« Le Contrôle de Gestion: Dispositif de
Performance d'une Entreprise de Type Public: Cas de l'Office National de l'Eau
et de l'Assainissement (O.N.E.A) »
Présentéet Soutenu le 14 Janvier 2015
par:
Léonce M.G BADO
Pour l'obtention du Master en
Finance-Comptabilité-Contrôle (F.C.C)
Année académique 2014 - 2015
Dirigé par le Dr.Omer.S
COMBARY
Enseignant-Chercheur
Enseignant à l'I.S.P.P
Suivi par M. Marc Kevin ZIDA
Contrôleur de Gestion à l'O.N.E.A
1
Dédicace
A mes chers Parents et à ma
bien-aiméeNANA Eliane!
2
Remerciements
Ce présent Mémoire,
même s'il parait l'oeuvre accomplie par un individu, il est surtout
le fruit d'une collaboration de plusieurs personnes. A ce titre, nous tenons
particulièrement à témoigner notre profonde gratitude:
A l'Institut Supérieur Privé Polytechnique
(I.S.P.P), berceau de compétences, cadre par excellence d'une formation
humaine, intellectuelle, professionnelle, voire intégrale; c'est le lieu
ici de décerner notre félicitation à tout le corps
enseignant pour son abnégation à nous transmettre le savoir;
A tout le personneldes différentes cellules de
l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (O.N.E.A)
particulièrement, à M. Marc Kevin ZIDA,
Contrôleur de Gestion à l'O.N.E.A, notre maître de stage;
A M.Simplice DALA; Chef du Service Budget et
Planification Financière,pour sa forte collaboration à la
réalisation de ce document;
A ma chère collègue OUEDRAOGO
Assetapour son soutien matériel;
Un hommage bien mérité est rendu au Dr.
Omer S. COMBARYd'avoir eu l'amabilité et la
disponibilité nécessaire de diriger ce mémoire;
Nous ne pouvons terminer sans avoir à remercier nos
camarades étudiant (e)s de la promotion de 2013 Master 2
Finance-Comptabilité-Contrôle; ils nous ont été d'un
grand soutien moral.
A toutes ces personnes non indiquées, qui, pourtant,
ont contribué à l'élaboration du présent document,
mon silence n'est nullement le reflet d'un oubli, au contraire vos gestes
restent gravés dans ma mémoire. Plaise au ciel que vos bienfaits
vous soient rendus au centuple.
Nous espérons que ce mémoire contribuera
à combler le déficit structurel de recherche en Contrôle de
Gestion et répondra aux attentes des futures chercheurs que nous
remercions par avance de nous faire parvenir toute remarque et suggestion
pouvant l'améliorer.
3 Sigles et
Abréviations
%: Pourcentage
A.E.P.A:Approvisionnement
d'Eau Potable et
d'Assainissement
C.A: Comptabilité
Analytique
C.B: Comptabilité
Budgétaire
C.G: Contrôle de
Gestion
C.Gle: Comptabilité
Générale
C.P: Capitaux
Propres
Ce: Coût de
l'endettement
Cem: Coût
de l'endettement moyen
D.A.F: Direction
Administrative et Financière
D.A.I: Département de
l'Audit Interne
D.G: Direction
Générale
E.P.I.C: Etablissement
Public à caractère Industriel
et Commercial
Ed: Edition
F C.F.A: Franc de la
Communauté Financière
Africaine
I.S.P.P: Institut
Supérieur Privé
Polytechnique
O.M.S: Organisation
Mondiale de la Santé
O.N.E.A: Office
National de l'Eau et de
l'Assainissement
P.O: Plan
Opérationnel
P.S: Plan
Stratégique
P: Page
R.E: Résultat
d'Exploitation
R.N: Résultat
Net
R.S: Ressources
Stables
RE:
Rentabilité Economique
RF:
Rentabilité Financière
T.B.P: Tableau de
Bord Prospectif
T.B: Tableau de
Bord
T.I.C: Techniques de
l'Information et de la Communication
Table des illustrations
4 Liste des
tableaux
Tableau n°01: Comparaison de la fonction C.G avec celle
de l'Audit Interne
Tableau n°02: Différences entre le Contrôle
de Gestion et la Planification
Tableau n°03: Effectif de la population
Tableau n°04: Effectif des employés et
échantillonnage considéré
Tableau n°05: Distribution et collecte des
questionnaires
Tableau n°06: Récapitulatif des données en
milliers de F C.F.A de l'O.N.E.A
Tableau n°07: Evolution de la RE,
RF et Effet de levier de l'O.N.E.A
Tableau n°08: Etat d'exécution des objectifs
(liste non exhaustive des Indicateurs)
Tableau n°09: Appréciation de l'organisation avant
et après la mise en place du C.G
Tableau n°10: Rattachement du Département de
Contrôle de Gestion
Tableau n°11: Le C.G conduit par les tableaux de bord;
aide à la performance
Tableau n°12: Système d'évaluation des
performances au sein de l'O.N.E.A
Tableau n°13:Modes d'appréciation par rapport
à l'atteinte des objectifs
Tableau n°14: Définition des indicateurs et les
responsables
5 Liste des
figures
Figure n°01: Mesure de la Performance
Figure n°02: Evolution de la RE, RF
et Effet de levier de l'O.N.E.A
6 Liste des
annexes
1-Lettre de demande d'information
2-Guide d'entretien
3-Organigramme Chapeau de l'O.N.E.A
7 Sommaire
Introduction Générale
2
1èrepartie: Approches
Théoriques et Méthodologiques
3
Chapitre I: Cadre Théorique et
Conceptuel
4
I Contexte et justification
4
II Concepts et notion de Contrôle de
Gestion
7
III Historique et fondements du
Contrôle de Gestion
10
IV Le Contrôle de Gestion et les
autres formes de contrôle
13
Chapitre II: Cadre Institutionnel et
Méthodologique
15
I Cadre Institutionnel: Présentation
de l'O.N.E.A
15
II Cadre Méthodologique
17
III Difficultés et limites de
l'étude
21
2ème partie: Approches
Empiriques
22
Chapitre III: Positionnement du Contrôle de
Gestion
23
I Analyse du besoin de Contrôle de
Gestion
23
II Les contraintes affectant le
Système de Contrôle de Gestion
27
III Etapes du processus de Contrôle de
Gestion à l'O.N.E.A
28
IV Outils de Contrôle de Gestion
adaptés à l'O.N.E.A
29
Chapitre IV: Analyse et interprétations des
données de performance de l'O.N.E.A
33
I La Rentabilité et l'effet de levier
de l'O.N.E.A
33
II Analyse sur l'état
d'exécution des objectifs (2011 à 2012)
36
III Analyse et interprétation des
résultats de l'étude
40
IV Les tableaux de bord: un outil
adapté à l'O.N.E.A
43
Recommandations
49
Conclusion Générale
50
Bibliographie
53
Annexes
54
Table des matières
VI
8 Introduction
Générale
L'environnement actuel des organisations est
caractérisé par une instabilité économique et
financière. Ce contexte, mouvant et turbulent, nécessite
l'anticipation, la transversalité des comportements des acteurs. Pour
garantir la pérennité et le développement des entreprises
dans un tel contexte, il faut comprendre l'avenir et se fixer des objectifs
à atteindre; ces objectifs eux-mêmes devant être en
adéquation avec les réalités de l'environnement. La
définition et la réalisation de ces objectifs sont des missions
qui demandent considérablement des efforts aux différents
responsables d'entreprises. Ceux-ci sont ainsi appelés à mettre
à la disposition de leurs organisations tous les moyens
nécessaires dont elles auront besoin. Il s'agit des moyens humains,
matériels et financiers.
Après avoir réuni toutes les ressources
nécessaires, la réalisation des objectifs peut se manifester par
l'un des résultats ci-dessous:
Premièrement: l'entreprise ne parvient pas à
atteindre les objectifs lui assignés;
Deuxièmement: l'entreprise parvient à atteindre
les objectifs lui assignés mais, avec l'utilisation économique
non rationnelle des ressources (plus de moyens);
Troisièmement: l'entreprise atteintles objectifs lui
assignés avec l'économie possible des ressources (utilisation
rationnelle de ressources).
Il va de soi, que c'est ce dernier résultat qui
intéresse les responsables d'entreprises.
Cependant, gérer une entreprise de façon
efficiente dans un environnement trop changeant reste un défi permanent.
Cela exige une bonne maîtrise et un parfait contrôle des
activités dans toute leur dimension. Ainsi, toute organisation qui veut
s'assurer que ses ressources sont utilisées de façon
adéquate dans la poursuite de ses objectifs, se doit de mettre en place
un système de Contrôle de Gestion exhaustif tel qu'un tableau de
bord qui aura pour mission de contrôler en permanence les
réalisations par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de la
démarche budgétaire.
Ainsi, le Contrôle de Gestion devient un instrument
stratégique voire, il s'impose comme la pierre angulaire de toute
gestion d'entreprise. En fait, il se révèlera un véritable
facteur de progrès déterminant et majeur, d'amélioration
potentielle des entreprises. Il constituera même et désormais, une
réponse des plus pertinentes à un certain nombre de
problèmes cruciaux que traversent les unités économiques
tels quel'augmentation des coûts et la désorganisation des
services en leur sein.
C'est exactement ce rôle plus que jamais incontournable
du Contrôle de Gestion dans les entreprises qui nous a conduitsà
porter un regard surl'Office National de l'Eau et de l'Assainissement
(O.N.E.A);grande entreprise par sa taille et de l'effectif de son
personnel.Il s'agit d'une Société d'Etat qui a pour principale
activité,la gestion des ressources en eau potable et en eau brute ainsi,
que l'assainissement en zone urbaine (plus de 10 000 habitants). Cette
particularité, nous a guidé à faire le choix de cette
entreprise publique comme cadre de notre sujet de mémoire qui
s'intitule: Le Contrôle de Gestion; Dispositif de Performance d'une
Entreprise de Type Public: cas de l'Office National de l'Eau et de
l'Assainissement.
Sur ce, en vue de mener une analyse de notre
thématique, nous avons segmenté notre approche en deux
(02)grandes parties à savoir:
Une première partie qui porte sur les
approchesthéoriques et méthodologiques. Cette parie est
subdivisée en deux (02) chapitres:
ü Le chapitre I présente le cadre théorique et
conceptuel;
ü Le chapitre II a trait au cadre institutionnel et
méthodologique.
Une deuxième partie consacrée àl'approche
empiriqueet, développée elle aussi en deux (02) chapitres:
ü Le chapitre III présente le positionnement du
Contrôle de Gestion;
ü Le chapitre IVanalyse et interprète les
données de performance de l'O.N.E.A suivi de l'étude des tableaux
de bord.
9 1èrepartie:
Approches Théoriques et Méthodologiques
10
Chapitre I: Cadre Théorique et Conceptuel
10.1 Contexte et justification
Pourquoi cette recherche centrée sur:« Le
Contrôle de Gestion : Dispositif de Performance d'une Entreprise de Type
Public ?».
Si la recherche s'inscrit dans le cadre académique en
vue de l'obtention du diplôme de Masteren
Finance-Comptabilité-Contrôledélivré par l'Institut
Supérieur Privé Polytechnique(I.S.P.P)en tant qu'institut de
formation des études universitaires, nous soulignons que notre option
portée sur l'actuel objet de notre étude tire son fondement d'une
observation qui, depuis, constitue notre préoccupation.
Il se trouve que le Contrôle de Gestion, bien
qu'étant indéniable dans la détermination et dans
l'atteinte des objectifs de l'entreprise, reste peu connu, souvent
ignoré, pire, les quelques rares fois qu'il semble formel demeure tout
de même mal appliqué dans les entreprises publiques au Burkina
Faso. Or,apprécier le dispositif de performance du système de
Contrôle de Gestion au sein de l'entreprise où il existe
déjà, apporterait une grande valeur ajoutée aux
capacités des gestionnaires et dirigeants de cette entreprise; ce qui
leur permettrait de viser une meilleure définition des politiques de
leurs organisations.
10.1.1 Problématique
Dans l'univers économique et financier, les
entrepreneurs (investisseurs privés et publics) ne cessent de
créer dans tous les secteurs d'activité de nombreuses
entreprises, en vue de déployer leurs efforts financiers et de
constituer des investissements. Malgré la création de ces
entreprises, bon nombre disparait aussitôt à leur
étatembryonnaire et celles qui essayent de subsister connaissent pas mal
d'obstacles qui empêchentleur réalisation.
Au niveau de ces entreprises publiques et
particulièrement, au sein del'O.N.E.A, plusieurs obstacles contribuent
au ralentissement de sa performance. Il s'agit notamment, des
difficultés de gestion et d'un manque d'intérêts et de
conscience pour la chose publique à ne pas tendre vers la
performance.Cependant, face à ces problèmes que connaît
l'O.N.E.A, il est important de se demander comment parvenir à pallier
ces difficultés cruciales.
En outre, et d'une manière générale, les
entreprises publiques Burkinabè sont créées dans les
domaines où les besoins de la population se font sentir mais, dans
lesquels les privés ne sont pas motivés à investir ou
parce que ces domaines renferment des risques importants que les privés
s'abstiennent d'investir. C'est ainsi, que l'un des rôles du pouvoir
public est dans ce sens, investir dans ces domaines pour pourvoir les services
nécessaires à la population mais aussi, de gérer les
entreprises publiques de telle manière qu'elles soient rentables afin
d'intéresser les privés qui remplaceraient l'Etat dans
l'avenir.
10.1.2 Objectifs de la recherche
En choisissant ce sujet, les objectifs visés sont les
suivants:
1er: Analyser le systèmede Contrôle de
Gestion au sein de l'O.N.E.A; nous aimerions apprécierles dispositifs
appliquéspar cette entreprise publique;
2ème: Déterminer les points
essentiels du Contrôle de Gestion dans la gestion courante de l'O.N.E.A
et, procéder à une mise au point d'un dispositif de
Contrôle de Gestion permettant d'obtenir les meilleurs performances.
10.1.3 Hypothèses de
l'étude
Pour QUIVY, R. et
VAN.CAMPENHOUD, L. (1988:9), «
l'organisation d'une rechercheautour d'hypothèses de travail constitue
le meilleur moyen de la mener avec ordre etrigueur sans sacrifier pour autant
l'esprit de découverte et de curiosité propre à touteffort
intellectuel digne de ce nom.Bien plus, un travail ne peut être
considéré comme véritable recherche s'il ne se structure
autour d'une ou de plusieurs hypothèses ».
Dans cette logique, nous avons souligné plus haut, que
le Contrôle de Gestion constituait un instrument stratégique,
voire, il s'imposait comme la pierre angulaire de toute gestion d'entreprise.
Pour montrer la véracité de cette assertion, nous
vérifierons l'hypothèse principale suivante:
1ère: le Contrôle de Gestion constitue
un outil fondamental qui assure la performance del'Office National de l'Eau et
de l'Assainissement.
Aussi, nous avons relevé dans la problématique,
les obstacles qui ralentissent la performance del'O.N.E.A. Par
conséquent, la question était de savoir face à ces
problèmes, comment parvenir à pallier cette situation. Pour
apporter un éclaircissement à cette question, nous
vérifierons l'hypothèsesuivante:
2ème: l'introduction d'un dispositif de
Contrôle de Gestion exhaustif (Tableaux de Bord) au sein de
l'O.N.E.Aconstitueune réponse des plus pertinentes à pouvoir
remédier aux différents problèmes affectant la performance
de cette entreprise.
10.1.4 Revue et critique de
littérature
Tout travail de recherche s'inscrit dans un continuum et peut
être situé dans ou par rapport à des courants de
pensée qui le précèdent et l'influencent. Il est donc
normal qu'un chercheur prenne connaissance des travaux antérieurs qui
portent sur des objets comparables et qu'il soit explicite sur ce qui rapproche
et sur ce qui distingue son propre travail de ces courants de pensée,
QUIVY, R. et VAN.CAMPENHOUD,
L. (1995:6).
Dans cette perspective, plusieurs auteurs se sont
intéressés à ce thème de manière
générale et,en particulier sur la contribution du Contrôle
de Gestion à la bonne performance de l'entreprise. En substance, nous
pouvons retenir quelques idées développées par certains de
ces auteurs.
Nous nous sommes d'abord intéressés aux travaux
d'Edison,NSENGIYUMVA. (2007) et de
HITIMANA, M. (2005) tous deux (02) de
l'Université Adventiste d'Afrique Centrale (U.A.A.C) dans la
catégorie Economie et Finance (Master of Business Administration); qui
nous font ressortir les problèmes cruciaux que rencontrent les
entreprises publiques dans leur gestion; une généralité
sur l'impact du Contrôle de Gestion dans les entreprises et notamment,
l'apport de ce système dans la gestion courante des entreprises
publiques.
En s'intéressant à la «Contribution
duContrôle de Gestion dans l'amélioration des performancesdes
entreprises», KAMPIRE, C. (2005) de
l'Université Libre de Kigali (U.L.K) dans la catégorie Economie
et Finance (Master of Business Administration); signale l'importance du
systèmede Contrôle de Gestion au sein des entreprises, tout en
mettant l'accent sur sa placedans la saine gestion desdites entreprises
privées ou publiques.
Il ressort de l'étude menée par ces auteurs, que
le Contrôle de Gestion recouvre de multiples fonctions destinées
à la réalisation plus efficiente des objectifs même,
très diversifiés. Selon eux, la croissance d'une entreprise
trouve son explication dans sa gestion.
10.2 Concepts et notion de Contrôle
de Gestion
La conceptualisation est plus qu'une simple définition
ou convention terminologique. Elle constitue une construction abstraite qui
vise à rendre compte du réel. A cet effet, elle ne retient pas
tous les aspects de la réalité concernée mais seulement ce
qui exprime l'essentiel du point de vue du chercheur,
QUIVY, R. et
VANCAMPENHOUD, L. (1995:2).
Selon eux, sans la construction des concepts, la recherche
scientifique se perd dans l'imprécision. Pour mettre en relief
l'acceptation que nous avons donné aux concepts dans notre étude,
nous nous sommes fixés d'en recenser quelques-uns. Ainsi les principaux
concepts de l'étude sont le Contrôle de Gestion et la
performance.
Pour mieux cerner le concept de Contrôle de Gestion, il
convient de définir d'abord deux (02) termes à savoir le
contrôle ainsi que la gestion.
10.3 Le Contrôle
Il existe plusieurs définitions du terme
Contrôle, mais dans le cadre de notre travail nous considérons la
définition proposée par ElieCOHEN
(1997:80).Selon ce dernier: « Le Contrôle a pour objet la
vérification visant à détecter ou à prévenir
le vol, la fraude ou le gaspillage des ressources». Mais, au-delà
de cet aspect suspicieux, le contrôle comporte une dimension plus
positive. Il fait alors référence aux dispositifs permettant aux
responsables d'assurer la maîtrise du fonctionnement de l'entreprise,
c'est-à-dire de déclencher des actions qui produisent des effets
attendus dans les délais prévus.
10.4 La Gestion
Selon Pierre G. et
BERGERON (1984: 91), la Gestion est définie comme:
« Un processus par lequel on planifie, organise, dirige et contrôle
les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts visés
».
D'après la définition de Pierre
LASSEGUE (1993: 197): « La Gestion est la réalisation
d'objectifs par l'intermédiaire d'autres personnes. Au sens large, la
Gestion est la conduite d'une organisation, (d'une entreprise). Au sens
étroit, elle est la conduite courante de l'organisation, au niveau
moyen, dans des domaines particuliers, à moyen et à court terme,
pour atteindre des objectifs préalablement fixés dans le cadre
d'une politique déterminée ».
10.5 Le Contrôle de Gestion
D'après MichelGERVAIS (2000:12), le
Contrôle de Gestion est comme: « Un processus par lequel les
dirigeants s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec
efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l'organisation ».
Le Contrôle de Gestion est donc un ensemble de
dispositions prises, destinées à fournir aux dirigeants et divers
responsables, des données caractérisant la marche de
l'entreprise.
10.6 La Performance
La notion de Performance peut être vue sous
différents angles:
Le premier correspond au degré de réalisation
des objectifs de l'entreprise. Dans ce sens, l'entreprise vise à
atteindre ses objectifs quelques soient le niveau des coûts
engagés ou les ressources utilisées.
Un second tient compte de la façon dont les ressources
disponibles sont utilisées. L'efficience compare les résultats
(prévus ou réalisés) aux moyens (prévus ou
réalisés). C'est donc une notion relative qui sous-entend une
comparaison.
A titre d'illustration: «Un
médicament est efficace s'il guérit; un médicament est
plus efficient qu'un autre s'il parvient au même résultat mais
plus rapidement et à un coût moindre».
Figure n°01: Mesure de la Performance
Mesure de la Performance par Alain
FERNANDEZ
11 Historique et fondements du Contrôle de Gestion
Tout comme la
comptabilité, le Contrôle de Gestion a aussi une histoire qui,
depuis longtemps est considéré comme une valeur ajoutée
pour la gestion.Ainsi, il est nécessaire pour tout dirigeant
d'entreprise de connaitre son histoire, d'en définir ses fondements et
de mieux appréhender ses caractéristiques.
11.1 Aperçue Historique
Le Contrôle de Gestion remonte à
l'antiquité et a connu une longue évolution au cours du temps. La
notion de Contrôle de Gestion est aussi ancienne que celle de la
Comptabilité. Les recherches menées à ce propos montrent
que les traces de la Comptabilité et du Contrôle de Gestion
existaient déjà vers 3200 ans Avant Jésus Christ chez les
Sumériennes en Mésopotamie, pour faciliter la gestion des terres
et des troupeaux et pour contrôler les réalisations
économiques.
Par la suite, avec le développement des produits et
services, les gestionnaires ont perçu dans le Contrôle de Gestion
une aide dans la prise de décisions ainsi que des pistes pour
contrôler les actions. Ainsi, depuis le début du vingtième
siècle, le Contrôle de Gestion a été conçu
dans le cadre d'une gestion fondée sur le principe de la stabilisation
dans le temps, de l'information parfaite des organisations et sur le principe
de la recherche d'une minimisation des coûts totaux.
Après la révolution industrielle, notamment
après la seconde guerre mondiale, on verra se développer dans
toutes les organisations un nouveau type de contrôle,
parallèlement à l'ancien, fondé sur des principes
opposés; il sera effectué par le personnel appartenant à
l'organisation et aura pour objet le suivi de la performance
économique.
11.2 Les Fondements
Les fondements du Contrôle de Gestion seront
analysés à travers les objectifs qu'il trace et les
caractéristiques qu'il couvre.
11.2.1 Le
Contrôle de Gestion: les objectifs
L'un des principaux objectifs et l'une des principales forces
d'un système de Contrôle de Gestion efficace devraient être
d'accroître les capacités des dirigeants à diriger, de
laisser se déployer leur potentiel de direction et de constituer un
moteur permettant de parvenir plus facilement aux buts et objectifs de
l'entreprise. De tels contrôles doivent rendre chaque dirigeant
responsable, sans pour autant être considérés comme une
limite à leur liberté de décision dans les domaines pour
lesquels ils ont reçu une délégation de pouvoir. Le
Contrôle de Gestion ne garantit ni l'efficacité des programmes
publics ni l'absence de gaspillages, de fraudes ou de mauvaise gestion. Il
constitue cependant un moyen de gérer les risques associés aux
programmes et au fonctionnement des administrations publiques. Ces
contrôles doivent être appropriés, économiquement
rationnels et s'appuyer sur une analyse et une évaluation
appropriées du risque. On peut considérer à ce sens que le
Contrôle de Gestion présente deux (02) aspects:
§ Les systèmes d'information de gestion, qui sont
nécessaires à la direction pour piloter le travail de
l'organisation, surveiller l'avancement et la qualité des
activités et évaluer les résultats et le rendement de
l'entreprise.
§ Les règles, systèmes, procédures,
délégations d'autorité et autres facteurs
intégrés aux processus de l'organisation afin de fournir une
garantie raisonnable que les objectifs de la direction sont
respectés.
Un autre objectif essentiel du Contrôle de Gestion
correctement conçu, est de fournir aux hauts responsables des
informations crédibles et opportunes, notamment d'ordre financier, sur
les aspects essentiels du fonctionnement de l'entreprise. Il faut identifier
les besoins actuels et futurs au sommet de la hiérarchie et comprendre
les méthodes de collecte des informations nécessaires, ainsi que
ceux de tout autre système de contrôle pouvant être
intégrés et mise à la disposition des plus hauts
responsables. Enfin il faut élaborer un processus pour traduire en
actions les décisions des principaux dirigeants.
11.2.2 Le
Contrôle de Gestion: les caractéristiques
Toutes les actions menées dans le cadre du
fonctionnement opérationnel de l'entreprise et qui vise
l'efficacité et l'efficience, doivent être conçues, compte
tenu des objectifs et des stratégies qui orientent la direction de
l'organisation. Dans cette optique, le Contrôle de Gestion suit un
processus de décision en apportant sa contribution, avant, pendant et
après l'action. Il forme cependant un système
institutionnalisé, durable, dynamique et ouvert.
§ Institutionnalisé: Le
Contrôle de Gestion doit être sous-tendu par un support juridique
ou administratif officiel, ne serait-ce que pour l'entourer d'une certaine
crédibilité aux yeux des agents et des responsables de
l'entreprise. Dans les entreprises privées, ce support prend la forme
d'une convention ou d'une charte. De ce fait il constituera un
référentiel reconnu de tous les agents et accepté par
eux.
§ Durable: Le Contrôle de Gestion
reçoit une qualité de permanence lui permettant d'apporter un
soutien continu dans le temps au pilotage, en contribuant à garder le
cap du navire. Il n'a pas donc ce caractère ponctuel de
vérification tel est le cas des autres types de contrôle (exemple
: l'inspection). En tant qu'outil d'aide à la décision, il doit
toujours, être à la disposition des dirigeants.
§ Dynamique et ouvert: En ce sens, le
Contrôle de Gestions s'érige comme un système qui
évolue dans le temps et qui interagit durablement avec l'environnement
qui dimensionne le cadre de sa mise en oeuvre. C'est ainsi qu'il doit avoir une
capacité accrue d'adaptabilité avec le fonctionnement de
l'entreprise confrontée à un environnement mouvant et turbulent;
sinon, sa présence dans l'entreprise sera perçue comme source de
contre-performance plutôt qu'une source de performance de
l'organisation.
Après avoir exposé les principaux fondements du
Contrôle de Gestion, il y a lieu de présenter son rapprochement
par rapport aux autres formes de contrôle.
12 Le Contrôle de Gestion et les autres formes de
contrôle
Le développement et la généralisation du
Contrôle de Gestion dans les entreprises de l'Etat nécessitent de
clarifier son orientation par rapport aux autres formes de contrôle.
12.1 Le Contrôle de Gestion et l'Audit Interne
Le Premier fait du contrôle-maitrise-aide et le second,
fait par contre, du contrôle-vérification. Tous les deux mettent
en place des circuits d'informations et se préoccupent de leur
efficience. L'Audit Interne privilégie la sauvegarde et la protection du
patrimoine, alors que le Contrôle de Gestion privilégie la mesure
des performances et la motivation du personnel.
Tableau n°01: Comparaison de la fonction C.G avec
celle de l'Audit Interne
Contrôle de Gestion
|
Audit Interne
|
Responsabilité permanente
Opérationnel dans les services financiers
Prévisionnel, aide à définir des objectifs
à atteindre (plans, programmes)
Reçoit l'information et demande des explications
Objectifs: mettre en place des
méthodes de prévision et un système d'informations aux
directions et aux services.
|
Action Intermittente
Fonctionnel
Intervention à posteriori
Rechercher l'information de façon indépendante
Objectifs: évaluer
l'exactitude du flux d'information et l'efficacité de l'action
|
Source: Allain MIKOL, Comptabilité
Analytique et Contrôle de Gestion, Dunod, 1989, p.344.
12.2 Le Contrôle de Gestion et le Contrôle
Budgétaire
Le Contrôle Budgétaire fait partie du
Contrôle de Gestion. Le Contrôle Budgétaire est
généralement défini comme un des aspects techniques du
Contrôle de Gestion consistant à comparer périodiquement
les prévisions budgétaires aux réalisations. Cette
comparaison est faite par un employé ou par un logiciel de gestion.
12.3 Le Contrôle de Gestion et la Planification
La Planification est le processus par lequel la direction
d'une entreprise arrête des objectifs, prend des décisions
stratégiques, en prévoit le mieux possible des
conséquences et formule des plans à long et moyen terme. Le
tableau ci-dessous indique quelques-unes des principales différences
entre la Planification
et le Contrôle de Gestion:
Tableau n°02: Différences entre le
Contrôle de Gestion et la Planification
|
Contrôle de Gestion
|
Planification
|
Horizon
|
A court terme
|
A long terme
|
Objectifs
|
Conduire aux résultats recherchés
|
Montrer les résultats probables
|
Personnes concernées
|
Tous les responsables opérationnels
|
La direction générale;
son état-major
|
Disciplines de base dominantes
|
Comptabilité
|
Economie (micro et macro)
|
Caractères
|
Structuré
|
Non structuré et imaginatif
|
Source: Allain MIKOL, Comptabilité
Analytique et Contrôle de Gestion, Dunod, 1989, p.332.
Le contrôle constitue donc, un champ vaste où le
Contrôle de Gestion ne couvre qu'un de ses aspects en formant un outil et
une activité de gestion qui coexiste et interagit avec d'autres
mécanismes de contrôle et de régulation.
Après cette approche, il serait important de
définir le cadre institutionnel et méthodologique pour mieux
approfondir notre étude.
13 Chapitre II: Cadre Institutionnel et
Méthodologique
Avant tout propos, il convient pour nous de définir le
cadre institutionnel de l'O.N.E.A pour mieux connaitre non seulement sa
structuration mais aussi les missions qui lui sont assignées. Cette
étude a été possible grâce aux investigations
réalisées auprès des différents acteurs de ladite
structure.
13.1 Cadre
Institutionnel: Présentation de l'O.N.E.A
L'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (O.N.E.A)
est une société d'Etat qui date des années des
indépendances. Mais avant qu'elle ne prenne la dénomination
actuelle, plusieurs mutations se sont effectuées. C'est ainsi qu'en
1956, la gestion de l'eau et de l'électricité est confiée
à une société privée dénommée Energie
A.O.F (Afrique Occidentale Française), la première
société de production d'eau potable et
d'électricité, qui devient à la veille des
indépendances la Société Africaine d'Electricité
(S.AF.ELEC). Le 06 septembre 1968, la Société Voltaïque
d'Electricité (VOLT.ELEC) succède à la S.AF.ELEC. La
séparation de la gestion de l'eau de celle de
l'électricité le 01 janvier 1970 entraina la création de
la Société Nationale des Eaux (S.N.E) chargée de
l'exploitation et de la gestion des ressources en eau.
Bien que bénéficiant du statut juridique de
Société Anonyme de Droit Privé, le 13 janvier 1970, la
S.N.E signe avec l'Etat Burkinabè une convention où la partie
travaux est assurée par le privé et où l'Etat a un droit
de gérance des services de distribution d'eau. Par ordonnance n°
77/0068/PRES du 23 février 1977, il est créé l'Office
National des Eaux (O.N.E), et le 26 avril 1977 la gestion de l'eau fut
transférée au domaine public. Le 10 octobre 1984,
l'activité d'assainissement est rattachée à l'O.N.E. En
1985 l'O.N.E devient un Etablissement Public à caractère
Industriel et Commercial (E.P.I.C). Le 19 juillet 1985, par décret
n° 85/376/CNR/PRES/EAU, l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement
(O.N.E.A) voit le jour.
Enfin, le 02 novembre 1994 avec la loi
n°94-391/PRES/MICM/EAU du 21/11/1994, l'O.N.E.A devient une
Société d'Etat avec un capital de 3.080.000.000 F.CFA
divisé en 308.000 actions de 10.000 FC.F.A chacune, détenues
entièrement par l'Etat Burkinabè. Son siège social est
situé à Ouagadougou 220, Avenue de l'O.N.E.A, Rue n°17.555,
Secteur n°17 (Pissy). Son adresse postale est le 01 BP: 170 Ouagadougou
01, téléphone: 50 43 19 00/08. SonSite web: http://
www.oneabf.com
Cette entreprise a pour missions, la gestion des ressources en
eau et l'assainissement dans les grandes villes. Elle évolue dans deux
(02) secteurs d'activités afin de rester dans les limites des missions
qui lui sont attribuées:
? un secteur eau, où l'O.N.E.A est chargé de la
création, la gestion et la protection des installations de captage,
d'adduction, de traitement et de distribution d'eau potable pour les besoins
urbains et industriels;
? un secteur assainissement, pour lequel la mission de
l'O.N.E.A consiste en la création, la promotion et l'amélioration
ainsi que la gestion des installations d'assainissements collectifs,
individuels ou autonomes pour l'évacuation des eaux usées et des
excrétas en milieu urbain et semi urbain.
Pour réaliser ces missions, l'O.N.E.A est chargé
d'assurer :
- l'appui à la mise en place d'équipements
individuels ou autonomes et à la maintenance des installations
techniques;
- la préservation de la potabilité minimale
exigible pour l'eau de boisson (Normes O.M.S);
- la mise en oeuvre et l'application de la police des
ressources en eau potable qu'il exploite;
- la conception et la mise en place des programmes de
développement se rapportant à sa mission.
La structure de cette entitése traduit par
l'attribution des responsabilités en fonction des objectifs de telle
sorte que toutes les tâches soient accomplies de façon
cohérente. Elle est représentée par un organigramme qui
permet de situer les différentes responsabilités, de
déterminer la cohérence des directions, services, et sections
pour en faire une entité homogène. Elle fonctionne sur la base
d'un organigramme de type hiérarchico-fonctionnel comprenant, une
Direction Générale, un état-major (conseillers), et des
sous-Directions. (cf. annexe 3).L'Office est cependant administré par un
Conseil d'Administration qui est obligatoirement saisi de toutes les questions
d'importance pouvant influencer la marche générale de la
société. Chaque année, le Conseil d'Administration soumet
à l'Assemblée Générale (A.G) des
Sociétés d'Etat, les états financiers de l'exercice
écoulé et veille à l'exécution des décisions
prises par l'A.G des Sociétés d'Etat.
13.2 Cadre
Méthodologique
Notre étude s'inscrit dans le cadre du Contrôle
de Gestion en général et plus particulièrement, sur sa
performance au sein de l'O.N.E.A. Nos investigations ont touché les
acteurs de l'Office à travers l'analyse de leurs interventions sur les
enjeux du système de Contrôle de Gestion au niveau de la
performance de leur entreprise.
13.3 Identification des variables
Aucune science ne vise son objet dans sa plénitude
concrète. Elle choisit certaines de ses propriétés,
s'efforce d'établir des relations entre elles. La découverte de
telles lois représente la fin ultime de toute recherche
scientifique, LAZARSFELD, P. et
BOUDON, R. (1965:10).
Dans cette perspective, nous avons choisi deux (02) types de
variables dans notre étude: la variable relative au lieu d'enquête
(Direction Générale de l'O.N.E.A située à
Ouagadougou) et la variable relative aux personnes enquêtées
(agents et cadres des Directions Fonctionnelles ded'entreprise).
13.4 Description de la population
La population ici, est un ensemble d'éléments
sur lesquels porte l'enquête et qui constituent une collectivité
et ayant un caractère commun. Mais, pour diverses raisons limitatives du
champ de l'étude; telles que financières et
l'inaccessibilité à certains agents del'entreprise, nous avons
été obligé de restreindre la population mère
à une portion de population globale plus accessible.
C'est ainsi, qu'en utilisant le modèle de
JAVEAU, C. (1978: 31), qui explique la
population restreinte en la désignant par
xi, équivaut à:
ü 1/10 lorsque la population est comprise entre 1
à 500 personnes;
ü 1/20 lorsque la population est comprise entre 501
à 1000 personnes;
ü 1/30 lorsque la population est comprise entre 1001
à 1500 éléments;
ü 1/40 lorsque la population est comprise entre 1501
à 2000 personnes et plus.
Etant donné que notre recherche a porté sur
l'O.N.E.A et de son personnel, le tirage d'un échantillon s'est
avéré nécessaire. Ce choix a été
guidé par le fait que le Contrôle de Gestion estprésent au
sein de cetteentreprise de grande taille.
L'effectif de cette population est reparti de la façon
suivante:
Tableau n°03: Effectif de la population
Entreprise
|
Effectif de la population
|
O.N.E.A
|
800
|
Source: notre enquête, Avril
2013
Avec cette population mère de 800 employés, nous
avons retenu une population réduite de 1/20 de la population totale; ce
qui nous a donné une population réduite de 40 personnes.
L'effectif de cet échantillon sera démontré dans les
points suivants.
13.5 Description de l'échantillon
Le choix d'une méthode d'échantillonnage est
fonction de l'objectif de la recherche, des sources et du sujet de la
recherche. Ainsi, comme notre pré-enquête avait
dégagé une entreprise répondant à la
définition d'entreprise publique dont l'effectif du personnel
s'élevé à 800 personnes, pour choisir notre
échantillon, la formule donnée par JAVEAU,
C. (1978: 34), de sondage par quotas a été
utilisée. Cette formule est ainsi libellée:
Avec ni=
échantillon réduit;Ni=
effectif total;Xi = population
réduite;
Alors
Ainsi, pour trouver l'échantillon réduit
(ni) de cette entreprise, nous avons
appliqué cette formule de la façon suivante:
Tableau n°04: Effectif des employés et
échantillonnage considéré
Entreprises
|
Effectif
|
Calcul
|
Echantillon Considéré
|
O.N.E.A
|
800
|
(800x40)
|
40
|
Source: élaboré sur la base de
notre enquête.
Dans le tableau ci-dessus, l'effectif de l'échantillon
retenu est de 40 choisi dans une population de 800 employés, effectif
total du personnel de l'O.N.E.A.
13.6 Choix des méthodes et techniques
utilisées
Pour mener notre travail de recherche et afin d'apporter de
l'objectivité au résultat final, nous avons fait recours à
un certain nombre de méthodes et de techniques de recherche.
13.6.1
Méthodes
Avec des méthodes de recherche, on vise à
démontrer une réalité tout en se basant sur des techniques
appropriées. Elles constituent donc un chemin à suivre pour
aboutir à un résultat. Ainsi, au cours de notre recherche nous
avons fait recours à la méthode historique (qui nous a permis de comprendre la création
de l'O.N.E.A, et ses missions à la création); la
méthode analytique (qui nous a permis d'examiner les différents
aspects de la gestion de l'Office, d'analyser et de rassembler les
données y relatives); la méthode comparative (qui nous a permis de comparer les résultats de
l'entreprise d'une période à une autre) et enfin, la
méthode statistique (qui nous a permis de quantifier les
résultats de la recherche, de présenter ces résultats sous
formes de tableaux et graphiques en vue de faciliter leur analyse et leur
interprétation).
13.6.2 Techniques
de recherche
La technique est définie comme étant un outil
mis à la disposition de la recherche et organisé par la
méthode dans le but de présenter les étapes des
opérations limitées, liées à des
éléments pratiques, concrets et adaptés à un but
défini.
Pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes
servis des techniques documentaires (qui ont consistées
à une fouille de tout ce qui a été écrit abordant
dans le même sens des idées que celles de notre recherche), et de
techniques d'enquête par questionnaire (qui a
été composée suivant l'importance et l'étendue du
thème de manière à ce qu'il nous fournisse le maximum
d'informations en vue d'atteindre les objectifs de cette étude).
13.7 Déroulement de l'enquête
Le but de l'enquête était de vérifier en
partie les hypothèses de la recherche à travers les
réponses obtenues auprès des répondants. En ce qui
concerne l'administration du questionnaire, pour des raisons
d'inaccessibilité à toutes les Directions
déconcentrées de l'O.N.E.A, nous avons élaboré le
questionnaire en tenant lieu de cet état.
La recherche par conséquent a débuté
depuis le mois de Septembre2013 et a pris une durée de plus de six (06)
mois. La distribution du questionnaire a eu lieu du 04 au22 Novembre2013, et le
dernier questionnaire a été récupéré en date
du 10 Janvier2014.
Tableau n°05: Distribution et collecte des
questionnaires
Entreprises
|
Echantillon Considéré
|
Répartition du Questionnaire
|
Questionnaire Récupéré
|
Questionnaire Perdu
|
D.G
|
D.A.F
|
D.A.I
|
O.N.E.A
|
40
|
08
|
22
|
10
|
40
|
00
|
Source: élaboré sur la base de
notre enquête
Il a été distribué 40 questionnaires
à l'O.N.E.A. Nous avons récupéré 40 questionnaires.
Ce qui donne un taux de participation en pourcentage de100, et celui de la
perte est de 0.
14 Difficultés et limites de l'étude
Notre travail de recherche a été limité
dans le temps et dans l'espace. « Le Contrôle de Gestion :
Dispositif de Performance d'une Entreprise de Type Public », conduit
à limiter cette étude dans le domaine de la gestion, surtout dans
le Contrôle de Gestion. Sur ce, nous nous sommes limités dans le
temps sur une période de quatre(04) exercices comptables; il s'agit
d'une période allant de 2009 à 2012.
Pour la limitation spatiale, même si nous avons pu
récupérer tous les questionnaires lancés, étant
donné que nous avions été confronté à un
problème de moyens matériels et financiers pour effectuer une
étude couvrant l'ensemble du personnel et des Directions
déconcentrées de l'O.N.E.A, nous nous sommes limitésqu'au
siège de cette entreprise.
15 2ème partie: Approches Empiriques
16 ChapitreIII: Positionnement du Contrôle de
Gestion
Dans ce chapitre, nous porterons notre analyse sur le
Contrôle de Gestion en tant que besoin pour l'O.N.E.A, situer son
positionnement au sein de cette entreprise et, mettre en exergue les
différents éléments affectants son bon fonctionnement.
16.1 Analyse du
besoin de Contrôle de Gestion
Le Contrôle de Gestion est un système
d'information qui s'est développé dans le secteur privé.
Son application est embryonnaire dans le secteur public, notamment sous
l'influence de la contractualisation qui se développe dans
l'administration.Cependant, seule l'existence d'un besoin peut assurer
l'application durable du Contrôle de Gestion dans une organisation.
Il est à signaler qu'au début,la présence
du Contrôle de Gestion dans certaines organisations n'était pas
preuve d'un besoin à long terme. Ainsi de nombreuses techniques de
gestion ont vu le jour dans diverses organisations, souvent par effet de mode,
pour être ensuite abandonnées quelques années plus tard du
fait de leur caractère non applicable ou de l'absence d'un besoin
réel.
Il sera donc question dans ce point,de montré à
travers une analyse, que le Contrôle de Gestion est un besoin fondamental
pour l'O.N.E.A.
16.1.1
L'émergence des Techniques de l'Information et de la Communication
L'implantation des nouvelles technologies de l'information et
de la communication à l'O.N.E.A,a entraîné plusieurs
conséquences au niveau de la gestion à savoir:
? les T.I.C sont cause de réorganisation: elles
entraînent, d'une part, la disposition des services dits d'exploitation
et, d'autre part l'émergence de services gérant ces nouvelles
technologies;elles obligent aussi à des reconversions de personnel ce
qui nécessite la mise en place de formations;
? elles déclenchent des actions d'information et de
promotion nécessaires pour convaincre les professionnels d'adopter ces
nouvelles technologies afin d'aller dans le cadre de changement de culture.
De plus, à côté de cela, ces T.I.C sont
utilisées afin d'accroitre la communication. Ainsi, on assiste de plus
en plus au développement de projets d'intranet et de messagerie, tout
ceci accompagné de la distribution massive d'ordinateurs pour les
cadres.
Le développement des T.I.C entraîne en outre un
déséquilibre entre les besoins et les capacités
(Besoins/Capacités) dans le traitement de
l'information; ce déséquilibre provient principalement d'un
accroissement des besoins de traitement des données. Deux (02) solutions
s'offrent:
1. Réduire les besoins ou accroitre les
capacités de l'O.N.E.A
L'O.N.E.A ne peut agir sur ses besoins, car ils proviennent
principalement d'une modification de l'environnement qui crée une
nouvelle forme de pression. Donc, l'Office va accroitre ses
capacités.
2. Agir sur les structures ou sur les technologies et
systèmes d'information
Au sein de ses capacités, l'O.N.E.A a
théoriquement le choix soit, d'agir sur ses structures soitd'agir sur
ses technologies et systèmes d'information. Il ne peut agir sur ses
structures mais, agir sur ses technologies et systèmes d'information.
Or, les technologies qui ont été développées ne
satisfont qu'une partie du besoin d'information. Donc, il peut
développer ses systèmes d'information, notamment ceux qui ont une
dominante contrôle (le Contrôle Interne, et le Contrôle de
Gestion). Ce dernier a sa place et se développera, notamment pour
encadrer et contrôler l'accroissement des flux d'information. Le
contrôle est dans cette optique, un outil adéquat pour une mise en
cohérence du système Besoins
/Capacités.
16.1.2 Le
développement de la contractualisation
Le processus de contractualisation au sein de l'O.N.E.A a pour
objectif de responsabiliser les acteurs qui s'engagent sur un objectif à
atteindre. Il crée une culture de résultat qui va se substituer
petit à petit à la culture bureaucratique reposant sur une
obligation de moyens. Ces conventions fixent des objectifs précis et
quantifiés. Elles précisent également le processus
d'évaluation des résultats obtenus au regard des objectifs
fixés. Cette évaluation est un élément
déterminant des conventions ultérieures.Ces contrats ont conduit
l'O.N.E.A à mettre en place un Contrôle de Gestion qui permet
à la direction demieux connaître les besoins budgétaires
et, de mieux gérer les ressources pour atteindre, entre autres, les
objectifs fixés dans le cadre des contrats de gestion.
16.1.3 Choix du
rattachement du Contrôle de Gestion
LeContrôle de Gestion est au centre des flux
d'informations dans une entreprise. Il reçoit, traite, analyse, explique
et transmet aux autres services, les informations reçues. Le choix de
son emplacement dans l'organisation est important et conditionne l'avenir de
cette dernière. C'est ainsi, que placer la fonction Contrôle de
Gestion dans une organisation pose plusieurs difficultés.
I.3.1 Rattachement du
Contrôle de Gestion à la Direction Générale
Dans cette situation, le Contrôle de Gestion a un poids
important du fait de son rattachement direct à la Direction
Générale. Il reçoit des informations de tout premier ordre
sur les orientations que la Direction Générale ou, le cas
échéant, d'un directeur de branche, d'un directeur de
marché, ou d'un directeur régional souhaite donner à
l'entreprise et aux activités. Ce mode de rattachement a l'avantage de
garantir au Contrôle de Gestion une forte indépendance de jugement
et d'analyse sur la marche de l'entreprise.
16.1.3.1 Rattachement du Contrôle
de Gestion à la Direction Fonctionnelle
Dans ce mode de rattachement, le Contrôle de Gestion
dépend de la Direction Financière ou de la Direction
Administrative. Il est aussi plus proche des informations financières et
comptables de l'entreprise. Mais, l'inconvénient de ce mode de
rattachement est qu'il limite l'implication du Contrôle de Gestion dans
les discussions relatives aux orientations stratégiques de l'entreprise,
ce qui lui fait courir le risque de réduire son rôle à une
implication mécanique dans la procédure budgétaire.Une
telle conception fait du contrôleur de gestion un membre de la fonction
financière chargée en quelque sorte d'une fonction de vigilance
financière. Ce mode de rattachement n'est pas approprié du fait
qu'il ne permet normalement pas au contrôleur de gestion d'avoir
l'indépendance dans toutes ses activités.
16.1.3.2 Rattachement du Contrôle
de Gestion aux Responsables Opérationnels
Certaines organisations placent la fonction du Contrôle
de Gestion au même niveau que les autres principales
responsabilités de l'entreprise; ce qui peut faciliter la communication.
Dans une structure par divisions ou centres de profit, le Contrôle de
Gestion peut être décentralisé. Le contrôleur de
gestion de la division est rattaché hiérarchiquement au
responsable de la division. L'avantage de ce mode de rattachement est la
possibilité d'une transmission et d'une analyse efficace et rapide de
l'information comptable.
Dans la mesure où l'information de gestion constitue le
coeur du métier du contrôleur, il est préférable que
ce dernier soit indépendant de ceux qu'il doit contrôler.
L'organisation du Contrôle de Gestion en service fonctionnel
rattaché à la Direction Générale est à cet
effet la plus adapté à garantir l'indépendance de cette
activité à l'O.N.E.A.
16.2 Les
contraintes affectant le Systèmede Contrôle de Gestion
Le Contrôle de Gestion peut s'assimiler à la
pensée et à l'action; sa mise en place ou son suivi semble
facile, mais des difficultés se posent sur le terrain. On assiste
souvent à de nombreuses réticences et de nombreux obstacles. Ils
ne sont pas insurmontables mais il faut les connaitre pour pouvoir mieux les
franchir.
16.2.1 La
résistance sociale au changement
Tout le monde craint le changement. Cette attitude est
humaine, dès que vous avancez le mot changement, vous déclenchez
un phénomène de résistance, Cela s'explique
généralement par l'absence d'une culture orientée vers le
reporting.
16.2.2 La peur de
la sanction
C'est une crainte liée à l'obtention d'un
résultat, les interrogations portent sur les conséquences de ces
résultats. S'ils sont mauvais que va-t-il se passer ? Vais-je être
sanctionné ? Ces questions sont valables du haut en bas de la
hiérarchie.
16.2.3 L'absence de
système d'incitation financière pour les cadres
Généralement, dans le secteur privé, les
cadres qui ont atteint les objectifs fixés par le Contrôle de
Gestion sont récompensés, ce qui les incite à poursuivre
leurs efforts. Cette récompense peut être financière
(primes) ou prendre la forme d'avantages en nature (congés, voyages
offerts).
Ce type de rémunération directe en fonction des
résultats n'est pas pratiqué au sein de l'O.N.E.A. De ce fait,
comment récompenser les cadres qui atteignent leurs objectifs?Comment,
les motiver et éventuellement, comment, les sanctionner ?
Sans trop tarder sur les contraintes affectantes le
système de Contrôle de Gestion au sein de l'O.N.E.A, nous allons
présenter tout de suite les prérequis indispensable, pour un tel
suivi efficace.
17 Etapes du processus de Contrôle de Gestion à
l'O.N.E.A
Le Contrôle de Gestion est intégré dans le
processus de planification, d'exécution et de monitoring pour assurer la
qualité. Il implique l'ensemble du personnel comme acteurs pour la
vérification et l'évaluation du risque. C'est ainsi, qu'il
renferme certaines étapes à savoir la planification, la
budgétisation et le suivi des réalisations.
17.1 La Planification
Le point de départ du processus de Contrôle de
Gestion est constitué par la phase de planification. C'est au cours de
cette phase qu'on aboutit à une définition d'objectifs à
long terme et à une définition opérationnelle de la
stratégie (plan d'action à long terme).Elle correspond à
l'art d'engager durablement l'O.N.E.A dans une voie qui lui permettra de tirer
avantage des règles du jeu prévalant dans l'environnement et de
leur évolution.
17.2 La Budgétisation
La budgétisation intéresse l'efficacité
à court terme de l'exploitation des ressources de l'entreprise; elle se
manifeste correctement à travers l'action dont la valorisation constitue
le budget. Elle est une prévision détaillée,
période par période, des recettes et des dépenses.
L'essentiel de cette phase est la définition, la coordination et
l'application des plans d'action de l'entreprise. Les budgets permettent donc,
de mesurer les performances et les qualités de la gestion de
l'entreprise à partir des prévisions initiales et du
contrôle à posteriori.
17.2.1 Le Suivi des
réalisations
La phase d'élaboration des objectifs et des plans
à court terme est suivie par la mise en application des plans
c'est-à-dire la réalisation des objectifs. Lors de la mise en
application, l'Office fait périodiquement le point pour mesurer les
résultats partiels atteints. Evidemment, il ne peut plus agir sur le
passé, mais il cherche à comprendre pourquoi les résultats
sont ainsi, quelles en sont les causes et quelles solutions
envisagées.
La mesure des résultats consiste à constater et
à quantifier les réalisations. Il s'agit donc de répondre
à la question: « Combien a-t-on réalisé ?». Le
contrôleur de gestion utilise à cet effet l'outil comptable pour
chiffrer les réalisations et après avoir mesuré les
résultats, il poursuit avec leur interprétation:
c'est-à-dire les comparer avec les prévisions figurant au
budget.
17.3 Outils de
Contrôle de Gestion adaptés à l'O.N.E.A
Le Contrôle de Gestion est un système
d'évaluation des performances qui recourt à un grand nombre
d'instruments de gestion (outils de gestion). Il implique la gestion à
tout moment des dirigeants qui doivent s'assurer que les ressources sont
obtenues et utilisées avec efficacité et efficience. Il existe
plusieurs outils de Contrôle de Gestionutilisés par l'O.N.E.A. A
ce titre, trois (03) catégories d'outils sont à distinguer: il
s'agit des outils de finalisation, des outils comptables et financiers et des
outils de suivi de la performance.
17.3.1 Les outils
de finalisation
On entend par outils de finalisation, les outils de
Contrôle de Gestion qui orientent la gestion de l'entreprise vers les
finalités, c'est-à-dire les objectifs et les résultats.
Parmi ces outils, nous en retiendrons trois (03) qui sont
généralement utilisés à l'O.N.E.A. Il s'agit du:
§ Plan stratégique
Le plan stratégique est défini comme un document
qui résume pourquoi une organisation existe (sa mission), ce que
l'organisation désire accomplir (ses objectifs) ainsi que la
façon dont elle compte y arriver (la stratégie). Il sera
réservé au processus de choix fixant les grandes orientations qui
permettront à l'O.N.E.A de progresser et aussi,de permettre à ce
dernier de réagir à propos de ses forces, de ses faiblesses, de
ses opportunités ainsi que des menaces face à son environnement
économique et social. Il est donc l'outil de la prévision
à long terme (5 à 10 ans).
§ Plan opérationnel
Le plan opérationnel est défini comme une
tactique à laquelle l'entreprise s'intéressera aux
modalités d'application pratique de la stratégie et à une
meilleure combinaison des moyens lors de l'accomplissement des activités
habituelles. C'est donc les moyens de base que l'entreprise peut se servir afin
d'atteindre ses stratégies. Il comporte un plan d'investissement, un
plan de financement et un plan de résultat opérationnel. Il est
donc l'outil de prévision à moyen terme (2 à 5 ans).
§ Budget
Le budget est défini comme l'expression
détaillée des produits et des charges à court terme. Il
doit donc décomposer et chiffrer de manière cohérente le
contenu des plans. Enfin, il est donc l'outil de prévision à
court terme (1 an, découpage mois par mois) à partir des
objectifs quantitatifs de vente et de production, et selon ce découpage
opéré par la stratégie, les responsables de centres
budgétaires vont établir le programme d'actions.
17.3.2 Les outils
comptables et financiers
Pour piloter et prendre des décisions à court,
moyen et à long terme, les gestionnaires de l'O.N.E.A s'appuient sur une
panoplie d'outils comptables et financiers. Une part importante de ces outils
repose sur les mécanismes de la comptabilité et les instruments
budgétaires. Ces deux (02) outils permettent de prévoir,
exécuter et contrôler les opérations de recettes et de
dépenses. Ils constituent, donc la principale source d'information pour
les décideurs, et par là, un cadre de référence
pour la réalisation d'un plan d'action mettant en perspective les
ressources et les consommations. A côté des outils classiques
à la gestion, de nouveaux outils de gestion viennent compléter le
système d'informations à l'O.N.E.A.Il s'agit notamment de la
Comptabilité Analytique et du Contrôle Budgétaire.
§ La Comptabilité analytique
Cet outil forme un complément du système
d'information qui permet à l'administration de mesurer les coûts
de ses activités et de ses prestations. Ainsi, la comptabilité
analytique est considérée comme l'outil efficace de la gestion
prévisionnelle, car elle se focalise sur les centres d'activités
de l'entreprise en relevant à chaque branche les coûts
supportés par celles- ci d'une manière bien
détaillée.
§ Le Contrôle Budgétaire
Le Contrôle Budgétaire consiste à comparer
les réalisations aux prévisions, aux différents niveaux
jugés convenables. Il consiste ensuite à analyser et
contrôler les écarts constatés et de provoquer les actions
correctives.En ce sens, le contrôle budgétaire est une fonction du
Contrôle de Gestion et il dépend de la qualité de ses
interventions.
17.3.3 Les outils
de suivi de la performance
L'O.N.E.A dispose de plusieurs types d'outils utiles au suivi
de sa performance dans le cadre d'une démarche de Contrôle de
Gestion. Il y a tout d'abord le reporting et les tableaux de bord. Ceux-ci sont
devenus depuis quelques temps un outil systématique pour bon nombre
d'administrations publiques, surtout celles qui orientent leur gestion vers la
performance.
Ces outils sont élaborés au niveau global
del'administration et au niveau des différentes entités qui les
composent. Tous ces outils forment un ensemble cohérent adapté
aux besoins de la gestion de l'O.N.E.A en fournissant un langage commun aux
différents utilisateurs de l'information.
§ Le Reporting
Il est le processus par lequel les informations relatives aux
activités de niveau hiérarchique inférieur remontent
à la hiérarchie. Généralement, on rencontre deux
(02) outils qui s'inscrivent dans cette approche: il s'agit des situations
périodiques et des rapports d'activité, Ces deux instruments de
reporting se composent d'un ensemble de documents destinés à
rendre compte au moyen d'une information synthétique à la
hiérarchie ou à d'autres services, la réalisation de
certaines actions, activités ou projets. Ils constituent des instruments
importants dans la démarche du pilotage de la performance.
En effet, ils permettent de structurer l'information et
d'assurer une communication et un dialogue permanent entre les comités
de directions et les gestionnaires d'échelons inférieurs.
§ Les tableaux de bord
Vu le grand intérêt que présente les
tableaux de bord comme outils de suivi de la performance, nous avons
jugé très utile de leur consacrer un point dans le second
chapitre qui suit afin, de les analyser profondément.
Au terme de ce chapitre, on peut dire que l'O.N.E.A amorce un
renouveau de la gestion publique en introduisant de nouveaux outils du suivi de
la performance. En effet, en faisant appel à ces outils, cette
entreprise fait preuve de vouloir épouser les préceptes de la
gestion par la performance, réservés longtemps à la
gestion privée.
18 Chapitre IV: Analyse et interprétations des
données de performance de l'O.N.E.A
En
rappel, nous avons défini plus haut que la notion de Performance
était perçue sous deux (02) angles à savoir le
degré de réalisation des objectifs de l'entreprise. Dans ce sens,
l'entreprise vise à atteindre ses objectifs quelques soient le niveau
des coûts engagés ou les ressources utilisées et enfin, de
la façon dont les ressources disponibles sont utilisées.
L'efficience compare les résultats (prévus ou
réalisés) aux moyens (prévus ou
réalisés).
Dans cette optique, l'analyse de la performance de l'O.N.E.A
s'effectuera en trois (03) étapes à savoir:
§ Première étape:à travers
l'évolution de la rentabilité et de l'effet de levier sur les
quatre (04) exercices comptables (2009 à 2012) se rapportant à
notre étude;
§ Deuxième étape: sur l'état
d'exécution des objectifs de l'O.N.E.A sur la période de 2011
à 2012; période à laquelle le Contrôle de Gestion a
été formellement intégré et appliqué dans
cette entreprise;
§ Troisième étape:sur les résultats
assortis de notre étude.
18.1 La
Rentabilité etl'effet de levier de l'O.N.E.A
18.1.1 La
Rentabilité
La notion de Rentabilité est liée à celle
de Bénéfice. Elle est aussi généralement
considérée comme l'une des références fondamentales
permettant l'orientation des décisions et les comportements des
entreprises. Chercher à déterminer la rentabilité d'une
entreprise, c'est toujours ramener le profit ou la satisfaction que l'on tire
de cette activité à l'effort que l'on a dû consentir pour
la mettre en oeuvre. Elle est ainsi définie par le rapport entre le
résultat obtenu et les moyens mis en oeuvre.
Son calcul par la méthode des ratios nous permet
d'apprécier l'efficacité de l'O.N.E.A. Ainsi, on distingue deux
(02) catégories de rentabilité: il s'agit de la
Rentabilité économique (RE) et de la
Rentabilité financière (RF).
18.1.1.1 Rentabilité
économique ou Return On Assets (R.O.A)
La rentabilité économique ou la
rentabilité des actifs mesure la capacité de l'O.N.E.A à
s'enrichir. Son ratio mesure la rentabilité de l'ensemble des actifs,
qu'ils soient affectés à l'exploitation de l'entreprise ou
à ses investissements financiers. Il se détermine par le rapport,
résultat/moyens mis en oeuvre.
18.1.1.2 Rentabilité
financière ou Return On Investment (R.O.I)
La rentabilité financière ou rentabilité
du capital investi détermine le rendement des capitaux propres;
l'aptitude de l'O.N.E.A à rentabiliser les capitaux ainsi engagés
par les pourvoyeurs de fonds, que ce soit des actionnaires ou des
prêteurs. Il s'agit d'estimer le taux de profit ou le taux de
rémunération du capital financier. Le ratio le plus
fréquemment utilisé est:
18.1.1.3 L'effet de levier
L'effet de levier est la mesure comptable de l'impact de
l'utilisation d'apport de capitaux de la part de tiers de l'entreprise par
rapport aux capitaux propres à l'entreprise. Il se détermine par
la différence de la rentabilité des capitaux propres et la
rentabilité économique.
I.2 Analyse de
l'évolution de la rentabilité et de l'effet de
levier
Tableau n°06: Récapitulatif des
données en milliers de FC.F.A de l'O.N.E.A
Période
|
Résultats Nets
|
Capitaux Propres
|
Ressources Stables
|
Résultat d'Exploitation
|
2009
|
1 431 637
|
131 653 581
|
238 729 303
|
2 052 721
|
2010
|
1 218 791
|
134 513 274
|
240 644 162
|
2 304 963
|
2011
|
2 283 227
|
149 056 043
|
243 372 396
|
2 808 341
|
2012
|
2 341 054
|
159 701 757
|
257 968 039
|
2 091 126
|
Source: Confectionné sur la base des
états financiers de l'O.N.E.A
D'un point de vue général, l'O.N.E.A
présente un résultat positif sur l'ensemble des quatre (04)
exercices comptables. Ce résultat s'interprète de la façon
suivante:
Sur la période de 2009 à 2010, le
résultat net décroit de 14,87% et s'explique par la non-
maîtrise des charges directes de production, des dépenses de
personnel, des délais de recouvrement des clients privés et des
administrations, ainsi que la baisse de l'indice de consommation
(densité) du réseau (m3/j/km).
De 2010 à 2011, on constate une augmentation
considérable du résultat de 87,33% et, entre 2011 et 2012 le
résultat s'accroit sensiblement. Ce taux d'accroissement est lié
à la bonne politique de gestion de l'O.N.E.A, et à une
augmentation du nombre d'abonnés actif au réseau collectif.
Tableau n°07: Evolution de la RE,
RF et Effet de levier de l'O.N.E.A
Eléments
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
R.N
|
1 431 637
|
1 218 791
|
2 283 227
|
2 341 054
|
C.P
|
131 653 581
|
134 513 274
|
149 056 043
|
159 701 757
|
R.S
|
238 729 303
|
243 923 602
|
243 372 396
|
257 968 039
|
R.E
|
2 052 721
|
1 806 138
|
2 808 341
|
2 091 126
|
RE= (R.E/R.S)
|
0,008
|
0,007
|
0,011
|
0,008
|
RF= (R.N/C.P)
|
0,011
|
0,009
|
0,015
|
0,015
|
Effet de levier= (RF -
RE)
|
0,003
|
0,002
|
0,004
|
0,007
|
Source: Confectionné sur la base des
données du tableau précèdent (06)
Figure n°02: Evolution de la RE,
RF et Effet de levier de l'O.N.E.A
Nous constatons, que 1000F C.F.A investi à l'O.N.E.A
produisait 11F C.F.A en 2009; 9 F C.F.Aen 2010; 15F C.F.A en 2011 et en 2012.
Ces ratios demeurent dans l'ensemble faibles par conséquent, les
investisseurs dans cette entreprise mettront assez de temps pour rentabiliser
leurs investissements.
Par conséquent, les effets de leviers de l'O.N.E.A sont
positifs sur la période de 2009 à 2012, et les RE sont
chacune supérieur au coût de l'endettement; ce qui implique que
cette entreprise peut faire recourt à des endettements pour financer ses
activités au lieu d'augmenter le capital et payer des dividendes
à vie.
NB: Pour déterminer le Coût de
l'endettement moyen (Cem), nous avons utilisé les formules
ci-après:
Notons que l'effet de levier de l'O.N.E.A de 2010 a
baissé par rapport à celui de 2009 et est devenu croissant les
deux dernières années. Cette augmentation est un avantage, car si
l'O.N.E.A le souhaite, il pourra emprunter à moindre coût pour
d'autres activités car le risque financier est moins
élevé.
18.2 Analyse sur
l'état d'exécution des objectifs (2011 à 2012)
L'analyse sera portée sur le tableau de l'état
d'exécution des objectifs sur la période de 2011 à 2012;
période à laquelle le Contrôle de Gestion a
été formellement intégré et appliqué
à l'O.N.E.A:
Tableau n°08: Etat d'exécution des objectifs
(liste non exhaustive des Indicateurs).
Objectifs
|
Indicateurs
|
Réalisations
2011
|
Objectifs
2012
|
Réalisations
2012
|
1. Au Plan de la Satisfaction du Client
|
Fournir aux Clients des services répondants à leurs
attentes
|
Taux de satisfaction clientèle
|
87%
|
90%
|
92,80%
|
Taux de plaintes
|
0,61%
|
<1%
|
0,53%
|
Taux de réalisation des branchements dans les
délais de 21 jours
|
21 jours
|
100%
|
76,10%
|
Taux de traitement des réclamations dans les délais
de 3 jours
|
3 jours
|
100%
|
92,23%
|
2. Au Plan de la Consolidation de la
Crédibilité de la Performance de l'O.N.E.A
|
Assurer l'équilibre financier et la rentabilité
|
Taux d'évolution du Chiffre d'Affaire
|
10%
|
12,6%
|
6,40%
|
Trésorerie nette annuelle
|
4,4 Milliards
|
3 Milliards
|
2,721 Milliards
|
Taux de recouvrement global
|
96%
|
96%
|
96%
|
Taux de réalisation des investissements
|
103,71%
|
90%
|
93%
|
3. Au Plan du Renforcement des services en
Approvisionnement d'Eau Potable et d'Assainissement (A.E.P.A)
|
Accroitre l'accès à l'eau potable
|
Taux de couverture des centres urbains en A.E.P
|
61%
|
70%
|
62%
|
Taux d'accès en eau potable
|
80%
|
83%
|
83%
|
Développer et satisfaire la demande en assainissement
|
Taux de couverture des centres urbains en assainissement
|
46
|
46
|
48
|
Taux d'accès en assainissement
|
24%
|
27%
|
27%
|
4. Au Plan de la Satisfaction et de l'Engagement du
Personnel
|
Faire bénéficier au Personnel d'un environnement de
travail satisfaisant
|
Taux de dépense de personnel/Chiffre d'affaire
|
23%
|
19%
|
25,26%
|
Taux de réalisation du plan de formation
|
*
|
80%
|
54%
|
Mobiliser le Personnel pour l'atteinte des objectifs
|
Taux de participation à des évènements de
l'O.N.E.A
|
*
|
75%
|
84,15%
|
Taux d'atteinte des objectifs annuels D.G
|
80%
|
80%
|
81%
|
Source: Rapport d'activités 2012 de
l'O.N.E.A, 2012, p.18.1(*)
L'analyse de l'état d'exécution des objectifs se
fera au niveau des différents plans d'orientations fixés par
l'O.N.E.A à savoir:
ü Au Plan de la Satisfaction du Client;
ü Au Plan de la Consolidation de la
Crédibilité de la Performance de l'O.N.E.A;
ü Au Plan du Renforcement des services en
Approvisionnement d'Eau Potable et d'Assainissement (A.E.P.A);
ü Au Plan de la Satisfaction et de l'Engagement du
Personnel.
18.3 Au Plan de la Satisfaction du Client
L'objectif général poursuivi était la
fourniture aux clients des services répondant à leurs attentes.
Ainsi, le taux de satisfaction clientèle est passé de 87%en 2011
à 92,80% en 2012, soit une hausse de 2,80%. En effet, cette augmentation
se justifie du fait du respect des délais de réclamation
permettant ainsi de réduire le taux de plaintes des clients de
0,61%à 0,53% entre 2011 et 2012 soit, une réduction de 0,08%.
Notons, que seul le taux de réalisation des branchements dans les
délais n'a pas atteint l'objectif de 80% de la D.G et, ceci a
été causé par une rupture du stock des compteurs.
18.4 Au Plan de Consolidation de la Crédibilité
de la Performance
A ce niveau, l'objectif général était
d'assurer l'équilibre financier et de rentabiliser les investissements.
L'objectif attendu pour le Chiffre d'Affaires en 2012 était de 12,6%.
Entre 2011 et 2012 le taux du Chiffre d'Affairesa varié de 10% à
6,40%, un taux qui demeure faible de 6,2% par rapport aux résultats
attendus. En effet, Cette réduction du Chiffre d'Affaires peut
s'expliquer en partie par la baisse de la distribution d'eau brute et des
ventes dans les administrations et collectivités respectivement de
-13,5% et -1,8%.
Quant à la trésorerie nette annuelle, l'objectif
attendu était de 3 milliards. En 2012, la trésorerie nette
réalisée est en deçà des objectifs attendus. En
effet, celle-ci est passée de 4,4milliards en 2011 à
2,721milliards en 2012. Cette réduction est due à la baisse du
Chiffre d'Affaires. Cependant, les investissements réalisés en
2012 ont connus une légère augmentation de 3% par rapport
à l'objectif attendu mais s'avèrent toujours insatisfaisants au
vue des réalisations effectuées en 2011.Il faut noter qu'au plan
de la consolidation de la crédibilité de la performance,
l'O.N.E.A a réalisé 50% des objectifs par rapport à
l'objectif de la D.G.
18.5 Au Plan du Renforcement des services en A.E.P.A
L'objectif général était non seulement de
développer et de satisfaire la demande en assainissement des clients
mais aussi d'accroitre et surtout de favoriser l'accès à l'eau
potable. Ainsi, le taux de couverture des centres urbains en A.E.P a
légèrement augmenté de 2011 à 2012 respectivement
61% et 62% mais, demeure toujours faible par rapport à l'objectif
recherché qui était de 70%.La couverture des centres en A.E.P a
permis à83% de la clientèle d'accéder à l'eau
potable en 2012 et d'atteindre l'objectif attendu. Ce taux a
légèrement augmenté de 3%.
S'agissant de la couverture des centres urbains en
assainissement,le taux est passé de 46% à 48% soit une
augmentation de 2%. Cette couverture en assainissement apermisà 27% des
clients d'accéder à l'assainissement en 2012pour atteindre
l'objectif attendu. En effet, on observe une légère augmentation
de 3% entre 2011 et 2012.Le taux d'atteinte global par rapport à
l'objectif de la D.G est de 75%.
18.6 Au Plan de la Satisfaction et de l'Engagement du
Personnel
L'objectif général ici, était de motiver
le personnel en favorisant l'accès à un environnement de travail
satisfaisant afin qu'il puisse atteindre avec efficacité et efficience
les objectifs de l'O.N.E.A. Ce dernier réussi à former 54% de son
personnel en 2012 mais, n'atteint pas l'objectif attendu qui était de
80%. Le personnel formé excède la moitié de l'objectif
attendu cependant, force est de reconnaitre que des efforts doivent toujours
être fournis afin d'accroitre le niveau de formation du personnel.
Les frais sociaux engagés ont connu une hausse en 2012
soit 25,26% du Chiffre d'Affaires. Cette augmentation est causée en
partie par les dépenses liées aux différents avantages
alloués au personnel (les prestations familiales, déplacements,
santés, etc.). En 2012, les études effectuées au sein de
l'O.N.E.A montrent que le personnel participe activement aux différentes
activités de la société soit,84,15% du personnel et
excède largement les résultats attendus qui étaient de
75%. Cette forte implication du personnel à la vie de la
société a permis d'atteindre efficacement et de façon
efficiente les objectifs annuels prévu de 2012 qui
s'élèvent à 81% soit une augmentation de 1% entre 2011 et
2012.
NB: Tous les taux de réalisation des objectifs
supérieur ou égal à 80% du taux d'atteinte des Objectifs
annuels de la Direction Générale sont favorables.
18.7 Analyse et
interprétation des résultats de l'étude
Cette étape consiste à analyser les
données recueillies par le moyen du questionnaire et d'autres retenues
auprès desdifférents acteurs de l'O.N.E.A.
18.7.1
Appréciation de l'organisation du Contrôle de Gestion
Il est question pour ce point, d'apprécier
l'organisation de l'O.N.E.A avant et après la mise en place du
Contrôle de Gestion.
Tableau n°09: Appréciation de
l'organisation avant et après la mise en place du C.G
|
Réponses
|
Effectif Total
|
Effectif en %
|
40
|
100
|
Q 1) Quelle appréciation faite-vous de l'organisation de
l'O.N.E.A avant la mise en place du Contrôle de Gestion ?
|
Efficace
|
00
|
00
|
Peu efficace
|
32
|
80
|
Pas du tout efficace
|
08
|
20
|
Q 2) Et après la mise en place du Contrôle de
Gestion?
|
Efficace
|
38
|
95
|
Peu efficace
|
02
|
05
|
Pas du tout efficace
|
00
|
00
|
Source: notre enquête, Avril
2013
Les résultats obtenus du tableau ci-dessusindiquent que
80% du total de l'échantillon considéré affirment que
l'organisation de l'O.N.E.A avant la mise en place du Contrôle de
Gestionétait peu efficace contre20%,qui pensent qu'elle n'était
pas du tout efficace. Après la mise en place du Contrôle de
Gestion, 95% de l'effectif total questionné sont satisfaits.
18.7.2 Rattachement
hiérarchique du Département de Contrôle de Gestion
Ce point permet de connaître la fonction à
laquelle le Départementde Contrôle de Gestion est rattaché
afin de pouvoir bien mener les activités de l'organisation.
Tableau n°10: Rattachement du service de
contrôle de gestion
Q 3: A quelle fonction principale, se rattache votre
Département chargé de Contrôle de Gestion?
|
Entreprise
|
Répondants
|
Fonctions ou départements
|
Direction Générale
|
Direction Administrative et Financière
|
Département de l'Audit Interne
|
Sans réponse
|
O.N.E.A
|
40
|
30
|
07
|
00
|
03
|
%
|
100
|
75
|
17,5
|
00
|
7,5
|
Source: notre enquête, Avril
2013
D'après les résultats du tableau ci-dessus, il y
a lieu de constater que 75% de l'effectif total questionné affirme que
le Département de Contrôle de Gestion se rattache à la D.G;
17,5%pour la D.A.F et enfin, 7,5%se récusent de répondre.
Au regard de ce résultat, le Contrôle de Gestion
rattaché à la D.A.F n'est pas approprié car d'une
façon générale ce Département est rattaché
à la D.G afin de garantir son indépendance pour faciliter le
contrôle.
18.7.3 Le
C.Gconduit par les tableaux de bord; aide à de la performance
L'objectif ici, est de voir si le système de
Contrôle de Gestion et l'introduction d'un dispositif de Contrôle
de Gestion exhaustif (Tableaux de Bord) au sein de l'O.N.E.A assure-t-il la
performance de cette entreprise.
Tableau n°11:Le C.G conduit par les tableaux de
bord; aide à la performance
|
Réponses
|
Effectif Total
|
Effectif en %
|
40
|
100
|
Q 4) Le Contrôle de Gestion constitue-t-il pour vous un
système fondamental qui assure la performance de l'O.N.E.A.?
|
Oui
|
38
|
95
|
Non
|
02
|
05
|
Q 5) Pensez-vous que l'introduction des Tableaux de Bord
exhaustifs au sein de l'O.N.E.A pourra remédier aux différents
problèmes affectant la performance de cette entreprise?
|
Oui
|
38
|
95
|
Non
|
02
|
05
|
Source: notre enquête, Avril
2013
Les résultats du tableau ci-dessus montrent que 95% des
répondants affirment que leC.G constitue un système fondamental
qui assure la performance de l'O.N.E.A contre, 5% qui ne partagent pas cet
avis. Aussi, les T.B sont pour 95% des répondants un moyen efficace pour
parer aux difficultés de gestion de l'O.N.E.A.
18.7.4
Système d'évaluation des performances au sein de l'O.N.E.A
Cette partie permettra d'apprécier et de
déterminer le système d'évaluation des performances au
sein de l'ONEA.
Tableau n°12:Système d'évaluation
des performances au sein de l'O.N.E.A
|
Réponses
|
Effectif Total
|
Effectif en %
|
40
|
100
|
Q 6) Comment trouvez-vous le système d'évaluation
des performances au sein de cette entreprise ?
|
Basé sur l'atteinte des objectifs globaux
|
29
|
72,5
|
Basé sur l'atteinte des objectifs personnels
|
11
|
27,5
|
Q 7) Vos critères d'évaluation tiennent-ils compte
de ?
|
l'utilisation des ressources par rapport aux résultats
obtenus
|
06
|
15
|
la satisfaction du client
|
22
|
55
|
le délai de réalisation
|
12
|
30
|
Source: notre enquête, Avril
2013
D'après le tableau ci-dessus, le système
d'évaluation des performances au sein de l'O.N.E.A, est plus basé
sur l'atteinte des objectifs globaux selon72,5% de l'effectif total des
personnes interrogées.Ce même tableauindique également, que
ces critères d'évaluation tiennent compte de la satisfaction du
client selon 55%du total des répondants.
18.7.5 Modes
d'appréciation par rapport à l'atteinte des objectifs
Il s'agit de savoir si l'atteinte des objectifs entraine des
récompenses ou pas et, qu'elles sont les modalités de
récompenses.
Tableau n°13:Modes d'appréciation par
rapport à l'atteinte des objectifs
|
Réponses
|
Effectif Total
|
Effectif en %
|
40
|
100
|
Q 8) L'atteinte de vos objectifs entraine-t-elle une
récompense?
|
Une promotion financière
|
00
|
00
|
Une félicitation
|
29
|
72,5
|
Rien de tout ça
|
11
|
27,5
|
Q 9) Et lorsque vos objectifs ne sont pas atteints?
|
Une sanction financière
|
00
|
00
|
Un blâme
|
00
|
00
|
Aucune sanction
|
40
|
100
|
Source: notre enquête, Avril
2013
Les résultats du tableau ci-dessus montrent qu'à
l'O.N.E.A, l'atteinte des objectifs par les cadres et les agents est
sanctionnée par une simple félicitation selon 72,5% du total des
personnes interrogées et lorsque les objectifs ne sont pas atteints, ces
derniers sont sans aucune sanction selon 100% des répondants.
18.8 Les tableaux
de bord: un outil adapté à l'O.N.E.A
C'est dans un contexte nouveau axé sur la gestion par
la performance que s'inscrivent les tableaux de bord. Cet outil
déjà ancien dans le secteur privé, opère une
intégration en force dans le secteur public et ce, tant de ses principes
que de sa mise en oeuvre. Les tableaux de bord sont fort sollicités par
le contrôleur de gestion pour suivre et piloter la performance. Ils
fournissent un cadre commun permettant aux responsables d'avoir une vue
synoptiquesur le fonctionnement de leurs entités.
Ainsi, ils sont définis comme un ensemble d'indicateurs
et d'informations essentiels permettant d'avoir une vue d'ensemble, de
déceler les perturbations et de prendre des décisions
d'orientation de la gestion pour atteindre les objectifs issus de la
stratégie. Ils doivent aussi donner un langage commun aux
différents membres de l'entreprise. Leur rôle est de
présenter les données financières nécessaires aux
gestionnaires, d'apprécier la réalisation des objectifs
fixés par la direction.
Les tableaux de bord sont adaptés aux
spécificités de chaque administration; de ce fait, ils forment un
ensemble cohérent et ajusté aux besoins des responsables de ces
administrations.
18.8.1 Les points
de vigilance: les conditions de réussite
Une bonne connaissance
préalable des objectifs de l'O.N.E.A et de son mode de fonctionnement
(missions) est une condition nécessaire pour mettre en place les
tableaux de bord qui, ne doivent pas miser sur la quantité d'information
mais doivent viser la qualité des données qu'ils
sélectionnent au sein des systèmes d'information. La
présentation visuelle des indicateurs doit être simple, convenable
et soignée: il s'agit de pouvoir prendre connaissance, très
rapidement, (en un coup d'oeil), de l'information présentée
à un instant donné ou sur une période
déterminée.De même, il est important de privilégier
une présentation standard des tableaux de bord avec la même
configuration des données à savoir:
§ identifier la structuration des
responsabilités;
§ définir les points clés de la gestion;
§ construire les indicateurs;
§ réaliser les maquettes de tableaux de bord;
§ tester et valider les indicateurs et maquettes;
§ diffuser les tableaux de bord et accompagner leur mise
en place.
Ainsi, dans cette optique, nous allons proposer un
modèle de tableaux (les tableaux de bord prospectifs) pour l'Office
National de l'Eau et de l'Assainissement dans le soucis que cette entreprise
ajoute à l'axe habituel de la performance financière, trois (03)
autres axes qui rendent compte des autres dimensions de la performance.
18.8.2 Les tableaux
de bord prospectifs(T.B.P)
Les tableaux de bord prospectifs ont été
conçus initialement par Robert S.KAPLAN etDavid
P NORTON. Leur souci est de rééquilibrer l'approche
traditionnelle de la performance en ajoutant à l'axe habituel de la
performance financière d'autres axes qui rendent compte des autres
dimensions de la performance:
- Un axe « clients » (exemple : satisfaction et
fidélité des clients);
- Un axe « processus internes » (processus
clés à mettre sous contrôle, par exemple, les processus
d'innovation);
- Un axe « organisationnel » (potentiel des
salariés capacités des systèmes d'information motivation
et responsabilisation).
Les tableaux de bord proposés se veulent prospectifs
car ils rééquilibrent l'importance relative des objectifs
à court terme (comme la performance financière) et celle des
objectifs à long terme centrés sur ce que les dirigeants veulent
faire de leur organisation.
18.8.2.1 Etude de cas : la mise en place
d'un T.B.P au sein de l'ONEA
La mise en place d'un tableau de bord prospectif pour
l'O.N.E.Aqui est un établissement public, suppose en premier lieu, la
prestation de son plan d'action stratégique qui se résume comme
suit :
IV.2.1.1 Vison
stratégique
L'O.N.E.A a comme vision stratégique de demeurer une
entreprise de référence dans le secteur de l'approvisionnement en
eau potable et assainissement en Afrique, engagée dans l'innovation au
service du client.
IV.2.1.2 Les valeurs
Les valeurs à promouvoir pour guider et mobiliser
l'action commune du personnel et porter l'O.N.E.A vers l'atteinte de sa vision
sont:
- La satisfaction du client;
- Le sens du service public;
- Le professionnalisme;
- L'esprit d'équipe;
- La solidarité.
IV.2.1.3 Les objectifs
Les objectifs stratégiques de l'O.N.E.A sont
axés sur le volet financier d'une part et sur le volet organisationnel
d'une autre part :
? Equilibre financier:
L'augmentation de la satisfaction des clients impacte la
fidélité et augmente la valeur future de l'établissement
ce qui implique une augmentation de satisfaction des autorités de
tutelles et donc une solvabilité accrue de la part des employeurs et une
stabilité financière de longue durée.
? Satisfaction clients:
L'amélioration des processus clé de relation
clients améliore la satisfaction et renforce la position leader social,
ainsi que l'amélioration de la notoriété et l'image de
marque de l'O.N.E.A.
? Performances de processus:
Des employés qualifiés, créatifs et
satisfaits garantissent les processus de gestion de la relation client
permettant de bien réussir leur travail et leur mission.
? Motivation des employés:
La stabilité sociale, l'apprentissage et le
développement des connaissances des employés sont les bases des
métiers de service et du travail en équipe. Après la
définition des objectifs stratégique et des relations
causes-effets, la mise en forme du T.B.P déclenche une appropriation
immédiate; la vision est formulée, la lecture des objectifs est
simple, les indicateurs sont clairs et compréhensible par tous.
Tableau n°14: Définition des indicateurs et
les responsables
|
Objectifs stratégiques
|
Indicateurs
|
Responsables
|
Employés
|
Faire bénéficier au personnel d'un environnement de
travail satisfaisant
|
Taux de satisfaction du personnel
|
Direction des Ressources Humaines
|
Implication dans les performances réalisées
|
Prime de rendement/Résultats
|
Direction des Ressources Humaines
|
Amélioration des compétences et capacités
|
Taux de réalisation du plan de formation
|
Direction des Ressources Humaines
|
Amélioration de la productivité des
employés
|
Production en m3d'eau/Nombre d'employé
|
Direction des Ressources Humaines
|
Processus
|
Amélioration des procédures et des délais de
traitement
|
Délais de séjours de dossiers
|
Toutes les Directions
|
Informatisation des procédures de travail
|
Opérations effectuées dans le système
|
Département du Système Informatique
|
Clients
|
Fournir aux clients des services de qualités
|
Taux de satisfaction des clients
|
Direction Clientèle
|
Traitement des réclamations
|
Taux de traitement des réclamations dans les
délais
|
Direction Clientèle
|
Equilibre financier
|
Assurer l'équilibre financier et de la
rentabilité
|
Taux d'évolution du Chiffre d'Affaire
|
Direction Financière
|
Trésorerie nette annuelle
|
Taux de recouvrement global
|
Direction d'Exploitation
|
Taux de réalisation des investissements
|
Département de Contrôle de Gestion
|
Taux de réduction des Charges opérationnelles
|
Département de Contrôle de Gestion
|
Source: élaboré par nous
même
Les tableaux de bord sont utilisés comme un outil de
dialogue au sein d'un même niveau de responsabilité et
également entre les niveaux de responsabilités
différentes. Dans cetteoptique, il est souhaitable de les analyser
régulièrement et systématiquement lors de réunions
de service, de comités de direction, de séquences collectives de
réflexion et de décision.
A l'issue de notre étude, certaines insuffisances ont
étés observées au sein du système de Contrôle
de Gestion. De ce fait, dans le point suivant, nous proposons aux dirigeants et
aux gestionnaires de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement,quelques
recommandations.
19 Recommandations
L'O.N.E.A est une entreprise de référence mais,
pour améliorer son système de Contrôle de Gestion afinde
pouvoir pallier aux différentes limites, nous faisons le souhait que
cette entreprise puisse prendre en considération nos recommandations
ci-après:
Au niveau de la détermination de la rentabilité
économique, nous constatons que ce ratio prend en compte la valeur
comptable d'actifs qui se déprécient alors, que le
résultat d'exploitation a tendance à croître avec
l'inflation. Dans le cadre d'une comparaison d'entreprises ayant la même
activité, les actifs les plus dépréciés auront une
rentabilité économique plus élevée, même si
les actifs les plus récents sont peut-être plus efficaces. Ce
constat est d'ordre général dans le calcul de la
rentabilité économique. Par conséquent, nous recommandons
à l'O.N.E.A dans la détermination de ce ratio, que la valeur
d'origine d'actifs soit prise en compte au détriment de la valeur
comptable d'actifs;
Outre la connaissance de l'état d'avancement des
activités ou des orientations de l'O.N.E.A, les tableaux de bord doivent
permettreun suivi de la performance des services par des comparaisons annuelles
ou interservices etune réaffectation de moyens humains ou financiers
afin de respecter les objectifs.
20 Conclusion Générale
La question de départ qui a sous-entendu notre
étude, a portée sur le Contrôle de Gestion en tant que
dispositif de performance de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement.
Le choix de ce sujet a été guidé par le fait quele
Contrôle de Gestion, bien qu'étant indéniable dans la
détermination et dans l'atteinte des objectifs de l'entreprise, reste
peu connu, souvent ignoré, pire, les quelques rares fois qu'il semble
formel demeure tout de même mal appliqué dans les entreprises
publiques au Burkina Faso. Or, apprécier le dispositif de performance du
système de Contrôle de Gestion au sein de l'entreprise où
il existe déjà, apporterait une grande valeur ajoutée aux
capacités des gestionnaires et dirigeants de cette dernière; ce
qui leur permettrait de viser une meilleure définition des politiques de
leurs organisations.
Malgré la création des entreprises, bon nombre
disparait aussitôt à leur état embryonnaire, et celles qui
essayent de subsister, connaissent pas mal d'obstacles qui empêchent leur
réalisation.Au niveau des entreprises publiques Burkinabè et
particulièrement, au sein de l'O.N.E.A, plusieurs obstacles d'ordre
contribuent au ralentissement de sa performance. Cependant, face à ces
problèmes que connaît l'O.N.E.A, il est important de se demander
comment parvenir à pallier ces difficultés cruciales.
Pour y répondre, nous avons émis les
hypothèses ci-après:
La première hypothèse est celle selon laquelle
le Contrôle de Gestion constitue un outil fondamental qui assure la
performance de l'O.N.E.A.
La deuxième hypothèse est celle selon laquelle
l'introduction d'un dispositif de Contrôle de Gestion exhaustif (Tableaux
de Bord) au sein de l'O.N.E.A constituera une réponse à pouvoir
remédier aux différents problèmes affectant la performance
de cette entreprise.
Tout au long de notre étude, nous nous sommes
fixé comme objectifs, d'analyser le système de Contrôle de
Gestion au sein de l'O.N.E.A en appréciant, les dispositifs
appliqués par cette entreprise publique et dans les mesures possibles.
Aussi, nous avons déterminé les points essentiels du
Contrôle de Gestion dans la gestion courante de l'O.N.E.A et
procéder à une mise au point d'un dispositif de Contrôle de
Gestion permettant d'obtenir les meilleurs performances.
Pour réaliser notre recherche, nous nous sommes servis
dans un premier temps des différents calculs relatifs à
l'évolution de la rentabilité et de l'effet de levier sur les
quatre (04) exercices comptables se rapportant à notre étude;
dans un second temps, de l'analyse sur l'état d'exécution de
objectifs de l'O.N.E.A sur la période de 2011 à 2012;
période à laquelle le Contrôle de Gestion a
été formellement intégré et appliqué dans
cette entreprise et enfin, dans le dernier temps, sur l'analyse les
résultats assortis de notre étude.
Après avoir mené cette étude, nous sommes
à mesure de vérifier nos hypothèses, tout en se
référant aux enquêtes menées et aux données
obtenues.
En conséquence, les tableaux n°9, 12, et13 nous
permettent de confirmer notre première hypothèse. Ceci est
dû au fait que l'O.N.E.A dispose en son sein d'un Département de
Contrôle de Gestion opérationnel contribuant à sa
performance. L'indispensable pour l'O.N.E.A est de chercher les moyens pour
améliorer le fonctionnement de ce systèmes.
Le tableaun°11, permet de confirmer notre deuxième
hypothèse. L'introduction des tableaux de bord exhaustifs au sein de
l'O.N.E.Aconstituentune réponse à pouvoir remédier aux
différents problèmes affectant la performance de cette entreprise
et de maximiser les résultats.
L'analyse et les interprétations des résultats
obtenus de notre enquête permettent de conclure que nos hypothèses
ont été vérifiées, confirmées et sans doute
que les objectifs de ce travail de recherche ont été atteints.
En somme, même si le Contrôle de Gestion tient une
place prépondérante dans l'exécution des activités
de l'O.N.E.A, il ne garantis ni l'efficacité des programmes ni l'absence
de gaspillages, de fraudes ou de mauvaise gestion. Il constitue cependant un
moyen de gérer les risques associés aux programmes et au
fonctionnement de cette entreprise publique.
Nous ajoutons en affirmant, que le Contrôle de Gestion
n'est pas que du contrôle. En tout cas, si ce n'est que cela, il est
voué à l'échec. En effet, le management moderne repose sur
trois (03) action distinctes:
- Finaliser, c'est-à-dire fixer des objectifs et
détailler les objectifs globaux en objectifs particuliers, pour que
l'ensemble de l'organisation soit irriguée par des objectifs et sache
où aller;
- Animer, c'est-à-dire faire en sorte que ces objectifs
ne restent pas théoriques et ne circulent pas au moyen de circulaires ou
de décrets, mais soient intériorisés par chaque individu.
Il faut donc travailler le système d'animation grâce notamment au
dialogue de gestion, ce qui est le plus difficile;
- Contrôler, c'est -à-dire savoir où l'on
en est au niveau des objectifs fixés.
Concernant le travail en général, nous ne
prétendons plus d'avoir épuisé tout le sujet. C'est la
raison pour laquelle nous proposons aux futurs chercheurs de nous
compléter en effectuant des recherches sur les sujets ci-dessous :
1-Le Contrôle de Gestion: organisationet mise
enoeuvre;
2-Contrôle de Gestion et planification de
l'entreprise.
21 Bibliographie
21.1.1 1-Ouvrages généraux
o Allain, MIKOL.
(1989).Comptabilité Analytique et Contrôle de Gestion. Ed
Dunod, Paris, p 332;
o JAVEAU, C. (1978).L'enquête par
questionnaire: manuel à l'usage des praticiens. Ed.
Université de Bruxelles, p 31;
o Michel, GERVAIS. (2000).Contrôle
de gestion. Ed Economica, Paris, p 12;
o Pierre, Get BERGERON.
(1984).Gestion moderne théorique et cas.Ed. Gaëtan, Paris,
p91.
o QUIVY, R. et
VANCAMPENHOUD, L. (1995).Manuel de
recherche en sciences sociales. Ed Dunod, Paris, p6-9
o Robert S.KAPLAN et David P NORTON. (2005)
La Balance Scorecard, Collection Management et société, p
473-494.
21.1.2 2-Mémoires
o Edison, NSENGIYUMVA. (2007).
Contrôle de gestion au sein des entreprises publiques.
Université Adventiste d'Afrique Centrale (U.A.A.C) dans la
catégorie Economie et Finance;
o HITIMANA, M.
(2005).Problématique de la gestion des entreprises
publiques.Université Adventiste d'Afrique Centrale (U.A.A.C) dans
la catégorie Economie et Finance (Master of Business Administration);
o KAMPIRE, C. (2005). Le contrôle
de gestion dans l'amélioration des performances des
organisations.Université Libre de Kigali (U.L.K) dans la
catégorie Economie et Finance.
21.1.3 3-Dictionnaires
o Elie COHEN. (1997).Dictionnaire de
gestion. Ed,La découverte.Paris p 80
o LASSEGUE, Pierre. (1993).Lexique de
comptabilité. 3ème Ed,Dalloz, Paris, p197.
21.1.4 4-Rapports d'activités et états
financiers
o O.N.E.A (2011-2012). Rapports
d'activités;
o O.N.E.A (2009 à 2012). Etats financiers.
22 Annexes
1-Lettre de demande d'information
2-Guide d'entretien
3-Organigramme Chapeau de l'O.N.E.A
BADO Léonce M.G
Monsieur le Directeur Général
Etudiant en Master2
Finance-Comptabilité-Contrôle
O.N.E.A/Ouagadougou
Institut Supérieur Privé Polytechnique
(I.S.P.P)
Directeur de mémoire: Dr. Omer S.
COMBARY
Enseignant-Chercheur. /.Enseignant à
l'I.S.P.P
Ouagadougou, le 22 Octobre 2013
Objet: Sollicitation
d'informations
Monsieur le Directeur Général,
Dans le cadre de notre travail de recherche
rédigé en vue de l'obtention du Master 2 en
Finance-Comptabilité-Contrôle, nous mènerons une
enquête au sein de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement
(O.N.E.A) sur le thème: «Le Contrôle de Gestion:Dispositif de
Performance d'une Entreprise de Type Public».
Ainsi, l'aboutissement de notre recherche sur le sujet
énoncé aura une grande contribution à la gestion de votre
entreprise et permettra également aux différents responsables de
viser une meilleure définition des politiques de l'entreprise pour
l'avenir.
Pour parvenir à de tels résultats, quelques
réponses à notre questionnaire et aussi des données
relatives sur votre entreprise telles que les états financiers sur les
quatre (04) exercices comptables (2009 à 2012), et les Rapports
d'activités seront d'une grande utilité.
Dans l'attente d'une suite favorable, croyez, Monsieur le
Directeur Général, à l'assurance de mes salutations
distinguées.
BADO Léonce M.G
Guide d'entretien
Contexte
Dans le cadre des travaux de notre mémoire de fin de
cycle, nous effectuons une étude sur le thème « Le
Contrôle de Gestion : Dispositif de Performance d'une Entreprise de type
Public: Cas de l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (O.N.E.A)
». Faisant parti de l'équipe dirigeante de cette entreprise, nous
souhaitons mettre à contribution vos connaissances pour la
réalisation de cette étude. L'entretien que nous souhaitons avoir
avec vous portera essentiellement sur deux (02) centres d'intérêts
à savoir:
I. L'organisation de l'O.N.E.A
1. Quelle appréciation faites-vous de l'organisation de
l'O.N.E.A avant la mise en place du Contrôle de Gestion ?
a. Efficace [ ] b. Peu efficace [ ]
c. Pas du tout efficace [ ]
2. Et après la mise en place du Contrôle de
Gestion?
a. Efficace [ ] b. Peu efficace [ ]
c. Pas du tout efficace [ ]
3. A quelle fonction principale, se rattache votre
Département chargé de Contrôle de Gestion ?
a. D.G [ ] b. D.A.F [ ]
c. D.A.I [ ] d. Sans réponse [ ]
4. Et pourquoi est-il rattaché à cette fonction?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Le Contrôle de Gestion constitue-t-il pour vous un
système fondamental qui assure la performance de l'O.N.E.A.?
a. OUI [ ]
b. NON [ ]
6. Pensez-vous que l'introduction d'un dispositif de
Contrôle de Gestion exhaustif (Tableau de Bord) au sein de l'O.N.E.A
constituera une réponse à pouvoir remédier aux
différents problèmes affectant la performance de cette
entreprise?
a. OUI [ ]
b. NON [ ]
II. Le système d'évaluation de la performance
1. Selon vous, quels sont les indicateurs qui peuvent mieux
rendre compte de la performance de l'O.N.E.A?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Comment trouvez-vous le système d'évaluation
des performances au sein de cette entreprise ?
a. Basé sur l'atteinte des objectifs globaux [ ]
b. Basé sur l'atteinte des objectifs personnels [ ]
3. Vos critères d'évaluation tiennent-ils compte
de:
a. l'utilisation des ressources par rapport aux
résultats obtenus [ ]
b. la satisfaction du client [ ]
c. le délai de réalisation [ ]
4. L'atteinte de vos objectifs entraine-t-elle une
récompense?
a. Une promotion financière [ ] b. Une
félicitation [ ] c. Rien de tout ça [ ]
5. Et lorsque vos objectifs ne sont pas atteints?
a. Une sanction financière [ ] b. Un
blâme [ ] c. Aucune sanction [ ]
6. Quelles sont vos propositions pour l'amélioration de
l'organisation, les outils et le système d'évaluation de la
performance de l'O.N.E.A ?
....................................................................................................................................................................................................................................................................................
Organigramme Chapeau de l'O.N.E.A
Conseil d'Administration
Direction Générale
Conseiller Technique
Secrétariat Général
Inspection
Générale
Conseiller Technique Support
Conseiller Technique
CRPDS
Direction des Marchés et Stocks
Direction
Financière
Direction de l'Audit et Qualité
Direction de l'Exploitation
Direction des Ressources H
Direction Clientèle
Direction de l'Assainissement
Direction du Projet
A.E.P
Direction de la Plan et des Inves
Source: Rapport
d'activités 2012, p.05
23 Table des matières
Introduction Générale
2
1èrepartie: Approches
Théoriques et Méthodologiques
3
Chapitre I: Cadre Théorique et
Conceptuel
4
I Contexte et justification
4
I.1 Problématique
4
I.2 Objectifs de la recherche
5
I.3 Hypothèses de l'étude
5
I.4 Revue et critique de
littérature
6
II Concepts et notion de Contrôle de
Gestion
7
II.1 Le Contrôle
8
II.2 La Gestion
8
II.3 Le Contrôle de Gestion
8
II.4 La Performance
9
III Historique et fondements du
Contrôle de Gestion
10
III.1 Aperçue Historique
10
III.2 Les Fondements
10
III.2.1 Le Contrôle de Gestion: les
objectifs
11
III.2.2 Le Contrôle de Gestion: les
caractéristiques
12
IV Le Contrôle de Gestion et les
autres formes de contrôle
13
IV.1 Le Contrôle de Gestion et l'Audit
Interne
13
IV.2 Le Contrôle de Gestion et le
Contrôle Budgétaire
13
IV.3 Le Contrôle de Gestion et la
Planification
14
Chapitre II: Cadre Institutionnel et
Méthodologique
15
I Cadre Institutionnel: Présentation
de l'O.N.E.A
15
II Cadre Méthodologique
17
II.1 Identification des variables
17
II.2 Description de la population
17
II.3 Description de l'échantillon
18
II.4 Choix des méthodes et techniques
utilisées
19
II.4.1 Méthodes
19
II.4.2 Techniques de recherche
20
II.5 Déroulement de
l'enquête
20
III Difficultés et limites de
l'étude
21
2ème partie: Approches
Empiriques
22
Chapitre III: Positionnement du Contrôle de
Gestion
23
I Analyse du besoin de Contrôle de
Gestion
23
I.1 L'émergence des Techniques de
l'Information et de la Communication
23
I.2 Le développement de la
contractualisation
25
I.3 Choix du rattachement du Contrôle
de Gestion
25
I.3.1 Rattachement du Contrôle de
Gestion à la Direction Générale
25
I.3.2 Rattachement du Contrôle de
Gestion à la Direction Fonctionnelle
26
I.3.3 Rattachement du Contrôle de
Gestion aux Responsables Opérationnels
26
II Les contraintes affectant le
Système de Contrôle de Gestion
27
II.1 La résistance sociale au
changement
27
II.2 La peur de la sanction
27
II.3 L'absence de système
d'incitation financière pour les cadres
27
III Etapes du processus de Contrôle de
Gestion à l'O.N.E.A
28
III.1 La Planification
28
III.2 La Budgétisation
28
III.3 Le Suivi des réalisations
28
IV Outils de Contrôle de Gestion
adaptés à l'O.N.E.A
29
IV.1 Les outils de finalisation
29
IV.2 Les outils comptables et financiers
30
IV.3 Les outils de suivi de la
performance
31
Chapitre IV: Analyse et interprétations des
données de performance de l'O.N.E.A
33
I La Rentabilité et l'effet de levier
de l'O.N.E.A
33
I.1 La Rentabilité
33
I.1.1 Rentabilité économique
ou Return On Assets (R.O.A)
34
I.1.2 Rentabilité financière
ou Return On Investment (R.O.I)
34
I.1.3 L'effet de levier
34
I.2 Analyse de l'évolution de la
rentabilité et de l'effet de levier
35
II Analyse sur l'état
d'exécution des objectifs (2011 à 2012)
36
II.1 Au Plan de la Satisfaction du
Client
38
II.2 Au Plan de Consolidation de la
Crédibilité de la Performance
38
II.3 Au Plan du Renforcement des services en
A.E.P.A
39
II.4 Au Plan de la Satisfaction et de
l'Engagement du Personnel
39
III Analyse et interprétation des
résultats de l'étude
40
III.1 Appréciation de l'organisation
du Contrôle de Gestion
40
III.2 Rattachement hiérarchique du
Département de Contrôle de Gestion
41
III.3 Le C.G conduit par les tableaux de
bord; aide à de la performance
41
III.4 Système d'évaluation des
performances au sein de l'O.N.E.A
42
III.5 Modes d'appréciation par
rapport à l'atteinte des objectifs
43
IV Les tableaux de bord: un outil
adapté à l'O.N.E.A
43
IV.1 Les points de vigilance: les conditions
de réussite
44
IV.2 Les tableaux de bord prospectifs
(T.B.P)
45
IV.2.1 Etude de cas : la mise en place d'un
T.B.P au sein de l'ONEA
45
IV.2.1.1 Vison stratégique
45
IV.2.1.2 Les valeurs
46
IV.2.1.3 Les objectifs
46
Recommandations
49
Conclusion Générale
50
Bibliographie
53
Annexes
54
Table des matières
VI
* *Non définies en 2011 mais,
appliqués en 2012
|