A. Intégrationdu dispositif duD
pourle passage des politiques de développement et de lutte contre la
pauvreté à des politiques de stratégies de croissance
durable et inclusive
Lors de la signature du premier contrat D en 2006, la
situation socioéconomique du pays n'était guère reluisante
et les objectifs stratégiques avaient pour principal objectif sortir de
l'extrême précarité dans laquelle baignait les populations
camerounaises. Au fil des années la situation du pays et ces objectifs
ont évolué ; on passe ainsi des politiques de
développement et de lutte contre la pauvreté aux politiques de
croissance inclusive et durable en lien avec les principes
énoncés par les ODD. On peut aussi dire que c'est la raison pour
laquelle les D s'élabore en fonction des documents stratégique de
réduction de la pauvreté (DSRP) établi par chaque Etat
bénéficiaire.La question de la durabilitédes programmes
financés par le D et, plus généralement celle de
l'après D, ont rarement été envisagées, alors que
la baisse tendancielle des crédits disponibles pour les subventions ne
laisse pas présager que des moyens équivalents seront encore
disponibles à l'avenir pour assurer la continuité des actions. En
effet, si la logique des annulations de dette veut que le pays
bénéficiaire puisse prendre le relais des projets et des
programmes financés, cela n'apparaît nullement automatique et les
phénomènes de réendettement parfois observés
peuvent justifier de porter une attention particulière aux
modalités de maintien des projets ou des programmes. Le D étant
une modalité d'annulation de dette novatrice qui a choisi le
refinancement sous forme de dons, une meilleure prise en compte des questions
de durabilité des projets aurait pu dès lors pleinement se
justifier. Le D doit prendre en compte les nouvelles orientations
érigées par les Etats bénéficiaires ceci par
l'appropriation des savoirs faire hérités des programmes par les
administrations et les intégrer dans les dispositifs institutionnels des
administrations. Le troisième D encore appelé D de
pérennisation est un cas palpable de cette transformation dans le
paysage institutionnel camerounais, qui s'est donné pour objectif
d'assurer la continuité des programmes à long terme afin de
modifier profondément son tissu socioéconomique.
B. Maintien du dialogue
stratégico-politique
L'enjeu ici est de maintenir une coopération
étroite et constante avec le partenaire bilatéral français
focalisée sur les projets par le renforcement des mécanismes de
gestion des programmes existants et même après la fin des
contrats.L'objectif recherché est de bénéficier de
l'expertise française dans le renforcement des capacités
institutionnelles et même techniques d'autant plus que cette
nécessité s'avère encore plus prégnante dans la
mesure où les D qualifiés de hors normes,du fait de leurs
montants élevés et de la diversité des secteurs
d'intervention, nécessite des qualifications de plus en plus
élevées à tous les niveaux des secteurs d'interventions.Il
est également pertinent de ne pas limiter cette stratégie aux
seuls acteurs institutionnels, mais au contraire de l'élargir à
l'ensemble des acteurs impliqués dans les D à savoir les corps
intermédiaires, les organisations professionnelles, la
société civile, etc.
Paragraphe II : Les
externalités des actions du D
La conduite et la mise en oeuvre des D a conduit
inexorablement les Etats bénéficiaires et notamment le Cameroun
à adopter des réformes profondes au plan interne (A) mais aussi
il a permis de renforcer ses relations de coopération bilatérale
et multilatérale (B).
|