Conclusion générale
Cette recherche s'est donnée pour objectif de proposer
une évaluation contingente du consentement à payer ex ante
lié à l'aménagement de nouveaux attributs sur le jardin de
la place Charles Atangana. La littérature inhérente aux questions
d'évaluations d'actifs naturels présente un grand nombre
d'études réalisées dans le but de valoriser les biens et
services offerts par l'environnement.
Les évaluations Contingentes relatives au milieu urbain
dans leur grande majorité s'intéressent aux problématiques
d'évaluation d'impact environnemental ou aux questions
écologiques. Dans le contexte africain en général et
camerounais en particulier ce type d'étude se fait encore très
rare ; la plupart des travaux d'évaluation économique des actifs
environnementaux qui existent dans le contexte camerounais ont
été réalisés pour des espaces verts ruraux. G
Lescuyer, (2000) réalise une étude d'évaluation
économique et de gestion viable de la forêt tropicale. Pour
réaliser cette étude il s'intéresse à une
forêt de l'est-Cameroun).Un tel ordre des choses peut traduire un faible
intérêt des camerounais vis-à-vis de la question
paysagère en zone urbaine.
La présente recherche renseigne sur la
sensibilité des citadins à l'égard de services
environnementaux grâce à l'estimation économétrique
des CAP établis à partir de la simulation de deux
scénarios, sur un échantillon de 150 usagers
enquêtés sur le site d'étude. Cette recherche permet donc
de comprendre les facteurs qui expliquent le CAP des citoyens et les attributs
auxquels ces derniers sont le plus sensibles.
Recommandations : les résultats
obtenus au cours de cette recherches montrent que les usagers accordent une
préférence plus prononcée pour les attributs paysagers
liés au fleurissement ; suivant cet ordre l'autorité en charge
des par cet jardins devrait maximiser la qualité des fleurs pour le plus
grand bonheur des usagers. Quel que soit l'attribut valorisé le CAP des
usagers est sensible à leur niveau de revenu. Ainsi :i) les
autorités en charge de la gestion de la place Charles ATANGANA devraient
améliorer le fleurissement du jardin afin de mieux combler la demande
des citoyens pour les aménités liées à cet espace.
Sachant que tout investissement repose sur l'analyse cout-avantage, la
communauté urbaine devrais fixer l'accès à cet espace vert
à un montant appartenant à la fourchette [100 - 200] FCFA afin
d'amortir les couts auxquels elle fait face ou auxquels elle devra faire face
en améliorant la qualité du service environnemental.
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Ononino Jean Charles
La variable âge est déterminante pour expliquer
le CAP dans le premier scénario. De ce fait, un accent doit être
mis sur la sécurité pour rassurer les personnes
âgées afin de capter plus d'usager appartenant à cette
classe. La communauté peut par exemple affecter des agents de
sécurité qui vont se relayer sur le site. 39,9% d'usagers
visitent le jardin dans le cadre d'une balade. Un mini-restaurant peut
être construit sur le site en vue de rendre plus agréable le temps
que dure la balade. 78,7% d'enquêtés annoncent se rendre au jardin
occasionnellement. La communauté devrait créer une cellule «
innovation » en vue de fidéliser les visiteurs, en leur proposant
les services auxquels ils sont sensibles. 42,7% d'usagers annoncent être
des étudiants, l'Etat pourrais aménager de mini-espaces verts au
sein ou non loin des campus universitaires afin de leur offrir un cadre dans
lequel ils pourraient se recueillir et lire si besoin. A la question de savoir
: Quelle importance accordez-vous aux espaces verts ? seuls 2,7 % d'usagers
annoncent « faible ». Ceci marque l'intérêt vital que
les camerounais accordent à la nature. En accord avec la logique des
différentes conférences des nations unies pour la conservation de
l'environnement et le développement (CNUCED), un accent doit être
mis sur les espaces verts naturels, dans l'optique de préserver les
services écosystémiques que ces derniers offrent, et assurer un
héritage génétique aux générations futures.
Il faudrait donc développer les modèles viables de gestion des
ères protéger, créer des mécanismes de financement
adaptés aux opportunités qu'offrent les organismes internationaux
qui ont pour crédo la conservation et la préservation de
l'environnement. Le plus difficile dans le défis de préservation
et de conservation de l'environnement n'est surement pas de trouver des fonds,
mais de les gérer ; ainsi, il serait judicieux de mettre sur pied des
cellules indépendantes de contrôle, de suivi, et
d'évaluation, qui pourraient garantir le succès des politiques
envisagées.
1. Apports et limites de notre recherche
Il sera question dans cette sous-section d'évaluer les
apports de notre étude au niveau managérial, au niveau
scientifique, au niveau professionnel, au niveau économique, au niveau
social, au niveau académique et enfin de ressortir les limites de notre
étude
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