Université d'Abomey-Calavi (UAC)
Institut National de L'Education Physique et du Sportive
(INEPS)
Unité de Recherche : Sport Santé et
Evaluation (URSSE)
MEMOIRE
POUR L'OBTENTION DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCES ET
TECHNIQUES DES ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES
(STAPS)
OPTION: ENTRAÏNEMENT SPORTIF
RELATION ENTRE LA CONSOMMATION MAXIMALE D'OXYGENE ET LES
INDICES D'ADIPOSITES CHEZ LES ELEVES DE 13 A 15 ANS DU CEG 2 ADJARRA
Réalisé par:
TITO Gabin Wachinou
Sous la direction de: Dr Basile NOUATIN
Assistant à L'INEPS/UAC
Sous la supervision de:
Docteur Brigitte TONON
Maître assistant des Universités du
CAMES/INEPS
Juillet 2022
i
DEDICACE
A
? Mes parents : TITO Jean et HODEHOU
Alice pour votre présence à mes côtés. Que
tous les sacrifices consentis et affection dont vous m'avez toujours fait
preuve trouvent à travers ce travail toutes leurs récompenses.
? Mes frères et soeurs :
Angèle, Justin,
Armel, Jérôme, Christian
pour leur soutien indéfectible.
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail n'est pas l'aboutissement de nos seuls efforts,
mais le couronnement des sacrifices consentis par de nombreuses personnes que
nous ne saurions passer sous silence. La difficulté repose plutôt
dans le fait de n'oublier personne. C'est pourquoi je remercie d'avance ceux
dont les noms n'apparaissent pas sur cette page et qui m'ont aidé d'une
manière ou d'une autre dans la réalisation de ce travail. Ainsi
voudrions-nous, notamment exprimer nos sincères remerciements et
gratitude :
· Aux Professeurs de l'Unité de Recherche : Sport
Santé et Evaluation (URSSE) de l'Institut National de l'Education
Physique et du Sport (INEPS), feu Professeur Polycarpe GOUTHON,
Professeur Issiako BIO NIGAN et Docteur
Brigitte TONON qui font tout pour le bon fonctionnement de ce
Laboratoire surtout par votre aide, vos conseils relatifs à
l'orientation de cette recherche et aussi pour votre rigueur dans la
réalisation de ce document. Infiniment merci
· A mon directeur de mémoire, Docteur
Basile Kocou NOUATIN, merci pour votre patience, votre
tolérance et pour avoir supporté mes caprices au cours de la
réalisation de ce mémoire. Nous vous remercions de votre
disponibilité. Soyez assuré de notre reconnaissance.
· Aux Docteurs, Léonce LINTA, Ghilchrist
GOUTHON, Coffi QUENUM, Jean-Paul KUASSI, Doréana TEVOEDJRE qui
malgré leur occupation n'ont ménagés aucun effort pour
nous avoir aidé dans l'élaboration de ce document ;
· Aux doctorantes Sidonie KIKI DJIVOH
et Raïssa AKPLOGAN pour vos conseils et votre
soutien dans la réalisation de ce document ;
· A tous les enseignants de l'Institut National de
l'Education Physique et du Sport (INEPS), pour la qualité de la
formation en STAPS ;
· A tous mes amis plus particulièrement
Sylvestre, Bienvenu, Jonas, Gratien, Noé, Faustin, Vital,
Donatien pour vos précieux soutiens moraux et physique ;
· A monsieur le Directeur ainsi qu'à tous les
élèves du CEG 2 ADJARRA pour votre accueil et votre contribution
pendant la collecte des données.
iii
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES
AP : Activité Physique
BM : Métabolisme de Base
CAMES : Conseil Africain et Malgache pour
l'Enseignement Supérieur
CP : Capacité Physique
FC : Fréquence Cardiaque
IAC : Indice d'adiposité corporel
IMC : Indice de Masse Corporelle
INEPS : Institut National de l'Education
Physique et du Sport
INSEP : Institut National du Sport, de
l'Expertise et de la Performance
MCV : Maladies Cardiovasculaires
MM : Masse Maigre
OA : Obésité Abdominale
OG : Objectif général
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
OS : Objectif Spécifique
OS1 : Objectif Spécifique n°1
OS2 : Objectif Spécifique n°2
RA : Rebond d'Adiposité
RCM : Risque Cardiométabolique
RTTTH : rapport Tour de Taille/Tour de
Hanche
STAPS : Sciences et Techniques des
Activités Physiques et Sportives
iv
TH : Tour de Hanche
TT : Tour de Taille
UAC: Université d'Abomey-Calavi
URSSE : Unité de Recherche : Sport
Santé et Evaluation
VO2max : Volume d'Oxygène Maximale
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Evolution de la prévalence de
l'obésité infantile dans le monde. [16] 9
Tableau 2: Les différents stades pondéraux.
[16] 10
Tableau 3: classification en fonction du sexe et de
l'âge du Vo2 max [61] 24
Tableau 4: Age et caractéristiques
anthropométriques des apprenants 48
Tableau 5: VO2max et indices d'adiposité 48
Tableau 6: Relation entre VO2max et le sexe des apprenants
49
Tableau 7: Relation entre VO2max et la pratique du sport
50
Tableau 8: Relation entre VO2max et sports de
compétition pratiqués 51
Tableau 9: Relation entre VO2max et durée de pratique
du sport 52
Tableau 10: Relation entre VO2max moyens de locomotion des
apprenants 53
Tableau 11: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le PMG 54
Tableau 12: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le PMG 54
Tableau 13: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le ratio TT/Ta 55
Tableau 14: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et l'IMC 55
Tableau 15: Résultats de l'analyse de
régression entre la consommation maximale d'oxygène et
le RTTTH 56
vi
LISTE DES ET FIGURES
Figure 1: Valeurs seuils de l'indice de masse corporel (IMC)
pour les catégories « surpoids » et
d' « obésité» chez les enfants de 2
à 18 ans 18 Figure 2: Valeurs seuils de l'indice de masse corporel
(IMC) pour les catégories « surpoids » et
d' « obésité» chez les enfants de 2
à 18 ans [1] 19
Figure 3: Evolution de l'Indice de masse corporelle chez le
garçon 20
Figure 4: Exercice sur tapis roulant effectué dans un
laboratoire 24
Figure 5: Exercice sur Ergocyclométre 25
Figure 6: Toise en bois 40
Figure 7: Mètre ruban 41
Figure 8: IMPEDANCEMETRE 41
Figure 9: Schéma du dispositif pour le test de YoYo IRT
43
Figure 10: Sexe des élèves enquêtés
au CEG2 Adjarra 47
vii
SOMMAIRE
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES iii
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES ET FIGURES vi
SOMMAIRE vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE 5
CHAPITRE III: HYPOTHESE ET OBJECTIFS 36
CHAPITRE IV: MATERIEL ET METHODES 38
CHAPITRE IV: RESULTATS 46
CHAPITRE V: DISCUSSION 57
CONCLUSION 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXE A
TABLE DES MATIERES 73
INTRODUCTION
2
Au début de l'histoire de l'humanité, la prise
de poids et l'accumulation de réserves de graisse ont été
considérées comme des signes de santé et de
prospérité. Selon l'OMS d'un point de vue clinique,
l'obésité se définit par un excès
d'adiposité ou encore un excès de masse grasse dans des
proportions telles qu'elles peuvent avoir une influence sur l'état de
santé de l'individu [55] ; c'est alors une accumulation anormale ou
excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. Son
diagnostic devrait donc reposer théoriquement sur la mesure de la
composition corporelle, qui permet d'évaluer le poids respectif de la
masse maigre et de la masse grasse de l'individu [104].
Depuis les années 80, l'obésité a pris
des proportions épidémiques. Près d'un milliard d'adultes
sont actuellement en surpoids dans le monde, parmi lesquels 300 millions sont
obèses.[1] L'augmentation du surpoids est aussi observée chez les
enfants et les adolescents.[2] Actuellement en Europe, 15 à 30% des
enfants ont un excès de poids et, en Amérique du Nord, la
prévalence dépasse les 30%.[3] En Suisse, 15 à 20% des
écoliers présentent un excès de poids (surpoids et/ou
obésité) et 2 à 5% sont obèses (normes
IOTF).[4,100] 12,7% des enfants dans le même cas en Afrique et
précisément au Bénin 8,8% des enfants présentent un
excès de poids (OMS,2020). Du fait des complications associées
à l'excès de poids et de la tendance du surpoids chez les enfants
à persister à l'âge adulte, l'excès de poids chez
les enfants et les adolescents est devenu un problème majeur de
santé publique. Chez l'adulte, les définitions du surpoids et de
l'obésité sont basées sur l'indice de masse corporelle
(IMC), indice d'adiposité corporel, tour de taille, tour de hanche,
masse grasse qui ne sont autres que les indices d'adiposités. [101] Chez
les enfants, les seuils d'IMC pour définir le surpoids et
l'obésité dépendent du sexe et de l'âge et
est couramment utilisé pour estimer l'adiposité chez ces
derniers. [1,102]
L'absence de la pratique d'efforts physiques
accompagnée parfois de mauvaises habitudes alimentaires engendre souvent
des complications pondérales pouvant aller jusqu'à
l'obésité ; ce qui constitue une menace grandissante pour la
santé publique dans l'ensemble des pays du monde. Même les pays en
développement qui étaient censés être
protégés de ce phénomène du fait du manque de
moyens financiers ne sont plus épargnés. Ce problème
semble progresser rapidement aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte, ses
conséquences réelles pour la santé sont nombreuses et
variées, allant d'un risque accru de décès
prématuré à plusieurs maladies non mortelles directement
mais débilitantes et dont l'évolution chronique entraine des
effets néfastes
3
sur la qualité de vie. Néanmoins beaucoup sont
les auteurs qui ont montré l'importance de l'activité physique
pour la régulation des indices d'adiposités ;
Les études récentes faites dans ce domaine, par
la FAO (Food and Agriculture Organization) en 2002, montrent que le
bouleversement alimentaire intervenu depuis quelques années et la baisse
de l'engagement physique. L'augmentation de la masse corporelle soit une
conséquence de ce déséquilibre conduisant, a long terme,
à l'obésité pouvant être définie comme une
accumulation excessive de graisse dans l'organisme. Ainsi, même si
l'auteur cite quelques travaux ayant montré des pertes de poids
spectaculaires grâce au seul exercice physique, il en vient cependant
à conclure que sans restriction calorique associée, les
variations de la composition corporelle demeurent très modestes. Garrow
et Summerbell [8], dans une métaanalyse de 28 travaux, parviennent
à des conclusions qui ressemblent à celles de Wilmore. La perte
de poids moyenne calculée a été de 2,6 kg en 30 semaines
(0,09 kg/sem) chez les hommes, sans modification significative de la masse
maigre et de 1,4 kg en 12 semaines (0,12 kg/sem.) chez les femmes, avec une
modeste modification de la masse maigre. Dans tous les travaux cités
dans ce chapitre, il a été noté que les pertes
pondérales les plus importantes se produisaient systématiquement
chez les sujets les plus obèses par ce que l'exercice nécessite
plus d'énergie chez ces derniers.
D'autre part, il est opportun de se poser la question de la
performance physique spécifiquement la consommation maximale (qui est la
quantité maximale d'oxygène que l'organisme peut prélever,
transporter, et consommer par unité de temps) des sujets en excès
pondéral par rapport aux sujets de poids normal. Ce VO2max est obtenu
lorsqu'un patient ne peut plus augmenter sa consommation d'O2 malgré
l'augmentation d'une charge. La puissance alors développée
correspond à la puissance maximale aérobie au-delà de
laquelle les ressources énergétiques font appel à un
système anaérobie, qui va limiter rapidement l'effort [104]. La
recherche de Gil et al. (2007), démontre que les joueurs ayant les
Indice de masse corporel (IMC) les plus élevés ont le moins bon
V02max, sont plus lents et moins agiles.
Comment les indices d'adiposités influencent- ils la
consommation maximale d'oxygène ? Il s'avère donc important
d'étudier ce phénomène d'adiposité dont la
prévalence augmente dans les pays en développement chez les
enfants de 13 à 15 ans du CEG 2 ADJARRA et de voir s'il existe une
relation entre la consommation maximale d'oxygène et les indices
d'adiposités du CEG 2 ADJARRA.
4
L'objectif de notre travail est d'étudier les effets
des indices d'adiposités sur la consommation maximale d'oxygène.
Plus spécifiquement, il s'agira de mesurer certains paramètres
anthropométriques des élèves de 13 à 15ans du CEG 2
ADJARRA, d'Evaluer leur consommation maximale d'oxygène et
d'étudier comment les indices d'adiposités influencent la
consommation maximale d'oxygène.
Pour ce faire, nous allons recruter des enfants
scolarisés au CEG 2 ADJARRA que nous allons randomiser en 2 groupes : un
groupe test et un groupe control. Après la mesure de paramètres
anthropométriques tels que le poids, la taille, tour de taille, tour de
hanche, ces sujets seront soumis à des tests d'effort et de
récupération dont les résultats seront analysés.
Après l'introduction, le présent document est
essentiellement organisé en cinq (05) chapitres. Le premier expose la
revue de littérature, la deuxième présente
l'hypothèse et les objectifs. La partie matérielle et
méthode sont inscrite dans le troisième chapitre. Le
quatrième et cinquième chapitre sont consacrés
respectivement aux résultats et à la discussion.
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE
6
I-Définition des concepts
I-1-Consommation maximale d'oxygène
C'est la quantité maximale d'oxygène (VO2max)
que l'organisme peut prélever, transporter, et consommer par
unité de temps. Ce VO2max est obtenu lorsqu'un patient ne peut plus
augmenter sa consommation d'O2 malgré l'augmentation d'une charge. La
puissance alors développée correspond à la puissance
maximale aérobie au-delà de laquelle les ressources
énergétiques font appel à un système
anaérobie, qui va limiter rapidement l'effort. Chez un sujet en
insuffisance cardiaque, on ne pourra pas obtenir la puissance aérobie
maximale, mais l'on mesurera le pic de VO2[9]. Elle pourrait être
définie par ailleurs comme étant la quantité totale
d'oxygène consommée par unité de temps par un individu au
cours d'un exercice progressif jusqu'à épuisement. Le VO2max est
habituellement exprimé en volume par minute (l /min) dans des
disciplines sportives. Il est aussi exprimé en volume par kilogramme de
masse corporelle et par unité de temps dans les activités telles
que la course à pieds dans lesquelles les athlètes supportent
leurs poids (ml /kg/ min). Au début de l'exercice, l'organisme tire
l'énergie à partir des réserves d'ATP-CP (Adénosine
triphosphate, créatine Phosphate) et de la glycolyse anaérobie
pour satisfaire les besoins de l'effort. Le VO2augmente avec l'intensité
croissante de l'exercice Jusqu'à atteindre un état
d'équilibre ou son niveau maximal qui dépend du niveau
d'entrainement de l'athlète et du retour au calme (phase stationnaire).
Cette valeur reste constante jusqu'à la fin de l'exercice. C'est la
Consommation maximale d'oxygène (VO2 max) ou puissance maximale
Aérobie (PMA) [10].
I-2- Indice d'adiposité
L'indice adiposité du corps ou BAI, dall Anglais, il
est une méthode de mesure de la graisse du corps humain. Contrairement
à l'indice de masse corporelle généralement utilisé
comme une méthode de mesure de l'état de surcharge
pondérale, BAI est calculé sans prendre en compte le poids du
corps. Il est revendiqué par ses créateurs, à partir
d'études de la population, BAI est numériquement égale au
pourcentage de graisse corporelle pour les hommes et les femmes adultes de
différentes origines ethniques. [11]
7
J-3- Obésité et Surpoids
Jusqu'à présent, on croyait que la cause
principale du gain pondéral progressif (et de l'obésité
qui s'en suit) n'était qu'un problème de suralimentation.
Toutefois, si la gloutonnerie et les petites gâteries étaient les
seuls facteurs reliés à l'accumulation de graisse, le meilleur
moyen d'abaisser le pourcentage de graisse serait tout simplement de
réduire la quantité d'aliments ingères. Comme nous le
savons tous, ce n'est pas aussi simple que cela. S'il y'avait une
méthode simple de corriger l'excès de poids, on pourrait
certainement rayer l'obésité de la liste des
préoccupations sanitaires. On peut définir
l'obésité de manière simple comme étant un
état physique caractérisé par une accumulation excessive
de graisse de réserve dans l'organisme, au-delà de ce qui est
considéré comme normal pour la taille, le sexe, l'âge de
l'individu considéré, Diop [12]. La définition la plus
acceptée situe l'obésité à un poids excédant
de 10% le poids idéal normal, Ledoux [13]. Certains jugent qu'un
dépassement de 20% du poids idéal est le seuil
d'obésité et que 10% est celui de l'embonpoint (surpoids),
Goodhart et Shils [14]. Des études récentes suggèrent que
des différences individuelles dans des facteurs spécifiques comme
les habitudes alimentaires, l'image corporelle, le métabolisme de base,
la température corporelle au repos, le contrôle hypothalamique,
les niveaux de l'adénosine triphosphate cellulaire et d'autres enzymes
peuvent prédisposer une personne à l'hyperadiposité. Il
est de plus en plus clair que le manque de dépense
énergétique par l'activité physique quotidienne est un
facteur prédisposant. Nous pouvons affirmer avec certitude que
l'excès de graisse est le résultat d'un
déséquilibre entre l'apport énergétique alimentaire
et la dépense énergétique nécessaire aux
activités physiques quotidiennes. Il apparaît clairement aussi que
les méthodes de traitements utilisées, seules ou en combinaisons,
jusqu'à aujourd'hui, qu'elles soient diététiques,
chirurgicales, pharmacologiques ou comportementales n'ont pas
particulièrement été couronnées de succès
dans le contrôle à long terme de l'obésité.
Même si la recherche a permis quelques découvertes sur les causes
possibles du déséquilibre entre l'apport
énergétique et la dépense énergétique, il
n'y a pas encore de théorie univoque qui puisse expliquer pourquoi
certaines personnes deviennent trop grasse alors que d'autres deviennent
relativement minces, malgré un apport énergétique
apparemment important.
L'excès de poids a de multiples origines où la
physiologie, la psychologie, les circonstances de la vie, l'environnement se
mêlent. Evidemment, il y'a d'autres facteurs ; ils sont d'ordre
8
génétique, social et psychologique. Mais c'est
lorsqu'on laisse les kilos s'accumuler que, bien évidemment, on devient
obèse. Quand l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il
stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux.
Cependant le métabolisme, très différent selon les
individus, joue un rôle important, et certaines personnes vont donc plus
facilement devenir obèses que d'autres (facteurs
génétiques notamment).
II- Prévalence de l'obésité infantile
dans le monde
L'obésité est considérée de nos
jours comme la première épidémie non infectieuse de
l'histoire. [15]
En 2004, l'obésité avait touché plus de
300 millions de personnes dans le monde. Selon le professeur BARRY de
l'université de Caroline du Nord, ce chiffre serait de 800 millions en
2006. En 2008 l'obésité concerne 1,6milliards de personnes (24%
de la population totale) dans le monde ainsi qu'une augmentation prévue
de 40% à la prochaine décennie d'après l'organisation
mondiale de la santé (OMS) [16]
9
Résultats d'enquêtes
comparatives
Tableau 1: Evolution de la prévalence de
l'obésité infantile dans le monde. [16]
Pays Critères Age Année Nombre
Obésités en%
(ans) d'étude de sujets Filles
Garçons
Finlande
|
P /T2 et/ou
|
9-18
|
1980
|
3596
|
3,6
|
2,1
|
|
PCT >90e
centile
|
|
1986
|
2503
|
4,3
|
2,1
|
Grande Bretagne
|
PCT>90e centile
|
5-11
|
|
|
|
6,5-
|
|
|
|
1972
|
8007
|
7-12
|
10
|
|
|
|
1981
|
6275
|
1014,5
|
8-
|
|
|
|
|
|
|
16,5
|
Japon
|
(P>PI pour la taille)
6-14
|
|
|
|
|
|
x
|
1979
|
8000
|
6,4
|
7,7
|
|
|
|
1988
|
8000
|
9,8
|
8,8
|
|
100>120
|
|
|
|
|
|
Etats-Unis
|
P/T2> 85e centile
|
6-11
|
1971-1974
|
2057
|
18,2
|
13,9
|
NHANES I et II
|
|
|
1988-1991
|
1817
|
22,3
|
22,7
|
|
P : poids (Kg) ; PCT : pli
cutané tricipital (mm) ; PI : poids idéal ;
NHANES : National Health and Nutrition Studies.
L'OMS a classé en différents stades
pondéraux le degré de l'obésité :
10
Classification de l'organisme mondiale de la santé
Tableau 2: Les différents stades pondéraux.
[16]
Etat pondéral IMC
(kg/m2)
Poids idéal 18,5 à
24,9
Surpoids 25 à
29,9
Obésité modérée (classe I)
30 à
34,9
Obésité sévère (classe II)
35 à
39,9
Obésité très sévère
(classe III) =40
L'organisation mondiale de la santé (OMS)
définit par ces caractères l'obésité comme un
excès de masse grasse se traduisant par une augmentation de l'indice de
masse corporelle (IMC) supérieur ou égale à
30kg/m2. Plusieurs déclarations récentes font
état d'une augmentation alarmante de la fréquence de
l'obésité de par le monde. L'IMC s'obtient en calculant le poids
sur la taille au carré. Le résultat obtenu se lit en kilogramme
par mètre carré (Kg/m2). Chez les adultes, il faut se
référer directement au tableau de l'OMS [16].
Quant aux enfants, après le calcul de l'IMC on doit se
référer à la courbe de corpulence chez les filles et les
garçons âgés de 0 à 18 ans.
L'IMC est un bon reflet de l'adiposité. Il varie en
fonction de l'âge, augmente au cours de la première année
de vie et diminue jusqu'à 6ans puis augmente à nouveau. La
remontée de la courbe appelée rebond d'adiposité à
lieu en moyenne à 6ans. [15]
Tracer la courbe de corpulence pour chaque enfant permet
d'identifier précocement les enfants obèses ou risquant de le
devenir :
- Lorsque l'IMC est supérieur au 90e
percentile, l'enfant est obèse.
- Plus le rebond d'adiposité est précoce, plus le
risque d'obésité est important. - Un changement de couloir vers
le haut est un signe d'alerte.
11
III- Les différents types d'indices
d'adiposité
Plusieurs indices d'adiposités permettent
d'évaluer la prévalence de l'obésité tels que :
· L'indice de masse corporelle (IMC)
· L'indice d'adiposité corporelle (IAC)
· Le pourcentage de masse grasse (PMG)
· Le rapport tour de taille sur taille (RTT/T)
· Le rapport tour de taille sur tour de hanche (RTH/H)
· Le tour de taille associe à l'IMC
· Le tour de taille
IV-Relation entre indices d'adiposité et
Obésité
IV-1-Indice de masse corporelle
L'IMC (ou body mass index en anglais, BMI) est de
plus en plus souvent utilisé pour déterminer la présence
d'un excès de poids chez les enfants de 2 à 17 ans. [1,17] Il se
calcule comme le rapport du poids par la taille au carré (kg/m2). Il
diminue dans les premières années de vie, arrive à son
nadir entre l'âge de 4-8 ans (période dénommée
« rebond d'adiposité ») et augmente progressivement
jusqu'à l'âge adulte (figure 1). Il est simple à calculer
et se base sur des paramètres mesurés de routine au cabinet. [17]
L'IMC ne distingue pas la masse grasse de la masse non grasse.
Toutefois, les enfants qui ont un IMC très
élevé à cause d'une importante masse musculaire sont rares
et l'IMC est relativement bien corrélé à des mesures plus
spécifiques de la masse grasse.[2,18] De plus, la corrélation
entre l'IMC et la masse grasse est meilleure chez les enfants obèses que
chez les enfants non obèses.[19] En Suisse, chez les enfants de 6-12
ans, 74% de la variabilité de la masse grasse, estimée par la
méthode des plis cutanés, est expliquée par l'IMC, chez
les filles comme chez les garçons.[20]
IV-2- 12
Pourcentage de masse grasse
On peut séparer la masse grasse (MG) en deux
catégories :
La graisse essentielle, indispensable au fonctionnement
physiologique de l'organisme, située dans la moelle osseuse, le coeur,
les poumons, les viscères et le système nerveux central. A cela
s'ajoutent les dépôts lipidiques spécifiques au sexe, tels
les seins ou les cuisses chez les femmes. Leur présence est
indispensable au fonctionnement physiologique de l'organisme et leur absence
est liée à un état pathologique. A priori, il ne s'agit
pas d'une source énergétique.
La graisse de dépôt s'accumule principalement sous
forme de dépôt sous-cutané ou elle assure une fonction
isolante ainsi qu'autour des organes internes ou elle joue un rôle non
négligeable de protection en cas de traumatisme. Elle constitue la
réserve énergétique essentielle de l'organisme. [21]
IV-3- Le ratio tour de taille/ tour de
hanches
Ce ratio représente le rapport entre le TT,
mesuré à mi-chemin entre la crête iliaque et la
dernière côte, et la circonférence des hanches. Cette
dernière se mesure à l'aide d'un ruban à mesurer non
extensible (comme dans le cas du TT), placé parallèlement au sol
et à l'endroit le plus large des hanches. [22] L'intérêt de
cet indicateur de l'OA a été démontré. Les
premières études se sont intéressées à
comparer cet indicateur à l'IMC afin de vérifier lequel
prédisait le mieux certaines MCV, telles que l'infarctus du myocarde et
l'accident vasculaire cérébral. Chez les hommes, le rapport
TT/hanches (TT/TH) était significativement associé au risque des
MCV tandis que l'IMC ne l'était pas. [23] Chez les femmes, même
s'il existe une association de l'IMC avec le risque de MCV, le TT/TH
était plus fortement prédictif de la survenue de ces maladies.
[24] Tout comme le TT, le TT/TH est un indicateur d'OA associé au RCM.
[25] Certaines études ont trouvé que ce rapport était un
meilleur indicateur d'OA que le TT. [26] Dans l'étude INTERHEART chez 27
000 participants de 52 pays, le rapport TT/TH se révélait
être le plus fortement relié avec le risque d'infarctus du
myocarde par rapport au TT et à l'IMC [27], alors que d'autres
études avaient démontré l'inverse. [28] L'OMS a
établi les seuils de TT/TH pour l'OA à ?0,90 chez les hommes et
?0,85 chez les femmes [29]. Ce ratio présente,
13
néanmoins, certaines limites, car il peut être
entaché d'une double erreur de mesure, soit l'erreur dans la mesure du
TT et celle de la mesure de la circonférence des hanches. En outre la
variation inégale dans le TT ou dans la circonférence des hanches
suite à une perte ou à un gain de poids pourrait ajouter un biais
de mesure. [30]
IV-4- Le ratio tour de taille/taille
Le ratio TT/T est un indicateur d'OA qui a été
proposé pour corriger la surestimation ou la sous-estimation du RCM que
peut avoir la mesure du TT chez les personnes de grande ou de petite taille.
Cet indicateur d'obésité centrale, qui a l'avantage d'avoir une
valeur-seuil unique de 0,5 quels que soient l'âge [31, 32], le sexe et
l'ethnie [33, 34], a été défini chez des populations
majoritairement asiatiques [35, 36] ou caucasiennes [33, 37]. Il
représente ainsi un bon indicateur du gras abdominal viscéral
permettant une bonne prédiction de plusieurs biomarqueurs de RCM
(hypertension artérielle, dyslipidémie et hyperglycémie)
tout autant que le TT, sinon mieux, dépendamment des études et
des populations étudiées [37, 38]. Chez les populations noires,
peu d'études ont utilisé le ratio TT/T pour définir l'OA
et prédire le RCM. Ware et al. [39], dans une population noire
sud-africaine suivie pendant cinq ans, avaient suggéré d'utiliser
le ratio TT/T (>0,5) pour prédire le risque de plusieurs biomarqueurs
(hyperglycémie et dyslipidémies), au lieu du TT (d'après
les seuils génériques présentement utilisés) et
ceci spécifiquement chez les hommes alors que chez les femmes les deux
indicateurs prédisaient également le RCM. Une étude
cas-témoins, dans une population urbaine ghanéenne, avait
montré qu'un ratio élevé de TT/T (à partir de 0,49
correspondant au troisième quintile) était associé
à presque trois fois le risque de diabète de type 2. Cependant,
la comparaison du pouvoir discriminant de différents indicateurs
anthropométriques pour prédire le risque de diabète de
type 2 a démontré que le ratio TT/T était prédictif
du risque de diabète seulement chez les femmes, avec une aire sous la
courbe de 0,759 (IC à 95 % : 0.728 - 0,790, p < 0,001) sensiblement
plus faible que celle du ratio TT/tour de hanches (0,785 [0,756 - 0,815]) et
celle du TT (0,762 [0,731 à 0,793], p = 0,001) [65]. Malgré que
l'utilisation de ce ratio reste limitée, elle est prometteuse pour des
populations africaines où il n'y a toujours pas de valeurs-seuils
spécifiques pour le TT.
14
IV-5- Tour de Taille
Les valeurs du TT utilisées dans les différentes
études et acceptées dans les guides de pratique sont celles
définies par l'OMS soit ; le TT = 102 cm pour les hommes et = 88 cm pour
les femmes et correspond à un IMC de 30 kg/m2 chez les deux sexes [40].
Ces valeurs ne tiennent pas compte des différences dans les populations
[41]. Dernièrement, l'IDF a formé un comité d'experts pour
16 réviser les lignes directrices de l'OMS sur l'identification des
patients avec un SM et ils ont fait une association avec les recommandations du
National Cholestérol Education Program Expert Panel on Detection,
Evaluation, and Treatment of High Blood Cholesterol in Adults - Treatment Panel
III (NCEP-ATPIII) [42]. Il en est ressorti que les patients avec les plus
grandes circonférences de taille avaient une plus grande
prévalence du SM. À partir de ce constat, 1'IDF recommande de
diminuer les valeurs cibles du TT et de tenir compte des différences
ethniques (Obesity Canada Clinical Practice Guidelines Expert Panel 2006) [43].
Classification de l'obésité par le tour de taille (TT) [43]
[44]
Européens et Nord-Américains
· = 94 cm chez l'homme = 80 cm chez la femme Asiatiques du
Sud
· = 90 cm chez l'homme = 80 cm chez la femme Chinois
· = 90 cm chez l'homme = 80 cm chez la femme Japonais
= 90 cm chez l'homme
· = 85 cm chez la femme
IV-6- L'indice d'adiposité corporelle (BAI)
L'indice d'adiposité corporelle est une méthode
d'estimation de la quantité de graisse corporelle chez les humains.
L'indice d'adiposité corporelle est calculé sans utiliser le
poids
corporel, contrairement à l'indice de masse
corporelle. Au lieu de cela, il utilise la taille de la personne. L'indice
d'adiposité corporelle (BAI) est approximativement égal au
pourcentage de graisse corporelle pour les hommes et les femmes adultes
d'ethnies différentes [45]
Le BAI est calculé comme suit
BAI = 100xhip circumference in m _ 18 height in m
xVheight
Le tour de hanche (R = 0,602) et la hauteur (R = -0,524) sont
fortement corrélés avec pourcentage de graisse corporelle.
Comparaison de BAI avec `'étalon» absorptiomètre à
rayon X biénergie (DXA), la corrélation entre le pourcentage
d'adiposité dérivé de DXA et le BAI dans une population
cible était R = 0,85, avec une concordance de c-b=0,95 (Le nouveau BAI
est-il meilleur que l'ancien IMC ?).
Le BAI pourrait être un bon outil pour mesurer
l'adiposité en raison, au moins en partie, des avantages par rapport
à d'autres systèmes mécanique ou « électriques
plus complexe. L'avantage le plus important du BAI sur l'IMC est probablement
que le poids n'est pas nécessaire. Cependant, en général,
il semble que le BAI ne surmonte pas les limites de l'IMC [46]
Les avantages déclarés du BAI sont qu'ils se
rapprochent du pourcentage de graisse corporelle, tandis que l'IMC largement
utilisé est connu pour être d'une précision limitée
et est différent pour les hommes et les femmes avec un pourcentage
d'adiposité corporelle similaire, et qu'il n'implique pas de pesage, il
peut donc être utilisé dans des endroits éloignés
avec un accès limité aux balances. Une étude
détaillée publiée en 2012 a conclu que les estimations du
pourcentage de graisse corporelle basées sur le BAI n'étaient pas
plus précises que celles basées sur IMC, le tour de taille ou le
tour de hanche [47] n'est pas une mesure plus précise de
l'adiposité que l'IMC, le tour de taille ou le tour de hanche [48]
Les indices d'adiposité qui incluent le tour de taille
(par exemple rapport taille/hauteur WHtR) peuvent être meilleurs que
l'AIB et l'IMC pour évaluer le risque métabolique et
cardiovasculaire dans la pratique clinique et la recherche [49]
V-Comment calculer les indices d'adiposité
15
V-1-Indice de masse corporelle (IMC)
Cet indice correspond au rapport entre le poids d'un individu
et le carré de sa taille (kg/m2). Chez l'adulte (à
partir de 18 ans), des valeurs seuils internationalement reconnues existent
afin de classer les individus selon leur IMC et d'identifier les personnes dont
le statut pondéral est associé à un risque en termes de
santé [49] :
· un IMC < 18,50 indique une
carence pondérale ;
· entre 18,50 et 24,99, l'IMC est
considéré comme normal ;
· un IMC compris entre 25 et 29,99 indique
une surcharge pondérale ;
· les individus présentant un IMC = 30
sont considérés comme obèses.
2-3. Pourcentage de masse grasse (IMG)
Avec la formule de Deurenberg qui permet d'estimer
approximativement l'indice de masse
grasse en fonction du sexe, de l'âge et de l'IMC.
Chez la femme : IMG (%) = (1,20×IMC) + (0,23×age) -
5,4
Chez l'homme : IMG (%) = (1,20×IMC) + (0,23×age) -
(10,8×1) - 5,4
V-2- Indice d'adiposité corporelle
BAI = 100×h???? ?????? ?????????? ???? ???? ?? ???? ??
- 18
h??????h?? ???? ?? ×vh??????h??
16
V-3- Pourcentage de masse grasse
Avec l'impédancemètre
L'impédancemètre Omron BF-511 mesure les
données prises de votre composition corporelle grâce à ses
8 électrodes utilisant à la fois les mains et les pieds pour plus
de précision. Il fournit les données suivantes :
- Graisse viscérale (jusqu'à 30 niveau). Cette
graisse est celle qui entoure les organes internes
- Graisse corporelle (%). Le pourcentage de graisse corporelle
est la quantité de masse graisseuse corporelle rapportée au poids
corporel total, exprimée sous forme de pourcentage.
17
V-4- Rapport tour de taille / tour de hanches
Le Rapport Taille Hanche qui s'avère être un
indicateur des plus efficaces pour évaluer précisément
l'excès de masse graisseuse situé dans le corps.
Pour calculer son RTH ou son rapport tour de taille, tour de
hanches, il suffit de diviser son tour de taille par son tour de hanche. Le
tour de taille se mesure en centimètre avec un mètre-ruban en
passant par le nombril. Exemple ; si une femme présente 70 cm de tour de
taille et 90 cm de tour de hanches, son RTH sera de 0,77.
En fonction du RTH obtenu, on peut ensuite déterminer
son type de silhouette qui peut être soit « androïde »,
soit « gynoïde ». La silhouette « androïde » est
une silhouette en forme de pomme ; la silhouette « gynoïde » est
une silhouette en forme de poire. L'excès de masse graisseuse
(situé au-dessus du tour de taille) pour une silhouette «
androïde » présente davantage de risques cardiovasculaires que
celui d'une silhouette « gynoïde ». [103]
En clinique, il n'est pas nécessaire d'avoir une mesure
très précise de l'adiposité : il suffit de pouvoir
établir avec suffisamment de certitude qu'un enfant a un excès de
tissu adipeux et qu'il a ainsi certains problèmes de santé. [7]
Un IMC élevé a une spécificité élevée
pour prédire un excès d'adiposité (peu de faux positifs).
Par contre, la sensibilité d'un IMC élevé est
modérée (taux relativement élevé de faux
négatifs).
VI- Indice de masse corporelle (IMC)
A partir des données françaises de
l'étude internationale de la croissance, la France a publié des
courbes de référence de l'IMC en 1982 établies par M.-F.
Rolland-Cachera. Ces courbes se présentent sous la forme de 7 rangs de
percentiles (allant du 3ème au 97ème percentile),
distribuées selon le sexe. Les valeurs de 0 à 22 ans ont
été reportées dans le carnet de santé des enfants
français à partir de 1995. Elles restent, pour l'usage clinique
en pratique courante, les courbes de référence en France. [50]
18
I MC I MC
( kg/m 2 ) Garçons ( kg/m 2 )
Filles
S urpoids (IOTF) Obésité (IOTF) p 97 (CH-Largo )
Surpoids (IOTF) O bésité (IOTF) p97
(CH-Largo)
A ge (année) Age (année)
Figure 1: Valeurs seuils de l'indice de masse corporel
(IMC) pour les catégories « surpoids » et d' «
obésité» chez les enfants de 2 à 18 ans
Pour comparaison, les valeurs des 97e percentiles d'IMC d'une
cohorte d'enfants zurichois nés entre 1954 et 1956 et suivis
jusqu'à l'âge de 20 ans [51] sont indiquées.
19
Courbe d'IMC de M. F. Rollande-Cachera [52]
Figure 2: Valeurs seuils de l'indice de masse corporel
(IMC) pour les catégories « surpoids » et d' «
obésité» chez les enfants de 2 à 18 ans
[1]
20
Figure 3: Evolution de l'Indice de masse corporelle chez
le garçon
21
Le comité d'experts de l'OMS a proposé une
définition du surpoids et de l'obésité de l'adulte et de
l'enfant en utilisant des valeurs seuils d'IMC établies à partir
de données statistiques reliant l'IMC au taux de mortalité. Elles
sont recommandées de 9 à 24 ans en association avec les courbes
de poids/taille de 0 à 10 ans. Cette définition complexe est peu
utilisée. En effet, elle fait appel à différentes
méthodes et différents indicateurs selon l'âge, ce qui ne
facilite pas son utilisation. [53]
? Evolution de l'IMC
Le BMI évolue en phases qui représentent
l'évolution de la masse grasse au cours de l'enfance, autrement dit
l'adiposité :
1- augmentation du BMI pendant la première année
jusqu'à 1 an environ. 2- à partir d'un an, diminution du BMI
jusqu'à 6 ans environ.
3- à partir de 6 ans, augmentation de nouveau du BMI.
[53]
Chez les jeunes enfants, l'utilisation des courbes est
particulièrement utile ; en effet, la plupart ne resteront pas dans le
même canal de corpulence au cours de leur croissance. Il faut donc rester
vigilant et s'intéresser à l'aspect dynamique de la courbe. De
plus, vers 6 ans, du fait des variations physiologiques de la corpulence,
l'impression clinique peut parfois être trompeuse, à cet
âge, les enfants de corpulence normale paraissent minces. [53]
? Rebond d'adiposité
Le rebond d'adiposité est le moment où la courbe
d'IMC remonte après la période de diminution. C'est un
paramètre qui permet de déterminer le risque de survenue de
l'obésité. En effet, l'âge du rebond d'adiposité
prédit l'adiposité à l'âge adulte : plus il est
avancé, plus le risque de devenir obèse est élevé.
[54]
Un rebond d'adiposité précoce a
été retrouvé chez pratiquement tous les enfants
obèses. Une étude de Rolland-Cachera réalisée
à l'hôpital Necker Enfants Malades, publiée en 1994
effectuée sur 62 enfants obèses, a montré que 97% des
enfants ont eu un rebond d'adiposité avant 6 ans au lieu de 50% dans une
population normo-pondérée 55% des enfants ont même eu un
rebond d'adiposité très précoce avant 3 ans.
22
Le caractère transitoire des obésités au
début de la vie est un élément à prendre en compte.
Avant 8 ans, la prédictibilité du niveau de corpulence est assez
faible. Après 8 ans, la majorité des enfants suivra un
état régulier, ce qui peut nous permettre de prédire
l'évolution vers l'obésité. Il est intéressant de
noter que plus le rebond d'adiposité est précoce, plus
l'âge osseux est avancé. C'est l'indicateur d'une
accélération de croissance tout comme de l'avancée d'une
maturation. [55]
? Limite de l'IMC
Au niveau individuel, l'IMC est avant tout un indice de
corpulence ne renseignant qu'imparfaitement sur la composition corporelle
(masse grasse, masse maigre). Il ne permet pas d'évaluer la
répartition du tissu adipeux, autre variable à prendre en compte
dans le développement des complications. [55]
L'IMC ne rend pas compte de l'importante
hétérogénéité du « syndrome »
obésité, à la fois dans ses facteurs déterminants
et ses conséquences.
Le BMI semble médiocre dans le dépistage
d'enfants en surpoids (évaluation de la sensibilité : de 0.60
à 0,78 chez les filles, de 0,71 à 0,82 chez les garçons et
de la spécificité : de 0,93 à 0,95). [55]
VII-Facteurs de risque du surpoids et de
l'obésité
L'obésité se confond à un
déséquilibre du coup énergétique, soit une
diminution du niveau d'activité physique [56]. Ainsi, l'individu prend
de poids et cette prise de poids est répartie en majorité non
seulement sous forme de masse graisse, mais aussi de masse maigre. Les facteurs
individuels dont les prédispositions génétiques,
environnementales à savoirs ou d'un niveau plus global :
géopolitique, économique, médiatique, etc.
L'obésité provient donc d'une relation interactive de facteurs
comportementaux et biologiques à savoir : déséquilibre
alimentaire; troubles du comportement alimentaire; activité physique
insuffisante ; arrêt du tabac; prise d'alcool; prise de certains
médicaments; facteurs psychosociaux, stress, troubles
anxiodépressifs ; diminution du temps de sommeil; troubles nutritionnels
in utéro ou durant l'enfance, le poids de naissance et le rebond
d'adiposité et le surpoids ou l'obésité parentale [57].
23
Chaque individu obèse est unique, il est le reflet d'un
contexte étiopathogénique qui lui est propre [58].
Plusieurs études notamment celles d'observation ont
montré une relation inverse entre la durée du sommeil et
l'obésité chez l'enfant. Ceci voudra dire que plus la
durée du sommeil est courte, plus le risque d'obésité est
important [57]. L'activité physique et la sédentarité,
deux facteurs indépendants exercent un effet inverse sur le risque de
surpoids [58]. Chez l'enfant, l'interrelation entre le niveau
d'activités sédentaires à noter télévision,
jeux vidéo, ordinateurs et l'obésité est bien
établie [59]. Une autre étude a montré que chez les
adolescents, le temps passé devant la télévision
était positivement corrélé à l'augmentation du
grignotage [60].
VIII-Evaluation de la consommation maximale
d'oxygène
VIII-1 Méthode Directe
? En laboratoire spécialisé
Cette épreuve est réalisée sur
cycloergomètre ou tapis roulant. La mesure permanente des
échanges gazeux se réalise par la pose d'un masque à
circuit ouvert qui analyse à chaque cycle respiratoire l'oxygène
et le gaz carbonique. (Fig. n°1). Pour compléter l'épreuve,
des mesures artériolaires (bout du doigt, lobe de l'oreille), des
lactates dont l'apparition sanguine sont concomitantes de la VO2 maximale.
Cette méthode de recueillir la consommation maximale d'oxygène
est certes la plus efficace mais plus couteuse, c'est la raison pour laquelle
elle n'est pas utilisée dans notre pays.
Figure 4: Exercice sur tapis roulant effectué dans
un laboratoire Tableau 3: classification en fonction du sexe et de l'âge
du Vo2 max [61]
24
Age
|
Hommes
|
Femmes
|
10-19
|
47-56
|
38-46
|
20-29
|
43-52
|
33-42
|
30-39
|
39-48
|
30-38
|
40-49
|
36-44
|
26-35
|
50-59
|
34-41
|
24-33
|
60-69
|
31-38
|
22-30
|
70-79
|
28-35
|
20-24
|
25
VIII-2-Méthodes indirectes VIII-2-1 Au
laboratoire
Cette méthode est fondée sur la relation
linéaire entre la fréquence cardiaque, la puissance
aérobie, et la consommation d'02 au cours d'un effort. La table (Abaque
d'Astrand) nous permet d'avoir des résultats fiables, puisqu'il existe
une relation linéaire entre fréquence cardiaque et VO2, car la
fréquence cardiaque maximale du sujet est la même au même
âge (220 - l'âge).
Méthodes d'évaluation sur bicyclette
Ergocyclométre. Sur Ergocyclométre, l'exercice aérobie
sera constitué d'un effort progressif, soit par paliers de charge
croissante, soit selon une progression de la charge "en rampe". Le graphique
suivant montre les cinétiques des principales variables observées
lors d'un effort sur Ergocyclométre.
Figure 5: Exercice sur Ergocyclométre
Le graphique représente les résultats d'un
protocole d'exercice dynamique aérobie caractérisé par un
échauffement de 100 watts pendant 5 minutes, suivi de paliers croissants
d'effort dont l'incrément avait été fixé à
10 watts par période de 30 secondes. Le tracé en rouge correspond
à la cinétique de la fréquence cardiaque (FC), le
tracé en bleu correspond à la cinétique du VO2, le
tracé en violet correspond à la cinétique du
VCO2(production instantanée
26
de dioxyde carbone rapportée à l'unité de
temps) et le tracé en vert correspond à la cinétique de la
ventilation expirée par minute. La flèche repère le
début du croisement des courbes de VO2 et de VCO2, moment de l'effort
qui correspond habituellement au seuil ventilatoire, lequel se
révèle par un point de déflexion (plus ou moins
marqué selon les sujets) sur le tracé de ventilation/minute (en
vert). Chez ce sujet, l'exercice maximal réalisé atteint 330
watts, correspondant à un VO2max égal à 4,400 l/min (soit
55 ml/min/kg pour ce sujet de 80 kg), avec un seuil ventilatoire à 3,400
l/min (75% du VO2max). Les performances aérobies observées
correspondent à celles d'un sujet dit "sportif" de niveau moyen à
bon [62].
? Le test d'ASTRAND-Ryhming (1954)
Cette méthode d'estimation indirecte de VO2max en
laboratoire est la plus connue de toutes. Ce test est fondé sur les
hypothèses suivantes : - Il existe une relation linéaire entre la
fréquence cardiaque et la consommation d'oxygène pour les
exercices sous-maximaux. Statistiquement, à un pourcentage donné
de la consommation maximale d'oxygène correspondant, à
l'état stable, une fréquence cardiaque :
% VO2 max = 0.77 X (FC - 48,6).
- Pour une même puissance d'exercice, le rendement
mécanique est supposé peu différent d'un sujet à
l'autre (25 - 30%) et, par conséquent, il est possible d'exprimer la
puissance d'exercice en équivalent oxygène. Connaissant la
puissance d'exercice, la consommation d'oxygène peut être
supposée. Par exemple, si le sujet effectue un exercice de 150 W, la
valeur la plus probable de sa consommation d'oxygène à
l'état stable de cet exercice est de 2,1 l/min.
Les valeurs maximales de fréquence cardiaque et de
consommation d'oxygène sont atteintes pour un niveau voisin de puissance
appelée puissance maximale aérobie ; de ce fait le VO2max peut
être extrapolé à partir de la fréquence cardiaque
maximale (FC max). FC max est selon les auteurs, pratiquement la même au
sein d'une population homogène, de même âge. Cette
fréquence maximale est de l'ordre de 220 -âge (ans), soit 200
bat/min chez un sujet âgé de 20 ans.
? Le test d'Astrand-Ryhming (1954)
Avec équation de droite ce test d'Astrand est une
méthode d'estimation indirecte de VO2max en laboratoire qui se base
aussi sur les relations linéaires qui unissent la fréquence
27
cardiaque, la puissance de l'exercice et la consommation
maximale d'oxygène. En mesurant la Fréquence cardiaque pour deux
puissances d'exercice différentes, il est possible de tracer une droite,
dont l'intersection avec le FC max. théorique (220-âge) donne la
valeur de la puissance maximale aérobie (PMA). En partant de cette
valeur, il devient possible d'estimer le VO2max à partir de
l'équation suivante :
VO2max = (13, 5 X PMA + 100) /poids
Le VO2max est estimé en ml/kg/min, la puissance en Watts
et le poids en kg.
VIII-2-2 Méthodes indirectes de terrain
Les résultats des tests de laboratoire sont fiables
mais nécessitent un matériel médical adapté et
onéreux. De plus, bien que précis ils sont éloignés
dans leur contenu des réalités sportives réelles. Aussi
l'entraineur leur préfère t'il les tests de terrain qui
évaluent le sportif en « situation ». Mais cela reste une
mesure indirecte, car ils estiment le résultat de transformations
énergétiques à partir d'intermédiaire observables.
Il est nécessaire que ces tests soient simples dans le matériel
utilisé et dans le protocole de déroulement (les conditions
climatiques, la durée du test, l'interprétation de celui-ci,
etc.). Ces tests de terrain doivent mesurer exactement ce pour quoi ils ont
été créés en relation avec les mesures directes de
laboratoire, sans glissement d'objectifs. Les tests de terrain se situent
à deux niveaux. Celui lié au matériel utilisé qui
doit être le même pour tous et sur tous les lieux
d'évaluation (Chronomètre, magnétophone, plots,
repères, sifflets, etc.) et celui lié à l'évaluer
lui-même, qui testé dans ces circonstances identiques ne doit pas
obtenir des résultats différents (même par des observateurs
différents).
? Test Navette (Léger 1981)
C'est le test que nous avons utilisé pour
évaluer la consommation d'oxygène de nos sujets. Il sera
détaillé dans la méthodologie.
? Step test d'Astrand
Le step test d'Astrand est un test de terrain à
épreuve sous maximale sur un tabouret (40,33 cm) basée sur la
relation : FC/VO2
Ce test se traduit par des montées/descentes pendant 6
min, 22,5 montées par minute. Un nomogramme tenant compte du poids (P)
et de la fréquence cardiaque (FC) atteinte est utilisé
28
pour le sujet. La puissance mécanique externe en 1 min
pour n montées de marche est traduite par : P = (n x h x m x g) / 60.
Marge d'erreur de 5 à 25% est prise en compte et représentant une
prédiction médiocre. Margaria [63] propose un autre nomogramme
avec deux fréquences de Montées adaptées à la
hauteur de marche et à la taille du sujet : H= 0,187 x taille [64].
? Test de Cooper (1968)
C'est le test le plus connu, et il s'agit de parcourir la plus
grande distance possible durant 12 minutes sur une piste balisée
à chaque 50 mètres (Terrain Plat + Revêtement correct).
C'est un teste difficile car la méconnaissance de l'allure, la
résistance au stress, le degré de motivation influencent les
résultats. L'estimation du VO2max est la suivante : VO2max = 22,351 d -
11,288 (ml/min/kg), d = distance (km).
D'autres critiques également ont été
portées à l'égard du test du jeune médecin
Américain Kenneth Cooper. Ces critiques montrent que ça soit la
marche ou la course, le coût énergétique est
différent. La capacité maximale anaérobie doit influencer
la performance en 12 min. La durée est supérieure à la
durée de soutien à la vitesse maximale aérobie et à
la VO2max.La durée de maintien de la PMA ou de la VMA est égale
à 2 ou à 8 min au maximum [65].
? Test de Léger-Boucher (1980)
Ce test de Léger-boucher comme son nom l'indique est un
test collectif de terrain balisé tous les50 mètres sur une piste
de 400 mètres. Le sujet suit le rythme du Bip sonore après le
Coup de sifflet et s'arrête s'il décroche (VMA atteinte). La
vitesse augmente de 1 km/h toutes les 2 minutes (Progressivement, + 3,5
ml/min/kg du coût énergétique).
VO2max = 14.49 + 2.143 V + 0.0324 V2 (VO2en ml/min/kg,
V en km/h)
Pour des enfants (1986) : VO2max = 22.859 x VMA - 0.8664 x age
+ 0.0667 x age x VLes critiques menées à l'égare de ce
test sont multiples et tout d'abord nous retenons que le dernier Palier est
réalisé alors que le VO2 max est atteint, le sujet effectue la
dernière partie en anaérobie ?...En 1983, Léger et Mercier
proposent une nouvelle formule :VO2max = 3.5 V (VO2 en ml/min/kg, V en
km/h)(3,5 : coût énergétique standard ou moyen en ml d'O2
consommé par min et kg de poids).
29
VIII-3 Consommation maximale d'oxygène des sportifs
de haut niveau
La valeur du VO2max est variable selon les activités
sportives. Les plus grandes valeurs sont trouvées chez les sportifs
internationaux spécialisés dans les disciplines de longue
durée. En effet, les athlètes de demi-fond et de fond ont un
VO2max qui se situe entre 65 et 95 ml/min/kg. Ceux du cyclisme ont une valeur
de VO2max située entre 52 et 72 ml/min/kg [66].
Des valeurs de VO2max de sportifs français de haut
niveau ont été recueillies par Bricki et Dekkar [67] :
Footballeurs : 50,74 à 77,55 ml/min/kg, Basketteurs :
46,48 à 53,28 ml/min/kg
Handballeurs : 46,16 à 50,16 ml/min/kg, - volleyeurs :
38,60 à 48,18 ml/min/kg, - boxeurs : 47,05 à 80 ml/min/kg, -
judokas : 39,27 à 61,15 ml/min/kg, - nageurs : 39,11 à 56,78
ml/min/kg, - athlètes : 47,21 à 60,21 ml/min/kg, - rugbyeurs :
58,19 à 75,28 ml/min/kg, - semi marathoniens : 41,6 à 62,83
ml/min/kg.
VIII-4 Méthode de calcul avec VMA
La VO2 correspond à la quantité
d'oxygène qu'un individu consomme en une minute pour produire de
l'énergie. La VO2max ou consommation maximale
d'oxygène se décrit comme l'aptitude maximale de l'individu
à capter l'oxygène, à le transporter et à
l'utiliser au niveau musculaire. [68]
? Modes d'expression unitaire de la
VO2max
Il se mesure en litre par minute mais il est plus aisé
de l'exprimer en ml d'O2 par kilogramme de poids corporel et par
minute (ml O2/kg/mn). [68]
La formule ci-dessous permet d'extrapoler la VO2max en fonction
de la VMA :
VO2max (ml.min.kg-1) = 3.5 x VMA
(km.h-1)
30
IX- Facteurs de variation de la consommation maximale
d'oxygène ( ??????? ?????? )
La V?O2 max augmente avec l'âge chez l'enfant
[69], en raison de l'accroissement des dimensions corporelles. Les principaux
facteurs de variation qu'il faut prendre en compte pour proposer des normes de
V?O2 max sont les caractéristiques anthropométriques
(masse totale, masse maigre, taille) et le sexe. Mais l'activité
physique des enfants est importante à considérer. Elle modifie,
en effet la relation entre les caractéristiques anthropométriques
et V?O2 max .
IX-1-Activité physique
Le niveau d'activité physique est variable en fonction
de l'origine géographique des sujets. Ainsi les valeurs des
différentes de V?O2 max pour une même tranche
d'âge peuvent être dues en partie aux variations du niveau
d'activité physique des enfants étudiés. Les études
longitudinales évaluant l'effet de l'entrainement sur la V?O2
max montrent cependant des résultats contradictoires. Certains
auteurs ne font pour état de modification de la V?O2 max avec
le niveau d'activité physique [70] alors que d'autres trouvent une
amélioration de celle-ci avec l'entraînement [71]. Cette
différence de résultats est due en partie à
l'inhomogénéité des enfants étudiés tant du
point de vue de l'âge, du sport pratiqué, de l'intensité de
la fréquence des programmes d'entraînement. Il est cependant
actuellement impossible de trouver des normes de V?O2 max en
fonction du type d'activité physique, du fait de l'extrême
variation des différents entrainements. Ainsi, des études
évaluant la V? O2 max pour différents types
d'activité physique en utilisant un protocole d'épreuve d'effort
standardisés sont nécessaires.
IX-2-Masse corporelle totale
LaV?O2 max augmente avec l'âge et les
caractéristiques anthropométriques [69]. Beaucoup d'équipe
ont montré chez l'enfant une relation linéaire positive entre la
masse totale et V?O2 max et rapportent des valeurs normalisées par le
poids corporel total. Chez les garçons de 10 à environ 16 ans, si
d'après certaines études il n'existe pas de différence
significative de la V?O2 max au cours de la croissance [72], pour
d'autres la V?O2 max n'évolue pas de la même
manière que la masse totale et montre une diminution post pubertaire
[73]. Les études évaluant la V?O2 max chez les filles
sont beaucoup plus rares, mais toutes montrent des valeursplus faibles que chez
les
garçons avec une décroissance post pubertaire
prononcée [74]. Cette décroissance est expliquée par un
pourcentage de masse grasse plus important chez les filles en période
post pubertaire associé à un niveau d'activité physique
inférieur à celui des garçons.
IX-3-MASSE MAIGRE
Chez l'enfant, la masse maigre appréciée
classiquement par la mesure des plis cutané, peut facilement
s'évaluer grâce à l'impédancemétrie
bioélectrique. Il existe une relation étroite entre
l'énergie développée et la masse musculaire. C'est pour
cette raison que certains auteurs préconisent de normaliser la V?
O2 max par la masse maigre [75]. Il n'existe pas d'étude au
Bénin, ni en France similaire à celle de Flandrois et al et al
[76], qui exprime la V? O2 max rapportée à la masse
maigre chez un grand nombre d'enfants des deux sexes. L'étude
semi-longitudinale réalisée sur 3 ans par Prioux et al [77] chez
des garçons non entraînés de 11 à 16 ans, montre des
V? O2 max ramen ées à la masse maigre
inférieures à celles des études réalisées en
Europe du Nord par Sunnegardh et Bratteby [78]. Ces derniers expriment la V?
O2 max ramenée à la masse maigre chez un grand nombre
de garçons et de filles non entrainés et montre une variation non
significative au cours de la croissance.
IX-4-TAILLE
La taille est le caractère morphologique le plus
constant pour un âge donné. Il a donc très proposé
par Dobein et Eriksson [79] pour normaliser les paramètres maximaux de
l'aptitude aérobie. Ces auteurs ont mis en évidence une relation
linéaire avec la consommation maximale d'oxygène au cours de la
croissance. En effet, au cours de la croissance, la V? O2 max
normalisée par la taille est toujours corrélées
linéairement à la masse totale [80], alors que la V? O2
max normalisée par la masse totale ne varie pas avec la taille.
31
IX-6-Quelles normes de ??? ???? ??????
utiliser ?
32
Le but d'établir des normes de \'? O2 max
est en premier d'apporter au clinicien un outil d'évaluation de
l'aptitude physique des enfants et d'apprécier quantitativement leur
limitation. Il faut cependant remarquer que les différentes valeurs de
\'? O2 max normalisées par la masse totale reportées
dans le tableau I pour l'enfants des études sur l'aptitude
aérobie de l'enfant sont supérieures aux valeurs de l'adulte
jeune sédentaire. [69]. Cette différence peut s'expliquer par un
niveau d'activité physique toujours supérieur chez l'enfant.
Certains auteurs ont eu le mérite de réaliser des compilations de
valeur normales issues de diverses études. Ce sont les travaux de Bar-Or
[92] qui rapportent des valeurs concernant 1730 filles et 2180 garçons
de 6 à 18 ans, et ceux de Krahenbulh et al., [81] sur 5793
garçons et 3508 filles provenant de 66 travaux de la littérature.
Cette approche pour obtenir des normes est cependant critiquable. Elles ont
été obtenues sur des populations d'origine différente avec
des conditions méthodologiques. De plus, comme le montre cette revue, la
valeur de \'? O2 max dépend de l'origine géographique
des enfants en raison soit de facteur génétique soit de la
quantité d'activité physique .Des études ont montré
qu'en France, il n'existe que des normes de \'? O2 max
rapportées à la masse totale (garçon : 47 1,2 ml kg-1
min-1 stable avec la croissance, fille : 40 1,1 ml kg-1 min-1 avec une faible
diminution en post puberté) [82]
X- Activité Physique et Obésité
L'activité physique [83] est un terme global se
référant à « tout mouvement corporel produit par la
contraction des muscles squelettiques provoquant une importante augmentation de
la dépense par rapport à la dépense
énergétique au repos » selon Bouchard en 2006. Elle a trois
composantes principales : travail professionnel, tâches
ménagères et activités de loisirs.
Ceci dit, les personnes obèses sont souvent inactives
et sédentaires et une des solutions est d'accroître leur niveau
d'activité. Il ne s'agit pas uniquement d'activités sportives
puisque l'on peut déjà tirer de nombreux bénéfices
d'un style de vie plus actif.
Des travaux de Kino-Québec montrent qu'en
rééducation, on va surtout chercher à influer sur leur
mode de vie et leurs habitudes de vie puisque l'on cherche à avoir des
effets à long terme. En effet, selon Reboul en 1980 [84], « une
éducation réussie est celle qui donne envie et les moyens de
poursuivre ». Il faut donc les aider à trouver une motivation,
à continuer ces habitudes de vie actives. [85]
33
Pour que ces effets durent, il faut donc avoir un effet sur le
plan psychologique : la motivation, l'estime de soi ou la confiance en soi. Un
accroissement de l'exercice physique a de nombreuses répercussions
positives sur la santé et joue un rôle dans la réduction
pondérale. L'OMS montre que pour éviter l'obésité,
il faut rester physiquement actif durant toute sa vie, avec un degré
d'activité physique (dépense énergétique
quotidienne en plus du métabolisme basal) d'au moins 1,75, les gens
n'ayant aucune activité ont un degré d'activité de l'ordre
de 1,4. [85]
Des études [85] ont révélé un
rapport inverse entre IMC et activité physique selon différents
mécanismes :
? Combustion de calories
En faisant plus d'exercice physique, on augmente ses
dépenses énergétiques (rééquilibration de la
balance énergétique). En effet, dès le début de
l'AP, les besoins en énergie augmentent en commençant par la
dégradation du glucose puis ils continuent tout au long de l'exercice
mais ce n'est qu'à partir d'environ 30 minutes que les graisses sont
utilisées comme énergie. [86]
Cela signifie que la combustion de calories augmente et que
les dépôts de graisse (tissu adipeux) peuvent être
dégradés. C'est ce qu'on appelle la lipolyse (oxydation des
lipides). Cela favorise la perte de la masse adipeuse notamment la graisse
abdominale au profit de la masse musculaire avec une modification du rapport
taille sur hanche. En effet, l'une des adaptations les plus importantes de
l'exercice physique régulier est la capacité accrue à
utiliser les graisses plutôt que les glucides lors d'une activité
physique d'intensité modérée. Ces différences
deviennent considérables lorsque l'exercice est maintenu pendant une
période plus longue. [86]
Théoriquement, selon les recommandations de l'OMS, on
atteint le degré relatif maximal d'oxydation des graisses chez l'adulte
lorsque l'activité est modérée et se situe entre 50 et 60%
de la FC maximale [87]. C'est pourquoi, on privilégie des
activités physiques de faible intensité mais maintenues
longtemps. L'OMS donne un repère facile pour les patients : l'apparition
d'une suée témoigne le passage au seuil anaérobie.
Néanmoins, ce signe dépend de la particularité de chacun.
[88]
Puisque l'objectif est d'atteindre une durée
supérieure à 30 minutes pour induire des effets
métaboliques favorables, la fréquence doit être
régulière : au moins 3 fois par semaine. Malgré
34
ces recommandations et des activités plus avantageuses
en termes d'oxydation des lipides comme l'endurance, le choix du patient doit
être guidé selon ses goûts et ses habitudes
(accessibilité, temps...). [89]
Comme on l'a vu auparavant, seule une activité
centrée sur le plaisir permet de favoriser une pratique
régulière et un maintien à long terme selon
Delignières. [90]
La quantité d'énergie dépensée
dépend des caractéristiques de l'activité physique (mode,
intensité, durée, fréquence). [91]
? Maintien de la masse musculaire (maigre) et perte de
la masse grasse : changement de composition corporelle (remodelage du
corps).
En perdant du poids par des mesures diététiques
seules, on perd simultanément de la graisse et des muscles. La meilleure
manière de réaliser en même temps une perte de poids et de
maintenir sa masse musculaire est de combiner une alimentation à
calories réduites et pauvre en matières grasses avec un programme
d'activité physique. Néanmoins, l'AP seule a néanmoins
très peu d'effet sur le poids, d'où l'importance de lier ces deux
mesures. [92]
? Influence positive du métabolisme basal (MB) :
maintien du MB
En pratiquant davantage d'exercice physique, on peut maintenir
le métabolisme basal alors qu'il baisse lorsque l'on est inactif. Le MB
étant une source de dépense énergétique, s'il est
maintenu, cela favorise une balance énergétique plus
équilibrée. [92]
Rissan en montre que la musculation ou l'exercice avec
résistance, entretient même le métabolisme
énergétique de repos puisqu'en augmentant la masse musculaire, on
augmente le MB. [92]
? Influence positive sur les affections liées
à l'obésité
L'activité physique régulière
entraîne une baisse de la pression artérielle au repos et à
l'effort. Elle améliore le profil lipidique : influence positive du taux
sanguin de cholestérol (augmentation du taux de HDL cholestérol
protecteur et diminution du mauvais LDL). Elle amène également
à une diminution des triglycérides dans le sang induisant une
baisse de l'athérome et permettant une baisse des risques de maladies
cardiovasculaires et respiratoires, celles-ci étant une complication
majeure de l'obésité. De plus, la transformation de la graisse
35
abdominale en masse musculaire modifie le rapport taille
hanche et diminue le risque cardiovasculaire. [92]
La baisse de l'essoufflement qu'induit l'exercice
régulier n'est pas négligeable avec une augmentation du
pourcentage des fibres oxydatives, des enzymes oxydatives et des mitochondries
(nombre, taille, efficacité) ainsi qu'une baisse de la production de
lactate permettant ainsi l'amélioration de l'endurance, une meilleure
tolérance à l'effort et une amélioration de la
qualité de vie [93].
Amélioration des capacités physiques telles que
la mobilité, la souplesse, l'endurance, la mobilité, ceci
permettant de lutter contre les douleurs articulaires (diminution de l'arthrose
par assouplissement et perte de poids et de l'ostéoporose par
densification de l'os). L'activité permet donc la prévention de
nombreuses maladies et l'amélioration de la condition physique
générale et le développement d'une hygiène de vie
[88].
L'activité physique est un moyen puissant de
prévenir les maladies cardiovasculaires ou bien d'en limiter les
conséquences sur le plan de la morbidité et de la
mortalité. Par des impacts multiples, elle augmente les capacités
physiques et la qualité de vie. Elle représente un facteur
d'insertion ou de réinsertion sociale et professionnelle.
[93]
CHAPITRE III: HYPOTHESE ET OBJECTIFS
1. 37
Hypothèse
Les indices d'adiposités influencent la consommation
maximale d'oxygène chez les élèves de 13 à 15 ans
du CEG 2 ADJARRA.
Les objectifs suivants ont été fixés afin
de vérifier notre hypothèse.
2. Objectif Général
L'objectif général de cette étude est de
:
D'étudier les relations entre les indices
d'adiposités et la consommation maximale d'oxygène chez les
élèves du CEG 2 ADJARRA.
3. Objectifs Spécifiques De façon
spécifique cette étude vise à :
OS1 : Mésurer la masse corporelle, la
taille, le tour de la hanche, le tour de la taille, le pourcentage de graisse
et évaluer le Vo2max des élèves de 13 à 15 ans du
CEG 2 ADJARRA.
OS2 : Etablir le lien entre l`indice
d'adiposité et le Vo2max chez les élèves de 13 à 15
ans du CEG 2 ADJARRA.
CHAPITRE IV: MATERIEL ET METHODES
39
1- Cadre d'étude et Type
d'étude
L'Unité de Recherche de Sport, Santé en
Evaluation (URSSE) a servi de cadre d'expérimentation. Le laboratoire
est situé dans l'enceinte de l'INJEPS dans la commune de Porto-Novo.
Cette étude est transversale de type descriptif et analytique
réalisée par enquête et mesure, vise à faire
état des lieux sur la consommation maximale d'oxygène, les
indices d'adiposité spécifiques des élèves de 13-15
ans du CEG 2 ADJARRA.
2-Population et échantillonnage
2-1 Population cible :
L'étude a pris en compte les sujets volontaires et
disponibles. Elle est faite sur une population de 130 sujets constituée
des élèves de 13-15 ans dans le CEG 2 ADJARRA.
2-2 Méthode et technique
d'échantillonnage:
La taille de cet échantillon a été donc
obtenue par la méthode non probabiliste à choix raisonné
de sorte que tous les élèves répondant aux critères
d'inclusion seront pris en compte.
2-3 Critères d'inclusion
Pour faire partir de l'échantillon de notre étude,
Il faut :
- Être un ou un élève inscrit(e)
officiellement dans le CEG 2 ADJARRA pendant l'année
scolaire 2020-2021 ;
- Être apte pour l'EPS
- Être élève ayant un âge compris entre
13 à 15 ans.
- Disposé à participer à cette
expérimentation
- Signé un formulaire de consensus
éclairé
2-4 Critères de non inclusion
Ne font pas partir de cet échantillon d'étude :
-Les sujets de nationalité étrangère, les
handicapés
40
- Les sujets dont l'âge est inférieur à 13
ans et supérieure à 15 ans -Ceux souffrant de l'asthme, les
Maladies cardiovasculaires, 3- Matériel et
Techniques
3-1 Matériel
Le matériel suivant est requis pour l'étude :
-Une fiche individuelle de collecte des données
comportant quatre partie (l'identification des sujets, les données
anthropométriques, la pratique sportive et l'activité physique en
dehors de la pratique sportive) pour recueillir les informations relatives
à chaque sujet.
-La taille a été mesurée en mètre
avec une toise graduée. Le sujet se met debout, pieds nus au niveau de
la toise (dos et talon contre la toise) et adopte la position anatomique de
référence. Une règle appuyée horizontalement sur la
tête de celui - ci par l'opérateur permet d'en lire la mesure ;
Figure 6: Toise en bois
-Un mètre-ruban en toile non extensible gradué de 1
à 150 cm est utilisé pour la mesure du tour de taille et du tour
de hanche.
41
Figure 7: Mètre ruban
- L'analyseur Omron BF-511 mesure les données
précises de votre composition corporelle grâce à ses 8
électrodes utilisant a la fois les mains et les pieds pour plus de
précision. Il fournit les données approfondies suivantes :
Graisse corporelle (en pourcentage). Le pourcentage de graisse
corporelle est la quantité de masse graisseuse corporelle
rapportée au poids corporel total, exprimée sous forme de
pourcentage.
Graisse viscérale (jusqu'a 30 niveaux). Cette graisse
est celle qui entoure les organes internes. L'indice de masse corporelle (IMC)
est un indicateur calculer à partir du poids et de la taille d'un
individu (IMC= Poids en (Kg)/Taille2 en mettre). Le sujet se tient
debout, les deux pieds placés sur les électrodes tenant
l'écran a deux mains, les bras tendus, le regard fixé vers
l'avant.
Figure 8: IMPEDANCEMETRE
- Des plots assiettes de différentes couleurs
utilisées pour le test de navette.
- Un woofer électronique chargeable a permis de faire le
test yoyo, il a été utilisé comme
lecteur de bande DVD/CD et une carte mémoire
préenregistrée du test YoYo IRT2.
42
-Sifflet
-Chronomètre -Stylos
-Crayons à papier
-Calculatrice
3-2 Méthode
-Les sujets répondent par écrit
aux questions posées sur le questionnaire ;
-Mesure de la taille : Le sujet se met debout
sur la toise, pieds nus, le dos et talon collés au mur et adopte la
position anatomique de référence, c'est-à-dire corps
droit, bras dans le prolongement du corps et regard vers l'avant, les yeux
à l'horizontal. La taille est noté 0,1 cm près.
-Mesure de la masse corporelle : pieds nus,
le sujet monte au milieu du plateau et adopte la position anatomique de
référence. Le poids est noté au 100g près.
-Mesure du tour de taille : le sujet se tient
debout, confortablement, le poids réparti également entre les
deux pieds légèrement écartés. La mesure est prise
dans un plan horizontal sur le niveau le plus étroit de la taille,
à égale distance entre le bas des côtes et l'os du bassin
(crête iliaque). L'observateur ajuste le mètre ruban sans
toutefois comprimer les tissus mous, sous-jacents. Le périmètre
abdominal est mesuré aux millimètres près.
-Mesure du tour de hanche : Le sujet se met
en sous-vêtement, se tient bien droit, les pieds écartés
suivant la ligne des hanches, le mètre ruban est placé autour de
la partie la plus large des hanches des sujets (les fessiers
généralement). Le tour se trouve à 15-20 cm en dessous de
la taille du sujet. Le mètre ruban n'est pas trop tiré et on note
la mesure correspondante.
4 -Evaluation de la Consommation Maximale
d'Oxygène (VO2 max) :
La consommation maximale d'oxygène (VO2 max.) a
été déterminée d'une manière indirecte par
le test progressif de course navette de 20 m de Léger et Gadoury (1989).
L'épreuve consiste à courir sans arrêt en faisant des
aller-retours sur un parcours de 20 m. L'épreuve est de type maximal et
progressif : les sujets courent le plus longtemps possible jusqu'à ce
qu'ils ne peuvent plus suivre la vitesse imposée. Cette vitesse
débute à 8,5 km.h-1 et augmente de 0,5 km.h-1 par minute. Une
bande magnétique sert de support audiovisuel à
43
l'épreuve navette de 20m : à chaque signal
sonore émis le sujet doit parvenir simultanément à l'une
des extrémités du trajet de 20 m ; une avance ou un retard de 1
ou 2 m est toléré. L'épreuve est arrêtée
lorsque le sujet accuse deux retards successifs de 3 mètres par rapport
au signal sonore. La valeur de cette consommation d'oxygène est
donnée par la formule :
??? ??2 ??????(mL/min/kg) = distance courue (m)
x 0,0136 + 45,3.
Yo-Yo IR1 test: VO2max (mL/min/kg) = IR1
distance (m) X 0.0084 + 36.4 Yo-Yo IR2 test: VO2max (mL/min/kg) = IR2 distance
(m) X 0.0136 + 45.3
Figure 9: Schéma du dispositif pour le test de
YoYo IRT Source : Bangsbo et al. (2008) [7]
5-Variable étudiée
Compte tenu de notre objectif, les variables qui ont
été retenues pour cette étude sont les suivantes :
A-Variables indépendantes
? L'âge : Chaque sujet donne son âge à
partir de l'année de naissance portée sa carte d'identité
ou son acte de naissance.
? Le sexe : il est subdivisé en deux modalités
à savoirs les garçons et les filles
B- Variable dépendante
5.1.1. Statut pondéral déterminé
à partir de l'IMC
Il est indispensable de s'appuyer sur des
éléments concrets et d'apprécier en premier lieu la
corpulence. Celle-ci s'évalue en calculant l'IMC (poids en kg/taille2 en
mètre). L'IMC permet d'estimer le niveau de tissu adipeux avec une bonne
fiabilité en dehors de certaines situations (sportifs ayant une masse
musculaire très importante). Chez les élèves
âgés de 19
44
ans et plus (adultes) les normes se présentent comme
suit: un élève a été considéré comme
maigre lorsque son IMC ? 18,5 kg! m2; normal lorsque 18,5 = IMC = 24,9 kg!m2;
en surpoids lorsque
25 kg! m2 = IMC = 29,9 kg! m2ou obèse lorsque l'IMC =
30 kg!m2. Chez les enfants et les adolescents, l'IMC est
déterminé à partir des courbes de référence
françaises et les seuils de l'International Obesity Task Force (IOTF) en
fonction de l'âge, du sexe [9]. Un enfant est en insuffisance
pondérale lorsque son IMC < 3e percentile; à une
corpulence normale: lorsque 3e = IMC ? 97 percentile; en surpoids lorsque son
IMC = 97e percentile ou seuil IOTF-25 des courbes de
référence française. Il est obèse (forme
sévère de surpoids) lorsque son IMC = seuil de l'IOTF-30 (Cole TJ
et al ;.2012;Ministère de la sante du, 2015).
5.1.2. Statut pondéral abdominal
déterminé à partir du tour de taille ou tour de taille sur
taille
Le statut pondéral abdominal est subdivisé selon
trois modalités ; il s'agit de: normo pondéré, surpoids
abdominal et obésité abdominale. Chez les enfants et les
adolescents la mesure de l'IMC est complétée idéalement
par celle du tour de taille; si le tour de taille!taille est supérieur
à 50 cm, il existe un surpoids ou une obésité abdominale,
facteur de risque métabolique [37]. Pour les élèves
âgés de 19 ans ou adultes, cette mesure est
complétée par le tour de taille. Un élève est
considéré normo-pondéré lorsque TT < 80 cm pour
les femmes et < 94 cm pour les hommes; en surpoids abdominal lorsque TT = 80
cm pour les femmes et = 94 cm pour les hommes ou en obésité
abdominale lorsque TT = 88 cm pour les femmes et = 102 cm pour les hommes
[37].
L'activité physique est subdivisée selon deux
modalités à savoir : l'EPS et le sport pratiqué en dehors
de l'école. A cela on peut ajouter la durée de marche
élevée et durée de marche faible. L'élève a
une durée de marche élevé lorsqu'il fait un temps = 60
min, et une durée de marche faible lorsqu'il fait un temps < 60
min.
6-Considérations éthiques
Les élèves ont donné leur consentement
éclairé écrit avant le début du recueil des
données. Ils ont également obtenu la garantie que les
données collectées seront utilisées sous anonymat et
exclusivement pour atteindre les objectifs de cette recherche
45
7-Analyse statistique
Les données ont été traitées avec
le logiciel Statistica (Stat Soft Inc, version 12). Les résultats
descriptifs sont présents sous forme de moyennes (m) #177;
écart-type (s). La normalité de la distribution des variables a
été vérifiée en utilisant le test de
Kolmogorow-Smimov. Le test t de Student pour échantillons
indépendants a été utilisé pour comparer les
caractéristiques des filles à celles des garçons. Une
régression linéaire a été réalisée
entre la consommation maximale d'oxygène estimé et chacun des
indices d'adiposités. Le niveau de signification des tests statiques a
été fixé p? 0,05
Protocole de collecte de données
L'enquête a été réalisée et
déroulé dans le CEG 2 ADJARRA et à des dates retenues de
commun accord avec les membres d'administration. Au cours de cette, les fiches
questionnaires d'enquêtes étaient administrées aux sujets
et la collecte des données a été débuté par
le remplissage des parties du questionnaire qui poses des questions, ensuite
par la prise des mesures anthropométriques. Les mesures ont
été prises par une personne et enregistrées directement
dans la fiche de collecte des données. Par ailleurs, les questions ont
été expliquées au besoin après lecture question par
question. Après quoi chaque apprenant répondra par écrit
aux questions. De plus, les sujets sont amenés sur le terrain en tenu de
sport pour passer le test de l'évaluation de la Vo2max. A la fin, les
fiches seront aussitôt ramassées et un control sera fait sur place
pour nous permettre d'inviter certains élèves à
compléter le remplissage de leur questionnaire lorsque ce serait
nécessaire.
CHAPITRE IV: RESULTATS
47
Synthèse des résultats obtenus des
enquêtes
Dans l'optique de mieux faire ressortir les points essentiels
pour l'atteinte de nos objectifs, il a été retenu de
présenter les résultats sous forme de figures et tableaux afin de
faire l'analyse des relations entre les variables explicatives et la variable
expliquée.
Sexe des apprenants du CEG2 Adjarra
Les apprenants enquêtés au CEG2 Adjarra sont
constitués des deux sexes comme le montre la figure 1.
53,08%
46,92%
Masculin Féminin
Figure 10: Sexe des élèves
enquêtés au CEG2 Adjarra Source: Données
d'enquête de terrain, 2021
Il ressort de la figure 1 que les élèves
enquêtés dans le cadre de cette recherche sont en majorité
des filles. Ces dernières ont été
représentées à 53,08% dans l'échantillon tandis que
les garçons sont représentés dans une proportion de 46,92%
dans cet échantillon.
Age et caractéristiques anthropométriques
des apprenants du CEG2 Adjarra
L'âge et les caractéristiques
anthropométriques des apprenants enquêtés au CEG2 Adjarra
sont présentés dans le tableau 5.
48
Tableau 4: Age et caractéristiques
anthropométriques des apprenants
Variables
|
Garçons (n1=61)
|
Filles (n2=69)
|
Total (N=130)
|
p
|
Age
|
13,75#177;0,83
|
13,82#177;0,89
|
13,79#177;0,86
|
0,6357
|
Masse corporelle
|
40,85#177;8,64
|
46,07#177;8,56
|
43,62#177;8,96
|
0,0007
|
Taille
|
1,51#177;0,09
|
1,48#177;0,07
|
1,49#177;0,08
|
0,1409
|
Tour de taille
|
65,32#177;6,18
|
71,08#177;8,52
|
68,38#177;8,02
|
0,000
|
Tour de hanche
|
68,52#177;7,13
|
73,05#177;5,98
|
70,93#177;6,90
|
0,0001
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
L'âge moyen des garçons est de 13,75 ans
#177;0,83et celui des filles est de 13,82 ans#177;0,89. La masse corporelle des
garçons est de 40,85 kg#177;8,64 et celle des filles est de 46,07
kg#177;8,56. Quant à la taille des apprenants, elle est en moyenne de
1,51 m#177;0,09 chez les garçons et de 1,48 m#177;0,07 chez les filles.
Le tour de taille moyen des garçons est de 65,32 cm#177;6,18 et celui
des filles est de 71,08 cm#177;8,52. Le tour de hanche moyen des garçons
est de 68,52 cm#177;7,13 et de 71,08 cm#177;8,52 chez les filles. Il faut noter
au regard de la valeur de probabilité associée à chaque
variable que la masse corporelle, le tour de taille et le tour de hanche
varient suivant le sexe. Spécifiquement, les filles ont une masse
corporelle, un tour de taille et un tour de hanche significativement
supérieurs à ceux des hommes.
Indices d'adiposité des apprenants
enquêtés
Les indices d'adiposité des apprenants
enquêtés au CEG2 Adjarra sont présentés dans le
tableau 6.
Tableau 5: VO2max et indices
d'adiposité
Variables
|
Garçons (n1=61)
|
Filles (n2=69)
|
Total (N=130)
|
p
|
PMG
|
11,03#177;8,40
|
13,60#177;4,54
|
12,39#177;6,78
|
0,0293
|
IMC
|
16,85#177;3,51
|
18,84#177;2,02
|
17,90#177;2,98
|
0,0001
|
IAC
|
27,25#177;8,96
|
32,51#177;9,89
|
30,04#177;9,79
|
0,0020
|
TT/Ta
|
43,31#177;4,14
|
47,73#177;5,36
|
45,66#177;5,30
|
0,000
|
RTTTH
|
0,81#177;0,063
|
0,84#177;0,031
|
0,829#177;0,051
|
0,0002
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
Le pourcentage de masse grasse (PMG) moyen des garçons
est de 11,03%#177;8,40 et celui des filles est de 13,60%#177;4,54. Quant
à l'indice de masse corporelle (IMC) il est en moyenne de
16,85kg/m2#177;3,51 chez les garçons et de
18,84kg/m2#177;2,02 chez les filles. En ce
49
qui concerne l'indice d'adiposité corporelle (IAC), il
est en moyenne de 27,25#177;8,96 chez les garçons et de 32,51#177;9,89
chez les filles. Le ratio tour de taille sur taille (TT/Ta) moyen est de
43,31#177;4,14 chez les garçons et de 47,73#177;5,36 chez les filles.
Enfin, le ratio tour de taille sur tour de hanche (RTTTH) est en moyenne de
0,81#177;0,063 chez les garçons et de 0,84#177;0,031 chez les filles. Il
faut noter au regard de la valeur de probabilité associée
à chaque variable que la VO2max, le PMG, l'IMC, l'IAC, le TT/Ta et le
RTTTH varient suivant le sexe.
Consommation maximale d'oxygène des
apprenants
La VO2max moyenne des garçons est de 40,07
L/min#177;1,23 et celle des filles est de 38,29L/min#177;0,95. Il y a une
différence significative entre la consommation maximale d'oxygène
des garçons et des filles (P=0,000). Les résultats du test
d'indépendance des variables effectué entre la consommation
maximale d'oxygène et le sexe des apprenants enquêtés sont
présentés dans le tableau 7.
Tableau 6: Relation entre VO2max et le sexe des
apprenants
VO2max
|
Garçons (n1=61)
|
Filles (n2=69)
|
Total (N=130)
|
|
38.08
|
3,85
|
0,00
|
3,85
|
|
38.416
|
7,69
|
0,00
|
7,69
|
Ch??2 (10)
|
38.752
|
0,00
|
5,38
|
5,38
|
= 57,39
|
39.088
|
0,00
|
13,85
|
13,85
|
|
39.424
|
8,46
|
14,62
|
23,08
|
|
39.76
|
0,77
|
5,38
|
6,15
|
Pr = 0,000
|
40.432
|
2,31
|
0,00
|
2,31
|
|
40.768
|
7,69
|
1,54
|
9,23
|
|
40.77
|
0,77
|
0,77
|
1,54
|
V de Cramer
|
41.104
|
3,85
|
0,77
|
4,62
|
= 0,6644
|
41.44
|
11,54
|
10,77
|
22,31
|
|
Total
|
46,92
|
53,08
|
100
|
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
Il ressort de l'analyse du tableau 3 et sur la base de la
valeur de probabilité associée au test d'indépendance des
variables (P=0,000) entre le sexe et la consommation maximale d'oxygène
qu'il y a une différence significative entre la consommation maximale
d'oxygène garçons et celle des filles. Relativement, les
garçons ont une consommation maximale d'oxygène plus
élevée que celle des filles.
50
Relation entre la consommation maximale d'oxygène
et la pratique du sport par les apprenants
Les résultats du test d'indépendance des variables
effectué entre la pratique du sport et la consommation maximale
d'oxygène des apprenants sont présentés dans le tableau
8.
Tableau 7: Relation entre VO2max et la pratique du
sport
VO2max
|
Pratique
|
Non pratique
|
Total (N=130)
|
|
38.08
|
0,77
|
3,08
|
3,85
|
|
38.416
|
6,15
|
1,54
|
7,69
|
Ch??2 (10)
|
38.752
|
5,38
|
0,00
|
5,38
|
= 22,54
|
39.088
|
11,54
|
2,31
|
13,85
|
|
39.424
|
20,77
|
2,31
|
23,08
|
|
39.76
|
6,15
|
0,00
|
6,15
|
Pr = 0,013
|
40.432
|
2,31
|
0,00
|
2,31
|
|
40.768
|
6,92
|
2,31
|
9,23
|
|
40.77
|
1,54
|
0,00
|
1,54
|
V de Cramer
|
41.104
|
4,62
|
0,00
|
4,62
|
= 0,4165
|
41.44
|
18,46
|
3,85
|
22,31
|
|
Total
|
84,62
|
15,38
|
100
|
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
Les résultats du test d'indépendance des
variables effectué entre VO2max pratique du sport révèlent
au regard de la valeur de probabilité qu'il y a une relation de
dépendance entre la pratique du sport et la consommation maximale
d'oxygène des apprenants enquêtés. La tendance qui se
dégage est que les pratiquants du sport ont une consommation maximale
d'oxygène plus élevée que ceux qui ne font pas du
sport.
51
Relation entre VO2max et sport de compétition
pratiqué
Les résultats du test d'indépendance des variables
effectué entre la pratique du sport et la consommation maximale
d'oxygène des apprenants sont présentés dans le tableau
9.
Tableau 8: Relation entre VO2max et sports de
compétition pratiqués
VO2ma x
|
Pas de sport
|
Football
|
Basketbal
l
|
Volleyball
|
Handbal
l
|
Gymnastiqu
e
|
athlétisme
|
Total (N=130)
|
|
38.08
|
0,77
|
0,77
|
0,00
|
2,31
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
3,85
|
Ch??2 (60)
= 229,70
Pr = 0,000
V de Cramer
= 0,5427
|
38.416
|
0,77
|
0,77
|
0,00
|
0,77
|
5,38
|
0,00
|
0,00
|
7,69
|
38.752
|
0,00
|
1,54
|
0,77
|
0,00
|
3,08
|
0,00
|
0,00
|
5,38
|
39.088
|
6,15
|
2,31
|
3,85
|
1,54
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
13,85
|
39.424
|
3,85
|
13,85
|
0,77
|
1,54
|
3,08
|
5,38
|
0,00
|
23,08
|
39.76
|
1,54
|
1,54
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
3,08
|
6,15
|
40.432
|
0,77
|
0,77
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,77
|
2,31
|
40.768
|
1,54
|
0,00
|
0,77
|
1,54
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
9,23
|
40.77
|
0,00
|
1,54
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
1,54
|
41.104
|
0,00
|
4,62
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
4,62
|
41.44
|
0,00
|
13,85
|
1,54
|
2,31
|
4,62
|
0,00
|
0,00
|
22,31
|
Total
|
15,38
|
41,54
|
7,69
|
10
|
16,15
|
5,38
|
3,85
|
100
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
52
Les résultats du test d'indépendance des
variables effectué entre VO2max et sports de compétition
pratiqués montrent qu'il y a une relation de dépendance entre les
sports de compétition pratiqués et la consommation maximale
d'oxygène des apprenants enquêtés (P=0,000). De l'analyse
du tableau, ceux qui pratiquent le football ont plus ou moins une consommation
maximale d'oxygène plus élevée que ceux qui ne font pas du
sport et ceux qui pratiquent d'autres sports de compétition.
Relation entre VO2max et durée hebdomadaire de
pratique du sport
Les résultats du test d'indépendance des
variables effectué entre la durée hebdomadaire de pratique du
sport et la consommation maximale d'oxygène des apprenants sont
présentés dans le tableau 10.
Tableau 9: Relation entre VO2max et durée de
pratique du sport
VO2max
|
Pas de sport
|
Moins de 2h
|
Plus de 2h
|
Total (N=130)
|
|
38.08
|
0,00
|
1,54
|
2,31
|
3,85
|
|
38.416
|
0,00
|
1,54
|
6,15
|
7,69
|
Ch??2 (20)
|
38.752
|
0,00
|
0,00
|
5,38
|
5,38
|
= 92,58
|
39.088
|
0,00
|
1,54
|
12,31
|
13,85
|
|
39.424
|
0,00
|
1,54
|
21,54
|
23,08
|
|
39.76
|
3,85
|
0,00
|
2,31
|
6,15
|
Pr = 0,000
|
40.432
|
0,77
|
0,00
|
1,54
|
2,31
|
|
40.768
|
5,38
|
1,54
|
2,31
|
9,23
|
|
40.77
|
1,54
|
0,00
|
0,00
|
1,54
|
V de Cramer
|
41.104
|
3,85
|
0,00
|
0,77
|
4,62
|
= 0,5967
|
41.44
|
0,00
|
1,54
|
20,77
|
22,31
|
|
Total
|
15,38
|
9,23
|
75,38
|
100
|
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
Il ressort des résultats issus du test
d'indépendance des variables effectué entre VO2max et la
durée hebdomadaire de pratique du sport qu'il y a une relation de
dépendance entre la durée de pratique du sport et la consommation
maximale d'oxygène des apprenants enquêtés (P=0,000). De
l'analyse du tableau, les apprenants qui font le sport en plus de deux heures
de temps dans une semaine ont tendance à avoir une consommation
maximale
53
d'oxygène plus élevée que ceux qui ne font
pas du sport et ceux qui le font pendant moins de deux heures de temps dans une
semaine.
Relation VO2max et moyens de locomotion utilisés
par les apprenants
Les résultats du test d'indépendance des variables
effectué entre les moyens de locomotion des apprenants et leur
consommation maximale d'oxygène des apprenants sont
présentés dans le tableau 11.
Tableau 10: Relation entre VO2max moyens de locomotion
des apprenants
VO2max
|
Pieds
|
Moto
|
Total (N=130)
|
|
38.08
|
3,08
|
0,77
|
3,85
|
|
38.416
|
6,15
|
1,54
|
7,69
|
Ch??2 (10)
|
38.752
|
4,62
|
0,77
|
5,38
|
= 35,59
|
39.088
|
3,08
|
10,77
|
13,85
|
|
39.424
|
11,54
|
11,54
|
23,08
|
|
39.76
|
2,31
|
3,85
|
6,15
|
Pr = 0,000
|
40.432
|
0,00
|
2,31
|
2,31
|
|
40.768
|
3,85
|
5,38
|
9,23
|
|
40.77
|
1,54
|
0,00
|
1,54
|
V de Cramer
|
41.104
|
4,62
|
0,00
|
4,62
|
= 0,5232
|
41.44
|
18,46
|
3,85
|
22,31
|
|
Total
|
59,23
|
40,77
|
100
|
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
Les résultats du test d'indépendance des
variables effectué entre VO2max et les moyens de locomotion
utilisés par les apprenants révèlent au regard de la
valeur de probabilité (P=0,000) qu'il y a une relation de
dépendance entre les moyens de locomotion et la consommation maximale
d'oxygène des apprenants enquêtés. Il ressort du tableau
que ceux qui marchent pour se rendre à l'école ont une
consommation maximale d'oxygène plus élevée que ceux qui
utilisent d'autres moyens de locomotion.
Influence des indices d'adiposité sur la
consommation maximale d'oxygène
L'influence des différents indices d'adiposité
des apprenants enquêtés sur leur consommation maximale
d'oxygène sont présentés dans cette section.
54
? Influence du PMG sur la VO2max
Les résultats de la régression linéaire
simple entre la VO2max et le PMG sont présentés dans le tableau
12.
Tableau 11: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le PMG
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
Statistique t de Student
|
Probabilité associée
|
Masculin
|
PMG
|
-0,136
|
0,007
|
-19,31
|
0,000
|
Constante
|
42,468
|
0,136
|
310,12
|
0,000
|
Féminin
|
PMG
|
-0,187
|
0,011
|
-16,61
|
0,000
|
Constante
|
43,027
|
0,201
|
213,74
|
0,000
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
L'analyse de la régression effectuée entre la
consommation maximale d'oxygène et le PMG montre que chez les enfants de
sexe masculin et de sexe féminin, la consommation maximale
d'oxygène est très significativement influencée par le PMG
(P=0,000<5%). Par ailleurs, si le PMG augmente d'une unité, la
consommation maximale d'oxygène diminue de 0,136 chez les hommes et de
0,187 chez les femmes.
? Influence de l'IAC sur la VO2max
Les résultats de la régression linéaire
simple entre la consommation maximale d'oxygène et l'IAC sont
présentés dans le tableau 13.
Tableau 12: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le PMG
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
Statistique t de Student
|
Probabilité associée
|
Masculin
|
TAC
|
-0,0032
|
0,017
|
-0,18
|
0,858
|
Constante
|
40,167
|
0,512
|
78,30
|
0,000
|
Féminin
|
TAC
|
-0,025
|
0,011
|
-2,23
|
0,029
|
Constante
|
40,617
|
0,385
|
105,47
|
0,000
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
L'analyse de la régression entre la consommation
maximale d'oxygène et l'IAC révèle que chez les apprenants
de sexe masculin et de sexe féminin, la consommation maximale
d'oxygène n'est pas significativement influencée par l'IAC chez
les hommes (P=0,858>5%) mais celle-ci est significativement
influencée par l'IAC chez les femmes
55
(P=0,029<5%). De plus, si l'IAC augmente d'une unité,
la consommation maximale d'oxygène n'est pas significativement
affectée chez les hommes, mais chez les femmes, elle diminue de
0,025.
? Influence du ratio TT/Ta sur la VO2max
Les résultats de la régression linéaire
simple entre la consommation maximale d'oxygène et le ratio TT/Ta sont
présentés dans le tableau 14.
Tableau 13: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et le ratio TT/Ta
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
Statistique t de Student
|
Probabilité associée
|
Masculin
|
TT/Ta
|
-0,0081
|
0,072
|
-0,11
|
0,911
|
Constante
|
40,423
|
3,001
|
13,47
|
0,000
|
Féminin
|
TT/Ta
|
0,00067
|
0,048
|
0,01
|
0,989
|
Constante
|
39,083
|
2,117
|
18,90
|
0,000
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
L'analyse de la régression simple effectuée
entre la consommation maximale d'oxygène et le rapport TT/Ta montre que
chez les apprenants des deux sexes, la consommation maximale d'oxygène
n'est pas significativement influencée par le rapport TT/Ta
(P=0,911>5% chez apprenants de sexe masculin et P=0,989 chez les apprenants
de sexe féminin). Donc la variation de ce rapport ne fait pas varier
significativement la consommation maximale d'oxygène.
? Influence de l'IMC sur la VO2max
Les résultats de la régression linéaire
effectuée entre la consommation maximale d'oxygène et l'IMC sont
présentés dans le tableau 15.
Tableau 14: Résultats de la régression
linéaire simple entre la VO2max et l'IMC
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
Statistique t de Student
|
Probabilité associée
|
Masculin
|
IMC
|
-0,332
|
0,014
|
-22,62
|
0,000
|
Constante
|
46,342
|
0,281
|
164,56
|
0,000
|
Féminin
|
IMC
|
-0,425
|
0,024
|
-17,55
|
0,000
|
Constante
|
47,817
|
0,459
|
104,01
|
0,000
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
56
L'analyse de la régression entre la consommation
maximale d'oxygène et l'IMC indique que chez les apprenants de sexe
masculin et de sexe féminin, la consommation maximale d'oxygène
est très significativement influencée par l'IMC (P=0,000). En
outre, si l'IMC augmente d'une unité, la consommation maximale
d'oxygène diminue de 0,332 chez les hommes et de 0,425 chez les
femmes.
? Influence du RTTTH sur la VO2max
Les résultats de l'analyse de régression
linéaire simple effectuée entre la consommation maximale
d'oxygène et le RTTTH sont présentés dans le tableau
16.
Tableau 15: Résultats de l'analyse de
régression entre la consommation maximale d'oxygène et le
RTTTH
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur standard
|
Statistique t de Student
|
Probabilité associée
|
Masculin
|
RTTTH
|
-17,61
|
1,054
|
-16,71
|
0,000
|
Constante
|
54,905
|
0,889
|
61,70
|
0,000
|
Féminin
|
RTTTH
|
-28,159
|
1,197
|
-23,52
|
0,000
|
Constante
|
63,584
|
1,012
|
62,83
|
0,000
|
Source : Données d'enquête de terrain,
2021
L'analyse de la régression effectuée entre la
consommation maximale d'oxygène et le RTTTH révèle que
chez les apprenants de sexe masculin et de sexe féminin, la consommation
maximale d'oxygène est très significativement influencée
par le RTH (P=0,000). De même, si le RTH augmente d'une unité, la
consommation maximale d'oxygène diminue de 17,61 chez les hommes et de
28,159 chez les femmes.
CHAPITRE V: DISCUSSION
58
Les résultats de cette étude
révèlent que l'influence de certains indices d'adiposité
sur la VO2max des apprenants du CEG2 Adjarra. Il en ressort que chez les
apprenants filles, la VO2max est influencée par le pourcentage de masse
grasse (PMG), l'indice d'adiposité corporelle (IAC), l'indice de masse
corporelle (IMC) et le ratio tour de taille sur tour de hanche (RTTTH). Quant
à la VO2max chez les apprenants garçons, elle est impactée
par le PMG, l'IMC et le RTTTH. Cependant, le ratio tour de taille (TT/Ta)
n'influence pas la VO2max chez les apprenants des deux sexes tandis que l'IAC
n'influence pas la VO2max chez les garçons.
L'objectif de cette recherche était d'étudier
les relations entre les indices d'adiposités et la consommation maximale
d'oxygène chez les élèves de 13 à 15 ans du CEG2
ADJARRA. Pour y arriver, les différents indices d'adiposité ainsi
que leur influence sur la VO2max des apprenants ont été
déterminés.
La présente étude s'est basée sur les
adolescents du CEG2 Adjarra de 13 à 15 ans. Selon la littérature,
le développement des capacités physiques de l'individu se fait au
cours de l'adolescence. De même, la VO2max augmente progressivement entre
11 et 13ans, indépendamment des dimensions corporelles chez les
garçons et les filles selon les résultats de Amstrong (2010).
[94] C'est ce qui explique le choix des adolescents comme cible de cette
étude dans le CEG2 Adjarra. Pour la réalisation de cette
recherche, un échantillon de 130 sujets dans la tranche de 13 à
15 ans a été retenu selon la méthode aléatoire au
CEG2 Adjarra. Dans le déroulement de l'étude, une fiche de
collecte de données a été élaborée pour le
renseignement des données relatives à l'identification du sujet,
aux mesures anthropométriques, aux indices d'adiposité, à
la VO2max, aux pratiques sportives et autres activités en dehors de la
pratique sportive. La VO2max a été déterminée de
manière indirecte à travers le test progressif de course navette
de 20 m de Léger et Gadoury (1989) auxquels les apprenants ont
été soumis. Ces données collectées ont
été enregistrées dans la base Excel et traitées par
le logiciel Stata 12 avec le test de Khi-deux de Pearson et le V de cramer qui
ont permis d'apprécier la relation entre la VO2max et certaines
variables étudiées. Ensuite l'influence des indices
d'adiposité sur la VO2max a été étudiée afin
de voir d'une part si les différents indices d'adiposité
influencent la VO2max et d'autre part, s'il y a influence, dans quel sens elle
évolue.
Les résultats de l'étude révèlent
que l'âge moyen des apprenants est de 13,75 ans chez chez les
garçons et de 13,82 ans chez les filles. L'âge moyen des sujets
est donc similaire à celui de l'échantillon d'étude de
Julien (2015) [95] qui était de 14 ans pour les deux sexes. La
59
masse corporelle est de 40,85 kg chez les garçons et de
46,07 kg chez les filles. Cette moyenne est aussi similaire à celle
trouvée par Gibson et al, (2013) [96] qui ont trouvé une
masse corporelle égale à 39,2kg chez les garçons et 42,2
chez les filles. La taille moyenne des apprenants est égale à
1,51 m chez les garçons et 1,48 m chez les filles, inférieure
à celle trouvée par Julien (2015) [95] qui est de 1,64m pour les
deux sexes. Le tour de taille moyen est de 65,32 cm chez les garçons et
celui des filles est de 71,08 cm nettement inférieur au 102,4 cm
trouvé par Julien (2015). [95] Quant au tour de hanche moyen des
garçons, il est de 68,52 cm et celui des files est de 71,08 cm.
Il ressort des mêmes résultats que le pourcentage
de masse grasse moyen chez les garçons et les filles est respectivement
égal à 11,03% et 13,60%. L'indice de masse corporelle est en
moyenne de 16,85kg/m2 chez les garçons et
18,84kg/m2 chez les filles, similaire aux résultats de
Gibson et al, (2013) [96] qui ont trouvé 16,7 et 17,9
respectivement chez les garçons et les filles dans leur
recherché. Par contre, Julien (2015) a trouvé un IMC
supérieur (33,6kg/m2) à celui de notre étude.
L'indice d'adiposité corporelle moyen est de 27,25 chez les
garçons et 32,51 chez les filles. Le ratio tour de taille sur taille
moyen est de 43,31 chez les garçons et 47,73chez les filles. Le ratio
tour de taille sur tour de hanche est en moyenne de 0,81 chez les
garçons et de 0,84 chez les filles.
Par ailleurs, il ressort du test d'indépendance des
variables effectué entre le sexe et la VO2max qu'il y a une
différence significative entre la consommation maximale d'oxygène
garçons et celle des filles (P=0,000). Les garçons ont une
meilleure consommation maximale d'oxygène que les filles. Ces
résultats sont en concordance avec ceux de la littérature
disponible sur la consommation maximale d'oxygène.
En outre, le même test effectué entre la
consommation maximale d'oxygène et les habitudes physiques et sportives
des apprenants révèle qu'un lien de dépendance avec la
pratique du sport (P=0,013), les sports de compétition pratiqués
(P=0,000), la durée hebdomadaire de pratique du sport (P=0,000) et le
mode de locomotion utilisé (P=0,000). En effet, ceux qui pratiquent le
sport ont une consommation maximale d'oxygène plus élevée
que ceux qui ne font pas du sport. De même, ceux qui font du sport en
plus de deux heures de temps par semaine on une meilleure consommation maximale
d'oxygène. La pratique du football est également favorable
à l'amélioration de la consommation maximale d'oxygène.
Ces résultats sont similaires à ceux de Anderson et al, (1987)
[97] et Saltin et al, (1995) [98] qui stipulent que les enfants sportivement
actifs ont démontré un VO2max plus élevé que ceux
qui sont sédentaires.
60
Dans le but d'étudier l'influence des indices
d'adiposité sur la consommation maximale d'oxygène chez les
apprenants, des régressions linéaires simples ont
été effectuées. Les résultats
révèlent que le PMG, l'IMC et le RTTTH influencent la
consommation maximale d'oxygène chez les apprenants des deux sexes. De
même, l'IAC influence la consommation maximale d'oxygène chez les
filles.
En effet, plus le PMG, l'IMC et le RTTTH augmentent, plus la
consommation maximale d'oxygène diminue chez les garçons et les
filles. De plus, plus l'IAC augmente, plus la consommation maximale
d'oxygène diminue chez les filles.
L'influence du PMG est en conformité avec la
littérature qui stipule que le PMG qui indique la proportion de graisses
dans l'organisme humain, fait diminuer la consommation maximale
d'oxygène. Par ailleurs, l'influence négative de l'IAC sur la
consommation maximale d'oxygène traduit la prévalence des filles
à une concentration plus élevée de tissus adipeux dans
l'organisme que les garçons. Nos résultats indiquaient par
ailleurs que l'IMC qui fournit une bonne estimation de la quantité de
tissus adipeux totale par rapport à la taille expliquait de façon
très significative la variation de la consommation maximale
d'oxygène chez les apprenants des deux sexes. L'hypothèse la plus
évidente est que le manque d'activités physiques et sportives
chez certains apprenants lié à un faible volume horaire
consacré à ces activités aurait provoqué une
augmentation de la masse corporelle qui affecte directement l'IMC avec pour
conséquence une faible consommation maximale d'oxygène. Ces
résultats vont dans le même sens avec ceux de Rana et al. (2007)
[99] qui ont indiqué dans leur étude où 68907 femmes sans
antécédent de diabète ont été suivies
pendant 16 ans. Les résultats de cette étude montrent que
l'augmentation de l'IMC est un facteur de la faible consommation maximale
d'oxygène qui s'accompagne généralement de la diminution
de l'activité physique. Le ratio tour de taille sur tour de hanche
(RTTTH) rend compte de la répartition des graisses dans l'organisme.
Selon nos résultats, cet indice influence significativement la
consommation maximale d'oxygène chez les apprenants. Cette observation
corrobore avec ceux de Kroke et al. (1998) et de Canoy et al. (2004) qui ont
constaté que la consommation maximale d'oxygène chez les sujets
était en baisse avec l'augmentation de ce ratio.
CONCLUSION
62
Les résultats de cette étude vont dans le sens
de ceux de l'ensemble des travaux faits sur des sujets en surpoids ou
obèses. Ici dans notre étude, les indices d'adiposités
comme l'indice de masse corporelle (IMC), pourcentage de masse grasse (PMG),
tour de taille (TT), tour de hanche (TH), indice d'adiposité corporel
(IAC) influencent la consommation maximale d'oxygène chez les enfants.
Ces résultats sont satisfaisants car répondant à notre
hypothèse de départ.
Ceci dit, l'évaluation du niveau d'aptitude physique
des enfants en excès pondéral s'est avérée
être significativement faible par rapport à celle des enfants
normo-pondérés.
Ce qui signifie que les enfants en surpoids ou obèses
ont une très mauvaise aptitude physique à l'effort parce que
consomment moins d'oxygène et récupèrent très
lentement après l'effort, contrairement aux enfants en poids normal.
Cette étude confirme à quel point les
excès pondéraux peuvent influer négativement sur
l'aptitude physique et la récupération de l'individu en
particulier de l'enfant et sont susceptibles de conduire à des
complications notamment cardio-vasculaires.
Ainsi, l'obésité est devenue un problème
de santé publique donc elle est l'affaire de tous et en tenir compte est
devenu une nécessité.
La promotion d'une activité physique quotidienne et
régulière est donc essentielle. Il convient de recommander la
pratique d'une activité sportive scolaire et extrascolaire, d'encourager
les déplacements à pied et de réduire les loisirs
sédentaires. Et cela, d'autant plus que l'activité physique
permet la prévention de nombreuses maladies, l'amélioration de la
condition physique générale, une intégration sociale
intrinsèque et le développement d'une hygiène de vie.
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physiques de prise de conscience du corps peuvent-elles améliorer le
concept de soi des personnes obèses dans une prise en charge en Centre
Hospitalier ? Analyse de l'impact de ces activités sur ce concept et sur
la motivation à reprendre une activité de façon autonome
à leur sortie avec proposition d'un outil de suivi. » 2008/2009.
86-MAFFEIS C., BANZATO C., TALAMINI G. (2008),
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93-Bar-Oro : Pediatric Sports medecin for the practioner, New
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72
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Maîtrise en médecine expérimentale de l'Université
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Université du Québec à Chicoutimi, Faculté de
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103- Freedman et al. L'indice d'adiposité (
circonférence de la hanche de la hauteur de (1,5) ne soit pas une mesure
plus précise de l'adiposité que l'IMC, tour de taille, tour de
hanche ou. L'obésité (Silver Spring).2012 avril 9. Doi :10.1038/
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104-Buchheit M. Le 30-15 intermittent Fitness Test. Un nouveau
test de terrain spécifiquement dédié aux joueurs de sport
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intermittente. Approches du handball, 2005 ; 87 :27-34.
ANNEXE
|
|
Institut National de l'Education Physique, et Sportive
(INJEPS)
|
Université d'Abomey-Calavi (UAC)
|
B
RELATION ENTRE LA CONSOMMATION MAXIMALE D'OXYGENE ET LES
INDICES D'ADIPOSITE CHEZ LES ELEVES DE 13-15 ANS DANS LE CEG 2 ADJARRA
CONSENTEMENT ECLAIRE ECRIT
Je soussigné(e), M/Mlle/Mme Né(e)le
demeurant à (Quartier) consens à participer
librement à la recherche intitulée:
« RELATION ENTRE LA CONSOMMATION MAXIMALE D'OXYGENE ET
LES INDICES D'ADIPOSITE CHEZ LES ELEVES DE 13-15 ANS DANS LE CEG 2 ADJARRA
». Je sais que cette étude réalisée par TITO
Gabin Wachinou, étudiant en Licence Professionnelle STAPS
à l'INJEPS, sous la direction du Dr NOUATIN Basil vise Etudier les
relations entre les indices d'adiposités et la consommation maximale
d'oxygène chez les élèves du CEG 2 ADJARRA. Je suis
convaincu(e) que ma participation à cette étude est une occasion
qui contribuera à obtenir les données sur les relations entre les
indices d'adiposités et la consommation maximale d'oxygène chez
les élèves. J'ai été rassuré que toutes les
dispositions ont été prises pour réduire les risques
à ma participation à cette recherche. Je sais également
que je suis libre de me retirer à tout moment et de prendre des avis
extérieurs sur cette recherche. Ayant pris connaissance de ce qui
précède et perçu l'importance de cette étude, je
donne par le présent consentement, mon accord pour participer à
cette recherche en opposant ma signature.
Nom et Prénoms Signature
Date :
C
Université d'Abomey-Calavi
|
Institut National de l'Education Physique et du Sportive
|
QUESTIONNAIRE
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES
Dans le cadre de l'élaboration de son mémoire de
licence, l'étudiant TITO Gabin Wachinou a entreprit une
recherche sure : « Relation entre le Vo2max et les indices
d'adiposité chez les élèves de 13 ans à 15 ans dans
le Collège d'Enseignement Général 2 d'ADJARRA ».
Cette recherche est conduite par le Dr Basile NOUATIN dans
l'Unité de Recherche Sport, Santé et Evaluation de l'INJEPS.
Merci de répondre le plus sincèrement possible
aux questions suivantes en écrivant lisiblement et en mettant une croix
dans les cases indiquées à cet effet. Les renseignements que vous
fournirez seront tenus confidentiels et ne serviront que dans le seul cadre de
l'étude.
Date : /_ /_ / /_ /_ / /_ /_ /
I-IDENTIFICATIONS
|
|
|
1.
|
Numéro d'identification
|
|
|
2.
|
Nom et prénoms
|
|
|
3.
|
Date de naissance : Jour
|
Mois
|
Année
|
4.
|
Age : ans
|
|
|
5.
|
Sexe : M /___/ F /___/
|
|
|
6.
|
Etablissement
|
|
|
7.
|
Classe :
|
|
|
8.
|
Quartier de résidence :
|
|
|
9.
|
Profession du Père :
|
|
|
|
II. DONNES ANTROPOMETRIQUES
10. Masse corporelle : Kg
11. Taille : Cm
12.
D
IMC : ..Kg /m2
13. Tour de taille : Cm
14. Tour de la hanche ..Cm
15. TT/T : ..Cm
16. Vo2max : (l /min)
17. Pourcentage de masse grasse : %
18. Statut pondéral
Normo pondéré /___/ Obésité
abdominale /___/
IV.PRATIQUE SPORTIVE
19. Avez-vous suivi régulièrement les cours d'EPS
au cours de la présente année scolaire ?
Oui /___ / Non /___/
20. Si Non, pour quel motif ? (Inapte ou Volontaire) /
21. En dehors de l'EPS, pratiquez-vous un sport de
compétition ?
Oui /___/ Non /___/
22. Si oui, où le pratiquez-vous ? à
l'école !___! En dehors de l'école /___/ 23.Quel sport
pratiquez-vous ? (football, Basketball, Volleyball, Handball,
Gymnastique, Athlétisme ou
autres)
24.En combien d'heure le pratiquez-vous par semaine ? /
V. ACTIVITE PHYSIQUE EN DEHORS DE LA PRATIQUE SPORTIVE
25.Quel est votre moyen quotidien de locomotion pour aller
à l'école ?
Voiture /___/ Moto /___/ Pieds /___/
26.Si vous allez à pieds, quelle est la durée
moyenne de la marche pour arriver à l'école ?
0 à 1O min /___/ 15 à 3O min /__/ 30 à 45
min /__/ 60 et
plus /__/
27.Que faites- vous la plupart du temps au cours de la
récréation ? . M'assoir !__! parler !__! lire !__! faire mes
devoirs /__/ .Me promener : Oui /___ / Non /___ /
.Courir et jouer un peu : Oui /___ / Non /___ /
E
.Courir et jouer la plus part du temps : Oui /____ / Non /___
/
TABLE DES MATIERES
74
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES SIGLES, ACRONYMES iii
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES ET FIGURES vi
SOMMAIRE vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE 5
I-Définition des concepts 6
I-1-Consommation maximale d'oxygène 6
I-2- Indice d'adiposité 6
I-3- Obésité et Surpoids 7
II- Prévalence de l'obésité infantile dans
le monde 8
III- Les différents types d'indices d'adiposité
11
IV-Relation entre indices d'adiposité et
Obésité 11
IV-1-Indice de masse corporelle 11
IV-2- Pourcentage de masse grasse 12
IV-3- Le ratio tour de taille/ tour de hanches 12
IV-4- Le ratio tour de taille/taille 13
IV-5- Tour de Taille 14
IV-6- L'indice d'adiposité corporelle (BAI) 14
V-Comment calculer les indices d'adiposité 15
V-1-Indice de masse corporelle (IMC) 15
V-2- Indice d'adiposité corporelle 16
V-3- Pourcentage de masse grasse 16
V-4- Rapport tour de taille / tour de hanches 17
VI- Indice de masse corporelle (IMC) 17
VII-Facteurs de risque du surpoids et de l'obésité
VIII-Evaluation de la consommation maximale d'oxygène
|
|
22
23
|
VIII-1 Méthode Directe
|
|
23
|
VIII-2-Méthodes indirectes
|
|
25
|
VIII-2-1 Au laboratoire
|
|
25
|
VIII-2-2 Méthodes indirectes de terrain
|
|
27
|
VIII-3 Consommation maximale d'oxygène des sportifs de
haut niveau
|
|
29
|
VIII-4 Méthode de calcul avec VMA
|
|
29
|
IX- Facteurs de variation de la consommation maximale
d'oxygène ( ????2 ??????
|
)
|
30
|
IX-1-Activité physique
|
|
30
|
IX-2-Masse corporelle totale
|
|
30
|
IX-3-MASSE MAIGRE
|
|
31
|
IX-4-TAILLE
|
|
31
|
IX-6-Quelles normes de ????2 ?????? utiliser ?
|
|
31
|
X- Activité Physique et Obésité
|
|
32
|
CHAPITRE III: HYPOTHESE ET OBJECTIFS
|
|
36
|
CHAPITRE IV: MATERIEL ET METHODES
|
|
38
|
1- Cadre d'étude et Type d'étude
|
|
39
|
2-Population et échantillonnage
|
|
39
|
2-1 Population cible :
|
|
39
|
2-2 Méthode et technique d'échantillonnage:
|
|
39
|
2-3 Critères d'inclusion
|
|
39
|
2-4 Critères de non inclusion
|
|
39
|
3- Matériel et Techniques
|
|
40
|
3-1 Matériel
|
|
40
|
3-2 Méthode
|
|
42
|
4 -Evaluation de la Consommation Maximale d'Oxygène (VO2
max) .
|
|
42
|
|
|
75
|
76
5-Variable étudiée 43
5.1.1. Statut pondéral déterminé à
partir de l'IMC 43
5.1.2. Statut pondéral abdominal déterminé
à partir du tour de taille ou tour de taille sur
taille 44
6-Considérations éthiques 44
7-Analyse statistique 45
CHAPITRE IV: RESULTATS 46
CHAPITRE V: DISCUSSION 57
CONCLUSION 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXE A
TABLE DES MATIERES 73
|
|