TABLE DES MATIERES
ÉPIGRAPHE
III
DÉDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
CHAPITRE 1. CONSTRUCTION THÉORIQUE DE LA
RECHERCHE
3
SECTION 1. CONSTAT À LA BASE DE LA
RECHERCHE
3
SECTION 2. OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE
4
2.1. Objet de la recherche
4
2.2. Intérêt de la recherche
5
SECTION 3. INSCRIPTION DE LA RECHERCHE EN
CRIMINOLOGIE.
5
SECTION 4. REVUE DE LA LITTERATURE ET PROBLEMATIQUE
DE LA RECHERCHE.
6
4.1. Revue de la littérature.
6
4.2 PROBLÉMATIQUE
9
4.2 .1 Interactionnisme symbolique
9
4.2.2. L'ACTEUR SOCIAL
10
SECTION 5. QUESTION DE RECHERCHE.
12
CHAPITRE 2. DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
13
SECTION 1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ET
DÉMARCHE LOGIQUE
13
SECTION 2. DÉLIMITATION DU CHAMP D'ANALYSE
ET ÉCHANTILLONNAGE
14
2.1.1. HISTORIQUE
15
2.1.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
15
2.2. ÉCHANTILLONNAGE
16
SECTION 3. TECHNIQUES DE COLLECTE ET MÉTHODE
D'ANALYSE DE DONNÉES
17
3.1. Techniques de collecte de données
17
SECTION4. DIFFICULTÉ RENCONTRER,
CONSIDÉRATION ÉTHIQUE ET LEUR MODE DE CONTOURNEMENT.
21
TROISIEME CHAPITRE:
23
LES INTERACTIONS ENTRE LA POLICE URBAINE ET LES
JEUNES VENDEURS
23
SECTION 1. LES TYPES D' INTERACTIONS
23
SECTION 2. LES PRATIQUES ET LES STRATEGIES DES
INTERACTIONS
25
2.1.1. La pratique du Rapport
25
2.1.2. La pratique
« kifwakiyo » ou balai
27
2.1.3. La pratique « Mayi ya
Sika » ou nouveau
28
2.2. LES STRATEGIES
30
2.2.1. La stratégie du
« Mukonfia » ou un confident
30
2.2.2. La stratégie Chaud chaud ou
GG
31
2.2.3. La stratégie de
connexion
33
SECTION 3. LES LOGIQUES AUTOUR DES PRATIQUES DES
ACTEURS
35
1. La logique
financière
35
a. Du
côté de policiers
35
b. Du
côté de jeunes vendeurs
36
2. La logique de
protection
38
CONCLUSION GENERALE
39
BIBLIOGRAPHIE
41
ÉPIGRAPHE
«Notre bien être dépend de nos
relations avec les autres»
Anonyme
DÉDICACE
Je dédie le présent travail à la famille
MUSANS
REMERCIEMENTS
Je suis redevable aux personnes qui, à divers stades,
ont contribué qualitativement pour transformer notre rêve en une
réalité. À celui qui m'à pensé avant que je
ne sois, mon créateur, maître de temps et circonstances.
J'exprime ma gratitude envers le corps académique et
scientifique de l'Ecole de Criminologie : professeurs et assistants pour cette
pierre que vous avez apportée à l'édifice de ma formation
de criminologue.
Je remercie le professeur KANTENGA MWAMBA Dieudonné,
directeur de ce travail. Il l'a dirigé des mains de maître en vue
de le mener à bon port.
Je dis merci à mon père MUTOMB MUSANS Noé
et à ma mère NDAYI NDALA Lolo, parents vertueux et
modèles.
À mes tantes et oncles : NTUMBA BAYA Micheline, DAZMY
ADAMU Kems, LUMBWE KAZADI Patrick.
À mes frères et soeurs : SABU MUSANS Gloire,
KAMPEMB MUSANS Edith, KABWANG MUSANS Ursile et KASONGO MUSANS Chounette.
À mes amis : KABASO MUMBA Emmanuel, KAMONWE KAWAMA
Yannick et MWISHA Jonathan.
Que tous ceux, qui de loin ou de près , ont
apporté un soutien à la rédaction de ce travail, trouvent
içi l'expression de ma profonde reconnaissance!
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
La présente étude se fonde sur le contrôle
policier face aux jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi: une
étude des pratiques des acteurs. Ce contrôle s'inscrit dans le
cadre du dispositif sécuritaire mis en place par l'Etat congolais pour
lutter contre l'insalubrité urbaine et certains accidents de
circulation. De nombreux cas d'accidents de circulation routière sont
enregistrés dans les coins et recoins de villes congolaises, en
général, et de la ville de Lubumbashi, en particulier.
L'apparition de l'économie informelle depuis plus d'une
décennie, fait émerger beaucoup de cas d'accident et de
l'insalubrité sur la ville de Lubumbashi et les plaintes de la part des
commerçants qui sont reconnus par l'Etat au regard de ces vendeurs
ambulants. Car les dégâts matériels et humains ne cessent
de croître. A la base de nombreux accidents, l'on pointe l'ignorance ou
la méconnaissance du respect de l'ordre public ou de la police
administrative dans le chef des vendeurs ambulants. Mais pour ce vendeurs,
c'est plutôt l'insuffisance du nombre de places dans le marché de
la Ville de Lubumbashi qui explique ces situations problématiques.
Certains vendeurs ambulants reconnaissent que l'insalubrité que l'on
enregistre de plus en plus dans la Ville de Lubumbashi est due au manque de
courtoisie, au refus de mettre en application les instructions de la
hiérarchie de la Police et à la nom observance de la police
administrative par les éléments de la police judiciaire .
Cette situation ne nous a pas laissé
indifférent. C'est ainsi que nous avons décidé d'en faire
notre objet d'étude en vue d'en comprendre le sens des pratiques
résultant du contrôle policier.
En fait, c'est l'ambition exploratoire qui justifie cette
recherche. Il nous semble, du moins en ce qui concerne la ville de Lubumbashi,
que ce domaine de recherche est encore inexploré. Cette recherche est
une première étude qui veut l'explorer. Cette recherche vise
ainsi à apporter une modeste contribution ou savoir portant sur le
contrôle policier en République Démocratique du Congo
déjà produit par de nombreux scientifiques.
Et la présente étude a, comme fil conducteur, la
question suivante comment comprendre les interactions entre les jeunes
vendeurs et les policiers ?
Pour réaliser cette étude, nous nous servons de
la grille de l'interactionnisme symbolique selon Goffman, cité par Van
Campenhoudt (2001 :50). Cette grille prend principalement en compte les
interactions de face à face, c'est-à-dire,
« l'influence réciproque que les partenaires exercent sur
leurs actions respectives lorsqu'ils sont en présence physiques
immédiate les uns des autres. »
L'approche qualitative adoptée dans cette étude
permet de déterminer son orientation en s'inscrivant, par ailleurs, dans
la démarche inductive qui consiste à produire le savoir à
partir des données recueillies de nos enquêtes.
Dans son dispositif méthodologique cette recherche se
construit autour d'un échantillon par cas multiples permettant de
recueillir un corpus à partir des entretiens semi-directifs et les
entrevues conversationnelles.
En tant que tel, le présent travail s'inscrit dans le
paradigme de la réaction sociale. Le choix de ce paradigme se justifie
par le fait qu'il s'agit d'une étude qui analyse le contrôle
social institué par la police par rapport à la gestion de la
salubrité dans laquelle les jeunes vendeurs entrent en interaction
avec les agents de la police de la ville de Lubumbashi.
Outre l'introduction et la conclusion, le squelette de ce
travail est articulé autour de trois chapitres :
Le premier chapitre est consacré à la
construction théorique de l'objet de recherche. C'est le cadre
conceptuel de notre recherche.
Le deuxième chapitre porte sur le dispositif
méthodologique de la recherche. Ce chapitre consacre l'essentiel
à la manière dont nous avons mené cette recherche tant
dans le choix des outils de récolte des données que ceux de leur
analyse.
Le troisième chapitre livre nos résultats en
rapport avec les pratiques des acteurs et les logiques qui les sous-tendent.
CHAPITRE 1. CONSTRUCTION
THÉORIQUE DE LA RECHERCHE
La présente partie se fonde sur la construction
théorique de la recherche. Elle nous permet de savoir la manière
dont l'objet de notre recherche a été construit, ainsi que le
questionnement de la recherche par la suite, il s'agira de mobiliser quelques
approches théoriques pour mieux appréhender l'objet sous
étude. Cette partie est subdivisée en cinq sections essentielles
à savoir :
· Section 1: Constat à la base de
la recherche
· Section 2: Objet et
intérêt de la recherche
· Section 3: Inscription de la recherche
en criminologie
· Section 4: Revue de la
littérature et problématique de la recherche
· Section 5 : Question de
recherche
SECTION 1. CONSTAT À
LA BASE DE LA RECHERCHE
Quivy R. , et Van Campenhoudht L. , (2011 : 17) attestent
«qu'il n'est pas bon d'opérer un choix sur un sujet à
traiter, du moment que nous vous retrouvons devant un rouage
indéterminée et parfois complexe de matière dans notre
milieu» Ils poursuivent en ces termes que les sciences ces sciences
sociales occupent une place de choix dans tout ce que nous percevons au jour le
jour, considéré en tout individu ou en tout que membre de la
société, Quivy R. et van Campenhoudht L. (2011 :91). Or
poursuivent les auteurs, ce sont les rapports entre les individus et son milieu
social qui regorge de situations problèmes, matière grise
même de la criminologie. Dès lors, pour opérer une lecture
nette et neutre de ces situations, le chercheur doit se fixer si un plan
quelque peu différent.
Toujours dans le même ordre d'idée, Lupitshi Wa
Numbi (2018; 21) stipule « qu'en criminologie l'objet de recherche
avant d'être étudier se construit avec cette conséquence
que les théories aussi ne sont pas à ramasser mais à
créer des nouvelles, du moins pour le cas de l'approche
déductive ».
En effet, nous avons constaté les effets de
l'effondrement de l'Etat sont le développement du secteur informel et la
criminalisation de l'Etat face à la crise économique profonde
caractérisée par une perte de pouvoir d'achats qui bat tous les
records, Les populations et les communautés congolaises recourent
à plusieurs stratégies de survie afin de subvenir à leurs
besoins minimaux. D'où le développement des activités
informelles des organisations de la société civile qui deviennent
les capteurs de l'aide étrangère et une composante essentielle
des revendications politiques et sociales « dans les secteurs
d'activités, la forme d'exploitation industriel recule en profit des
activités informelles » (PNUD, 2003)
C'est dans le contexte de crise économique et de
précarité sociale que se développe une économie de
la débrouille dont les jeunes vendeurs ambulant "businessaires " en est
un symptôme.
Ce constat ainsi décrit, a débouché sur
plusieurs interrogations quant aux concepts à utiliser dans la
formulation de l'objet d'étude de sorte à l'inscrire dans le
champ criminologique. C'est qui constitue le contenu du point
subséquent.
SECTION 2. OBJET ET INTERET
DE LA RECHERCHE
2.1. Objet de la recherche
Il est admis généralement que construire l'objet
et une expression qui est devenue si courante en sociologie et que chacun est
souvent amené à l'employer parfois sans en saisir clairement le
sens. Pour ce qui concerne cette étude, nous concevons l'objet de
recherche, tel qu'explicité par Lupitshi Wa Numbi (2009; 61) comme
étant « ce sur quoi parle la question soulevée »
ainsi construire un objet de recherche revient à adopter une
démarche, entendue ici comme une manière de progresser vers un
but, et chaque recherche vise un objectif bien précis.
Autrement dit, construire un objet de recherche c'est en
quelque sorte exposer une démarche scientifique de nature à
permettre au chercheur de mieux décrire les principes fondamentaux
à mettre en oeuvre dans son travail de recherche qui fait à ce
que ce dernier apporte une valeur ajoutée à la connaissance et
à la communauté de recherche.
Notre objet de recherche sont les pratiques qui
émergent du contrôle policiersur les jeunes vendeurs ambulants
dans la Ville de Lubumbashi, l'objectif que nous nous sommes fixé est de
le comprendre.
Constatant par exemple, le phénomène
« rapports de pouvoir sur place » initié par les
jeunes vendeurs ambulants en plein coeur du centre-ville de Lubumbashi, ce
phénomène constitue un thème à problème
dans le secteur de sécurité de la ville et nous a amené
à y réfléchir pour le comprendre. Quelques entretiens
avec les jeunes vendeurs, ainsi que certains passants et tenanciers des
magasins dans la ville de Lubumbashi nous ont permis de comprendre dans le fond
ledit phénomène.
2.2. Intérêt de la
recherche
Cette étude répond à un
intérêt dans la mesure où il nous permet de comprendre dans
le contexte de la sécurité les interactions entre ces jeunes
vendeurs ambulants et les policiers au centre-ville.
En menant cette étude, nous comptons faire usage de
connaissances transmises durant notre formation académique et
criminologique, mais aussi de constitué une référence pour
ces futures recherches dans ce domaine.
SECTION 3. INSCRIPTION DE LA
RECHERCHE EN CRIMINOLOGIE.
La criminologie étant un champ pluridisciplinaire elle
est au carrefour des plusieurs disciplines, des courants des théories
ainsi que des méthodes diversifiées d'après Bady kabuya
(2017), la criminologie puise un peu partout pour comprendre le fait criminel ;
elle concerne à la fois le droit pénal, la pénologie, la
sociologie, l'anthropologie...
La criminologie problématise la question criminelle en
deux paradigmes, celui du passage à l'acte et celui de la
réaction sociale. La perspective du passage à l'acte reprend
toutes les théories causalistes qui recherchent les raisons
individuelles ou sociales de la délinquance, mais aussi des
théories rationalistes qui mettent au contre les délinquants et
ses stratégies de jeu avec le contrôle social (Tshinyama Kadima,
2018; 2,3)
Partant de l'idée de l'auteur cité ci-haut,
notre travail est classé dans le paradigme de la réaction
sociale, puisqu'il s'agit de comprendre le rapport entre jeunes vendeurs
ambulant et policiers, ce qui s'inscrit dans le concept de la question
criminelle. Précisément son acception de
« situations-problèmes » en est de comprendre, les
acteurs impliqués dans ce comportement problématique. De ce
fait, un acte problème procède d'une certaine dynamique qui
s'étale dans le temps.
En considérant que la criminologie est saisie comme une
discipline ayant pour but d'expliquer la question criminelle, nous avons
trouvé aisé d'inscrire notre travail en criminologie, en prenant
l'angle de la réaction sociale, pour bien savoir et comprendre comment
les acteurs impliqués arrivent-ils à réaliser le fait qui
est criminalisé par les règles étatiques.
SECTION 4. REVUE DE LA
LITTERATURE ET PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE.
4.1. Revue de la
littérature.
La revue de la littérature est une opération qui
vise « essentiellement à assurer la qualité du
questionnement » et à « adopter une approche
pénétrante de l'objet d'étude et donc à trouver des
idées et des pistes de réflexion éclairantes »,
(Quivy R. et van campenhoudt 2006; 42) c'est donc la lecture qu'un chercheur
qui entame son travail pourra rendre compte comment le sujet a
été abordé par quelqu'un d'autre auparavant, au moins en
partie ou indirectement.
Il est donc normal, considèrent Quivy R., et van
Kampenhout L (2006, 42), « qu'un chercheur prenne connaissance des
travaux antérieure qui parle sur des objets comparables et qu'il soit
expliciter sur ce qui rapproche et sur ce qui distingue son travail de ce
courant de pensée ».
Ainsi, le choix ou le critère pour retenir un
écrit pour la revue de la littérature dépend des
éléments suivants : le document doit avoir un lien avec la
question de recherche, les ouvrages qui présentent des repères
théoriques et une réflexion ; les documents qui fournissent ou
comportent Les éléments d'analyse et d'interprétation ;
les documents qui apportent les approches diversifiées du fait
étudié (Quivy R. et van campenhoudt, L, 2006 : 43-45).
L'exploration par la littérature permet de s'informer des recherches
déjà menée sur le thème du travail et à
situer la nouvelle contribution envisagée par apport à elle, cela
permet en autre au chercheur à mettre en évidence la perspective
qui lui paraît la plus pertinent pour aborder sa recherche (Quivy R. et
van campenhoudt,L., 2006 :17)
Nous ne sommes pas les premiers ou le seul à aborder
cet objet d'étude, d'autre l'ont déjà abordé dans
ce sens psychologique, sanitaire, etc... Passons en revue cette situation
problème.
Ruth Perez explique que le travail de jeu d'où des
occupations ambulantes implique le développement de compétences
nécessaires à la réalisation de leur activité comme
savoir contrôler les rapports de pouvoir sur place, apprendre à
négocier les postes de vente, savoir se protéger de la police et
connaître les endroits où acheter les produits à meilleur
marché pour augmenter les bénéfices (Pèrez,2005)
Selon un article de la revue enfance, famille,
génération, l'enfant et la ville nous parle dans un contexte de
grande précarité, les jeunes utilisent la rue comme un espace
mobilisateur de ressources pour assurer la survie de leurs familles.
Pour la revue européenne de géographie sur la
construction de l'identité du vendeur ambulant à rio de Janeiro
nous rapporte qu'il existe une tradition importante de commerce ambulante au
Brésil, qui trouve ces origines à l'époque coloniale.
Ainsi les colporteurs qui vendaient et achetaient à domicile
étaient appelés " pregoeiros » parce qu'il
s'annonçait en criant les noms des marchandises. Ces marchandises
étaient proposées au quotidien, au domicile du consommateur et
offraient un choix de produits très divers, allant du charbon en passant
par les fruits et légumes, glaces et sorbets ou encore les laits frais,
le pain ou des petites sucreries de diffèrent types (gâteaux,
petits...) et la plupart du temps, les marchandises, étaient
cultivés ou fabriqués par ces propres vendeurs ambulants. Dans le
cas de l'achat de produits, il s'agissait principalement de bouteilles vides et
de journaux que le marchand récupérait au domicile de
consommateurs.
Selon un article Habari RDC (2019) sur la technique de
marketing des jeunes vendeurs à Kinshasa nous rapportent que ces jeunes
vendeurs ambulants ont développé des techniques
sophistiqués de marketing pour attirer les publics
En parlant de techniques nous avons le technique hardware qui
est caractériser par la présence des jeunes vendeurs qui
surgissent des nulle part et n'hésitent pas à saisir les bras de
clients pour les attiré vers leur étalage, ils sont très
tenaces et peuvent suivre un client pendant un long moment toujours en tenant
son bras comme s'il se connaissait avec le client. Leur technique ressemble un
au harcèlement, ensuite vient le marketing de manipulation cette
catégorie de manipulateur essayent de convaincre un client pour que ce
dernier pense qu'il a besoin de leurs produits, et enfin le marketing de
sonorités qui utilisent certains sont pour attirer l'attention.
Pour Bangoura Mboye (2010), les économies modernes ou
économies des pays occidentaux n'encouragent Pas l'informel qui occupe
une place minime bien qu'étant organisé et structuré chez
eux. Le commerce ambulant ne concourt pas au développement rationnel
qui suppose une organisation structurée reconnue par l'Etat, existant
dans des fichiers avec des statistiques et générateur de richesse
profitable au pays à travers l'impôt.
Au Sénégal, l'activité du commerce
ambulant s'est développé, intégrant des
éléments de souplesse dans son développement, dans sa
dynamisation des liens sociaux et familiaux, dans le but de réaliser une
force économique et social qui n'a pas pu garantir les autres
activités informelles. En conséquence le commerce ambulant
devient un havre de paix ou la majeure partie de la population se tourne pour
satisfaire leurs besoins fondamentaux (se nourrir, se loger, se soigner.) est
préserver leur dignité compte tenu de son accessibilité
car ne demandant que peu de moyens pour exercer et pas de règles pour y
retenir.
Le commerce ambulant occupe une place stratégique dans
l'équilibre socio-économique du Sénégal, cette
activité du secteur informelle assure à la fois une fonction de
création d'emploi, de distribution de revenus, des satisfactions des
besoins essentiels et de formation, il s'agit d'autant de tâche des
ressources budgétaire, mais aussi prive de certains avantages.
En outre, dans le manuel élaboré lors des
journées réflexion organisée par la SYMAD (2010), le
marchand ambulant est un acteur du secteur informel et qui, sans aucun statut
juridique, fait des actes de commerce ou offre ses services, après
avoir, souvent, occupé de subir une initiation pendant laquelle, il a
appris les contours du métier, suivant les traditions du groupe
d'accueil, dans le but de se réaliser.
Selon une étude intitulée « les
marchands dits ambulants, la locomotive du secteur informel » et
réalisé par les marchands ambulants eux-mêmes en
l'occurrence Amadou DIEYE, vendeurs de livres et moulaye seck, vendeur
d'habillement il existe différentes catégories de marchands
ambulants :
· Les marchands d'habit ou de tissus :
· Les sédentaires tabliers installés
à Petersen : ils vendent les rebuts invendus des commerçants
grossîtes ;
· Les marchands d'habits sans place fixe : ils
fréquentent les rues peuplées et les marchées hebdomadaire
;
4.2 PROBLÉMATIQUE
Dans notre acception, la problématique est l'approche
théorique qu'on décide d'adopter comme grille de lecture. Pour
Lupitshi Wa Numbi (2016 :20) « la problématique montre qu'un
même objet d'étude peut susciter plusieurs appréhensions
théoriques. C'est au chercheur qu'incombe alors l'impérieuse
charge de préciser ce présupposé théorique qu'il
entend privilégier dans l'abord et la lecture de faits l'enjeu de cette
étape (de la problématique) est au fond de connaître les
limites de son propre propos » Il ajoute en disant que la
problématique est l'ensemble de question que soulève un sujet
recherche ou plutôt un ensemble de questions justifiant la raison
d'être de la recherche menée.
Quoi qu'il en soit Quivy R. et van campenhoudt (2006 :75),
expliquent que la problématique est l'approche ou la perspective
théorique qu'on décide d'adopter pour traiter le problème
posé par la question de départ. Elle est l'angle sous lequel les
phénomènes vont être étudiés, la
manière dont on va les interrogés. Pour nous, en exposant ce
point relatif à la problématique, nous voulons présenter
les approches théoriques pertinente pour comprendre les interactions
entre les jeunes vendeurs ambulants et les policiers dans la ville de
Lubumbashi, Ainsi, nous adoptons pour la deuxième conceptualisation de
la problématique qui va dans le sens de la grille de lecture au bien
d'établir un schème d'inéligibilité.
Ainsi, l'orientation de cette recherche dans la visée
nécessite la mobilisation des théories pouvant permettre de
comprendre les enjeux (les facteurs et impacts) interactions entre les jeunes
vendeurs ambulants et les policiers, c'est à dire comprendre les
interactions entre les acteurs de maintien de l'ordre, d'une part le les jeunes
vendeurs ambulants d'autre part. Pour mieux saisir cette réalité
nous optons pour l'interactionnisme symbolique et la perspective d'anomie.
4.2 .1 Interactionnisme
symbolique
Pour David Le Breton, (2004:45,56), Dans l'interactionnisme
symbolique « l'individu un acteur interagissent avec les
éléments sociaux et non un agent passif subissant des pleins
fouets les structures sociales à cause de son habitus ou de la
force » du système de culture d'appartenance, l'individu a
raison d'agir et cela que l'interactionnisme prend en considération,
tant au niveau du sujet lui-même que de logique sociale ou il est
immergé ressentiments, il interprète aussi celle des autres et
il agit en conséquence. « L'interaction n'englobe pas
seulement les acteurs en coprésence » ou tient compte du sens
que les individus donnent à leurs agissements. Du fait que les
individus enterrement les relations à autrui pour s'y ajouter.
À notre point de vue et regard des écrits de LEE
BRETON, « Le chercheur, qui mobilise l'interactionnisme symbolique
comme approche théorique, doit mettre en exergue les gestes des auteurs
impliqués dans une pratique qu'il étudie aussi que les
réactions les acteurs en coprésence ». On tient compte
du sens que, les individus donnent à leurs agissements du fait que les
individus interprètes les réactions à autrui pour s'y
ajuster. Il doit identifier les acteurs en coprésence et ces acteurs
invisibles qui concourent à la manifestation de la pratique. Et
dégager les sens des agissements des acteurs impliqués dans le
fait en étude.
Autrement dit, les éléments d'analyse
résideront dans l'observation des rôles tenus par les individus,
des stratégies, qu'ils déploient, et les facteurs d'explication
seront trouvées en terme d'étiquetage, de stigmatisation
(Lombard,2000,66). La pertinence de l'interactionnisme symbolique, dans la
présente recherche réside dans sa capacité à rendre
compte du sens que chaque acteur donne aux interactions dans lesquelles il se
trouve impliqué.
Ce point de vue, les acteurs interagissent et accorde une
certaine signification, un certain sens de manière symbolique, à
leurs modes communicationnels dans leurs propres contextes. Il sera
intéressant pour nous de comprendre comment interagissent ces acteurs
impliqués dans les parkings et arrêts non officiels et de saisir
le sens qu'ils accordent à leurs interactions. Avec l'interactionnisme
symbolique, il est possible de saisir le sens des actions des acteurs. C'est
ainsi qu'il nous paraît que la théorie de l'interactionnisme
symbolique ne peut à elle seule nous permettre de comprendre l'acteur
lui-même et le fait en étude. Il y a lieu de considérer
également la théorie de l'acteur social.
4.2.2. L'ACTEUR SOCIAL
Debuyst (1990) «definit le concept d'acteur social bien
que large, constitue une double prise de distance par rapport aux propositions
de l'ecole positive Italienne et par rapport a celle de l'ecole penale
classique, car elle permet de considerée, par rapport a ses experiences
et la manière dont il les interprete, par rapport aux autres elements
constitutifs du monde qu'il entoure, et reagit en fonction d'une strategie ou
d'une manière plus precise, d'un projet plus ou moins explicite qui
l'anime,et d'autre part, le sujet comme pole interpretant et agissant a partir
d'un point de vue a sa particularité et qu'il importe de prendre en
compte (Debuyst,c.1990 ;25,26)
Debuyst,c. (1990), «poursuit en disant que l'homme est
doué de libre arbitre,ou l'homme objet de determinisme,il s'agit d'une
definition large,pour lui l'homme est acteur social etant acteur social n'est
pas un etre passif dont le comportement resulterait du jeu de determinisme d'un
point de vue propre qui depend de la position qu'il occupe dans le cadre
social , de l'histoire qui a été la sienneet des projets
autour desquels son activité s'organise ; ils agissent ou
interviennent et qu'il se trouve de ce fait confronté a des jeux de
pouvoir et , a l'interieur au dela de ces jeux dans le domaine de la
criminologie, la notion d'acteur socialse situe a trois niveau : au
processus d'elaboration de la loi, son application et sa transgression»
Au niveau de l'application de la loi qui nous interesses,
l'acteur peut soit refuser l'image qui lui est imposé soit accepter la
definition de l'acteur, dans ce cas il cherche a manifester son point de vue
face a l'accusation et justifier son point de vue d'une situation ideale. Les
interactions entre policiers et jeunes vandeurs ambulants sont des elements
pris en consideration comme avantage dans cette pratique ou les acteurs
interagissent dans les reseaux. Chaque acteur donne un sens ou une
interpretation a la manière dont ils interagissent avec les policiers et
chaque acteur dans ce reseau cherche a mobilisées un interet
particulier.
C'est dans cet odre d'idées que chacun fait de sorte
que cette facon d'interagir avec les policiers trouve une signification qu'il
donne a cette pratique, ils cherchent a manifester leurs points de vue propres
a eux.
La grille de l'acteur social s'interesse au contexte de vie
des acteurs, et le contexte de vie c'est d'abord son histoire, sa position
sociale , ses projets, ses interactions avec d'autres acteurs . ET
dans ces interactions, il est confronté aux regles, aux jeux de
pouvoir.
De meme un acteur social est certainement celui qui a une
certaine realité qu'il donnerait un sens , a ses pratiques, a ses
interactions, a son vecu quotidian, il peut choisir des myens utiles en vue
d'atteindre ses objectifs recherchaient, i lest un acteur qui depend de son
point de vue par rapport a la position sociale qu'il occupe. (Kantenga, D,
2021).
Ce sous cet angle que Digneffe, cite par Fidele Ayulé
2018 arrive a montrer que l'acteur social n'est pas le sujet abstrait
intrinsequement d'un certain nombre de des qualities ou des caracteres, mais il
se constitue par une confrontation perpetuelle ou social representé par
les autres acteurs sociaux, les systemes normatifs et organisationnel qui ont
emerges des mumtiples interrelations pour prendre une autonomie relative qui
peut se trouver en decallage par rapport a d'autres evenements historiques.
Ainsi avec cette grille d'acteur sociale nous tenterons de
comprendre les interactions entre les policiers et les jeunes vendeurs
ambulants dans la ville de Lubumbashi, la definition du commerce ambulant
qualifié de mauvais dans la pratique des jeunes vendeurs comme metier ne
pourra etre lue que comme un point de vue propre à eux dans le contexte
de l'application de la loi.
SECTION 5. QUESTION DE
RECHERCHE.
Quivy R. et Van Campenhoudt (2011 :26) estiment
que< la meilleure façon d'entamer un travail de recherche en
sciences sociales consiste à s'efforcer d'énoncer le projet sous
la forme d'une question de départ par-là un chercheur tente
d'expliquer, d'exprimer le plus exactement possible ce qu'il cherche à
connaître à étudier, à mieux comprendre>.
La question de départ servira le fil conducteur
à la recherche.Cette dernière est utilisée par un
chercheur pour comprendre profondément son objet d'étude. En
effet Quivy, R. et Van Campenhoudt (2011 :26),nous précisent que, quand
on formule une question de recherche, le <chercheur doit être convenu
que ses connaissances mais aussi ses ressources en temps, en argent, en moyen
logistique lui permettant d'y apporter des éléments de
réponse valable ce qui est important pour un chercheur aguerri, c'est
n'est pas forcément pour celui qui ne dispose pas de ressources
comparables>.
En se basant sur ces deux auteurs, notre question de recherche
a été formulée comme suit:
· Quelles sont les pratiques qui émergent du
contrôle policier face aux jeunes vendeurs ambulants dans la ville de
Lubumbashi ?
Nous avons décliné cette question en quelques
questions secondaires que voiçi :
· Quelles sont les types d'interactions observables entre
les policiers et les jeunes vendeurs ambulantsdans la ville de Lubumbashi ?
* Quelles sont les logiquesqui sous-tendent les pratiques
émergeant du contrôle policier sur les jeunes vendeurs ambulants
?
CHAPITRE 2. DISPOSITIF
MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE
La présente partie se fonde sur le dispositif
méthodologique de la recherche elle nous permet de savoir les
méthodes et les techniques que nous avons mobilisés pour mieux
enrichir notre travail. Pour bien concrétiser notre recherche nous
avons fait recours aux techniques de récolte des données telles
que l'observation directe, l'entretien semi-directif. Ce chapitre est
subdivisées en quatre sections a savoir :
· Approche méthodologique et démarche
logique
· Délimitation du champ d'analyse et
échantillonnage
· Techniques de collecte et méthode d'analyse de
données
· Éthique de la recherche, difficultés et
leur contournement.
SECTION 1. APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE ET DÉMARCHE LOGIQUE
Dans cette partie il sera question de montré l'approche
que nous avons choisie et la démarche qui vaut nous conduire dans cette
recherche.
L'approche qualitatif : l'approche qualitative et quasi
qualitative considèrent au même titre des textes comme des
entité symboliques dont les sens ne pas facile à
déterminer aussi en ce qui concerne l'approche qualitative s'agit-il de
<< couvrir >> et de << reconstruire>> un sens qui n'est
pas forcément donné à la surface des textes.
Le « bon sens», ce sont les interprétations
qu'en font les acteurs dans le contexte précis.
En interprétant leur monde, les acteurs
définissent un terrain d'entente commun et participent à la
construction symbolique du monde social. Par conséquent, l'accent de la
recherche qualitative est mis sur des règles partagés sur ces
données comme des roi ou sur le monde vécus des acteurs Pierre
paillé, ( 2006,22) « le choix porté sur les techniques de
récolte des données de terrain qui se rapportent à la
pertinence même de cette approche tout d'abord dans l'approche
qualitative l'origine des informations qui sort à la disposition du
chercheur et très diversifiées, en deuxième lieu il
s'agît de connaître les motivations et ces représentations
mentales, en effet, dans la recherche caritative le chercheur doit se
méfier de sa subjectivité. Rien n'est plus facile que de faire
dire aux acteurs sociaux interrogées ce que l'on souhaite qu'il soient
dits ».
L'approche qualitative va de pair avec une démarche
inductive << c'est à dire qu'elle cherche à explorer les
réels, sous l'hypothèse de départ, avec seulement un
thème d'enquête sens proposé sur ces résultats
>> sous cet angle << le réel est considéré
comme époque, les faits ne parlent pas d'eux- même à
priori, il va falloir les explorés, les analyser, s'imprégner
d'eux, puis prendre de la distance, pour voir quelque chose, (Kaminski,
2005,29).
Contrairement à l'approche qualitative qui analyse les
données quantifiés ou chiffrés, la présente
étude tire son fondement dans l'approche qualitative dans la mesure
où elle cherche à analyser les discours, les propos des acteurs
enfin de découvrir ou de relever un dans leurs des cours et l'appliquer
à l'étude d'un certain nombre d'observation (Mucchielli,
2003,26). Le chercheur se doit d'opérer un choix entre les approches
pouvant être qualitative ou quantitatives.
L'induction est un processus par lequel on
généralise, sous forme d'énoncée théorique,
le fait de l'expérience ou de l'observation (au sens large) l'induction
est une pratique fondée sur l'expérience de terrain.
La démarche inductive vise le développement
<<la compréhension des phénomènes, au départ
des données plutôt que la collecte des données pour
évoluer un modèle théorique préconçue ou des
hypothèses à priori >> (mucchelli 1996,58).
Dans le cadre de ce travail dont la finalité est
comprendre les interactions entre les jeunes vendeurs ambulant et les policiers
au centre-ville de Lubumbashi, le choix de la démarche inductive se
justifie étant donné que nous n'avions pas eu au préalable
des hypothèses à vérifier ou à confirmer sur ce
terrain.
SECTION 2.
DÉLIMITATION DU CHAMP D'ANALYSE ET ÉCHANTILLONNAGE
Dans cette section de notre travail, nous présentons
brièvement le site qui a constitué notre milieu de recherche,
c'est dans cet univers que nous avons collecté les données en vue
de l'élaboration de cette étude.
2.1 Délimitation du champ d'analyse
Notre étude a eu pour lieu de recherche le
centre-ville de Lubumbashi plus précisément la Commune de
Lubumbashi.
2.1.1. HISTORIQUE
Plusieurs études ont été
réalisées dans la commune de Lubumbashi, parmi elles, nous
avons préféré nous référer au rapport annuel
de Lubumbashi, Haut-Katanga.
La commune de Lubumbashi a été
créée par le décret du 26 mars 1957 exécuté
par l'arrêté ministériel N° 11/160 du premier octobre
1957.
La commune de Lubumbashi est le chef-lieu de la ville qui
porte le même nom, sa partie commerciale et sa partie
résidentielle constituent ce qui est appelé ville contrairement
aux anciens centres extra-coutimiers (CEC) d'avant l'indépendance qui
portent l'étiquette <<CITE >>: Ansi aller en ville c'est ce
diriger, de la cité vers l'une de deux parties de la commune.
À sa création, la commune de Lubumbashi
appelée à l'époque commune « Élisabeth» a
ouvert ses portes en janvier 1958 avec comme bourgmestre monsieur Emile De
Lorielle nommé par l'arrêté N° 11/01/1958 du 07
janvier 1958 jusqu'à 1962 ou il fut remplacé par monsieur
Grégoire Shomba, agent de autochtone à diriger la commune
jusqu'à 1965 ,vers les années 1970, la commune de kampemba,
c'est ainsi que le quartier bel-air1 , bel-air2 et commune Ruashi font le
principal de la commune kampemba dont le fait de démarcation avec
celle-ci est en grande partie, le Boulevard M'siri et lumumba.
Le fait spécifique de la commune de Lubumbashi qui
est très remarquable et remarqué par tous et chaque jours, tout
le monde se dirige de la cité vers la ville donc la commune de
Lubumbashi, qui pour travailler, vendre, acheter ou tout simplement par se
débrouiller.
2.1.2. SITUATION
GÉOGRAPHIQUE
Les limites territoriales
§ Au nord : elle est limité de la commune annexe
par les ruisseaux kamisepé et kabulamenshi
§ Au sud : par le Boulevard kyungu wakumwanza jusqu'au
pont de la rivière Lubumbashi qui la sépare de la commune
kamalondo et kenya au sud- ouest.
§ À l'est : par le Boulevard M'siri et l'avenue
lumumba jusqu'au tunnel prolongé des rails SNCC qui la sépare la
commune Kampemba.
§ À l'ouest : par la commune Katuba aux
passerelles de Mumbuda jusqu'à la route Kipushi.
La superficie de la commune de Lubumbashi s'étend sur
près de 38km².
La commune de Lubumbashi est de climat tempéré
avec une pluviomètre de plus ou moins 6mois, la saison pluvieuse debute
au mois de novembre jusqu'au mois d'avril et la saison sèche du moi de
mais jusqu'au mois d'octobre. Sa température varie de 8° à
27° saison sèche, de 25° à 35 ° saison de pluie.
Dans la Commune de Lubumbashi Nous avons constaté la
présence de jeunes vendeurs ambulant et récolter les
données dans ces endroits ci-après :
§ L'avenue sendwé
§ L'avenue lumumba (marché M'zee )
§ l'avenue likasi
Les endroits regorgent beaucoup des jeunes vendeurs ambulant
dans la Commune de Lubumbashi bien qu'ils sont souvent perçu en grand
nombre dans les endroits précités, les différents milieux
que nous venons d'énumérer nous ont également aidé
dans la récolte de données pour l'élaboration de ce
travail.
2.2. ÉCHANTILLONNAGE
Nous avons fait recours à l'échantillonnage par
cas multiples en raison de la grandeur de la ville, du nombre des acteurs et
des institutions.
Cette technique nous a aidé a cibler un petit nombre
d'acteurs, qui nous ont fournis d'importantes informations, et a
effectué une alimentation bien fondée.
Nous avons effectué sur les trois avenues de la ville
de Lubumbashi << le centre-ville de Lubumbashi >> où se
concentrent un grand nombre des jeunes vendeurs ambulant.
Nous recourons à l'échantillonnage par cas
multiples construit par la technique de boules de neige qui nous a permis de
débuter sur une personne ressource a partir de laquelle nous avons
été connectés à d'autres personnes ressources et
ainsi de suite jusqu'à la saturation.
Cette technique a pour avantage de rencontrer les vrais
acteurs qui ont des vraies informations ( viser les vrais acteurs).
Ainsi, pour bien élaborer notre enquête, nous
avons d'abord répartit nos enquêtés selon des tranche
d'âges avec comme population de notre échantillonnage : 10
policiers,10 jeunes vendeurs ambulants, ainsi que 10 chauffeurs de transport
dont le total de notre échantillon est de 30 enquêtés
L'on a remarqué que la plupart des acteurs qui dominent
dans cette pratique sont les jeunes gens faisant partie de la tranche
d'âge de 18-25 ans et 26-35 ans qui constituent la majorité dans
ce secteur et la minorité c'est la tranche d'âge compris entre 46
ans et 65 ans dont le vieux. Pour identifier les personnes ressources, nous
avons fait recours à la méthode utilisée par le professeur
Honoré Mwenze (2009: 80) qui s'est appuyée sur deux
possibilités:
§ Grace aux observations ou à l'audition de ce qui
est les acteurs des terrains rapportent à propos d'un sujet
donné,
§ À l'issue des contacts ou d'un entretien avec un
acteur, celui-ci peut nous recommander des rencontres tel autre acteur
où il peut les citer dans son discours.
Quand à la nature de l'échantillon, Kaufmann
(2004:40) pense que << la constitution de l'échantillon est a
juste titre une de pièces maîtresse de l'entretien
standardisé, il doit être soit représentatif ou
s'approchant de la représentativité, soit définit autour
de catégories précises >>.
Kaufmann (2004:41) continue en disant que << la
démarche qualitative allant bien au-delà du recueil d'opinion,
les individus et ces groupes qui constituent l'échantillon sont
uniquement sélectionnés par apport aux caractéristiques
supposées de leurs propres propos : je peuvent aussi jouer un rôle
plus dynamique dans l'enquête >>; les acteurs qui sont
ciblés dans le cadre de notre recherche ont joué un rôle
important pour ce qui concerne l'observation ou l'accompagnement vers par
exemple d'autres personnes ressources.
SECTION 3. TECHNIQUES DE
COLLECTE ET MÉTHODE D'ANALYSE DE DONNÉES
3.1. Techniques de collecte de
données
Dans notre travail, nous avons utilisée quelques outils
jugés importants : L'entretien semi directif et l'observation directe.
3.1.1. L'observation directe
Elle permet de récolter des données facilement
et immédiatement sur terrain. Les procédés d'observation
sur terrain sont fondée sur un contact direct et immédiat du
chercheur avec la réalité étudié. C'est
l'observateur qui, pour observer le déroulement d'une manifestation
descend la rue pour voir ce qui déroule.
Un chercheur peut aussi étudier un groupe d'acteurs en
arrêtant des activités de ce groupe. Ainsi la technique
d'observation directe nous est tellement importante dans la mesure où
elle nous a renforcé par la mise en marche des procédés
d'investigation documentaire ou par l'entretien facilité dans certains
cas par le contact direct avec la réalité. L'observation est
l'une des techniques importantes dans notre travail dans la mesure où
elle nous a permis d'observer les artères ainsi que leur interaction
dans leur milieu de circulation des jeunes vendeur ambulant. Cette observation
est décrite comme une observation pendant laquelle un chercheur est
présent sur terrain la grille de l'observation permet de décrire
les comportement des acteurs au moment où il s'est produit tel que les
conduite ses observations sont faites sur une période donnée et
sur des comportements vu comme problématique et enregistrer. Elles nous
ont permis d'avoir une idée sur le comportement observables.
L'observation directe nous a donné l'opportunité d'observer de
nos propres yeux sans passer par des informations. À ce propos, quivy et
von compenhault, (2012:13), disent que l'observation directe suppose une
absence totale des médiations entre l'observateur et l'objet observer.
L'observation est-il activité importante pour
évoluer les comportements, les changements physiques et les
résultats de la mise en oeuvre mais sa pertinence en tant que
méthode des collègues des données est limité
à certains situations car dans certains cas des changements concernant
les bénéficiaires du travail, l'observation peut-être
utilisé en particulier pour recueillir des données indiquant des
comportements qui ne seraient pas reconnu consciemment par les gens. Ainsi dans
notre travail qui porte sur les rapports entre les policiers et les jeunes
vendeurs en bilan dans la ville de Lubumbashi, cette technique nous a
été très utile pour comprendre les
phénomènes qui résulte la commerce des jeunes vendeurs
ambulant.
3.1.2. L'entretien semi-directif
Ce type d'entretien sert d'appui à l'observation en ce
sens que le chercheur n'administre pas des questions probablement
définies en fonction du thème,mais plutôt il procède
aux questions ouverte et, parfois sans ordre quelconque. La
particularité de ce type d'entretien est qu'il laisse à
l'interlocuteur la latitude de se dévoiler et de répondre
librement aux questions sans être téléguidé.
Dans cette technique en tant que chercheur nous
procédons aux questions ouvertes et, parfois, sans un ordre
quelconque.
L'interlocuteur laissedes vaches librement sans être
téléguidé. L'entretien se déroulait sur base de
notre guide d'entretien en suivant la ligne de notre fils principal. Notre
guide d'entretien était constitué des consignes et re......des
fondé sur des sous thème.
a). Les consignes
La consigne est une formulation de l'objectif de la recherche
à l'inquiéter avant de réaliser un entretien l'idée
étant de réformer la question d'une manière
suivante:« pouvez-vous nous parler des rapports entre les policiers et les
jeunes vendeurs en bilan dans la ville de Lubumbashi». Cette consigne
pouvait être réformulé comme suite:« j'aimerais savoir
pourquoi les jeunes vendeur ambulant sont toujours visibles au centre-ville de
Lubumbashi même après une intervention de la police?» «
d'après vous qui est responsable de ce
phénomène?».
b). Les relances
La relance construite à partir de ce thème et
l'expression que les chercheurs posent en s'appuyant sur le discours
posé, enfin d'avoir plus d'informations, mais elle est faite d'une
manière intelligible. Nous avons jugé bon d'utiliser plusieurs
relances dans nos entretiens, relance basé sur les thèmes et sous
thème :
Acteurs, impliqué :
§ acteur étatique : la Police nationale
congolaise
§ acteur non étatique : les jeunes vendeurs
ambulant les chauffeurs de taxi ainsi que les gardes des magasins.
Notre entretien sur terrain n'était pas un simple
passage, une simple visite ou encore une simple présence, c'était
plutôt un travail qui comprend deux ou plusieurs Paul d'institution
investiguer. En pratique« faire le terrain» consiste à aller
sur place, à la rencontre des personnes, des situations et des pratiques
enfin de rencontrer les acteurs impliqués dans les rapports entre
policiers et Jeunes vendeurs ambulants dans la ville de Lubumbashi.
§ Observer des réalités sur les lieux
inhabituels aussi fini de voir ce qui se passe réellement sur
terrain.
§ Faire des entretiens et transcrire les données
empirique.
§ Passer beaucoup de temps des activités«
ordinaire» envie de trouver les acteurs pertinents qui donnent des
données précises.
Les terrains est considéré comme un simple cadre
de recherche, il continue en disant qu'il a tout c'est particularités
situationnelle qu'il s'agit de prendre en compte. (Bromberger, 1987:68)
Dans le cadre de notre travail, nous avons appliqué une
modalité d'investigation localiser, à nos préoccupant, au
point de départ, d'une activité sociale spécifique et nous
avons poursuivi l'étude sur un terrain délimité.
En effet, un terrain c'est constitue, c'est
construit bref c'est questionnement qui prend corps dans l'espace, le temps et
la relation.
À propos de la demande d'entretien, nous étions
bités à d'énormes difficultés pour trouver les
personnes capables de répondre aux différentes questions qu'on
leur administré à cet effet, nous avons utilisé trois
stratégies pour la récolte des données sur les terrains et
ses stratégies sont:
· La proposition du rendez-vous.
· L'argent comme mode d'accès à
l'information
· L'achat de quelques livres frais (l'eau, l'alcoo, le
tshikota). Lupitshi wa numbi (2009:47)
Filaux, cité par Lupitshi wa numbi (2009:24), dit que
l'entretien de recueil d'une histoire de la vie soulève par la question
dis-donc et des contrées parties il apparaît dit-il difficile de
recevoir un récit aussi intime sans offrir une forme de «
compensation». La compensation a pour fonction, de rétablir
symboliquement la relation des déséquilibré qui s'instaure
des entretiens et qui risque de verser dans une situation de dépendance
pour pouvoir continuer sa recherche.
3.2. Méthode d'analyse de données
Au sujet de la méthode d'analyse des données
Kerist et Delouriers(1997:98)disent que l'analyse des données consiste
à trouver un sens aux données recueillir et à
démontrer comment elle réponde à la question de recherche
qui est le chercheur à formuler selon Bardin( 2007: 17).« il n'y a
pas de prêt à partir en analyse des contenus» il n'y a pas de
recette( magique) qu'il suffirait d'appliquer en telle ou telle circonstances
de recherche. Il est donc important de retenir quand l'analyse où est
content à la réactivité( un rapport avec son objet
d'étude).
Dans ce travail, nous avons opté d'utiliser l'analyse
thématique.
L'analyse thématique est propre à l'approche
qualitative : elle nous a permis d'analyser une masse des données
naturelles, des discours qui demande à être
interprété bref l'analyse des données se focalisent sur
une profondeur cachée( le contenu à partir des continents). Dans
notre travail, nous avons choisi la méthode d'analyse thématique
en catégorisant les données pour faire ressortir les
thèmes génériques double. L'exercice du métier de
vendeur ambilant dans la ville de Lubumbashi. La pertinence de cette technique
se situe à la capacité de ressortir les catégories
thématiques, elle nous a aidé à organiser de
manière systématique les données brutesque nous avions
recueilli sur terrain en vue de les présenter de façon
ordonnée et intelligible dans la restitution des résultats. Nous
sommes donc passé par plusieurs étapes comme les codage ou le
classement des données. En effet, pour classer et catégoriser les
contenus du corps du corpus de travail, il convient de déterminer
précisément comment nous avons utilisé l'apport des
logiciels) Excel, grec) anfin de présenter les données avec
précision.
SECTION4. DIFFICULTÉ
RENCONTRER, CONSIDÉRATION ÉTHIQUE ET LEUR MODE DE
CONTOURNEMENT.
4.1. Difficultés
rencontrées.
Dans le monde des sciences, il y a toujours eu des
difficultés qui peuvent être surmontées. Au départ,
nous avions des grandes difficultés à éclaircir et
à bien formuler notre objet de recherche. Nous l'avons construit et
déconstruit pour trouver un thème clair, net et précis. En
effet, concernant notre objet de recherche, nous avons rencontré des
difficultés financières dans la période de notre
recherche.pour les frais de déplacements. Et la plupart des
enquêtés ne voulaient pas de notre présence sur le terrain
pour plusieurs raisons et nous avions des difficultés pour les aborder,
afin de réaliser des entretiens Il était difficile de trouver
à première vue une personne mais la patience nous a
été d'une grande utilité pour arriver au but. De plus, des
hautes personnalités du secteur du maintien de l'ordre public avaient
une représentation erronée de notre discipline« la
criminologie».Nous avions aussi des difficulté par rapport à
la langue, ce qui causait souvent l'incompréhension. Parfois d'autres
acteurs avaient peur de nous donner des informations parcequ'ils pensaient que
nous allons en informer les services de sécurité.Entant que
chercheur en criminologie, nous nous employions à convaincre les acteurs
qui ne voulaient pas nous fournir les informations pertinentes.
4.2. Considération éthique
Selon Serugendo Kifende, (2019), dans son cours «
d'Ethique et déontologie des professions criminologiques,
l'éthique et la déontologie donnent naissance au travail humain
ainsi que la portée professionnelle à laquelle elle
prépare les compétences spécifiques après une
formation criminologique, il est question de dégager les repères
et exigences déontologique des pratiques criminologiques ».
Autrement dit, l'éthique est une science de ce qu'il y a très ou
comportement social ou moral, puis là des diriger la conduite, en se
basant sur les bonnes conduite dans une profession c'est d'autres pour
régir son fonctionnement au regard de sa mission. Sans être
à côté des obligations éthiques et
déontologique dans la période de notre travail de recherche,
basé sur les rapports entre les policiers et les jeunes vendeurs
ambulants dans la ville de Lubumbashi, le respect de la dignité humaine
était un point fondamental de nos actes face à nos
inquiéter.
· Nous avons considéré nos
interviewés comme une finalité importante, mais non seulement un
moyen pour recueillir des données
· En tant que personne humaine, nous faisons des efforts
pour conserver la confidentialité des informations obtenu de la part de
nous interviewer et c'est par l'anonymat qu'ils ont pu nous faire les
données de notre recherche.
TROISIEME CHAPITRE:
LES INTERACTIONS ENTRE LA
POLICE URBAINE ET LES JEUNES VENDEURS
Le présent chapitre
présente les résultats de notre recherche sur les interactions
entre la police urbaine et les jeunes vendeurs au sujet du respect de
l'endroit de vendre les marchandises. Les troissections ci-après
forment l'ossature de ce chapitre : Les types d'interactions (1),les
pratiques issues des interactions (2) et les logiques autour des pratiques
des acteurs (3).
SECTION 1. LES TYPES D' INTERACTIONS
3.1. Interaction de collaboration
Aucun corps ne peut échapper ou rester
indifférent à toute situation problème qui découle
des interactions entre les différents groupes d'acteurs. Les
interactions entre les acteurs traduisent une coopération, une
négociation ainsi qu'une collaboration qui s'effectuent dans le site
d'investigation. Cette collaboration se vit dans leurs manière de
cohabiter pour lutter contre l'insalubrité de la ville ainsi que la
sécurisation de la ville de Lubumbashi. Pour eux cette collaboration est
une attente qui se traduit par la manière dont ils se soudent pour
travailler ensemble.
Les interactions qui se tissent dans le cadre de la
collaboration sont structurées autour des intérêts si pas
convergents, du moins négociés. La négociation se fait sur
terrain par les acteurs qui arrivent très souvent à se conceder
les intérêts tout en réalisant chacus ses visées si
pas totalement, du moins partiellement suite aux enjeux en présence. Le
présent point nous a exposé une diversité de
représentations que les acteurs se font dans la pratique dite <
rançonner>et la stratégie dite < mukonfia ou
confident>.
De cette représentation, il ressort, pour certains, que
cette pratique renvoie à plusieurs sens tels que < une aide>, <
un bouclier> qui traduisent le maintien des relations et de la
capitalisation financière qui les poussent très souvent à
mobiliser des stratégies afin de se protéger et aussi
protéger leurs activités pour certains jeunes vendeurs
ambulants.
Cette représentation rejoint les propos de Crozier, M.
et Friedberg, E. ( 1977:56), qui estiment que pour les acteurs sociaux, il n'y
a pas de comportements irrationnels. C'est la raison pour laquelle nous nous
permettons d'affirmer que la pratique rapport et la stratégie mukonfia
qui s'effectuent entre les jeunes vendeurs ambulants et les policiers dans
leurs interactions sont considérées comme un
phénomène social qui a un soubassement explicatif que nous
pouvons découvrir à travers les matériaux empiriques
recueillis.
Il s'avère impérieux de noter que cette pratique
et cette stratégie trouvent une explication dans le facteur lié
à la crise financière ou économique qui frappe le pays
tout entier.
3.2. Interaction d'opposition ( ou de conflit
)
Cette sous section examine les interactions de tension ou de
conflictualité en cernant les pratiques et les intérêts de
deux acteurs ainsi que les perceptions qu'ils en font.Elles apparaissent au
cours d'un problème lorsque les deux acteurs ne sont pas en accord sur
un point.
Les conflits surgissent dans toute rencontre et c'est surtout
quand les acteurs ne s'inspirent plus confiance, surtout lorsque les jeunes
vendeurs ambulants ne versent pas leurs rapports journaliers aux policiers. La
collaboration où la méfiance succite des rapports d'amour ou de
haine, créé des amitiés où des inimitiés,des
alliances, de préférences ou des embrigadements entre acteurs.
Souvent, le manque de collaboration entre acteurs laisse place à des
rivalités ou a des tensions entre eux. Elles s'affectent aussi bien des
acteurs de même corps que ce de corps différents et jaillissent de
différentes sources
3.3. Interaction de coopération
Les interactions de coopération se manifestent lorsque
les deux acteurs partagent les mêmes intérêts et poursuivent
les objectifs convergents. La collaboration se fait par le processus de
coopération. A ce propos, Quivy,R. et Van Campenhoudt, L. ( 2006: 119)
affirment que la coopération est une relation d'échange
caractérisé par une certaine durée mais aussi par
l'intégralité des parties.
Le concept coopération est a comprendre dans ce
contexte comme le fait, pour les acteurs de construire diverses
considérations autour de la cohabitation au centre ville de Lubumbashi.
Cette coopération est initiée parfois par les jeunes vendeurs
ambulants qui constituent les agents déclencheurs des interactions puis
qu'ils évitent souvent d'être la cible des policiers au centre
ville de Lubumbashi.
Dans le contexte qui est le nôtre, la coopération
s'effectue de la manière suivante : les jeunes vendeurs ambulants par
peur d'être victime de la part des policiers lors de leurs affrontements
au centre ville de Lubumbashi, ils sollicitent une mesure de grâce de la
part de policiers. La coopération se manifeste également au
moment de la traque des vendeurs à la sauvette ( marché pirate).
Elle se traduit par l'arrangement à l'amiable qui vise à
satisfaire chaque acteur suivant les enjeux qu'il poursuit. Cette
coopération se réalise grâce à une
négociation entre acteurs.
SECTION 2. LES PRATIQUES
ET LES STRATEGIES DES INTERACTIONS
2.1 LES PRATIQUES
Les pratiques que nous allons présenter ici sont
issues de l'observation et des entretiens effectués avec les agents de
la Police de l'ordre public lors du contrôle policier. Il s'agit, entre
autres de : la pratique de rapport, la
pratique « kifwakiyo » ou ballai le et de la
pratque « mayi ya sika » ou nouveau.
2.1.1. La pratique du Rapport
Le rapport dans ce contexte n'a pas le même sens que le
rapport ordinaire. Il s'agit d'une somme d'argent que les jeunes vendeurs
remettent auprès des agents de la police de l'ordre public. Cette somme
n'a pas de signification légale, c'est une aide que les jeunes vendeurs
leur font pour qu'ils les laissent faire bien leur travail.
L'argent à leur donner dépend de la
quantité ou la nature des marchandises. Quand il s'agit d'une petite
quantité des marchandises, il faut leur remettre 2000Fc. Mais quand
c'est une grande quantité de la marchandise, il faut donner 3000Fc.
Sur ce point le brigadier Mamadou nous explique :
« Vous savez comment nous vivons dans ce pays,
le salaire que nous recevons est vraiment insuffisant. 80 % de nos besoins ne
sont pas satisfaits. Et dans ces conditions, nous ne savons pas faire notre
travail comme il se doit. Rester debout toute la journée sous le Soleil
n'est pas chose facile. D'où nous avons instauré ce petit
« rapport » que nous prenons de la part de jeunes
vendeurs afin de combler ce vide. En soit, ce n'est pas une obligation. Les
jeunes vendeurs se sont rendu compte que le travail que nous effectuons est
vraiment dur. Et Ils ont décidé de faire cela».
Cet acteur présente le rapport comme une aide pour
pallier à l'insuffisance du salaire mensuelle. Ainsi donc, la pratique
rapport devient quelque chose d'indispensable pour les éléments
de la Police de l'ordre public. Et à la longue, ils ont fini par
l'imposer à tous les jeunes vendeurs. Le « rapport »
est ainsi passé de l'aide à une taxe officielle que ces
éléments perçoivent auprès des jeunes vendeurs. Il
est perçu quotidiennement.
Cependant, la perception de cette taxe pose des
problèmes. Il y a des jeunes vendeurs qui ne veulent plus payer et
montent des mécanismes de contournement.
Le brigadier Rambo nous en parle :
« Bon ! Ce n'est pas facile avec les
nouveaux jeunes vendeurs pour payer le « rapport ».Ils
sont s têtus et ne veulent plus s'exécuter comme leurs anciens
confrères. Ainsi, ils font le malin en changeant parfois
d'itinéraire ou de ligne. Nous aussi, de notre part nous savons comment
les avoir. Ici à Lubumbashi, tous doivent passer par le centre-ville .
Et nous les arrêtons. Nous leur faisons payer le double de ce qu'ils ne
voulaient pas payer».
Lieutenant Machocho renchérit en disant :
« Ce qui est vrai, c'est que la police de
l'ordre public et les jeunes vendeurs doivent vivre dans le partenariat.
Personne ne peut vivre indépendamment de l'autre. C'est le manque de
courtoisie de la part des jeunes vendeurs qui font fâcher les
éléments de la Police de l'ordre public .
Le « rapport » n'est pas reconnu par l'Etat. Et en
principe,on ne doit pas l'imposer. S'il y a des problèmes, c'est parce
qu'il y a de l'incompréhension de deux
côtés ».
Ici, le rapport est comme une somme d'argent perçue
indument par les agents de la police auprès des jeunes vendeurs et le
manque de courtoisie dans le langage qui crée ainsi les
mésententes et le manque de confiance entre les agents de la police et
les jeunes vendeurs .
2.1.2. La pratique « kifwakiyo » ou
balai
Le mot swahili « Kifwakiyo » signifie
balai. Cette pratique de ballai est née suite au mauvais
comportements de jeunes vendeurs. La ville de Lubumbashi a trois arrêts
et quelques parkings. A chaque arrêt de bus et taxis de transport en
commun de la ligne Cité -Ville correspond à un marché
de jeunes vendeurs. Ces arrêts et parkings sont côte à
côte. Lorsque les véhicules en provenance de la cité
arrivent à un de ces arrêts, les jeunes vendeurs font la chasse
aux véhicules et se disputent entre eux les clients qui descendent de
ces bus ou taxis. Et ceci provoque des attroupements qui finissent par causer
des embouteillages sur la grande route. Et la circulation se trouve ainsi
perturbée.
Les éléments de la police de l'ordre public
vont alors se mettre à la chasse de tous les jeunes vendeurs qui
entourent les bus et taxis venant des cités ou se parquer sur la grande
route. Tous doivent rester alignés dans leurs parkings respectifs. Ce
sont les clients qui doivent aller vers eux et non le contraire. Ainsi,la
grande route sera dégagée pour faciliter ainsi la circulation.
Interdiction donc aux jeunes vendeurs de bloquer la circulation.
Malheureusement, c'est avec beaucoup d'agressivité que les
éléments de la police de l'ordre public vont chasser les jeunes
vendeurs et procéder à leur arrestation.
Le brigadier Zebraforce nous explique :
« Les jeunes vendeurs sont des
désordonnés. Ils ne respectent jamais toutes les mesures prises
pour faciliter la salubrité publique au centre-ville. Nous sommes chaque
jour confrontés à cette indiscipline. Eux ne voient que le temps
et l'argent qu'il faut gagner. Ils oublient qu'en s'attroupant sur la grande
route autour des véhicules, ils créent un embouteillage et
mettent aussi leurs vies en danger. Il y a des accidents qui peuvent arriver.
Nous notre travail consiste justement à prévenir et maintenir
l'ordre public . Mais eux croient que nous faisons de la tracasserie. Les
instructions viennent de nos chefs hiérarchiques. Et si ces derniers
viennent au centre-ville voir comment les choses se passent, dès qu'il
y a un désordre, ils nous demandent d'arrêter tous les jeunes
vendeurs. Voilà pourquoi, quand ils commencent à fuir dans tous
les sens, ils provoquent des accidents. Nous balayons un grand nombre des
jeunes vendeurs en enlevant tous ces jeunes indisciplinés. Tout cela
dans le but de remettre de l'ordre au centre-ville ».
C'est donc dans le souci de bien réguler l'ordre
public et prévenir les accidents que les éléments de la
police de l'ordre public se livrent à cette pratique. L'attroupement
des jeunes vendeurs est aussi une occasion pour certains jeunes gens
désoeuvrés de voler les biens des clients, parfois de s'adonner
au harcèlement.
Le policier Masacre s'explique sur ce point :
« Les jeunes vendeurs sont des
indisciplinés. Ils pensent que leur boulot est plus utile que d'autres
boulots, quand ils se précipitent pour accéder dans le parking
des véhicules. Si vous ne faites pas attention vous allez enregistrer
beaucoup d'accidents. Les petits enfants de la rue qui en profitent toujours
pour voler les biens des clients dans cette précipitation des jeunes
vendeurs sur les clients. Chez les dames c'est parfois compliqué. Une
maman s'était vue volé par les jeunes vendeurs qui se
disputaient pour qu'elle puisse leur payer la marchandise. Cette scène
malheureuse va obliger nos chefs à donner des instructions. Tous les
parkings doivent être balayés. On ne doit voir aucun jeune
vendeur. »
2.1.3. La pratique « Mayi ya Sika » ou
nouveau
Il n'existe pas de formation à suivre avant
d'entreprendre le travail des jeunes vendeurs. Il suffit d'avoir une petite
somme d'argent comme fonds de démarrage pour déjà entrer
au centre-ville et faire les affaires. C'est ainsi que le nombre des jeunes
vendeurs augmente du jour au lendemain. Il s'observe une pratique
appelée « Mayi ya sika » lorsqu'un nouveau jeune
vendeur arrive dans un coin du centre-ville. Sa présence attire la
curiosité d'autres jeunes vendeurs. C'est la colère et la haine
qui naissent dans les coeurs des anciens. Pour les décourager et les
faire fuir, ils vont signaler les éléments de la police de
l'ordre public pour qu'ils soient rançonnés chaque fois.
Certains éléments de la police de l'ordre public, à la
recherche de l'argent facile, recherchent des cas pareils pour se faire de
l'argent. Ils vont malmener les nouveaux jeunes vendeurs à tout moment.
Le policier Stazo explique ce qui suit :
« Les jeunes vendeurs sont confrontés
à deux problèmes : d'une part il y a le non-respect de
l'endroit de faire le marché et de l'autre part le respect de
règlements établis par les services étatiques. Nous
découvrons les nouveaux jeunes vendeurs souvent au niveau de leur
positionnement et des instructions de notre hiérarchie. Les nouveaux
s'amènent parfois comme ils veulent. Ils stationnent n'importe
où.
Il continue encore en affirmant que :
« 80% des jeunes vendeurs sont des ignorants
de la police administrative . C'est ce qui explique les accidents de
circulation que nous enregistrons. Vous n'avez qu'à voir comment ils se
faufilent entre les véhicules en cas d'embouteillage. La
sécurité des clients et leur propre sécurité ne
leur disent absolument rien».
La pratique « Mayi ya sika » est une
sorte de « bleusaille » que les anciens jeunes vendeurs
utilisent pour pouvoir intégrer les nouveaux dans leur corporation. Ils
les livrent facilement aux éléments de la police de l'ordre
public en quête d'argent. Ces nouveaux doivent apprendre à se
défendre et à affronter sans peur les éléments de
la Police de l'ordre public . Car c'est ce qui les attend lorsqu'ils seront
aussi anciens dans le boulot. Il faut déjà avoir une tête
dure.
Le policier Cobra nous explique :
« Les jeunes vendeurs se connaissent pour la
plupart, lorsqu'ils voient une nouvelle figure dans leur milieu, ils font appel
à nous pour essayer de faire peur au nouveau venu, comme c'est dans
leurs us et coutumes nous le faisons aussi. Nous en profitons pour gagner
quelque chose. Nous pouvons, par exemple, inventer un faux motif d'arrestation,
ou encore recourir à d'autres formes de tracasserie. Quand les anciens
voient cela, ils sont contents. Dès que cette étape prend fin, le
nouveau peut ainsi intégrer le groupe et exercer bien son métier
».
A part les pratiques, il y'a aussi
des stratégies.
2.2. LES STRATEGIES
Les pratiques auxquelles se livrent les éléments
de la Police de l'ordre public par rapport aux mesures prises par les
autorités urbaines mettent mal à l'aise les jeunes vendeurs .
Voilà pourquoi en tant qu'acteurs, ils ont fini par inventer des
stratégies pour contourner tout ce que les policiers de l'ordre public
mettent sur pieds qui est « contraire » à leurs
intérêts. Dans nos observations et entretiens, nous en avons
dégagé trois : Il s'agit de : la stratégie
du « Mukonfia » ou confident, la stratégie
chaud chaud ou GG et la stratégie de connexion.
2.2.1. La stratégie du
« Mukonfia » ou un confident
Cette stratégie a pour but de contourner la pratique
rapport. Le terme mukonfia prend le sens d'un individu en qui l'on a confiance,
à qui on peut livrer certains secrets. Il est donc question dans cette
pratique de créer les relations avec les agents de la police de l'ordre
public . Les jeuves vendeurs font de leur mieux pour avoir des bonnes
relations avec au moins un élément de la police de l'ordre public
pour que ce dernier le défende, le couvre en cas de problème en
cas de problèmes.
Le jeune vendeur Mambasa l'explique en ces termes :
« Les rapports sont fatiguant, les policiers de
l'ordre public peuvent te le demander plusieurs fois surtout s'ils sont
nombreux à la pourchasse , tu risques de dépenser même la
moitié du capitalt. J'en souffrais beaucoup. Pour finir, je
m'étais décidé de prendre les coordonnées d'un
Policier de notre église. Nous ferons connaissance avec lui. Je vais
alors lui expliquer combien nous avions difficile pour bien exercer notre
métier. Il me dira de ne plus s'inquiéter. Il allait donc me
prendre en charge. A chaque fois que je suis au lieu du travail, il me
présentait comme son beau-frère auprès de ses amis.
Depuis lors je ne paie plus les « rapports ».
Cette stratégie présente beaucoup d'avantages
pour les jeunes vendeurs , car elle permet aux derniers d'être
informés sur toutes les mesures éventuelles que les
autorités peuvent prendre contre eux. Il arrive de fois où il y
a contrôle de jeunes vendeurs .
Le jeune vendeur Bababo explique ce qui suit :
« C'est difficile d'oeuvrer dans un secteur
où il y a beaucoup de tracasseries. Les policiers de l'ordre public
quand ils se trouvent dans une situation économique défaillante,
ils peuvent vous créer des infractions même celles qui n'existent
pas du tout. Grâce à mon vieux INSECTA, je travaille un tout petit
peu librement, il me tient au courant de tout ce qui se passe à leur
bureau, il peut t'appeler et te dire : `'petit kokota wenze te lelo tozo
kanga bino neti ndakala na mayi, surtout les avant midi komeka te'' ce qui
signifier (petit n'entre pas aujourd'hui dans la route on va vous arrêter
comme les fretin dans l'eau surtout dans les avant midi n'ose pas). Je vais me
comporter en conséquence pour échapper à ce
contrôle. C'est pour ce genre de relation, nous faisons de notre mieux
pour ne pas les abîmer ».
2.2.2. La stratégie Chaud chaud ou GG
Pour échapper au contrôle policier, les jeunes
ne servent pas leurs clients le long de la route . Cette situation est
beaucoup plus fréquente dans le parking des véhicules qui
effectuent le transport en commun des cités vers la gare ou
marché M'zee où les agents de la police de l'ordre public sont
présents pour assurer l'ordre. Ils se tournent souvent vers les jeunes
vendeurs en les accusant d'indisciplinés ou de semeurs des troubles.
Le jeune vendeur Pitotino nous explique :
« Le contrôle policier est parfois trop
brutal que si tu n'es pas prudent et malin tu vas travailler toute une
journée pour remplir les poches des policiers. Quand ils sont à
nos trousses, nous ne savons même pas comment nous échapper. Quand
ils sont dans les arrêts pour nous arrêter, nous ne savons plus
quoi faire. Je ne fais que recourir au système chaud chaud tout en
servant le client vite vite . Ceci a des conséquences sur nous les
jeunes vendeurs , car certains de nos clients nous imposent le prix comme le
marché est négocié vite vite . Mais au moins je gagne
quand même quelque chose au lieu d'aller dans les griffes du
tigre »
Nous comprenons, dans cet entretien, comment les jeunes
vendeurs contournent le contrôle policier. Cette stratégie
devient par moment source de mésentente et de conflit entre les clients
et les jeunes vendeurs .
Cette stratégie est aussi observée lorsque les
jeunes vendeurs contournent les véhicules de la police qui le
pourchasser à suivre selon l'itinéraire du client pour
échapper au contrôle ou aux positions érigées par
les elements de la police . Cette situation est source de conflit entre les
jeunes et leurs clients dans ce sens que le client peut décider de
l'itinéraire à suivre et le jeune vendeur , lui, voulant toujours
échapper au contrôle des elements de la police choisit son propre
itinéraire parfois contre la volonté du client. Les
intérêts de ces deux acteurs divergent et devient source de
conflit.
Le jeune vendeur Bishop s'exprime en ce terme :
« Nous sommes souvent victimes des insultes de
la part de clients à qui nous vendons . Ceci est causé par le
non accomplissement des désirs du client. Quand nous savons que le
contrôle s'effectue sur tel ou tel coin , nous jeunes décidons de
changer le point de vente. C'est pour notre bien. Nous ne pouvons pas entrer
dans la gueule du Lion comme des antilopes. Mais, pour les clients en
changeant de point de vente , nous empiétons sur leurs droits. Certains
clients vous taxent même de voleur qui veut les voler quand vous
changez les amèner à côté . Ils croient que vous les
amener vers une destination inconnue. Ils peuvent même alerter tout un
quartier et là vous êtes dans des pétrins».
Ainsi donc, nous pouvons dire que la pratique
« chaud chaud » peut parfois mettre le jeunes vendeurs
en danger vue la perception que les clients ont des jeunes vendeurs .
2.2.3. La stratégie de connexion
La stratégie de connexion est celle qui est d'usage
énorme par les jeunes vendeurs face au contrôle policier, cette
pratique s'exécute de deux manières qui suivent :
- La connexion de couverture
Cette connexion est présente lorsqu'un nouveau jeune
vendeur se retrouve au centre ville ne sachant pas à qui se fier,
à quel Policier s'attacher pour être protégé. Il se
décide de chercher un autre ancien jeune vendeur réputé
dans les points de vente . Ils vont faire l'échange des étalages
, c'est-à-dire l'ancien prend l'étalage du nouveau et le nouveau
prend l'étalage de l'ancien. Cet échange est avantageux car,
dès que le nouveau se retrouve dans au poste de vente avec
l'étalege d'un leader du coin , il sera difficile de le tracasser,
lui-même l'ancien jeune vendeur sera là pour intervenir. Cet
échange a souvent des retombés ; négatives sur le
nouveau jeune vendeur car l'ancien demandera parfois quelque chose en retour
de son service et positif car la couverture se fait même.
Le jeune vendeur Pompoli explique ce qui suit :
« vendre au centre ville ou être un jeun
vendeur : est une chose facile, mais les réalités qui se
passent sur terrain sont le premier obstacle avec le phénomène
« maya sika ». Nous autres, c'était trop difficile
d'exercer le métier vu les tracasseries dont on était victime.
Comme je n'avais pas beaucoup d'argent, je me suis décidé de voir
le vieux BKS qui est parmi les premiers jeunes vendeurs au centre ville . Je
lui ai expliqué mon cas, combien j'étais victimisé par les
elements de la police de l'ordre public en complicité avec les jeunes
vendeurs . Il m'a proposé juste qu'on change les étalages et que
je travaille avec le sien, depuis ce changement je suis alaise car dans le
coin de vente ils ont su que je travailler pour lui alors que le soir chacun
reprenait son étalage pour rentre à la maison. Du coût
même les elements de la police ne me dérange pas
trop. »
- La connexion par intimidation
La connexion par intimidation est celle qui consiste pour un
jeune vendeur de faire parrainé son activité par une
autorité de la place. Le parrain peut-être par exemple, un
magistrat un officier de l'armé ou de la police, un administratif de la
ville . l'activité peut soit être parrainée soit
appartenir à ces personnes citées ci-haut, le J.V vendant avec
cette casquette est trop orgueilleux envers les agents de l'ordre, il
développe une sorte de personnalité factice se prenant ainsi
comme un magistrat. Il travaille tranquillement. Il ne paye pas les rapports.
Il arrive parfois que ce jeune entête les jeunes vendeurs non couverts
à respecter les ordres hiérarchiques. Ces personnalité
leurs remettent des numéros auxquels ils doivent appeler en cas de
tracasseries que peuvent présenter la police .
Le jeune vendeur SLASH relate ceci :
« Nous sommes des autorités dans ce
domaine . Nous représentons l'Etat. Alors qui peut nous arrêter.
On pouvait le faire auparavant quand nous n'avions pas où mettre les
pieds, mais là nous coopérons avec leur chef direct. Si tu
m'arrêtes, tu te crées de problème avec ton chef. Moi dans
cette ville , donner le rapport et pour quel motif. Si un Policier veut
m'arrêter je lui donne même le contact et là tu verras qu'il
n'aura pas le courage de prendre la merchandise . Il pourra finir par me
demander même un sucré. Si je veux, je le lui remets ; si je
ne veux pas, je ne laisse pas. Si tu veux bien travailler ici, il faut
être en contact avec les grands de la place, pas de petit Policier de la
rue ».
Ce jeune que nous venons d'entendre donne l'impression d'une
personne qui ne respecte pas la loi à cause de ses connexions. Il
intimide le Policier et ne craint rien du tout. Pour lui, detenir une
activité appartenant aux grands fonctionnaires est synonyme de ne pas
donner le rapport de chef .
SECTION 3. LES LOGIQUES AUTOUR DES PRATIQUES DES ACTEURS
Les pratiques que développent les acteurs
impliqués dans le contrôle policier sont guidées par les
logiques qui sous- tendent leurs actions réciproques.
Nous en avons trouvé deux à travers les
différentes pratiques. Il s'agit de la logique financière et de
la logique de protection.
1. La logique financière
La logique financière permet de comprendre les
nombreuses pratiques. Car chaque individu en exerçant un métier a
comme objectif de satisfaire ses besoins. S'il arrive qu'il ne soit en mesure
de le faire il va développer un mécanisme de pallier à ce
manque.
a. Du côté de policiers
La logique financière à deux volets :
- Pallier aux problèmes financiers de la famille
Cette logique est soutenue par l'argument selon lequel le
policier compare son salaire et les dépenses qu'il engage. Il ne sait
pas satisfaire tous ses besoins. Il manque d'argent. Voilà pourquoi, il
est dans l'obligation de monter des mécanismes, de recourir aux
pratiques pour rentabiliser ses prestations.
Le brigadier Zebra force nous l'explique en ces termes.
« Le salaire des fonctionnaires au Congo est
misérable. Le travail que nous réalisons n'est pas
récompensé. Payer seulement les études pour mes enfants
vaut cinq fois plus que mon salaire et quand on y ajoute le loyer, cela va
au-delà de mon salaire. Voilà pourquoi il faut innover dans le
service pour tenir jusqu'à la fin du mois. Certaines pratiques nous
permettent de bien gérer nos situations
familières »
- améliorer le « rapport » à
verser auprès de la hiérarchie
La cotation de la Police de l'ordre public se fait souvent en
fonction de ce qui se passe sur terrain, plus précisément le
montant à verser, montant provenant du « rapport ».
A cela s'ajoute le nombre des marchandises saisies qu'on amène au
Bureau pour payer les amendes. Les policiers fournissent alors beaucoup
d'efforts pour remplir soit le nombre des jeunes vendeurs exigés
par le chef soit le montant fixé par ce dernier. Il est important de
signaler que cette manière de faire les choses permet au Policier non
seulement de se retrouver aussi mais d'être maintenu aux lieux
stratégiques où il peut se retrouver facilement.
Dans le cas contraire le policier sera transféré
dans un axe sans beaucoup de circulation et par conséquent sans
argent.
b. Du côté de jeunes vendeurs
Cette logique a aussi deux volets comme chez les agents de
police de l'ordre public:
- Pallier aux problèmes existentiels
Le jeune vendeur vit au taux du jour. Il ne réalise
pas assez de bénéfice, car il arrive à defois qu'il fait
deux ou un jour sans travailler compte de tenu de tracasserie des agents de la
police de l'ordre public
Le jeune vendeur Pompoli explique ce qui suit :
« C'est qui est vrai est que ce pas facile
d'exercer ce beau métier car nous nous exposons à des
éventuelles risques (danger et menace). Je travaille pour subvenir
à mes multiples besoins et pallier aux insuffisances familiales car
trouver un boulot à Lubumbashi ce n'est pas facile . Et pour être
sollicite, il faudra que tu passes par de circuit, d'où l'importance
d'un métier qui ne cherche pas à écarter d'autres. Ce
qu'il faut savoir est que le petit commerce est une source quoique non
valorisé, mais pour survivre, il faut se débrouiller et on peut
se débrouiller que par le travail. C'est dans ce travail que nous
parvenons a assuré la survie, c'est-à-dire le loyer,
vêtements, le minerval des enfants, a mangé, etc. à l'aide
de l'excédent journalier et l'argent que je gagne dans ma journée
(une journée par semaine) ».
- Conserver son capital
Le rendement du côté de jeune vendeur est
observé par le boss en tenant compte du chiffre d'affaire journalier .,
les jeunes fournissent beaucoup d'efforts pour n'est pas se retrouver dans
une situation sans emploi et vivre aux chômages. Pour pallier à
cela, il est dans l'obligation de contourner certaines pratiques
policières et être en bonne situation financière.
Le jeune vendeur Mambasa explique ce qui suit:
« Comme chaque début a toujours
était difficile nous avons dû surmonter toutes les
difficultés que nous avons eu a rencontré dans notre passage pour
intégrer un groupe de jeune vendeur, soit être membre effectif
d'un coin de vente , il faut être fort et courtois avec ceux-là
qui t'ont précédé et comme tous les jeunes ne sont pas
animés de bonne foi. Ce sont eux qui te livrent aux agents de terrain,
on t'arrête mais par contre d'autre sont là mais ils ne sont pas
arrêtés pour le même fait. Et comme je me faisais
arrêté presque tous les jours par les agents de l'ordre,
même le chiffre d'affaire était toujours insignificant
jusqu'à être traité d'abuseur et d'incompétent par
ma femme . C'est ce qui m'a permis de développe la stratégie de
contournement à ce processus de contrôle et je passe du
« maya sika » ou nouveau en un petit
« mukonfia » ou confident de Policiers de l'ordre public .
C'est ainsi que Je ai gagné la confiance de ma femme.
2. La logique de protection
Dans l'exercice de leurs métier, les «
jeunes vendeurs » s'adonnent à certaines pratiques dans le
but de se protéger contre les tracasseries policières, contre les
mouvais comportements des autres collègues, souvent jaloux d'enregistrer
de nouveaux-venus dans ce métier.
« Mon cher, nous sommes tellement nombreux que
si on convoque par fois de réunion on n'arrive pas toujours à
connaître l'effectif total. Nous autre ici, nous sommes connus au bureau
ce qui fait qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose à
contribuer nous sommes la première cible du comité, mais les
autres qui sont nouveaux passent par fois inaperçu, ça fait mal
de dépenser à la place des autres. Et aussi plus le nombreux des
jeunes vendeurs augmente plus les recettes diminue, pour éviter
d'être envahi par des personnes inconnues nous décidons de mettre
en place une technique visant à le pousser vers la porte ; nous
signalons l'arrivée de tout nouveau JV aux éléments de la
police de l'ordre public afin qu'il soit saccagé ; de qu'ils sont la
cible de la police ils se sentent obligés de quitter le coin ou
quasiment le boulots de jeune vendeur car si le policier te tracasse tu vas
haïr ce boulots je te dis. Ceux qui ne sont pas fort arrivent à
abandonner et nous laissant le champ libre pour bien travailler ».
Ce jeune vendeur, nous fait réfléchir sur la
notion du territoire développe par Tracher. Pour mieux comprendre, cela
s'explique par le fait que les jeunes vendeurs ne laisse pas la chance
à n'importe qui d'adhèrent leur coins de vente et afficher un
comportement commun face au nouveau entrant appelée « Mayi ya
sika ». C'est en protégeant le coin de de vente contre les
intrus qu'ils arrivent à maximiser leur recette le plus
tôt. »
CONCLUSION GENERALE
Notre étude a porté sur les pratiques
liées au contrôle policier de jeunes vendeurs ambulants. Nous
sommes parti d'un constat selon lequel les situations problématiques
rencontrées dans le monde du respect de la police administrative tels
que l'insalbruté, les accidents avec beaucoup de dégâts
matériels et les pertes en vies humaines étaient la
conséquence des interactions multiples entre les éléments
de la Police de l'ordre public et les jeunes vendeurs ambulant autour du
contrôle du trafic commercial.
Nous nous sommes servi du fil conducteur suivant pour mieux
comprendre comment interagissent les deux acteurs en
présence: Quelles sont les pratiques qui émergent du
contrôle policier sur les jeunes vendeurs ambulants de la ville de
Lubumbashi?
L'analyse de ces pratiques, fruit des interactions entre les
acteurs impliqués dans ce contrôle, nous a conduit à fixer
notre attention sur trois sortes d'interactions et pratiques :
A. Interactions:
1. L'interaction de collaboration
2. L'interaction d'opposition
3. L'interaction de
coopération
B. Pratiques :
1. La pratique « Rapport »
2. la pratique « Kifwakiyo » ou ballai
3. La pratique « Mayi ya sika » ou
nouveau
L'analyse de différentes pratiques montre que face aux
pratiques policières, qui souvent versent dans les tracasseries, les
jeunes vendeurs ambulants développent diverses autres pratiques visant
à contourner des éléments de la police. On pourrait dire
que face aux pratiques de tracasserie, les acteurs construisent des
stratégies visant à contourner différentes pratiques lors
des interactions avec les policiers
Trois stratégies ont été mises sur pied
par les jeunes vendeurs ambulants pour contourner ces pratiques. IL s'agit
de:
· la stratégie « Mukonfia » ou
un confident
· la stratégie chaud chaud ou GG
· la stratégie connexion.
L'analyse de ces pratiques et de ces stratégies a
montré qu'elles sont toutes sous-tendues par deux logiques : la
logique pécuniaire et de la logique de protection. La première se
traduit de différentes manières selon que l'on se situe du
côté de l'un ou l'autre acteur.
Pour les policiers, c'est la maximisation à tout prix
du montant provenant des « rapports » perçus
journellement qui doit être versé auprès de la
hiérarchie. Ceci pour mériter une promotion ou le maintien
à un poste qui procure davantage de l'argent. C'est aussi la recherche
des moyens pour faire vivre la famille et compléter le salaire
insuffisant.
Pour les jeunes vendeurs ambulants, c'est un moyen pour gagner
sa vie et nourrir sa famille et également pour conserver son son
activité. Plus on verse régulièrement l'argent, plus on
mérite la confiance du parain et on est maintenu au poste.
Ce modeste travail est notre petite contribution à la
production des connaissances criminologiques de notre société.
Mais nous sommes conscients des imperfections qu'il renferme. Il
présente des faiblesses et des insuffisances propres à son auteur
qui n'est qu'au début de ses recherches en Criminologie. Que tous ses
lecteurs lui accordent leur indulgence.
Cependant, il a abordé un domaine non encore
exploré qui pourra certainement intéresser les scientifiques en
quête de la compréhension des situations problématiques que
connaît la société congolaise en matière de la
police administrative.
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