CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Présentation des résultats
et vérification des hypothèses
3.1. Présentation des résultats
Dans ce chapitre, il s'agit de présenter les
résultats issus de nos travaux, de vérifier nos
hypothèses à partir de ces résultats pour
en déduire des suggestions. Tableau 2 : Statistiques
descriptives de toute les communes
Variables
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Revenu moyen
|
1 216 864
|
388 794,8
|
609 586
|
2 771 801
|
Base fiscale
|
2,06e+08
|
8,78e+08
|
1 475 000
|
7,44e+09
|
Dotation globale
|
4,68e+07
|
1,01e+08
|
0
|
8,07e+08
|
Age moyen des Hommes
|
19,60 959
|
2,348 532
|
14,1
|
26,1
|
Age moyen des Femme
|
23,75 342
|
2,215 356
|
18
|
29,6
|
Taille moyen des ménages
|
5,475 342
|
1,082 792
|
3,8
|
8
|
Populations
|
125 291,2
|
112 108,4
|
37 749
|
920 013
|
Taux de chômage
|
0,3 879 452
|
0,7 785 438
|
0
|
4,67
|
Taxes de voirie
|
2,57e+07
|
1,17e+08
|
0
|
9,12e+08
|
Taxes d'habitation
|
2 850 784
|
1,37e+07
|
0
|
1,04e+08
|
Taxes du foncier bâti
|
4 315 035
|
1,07e+07
|
0
|
7,86e+07
|
Taxes du foncier non bâti
|
860 633,5
|
2 174 868
|
0
|
1,04e+07
|
Taxes du foncier bâti et non bâti
|
1,93e+07
|
8,58e+07
|
0
|
7,01e+08
|
Taxes de développement local (TDL)
|
1,76e+07
|
2,61e+07
|
0
|
1,23e+08
|
Voies de terre
|
5,32e+07
|
6,60e+07
|
0
|
3,28e+08
|
Taxes de stationnement sur la gare routière
|
506 660,3
|
2 781 526
|
0
|
2,34e+07
|
|
Source : Réalisé par les
auteurs avec Stata14 (2018)
A ce niveau, on note des écarts favorables très
élevés des variables entre les communes. Cette situation peut
s'expliquer par l'application des différents instruments du programme de
développement communal par les dirigeants à divers niveaux. Ainsi
les mairies disposent de ressources nécessaires pour faire face à
leurs investissements. Malgré ces ressources, les communes n'arrivent
pas à réaliser totalement les projets de leurs Plan de
Développement à cause de la mauvaise gestion des ressources.
Ce tableau a été comparé avec le tableau
3 dans la suite de l'étude.
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 36
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 37
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle de concurrence
Tableau 3 : Statistiques descriptives
suivant les statuts des communes
|
Statut particulier
|
Statut non particulier
|
Variables
|
Moyennes
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyennes
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Revenu moyen
|
2 332 321
|
650 922
|
1 584 526
|
2 771 801
|
1 169 059
|
298 389,7
|
609 586
|
2 351 420
|
Base fiscale
|
2,92e+09
|
3,93e+09
|
3,39e+08
|
7,44e+09
|
8,95e+07
|
1,51e+08
|
1 475 000
|
1,16e+09
|
Dotation globale
|
4,07e+08
|
3,90e+08
|
2,73e+07
|
8,07e+08
|
3,14e+07
|
1,92e+07
|
0
|
9,86e+07
|
Age moyen des Hommes
|
25,03 333
|
1,069 268
|
23,8
|
25,7
|
19,37 714
|
2,094 864
|
14,1
|
26,1
|
Age moyen des Femmes
|
27,2
|
2,505 993
|
24,6
|
29,6
|
23,60 571
|
2,097 748
|
18
|
28,3
|
Taille moyen des ménages
|
4,666 667
|
0,6 027 714
|
4,1
|
5,3
|
5,51
|
1,087 765
|
3,8
|
8
|
Populations
|
482 960,7
|
382 083,8
|
212 214
|
920 013
|
109 962,6
|
55 522,74
|
37 749
|
435 869
|
Taux de chômage
|
2,86
|
2,001 774
|
0,71
|
4,67
|
0,282
|
0,4 891 329
|
0
|
2,47
|
Taxes de voirie
|
5,07e+08
|
3,56e+08
|
2,43e+08
|
9,12e+08
|
5 067 162
|
2 334 825
|
0
|
1,55e+07
|
Taxes d'habitation
|
5,21e+07
|
5,21e+07
|
70 000
|
1,04e+08
|
738 867,1
|
2 774 210
|
0
|
1,97e+07
|
Taxes du foncier bâti
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4 499 966
|
1,09e+07
|
0
|
7,86e+07
|
Taxes du foncier non bâti
|
0
|
0
|
0
|
0
|
897 517,8
|
2 214 074
|
0
|
1,04e+07
|
Taxes du foncier bâti et non bâti
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2,01e+07
|
8,76e+07
|
0
|
7,01e+08
|
Taxes de
développement local (TDL)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,84e+07
|
2,64e+07
|
0
|
1,23e+08
|
Voies de terre
|
1,46e+08
|
1,67e+08
|
0
|
3,28e+08
|
4,92e+07
|
5,78e+07
|
0
|
3,03e+08
|
Taxes de
stationnement sur la gare routière
|
9 228 133
|
1,23e+07
|
1 356 400
|
2,34e+07
|
132 882,9
|
474 961,3
|
0
|
3 200 000
|
|
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
|
|
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 38
Statut des communes : 1= statut particulier et 0= statut non
particulier. Source : Réalisé par les
auteurs avec Stata14 (2018)
Pour expliquer les disparités de taux entre communes,
nous retenons les variables socioéconomiques présentées
par les tableaux 2 et 3 qui nous montrent la statistique descriptive de ces
variables dont la sélection fait l'objet d'un relatif consensus dans la
littérature.
· Des variables de « charges » : la proportion
des âges (Homme et Femme) plus de 18 ans, le taux de chômage, la
population totale, les voies de terre. Pour les trois premières
variables, le signe attendu de leur coefficient respectif est positif. Ces
variables sont en effet susceptibles de capter l'influence des besoins des
habitants des communes en services publics et infrastructures. De plus, la
commune est responsable, au regard de la loi, de compétences d'aide
sociale orientées, notamment, vers les personnes âgées. La
population présente en moyenne 125 291,2 et son écart-type est
112 108,4 au niveau de toute les communes (tableau 2), puis au niveau des
communes à statut particulier elle est de 482 960,7 en moyenne et
d'écart-type de 382 083,8 et au niveau des communes à statut non
particulier en moyenne elle est de 109 962,6 avec un écart-type de 55
522,74 et en maximum elle est égale à 435 869 (tableau 3). Alors
qu'elle présente la même valeur en maximum qui est de 920 013 aux
niveaux de toute les communes et celles à statut particulier. La
population peut aussi être vue comme un indicateur du poids
électoral déterminant des personnes âgées au sein de
l'électorat, donc comme pouvant influencer les choix d'imposition des
collectivités locales. Nous introduisons également la population
totale comme variable explicative des choix fiscaux. Il faut noter que le signe
attendu de cette variable ne fait pas l'unanimité dans les analyses
jusqu'à présent effectuées sur le sujet : un signe positif
refléterait les « besoins » importants de dépenses
qu'impose l'aide sociale à une large population, alors qu'un signe
négatif pourrait être un indice d'économie d'échelle
dans la fourniture des services publics locaux. La variable des voies de terre
(exprimé en francs) est également choisie comme variables
explicatives potentielles des disparités de taux, dans la mesure
où la commune prend en charge les dépenses relatives aux
infrastructures routières. Car cette variable présente en moyenne
5,32e+07 et son écart-type est de 6,60e+07 dans le tableau 2, par contre
dans le tableau 3 (statut particulier) elle présente en moyenne 1,46e+08
avec un écart-type de 1,67e+08 tandis que le statut non particulier
présente en moyenne 4,92e+07 pour un écart-type de 5,78e+07. Les
tableaux 2 et 3 (statut particulier) présentent en maximum la
même
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
|
|
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 39
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 40
valeur qui est 3,28e+08 alors qu'au niveau de statut non
particulier présente en maximum une valeur différente
égale à 3,03e+08. Enfin, il est à noter que d'autres
variables explicatives socio-économiques (le taux de chômage et la
taille moyenne des ménages) ont été introduites dans le
modèle estimé mais aucune de ces variables n'était
significative et cela pour aucun des quatre taux d'impôt locaux. C'est
pourquoi seules ont été finalement retenues les variables
explicatives qui sont apparues significatives pour au moins l'un des quatre
impôts votés par les communes.
· Des variables de richesse. Tout d'abord, il s'agit de
la base fiscale par habitant de chaque taxe considérée, et de la
dotation globale de fonctionnement (DGF) par habitant (exprimées
respectivement en francs). La base fiscale présente dans le tableau 2 en
moyenne 2,06e+08 et un écart-type de 8,78e+08 puis dans le tableau 3
(statut particulier) elle présente en moyenne 2,92e+09 avec un
écart-type de 3,93e+09 et au niveau de celui non particulier elle montre
en moyenne 8,95e+07 pour un écart-type de 1,51e+08. Dans les tableaux 2
et 3 (statut non particulier) elle présente la même valeur en
minimum qui est de 1 775 000 alors que dans la partie à statut
particulier elle a une valeur différente égale à 3,39e+08.
Par contre dans les tableaux 2 et 3 (statut particulier) elle montre la
même valeur en maximum qui est de 7,44e+09 et au niveau de statut non
particulier une autre valeur égale à 1,16e+09. En ce qui concerne
la dotation globale, elle nous montre dans le tableau 2 en moyenne 4,68e+07,
son écart-type de 1,01e+08, ensuite dans le tableau 3(statut
particulier) elle présente 4,07e+08 en moyenne puis un écart-type
de 3,90e+08 et dans la rubrique à statut non particulier elle
présente une valeur de 3,14e+07 en moyenne avec un écart-type de
1,92e+07. Nous remarquons que dans le tableau 2 et 3(statut particulier) cette
variable est la même en maximum avec une valeur de 8,07e+08 tandis que
dans la partie à statut non particulier elle a une valeur de 9,86e+07 en
maximum. Le signe attendu du coefficient associé à la
première variable est positif. En revanche, l'effet de la DGF est a
priori négatif. En effet, pour satisfaire à l'équilibre
budgétaire, le niveau des taux d'impôts et le choix des
dépenses sont étroitement liés. Or, la littérature
sur les fonctions de demande (donc de dépenses) en bien public local
conclut à l'existence du « fly-papereffect » (Rubinfeld, 1987)
: l'effet des subventions sur la dépense et les taux serait plus
important que l'effet positif du revenu. Ceci suggère que l'effet des
subventions sur les dépenses publiques, donc indirectement sur les taux
d'imposition, est en général positif. Enfin, la variable de
revenu moyen par habitant (exprimé en francs) présente dans le
tableau 2 en moyenne 1216864, un écart-type égale à 388
794,8 puis dans le tableau 3 (statut particulier) elle indique une valeur de 2
332 321 en moyenne et un écart-type
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
|
|
de 650 922. Dans les tableaux 2 et 3 (statut non particulier)
cette variable à une valeur identique en minimum de 609 586 alors que
dans le tableau 3 (statut particulier) elle a une valeur de 1 584 526 en
minimum. Par contre dans les tableaux 2 et 3 (statut particulier) nous avons
des valeurs identiques en maximum qui est 2 771 801 et au niveau de statut non
particulier elle est égale à 2 351 420 en maximum. Cette variable
est également introduite dans les régressions. Malgré des
résultats parfois inattendus, l'hypothèse la plus souvent retenue
est celle d'un signe positif, qui indiquerait que le bien public communal est
un bien « normal » au sens de la théorie du consommateur,
alors qu'un signe négatif indiquerait que ce bien public est un bien
« inférieur ».
Tableau 4 : Résultats de la
régression linéaire de la variable revenu
reg lnRevenu
Source
|
lnTDL lnTaxvoir
| SS
|
lnTaxhabita lnTaxstagarout
df MS Number of obs
|
=
|
69
|
+
|
|
|
|
|
F(4, 64)
|
=
|
4.86
|
Model
|
|
|
1.22345197
|
4
|
.305862992
|
Prob > F
|
=
|
0.0017
|
Residual
|
|
|
4.02453573
|
64
|
.062883371
|
R-squared
|
=
|
0.2331
|
+
|
|
|
|
|
Adj R-squared
|
=
|
0.1852
|
Total
|
|
|
5.2479877
|
68
|
.07717629
|
Root MSE
|
=
|
.25077
|
|
lnRevenu
|
|
|
Coef.
|
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
lnTDL
|
|
|
-.0006309
|
.004603
|
-0.14
|
0.891
|
-.0098263
|
.0085646
|
lnTaxvoir
|
|
|
.0030678
|
.0111261
|
0.28
|
0.784
|
-.0191592
|
.0252948
|
lnTaxhabita
|
|
|
.0179594
|
.0057618
|
3.12
|
0.003
|
.0064488
|
.02947
|
lnTaxstagarout
|
|
|
.0083848
|
.0059625
|
1.41
|
0.164
|
-.0035267
|
.0202963
|
_cons
|
|
|
13.86135
|
.1805542
|
76.77
|
0.000
|
13.50065
|
14.22205
|
|
Source : Réalisé par
nous-mêmes(2018)
Dans le cas de notre étude, la statistique de Fisher
(F-statistic = 4,86) est associée à une probabilité
P-value = 0,0017 (voir tableau 4 ci-dessus) qui est substantiellement
inférieure à 1%, ce qui permet alors d'affirmer que le
modèle est globalement significatif. R2 ajusté =
0,2331, ce qui signifie que 23,31% de la variation revenu est expliqué
par l'ensemble des variables explicatives. La statistique de Student
associée à la variable, la taxe de développement local, la
taxe de voirie et la taxe de stationnement sur la gare routière est
T-statistic = 0,14 ; 0,28 et 1,14 respectivement pour une probabilité =
0,891; 0,784 et 0,164
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
|
|
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 41
supérieure au seuil de 1%. Cela veut dire qu'il n'y a
pas de lien significatif entre la taxe de développement local, la taxe
de stationnement sur la gare routière, la taxe de voirie et le
revenu.
En ce qui concerne la significativité individuelle, la
statistique de Student associée à la variable Taxe d'habitation
est T-statistic = 3,12 pour une probabilité = 0,003 inférieure au
seuil de 1%. Les résultats du test de Student montrent que la variable
Taxe d'habitation influence positivement le revenu (voir tableau 4).
? Test
d'hétéroscédasticité
Ce test permet de savoir s'il y a
hétéroscédasticité des résidus du
modèle et de détecter son origine. A cet effet il régresse
le carré des résidus en fonction des carrés des variables
du modèle. La décision du test est basée sur la
statistique de Fisher du modèle estimé. L'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs est acceptée lorsque la
probabilité affichée dans le résultat du test est
supérieure à 5%. Les résultats du test de Breusch-Pagan
dans le cadre de notre étude révèlent une
probabilité de 0,1997, valeur supérieure à 5%. Les erreurs
du modèle sont donc homoscédastiques. (Voir annexe 4)
? Test de normalité des erreurs
D'après le test de normalité du modèle,
la statistique de Skewness/Kurtosis est de 5.06 avec une probabilité de
0.0796 qui est largement supérieure à 5%. Le résultat
obtenu montre que les erreurs sont normales pour ce modèle. (Voir annexe
4)
Tableau 5: Résultats de la
régression linéaire de la variable base fiscale
. reg lnBasfisca lnTDL lnTaxvoir lnTaxhabita lnTaxstagarout
Source | SS df MS Number of obs = 69
+ F(4, 64) = 7.52
Model | 36.458771 4 9.11469274 Prob > F = 0.0000
Residual | 77.5486465 64 1.2116976 R-squared = 0.3198
+ Adj R-squared = 0.2773
Total | 114.007417 68 1.67657967 Root MSE = 1.1008
lnBasfisca |
|
Coef.
|
Std. Err.
|
t
|
P>|t|
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
lnTDL |
|
.0192201
|
.0202054
|
0.95
|
0.345
|
-.0211448
|
.059585
|
lnTaxvoir |
|
.0535431
|
.0488398
|
1.10
|
0.277
|
-.0440256
|
.1511118
|
lnTaxhabita |
|
.1060311
|
.0252924
|
4.19
|
0.000
|
.0555037
|
.1565585
|
lnTaxstagarout |
|
.0415204
|
.0261734
|
1.59
|
0.118
|
-.0107669
|
.0938077
|
_cons |
|
16.36756
|
.7925686
|
20.65
|
0.000
|
14.78422
|
17.9509
|
|
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
|
|
Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
Page 42
Source : Réalisé par les
auteurs avec Stata14 (2018)
Dans le cas de notre étude, la statistique de Fisher
(F-statistic =7,52) est associée à une probabilité P-value
= 0,0000 (voir tableau 5 ci-dessus) qui est substantiellement inférieure
à 1%, ce qui permet alors d'affirmer que le modèle est
globalement significatif. R2 ajusté = 0,3198, ce qui signifie
que 31,98% de la variation base fiscale est expliquée par l'ensemble des
variables explicatives. La statistique de Student associée à la
variable, la taxe de développement local, la taxe de voirie et la taxe
de stationnement sur la gare routière est T-statistic = 0,95 ; 1,10 et
1,59 respectivement pour une probabilité = 0,345; 0,277et 0,118
supérieure au seuil de 1%. Cela veut dire qu'il n'y a pas de lien
significatif entre la taxe de développement local, la taxe de
stationnement sur la gare routière, la taxe de voirie et le base
fiscale.
En ce qui concerne la significativité individuelle, la
statistique de Student associée à la variable Taxe d'habitation
est T-statistic = 4,19 pour une probabilité = 0,000 inférieure au
seuil de 1%. Les résultats du test de Student montrent que la variable
Taxe d'habitation a un effet positif sur la base fiscale (Voir tableau 5).
? Test
d'hétéroscédasticité
Ce test permet de savoir s'il y a
hétéroscédasticité des résidus du
modèle et de détecter son origine. A cet effet il régresse
le carré des résidus en fonction des carrés des variables
du modèle. La décision du test est basée sur la
statistique de Fisher du modèle estimé. L'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs est acceptée lorsque la
probabilité affichée dans le résultat du test est
supérieure à 5%. Les résultats du test de Breusch-Pagan
dans le cadre de notre étude révèlent une
probabilité de 0.1881, valeur supérieure à 5%. Les erreurs
du modèle sont donc homoscédastiques. (Voir annexe 5)
? Test de normalité des erreurs
D'après le test de normalité du modèle,
la statistique de Skewness/Kurtosis est de 2.97 avec une probabilité de
0.2269 qui est largement supérieure à 5%. Le résultat
obtenu montre que les erreurs sont normales pour ce modèle. (Voir annexe
5)
Interaction entre les collectivités locales et Choix
d'Imposition au Bénin : Application d'un modèle
de concurrence
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Réalisé par de SOUZA Jeef M. et TINMITONDE Marcel
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? Validation de l'hypothèse 1 :
La statistique de Student associée à la
variable revenu est T-statistic = 3,12 pour une probabilité = 0,003
inférieure au seuil de 1%. De plus le coefficient f.? a un
signe positif les résultats du test de Student montre que la variable
taxe d'habitation influence positivement et significativement le revenu (voir
tableau 4).
De tout ce qui précède, on peut conclure que
l'hypothèse 1 selon laquelle le taux d'imposition influence positivement
et significativement le revenu au Bénin est vérifiée.
? Validation de l'hypothèse 2 :
La statistique de Student associée à la
variable taxe d'habitation est T-statistic = 4019 pour une probabilité =
0,000 inférieure au seuil de 1%. De plus leurs coefficients f.?
a un signe positif. Donc les résultats du test de Student montrent
que la variable taxe d'habitation influence significativement la base fiscale
(voir tableaux 5).
De tout ce qui précède, on peut conclure que
l'hypothèse 2 selon laquelle le taux d'imposition a un effet positif et
significatif sur la base fiscale au Bénin est vérifiée.
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