapportant à l'instar des actes constitutifs des organisations intégrées

La méthode historique, nous a aidés à analyser les faits et les données de chaque période que nous avons touchés dans le cadre de notre travail, un temps bien déterminé dans le passé.

C'est cette méthode qui nous a permis d'expliquer les faits d'après leur succession dans le temps et dans l'espace pour mieux comprendre la situation actuelle ou présente.

La méthode comparative, nous a permis de dégager les ressemblances et les différences entre l'Afrique et l'Europe en ce qui concerne l'intégration régionale. Elle nous a aidés à sortir les avantages et les inconvénients de l'intégration régionale.

6.2. TECHNIQUES

La technique est entendu comme étant : « un ensemble des moyens et procédés qui permettent au chercheur de rassembler les informations originaires ou des données sur son sujet de recherche.5(*)

Dans le cadre de notre travail, nous avons recourue aux techniques suivantes :

§ Technique documentaire ;

§ Technique d'observation.

La technique documentaire nous a permis d'enrichir nos analyses en interrogeant les différentes doctrines pouvant nous éclairer sur les questions de droits qui nous intéressent en rapport avec notre sujet d'étude.

La technique d'observation nous a permis de récolter des informations à partir de l'observation directe de l'objet de notre étude.

7. PLAN SOMMAIRE

Le plan de notre travail obéit à l'objectif que nous nous sommes assignés en effectuant ces recherches pour atteindre cet objectif, notre travail s'articule autour de trois chapitres :

Chapitre premier : Théorie générale sur le droit communautaire et intégration régionale

Chapitre deuxième : La communauté internationale et la place de l'Afrique

Chapitre troisième : Etude comparative et l'état de lieux de l'intégration régionale Africaine et Européenne

CHAPITRE 1 THEORIE GENERALE SUR LE DROIT COMMUNAUTAIRE ET L'INTEGRATION REGIONALE

Dans ce chapitre, il sera question de parler sur le droit communautaire d'une manière générale, ce qui constituera notre première section, pour ensuite parler de l'intégration sous toutes ses formes comme la seconde section de ce chapitre.

SECTION 1. GENERALITES SUR LE DROIT COMMUNAUTAIRE

Nous commencerons ici par expliquer sa notion (§1), pour ensuite éplucher ses caractéristiques (§2).

§1. Notion :

Le droit communautaire est le droit qui régit l'ensemble de normes juridiques qui régentent les processus d'intégration. Ce droit réglemente également le fonctionnement des organisations internationales chargées de l'intégration que l'on appelle « organisation internationale d'intégration ou organisation intégrée ».6(*)

A la différence des organisations internationales classiques qui se limitent à la simple coopération, les organisations d'intégration bénéficient des transferts des plusieurs compétences de la part des Etats. Exemple : en matière monétaire7(*), en matière de justice, en matière de politique étrangère. Et la ressemblance entre les organisations internationales d'intégration et de coopération, le point commun est qu'elles sont toutes créées par les Etats. Elles relèvent de la volonté des Etats.

§2. Les caractéristiques du droit communautaire

Rappelons que ce droit est élaboré par les organisations internationales d'intégration. Il a trois caractéristiques :

§ Les décisions prises par les organisations internationales d'intégration sont d'application immédiate par les Etats, c'est-à-dire qu'il n'y a pas des mécanismes de conversion ou procédure de réception. Aussitôt prise, ces décisions sont applicables immédiatement, c'est ce qu'on appelle en droit communautaire, « l'immédiateté » ;

§ Les décisions des communautés économiques ou organisation internationale d'intégration sont d'application directe, c'est-à-dire qu'elles sortent leurs effets vis-à-vis des citoyens ressortissants des Etats membres et s'imposent aux Etats parce que prises par les organes à qui l'on a transféré des compétences. C'est ce qu'on appelle en droit communautaire «  la supranationalité » ;

§ En cas de conflit entre le droit communautaire et le droit interne, c'est le droit communautaire qui prime. En d'autres termes, ce sont les règles du droit communautaire qui sont les règles de référence. C'est ce qu'on appelle « la primauté du droit communautaire sur le droit interne ».8(*)

SECTION 2. L'intégration

Cette section consacrée à l'intégration va étudier successivement la définition de l'intégration, sa typologie,ses modalités, ses étapes, ce qu'elle présente comme avantage, son but et nécessité pour enfin finir avec les théories proposées en vue de la réaliser.

§1. Théorie générale sur l'intégration : types, modalité et étapes

L'intégration c'est le fait de rassembler les éléments pour en faire un tout cohérent, éléments au départ dispersé. L'intégration voudrait aussi dire augmenter la cohésion d'un tout existant. L'intégration est alors à la fois, un processus et un résultat. Il est un processus dans la mesure où il y a point de départ et u point d'arrivée. Entre les deux points, y'a des étapes à franchir ; par contre il est un résultat dans la mesure où elle vise une finalité, un objectif à atteindre « elle est en fait la finalité visée ou le but à atteindre ». Exemple : solidarité8(*) et unité.

Bref l'intégration est une fusion de certaines compétences étatiques dans une organisation internationale supranationale.9(*)

1.1. Les types d'intégrations

En parlant des types d'intégrations, nous avons :

§ L'intégration économique ;

§ L'intégration politique ;

§ L'intégration sociale ;

§ l'intégration culturelle.

1.1.1 L'intégration économique

L'intégration économique désigne l'acte de rattacher à une unité de production, toutes les opérations qui conduisent à donner une cohésion dans les activités économiques au sein de la communauté concernée.

Exemple : avoir un même tarif douanier, permettre la libre circulation des personnes10(*), des capitaux et des services. Dans ce cas, l'intégration économique apparait comme un processus où il y'a élimination des discriminations dans les rapports entre les Etats membres de la communauté économique.

1.1.2. L'intégration politique

L'intégration politique se définit comme l'émergence d'un nouveau centre de pouvoir qui se superpose au centre préexistant et autour duquel se forme une nouvelle société ou une communauté politique qui n'est pas sous ensemble des systèmes étatiques préexistants.

Le centre de pouvoir émergent rassemble dans un nouvel ordre international en y exprimant une vérité unique ou commune. L'intégration politique est donc, un processus d'agrégation de diverses sociétés politiques qui se placent sous une même autorité politique supérieure, processus qui va conduire à l'intégration.

HAAS définit l'intégration politique comme une réorientation des allégeances vers un nouveau centre politique et l'apparition autour de ce centre d'une nouvelle communauté politique qui se superpose aux communautés préexistantes11(*). Il ressort de ces définitions que l'intégration politique combine deux éléments cumulatifs : d'une part, l'émergence d'un nouveau centre de pouvoir et d'autre part, la formation d'une nouvelle société ou communauté politique12(*).

Les termes émergence et formation indique qu'il s'agit non d'une donnée immédiate mais d'un processus qui s'opèrent par les transferts de compétence13(*)vers un nouveau centre.

L'intégration politique est aussi définie par Jean BARREA comme un niveau d'analyse de projet par un transfert vers le nouveau centre de pouvoir de la compétence en un nombre suffisant des matières importantes telles que la défense, la politique étrangère, le maintien de l'ordre public, les pliques économiques, commerciales etc. Ce transfert confère aux projets de la société politique un caractère global. Il justifie ce transfert par le fait que les sociétés politiques en place, ne sont plus en mesure de répondre efficacement chacune pour son compte au projet auquel elles sont ordonnées ou elles sont créées.14(*)

De nouveaux défis apparaissent et imposent des changements dans le cadre des politiques plus larges pour atteindre des objectifs de sécurité, de prospérité, de défense des valeurs (solidarité, unité), etc.

Le transfert des compétences, selon Jean BARREA, obéit au principe de subsidiarité.15(*) Les compétences sont attribuées au niveau du pouvoir qui peut les exercer le plus efficacement. L'intégration politique permet de trouver la dimension adéquate pour affronter des problèmes qui dépassent les capacités de société politique existante.

Le projet d'intégration se définit alors par le transfert des compétences, par la prise en charge au niveau de la nouvelle société, lesquelles compétences les politiques préexistantes n'ont plus la capacité de conduire avec succès.16(*) En outre, l'intégration politique permet de trouver la dimension adéquate pour affronter des problèmes qui dépassent les capacités des sociétés politiques existantes.

Intégrer politiquement signifie alors mettre ensembles des entités différentes en fonction de certains objectifs qui ne peuvent être mieux poursuivis ou atteints que si ces différentes entités agissent et fonctionnent comme une seule entité. Une telle intégration suppose la mise en commun des moyens matériels ou financiers, des services mais aussi des organes communs sous une autorité acceptée par tous. L'exemple le plus éloquent est celui de l'union européenne.

Intégrer politiquement, c'est aussi fédéré, dans ce sens que certains moyens et certaines compétences sont réservées aux organes communs de l'entité intégrée tandis que d'autres compétences reviennent aux organes étatiques « ce qui, selon nous, justifie la subsidiarité : on transfert une partie des compétences en terme de pouvoir de décision et on en conserve une autre partie ».

1.1.3. Intégration sociale

Cette forme d'intégration a comme socle, l'approbation des Etats à mettre en place des mécanismes nécessaires à une grande mobilité des hommes dans les limites des frontières de la zone dont il est question.

Elle vise à réaliser l'égalité des échanges par l'assouplissement des rigidités sociales tout en aidant les hommes à choisir en toute liberté leurs conditions de vie de travail.17(*)

1.1.4. Intégration culturelle18(*)

L'intégration culturelle, est en fait, la cohésion des peuples qui ont en commun certaines caractéristiques telles que : la langue, la culture et l'expérience historique commune19(*).

1.2. Modalités d'intégration

Les économistes identifient différentes étapes du processus d'intégration économique. D'après Balassa, l'intégration économique consiste en cinq étapes phases20(*). Ces phases sont celles de la Zone de libre-échange, de L'Union douanière, du marché commun et de l'Union économique, et enfin de l'intégration économique totale.

Bela Balassa a identifié cinq formes de base qu'une intégration économique doit prendre. La première et la moins compliquée consiste à la création d'une zone de libre-échange dans laquelle les tarifs et les restrictions quantitatives sont éliminés dans le commerce entre les pays participants, même si chacun garde ses structures tarifaires par rapport aux pays non participants.

Deuxièmement, l'union douanière qui ajoute à la zone de libre-échange,L'égalisation des tarifs par les pays participants vis-à-vis des importations enProvenance des États non membres (c'est-à-dire la mise en oeuvre du TarifExtérieur Commun ou TEC).

Troisièmement, le marché commun qui implique le libre échange desproduits/marchandises entre les pays participants, un TEC et l'élimination des restrictions sur la libre circulation des facteurs de production (c'est-à-dire la main d'oeuvre et les capitaux) entre les États membres.

Quatrièmement, l'union économique qui ajoute au cadre du marché commun, un certain niveau d'harmonisation des politiques économiques nationales en vue de la suppression de la discrimination qui était due aux disparités antérieures entre les pays participants à cause de ces politiques nationales différentes (p.ex. la mise en place d'une Banque Centrale dotée d'un certain nombre de pouvoirs supranationaux).

Enfin, l'intégration économique totale présuppose l'unification des politiques monétaire, fiscale, sociale et contra cyclique, et demande la mise en place d'une autorité supranationale dont les décisions ont force obligatoire sur les Etats membres (c'est-à-dire en fait l'établissement d'une fédération politique).21(*)

Balassa avait la conviction que les marchés communs supranationaux, avec leur libre circulation des facteurs économiques de production à travers les frontières nationales, génèrent naturellement une demande pour plus d'intégration, non seulement économiquement (à travers l'union monétaire), mais aussi politiquement, et ainsi, que les communautés économiques deviennent naturellement, avec le temps, des unions politiques. En général, la théorie de Balassa reconnaissait les modalités suivantes : Zone de Libre Échange ; Union Douanière ; Marché Commun ; Union Économique et Intégration économique totale.

L'intégration est donc le moyen par lequel les pays en voie de développement (PVD) peuvent progressivement, assurer des disciplines et obligations accrues par le biais d'une production plus complète de système commercial international.22(*)

L'intégration peut être réalisée par le moyen de décision et d'action autonome ou par la conclusion d'accords et de concessions négociées. Analyser les modalité de l'intégration implique que l'on étudie comment réduire l'écart et le déséquilibre actuels que présentent le double système commercial multilatéral pour en faire un tout plus cohérent de tel sorte que les règles et disciplines ainsi que les garanties et avantages s'appliquent également à tous les partenaires commerciaux23(*).

Ainsi, notre analyse a pour fondement l'intégration régionale, concept glissant, échappant aux efforts d'élucidation et aux mesures précises. Le processus d'intégration par lequel les pays en voie de développement s'acheminent vers une participation plus complète au système commercial peut-être réalisé par le biais des divers meures suivant à :

§ rationaliser les régimes commerciaux existants ;

§ assurer la plus grande participation au dispositif institutionnel ;

§ libéraliser les régimes commerciaux.

1.3. Les étapes de l'intégration

D'après BELLA BALASSA, il y a cinq étapes pour réaliser l'intégration. Le degré d'intégration étant chaque fois plus prononcé lorsqu'on passe à l'échelon supérieur. Il y a24(*) :

§ la zone de libre-échange : est le prototype d'une zone de libre-échange c'est-à-dire, les Etats membres de la zone intégrée éliminent les barrières au commerce entre eux. Mais en plus, les partenaires adoptent un tarif commun extérieur.

§ Lemarchécommun : qui est une union douanière complétée par une libre-circulation à la mobilité des facteurs de production. Le marché commun a souvent été caractérisé par les quatre libertés de mouvements fondamentaux, notamment des biens, des personnes, des capitaux et des services.

§ L'union économique : est un marché commun accompagné d'une harmonisation ou d'une coordination des politiques économiques, financières, sociale et monétaires des nations et enfin au sommet de l'échelle.

§ L'union politique : celle-ci suppose que les Etats membres de la zone intégrée acceptent d'abandonner partiellement ou totalement leurs compétences Etatiques à une structure supranationale institutionnalisée avec un pouvoir contraignant.25(*)

§.2. Avantages, but et théories proposées de l'intégration

2.1. Les avantages de l'intégration régionale

L'objectif ultime de l'intégration économique est d'augmenter les échanges commerciaux à travers le monde. Il y a beaucoup d'autres avantages qui vont avec ce concept. Certains de ces avantages sont les suivants :

I. Création d'opportunités commerciales :Tous les pays qui suivent l'intégration économique peuvent choisir entre un énorme éventail de biens et de services. L'introduction de l'intégration économique permet d'obtenir les biens et services à bon marché. Ceci parce que la suppression des barrières au commerce réduit ou supprime entièrement les tarifs. La réduction des taxes et des prix permet d'économiser de l'argent que les pays peuvent utiliser pour se procurer d'autres produits et services.

Les États membres disposent ainsi :

§ d'une vaste sélection de biens et services qui n'étaient pas disponibles antérieurement ;

§ peuvent acquérir des biens et services qu'ils paient moins cher après la réduction ou la suppression des tarifs ;

§ encourager l'augmentation des échanges commerciaux entre les pays membres car l'argent économisé sur l'achat des marchandises à bon marché peut être utilisé pour acquérir de nouveaux produits et services.

II. Opportunités d'emploi :Les différentes options disponibles dans l'intégration économique aident à libéraliser et encourager les échanges commerciaux. Ceci conduit à l'expansion du marché grâce à laquelle des montants importants de capitaux sont investis dans l'économie du pays. Ceci crée des opportunités d'emplois pour les personnes à travers le monde. Les travailleurs se déplacent ainsi d'un pays à l'autre à la recherche d'emplois et de meilleurs salaires. A mesure que l'intégration économique encourage la libéralisation du commerce et l'expansion du marché, les investissements accrus dans le pays et une plus grande diffusion de la technologie, elle crée encore plus d'opportunités d'emplois pour les personnes qui se déplacent d'un pays à l'autre pour trouver du travail et gagner plus d'argent. Par exemple, les industries qui utilisent la main d'oeuvre non qualifiée ont tendance à déplacer leurs unités de production dans les pays où la main d'oeuvre coûte moins cher, dans le cadre d'une coopération régionale.

III. Avantageux pour les marchés financiers : L'intégration économique est Extrêmement bénéfique pour les marchés financiers, car elle facilite aux sociétés l'emprunt de capitaux à un taux d'intérêt concessionnel. Ceci parce que les liquidités des marchés de capitaux élargis augmentent et la diversification qui en résulte réduit les risques qui accompagnent les investissements intensifs.

IV. Elle augmente les investissements étrangers directs :L'intégration Économique favorise l'accroissement de l'argent des investissements étrangers directs (IED). Une fois que les sociétés se lancent dans les IED, à travers de nouvelles opérations, la fusion, la prise de contrôle ou l'acquisition, elles deviennent des entreprises internationales. Les pays qui ont des économies plus importantes ou qui sont géographiquement proches des économies importantes dans une région donnée peuvent s'attendre à un accroissement des IED en rejoignant le processus d'intégration que les pays qui ont une petite économie ou qui sont situés à la périphérie. Mais dans l'ensemble, tous les pays des sept regroupements économiques ont bénéficié d'IED additionnels, à travers la régionalisation.

V. Intégration politique :Les pays qui s'engagent dans l'intégration économique forment un regroupement et acquièrent une influence politique plus importante que celle d'un pays individuel. L'intégration est une stratégie essentielle pour la solution des problèmes d'instabilité politique et de conflits entre les personnes, qui peuvent affecter une région. Elle constitue également un outil efficace pour faire face aux défis socio-économiques qui accompagnent la mondialisation.

VI. Favorable à une réelle convergence économique :L'intégration régionale Peut être favorable à une réelle convergence économique entre les pays membres à travers l'ouverture des marchés à la concurrence étrangers, résultant du démantèlement des barrières bureaucratiques et stratégiques à l'entrée et du retrait des contraintes à la libre circulation des capitaux, de la main d'oeuvre et d'autres ressources.

VII. Elle brise les monopoles locaux existants :La libéralisation du commerce et l'accroissement de la mobilité des facteurs de production entre les pays Membres contribuent à la suppression des monopoles locaux existants et font évoluer les structures jusque-là imparfaites de la concurrence vers un idéal de la concurrence parfaite. Les marchés plus compétitifs font gagner en efficacité en termes d'amélioration de l'allocation des ressources et d'abaissement des coûts de production, et de productivité accrue et diversifiée.

Dans ses versions différentes, la théorie de la Zone Monétaire Optimale de (ZMO) met l'accent sur plusieurs critères d'une économie pour définir son Optimalité (caractéristiques structurelles, même taille, ouverture, structure des exportations, structure de la production, mobilité de la main d'oeuvre, flexibilité salariale et des prix). Il convient de noter que les cinq critères du Traité de Maastricht utilisés par les Pays membres de l'UE comme pour déterminer les conditions d'adhésion à l'Union Monétaire Européenne (UME) diffèrent de ceux qui résultent des travaux de recherche Mundell. Ces critères exigent la convergence en matière d'inflation, taux d'intérêt, déficit, dette et de stabilité du taux de change avant d'être admis comme membre. Aucun de ces critères ne fait partie de la version de la ZMO de Mundell.26(*)

§ Flexibilité des prix et des salaires : La flexibilité des prix nominaux et des Salaires dans les pays utilisant la monnaie unique fait que l'ajustement après un choc est moins susceptible de conduire à une perte d'emplois dans un pays et/ou à la montée de l'inflation dans un autre. Ceci en retour va faire reculer la demande pour des ajustements en ce qui concerne le taux nominal de change.

§ Mobilité des facteurs de production, et notamment de la main d'oeuvre : Un niveau élevé d'intégration du marché des facteurs de production dans le cadre d'un groupe de pays peut conduire à la réduction de la poussée en vue du changement du processus relatif aux facteurs réels de production et du taux nominal de change entre les pays, en réponse à des perturbations.

§ Intégration des marchés financiers : L'intégration financière peut réduire le besoin d'ajustement du taux de change. Il n'est pas considéré comme un substitut à l'ajustement permanent mais comme une façon d'adoucir le processus. McKinnon R. (2004) analyse le rôle de l'intégration financière sous forme d'actif détenu par l'ensemble du pays en vue du partage international des risques.27(*)

§ Le degré d'ouverture économique : Un niveau élevé d'ouverture conduit à Des changements fréquents des prix internationaux des produits commercialisés ; changements qui se répercutent sur le coût de la vie au niveau national. Ceci réduit les possibilités d'illusion monétaire et/ou du taux de change chez les salariés.

§ La diversification dans la production et la consommation : Une grande Diversification de la production et de la consommation au point que « le portefeuille des emplois » et les importations et exportations correspondantes diminuent les risques des chocs spécifiquement sectoriels. Les pays ayant réalisé la Bdiversification peuvent s'attendre à connaitre une réduction des coûts suite à l'abandon des changements nominaux des taux de change, qui fournit un « abri » contre une variété de perturbations.

§ Similarités des taux d'inflation : Les taux d'inflation faibles et similaires entre les pays contribuent à la stabilisation des termes des échanges commerciaux. Ceci favorise l'équilibre des transactions courantes et du commerce, réduisant ainsi la nécessité d'ajustements des taux nominaux de change.

§ Intégration fiscale : Lorsqu'un Etat membre qui connait des chocs asymétriques reçoit des fonds redistribués à travers un système de transfert fiscal, l'ajustement en cas de tels chocs demande moins d'implication du taux de change nominal. Cette approche relative à la distribution est basée sur l'intégration politique et la disposition au partage des risques entre les États.

§ Intégration politique : La volonté politique de passer à l'intégration est considéré comme la condition la plus importante pour la participation à une intégration monétaire avec une monnaie unique.

L'utilisation de ces critères permet de faire une évaluation pour savoir dans quelle mesure le pays est exposé à des évènements inattendus ou ce qu'il a été convenu d'appeler des chocs asymétriques qui affectent plus l'économie que le reste (des perturbations de la balance de paiement spécifiques aux pays) ; de la même manière, ces critères permettent une évaluation pour savoir si le pays est en mesure de faire face aux chocs asymétriques avec les mécanismes alternatifs des ajustements de la balance des paiements, si le taux de change est fixe

Le processus de l'intégration permet pour les Etats membres de la zone intégrée, une extension du marché permettant ainsi d'atteindre un taux de croissance élevé à un cout moindre que si l'effet avait été entrepris par chaque Etat individuellement.28(*)

Hormis cet avantage de l'élargissement du marché, il faut ensuite souligner que l'intégration permet un libre mouvement des biens et des services à l'intérieur de la zone et ce marché commun permet de surcroit l'accroissement de la spécialisation par les avantages comparatifs impliquant une plus grande utilisation des ressources et l'accroissement des volumes des échanges.29(*)

Un autre avantage de l'intégration réside dans le fait que celui-ci permet de conférer aux Etats membres un pouvoir de négociation dans la lutte commerciale avec d'autres Etats extracommunautaire ainsi qu'aux fluctuations brutales de leurs recettes d'expropriation.30(*)

Un autre avantage de l'intégration, est sans doute celui de la mobilité des capitaux, des facteurs ainsi qu'à la redistribution du revenu qui pourrait être affecté par le mouvement des biens et des facteurs à l'intérieur du marché commun puisque le libre commerce au sein du bloc permet l'exploitation des biens et services qui sont produite à bon compte dans un pays vers un autre et par là, augmente le rendements des Etats dans leur production.

2.2. But et nécessité de l'intégration

Le but principal de l'intégration est de constituer un bloc fort capable de résister à toutes tentatives naissantes.31(*)

Au plan sous régional, traditionnellement l'intégration est considérée comme un optimum du second rang mais dans ce contexte de la mondialisation de l'économie ainsi que la discrimination de fait de l'ajustement structurel, l'intégration sous régionale reste utile, car en plus des objectifs traditionnels dont la pertinence n'a jamais été démontrée, l'intégration sousrégionale s'avère indispensable pour relever les défis actuels et futurs dont32(*) :

§ La mondialisation de l'économie ;

§ L'ajustement structurel ;

§ Les réformes économiques ;

§ La prévention, la gestion, la résolution des conflits et l'intégration sous régionale.

Il y a lieu cependant de noter que le but poursuivi par l'intégration est et reste :

§ Développer l'industrialisation ;

§ Promouvoir l'investissement du à de l'existence du marché sous régional ou régional élargie ;

§ Promouvoir l'intégration des marchés et une division extrarégionale du travail ;

§ Réaliser une croissance économique rapide ;

§ Lutter contre la détérioration de termes d'échanges ;

§ Acquérir collectivement un poids plus important dans les négociations internationales.

2.3. Principales théories proposées pour réaliser l'intégration

En ce qui concerne les moyens ou les mécanismes par lesquels, l'on peut réaliser l'intégration, nous pouvons citer :

§ Le fédéralisme ;

§ Le fonctionnalisme ;

§ Le néo-fonctionnalisme.

§ Et aussi le communicationnisme.

2.3.1. Le fédéralisme

On parle d'organisation fédérale quand les communautés politiques sont réunies sous une règle commune mais conservant leur autonomie. Dans un système fédéral, il y a deux parties qui se partagent le pouvoir : l'Etat fédéral ou gouvernement central qui exerce le jus belli, le jus legationis et le jus tractoris33(*) et les soumet, à un pouvoir unique ; le pouvoir fédéré des Etats qui se conforment à l'ordre du pouvoir central mais conservent partiellement l'indépendance.34(*)

Pour faire un agencement avec l'intégration régionale, le fédéralisme est le moyen d'unifier les peuples qui ont déjà en commun certaines caractéristiques comme la langue, la culture ou simplement l'aire géographique mais qui froment des Etats séparés.

2.3.2Le fonctionnalisme

Le fonctionnalisme, parfois qualifié de structuro-fonctionnalisme, est un courant de la pensée sociologique et anthropologique qui tente de comprendre les phénomènes sociaux en identifiant les fonctions qu'ils remplissent dans l'ensemble auquel ils se rattachent en partant de l'idée que celui-ci tend vers la stabilité. Cette lecture cherche donc à imputer à chaque caractéristique, coutume ou pratique, son effet sur le fonctionnement d'un système supposé stable et cohésif.

Au sens large, le terme « fonctionnalisme » désigne un modèle d'analyse dans lequel les faits sociaux sont appréhendés selon la fonction qu'ils remplissent dans un système plus global.

D'après MITRANY, le meilleur moyen de promouvoir la paix dans le monde serait d'organiser les activités internationales par rapport à des besoins fonctionnels fondamentaux comme le transport, la santé, le bien être, les activités scientifiques et culturelles, le commerce. L'unification économique n'aboutirait pas seulement à une paix mais jetterait également les bases d'un accord politique plus large.

La notion de fonction fait référence au rôle joué par un « organe social » (institution) dans une organisation sociale donnée.

Initialement formulée par Bronislaw MALINOWSKI puis étudié par Robert K. MERTON et Talcott PARSONS, cette théorie constitue une source majeure d'inspiration pour d'importants sociologues contemporains, notamment Jeffrey C. ALEXANDER et Niklas LUHMANN. En anthropologie, ce courant s'oppose à l'évolutionnisme et au diffusionnisme. En sociologie, le fonctionnalisme a constitué l'une des théories dominantes au XXe siècle. La sociologie fonctionnaliste appréhende les sociétés à partir des institutions assurant leur stabilité et structurant les comportements individuels aux travers de rôles et de statuts.35(*)

2.3.3Le néo-fonctionnalisme

C'est l'antithèse du courant fonctionnaliste, HANSEN R. a révisé toutes les théories de l'intégration et est arrivé à la conclusion que les postulats de HAAS sur le fonctionnalisme ne sont pas vérifiable, c'est-à-dire que le message de l'économie à la politique n'est pas possible et que les expériences d'intégration politique sont différentes d'un contexte à un autre.

Joseph NYE estime qu'il n'existe pas d'automatisme dans les théories d'intégration, parce que chaque cas est unique. La génération n'est pas autorisée.36(*)

Le néo-fonctionnalisme est soutenu parce qu'il présente des raisons que voici :

§ Manifestement, l'on constante une volonté politique dans le processus de l'intégration et que ne suffisent pas les seules actions économiques ;

§ A l'instar du marché commun, on constate que la politique a toujours joué chaque fois que la communauté Economique Européenne (CEE) aujourd'hui l'Union Européenne était devant un problème à portée nationale de chaque Etat.

Pour ce cas précis l'on parle plus d'économie, mais plutôt des intérêts nationaux.

2.3.3communicationnisme

Cette méthode s'inspire des princes de la cybernétique et les applique aux relations entre les nations ou les groupes de transactions considérées comme meilleur indicateur et elle part de l'hypothèse selon laquelle la cohésion entre les individus se mesure et se développe à partir de l'importance des rapporte et des interactions entre eux. Ces indicateurs sont : le flux des transactions sociales, il faut citer entre autres : le courrier, les communications téléphoniques, les transactions commerciales, ...37(*)

2.4Les critères irréductibles du régionalisme africain et le statut juridique des communautés économiques régionales et sous régionales

Le régionalisme africain est consacré comme un mécanisme obligé de la coopération et de l'intégration africaine.

L'hypothèse fort accréditée chez les responsables et chercheurs africains, est que l'intégration de l'Afrique devra se faire suivant un modèle institutionnel « en cercle concentrique », comprenant les institutions nationales à la base, régionales et sous régionales au milieu et continentales au sommet. En somme, un paradigme pyramidal. Cette vision marque la grande différence avec le modèle de l'union européenne.

Ce modèle renvoie à deux diagrammes : d'abord, « le cercle économique » dont les Etats se situent au centre, les organisations régionales africaines sont au milieu et l'union africaine occupe la périphérie et supervise, coordonne les deux premiers communautés économiques régionales et sous régionales au milieu et l'union africaine au sommet.38(*)

2.5. Les Différents ProgrammesD'intégration De L'union Africaine

2.5.1Le Traité D'Abuja

Le Traité d'Abuja a été adopté en 3 Juin 1991 et est entré en vigueur le 12 mai 1994. Ce traité traduit la vision des Présidents de l'Organisation de l'Unité Africaine dont l'objectif général est l'intégration du continent. Pour atteindre son objectif général, le Traité d'Abuja a été subdivisé en 6 principales étapes qui sont :

§ Création et renforcement des Communautés Économiques Régionales ;

§ Suppression des barrières tarifaires et non tarifaires ;

§ Zone de libre-échange et union douanière inter-CER ;

§ Union douanière continentale ;

§ Marché commun Africain ;

§ Union Monétaire et Economique Panafricaine. Cette approche graduelle est justifiée par le fait que l'intégration devrait d'abord être consolidée au niveau régional, par la création et le renforcement des CER, lesquelles fusionneraient en fin de compte pour donner naissance à la Communauté économique africaine.

2.5.2Le Programme Minimum D'intégration

Élaboré par l'Union africaine, le Programme minimum d'intégration (PMI, 2009) est un cadre consensuel entre les Etats membres, les CER et la CUA, et considéré comme le dénominateur commun entre les acteurs de l'intégration africaine. Il définit les priorités globales et établit les processus de suivi-évaluation en se fondant sur les vertus de l'approche à géométrie variable qui permet aux CER de progresser à des rythmes différents dans le processus d'intégration. Dans ce cadre, chaque CER détermine son propre rythmeet son propre enchaînement des activités, de telle manière que certaines CER ont pu accomplir des progrès vers une intégration régionale plus poussée et la rationalisation de leurs groupements régionaux. Le PMI comprend les activités, projets et programmes que les CER ont choisi d'accélérer et de mener à terme dans le cadre du processus d'intégration régionale et continentale. En tant que mécanisme de convergence entre les CER, il privilégie quelques domaines de préoccupation prioritaires aux niveaux régional et continental, dans lesquels les CER pourraient renforcer leur coopération et tirer parti des pratiques optimales en matière d'intégration.

2.5.3L'agenda 2063

Adopté en 2015 par les chefs d'États et de gouvernement de l'Union africaine, l'Agenda 2063 est un programme continental de transformation structurelle et socio-économique dont l'ultime but est de parvenir à une Afrique unie, pacifiée, prospère et représentant une force dynamique dans l'arène des nations.

A travers ses 7 aspirations et 12 programmes phares, il propose une démarche cohérente, pragmatique et réalisable pour la construction d'une société africaine socialement cohésive où l'ensemble des forces vives, les femmes et les jeunes, sont acteurs majeurs et bénéficiaires du processus de transformation continental. Ainsi, l'Agenda 2063 doit être considérée comme une occasion unique de recréer « le récit africain » dans la perspective d'enthousiasmer et de dynamiser la population africaine et d'utiliser leur énergie constructive pour définir et mettre en oeuvre un programme réalisable pour l'unité, la paix et le développement au cours du 21ème siècle. L'intégration du marché continental est au coeur de ce processus transformatif à travers la création de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF).

CHAPITRE 2. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA PLACE DE L'AFRIQUE

Dans ce chapitre, il sera question de parler de prime abord de la communauté internationale d'une manière générale comme section un, ensuite nous parlerons de l'Afrique et de la place qu'elle occupe au sein de cette communauté comme section deux.

SECTION 1. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

En ce qui concerne cette section relative à la communauté internationale, il sera question de parler sur : les acteurs qui la compose, et faire ensuite la présentation du continent Africain.

Ainsi la communauté internationale est la société où se retrouvent tous les acteurs du droit international. Cette communauté est réglementée par le droit international public.

Ce droit ne s'intéresse qu'aux rapports entre sujets de Droit international, c'est-à-dire principalement les États et plus récemment les organisations internationales et les sociétés multinationales. Si les individus ont fait une apparition dans la société internationale depuis un certain nombre d'années, ils ne restent que de simples acteurs et ne sont pas de véritables sujets de droit.

La société internationale est une communauté hétérogène, décentralisée, conflictuelle mais marquée par une volonté de créer des solidarités. 

Elle est hétérogène du fait de la multitude d'États qui la composent, des États très différents sur tous les plans : physique, économique, politique...

Elle est décentralisée, parce que le Droit international est marqué par le principe de souveraineté des États. Les États sont indépendants et juridiquement égaux, il n'existe pas de pouvoir supérieur pouvant leur imposer une politique commune, ou l'application d'une décision d'une juridiction internationale (nous verrons d'ailleurs que la compétence de ces juridictions n'est pas

obligatoire pour les États). On relève donc une multiplicité de volontés égales qui peuvent s'affronter.

Elle est conflictuelle en conséquence des deux éléments précédents : qu'il s'agisse de conflits de « blocs », de « voisinage », ou infra-étatiques, la société internationale a été et reste le théâtre de tous les types d'antagonismes. Malgré tout, une volonté de créer des solidarités existe. Elle est soulignée par la multiplicationdes organisations intergouvernementales, et le nombre important de traitésinternationaux conclus entre les États.

Paradoxe de la société internationale, jamais les conflits régionaux n'ont été aussi nombreux, jamais le nombre d'organisations internationales notamment régionales n'a été aussi élevé. Dans le même esprit, les sommets interétatiques sont de plus en plus fréquents et les relations internationales deviennent essentielles.

Le Droit international public a donc le rôledifficile de réglementer ces relations. Il est alors tout autant un droit de l'utopie, par exemple lorsqu'il pose le principe de l'interdiction du recours à la force, qu'un droit du pragmatisme lorsque dans le même temps il réglemente l'usage de cette force. Au vu des dernières évolutions du Droit international, ou plutôt de l'utilisation qui en est faite, on peut même se demander s'il n'est pas devenu un droit utopique...39(*)

§1. Les acteurs de la communauté internationale

Les acteurs de la communauté internationale, sont les organes qui apparaissent dans cette société et qui entre eux, créent des rapports.

1.1. L'État

La structure de la société internationale est basée sur la notion d'Etat. En effet, notre société est une société interétatique. L'Etat est ainsi considéré comme un acteur originaire, traditionnel et dominant du système international. La prolifération des États,

notamment après la seconde guerre mondiale et la fin de la guerre froide, a dévoilé leur réalité multiforme et complexe.

1.1.1 : Les conditions d'existence de l'État

La constitution de l'État dépend de la réunion de trois éléments : le territoire, la population et le pouvoir politique suprême ou gouvernement.

a. Le territoire

Le territoire est indispensable à l'existence de l'État. C'est l'espace sur lequel il exerce ses pouvoirs souverains et exclusifs. Il ne peut y avoir d'État sans territoire, ainsi nous voyons les frontières lesquelles constituent les limites de l'espace géographique de l'Etat. En parlant du territoire, nous avons le territoire terrestre, maritime et aérien.

Dans le cadre de l'intégration régionale, les frontières seront abolies de manière à permettre qu'il ait la libre circulation des personnes et des biens, favoriser les échanges commerciaux entre Etat en vue de compléter les insuffisances d'un Etat par un autre sous réserve d'une réciprocité car aucun Etat ne peut s'estimer suffisamment capable de vivre à vase clos.

b. La population

La population est constituée par l'ensemble de personnes résidantes sur le territoire étatique. Elle englobe aussi bien les nationaux que les étrangers, qui se trouvent dans une situation juridique différente.

L'Etat a le devoir de garantir la protection de ses nationaux qui vent au pays et par la protection diplomatique ceux qui sont en dehors du territoire national. Mais aussi protéger les étrangers qui vivent sur son territoire.

Cet aspect de chose par l'oeil du droit communautaire est considéré comme la population d'un seul et même Etat d'autant plus que celui-ci prône la libre circulation, en ce sens, une personne peut circuler librement sans contrainte et effectuer ses opérations commerciales sur le territoire outre que celui de son pays d'origine comme si il y était.

c. Le pouvoir politique suprême

L'existence d'une autorité politique qui exerce le pouvoir sur le territoire et la population, constitue le troisième élément constitutif de l'État.

Cette autorité permet à l'État, d'avoir le monopole du pouvoir de coercition nécessaire au respect des règles édictées, et à l'exécution des décisions prises.

d. La souveraineté

La souveraineté est l'autonomie de l'Etat sa faculté qui lui permet d'exercer son pouvoir. La souveraineté est sous deux volés : « la souveraineté de l'Etat ainsi que la souveraineté dans l'Etat ».

§ La souveraineté de l'Etat est sa capacité à être reconnu comme tel c'est-à-dire un sujet du droit international ayant des droits ainsi que les obligations dont son autonomie est respectée par les autres Etats.

§ Par contre la souveraineté dans l'Etat est la faculté pour celui-ci d'exercer son pouvoir sur ses sujets. L'Etat a une puissance contraignante vis-à-vis de sa population, celle-ci lui permet de faire appliquer les lois et règlements étatiques.

Tout Etat souverain est autonome et a la possibilité de prendre des décisions qui l'engage sans contrainte extérieur. Mais dans le cadre de l'intégration régionale, les Etats cèdent une partie de leurs souverainetés au profit de la structure d'intégration (c'est ce qu'on appelle la notion de la souveraineté fractionnée) ce qui fait que l'organisation d'intégration ait une souveraineté outre que celles des Etats qui la composent. Ainsi l'organisation d'intégration ou intégrée est doté d'une personnalité juridique laquelle lui confère des droits mais aussi des obligations.

1.1.2La reconnaissance, condition d'exercice des compétences internationales de l'État

La reconnaissance est exercée selon deux formes : d'État et de gouvernement.

La reconnaissance d'État est l'acte par lequel un sujet international, et en particulier un État, vient constater officiellement l'existence d'un nouvel Etat sur la scène internationale. Cet acte discrétionnaire peut être effectué selon diverses modalités : explicite ou implicite ; individuelle ou collective; de jure ou de facto.

Comme Il revêt une grande importance en apparaissant comme l'invitation d'un État à développer des relations diplomatiques avec le nouvel État.40(*) Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de gouvernement d'un Etat ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d'Etat, une révolution, ou tout autre événement).41(*) Exemple reconnaissance du gouvernement tunisien suite à la révolution de 2011.

Quant à la reconnaissance de gouvernement, elle intervient lors du changement de gouvernement d'un Etat ancien, en dehors des règles constitutionnelles prévues (coup d'Etat, une révolution, ou tout autre événement. Exemple reconnaissance du gouvernement tunisien suite à la révolution de 2011.

1.1.3 Les formes d'organisation de l'État

On distingue deux grandes formes d'organisation de l'État : l'État unitaire d'un côté et les États fédéral de l'autre côté avec leurs trois formules : les unions d'États, la confédération.

a. L'État unitaire

L'État unitaire correspond à la forme d'État, qui ne connaît qu'une seule autorité juridique et politique, détenant l'ensemble de ses compétences sur son territoire, régie par un seul et même droit.

b. L'État fédéral

L'État fédéral est une association d'États fédérés (États fédérés aux États-Unis, Lander en Allemagne, Cantons en Suisse, ou provinces au Canada), qui ont décidé volontairement d'abandonner une partie de leurs compétences au profit du regroupement qu'elles ont constitué.

L'union fédérale résulte le plus souvent d'une constitution adoptée par une assemblée constituante, et ratifiée par les entités fédérées. Cela donne lieu à la création d'une nouvelle collectivité étatique, superposée aux États fédérés, portant le nom de l'État fédéral.

Certaines nations, ont adopté cette forme d'État. Il s'agit entre autres, des États-Unis d'Amérique, du Canada, de l'Allemagne, du Brésil, des Émirats arabes unis, du Nigeria, ou encore de l'Inde.

c. L'Etat confédéral

L'Etat confédéral est une association d'Etats qui repose sur un traité international t témoigne de la volonté pour plusieurs Etats d'instaurer des rapports privilégiés, notamment en matière de maintien de la paix et de gestion de certains intérêts communs. Le principe étant le fonctionnement par l'unanimité. De nos jours, cette forme d'Etat n'est plus en vogue à l'exception de la confédération helvétique ou Suisse

1.2. Les organisations internationales

Il y a lieu de noter que dans le cadre de notre travail, nous devrions parler ou définir les organisations d'intégration ou organisations intégrées, qui sont aussi des organisations internationales.

En effet, à la différence des organisations internationales classiques qui se limitent à la simple coopération, les organisations d'intégration bénéficient des transferts des plusieurs compétences de la part des Etats. Exemple : en matière monétaire, en matière de justice, en matière de politique étrangère. Et la ressemblance entre les organisations internationales d'intégration et de coopération, le point commun est qu'elles sont toutes créées par les Etats. Elles relèvent de la volonté des Etats.

Telle est la motivation qui nous a poussé à dénommer ce paragraphe ainsi, au lieu de parler des organisations intégrées car faire les choses en ce sens, serait amenuiser l'étude analytique.

1.2.1 Définitions

L'organisation internationale est « une association d'États, établie par accord entre ses membres, et dotée d'un appareil permanent d'organes assurant leur coopération dans la poursuite des objectifs d'intérêts communs ».

D'une autre manière, nous pouvons le voir comme les organisations, les traditions et les règles fondamentales « qui caractérisent la société internationale ».

Dans la cadre de notre travail, en parlant des organisations internationales allusion est faite aux seules organisations ou organismes qui disposent du statut d'institution, leur permettant d'exercer des activités au niveau international.

1.2.2 Apparition et évolution des organisations internationales

Les organisations internationales ont fait leur apparition dans un contexte marqué par l'évolution des modalités de régulation ou système mondial au cours du siècle dernier. Ces régulations visaient premièrement la résolution des conflits entre Etats, mais furent élargies vers des domaines économique et technique afin de gérer les problèmes de reproduction du capitalisme (les crises, les récessions et les déséquilibres), puis vers des questions d'ordre juridique et sociale.

Selon le contexte international, on peut distinguer quatre phases décrivant les tendances étatiques vers l'instauration de la société internationale organisée faisant apparaitre et multiplier les organisations internationales gouvernementales.

I.Au début du XIXe siècle, les premières organisations internationales vont naître dans le domaine purement technique des communications. Il s'agit des communications Fluviales internationales. Elles ont été créées pour régler les problèmes posés par l'utilisation des fleuves internationaux.

A cet effet, l'acte final du congrès de Vienne de 1815 pose le principe de la gestion commune de ces fleuves par les Etats riveraines et décida de mettre en place une commission centrale pour la navigation du Rhin.

§ Entre 1919 et 1939, le choc du premier conflit mondial combiné avec la révolution scientifique et technique du XXe siècle va accélérer le développement de ce processus de solidarité.

La naissance de la société des nations (SDN) en 1919, constitue un événement important dans les relations internationales. Première organisation universelle à caractère politique, la SDN incarna entre 1919 et 1939, l'idéal de la paix par le droit et par la sécurité collective.

La partie XIII du traité de Versailles institua la première organisation internationale à vocation véritablement social : l'organisation du travail au sein de laquelle la représentation est tripartie, comprenant les délégués gouvernementaux, les représentants des travailleurs.42(*)

II.Après 1945, le mouvement s'amplifie et on assiste à une prolifération extraordinaire des organisations internationales tant mondiales que régionales

On démontre actuellement un nombre important des organisations internationales, dont l'ONU est la plus importante. L'ONU exerce une mission de service public international dans le cadre de l'ensemble formant ce que l'on appelle système des Nations Unies ou composé de l'ONU et de ses institutions spécialisées. Il s'agit donc de :

- Organisation internationale du travail (OIT)

- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ;

- Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la lecture (UNESCO) ;

- Organisation mondiale pour la santé (OMS) ;

- Banque mondiale ;

- Fond monétaire internationale (FMI) ;

- Union internationale des télécommunications (UIT) ;

- Organisation météorologique mondiale ;

- Organisation mondiale de la propriété intellectuelle ;

- Fonds international de développement agricole ;

- Organisation des Nations Unies pour le développement industriel ;

- Organisation mondiale de du tourisme ;

- Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ;

- Cour pénale internationale ;

- Autorité internationale des fonds marins ;

- Tribunal international du droit de la mer ;

- Organisation internationale pour les migrations.

III.A partir de 1960, avec la décolonisation, les Etats du tiers monde vont créer leurs propres organisations internationales. Les organisations internationales du tiers monde sont nées dans un contexte historique bien particulier et leur indépendance nationale et leur politique étrangère. Tel est le cas du mouvement des pays Non-Alignés (MPNA) de l'organisation de l'Unité Africaine (OUA) devenu Union Africaine (UA), de la ligue Arabe et autres.

1.2.3 Autonomie et structure des Organisations internationales

L'organisation internationale va obtenir son autonomie parce qu'elle est dotée d'organes qui vont lui permettre d'exister indépendamment des Etats qui l'ont créée.

a. Les organes permanents

Une organisation internationale ne peut exister si elle ne comporte pas des organes permanents. On distingue à ce sujet d'organes permanents :

Les organes à existence permanente :

Toute organisation internationale a des organes qui sont permanents dans le sens qu'ils existent de manière permanente même s'ils ne se réunissent pas de manière permanente. Par exemple l'assemblée générale des Nations Unies est un organe permanent, mais ne se réunit qu'une fois par an. Le Conseil de sécurité est un organe permanent qui se réunit fréquemment mais il ne fonctionne pas en permanence.

Les organes véritablement permanents :

Toute organisation internationale dispose également d'organes qui eux sont véritablement permanents. Par exemple le Secrétariat générale des Nations Unies est un organe permanent qui se réunit fréquemment mais il ne fonctionne pas en permanence.

b. Des organes propres à l'organisation internationale

Même si une organisation internationale est créée par les Etats et même si ce sont ceux-ci qui composent certains organes, ces organes vont être juridiquement considérés comme des organes à l'organisation internationale.

Les organes intergouvernementaux :

Parmi les organes d'une Organisation internationale, il y a toujours des organes qui représentent spécifiquement les Etats et les Gouvernements qui sont membres de l'organisation. Les Etats vont être représentés par des diplomates qui ont pour rôle de défendre les intérêts de leurs Etats. Par exemple, à l'ONU, l'assemblée générale est un organe plénier intergouvernemental.

A l'assemblée générale sont représentés tous les Etats membres de l'organisation et ils sont représentés par des délégations qui ont pour rôle de défendre les positions de leur gouvernement.

Le plus souvent leur activité va consister à adopter des résolutions. Ces résolutions dès lors qu'elles sont adoptées sont considérées comme un acte juridique de l'ONU et notamment vaut comme une délibération de l'assemblée générale et non pas comme une délibération de la seule majorité. Si l'application de cette résolution crée des dommages, c'est la responsabilité de l'ONU qui sera engagée et non pas la responsabilité des Etats membre.

Les organes intégrés :

Toute organisation internationale comporte également des organes intégrés. Les organes intégrés sont à la différence des organes intergouvernementaux composés de personnes qui ont pour tâche de défendre l'intérêt commun. Ils ne doivent donc pas être dépendants de leur Etat de nationalité.

Par exemple le secrétaire générale de l'ONU, une fois nommé doit être indépendant de tous les Etats et en particulier de son Etat de nationalité. A l'ONU sont organes intégrés le secrétariat général mais aussi la cour internationale de justice (CIJ). Les fonctionnaires et le personnel des organes intégrés sont des « fonctionnaires internationaux ».

Dans l'Union Africaine, la commission africaine est un organe intégré. L'existence des organes intégrés, c'est-à-dire d'organes chargés de représenter l'intérêt commun, renforce l'autonomie des organisations internationales

c. Les organes administratifs et juridictionnels

Les organes administratifs et juridictionnels sont des organes propres à l'Organisation internationale et font partie des organes intégrés.

Les organes administratifs :

Toutes les organisations internationales ont des organes administratifs permanents. Ils agissent sous autorité des organes délibérants. Pour le compte de la collectivité des Etats groupés dans l'organisation et indépendamment des Etats pris isolement.

Le rôle et la structure des organes administratifs des Organisations internationales sont naturellement valables. Mais ils ont toujours a assurer le fonctionnement matériel des organes délibérants : secrétariat, traduction, comptes rendus etc.

Les organes juridictionnels

§ Les OI comprennent des organes juridictionnels. Parmi ceux-ci il faut mettre à part la CIJ prévue par la charte de NU dont la compétence contentieuse est générale et qui en outre, peut à la demande des organes des NU et des institutions spécialisées. Emettre des avis consultatifs.

On peut signaler ici, la création à Rome le 18 juillet 1998 du tribunal pénal international dont l'idée apparait dès la SDN et a été relayée par l'ONU depuis 1948.

§ Les OI régionales ont créées des juridictions dont la compétence peut être plus ou moins étendue comme par exemple.

§ Les OI peuvent également créer des tribunaux administratifs pour les litiges concernant les fonctionnaires des OI (compte tenu de l'immunité de juridiction dont bénéficient les OI sur le territoire des Etats membres)

c : Classification des Organisations internationales

Nous présentons dans ce point une typologie qui n'est pas la seule et qui n'est pas forcement exhaustive d'autres classifications peuvent également être faites. Pour mieux cerner la pertinence de ce point, nous avons classifié les Organisations Internationales de la manière après :

§ Selon la composition ;

§ Selon les fonctions ;

§ Selon les pouvoirs.

1.2.4 Classification selon la composition de l'organisation internationale

Elle conduit à distinguer trois types d'organisations internationales : les organisations internationales à vocation universelle, à vocation régionale et enfin à vocation sous régionale.

§ Les organisations internationales à vocation universelle comprennent théoriquement tous les Etats, sans tenir compte de la forme, du régime politique ou de la superficie. A condition qu'il se soumette aux prescrits de l'acte constitutif de cette organisation comme exemple, nous avons l'ONU et ses institutions spécialisées ;

§ Les organisations internationales à vocation régionale regroupent les Etats sur base du rapprochement géographique, économique, politique, militaire ou même ethnique comme exemple, nous pouvons parler de l'Union Africaine (UA) ;

§ Les organisations internationales à vocation sous régionale sont aussi les organisations internationales comme tel, mais avec une sphère de compétence limitée dans la région ou le continent. Comme exemple : SADEC, CEAC etc...

Il sied de noter qu'une organisation internationale qui regroupe un nombre d'Etats appartenant à plusieurs Zones géographiques différentes est une organisation internationale. Ainsi nous pouvons prendre l'exemple de l'organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), l'organisation des pays producteurs et Explorateurs de pétrole (OPEP), le conseil intergouvernemental des pays exportateur du cuivre (CIPEC),...

a. Classification selon les fonctions

Ici, nous pouvons différencier selon qu'il s'agit de la différence de l'étendue des fonctions d'une part et de l'autre part selon la différence de la nature des fonctions.

- La différence de l'étendue des fonctions distingue les organisations internationales qui ont une vocation ou compétence générale qui les autorisent de s'occuper de tous les problèmes internationaux des organisations internationales qui ont compétence spécifique. Ainsi la différence entre les organisations internationales politiques et aussi les organisations internationales techniques. A titre illustratif, le domaine d'action de l'ONU concerne les : « paix, sécurité internationale, décolonisation, désarmement, questions économiques, coopération, droits de l'homme,...) alors que celui de l'UNESCO est restreint à l'éducation, la science et la culture.

- La différence dans la nature des fonctions permets de séparer les organisations internationales de coopération qui cherchent à coordonner les activités des Etats membres (ONU,UA,...) des organisations internationales de gestion qui sont chargées d'accomplir une tâche spécifique ou de fournir certains services matériels (les commissions Fluviales, la FAO, l'OMS), l'agence spatiale européenne.

b. Classification selon les pouvoirs

- Les organisations internationales de type classique. Elle ne possède pas de pouvoir de décision vis-à-vis des Etats membres (saufs sur le plan internationale en matière administrative et financière), mais un simple pouvoir de recommandation (conseil d'Europe, OCDE).

- Les organisations internationales supranationales. Elles disposent d'un pouvoir de décision obligatoire à l'égard des Etats membres et parfois à l'égard des personnes privées (physique ou morales).

1.3. Les sociétés multi nationales

Les multi nationales sont des entreprises actives et implantées dans plusieurs pays grâce aux filiales qu'elle détient. Le terme désigne généralement de grands groupes, bien qu'il puisse aussi concerner des petites ou moyennes entreprises.

Selon Bob BAVUIDI, les entreprise, firmes, société dépassant le cadre national, soit qu'elles exercent des activités dans plusieurs pays, soit qu'elles disposent de capitaux de caractère plurinational soit que leur direction assurée par des personnes dedifférentes nationalités ont acquis une importance extrême dans le domaine économique et social sur la scène internationale.43(*)

En principe, une multi national doit répondre à cinq déterminants principaux :

- La recherche d'un accès direct aux matières premières, notamment durant la colonisation ;

- Le besoin de contourner certaines entraves à l'échange. Il s'agit par exemple de produire sur le marché où le produit sera consommé afin de ne pas être affecté par les tarifs douaniers à l'importation ;

- La recherche de débouchés extérieurs à la suite de l'intensification de la concurrence sur le marché intérieur. De plus, dès lors qu'une firme adoptera cette stratégie, elle sera probablement imitée par les firmes concurrentes ;

- La perte d'un avantage technologique sur le marché national peut contraindre les entreprise à le produire à l'étranger, à moindre coût, afin de pouvoir continuer à le produire de façon rentable ;

- La recherche de coûts du travail plus faible.

1.4. L'individu

Traditionnellement, l'individu, était ignoré par le droit international classique. Dans une société essentiellement interétatique l'individu ne pouvait agir par lui-même hors de la tutelle étatique. La protection diplomatique était le seul moyen, certes aléatoire et conditionnel, pour un individu atteint dans ses droits par un État étranger, d'obtenir réparation par l'intermédiaire de son État de nationalité.

Cette incapacité juridique internationale de l'individu a été partiellement remise en cause dans quelques cas aux circonstances exceptionnelles : Les textes qui répriment l'esclavage. Son interdiction remonte à l'acte du Congrès de Vienne en 1815, et qui fut repris par la suite dans d'autres textes. Les conventions du droit humanitaire en période de conflits armés concernant la protection des combattants blessés, des prisonniers et des populations civiles.

La première convention adoptée en la matière fut celle de Genève du 22 aout 1864 relative à l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées de campagne ». Remaniée en 1907 puis en 1929, elle devenue la convention I de Genève du 12 aout 1949.

La brèche ouverte par le droit humanitaire dans le mur de la souveraineté de l'État a permis, après la seconde guerre mondiale, d'étendre la protection du droit international aux individus en temps de paix. Mais, également de les tenir pour responsables d'actes fautifs de caractère international.

1.4.1 La protection internationale de l'individu

Suite aux atrocités de la seconde guerre mondiale, le droit international des droits de l'homme s'est développé à un rythme saisissant. En effet, en vingt ans, l'oeuvre législative relative aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels est presque terminée. C'est ainsi que plusieurs textes sont venus placer le concept des droits de l'homme dans les exigences internationales.

a. La déclaration Universelle des Droits de l'Homme

Adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948, la déclaration universelle des droits de l'homme, reconnait à l'individu un certain nombre de droits (droit à la vie, liberté de circulation, liberté d'opinion et d'expression, principe d'égalité devant la loi, interdiction de la torture et des arrestations arbitraires, droit à une nationalité, droit à un niveau de vie suffisant, droit de prendre part aux affaires publiques ...)

b. Les Pactes Internationaux relatifs aux droits de l'homme

Les Pactes Internationaux ont été adoptés par l'Assemblée Générale des Nations Unies le 16 décembre 1966 et ne sont entrés en vigueur qu'en 1976.

Ces pactes sont au nombre de deux :

- le 1er est le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels ;

- le 2ème est le Pacte International relatif aux Droits civils et politiques ; son premier protocole facultatif, adopté le même jour, est également entré en vigueur en 1976. Le Pacte a été complété par un deuxième protocole facultatif du 15 décembre 1989 relatif à l'abolition de la peine de mort, entré en vigueur le 11 juillet 1991.

Chacun de ces Pactes va affiner les différents droits et libertés de la Déclaration de 1948.

c. Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales

L'adoption de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales date du 4 novembre 1950.

Élaborée au sein du Conseil de l'Europe, elle a pour objet de définir un certain nombre de droits fondamentaux et d'instituer un mécanisme de contrôle et de sanction propre à assurer le respect de ces droits par les États signataires. Les droits et libertés garantis sont complétés par 11 protocoles additionnels.

d. La Cour européenne des droits de l'homme

Rattachée au Conseil de l'Europe, depuis sa création en 1959, cette juridiction internationale est chargée de veiller au respect des droits individuels prévus par la convention européenne des droits de l'homme.

Ainsi tout individu qui a épuisé sans succès les voies de recours de son pays, peut saisir directement cette Cour, s'il estime que l'État dont il est ressortissant a commis une violation de cette Convention.

Les requêtes peuvent également être déposées par : un État; un groupe de particuliers, y compris une entité de droit privé dotée de la personnalité juridique ; ainsi qu'une organisation non gouvernementale.

Les arrêts rendus par la Cour sont définitifs, ont la force de chose jugée et sont exécutoires pour l'Etat qui se voit condamné. Cette condamnation peut être symbolique, mais elle est le plus souvent constituée d'une réparation financière.

1.4.2 La reconnaissance de la responsabilité pénale internationale des individus

L'instauration de cette responsabilité est passée par plusieurs étapes :

1ère étape : au lendemain de la première guerre mondiale, le Traité de Versailles créa un tribunal international spécial chargé de juger l'Empereur d'Allemagne pour « offense suprême à la morale internationale et à l'autorité des traités ».

2e étape : après la seconde guerre mondiale les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo ont été institués pour juger les crimes de guerre.

3e étape : Les violations massives du droit international humanitaire en ex-Yougoslavie et le génocide au Rwanda conduisent le Conseil de sécurité des Nations Unies à créer les deux Tribunaux pénaux ad hoc pour l'ex-Yougoslavie (résolution 827/1993) et pour le Rwanda (résolution 955/1994), en tant que mesures coercitives conformément au chapitre VII de la Charte des Nations Unies.

4e étape : le 17 juillet 1998, à Rome, 120 Etats ont pris la décision de créer une Cour pénale internationale permanente. Contrairement aux juridictions ad hoc tel que le Tribunal pénal international pour le Rwanda et le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie qui sont dotés d'une compétence territoriale et temporelle limitée à un conflit spécifique, la CPI a une compétence générale et permanente pour les crimes les plus graves commis dès lors qu'ils ont été commis après l'entrée en vigueur du Statut.

La CPI ne remplacera pas les juridictions pénales nationales. Il ne s'agit pas non plus d'une cour d'appel en dernière instance pouvant contrôler la procédure de celles-ci. La CPI complète plutôt les juridictions nationales, dont la prééminence est ancrée à plusieurs endroits dans le Statut.

La Cour intervient sur la base d'une requête étatique, d'une initiative du Conseil de sécurité des Nations Unies ou de la propre initiative du procureur; la compétence de la Cour est limitée à quatre crimes particulièrement graves qui touchent la communauté internationale dans son ensemble: le crime de génocide, le crime contre l'humanité, le crime de guerre et, à l'avenir, le crime d'agression. Celui-ci doit cependant encore être défini, de même que le rôle que jouera le Conseil de sécurité de l'ONU lorsqu'il déterminera si une agression a eu lieu.

SECTION 2. PRESENTATION DE L'AFRIQUE

L'Afrique est un continent ancien du fait que son histoire se raconte depuis les temps anciens. Durant l'époque ou l'air précolonial, en Afrique le pouvoir était religieux, en ce sens, le chef était considéré comme le représentant de la justice divine ici-bas. Il était l'image du territoire, le garant des pratiques coutumières et des croyances.

Le pouvoir était transmis héréditairement, c'est-à-dire qu'il quitté du Roi à son héritier(e) mais d'autres royaumes africain, il y avait alternance et rotation au pouvoir, cela veut dire que le pouvoir n'était pas l'apanage d'une seule famille.

En ce qui concerne la vie socio-économique, l'homme vivait de la chasse ainsi que la cueillette.

Postérieurement à cette époque dite précoloniale, arrive l'époque coloniale, durant celle-ci, l'importance de l'Afrique était très croissant, à tel enseigne que l'Afrique était devenue un sujet de convoitise pour les autres continents, à l'occurrence l'Europe.

La nouvelle dimension sous attendait la création des nouveaux Etats en Afrique, c'est ce qui justifie que les Etats Africains ont une origine externe, l'origine est coloniale.

En vue de dominer l'Afrique, le chancelier Allemand BISMARCK en 1885, convoqua une conférence à Berlin en Allemagne, laquelle avait pour but le partage de l'Afrique comme un gâteau auquel toutes les grandes puissances européennes de l'époque avaient une part. Il s'agit donc de : l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Espagne, la Grande Bretagne et le Portugal, ainsi l'Afrique a connu six types de conditions.

Après la seconde guerre mondiale, la grande puissance mondiale se quitte l'Europe pour aller vers l'URSS et les USA, ainsi les Etats et les Gouvernement de l'Afrique et l'Asie voulaient avoir un droit de regard sur l'Afrique.

Donc, l'Europe avait perdu son monopole de dicta après la période de deuxième guerre mondiale en Afrique, raison pour laquelle elle était obligée à composer avec les Africains.

Durant cette époque, l'économie Africaine était contrôlée par les puissances qui l'utilisaient en majeur intérêt pour la métropole.

La seconde guerre mondiale amène le phénomène de la guerre froide qui divisa le monde en deux blocs idéologiques opposés, d'un côté le bloc capitaliste avec les USA comme chef de fil et de l'autre le bloc communiste avec l'URSS.

Pour les Etats africains, il faudrait s'allier soit dernière les USA soit l'URSS. Ceci a conféré à l'Afrique une nature internationale.

Pour conclure, arrive des Etats indépendants notamment dans les années 1960, année à laquelle la plupart d'Etats ont accédés à l'indépendance.

Cette période est caractérisée par le néocolonialisme, une nouvelle forme de colonisation. Les anciennes puissances coloniales utilisent les nationaux en les maintenant au pouvoir pour exploiter ses ressources et, un détournement de l'économie de l'Etat pour le compte des dirigeants.

§1 : Les problèmes de développement du continent Africain

Avec ses 30 millions KM², 13,5% de la population mondiale et des ressources considérables, le continent africain compte pourtant peu dans l'économie internationale. Il est confronté depuis l'accession à l'indépendance à des problèmes structurels qui ont jusque-là entrave son développement.

1.1. Les problèmes économiques

1.1.1. Un secteur agricole peu productif

Environ 60% des africains s'adonnent aux activités agricoles qui font près de 35% du PIB. Face à l'insuffisance de leurs potentialités industrielles, beaucoup d'Etats ont misé leur développement sur l'agriculture.

Pourtant l'Afrique est le seul continent à avoir enregistré au cours des 25 dernières une baisse de la production agricole par habitant. Ce qui s'est traduit par le manque d'autosuffisance alimentaire, des famines et la sous-alimentation qui devrait toucher selon la FAO près de 300 millions d'africains en 2010.

Les faibles productions agricoles s'expliquent par les facteurs physiques, l'incohérence des choix politiques, l'absence d'un régime foncier adapté, la persistance des pratiques traditionnelles. En somme l'agriculture Africaine est victime d'un déficit d'attention, d'où l'insuffisance des capitaux, la baisse des investissements, le retard dans la mise en place des structures de formation, le mauvais entretien de l'équipement, la non maîtrise de l'eau (1,6% des termes irriguées en Afrique subsaharienne).

L'élevage, trop extensif, ne permet pas de disposer d'une production suffisante en viande et en lait. Il souffre du recul de la commercialisation, des maladies animales, du déficit de modernisation, des politiques hydrauliques inadaptées et d'une industrialisation en retard.

Quant à la pêche, elle profite dans ses aspects les plus rentables aux étrangers qui ont tendance à piller ses ressources. Malgré ses potentialités, elle demeure artisanale dans beaucoup de pays, pratiquée par de vielles civilisations selon des techniques traditionnelles.

1.1.2 Une industrialisation faible d'échange inégale

Malgré le potentiel minier et énergétique important de certains pays (Afrique du sud, RDC, Zambie, ...), l'industrialisation de l'Afrique demeure très faible à cause de l'insuffisance des capitaux et de la non maître des technologies. Le tissu industriel Africain est surtout composé d'industries alimentaires et extractives.

Cela entraîne des conséquences des conséquences négatives sur les échanges. En effet dans son commerce extérieur, le continent exporte des produits à faible valeur ajoutée constituées pour la plupart de culture de vente de matières premières minières non transformées.

En revanche, il importe des produits manufacturés onéreux dont les prix sont fixés par des bourses de valeur des pays développés. Aujourd'hui, ce déséquilibre est forcé par les subventions octroyées à leurs producteurs par les Etats du nord au détriment des paysans africains (exemple du coton). Ainsi pour la période 1997-2001, on a noté une baisse de 53% des exportations africaines par rapport aux biens manufacturés importés. Il en résulte un déficit presque permanent de la balance des paiements et une raréfaction des devises nécessaires aux investissements, laquelle pousse à l'endettement.

1.1.3 Un endettement chronique et des infrastructures déficientes

Lorsque dans les années 70 l'Afrique intègre les institutions de la communauté internationale, elle avait axé le financement de son développement sur le binôme crédit-aide. Aujourd'hui ce binôme est en crise. En effet, le crédit a conduit à l'impasse de la dette dont les africains demandent, d'année, le rééchelonnement.

Aussi le service de la dette engloutissant l'essentiel des maigres recettes d'exploitation, hypothèque davantage le développement, entraînant une dépendance accrue des pays africains vis-à-vis de leurs créanciers (Banque Mondiale, FMI).

Quant à l'aide, elle est considérablement réduite. Par exemple sur la décennie 1990-2000, l'aide publique développement (APD) octroyée par les pays de l'OCDE est passée pendant la même période de 32 dollars par habitants. Pour ce qi est des infrastructures routières, portuaires et ferroviaires, elles sont largement insuffisantes alors qu'elles sont indispensables au commerce et au développement. Il en est de même pour le réseau des NTIC qui affiche un retard énorme ; ce qui amènent certains à parler de fracture numérique.

1.2. Les problèmes politiques et sociodémographiques

1.2.1 Les problèmes politiques

Depuis l'indépendance, le continent africain connait des problèmes politiques récurrents. Les guerres civiles ou interétatiques réelles ou larvées, les coups d'Etats et les crises politique y sont monnaie courante, secouant particulièrement l'Afrique occidentale.

Elles traduisent une transition démocratique ratée résultant de la confiscation du pouvoir par une majorité pendant plusieurs années, la non correspondance en Afrique de l'Etat avec Nation, l'absence de bonne gouvernance et la corruption des élites politiques. Il en résulte des détournements de deniers publics, un accaparement des ressources par des groupes politico-ethniques et des déplacements massifs et forcé de populations (les réfugiés). Ce qui entraîne l'instabilité des pouvoirs et l'existence d'un environnement économique défavorable qui pousse les investisseurs à prospecter des cieux plus cléments, d'où le très faible volume des IDE.

1.2.2Les problèmes sociodémographiques

L'Afrique a connu une croissance démographique sans précédent à partir du milieu du XXe siècle. La population Africaine devrait passer à 1,2 milliards en 2025.

Cette dynamique pose des défis énormes. En effet, l'extrême jeunesse de la population dont les 60% ont moins de 20ans est devenue un fardeau pour les Etats au moment où le secteur moderne de l'économie crée de moins en moins d'emplois et rejette de plus en plus les citadins dans l'informel ou la marginalisation.

Elle entraîne ainsi une demande sociale insuffisamment satisfaite se traduisant par une accentuation de la pauvreté avec plus de 340 millions de personnes qui vivent avec moins de 1$ par jour. Aussi rend elle davantage complexe la prise en charge des besoins en santé dans un continent où le paludisme, les maladies diarrhéiques et le SIDA et plus récemment la COVID 19 font des ravages.

Selon l'ONUSIDA sur les 40 millions de personne vivant avec le VIH SIDA, 26,6 millions habitent en Afrique subsaharienne. Le SIDA est devenu la première cause de mortalité en Afrique et menace dangereusement la survie du continent. Pour beaucoup de pays il existe désormais un lien étroit entre l'infection au VIH et la famine.

C'est le cas des pays de l'Afrique australe comme le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe où le nombre de personne atteintes varie entre 1/6 et 1/3.

1.3. Les efforts et perspectives

La prise de conscience des problèmes du continent a débouché sur des expériences de restructuration économique pour booster la croissance. C'est ainsi que plusieurs pays se sont engagés dans le vaste programmes de redressement en combinant des mesures de rééquilibrage macro-économique et des réformes sectorielles. Ces programmes d'ajustement structurel ainsi que les politiques de coopération et d'intégration économique régional (CEDEAO, SADEC...) ont permis de rétablir la croissance réelle et de s'adapter au mieux à la conjoncture internationale.

§ Sur le plan social, des mesures correctives ont été adoptées pour donner à l'ajustement un visage plus humain. Il s'agit notamment d'investissements pour le développement de croissances humaines productives et de qualité. Sur le plan démographique, des politiques de limitation des naissances ont été initiées à travers la vulgarisation des méthodes contraceptives modernes, les campagnes de sensibilisation mais aussi une amélioration des infrastructures sanitaires pour lutter contre les grandes endémies.

§ Sur le plan politique des avancées non moins importantes sont notées dans le processus de démocratisation. Ce qui s'est traduit par une meilleure conduite des affaires publiques et une participation plus effective des populations au processus de développement. L'exemple de l'Afrique du Sud avec la fin de l'Apartheid en est tout à fait révélateur.

Ces efforts ont permis une amélioration de la situation du continent sans toujours éradiquer l'ensemble de ses maux. C'est la raison pour laquelle le NEPAD a été mis sur pied dans le cadre de la recherche d'une Afrique émergente. Il s'agit d'un plan ambitieux fondé sur la création d'un marché commun Africain ouvertement libéral avec une priorité aux infrastructures.

En effet le NEPAD est une vision nouvelle qui propose pour l'Afrique et la communauté internationale une démarche innovante : une place prépondérante pour le secteur privé dans les projets de développement, une priorité aux espaces régionaux et à un certain nombre de secteurs (agriculture, bonne gouvernance, éducation, santé, infrastructures...).

L'objectif visé est de trouver des ressources additionnelles massives pour une croissance continue et un développement durable susceptible de combler le gap qui sépare l'Afrique des continents développés.

Aujourd'hui, après un début euphorique, le NEPAD semble être au point mort, victime des divergences entre chefs d'Etat. Il faut donc à l'Afrique le plus que les mots d'ordre et les déclarations d'intention qui cachent mal les égoïsmes nationaux, une réelle volonté politique pour renforcer l'intégration régionale et continentale, développer l'agriculture irrigée, lutter contre la corruption, promouvoir de la bonne gouvernance.

Pour conclure cette partie, l'Afrique est confrontée à des difficultés économiques très aigues. Aujourd'hui après des occasions ratées, l'urgence s'impose de sortir le continent de sa marginalisation croissante. C'est pourquoi des initiatives heureuses doivent être prises dans le cadre d'un consensus large dépassant les clivages entre états afin de trouver au continent sa vraie place dans ce monde intégré et ouvert devenu village planétaire.

CHAPITRE 3. ETUDE COMPARATIVE ENTRE L'INTEGRATION EUROPEENNE ET AFRICAINE

SECTION 1. INTEGRATION REGIONALE EUROPEENNE

Dans cette section, il sera question d'étudier l'intégration régionale Européenne, en épluchant l'Union Européenne comme fondement communautaire de l'Europe(§1). Par la suite l'analyse portera sur l'espace Schengen qui est cadre d'intégration en Europe.

§1. CADRE COMMUNAUTAIRE EUROPEEN

1.1. L'Union européenne comme organisation d'intégration européenne

Par rapport aux organisations classiques d'États, la nouveauté fondamentale de l'UE réside dans le fait que ses États membres ont renoncé à une partie de leur souveraineté à son profit et l'ont dotée de pouvoirs propres et indépendants des États membres. Dans l'exercice de ces pouvoirs, l'UE est en mesure d'arrêter des actes juridiques européens dont les effets sont les mêmes que ceux des actes adoptés par les États.

La première pierre de la construction de l'UE est la déclaration du 9 mai 1950 du ministre français des affaires étrangères, Robert Schuman, qui présentait le plan qu'il avait élaboré avec Jean Monnet en vue d'unifier l'industrie européenne du charbon et de l'acier en une Communauté européenne du charbon et de l'acier. C'était une initiative historique en faveur d'une «Europe organisée et vivante», «indispensable à la civilisation» et sans laquelle «la paix mondiale ne saurait être sauvegardée».

La création de l'Union européenne par le traité de Maastrichta marqué une nouvelle étape dans le processus visant à une union politique européenne. L'UE a franchi une première étape supplémentaire avec les traités d'Amsterdam et de Nice, entrés en vigueur respectivement le 1er mai 1999 et le 1er février 2003.

L'objectif de ces réformes des traités était de sauvegarder le pouvoir d'action de l'UE dans une Union élargie à un grand nombre de nouveaux États membres. Les deux traités ont donc conduit essentiellement à des réformes institutionnelles, la volonté politique d'approfondir l'intégration européenne restant relativement faible par rapport aux réformes précédentes.

L'Union se substitue à la Communauté européenne dont elle prend la succession. Le droit de l'Union reste toutefois marqué par les trois critères suivants.

§ critères politiques: la présence d'institutions stables, la démocratie, l'état de droit, la garantie des droits de l'homme, le respect des minorités et leur protection;

§ critères économiques: une économie de marché viable et la capacité à faire face aux forces du marché et à la pression concurrentielle à l'intérieur de l'UE;

§ critères juridiques: l'aptitude à assumer les obligations découlant de l'adhésion et à souscrire aux objectifs de l'union politique, économique et monétaire.

Les chefs d'État ou de gouvernement de l'UE et du pays adhérent procèdent ensuite à la signature du traité. Tout traité d'adhésion doit ensuite, en vertu des dispositions constitutionnelles respectives, être «ratifié» par les États membres de l'UE et le pays en voie d'adhésion. Le dépôt de l'instrument de ratification marque le terme des négociations d'adhésion et l'entrée en vigueur du traité d'adhésion. Le pays en voie d'adhésion devient alors un État membre.

1.2Les principes fondamentaux de l'union Européenne

1.2.1 Article 2 du traité de l'Union Européenne (valeurs de l'Union)

L'Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'égalité, de l'État de droit, ainsi que de respect des droits de l'homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l'égalité entre les femmes et les hommes.

1.2.2 Article 3 du traité d'Union européenne (objectifs de l'Union)

§ L'Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples.

§ L'Union offre à ses citoyens un espace de liberté, de sécurité et de justice sans frontières intérieures, au sein duquel est assurée la libre circulation des personnes, en liaison avec des mesures appropriées en matière de contrôle des frontières extérieures, d'asile, d'immigration ainsi que de prévention de la criminalité et de lutte contre ce phénomène.

§ L'Union établit un marché intérieur. Elle oeuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social, et un niveau élevé de protection et d'amélioration de la qualité de l'environnement. Elle promeut le progrès scientifique et technique.

Elle combat l'exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l'enfant.

Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres.

Elle respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen.

§ L'Union établit une union économique et monétaire dont la monnaie est l'euro.

§ Dans ses relations avec le reste du monde, l'Union affirme et promeut ses valeurs et ses intérêts et contribue à la protection de ses citoyens. Elle contribue à la paix, à la sécurité, au développement durable de la planète, à la solidarité et au respect mutuel entre les peuples, au commerce libre et équitable, à l'élimination de la pauvreté et à la protection des droits de l'homme, en particulier ceux de l'enfant, ainsi qu'au strict respect et au développement du droit international, notamment au respect des principes de la charte des Nations unies.

1.3. L'Union Européenne, garante de la paix.

Le moteur le plus puissant de l'unification européenne a été la soif de paix (article 3 du traité UE).

1.3.1 L'unité et l'égalité comme leitmotivs

Quant au leitmotiv de l'UE, c'est l'unité. Vivre et agir ensemble dans le respect de la diversité est le seul moyen pour les États européens de surmonter les différents problèmes. Beaucoup sont d'avis que la paix en Europe et dans le monde, la démocratie et l'état de droit, la prospérité économique et le bien-être social ne sauraient être assurés à l'avenir sans l'intégration européenne et l'UE.

L'unité ne peut exister que si l'égalité est assurée. Aucun citoyen européen ne peut faire l'objet d'une discrimination en raison de sa nationalité. Il faut combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race, l'origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle.

1.3.2. Les libertés fondamentales

La paix, l'unité et l'égalité ont pour corollaire la liberté. La création d'un grand espace réunissant de nos jours plusieurs Etats garantit en outre la liberté de circulation par-delà les frontières nationales. Il s'agit avant tout de la libre circulation des travailleurs, de la liberté d'établissement, de la libre prestation des services, de la libre circulation des marchandises et de la libre circulation des capitaux.

Autant de libertés fondamentales qui permettent à l'entrepreneur de décider en toute liberté, au travailleur de choisir librement son lieu de travail et au consommateur de disposer d'un éventail des produits les plus variés. La libre concurrence ouvre aux entreprises des débouchés bien plus larges. L'espace constitué par l'UE permet au travailleur de rechercher un emploi ou d'en changer en fonction de ses qualifications et de ses intérêts.

a. Le principe de solidarité

La liberté exige, en contrepartie, la solidarité, car l'abus de liberté se fait toujours au détriment d'autrui. C'est pourquoi un ordre de l'Union, pour être durable, devra toujours reconnaître comme principe fondamental la solidarité de ses membres et répartir uniformément et équitablement les avantages c'est-à-dire la prospérité et les charges entre tous les membres.

b. Le respect de l'identité nationale

L'Union respecte l'identité nationale de ses États membres. Les États membres ne doivent pas se fondre au sein de l'UE, mais se retrouver en elle tout en conservant leurs caractéristiques nationales. C'est dans cette diversité de caractéristiques et d'identités nationales que l'UE puise cette force morale qu'elle met au service de tous.

c. Le désir de sécurité

Toutes ces valeurs de base sont, en définitive, fonction de la sécurité. Mais, dans le contexte européen, la notion de «sécurité» couvre aussi la sécurité sociale de tous les citoyens vivant dans l'UE, la sécurité de l'emploi ainsi que la sécurité des mesures décidées par les entreprises, qui doivent pouvoir être certaines du cadre économique. Les institutions de l'UE sont donc appelées, sur ce point, à permettre aux citoyens et aux entreprises de maîtriser leur avenir et à les placer dans les conditions adéquates.

d. Les droits fondamentaux

On ne saurait parler des principes de base et des valeurs primordiales qui sont le fondement de l'UE sans soulever la question des droits fondamentaux des citoyens de l'UE, d'autant que l'histoire de l'Europe a été marquée depuis plus de deux siècles par les efforts constants déployés pour renforcer la protection de ces droits.

1.4 La construction européenne en pratique

La construction européenne est marquée par deux conceptions totalement différentes de la coopération entre les États européens. Elles se caractérisent par les notions de coopération et d'intégration. En complément est apparue la méthode de la «coopération renforcée».

1.4.1La coopération des États

L'essence même de la coopération réside dans le fait que les États-nations sont effectivement prêts à coopérer par-delà les frontières nationales avec d'autres États, et ce uniquement à condition que leur souveraineté nationale soit maintenue. L'effort de conciliation fondé sur une coopération n'est donc pas axé sur la création d'une nouvelle administration publique, mais se limite à rassembler les États souverains en une fédération d'États au sein de laquelle les structures nationales sont préservées (confédération). Le fonctionnement du Conseil de l'Europe et de l'OCDE répond au principe de coopération.

1.4.2 Le concept de l'intégration

Le concept de l'intégration rompt avec la traditionnelle cohabitation des États-nations. Cette vision archaïque de l'inviolabilité et de l'indivisibilité de la souveraineté des États diffère de la conviction selon laquelle l'ordre imparfait de la cohabitation de l'homme et de l'État, les propres carences du système national et les nombreux cas de domination d'un État sur un autre (hégémonie) dont regorge l'histoire européenne ne peuvent être surmontés que si les souverainetés nationales individuelles se regroupent pour former une souveraineté commune et, à un échelon supérieur, donnent lieu à une communauté supranationale (fédération)

1.4.3 La coopération renforcée

L'instrument de la coopération renforcée pose les bases nécessaires à la mise en oeuvre de l'idée de l'intégration à plusieurs vitesses. Il convient également de permettre à des petits cercles d'États membres de progresser dans l'intégration d'un domaine déterminé qui relève de la compétence de l'UE, sans en être empêchés par des États membres hésitants ou hostiles.Les règles pour une coopération renforcée peuvent être synthétisées comme suit:

On ne peut avoir recours à une telle coopération que dans le cadre des compétences de l'UE et celle-ci doit favoriser la réalisation des objectifs de l'UE et renforcer son processus d'intégration44(*). Par conséquent, elle n'est pas de nature à combler les lacunes de l'union économique et monétaire de l'Union établie dans l'architecture du traité.

La coopération renforcée ne peut porter atteinte au marché intérieur ni à la cohésion économique et sociale de l'UE. En outre, elle ne peut constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci45(*). La coopération renforcée respecte les compétences, les droits, les obligations et les intérêts des États membres qui n'y participent pas (article 327 du traité TFUE);

la coopération renforcée doit être ouverte à tous les États membres46(*). En outre, les États membres doivent pouvoir participer à la coopération à tout moment, sous réserve de respecter les actes déjà adoptés dans le cadre de la coopération renforcée. La Commission et les États membres veillent à promouvoir la participation du plus grand nombre possible d'États membres à la coopération renforcée (article 328 du traité FUE);

§ Une coopération renforcée ne peut être accordée en dernier ressort que si le Conseil établit que celle-ci ne peut atteindre les objectifs visés en recourant aux dispositions pertinentes des traités dans un délai raisonnable. Au moins neuf États membres doivent prendre part à une coopération renforcée (article 20, paragraphe 2, du traité UE);

§ Les actes juridiques adoptés dans le cadre de la coopération renforcée ne font pas partie de l'acquis de l'UE. Ces actes ne lient que les États membres participants (article 20, paragraphe 4, du traité UE). Les États membres ne participant pas à la coopération renforcée n'entravent toutefois pas leur mise en oeuvre;

§ Les dépenses résultant d'une coopération renforcée, autres que les coûts administratifs, sont supportées par les États membres qui y participent, à moins que le Conseil, statuant à l'unanimité de tous ses membres, après consultation du Parlement européen, n'en décide autrement (article 332du traité FUE);

§ Le Conseil et la Commission assurent la cohérence des actions entreprises dans le cadre d'une coopération renforcée avec les autres actions politiques de l'UE (article 334 du traité sur FUE).

1.5. Les pays membres de l'UE

Les pays membres de l'union Européenne sont :

L'Allemand, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxemburg, Malte, Pays bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et la Suède.47(*)

§2. L'espace Schengen

Fondé sur le principe de la libre circulation des personnes, l'espace Schengen représente la plus grande zone au monde dans laquelle on peut voyager sans avoir à montrer son passeport lorsqu'on franchit ses frontières intérieures.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser tous les pays de l'union européenne ne font pas partie de l'espace Schengen et tous les Etats Schengen ne font pas partie de l'UE. En effet, les 26 pays Schengen :

§ 22 pays Schengen sont membre de l'UE ;

§ 4 pays Schengen sont non-membres de l'UE (Island, la Norvège, Suisse, Liechtenstein).

2.1 La désignation de l'espace Schengen

 

L'espace Schengen désigne un espace de libre circulation des personnes. Ce principe implique le libre franchissement des frontières par tout individu entré sur le territoire d'un territoire d'un des Etats membres de l'espace Schengen. Un Etat membre de l'espace Schengen ne peut rétablir les contrôles que dans le cas très précis.

2.2Quid du principe de libre circulation des personnes prôné par l'espace Schengen

Le principe de la liberté de circulation des personnes établit par l'article 3 TUE implique que tout individu (ressortissant de l'UE ou d'un pays tirs), une fois entré sur le territoire de l'un des pays membres, peut franchir les frontières des autres pays sans subir de contrôle. Les vols aériens entre villes de l'espace Schengen sont considérés comme des vols intérieurs.

2.3 Le rétablissement des contrôles par un Etat à ses frontières

Un Etat ne peut rétablir les contrôles qu'en cas d'atteinte à l'ordre public ou sécurité nationale (pour six mois maximum), et après consultation des autres Etats du groupe Schengen.

En 2013, ce délai a été étendu à 24 mois en cas de « manquement grave d'un Etat membre à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures ».

Cette possibilité de réintroduction temporaire de la vérification des passeports aux frontières nationales a été utilisée, par exemple, en Pologne pour l'Euro 2012, par plusieurs pays ( Autriche, Danemark...) pour faire face à la crise migratoire en 2015, ou encore en 2020 par plusieurs pays faire face à la crise sanitaire due au Covid-19.

En revanche, les contrôles aux frontières extérieurs de l'espace Schengen sont renforcés

SECTION 2. INTEGRATION REGIONALE AFRICAINE

§1. CADRE REGIONALE DE L'AFRIQUE

1.1.L'Union africaine comme organisation d'intégration africaine

1.1.1. Changement du concept : de l'OUA à l'UA

L'avènement de l'Union africaine (UA) peut être considéré comme un événement majeur dans l'évolution institutionnelle du continent. Le 9.9.1999, les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) ont adopté une déclaration, la Déclaration de Syrte, demandant la création de l'Union africaine en vue, entre autres, d'accélérer le processus d'intégration sur le continent afin de permettre à l'Afrique de jouer le rôle qui lui revient dans l'économie mondiale, tout en déployant des efforts pour résoudre les problèmes sociaux, économiques et politiques multiformes auxquels elle est confrontée.48(*)

Les principaux objectifs de l'OUA étaient notamment d'éliminer les derniers vestiges du colonialisme et de l'apartheid; de renforcer l'unité et la solidarité des Etats africains; de coordonner et d'intensifier la coopération en faveur du développement de défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats membres; et de favoriser la coopération internationale, dans le cadre des Nations Unies. En effet, en tant qu'organisation continentale, l'OUA a fourni un forum efficace qui a permis à tous les Etats membres d'adopter des positions coordonnées sur des questions d'intérêt commun concernant l'Afrique dans les instances internationales, et de défendre efficacement les intérêts du continent.

A travers le Comité de coordination de l'OUA pour la libération de l'Afrique, le continent a parlé d'une seule voix et oeuvré avec une détermination et sans faille à la réalisation d'un consensus international en faveur de la lutte de libération et du combat contre l'apartheid.

1.1.2 La quête d'unité

Dans leur quête pour l'unité et le développement économique et social, sous l'égide de l'OUA, les pays africains ont pris un certain nombre d'initiatives et réalisé des progrès substantiels dans de nombreux domaines, ce qui a ouvert la voie à la création de l'UA. Au nombre de ces initiatives, il convient de citer les suivantes :

§ Le Plan d'action de Lagos (PAL) et l'Acte final de Lagos, adoptés en 1980, qui définissent les programmes et les stratégies visant à promouvoir un développement auto-entretenu et la coopération entre les pays africains ;

§ La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, adoptée en 1981 à Nairobi, qui a conduit à la création de la Commission des droits de l'homme et des peuples, dont le siège est à Banjul (Gambie), ainsi que la Déclaration et le Plan d'action de Grand-Baie, deux instruments adoptés par l'OUA pour promouvoir les droits de l'homme et des peuples sur le continent ;

§ Le Programme prioritaire de redressement économique en Afrique (PPREA), adopté en 1985, qui est un programme d'urgence visant à faire face à la crise des années 80 dans le domaine du développement, à la suite de la longue période de sécheresse et de famine qui a sévi sur le contient et de l'effet paralysant de la dette extérieure africaine ;

§ La Déclaration de l'OUA sur la situation politique et socio-économique en Afrique et les changements fondamentaux qui se produisent dans le monde, adoptée en 1990, qui souligne la détermination de l'Afrique à prendre l'initiative, à façonner son propre destin et à relever les défis de la paix, de la démocratie et de la sécurité ;

§ La Charte africaine de la participation populaire, adoptée en 1990, qui témoigne de la détermination renouvelée de l'OUA à tout mettre en oeuvre pour placer le citoyen africain au centre des processus de développement et de prise des décisions ;

§ Le Traité instituant la Communauté économique africaine (AEC), adopté en 1991 et plus communément connu comme le Traité d'Abuja, qui vise à mettre en place l'AEC en six étapes devant aboutir à un Marché commun africain dont les piliers sont les communautés économiques régionales (CER). Le Traité est en vigueur depuis 1994 ;

§ Le Mécanisme pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, adopté en 1993, est l'expression concrète de la détermination des dirigeants africains à trouver des solutions au fléau des conflits et à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;

§ Le Programme d'action du Caire, adopté en 1995, qui est un programme visant à relancer le développement politique, économique et social de l'Afrique ;

§ La Position africaine commune sur la crise de la dette extérieure de l'Afrique, adoptée en 1997, qui est une stratégie visant à faire face à la crise de la dette extérieure du continent ;

§ La Décision d'Alger sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée en 1999, et la Déclaration de Lomé sur le cadre pour une réaction face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, adoptée en 2000 ;

§ La Déclaration solennelle sur la Conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique (CSSDCA), qui établit les principes fondamentaux pour promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance sur le continent ;

§ Les réponses face aux autres défis: l'Afrique a pris un certain nombre d'initiatives collectives, sous l'égide de l'OUA, dans le domaine de la protection de l'environnement, de la lutte contre le terrorisme international, de la lutte contre la pandémie de VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, de la gestion des questions humanitaires telles que l'afflux des réfugiés et des personnes déplacées, les mines terrestres, les armes légères et de petit calibre, etc ;

§ L'Acte constitutif de l'Union africaine, adopté en 2000 lors du Sommet de Lomé (Togo) ;

§ Le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), adopté lors du Sommet de Lusaka (Zambie), en tant que programme de l'UA.

1.1.3 L'avènement de l'UA

Les initiatives prises par l'OUA ont ouvert la voie à la naissance de l'UA. En juillet 1999, la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernement a décidé de tenir une session extraordinaire pour accélérer le processus d'intégration économique et politique sur le continent. Par la suite, quatre Sommets se sont tenus et ont abouti au lancement officiel de l'Union africaine :

§ La session extraordinaire de la Conférence, tenue à Syrte en 1999, a décidé de créer l'Union africaine ;

§ Le Sommet de Lomé, tenu en 200, a adopté l'Acte constitutif de l'Union ;

§ Le Sommet de Lusaka, tenu en 2001, a établi le programme pour la mise en place de l'Union africaine ;

§ Le Sommet de Durban, tenu en 2002, a lancé l'Union africaine et a été suivi de la tenue de la session inaugurale de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union.

1.1.4 La vision de l'UA

La vision de l'Union africaine est de «bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale». Cette visiond'une nouvelle Afrique, tournée vers l'avenir, dynamique et intégrée est une entreprise delongue haleine et sera pleinement réalisée par une lutte sans relâche menée sur plusieursfronts.

L'Union africaine a une nouvelle orientation issue du changement de l'objectif de l'OUA fixé en 1963 et visant à soutenir les mouvements de libération des pays africains encore sous le joug du colonialisme et de l'apartheid, pour celui de l'Acte constitutif qui préconise la création d'une organisation fer-délace du développement et de l'intégration de l'Afrique.

1.1.5 Les objectifs de l'Union Africaine49(*)

§ Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d'Afrique;

§ Défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses Etats membres;

§ Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent;

§ Promouvoir et défendre les postions africaines communes sur les questions d'intérêt pour le continent et ses peuples;

§ Favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l'homme;

§ Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent;

§ Promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance;

§ Promouvoir et protéger les droits de l'homme et des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme;

§ Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle qui est le sien dans l'économie mondiale et dans les négociations internationales;

§ Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines;

§ Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l'activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains;

§ Coordonner et harmoniser les politiques entre les Communautés économiques régionales existantes et futures en vue de la réalisation graduelle des objectifs de l'Union;

§ Accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche dans tous les domaines, en particulier en science et en technologie;

§ oeuvrer de concert avec les partenaires internationaux compétents en vue de l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le continent.

1.1.6 Les organes de l'UA

a. La conférence :

La Conférence est composée des Chefs d'Etat et de gouvernement ou de leurs représentants dûment accrédités. Elle est l'organe suprême de l'Union.

b. Le conseil exécutif :

Le Conseil exécutif est composé des ministres ou autorités désignés par les gouvernements des Etats membres. Il est responsable devant la

Conférence.

c. La commission:

La Commission est composée du Président, du Vice-président et de huit Commissaires, assistés des membres du personnel. Chaque Commissaire est en charge d'un portefeuille.

- La commission de l'UA:

La Commission est l'un des organes clés de l'Union. Elle joue un rôle central dans la gestion quotidienne de l'Union africaine. Entre autres attributions, la Commission représente l'Union et défend ses intérêts ; élabore les projets de positions communes de l'Union ; élabore des plans stratégiques et des études, soumettre à l'examen par le Conseil exécutif ; assure l'élaboration, la promotion, la coordination et l'harmonisation des programmes et des politiques de l'Union avec ceux des CER; veille à l'intégration des femmes dans tous les programmes et activités de l'Union.

- Les membres de la Commission

§ Le Président

§ Le Vice-président

§ Les huit (8) Commissaires

§ Les membres du personnel.

- Les Portefeuilles de la Commission

§ Paix et sécurité (prévention, gestion et règlement des conflits et lutte contre le terrorisme);

§ Affaires politiques (droits de l'homme, démocratie, bonne gouvernance, institutions électorales, organisations de la société civile, affaires humanitaires, réfugiés, rapatriés et personnes déplacées);

§ Infrastructures et énergie (énergie, transports, communications, infrastructures et tourisme);

§ Affaires sociales (santé, enfants, lutte contre la drogue, population, migration, travail et emploi, sports et culture);

§ Ressources humaines, sciences et technologie (éducation, technologies de l'information et de la communication, jeunesse, ressources humaines, science et technologie);

§ Commerce et industrie (commerce, industrie, douanes et immigration);

§ Économie rurale et agriculture (économie rurale, agriculture et sécurité alimentaire, élevage, environnement, eau et ressources naturelles, désertification);

§ Affaires économiques (intégration économique, affaires monétaires, développement du secteur privé, investissements et mobilisation de ressources).

d. Le comité des représentants permanents :

Composé par les Représentants Permanents des états membres accrédités. Le Comité des Représentants Permanents est chargé de la préparation du travail do Conseil Exécutif.

e. Le conseil de paix et de sécurité (CPS) :

Par sa décision AHG/dec.160 (XXXVII)50(*), le Sommet de Lusaka, tenu en juillet 2001, a décidé de créer, au sein de l'Union africaine, le Conseil de paix et de sécurité. Le Protocole sur la création du CPS est en cours de ratification.

f. Le parlement panafricain :

Le Parlement panafricain est un organe qui vise à assurer la pleine participation des peuples africains à la gouvernance, au développement et à l'intégration économique du continent. Le protocole définissant la composition, les pouvoirs, les attributions et l'organisation du Parlement panafricain a été signé par les Etats membres et est en cours de ratification.

g. L'ECOSOCC :

Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe consultatif composé des représentants des différentes couches socio-professionnelles des Etats membres de l'Union. Les Statuts définissant les fonctions, les attributions, la composition et l'organisation de l'ECOSOCC ont été élaborés et seront soumis au Sommet de Maputo.

h. La cour de justice :

Il est prévu une Cour de justice de l'Union. Le Statut définissant la composition et les fonctions de ladite Cour ont été élaborés et sera soumis au Sommet de Maputo.

i. Les comités techniques spécialisés

§ le Comité chargé des questions d'économie rurale et agricoles;

§ le Comité chargé des questions commerciales, douanières et d'immigration;

§ le Comité chargé de l'industrie, de la science et de la technologie, de l'énergie, des ressources naturelles et de l'environnement;

§ le Comité chargé des transports, des communications et du tourisme;

§ le Comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales;

§ le Comité chargé de l'éducation, de la culture et des ressources humaines.

1.1.7Les institutions financières

§ La Banque centrale africaine ;

§ Le Fonds monétaire africain ;

§ La Banque africaine d'investissement.

1.1.8 Symbole

L'emblème de l'UA est constitué de quatre éléments. Les feuilles de palmier se dressant de chaque côté à l'extérieur du cercle représentent la paix. Le cercle doré symbolise la richesse de l'Afrique et son avenir radieux. À l'intérieur du cercle, la carte vierge de l'Afrique sans aucune frontière indique l'unité africaine. Les petits anneaux rouges entrecroisés au bas de l'emblème représentent la solidarité africaine et le sang versé pour la libération de l'Afrique.

En juillet 2009, la 13e Conférence des chefs d'État et de gouvernement a adopté le drapeau actuel de l'Union africaine en session ordinaire à Syrte en Libye (Assembly/AU/Dec.267(XIII)).

Il représente une carte du continent africain de couleur vert foncé, plaquée sur un soleil blanc et entourée d'étoiles dorées à cinq branches sur un fond vert. Celui-ci symbolise les espoirs de l'Afrique, tandis que les 55 étoiles représentent les États membres.

1.1.9Hymne

L'hymne de l'UA Unissons-nous tous et célébrons ensemble est fourni sur le site Internet de l'UA www.au.int (dans la rubrique « Qui sommes-nous »).

1.1.10Langues

En vertu de l'article 11 du Protocole sur les amendements de l'Acte constitutif de l'UA, leslangues officielles de l'Union et de l'ensemble de ses institutions sont l'anglais, l'arabe,l'espagnol, le français, le portugais, le swahili et toute autre langue africaine. Les langues detravail de l'UA sont l'anglais, l'arabe, le français et le portugais51(*).

1.1.11 Les Etats membres

§ République d'Afrique du Sud 6 juin 1994 ;

§ République algérienne 25 mai 1963 ;

§ République d'Angola 11 février 1975 ;

§ République du Bénin 25 mai 1963 ;

§ République du Botswana 31 octobre 1966 ;

§ Burkina Faso 25 mai 1963 ;

§ République du Burundi 25 mai 1963 ;

§ République du Cap-Vert18 juillet 1975 ;

§ République du Cameroun 25 mai 1963 ;

§ Union des Comores18 juillet 1975 ;

§ République de Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire 25 mai 1963 ;

§ République de Djibouti 27 juillet 1977 ;

§ République arabe d'Égypte 25 mai 1963 ;

§ État de l'Érythrée 24 mai 1993 ;

§ République fédérale démocratique d'Éthiopie 25 mai 1963 ;

§ Royaume d'Eswatini 24 septembre 1968 ;

§ République gabonaise 25 mai 1963 ;

§ République de Gambie 9 mars 1965 ;

§ République du Ghana 25 mai 1963 ;

§ République de Guinée 25 mai 1963 ;

§ République de Guinée-Bissau19 novembre 1973 ;

§ République de Guinée équatoriale 12 octobre 1968 ;

§ République du Kenya 13 décembre 1963 ;

§ Royaume du Lesotho 31 octobre 1966 ;

§ République du Liberia 25 mai 1963 ;

§ Libye 25 mai 1963 ;

§ République de Madagascar 25 mai 1963 ;

§ République du Malawi13 juillet 1964 ;

§ République du Mali 25 mai 1963 ;

§ Royaume du Maroc 1963/31 janvier 2017 ;

§ République de Maurice Août 1968 ;

§ République islamique de Mauritanie 25 mai 1963 ;

§ République du Mozambique18 juillet 1975 ;

§ République de Namibie Juin 1990 ;

§ République du Niger 25 mai 1963 ;

§ République fédérale du Nigeria 25 mai 1963 ;

§ République de l'Ouganda 25 mai 1963 ;

§ République démocratique du Congo 25 mai 1963 ;

§ République centrafricaine 25 mai 1963 ;

§ République du Congo 25 mai 1963 ;

§ République arabe sahraouie démocratique 22 février 1982 ;

§ République du Rwanda 25 mai 1963 ;

§ République démocratique de Sao Tomé-et-Principe 18 juillet 1975 ;

§ République du Sénégal 25 mai 1963 ;

§ République des Seychelles 29 juin 1976 ;

§ République de Sierra Leone 25 mai 1963 ;

§ République de Somalie 25 mai 1963 ;

§ République du Soudan 25 mai 1963 ;

§ République du Soudan du Sud Soudan du Sud 27 juillet 2011 ;

§ République unie de Tanzanie 25 mai 1963 ;

§ République du Tchad 25 mai 1963 ;

§ République togolaise 25 mai 1963 ;

§ République de Tunisie 25 mai 1963 ;

§ République de Zambie 16 décembre 1964 ;

§ République du Zimbabwe 18 juin 1980 ;

1.1.12 Les organisations sous régionales de l'Afrique

Dès la conception de l'initiative de la réalisation de l'intégration régionale, l'idée était de réunir toute l'Afrique divisant l'Afrique en 5 régions qui sont : l'Afrique du nord ou Maghreb, l'Afrique de l'est, l'Afrique australe, et l'Afrique centrale.

a. La constitution des grands ensembles régionaux

Prenant conscience de cette situation, les nouveaux États Africains, d'une manière générale, arrivèrent à la conclusion que la constitution des grands ensembles régionaux était l'une des voies les plus sûres et les plus rapides pour atteindre les objectifs de développement qu'ils se sont fixés.

C'est ainsi qu'ils s'engagèrent dans la voie de regroupement comme la coopération régionale et l'intégration économique et monétaire qui ont conduit à la naissance des différentes Organisations sous régionales africaines.

L'Afrique était divisée en cinq Sous-régions qui développent chacune en son sien une ou plusieurs Organisations Sous Régionales d'Intégration :

I. L'Afrique Centrale :

§ La CEMAC : la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique centrale ;

§ La CEEAC : la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale ;

§ La CEPGL : la Communauté Économique des Pays des Grands Lacs.

II. L'Afrique de l'Est :

§ La CEA : la Communauté Economique de l'Afrique de l'Est ;

§ Le COMESA : le Marché Commun des Etats de l'Afrique Australe ;

§ La COI : la Commission de l'Océan Indien.

III. L'Afrique du Nord :

§ L'UMA : l'Union du Maghreb Arabe

IV. L'Afrique Australe :

§ L'UDAA : l'Union Douanière de l'Afrique Australe ;?

§ La SADC : la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe ;

§ La ZEP : la zone d'Echanges Préférentiels.

V. L'Afrique de l'Ouest

§ La CEDEAO : la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ;

§ L'UEMOA : l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ;

§ L'UFM : l'Union du Fleuve Mano ;

§ La CEAO : la Communauté des Etats de l'Afrique Occidentale.

1.2 Analyse comparative

Dans le cadre de notre travail, nous avons mis en lumière cinq enseignements majeurs tirés du processus d'intégration de l'UE, à savoir :

§ Premièrement, dans le cas de l'UE, les mécanismes de prisede décision et d'application ont été relégués aux institutions clés, ce qui est plus facile car les Etats membres sont unis pour coopérer dans un but commun et pour atteindre des objectifs spécifiques. Par exemple, le Conseil, la Cour de justice européenne (CJE), le Parlement européen et la Banque centrale européenne ont continué à voir leur rôle et leurs pouvoirs en matière d'intégration augmenter considérablement, à la demande des États membres. Le Conseil a à la fois des pouvoirs d'établissement de l'ordre du jour et d'application de la loi. La CJE a le pouvoir, entre autres, de régler les différends, lorsqu'ils surviennent, et d'interpréter les lois. En principe, le Parlement a le dernier mot sur les propositions budgétaires du Conseil des ministres. Il peut également révoquer l'ensemble de la Commission par un vote de censure. Par conséquent, cela renforce leur crédibilité et leur efficacité dans la promotion du programme d'intégration européenne. En revanche, les pouvoirs de décision, de contrôle et d'exécution sont attribués à la Conférence, qui est le Sommet politique de l'Union. La Commission de l'Union africaine, qui fait office de secrétariat, a des pouvoirs limités en matière d'établissement de l'ordre du jour. Les questions stratégiques sont toujours soumises au Conseil des ministres, par l'intermédiaire du Comité des représentants permanents (COREP).

§ Deuxièmement, le processus d'intégration de l'UE, en particulier dans les premières phases, avait un "champion" dédié qui motivait une coopération plus étroite et une intégration économique plus profonde. Les dirigeants français et allemands, à des époques différentes, ont assuré la survie de l'UE, surtout en des temps tumultueux. Leur volonté de mettre fin aux problèmes causés par les longues périodes de guerre (notamment les séquelles de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide qui a suivi) contribue à cimenter de nouvelles relations entre ennemis historiques (comme l'Allemagne et la France). En outre, les avantages découlant de la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux sont devenus des points de ralliement pratiques pour d'autres membres en vue de leur adhésion à l'UE.

§ Troisièmement, une autre leçon importante à tirer de l'UE est que pour parvenir à une intégration économique significative, les Etats membres concernés et leurs dirigeants doivent réaliser de véritables investissements, en termes de temps, d'énergie et de ressources. Si l'on prend note de l'exemple de l'intégration de l'UE, ce processus n'a jamais été facile. Il y a eu de nombreux désaccords en cours de route, et les États membres ont dû faire les compromis nécessaires pour bénéficier des avantages communs qui découlent de l'appartenance à une communauté élargie. Il s'agit, entre autres, des grands marchés, de la défense, des " quatre libertés ", pour n'en citer que quelques-unes. De plusieurs façons, en restant unis, les petits pays pauvres surmontent plus facilement les contraintes financières et de capacités humaines qu'ils ne l'auraient fait s'ils avaient dû faire face seuls à ces problèmes.

§ Quatrièmement, on ne saurait trop insister sur l'importance du choix du moment, de l'échelonnement et du pragmatisme. Un autre élément important à noter en ce qui concerne le processus d'intégration de l'UE est que le choix du moment et l'échelonnement, et même l'établissement des priorités, sont importants pour déterminer le succès ou l'échec des initiatives d'intégration régionale. Bien qu'il soit généralement bon d'être ambitieux tant en termes de projets ou de programmes d'intégration que d'initiatives, ceux-ci doivent être proportionnels aux ressources et au temps disponibles. Lorsque des problèmes surgissent, les États membres doivent faire preuve de souplesse pour changer de cap et même modifier les traités, le cas échéant. En outre, les dirigeants européens, soutenus par des institutions clés, ont adopté une approche pragmatique visant à renforcer la coopération et l'intégration et, au lieu de passer tout leur temps à perfectionner le programme de marché unique, d'autres initiatives importantes pour faire avancer l'Union économique et monétaire (UEM) ont été proposées. Cette approche a contribué à générer d'énormes effets multiplicateurs sur un marché unique existant.

§ Enfin, le processus d'intégration de l'UE est axé sur les citoyens. Les traités de l'UE prévoient des dispositions qui promeuvent les droits démocratiques des citoyens européens. Le marché unique, tel qu'interprété par la CJE, établit un cadre juridique de base couvrant à la fois les principes généraux de l'action de l'UE, par exemple, le principe de non-discrimination entre les citoyens des États membres et l'application spécifique des quatre libertés. En vertu du droit européen, les États membres ont certaines obligations essentielles à remplir, en termes généraux.

Ils doivent, à moins qu'ils n'établissent une justification claire pour ne pas le faire, permettre la libre circulation des citoyens de n'importe où dans l'UE ; permettre aux sociétés constituées en vertu de la législation d'un autre État membre de s'établir sur les mêmes bases que les leurs ; permettre aux prestataires individuels ou professionnels de s'établir dans tout État membre ou de fournir des services transfrontaliers et autoriser leurs citoyens à recevoir ces services ; autoriser les capitaux (investissements, dividendes, intérêts) et paiements à circuler librement à l'intérieur et hors de l'UE. La protection de l'intérêt public a rendu le processus d'intégration de l'UE attrayant pour ses États membres et tout est mis en oeuvre pour respecter les décisions prises par la Communauté, et ce principe est jalousement défendu par le droit européen.

1.2 Recommandations

Compte tenu des progrès actuels dans la promotion de l'intégration régionale en Afrique et des défis auxquels le processus est confronté, les recommandations suivantes sont formulées à l'intention des organes de l'Union Africaine, des CER et des États membres :

§ Les États membres doivent mettre en oeuvre les décisions, traités et protocoles. Ils doivent également s'engager en faveur de l'intégration, au-delà de leur signature ;

§ Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour harmoniser les activités des CER. Même si certaines CER ont des accords de coopération entre elles, dans différents secteurs d'activités, il est nécessaire d'accélérer le processus d'intégration à travers des mesures de renforcement de la confiance. Au lieu que les CER soient considérées comme étant en concurrence les unes avec les autres, l'attention doit être portée sur une plus grande complémentarité et une vision commune de l'intégration continentale. Ceci demandera nécessairement une gestion efficace qui aura sans doute un impact positif sur l'intégration.

§ Il est nécessaire d'avoir des informations fiables sur l'engagement des États membres en faveur du processus d'intégration, ce qui permettra sans doute aux parties prenantes d'avoir une idée sur les performances des États membres servira comme motivation de retenue et encouragera les États membres à respecter leurs engagements ;

§ Il est impératif de faire participer les peuples africains, notamment la société civile, les groupes professionnels, les syndicats, aux efforts d'intégration. Les parties prenantes doivent également être responsabilisées pour participer au suivi du processus d'intégration en vue de renforcer l'obligation redditionnelle des institutions régionales mandatées pour être le fer de lance du processus dans leurs sous-régions respectives. Une plate-forme pour l'information et les connaissances générales sur le programme et le processus d'intégration de l'Afrique doit leur donner les moyens par lesquels ils peuvent chercher à éclaircir et à approfondir les informations relatives à ces institutions, et faciliter ainsi la popularisation et la démocratisation du processus d'intégration.

§ La CUA doit inviter les institutions financières panafricaines à soutenir les projets continentaux adoptés par l'UA, en aidant en particulier les CER dans la mise en oeuvre du Programme Minimum d'Intégration (PMI).

§ L'UA doit renforcer l'infrastructure institutionnelle telle que la Cour Africaine de Justice, pour faciliter les jugements notamment des questions relatives au commerce sur le continent.

§ L'UA doit accélérer la mise en place de ses institutions financières, c'est-à- dire la Banque Centrale Africaine, la Banque Africaine d'Investissement et le Fonds Monétaire Africain en vue d'accélérer l'intégration monétaire du continent et développer les économies africaines ;

§ Les réunions sectorielles entre la CUA et les CER doivent être encouragées pour aider à valoriser le processus d'intégration. De telles réunions doivent s'occuper des problèmes relatifs à l'accélération de l'intégration continentale et mettre en place une stratégie pour la mise en oeuvre des recommandations formulées ;

§ Les CER doivent être encouragées à partager l'information sur les expériences réussies, en particulier sur des institutions en place qui font des progrès remarquables dans le processus d'intégration ;

§ Les capacités de suivi et d'évaluation des résultats du processus d'intégration doivent être renforcées ;

§ Les bénéficiaires/citoyens doivent participer activement à la planification et à la popularisation du processus d'intégration, qui est confiné jusqu'à présent au sein d'un petit groupe de personnes. La création et l'opérationnalisation du Comité régional et social pourrait répondre à cet objectif. Les CER doivent également s'efforcer de mobiliser les ressources nécessaires à l'exécution de projets cofinancés par les populations de leurs régions et en assurant une utilisation judicieuse de ces ressources ;

§ Une stratégie viable de communication sur le développement doit être formulée au niveau de la Commission de l'Union Africaine pour soutenir le processus d'intégration et le plan stratégique de l'UA ;

§ L'Union Africaine, en collaboration avec les CER et les autres partenaires tels que la CEA et la BAD, doit développer l'appui en faveur des m'mécanismes régionaux de prévention des crises et promouvoir le redressement régional effectif et la consolidation de la paix.

§ Les efforts en cours pour élaborer un programme global pour le d'développement des Infrastructures en Afrique PIDA et une architecture institutionnelle pour la coordination et la gestion des programmes et projets de développement des infrastructures sur le continent, doivent recevoir le soutien de tous les partenaires en vue d'assurer l'atteinte de résultats concrets en ce qui concerne le développement des infrastructures physiques en Afrique dans un avenir prévisible ;

§ Nécessité de renforcer les communications en utilisant les médias tels que les toiles d'internet, la télévision, les conférences et les symposiums pour assurer la sensibilisation du public et lui permettre de s'engager en faveur du processus de l'intégration et faciliter ainsi la mise en oeuvre de certains programmes sectoriels.

§ La participation des États membres, du secteur privé, de la société civile et des partenaires du développement est essentielle pour la mise en oeuvre des activités régionales et continentales relatives à l'intégration.

§ Et enfin, nous pensons qu'il est important pour la communauté africaine de créer un cadre juridique et judiciaire ayant pour but de régler les différents litiges de la communauté. Le cadre judiciaire pourra avoir deux compétences : l'une consultative et l'autre contentieuse à l'instar de la cour internationale de justice de l'ONU.

CONCLUSION

Procéder à la conclusion d'un travail, c'est présenter l'économie de ce qui a constituer les méandres du travail.

C'est ainsi qu'au terme de notre travail qui a porté sur : « l'analyse sur le développement de l'Afrique comme socle l'intégration régionale », nous avions eu à poser une seule et unique question de savoir : Qu'est-ce qui bloque l'intégration en Afrique et quels sont les mécanismes à appliquer pour la réaliser ?

Notre travail a présenté les résultats d'un exercice visant à estimer l'impact des voies alternatives de l'intégration régionale en Afrique. Il a examiné les avantages qui reviendraient aux différentes régions africaines dans l'éventualité de leur intégration entre elles, au sein d'un marché continental et avec le reste du monde. Le modèle élaboré pour les besoins d'une telle analyse simule l'effet de l'harmonisation et de l'abaissement des tarifs douaniers assortis d'une réduction des coûts de transport sur l'ensemble du continent. Ces simulations sont donc utilisées comme des indicateurs de substitution pour mesurer les effets des processus d'intégration qui dépassent le simple cadre de la libéralisation des échanges commerciaux.

L'estimation de l'incidence des décisions politiques susceptibles d'induire un large éventail de conséquences économiques et sociales est une tâche ambitieuse. Pour en venir à bout, nous avons eu recours à des techniques de modélisation de l'équilibre général qui permettent de définir un cadre global couvrant la plupart des relations d'interdépendance entre les économies de marché, et de prendre en compte les effets immédiats et secondaires. Dans la réalité, les interventions politiques s'accompagnent généralement de divers autres changements. Le modèle isole les répercussions possibles des changements de politique spécifiques, en supposant que tous les autres éléments de l'économie demeurent inchangés. C'est peut-être là que résident à la fois la faiblesse et la force principales de cette technique : elle met en évidence l'effet vraisemblable d'une mesure politique donnée. Cette technique de modélisation repose largement sur les fluctuations de prix et leurs effets sur l'offre etla demande, sur la base d'hypothèses simplifiées. Un grand nombre d'obstacles ainsi que leurs implications majeures sont difficiles à exprimer en termes de variations de prix, parce que les informations y afférentes ne sont tout simplement pas disponibles. En outre, certains processus et mécanismes se prêtent mal à un examen au travers du prisme des variations de prix et des fluctuations de l'offre et de la demande. De telles limites sont généralement bien connues. Par exemple, il est fort malaisé d'évaluer l'impact d'une infrastructure inadaptée sur le prix des exportations ou des importations. Il est tout aussi ardu de jauger la préférence du consommateur pour les produits régionaux, nationaux ou locaux que de la convertir en une mesure de prix spécifique. Enfin, il n'est pas facile de déterminer dans quelle mesure l'intégration peut stimuler la concurrenceet la créativité, et induire des augmentations significatives de la productivité.

Procéder à une intégration totale en suivant le processus d'intégration de l'Union Européenne est la manière qui pourra aider l'Afrique dans son développement. En aboutissant à l'intégration régionale, l'Afrique brillera de mil feux.

BIBLIOGRAPHIE

1. TEXTES DE LOIS

§ Constitution du 18 Février 2006 modifiée par la loi n°11/002 du 20 Janvier 2011 portant modification de certains articles de la constitution de la République Démocratique du Congo ;

§ Charte des Nations Unies ;

§ Charte de l'Union Africaine ;

§ Traité de l'Union Européenne ;

§ Traité instituant la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale, signé à Abuja le 3 Juin 1991 ;

§ Traites d'Amsterdam du1 mai 1999 ;

§ Traité de Nice, entrés en vigueur respectivement du 1 février 2003 ;

§ traité de Maastricht ;

§ Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, signé à Kigali le 21 Mars 2018 ;

§ Accord portant aménagement du traité de la SADC du 14Aout 2000 ;

§ Traité instituant la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale ;

§ Traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne du 26 Octobre 2012 ;

§ Traité de l'union du Maghreb Arabe, Marrakech 17 Février 1989 ;

§ Traité de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Abuja 1993 ;

§ Protocole portant statut de la cour africaine de justice et des droits de l'homme ;

§ Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples ;

§ Charte de l'organisation de l'Unité Africaine ;

§ Constitution de l'OIT Genève, novembre 2010 .

2. Ouvrages

§ B.G KUYUNSA et SHOMBA, initiation aux méthodes de Recherche en Science sociales, PUZ, Kinshasa, 1995 ;

§ S. GUINCHARD et collab, Lexique des termes juridiques, 25e édition, Dalloz, Paris, 2018 ;

§ J.BARREA, Théorie de des relations internationales de l'idéalisme à la grande stratégie, Erasme, Louvain-La-Neuve, 2002 ;

§ C.L, MAGARET, « Developpement, coopération and integration » in the SADC region in Globalisation and the post colonial African states, éd. AAPS, Harare, 2000 ;

§ LABANA LASAY'ABAR., les relations internationales, présentation panoramique et approche théoriques, éd. MediasPaul, Kinshasa, 2012

§ O.NDESHYO RURIHOSE, Manuel de droit communautaire africain, tome 1, éd Etat et société (E.S), Kinshasa, 2011

3. Notes des cours, articles et autres documents scientifiques

§ R. LUMBIKA NLANDU, cours de droit communautaire et intégration économique africaine, L1 Droit, ULIMAT, 2020, inédit ;

§ Franck Petiteville, « Les processus d'intégration régionale, vecteurs de structuration du système international» ;

§ KAYEMBE, cours des méthodes de recherche scientifiques,G2 Droit, ULIMAT, 2019, inédit

§ T. MBOMBO KASANKIDI, la problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous régionales africaines, mémoire de fin d'étude, UNIKIN, 2011, mémoire online ;

§ N.YOUSSE, le défi de l'éthnicisme en Afrique, in Zaïre-Afrique, n°311, 1997

§ OCDE., Intégration des pays en développement dans le système commercial international, Paris, 1992 ;

§ Commission de l'Union Africaine, état de l'intégration en Afrique, 3e publication, 2011 ;

§ KABAMBA WA KABAMBA, organisations internationales Africaines, Note de cours, L1 Relations internationales, UNIKIN, 2003, p36, inédit

§ McKinnon R, l'intégration financière régionale : quels impacts pour les pays en développement ?, cairn. Info ;

§ J.TENIER., Intégration régionale et mondialisation, documentation française, n°70-71, mai-juin 2003, Paris

4. Webographie

§ Www. Droit-compta-gestion.fr

§ Www. Toute l'Europe. EU, les pays de l'union européenne.org

§ WWW. situationroom@africa-union.org

§ Www. Mémoire online

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE............................................................................IREMERCIEMENTS............................................................... ..II MEMORIAM..........................................................................III

SIGLES ET ABREVIATIONS.....................................................IV

INTRODUCTION.................................................................. .... 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

2. PROBLEMATIQUE 2

3. HYPOTHESE 4

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

5. DELIMITATION DU SUJET 7

6. METHODES ET TECHNIQUE 8

6.1. METHODES 8

6.2. TECHNIQUES 9

7. PLAN SOMMAIRE 9

CHAPITRE 1 THEORIE GENERALE SUR LE DROIT COMMUNAUTAIRE ET L'INTEGRATION REGIONALE 10

SECTION 1. GENERALITES SUR LE DROIT COMMUNAUTAIRE 10

§1. Notion 10

§2. Les caractéristiques du droit communautaire 10

SECTION 2. L'intégration 11

§1. Théorie générale sur l'intégration : types, modalité et étapes 11

1.1. Les types d'intégrations 12

1.1.1 L'intégration économique 12

1.1.2. L'intégration politique 12

1.1.3. Intégration sociale 15

1.1.4. Intégration culturelle 15

1.2. Modalités d'intégration 15

1.3. Les étapes de l'intégration 17

§.2. Avantages, but et théories proposées de l'intégration 18

2.1. Les avantages de l'intégration régionale 18

2.2. But et nécessité de l'intégration 23

2.3. Principales théories proposées pour réaliser l'intégration 24

2.3.1. Le fédéralisme 24

2.3.2 Le fonctionnalisme 25

2.3.3 Le néo-fonctionnalisme 26

2.3.3 communicationnisme 26

2.4 Les critères irréductibles du régionalisme africain et le statut juridique des communautés économiques régionales et sous régionales 27

2.5. Les Différents ProgrammesD'intégration De L'union Africaine 28

2.5.1 Le Traité D'Abuja 28

2.5.2 Le Programme Minimum D'intégration 28

2.5.3L'agenda 2063 29

CHAPITRE 2. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LA PLACE DE L'AFRIQUE 30

SECTION 1. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE 30

§1. Les acteurs de la communauté internationale 31

1.1. L'État 31

1.1.1 : Les conditions d'existence de l'État 32

a. Le territoire 32

b. La population 32

c. Le pouvoir politique suprême 33

d. La souveraineté 33

1.1.2 La reconnaissance, condition d'exercice des compétences internationales de l'État 33

1.1.3 Les formes d'organisation de l'État 34

a. L'État unitaire 34

b. L'État fédéral 35

c. L'Etat confédéral 35

1.2. Les organisations internationales 35

1.2.1 Définitions 36

1.2.2 Apparition et évolution des organisations internationales 36

1.2.3 Autonomie et structure des Organisations internationales 38

a. Les organes permanents 39

b. Des organes propres à l'organisation internationale 39

c. Les organes administratifs et juridictionnels 40

1.2.4 Classification selon la composition de l'organisation internationale 42

a. Classification selon les fonctions 42

b. Classification selon les pouvoirs 43

1.3. Les sociétés multi nationales 43

1.4. L'individu 44

1.4.1 La protection internationale de l'individu 45

a. La déclaration Universelle des Droits de l'Homme 45

b. Les Pactes Internationaux relatifs aux droits de l'homme 46

c. Convention Européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales 46

d. La Cour européenne des droits de l'homme 47

1.4.2 La reconnaissance de la responsabilité pénale internationale des individus 47

SECTION 2. PRESENTATION DE L'AFRIQUE 49

§1 : Les problèmes de développement du continent Africain 50

1.1. Les problèmes économiques 50

1.1.1. Un secteur agricole peu productif 50

1.1.2 Une industrialisation faible d'échange inégale 51

1.1.3 Un endettement chronique et des infrastructures déficientes 52

1.2. Les problèmes politiques et sociodémographiques 52

1.2.1 Les problèmes politiques 52

1.2.2 Les problèmes sociodémographiques 53

1.3. Les efforts et perspectives 54

CHAPITRE 3. ETUDE COMPARATIVE ENTRE L'INTEGRATION EUROPEENNE ET AFRICAINE 56

SECTION 1. INTEGRATION REGIONALE EUROPEENNE 56

§1. CADRE COMMUNAUTAIRE EUROPEEN 56

1.1. L'Union européenne comme organisation d'intégration européenne 56

1.2 Les principes fondamentaux de l'union Européenne 57

1.2.1 Article 2 du traité de l'Union Européenne (valeurs de l'Union) 57

1.2.2 Article 3 du traité d'Union européenne (objectifs de l'Union) 58

1.3. L'Union Européenne, garante de la paix. 59

1.3.1 L'unité et l'égalité comme leitmotivs 59

1.3.2. Les libertés fondamentales 59

a. Le principe de solidarité 60

b. Le respect de l'identité nationale 60

c. Le désir de sécurité 60

d. Les droits fondamentaux 61

1.4 La construction européenne en pratique 61

1.4.1 La coopération des États 61

1.4.2 Le concept de l'intégration 61

1.4.3 La coopération renforcée 62

1.5. Les pays membres de l'UE 63

§2. L'espace Schengen 64

2.1 La désignation de l'espace Schengen 64

2.2 Quid du principe de libre circulation des personnes prôné par l'espace Schengen 64

2.3 Le rétablissement des contrôles par un Etat à ses frontières 64

SECTION 2. INTEGRATION REGIONALE AFRICAINE 65

§1. CADRE REGIONALE DE L'AFRIQUE 65

1.1. L'Union africaine comme organisation d'intégration africaine 65

1.1.1. Changement du concept : de l'OUA à l'UA 65

1.1.2 La quête d'unité 66

1.1.3 L'avènement de l'UA 68

1.1.4 La vision de l'UA 68

1.1.5 Les objectifs de l'Union Africaine 69

1.1.6 Les organes de l'UA 70

a. La conférence : 70

b. Le conseil exécutif : 70

c. La commission 70

d. Le comité des représentants permanents : 72

e. Le conseil de paix et de sécurité (CPS) : 72

f. Le parlement panafricain : 72

g. L'ECOSOCC : 72

h. La cour de justice : 73

i. Les comités techniques spécialisés 73

1.1.7 Les institutions financières 73

1.1.8 Symbole 73

1.1.9 Hymne 74

1.1.10 Langues 74

1.1.11 Les Etats membres 74

1.1.12 Les organisations sous régionales de l'Afrique 76

a. La constitution des grands ensembles régionaux 76

I. L'Afrique Centrale : 76

II. L'Afrique de l'Est : 77

III. L'Afrique du Nord : 77

IV. L'Afrique Australe 77

V. L'Afrique de l'Ouest 77

1.2 Analyse comparative 77

1.2 Recommandations 80

CONCLUSION 84

BIBLIOGRAPHIE 86

TABLE DES MATIERES 89

* 1 B.G KUYUNSA et SHOMBA, initiation aux méthodes de Recherche en Science sociales, PUZ, Kinshasa, 1995, p32

* 2Franck Petiteville, « Les processus d'intégration régionale, vecteurs de structuration du système international», dans http://id.erudit.org/iderudit/703774ar, p512.

* 3La Charte d'Addis-Abeba (acte constitutif de l'OUA), en son Art 2, a établi comme objectif : renforcer l'unité et la solidarité des Etats africains ; coordonner et intensifier leur coopération et leurs efforts pour offrir de meilleurs conditions d'existence aux peuples d'Afrique ; défendre leur souveraineté territoriale te leur indépendance ; éliminer, sous toutes ses formes, le colonialisme de l'Afrique ; favoriser la coopération internationale, en tenant dument compte de la Charte des Droits de l'homme.

* 4 R.PINTO et M.GRAWITZ, méthodes des recherches sociales, Ed. Dalloz, paris, 1998, p24

* 5 A. KAYEMBE, cours des méthodes de recherche scientifiques, G2 Droit, ULIMAT, 2019, p33, inédit

* 6 R. LUMBIKA NLANDU, cours de droit communautaire et intégration économique africaine, L1 Droit, ULIMAT, 2020, p 2, inédit.

* 7 Avec l'union européenne (l'attribution de battre la monnaie) les Etats ont transféré à la banque centrale européenne les questions qui relèvent de la souveraineté des Etats. Les Etats transfèrent une partie de la souveraineté à une institution communautaire. L'union européenne à la politique étrangère des Etats.

* 8 C'est au nom de cette solidarité que la Grèce n'a pas connu la faillite. La première communauté visait le partage du charbon vers 1957 (Benelux, Italie, Allemagne, France appelé CECA)

* 9 S. GUINCHARD et collab, Lexique des termes juridiques, 25e édition, Dalloz, Paris, 2018, p 1154

* 10 La libre circulation en Europe dans les 28 pays. La discrimination est perçue comme manquement aux obligations communautaires suites à une discrimination des citoyens de certains Etats.

* 11 HASS, cité par R.LUMBIKA op cit pp2-3

* 12 Si on prend le cas de l'union européenne, le nouveau centre c'est Bruxelles (siège) qui décide des questions importantes. Par exemple, pour la politique agricole commune. Ce ne sont plus les Etats qui décident, c'est l'union qui trace des normes, en prenant des décisions.

* 13 S'il n'y a pas ce transfert, nous sommes donc dans le cadre des coopérations, l'intégration n'est pas effective.

* 14 J.BARREA, Théorie de des relations internationales de l'idéalisme à la grande stratégie, Erasme, Louvain-La-Neuve, 2002

* 15 Cela veut dire que ça reste d'abord une question des Etats. Excepté en cas d'incapacité qu'ils transfèrent subsidiairement ce qu'ils n'ont pas pu réaliser avec succès.

* 16 C'est un transfert et non un abandon des compétences. Dans le cas du transfert, les Etats restent maitre des compétences en modifiant soit le traité tandis que dans le cas de la confédération, il y a abandon de la souveraineté.

* 17 T. MBOMBO KASANKIDI, la problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous-régionales africaines, mémoire de fin d'étude, UNIKIN, 2011, mémoire online

* 18 N.YOUSSE, le défi de l'éthnicisme en Afrique, in Zaïre-Afrique, n°311, 1997, p35

* 19 Nous pouvons prendre le cas de la République Démocratique du Congo, la République du Congo, l'Angola, la République centre Afrique, le Gabon etc., ont des ressemblances relatives aux origines des personnes. Des personnes qui habitent dans des différents pays, mais qui sont étroitement liés dès par leurs origines.

* 20Pour plus d'information, voir B. Balassa, La Théorie de l'Intégration Economique (Londres : Allen et Unwin, 1962)

* 21 Commission de l'Union Africaine, état de l'intégration en Afrique, 3e publication, 2011, p 18

* 22 OCDE., Intégration des pays en développement dans le système commercial international, Paris, 1992, p41

* 23 Www. Droit-compta-gestion.fr, Les étapes de l'intégration économique régionale

* 24 BELA BALASSA, cité par MAGARET, C.L, « Developpement, coopération and integration » in the SADC region in Globalisation and the post colonial African states, éd. AAPS, Harare, 2000, p23

* 25 KABAMBA WA KABAMBA, organisations internationales Africaines, Note de cours, L1 Relations internationales, UNIKIN, 2003, p36, inédit

* 26 En économie, une zone monétaire optimale est une région géographique dans laquelle il serait bénéfique d'établir une monnaie unique. Cette théorie a été développée en 1960 par Robert Mundell, d'où l'appellation « théorie de Mundell »

* 27McKinnon R, l'intégration financière régionale : quels impacts pour les pays en développement ?, cairn. Info, p13

* 28 J.TENIER., Intégration régionale et mondialisation, documentation française, n°70-71, mai-juin 2003, Paris, pp9-10

* 29 DIANGITUKWA.F, cité par T. MBOMBO KASANKIDI, op-cit

* 30 KABANGELE DIBWE.G, les problèmes d'intégration économique, éd CAP, Kinshasa, 2008, pp 339-341

* 31 T. MBOMBO, op-cite, p48

* 32 Idem

* 33Jusbelli (désigne le droit et la réglementation de la guerre par l'Etat fédéral), Jus legationis est le terme juridique latin signifiant la capacité d'envoyer et de recevoir des consuls et des diplomates.

* 34 LABANA LASAY'ABAR., les relations internationales, présentation panoramique et approche théoriques, éd. MediasPaul, Kinshasa, 2006, p.178

* 35 Www. Nouvelle-europe.eu/la-crise-de-l' intégration-européenne

* 36 J. NYE, cité par LABANA LASAY'ABAR., op.cit., p181

* 37 T. MBOMBO KASANKIDI, la problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous régionales Africaines, mémoire de fin d'études, UNIKIN, 2011, mémoire online

* 38 O.NDESHYO RURIHOSE, Manuel de droit communautaire africain, tome 1, éd Etat et société (E.S), Kinshasa, 2011, p171

* 39 C. Roche, L'essentiel du droit international public, 10e éd, Gualino, Paris, 2020, p4

* 40A titre d'exemple, la reconnaissance par la communauté internationale du Sud-Soudan suite à la proclamation de son indépendance du Soudan le 09 juillet 2011.

* 41 Ici, nous pouvons prendre exemple de la reconnaissance du gouvernement tunisien suite à la révolution de 2011.

* 42 Art 3 de la constitution de l'OIT, 303e session de Genève, novembre 2010

* 43 B.BAVUIDI, cours de droit international de la coopération, L1 Droit public, ULIMAT, p20, inédit

* 44Art 20 du traité UE

* 45Art 326 du traité TFUE

* 46 Ceci nous ramène au principe de la non-discrimination prôné par l'UE dans son acte constitutif

* 47 www. Toute l'Europe. EU, les pays de l'union européenne.org (10. Avril.2022/10h 12)

* 48 L'union Africaine en bref, situationroom@africa-union.org (16.09.2022/2h 40)

* 49 Art 3 de l'acte constitutif de l'UA

* 50 Décision et déclaration adoptées par la 37e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement du 11 juillet 2001

* 51En février 2020, la Conférence de l'UA a exhorté les États membres et la Commission à opérationnaliser l'espagnol en tant que langue de travail (Assembly/AU/Dec.794(XXXIII)). En février 2021, la Conférence de l'UA a exhorté la Commission à faire du kiswahili une langue de travail et à promouvoir le kiswahili comme langue de communication au sein de l'Afrique (Assembly/AU/Dec.796(XXXIV)).






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius