WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'aide publique au developpement dans la lutte contre l'extreme pauvrete au Cameroun : cas du contrat de desendettement et de developpement


par Samuel Bileou Christian Wandji
Institut des Relations Internationales du Cameroun  - Mater 2 en Relations Internationales option communication et Action Publique Internationale  2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A. Le non-respect des procédures connexes aux programmes

Nous appelons ici procédures connexes l'ensemble des actions devant être menées au préalable avant l'implémentation effective des programmes. Toutes ces procédures ont pour objectif une meilleure planification des programmes afin d'optimiser leur rendement. Toutefois, dans la réalité on constate des entraves qui limitent ou alors qui retardent l'avancement des programmes parmi celle-ci on peut citer :

- La maturation des projets en cohérence avec les conditions suspensives ; en effet les différents D s'étalent sur des périodes bien établies et durant ces périodes, les projets sélectionnés devraient être tous réaliser dans le temps imparti de la durée des D. dans la réalité, beaucoup de retards sont observés à cause du manque de maturation de ces programmes ce qui occasionne par ailleurs d'autres complications ;

- Les modalités des financements des études préalables à la réalisation des projets ;

- Les procédures d'indemnisation des personnes affectées trop longues ; pour une meilleure transparence des programmes les personnes affectées par l'exécution de certains ouvrages devraient recevoir des compensations dues aux préjudices subis par les projets. Dans la réalité, la lenteur de l'allocation des indemnisations retarde l'avancement des projets ;

- Les procédures de passation des marchés anormalement longues ;

- Le planché de décaissement qui pénalise les entreprises ;

- La mobilisation effective des fonds de contrepartie ;

- Les délais des avis de non objection anormalement longs ;

- La problématique des plans de gestion environnementale ;

- Les coûts occasionnés par les lenteurs administratives ;

- Les problèmes d'insécurité ;

- Les conditions climatiques défavorables.

B. Le conflit de compétence entre les administrations

Les différents D appliqués au Cameroun sont qualifiés de « D hors normes » du fait des montants importants des différents programmes comparativement à ceux signés dans certains pays. Ces montants élevés génèrent des couts de transaction important faisant impliqués plusieurs administrations à cause de la multiplicité des secteurs d'interventions de ces programmes qualifiés d'hors normes. Cette multiplicité de secteurs et aussi de ministères impliqués dans la formulation d'un même programme sectoriel entraine de facto des coûts de gestion plus importants et un chevauchement de missions entre les administrations concernées. Pour illustrer cette situation nous pouvons par exemple voir les procédures de passation des marchés publics anormalement longues ou encore la création des services annexes aux administrations dotées d'une certaine autonomie financière et décisionnelle bien que rattachées à un ministère de tutelle,et qui n'ont pas de compétences techniques tel que ces ministères de tutelles

Paragraphe 2 : les contraintes structurelles

S'agissant des contraintes structurelles dans notre cas de figure, nous dirons que ce sont les entraves dues au contexte institutionnel entre les différentes parties tant Camerounaise que française.

Le respect et la maitrise des procédures administratives acceptables par les parties française et camerounaise s'avèrent être un obstacle l'avancement des projets du D. en effet le financement d'un montant de 103 milliards de FCFA pour le projet PLANUT relatif à la stabilisation et au renforcement du réseau électrique dans la ville de Douala reste à ce jour non exécutable par le partenaire technique Bouygues Energies parce qu'il n'accepte pas l'application des dispositions fiscales en vigueur au Cameroun. En effet les difficultés d'enregistrement des conventions de financement et des contrats de marché aux conditions exigées par la loi de finances en vigueur au Cameroun est l'une des contraintes majeures à l'exécution de ce projet de coopération au combien profitable aux populations camerounaises.

Cette contrainte nous pousse à nous interroger sur l'architecture même du D quant au mode de prise de décision. En effet dans la théorie, c'est le COPIL qui, à la suite des propositions effectuées par l'Etat du Cameroun sur les projets jugés nécessaires et utiles à financer, décide en dernier ressort sur l'exécution de ces projets. Le COPIL est normalement composé d'officiels camerounais et français qui ont la charge de décider d'un commun accord sur le choix de ces programmes. Or dans la réalité fort est de constaté que l'avis de non objection est exclusivement française en dépit de la composition bipartite du COPIL.

Parmi les secteurs d'intervention énumérés par le D, figure aussi des programmes liés à la recherche et à la culture. Toutefois, nous ne les avons pas pris en compte dans le dans le cadre de notre étude pour le simple fait que la mise en oeuvre effective de ces secteurs d'interventions se trouve plutôt lésé par les autorités en charge de l'opérationnalisation du D. En effet, les R & D forment une composante essentielle pour tout programme de développement durable soutenu et continu dans lequel il faudrait investir peut espérer des rendements meilleurs. Dans notre cas d'espèces, un accent particulier a été mis sur la recherche dans le domaine de l'agriculture à travers l'IRAD. Or il est constaté que peu de financement sont alloués à ce secteur hautement important dans le processus de pérennisation des activités de production voir même lésé. Les résultats des semences de cette filière ne sont même pas utilisés dans le cadre des autres programmes tel que ACEFA. En ce qui concerne la culture, c'est un secteur d'intervention délaissé malgré son fort potentiel à valeur ajoutée. C'est suite à d'intense sollicitation de la société civile que ce pan important du développement durable et inclusif a connu une revalorisation dans le 3e D.

On peut aussi noter comme contrainte structurelle le manque de convergence entre certains programmes. En effet, on remarque qu'il n'existe dans de complémentarité entre certains programmes qui pourtant ont pour finalité les mêmes objectifs. Cette observation est vérifiable par exemple entre le programme ACEFA et AFOP où les jeunes ayant bénéficier des formations et une certaine expertise dans le domaine agricole ne bénéficient pas par exemple des subventions accordées par le programme ACEFA donc le but est de subventionner les exploitants agricoles afin d'accroître leurs productions.

Enfin nous notons aussi un manque de planification sur la réalisation des objectifs généraux fixés dans certains programmes. Pour prendre comme exemple le programme ACEFA, si les objectifs globaux voudraient que l'on soit à plus d'1 million d'exploitants agricoles, il n'y a pas d'objectifs spécifiques permettant de se rassurer de l'atteinte de cette objectif ou encore jusqu'à nos jours l'on ne saurait véritablement quantifier l'apport de ces programmes sur le plan macroéconomique.

On pourrait aussi se poser la question qui est celle de savoir : le D,a-t-il la volonté de contribuer à un développement soutenu et durable ? En effet, pour couvrir les besoins immenses des populations en terme de nutrition par exemple, le passage à une agriculture mécanisée de nouvelle génération est nécessaire. Or il est constaté que les projets visant pareilles activités ne sont pas pris en compte par les instances en charge de la mise en oeuvre du D et même des formations aux métiers non agricoles et mécanisés ne sont pas pris en compte voir délaissées et même non pris en charge par les autorités compétentes. Tout porte à croire qu'aucune les mesures de suivi afin de se rassurer que les objectifs seront atteints n'est pris en compte.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo