UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département de Gestion des Ressources Naturelles
Renouvelables
Conservation de la Biodiversité
B.P : 1825
Lubumbashi
Evaluation de la durabilité des amendements
organiques et calcaires sur le procédé de phytostabilisation de
GCM/Penga Penga dix ans après
Par : NKULU MUSONGELA Achille
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade de Master en Gestion des Ressources Naturelles
renouvelables
Option : Conservation de la
Biodiversité
Option : Conservation de la biodiversité.
Novembre 2019
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Département de Gestion des Ressources Naturelles
Renouvelables
Conservation de la Biodiversité
B.P. 1825
Evaluation de la durabilité des amendements
organiques et calcaires sur le procédé de phytostabilisation de
GCM/Penga-Penga dix ans après
Par : Nkulu Musongela Achille
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du grade de Master en Gestion des Ressources Naturelles
Renouvelables
Option : Conservation de la biodiversité.
Directeur : Prof. Mylor Ngoy Shutcha
Encadreur : Assistant Serge Langunu
Directeur : Prof. Dr. Ir. Edouard ILUNGA WA
ILUNGA
Encadreur : Serge Langunu
Année Académique 2018-2019
Epigraphe
N'essayons pas d'être des hommes de succès,
essayons d'être des hommes de valeurs aux yeux des autres et de Dieu.
Albert Einstein
Dédicace
A mes tendres et affectueux parents Jules Nkulu Mwine
Fyama et Eugenie Mwengue Kimpinde, pour tant
d'efforts et des sacrifices consentis pour mon éducation depuis mon
enfance jusqu'à présent malgré les multiples
difficultés de la vie. Recevez à travers ce travail votre
fierté et votre dignité, merci.
Achille Nkulu
Remerciements
Je tiens à exprimer ma reconnaissance aux
différentes personnes qui ont apporté leurs contributions
à l'élaboration de ce travail scientifique qui couronne la fin de
notre deuxième cycle universitaire à la faculté des
Sciences Agronomique/UNILU.
En premier lieu, nous réitérons nos remerciements
au Dieu tout- puissant, le créateur de l'univers et de toutes
créatures pour m'avoir protégé pendant les cinq
années qui ont constitué ma formation.
Au directeur de ce travail, le professeur Ir, Mylor Ngoy
Schutcha pour avoir accepté, non seulement de diriger ce
travail, mais aussi d'apporter ses connaissances et compétences
scientifiques les plus précieuses pour parfaire au mieux ce travail.
De cette opportunité qui nous est offerte, qu'il nous soit
permis d'exprimer notre reconnaissance à l'égard du corps
professoral de la faculté des sciences agronomiques pour nous avoir
assuré une formation digne d'un Ingénieur agronome.
A mon père NKULU MWINE FYAMA Jules,
à ma mère KIMPINDE MWENGE Eugénie,
à mes frères et soeurs Glory, Christine, Oriane, Ben,
Nadia, votre soutien m'a apporté un réconfort moral et
un climat de travail assidu.
A l'assistant Serge Langunu pour son
encadrement, ses conseils et remarques avisées.
A l'assistant Salvator NSENGA NKULU pour ses
remarques et encouragement dans l'élaboration de ce dit travail.
A toutes les personnes avec lesquelles nous avons eu à
travailler sur terrain dans le cadre de la collecte de données, qu'elles
trouvent dans ce travail, l'expression de nos sincères remerciements.
A vous mes ami(e)s et camarades, Rosine Masengo, Rémy
Mongo, Kumwimba kalonda jacob, Ilunga Mujinga Thertia, Bertony Nawej, Mutondo
Mazinga, Syntiche Mushid Mwanz nous disons très sincèrement
merci pour les conseils et affection manifesté à notre
égard.à vous tous que nous n'avons pas cité
nommément, trouvez dans ce récit la sincérité de
nos remerciements.
Achille Nkulu
RESUME
Le présent travail avait pour objectif d'évaluer
la durabilité des amendements organiques et calcaires sur la performance
de Microchloa altera dans le dispositif de phytostabilisation de
GCM/Penga Penga dix ans après son installation.
Pour y parvenir, des échantillons des sols ont
été prélevés pour l'analyse du pH. Et sur les
individus de M. altera certaines mesures ont été
effectuées, il s'agit de : nombre d'individus par parcelle,
diamètre des touffes, la longueur des feuilles, le nombre de hampes et
le nombre d'épis.
Il ressort de cette étude que les différents
amendements calcaires n'ont plus exercée une influence significative sur
le pH du sol. Néanmoins, une différence significative a
été observée entre les blocs. Des résultats
relatifs au nombre d'individus montrent que ni le calcaire, ni le compost, ni
même leur interaction n'a exercé une influence sur le nombre
d'individus par parcelle dans une période de dix ans, toutefois les
tendances en hausse du nombre d'individus ont été
observées dans les parcelles à faibles doses de calcaire ou sans
calcaire. Le diamètre des touffes ainsi que la longueur des feuilles ont
varié en fonction des blocs en montrant des différences
statistiques significatives après analyse de la variance. L'effet blocs,
calcaire, compost ainsi que leurs combinaisons n'ont pas montré des
différences significatives sur le nombre de hampes et le nombre
d'épis sur l'ensemble du dispositif. Par ailleurs, le diamètre
des touffes ainsi que le nombre d'épis ont augmenté selon la
comparaison des valeurs de 2009 à celles de 2019. Une corrélation
négative a été observée entre le diamètre et
le nombre d'individus. Ces résultats confirment le succès de
M. altera pour les travaux de phytostabilisation des sols
pollués de la région de l'arc cuprifère Katangais.
Mots clés : Durabilité, Amendements,
Solspollués, Phytostabilisation, ETM, Penga-Penga,
ABSTRACT
Evaluation of the durability of organic and limestone
amendments on the GCM / Penga-Penga phytostabilization design of M.
altera ten years later installation
The aim of the present study was to evaluate the durability of
organic and limestone amendments on the performance of Microchloa altera in the
GCM/Penga-Penga phytostabilization device ten years later.
To achieve soil samples were taken for soil pH analysis in the
experiment, several measurements were made on M. altera including: the
number of individuals, the diameter of the tufts, length of leaves, the number
of stalks and the number of spikes.
It appears from this study that the different limestone
amendments no longer exert a significant influence on soil pH. Nevertheless, a
significant difference was observed between the blocks. Results on the number
of individuals show that neither limestone nor compost nor even their
interaction influenced the number of individuals per plot over a 10-year
period, but the increasing trends in numbers of individuals were observed in
plots with low doses of limestone or without limestone. Tuft diameter and leaf
length varied by block with significant statistical differences after analysis
of variance. The effect of blocks, limestone, compost and their combinations
did not show significant differences in the number of stems and the number of
spikes on the entire device. In addition, the diameter of the clumps and the
number of ears increased according to the comparison of the values ??of 2009 to
those of 2019. A negative correlation was observed between the diameter and the
number of individuals. This results confirm the success of using M. altera
for the phytostabilization works in the polluted soils of the copperbelt
region.
Key words: durability, amendments, pollueted soil,
phytostabilisation, ETM, Penga-Penga, Lubumbashi
Table des matières
Epigraphe
iii
Dédicace
iv
Remerciements
v
RESUME
vi
Chapitre 1. Revue de la
littérature
3
1.1. Impact des
activités minières sur l'environnement du
Haut-Katanga
3
1.2.
Activités minières et environnement dans le
Haut-Katanga
3
1.2.1. Historique de
l'exploitation minière et impact sur l'environnement de
Lubumbashi
4
1.2.2. Exposition humaine face à la
toxicité des métaux lourds
5
1.3. Mécanismes de
réhabilitation des sols contaminés en métaux
lourds
6
1.3.1. Phytoextraction
6
1.3.2. Rhizofiltration
7
1.3.3. Phytostabilisation
7
1.4. Processus de
Phytostabilisation
7
1.5. Flore
cupricoles Katangais : source des plantes pour la
phytoremédiation
8
1.5.1.
Description
8
1.5.2. Cas de
Phytostabilisation appliquées aux milieux pollués
12
Chapitre 2. Milieu, matériel et
méthode
13
2.1. Présentation du site
d'étude
13
2.2. Matériel
et Méthode
16
2.2.1. Matériel
végétale
16
2.2.2. Dispositif expérimental
16
2.2.3. Amendements utilisés
17
2.2.4. Paramètres mesurés sur
les plantes
17
2.2.6. Traitement des données
17
Chapitre 3. Résultats
18
3.1. Influences des doses d'amendements sur
le pH du sol dans le dispositif de phytostabilisation de Penga
Penga
18
3.2. Nombre d'individus par parcelle
amendée
20
3.3. Evolution des individus de M.
altera de 2009 à 2019 en rapport avec les différentes doses
et types d'amendements
22
3.4. Croissance et reproduction de M.
altera
23
3.4.1. Variation du diamètre des touffes de
M. altera entre 2009 et 2019.
24
3.4.2. Evolution du Nombre d'épis de M.
altera entre 2009 et 2019.
24
3.5. Corrélation entre les
composantes de la valeur sélective
25
3.5.1. Corrélation entre le nombre
d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et le nombre de
hampes.
25
3.5.2. Corrélation du nombre d'individus en
fonction du diamètre.
26
3.5.3. Corrélation du Nombre de hampes en
fonction du nombre d'épis de M. altera
27
Chapitre 4. Discussion
28
4.1. Influences des traitements sur le
pH
28
4.2. Evolution du Nombre d'individus de
M. altera entre 2009 et 2019
28
4.3. Performance et comportement de M.
altera
29
4.4. Corrélation entre le nombre
d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et le nombre de
hampes
29
4.4.1. Corrélation du nombre d'individus en
fonction du diamètre.
29
4.4.2. Corrélation du Nombre de hampes en
fonction du nombre d'épis.
29
Conclusion
30
Références
bibliographiques
31
Liste des figures
Figure 1. L'arc cuprifère Katangais en fond
brunâtre (Shutcha, 2010)
3
Figure 2. Origine de la flore cupricole Katangaise
(Malaisse, 1983)
9
Figure 3. Les 7 espèces candidates à
la phytostabilisation en image (Boisson et al., 2015)
11
Figure 4. Localisation du site d'étude
Gécamines/Penga-penga
13
Figure 5. Plan de l'implantation dispositif
expérimental de GCM/Penga Penga
15
Figure 6. Etat actuel du dispositif
expérimental de Penga Penga (les blocs en rouge sont vides et les verts
occupés par M. altera)
16
Figure 7. Variation du pH du sol entre 2009 et
2019
20
Figure 8. Moyennes du nombre d'individus M. altera
par parcelle en fonction des doses d'amendements
21
Figure 9. Nombre d'individus de M. altera par
parcelle en fonction des doses d'amendements (t. ha-1) par rapport à
l'analyse de la variance
21
Figure 10. Evolution des individus de
l'espèce de M. altera depuis 2009 en rapport aux différents
amendements.
22
Figure 11. Diamètre de touffes en fonction
des amendements
24
Figure 12. Evolution du nombre d'épis de
2009 à 2019
25
Figure 13. Nombre d'individus en fonction du
diamètre des touffes de M. altera
26
Figure 14. Nombre de hampes en fonction du nombre
d'épis
27
Liste des tableaux
Tableau 1. Critères évalués sur
les sept espèces de Poaceae, utiles pour la phytostabilisation, y
compris leurs effets écologiques et leurs distribution le long des
gradients du cuivre et de cobalt
3
Tableau 2. PH, matière organique totale et
concentrations en éléments totaux (extraction avec HCl + HClO4 +
HF) dans le sol du dispositif expérimental et le compost issu du lac
Kipopo de Lubumbashi
14
Tableau 3. Influence des doses d'amendements sur le
pH du sol
19
Tableau 4: Moyenne #177; écart-types de
quatre variables de reproductions et de croissance dans les parcelles de
phytostabilisation de Penga Penga. (Diam : diamètre, LF :
longueur de feuilles, NH : nombre de hampes, NE : nombre
d'épis)
23
Tableau 5. Corrélation entre le nombre
d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et le nombre de
hampes
26
INTRODUCTION
L'expansion économique de la ville de Lubumbashi est
basée sur l'exploitation minière de son sous-sol, riche en cuivre
et cobalt qui connaissent encore actuellement un afflux d'activités
impressionnant dans tout le Haut-Katanga. Les industries d'extraction de
minerais sont nombreuses et la densité de la population est en constante
augmentation (Kaniki, 2008). Malheureusement, dans diverses usines pyro et
hydro-métallurgiques l'extraction du cuivre et du cobalt s'est
accompagné de rejets de sous-produits riches en zinc, plomb, arsenic,
cadmium ou encore de composés soufrés (Bruneau, 1983 ;
Kaniki, 2008). Ces rejets ont un effet néfaste sur l'environnement :
l'air, l'eau, le sol accumulent des contaminants, leurs
propriétés et fonctionnement sont perturbés et des
troubles néfastes sur les êtres vivants et leur environnement sont
constatés (Banza et al., 2009).
Il a été recensé neuf de types de
perturbations engendrées par l'exploitation minière dans
l'hinterland minier du Haut-Katanga, notamment les sites métallurgiques
précoloniaux, les tranchées de prospection, les mines à
ciel ouvert, les bassins de décantation, les déblais de
stériles, les sites de lavages des roches excavées, les ballasts
des voies ferrées, les accotements de routes, les émissions de
dépôts poussiéreux aériens résultant des
activités industrielles (Leteinturier et al., 1999 ; Baker
& Malaisse, 1999).
Dans la région de Lubumbashi en particulier, il a
été démontré que les émissions de
SO2 par la cheminée du four de l'usine d'extraction et de
transformation du cuivre de la Gécamines étaient responsables de
pluies acides (Mbenza et al., 1989), néfaste pour les
êtres vivants en particulier les humains. En outre, il a
été constaté que le secteur situé sous les vents
alizés du Sud-Est présente des sols enrichis en cuivre, et autres
métaux lourds, par les retombées de poussières
métallifères émanant de l'usine depuis plus d'un
demi-siècle.
Cette situation a favorisé le remplacement de la
forêt claire originelle de Miombo, par une steppe courte au sein de
laquelle on retrouve beaucoup d'espèces de la flore cupricole (Malaisse,
1997)ainsi que de vastes zones de sol dénudé(Munyemba, 2010). Ces
espèces constituent une ressource biologique très remarquable
suite à leurs aptitudes à tolérer des concentrations
extrêmement élevées en métaux lourds (Chipeng et
al., 2010). Sur le plan environnemental, les espèces de la flore
métallicole sont très capitale pour la phytoremédiation
des sols contaminés (Shutcha et al., 2015).
Par ailleurs, le sol resté nu devient l'objet d'une
érosion hydrique et éolienne soutenue. A cela s'ajoute une
pression anthropique croissante accentuant le phénomène
d'érosion et le risque de transfert des ETM dans la chaîne
alimentaire. Ces sols contaminés présentent un risque de
toxicité pour les êtres vivants et l'homme en particulier à
travers la chaîne alimentaire. Elle entrave la croissance et la
santé de l'homme en particulier les plus jeunes. En conséquence,
la mise en place de cultures y est ardue voire impossible, selon le
degré de pollution, mais aussi risquée de par l'accumulation des
contaminants dans le végétal et son transfert dans la
chaîne alimentaire (Mench & Baize, 2004 ; Bourrelier & Berthelin,
1998).
Ainsi donc, face au constat de dégradation des
écosystèmes particulièrement flagrant, de la contamination
des humains et au déclin de la biodiversité dans la région
de Lubumbashi, un essai de phytostabilisation a été mis en place dans le cône de contamination en
métaux lourds de Lubumbashi au quartier GCM/Penga Penga en 2009. Le
présent travailavait pour objectif générald'évaluer
la durabilité des amendements organiques et calcaires sur la performance
de M.altera dans le dispositif dix ans après. Pour y parvenir
des objectifs spécifiques fixés pour ce travail sont ceux :
(i) d'évaluer l'effet d'apport combinés d'amendements calcaires
et organiques sur la croissance de M.altera ; (ii) évaluer
la performance sur la croissance et la productivité de M. altera
dix ans après son installation (de 2009 à 2019).Ainsi les
hypothèses assignées à ce travail sont ceux de savoir si
dix ans après (i) les amendements apportés continueraient
à influencer la performance de M. altera(ii) la performance en
terme de croissance et productivité de M. altera, la meilleure
espèce pour la phytostabilation dans l'arc cuprifère, pourrait
s'améliorer dans le temps.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail se
subdivise en quatre chapitres. Le premier parle de la revue de la
littérature ; le second du milieu, matériel et
méthodes. Le troisième chapitre quant à lui
présente les résultats obtenus et que ceux-ci sont
discutés dans le quatrième chapitre.
Chapitre 1. Revue de la
littérature
1.1. Impact des
activités minières sur l'environnement du
Haut-Katanga
Il est vrai que le développement minier peut
générer plus de recettes pour l'Etat et être à
l'origine d'une croissance économique forte, mais ce sera un
développement économique sans vrai « développement
» qui bénéficie à la population au sens large,
surtout si les aspects environnementaux sont négligés (Tollens,
2004).L'industrie minière est source de plusieurs altérations de
l'environnement, l'extraction du minerai, que ce soit par des carrières
à ciel ouvert, parfois profonde d'une centaine de mètres, ou par
des galeries profondes plus de mille mètres (cas de la mine de Kipushi),
engendre des déplacements de volumes importants de roches et des terres
(Shutcha et al., 2010). Les émissions de l'industrie
métallurgique sont aussi à l'origine de pollutions
atmosphériques (Malaisse, 1995).Notons qu'actuellement il est clair que
les écosystèmes et les espèces cupro-cobalticoles de la
région sont menacés par les activités minières. En
effet, douze sites ont déjà été détruits et
une révision récente de la végétation a mis en
évidence que sur 32 taxons strictement endémiques, 9% sont
éteints (EX) et 67% sont critiquement en danger (CR) (Faucon 2010).
Dès lors, la conservation de la flore cupro-cobalticoles du Haut-Katanga
semble être une priorité absolue.
1.2. Activités
minières et environnement dans leHaut-Katanga
Le Haut-Katanga est une province de la république
démocratique du Congo (RDC) dans sanouvelle configuration administrative
elle se retrouve au Sud-Est du pays et a la même frontièreque la
Zambie.Approximativement au Sud du parallèle 8°30' et au Sud-Est de
la dépression de Kamalondo et de son prolongement Sud occidental. Un des
traits géologiques important dans cette région est la
présence de l'arc cuprifère katangais et d'une partie de la
copperbelt zambienne (Figure 1). L'arc cuprifère Katangais (ACK) est
constitué d'une série d'écailles
minéralisées disposées sous forme d'un arc depuis la
région de Lubumbashi au Sud-Ouest jusqu'à Kolwezi au Nord-ouest
(Figure 1). Il couvre une superficie estimée à 20000 km² qui
s'étend d'Est en Ouest sur une longueur de 300 km et une largeur de 50
km (Robert, 1956 ; Okitaudji, 2001). Ces écailles
minéralisées font partie de la « série des mines
», et plusparticulièrement desuper groupe du Roan dont font partie
la plupart des gisements cuprocobaltifères du Katanga (François,
1973 ; Cailteux, 1990). Ils affleurent sous forme decollines à cause de
la tectonique panafricaine qui a ramené en surface de nombreuses roches
principalement riches en minerais de cuivre et cobalt mais aussi en
manganèse, zinc, nickel, uranium, etc. (Cailteux et al., 2005,
Kampunzu et al., 2009). Elles se distinguent des collines non
cuprifères du miombo (la forêt claire zambézienne) par le
fait qu'elles sont pelées en partieou en totalité,
c'est-à-dire qu'elles ne portent pas d'arbres au moins sur un de leurs
flancscontrairement aux collines non minéralisées (Duvigneaud
& Denaeyer De-Smet, 1963). La copperbelt zambienne quant à elle est
localisée plus au sud et s'étend jusqu'en Zambie.
Figure
1.L'arc cuprifère Katangais en fond brunâtre (Shutcha,
2010)
1.2.1. Historique de l'exploitation
minière et impact sur l'environnement de Lubumbashi
Les nombreuses ressources minières du Katanga ont
favorisé l'émergence d'une intense activité minière
dans la région. Les récits de la tradition orale ainsi que les
données archéologiques révèlent que l'exploitation
des mines de cuivre du Katanga date de l'époque précoloniale.
Certains empires, notamment l'empire Lunda de l'Est du Mwata yava
Kazembe ainsi que l'empire Yeke de M'siri, ont d'ailleurs été
établis principalement autour de l'exploitation du cuivre (Boisson,
1982). Le cuivre était utilisé principalement comme monnaie dans
les transactions commerciales mais aussi pour l'ornementation. Toutefois,
l'exploitation des gisements cuprifères du Katanga a pris une plus
grande ampleur avec l'avènement de la colonisation qui a ouvert le
commerce vers l'extérieur du continent. En 1906, l'administration de la
colonie crée l'Union Minière du Haut-Katanga (UMHK) dont le
premier lingot de cuivre sera produit en 1911 après l'installation de la
fonderie de Lubumbashi (Leblanc & Malaisse, 1978). L'exploitation des
gisements de cuivre a pris une grande ampleur au point que le pays sera
classé cinquième producteur mondial de cuivre derrière les
Etats Unis, le Canada, le Chili et la Zambie. Après
l'indépendance, l'UMHK sera remplacé par l'actuelle
Générale des Carrières et des Mines (Gécamines).
Durant la période prospère, la Gécamines produisait
annuellement 450.000 tonnes de Cu générant des recettes annuelles
évaluées à environ 1.300.000 dollars américains,
soit 60 % du budget nationale dans les années 1970 et 1980 (Mulumba,
2010). Les perturbations politiques à la fin de la décennie 1980
ainsi que celles des années 1990 plongeront la Gécamines dans un
état de faillite non déclarée qui provoquera une chute
brutale de production actuellement estimée à moins de 30.000
tonnes de cuivre par an (Mulumba, 2010). La libéralisation du secteur
minier en 1999 ainsi l'augmentation du cours du cuivre sur le marché
international ont permis une reprise considérable de l'activité
minière avec l'installation de grandes entreprises multinationales
américaines, européennes et asiatiques(Kalenga et al.
,2005).
1.2.2. Exposition humaine face
à la toxicité des métaux lourds
Certains métaux lourds sont des
oligoéléments utiles à l'homme car ils sont, pour la
plupartdes cofacteurs d'enzymes qui interviennent dans de nombreuses
réactions biochimiques. C'est le cas du Co, Cu, Zn, Mn, Fe, etc. Le
principal danger des métaux lourds résulte dans le fait que
beaucoup d'entre eux ne sont pas métabolisés et peuvent donc
s'accumuler dans les tissus (Bur., 2003). De ce fait, l'exposition continue
à des concentrations excessives peut provoquer des dommages
irréversibles à la santé humaine, même pour des
oligoéléments tels que le Cu, Co, Zn, Mn. En
général, l'exposition continue aux métaux lourds peut
entraîner une baisse progressive des performances physiques et
musculaires, des dommages ou une baisse de la capacité mentale et du
fonctionnement du système nerveux, des allergies et dans certains cas
des cancers (Lifeexpension., 2003). La dispersion des métaux lourds
liée à l'activité minière dans le Haut-Katanga
représente un problème majeur de santé publique du fait de
la densitéde population grandissante dans les zones à
proximité des mines et des usines métallurgiques. En effet, ces
populations sont exposées aux métaux lourds de façon
directe par inhalation des poussières métallifères ou
indirecte par ingestion d'aliments ou des eaux contaminés. Deux
études ont formellement mis en évidence l'exposition humaine aux
métaux lourds dans le Haut-Katanga. Kitobo (2009) aanalysé la
teneur en Cd et en Pb dans le sang des enfants de 1 à 3 ans vivant
à proximité des taillings de Kipushi afin d'estimer l'exposition
à ces deux métaux. Les résultats ont
révélé que 50 % et 9 % d'enfants
échantillonnés (en 2005) présentent respectivement une
teneur en Pb et une teneur en Cd supérieure à la norme de l'OMS
(Pb < 100 ug l-1; Cd < 1 ug l-1). A une plus grande échelle, Banza
et al. (2009) ont comparé la teneur en ETM dans les urines des
habitants de Kamina (ville non minière situé dans le Nord du
Haut-Katanga) et celles des habitants des zones situées à
proximité des mines et des usines métallurgiques du Haut-Katanga.
Les résultats ont révélé des concentrations en
métaux beaucoup plus élevées chez les sujets des zones
minières comparativement à ceux de Kamina. En particulier, la
concentration en métaux très toxiques tels qu'As, Cd, Co, Pb et U
dépassaient le niveau recommandé. En particulier, la
concentration en Co des sujets des zones minières est largement
supérieure (5,7 - 15,7 ug g-1 en moyenne) à la valeur limite
(0,36 ug g-1) et cela est à la base de plusieurs problèmes
liés à la mal formation des foetus, des morts subites. Les
résultats de cette étude révélaient
également que les enfants étaient les plus affectés
à cause d'un contact plus long avec les poussières
chargées en métaux. Il ressort un besoin urgent de la
réhabilitation urgente des sites contaminés en métaux afin
de diminuer l'exposition humaine.
1.3. Mécanismes de
réhabilitation des sols contaminés en métaux lourds
La découverte des flores d'espèces
métallicoles des gisements naturels a permis le développement des
technologies vertes de réhabilitation des sols contaminés en
métaux lourds. Ces techniques sont réunies sous le vocable
`Phytoremédiation' (Cunningham &Ow,1996; Pilon-Smits, 2005). Elles
présentent l'avantage d'être moins onéreuses et plus
conformes avec les normes environnementales comparativement aux méthodes
`traditionnelles' de traitement des sols contaminés en métaux
lourds (Schnoor, 1997; Cunningham & Berti, 2000). Selon la technique
utilisée, la phytoremédiation a pour objectif d'éliminer,
contenir ou rendre inoffensifs les contaminants environnementaux
présents dans les sols et les eaux (Salt et al., 1995 ;
Cunningham & Ow, 1996 ; Pilon-Smits, 2005). Les principales techniques
utilisées en phytoremédiation des sols contaminés en
métaux lourds sont les suivantes (Pilon-Smits, 2005) : la
phytoextraction,la rhyzofiltration, la phytostabilisation et tant d'autres.
1.3.1. Phytoextraction
L'objectif de la phytoextraction est d'extraire les
métaux du sol via leur accumulation dans les parties aériennes
des plantes. Celles-ci sont régulièrement fauchées et
incinérées pour récolter les métaux qui peuvent
ensuite être revalorisés dans l'industrie (ce
procédé est appelé phytomining). Les plantes
hyperaccumulatrices conviennent donc mieux pour la phytoextraction.
1.3.2. Rhizofiltration
Cette technique utilise des plantes tolérantes pour
filtrer les eaux contaminées en métaux lourds. Dans cette
technique les plantes sont utilisées pour créer une
barrière hydraulique dans letraitement des eaux pour réduire la
dispersion verticale ou horizontale des métaux.
1.3.3. Phytostabilisation
En phytostabilisation l'objectif est de réduire la
mobilité et la dispersion des métaux dans l'environnement par
ruissellement ou par les vents. Les métaux sont contenus dans le site
via l'installation d'un couvert végétal dense et permanent. Cette
technique est généralement utilisée dans le traitement des
sols sujets à une contamination de nature polymétallique et
à des concentrations excessives des métaux dans le sol.
La phytostimulation ou rhyzodégradation ainsi que la
phytodégradation sont deux autrestechniques de phytoremédiation
principalement utilisées pour le traitement des solscontaminés
par des polluants organiques. Dans le premier cas, le polluant est
dégradé dans larhizosphère par les microorganismes alors
que dans le second cas le polluant est transloquédans les feuilles
où il est dégradé par des enzymes (Pilon-Smits, 2005).
1.4. Processus de
Phytostabilisation
En phytostabilisation on ne décontamine pas les sols
comme tel parce que les métaux ne sont pas extraits du site. Par contre,
l'installation d'un couvert végétal en phytostabilisation a pour
principal objectif de diminuer la dispersion des métaux dans
l'environnement. En plus, comme les sols sujets à des concentrations
excessives des métaux sont généralement
dénudés ou présentent une faible couverture
végétale, la phytostabilisation permet également
d'améliorer les qualités paysagères et de restaurer un
écosystème fonctionnel capable d'accueillir une flore et une
faune diversifiées (Dubourguier et al., 2001). En
phytostabilisation on fait généralement recours aux amendements
afin de faciliter l'installation des plantes (De Villiers 1998). Leur
utilisation vise à réduire la biodisponibilité des
métaux dans le sol ainsi que d'en améliorer les qualités
nutritionnelles et physiques. Ils sont de nature inorganique (la chaux, les
oxydes de Fe et de Mn, les phosphates naturels, etc.) ou organique (compost,
effluents municipaux, les sédiments riches en matière organique,
(Shutcha et al., 2010). Le choix des plantes et des amendements est
déterminant pour la réussite d'un projet de phytostabilisation.
En plus d'être tolérantes aux métaux présents dans
le site cible, les plantes utilisées en phytostabilisation ne doivent
pas accumuler des concentrations élevées de métaux dans
leurs parties aériennes car celles-ci peuvent être
consommées par des animaux. Elles doivent également supporter les
autres conditions hostiles du sol (pH bas, salinité, structure
défavorable, sécheresse) qui limitent généralement
la croissance des plantes. Les plantes utilisées en phytostabilisation
doivent avoir un développement rapide pour établir un tapis
végétal dans un bref délai, un système racinaire
extensif et un port dense. Par ailleurs, elles doivent être faciles
à établir et à entretenir, avoir une vie relativement
longue et être apte à se propager et augmenter les effectifs
d'elles-mêmes après la mise en culture par transplantation ou
semis (Dubourguier et al., 2001 ; Mench et al., 2000, 2006).
Les amendements utilisés en phytostabilisation doivent avoir un effet
rapide sur la réduction de la mobilité des métaux dans le
sol. Ils doivent également avoir un effet résiduel important sur
les propriétés du sol et la performance des plantes. En outre,
ils ne doivent pas être chers, ils doivent être faciles à
manipuler et à appliquer, sans danger pour les manipulateurs, non
toxiques pour la plante choisie, disponibles ou faciles à produire dans
la région et ne doivent pas causer d'impacts environnementaux
supplémentaire (Mench et al., 2000, 2006).
1.5. Flore cupricoles Katangais : source des
plantes pour la phytoremédiation
1.5.1. Description
Les gisements métallifères hébergent une
végétation toute particulière. Elle est le fruit de
nombreuses années d'évolution sur des sols enrichis en
métaux lourds. Ces substrats ont vu se développer des
espèces végétales uniques, présentant des
mécanismes biologiques leurs permettant de résister aux
concentrations élevées en métaux lourds. Ces
espèces constituent la flore métallicole. Les affleurements
métallifères sont de hop stop qui nécessitent une
protection particulière qu'il est nécessaire de protéger
(Whiting et al., 2002 ; 2004). Leteinturier (2002) rapporte
qu'à l'état actuel des connaissances, sur un total d'environ 280
collines métallifères, seules 70 collines ont été
étudiées, soit seulement un quart. Sur les collines
étudiées, il a été répertorié environ
548 espèces cupricoles reparties dans diverses
famillesvégétales et parmi lesquelles selon Leteinturier et
al. (1999), il a étérecensé plus ou moins42
endémiques des sites métallifères du Katanga, soit un taux
d'endémisme d'environ 7.6 %. Dans cette flore il a également
été établi qu'il y a 28 espèces hyper
accumulatrices de cuivrequi ne sont connues que du Katanga. Dans la
région Zambézienne ces plantes sont capables decoloniser les
sites métallifères. La présence de cette flore
métallicole est aussi due aux plus fortes concentrations en cuivre
etcobalt dans le sol et cela a permis de crée des conditions
écologiques particulière qui ont à leurtour occasionner
l'apparition de ses espèces et leurs adaptations (Duvigneaud, 1958
;Duvigneaud et Denaeyer De-Smet, 1963).
Figure 2. Origine de la
flore cupricole Katangaise (Malaisse, 1983)
1.5.1.1. Intérêt de la flore du
cuivre
L'intérêt de cette flore c'est dans la
restauration des sites pollués par les activités minières,
elle permet de conserver la diversité biologique de certains sites
grâce à leurs caractéristiques biologiques dans
l'accumulation des éléments traces métalliques et la
conservation de la structure du sol(Leteinturier et al., 1999).
1.5.1.2. Plantes candidates à la
phytostabilisation
La flore cupricole du Katanga constitue une importante
ressource naturelle qui peut être utilisée pour la
phytoremédiation des sols contaminés en métaux lourds. En
effet, il y a des espèces qui possèdent des
caractéristiques intéressantes qui peuvent être mises
à profit pour le traitement des sols contaminés en métaux
lourds. Par exemple, les plantes hyper accumulatrices de Cu et/ou Co peuvent
être utilisées en phytoextraction alors que les graminées
vivaces présentant une tolérance élevée au Cu
peuvent être utilisées en phytostabilisation. Leteinturier et
al. (1999) & Boisson et al.(2015) ont dressé une liste
de 7 espèces candidates à la phytoremédiation sur base de
leurs effets écologiques et leurs distributions le long des gradients du
cuivre et de cobalt (tableau 1). Cette liste, qui n'est pas exhaustive, reprend
effectivement des espèces comptées parmi les plus
fréquentes sur les sites métallifères anthropisés
les plus toxiques du Haut-Katanga tels que les remblais miniers et les friches
industrielles à proximité des usines métallurgiques. Par
ailleurs certaines espèces aux caractéristiques
intéressantes et fréquemment rencontrées sur les remblais
miniers peuvent également être de bonnes candidates à la
phytostabilisation. C'est le cas de Monocymbium ceresiiforme et
Eragrostis racemosa.
Tableau 1. Critères
évalués sur les sept espèces de Poaceae, utiles pour la
phytostabilisation, y compris leurs effets écologiques et leurs
distribution le long des gradients du cuivre et de cobalt
Figure
3. Les 7 espèces candidates à la phytostabilisation en image
(Boisson et al., 2015)
1.5.1.3. Intérêt de l'utilisation de M.
altera dans la phytostabilisation
Les potentialités de M. altera en
phytostabilisation ont été bien décrites par Leteinturier
et al. (1999). Elles se basent principalement sur les
caractéristiques botaniques de l'espèce et sur sa
fréquence sur les substrats cuprifères comptés parmi les
plus toxiques. En effet, comme déjà évoqué dans la
description, M. altera forme des touffes denses et compactes qui
stabilisent bien le sol. La plante est également présente sur les
substrats cuprifères les plus toxiques constitués par les
remblais miniers et les friches industrielles à proximités des
usines métallurgiques. C'est généralement l'espèce
dominante dans ces milieux et y forme parfois des pelouses mono
spécifiques. Par ailleurs, elle supporte bien le piétinement, une
caractéristique fondamentale pour la pérennisation du couvert
végétal en conditions de fortes pressions anthropiques comme
celles de Lubumbashi. Par ailleurs, elle accumule peu de métaux dans les
parties aériennes, 394 et 13 ug.g-1 respectivement de cuivre et cobalt
dans la matière sèche des parties aériennes (Shutcha,
2010). Enfin, l'espèce M.altera semble facile à
multiplier par voie végétative et a une croissance rapide
(Shutcha et al., 2010).
1.5.2. Cas de
Phytostabilisation appliquées aux milieux pollués
Au cours des dernières décennies, beaucoup
d'articles rapportant des essais de phytostabilisation ont été
publiés. Néanmoins, dans leur grande majorité ces
études concernent principalement l'Europe et l'Amérique (Kozlov
& Zverara, 2007). Certains projets de revégétalisation
à grande échelle constituent des véritables modèles
de réussite. C'est le cas de la réhabilitation des sites
contaminés par les fonderies de Cu dans la région industrielle de
Sudbury au Canada (Whinterhalder, 1996 ; Cooke & Johnson, 2002) ou celle
à Harjavalta en Finland (Kiikkila, 2003). Dans ces régions,
l'utilisation d'espèces métallicoles locale sur des sols
contaminés amendés avec de la chaux et du compost ou de la chaux
associée à un apport de fertilisant a permis la reconstitution
d'écosystèmes fonctionnels. En particulier, dans la région
de Sudbury, on a pu revégétaliser 3000 ha (Whinterhalder, 1996)
à 17.000 ha (Cooke & Johnson, 2002) de sol contaminés avec
réintroduction d'espèces ligneuses. Cependant, il existe
très peu de documentations sur des projets de réhabilitation en
Afrique, et particulièrement en Afrique Centro-australe où les
activités métallurgiques ont pourtant causé les
dégâts environnementaux considérables. Parmi les rares
documents qui sont publiés, on peut citer des essais de
revégétalisation des remblais miniers au Zimbabwe (Piha et
al., 1995). L'utilisation de M. altera, plante cupricole locale
dans la phytoremédiation des sols contaminés en métaux
lourds par l'activité minière, plus particulièrement
à la phytostabilisation des surfaces de sol dénudés du
quartier Gécamines/Penga Penga à cause de la contamination en Cu,
Co, Pb, Zn suite aux retombées des fumées de la fonderie de
l'usine Gécamines de Lubumbashi dans le Haut-Katanga a été
ajoutée par Shutcha (2010) à la liste des efforts de
phytoremédiation en Afrique Centro-australe.
Chapitre 2. Milieu,
matériel et méthode
2.1. Présentation du site
d'étude
L'étude a été réalisée dans
la ville de Lubumbashi précisément au quartier
Gécamines/Penga-Penga (11°40'34.5'' de latitude Sud et
27°27'07'' de longitude Est, élévation 1220 m) dans le
dispositif de phytostabilisation existant depuis 2009 (Figure 4).
Figure 4. Localisation du site
d'étude Gécamines/Penga-penga
La ville de Lubumbashi appartient au type climatique CW6,
selon la classification de Köppen.La température moyenne annuelle
varie entre 16 et 33° C, les précipitations annuelles se situent
autour de 1200 mm, la saison des pluies va de novembre jusqu'en Mars, la saison
sèchecommence en Mai jusqu'en Septembre et deux mois de transition qui
sont : Avril et Octobre. Le sol trouvé dans le site d'étude
est pollué depuis près d'un siècle à partir des
retombéesatmosphériques de l'usine Gécamines
localisée dans la ville de Lubumbashi. La concentrationen
élément trace dans le sol de Penga Penga est supérieures
à celles retrouvées dans les sitesnon métallifères
de Lubumbashi (Mpundu, 2010 ; Narendrula et al. 2012). Le pH
(4,6) est inférieur comparativement aux sols non contaminés
à cause de pluies acides (Malaisse, 1996 ; Mbenza et al.
1989).
Le sol des parcelles a été amendé en 2008
avec différentes dosesdu calacaire : 0 t chaux.ha-1
(C0) ;2,5 t chaux.ha-1 (C1) ; 5 t chaux.ha-1()
et 10 t chaux.ha-1 (C3) et de compost : 0 t
compost.ha-1(CO0), 45t compost.ha-1 (CO1), 225 t
compost.ha-1(CO2). Les conditions édaphiques des sols du
dispositif de Penga Penga sont décrites par Shutcha (2010). Les plants
de M. altera a été installée en 2009 à
raison de 16 éclats de souches.m-² (Shutchaet al., 2010).
Chacun des six blocs présents est divisé en 12 parcelles de 1
m². Etant donné la pression anthropique, certaines parcelles ont
été soit complément détruites, soit
rétrécie. Chaque traitement (combinaison d'une dose de calcaire
et d'une dose de compost) est répété une fois dans chaque
bloc.
Tableau 2. PH, matière
organique totale et concentrations en éléments totaux (extraction
avec HCl + HClO4 + HF) dans le sol du dispositif expérimental et le
compost issu du lac Kipopo de Lubumbashi
Composantes
|
Sol
|
Compost
|
pH
|
4.6
|
6.4
|
Total MO (%)
|
0.5
|
24
|
Ca (Mg/kg)
|
-
|
1228
|
K (Mg/kg)
|
-
|
1187
|
Mg (Mg/kg)
|
-
|
413
|
P (Mg/kg)
|
-
|
881
|
Cd (Mg/kg)
|
65
|
0.8
|
Cu (Mg/kg)
|
42350
|
185
|
Co (Mg/kg)
|
384
|
-
|
Pb (Mg/kg)
|
2657
|
-
|
Zn (Mg/kg)
|
5900
|
11.3
|
2.1.1. Historique de l'installation du dispositif de
Gécamines Penga-penga.
Ce dispositif a été installé depuis
l'année 2008 au quartier GCM/Penga penga et l'application des
amendements dans les parcelles expérimentales (1 m x 1 m) a
été effectuée dans le même ordre et le même
timing que dans l'essai en pots : le calcaire a été
appliqué en premier suivi du compost qui a été
appliqué deux semaines plus tard. Après que le sol ait
été labouré à la houe, les amendements ont
été épandus à la surface du sol puis
mélangés aux 20 premiers cm de sol par bêchage. La
transplantation a eu lieu dix mois après application des amendements
avec des éclats de souches des plantes récoltés en vrac
sur le site. Les éclats des différents individus ont
préalablement été mélangé afin
d'éviter un effet de l'individu d'origine de l'éclat sur le
comportement des plantes. La transplantation a été
effectuée à une densité de 16 éclats par m²
aux écartements de 0,25 m x 0,25 m. Des éclats de 3 à 4
pousses ont été utilisé pour maximiser la reprise
(Shutcha, 2007).Cette expérimentation a été conduite selon
un dispositif factoriel avec 3 doses de compost (0, 45 et 225 t
ha-1), 4 doses de chaux (0, 2,5, 5 et 10 t ha-1) et 6 blocs (figure
5). Chaque traitement (compost x chaux) a été repris une fois
dans un bloc. L'emplacement d'un traitement dans un bloc a été
guidé par la randomisation (Shutcha, 2010).
Figure 5. Plan de l'implantation
dispositif expérimental de GCM/Penga Penga
Légende
TO : Sol non amendé
[C0CO0] ,
T1 :
[C3CO2] : Sol amendé avec 10t/ha de chaux et
225t/ha decompost, T2 : [CO2] : Sol
amendé avec 225t/ha de compost, T3 :
[C1CO1] : Sol amendé avec2,5t/ha de chaux et 45t/ha de
compost , T4 : [C3] : Sol amendé
avec 10t/ha de chaux, T5 : [CO1] :
Solamendé avec 45t/ha de compost, T6 :
[CO2] : Sol amendé avec 5t/ha de chaux et 225t/ha
decompost, T7 : [C1CO2] : Sol
amendé avec 2,5t/ha de chaux et 225t/ha de
compost,T8 :[CO1] : Sol amendé
avec 5t/ha de chaux et 45t/ha de compost, T9 :
[C1] : Sol amendé avec 2,5t/ha de chaux ,
T10 : [C3CO1] : Sol amendé avec
10t/ha de chaux et 45t/ha de compost, T11 :
[] : Sol amendé avec 5t/ha de chaux.Ce dispositif est
actif jusqu'à nos jours.
2.2. Matériel et Méthode
2.2.1. Matériel
végétale
Lors de l'installation de l'essai, les individus de
M.altéraétaientrécoltés dans la province
du Haut-Katanga sur les différents affleurements cuprifères et
ont servis de couvertures végétales depuis 2009 (Shutcha et
al., 2010). L'espèce se retrouve principalement sur des sols
à forte contamination en cuivre ou cobalt (Duvigneaud et Denaeyer,
1963).
2.2.2. Dispositif expérimental
L'étude a été menée sur un
dispositif de phytostabilisation installé selon un plan factoriel avec 3
doses de compost (0,45 et 225 t ha-1), 4 doses de chaux (0 ;
2,5 ; 5 et 10 t ha-1) et 6 blocs. Chaque traitement (compost x
chaux) a été repris une fois dans un bloc. L'emplacement d'un
traitement dans un bloc aété guidé par la randomisation
(Shutcha et al., 2010). Les amendements ont été
mélangés avec la couche superficielle de sol de 0 à 20 cm.
Les blocs étaient séparés de 1 m les uns des autres.
Chaque bloc était constitué de 12 parcelles de 1 mx 1 m
correspondant aux 12 traitements. Les emplacements des traitements dans les
blocs étaient aléatoires. Sous la pression anthropique,certaines
parcelles du dispositif sont aujourd'hui rétrécies (Figure 6).
Bloc
|
Pc1
|
Pc2
|
Pc3
|
Pc4
|
Pc5
|
Pc6
|
Pc7
|
Pc8
|
Pc9
|
Pc10
|
Pc11
|
Pc12
|
Bloc1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bloc6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 6. Etat actuel du
dispositif expérimental de Penga Penga (les blocs en rouge sont vides et
les verts occupés par M. altera)
2.2.3. Amendements utilisés
Les amendements à base du calcaire dolomitique
(CaCO3. MgCO3; 52% Ca, 25% Mg) et de la matière
organique ont été utilisés dans le dispositif. La
matière organique était un mélange du compost et de
certains sédiments du lac kipopo de Lubumbashi. Les
éléments chimiques constitutifs de ce compost sont décrits
dans le tableau 2. Le choix des amendements a été motivé
par son accessibilité facile, sur base de sa disponibilité et
vue qu'il est plus abordable par rapport au prix à Lubumbashi.
2.2.4. Paramètres mesurés
sur les plantes
Les individus de Microchloa altera ont
été soumis à plusieurs observations. Les mesures de
diamètre des touffes et de la longueur des feuilles ont
été mesurées avec une latte graduée. Quant aux
nombres de hampes et d'épis un comptage systématique a
été effectué sur tous les individus présents dans
le dispositif.
2.2.5. Analyse de sols
Les échantillons de sol ont préalablement
été séchés à l'ombre et tamisés
à l'aide d'un tamis de2 mm de maille pour la détermination du pH.
Le pH (eau) a été déterminé à l'aide d'un
pH-mètre de marque Mettler toledodans une solution pâteuse ou le
sol et l'eau distillée ont été mis en contact pendant 30
minutes. Pour l'extraction 10 g de sol ont été mis en contact
avec 25 ml d'eau distillée pendant 30 minutes. Toutes les analyses ont
été effectuées au Laboratoire d'Agro-pédologie
à l'Université de Lubumbashi.
2.2.6. Traitement des données
Les données des différents paramètres ont
été encodées en Excel et soumises à une analyse
de la varianceà 2 facteurs (bloc + traitements). La comparaison des
moyennes a été réalisée par le test post
hoc de Tukey, grâce au logiciel Minitab. Les
corrélations entre différents paramètres de croissance et
productivité ont aussi été établies à l'aide
du même logiciel Minitab 16.
Chapitre 3.
Résultats
3.1. Influences des doses
d'amendements sur le pH du sol dans le dispositif de phytostabilisation de
Penga Penga
Les résultats de l'analyse de la variance à deux
facteurs montrent que dix ans après installation du dispositif, les
amendements n'ont pas influencé significativement le pH des traitements.
Elle a été du moins observée entre les blocs du dispositif
(p < 0,01). Le facteur calcaire l'ayant influencé significativement
en 2009 a perdu cette capacité en 2019. Il ressort que le pH varie entre
7,1 #177; 0,8 (comp0) et 6,5 #177; 0,3 (C0comp0) tel observé dans le
tableau 3. En ce qui concerne la variation du pH entre 2009 et 2019
(figure 7), il s'est observé une augmentation allant de 0,4 à 1
sur les traitements sans calcaire (C0comp2, C0comp0 et C0comp1) et une
diminution du pH allant de 0,1 à 0,8 sur le sol ayant reçu des
doses élevées du calcaire (comp0, C3comp0, C3comp1, C1comp2,
comp2 et C3comp2).
Tableau 3. Influence des doses
d'amendements sur le pH du sol
Compost (t/ha)
|
Calcaire (t/ha)
|
2009
|
2019
|
0
|
0
|
5,6 #177; 0,3 c
|
6,5 #177; 0,3 a
|
|
2,5
|
6,7 #177; 0,7 b
|
7,1 #177; 0,8 a
|
|
5
|
7,3 #177; 0,3 ab
|
6,5 #177; 0,7 a
|
|
10
|
7,5 #177; 0,4 a
|
6,7 #177; 0,5 a
|
45
|
0
|
5,8 #177; 0,5 c
|
6,7 #177; 0,7 a
|
|
2,5
|
6,1 #177; 0,6 bc
|
6,6 #177; 0,6 a
|
|
5
|
6,6 #177; 0,6 b
|
6,6 #177; 0,4 a
|
|
10
|
7,1 #177; 0,5 ab
|
6,6 #177; 0,3 a
|
225
|
0
|
5,7 #177; 0,4 c
|
6,7 #177; 0,3 a
|
|
2,5
|
6,9 #177; 0,7 ab
|
6,8 #177; 0,6 a
|
|
5
|
6,8 #177; 0,8 b
|
6,5 #177; 0,4 a
|
|
10
|
7,3 #177; 0,2 ab
|
6,9 #177; 0,8 a
|
ANOVA
Bloc F = 1,5 NSF = 5,95***
Calcaire F = 20,8** F = 0,14
NS
Compost F = 2,7 NS F = 0,25 NS
Calcaire x Compost F = 0,8 NS F =
0,56 NS
NS = pas de différence significative ; * : P < 0,05 ;
** : P < 0,01 ; *** : P < 0,01
Figure 7. Variation du pH du sol
entre 2009 et 2019
3.2. Nombre d'individus par
parcelle amendée
La figure 8 présente la variabilité du nombre
d'individus en fonction des différentes doses de matières
organiques et d'amendements calcaires utilisés. Il ressort de celle-ci
que le nombre d'individus a été plus élevé sur les
traitements calcaire 0t-compost 0t. ha-1, calcaire 0t-compost 45t.
ha-1, calcaire 2,5t -compost 0t. ha-1 et la valeur la
plus faible a été obtenue avec calcaire 0t-compost 225t.
ha-1 ; pendant que les autres traitements ont
présenté de valeurs similaires. Toutefois, l'analyse de la
variance (figure 9) a montré que ni le calcaire, ni le compost, ni
même leur interaction n'a exercé une influence sur le nombre
d'individus par parcelle.
Figure 8. Moyennes du nombre
d'individus M. altera par parcelle en fonction des doses d'amendements
Figure 9. Nombre d'individus de M.
altera par parcelle en fonction des doses d'amendements (t. ha-1) par rapport
à l'analyse de la variance
3.3. Evolution des individus de
M. altera de 2009 à 2019 en rapport avec les différentes doses et
types d'amendements
L'évolution des individus de M. altera entre
les deux années a été fonction des doses d'amendements
(compost et calcaire) (Figure 10). De cette figure il s'enregistre une
augmentation significative du nombre d'individu dans une période allant
de 2009 à 2019 quelques soient les traitements. Excepté le
traitement C0comp2 qui présente une régression significative du
nombre d'individu en 2019.
Année
Figure 10. Evolution des individus
de l'espèce de M. altera depuis 2009 en rapport aux différents
amendements.
3.4. Croissance et reproduction
de M. altera
L'analyse de la variance à deux facteurs a
montré que les diamètres de touffe ainsi que la longueur des
feuilles ont variés en fonction des blocs en montrant des
différences statistiques significatives. Les autres amendements
(calcaire et compost) ainsi que leurs combinaisons n'ont pas montré des
différences significatives. Les effets blocs, calcaire, compost ainsi
que leurs combinaisons n'ont pas montré des différences
significatives sur le nombre de hampes et le nombre d'épis (tableau
4).
Tableau 4: Moyenne #177;
écart-types de quatre variables de reproductions et de croissance dans
les parcelles de phytostabilisation de Penga Penga. (Diam :
diamètre, LF : longueur de feuilles, NH : nombre de hampes,
NE : nombre d'épis)
Compost
|
Calcaire
|
Diam
|
LF
|
NH
|
NE
|
0
|
0
|
10,4 #177; 2,5 a
|
41,4 #177; 9,1 a
|
28,3 #177; 9,5 a
|
40,9 #177; 20,1 a
|
|
2,5
|
11,7 #177; 3,9 a
|
38,0 #177; 8,3 a
|
25,9 #177; 10,7 a
|
45,6 #177; 20,7 a
|
|
5
|
11,5 #177; 2,9 a
|
36,8 #177; 2,3 a
|
31,6 #177; 14,9 a
|
55,3 #177; 34,5 a
|
|
10
|
12,6 #177; 1,4 a
|
38,0 #177; 2,6 a
|
29,0 #177; 17,4 a
|
43,9 #177; 27,6 a
|
45
|
0
|
12,1 #177; 2,3 a
|
37,0 #177; 5,6 a
|
34,4 #177; 15,2 a
|
57,5 #177; 39,7 a
|
|
2,5
|
9,5 #177; 2,4 a
|
36,7 #177; 4,0 a
|
15,4 #177; 9,9 a
|
22,4 #177; 13,0 a
|
|
5
|
12,0 #177; 4,2 a
|
36,9 #177; 6,3 a
|
25,4 #177; 16,2 a
|
31,6 #177; 16,7 a
|
|
10
|
12,9 #177; 4,8 a
|
35,1 #177; 8,8 a
|
26,0 #177; 18,2 a
|
32,0 #177; 18,6 a
|
225
|
0
|
13,7 #177; 4,3 a
|
36,6 #177; 8,0 a
|
23,0 #177; 4,9 a
|
29,0 #177; 17,1 a
|
|
2,5
|
12,2 #177; 2,3 a
|
35,3 #177; 4,3 a
|
33,3 #177; 22,7 a
|
39,8 #177; 21,0 a
|
|
5
|
12,4 #177; 2,0 a
|
39,0 #177; 3,7 a
|
40,9 #177; 26,6 a
|
54,9 #177; 25,0 a
|
|
10
|
11,4 #177; 3,9 a
|
38,9 #177; 6,8 a
|
23,6 #177; 11,1 a
|
33,8 #177; 14,0 a
|
ANOVA
Bloc F = 3,55*
F = 2,80* F = 1,67 NS F = 1,70 NS
Calcaire F = 0,35 NS
F =0,857 NS F = 0,59 NS F = 0,71 NS
Compost F = 0,49 NS F =
0,72 NS F = 0,46 NS F = 1,03 NS
Calcaire x Compost F = 0,64 NS F = 0,44
NS F = 0,83 NS F = 1,22 NS
NS = pas de différence significative ; * : P < 0,05 ;
** : P < 0,01 ; *** : P < 0,01
3.4.1. Variation du
diamètre des touffes de M. altera entre 2009 et 2019.
La figure 11 présente les résultats relatifs au
diamètre des touffes de M. altera. Il ressort de celle-ci que
le diamètre des touffes a varié sensiblement, en comparaison
entre les valeurs de 2009 et celles de 2019. En 2009, les valeurs ont
varié entre 5,7 cm (C0comp2) et 6,8 cm (C1comp1), alors qu'en 2019 le
diamètre a varié entre 9,49 cm (C1comp1) et 13,73 cm (C0comp2).
Figure 11. Diamètre de
touffes en fonction des amendements
3.4.2. Evolution du Nombre
d'épis de M. altera entre 2009 et 2019.
Les résultats relatifs à l'évolution du
nombre d'épis par touffe de M. altera sont illustrés sur
la figure 12. Il ressort de celle-ci qu'en 2009 le nombre a varié selon
une moyenne de 29,9#177;10,6 (C0comp1) à 52,9#177;24,5 (C3comp2) alors
que dix ans après (2019) ce nombre varie entre 22,43#177;12,9 (C1comp1)
et 57,54#177;39,7 (C0comp1).
Figure 12. Evolution du nombre
d'épis de 2009 à 2019
3.5. Corrélation entre
les composantes de la valeur sélective
3.5.1. Corrélation entre
le nombre d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et le
nombre de hampes.
Le tableau 5 montre d'une manière
générale que les corrélations entre les différents
paramètres observés (nombre d'individus et le diamètre des
touffes, le nombre d'individus et le nombre des hampes, le nombre d'individus
et celui d'épis et enfin entre la longueur des feuilles et le nombre des
hampes) ont été non significatives, excepté la
corrélation entre le nombre de hampes et le nombre d'épis qui
révèle une différence statistique hautement significative
(p=0,000 ; R²= 0,863).
Tableau 5. Corrélation
entre le nombre d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et
le nombre de hampes
|
N. individu
|
Diamètre
|
L. Feuille
|
N. Hampe
|
N. Epis
|
N. individu
|
-
|
|
|
|
|
Diamètre
|
-0,250
p=0,040
|
-
|
|
|
|
L. Feuille
|
0,005
p=0,966
|
0,216
p=0,077
|
-
|
|
|
N. Hampe
|
-0,090
p=0,465
|
0,035
p=0,776
|
-0,049
p=0,691
|
-
|
|
N. Epis
|
-0,94
p=0,445
|
0 ,100
p=0,415
|
0,067
p=0,590
|
0,863
p=0,000
|
-
|
3.5.2. Corrélation du
nombre d'individus en fonction du diamètre.
Une corrélation négative (R² = 0,063)
existe entre le diamètre des touffes et le nombre d'individus pour
chaque traitement (doses de compost et calcaire). Lorsque le nombre de
d'individus par parcelle diminue il s'observe des individus de gros
diamètre (Figure 13).
Figure 13. Nombre d'individus en
fonction du diamètre des touffes de M. altera
3.5.3. Corrélation du
Nombre de hampes en fonction du nombre d'épis de M. altera
Il existe une corrélation positive entre le nombre des
hampes et celui d'épis (R²=0,74) montrant que le nombre
d'épis est fonction du nombre des hampes par touffe (Figure 14). Le
nombre d'épis a augmenté avec celui des hampes.
Figure 14. Nombre de hampes en
fonction du nombre d'épis
Chapitre 4. Discussion
4.1. Influences des traitements
sur le pH
Dix ans après installation du dispositif de
phytostabilisation à M. altera de Gécamines/Penga Penga,
les amendements calcaires n'ont plus exercé une influence significative
sur le pH du sol. Néanmoins, une différence significative a
été observée entre les blocs. En 2009 le pH était
positivement influencé par le facteur calcaire (Shutcha et al.,
2010) dont son effet est devenu non significative en 2019. Cette situation
s'expliquerait par l'effet du lessivage et de la lixiviation des produits
calcaire et de son transport par des mouvements éoliens ; ces
résultats ne vont pas dans la même ligne avec ceux de Huettl et
Zoettl (1993) qui ont montré une augmentation du pH du sol dans les
anciens essais de chaulage accompagnée d'une amélioration des
propriété chimiques et biologiques sur la couche superficielle du
sol dans un écosystème forestier ; ceci s'expliquerait par
le fait qu'il y a plus de stabilité dans l'écosystème
forestier (moins de conditions de perturbation telles que : le lessivage,
de la lixiviation ou le mouvement du vent) comparativement aux condition dans
le dispositif à M. altera.
4.2. Evolution du Nombre
d'individus de M. altera entre 2009 et 2019
L'analyse de la variance a montré que ni le calcaire,
ni le compost, ni même leur interaction n'a exercé une influence
sur le nombre d'individus par parcelle dans une période de dix ans,
toutefois les tendances en hausse du nombre d'individus ont été
observées dans les parcelles à faibles doses de calcaire ou sans
calcaire. Il a été démontré par Shutcha (2010) que
l'utilisation de M. altera est une plante cupricole locale
tolérant des teneurs élevées en cuivre et cobalt, pouvant
être utilisée dans la phytoremédiation des sols
contaminés en métaux lourds par l'activité minière,
plus particulièrement à la phytostabilisation des surfaces de sol
dénudés, causé par contamination en éléments
traces métalliques. Il a été montré dans
l'étude effectuée par ADEME (2017) que les espèces
végétales, éventuellement en combinaison avec des
amendements est une phytostabilisation aidée qui réduit la
mobilité des polluants et favorise un bon développement des
plantes dans le temps.
4.3. Performance et
comportement de M. altera
Les diamètres de touffe ainsi que la longueur des
feuilles ont varié en fonction des blocs en montrant des
différences statistiques significatives après analyse de la
variance. L'effet blocs, calcaire, compost ainsi que leurs combinaisons n'ont
pas montré des différences significatives sur le nombre de hampes
et le nombre d'épis sur l'ensemble du dispositif (Shutcha et
al., 2015). Par ailleurs, le diamètre des touffes ainsi que le
nombre d'épis ont augmenté selon la comparaison des valeurs de
2009 à celles de 2019, Shutcha et al., (2015) avaient fait une
comparaison sur le diamètre des touffes et le nombre d'épis entre
2010 et 2012 dans le même dispositif et ont montré que le
diamètre des touffes n'a pas varié dans le temps, alors que le
nombre d'épis a augmenté significativement entre les
années.
4.4. Corrélation entre le
nombre d'individus, le diamètre, la longueur de la feuille et le nombre
de hampes
Les corrélations entre les différents
paramètres observés (nombre d'individus et le diamètre des
touffes, le nombre d'individus et le nombre des hampes, le nombre d'individus
et celui d'épis et enfin entre la longueur des feuilles et le nombre des
hampes) ont été non significatives, excepté la
corrélation entre le nombre de hampes et le nombre d'épis qui
révèle une différence statistique hautement significative
(corrélation positive) (p=0,000 ; R²= 0,863). Ce
résultat peut s'expliquer par le fait que dans le différents
couples une variable intervient dans le calcul de l'autre, ainsi le nombre
d'épis par hampe intervient dans le calcul du nombre d'épis.
4.4.1. Corrélation du
nombre d'individus en fonction du diamètre.
Il s'est observé une corrélation négative
entre le diamètre des touffes et le nombre d'individus pour chaque
traitement. Lorsque le nombre d'individus est faible il s'observe des individus
de gros diamètre, ceci serait dû à l'effet de la
compétition pour les nutriments entre individus (Justes, et al.,
2014).
4.4.2. Corrélation du
Nombre de hampes en fonction du nombre d'épis.
Il existe une corrélation positive entre le nombre des
hampes et celui d'épis (R²=0,74) montrant que le nombre
d'épis est fonction de nombre des hampes par touffe. Le nombre
d'épis augmente avec celui des hampes. Les études de Langunu
(2013) montrent que ce résultat est normal parce qu'une bonne croissance
des plantes favorise une bonne reproduction.
Conclusion
La présente étude avait pour objectif
d'évaluer la durabilité des amendements organiques et calcaires
sur la performance de M.altera dans le dispositif de
phytostabilisation de GCM/Penga Penga sur une période de dix ans.
Pour y parvenir, des échantillons des sols ont
été prélevés pour l'analyse du pH. Et sur les
individus de M. altera certaines mesures ont été
effectuées, il s'est agi de : nombre d'individus par parcelle,
diamètre des touffes, la longueur des feuilles, le nombre de hampes et
le nombre d'épis.
Il ressort de cette étude que les amendements calcaires
n'ont plus exercé une influence significative sur le pH du sol
comparativement à la situation de 2009 ; néanmoins, une
différence significative a été observée entre les
blocs qui justifierait les effets du lessivage et lixiviation au sein de ce
dispositif. Les amendements (calcaire, compost et interaction) n'ont pas
exercé une influence significative sur le nombre d'individus par
parcelle dans une période de dix ans, toutefois les tendances en hausse
du nombre d'individus ont été observées même dans
les parcelles à faibles doses de calcaire ou sans calcaire. Les
amendements (calcaire et compost) appliqués en 2009 n'exercent plus
d'influences significatives sur les différents paramètres de
croissance et de productivité. Par ailleurs, le diamètre des
touffes ainsi que le nombre d'épis ont augmenté selon la
comparaison des valeurs de 2009 à celles de 2019. Ce qui confirme le
succès de M. alterapour les travaux de phytostabilisation des
sols polluésde la région de l'arc cuprifère Katangais.
Il sied de recommander que des travaux futurs puissent
évaluer l'effet des amendements calcaire et organique à
différentes doses sur la performance et le comportement d'autres
espèces cupro-cobaltifères susceptibles de jouer des rôles
importants dans la phytostabilisation.
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