Juillet 2018
UNIVERSITE DE GOMA
B.P. 204 GOMA (Rép. Dém. du
Congo.)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
PROFIL DES CAMBISTES ET MANAGEMENT DES RISQUES DANS
LE SECTEUR DE CHANGE A GOMA
Présenté par : Jean de Dieu
IZABAYO SEKABANZA
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de licence en Sciences Economiques et de Gestion
Option : Gestion Financière
Directeur : Edson NIYONSABA SEBIGUNDA Professeur
Dr. des Universités
Encadreur : Alain MIDAGU KABUMBA
Assistant
Juillet 2018
UNIVERSITE DE GOMA
B.P. 204 GOMA (Rép. Dém. du
Congo.)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
PROFIL DES CAMBISTES ET MANAGEMENT DES RISQUES DANS
LE SECTEUR DE CHANGE A GOMA
Présenté par : Jean de Dieu
IZABAYO SEKABANZA
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de licence en Sciences Economiques et de Gestion
Option : Gestion Financière
Directeur : Edson NIYONSABA SEBIGUNDA Professeur
Dr. des Universités
Encadreur : Alain MIDAGU KABUMBA
Assistant
i
EPIGRAPHE
Prévoir, c'est à la fois supputer l'avenir et le
préparer ; prévoir, c'est déjà agir
Henri Fayol (1841 - 1925)
ii
DEDICACE
A mes très chers parents Alphonse SEKABANZA MUGABO et
Noëlla ZANAZOSE
Jean de Dieu IZABAYO SEKABANZA
III
REMERCIEMENT
L'air que nous respirons est d'une importance de grande
envergure ; à cet effet mes premiers remerciements sont adressés
à l'éternel Dieu, le maitre de l'univers qui ne cesse de nous
accorder le souffle de vie.
Nous tenons à saisir cette occasion et adresser en
deuxième lieu nos profonds remerciements et nos précieuses
considérations au corps professoral et Administratif de
l'Université de Goma plus particulièrement de la Faculté
des Sciences Economiques et de Gestion, pour la qualité de leur
enseignement et qui déploient des grands efforts pour assurer une
formation délicate, tout en remerciant sincèrement le Professeur
Edson NIYONSABA qui en tant que Directeur de ce mémoire, s'est toujours
montré à l'écoute et très disponible tout au long
de la réalisation de ce mémoire, ainsi que pour l'inspiration,
l'aide et le temps qu'il a bien voulu nous consacrer et sans qui ce
mémoire n'aurait jamais vu le jour ; à l'encadreur de ce
mémoire l'Assistant Alain MIDAGU, pour l'aide compétente qu'il
nous a apporté, pour sa patience et son encouragement. Son oeil critique
nous a été très précieux pour structurer le travail
et pour améliorer la qualité de son contenu.
Qu'il me soit en troisième lieu permis de remercier
très chaleureusement toute ma famille pour leur amour et leur soutien
constant en commençant par mes parents Alphonse SEKABANZA et Noëlla
ZANAZOSE ; mes frères Emmanuel SHUKURU, Grégoire NDAYIZEYE,
Freddy IRUMVA ; mes Soeurs Mme Chantale NIYONZIMA, Christine ZAWADI, Francine
NCHUTI, Esther NYOTA ; mon beau-frère Jean léonard AMINI ; ma
belle-soeur Yvette MUKASINE ; toute les familles SENINGA et KITUMBO.
A mes amis Patrick KUBUYA, Patrick BIZIMANA, Joseph AMADI,
Fulgence ELIBA, Irène MITENGEZO, Sylvie MAKAKALO, Joseph NZABANITA pour
nous avoir encouragé à entreprendre ce projet ainsi que nous
avoir épaulé moralement tous les jours dans la construction de ce
mémoire.
Nous adressons enfin une pensée spéciale
à toutes les personnes qui ont contribué de prêt ou de loin
à l'enrichissement de ce modeste travail et qui n'ont pas vu leurs noms
être cités.
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACANAKO : Association des Cambistes du Nord-Kivu
ACP : Analyse en Composante Principale
BCC : Banque Centrale du Congo
ddl : degré de liberté
EBS : Electronic Billing Systems
FMI : Fonds Monétaire International
IBM : International Business Machines Corporation
ISO : International Organization for Standardization
KMO : Kaiser-Meyer-Olkin
MUCANOKI : Mutuelle des Cambistes
RDC : République Démocratique du Congo
PPA : Parité du Pouvoir d'Achat
Sig : Significativité
SPSS : Statistical Package for the Social Sciences
UNIGOM : Université de Goma
USD : United States Dollar
V
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01. Répartition des cambistes de l'ACANOKI selon
le secteur
Tableau 02. Répartition des effectifs des cambistes selon
le sexe sur chaque niveau de perception de management des risques
Tableau 03. Répartition des cambistes selon leurs
âges et leur niveau de perception du management des risques
Tableau 04. Répartition des cambistes selon l'état
civil et le niveau de perception du management des risques
Tableau 05. Répartition des cambistes selon le niveau
d'étude et le niveau de perception du management des risques
Tableau 06. Répartition des cambistes selon le domaine de
formation et le niveau de perception du management des risques
Tableau 07. Répartition des cambistes selon l'appartenance
à une association et le niveau de perception du management des
risques
Tableau 08. Répartition des cambistes selon la zone
d'exercice de l'activité et le niveau de perception du management des
risques
Tableau 09. Répartition des cambistes selon
l'ancienneté et le niveau de perception du management des risques
Tableau 1O. Répartition des cambistes selon le Capital
utilisé et le niveau de perception du management des risques
Tableau 11. Répartition des cambistes selon la source du
Capital et le management des risques
Tableau 12. Répartition des cambistes selon le
bénéfice potentiel et le niveau de perception du management des
risques
Tableau 13. Répartition des cambistes selon l'affectation
du bénéfice et le niveau de perception du management des
risques
Tableau 14. Répartition des cambistes selon l'espace de
travail et le niveau de perception du management des risques
Tableau 15. Résultat des tests d'adéquation des
données avec la structure factorielle
Tableau 16. Qualité de représentation
Tableau 17. Matrice des composantes après rotation
Tableau 18. Test de fiabilité
Tableau 19. Résultats de la structure factorielle
Tableau 20. Régression simple
vi
SOMMAIRE
L'objet drastique de ce travail est de présenter un
outil devant permettre aux intervenants du secteur de change de mesurer la
perception globale du concept management des risques ainsi que son
opérationnalisation dans ce secteur.
Pour mener à bon port cette étude, nous avons
distinctement fait recours, à l'analyse statistique de tableaux
croisés, à l'analyse en composante principale (ACP) et à
la régression linéaire simple grâce au logiciel IBM SPSS
Statistics version 23.
Par l'entremise de ces analyses, il a été conclu
ce qui suit : les cambistes manuels personnes physiques opérant dans la
ville de Goma, ont une perception élevée du management des
risques, ce qui implique qu'ils ont un intérêt à se tourner
vers le management des risques afin d'assurer la pérennité de
leurs activités, il existe une relation entre le niveau de perception du
management des risques et le bénéfice potentiel
réalisé par les cambistes. Nous avons suggéré aux
cambistes de souscrire à une police d'assurance et à la Banque
Centrale d'assouplir la nouvelle règlementation de change pour permettre
l'inclusion complète de tous les cambistes dans le circuit formel.
Mots clés : Cambistes, Management des risques,
perception.
ABSTRACT
The purpose of this work is to show the way in which Forex
traders perceive the risk management of their business, by revealing their
overall average level of perception of risk management and evaluate its
relationship with the potential profit realized in the business.
To successfully complete this study, we have distinctly used
the principal factor analysis and the simple linear regression using IBM SPSS
statistics version 23 software.
Through these analyzes, it was concluded that: manual Forex
traders operating in the city of Goma, have a high perception of risk
management, this case implies that they have an interest in turning to risk
management to ensure the sustainability of their activities, there is a
relationship between the level of perception of risk management and the
potential profit realized by traders.
We suggested that, forex traders take out an insurance policy;
to the central bank, to relax the new exchange regulations to allow the full
inclusion of all traders in the formal circuit.
Key words: Forex traders, Risks management, perception.
1
INTRODUCTION GENERALE
La gestion des risques constitue un élément
stratégique primordial « Céline Le Bars 1994 »,
l'omniprésence du thème est telle que l'on pourrait presque dire,
à la limite, que tout serait aujourd'hui risque et crise, faisant de ce
concept un concept « drastique ». De façon plus positive,
comme on le souligne (Lagadec P., 2003), la crise est essentiellement fugitive,
son interprétation est reconstruite par les acteurs. C'est une question
sensible, dangereuse qui implique les affects.
Historiquement, L'homme a de tout temps été
confronté aux dangers, catastrophes naturelles (tremblement de terre,
inondation, éruption volcanique, avalanche, cyclone, etc.), de maladies,
de guerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à
réagir face au danger du risque naturel. Au XVII siècle les
philosophes et les moralistes englobaient le risque dans la notion de prudence.
La notion de risque a été introduite dès que les
probabilités ont été développées au XVIII
siècle. Le progrès scientifique et le développement
technologique ont accru les risques liés au développent
industriel et humain, cette ère a vu la naissance de la notion de
gestion des risques. L'entrée dans le XXIème siècle a mis
en évidence l'importance des risques dans les sociétés
modernes et dans les entreprises en particulier (Zaghloul A., 2010, p.4). Les
organisations ont développé des méthodes et des moyens
pour faire face à l'irréparable. L'inexistence du risque
zéro a accompagné une demande sans cesse de protection et
d'assurance. Voilà pourquoi, à l'heure de la mondialisation, le
management des risques est reconnu comme l'une des clés de la
réussite ou de l'échec des projets, business, etc. Les grands
projets ou programmes, quels que soient leurs enjeux tels que Ariane 5, Hubble,
Airbus A380, sont en péril si leurs acteurs ne sont pas tous convaincus
de la nécessité de manager les risques, et s'ils ne se donnent
pas les vrais moyens (Ndassimba E., 2011, p.5).
Cependant, des Nombreux auteurs ont apporté une
définition du risque, selon Poumadre1 la définition la
plus rependue est la suivante : « les risques constituent une menace pour
les êtres humains et ce à quoi ils sont attachés. Dans la
même direction, le référentiel ISO Guide 73 - Vocabulaire
du management du risque2 qui a été revu lors du
développement de la norme ISO 31000:2009 - Management du risque
-Principes et lignes directrices3, la nouvelle définition
couple le risque aux objectifs de l'organisation, Entreprise ou de
activité :
1 Professeur à l'E.N.S. de Cachan. Ses recherches
portent sur les aspects organisationnels et démocratiques de la gestion
des risques pour la santé et l'environnement
2 Référence officielle ISO Guide 73:2009
(p.1), Management du risque-Vocabulaire,
3 Référence officielle ISO
31000:2009-Management du risque (p2) Principes et lignes directrices
2
« Le risque est l'effet de l'incertitude sur les
objectifs »4. Celle-ci abandonne donc la vision de
l'ingénieur : « Le risque est la combinaison de probabilité
d'évènement et de sa conséquence ». Cette
définition déplace de nouveau la question du risque en imposant
de spécifier les objectifs d'une activité dont l'atteinte
pourrait être entravée par l'occurrence de circonstances
incertaines.
Ainsi, le mot « risque » dans son acceptation la
plus précise, peut être alors défini comme un
événement incertain qui ne dépend pas exclusivement de la
volonté des parties à la survenance (Olenga C., 2018, p.2).
Au point de vue juridique, le risque est
l'événement futur et aléatoire ou d'un terme
indéterminé, en dehors de la volonté des parties (Baeni
M., 2018) ; c'est pourquoi le risque apparaît aujourd'hui au regard d'une
double filiation : celle de l'assurance qui suit la longue histoire de la
répartition des risques entre assurance et réassurance,
l'intervention de l'État pouvant d'ailleurs intervenir aux deux niveaux
et celle de l'assistance. Le risque est donc une notion chargée
d'ambiguïté qui donne aujourd'hui lieu à la publication
d'une abondante littérature de type compréhensive5,
pragmatique6 et juridique7.
Sur le plan du management du risque, il s'agit de
manière globale de développer les « bonnes pratiques »
qui cherchent à réduire toute transgression par une
pédagogie visant à sensibiliser par exacerbation de la
sensibilité au risque. Les certifications et les normes sont aussi la
preuve de l'implication d'une organisation formalisée ou d'un
particulier dans le processus de gestion des risques. D. Pécaud (2005)
distingue la prévention, la précaution et la préservation
de soi et des autres, trois attitudes qui renvoient à des pratiques
différentes. Les politiques de prévention ont pour but d'assurer
la tranquillité sur la base d'une attitude volontariste qui suppose
l'existence de dangers possibles à figurer comme étant «
objectifs » au regard de connaissances dont ils sont déduits. Les
deux autres attitudes ne sont pas seulement fondées sur des certitudes
mais sur des représentations considérées comme «
normales », institutionnalisées, en quelque sorte. En particulier
la dernière, la préservation de soi et des autres dépend
de l'attention que chacun prête aux autres (Loning H. et al., 2008,
pp235-242).
Plusieurs études ont déjà
été conduites sur le management des risques et le secteur de
change. Celles orientées vers le concept management des risques ont
essayé de faire une approche définitionnelle du risque et
d'analyser les dimensions du management des risques
4 ISO Guide 73: Risk-Management-vocabulary, p.3
5Type compréhensive (d'inspiration
généralement sociologique)
6Type pragmatique (centrée sur les
procédures)
7Type juridique (focalisée sur le fait de
savoir comment se protéger contre les risques)
3
(Pécaud D., 2005, Ndassimba E., 2011, Hassid O., 2011,
Dupont Y., 2004 etc.) et celles orientées vers le secteur de change ont
tenté de mettre sur pied les caractéristiques de ce secteur et de
ses intervenants (Matabaro Mushagalusa R., 2011, Ngoy Mwembo J. M., 2014, Feza
Mubi D., 2011, etc.).
La question de l'opportunité de piloter les risques,
plus précisément, de piloter les risques de l'activité de
change des monnaies, pourrait apriori se poser en ce sens que l'environnement
est, par essence, incertain donc risqué. Il peut donc tout arriver
à l'activité, à tout moment. Voilà pourquoi, Il est
toutefois nécessaire pour le cas qui concerne l'opérateur
économique de réfléchir à sa stratégie de
gestion des risques, définir sa politique risques et se donner les
moyens préventifs et curatifs d'y faire face tout simplement parce que
la pérennité même de l'activité en dépend. Un
opérateur préparé à gérer un risque qu'il a
identifié, rompue au déploiement des solutions de couverture
auxquelles il a déjà réfléchi, et mature dans son
fonctionnement pour faire face à l'enjeu entrant avec efficacité
et pragmatisme, sera vraisemblablement mieux armée et capable de
surmonter l'épreuve (Pécaude D., 2005).
L'objectif inconscient de la gestion des risques d'une
activité donnée consiste également à être en
mesure de pouvoir, à tout moment, prendre la bonne décision, au
bon moment, avec les bons moyens, sur le bon sujet à traiter.
L'opérateur doit gérer ses risques afin de savoir faire face
à l'imprévu, de la manière la plus efficace et la plus
efficiente possible. Autre motivation incitant à gérer les
risques pour un opérateur : s'il ne le fait pas, ses concurrents, eux,
le feront sans doute. Et ils bâtiront ainsi des facteurs de
différenciation forts, leur permettant d'être mieux armés
pour faire face aux mêmes enjeux ou aux mêmes risques, potentiels
ou avérés. Et ils récolteront ainsi des leviers forts de
création additionnelle de valeur (ou de non-déperdition de
valeur), à la différence des autres.
Qu'il s'agisse d'une entreprise ou une activité en
création, en développement, en stagnation, en croissance, en
régression, et quel que soit le secteur d'activité
considéré, mettre en oeuvre une véritable politique de
gestion des risques, au même titre qu'une politique commerciale, s'impose
désormais à chaque opérateur responsable
(ElouamariI.,2011, p5). Réfléchir avec humilité et
lucidité aux zones de fragilité et de risques de son
organisation, avec la meilleure granularité possible, en
définissant les objectifs à atteindre et en mettant en oeuvre les
dispositifs de couverture et de pilotage appropriés, c'est se donner les
moyens de renforcer la pérennité de l'activité. Chaque
opérateur doit identifier, analyser et piloter ses risques,
appuyé par l'humilité et la lucidité de toutes les parties
prenantes.
Le management des risques s'avère être donc
primordial au sein de toute activité comme dit
précédemment, Il concerne notamment toute les activités
quelques soit leurs
4
orientations, l'activité des cambistes8
n'échappe donc pas à cette quête de maitrise du risque qui
par son occurrence peut produire un effet domino affectant en grande partie les
phases de l'activité de ces opérateurs ce qui se ferait ressentir
sur les résultats de celui-ci.
En République Démocratique du Congo, plus
particulièrement dans la Ville de Goma, l'activité des Cambistes
autrement appelés changeur de monnaie est devenue si importante que nous
avons été amené à y mener une recherche dans le
cadre du managent des risques de cette activité qui présentement
réglementée par l'autorité monétaire9.
Le cambisme de rue est un phénomène né à la suite
de l'instabilité monétaire qu'a connue le pays depuis 1993 ; les
bouleversements politiques survenus en RD Congo à partir des
années 1990 ont eu des répercussions économiques ayant
entrainé de ce fait un certain nombre des conséquences sur le
système bancaire de la RD Congo dont l'une des graves
conséquences fut l'absence des liquidités ou la carence de
celles-ci dans les institutions bancaires.
Dès son introduction, la recherche de la
légalisation de cette activité a eu comme objectif de
répondre à un besoin fort des nationaux et étrangers
résidant, faisant recours au change afin notamment d'épargner, de
faire face à des paiements à convertir des avoirs reçus de
l'extérieur pour des besoins primaires ou commerciaux et que les
intervenants de ce secteur devait vraisemblablement avant d'en exercer se
conformer aux textes légaux et règlementaires leur
régissant c'est-à-dire en s'inscrivant dans l'une de trois
catégories des opérateurs de ce secteur10, aux quels
sont rattachés des niveaux modules des cautions pour agrément des
cambistes manuels par la Banque centrale du Congo qui varient entre 184,5 $ et
3075$ selon les 3 principales catégories des changeurs manuels de la
République Démocratique du Congo. Mise à part
l'agrément du cambiste par la Banque Centrale, il est également
tenu d'adhérer moyennant évidement des frais d'adhésion
qui tournent autour de 150$ dans l'une des associations des cambistes de la
place pour une éventuelle protection. Pour le cas de la ville de Goma,
il existe deux associations de ces operateurs notamment l'Association des
Cambistes du Nord-Kivu (ACANOKI) ainsi que la Mutuelle des Cambistes
8 Un cambiste (Cambiare=change) est un
opérateur chargé de vendre et d'acheter des devises dans le but,
d'en dégager un bénéfice. Ceci n'a été rendu
possible qu'à partir du moment où les monnaies sont devenues
convertibles en elles. (Trading de devises info cambiste, métier des
cambistes [en ligne]. Disponible sur
http://www.cambiste.info/sdmpage/cambisme/metier10.php,
consulté le 20 janvier 2018 à 10h 16')
9Instruction administrative n0 007,
deuxième modification, portant règlementation de
l'activité de change manuel en République Démocratique du
Congo
10Le bureau de change de première
catégorie (Opérant sur toute l'étendue du territoire
national), le bureau de change deuxième catégorie (Opérant
sur un espace provincial), le cambiste manuel (Personne physique)
5
du Nord-Kivu (MUCANOKI) oeuvrant distinctement pour la
protection des droits de leurs membres.
En dépit des multiples efforts consenti par la Banque
Centrale du Congo dans la réglementation de ce secteur, il est
constaté de façon cruelle que depuis 2001 jusqu'à ce jour,
la BCC ne dispose que de 24 bureaux de change agréés11
à travers tout le pays parmi lesquels un seul oeuvre présentement
dans la ville de Goma et ce, malgré des flux des transactions. Au jour
d'aujourd'hui cette profession reste caractérisée par
l'hypertrophie de l'informel et la spéculation, de la fixation du taux
de change en désordre, sans aucun repère tout en défiant
la loi de l'offre et de la demande ce qui augmente très sensiblement le
risque de change qui est la manifestation la plus visible depuis la mise en
place du régime de change flottant. En outre, les cambistes jouent le
rôle de créancier à l'égard de la plus part
d'opérateurs économiques de la place voir même des
particuliers, ce qui de temps à autres le rend exposés au risque
d'abus de confiance se traduisant par l'éventualité qu'une
contrepartie ne remplisse pas ses obligations ni à
l'échéance, ni ultérieurement. A côté de ces
différentes formes de risques soulevons également le cas des
risques opérationnels qui peuvent être entre autre le vol
résultant de la convoitise que suscitent leurs liasses de billets qui
peut conduire pour certains à une perte de vie, erreur de comptage,
détention des faux billets par l'absence du matériel pour
discerner le bon blé du mauvais, défaillance des systèmes
d'information, escroquerie, etc. Tout cet état de choses vient rendre
davantage de manière fortuite, délicate cette étude en
terme d'analyse de management de risque de ce métier.
A la suite de ces constatations, dans le cadre de cette
recherche, nous tenterons de nous poser comme question :
Quelle est la perception du management des risques dans le
métier des cambistes ?
De cette question, il est impérieux d'en exploser des
questions secondaires?
- Le management des risques est-il
appliqué par les cambistes de la ville de Goma ? si
oui, quelles sont les dimensions du concept management des
risques pour ce secteur ? - Comment opérationnaliser ce
concept tout en tenant compte de la spécificité et de la
complexité de ce secteur ?
- Quel sont les caractéristiques
clés du cambistes de Goma en lien et relation avec la gestion des
risques ?
- Existe-t-il une relation entre le
bénéfice d'un cambiste et l'intérêt qu'il accorde au
management des risques de son activité ?
11Rapport de la Banque Centrale du Congo,
2015
6
L'examen de ces questions sera dans l'objectif de
présenter un outil devant permettre aux intervenants de ce secteur de
mesurer la perception globale du concept management des risques ainsi que son
opérationnalisation dans le secteur de change, c'est-à-dire les
cambistes plus précisément de la ville de Goma.
De manière particulière, les cambistes quant
à ce qui les concerne devront à leur tour prendre connaissance
des différents risques identifiés dans leur métier, de
leurs évaluations (en fonction de leur gravité tout en
déterminant leur impact potentiel et l'étendue des
préjudices y afférents), de la définition des solutions en
fonction du risque lui-même en étudiant la possibilité
d'une élimination ou d'une limitation de ses effets, de leurs
réalisations, de la mise en oeuvre des solutions et enfin de la
nécessité du contrôle c'est-à-dire en faisant un
suivi régulier qui vise à garantir la fiabilité de chaque
niveau de gestion des risques12.
Fort de ce qui précède, il est précieux de
postuler que :
- Le management des risques comme pratique qui cherche
à réduire toute transgression seraient appliqué par les
cambistes de la ville de Goma en effectuant des adaptations avec les dimensions
théoriques compte tenu de la complexité de ce secteur. Ces
dimensions en besoin de réadaptation sont entre autre
l'identification des risques, l'analyse des risques, la définition
des solutions, la mise en oeuvre des solutions et la mise en place d'un outil
de contrôle général des risques ;
- Toutes fois, dans l'esprit du management des risques pour
les cambistes, la définition des solutions pourraient être la plus
grande préoccupation en ayant une perception élevée du
management des risques de leur métier, ceci implique qu'ils auraient
donc un intérêt à se préoccuper de la gestion des
risque de leur métier ;
- Les variables sociodémographiques dont le sexe, le
niveau d'étude, l'ancienneté,...entreraient en jeux dans la
manière de pratiquer le management des risques,
- En dernier lieu nous estimons qu'il existerait une relation
entre le bénéfice d'un cambiste et l'intérêt qu'il
accorde au management des risques de son activité.
12 L'équipe Dynamique Entrepreneuriale, la gestion des
risques en 5 étapes [en ligne]. Disponible sur
http://www.dynamique-mag.com/article/gestion-risques-etapes.5579
(consulté le 21/01/2018 à 14h 20')
7
Il importe de ne pas perdre de vue que la
concrétisation de cette présente étude qui sous-tend la
réalisation des objectifs nous assignés dans la partie
précédente, la réponse à notre question de
recherche, la vérification de nos hypothèses sera rendu possible
grâce à une analyse factorielle en composantes principales passant
par le logiciel SPSS à travers un échantillon
représentatif des membres de ces deux associations des cambistes
oeuvrant dans la ville de Goma.
Mis à part l'introduction et la conclusion, ce travail
est un dispositif à 4 chapitres (D. Bugandwa D., Morisho Nene
Mwanabiningo, NiyonsabaE., et al., , 2018, pp 16-27). Le premier traitera sur
la revue de la littérature qui abordera de manière profonde les
différentes notions sur le marché de change et intervenants ainsi
que sur la gestion des risques; pendant que le deuxième qui portera sur
la démarche méthodologique donnera une vue sur la nature de cette
étude, son cadre, sa population, ses méthodes utilisées,
la façon dont les données seront collectées ainsi que la
façon dont elles seront exploitées ; Le troisième se
consacrera quant à lui aux résultats et enfin le quatrième
chapitre de la discussion des résultats sur lequel nous chuterons, aura
à son tour donc la charge d'interpréter les résultats,
discuter les hypothèses posées, tirer les conclusions de
l'analyse, étudier la fiabilité et la validité des
résultats, etc.
8
CHAPITRE I : MARCHE DE CHANGE ET GESTION DES
RISQUE
I.1. CONSIDERATION THEORIQUE
I.1.1. Marché de change
Comme les pays utilisent habituellement chacun une monnaie
nationale (la zone euro est une exception plus qu'une règle), faire un
paiement à l'étranger implique non seulement de transférer
des fonds d'un pays à un autre, mais aussi de les convertir (ou changer)
de la devise du pays d'origine (par exemple des euros) en devise du pays de
destination (par exemple des dollars). C'est sur le marché des changes
que cette conversion a lieu ; ce marché contribue ainsi au transfert de
fonds entre pays.
Il a également son importance parce que c'est là
que le taux de change (le prix d'une monnaie par rapport à une autre ou
cours de la devise étrangère) est déterminé.
Longtemps, les taux de change ont été fixés par les
gouvernements, qui demandaient aux banques centrales d'intervenir pour assurer
le maintien des parités (les prix relatifs entre monnaies) qu'ils
avaient définies. Depuis 1973 cependant, le monde est dans un
régime de changes flottants (ou flexibles) dans lequel la plupart des
gouvernements n'interviennent plus (ou guère) sur le marché des
changes (Mishkin F., Bordes C., Hautcoeur P. et al., 2007, p.7).
Cependant, la valeur du taux de change peut être une
préoccupation majeure pour une banque centrale en raison des
répercussions de ses variations sur l'économie. Une
appréciation de la monnaie nationale détériore la
compétitivité des secteurs exposés à la concurrence
internationale, alors que sa dépréciation est un facteur
inflationniste. Une relative stabilité du taux de change a un autre
avantage : elle facilite la programmation par les entreprises et par les
ménages de leurs achats ou de leurs ventes de biens futurs dans le reste
du monde. Par conséquent, le lissage du taux de change
(l'élimination de ses trop fortes fluctuations) est
considéré comme un objectif important de politique
monétaire, et cette préoccupation est d'autant plus forte que
l'économie est plus ouverte (Mishkin F., Bordes C., Hautcoeur P. et al.,
2007, p.7).
I.1.1.1 Fonctionnement du Marché de change
I.1.1.1.1. Un marché planétaire de la devise
Le marché des changes est le plus important des
marchés. Pour beaucoup, il apparait également comme le plus
parfait des marchés, sur lequel l'information circule vite et où
les opérations sont effectuées sans obstacles.
9
I.1.1.1.2. Un marché-réseau (Marché
mondial)
Par opposition aux marchés boursiers (Bourse des
valeurs, bourse des marchandises, etc.) qui ont une localisation
géographique précise, le marché des changes dans le monde.
Les transactions sur une devise (par exemple, l'euro) se font aussi bien, et en
même temps, à Paris, à Londres ou à New York. La
confrontation des offres et des demandes de devises n'implique pas que les
offreurs et demandeurs se rencontre physiquement. Ceux-ci communiquent par des
instruments modernes de transmission complète par des réseaux
d'information spécialisés (Swift, Reuters, Talerate) et des
systèmes informatiques permettant d'effectuer et d'enregistrer
rapidement les opérations. Ainsi le marché des changes
apparait-il comme un « marche-réseau » qui transcende les
espaces économiques nationaux et contribue à unifier
l'économie mondiale.
De par son caractère « planétaire »,
le marché des changes est une organisation économique largement
non règlementée, ou plutôt auto-règlementée,
au sens où les règles de fonctionnement sont
édictées par les agents prives, ou par des institutions
privées lorsque les transactions ont lieu sur des marchés
organisés.
Contrairement à ce que prévaut d'autres supports
(matières premières par exemple), les transactions sur les
devises ne sont pas centralisées en un lieu géographique
précis. Le marché des changes est un marché mondial,
où offreurs et demandeurs de devises ne se rencontrent pas physiquement.
Les transactions se déroulent entre les tables de change (dans les
salles de marché) des différentes banques, par le biais
d'instruments de communication (téléphone et télex) et de
réseaux d'information spécialisés tels que Reuters, EBS ou
Bloomberg. Le courtage électronique, développé au cours de
la dernière décennie, permet également de réaliser
les changes sans contact téléphonique (Dohni L., Hainaut C.,
2004, p.14).
I.1.1.1.3.Un marché en continu
Son mode de fonctionnement fait aussi du marché des
changes le marché le plus parfait au sens où les cours de change
reflètent d'une manière rapide et complète toute
l'information disponible. Le marché des changes fonctionne en continu,
successivement sur chacune des principales places financières en
Extrême-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Les cours de
change sont ainsi cotés 24 heures sur 24. A un moment donné, un
cambiste (non donné à l'operateur qui, dans les banques,
négocie les devises) peut traiter avec
10
ses collègues situés sur le même fuseau
horaire, ou sur un fuseau voisin. Un cambiste européen peut par exemple
travailler tôt le matin avec l'Extrême-Orient (Il est16 heures
à Hong-Kong quand il est 9 heures à Paris) et l'après-midi
avec les Etats-Unis (il est 9 heures à New York quand il est 15 heures
à Paris).
I.1.1.1.4. Les intervenants sur le marché des
changes
Trois groupes d'agents économiques contribuent au
fonctionnement du marché des changes :
- Les entreprises, les gestionnaires de fonds
(les investisseurs institutionnels) et les particuliers qui se situent en amont
du marché ;
- Les autorités monétaires, et
plus particulièrement les banques centrales ;
- Les banques et les courtiers qui assurent
le fonctionnement quotidien du marché : ce sont les «
professionnels » du marché.
Les premiers transmettent aux banques et aux courtiers des
ordres dits « de clientèle » pour l'achat ou la vente de
devises.
Les autorités monétaires interviennent
éventuellement sur le marché pour régulariser ses
fluctuations.
Les banques opèrent sur le marché des changes
pour exécuter les ordres de leur clientèle et pour leur propre
compte. Dans la plupart des pays développés, les agents non
bancaires (entreprises et particuliers) n'accèdent pas directement au
marché des changes ; les banques sont des intermédiaires
obligés pour les opérations de change. Parmi les banques, seules
quelques-unes (une dizaine, sur la place de Paris) participent activement au
marché. On dit qu'elles font le marché ; ce sont les «
market makers ». Le marché des changes est donc d'abord un
marché interbancaire.
Une grande part des opérations cambiaires sont en effet
effectuées entre intermédiaires (banques, courtiers, etc.) et
sont de nature largement financière. Il en résulte que le
marché des changes est d'abord un marché de gros sur lequel la
valeur unitaire des transactions est élevée, auquel on oppose le
marché de détail qui concerne les transactions des banques avec
leurs clients individuels. Toutefois, au cours de la période
récente, cette frontière entre banques et entreprises s'est
estompée.
11
Toutes les firmes multinationales effectuent, en effet, des
opérations de change pour leur propre compte, notamment dans le cadre
des transactions entre maisons mères et filiales.
- Le rôle des cambistes
Au siège de la banque, les opérations de change
sont exécutées par les cambistes. Ceux-ci centralisent les ordres
de la clientèle, établissent des compensations et transmettent
sur le marché des changes les offres et demandes excédentaires et
devises. Réunis autour de la « table des changes », ils sont
en communication avec d'autres cambistes et d'autres intervenants sur le
marché (les courtiers), grâce à un réseau
diversifié de communication composé de téléphones
et de terminaux (écrans de télévision et télex).
Les téléphones sont autant de lignes directes avec les
collègues cambistes de la place et de l'étranger.
Traditionnellement réalisées par téléphone, les
transactions entre cambistes tendent à s'automatiser à travers
les systèmes d'échanges électroniques. Deux types de
terminaux remplissent des fonctions spécifiques : le premier inscrit sur
un écran les derniers cours connus pratiqués entre banques sur
les principales places financières mondiales, tels qu'ils sont transmis
par l'agence Reuters ou par Telerate auxquels toutes les « salles de
change » sont abonnées ; le second, également relié
au réseau de Reuters ou de Telerate, permet aux cambistes de communiquer
entre eux. Grace à cet appareil, chaque cambiste peut entrer en contact
direct avec ses correspondants (en composant leurs indicatifs sur un clavier).
Le texte de la conversation apparait sur un écran puis sur une
imprimante une fois la transaction achevée.
Le début des années 1990 a été
marqué par le développement rapide du courtage
électronique pour les opérations de change au comptant. Le
courtage électronique consiste en programmes automatiques de
réalisation des échanges, sans contact
téléphonique, au moyen de systèmes électroniques.
Cette innovation, destinée à concurrence les courtiers physiques,
offre un accès transparent et peu couteux aux cotations et permet aux
opérateurs de passer des ordres fermes, sans autre forme de prise de
contrat. Sur le marché au comptant des Etats-Unis, plus de 80% des
transactions de courtage ont été réalisées par les
deux systèmes de courtage concurrents Reuters 2000-2 et EBS (Electronic
Broking System).
La fonction du cambiste est de traiter au meilleur cours, au
moment le plus propice. Il lui faut donc bien « sentir » le
marché afin d'anticiper son évolution, si possible avant la
concurrence. Le cambiste est là pour réaliser au mieux les ordres
de la clientèle, et aussi pour
Situons-nous dans une salle de change parisienne. L'un des
téléphones sonne. Au bout du fil, une voix connue annonce :
« dollar/Paris pour 1 ». Il faut traduire : « je suis prêt
à
12
faire gagner de l'argent à sa banque en engageant
celle-ci quotidiennement pour plusieurs millions (voiture plusieurs dizaines de
millions) de dollars. La vitesse de réaction des cambistes doit
être très élevée depuis que se
généralise l'usage du courtage électronique.
I.1.1.2. Types de change
Rappelons avant tout que le change est l'opération de
conversion d'une monnaie nationale en devises ou monnaies
étrangères ou des devises entre elles, tenant compte d'un taux.
Ainsi donc, Les devises circulent et sont échangées selon deux
modalités :
- Le change manuel correspond essentiellement
aux ordres des particuliers désireux de faire un séjour à
l'étranger. Les devises circulent alors sous la forme de billets ou de
chèques de voyage ;
- Le change scriptural se traduit par des
virements de compte à compte entre banques. Grace à des comptes
entretenus avec leurs correspondants étrangers, les banques
échangent les devises entre elles et font circuler celles-ci par des
transferts, sans qu'il y ait de mouvement physique de fonds. Une banque
française qui achète des dollars se les fait « livrer »
sur son compte en dollars dans une banque américaine et livre, en
contrepartie, des euros sur un compte dans une banque française. La
banque appelle « nostro » le compte qu'elle détient
auprès d'une banque étrangère et « vostro » les
comptes ouverts par les banques étrangères chez elle. La
quasi-totalité des opérations de change prennent aujourd'hui la
forme du change scriptural, le change manuel étant marginal.
- Le change électronique : ce dernier
type de change, est en train de se développer pas à pas, bien
qu'elle n'est pas encore suffisamment expérimenté voir même
méconnue par certaines parties prenantes au secteur de change.
L'opération de change est effectuée par un réseau de
communication via son service de mobile money. Il donne la possibilité
au client de convertir ses avoirs en monnaie nationale vers des devises ou vice
versa, sans intermédiation physique de qui quoi que c'est soit,
moyennant un cours approximativement le même que celui appliqué
par les autres intervenants. La particularité de ce type de change est
que les opérations de conversion et de retrait de la somme convertie
sont séparément facturées à travers des couts
différents.
I.1.1.3. la formation des cours de change
13
acheter (ou à vendre, l'interlocuteur ne le
précise jamais) un million de dollars. Combien en demandez-vous (ou en
offrez-vous) en euros ? ».Le cambiste parisien jette un coup d'oeil sur
son écran Reuters pour voir le cours du dollar à Paris, à
Londres, à Zurich et Tokyo. Il répond : « 10/12 ». En
langage décodé, cela signifie : 1,2610 s'il faut acheter, 1,2612
s'il faut vendre. Les trois premiers chiffres, la « figure », sont
supposés connus du correspondant qui a le même écran sous
les yeux. Il est donc inutile de les lui rappeler. « A 12 je te prends 1
million », répond le correspondant qui dévoile donc l'objet
de son coup de téléphone. Et il précise la banque à
laquelle le million de dollars qu'il vient d'acheter devra être
livré au cours de 1,2612 euro, au plus deux jours ouvrables plus tard,
tandis que le vendeur indique le compte sur lequel la somme, en euros, devra
être versée. Cinq minutes après, un message swift de
confirmation sera expédié par l'acheteur : le marché est
conclu. Mais le cambiste parisien n'est pas sorti d'affaire. Sa banque est
désormais dans une « position courte » sur le dollar : elle
doit livrer des dollars dont elle ne dispose pas encore, à moins
qu'à la suite des ordres de la clientèle elle possède des
avoirs en dollars qui compensent l'engagement qu'elle vient de prendre. Notre
cambiste, à son tour, appelle ses confrères. Il va
s'enquérir des cours annoncés sur les différentes places,
dans l'espoir de trouver un vendeur qui consentira un cours inférieur au
cours vendeur de sa transaction. S'il n'y parvient pas, parce que le
marché est orienté à la hausse, il sera «
collé » et il devra, pour dénouer sa position, acheter plus
cher qu'il a vendu. Symétriquement, si une banque est en position
longue, c'est-à-dire qu'elle dispose de dollars, elle sera collée
au cas où le marché est orienté à la baisse, car
elle ne parviendra pas à revendre ces dollars à un prix
supérieur au prix d'achat. Lors de l'appel téléphonique
suivant, le cambiste ajustera ses cours annoncés en conséquence.
On comprend ainsi que la commande d'un seul client (qui cherche, par exemple,
trente millions de dollars pour régler des échéances
proches) peut se traduire par une cascade de transactions sur le marché
des changes, au terme desquelles le cours aura été modifié
de quelques centièmes de centimes (Allegret J. P., Coursbis B.,
2003).
I.1.1.4. Les différentes mesures des cours de
change
Le cours de change entre deux devises et le prix relatif de
ces devises, c'est-à-dire le prix auquel s'échangent ces deux
devises. Plusieurs types de cotations existent, que nous présentons
successivement.
Le cours de change entre deux monnaies est qualifié de
taux de change bilatéral. Pour une monnaie
donnée, si N est le nombre de monnaies étrangères
convertibles en cette
14
I.1.1.4.1. Cotation acheteur/vendeur
Les cours de change font l'objet d'une cotation
acheteur/vendeur. Le cours acheteur (resp. vendeur) est le prix auquel le
cambiste accepte d'acheter (resp. vend) une monnaie. Le premier est
inférieur au second, la différence entre les deux (le spread)
constituant la rémunération du cambiste pour le risque qu'il
prend en annonçant des cours à son client alors qu'il ignore si
ce dernier désire acheter ou vendre.
I.1.1.4.2. Cotation au certain et à
l'incertain
La convention de présentation des cotations
utilisée par Reuters et par la presse financière est que, x
et y étant deux devises, un chiffre à droite de
x/y indique le nombre d'unités de la devise x par unité
de la devise y. ainsi EUR/USD 1,1781 signifie qu'un euro vaut 1,1781 USD.
Dans de nombreux pays, les cotes indiquent le nombre
d'unités de monnaie locale par unité de devise
étrangère. La cotation est alors dite à
l'incertain. Toutefois, une autre convention consiste à
indiquer le nombre d'unités monétaires étrangers
équivalent à une unité de monnaie locale. La cotation est
alors dite au certain.
Il est à noter que, selon la direction de la cotation,
un accroissement du cours d'une devise signifie une appréciation
(cotation au certain) ou une dépréciation (cotation à
l'incertain) de cette devise (Cherif C., 2002).
I.1.1.4.3. Cotations directes et
croisées
Sur le marché international, toutes les monnaies sont
cotées en dollars américains, ceci permet, en présence de
N monnaies, de limiter à N - 1 le nombre de cotations,
au lieu de N X (N - 1)/2 si toutes les monnaies étaient
cotées les unes contre les autres.
Les institutions désirant échanger entre elles
des devises autres que le dollar doivent calculer des cours croisés. Par
exemple, la cotation de l'euro contre le ten (JPY) se déduit des
cotations de l'euro et du yen contre le dollar américain, selon la
formule suivante :
EUR/JPY = EUR/USD×USD/JPY I.1.1.4.4. Cours
bilatéral et effectif
15
monnaie, alors il existe N cours de change bilatéraux.
Afin d'apprécier l'évolution de la valeur internationale d'une
monnaie, on calcule généralement le taux de change
effectif de cette monnaie. Il s'agit de la moyenne
géométrique pondérée des cours de change
bilatéraux vis-à-vis de ses principaux partenaires commerciaux.
La pondération est en général le poids relatif de chaque
pays étranger dans le commerce extérieur total du pays
considéré (Mishkin, F., 2007).
Si on note ??????/????
?? , le cours effectif nominal de la monnaie du pays ??
à la date ??, en prenant pour base la date t0 , ????,??
?? le cours bilatéral de la monnaie nationale à
l'incertain par rapport à la monnaie du pays ?? à la date t et
??? le coefficient de pondération du pays ??, ??????/????
?? est donné par la formule suivante :
????,??
??
??????/????
?? = 100 ?? ?(????,??/????
?? )??? ??ù ????,??/????
?? =
????,????
??
??
I.1.1.4.5. Cours de change nominal et
réel
Le cours de change considéré jusqu'à
présent est le cours nominal. Le cours de change
réel entre les monnaies de deux pays est quant à
lui définie comme le pouvoir d'achat relative de ces deux monnaies
(Mishkin, F., 2007). Le pouvoir d'achat d'une monnaie étant égal
à l'inverse du niveau de prix prévalent dans le pays
considéré, le taux de change bilatéral réel entre
les monnaies des pays ?? et ?? (à l'incertain pour le pays ??)
s'écrit de la façon suivante
:
????,??
????,??
?? = ???? ?? ??
????,??
Comme pour le taux de change nominal, il est possible de calculer
un taux effectif réel. Soit ??????/????
?? , le cours effectif réel de la monnaie du pays ??
à la date ??, en prenant pour base la date ???? , ????,??
?? le cours bilatéral réel de la monnaie du pays
?? à l'incertain par rapport à la monnaie du pays ??. l'indice
est donné par la formule suivante :
????,??
??
??????/????
?? = 100 ?? ?(????,??/????
?? )??? ??ù ????,??/????
?? =
????
?? ??,????
Il s'agit d'innovations permettant une couverture du risque de
change mais qui peuvent également être utilisées à
des fins de spéculation.
16
I.1.1.5. Les opérations sur le marché des
changes
Les opérations sur le marché des changes sont de
deux types. On distingue d'une part les opérations traditionnelles sur
le marché interbancaire, qui recouvrent les opérations au
comptant et celles à terme, et d'autre part les opérations sur
produits dérivés, comprenant les contrats à terme sur
devises (currency futures), les options et les swaps. Ces derniers peuvent
être traités sur le marché interbancaire de gré
à gré ou sur des marchés organisés (Mishkin, F.,
2007).
I.1.1.5.1. les opérations
traditionnelles
D'après le rapport triennal de la Banque des
Règlements internationaux (BRI) sur les opérations de change
(BRI, 2001), les opérations traditionnelles, avec 1200 milliards de
dollars échangés en moyenne quotidiennement, représentent
environ 95% des transactions totales qui ont lieu sur le marché des
changes. Les opérations au comptant (environ 30% des
opérations) consistent en l'échange instantané de devises.
En pratique, toutefois, la livraison des devises n'a lieu que dans les deux
jours ouvrables suivant la date de négociation. Ces opérations
prennent principalement la forme de change scriptural, c'est-à-dire de
virements de compte à compte entre banque. La circulation des devises
sous la forme de billets ou de chèques de voyage (charge manuel) reste
marginale (Plihon H., 2001).
Le marché des changes à termes
ou forward (environ 62% des opérations) permet de
négocier à un moment donné un échange de devises
dont la livraison n'a lieu qu'à une date ultérieure. Ce type
d'opération, réalisée auprès des banques, permet de
fixer à l'avance le cours auquel des devises seront achetées ou
vendues. Il s'agit de la principale modalité de couverture contre le
risque de change. Le cours à terme est généralement
établi en référence au cours à terme (à
l'incertain) est inférieur à son cours au comptant. Cela signifie
que l'on anticipe une dépréciation de la monnaie. Dans le cas
inverse, une devise se négocie avec un report à
terme.
I.1.1.5.2. les opérations sur produits
dérivés
Enfin, l'option de change est un produit qui donne à
son détenteur le droit mais non l'obligation d'acheter ou de vendre une
quantité déterminée de devises, à un prix convenu
à
17
Comme les opérations à terme traditionnelles,
les contrats à terme (currency futures) sur devises
sont des engagements à échanger des devises à une date
ultérieure pour un prix et un montant fixés à l'avance.
Toutefois, alors que les opérations à terme traditionnelles se
déroulent sur des marchés de gré à gré, les
opérations sur futures consistent dans l'échange de contrats
standardisés (en termes de quantités et
d'échéances) sur des marchés organisés. Un
organisme central (la chambre de compensation) garantit le bon fonctionnement
des transactions. En outre, les contrats de futures sont
généralement soldés avant l'échéance, par
une opération de sens inverse de sorte qu'il n'y a pas de livraison
effective de devises. Les opérateurs doivent néanmoins verser un
certain pourcentage du montant total de la transaction à titre de
dépôt de garantie (ou deposit). Compte tenu de la faiblesse de ce
pourcentage, de 2 à 5%, les opérateurs bénéficient
d'un effet de levier substantiel (Mishkin, F., 2007).
Les contrats d'échange de devises (ou
swaps) recouvrent deux types de contrats. Le swap de trésorerie (ou
foreign exchange swap), tout d'abord, consiste dans l'échange entre deux
parties (nécessairement deux banques) d'un montant donné de
devises, au cours au comptant, assorti d'un engagement de mener
l'opération inverse à une date et à un cours convenus
à l'avance. Le swap de trésorerie est généralement
utilisé par les banques comme instrument de couverture du risque de
change. Il permet pour une banque engagée dans une opération
à terme pour le compte d'un client de réaménager sa
trésorerie à moindre cout, sans avoir recours à une double
opération d'emprunt dans une devise et de prêt dans une autre
devise.
Le swap de devises (ou currenncy swap), en
général à plus long terme, permet quant à lui de
substituer un endettement libellé dans une devise à un
endettement libellé dans une autre devise. Les deux parties (banques ou
entreprises) s'engagent à échanger des flux financiers
libellés dans deux monnaies différentes et à des taux
généralement fixes. C'est la combinaison simultanée d'une
vente au comptant de devises et d'un achat à terme d'un même
montant de devises. Concrètement, au début du contrat, les deux
parties échangent des montants spécifiques de monnaies
différentes. Seul le taux de swap, c'est-à-dire la
différence entre le cours au comptant et le cours à terme est
payé. Ensuite, elles règlent les intérêts selon un
schéma prédéterminé et remboursent le principal
à l'échéance du swap (Dohni L., Hainaut C., 2004).
18
l'avance appelé prix d'exercice (ou strike price),
moyennant le paiement d'une prime (premium). Ainsi, ce type d'instrument laisse
à l'acheteur la possibilité de ne pas exercer l'option si le
cours au comptant à l'échéance s'avère plus
favorable que le prix d'exercice. On distingue les options d'achat (call
option) et de vente (put option), les options négociables
(standardisées en termes de montant, de date et de prix d'exercice ; les
opérations sur ce type d'options ont lieux sur des marchés
organisés), les options non négociables (sur des marchés
de gré à gré), les options européennes, pouvant
être exercées uniquement à l'échéance et les
options américaines, pouvant être exercées à tout
moment jusqu'à l'échéance.
I.1.1.6. Les principaux régimes de
change
Un régime de change définit les règles
institutionnelles qui précisent comment se détermine le cours de
change d'une monnaie par rapport aux autres devises. La classification la plus
utilisée est celle proposée par le FMI. Jusqu'en 1998, le FMI
distinguait deux grandes familles de régimes de change (Mishkin, F.,
2007).
Les régimes de fixité ou de rattachement
étaient les plus importants en nombre. Le rattachement pouvait
se rapporter à une seule monnaie (le franc français puis l'euro
pour les pays de la zone Franc ; le dollar américain dans plus de 25
cas).
Les régimes de flexibilité
recouvraient deux situations, suivant le degré effectif de
flexibilité. Le FMI définissait d'une part les régimes de
flexibilité limitée (les monnaies pouvaient être
particulièrement rattachées à une devise de
référence comme en Arabie Saoudite ou au Qatar où les
devises suivaient les fluctuations du dollar américain, ou encore
participer à un mécanisme de coopération
monétaire). Il définissait d'autre part les régimes de
flexibilité entendue, où des interventions de change
n'étaient toutefois pas exclues (Dohni L., Hainaut C., 2004).
Depuis 1999, le FMI distingue huit catégories de
régimes de change :
- Les cas d'absence de monnaie légale
propre : ce type de régime recouvre ici encore deux situations. Dans le
premier cas, une devise étrangère s'avère être la
seule monnaie ayant cours légal dans le pays. Ainsi, l'équateur,
le Panama, le San Salvador ont adopté le dollar américain comme
monnaie légale. On parle, pour ces pays, de régime de
dollarisation. Le Monténégro et le Kosovo
avaient pour leur part adoptée le Deutsche mark, avant de retenir
désormais l'euro. Dans le second cas, le pays est membre d'une union
monétaire (comme la zone euro) ou d'un mécanisme de
19
coopération monétaire ayant adopté une
monnaie commune ayant cours légal dans chacun des pays membres (c'est le
cas de l'Union Monétaire des Caraïbes Orientales ou de la Zone
franc CFA).
- Les régimes de caisse
d'émission (currency board) : un régime de caisse
d'émission est un système de change fixe par rapport à une
monnaie étrangère, dite monnaie d'ancrage, qui est par ailleurs
assorti d'un certain nombre de règles institutionnelles de
fonctionnement. en particulier, les autorités monétaires
s'engagent à émettre la monnaie nationale pour un montant
strictement équivalent aux réserves de change libellées
dans la monnaie de référence. On distingue les régimes
orthodoxes et hétérodoxes. Dans les deux cas, les règles
sont inscrites dans une loi qui garantit la crédibilité du
système, pour changer de régime, il faut en effet une nouvelle
loi. La différence entre le régime orthodoxe se rapporte à
la possibilité offerte (dans le régime hétérodoxe)
ou non (régime orthodoxe) à la Banque central de financer l'Etat
et de refinancer les banques privées. Ainsi, le système orthodoxe
fonctionne sans marché monétaire mais avec un marché
interbancaire. Il correspond à un système de banque libre.
- Les régimes de parité fixe
traditionnels : dans ce cas, le pays rattache sa monnaie, officiellement ou
de facto, à une monnaie unique (plus de 30 cas ont
été dénombrés par le FMI) ou à un panier de
monnaies (plus de 23 cas), le taux fluctuant à l'intérieur d'une
bande étroite de #177;1 % autour d'un cours pivot fixe.
- Les systèmes à bandes de
fluctuation fixes :le cours de change de la monnaie est maintenu à
l'intérieur de bandes de fluctuation fixes supérieures à 1
% de part et d'autre d'un taux central également fixe, officiel ou
de facto. C'est le cas du Danemark (la couronne danoise fluctue dans
une marge de 2,25% par rapport à l'euro), de Chypre ou encore de la
Lybie.
- Les systèmes de bandes de
fluctuations mobiles : le cours de change de la monnaie est maintenu à
l'intérieur de certaines marges de fluctuation de part et d'autre d'un
taux central qui est ajusté périodiquement par rapport à
un taux fixe préannoncé ou en réponse aux variations de
certains indicateurs économiques.
- Les systèmes de parités
mobiles : le taux de change de la monnaie est ajusté
périodiquement dans de faibles proportions par rapport à un taux
préannoncé ou en réponse aux variations de certains
indicateurs économiques sans qu'un taux central ou que des marges de
fluctuations autour de ce dernier ne soient définies.
Le développement des flux financiers s'est par la suite
traduit dans la littérature économique par l'apparition de
modèles centrés sur l'équilibre du marché des
titres.
20
- Les régimes de flottement impur :
l'autorité monétaire influe sur les mouvements du cours de change
par des interventions sans spécifier ni s'engager à annoncer au
préalable quelle sera la trajectoire du taux de change.
- Le flottement indépendant : les
cours de change est déterminé par les marchés des changes.
Les interventions de change sont davantage destinées à
modérer le taux de change ou à en éviter les fluctuations
indésirables qu'à le situer à un niveau particulier.
Cette dernière classification du FMI prend mieux en
compte la multitude des situations « intermédiaires » en
matière de régime de change et contraste avec l'opposition
précédente, trop simple, entre les deux situations
extrêmes. Cependant, le résultat de cette classification
dépend entièrement de la déclaration officielle de chaque
pays. Or il y a souvent un écart entre le régime «
légal » d'un pays et le système suivi effectivement dans la
réalité (Mishkin, F., 2007).
I.1.1.7. Les déterminants des cours de change et
leurs désalignements
Une première catégorie de modèles a
tenté d'expliquer les trajectoires observées, en recherchant les
déterminants de court terme. Majoritairement élaborés dans
un contexte de change fixe et de primauté des transactions commerciales,
ils furent transposés au cas d'un régime de change flottant avant
que n'apparaissent de nouveaux modèles prenant en compte le
développement des transactions financières. Une deuxième
catégorie de modèles, développés dans les
années quatre-vingt, s'est concentrée sur l'explication de
l'instabilité des cours de change. Enfin durant les années
quatre-vingt-dix, les économistes se sont tournés vers les
déterminants fondamentaux des taux de change. Les travaux se sont
également portés sur la définition et la mesure des
désalignements de change, ainsi que sur l'analyse des crises de change
(Mishkin, F., 2007).
I.1.1.7.1. Les modèles axés sur les
déterminants à court terme
Une première génération de
modèles, développés à une époque où
les transactions commerciales primaient sur les transactions
financières, considère que le taux de change répond aux
fluctuations des grandeurs réelles et monétaires et en
particulier ignorant les effets des variables financières.
13 LPU (Loi du prix unique
étendue à un panier de biens, stipule que chaque bien
n'a qu'un seul prix, quelle que soit la monnaie dans laquelle il est
exprimé)
21
I.1.1.7.1.1. l'équilibre sur les marchés
des biens et de la monnaie
Elaborées à l'origine dans un contexte de change
fixe dans le but d'analyser les effets d'une dévaluation ou d'une
réévaluation sur le solde courant, l'approche par les
élasticités et l'approche par l'absorption ont,
dès le début des années soixante-dix, été
adaptées au nouveau contexte de flottement. D'après ces deux
théories, le taux de change se déduit de l'équilibre sur
le marché des biens. Via ses effets sur le solde extérieur
courant. Avec le théorème des élasticités critiques
(ou conditions de Marshall-Lerner-Robinson) qui définit les conditions
sous lesquelles les variations de change permettent un retour du solde courant
à l'équilibre, l'approche des élasticités conclu
que le taux de change réel varie d'autant plus fortement à la
suite d'un choc réel affectant ce solde que l'offre et la demande sont
peu élastiques aux prix. L'approche par l'absorption souligne quant
à elle le rôle des élasticités-revenu des flux
d'échange (Stein J.- L., Allen P., 1995)
Toutefois, la théorie la plus célèbre est
sans conteste la théorie de la parité des pouvoirs
d'achat. Cette théorie, dont les fondements restent ambigus,
est de longue date controversée, mais demeure très largement
utilisée, sans doute du fait de simplicité. Ses utilisations sont
d'ailleurs diverses puisque, selon les études, elle permet
alternativement la comparaison des niveaux des vies entre les pays, la
prévision des niveaux de cours de change à venir ou encore
l'évaluation des désalignements de change.
La version originelle de cette théorie a
été développée par Cassel (1923) au début du
siècle dernier. Dans sa forme la plus restrictive (PPA absolue),
la PPA postule que la valeur d'une monnaie est
déterminée par la quantité de biens et services qu'elle
permet d'acquérir, c'est-à-dire son pouvoir d'achat. En
conséquence, elle implique qu'une unité monétaire doit,
après conversion, s'échanger contre le même panier de biens
dans l'économie nationale et dans le pays étranger.
Les limites de la parité des pouvoir d'achat en tant
que théorie de la détermination des taux de change sont bien
connues (Rogoff, 1966)
Dans sa version absolue, les obstacles à la
généralisation de la LPU13 sont nombreux :
- Les biens ne sont pas parfaitement
échangeables car il existe des couts de transport ou des obstacles aux
échanges.
22
- Ils ne sont pas parfaitement substituables
(homogènes) d'un pays à l'autre. - Ils ne
s'échangent pas dans des conditions de concurrence pure et parfaite.
- Les paniers de biens dans les deux pays ne
sont pas composés des mêmes biens, ni avec des pondérations
identiques.
Dans sa version relative, le PPA ne peut rendre compte des
variations du taux de change nominal que sous deux conditions :
- Il faudrait que les seuls chocs affectant
les différentes économies soient des chocs monétaires.
- Il faudrait en outre que la monnaie soit
neutre, au moins à long terme.
Une telle configuration a pu être pertinente à
une époque effectivement caractérisée par des
écarts d'inflation importants. Baulant (1989) souligne en effet que la
théorie de la PPA « a été conçue dans un
contexte très particulier de désordre monétaire
caractérisé par des inflations très divergentes et un
flottement généralisé des monnaies. En raison des fortes
variations des grandeurs nominales, les variations des prix relatifs sont
insignifiantes car les ajustements monétaires dominent les
échanges de marchandises dans les ajustements de balance des paiements
».
Dans des conditions économiques plus normales, en
revanche, l'hypothèse de neutralité de la monnaie n'est recevable
qu'à très long terme, après que l'ensemble des variables
nominales se sont ajustées. Plus fondamentalement, les chocs affectant
en pratique l'économie ne sont pas purement monétaires. Des chocs
réels n'ont aucune raison de ne pas modifier le taux de change
réel (Dornbush, R., I. Goldfajn et R.O, Valdés, 1995)
Les procédures économétriques
récentes ont permis de tester une forme plus faible de la PPA. Les
auteurs cherchent à vérifier l'existence d'une relation de
cointégration entre le taux de change nominal, les prix nationaux et les
prix étrangers. Si une telle relation existe, les taux de change
réels doivent apparaitre non pas constants, comme le suggère la
PPA relative, mais stationnaires. D'une manière générale,
les résultats des travaux empiriques révèlent qu'en
pratique c'est seulement dans le long (même le très long) terme
que les cours observes tendent à avoir un comportement compatible avec
la PPA. Sur des périodes limitées à quelques années
ou dizaines d'années, les taux de change réels ne sont ni
constants (leur volatilité est même comparable, à court
terme, à celle des taux nominaux), ni stationnaires.
23
I.1.1.7.1.2. L'équilibre sur le marché des
titres
L'incapacité des approches précédents
à rendre compte des évolutions des taux de change et
l'observation du rôle croissant des transactions financières ont
conduit au développement, au milieu des années soixante-dix, des
modèles de portefeuille. L'hypothèse centrale de
ces modèles, qui fait leur originalité par rapport aux
théories précédentes, est l'imparfaite
substituabilité des actifs financiers entre les pays,
découlant de l'aversion pour le risque. Dans ce cadre, le taux de change
devient dépendant des choix de portefeuille des agents. Ceux-ci
repartissent leur richesse entre trois marches : celui de la monnaie, celui des
titres libellés en monnaie nationale et celui des titres libellés
en monnaie étrangère. Ils maximisent leur utilité, sachant
que celle-ci est une fonction croissante du rendement attend des
différents actifs et une fonction décroissante du risqué
associé. Au final, l'équilibre correspond à
l'égalisation de l'offre et de la demande sur les trois marchés.
Qui détermine conjointement le taux de change et les taux
d'intérêt.
I.1.1.7.1.3. l'équilibre simultané sur les
trois marches
Le modèle Mundell-Fleming, dans sa version au
régime de flottement, considère que le taux de change
résulte de l'équilibre simultané sur les marches des
biens, de la monnaie et des actifs financiers. Toutefois, concernant ce dernier
marché, il suppose que les actifs libellés dans des monnaies
différentes sont parfaitement substituables, de sorte que, comme
l'approche monétaire, il ignore les équilibres de stocks. A
l'inverse, il suppose que les prix des biens sont rigides. C'est donc
l'activité économique qui s'ajuste aux chocs, non les prix.
I.1.1.7.2. Les modèles axés sur les
déterminants à long terme
Les modèles traditionnels de détermination des
taux de change, et notamment l'approche monétaire, interprètent
les variations des taux de change comme des variations par rapport à une
valeur d'équilibre de long terme suppose stable (en déviations
par rapport à une valeur d'équilibre de long terme
supposée stable (en vertu de la PPA). Les travaux récents
considèrent au contraire qu'une explication satisfaisante de
l'évolution des cours de change nécessite de prendre en
considération les variations du taux de change d'équilibre
lui-même, celles-ci étant conditionnées par des
fondamentaux réels. Ainsi, selon cette approche, les taux de change
observent par des fondamentaux réels. Ainsi, selon cette approche, les
taux de change observent par des fondamentaux réels. Ainsi, selon cette
approche, les taux de change observés sont affectés par des
déterminants à la fois de cours terme et de long terme. Ces
La productivité des facteurs (mesurée en
l'occurrence par le PIB par habitant) apparait donc comme un déterminant
structurel du taux de change réel. Ce type de résultat
constitue
24
travaux ont cherché à expliquer les
évolutions de moyen et long terme des taux de change, laissant à
leurs prédécesseurs le soin d'expliquer les écarts
à cette trajectoire.
L'un des points de départ est que, la théorie de
la parité des pouvoir d'achat n'est pas vérifiée,
même à long terme. On observe au contraire de profondes
divergences par rapport à la PPA. Pour analyser ces écarts, les
travaux ont porté sur le taux de change réel. La PPA revient
à considérer que celui-ci est constant au cours du temps. Or, en
pratique, des chocs réels affectent le taux de change réel.
Certains auteurs ont mis en évidence l'existence d'un
lien entre l'évolution du taux de change réel et la
productivité des facteurs, en réalisation avec le niveau relatif
de développement des pays. C'est l'effet Balassa. Le modèle du
Natrex complète cette analyse en examinant les effets conjugués
des écarts de productivité et de préférence pour le
présent entre les pays.
I.1.1.7.3. Effet Balassa : l'effet des écarts de
productivité
L'exemple sans doute le mieux documenté empiriquement
de phénomène réel débouchant sur une invalidation
de la PPA est l'effet Balassa. En vertu de celui-ci, une économie dont
la productivité s'accroit voit son taux de change réel
s'apprécier. La raison est que, d'une façon
générale, les gains de productivité affectent davantage le
secteur des biens manufacturés que celui des services. Or les premiers
sont pour la plupart échangeables internationalement, à la
différence des seconds.
Lorsque les biens échangeables satisfont à la
loi du prix unique, les variations de leurs prix et celles de taux de change
nominal sont globalement compatibles avec la PPA. Il n'en va pas de même
pour les biens non échangeables. Les hausses de salaires
consécutives aux gains de productivité se traduisent, dans ce
secteur, par une augmentation des prix qui n'a pas lieu d'être
associée à une hausse du taux de change nominal. Le niveau
général des prix tend alors à devenir supérieur
à celui qui serait conforme à la PPA, et le taux de change
réel s'apprécie.
Par conséquent, entre deux économies dont les
niveaux de développement différent sensiblement, les gains de
productivité engendrent, du fait de l'existence de biens non
échangeables, des variations du taux de change réel.
25
une invitation à rechercher d'autres déterminants
« fondamentaux ». C'est-à-dire la démarche
qu'entreprennent les analyse en termes de taux de change réel
d'équilibre.
I.1.1.7.4. Le Natrex : l'effet des fondamentaux
réels sur la trajectoire de long terme
Le modèle du Natrex (Natural Real Exchange Rate)
élaboré par J.-L. Stein considère que le taux de change
réel courant s'écrit comme la somme du taux de change réel
de moyen terme, ou Natrex, et de l'écart à cette trajectoire:
Rt = Et + Natresxt
Avec Natresxt = Rt,MT = (Rt,MT - Rt") +
Rt"
Où Rt représente le taux de
change réel courant, Rt" est le taux de change
réel d'équilibre de long terme, qui dépend des
fondamentaux réels à la date t, Rt, est le taux
de change d'équilibre de long terme, qui dépend des fondamentaux
réels à la date t, qui dépend du stock de dette, du stock
de capital et des fondamentaux réels à la date t et
enfin Et est l'écart du taux de change réel
courant à sa valeur d'équilibre de moyen terme,
déterminé par des facteurs cycliques ou saisonniers (Cassel G.,
1923).
Les différentes études menées à
partir du Natrex révèlent qu'en pratique cette méthode
fournit une explication satisfaisante de la formation des taux de change
réels observés et s'avère largement plus pertinente que
les approches traditionnelles basées sur la PPA.
I.1.2. Management des risques
Le management des risque s'agit d'une composante de la
stratégie d'entreprise qui vise à réduire la
probabilité d'échec ou d'incertitude de tous les facteurs pouvant
affecter sont projet d'entreprise (Rasse G., 2008).
I.1.2.1 Gestion du risque de change
Le risque de change, c'est-à-dire le risque de perte en
capital lié aux variations futures du taux de change, s'est fortement
accru avec le flottement des monnaies et le développement des
transactions commerciales et financières internationales. La gestion du
risque de change est au centre des comportements des opérateurs qui se
confrontent sur le marché des changes, dont on a vu qu'ils se
répartissent en trois catégories principales : les
autorités monétaires, les intermédiaires financiers, les
entreprises et les particuliers (Mishkin, F., 2007).
26
Les interventions des banques centrales sur le marché
pour régulariser les taux de change, qui seront analysées dans la
troisième partie de cet ouvrage, ont pour objectif de réduire le
risque de change supporté par les agents privés.
Pour gérer le risque de change, les opérateurs
privés disposent de quatre catégories d'instruments : le
marché à terme interbancaire, les contrats à terme sur
devises (swaps). Ces marchés vont être successivement
présentés. Au préalable, la notion de risque de change
doit être définie (Plihon D, 2006, p.14).
I.1.2.1.1. Principe de la couverture contre le
risqué de change
On peut distinguer deux grands types de méthode de
couverture, chacune d'entre elles reposant sur un principe différent.
I.1.2.1.2. la gestion interne du risque de
change
Une première stratégie consiste à
réduire l'exposition au risque de change. On parle dans
ce cas de gestion interne du risque de change dans la mesure où cette
technique s'intègre dans la gestion financière interne à
l'entreprise et n'implique pas de relation avec un tiers. C'est le cas par
exemple du termaillage, qui consiste à modifier les
termes des paiements liés aux transactions commerciales. Ainsi, une
entreprise congolaise anticipant une appréciation du dollar cherchera
à avancer le règlement de ses engagements en dollar et à
retarder le remboursement de ses créances dans cette devise (Mishkin,
F., 2007).
Un autre moyen de réduire le risque repose sur la
politique de marge de la firme, en répercutant ou non
les fluctuations de change sur les prix pratiqués, ou sur le choix de la
monnaie de facturation. Un exportateur choisira par exemple de
libeller ses créances dans des devises dont il anticipe une
appréciation.
Enfin, les entreprises multinationales réduisent leur
exposition au risque de change en diversifiant leurs sources
d'approvisionnement ou en pratiquant le netting,
c'est-à-dire en compensant les créances et engagements de
même montant et de même échéance entre les filiales
d'un même groupe. Ce type de méthode s'applique aussi bien au
risque de conversion qu'au risque stratégique. C'est même la seule
façon de gérer ce dernier. Les techniques strictement
financières, relevant d'une gestion externe (dont le principe est
exposé au point 1.2.), sont en effet sans incidence sur la situation
d'une firme dont la position de change est nulle (Jacob H., 2001).
27
I.1.2.1.1.3. La gestion externe du risque
Elle consiste à constater une exposition et à la
couvrir grâce à des instruments permettant de fermer la
position de change. A l'inverse de la gestion interne, elle suppose
l'intervention d'un tiers (banque, marché financier) qui accepte de
prendre à sa charge le risqué. Celui-ci est donc
transféré d'une entité à une autre.
Une première étape consiste à
définir la monnaie de référence de l'entité
considérée. Pour une entreprise, il s'agit de la monnaie dans
laquelle est exprimée sa valeur. Ce sera par exemple la valeur de
cotation, si elle est cotée sur un seul marché. Si tel n'est pas
le cas, on considère comme monnaie de référence celle des
actionnaires contrôlant l'entreprise.
Une seconde étape est la détermination de la
position de change. Celle-ci doit être réalisée par
échéance et par devise.
Apres cela, la couverture consiste simplement à fermer
les positions de change, en garantissant, dès la date initiale, la
contrepartie, dans la monnaie de référence, des flux en devises
futurs ou en fixant un seuil de perte maximale (dans le cas des options).
Le choix de la couverture (élimination totale de
l'incertitude) peut, ex post, se révéler moins
intéressant que l'absence de couverture, dans la mesure où le
cours de change observé peut être in fine plus favorable
que celui fixé par l'opération de change observé peut
être in fine plus favorable que celui fixé par
l'opération de couverture. La couverture permet simplement de
réduire ou d'éliminer l'incertitude, non d'optimiser les gains,
il y a donc une décision à prendre entre se couvrir et ne pas se
couvrir, c'est-à-dire entre se protéger contre les variations non
anticipées de change et en tirer parti. Ce dernier choix relève
de la spéculation (Fontaine P., 1996).
I.1.2.1.2. Modalité de gestion externe du risque
de change
Afin d'exposer le principe de chaque instrument de couverture,
on considère le cas d'un exportateur qui sait en to qu'il
devra recevoir en t1 > to un montant X de devises en
règlement d'une livraison. Il a donc une position longue en devises,
pour un montant X. Le taux de change au comptant (à l'incertain pour la
monnaie de référence) est St.. La variable
Þ
St1désigne le cours au comptant qui
prévaudra en t1 et que en to est inconnu.
Une option en devises donne à son propriétaire
le droit (et non l'obligation) d'acheter (cas de l'option d'achat ou call) ou
de vendre (cas de l'option de vente ou put) un montant
28
I.1.2.1.2.1. la couverture de change à terme par
des contrats forward
En absence de couverture, l'exportateur devrait en t1 convertir
le montant X de devises
au cours SÞ??1, c'est-à-dire
vendre X devises sur le marché au comptant contre un montant
Þ
incertain X. S ??1en monnaie de référence.
L'opération à terme élimine effectivement
le risqué de change puisque dès t0, l'exportateur connait avec
certitude le montant en monnaie de référence qu'il percevra en
??1,
soit X.???? F??1 .
I.1.2.2.2. la couverture de change à terme par des
contrats futures
Un contrat de futures en devises est un engagement à
livrer (dans le cas d'une vente de contrats) ou à recevoir (dans le cas
d'un achat de contrats) une certaine quantité de devises à une
date et un prix déterminés à l'avance. A priori, le
principe de la couverture par les contrats futures pourrait sembler identique
à celui des contrats forward. La principale différence serait
alors que les futures sont négociés sur des marchés
organisés, c'est-à-dire où existe une chambre de
compensation (avec versement d'un deposit et des appels de marge
réguliers) et où les contrats sont standardisés en termes
de montant et d'échéance, alors que les opérations
à terme sont réalisées sur le marché interbancaire
de gré à gré, sans aucun décaissement avant
l'échéance (Mishkin, F., 2007)..
En réalité, la couverture par les contrats
futures relève d'un mécanisme complètement
différent. Certes, dans le cas simple (en pratique rare) où
existent des contrats de même échéance que la position
à couvrir et où le montant de celle-ci est un multiple du montant
standar des contrats futures, alors le résultat final des deux types de
couverture est le même. Mais le principe est tout autre.
- Dans le cas d'une opération à
terme de type forward, la couverture consiste à substituer une
opération « certaine » (conversion des sommes à
recevoir au cours à terme parfaitement connu) à une
opération « incertaine » (conversion au cours spot à
l'échéance).
- A contrarion, les contrats de
futures sont généralement soldés avant leur
échéance, par une opération de sens inverse, de sorte
qu'il n'y a pas de livraison effective de devises.
I.1.2.1.2.3. La couverture par les options
29
spécifique de devises à un prix (prix d'exercice
ou strike price) et à une date fixes à l'avance (date d'exercice,
dans le cas des options européennes) ou à n'importe quel moment
jusqu'à l'expiration de la date spécifiée pendant la
période d'exercice (pour les options américaines). En
contrepartie de ce droit, l'acheteur paie une prime (premium) dont le montant
est d'autant plus élevé que le risque est important. L'autre
partie (le vendeur) doit vendre ou acheter les devises à la
discrétion du propriétaire de l'option qui n'a aucune obligation
d'exercer effectivement son droit.
I.1.2.1.2.4. La couverture par les swaps
Les swaps de change ou de devises sont des contrats
d'échange de devises. Dans le cas de swaps de change (ou swaps
cambistes), seules des devises sont échangées à la date de
conclusion du swap et à la date d'échéance, sans
échanges de flux d'intérêts. Ces opérations ont le
plus souvent lieu sur le marché interbancaire des changes, et ont en
général un horizon assez court (généralement
inferieur à un an). Ils consistent en un échange de conditions de
financement. Au-delà de ces différences, les deux types de swaps
permettent une couverture contre le risque de change (Dohni L., C. Hainaut C.,
opcit, pp 202-208).
I.1.2.1.3. les bureaux de change et agents de change face
au risque de change
Les bureaux de change aux abords des gares, aéroports
et dans le centre des grandes villes touristiques peuvent aussi être une
réponse au risque de change mais ces bureaux, outre les contraintes
horaires parfois problématiques pratiquent des cours parfois très
éloignées des cours du marché. Il est souvent bien plus
judicieux de se tourner vers des bureaux de change en ligne disponibles
n'importe où (pourvu que vous ayez une connexion internet), n'importe
quand. D'autant plus qu'il vous sera bien plus facile de comparer les
différents taux proposes par les bureaux de change depuis votre moteur
de recherché qu'en parcourant la ville et en notant les cours de chacun
des bureaux de change14.
Ce métier exige un bon esprit comptable, et une bonne
attention pour les billets : soit on a l'oeil, soit on ne l'a pas. C'est
essentiel pour détecter les faux billets. Ensuite c'est un métier
de rigueur. Il faut être organisé et pointilleux, rapide. Les
billets sont rangés d'une certaine manière, il y a un ordre pour
chaque chose. C'est un métier où l'on manipule beaucoup d'argent,
il faut être observateur, être à l'affut de tout qui peut
sembler anormal.
14 Café du trading, Comment se
prémunir du risque de change,
https://www.cafeduforex.com/archive/article/comment-premunir-risque-change
, consulté le 16/06/2018 à 20h 35'
30
Discrétion et confiance sont de mise : il est essentiel
que les clients voient qu'ils ont affaire à des
professionnels15.
Cependant, comme dit précédemment, pour se
couvrir du risque de change, de nombreuses solutions existent, des plus
sophistiquées et compliquées, comme les contrats à termes
ou les futures, aux plus simples et accessibles comme le change au comptant ou
« spot ».
I.1.2.2. Les étapes de la gestion des
risques
Globalement le processus de gestion des risques se traduit en 5
étapes (Hassid Olivier, 2011) : - L'identification des
risques
L'identification des risques consiste à recenser toutes
les parties exposées au risqué. Dans cette optique, on doit
établir une liste contenant tous les risques potentiels. Elle doit
distinguer les risques les plus importants d'un autre côté. Grace
à cette liste, on a la possibilité d'analyser leur
corrélation.
- Evaluation des risques
Cette étape consiste à évaluer les
risques en fonction de cause entrainant leur survenance, leur degré de
survenance, de gravité, déterminer leur impact potentiel et
l'étendue des préjudices y afférents. A part cela, elle
permet de mesurer les couts associés aux risques identifiés.
- Définitions des solutions
L'entrepreneur dispose de plusieurs solutions envisageables
pour trouver la plus adaptée. Il peut définir la solution en
fonction du risque lui-même en étudiant la possibilité
d'une élimination ou d'une limitation de ses effets. Il peut tenir
compte des caractéristiques d'une activité donnée, et y
appliquer quelques modifications afin d'esquiver les risques.
Avec les résultats obtenus de l'analyse et de
l'évaluation des risques, il faut maintenant définir quelques
mesures à mettre en place afin de réduire les risques
considérés inacceptables ou, du moins, nécessitant une
action correctrice. Quatre options s'offrent d'abord aux organisations face aux
résultats obtenus dans l'évaluation des risques :
- Transférer le risque : est-il possible de
déplacer le risque vers des fournisseurs ou des sous-traitants par
exemple ? peut-on s'assurer pour ainsi minimiser les conséquences
financières d'un évènement ? on utilise souvent cette
option pour des évènements rares, mais de conséquences
élevées.
15 coChange, Interview d'un agent de
change,
https://www.cochange.com/fr/interview-agent-change-262
, consulté le 16/06/2018 à 20h 38'
31
- Mettre fin au risque : si le risque est considérable,
par exemple une forte probabilité d'occurrence et des
conséquences élevées, on doit considérer mettre
carrément fin à l'activité en cause
- Tolérer le risque : le risque évalué
nous apparait acceptable et ne requiert pas d'autres mesures de traitement
additionnelles.
- Traiter le risque : le risque est dans une zone qui requiert
des mesures supplémentaires pour le rendre tolérable.
Dans le cadre du traitement des risques, on peut agir sur la
primalité d'occurrence ou sur la gravité des conséquences
potentielles d'un évènement, parfois sur les deux composantes du
risque. De façon générale, il existe cinq grandes
catégories d'options de traitement des risques qui doivent toutes
être considérées afin de faire une gestion efficiente des
risques (Baeni M., 2018) :
- La prévention qui vise la réduction de la
probabilité que des évènements indésirables
surviennent.
- L'atténuation qui vise à réduire les
conséquences si de tels évènements se produisaient en
limitant l'exposition (des gens, de l'environnement, des structures, etc.) par
la mise en place de mesures techniques ou de distanciation.
- La préparation qui vise aussi à réduire
les conséquences si de tels évènements se produisaient,
mais cette fois, en augmentant la capacité d'intervention des
équipes d'urgence et la résilience selon les besoins de la
situation en cours.
- La continuité des fonctions critiques de
l'organisation et le rétablissement chronologique des autres fonctions
essentielles par la mise en oeuvre et l'ajustement des mesures
préparées au préalable.
L'ensemble de ces options constitue ce qu'on appelle des
barrières de sécurité.
- Mise en oeuvre des solutions
Apres avoir déterminé la solution la plus
adaptée, il faut procéder à sa mise en oeuvre de la
solution en fonction des moyens dont dispose l'entreprise, il faut
réduire les couts y afférents, à défaut, ils
pourraient générer des dépenses supplémentaires
à l'entreprise.
- Le contrôle
La gestion des risques nécessite un suivi
régulier. Ce suivi vise à garantir la stabilité de
l'acteur face aux risques. Il consiste en une mise en oeuvre des solutions
à moyen et à long terme (Desquilbet J. B., pp1-6).
32
I.2. QUELQUES CONSIDERATIONS EMPIRIQUES
Des nombreux chercheurs armés d'une bonne
éthique avaient orienté leurs études à ces
intervenants du marché de change parallèle. Ce qui revient
à dire que nous ne pouvons faire abstraction de leurs contributions en
ce sens qu'Ils nous ont inspiré à tirer référence
dans la construction de ce travail, à l'instar de :
- Raphael MATABARO MUSHAGALUSA (2011), dans
son étude portant sur « l'organisation du marché de change
dans la ville de Goma », voulant savoir comment le marché de change
est organisé avait abouti aux résultats tels que 75% des
transactions des changes des monnaies sont effectuées par les cambistes
manuels personnes physiques, alors que seulement 10% sont effectuées par
la Banque Centrale ainsi que les Banques commerciales et 15% par les
particuliers et opérateurs économiques autres que les
cambistes.
Notons que ces résultats montrent comment il est
important de mener une étude sur ce type d'intervenants du marché
de change qui est la confrontation de l'offre et de la demande des devises qui
a lieu grâce à la formation du taux de change (Cazorla A., et Al.,
2007, p.31)
- Jean Marc NGOY MWEMBO (2014), dans son
travail de mémoire de licence portant sur « la perception des
cambistes sur l'assainissement du marché de change par la Banque
centrale du Congo », avait abouti aux résultats selon les quels,
les cambistes souhaitent demeurer dans l'informel étant donné que
la nouvelle réglementation de l'activité de change manuel
formulée dans l'instruction 007 de la Banque Centrale du Congo,
constitue une charge lourde en leur défaveur.
- Daphrose FEZA MUBI (2011), dans le cadre de
son mémoire de licence portant sur « la dynamique du marché
de change parallèle à Goma », avait abouti aux
résultats selon les quels 83,3% des cambistes qu'elle avait
enquêté, étaient exposés à un certain nombre
de risques dans l'exercice de leur profession, notamment la perte des billets
lors de change, les faux billets amenés par les clients, le non
remboursement de l'argent prêté, mauvaise fixation du taux de
change, le vol par des bandits à mains armées, l'escroquerie,
etc., tandis que seulement 16,7% déclarent ne pas être
exposés à des risques majeurs dans l'exercice de leur
métier. Le même auteur estime que le fait que les Congolais n'ont
plus confiance en leur monnaie, depuis plusieurs années, a
occasionné le développement de la dollarisation de
l'économie qui fait que le dollar américain co-circule avec le
franc congolais. Ceci a rendu la Banque Centrale
33
inefficace au contrôle de la masse monétaire en
circulation qui est la plus importante en volume et a engendré
considérablement la progression du marché noir des devises par
les cambistes. Ces derniers sont connus de tous les opérateurs et
influent de manière fatale sur la structure de change du pays.
Nous constatons, à travers ces différents
travaux antérieurs orientés aux intervenants du marché de
change qu'ils s'étaient focalisés uniquement à une prise
de connaissance de l'activité, à identifier les risques auxquels
ils sont exposés sans se focaliser intégralement à
l'approche management de ces risques. Cependant, ce travail est pour nous,
considéré comme un complément aux travaux
antérieurs en ce sens qu'il effectue non la prise de connaissance de
l'activité mais aussi aborde intégralement le concept management
des risques de cette activité.
34
CHAPITRE II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre vise la présentation de l'approche
méthodologique de notre étude. Il est parcellisé en 4
grands sous points entre autre le marché de change parallèle
à Goma, la population de l'étude et échantillonnage,
outils et technique de collecte des données et des méthodes de
traitement des données.
II.1 Le marché de change parallèle à
Goma
II.1.1. Bref rappel sur l'origine du marché de
change parallèle en République Démocratique du
Congo
Dans les années 80, le Congo-Kinshasa a
été confronté à une crise aigüe
remarquée par la persistance des déséquilibres de la
balance des paiements, suite à l'amenuisement des recettes en provenance
de la vente minière et l'application d'une politique de change
hasardeuse. Dans ce contexte, la progression de l'inflation s'opérait
à un rythme vertigineux, alimentée par les exportations
frauduleuses et l'expansion des circuits parallèles de change. La mise
en oeuvre successive pour combler le décalage entre deux taux de change
officiel et parallèle a eu des effets limites. Les mesures prises le 19
juin 1981 pour restaurer l'équilibre macro-économique du pays ont
apporté des résultats modestes et éphémères.
La dévaluation de 40% du Zaïre-monnaie et l'allocation d'une
dotation de 50 millions de dollars au financement des importations au taux de
change subit une appréciation de 20% en Aout-septembre de la même
année.
Par conséquent, les autorités gouvernementales
vont mettre en place le 12 septembre 1983 le processus de libération du
régime de change fixe de manière à instaurer un
système flexible géré par les banques sous l'égide
de la banque centrale.
Les mesures mises en place devaient dynamiser
l'économie en assurant l'élimination progressive des circuits
parallèles de change et la stabilisation de la monnaie nationale. Le
marché interbancaire des changes devait assurer désormais la
fixation de la parité de la monnaie Zaïre par rapport aux
devises.
En octobre 1986, la pénurie des devises se
généralise dans les instances officielles du fait de la
dégradation des termes de l'échange des principales
matières premières exportées par l'Etat Congolais et la
baisse du dollar américain au niveau international. Dans ce contexte,
l'épuisement des réserves de change de la banque centrale ne lui
permettait plus d'assurer ses interventions sur le marché interbancaire
: ainsi les grandes entreprises publiques furent autorises à utiliser
leurs propres canaux de financement en devise sans passer par les circuits
35
institutionnels. On assiste des lors à la
prolifération du marché parallèle de devises, entretenue
par l'inflation galopante et la dépréciation systématique
du zaïre-monnaie.
Par ailleurs, les agents économiques accédaient
de plus en plus aux ressources des circuits parallèles de change pour
compenser le manque à gagner consécutifs à
l'assèchement du marché des devises. Cette situation a
favorisé la propagation des activités commerciales informelles et
des pratiques spéculatives au détriment de l'investissement
productif.
La propagation du marché noir de devient dès
lors explosif au Congo, si l'on tient compte du volume des transactions et de
l'évolution des taux de change. Les effets pervers du marché
parallèle sont tangibles, car certains operateurs privilégient
désormais les transactions en devises. On observe donc une
intensité des phénomènes de substitution monétaire
qui accentue le mouvement de la baisse de la valeur de la monnaie nationale
(Feza Mubi D., 2001, p.37).
II.1.2. Origines du métier de cambisme de rue dans
la Ville de Goma
Les origines du métier de cambisme de rue dans la ville
de Goma, résultent de celles illustrées pour le cas de la
république en Générale. La seule particularité est
que sa caractéristique de ville touristique et frontalière a
amplifié la prolifération rapide de ce métier.
II.1.3. les intervenants du marché de change
parallèle à Goma
Le marché de change parallèle connait une forte
expansion dans la ville de Goma depuis une certaine période. Tout le
monde est devenu cambiste de rue, agrée ou pas dans un groupement
reconnu par l'autorité de la province, l'activité de change est
effectuée par tout le monde sans distinctions, cambistes de rue,
commerçants des marchés publics, boutiquiers, responsables des
écoles, operateurs de mobile money, taxi men, etc. sont tous devenus par
défaut agents de change, laissant derrière eux des importantes
transactions qui échappes au circuit formel de transaction des devises.
Cet état de choses laisse croire aux conséquences vicieuses
dégagées et leur incidence sur la structure
macro-économique de la ville de Goma en particulier et de tout le pays
en général. Etant donné que les cambistes des acteurs de
grande taille sur le marché de change parallèle à Goma,
ils ont dans ce sens beaucoup capté notre attention.
II.1.4. Organisation et fonctionnement des cambistes
de la ville de Goma
Dans le temps le métier des cambistes n'était
pas structurée, c'est vers la fin des années 90 qu'une
Assemblée générale fut convoquée sous l'initiative
et la direction de Monsieur NGOYI MWILAMBWE Djuness qui à la suite fut
élu président de L'Association des cambistes du Nord-Kivu
(ACANOKI, en sigle), créer en date du 31 Décembre 1998.
Tableau 01. Répartition des cambistes de l'ACANOKI
selon le secteur
36
C'est ne qu'en 2017 à la suite d'une assemblée
élective que sortira des divergences d'idée entre les membres
à la suite d'une contestation des résultats des urnes qu'une
franche de cambistes se substitua de l'ACANOKI pour former une nouvelle
association du Nom de la Mutuelle des Cambistes du Nord-Kivu (MUCANOKI en
sigle). Notons que les objectifs de ces deux associations sont presque
similaires. Parmi les plus poursuivis nous pouvons citer :
- Sauvegarder la valeur de la monnaie
Nationale
- Faciliter le change de la monnaie nationale
avec les devises,
- Favoriser l'entente et la collaboration entre
ses membres
- Bannir tout esprit tribaliste, d'ethnisme
ou de régionalisme au sein de la communauté
bénéficiaire de ses actions
- Assister tant matériellement que
moralement tous les membres en cas des épreuves ou des
réjouissances
- Lutter contre le chômage.
II.1.4.1. Fonctionnement de l'ACANOKI
L'Association des cambistes du Nord-Kivu est une association
sans but lucrative ayant comme siège sociale Goma. Elle fonctionne sur
base de l'attestation d'enregistrement N0 08/DIVAS/N-K/AS/050/2017 de la
division provinciale des affaires sociales et de solidarité nationale du
Nord-Kivu ; du certificat d'enregistrement d'ONG N0 570/DPP/NK/2017
de la Division provinciale en charge du plan et suivi de la mise en oeuvre de
la révolution de la modernité et de l'Autorisation de
fonctionnement sur arrêté provincial N0
01/132/CAB/GP-NK/2017 du 29 aout 2017 portant autorisation provisoire de
fonctionnement.
Elle fonctionne avec 4 organes principaux :
- L'assemblée générale
provinciale (AGP) qui est l'organe suprême et en tant que tel,
détient toutes les prérogatives (élection du comité
exécutif des coordinations, la révision des statuts, etc.)
- L'assemblée de coordination (AC) qui
est chargé de la conceptualisation, concertation,
délibération et de décision
- Les comités sectionnaires qui sont
des organes représentant un regroupement de cambistes situés
à un endroit donnés. Actuellement, la ville de Goma compte 16
secteurs qui sont:
37
N0
|
Secteur
|
Nombre de
Cambistes
|
N0
|
Secteur
|
Nombre
de Cambistes
|
1
|
Centre-ville
|
288
|
9
|
Instigo
|
67
|
2
|
Rond-point
|
291
|
10
|
T.M.K
|
80
|
3
|
Grande
|
65
|
11
|
UNICEF
|
50
|
4
|
La confiance
|
63
|
12
|
Alanine
|
95
|
5
|
Mikeno
|
75
|
13
|
Mairie
|
73
|
6
|
Port SNCC
|
27
|
14
|
Katindo
|
41
|
7
|
Virunga
|
64
|
15
|
Kituku
|
203
|
8
|
Fakam
|
91
|
16
|
Mugunga
|
20
|
Total1593 cambistes
|
Source : Données recueillies au bureau de
l'ACANOKI
Deux conditions majeures pour avoir la carte de membre de
l'ACANOKI
- il faut payer les frais d'adhésion qui
s'élève à 150$ (ce montant est obligatoire avant
d'avoir la carte de membre) ;
- Il faut avoir un minimum de 300$ comme capital
initial.
L'ACANOKI a comme principale source de financement :
- Les frais d'adhésion : 120$
- Les cotisations hebdomadaires de 0,5$ par
cambiste,
- les dons et legs.
II.1.4.2. Fonctionnement de la MUCANOKI
La Mutuelle de Cambiste du Nord-Kivu est une association sans
but lucratif
nouvellement créée ayant pour siège sociale
la ville de Goma. Elle fonctionnement sur base
de l'attestation d'enregistrement N0 08/
DIV.AS/NK.NK/AS/081/2017,
de l'autorisation de
fonctionnement N0 3072/658.NS/MG/2017 du
11/05/2017.
Cette association est gérée par de 4 organes
hiérarchisés, qui sont :
- L'Assemblée Générale (AG)
comme organe suprême ;
- Le Comité Exécutif Provincial
(CEP) ;
- Le comité Exécutif Sectoriel
(CES) ;
- Le collège des sages ;
- Les Commissions Permanentes.
Les principales conditions d'adhésion à cette
association sont telles qu'il faut exercer
légalement l'activité de cambiste, formuler une
demande d'adhésion auprès du comité
exécutive provincial, être accepter par
l'Assemblée Générale, payer les frais
d'adhésion,
payer sa cartes de membre, prendre l'engagement de payer
régulièrement ses cotisations et de
se soumettre aux statuts, ROI et décisions
régulières des organes de la MUCANOKI asbl.
38
Elle est composée actuellement de 641
cambistes16 repartis dans différents coins de la ville. Elle
a pour principales sources de financement :
- Les frais relatifs à
l'adhésion hormis les frais connexes à 150$ ;
- Les cotisations des membres qui
s'élèvent à 1$/membre/semaine ;
- Les dons et legs provenant de
l'extérieur.
II.1.3. Activité des cambistes face aux risques
dans la ville de Goma : propos d'un Cambiste rodé
Le métier des cambistes est un métier
très exposé à une infinité des risques. Les uns
sont très spectaculaires les autres en moins. Le travail s'effectue
majoritairement à ciel ouvert, ceci nous confie une véritable
visibilité au public et laisse des traces des convoitises qui
amènent nombreux à monter des coups de vol. Il est attendu d'ici
et là des cambistes qui sont visités par des voleurs à
main armée qui arrivent même a mettre fin sur la vie de certains
cambistes. Le risque de vol de toute forme demeure là en toute
circonstance. Des personnes males intentionnées trouvent
généralement refuges de faux billets aux cambistes, bien que
certains des billets n'échappent pas à la vigilance du cambistes
mais d'autres la dépasse, les conditions de travail sont
extrêmement contrariant à tel point qu'effectuer un comptage
excessif de billets s'observe. Les cambistes donnent entre eux ou avec des
personnes étrangères des crédits communément
appelé RIBA, nombreux ne sont pas à mesure de tenir leur
engagement ce qui implique nombreux de contentieux en justice. Parfois le court
de change fait défaut, le taux varie n'importe comment, bien que nous
recherchons régulièrement les informations sur le positionnement
du taux de change auprès des autres cambistes, il est toujours
remarqué que quand on n'est pas averti on fait un jeu à somme nul
ou on devient carrément perdant. Bref nous faisons face à de
nombreux risques mais les plus observés sont ceux cités
précédemment.
II.2 Population de l'étude et
échantillonnage
L'objectif général de cette étude est de
permettre aux parties prenantes du secteur de change d'effectuer une perception
générale du profil des cambistes et du concept management des
risques dans ce secteur plus particulièrement avec l'application de l'un
de leurs c'est-à-dire les cambistes manuels personnes physiques de la
ville de Goma. Pour cette fin, notre population d'étude a
été uniquement constituée des personnes ayant comme
profession habituelle le change des monnaies et oeuvrant
précisément dans la ville de Goma.
16 Effectif communiqué par le coordonnateur de
la MUCANOKI
39
La détermination de la taille de l'échantillon
est une étape complexe qui dépend du contexte de chaque
étude. Elle tient en compte le niveau de précision voulue,
l'erreur d'échantillonnage et l'erreur non échantillonale, le
type des données et des procédés de traitement, mais aussi
de l'expérience du chercheur dans le domaine d'étude (Bugandwa
D., 2013-2014, p. 50)
D'après les informations nous fournit par les
Associations des Cambistes du Nord-Kivu (ACANOKI) et la Mutuelle des Cambistes
du Nord-Kivu (MUCANOKI) à travers les listes nominales
actualisées en début avril 2018, l'ACANOKI contenait elle seule
1593 cambistes immatriculés alors que la MUCANOKI contenait quant
à elle 641 cambistes immatriculés ; ce qui fait un total de 2254
cambistes immatriculés dans la ville de Goma. Etant donnés que
les caractéristiques de cette population d'étude pourraient
être représentées par un groupe des cambistes pris
isolément, nous avons pour cette fin fait recours à un
échantillon. D'après la méthode d'analyse factorielle en
composante principales que nous avons utilisé dans cette étude,
elle prétend qu'il faut avoir dix fois plus des cas qu'il y a des
variables impliquées (Stafford l. et Bodson P., 2006, p.60). Dans cette
optique, vue le nombre de nos items (Propositions), soit 45, nous avons eu donc
:
45 variables X 10 cas = 450 comme taille de
l'échantillon (n)
Logiquement, nous devrions appliquer le 450 comme taille de
notre échantillon, mais compte tenu des contraintes liées au
temps et aux couts (Bugandwa D., 2013-2014, p.20), nous avons pris une taille
de l'échantillon de 100 cambistes qui sont repartis au prorata des
proportions de la population que compte chacun des groupements des cambistes.
Les proportions sont telles que :
Ng
P= X 100
Nt
avec P: Proportion du groupement
Ng : Taille du groupement
Nt : Taille total de la population d'étude
Pour le cas qui concerne l'ACANOKI, la proportion a
été de ( 593
2234) X 100 = 71,3% ; pour le
cas de la MUCANOKI la proportion est de ( 641
2234) X 100 = 28,7%. Ceci étant, nous avons
considéré pour la part de l'ACANOKI un
sous-échantillon de 0,712 X 100 = 71 cambistes
(????); alors que pour la MUCANOKI nous avons
considéré un sous-échantillon de
0,287 X 100 = 29 cambistes(????). Ceci fait un total de 100
cambistes enquêtés(???? + ????).
40
Dans le but d'enrichir notre compréhension sur
l'activité des cambistes dans la ville de Goma, nous avons fait recours
à l'entrevue avec le responsable du Service des Analyses Economiques et
Statiques des Intermédiaires Financiers (SAESIF) de la Banque Centrale
du Congo (BCC), Direction Provinciale de Goma ; des responsables de l'ACANOKI
et de la MICANOKI.
II.3. Outil et technique de collecte des
données
Pour valider empiriquement notre échelle de mesure,
nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête qui regorgeait
à son sein 13 questions qui se sont rapportées au profil des
cambistes c'est-à-dire leur identité (de la
1ère à la 8ème question) et leur
activité (de la 9èmeà la
13ème question) et de 45 items dans la partie management des
risques en vue de donner une réponse à la contrainte de l'analyse
factorielle (ACP) sur la taille de l'échantillon qui devra être
d'au moins 100 observations (Carricano et Poujol, 2008, cité par Midagu
A. 2013).
Les questionnaires ont été lancés
à partir du 1/05/2018 au 26/05/2018 soit une durée de 23 jours.
Cette grande durée consacrée à la collecte de nos
questionnaires d'enquêtes a été dû au fait qu'il
fallait chaque fois que nous rencontrions les cambistes à leur espace de
travail et fournir certaines explications des certains concepts employés
dans notre outil de mesure. Certains cambistes n'ayant pas un niveau
d'étude assez élevé, nous obligeaient pour cette cause de
leur fournir des explications. Nous signalons en outre que nous n'avons pas
connue des cas de non réponse et que tous les questionnaires
distribués étaient récoltés.
II.4. Méthode de traitement des
données
II.4.1. Echelle de Mesure
Par cette étude, nous cherchons de manière
particulière à mesurer l'intérêt qu'on les cambistes
de la ville de Goma à gérer les risques de leur métier
selon les différentes dimensions du concept management des risques qui
sont entre autre l'identification des risques, l'évaluation des risques,
la définition des solutions, la mise en oeuvre des solutions et enfin la
mise en oeuvre d'un outil de control des risques.
Ce concept management des risques était
évalué sur une échelle Likert scal allant de 1 à 5
; avec 1 perception nulle, 2 perception moins élevée, 3
perception élevée, 4 perception très élevée
et5 perception optimale ou maximale. Le choix de cette échelle de mesure
a été fondé sur le fait qu'elle a facilité à
l'enquêté d'élargir son point de vue sur les items
proposés. II.4.2. Analyse des fréquences
Dans cette partie, il a été question de cerner
uniquement le profil des cambistes qui est dégagé à
travers les 13 premières questions qui se rapportent à leur
identité ainsi qu'à leur activité.
41
II.4.3. Analyse Factorielle en composantes
principales
L'analyse factorielle (ACP) est une approche qui vise à
réduire un grand nombre d'informations sur un sujet donné
à un petit nombre d'éléments plus faciles et
interprétables (Stafford J. et Bodson, 2006, p.57). De ce fait, le
logiciel SPSS, version 23 nous a permis de traiter correctement les
données dans le but de répondre efficacement à nos
questions de recherché. Son choix se justifie par le fait que les
objectifs de cette étude sont en conformité avec ceux de l'ACP
qui sont d'étudier les interrelations entre un assez grand nombre des
variables, les relations des variables aux facteurs, les relations entre les
différents facteurs (Stafford J. et Bodson P., 2006 p.57).
Cependant, rappelons que l'analyse factorielle en composantes
principales doit respecter certaines contraintes telles que :
- Les nombres des variables doit être
suffisant (Cinque variables ou plus) ;
- La forme des réponses aux questions
(Items) doit être la même, dans le cas contraire, les variables
doivent être réduites et normalisées ;
- On doit avoir dix fois plus de cas qu'il y
a des variables impliquées.
Ainsi, il a été question, de vérifier
l'adéquation des données à l'analyse factorielle
grâce aux indices standards Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) = 0,5 et Test de
sphéricité de Bartlett significatif avec p = 0,05 (Bugandwa D.,
2008, Carricano et Poujol, 2010).
Les hypothèses du test de sphéricité de
Barteltt sont formulées de la manière suivante : -
Ho = la matrice de corrélation est égale à une
matrice identité
- H1 = la matrice de corrélation est
différente d'une matrice identité et qu'il est justifié de
rechercher des facteurs.
Dans l'optique de purifier les données, nous avons fait
recours à certaines règles qui ont servi comme critères
d'inclusion ou d'exclusion; c'est notamment la qualité de
représentation, la valeur propre, le niveau de la variance
expliquée, ainsi que le coefficient structurel. Grace à ces
indices, tout item qui n'exhibait pas une corrélation forte avec les
autres (communalité < 5) devra été supprimé. En
plus, pour retenir les dimensions la règle consistait à ne
retenir qu'une dimension à valeurs propres = 1. Etant donnée la
taille de l'échantillon, le seuil de coefficient structurel ( servait
à déterminer si l'item satisfaisait au critère de
validité convergente, c'est-à-dire un item ne doit être
positivement corrélé à une et une seul dimension) a
été théoriquement fixé à 0,5 (Hair
cité par Carricano et Poujol, 2010) ; en plus dans l'optique de
maximiser les corrélations faibles de façon à
opérer une discrimination entre les facteurs et de parvenir à une
explication plus attractive des corrélations entre les variables,
42
nous avons fait recours à la rotation orthogonale du
type varimax, ceci dans le respect de la contrainte de la validité
convergente.
Au final, il était inhérent de bien mesurer la
validité de l'échelle de mesure que nous avons utilisé,
pour ce faire, nous avons fait recours au test « Alpha » Cronbach qui
a pour objectif de mesurer la cohérence interne de l'échelle ; il
repose sur les corrélations moyennes entre les variables (ou items)
contenues dans l'échelle (Stafford J. et Bodson P., 2006, p.95).
II.4.4. Régression simple
De manière générale, La régression
simple est effectuée afin de mieux identifier la droite résumant
aux mieux le nuage des couples Y??, X??. En outre, l'analyse de la
régression s'est effectuée en faisant recours au critère
de « minimisation de la somme des carrées des résidus
». La régression linéaire simple renvoie à un
modèle où une variable dépendante (Y??) est
interprétée selon une relation linéaire en fonction d'une
variable indépendante (X??) et d'un terme d'erreur (????). Ainsi
l'équation de la droite de régression est écrite sous la
forme :
Y?? = ??0 + ??1 + X1??+ ????
Pour le cas de notre étude qui a cherché dans
son second objectif à dégager la relation entre le
bénéfice potentiel et l'intérêt accordé au
management des risques par les cambistes et en second lieu à
prédire le bénéfice des cambistes à partir de
l'intérêt qu'ils ont à gérer les risques, nous avons
considéré le bénéfice potentiel comme notre
variable endogène (dépendante) Y?? et l'intérêt
qu'ont les cambistes à gérer les risques comme notre variables
exogène (Indépendante) X??. A travers les résultats
dégagés par le logiciel SPSS dans sa commande régression
linéaire, nous avons été intéressé à
interpréter le coefficient de corrélation qui prend ses valeurs
à l'intérieur de l'intervalle-1 ??t + 1 (-1 = R = 1). Un R qui
tend vers 1 s'interprète en une existence d'une forte relation. En vue
d'affirmer ou d'infirmer notre hypothèse qui suppose l'existence d'un
lien statistique entre les deux variables, nous nous sommes servi de la valeur
du sig. qui lorsqu'elle est inférieur au seuil traditionnel de 0.05
suppose une incidence positive par conséquent rejet de
l'hypothèse nulle.
Nous n'avons pas passé de vue sans prendre aussi en
compte les coefficients estimés pour nous imprégner sur la
structure de prédiction de notre variable dépendante par la
variable indépendante. Soulignons que les hypothèses ont
été fourmillées de la manière suivante :
H0 : Il n'existe pas de relation entre le
bénéfice réalisé par les cambistes et
l'intérêt qu'ils apportent au management des risques de leur
métier.
H1 : Il existe une relation entre le
bénéfice réalisé par les cambistes et
l'intérêt qu'il apporte au management des risques de leur
métier.
43
II.4.5. Management des risques du secteur de change :
Opérationnalisation et construction d'une échelle de
mesure
L'étude du concept management des risques est
très large, c'est-à-dire, son contenu dépend selon qu'il
est orienté dans tel ou tel autre domaine (Desquilbet J. B., pp1-6). De
manière générale, la nécessité de constituer
certaines adaptations s'impose (Fontaine P., 1996) quant à la mise en
place des dimensions (Hassid Olivier, 2011), du contenu des dimensions et des
modalités de leurs évaluations (Spangler, M., 1982). Ici la
variable d'étude est la perception du management des risques par les
cambistes. Cette variable ressort de pratiques régulières et
continues des cambistes qui visent à réduire la
probabilité de souvenance des évènements malheureux dans
le métier des cambistes.
II.4.5.1. Dimension identification des
risques
Identifier les risques, consiste à mettre sur pied une
liste contenant les risques réels (Hassid Olivier, 2011).
Le secteur de change comme tous les autres secteurs est sujet
d'innombrable risques. Les plus particuliers à l'activité des
cambistes sont à même, à mesure de les nuire est de les
entrainer à une cessation d'activité. Les observations sont
telles que, le long de la journée, ils sont des cibles pour des
éventuels braquages pendant la nuit tout comme pendant la
journée, pour certains, arrivent à la perte de la vie, les
différentes modifications des cours de changes en sont aussi
présentes pour basculer les différents comportements à
afficher avant, pendant et après modification. Il est remarqué
également que les billets teintés d'imperfections trouvent aussi
refuge auprès d'eux part des personnes avec intention de s'enrichir par
ruse, il est remarqué que certains d'entre eux en raison de la
manipulation des grosses sommes, arrivent à ne pas effectuer les
comptages méticuleux des liasses, selon eux, surtout en cas
d'opérations avec les militaires lorsqu'ils viennent de toucher la
solde. La même observation montre que majoritairement en dehors
d'effectuer les opérations de change, procède à l'octroi
des crédits remboursables à diverses échéances
entre eux ou avec des personnes généralement physiques externes.
Le cas le plus rependu, est que leurs débiteurs sont parfois incapables
à tenir parole. II.4.5.2. Dimensions évaluations des
risques
Apres avoir recensé tous les risques, la question de
connaitre ses possibilités de réalisation devient aussi
délicate (Hassid Olivier, 2011).
L'organisation de l'exercice du métier des cambistes
laisse derrière elle plusieurs critiques. Comme dit
précédemment, les observations laissent croire que si les
tentatives d'organisations des braquages auprès d'eux se fait
remarqué, c'est en raison du caractère
44
même de la façon dont ils font cette profession.
De manière plus claire, l'exposition des lias des billets entraine des
tentatives de vol, certains n'étant pas suffisamment informés
voir même étant imprudent, dépourvu d'expérience
sont victimes de la perte en capital en cas de modifications des cours de
change. Le caractère d'imperfection de l'être humain
n'étant pas majoritairement pris en compte par certains cambistes, voir
même la non considération du matériel propice à
détecter les faux billets de vrais, du matériel servant au
comptage des billets, fait en sorte qu'ils soient sujet de prendre des faux
billets voir même à surestimer le montant de lias en cas de
l'opération d'achat ou à sous-estimer la valeur des lias en cas
de vente. Les observations sont telles que, certains cambistes en cas d'octroi
des crédits, donnent toute leur conviction dans la confiance
réciproque avec comme prétexte la fidélisation des
débiteurs, chose qui entraine de fois en aval des contentieux en
justice. Ceci se passe du jour au lendemain dans leur état
d'opérateur informel pendant que le processus de rendre formel
l'activité reste toujours ralentie par la banque centrale à la
suite de sa non adaptation au profil des opérateurs.
II.4.5.3. Dimensions définition des
solutions
La simple connaissance des possibilités de survenance
d'un risque ne suffit pas, il est important de définir toutes les
possibilités susceptibles d'empêcher sa survenance (Elouamari I.,
2011).
Les observations sont telles que, à la suite des
tentatives des vols dans le métier, certains cambistes se proposent
utiliser les masques de lias pour distraire les braqueurs potentiels, certains
d'autres s'arrange à veiller au strict respect des heures de services ou
carrément de ne pas effectuer les opérations en des lieux
isolés ou avec des personnes suspectes. Face aux modifications qui
parfois sont très intenses à court terme, ils s'arrangent
à s'informer régulièrement, à réduire la
hauteur des transactions voir même ne rien n'effectuer comme transaction
jusqu'à ce que le cours devienne stable. Il est observé qu'ils
font confiance en leurs intuitions ou à un comptage méticuleux
pour détecter les faux billets sans faire recours aussi au
matériel approprié. Pendant que la nouvelle règlementation
de change est aussi pour la banque centrale une réponse à la
réduction des éventuels risques de ce métier, laisse
derrière elle des critiques aussi longtemps qu'elle n'est pas
réadaptée.
II.4.5.4. Dimensions Mise en oeuvre des
solutions
Recenser les risques, les évaluer et définir les
solutions ne suffit pas aussi, passer à l'action devient capital, ainsi,
il faut de ces solutions retenir celles les plus accessibles (Rasse G.,
2008).
45
Face à l'existence du vol, des conséquences des
modifications des cours de change, du problème de surestimer ou
sous-estimer la valeur des lias en cas d'une opération d'achat ou de
vente, la possibilité de prendre des faux billets et la
difficulté qu'ont les débiteurs des cambistes à honorer
leurs engagement, nos observations sont telles que les cambistes font recours
à certaines des solutions soulignées dans la dimension
précédente.
II.4.5.5. Dimensions outil de contrôle
général des risques : pilotage des risques
Bien que la mise en oeuvre des solutions devient
inhérent (Rasse G., 2008), mettre sur pied une solution susceptible
à faire une couverture générale des risques devient
délicat (Hassid Olivier, 2011).
Les entretiens avec des opérateurs dotées
d'expérience et de savoir-faire dans ce métier trouve qu'il a
toujours été meilleurs d'intervenir en cas des éventuels
problèmes qui atteignent les cambistes. A même, les observations
sont telles que, cas bien même les associations interviennent en cas des
difficultés rencontrées par ses membres, certains cambistes
trouvent mieux se constituer une caisse de secours pour les permettre de se
couvrir rapidement en cas de survenance des évènements malheureux
et envisage souscrire à une police d'assurance à la seule
condition que les compagnies d'assurance garantis l'indemnisations des
sinistrés en cas d'évènement malheureux.
Après avoir montré ostensiblement les
différentes dimensions du concept management des risques, il est alors
question de trouver partant de ces dimensions, un instrument de mesure un peu
plus adapté au contexte de cette étude.
46
CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE
Dans ce présent chapitre, il sera question de faire la
présentation des données recueillies auprès d'un
échantillon des cambistes tiré de manière aléatoire
grâce à un questionnaire d'enquête constitué de 13
questions relatives au profil des cambistes et 45 items relatifs au management
des risques. Ces données seront analysées par le logiciel IBM
SPSS Statistics Version 23. Par ce logiciel, nous dégagerons de
manière insistante la relation profil et perception des risques
grâce à une analyse descriptives des tableaux croisés,
ensuite conduirons l'analyse factorielle en composante principale dans
l'optique de capter le niveau global de perception des risques par les cambiste
de la ville de Goma.
III.1 Présentation et analyse
préliminaires
Dans cette partie, nous allons devoir faire la
présentation des données relatives au profil des cambistes et
effectuer une analyse de la relation profil et niveau de perception de la
gestion des risques.
Tableau 02. Répartition des effectifs des
cambistes selon le sexe sur chaque niveau de perception de management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76
à 4,1 à Total
3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 4,6 à 5
SEXE
|
Masculin
|
15
|
7
|
7
|
13
|
25
|
1
|
1
|
69
|
|
Féminin
|
10
|
4
|
5
|
4
|
7
|
1
|
0
|
31
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le tableau ci-haut renseigne sur les effectifs des cambistes
en fonction de leur sexe sur chaque niveau de perception du management des
risques.
Tableau 03. Répartition des cambistes selon leurs
âges et leur niveau de perception du management des risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
|
|
2,1 à
3,0
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à
4,0
|
4,1 à
4,5
|
4,6 à 5
|
Total
|
|
18 ans - 25 ans
|
1
|
0
|
2
|
1
|
2
|
0
|
0
|
6
|
|
26 ans - 30 ans
|
11
|
2
|
3
|
5
|
6
|
0
|
1
|
28
|
INTERVALLE
|
31 ans - 35 ans
|
8
|
2
|
3
|
3
|
7
|
0
|
0
|
23
|
D'AGE
|
36 ans - 40 ans
|
3
|
3
|
2
|
2
|
9
|
1
|
0
|
20
|
|
41 ans - 45 ans
|
2
|
4
|
1
|
5
|
6
|
1
|
0
|
19
|
|
46 ans et plus
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
4
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
47
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le tableau ci-dessous, nous indique le niveau de perception du
management des risques en fonction des âges des cambistes.
Tableau 04. Répartition des cambistes selon
l'état civil et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
|
|
2,1 à 3,0
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à
4,0
|
4,1 à 4,6
4,5 à 5
|
Total
|
|
Marié(e)
|
13
|
9
|
6
|
6
|
19
|
2 1
|
56
|
ETAT CIVIL
|
Célibataire
|
11
|
1
|
6
|
8
|
9
|
0 0
|
35
|
|
Veuf (ve)
|
1
|
1
|
0
|
3
|
4
|
0 0
|
9
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2 1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le tableau ci-haut nous montre les effectifs des cambistes de
chaque niveau de perception du management des risques en fonction de
l'état civil.
Tableau 05. Répartition des cambistes selon le
niveau d'étude et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
|
|
2,1 à
3,0
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à
4,0
|
4,1 à
4,5
|
4,6 à 5
|
Total
|
|
Niveau d'étude primaire
|
6
|
4
|
2
|
5
|
7
|
1
|
0
|
25
|
NIVEAU
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D'ETUDE
|
Niveau d'étude secondaire
|
7
|
5
|
7
|
5
|
18
|
1
|
0
|
43
|
|
Niveau d'étude universitaire
|
12
|
2
|
3
|
7
|
7
|
0
|
1
|
32
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Grace à ce tableau, nous trouvons les effectifs des
cambistes selon leurs niveaux d'étude en fonction de leur perception du
management des risques.
Tableau 06. Répartition des cambistes selon le
domaine de formation et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
|
|
2,1 à
3,0
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à
4,0
|
4,1 à
4,5
|
4,6 à
5
|
Total
|
|
AGRONOMIE
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
3
|
|
BIOCHIMIE
|
0
|
2
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
4
|
DOMAINE
|
COMMERCIALE
|
1
|
1
|
0
|
0
|
5
|
0
|
0
|
7
|
DE
|
COMMUNICATION
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
FORMATION
|
CONSTRUCTION
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
2
|
|
DEVELOPPEMENT
|
3
|
0
|
0
|
3
|
3
|
0
|
0
|
9
|
|
DROIT
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
4
|
ZONE
GEOGRAPHIQUE
Zone A (secteur centre ville, secteur rond-point, secteur
grande-barrière, etc)
Zone B (secteur Instigo, secteur Virunga, secteur TMK, secteur
Alanine)
10
|
6
|
3
|
4
|
9
|
2
|
0
|
34
|
7
|
3
|
5
|
8
|
12
|
0
|
1
|
36
|
|
|
|
48
|
|
|
|
|
|
|
|
ECONOMIE
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
1
|
3
|
|
EDUCATION
|
4
|
1
|
0
|
1
|
2
|
0
|
0
|
8
|
|
GEOLOGIE
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
LITERERAIRE
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
|
NUTRITION
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
|
PEDAGOGIE
|
2
|
1
|
4
|
2
|
6
|
1
|
0
|
16
|
|
PRIMAIRE
|
6
|
4
|
2
|
5
|
7
|
1
|
0
|
25
|
|
SOCIAL
|
2
|
0
|
3
|
1
|
4
|
0
|
0
|
10
|
|
TOURISME
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le tableau ci-haut, indique comment sont reparties les cambistes
dépendamment de leur niveau de perception du management des risques.
Tableau 07. Répartition des cambistes selon
l'appartenance à une association et le niveau de perception du
management des risques
|
|
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
|
Total
|
2,1 à
|
3,1 à
|
3,26 à
|
3,51 à
|
3,76 à
|
4,1 à
|
|
4,6
|
|
|
|
|
|
3,0
|
3,25
|
3,50
|
3,75
|
4,0
|
4,5
|
|
à 5
|
|
|
Association des Cambistes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
du Nord-Kivu (ACANOKI)
|
16
|
7
|
9
|
13
|
23
|
|
2
|
1
|
71
|
ASSOCIATION
|
Mutuelle des Cambistes du Nord-Kivu
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(MUCANOKI)
|
9
|
4
|
3
|
4
|
9
|
|
0
|
0
|
29
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Grace à ce tableau, il est remarqué la façon
dont les niveaux de perception du management des risques sont repartis
proportionnellement à leurs associations.
Tableau 08. Répartition des cambistes selon le
secteur d'exercice de l'activité et le niveau de perception du
management des risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
Total
4,6
2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76 4,1
à
à 5
3,0 3,25 3,50 3,75 à 4,0 4,5
49
Zone C (secteur Katindo, secteur Kituku, secteur
Mugunga) 8 2 4 5 11 0 0 30
Total 25 11 12 17 32 2 1 100
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le présent tableau, nous indique sur les différents
niveaux de perception en fonction de zones géographique
d'activité des cambistes.
Tableau 09. Répartition des cambistes selon
l'ancienneté et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
|
Total
|
|
2,1 à 3,0 3,1 à 3,25 3,26 à 3,50 3,51
à 3,75 3,76 à 4,0 4,1 à 4,5 4,6 à 5
ANCIENNETE
|
1 2 0 3 2 3 0 0 10
2 2 0 1 2 0 0 0 5
3 4 1 3 1 5 0 1 15
4 6 1 0 0 1 0 0 8
5 5 1 0 4 9 0 0 19
6 2 3 1 1 3 0 0 10
7 0 1 1 0 1 0 0 3
8 0 2 1 0 0 1 0 4
9 2 0 1 3 2 0 0 8
10 2 2 1 1 4 1 0 11
12 0 0 0 3 3 0 0 6
13 0 0 0 0 1 0 0 1
|
Total 25 11 12 17 32 2 1 100
Source : Nos enquêtes sur terrain
Ce tableau nous indique la manière dont les cambistes sont
repartis suivant leur ancienneté et en fonction de leur niveau de
perception du risque.
Tableau 1O. Répartition des cambistes selon le
Capital utilisé et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76
à 4,1 à 4,6 à Total
3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 5
500 2 0 2 2 1 0 0 7
600 1 0 0 0 1 0 0 2
800 2 0 0 0 0 0 0 2
CAPITAL 1000 13 1 3 1 4 0 0
22
1200 2 1 0 0 0 0 0 3
1500 0 4 5 6 7 0 1 23
2000 4 2 0 7 9 1 0 23
50
2500 1 1 1 1 10 0 0 14
3000 0 2 1 0 0 1 0 4
Total 25 11 12 17 32 2 1 100
Source : Nos enquêtes sur terrai
Le tableau ci-haut fait une présentation de la
répartition des cambistes selon leur capital par rapport à leur
niveau de perception du management des risques.
Tableau 11. Répartition des cambistes selon la
source du Capital et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
|
2,1 à
3,0
|
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à 4,1 à
4,0 4,5
|
4,6 à 5
|
|
Total
|
|
Autofinancement
|
6
|
4
|
6
|
5
|
12
|
1
|
0
|
34
|
SOURCE
|
Crédit
|
6
|
3
|
0
|
5
|
5
|
0
|
1
|
20
|
DU
|
Financement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAPITAL
|
familial
|
8
|
2
|
4
|
4
|
6
|
0
|
0
|
24
|
|
Mutualité
|
5
|
2
|
2
|
3
|
9
|
1
|
0
|
22
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Grace à ce tableau, nous remarquons comment nos
enquêtés suivant les différents niveaux de perception du
management des risques, sont reparti en fonction de leur source du capital.
Tableau 12. Répartition des cambistes selon le
bénéfice potentiel et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES RISQUES
2,1 à 3,1 à 3,26 à 3,51 à 3,76
à 4,1 à 4,6 à Total
3,0 3,25 3,50 3,75 4,0 4,5 5
8 0 0 1 1 0 0 0 2
10 13 0 2 1 4 0 0 20
11 3 1 0 0 1 0 1 6
12 3 4 3 1 1 0 0 12
13 3 3 1 1 1 0 0 9
14 1 0 3 2 1 0 0 7
BENEFICE POTENTIEL 15 1 0 1 5 7 0 0
14
PAR JOUR 16 0 0 0 3 1 0 0 4
17 0 1 1 1 3 0 0 6
18 1 0 0 0 2 0 0 3
19 0 0 0 0 4 0 0 4
20 0 1 0 2 5 0 0 8
21 0 0 0 0 1 0 0 1
22 0 1 0 0 0 1 0 2
51
25 0 0 0 0 1 1 0 2
Total 25 11 12 17 32 2 1 100
Source : nos enquêtes sur terrain
Par le canal de ce tableau, il est établi le rapport
niveau de perception du management des risques et le bénéfice
potentiel des cambistes enquêtés.
Tableau 13. Répartition des cambistes selon
l'affectation du bénéfice et le niveau de perception du
management des risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES
RISQUES
|
|
2,1 à
3,0
|
3,1 à
3,25
|
3,26 à
3,50
|
3,51 à
3,75
|
3,76 à
4,0
|
4,1 à
4,5
|
4,6 à 5
|
Total
|
|
Dans la couverture
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
des besoins de base
|
20
|
6
|
9
|
5
|
13
|
0
|
1
|
54
|
AFFECTATION
|
Dans l'épargne
|
2
|
2
|
3
|
4
|
4
|
0
|
0
|
15
|
BENEFICE
|
Dans
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
l'investissement
|
2
|
2
|
0
|
8
|
8
|
0
|
0
|
20
|
|
Dans toutes ces trois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
affectations
|
1
|
1
|
0
|
0
|
7
|
2
|
0
|
11
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Le tableau ci-haut nous donne des renseignements sur la
répartition du niveau de perception du management des risques en
fonction de l'affectation du bénéfice réalisé dans
le métier de cambisme.
Tableau 14. Répartition des cambistes selon
l'espace de travail et le niveau de perception du management des
risques
PERCEPTION MOYENNE DE LA GESTION DES Total
RISQUES
2,1 à
|
3,1 à
|
3,26 à
|
3,51 à
|
3,76 à
|
4,1 à
|
4,6
|
3,0
|
3,25
|
3,50
|
3,75
|
4,0
|
4,5
|
à 5
|
ESPACE DE
|
A ciel ouvert
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
TRAVAIL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
25
|
11
|
12
|
17
|
32
|
2
|
1
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain
Par ce tableau, il est renseigné la façon dont les
cambistes sont repartis tenant compte non seulement de leur niveau de
perception du risque mais aussi de leur espace de travail.
52
III.2 ANALYSES APPROFONDIES
Dans cette seconde partie, il sera question de faire une
présentation de manière approfondie, les résultats issus
de l'analyse factorielle qui atterrira au bilan final de la structure
factorielle de la perception du management des risques. Cependant avant d'y
arriver, nous allons d'abord faire lecture de certains tests statistique. Celle
qui on intéressée notre attention sont l'Indice de KMO ainsi que
le test de sphéricité de Bartlett.
III.2.1. RESULTAT DE CERTAINS TESTS D'ADEQUATION DES
DONNEES AVEC LA STRUCTURE FACTORIELLE
Tableau 15. Résultat des tests d'adéquation
avec des données avec la structure factorielle
Indice KMO et test de Bartlett
Indice de Kaiser-Meyer-Olkin pour.
|
0,893
|
|
Khi-deux approx.
|
5744,745
|
Test de sphéricité de Bartlett
|
Ddl
|
990
|
|
Signification
|
0,000
|
Méthode d'extraction : analyse
factorielle en composante principale
Ce tableau nous présente les résultats des tests
statistiques choisis. Dans la première rubrique nous avons le
résultat du test de KMO qui est une mesure de précision de
l'échantillonnage et dans la deuxième rubrique nous avons les
principaux résultats du test de sphéricité de Bartlett.
53
Tableau 16. Qualité de
représentation
Qualités de représentation
ITEM ITEM1 ITEM2 ITEM3 ITEM4 ITEM5 ITEM6 ITEM7 ITEM8 ITEM9
ITEM10
Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Extraction 0,701 0,932 0,891 0,769 0,76 0,84 0,87 0,8 0,92
0,89
Qualités de représentation
ITEM ITEM11 ITEM12 ITEM13 ITEM14 ITEM15 ITEM16 ITEM17 ITEM18
ITEM19 ITEM20
Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Extraction 0,918 0,879 0,827 0,816 0,91 0,92 0,87 0,83 0,805
0,75
Qualités de représentation
ITEM ITEM21 ITEM22 ITEM23 ITEM24 ITEM25 ITEM26 ITEM27 ITEM28
ITEM29 ITEM30
Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Extraction 0,792 0,744 0,889 0,739 0,73 0,64 0,77 0,74 0,776
0,852
Qualités de représentation
ITEM ITEM31 ITEM32 ITEM33 ITEM34 ITEM35 ITEM36 ITEM37 ITEM38
ITEM39 ITEM40
Initial 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Extraction 0,857 0,82 0,812 0,86 0,67 0,7 0,79 0,84 0,712
0,767
Qualités de représentation
ITEM ITEM41 ITEM42 ITEM43 ITEM44 ITEM45
Initial 1 1 1 1 1
Extraction 0,811 0,7 0,685 0,67 0,5
Ce tableau présente les coefficients traduisant le
poids de chaque item dans le modèle. Autrement dit, ces coefficients
expriment la qualité de représentation d'un item dans le niveau
de perception de risque par les cambistes.
Tableau 17. Matrice des composantes après
rotation
Rotation de la matrice des composantes
Composante
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
ITEM9
|
0,91
|
0,137
|
0,142
|
0,167
|
0,122
|
0,069
|
0,118
|
ITEM2
|
0,88
|
0,224
|
0,108
|
0,255
|
0,112
|
0,039
|
0,104
|
ITEM30
|
0,85
|
0,222
|
0,12
|
0,21
|
0,088
|
0,015
|
0,105
|
ITEM31
|
0,85
|
0,258
|
0,129
|
0,13
|
0,132
|
0,022
|
0,122
|
ITEM29
|
0,8
|
0,275
|
0,167
|
0,045
|
0,142
|
0,12
|
0,054
|
ITEM33
|
0,78
|
0,234
|
0,167
|
0,153
|
0,215
|
0,084
|
0,228
|
ITEM44
|
0,77
|
0,116
|
0,056
|
0,088
|
0,046
|
0,232
|
-0,021
|
ITEM1
|
0,76
|
0,276
|
0,132
|
0,131
|
0,049
|
0,116
|
0,005
|
ITEM40
|
0,75
|
0,046
|
0,236
|
0,272
|
0,231
|
0,145
|
0,058
|
ITEM35
|
0,73
|
0,091
|
0,184
|
0,125
|
0,198
|
0,058
|
0,19
|
ITEM39
|
0,7
|
0,227
|
0,203
|
0,08
|
0,126
|
0,179
|
-0,278
|
|
|
|
|
|
54
|
|
|
ITEM28
|
0,58
|
0,199
|
0,274
|
0,182
|
0,058
|
0,16
|
0,482
|
ITEM45
|
0,57
|
0,169
|
0,19
|
0,264
|
0,049
|
0,167
|
0,095
|
ITEM16
|
0,3
|
0,79
|
0,195
|
0,269
|
0,233
|
0,192
|
0,08
|
ITEM15
|
0,29
|
0,784
|
0,191
|
0,249
|
0,237
|
0,232
|
0,067
|
ITEM25
|
0,25
|
0,754
|
0,155
|
0,148
|
0,129
|
0,171
|
-0,074
|
ITEM27
|
0,32
|
0,705
|
0,284
|
0,189
|
0,207
|
0,011
|
0,117
|
ITEM17
|
0,19
|
0,696
|
0,101
|
0,119
|
0,552
|
0,15
|
0,056
|
ITEM11
|
0,31
|
0,669
|
0,194
|
0,457
|
0,106
|
0,328
|
0,08
|
ITEM24
|
0,2
|
0,647
|
0,13
|
0,034
|
0,494
|
0,119
|
0,063
|
ITEM22
|
0,27
|
0,633
|
0,232
|
0,344
|
0,11
|
0,255
|
0,14
|
ITEM26
|
0,17
|
0,582
|
0,291
|
0,196
|
0,093
|
0,078
|
0,363
|
ITEM7
|
0,13
|
0,132
|
0,895
|
0,119
|
0,127
|
0,071
|
0,011
|
ITEM8
|
0,16
|
0,169
|
0,842
|
0,13
|
0,127
|
0,029
|
0,018
|
ITEM37
|
0,22
|
0,106
|
0,83
|
0,082
|
0,078
|
0,154
|
0,007
|
ITEM14
|
0,17
|
0,11
|
0,818
|
-0,027
|
0,136
|
0,274
|
0,109
|
ITEM6
|
0,15
|
0,25
|
0,76
|
0,38
|
0,022
|
-0,02
|
0,163
|
ITEM5
|
0,18
|
0,23
|
0,609
|
0,503
|
0,065
|
-0,01
|
0,208
|
ITEM43
|
0,33
|
0,469
|
0,553
|
0,051
|
0,02
|
0,159
|
-0,151
|
ITEM42
|
0,23
|
0,367
|
0,511
|
0,121
|
0,37
|
0,307
|
0,077
|
ITEM18
|
0,35
|
0,419
|
0,19
|
0,644
|
0,219
|
0,17
|
0,055
|
ITEM10
|
0,42
|
0,414
|
0,169
|
0,628
|
0,21
|
0,276
|
0,059
|
ITEM3
|
0,56
|
0,315
|
0,221
|
0,592
|
0,13
|
0,238
|
0,025
|
ITEM20
|
0,37
|
0,38
|
0,142
|
0,583
|
0,217
|
0,239
|
0,061
|
ITEM4
|
0,35
|
0,173
|
0,456
|
0,582
|
0,135
|
-0,02
|
0,229
|
ITEM19
|
0,49
|
0,29
|
0,255
|
0,576
|
0,145
|
0,246
|
-0,026
|
ITEM21
|
0,38
|
0,444
|
0,152
|
0,544
|
0,203
|
0,299
|
0,056
|
ITEM38
|
0,19
|
0,217
|
0,155
|
0,066
|
0,831
|
0,184
|
0,087
|
ITEM23
|
0,15
|
0,368
|
0,146
|
0,144
|
0,815
|
0,123
|
0,097
|
ITEM32
|
0,33
|
0,167
|
0,151
|
0,263
|
0,767
|
-0,04
|
-0,057
|
ITEM41
|
0,24
|
0,168
|
0,235
|
0,05
|
0,259
|
0,773
|
0,08
|
ITEM13
|
0,17
|
0,412
|
0,133
|
0,295
|
0,042
|
0,722
|
0,001
|
ITEM12
|
0,17
|
0,512
|
0,117
|
0,379
|
0,007
|
0,652
|
0,072
|
ITEM36
|
0,35
|
0,417
|
0,267
|
0,18
|
0,159
|
0,492
|
0,188
|
ITEM34
|
0,44
|
0,186
|
0,151
|
0,132
|
0,133
|
0,136
|
0,743
|
- Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales. - Méthode de rotation :
Varimax avec normalisation Kaiser. - Convergence de la
rotation dans 9 itérations.
Comme le précédent tableau, celui-ci est
également le plus important car c'est à partir de lui que nous
avons pu grouper, de façon convergente, les items dans les composantes
correspondantes. La première colonne visualise les items ; de la
deuxième à la dernière colonne, nous avons les
coefficients traduisant les poids de chaque item dans la composante.
55
III.2.2. ETUDE DE LA VALIDITE DE L'ECHELLE DE MESURE DE
LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES III.2.2.1.
Statistiques de fiabilité
Tableau 18. Test de fiabilité
STATISTIQUES DE FIABILITE
Alpha de Cronbach Alpha de Cronbach basé sur des
éléments standardisés Nombre d'éléments
0,979 0,979 45
Ce tableau retrace le résultat de test du test de
fiabilité ou de validité de cronbach. La première colonne
indique le coefficient alpha de cronbach, la deuxième colonne montre ce
coefficient n'infisque pour les items standardisés et la
troisième colonne reprend le nombre d'items en étude.
III.2.3. L'ANALYSE FACTORIELLE EN COMPOSANTES PRINCIPALES
DE LA PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES
Tableau 19. Résultats de la structure
factorielle
Variance en %
Réelle Interne
Composantes et Items Coefficients
Composante I : Définition des
solutions
ITEM9 : Le manque d'expertise dans ce métier est à
la base du risque de
change 0,905
ITEM2 : Le risque de change existe dans notre métier de
cambiste 0,883
ITEM30 : L'abstinence temporaire et ou partielle d'effectuer
les
opérations de change est une mesure préventive du
risque de change 0,851
ITEM31 : L'usage d'un détecteur des faux billets est une
mesure
préventive du risque de prendre des faux billets 0,851
ITEM29 : La recherche continuelle de l'information sur
l'évolution du
cours de change est une mesure préventive du risque de
change 0,795
ITEM33 : La signature d'un acte d'engagement avec son
débiteur est une
mesure préventive du risque d'abus de confiance 0,775
ITEM44 : Le regroupement en mutualité serait pour nous une
mesure
générale de prévention des risques 0,768
52,22 65,726045
ITEM1 : Le risque de vol existe dans notre métier de
cambiste 0,758
ITEM40 : Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir
contre le risque de prendre un faux billet 0,746
ITEM35 : Le comptage manuel méticuleux des billets avant
d'effectuer l'opération de change est une mesure préventive du
risque de l'excès de
remboursement 0,728
ITEM39 : Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir
contre le risque de risques de change 0,698
ITEM28 : Le respect du temps de service est une mesure
préventive du
risque de vol 0,576
ITEM45 : La constitution d'une caisse de secours serait pour nous
une
mesure générale de prévention des risques
de ce métier 0,571
Composante II : Evaluation des risques
ITEM16 : Le caractère aléatoire de l'homme est
à la base du risque de 0,79 8,412 10,5876578
l'excès de remboursement
56
ITEM15 : Le manque d'expertise dans ce métier est à
la base du risque
de l'excès de remboursement 0,784
ITEM25 : L'emploi de masque de lias est une mesure
préventive du
risque de vol 0,754
ITEM27 : Le fait de ne pas effectuer les opérations de
change avec des
personnes suspectes est une mesure préventive du risque de
vol 0,705
ITEM17 : Le non usage d'une machine à compter les billets
de banque
est à la base du risque de l'excès de remboursement
0,696
ITEM11 : Le risque de change est survenu un jour dans mon
métier 0,669
ITEM24 : C'est important que je sois informé de la
nouvelle
règlementation de change manuel en république
démocratique du Congo) 0,647
ITEM22 : Le risque d'abus de confiance est survenu un jour dans
mon
métier 0,633
ITEM26 : Le fait de ne pas effectuer les opérations de
change dans des zones outre que celles de l'espace de travail est une mesure
préventive
du risque de vol 0,582
Composante III : Réalisation et control des
Risques
ITEM7 : Le risque de vol est survenu un jour dans mon
métier 0,895
ITEM8 : L'absence d'information en temps réel est à
la base du risque de
risque de change 0,842 ITEM37 : C'est important que je me
conforme aux nouvelles dispositions de la règlementation de change
manuel en république démocratique du
Congo 0,83
ITEM14 : Le risque de prendre le faux billet est survenu un jour
dans mon
6,633 8,34854187
métier 0,818
ITEM6 : L'exposition des lias des billets de banque en plein air
est à la
base du risque de vol 0,76
ITEM5 : Le risque d'abus de confiance existe dans notre
métier de
cambiste 0,609
ITEM43 : La souscription à une police d'assurance serait
pour nous un
outil de prévention générale des risques du
métier de cambiste 0,553
ITEM42 : Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir
contre le risque de risques d'abus de confiance 0,511
Composante IV : Identifications des risques
ITEM18 : Le risque de l'excès de remboursement risque est
survenu un
jour dans mon métier 0,644
ITEM10 : L'instabilité du cours de change est à la
base du risque de
change 0,628 ITEM3 : Le risque de prendre un faux billet
existe dans notre métier de
cambiste 0,592
4,295 5,40584763
ITEM20 : La non-signature d'un acte d'engagement avec son
débiteur est
à la base du risque d'abus de confiance 0,583 ITEM4 :
Le risque de l'excès de remboursement existe dans notre métier
cambiste 0,582
ITEM19 : Le manque d'expertise dans ce métier est à
la base du risque
d'abus de confiance 0,576
ITEM21 : La non-exigence au débiteur de laisser un gage ou
hypothèque
est à la base du risque d'abus de confiance
0,544
Composante V : Mise en oeuvre des solutions
ITEM38 : Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir
contre le risque de vol 0,831
3,008 3,7859813
ITEM23 : La Banque Centrale du Congo s'implique dans le suivi
de
l'application des instructions administratives de notre secteur
0,815
ITEM32 : J faits recours à l'intuition pour
vérifier les billets de banque est
une mesure préventive de prendre des faux billets
0,767
Composante VI : Traitement et atténuations des
risques
57
ITEM41 : Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir
contre les risques de l'excès de remboursement
0,773 ITEM13 : Le non usage d'un détecteur des faux billets est
à la base du
risque de prendre le faux billet 0,722 ITEM12 : Le manque
d'expertise dans ce métier est à la base du risque
de prendre un faux billet 0,652 ITEM36 : L'usage d'une
machine à compter les billets de banque est une
mesure préventive du risque de l'excès de
remboursement 0,492
|
2,567 3,2309222
|
Composante VII : Préparation des
risques
ITEM34 : L'exigence au débiteur de laisser un gage ou
hypothèque est
mesure préventive du risque d'abus de confiance
0,743 2,316 2,91500422
Total 79,451 100
Le tableau ci-haut dresse le bilan final de l'analyse en
composantes principales de la perception des risques par les cambistes. Dans la
colonne 1, nous avons les composantes et les variables ; la composante 1
regroupe les variables qui sont les plus importantes dans la perception de la
gestion des risques ; dans la colonne 2, nous avons le coefficient
placés par ordre de grandeur ; dans la colonne 3 est
présentée la variance expliquée par le modèle
factoriel. Dans la dernière colonne, nous avons la variance interne.
III.2.4. RESULTAT DE L'ESTIMATION
Tableau 20. Régression simple
Coefficients
Coefficients non
Modèle standardisés
|
Coefficients t Sig.
standardisés
|
B Erreur standard Bêta
1 (Constante) 9,286 0,909 10,221 0,000
Perception moyenne de la gestion des risques
|
1,147 0,197 0,507 5,828 0,000
|
Variable dépendante :
Bénéfice potentiel par jour
Variable indépendante : Perception
moyenne du management des risques
Le tableau ci-haut nous renseigne sur le résultat de la
pente de la droite de régression inscrit dans la dernière ligne
de la colonne de coefficients non standardisés. Ce même tableau
nous donne la valeur du coefficient de corrélation dans la
dernière ligne de la colonne des coefficients standardisés.
58
CHAP IV. INTERPRETATION ET DISCUTION DES
RESULTATS
Rappelons que le but principal de ce chapitre est de nous
assurer si les objectifs nous assignés ont été
parfaitement atteints autrement dit discuter de nos hypothèses afin de
tirer les conclusions pour cette étude et préciser une piste de
solution si possible.
Cependant17, Les indications du tableau 02, portant
sur le croisement de sexe des enquêtés et de leur niveau de
perception du management des risques ont montrés que sont
majoritairement les hommes qui ont une perception du management des risques
élevée contre les femmes, soit un effectif de 25 hommes sur le
niveau qui se situe entre 3,76 et 4 contre 7 femmes. Le tableau 03 quant
à lui nous montre que même si les hommes âgés entre
26 ans et 30 ans sont majoritaires avec une perception qui varie entre 2,1 et 3
avec un effectif de 11 cambistes, ceux âgés de 36 ans et 40ans ont
une perception élevée qui se situe entre 3,76 et 4 avec un
effectif de 9 cambistes. Grace au tableau 04, nous avons remarqué que
les mariés dans notre enquête sont majoritaires avec un effectif
total de 56 et une perception élevée qui varie entre 3,76 et 4
avec un effectif de 19 cambistes. Dans le tableau 05, nous avons
remarqué que nombreux des cambistes que nous avons enquêtés
ont un niveau d'étude secondaire et ont majoritairement une perception
élevée qui se situe entre 3,76 et 4. Les résultats du
tableau 06, nous a fait remarquer que la majorité des cambistes que nous
avons enquêtés ayant un niveau d'étude secondaire avaient
suivi la section pédagogique et ont un niveau de perception
élevée qui se situe entre 3,76 et 4. Par le tableau 07, nous
avons pu remarquer que les cambistes de l'ACANOKI sont majoritaire c'est qui
est tout à fait normalement conforment à la proportion
d'enquête accordée à cette association, soit de 71,3% et
ont un niveau de perception élevée qui varie entre 3,76 et 4 avec
un effectif de 23 cambistes contre 9 de la MUCANOKI. Le tableau 08 quant
à lui, nous a indiqué que les cambistes de la zone B ont
majoritairement une perception élevée qui se situe entre 3,76 et
4 avec un effectif de 36 cambistes suivi légèrement de ceux de la
zone A et C à raison des effectifs de 34 et 30 cambistes. La
présence du tableau 09 relatif au croisement entre ancienneté
dans le métier de cambistes et le niveau de perception du management des
risques, nous a indiqué que les cambistes soit un effectif de 9 ayant
une perception élevée du management des risques ont une
ancienneté de 5 ans suivi de ceux qui ont une ancienneté de 10
ans avec un effectif de 4 cambistes. Le tableau 10 quant à lui, nous a
montré que les cambistes ayant une perception élevée du
management de risque c'est-à-dire de 3,76 et 4 ont majoritairement en
moyenne un capital de 2500$ suivi de ceux ayant en moyenne un capital
17 En réponse à la troisième
hypothèse de l'étude
59
de 2000$ et 1500$. La présentation du tableau 11 nous a
permis de comprendre que les cambistes ayant une perception
élevée, soit un niveau de perception qui varie entre 3,76 et 4 du
management des risques tirent leur capital dans l'autofinancement
résultant des activités antérieures ou de la cession de
certaines immobilisations détenues, ils sont légèrement
suivi de ceux qui tirent le financement dans des mutualités soit un
effectif de 9 cambistes. Le tableau 12 se rapportant au croisement entre le
bénéfice potentiel journalier des cambistes et du niveau de
perception du management des risques, nous a indiqué que l'effectif de 7
cambistes ayant un niveau de perception élevée du management des
risques à raison 3,76, ont un bénéfice potentiel par jour
de 15$ ; par ailleurs, il est remarqué que la plus grande concentration
des effectifs des cambistes ayant une perception élevée du
management des risques, leurs bénéfices potentiels varient entre
15$ à 20$. Dans le tableau 13, nous avons pu constater que pour cette
majorité des cambistes qui a une perception du management des risques
élevée c'est-à-dire qui se situe entre 3,76 et 4, a dit
qu'elle affecte le bénéfice issu de l'activité de change
dans la couverture des besoins de base soit un effectif de 13 cambistes contre
8, 7 et 4 dans l'investissement, dans toutes ces trois affectations et
l'épargne. Au tableau 14, relatif au croisement de la perception du
management des risques et de l'espace de travail, nous avons constaté
que tous nos cambistes enquêtés travaillent à ciel ouvert
et parmi eux une grande majorité a un niveau de perception
élevée c'est à dire qui se situe entre 3,76 et 4 soit un
effectif de 32 cambistes.
En effet, dans l'optique d'évaluer la qualité de
la relation entre nos items et de l'adéquation de nos items à
l'analyse factorielle, il a été pour nous une obligation de faire
la lecture des coefficients des tests de KMO et de Bartlett. Pour les cas
échéants au tableau 15, le coefficient du test de KMO est de
0,893 c'est qui signifie que notre échelle de mesure présente une
grande validité autrement dit, la corrélation entre nos items est
de bonne qualité et celui du test de sphéricité de
barteltt a présenté une signification de 0,000 ; ce qui signifie
que l'hypothèse H0 de ce test est rejetée et qu'il faut accepter
H1 c'est-à-dire que nous pouvons donc poursuivre l'étude des
composantes principales de la perception du management des risques dans le
secteur de change par les cambistes.
Dans l'objectif de purifier les données, nous avons
fait recours à certaines règles qui ont servi comme
critères d'inclusion ou d'exclusion; celle de la qualité de
représentation qui voudrait que tout item qui n'exhibait pas une
corrélation forte avec les autres (communalité <5) soit
supprimé, nous avons remarqué que tous nos items ont une
communalité>à 5, sauf l'Item 45 qui présente une
communalité = à 5 qui est aussi tolérable ; ceci
étant, au tableau 16 qui nous a fourni des renseignements sur le poids
de chacune des variables dans l'ensemble,
60
nous a indiqué qu'aucun de nos items n'a
été supprimé du modèle et que tous nos items sont
entrés en jeux dans notre modèle. Le tableau 17 relatif à
la variance expliquée, nous a indiqué que seulement 7 composantes
ont été retenues dans notre modèle avec des variances
respectivement de 52,22 ; 8,412 ; 6,633 ; 4,295 ; 3,008 ; 2,567 et 2,316. La
matrice des composantes après rotation présentée au
tableau 18, qui nous a permis de grouper les différents items en
composantes principales, a servi de pont à la construction du bilan
final de l'analyse factorielle en composantes principales.
En outre, il a été question de tester la
validité de notre échelle de mesure, autrement dit de
vérifier la cohérence interne de l'échelle ou de savoir si
toutes les variables présentées dans l'échelle jouent un
rôle dans l'explication du problème étudié, le
tableau 19 relatif au test de fiabilité (coefficient > à
0,60), nous a dégagé un coefficient de 0,979 c'est qui signifie
que nos données présentes une forte validité. Au tableau
20 relatif aux statistiques complètes sur les éléments,
présente la valeur du coefficient d'Alpa de Cronbach en cas de
suppression d'un Item, postulait qu'un item ne doit avoir un coefficient
supérieur à la valeur du coefficient global dégagé
lors du test Alpha de Cronbach et que par conséquent son rôle
serait quasiment nul dans la validité de l'échelle de mesure ;
pour le cas de cette étude nous avons remarqué que tous nos items
ont contribués à la validation de notre échelle de
mesure.
Par l'entremise des résultats dégagés au
tableau 2118 relatif à la structure factorielle, toute chose
restant égale, il a été constaté que la variance
totale de notre modèle est de 79,4% (0,79), soit une perception
élevée du management des risques autrement dit sur un
niveau de perception évaluer sur une échelle de 1 à 5 avec
1 perception nulle, 2 perception moins élevée, 3 perception
élevée, 4 perception très élevée et 5
perception optimale ou maximale, le niveau global moyen choisi étant
donc égal à 3,4922. Notons par ailleurs que les 7 dimensions
réadaptées ont été : L'identification des risques,
l'évaluation des risques, le traitement et l'atténuation des
risques, la définition des solutions, la préparation des risques,
la mise en oeuvre des solutions et le control des risques. La plus grande
composante a regroupé les items suivants19 : Le manque
d'expertise dans ce métier est à la base du risque de change, le
risque de change existe dans notre métier de cambiste, l'abstinence
temporaire et ou partielle d'effectuer les opérations de change est une
mesure préventive du risque de change, l'usage d'un détecteur des
faux billets est une mesure préventive du risque de prendre des faux
billets, la recherche continuelle de l'information sur l'évolution du
cours de change est une mesure préventive du risque de change, la
signature d'un acte d'engagement avec son débiteur est une
18 En réponse à la première
hypothèse de l'étude
19 En réponse à la deuxième
hypothèse de l'étude
61
mesure préventive du risque d'abus de confiance, le
regroupement en mutualité serait pour nous une mesure
générale de prévention des risques, le risque de vol
existe dans notre métier de cambiste, je fais recours aux mesures
préventives pour me prémunir contre le risque de prendre un faux
billet, le comptage manuel méticuleux des billets avant d'effectuer
l'opération de change est une mesure préventive du risque de
l'excès de remboursement, je fais recours aux mesures préventives
pour me prémunir contre le risque de change, le respect du temps de
service est une mesure préventive du risque de vol, la constitution
d'une caisse de secours serait pour nous une mesure générale de
prévention des risques de ce métier.
Enfin, le tableau 2220 qui se rapportait à
la régression linéaire simple, nous a permis de dégager le
niveau de signification (<0,005) de 0,000, toute chose restant égale,
ceci signifie que l'hypothèse de base (H0) qui sous-tend qu'il n'existe
pas de relation entre le bénéfice dégagé dans
l'activité de cambisme est le niveau de perception du management des
risques a été rejetée est par conséquent
l'hypothèse alternative (H1) qui sous-tend qu'il existe une
relation entre ces deux variables a été acceptée.
Cette relation est de 0,507, ce qui est un coefficient acceptable mais pas
très significatif à raison de l'existence des autres variables
qui n'ont pas été captées par notre modèle mais qui
entrent aussi enjeux dans l'explication du bénéfice des
cambistes. La droite de régression dégagée a
été respectivement :
Y= 9,286+ 1,147X1
Cette droite de régression stipulait que lors que le
niveau de perception des cambistes que nous avons enquêtés variait
de un, leurs bénéfices potentiels par jour augmentait de 1,147.
Limites de l'étude
- En principe la taille de notre
échantillon devrait être de 450 cambistes. C'est suite aux
contraintes liées à la finance et au temps que nous avons pu
choisir un échantillon qui égal au seuil limite qu'exige
l'analyse factorielle en composantes principales.
- La plus part des cambistes que nous avons
enquêtés ont un niveau d'étude inférieur ou
égal au niveau secondaire (Cfr tableau 5), ce qui impliquait de fois des
mauvais choix de niveau de perception suite à une mauvaise
appréhension du sens des items.
- Etant donnée la tentative
d'expliquer la relation qui existerai entre la perception global du management
des risques par le répondant et le bénéfice journalier
potentiel, nous avons fait recours à une régression simple, ce
qui nous a donné un coefficient de corrélation de 0,507. Au
première vue, un coefficient acceptable mais pas très
20 En reponse à la quatrieme hypothese de
l'etude
62
significatif à raison de l'existence des autres
variables qui n'ont pas été captées par notre
modèle mais qui entrent aussi en jeux dans l'explication du
bénéfice des cambistes.
- Etc.
63
CONCLUSION
Le présent travail a porté sur
« LE PROFIL DES CAMBISTES ET MANAGEMENT DES RISQUES DANS LE
SECTEUR DE CHANGE A GOMA » ; l'objet primordial de cette
étude était de mesurer le niveau de perception du management des
risques par les opérateurs de ce secteur ainsi que son
opérationnalisation dans ce secteur.
Cependant, le management des risques tel que décrit
dans les différentes littératures des parties
précédentes, constitue un goulot très pertinent dans la
pérennisation des activités d'une entreprise tant collective
qu'individuelle, l'activité des cambistes étant
considérée aussi comme une entreprise.
Ainsi, hormis l'introduction et la conclusion, cette recherche
a été scindée en quatre chapitres :
Le premier chapitre a réuni la revue de la
littérature tant théorique qu'empirique du marché de
change et du management des risques en s'articulant constamment sur ses divers
aspects.
Le deuxième chapitre quant à lui a
focalisé son attention sur la démarche méthodologique de
cette étude c'est-à-dire faire une présentation du
marché de change parallèle à Goma, présenter la
population de l'étude et l'échantillonnage, l'outil et techniques
de collecte des données et les méthodes de traitement des
données. La technique de questionnaire d'enquête a
été priorisée en vue de collecter nos données sur
terrain, nous avons fait recours à l'analyse factorielle en composante
principale (ACP) pour capter le niveau de perception du management des risques
grâce au logiciel IBM SPSS Statistics version 23 utilisé lors du
traitement des données.
Le troisième chapitre a refermé la
présentation et l'analyse des résultats de cette étude,
qui sont présentés sous la forme des tableaux.
Le quatrième chapitre a enfin porté son
attention à l'interprétation et la discussion des
résultats.
Dans le but de matérialiser cette étude, une
question principale a retenu de manière particulière notre
attention ; il s'agit notamment la question de savoir :
Quelle est la perception du management des risques dans le
métier des cambistes ?
De cette question, il est impérieux d'en exploser des
questions secondaires ?
- Le management des risques est-il
appliqué par les cambistes de la ville de Goma ? si oui, quelles sont
les dimensions du concept management des risques pour ce secteur ?
64
- Comment opérationnaliser ce concept
tout en tenant compte de la spécificité et de la
complexité de ce secteur ?
- Quel sont les caractéristiques
clés du cambistes de Goma en lien et relation avec la gestion des
risques ?
- Existe-t-il une relation entre le
bénéfice d'un cambiste et l'intérêt qu'il accorde au
management des risques de son activité ?
Ainsi, avant d'analyser et d'interpréter la structure
factorielle, il était bon tout d'abord de faire la lecture des tests. Le
test de KMO présenté au tableau 15, a présenté un
coefficient de 0,893, c'est qui signifie que notre échelle de mesure a
présenté une grande validité, le test de
sphéricité de Bartlett dans le même tableau a
présenté une signification de 0,000 ce qui signifiait que nos
données étaient compatibles à l'analyse factorielle en
composantes principales.
Les résultats présentés dans le tableau
de la variance totale expliquée (cfr tableau 17), nous a permis d'avoir
7 composantes pour cette étude et de les organiser grâce à
la matrice de composantes après rotation présentée au
tableau 18. Il était ensuite question de tester la validité de
notre échelle de mesure grâce au coefficient dégagé
par le test « Alpha » de Cronbach (Cfr tableau 19) qui a
été de 0,979 (> à 0,60), ce qui signifie que notre
échelle de mesure avait une forte validité.
Quant à ce qui concerne la structure factorielle de
cette étude, il a été constaté que la variance
totale (cfr tableau 21) de notre modèle a été de 79,4%
(0,79), ce qui stipulait une perception élevée du management des
risques ou encore un niveau moyen global choisi de 3,4922 (cfr annexe 5). Ceci
étant la première hypothèse de cette étude a
été confirmée en disant que les cambistes ont une
perception élevée du management des risques, ce qui doit
obligatoirement les amener à avoir un intérêt
élevé à gérer continuellement les risques de leur
métier. Par ce même tableau (21), il a été
constatée que les cambistes se prêtent le plus souvent à la
définition des solutions dans l'optique de maitriser les risques, ces
résultats nous ont permis d'affirmer notre deuxième
hypothèse. La présentation des résultats
dégagés lors des analyses descriptives, nous ont permis
d'affirmer notre troisième hypothèse qui sous-tendait que le
sexe, le niveau d'étude, l'ancienneté, etc., entrent en jeux dans
la manière de pratiquer le management des risques. Quant à ce qui
concerne la régression linéaire (cfr tableau 22), la valeur du
Beta du coefficient standardisé a été de 0,507, cette
situation a permis de confirmer la quatrième hypothèse de
l'étude en disant qu'il existe une relation entre le
bénéfice potentiel des cambistes et leurs niveaux de perception
du management des risques.
65
Il était enfin estimé que le 0,493 de relation
restante, est captée par les autres variables non prises en compte dans
le modèle.
L'oeuvre humaine n'étant pas toujours parfaite, grande
sera notre joie de la soumettre à toute critique visant son
enrichissement.
Enfin, fort du niveau de perception du management des risques
qu'ont les cambistes, ce qui sous-tend l'intérêt
élevé à gérer les risques, il est précieux
d'achever ce travail en formulant quelques suggestions :
- Aux Cambistes : en dehors des autres outils
dont ils font recours pour se prémunir contre les différents
risques du métier ; nous leurs suggérons aussi de souscrire
à une police d'assurance tout risque (poids de représentation
dans le modèle = 0,685), considérant toute chose restant
égale, les sociétés d'assurance indemniseront parfaitement
ceux d'entre eux subissant un dommage.
- A la Banque Centrale du Congo : d'assouplir
la réglementation de change pour permettre l'inclusion complète
de tous les cambistes à la réglementation de change,
c'est-à-dire migrer vers le formel surtout qu'ils se disent être
prêts à se conformer à la réglementation de change
(poids de représentation dans le modèle 0,739).
66
BIBLIOGRAPHIE
- OUVRAGES
1. Allegret, J.-P., Courbis B. (2003), Monnaie, Finance et
Mondialisation, 4e édition, Paris, Dalloz.
2. Cassel, G., (1923), La Monnaie et le Change après
1994, Paris, Giard.
3. Cazorla, A., (2007) et Al., Dictionnaire des sciences
économiques, 2eme éd. Paris, Armand Colin.
4. Cherif, C., (2002), Les taux de change, Paris, Revue
Banque édition.
5. Desquilbet, J. B., (2009), Principes de gestion des
risques, Université d'Artois/Université de Lille 1.
6. Dupont, Y., (2004), Dictionnaires des risques,
Paris, Armad Colin
7. Dohni, L.Hainaut, C., (2004), Les taux de change
. · Déterminants, opportunités et risques,
Bruxelles, De Boeck & Larcier.
8. Elouamari, I., (2011), Le management des risques au sein
de l'industrie textile, Projet de fin d'année (4ème
année SIGF), Institut de génie
appliqué-Ingénierie financière.
9. Fontaine, P., (1996), Gestion des risques de change,
Paris, Economica.
10. Jacob, H., (2001), Management des risques
bancaires, Paris, AFGES.
11. Hassid, O., (2011), Le management des risques et des
crises, France, Dunod.
12. Krugman, P., (1989), Financial Markets and the
international monetary system, in Exhange Rate instability, MIT Press.
13. Lagadec, P., (2003), Traité des nouveaux risques,
éditions Gallimard.
14. Loning, H., (2008), Le contrôle de gestion
. · Organisation, Outils et Pratique, Paris, Dunod.
15. Mishkin, F., (2007), Bordes C., Hautcoeur P. et al.,
Monnaie, banque et marchés financiers 8ème
édition, Paris, PEARSON Education.
16. Pécaud, D., (2005), Risques et précautions
. · Interminable rationalisation du social, La dispute.
17. Phihon, D., (2001), Les taux de change, 3e
édition, Paris, la Découverte & Syros.
18. Plihon, D., (2006), Les taux de change, quatrième
d'édition, Paris, la Découverte.
19. Rasse, G., (2008), Les plans de prévention des
risques, Collection Sciences du Risque et du Danger, Editions
Lavoisier.
20. Stafford, J., Bodson, P., (2006), L'analyse
Multivariée avec SPSS, Québec, Presse de l'Université
du Québec.
67
21. Allen, P., Stein, J.-L., (1995), Fundamental
determinants of exchange rates, Oxford, Press University Oxford.
- MEMOIRE
1. Feza Mubi, D., (2011), dynamique du marché de
change parallèle à Goma : De 2005 à 2010.
Mémoireinédit, UNIGOM.
2. Matabaro Mushagalusa, R., (2011), Organisation du
marché de change dans la ville de Goma, Travail de fin cycle
inédit, UNIGOM.
3. Midagu, A. (2013). Essai d'opérationnalisation
de l'orientation parties prenantes dans le cas des institutions de santé
de Bukavu, Mémoire inédit, Université Catholique de
Bukavu.
4. Ndassimba, E., (2011), Management de risque dans les
projets de déploiement des réseaux de téléphonie
mobile, Mémoire en Master (M2), Management stratégique et
opérationnel, 2iE.
5. Ngoy Mwembo, J. M., Perception des Cambistes sur
l'assainissement du marché de change par la BCC, Direction Provinciale
de Goma.
6. Zaghloul, A., (2010), Information et gestion des
risques, Mémoire de Master, Université Hassan 1er
de Settat-Maroc.
- NOTES DE COURS
1. Baeni, M., (2017), Législation des
assurances, Cours inédit, UNIGOM.
2. Bugandwa, D., (2013-2014), Théorie et Pratique
des sondages, Cours inédit, Université Catholique de
Bukavu.
3. Olenga, C., (2018), Théorie mathématique
des assurances, Cours inédit, UNIGOM. - ARTICLES EN
LIGNE
,
1. Café du trading, Comment se prémunir du
risque de change,
https://www.cafeduforex.com/archive/article/comment-premunir-risque-change
(Consulté le 16/06/2018 à 20h 35').
2. coChange, Interview d'un agent de change,
https://www.cochange.com/fr/interview-agent-change-262
, (Consulté le 16/06/2018 à 20h 38').
3. L'équipe Dynamique Entrepreneuriale, la gestion
des risques en 5 étapes [en ligne]. Disponible sur
http://www.dynamique-mag.com/article/gestion-risques-etapes.5579
(Consulté le 21/01/2018 à 14h 20').
- RAPPORT
1. Rapport de la Banque Centrale du Congo, 2015
- DOCUMENTS CONNEXES
68
1. Bugandwa, D., Morisho Nene Mwanabiningo, Niyonsaba, E., et
al., Guide de rédaction et de supervision des travaux scientifiques
à la faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'UNIGOM, Annales de l'UNIGOM : Revue pluridisciplinaire de
l'Université de Goma, Mars 2018, 57 : 16-27.
2. Instruction administrative n0 007,
deuxième modification, portant règlementation de
l'activité de change manuel en République Démocratique du
Congo.
69
Table des matières
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
LISTE DES TABLEAUX v
SOMMAIRE vi
SAMMARY Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : MARCHE DE CHANGE ET GESTION DES RISQUE 8
I.1. CONSIDERATION THEORIQUE 8
I.1.1. Marché de change 8
I.1.2. Management des risques 25
I.1.2.2. Les étapes de la gestion des risques 30
I.2. QUELQUES CONSIDERATIONS EMPIRIQUES 32
CHAPITRE II : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 34
II.1 Le marché de change parallèle à Goma
34
II.1.1. Bref rappel sur l'origine du marché de change
parallèle en République Démocratique du
Congo 34
II.1.2. Origines du métier de cambisme de rue dans la
Ville de Goma 35
II.1.3. les intervenants dumarché de change
parallèle à Goma 35
II.1.4. Organisation et fonctionnement des cambistes de la ville
de Goma 35
II.1.3. Activité des cambistes face aux risques dans la
ville de Goma : propos d'un Cambiste rodé
38
II.2 Population de l'étude et échantillonnage 38
II.3. Outil et technique de collecte des données 40
II.4. Méthode de traitement des données 40
II.4.1. Echelle de Mesure 40
II.4.2. Analyse des fréquences 40
II.4.3. Analyse Factorielle en composantes principales 41
II.4.4. Régression simple 42
CHAPITRE III : RESULTATS DE L'ETUDE 46
III.1 Présentation et analyse préliminaires 46
III.2 ANALYSES APPROFONDIES 52
70
III.2.1. RESULTAT DE CERTAINS TESTS D'ADEQUATION DES DONNEES
AVEC LA
STRUCTURE FACTORIELLE 52
III.2.2. ETUDE DE LA VALIDITE DE L'ECHELLE DE MESURE DE LA
PERCEPTION DU
MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES 55
III.2.3. L'ANALYSE FACTORIELLE EN COMPOSANTES PRINCIPALES DE
LA
PERCEPTION DU MANAGEMENTS DES RISQUES PAR LES CAMBISTES 55
III.2.4. REGRESSION SIMPLE 57
CHAP IV. INTERPRETATION ET DISCUTION DES RESULTATS 58
CONCLUSION 63
BIBLIOGRAPHIE 66
ANNEXES
i
Annexe 1 : Guide d'interview
? Quelles sont les lamentations relatives à
l'activité de vos membres, recevez-vous lors des assemblées
générales ?
? Comment se comporte la relation de votre association avec la
banques centrales ? ? Quelles sont les perceptives à venir de votre
association ?
II
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête
Consigne :
Souligner (questions fermées) ou compléter
(questions ouvertes) la réponse correspondant à votre point de
vue.
I. PROFIL DU CAMBISTE
I.1. IDENDITE DU CAMBISTE
1) Quel est votre sexe ?
Masculin Féminin
2) Quel est votre âge ? ans
3) Quel est votre état civil ?
Marié(e) Célibataire Divorcé (e) Veuf
(ve)
4) Quel est votre niveau d'étude ?
Sans niveau d'étude Niveau d'étude primaire
Niveau d'étude secondaire
Niveau d'étude universitaire Niveau d'étude
post-universitaire
5) Quelle est votre domaine de formation :
- Au secondaire
- Au supérieur
6) Dans quelle association des cambistes êtes-vous
adhéré ?
Association des Cambistes du Nord-Kivu (ACANOKI) Mutuelle des
Cambistes du Nord-Kivu (MUCANOKI)
Autres :
7) Dans quelle zone géographique exercez-vous votre
activité ?
Zone A (secteur Centre-ville, secteur Rond-point, secteur
Grande barrière, secteur Facam, secteur la Confiance, secteur Mikeno,
secteur Port SNCC, secteur Unicef, secteur Mairie)
Zone B (secteur Instigo, secteur Virunga, secteur TMK, secteur
Alanine)
Zone C (secteur Katindo, secteur Kituku, secteur Mugunga)
8) Quelle est votre ancienneté dans cette activité
? ans
I.2. ACTIVITE DU CAMBISTE
9) Quel est votre capital utilisé ?
- Préciser le montant : $
10) Quelle est la source de votre capital ?
III
Autofinancement Crédit Financement familial
Mutualité
11) Quel est votre bénéfice potentiel par jour ?
$
12) Où affectez-vous votre bénéfice
réalisé ?
Dans la couverture des besoins de base Dans l'épargne
Dans l'investissement Dans toutes ces trois affectations
13) Quel est votre espace de travail ?
Dans une maisonnette A ciel ouvert Autre à
préciser II. MANAGEMENT DES RISQUES
Estimer sur une échelle de 1 à 5 les
réponses aux items ; avec 1 perception nulle, 2 perception moins
élevée, 3 perception élevée, 4 perception
très élevée et5 perception optimale.
|
MANAGEMENT DES RISQUES
|
|
|
Identification des risques
|
|
Numéro
|
Items
|
/5
|
1.
|
Le risque de vol existe dans notre métier de cambiste
|
|
2.
|
Le risque de change existe dans notre métier de
cambiste
|
|
3.
|
Le risque de prendre un faux billet existe dans notre
métier de cambiste
|
|
4.
|
Le risque de l'excès de remboursement existe dans
notre métier cambiste
|
|
5.
|
Le risque d'abus de confiance existe dans notre métier de
cambiste
|
|
|
Evaluation des risques
|
|
Numéro
|
Items
|
/5
|
6.
|
L'exposition des lias des billets de banque en plein air est
à la base du risque de vol
|
|
7.
|
Le risque de vol est survenu un jour dans mon métier
|
|
8.
|
L'absence d'information en temps réel est à la
base du risque de change
|
|
9.
|
Le manque d'expertise dans ce métier est à la
base du risque de change
|
|
10.
|
L'instabilité du cours de change est à la base du
risque de change
|
|
11.
|
Le risque de change est survenu un jour dans mon
métier
|
|
12.
|
Le manque d'expertise dans ce métier est à la base
du risque de
|
|
|
iv
|
prendre un faux billet
|
|
13.
|
Le non usage d'un détecteur des faux billets est
à la base du risque de prendre le faux billet
|
|
14.
|
Le risque de prendre le faux billet est survenu un jour dans mon
métier
|
|
15.
|
Le manque d'expertise dans ce métier est à la
base du risque de l'excès de remboursement
|
|
16.
|
Le caractère aléatoire de l'homme est à
la base du risque de l'excès de remboursement
|
|
17.
|
Le non usage d'une machine à compter les billets de
banque est à la base du risque de l'excès de remboursement
|
|
18.
|
Le risque de l'excès de remboursement est survenu un
jour dans mon métier
|
|
19.
|
Le manque d'expertise dans ce métier est à la
base du risque d'abus de confiance
|
|
20.
|
La non-signature d'un acte d'engagement avec son
débiteur est à la base du risque d'abus de confiance
|
|
21.
|
La non-exigence au débiteur de laisser un gage ou
hypothèque est à la base du risque d'abus de confiance
|
|
22.
|
Le risque d'abus de confiance est survenu un jour dans mon
métier
|
|
23.
|
La Banque Centrale du Congo s'implique dans le suivi de
l'application des instructions administratives de notre secteur
|
|
|
Définition des solutions
|
|
Numéro
|
Items
|
/5
|
24.
|
C'est important que je sois informé de la nouvelle
règlementation de change manuel en république démocratique
du Congo
|
|
25.
|
L'emploi de masque de lias est une mesure préventive du
risque de vol
|
|
26.
|
Le fait de ne pas effectuer les opérations de change
dans des zones outre que celles de l'espace de travail est une mesure
préventive du risque de vol
|
|
27.
|
Le fait de ne pas effectuer les opérations de change
avec des personnes suspectes est une mesure préventive du risque de
vol
|
|
28.
|
Le respect du temps de service est une mesure
préventive du risque de vol
|
|
|
V
29.
|
La recherche continuelle de l'information sur
l'évolution du cours de change est une mesure préventive du
risque de change
|
|
30.
|
L'abstinence temporaire et ou partielle d'effectuer les
opérations de change est une mesure préventive du risque de
change
|
|
31.
|
L'usage d'un détecteur des faux billets est une mesure
préventive du risque de prendre des faux billets
|
|
32.
|
Le recours à l'intuition pour vérifier les
billets de banque est une mesure préventive de prendre des faux
billets
|
|
33.
|
La signature d'un acte d'engagement avec son débiteur
est une mesure préventive du risque d'abus de confiance
|
|
34.
|
L'exigence au débiteur de laisser un gage ou
hypothèque est mesure préventive du risque d'abus de confiance
|
|
35.
|
Le comptage manuel méticuleux des billets avant
d'effectuer l'opération
de change est une mesure préventive du risque de
l'excès de remboursement
|
|
36.
|
L'usage d'une machine à compter les billets de banque
est une mesure préventive du risque de l'excès de
remboursement
|
|
37.
|
C'est important que je me conforme aux nouvelles dispositions
de la règlementation de change manuel en république
démocratique du Congo
|
|
|
Mise en oeuvre des solutions
|
|
Numéro
|
Items
|
/5
|
38.
|
Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir contre le risque de vol
|
|
39.
|
Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir contre le risque de change
|
|
40.
|
Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir contre le risque de prendre un faux billet
|
|
41.
|
Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir contre le risque de l'excès de remboursement
|
|
42.
|
Je fais recours aux mesures préventives pour me
prémunir contre le risque d'abus de confiance
|
|
|
|
Outil de control général des risques du
métier des cambistes :
|
|
vi
|
Pilotage des risques
|
|
Numéro
|
Items
|
/5
|
43.
|
La souscription à une police d'assurance serait pour
nous un outil de prévention générale des risques du
métier de cambiste
|
|
44.
|
Le regroupement en mutualité serait pour nous une
mesure générale de prévention des risques
|
|
45.
|
La constitution d'une caisse de secours serait pour nous une
mesure générale de prévention des risques de ce
métier
|
|
|
Annexe 3. Variance totale Expliquée
Variance totale expliquée
Composante
|
Valeurs propres initiales
|
Sommes extraites du
carré des chargements
|
Sommes de rotation du carré
des chargements
|
|
Total
|
% de la %
variance cumulé
|
Total
|
% de la %
variance cumulé Total
|
|
% de la %
variance cumulé
|
1
|
23,499
|
52,22
|
52,22
|
23,5
|
52,22
|
52,22
|
10,48
|
23,29
|
23,29
|
2
|
3,785
|
8,412
|
60,63
|
3,785
|
8,412
|
60,631
|
7,246
|
16,1
|
39,39
|
3
|
2,985
|
6,633
|
67,26
|
2,985
|
6,633
|
67,264
|
5,827
|
12,95
|
52,34
|
4
|
1,933
|
4,295
|
71,56
|
1,933
|
4,295
|
71,559
|
4,274
|
9,498
|
61,84
|
5
|
1,354
|
3,008
|
74,57
|
1,354
|
3,008
|
74,568
|
3,479
|
7,732
|
69,57
|
6
|
1,155
|
2,567
|
77,13
|
1,155
|
2,567
|
77,134
|
2,988
|
6,641
|
76,21
|
7
|
1,042
|
2,316
|
79,45
|
1,042
|
2,316
|
79,45
|
1,456
|
3,236
|
79,45
|
8
|
0,859
|
1,909
|
81,36
|
|
|
|
|
|
|
9
|
0,797
|
1,771
|
83,13
|
|
|
|
|
|
|
10
|
0,686
|
1,525
|
84,66
|
|
|
|
|
|
|
11
|
0,644
|
1,43
|
86,09
|
|
|
|
|
|
|
12
|
0,57
|
1,267
|
87,35
|
|
|
|
|
|
|
13
|
0,514
|
1,143
|
88,5
|
|
|
|
|
|
|
14
|
0,486
|
1,081
|
89,58
|
|
|
|
|
|
|
15
|
0,422
|
0,938
|
90,51
|
|
|
|
|
|
|
16
|
0,394
|
0,876
|
91,39
|
|
|
|
|
|
|
17
|
0,339
|
0,754
|
92,14
|
|
|
|
|
|
|
18
|
0,323
|
0,718
|
92,86
|
|
|
|
|
|
|
19
|
0,309
|
0,687
|
93,55
|
|
|
|
|
|
|
20
|
0,281
|
0,624
|
94,17
|
|
|
|
|
|
|
21
|
0,264
|
0,588
|
94,76
|
|
|
|
|
|
|
22
|
0,25
|
0,555
|
95,32
|
|
|
|
|
|
|
23
|
0,235
|
0,521
|
95,84
|
|
|
|
|
|
|
24
|
0,213
|
0,474
|
96,31
|
|
|
|
|
|
|
25
|
0,182
|
0,404
|
96,72
|
|
|
|
|
|
|
26
|
0,154
|
0,342
|
97,06
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
vii
|
27
|
0,148
|
0,329
|
97,39
|
28
|
0,133
|
0,296
|
97,68
|
29
|
0,126
|
0,279
|
97,96
|
30
|
0,122
|
0,271
|
98,23
|
31
|
0,118
|
0,262
|
98,49
|
32
|
0,1
|
0,223
|
98,72
|
33
|
0,095
|
0,21
|
98,93
|
34
|
0,085
|
0,189
|
99,12
|
35
|
0,07
|
0,156
|
99,27
|
36
|
0,062
|
0,138
|
99,41
|
37
|
0,053
|
0,118
|
99,53
|
38
|
0,049
|
0,109
|
99,64
|
39
|
0,043
|
0,097
|
99,74
|
40
|
0,036
|
0,079
|
99,82
|
41
|
0,033
|
0,073
|
99,89
|
42
|
0,021
|
0,046
|
99,93
|
43
|
0,017
|
0,039
|
99,97
|
44
|
0,009
|
0,02
|
99,99
|
45
|
0,003
|
0,008
|
100
|
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Annexe 4. Statistiques complètes sur les
éléments
Moyenne de Variance de Corrélation Alpha de
l'échelle en cas l'échelle en cas
complète des Cronbach en cas
de suppression de suppression éléments de
suppression
d'un élément d'un élément
corrigés de l'élément
ITEM1
|
153,39
|
285,695
|
0,703
|
0,978
|
ITEM2
|
153,5
|
283,808
|
0,8
|
0,978
|
ITEM3
|
153,49
|
282,697
|
0,865
|
0,978
|
ITEM4
|
153,55
|
285,563
|
0,713
|
0,978
|
ITEM5
|
153,61
|
286,907
|
0,653
|
0,978
|
ITEM6
|
153,62
|
286,723
|
0,64
|
0,978
|
ITEM7
|
153,67
|
288,91
|
0,561
|
0,979
|
ITEM8
|
153,73
|
288,866
|
0,571
|
0,979
|
ITEM9
|
153,54
|
284,211
|
0,765
|
0,978
|
ITEM10
|
153,52
|
282,717
|
0,852
|
0,978
|
ITEM11
|
153,57
|
282,955
|
0,852
|
0,978
|
ITEM12
|
153,61
|
286,301
|
0,687
|
0,978
|
ITEM13
|
153,66
|
287,257
|
0,632
|
0,978
|
ITEM14
|
153,78
|
289,305
|
0,557
|
0,979
|
ITEM15
|
153,63
|
284,357
|
0,824
|
0,978
|
ITEM16
|
153,64
|
284,192
|
0,834
|
0,978
|
ITEM17
|
153,68
|
286,503
|
0,701
|
0,978
|
ITEM18
|
153,6
|
283,293
|
0,801
|
0,978
|
ITEM19
|
153,57
|
283,136
|
0,815
|
0,978
|
|
|
|
VIII
|
|
ITEM20
|
153,6
|
284,808
|
0,772
|
0,978
|
ITEM21
|
153,61
|
283,129
|
0,809
|
0,978
|
ITEM22
|
153,63
|
284,72
|
0,774
|
0,978
|
ITEM23
|
153,75
|
288,573
|
0,617
|
0,979
|
ITEM24
|
153,72
|
287,598
|
0,642
|
0,978
|
ITEM25
|
153,74
|
287,649
|
0,671
|
0,978
|
ITEM26
|
153,7
|
288,091
|
0,636
|
0,978
|
ITEM27
|
153,72
|
285,638
|
0,757
|
0,978
|
ITEM28
|
153,73
|
286,058
|
0,707
|
0,978
|
ITEM29
|
153,61
|
284,867
|
0,741
|
0,978
|
ITEM30
|
153,56
|
284,309
|
0,754
|
0,978
|
ITEM31
|
153,56
|
284,148
|
0,763
|
0,978
|
ITEM32
|
153,8
|
289,253
|
0,592
|
0,979
|
ITEM33
|
153,57
|
284,712
|
0,783
|
0,978
|
ITEM34
|
153,8
|
288,626
|
0,604
|
0,979
|
ITEM35
|
153,65
|
285,846
|
0,664
|
0,978
|
ITEM36
|
153,75
|
285,866
|
0,751
|
0,978
|
ITEM37
|
153,79
|
289,077
|
0,574
|
0,979
|
ITEM38
|
153,84
|
290,015
|
0,563
|
0,979
|
ITEM39
|
153,75
|
287,098
|
0,652
|
0,978
|
ITEM40
|
153,6
|
284,465
|
0,739
|
0,978
|
ITEM41
|
153,81
|
289,408
|
0,587
|
0,979
|
ITEM42
|
153,76
|
286,447
|
0,72
|
0,978
|
ITEM43
|
153,82
|
287,907
|
0,656
|
0,978
|
ITEM44
|
153,65
|
287,24
|
0,611
|
0,979
|
ITEM45
|
153,72
|
286,891
|
0,635
|
0,978
|
Annexe 5. Moyenne global du niveau de perception
Statistiques descriptives
N Moyenne
Moyenne observations 100 3,4922
N valide (liste) 100
|
|