II.3 CONCLUSION DE LA SECTION 1
La plupart des villes littorales se distingue par le site de
leur localisation qui leur confère un caractère singulier, et par
le contact qu'elle entretient avec la mer. Ces milieux côtiers où
se sont développées ces agglomérations renferment des
richesses diversifiées par la nature des cotes qui diffère d'une
région à une autre et par la nature du climat qui,
combinée avec la morphologie de ces zones littorales produisent des
paysages sublimes et définissent des écosystèmes terrestre
et aquatiques qui pressentent un grand intérêt écologique,
ces richesses que recèle ces espaces de transition entre la terre et la
mer ont favorisé l'implantation de l'homme ainsi que l'apparition de
multiples activités entraînant toujours plus de consommation
d'espace.
De nos jours ces zones côtières sont devenues des
grands centres urbains, dont la population s'est accrue de façon
considérable à la recherche de l'exploitation des nombreuses
richesses environnementales que renferment ces milieux, d'où
l'apparition de certaines activités qui, dans certains cas contribuent
à l'entretien et la préservation de l'environnement littoral et,
dans d'autres circonstances engendre la dégradation de ces espaces
fragiles et c'est ainsi que certaines villes littorales ont perdu la
beauté de leur architecture d'antan durant le processus de leurs
développements.
Dans le cas de l'Algérie, depuis l'indépendance
à nos jours, la plupart des espaces littoraux sont devenus le
théâtre d'une urbanisation exponentielle et
désordonné, entrainant une augmentation massive de la population
sur la partie Nord du pays, ce qui à engendrer la
détérioration du paysage urbain bâti et la
dégradation de l'environnement de ces milieux, cela à causer la
perte du style architecturale d'antan et de l'identité de ses villes
littorales.
Cette situation de désolation affichée dans la
plupart des villes littorales algériennes a poussé les
autorités à légiférer des dispositifs
réglementaires, tels que la création de l'agence nationale pour
l'aménagement du territoire (A.N.A.T) et la loi sur l'aménagement
du territoire, introduisant ainsi une approche globale où sont
distinguées les différentes échelles d'aménagement,
du territoire national à la ville.
Cependant ce n'est que jusqu'à 1990, que des nouveaux
instruments d'urbanisme définissent une gestion plus économe des
sols (loi 90.29 du 01.12.1990 qui institue un plan directeur
d'aménagement et d'urbanisme (P.D.A.U) et un plan d'occupation des sols
(P.O.S).
Toutefois, les spécificités des milieux
littoraux n'ont pas été prises en considération dans les
politiques globales d'aménagements, ce qui se traduit par l'absence de
leurs intégrations dans les textes de loi.
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ÉTATS DES CONNAISSANCES / THÉMATIQUE
GÉNÉRALE
Et ce n'est que tardivement que les autorités
algériennes ont adopté des dispositions propres aux zones
côtières, et cela à travers l'institution de la loi 02.02
du 05 février 2002 relative à la protection et à la
valorisation du littoral et la création des commissariats nationaux du
littoral ainsi que le lancement de plusieurs plans d'aménagements
côtiers à travers le pays dans le but de contenir l'urbanisation
croissante et de préserver l'environnement des milieux proches des
rivages de la mer.
Dans cette première section nous avons appris que les
caractéristiques environnementales, géographiques et
socio-économiques des régions côtières
conjuguées à l'action de l'homme dans ces milieux, sont les
facteurs qui ont imprégné la production urbanistique et
architecturale et dont le résultat se traduit parfois par un style
distinct pour chaque ville littorale.
Il est donc nécessaire et important pour nous en tant
qu'architecte la prise en considération de l'ensemble des
caractéristiques du site dans toute opération de conception
architecturale et urbanistique.
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