![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie1.png)
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE LIBRE DE GRANDS
LACS
BUKAVU
FACULTE DE SANTE PUBLIQUE
DEPARTEMENT D'EPIDEMIOLOGIE
CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES JEUNES DE
15-24 ANS DE LA ZONE DE SANTE URBAINE D'IBANDA EN MATIERE DE PREVENTION DU
VIH/SIDA ET DES GROSSESSES NON DESIREES
Par SHABANI MULUMBU Simon
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention de Diplôme de Licencié en Santé Publique Option
: Epidémiologie
Directeur : C T BIZIMANA MUGISHO Valentin, MPH
Décembre 2020
i
«Ce n'est pas bien que quelqu'un soit sans connaissance, et
celui qui agit précipitamment pèche »
Proverbe 19 :2
ii
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie2.png)
iii
REMERCIEMENTS.
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie3.png)
iv
Liste des tableaux et Figures
Tableau 1. Comportements à risque vis-à-vis de la
santé sexuelle et santé de la Reproduction
.Page 13
Tableau 2. Répartition de l'échantillon selon les
aires de santé .Page 24 Tableau 3. Caractéristiques
sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de
Santé d'Ibanda .Page 27 Tableau 4. Connaissances des
jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en
matière de VIH/SIDA .Page 28 Tableau 5. Connaissances
des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en
matière de la double prévention de grossesses non
désirées et VIII . ...Page 29 Tableau 6. Pratiques des jeunes
de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de
la double prévention du VIII et grossesse non
désirée ...Page 30
Tableau 7. Echelle d'évaluation de connaissances .Page
31
Tableau 8. Caractéristiques sociodémographiques de
15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda associées à l'insuffisance de
connaissances .Page 32 Tableau 9. Caractéristiques
sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda associées à l'attitude défavorable
.Page 33 Tableau 10. Caractéristiques sociodémographiques de
15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda associées aux mauvaises pratiques .Page
34 Tableau 11. Liens entre Connaissances , attitudes et pratiques de jeunes
15-24 ans dans la
Zone de Santé d'Ibanda .Page 35
Annexes
Questionnaire d'enquête
Figure 1 Carte géographique de la zone de sante urbaine
d'Ibanda
Figure 2 Cadre conceptuel
Assentiment des parents
V
ABC = Abstinence Be Faithfull , Use Condom ( Abstinence
Fidélité et Condom)
AOC = Afrique de l'Ouest et du Centre
AS = Aire de Santé
BCZS = Bureau Central de la Zone de Santé
EDS = Enquête Démographique Sanitaire
ICRW = International national Center for Reseach on Woman
IST = Infection Sexuellement Transmissible
ISTM = Institut Supérieur des Techniques
Médicales
OMS = Organisation Mondiale de la Santé
ONU-SIDA = Organisation des Nations Unies pour le SIDA
PNLP = Programme National de Lutte Contre le Paludisme
PNMLS = Programme National Multisectoriel de Lutte contre le
SIDA
RDC = République Démocratique du Congo
SIDA = Syndrome d'Immunodéficience Acquise
TIC = Technologie d'Information et Communication
TV = Télévision
UNAIDS = Programme Commun des Nations Unies sur le
VIII/SIDA
UNFPA = Fonds des Nations Unies pour la population
UNICEF = Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
VIII = Virus d'Immunodéficience Humain
ZN = Zone de Santé
vi
Résumé
En RDC, la promotion simultanée de la double
prévention du VIH/Sida et des grossesses précoces n'est pas
intégrée dans les stratégies d'interventions auprès
des jeunes et adolescents. Pourtant l'interdépendance des facteurs de
risque liés à
ces deux problèmes de santé a
été établie. Cette étude avait pour objectif de
contribuer à la promotion de la santé sexuelle et reproductive
à travers l'évaluation du niveau des connaissances, des attitudes
ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans
la Zone de Santé d'Ibanda.
Il s'agissait d'une étude transversale analytique par
administration d'un questionnaire à 417 jeunes de 15-24 ans dans la Zone
de Santé Urbaine d'Ibanda. Les connaissances exactes des
enquêtés sur la transmission, la prévention du VIH et la
contraception étaient approximatives. Seuls 31,2 % avaient une
connaissance complète en matière de la double
prévention.
La persistance des perceptions erronées sur
l'efficacité du préservatif empêchent certains jeunes
à l'utiliser systématiquement.
L'exposition aux images pornographiques, l'alcool, le statut
matrimonial, l'attitude défavorable vis-à-vis de
préservatif et la fréquentation des boîte de nuit jouent un
rôle important dans la précocité des rapports sexuels chez
les jeunes.
Les actions visant à renforcer les connaissances des
jeunes sont de toute importance, telles que des parents et des prestataires de
santé avec les jeunes. Mots clés:
Connaissances, Attitudes, Pratiques, VIH/SIDA, Grossesses,
Jeunes , Ibanda
vii
Summary
In the DRC, the simultaneous promotion of double
prevention of HIV / AIDS and early pregnancy is not integrated into
intervention strategies for young people and adolescents. However, the
interdependence of risk factors linked to these two health problems has been
established. The objective of this study was to contribute to the promotion of
sexual and reproductive health through the assessment of the level of
knowledge, attitudes and practices of young people aged 15 to 24 in the
prevention of HIV / AIDS and pregnancies. unwanted in the Ibanda Health
Zone.
It was a one-pass analytical cross-sectional study by
administration of a questionnaire to 417 young people aged 15-24 in the Urban
Health Zone of Ibanda.
The exact knowledge of those surveyed on transmission, HIV
prevention and contraception was approximate. Only 31.2% had complete knowledge
of double prevention.
The persistence of misperceptions about the effectiveness
of condoms prevent some young people from using it systematically.
Exposure to pornographic images, alcohol, marital status,
unfavorable attitude towards condoms and nightclub attendance play an important
role in the precocity of sexual intercourse among young people.
Actions to strengthen the knowledge of young people are of
all importance, such as parents and health providers with young people.
Keywords:
Knowledge, Attitudes, Practices, HIV / AIDS, Pregnancies,
Youth , Ibanda
1
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Au paravent, le début des premiers rapports sexuels
coïncidait avec le mariage, aujourd'hui, il existe un décalage
temporel entre les deux phénomènes.
De plus en plus, les jeunes s'adonnent à une
activité sexuelle, qu'ils soient mariés ou non, et même si
cela présente des risques. En fait, pour comprendre cette tournure
nouvelle qu'a prise la sexualité, il est important de ne pas perdre de
vue que, de plus en plus, les habitudes dites «traditionnelles » sont
en train d'être supplantées par celles dites « modernes
» (Amy, 2008).
Cet univers éloigne le jeune des valeurs
traditionnelles et le transporte dans un monde où les TIC (Technologies
de l'Information et de la communication) comme la radio, l'Internet, les TV,
les journaux
etc. et les groupes des pairs ont une place
première. Avec une telle tournure, les parents ont du mal à
contrôler leurs enfants en plus du fait de la réduction de temps
qu'ils passent avec eux, de même, que de négocier un terrain de
confiance avec ceux-ci, afin de les persuader des comportements relatifs aux
valeurs culturelles traditionnelles en rapport avec la sexualité. Tout
cela amène les jeunes à affronter des problèmes sanitaires
considérables, à savoir les infections sexuellement transmises
(IST), le VIII-SIDA, les grossesses précoces, l'avortement non-
sécurisé et la violence basée sur le genre.
Depuis plus de deux décennies, la lutte contre
l'épidémie du VIH/SIDA, comme la prévention des grossesses
précoces et ses conséquences sont placées au coeur de
l'agenda des nombreux partenaires au développement(ONU-SIDA,
2005).
Dans le monde entier, les adolescents et les jeunes
représentent une part croissante des personnes vivant avec le VIII.
Bien que les décès liés au VIII/SIDA ont
été réduits de plus de 39 % depuis le pic de 2010,
nombreuses actions de prévention sont essentiellement orientées
vers les adolescents et jeunes de 15-24 ans qui constituent la cible
potentiellement exposée à ces deux fléaux.
En 2016 uniquement, 610 000 jeunes âgés de 15
à 24 ans ont été infectés par le VIII, dont 260 000
adolescents âgés de 15 à 19 ans (Institut de
statistique de l'UNESCO, UNICEF, 2015).
2
L'ONUSIDA dans son rapport de 2019 a enregistré, 38.0
millions [31.6 millions- 44.5 millions] de personnes vivant avec le VIH et plus
de 690 000 [500 000 - 970 000] décès dans le monde entier au
cours cette même année. Ce rapport note que chaque semaine,
environ 5 500 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont
infectées par le VIH .
En Afrique subsaharienne, cinq nouvelles infections sur six
chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans concernent les
filles. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont deux
fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes (ONU-SIDA,
2019) .
Dans la région de l'AOC, la prévalence du VIII
chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans s'élève
à 1,1 % en moyenne, et elle est significativement plus
élevée chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons
dans la plupart des pays. En 2015, 64 % des nouvelles infections
déclarées chez les jeunes (15-24 ans) de la région
concernaient les jeunes filles. La différence entre les jeunes femmes et
les jeunes hommes est particulièrement frappante en Guinée
équatoriale, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et en Guinée,
où les adolescentes âgées de 15 à 19 ans sont 3
à 5 fois plus susceptibles d'être infectées par le VIH que
les garçons du même âge (Bureau d'information et
Démographie , 2018).
Selon l'enquête démographique RDC , la
prévalence du VIH chez les jeunes de 1524 ans, est estimée
à 0,8 %.Dans cette tranche d'âge, elle est deux fois plus
élevée chez les femmes que chez les hommes (1,0 contre 0,5 )
(Ministère de Plan, 2013-2014) .
En 2013, la prévalence de l'infection par le VIII en
RDC est estimée à 1,18 % dans la population
générale. (Ministère de Plan,
2013-2014)
La République Démocratique du Congo en 2018 a
enregistré 450 000 personnes vivant avec le VIH. L'incidence du VIII
était de 0,21% , toutes tranches d'âge confondues. La
prévalence du VIH était de 0,3 % chez les jeunes de 15-24ans
Les nouvelles infections parmi les jeunes femmes
âgées de 15 à 24 ans sont plus de quatre fois
supérieures à celles des jeunes hommes : 4 100 nouvelles
contaminations chez les jeunes femmes pour 1 000 chez les jeunes hommes
(ONU-SIDA, 2019).
Le Sud-Kivu en 2019, a enregistré plus de 28 mille
personnes contaminées par le VIH/Sida parmi lesquelles 1521 enfants.
Selon le PNMLS, la situation épidémiologique de
cette maladie en province du Sud-Kivu et au pays, en général,
indique que les milieux ruraux enregistrent le taux élevé du
VIH/Sida que dans les zones urbaines. Le rapport précise que les femmes
et les jeunes dont l'âge varie entre 15 et 24 ans sont les plus
touchés par le Sida, au Sud-Kivu (PNMLS, 2005).
3
Dans la Zone de santé d'Ibanda ; au cours de
l'année 2019, sur 29 290 personnes qui ont été
testées, on a enregistré 729 personnes testées
positivement, soit une séroprévalence de 2,9 % supérieure
à la moyenne nationale dans la population générale qui est
de 1,2 % (BCZS, 2019).
Le VIH/SIDA n'est pas la seule retombée de la
sexualité chez les jeunes de 15-24ans, les grossesses précoces
non désirées avant l'âge de la maturité physique et
biologique augmentent aussi le risque de décès maternels de 2
à 5 fois plus (UNFPA, 2006.).
Près de 16 millions d'adolescentes âgées
de 15 à 19 ans accouchent chaque année dans le monde. 95 % de ces
naissances surviennent dans des pays en développement. Cela
représente 11 % des naissances à l'échelle mondiale. De
nombreux facteurs contribuent à ces grossesses non
désirées. Les adolescentes peuvent subir des pressions pour
qu'elles se marient et enfantent jeunes, ou ont de faibles perspectives
d'éducation et d'emploi. Certaines ne savent pas comment éviter
une grossesse, tandis que d'autres ne sont pas en mesure d'obtenir des moyens
de contraception. Les adolescentes ne sont parfois pas capables de refuser des
rapports sexuels non désirés ou de résister à des
rapports sexuels forcés. Il est plus difficile pour des adolescentes qui
tombent enceintes d'avoir accès à des avortements légaux
et sûrs que pour des adultes. Elles ont également un accès
moindre à des soins qualifiés pendant la grossesse,
l'accouchement et la période postnatale.
Dans les pays à revenu faible et modéré,
les complications liées à la grossesse et à l'accouchement
sont la principale cause de décès chez les jeunes femmes de 15
à 19 ans. Les répercussions négatives de la grossesse chez
l'adolescente concernent également la santé de leurs nourrissons.
La mortalité périnatale augmente d'environ 50 % chez les
bébés nés de mères âgées de moins de
20 ans que chez les bébés nés de mères
âgées de 20 à 29 ans. Les bébés nés de
mères adolescentes sont plus enclins à avoir un faible poids
à la naissance avec des risques à long terme sur leur
santé (OMS, 2015).
Bien qu'on estime que le taux mondial de
fécondité chez les adolescentes a baissé de 11,6 % au
cours de ces 20 dernières années , le nombre réel
d'enfants nés de mères adolescentes n'a quant à lui, pas
diminué en raison de l'importance du groupe de population que
constituent les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans ; lequel
est en expansion dans certaines régions du monde. Ce sont l'Asie de
l'Est et l'Afrique de l'Ouest qui comptent le plus grand nombre de naissances
(95 153 et 70 423, respectivement) (OMS, 2019).
4
Une grossesse non désirée ou qui survient au
mauvais moment crée des risques physiques, psychologiques et sociaux
pour de nombreuses adolescentes. Une fille célibataire qui devient
enceinte abandonne souvent les études, ce qui limite sa capacité
à être indépendante.
Beaucoup de filles déclarent ne pas vouloir tomber
enceinte, mais le niveau des besoins non satisfaits en matière de
contraception chez les jeunes est de plus de deux fois celui des adultes. Entre
2,2 et 4 millions d'adolescentes se font avorter chaque année et la
majorité de ces actes sont censés être dangereux. Par
exemple, il est estimé que 59 % des avortements à risque en
Afrique se produisent chez les jeunes femmes de moins de 25 ans
(Baldwin et al, 2013).
L'Afrique de l'Ouest et du Centre présente la
proportion la plus élevée 'adolescentes donnant naissance avant
l'âge de 18 ans .La proportion d'adolescentes donnant naissance avant
l'âge de 15 ans étant de 3,5%. Sur les dix pays possédant
les pourcentages les plus élevés de grossesses adolescentes, sept
se situent dans la région de l'AOC. Au Niger, par exemple, ce
pourcentage s'élève à 51 %, le plus élevé au
monde (UNFPA, 2018) .
En République Démocratique du Congo, les
adolescents et jeunes sont confrontés à des multiples
problèmes de santé, plus particulièrement ceux de la
santé sexuelle et reproductive.
Selon l'EDS-RDC II (2013-2014), seulement 8,7 % et 47,7 %
respectivement des jeunes de 15-19 ans et 20-24 ans n'ont jamais eu des
rapports sexuels
et les grossesses précoces des jeunes contribuent
à 17 % de la mortalité maternelle (Ministère de
Plan, 2013-2014).
La prévention du VIH notamment chez les jeunes, se fait
suivant l'approche ABC (Abstinence, Bonne Fidélité et Condoms)
à travers l'information, l'éducation et la communication via les
médias et les canaux communautaires (iCRW et UNICEF,
2015).
La prévention des grossesses précoces dans la
communauté ne bénéficient pas d'autant d'attention que le
VIH, même si en milieu scolaire, un cours d'éducation à la
vie est censée aborder les questions liées à la
sexualité.
Le multi partenariat sexuel est habituellement pratiqué
par les jeunes de deux sexes, augmentant ainsi le risque des IST/VIH et des
grossesses non désirées. Par ailleurs, il est admis que divers
facteurs individuels (âge, sexe, niveau d'instruction) et
environnementaux (milieu de résidence : urbain versus rural) peuvent
influencer tant positivement que négativement l'adoption des nouveaux
comportements notamment sexuels (Nsakala et Coppieters ,
2012).
5
Parmi les conséquences sociales auxquelles sont
confrontées les adolescentes enceintes célibataires peuvent
figurer la stigmatisation, le rejet ou la violence de la part des conjoints,
des parents et des pairs. Les jeunes filles qui tombent enceintes avant
l'âge de 18 ans sont plus susceptibles de subir des violences
perpétrées par leurs époux ou leurs conjoints.
La grossesse et la maternité poussent souvent les
adolescentes à abandonner leur scolarité et bien que, dans
certains endroits, des efforts soient déployés pour leur
permettre de retourner à l'école après la naissance de
leur enfant, il est fort possible que cela mette à mal les
possibilités d'éducation et d'emploi des jeunes femmes
(OMS, 2019).
Malgré les activités de Jeunesse Santé
Sexuelle et Santé de la reproduction, la Zone de Santé d'Ibanda
n'échappe pas à cette réalité africaine. Les
intervenants en matière de santé sexualité responsable et
de lutte contre le VIII/SIDA reconnaissent que les mesures spécifiques
peuvent aider les jeunes à relever le gap. Or les jeunes ne peuvent y
arriver qu'en ayant une connaissance suffisante leur permettant d'adopter des
attitudes favorables et de se comporter conséquemment.
La présente étude veut répondre aux
préoccupations suivantes :
? Les jeunes ont-ils des connaissances suffisantes en
matière de la double prévention du VIII-SIDA et les grossesses
non désirées ? ;
? Les jeunes adoptent-ils une sexualité responsable en
matière de prévention de VIII/SIDA et de grossesses non
désirées ?
? Quel est le groupe socio démographique le plus
touché par le VIII/SIDA et les grossesses non désirées
?
2. HYPOTHESES
Dans cette étude, nous cherchons à vérifier
les hypothèses suivantes :
y' Les jeunes ont des connaissances suffisantes en
matière de la prévention du VIII-SIDA et les grossesses non
désirées.
y' Les jeunes, malgré leurs connaissances, n'ont pas
adopté une sexualité responsable face à la gestion du
VIII/SIDA et les grossesses non désirées.
y' Les grossesses non désirées et le VIII/SIDA
concernent surtout les jeunes célibataires, qui ont peu d'informations
sur la sexualité et la contraception.
6
3. OBJECTIFS 3.1. Objectif
Général
L'objectif de cette étude est de contribuer à
la promotion de la santé sexuelle et reproductive à travers
l'évaluation du niveau des connaissances, des attitudes ainsi que les
pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans
la Zone de Santé d'Ibanda.
3.2. Objectifs Spécifiques
? Evaluer le niveau de connaissance des jeunes de 15 à 24
ans sur le comportement
sexuel responsable face à la gestion du VIH/SIDA et des
grossesses non désirées ;
? Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes
de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et
grossesse non désirées ;
? Identifier les facteurs socio démographiques qui
influencent les connaissances et les pratiques des jeunes de 15 à 24
ans le VIH/SIDA et les grossesses non désirées.
4. INTERET DU SUJET
Vu le caractère croissant de la propagation de la
pandémie du SIDA et l'augmentation de la prévalence au fil des
années dans la province du Sud-Kivu et dans la ville de Bukavu en
particulier et ceux de la Zone de Santé d'Ibanda ; attendu que les
jeunes de 15-24 ans constituent la tranche d'âge la plus exposée
au VIH/SIDA et à la grossesse non désirée de par leur
activité sexuelle, cela nous a poussé de faire cette étude
afin d'évaluer le niveau des connaissances, des attitudes ainsi que les
pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées . Ce
travail présente un triple intérêt :
4.1 Intérêt personnel :
Il nous aide à approcher nos connaissances sur les
facteurs associé au VIH/SIDA et aux grossesses non
désirées dans notre milieu et permet de mettre en lumière
le risque potentiel que représentent ces fléaux dans la jeunesse
de 15-24 ans.
4.2 Intérêt Social :
Dans un second temps, ce travail permettra à la
communauté en général et aux jeunes de 1524 ans en
particulier qui le liront d'aider et/ou d'adopter un comportement responsable
vis-à-vis de la sexualité afin de se protéger de ces deux
fléaux.
7
4.3 Intérêt scientifique :
Enfin, cette étude permettra aux étudiants et
aux chercheurs qui entameront ce même sujet que nous , de focaliser leur
attention en menant des enquêtes et études dans la jeunesse non
seulement dans la Zone de santé d'Ibanda mais aussi ailleurs .
Ce travail apporte pierre, petite soit -elle à
l'édifice des études menées par ci et par là sur la
santé sexuelle et de la reproduction ;
5. DELIMITATION DU SUJET
Dans le temps, ce travail s'est effectué au cours d'une
période allant du 20 Février au 05/10/2020 dans la zone de
santé urbaine d'Ibanda, ville de Bukavu ,Province du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo.
Le travail aborde la double prévention VIH/SIDA et
grossesses non désirées chez les jeunes de 15-24 ans .
6. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour confectionner ce travail, nous nous sommes servis de
méthodes et techniques ci-après :
6.1. Méthodes
? Méthode descriptive : Cette méthode nous a
permis de décrire les
caractéristiques sociodémographiques et culturelles des jeunes
de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda.
? Méthode comparative : Cette méthode nous a
permis de comparer le niveau de connaissances, attitudes et pratiques des
jeunes de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda en matière de prévention du
VIH/SIDA et grossesses non désirées .
? Méthode analytique : elle nous a permis d'analyser
les facteurs associés aux connaissances, attitudes et pratiques des
jeunes de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda en matière de prévention du
VIH/SIDA et grossesses non désirées .
6.2. Techniques
Pour collecter les données de ce travail, nous nous
sommes servis essentiellement d'un questionnaire d'enquête auprès
des jeunes de 15-24 ans.
7. PRESENTATION SOMMAIRE
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en quatre chapitres dont le premier parle de Revues de la
littérature, le deuxième décrit la Méthodologie ,
le troisième quant à lui présente des Résultats et
le quatrième enfin est réservé à la Discussion
desdits résultats.
8
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
1.1 REVUE THEORIQUE 1.1.1. Définition des
Concepts
a) Connaissance : Les connaissances
désignent la compréhension de n'importe quel sujet
donné (Kaliyaperumal, , 2004).
Dans cette étude, cela se réfère
à la compréhension qu'un jeune a du VIH/SIDA et de grossesses non
désirées, notamment sa capacité intellectuelle de se
rappeler de la terminologie spécifique liée au VIH/SIDA et
grossesses non désirées, de même que des informations et
des faits particuliers à cet égard.
b) Attitudes : Les attitudes sont
les croyances, de type émotionnel, motivationnel, perceptif et
cognitif, qui influencent positivement ou négativement le comportement
ou les pratiques d'un individu (Andrien., 1994.). Signalons
que Les attitudes influencent le comportement futur d'un individu quelles que
soient ses connaissances et aident à comprendre pourquoi il adopte telle
pratique et non telle autre . Les termes attitudes, croyances et perceptions
sont interchangeables.
C'est aussi l'ensemble des opinions manifestées par un
individu, un groupe social ou une institution, se traduisant par un
comportement habituel ou circonstancié. (Dictionnaire Larousse
Français.).
Une attitude favorable est un comportement pouvant
amener une personne d'éviter les risques liés à un
comportement dangereux.
c) Pratique : Selon Larousse, la
pratique est tout ce qui ne s'en tient pas à la théorie,
qui s'attache à la réalité, à l'action. Dans
notre travail, la pratique est considérée comme étant tout
ce qu'on fait en rapport avec le VIH/SIDA et grossesses non
désirées. Ce sont des comportement bons ou mauvais par rapport
à la protection de la santé .
Les termes pratique et comportement sont interchangeables,
bien que la pratique ait la connotation d'un comportement pratiqué de
longue date ou couramment (Contento. 2011)
Un Comportement sexuel peut être entendu comme
l'ensemble des façons et des modes de faire et de vivre la
sexualité d'un groupe particulier. Ainsi, il vise un double objectif :
d'abord la satisfaction d'un instinct, d'une pulsion biologique indispensable
à la perpétuité de l'espèce humaine et ensuite la
recherche du plaisir à travers les organes sensoriels.
Dans le contexte de cette étude, un Comportement
à risque : est tout comportement qui expose celui qui l'adopte
à contracter le VIH/SIDA et les grossesses non désirées
9
d) Jeune : D'après
l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'adolescence est
la période comprise entre l'âge de 10 et 19 ans, tandis que le
terme « jeunes gens » désigne les personnes âgées
de 15 à 24 ans (OMS, 2005).
Jeunesse . · Selon toujours l'OMS on entend
par « jeunesse », la tranche d'âge qui part de 10 à 24
ans.
Pour les besoins de cette étude, les jeunes vont
être considérés comme les sujets dont la tranche
d'âge comprise entre 15 et 24 ans.
Quant à l'adolescence . · c'est une
phase de transition entre l'enfance et l'âge adulte. Dans la plupart des
dictionnaires, l'adolescence est définie comme le : « processus
à travers lequel un individu fait la transition du stade de l'enfance
à celui d'adulte ».
e) VIH/SIDA : Le virus de
l'immunodéficience humaine (VIH) est un agent viral
qui détruit le système immunitaire, et aboutit au SIDA qui
peut conduire à la mort.
f) Jeunesse santé sexuelle et de la
reproduction : selon l'OMS, la santé de la reproduction
signifie le bien-être, tant physique que mental de la personne pour ce
qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement, et
pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités Pour notre
étude, il s'agit de toutes les démarches visant à amener
les jeunes à avoir des connaissances, croyances, attitudes et pratiques
sexuelles responsables, qui les protègent au mieux contre le VIH/SIDA et
les grossesses non désirées.
g) Grossesse : est l'état
d'une personne enceinte, ce qui est la conséquence normale
de rapports non protégés dans une période favorable ou
d'une mauvaise utilisation des contraceptifs.
Quant à la Grossesse non désirée ;
c'est une grossesse due à l'absence ou à la
défaillance d'une méthode contraceptive ou à d'autres
facteurs indépendants de la volonté d'un individu. Il peut s'agir
d'une grossesse précoce, un inceste ou issue d'un viol, ou une grossesse
empêchant l'épanouissement d'un ou des partenaires ; etc.
1.1.2. Informations essentielles en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses
non désirées
a) VIH/SIDA
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) cible le
système immunitaire et affaiblit les défenses de l'organisme
contre les infections et certains types de cancer. Le stade le plus
avancé de l'infection à VIH est le syndrome
d'immunodéficience acquise (sida). Ce stade se définit par
l'apparition de certains cancers, d'infections ou d'autres manifestations
cliniques sévères à long terme.
10
Signes et symptômes du
VIH/SIDA
Les symptômes varient en fonction du stade de
l'infection. Si les personnes vivant avec le VIII ont tendance à
présenter la plus forte contagiosité au cours des premiers mois,
nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu'à des stades
plus avancés. Dans les premières semaines qui suivent l'infection
initiale, les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome
grippal avec de la fièvre, des céphalées, un
érythème ou un mal de gorge.
À mesure que l'infection affaiblit peu à peu le
système immunitaire, d'autres signes et symptômes peuvent
apparaître, comme un gonflement des ganglions lymphatiques, une perte de
poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. En l'absence
de traitement, de graves maladies sont susceptibles de se déclarer comme
une tuberculose, des infections bactériennes sévères ou
certains cancers, tels que des lymphomes ou le sarcome de Kaposi, entre autres.
Transmission
Le VIII peut se transmettre par l'échange de divers
liquides biologiques provenant de personnes infectées tels que le sang,
le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. Il peut
aussi se transmettre de la mère à l'enfant pendant la grossesse
et lors de l'accouchement. On ne peut être infecté par les
contacts de la vie courante tels que baiser, étreinte, poignée de
main, partage d'objets personnels, ingestion d'eau ou de nourriture.
Facteurs de risque
Parmi les comportements et les situations qui accroissent le
risque pour un individu de contracter une infection à VIII, figurent
:
? la pénétration anale ou vaginale non
protégée ;
? la présence d'une autre infection sexuellement
transmissible (IST) - syphilis, herpès, chlamydiose, gonorrhée ou
vaginose bactérienne par exemple ;
? le partage d'aiguilles, de seringues, d'autres
matériels d'injection ou de solutions contaminées lors de
l'injection de drogues ;
? les injections, les transfusions sanguines à risque, les
greffes de tissus, les actes médicaux qui amènent à couper
ou percer la peau dans des conditions non stériles ; et ? les
piqûres d'aiguille accidentelles, notamment chez les agents de
santé.
Diagnostic
Le VIII peut être diagnostiqué au moyen de tests
rapides donnant des résultats le même jour, ce qui facilite
grandement le diagnostic précoce et les liens avec le traitement et les
soins. Le dépistage à l'aide d'autotests est également
possible.
11
Services de dépistage du VIH
Le test de dépistage doit être volontaire et le
droit au refus est reconnu. Le dépistage
obligatoire ou imposé par un prestataire de soins, une
autorité, un partenaire ou un membre
de la famille n'est pas acceptable, car il est contraire aux
bonnes pratiques de santé publique
et constitue une atteinte aux droits humains.
Tous les services de dépistage du VIII doivent respecter
les cinq principes recommandés par
l'OMS :
? consentement éclairé
? confidentialité
? conseil
? exactitude des résultats du dépistage
? mise en relation (avec les services de soins, de traitement et
autres).
Prévention
À titre personnel, on peut réduire le
risque d'infection du VIII en limitant l'exposition aux
facteurs de risque. Les principales démarches de
prévention du VIII, souvent utilisées en
association, sont recensées ci-après.
- L'usage correct et systématique de
préservatifs masculins ou féminins pendant
la pénétration vaginale ou anale peut empêcher la
transmission d'infections sexuellement transmissibles, dont le VIII. Certains
éléments montrent qu'utilisés systématiquement, les
préservatifs masculins en latex protègent à 85 % , voire
davantage, contre le VIII et d'autres IST : Fidélité et
L'abstinence
Traitement du VIH/SIDA
Il est possible de supprimer le VIII à l'aide de
schémas thérapeutiques reposant sur une association de trois
médicaments antirétroviraux ou plus. Le traitement
antirétroviral actuel ne guérit pas l'infection à VIII,
mais supprime la réplication virale dans l'organisme et permet au
système immunitaire de se renforcer et de reconstituer sa
capacité à combattre les infections.
Depuis 2016, l'OMS recommande d'administrer à vie un
traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le
VIII : enfants, adolescents, adultes, femmes enceintes et femmes allaitantes,
indépendamment de leur statut clinique (OMS, 2019).
Bref, les jeunes peuvent réduire les risques d'IST par
le VIII, en pratiquant l'abstinence, en réduisant le nombre de leurs
partenaires sexuel(le)s, et en utilisant un préservatif correctement et
systématiquement. Les jeunes quant à eux peuvent se
décider de rester fidèles.
12
b) Grossesses :
Pour une jeune femme non mariée, une grossesse non
désirée peut être lourde de conséquences. Les jeunes
femmes enceintes peuvent se voir contraintes d'interrompre leurs
études, ce qui les affecte psychologiquement et limite
leur éducation et leurs perspectives d'emploi. Elles peuvent
également être exposées à de graves risques
physiques.
Pour éviter les grossesses non désirées
certains jeunes choisissent les méthodes ci-après : L'abstinence
sexuelle complète : cette méthode est la façon la plus
efficace d'éviter à la fois les grossesses et les IST/l'infection
par le VIH. Toutefois, elle peut être difficile à pratiquer. Si
les jeunes sont sexuellement actifs, ils doivent être informés sur
les méthodes contraceptives, notamment les préservatifs et la
contraception d'urgence.
Les jeunes hommes doivent assumer leur part de
responsabilité dans la protection des jeunes femmes contre les
grossesses non désirées et les IST/l'infection par le VIH. Ils
peuvent le faire en respectant le droit des femmes de refuser les rapports
sexuels et en s'abstenant de les contraindre psychologiquement ou par la
violence lorsqu'elles refusent. Ils devraient utiliser des préservatifs
systématiquement et correctement pour cette prévention même
lorsque leur partenaire utilise une autre méthode contraceptive pour
prévenir les grossesses.
Les jeunes devraient être capables d'identifier les
jours de la fécondation dans le cycle menstruel. Une bonne
compréhension de la fécondité peut les aider à
éviter les grossesses non désirées. Les jeunes hommes
devraient savoir qu'ils peuvent causer une grossesse chaque fois qu'ils ont des
rapports sexuels.
13
Tableau 1. Comportements à risque vis-à-vis
de la santé sexuelle et santé de la reproduction
VIH/SIDA
|
Grossesses non désirées
|
· La relation anale ou vaginale non protégée
;
|
· Faire la relation Sexuelle non protégée
;
|
· Le partage d'aiguilles, de seringues, d'autres
|
· Croyance
|
matériels d'injection ou de solutions
|
· Mauvaise utilisation de préservatif
|
contaminées lors de l'injection de drogues ;
|
· Contraception mal utilisée , souvent
|
· Les injections, les transfusions sanguines à
|
oubliée ou mise en échec
|
risque, les greffes de tissus, les actes
|
· Contraception inspirant une certaine
|
médicaux qui amènent à couper ou percer
la
|
crainte
|
peau dans des conditions non stériles ; ...
|
· Interruption Volontaire de Grossesse
|
· Les piqûres d'aiguille accidentelles,
|
|
|
notamment chez les agents de santé.
|
|
(UNFPA,2018).
1.1.3. Les liens entre le VIH/SIDA et les grossesses non
désirées
- Le VIH/SIDA et la grossesse non désirée sont
tous les retombées de rapports sexuels à risque : multi
partenariats ; rapports sexuels non protégés.
- Le VIH/SIDA et la grossesse non désirée
peuvent avoir même conséquence s'il y a pas suivi telle que la
mort .
14
1.2. REVUE EMPIRIQUE
Dans les pays où sévissent des
épidémies généralisées, tels que le
Cameroun, la
République centrafricaine, la Guinée
équatoriale, le Lesotho et la Sierra Leone, plus de 80 pour cent des
jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont des connaissances
insuffisantes sur le VIII. En Somalie, 26 pour cent seulement des filles ont
entendu parler du SIDA ; elles ne sont qu'un pour cent à savoir comment
éviter l'infection.
En Ukraine, si 99 % des filles avaient entendu parler du SIDA, 9
% seulement pouvaient indiquer les trois moyens principaux qui permettent
d'éviter l'infection. (OMS-UNICEF-FNUAP-ONUSIDA,
1998).
L'enquête nationale de surveillance comportementale et
de prévalence du VIII menée en 2005 et 2006 a rapporté que
seulement 5 % des jeunes de 15-24 ans ont une connaissance complète sur
la prévention du VIH et qu'à peine 20 % ont eu recours au
préservatif lors d'un rapport sexuel occasionnel durant les 12 derniers
mois (PNMLS, 2005).
Les habitudes de consommation nuisibles d'alcool sont à
la hausse chez les jeunes; Environ 14 % des filles et 18 % des garçons
âgés de 15 ans à 24 ans dans les pays à revenu
faible consomment de l'alcool. La consommation et dépendance à
l'alcool contribuent à des comportements sexuels à risque, y
compris l'initiation précoce de l'activité sexuelle, de multiples
partenaires sexuels, l'utilisation du condom et les rapports transactionnels.
https://www.globalhealthlearning.org/sites/default/files/FR001-,
2005
Dans l'étude de B. Touré faite à Abidjan,
plus de la moitié des élèves enquêtes (56,1%)
avaient déjà eu des rapports sexuels. L'âge moyen au
premier rapport sexuel était de 15,02 ans chez les filles et 15,28 ans
chez les garçons (Touré et al, 2005).
Une étude montre que les se considérant
privés d'un cadre de formation leur permettant d'acquérir les
compétences attendues, les jeunes adolescents se débrouillent
avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent trouver dans la
pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage sexuel. C'est
une attitude rencontrée chez la majorité des jeunes
au-delà de 15 ans qui préfère parler de leurs
problèmes intimes entre eux, mettant ainsi leurs parents loin de leurs
préoccupations sexuelles (Devore ER,2005).
Selon l'étude d'Amidou ; les principales sources
d'information sur les IST/SIDA pour les élèves étaient
: l'école/conférence avec 50%, les médias avec 44,7% ; les
parents avec 3,2%. Les parents ont été une source rarement
rapportée par toutes les enquêtes. (Amidou
,2006)
15
Kalambahi et al , 2006 évoquent
à travers l'ouvrage : le comportement des jeunes. Après la guerre
connue par la République Démocratique du Congo (RDC), il y a eu
un impact négatif concernant la sexualité des jeunes. Mais aussi
, cette guerre a toutefois permis d'aggraver ce fait. Les jeunes sont non
seulement précoces en matière de la sexualité , mais ont
aussi les relations sexuelles dans des conditions et circonstances qui les
rendent plus vulnérables aux IST/VIH
FOMBA (2009) dans sa thèse portant sur
les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes lycéens face aux
IST VIH/SIDA dans les écoles secondaires de la commune I du districtde
Bamako, avait trouvé que tous les enquêtés en
activité sexuelle ont eu au moins deux partenaires sexuels et 26,6 % ont
eu plus de 5 partenaires sexuels. La voie sexuelle était citée
par 30,47 % des élèves comme la voie principale voie de
contamination du VIH/SIDA suivie la transmission de la mère-enfant 15,73
% .
Dans son travail sur Connaissance, attitude et pratique des
jeunes chrétiens de Bukavu sur le VIH/SIDA ; Amuri montre que La plupart
des jeunes chrétiens (92 % ) savent que le sida a des
conséquences grave sur la vie sociale et cela c'est un signe positif et
surtout qu'un grand nombre sait que le SIDA est incurable (90,6 %).
(AMURI L.E. KISOSE, 2009)
Ousmane,(2010) note qu'une bonne proportion
des adolescents a entendu parler de la planification familiale (86,5%), mais
pour beaucoup, elle se limite à l'espacement des naissances (81,21 % des
fréquences de définition de la PF).
Il trouve également que les adolescents n'ont pas
toujours des attitudes et des pratiques favorables à la planification
familiale. De ces analyses, il ressort que la moyenne de l'âge
idéal pour les premiers rapports sexuels selon les adolescents se situe
à 17,7 ans ,aussi l'approbation de la PF reste faible ( 53,75 % ) et les
besoins d'information demeurent énormes. Sur 65,75 % d'adolescents qui
ont une expérience sexuelle, seulement 54,8 % ont déjà
utilisé une méthode contraceptive.
Le taux de dépistage du VIII chez les jeunes
s'élève à 13,8 % en moyenne dans la région de
l'AOC. La proportion de jeunes femmes ayant fait un dépistage du VIII
est supérieure à celle des jeunes hommes (18 % et 10 %
respectivement). Ce taux supérieur peut également être
dû aux tests réalisés lors des visites prénatales
dans les centres de santé. Enfin, le taux de connaissances sur le VIII
chez les jeunes de la région de l'AOC est faible au point d'être
alarmant : seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés de 15
à 24 ans possèdent de bonnes connaissances sur la
prévention du VIH (Donald et al,2010)
16
Dans une étude, de type transversal, descriptive,
portant sur 500 élèves âgés de 15 à 24 ans
réalisée à Bamako et qui avait pour objectif
d'étudier les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes
lycéens de la commune III du district de Bamako face aux IST et
VIII/SIDA montre que malgré la bonne connaissance sur les IST/SIDA ; 71%
des adolescents n'ont pas eu recours au préservatif lors de leur premier
rapport sexuel ; 52,4% ont eu des rapports avec 2 à 5 partenaires
(Koniba ,2011).
Le Département de affaires économiques des
Etats-Unis, montre que Les grossesses précoces et non
désirées, les infections par le VIII et la violence scolaire
constituent des enjeux critiques, qui freinent l'accès à
l'éducation et la réussite scolaire des élèves de
la région, tout en limitant leurs possibilités de gagner leur
vie. Dans le même temps, alors que le risque de contracter le VIII est
élevé, seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés
de 15 à 24 ans possèdent de bonnes connaissances en
matière de prévention du VIII (Division de statistique,
2013).
Un rapport des Fonds Des Nations Unies Pour La Population sur
les grossesses des adolescentes à Kinshasa, montre que le recours
à la contraception, tant moderne que traditionnelle, est très
faible chez les adolescentes congolaises. Elle est en deçà de la
moyenne nationale, qui elle-même est déjà très
faible (5,4 %). Cette même étude montre qu'un nombre
considérable de jeunes 15-24 ans ne savent pas comment le VIII se
transmet ou comment se protéger de la maladie (UNFPA,
2013).
Selon une enquête menée à Kinshasa par
Gabriel Vodiena Nsakala et al sur les déterminants
associés à la pratique de la double prévention des
IST/VIII/sida et des grossesses précoces chez les adolescents en milieu
scolaire de Kinshasa, une proportion presque identique des filles (35,9 %) et
des garçons (34,8 %) (p=0,032) se considèrent très
à risque du VIII/Sida et des grossesses contre 23 % des garçons
et 19 % des filles qui ne se considèrent pas du tout le risque. Si les
garçons craignent plus le VIII/Sida (48,6 % contre 32,3 %), les filles
ont plus peur de la grossesse (14,4 % contre 11,4 % .
En 2007, l'enquête démographique et santé
menée en RDC révèle que chez les adolescentes, une
proportion identique (18 % ) des jeunes filles et des garçons de
même âge ont eu des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans
(âge médian au premier rapport sexuel est 16,8 ans chez les filles
et 18,1 ans chez les garçons) . (Ministère de Plan,
2013-2014)
17
Selon l'EDS 2014, la proportion de la population de 15-24 ans
ayant une connaissance « approfondie » du VIH/sida est 24,9 % pour
les hommes contre 18,6 % pour les filles , dans l'ensemble cette proportion est
de 21,8 % et que le taux de l'utilisation du condom au cours des derniers
rapports sexuels à risques : jeunes de 15- 24 ans
(Ministère de Plan, 2013-2014).
BAHATI quant à lui après son étude sur
Connaissances, attitudes et pratiques relatives à l'utilisation des
préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement
transmissibles et le VIH/sida en milieu Universitaire, il a trouvé les
résultats ci-après : Connaissances
La quasi-totalité des étudiants connait le
préservatif (94,2 %). Les canaux d'information sur le préservatif
restent l'école, le partenaire sexuel, les amis et les médias.
Plus de 70% des étudiants connaissent deux types de préservatifs
: le masculin et le féminin. La quasi-totalité ; 97,7 % des
étudiants déclarent que le préservatif protège des
IST. Dans l'ensemble, Seuls 25,4 % des étudiantes de l'ISTM utilisent
systématiquement le préservatif (BAHATI,2014)
Une étude sur les perspectives de la sexualité
ont révélé que les relations sexuelles précoces
(avant 16 ans) existaient chez 25 % des jeunes. (Jovic et
al, 2014).
Oumou Keita, dans son enquête a démontré
la précocité de rapport sexuel chez les jeunes de 15 - 24 ans.
Elle a trouvé l'âge moyen 16 ans et l'âge médian
était de 15,8 ans (Oumou,2015).
Il ressort d'une enquête menée à Bobo au
Burkina-Faso sur les connaissances et attitudes des jeunes de Bobo-Dioulasso en
matière de prévention du VIH et de la grossesse non
désirée que Les connaissances exactes des enquêtés
sur la transmission, la prévention du VIH et la contraception
étaient approximatives. Très peu de jeunes (9 %) avaient une
connaissance complète des modes de transmission, et 5 % n'avaient aucune
connaissance. La persistance des perceptions erronées sur
l'efficacité du préservatif (25 %) et la contraception (32 %)
n'empêchaient pas certains jeunes à les utiliser. Les
connaissances et les attitudes des jeunes vis-à-vis du VIH et de la
contraception variaient selon l'âge, le sexe, le niveau
d'éducation et le type de supervision parentale (Cletus et al,
2016).
EKOUYA , dans son étude sur Connaissances, attitudes et
pratiques des jeunes scolarisés face au VIH/SIDA à Brazzaville
montre que 99,4 % ont affirmé avoir déjà entendu parler du
VIH/SIDA. Seuls seulement 36 % de ces élèves faisaient
occasionnellement l'usage des préservatifs (EKOUYA,
2017).
18
Le Plan stratégique national de la santé et du
bien-être des adolescents et des jeunes 2016 - 2020 de la RDC mentionne
que les jeunes ne considèrent pas le VIII comme une menace pour eux et
plusieurs parmi eux ne savent même pas comment se protéger contre
le VIII. Une proportion non négligeable ne sait pas comment se transmet
l'infection à VIII ni ce qu'il faut faire pour se protéger.
Plusieurs parmi eux n'ont pas un accès facile aux moyens de
protection.
Les pourcentages des jeunes de 15-24 ans qui ont
effectué un test de VIII et ont reçu le résultat ne sont
respectivement que de 14,1 % chez les filles et 6,8 % chez les garçons
alors que la connaissance du statut sérologique vis-à-vis du VIII
contribue à limiter la propagation de l'épidémie du VIII
dans la mesure où elle permet aux personnes de prendre des
précautions pour se protéger et protéger leurs partenaires
(Ministère de la Santé, 2017).
Très peu de jeunes avaient une connaissance
complète des modes de transmission, et d'autres n'avaient aucune. Cette
étude ajoute que les connaissances et les attitudes des jeunes
vis-à-vis du VIII et de la contraception variaient selon l'âge, le
sexe, le niveau d'éducation et le type de supervision parentale
(Tshimanga et al ,2018).
Selon l'OMS, plus l'âge avance plus les jeunes
acquièrent une certaine maturité par rapport à un moment
(adolescence) où ils manquent des connaissances et des
compétences nécessaires, les adolescents tendent à moins
se protéger du VIII que les jeunes qui ont dépassé 20 ans
(OMS, 2019).
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie4.png)
Age, sexe , Niveau d'étude , Religion , Situation
matrimoniale
19
1.3. CADRE LOGIQUE DE LA RECHERCHE 1.3.1. CADRE
CONCEPTUEL
VIH/SIDA et GROSSESSES NON DESIREES
CONNAISSANCE
PRATIQUES
ATTITUDES
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie5.png)
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie6.png)
- Revenu du ménage, - Non accès à
l'étude
Amis , Voisins , - Collèges
- Exposition à la pornographie
- Moeurs
- Religion
1.3.2 CADRE OPERATIONNEL
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie7.png)
Grossesses non désirées et VIH/SIDA
Connaissances : Suffisantes ou
Insuffisantes
Attitudes :
Favorables ou Défavorables
Pratiques :
Bonnes ou Mauvaises
|
20
Les caractéristiques sociodémographiques
: âge, sexe, profession, statut matrimonial, niveau
d'étude, religion,.
Les connaissances en matière de prévention
de VIH/SIDA et grossesses non désirées : Sont
considérés comme ayant une connaissance « complète et
correcte », les jeunes qui ayant entendu parler du VIII et grossesse non
désirée , citer au moins un signe du VIII et grossesse ,
Cité une voie de transmission du VIII , citer préservatif,
fidélité et abstinence comme moyen de prévenir le
VIII/SIDA ,reconnu qu'une personne en bonne santé peut attraper le VIII
/Sida et /ou la grossesse en faisant même un rapport sexuel , capable de
calculer la période de l'ovulation , et que les deux partenaires peuvent
porter le préservatif pour se protéger contre le VIII et la
grossesse non désirée.
L'attitude favorable en matière de la
prévention de VIH/SIDA et de grossesses non désirées
est le comportement que les jeunes adopteraient dans
différentes situations face à des personnes séropositives
ou malades du sida est révélateur du niveau de stigmatisation et
de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le
VIII/SIDA.
Cette attitude pousse les jeunes à accepter de partager le
repas avec un malade du sida ,être conséquent en cas de test
positif de grossesse, accepter de vivre avec la maladie en cas de test positif
du VIII , refuser l'offre de faire le rapport sexuel protégé ou
pas , accepter qu'un malade du sida peut être amener rien qu'à
l'hôpital pour les soins appropriés .
Bonne pratique : tout comportement qui pousse
les jeunes à rejeter les habitudes de regarde la pornographie, de se
masturber, célibataire à éviter de faire le rapport sexuel
avant le mariage sauf en cas viol ou forcing, ayant déjà fait le
dépistage du VIII et ne prend pas l'alcool ni tabac.
21
CHAPITRE DEUXIEME METHODOLOGIE
2.1 CADRE DE L'ETUDE
Notre étude a comme champ d'investigation la Zone de
Santé d'IBANDA, qui est une des
34 zones de santé que compte la province du Sud
-Kivu.
2.1.1. Situation Géographique de la Zone de
Santé d'Ibanda
La zone de santé d'Ibanda est une zone fille de
l'ancienne zone de santé de Bukavu issue du
découpage de 2003 de la zone de santé urbaine de
Bukavu en 3 ZS à savoir BAGIRA,
IBANDA et KADUTU.
Elle est identifiée par le code 06010202. Sa superficie
est de 18 Km2.
Elle est limitée :
- Au Nord par le Lac Kivu ;
- Au Nord-Ouest par la Rivière KAHWA et la route
industrielle vers deux poteaux jusqu'à la
place de l'indépendance frontalière avec la ZS
KADUTU ;
- Au Sud par la Rivière Mulonge frontalière de
la ZS NYANTENDE ;
- A l'Est par la Rivière Ruzizi frontalière avec
le RWANDA ;
- A l'Ouest par la chaîne des montagnes de Mbongwe et le
chevauchement avec la Commune
de Bagira (Quartier Cahi).
Elle est constituée d'un relief montagneux avec un sol
argileux et une végétation herbeuse,
avec un climat tropical.
Elle est subdivisée en 16 aires de santés
couvrant une population de 466 639 en 2019.
2.1.2. Situation socio - économique
Les occupations principales de la population par ordre
décroissant sont le travail de l'Etat, le
petit commerce, le travail indépendant.
La consommation familiale dépend de la
disponibilité des produits agricoles (les maniocs, les
haricots, le riz, le maïs).
Les guerres à répétition surtout à
l'Est de la RD Congo ont occasionné des déplacements
massifs et involontaires de la population du milieu
insécurisés (villages) vers les milieux plus
ou sécurisés sécurisés (villes, ce
qui fragilise le système de santé dans toute la Province sans
épargner la Zone de Santé d'Ibanda et la
paupérisation de la communauté. Le mouvement
incontrôlé de la population entraîne une
non maîtrise de la population de la zone de santé
d'Ibanda.
22
2.I.3 Situation culturelle
La population de la zone de santé d'Ibanda connaît
une symbiose des tribus, dont les principaux groupes tribaux sont les Bashi,
les Bahavu et le Barega. Le Swahili, le Mashi, le Kihavu et le Kirega sont les
principales langues locales parlées.
Les principales religions regorgent les Catholiques, les
Protestants, les Musulmans, les Kimbanguistes et les Témoins de
Jéhovah .
Malgré les structures sanitaires qui sont au service de la
population, celles-ci ne cessent de recourir parfois aux chambres de
prière, herboristes et tradi-praticiens à la recherche des
Solution aux problèmes de santé.
2.I.4 Situation sanitaire
La situation sanitaire de la zone de santé urbaine
d'Ibanda est synthétisée dans le tableau 1, en annexe
La zone de santé compte 2 centres de santé
étatiques, 11 confessionnels, 1 centre de santé privé
intégré, 2 centres hospitaliers étatiques, 2 CH
confessionnels, 1 centre hospitalier privé agrée et 18 structures
privées intégrés dans le rapportage.
Cette population est issue du dénombrement PNLP 2012,
validée par la province, actualisée avec un taux d'accroissement
de 1,031 et répartie par AS tel que présenté en annexe
.
23
2.2. TYPES D'ETUDE
Il s'agissait d'une étude transversale analytique par
administration d'un questionnaire destiné aux jeunes de 15-24 ans. Nous
avons enquêté pour une courte période sur des informations
concernant le phénomène et les facteurs .
2.3. POPULATION D'ETUDE
La population générale de la zone de santé
d'Ibanda est estimée à 466639 habitants, mais cette étude
a été orientée chez les jeunes de 15 à 24 ans qui
représentent 16,3 % de la population totale, soit 76062
Jeunes(EDS-RDC ,2014).
2.4. CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON
2.4.1 La Taille de l'échantillon
Pour cette étude, nous nous sommes servi de la formule de
Lynch qui se présente comme suit
:
=
n = taille minimale de l'échantillon.
N= 76 062 la population cible .
Z= 1,96 coefficient de confiance .
e = 0,05 erreur de première espèce (marge
d'erreur).
P = 54,7 % ; prévalence estimée de l'utilisation de
condom chez les jeunes de 15-24 ans
(Ministère de Plan, 2013-2014).
En considérant que cette même proportion a de bonnes
connaissances, de bonnes attitudes et
de bonnes pratiques.
q =1-p = 1-54,7 = 0,453
Ainsi la taille minimale pour cette étude est de 379
jeunes.
Pour corriger les non réponses et les pertes probables de
données, nous
avions ajouté 10% de ce nombre et ainsi avons obtenu 417
sujets enquêtés.
24
2.4.2. Technique d'échantillonnage
Nous avons procédé par la technique
d'échantillonnage probabiliste .Les étapes suivantes ont
été appliquées :
- Choix de toutes les seize aires de Santé de la zone de
santé d'Ibanda;
- Puis nous avons trié au hasard 2 avenues dans chaque
aire de santé .
- Ensuite, nous avons reparti des ménages de
manière proportionnelle à la taille de
l'échantillon selon les seize aires de santé ;
- Numérotation des ménages des avenues sur une
liste.
- En arrivant sur une avenue, la direction à suivre a
été obtenue en jetant un stylo en
l'air. La direction prise par le stylo a indiqué la maison
qui a été la première à prendre comme faisant
partie de l'échantillon. En entrant dans la parcelle, nous avons
administré le questionnaire à un seul jeune par ménage
répondant aux critères d'inclusion avant de passer dans la
parcelle suivante jusqu'à atteindre le nombre requis pour chaque aire de
santé. Tableau 2. Répartition de
l'échantillon selon les aires de santé
N° Aire de Santé
|
Pop Total
|
Cible
|
Echantillon
|
|
1 CECA40
|
22277
|
3631
|
|
20
|
2 CHAI
|
42515
|
6930
|
|
38
|
3 CIDASA
|
40742
|
6641
|
|
36
|
4 CR NGUBA
|
32620
|
5317
|
|
29
|
5 CR SAIO
|
26670
|
4347
|
|
24
|
6 GIHAMBA
|
25036
|
4081
|
|
22
|
7 IBANDA
|
9121
|
1487
|
|
8
|
8 IRAMBO
|
17475
|
2848
|
|
16
|
9 KABUYE
|
20269
|
3304
|
|
18
|
10 MALKIA
|
20114
|
3279
|
|
18
|
11 MAMAN MWILU
|
49420
|
8055
|
|
44
|
12 MUHUNGU DIOC
|
24759
|
4036
|
|
22
|
13 MUHUNGU ETAT
|
38402
|
6260
|
|
34
|
14 MUSHUNUNU
|
24197
|
3944
|
|
22
|
15 NYAWERA
|
15096
|
2461
|
|
13
|
16 PANZI
|
57926
|
9442
|
|
52
|
TOTAL
|
466639
|
76062
|
|
417
|
Dans ce tableau ci-dessus, la taille de l'échantillon est
présentée par aire de santé
25
? Les critères d'inclusion:
- Accepter de participer à la présente étude
après consentement verbal
éclairé s'il est majeur ou de son responsable s'il
est mineur .
- Etre jeune fille ou garçon âgé de 15-24
ans.
- Jeune résidant dans la Zone d'étude ayant
accepté de participer et dont la date de naissance
est du 26/09/2005 au premier jour de notre enquête et du
05/10/2005 à la fin de l'enquête.
? Les critères de non inclusion:
- Jeunes dont l'âge <15 et >24 ans lors de
l'enquête .
- Jeunes résidant dans l'aire d'étude et qui ont
refusé d'y participer.
- Jeunes non résidant dans l'aire d'étude.
2.5. MATERIELS
Pour l'élaboration de ce travail, nous nous servi des
matériels suivants : Un ordinateur qui a permis de faire la saisie du
travail d'une part et le traitement de données d'autre part.
Ensuite, l'usage des stylos et des papiers ont servi à
l'enregistrement de données pendant la collecte de données sur le
terrain.
Enfin, un questionnaire d'enquête individuel a
été également utile à la réalisation des
enquêtes ; ainsi que l'attestation de recherche qui nous a servi à
l'accession des données.
2.6. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES
En premier lieu, les activités de collecte des
données ont été précédées par
l'obtention de l'autorisation de recherche auprès des autorités
académiques et en dernier lieu nous avons contacté le
Médecin Chef de Zone de Santé d'Ibanda. Ce denier nous a mis en
contact avec les autorités politico-administratives de cette
entité (chef de cellule et les chefs d'avenues).
Ensuite nous avons utilisé le questionnaire
d'enquête avec une fiche maitresse de pointage.
2.7. PLAN DE TRAITEMENT ET ANALYSE
Après enquête sur le terrain dans la zone de
santé d'Ibanda, les données collectées ont
été dépouillées des questionnaires pour s'assurer
de la qualité du remplissage des questionnaires et des données
collectées. Ensuite les données ont été saisies et
nettoyées à l'aide de l'outil Excel, analysées en
utilisant Epi info 7.2.3
Pour le croisement, nous avons procédé à
l'usage du test Chi Carré non corrigé pour conclure à
l'existence ou non d'une association entre les connaissances, attitudes et
pratiques en en
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS
26
matière de prévention de VIH/SIDA et des
grossesses non désirées. Les tests ont été
réalisés avec un seuil de signification de 5 %. Ainsi, nous avons
statistiquement admis une association significative entre deux variables pour
toute probabilité inférieure à 0,05 (P<0,05) , un OR
dont l'intervalle de confiance ne contient pas 1 et le Khi 2 = 3,84.
2.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES
Avant le début de l'enquêté, d'amples
informations ont été fournies aux jeunes majeurs ou aux
responsables de jeunes mineurs pour avoir leur autorisation
d'enquêté auprès de mineurs
qui à leur tour nous ont donnés leur assentiment
libre, éclairé. Dans le cadre de l'obtention du processus de
consentement éclairé, on a approché les jeunes en leur
fournissant toutes les informations relatives à la recherche, ses
objectifs, la méthodologie adoptée et le devenir des
résultats de l'étude.
Pour ne pas léser les enquêtés,
essentiellement concernant leur vie privée et leur
confidentialité, le respect des droits des sujets à accepter de
répondre à nos questions, l'anonymat était garanti. Le
respect de la personne ainsi que la protection de son droit de vivre librement
et dignement entant qu'être humain ont été pris en
compte.
2.9. Forces et limite de l'étude
La force de notre étude émane de la
disponibilité de données essentielles pour sa réalisation.
Mais comme toute oeuvre humaine, notre étude n'a pas manqué de
limites qui sont de nature à influencer négativement la
qualité des données.
La première concerne la recevabilité de
l'enquête auprès des adolescents surtout chez les filles.
La réticence de ces dernières est due, d'une
part au caractère tabou de la sexualité d'autre part, à la
gêne lorsqu'on en parle, surtout devant une personne de sexe
opposé. Face à cela, l'utilisation des expressions
atténuant la gêne et l'explication aux jeunes filles du
caractère anonyme et confidentiel de leurs réponses, ont
été une attitude favorable pour que celles-ci parlent de leur
état et pratiques sexuelles
27
Nous nous servons des tableaux pour présenter les
résultats obtenus sur le terrain dans ce chapitre.
Tableau 3. Caractéristiques
sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda
Variables
|
n=417
|
%
|
|
Sexe
|
|
|
Sexe ratio
|
F
|
215
|
51,6
|
Garçon/Fille
|
M
|
202
|
48,4
|
0,94
|
Tranche d'âge Age de 15-19 ans
|
256
|
61,4
|
Age moyen
|
Age de 20-24 ans
|
161
|
38,6
|
18,9 ans
|
Statut Matrimonial
|
|
|
|
Marié
|
34
|
8,2
|
|
Non Marié
|
383
|
91,8
|
|
Niveau d'étude
|
|
|
|
Primaire
|
37
|
8,9
|
|
Sans
|
7
|
1,7
|
|
Secondaire
|
259
|
62,1
|
|
Université
|
114
|
27,3
|
|
Religion
|
|
|
|
Autres ( Témoins , Kimbanguiste, ...)
|
58
|
13,9
|
|
Catholique
|
185
|
44,3
|
|
Protestante
|
130
|
31,2
|
|
Réveil
|
44
|
10,6
|
|
Tribus
|
|
|
|
Non Shi
|
222
|
53,2
|
|
Shi
|
195
|
46,8
|
|
Cohabitation
|
|
|
|
Conjoint
|
34
|
8,2
|
|
Familier
|
121
|
29,0
|
|
Maman
|
8
|
1,9
|
|
Papa
|
8
|
1,9
|
|
Parents
|
203
|
48,7
|
|
Seul
|
43
|
10,3
|
|
Profession
|
|
|
|
Elèves
|
236
|
56,6
|
|
Enseignants
|
4
|
0,9
|
|
Etudiants
|
93
|
22,3
|
|
Autres
|
50
|
12
|
|
Sans
|
34
|
8,2
|
|
Il ressort du tableau 2 que dans l'ensemble 215 filles (51,6
%) et 202 garçons (48,4 %) ont été enquêtés
soit 100 garçons pour 106 filles. L'âge moyen des
enquêtés est de 18,9 ans avec une prédominance de la
tranche d'âge de 15-19 ans ( 61,4 %) .Les célibataires
étaient
28
majoritaires (91,8 %). Les enquêtés qui n'ont pas
fréquenté l'école ne sont représentés
qu'à 1,7 %. Près de la moitié sont des pratiquants de
l'église catholique (44,3 %) et la tribu Shi représente 46,8 %
des enquêtés . Les jeunes qui habitent avec leurs parents sont
représentés à 48,7 % et la majorité sont des
élèves de secondaire et étudiants . Signalons que les
autres religions étaient constituées des Témoins de
Jéhovah , Kimbanguistes , Musulmans , ... et dans les autres professions
nous pouvons citer : Vendeurs , Infirmier , Sage-femme , Menuisier , ...
Tableau 4. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans
la Zone de Santé d'Ibanda en matière de VIH/SIDA
Variables
|
n
|
%
|
Avoir entendu parler
|
n=417
|
|
Non
|
8
|
1,9
|
Oui
|
409
|
98,1
|
Connaissance d'au moins d'un signe
|
n=417
|
|
Non
|
149
|
35,7
|
Oui
|
268
|
64,3
|
Signes cités
|
n=268
|
|
Amaigrissement
|
156
|
58,2
|
Apparition des boutons
|
6
|
2,2
|
Diarrhée
|
28
|
10,5
|
Plaies
|
2
|
0,8
|
Toux
|
76
|
28,4
|
Connaissance d'au moins une voie de
transmission
|
n=417
|
|
Non
|
92
|
22,1
|
Oui
|
325
|
77,9
|
Voies de transmission
|
n=325
|
|
Mère enfant
|
1
|
0,3
|
Objets tranchants
|
56
|
17,2
|
Rapport sexuel
|
248
|
76,3
|
Transfusion
|
20
|
6,2
|
Existence d'un médicament
curatif
|
n=417
|
|
Non
|
395
|
94,7
|
Oui
|
22
|
5,3
|
Possibilité de prévenir le
VIH
|
n=417
|
|
Non
|
34
|
8,2
|
Oui
|
383
|
91,9
|
Moyen de réduction de
transmission
|
n=417
|
|
29
Abstinence
|
110
|
26,4
|
Aucune
|
19
|
4,6
|
Fidélité
|
125
|
30,0
|
Préservatif
|
163
|
39,1
|
Selon nos résultats, 98,1% des jeunes interrogés
ont déjà entendu parler du VIH/SIDA parmi lesquels 64,3 % ont
été capables de citer au moins un signe y relatif.
L'amaigrissement est connu par les jeunes comme signe principal
d'un malade du Sida (58,2 %) . Bien que 35,7 % de jeunes ne sont pas capables
de citer même un symptôme de la maladie mais au moins 77,9 % savent
une voie de transmission. La voie sexuelle est citée à 76,3 % .
S'agissant de l'existence d'un médicament curatif et possibilité
d'échapper à la maladie, 94,7 % affirment que jusqu'à
présent aucun médicament n'est efficace pour la guérison
de la maladie sauf qu'il est possible de la prévenir (91,9 %) . Pour
cette prévention les jeunes pensent qu'au préservatif (39,1 %) ,
à la Fidélité (30 % ) et à l'abstinence (26,4 %)
Tableau 5. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans la
Zone de Santé d'Ibanda en matière de la double prévention
de grossesses non désirées et VIII .
Variables
|
|
%
|
Avoir entendu parler
Non
Oui
Connaissance d'au moins un signe
|
n=417 83 334 n=417
|
19,9
80,1
|
Non
|
98
|
23,5
|
Oui
|
319
|
76,5
|
Signes de Grossesse
|
n=319
|
|
Anorexie
|
11
|
3,5
|
Ballonnement du ventre
|
45
|
14,1
|
Fatigue
|
45
|
14,1
|
Nausée
|
102
|
32,0
|
Vomissement
|
116
|
36,4
|
Possibilité de
prévention
|
n=417
|
|
Non
|
64
|
15,4
|
Oui
|
353
|
84,7
|
Méthodes de prévention
|
n=353
|
|
30
Abstinence
|
92
|
22,1
|
Fidélité
|
68
|
16,3
|
Préservatif
|
257
|
61,6
|
Connaissance de calcul période
d'ovulation
|
n=417
|
|
Non
|
241
|
57,8
|
Oui
|
176
|
42,2
|
Canal de message d'éducation
sexuelle
|
n=417
|
|
Amis
|
62
|
14,7
|
Ecole
|
240
|
57,6
|
Média
|
62
|
14,9
|
Parents
|
53
|
12,7
|
Possibilité d'attraper le VIH et grossesse en
un seul rapport sexuel
|
n=417
|
|
Non
|
89
|
21,3
|
Oui
|
328
|
78,7
|
L'unique méthode qui peut prévenir
à la fois la grossesse et
|
n=417
|
|
VIH
|
|
|
Aucun
|
2
|
0,5
|
Fidélité
|
194
|
46,5
|
Préservatif
|
221
|
53
|
Choix de port de préservatif entre l'homme et
la femme
|
n=417
|
|
La femme
|
31
|
7,4
|
Les deux
|
238
|
57,1
|
L'homme
|
148
|
35,5
|
Au vu de ce tableau ci-haut, le mot grossesse non
désirée est étranger à certains jeunes ( 19,9 %) .
Le vomissement (36,4 %) et la nausée ( 32 %) sont les signes les plus
cités par les jeunes . Plus de 3/4 des enquêtés pensent
à la prévention de la grossesse. Il sied de constater que 83,7 %
pensent qu'on peut échapper à la grossesse en utilisant le
préservatif et en abstenant de rapport sexuel. Plus de la moitié
de nos enquêtés n'ont pas d'idée sur la fécondation.
L'école constitue le principal canal de transmission de message
d'éducation sexuelle chez les jeunes enquêtés .
Plus de 3/4 de jeunes affirment qu'il est possible d'attraper le
VIH et la grossesse non désirée même en un rapport sexuel.
Le préservatif peut au même moment prévenir le VIH/SIDA et
la grossesse non désirée. L'usage de préservatif doit
être pris au compte par les deux partenaires (57,1 %) .
31
Tableau 6. Attitudes des jeunes de 15-24 ans dans la
Zone de Santé d'Ibanda en matière de la double
prévention du VIII et grossesse non
désirée
|
|
|
Variables
|
N
|
%
|
Un malade du SIDA doit être amené
d'urgence :
|
n=417
|
|
A l'hôpital
|
356
|
85,4
|
Chambre de Prière
|
33
|
7,9
|
Chez un herboriste
|
28
|
6,7
|
Partage d'un même lit et/ou repas avec un
membre de famille malade du Sida
|
n=417
|
|
Non
|
218
|
52,3
|
Oui
|
199
|
47,7
|
Avis en cas d'un test positif de de VIH
:
|
n=417
|
|
Accepter de vivre avec la maladie
|
316
|
75,8
|
Mettre fin à ma vie
|
101
|
24,2
|
Avis en cas d'un test positif de
grossesse
|
n=417
|
|
Aucun avis
|
43
|
10,3
|
Avorter
|
52
|
12,5
|
Etre Conséquent
|
236
|
56,6
|
Fuir
|
86
|
20,6
|
L'attitude à prendre devant l'offre de rapport
sexuel non protégé
|
n=417
|
|
Accepter
|
160
|
38,4
|
Refuser
|
257
|
61,6
|
Demander au partenaire de porter le
préservatif avant l'acte sexuel
|
n=417
|
|
Non
|
149
|
35,7
|
Oui
|
268
|
64,3
|
Disposer à faire le test de
VIH
|
n=417
|
|
Non
|
243
|
58,3
|
Oui
|
174
|
41,7
|
Avis des jeunes sur le préservatif
|
n=417
|
|
Gêne
|
102
|
24,5
|
Ignorance
|
32
|
7,7
|
n'est pas efficace
|
34
|
8,2
|
Présence du Sida
|
130
|
31,2
|
Rend stérile
|
119
|
28,5
|
Il ressort de ce tableau susmentionné que la plupart de
jeunes pensent amener leurs patients à l'hôpital pour les soins
(85,4 %) contre 14,6 % qui pensent à la chambre de prière et aux
herboristes. Lorsqu'un membre de famille souffre du sida ; 52,3 % des jeunes
pensent qu'ils ne peuvent plus partager un repas voire le lit avec lui .
Près de 1/4 de jeunes pensent mettre fin à leur vie en cas d'un
test positif de VIH et près de la moitié pensent se
décident de fuir et d'avorter en cas d'une grossesse non
désirée. Devant l'offre d'un rapport sexuel gratuit non
protégé, 38,4 % disent être prêts à risquer la
vie. Il s'est observé aussi que 58,3 % de jeunes
32
ne sont pas disposés à faire le test du VIH et les
jeunes qui disent avoir du mal à demander à leur partenaire de
porter le préservatif avant l'acte sexuel sont à l'ordre de 35,7
%.
Quand nous leur avons demandé pourquoi beaucoup de jeunes
n'utilisent pas le préservatif pendant le rapport sexuel, ce tableau a
fait ressortir que les idées erronées sont présentes chez
la plupart des jeunes .
Tableau 7. Pratiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone
de Santé d'Ibanda en matière de la double prévention du
VIII et grossesse non désirée
Variables
|
|
%
|
|
Habitude de regarder la pornographie
|
n=417
|
|
|
Non
|
223
|
53,5
|
|
Oui
|
194
|
46,5
|
|
Habitude de faire la masturbation
|
n=417
|
|
|
Non
|
262
|
62,8
|
|
Oui
|
155
|
37,2
|
|
Alcool
|
n=417
|
|
|
Non
|
18
|
43,2
|
|
Oui
|
227
|
58,8
|
Moyenne de partenaires
|
Tabac
|
n=417
|
|
sexuels = 1,8
|
Non
|
409
|
98,1
|
|
Oui
|
8
|
1,9
|
|
Accès au net
|
n=417
|
|
|
Non
|
20
|
4,8
|
|
Oui
|
397
|
95,2
|
|
Boîte de nuit
fréquentée
|
n=417
|
|
|
Non
|
211
|
50,6
|
|
Oui
|
206
|
49,4
|
Age moyen du premier
|
Age du premier rapport sexuel
|
n=242
|
|
rapport : 15,8 ans
|
Age de 10-14 ans
|
66
|
27,3
|
|
Age de 15-17 ans
|
120
|
49,6
|
|
Age de 18-24 ans
|
56
|
23,1
|
|
Rapport dans 12 derniers mois
|
n=242
|
|
|
Non
|
102
|
42,2
|
|
Oui
|
140
|
57,9
|
|
Fréquence de port de
préservatif
|
n=242
|
|
|
Jamais
|
128
|
52,9
|
|
Rarement
|
114
|
47,1
|
|
Port de préservatif lors du dernier rapport
sexuel
|
n=242
|
|
|
Non
|
170
|
70,3
|
|
Oui
|
72
|
29,8
|
|
33
Motif du dernier rapport
|
n=242
|
|
Alcool
|
19
|
7,9
|
Autres
|
69
|
28,5
|
Fête
|
55
|
22,7
|
Sortie
|
91
|
37,6
|
Tabac
|
8
|
3,31
|
Comme nous pouvons le constater dans ce tableau ; 46,6 % des
jeunes affirment avoir l'habitude de regarder les images pornographiques ; 37,2
% font la masturbation, plus de la moitié consomment l'alcool mais
l'usage de cigarette n'est pas dans l'habitude de jeunes enquêtés.
La quasi-totalité des enquêtés a accès au net (95,2
%) . La boîte de nuit est fréquentée par plus de la
moitié de jeunes enquêtés (50,6 %). Nous avons
également remarqué que environ 50 % des jeunes
enquêtés ont débuté leur premier rapport sexuel dans
la tranche d'âge de 15 -17 ans avec un minimum de 11ans , maxima 22 ans
et une moyenne d'âge de 15,8 ans. Bon nombre de ces rapports se sont
déroulés dans les 12 derniers mois (57,9 %) et les jeunes n'ont
pas recouru à l'usage de préservatif lors du dernier rapport (
70,3 % ) mais seulement 47,1 % l'ont déjà fait au moins une fois
dans la vie sexuel. Enfin, la sortie était soulignée comme le
motif du premier rapport chez les jeunes.
34
Tableau 8. Echelle d'évaluation de connaissances,
attitudes et pratiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda en matière de prévention du VIH et grossesse non
désirée.
Facteurs
|
n=417
|
%
|
Connaissances
|
|
|
Insuffisantes
|
287
|
68,8
|
Suffisantes
|
130
|
31,2
|
Attitudes
|
|
|
Défavorables
|
349
|
83,7
|
Favorables
|
68
|
16,3
|
Pratiques
|
|
|
Mauvais
|
381
|
91,4
|
Bonnes
|
36
|
8,6
|
Les connaissances en matière de
prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées
: Sont considérés comme ayant une connaissance «
complète et correcte », les jeunes qui ayant entendu parler du VIH
et grossesse non désirée , citer au moins un signe du VIH et
grossesse , Cité une voie de transmission du VIH , citer
préservatif comme moyen de prévenir à la fois le VIH/SIDA
et les grossesses non désirées ,reconnu qu'une personne en bonne
santé peut attraper le VIH /Sida et /ou la grossesse en faisant
même un rapport sexuel , capable de calculer la période de
l'ovulation , et que les deux partenaires peuvent porter le préservatif
pour se protéger contre le VIH et la grossesse non
désirée.
L'attitude favorable en matière de la
prévention de VIH/SIDA et de grossesses non désirées
est le comportement que les jeunes adopteraient dans
différentes situations face à des personnes séropositives
ou malades du sida est révélateur du niveau de stigmatisation et
de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le
VIH/SIDA.
Cette attitude pousse les jeunes à accepter de partager
le repas avec un malade du sida ,être conséquent en cas de test
positif de grossesse, accepter de vivre avec la maladie en cas de test positif
du VIII , refuser l'offre de faire le rapport sexuel protégé ou
pas , accepter qu'un malade du sida peut être amener rien qu'à
l'hôpital pour les soins appropriés .
Bonne pratique : tout comportement qui pousse
les jeunes à rejeter les habitudes de regarde la pornographie, de se
masturber, célibataire à éviter de faire le rapport sexuel
avant le mariage sauf en cas viol ou forcing, ayant déjà fait le
dépistage du VIH et ne prend pas l'alcool ni tabac.
35
Il sied de constater dans ce tableau évaluant la
connaissance, attitude et pratique des jeunes que ; 68,8 % des jeunes ont une
connaissance insuffisante, l'attitude défavorable de jeunes se situe au
tour de 83,7 % chez les jeunes et seulement 8,6 % des jeunes se comportent
très bien en matière de prévention de VIH et grossesse non
désirée.
Tableau 9. Caractéristiques
sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda associées aux connaissances
Variables
|
Connaissances
|
|
OR
|
IC à 95 %
|
Khi 2
|
P
|
insuffisantes
Sexe n %
|
Suffisantes
n %
|
|
|
|
|
F
|
151
|
(70,2
|
64
|
29,8
|
1,145
|
0,7564-1,7333
|
0,4099
|
0,522038584
|
M
|
136
|
67,3
|
66
|
32,7
|
|
|
|
|
Tranche d'âge Age de 15-19 ans
|
201
|
78,5
|
55
|
21,5
|
|
|
|
|
Age de 20-24 ans
|
86
|
53,4
|
75
|
46,5
|
3,1871
|
2,0734-4,8991
|
29,0206
|
0,0000000716
|
Situation Matrimoniale Non marié
|
270
|
70,5
|
113
|
29,5
|
2,3894
|
1,178-4,8465
|
6,1141
|
0,013411011
|
Marié
|
17
|
50
|
17
|
50
|
|
|
|
|
Niveau d'Etude
[Primaire et Sans Niveau]
|
40
|
90,9
|
4
|
9,1
|
5,1012
|
1,7851-14,5774
|
11,1812
|
0,000826306
|
[Secondaire & Université]
|
247
|
66,2
|
126
|
37,8
|
|
|
|
|
Religion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Non Catholiques
|
157
|
67,7
|
75
|
32,93
|
0,8856
|
0,5828 - 1,3458
|
0,3237
|
0,569366679
|
Catholique
|
130
|
70,3
|
55
|
29,7
|
|
|
|
|
Au regard de ce tableau, nous observons que l'âge, le
statut matrimonial, le niveau d'étude et l'attitude sont
significativement associés à la connaissance ( OR >1 et
p-valeur < 0,05) ce qui n'est pas le cas pour le sexe , le sexe et la
religion sont non significatifs .
36
Tableau 10. Caractéristiques
sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé
d'Ibanda associées aux attitudes
Variables
|
|
Attitudes
|
|
|
OR (IC à 95 %)
|
Khi 2
|
P
|
|
Défavorables
|
Favorables
|
|
|
|
Sexe
|
n
|
%
|
n
|
%
|
|
|
|
F
|
168
|
78,1
|
47
|
21,,9
|
0,4147 (0,2379 - 0,7229)
|
10,0299
|
0,0015402
|
M
|
181
|
89,6
|
21
|
10,4
|
|
|
|
Tranche d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
Age de 15-19 ans
|
150
|
69,8
|
65
|
30,2
|
2,090 (1,3993 - 3,1217)
|
13,1389
|
0,0002892
|
Age de 20-24 ans
|
106
|
52,5
|
96
|
47,5
|
|
|
|
Situation Matrimoniale
|
|
|
|
|
|
|
|
Non marié
|
336
|
87,7
|
47
|
12,3
|
11,5483 (5,4221 - 24,5961)
|
56,0493
|
0,0000000
|
Marié
|
13
|
38,2
|
21
|
61,7
|
|
|
|
Niveau d'Etude
|
|
|
|
|
|
|
|
[Primaire et Sans Niveau]
|
39
|
88,6
|
5
|
11,4
|
1,5852 (0,6011 - 4,1800)
|
0,8808
|
0,347995161
|
[Secondaire & Université]
|
310
|
83,1
|
63
|
16,9
|
|
|
|
Religion
|
|
|
|
|
|
|
|
Non Catholiques
|
194
|
83,6
|
38
|
16,4
|
0,9881 (0,5856 - 1,6674)
|
0,0020
|
0,964275684
|
Catholique
|
155
|
83,8
|
30
|
16,2
|
|
|
|
Ce tableau montre clairement que le sexe, l'âge et le
statut matrimonial sont statistiquement significatifs ( p-valeur <0,05). A
l'inverse, le niveau d'étude et la religion quant à eux ne sont
pas significatifs à l'habitude défavorable (P>0,05).
37
Tableau 11. Caractéristiques
sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda
associées aux pratiques
Variables
|
|
Pratiques
|
|
|
OR (IC à 95 %)
|
Khi 2
|
P
|
|
Mauvaises
|
Bonnes
|
|
|
|
Sexe
|
n
|
%
|
n
|
%
|
|
|
|
F
|
193
|
89,8
|
22
|
10,2
|
0,6533 (0,3246 - 1,3150)
|
1,4395
|
0,2302173802
|
M
|
188
|
93,1
|
14
|
6,9
|
|
|
|
Tranche d'âge
|
|
|
|
|
|
|
|
Age de 15-19 ans
|
235
|
91,8
|
21
|
8,2
|
1,1497 (0,5743-2,3015)
|
0,1554
|
0,6934217032
|
Age de 20-24 ans
|
146
|
90,7
|
15
|
9,3
|
|
|
|
Situation Matrimoniale
|
|
|
|
|
|
|
|
Non Marié
|
362
|
94,5
|
21
|
5,5
|
13,6090 (6,0700 - 30,5114)
|
59,0935
|
0,0000000000
|
Marié
|
19
|
55,9
|
15
|
44,1
|
|
|
|
Niveau d'Etude
|
|
|
|
|
|
|
|
[Primaire et Sans Niveau]
|
38
|
86,4
|
6
|
13,6
|
0,5539 (0,2167 - 1,4158)
|
1,5611
|
0,2115033334
|
[Secondaire & Université]
|
343
|
92,0
|
30
|
8,0
|
|
|
|
Religion
|
|
|
|
|
|
|
|
Non Catholiques
|
210
|
90,5
|
22
|
9,5
|
0,7815 (0,3881 - 1,5735)
|
0,4786
|
0,4890472364
|
Catholique
|
171
|
92,4
|
14
|
7,6
|
|
|
|
Alcool
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
237
|
100
|
0
|
0,0
|
0,0000 (Non défini )
|
51,8787
|
0,0000000000
|
Non
|
144
|
80,0
|
36
|
20,0
|
|
|
|
Tabac
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
8
|
100
|
0
|
0,0
|
0,0000 (Non défini )
|
0,7707
|
0,3800033864
|
Non
|
373
|
91,2
|
36
|
8,8
|
|
|
|
Fréquentation Boîte
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
206
|
100
|
0
|
0,0
|
0,0000 (Non défini)
|
38,4679
|
0,0000000000
|
Non
|
175
|
82,9
|
36
|
17,1
|
|
|
|
Pornographie
|
|
|
|
|
|
|
|
Oui
|
194
|
100
|
0
|
0,0
|
0,0000 (Non défini)
|
34,2776
|
0,0000000000
|
Non
|
187
|
83,6
|
36
|
16,4
|
|
|
|
Cohabitation
|
|
|
|
|
|
|
|
Seul
|
156
|
95,1
|
8
|
4,9
|
2,4267 (1,0775-5,4650)
|
4,8321
|
0,02793489
|
Parents Biologiques
|
225
|
88,9
|
28
|
11,1
|
|
|
|
Il ressort nettement de ce tableau que le statut matrimonial ,
l'alcool , la fréquentation de boîte de nuit , pornographie ainsi
que la cohabitation avec les parents biologiques sont associés
significativement à l'habitude ( OR >1 et p<0,05)
différemment au sexe, âge , le niveau d'étude et la
religion qui sont non significatifs ( p est > 0,05).
38
Tableau 12. Liens entre Connaissances, attitudes et
pratiques de jeunes 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda
Variables OR IC à 95 % Khi 2 P
Attitudes
Défavorable Favorables
Connaissance n % N %
Insuffisantes 253 88,1 34 11,9
Suffisantes 96 73,9 34 26,1
|
2,6354 1,5508 - 4,4786 13,4194 0,0002490333
|
Pratiques
Mauvaises Bonnes
Connaissance n % N %
Insuffisantes 264 92,0 23 8,0
Suffisantes 117 90,0 13 10,0
|
1,2754 0,6245-2,6047 0,4474 0,5035605704
|
Attitudes
|
Pratiques
Mauvaises Bonnes n % N %
|
Défavorables 330 94,6 19 5,4
Favorables 51 75,0 17 25,0
|
5,7895 2,8245-11,8671 27,5929 0,0000001497
|
Ce tableau montre l'association significatives se trouvant
entre l'insuffisance de connaissance à l'attitude défavorable
d'une part et de l'autre part entre l'attitude défavorable et les
mauvaises pratiques ( p<0,05) par contre la connaissance n'est
significativement associée à la mauvaise pratique.
39
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION
Au début plusieurs variables étaient retenues
dans cette étude pour voir leur influence sur la double
prévention du VIH/SIDA et de grossesses non désirées chez
les jeunes âgés de 15-24 ans dans la Zone de santé Urbaine
d'Ibanda .
Le chapitre précédant présentant les
résultats de l'étude, nous a permis d'affirmer ou d'infirmer les
hypothèses de ce travail ainsi que de vérifier si nos objectifs
ont été atteints.
4.1. De caractéristiques sociogéographiques
des jeunes enquêtés :
Au total 417 jeunes ont été retenus pour la
présente étude dont 215 filles (51,6 %) et 202 garçons
(48,4 %). L'âge moyen des jeunes était de 18,9 ans . La tranche
d'âge de 15-19 ans est la plus représentative (61,4 %).
Les non mariés représentent 91,8 %. Dans
l'ensemble ceux qui ont le niveau bas (primaire et sans) représentent
10,6 %. La répartition selon la religion montre qu'à part
l'église catholique, d'autres religions occupent 55,7 %, et la tribu shi
a été représentée à 46,8 %. Plus de 50 % des
jeunes vivent loin de leurs parents biologiques.
Ces résultats sont très proches aux ceux
trouvés par Clétus et ses collaborateurs en 2016 dans une
enquête menée à Bobo au Burkina-Faso où les filles
étaient représentées à 54 % ; 91 % de jeunes
étaient célibataires les non scolarisés étaient
dans l'ordre de 8 % . La tranche d'âge de 15-19 ans était
représentée à 58,1 % .
4.2. Connaissances
Au cours de cette étude 98,1 % des jeunes affirment
avoir déjà entendu parler de VIH/SIDA et 80,1 % de la grossesse
non désirée. La plupart des jeunes ont reçu les
informations d'éducation sexuelle par le canal de l'école. Nos
résultats sont soutenus par ceux de Clétus et al. (2016)
au Burkina -Faso et de EKOUYA Bowassa au Congo
Brazzaville en 2017 qui ont trouvé respectivement 98 % et 99,4 % des
jeunes qui ont entendu parlé de VIH/ SIDA par le canal de l'école
(54 %) .
La connaissance des signes et mode de
transmission
Nos résultats ont montré que les signes de
grossesse les plus cités par les jeunes étaient le vomissement et
la nausée ; par contre pour le VIH/SIDA l'amaigrissement ( 58,2 % ) est
placé au premier rang parmi les symptômes de la maladie. Le mode
de transmission le plus connu par les jeunes est la contamination par voie
sexuelle dans 76,3 %.
Ces résultats sont soutenus par ceux trouvés par
dans l'étude menée au Mali par Koniba qui a trouvé que
ceux souffrent de Sida ont une aire maigre partenaires 76,8 % (Koniba
,2011).
40
Les jeunes de Brazzaville ont également placé la
voie sexuelle comme la principale voie de contamination de VIH/SIDA
(EKOUYA BOWASSA Gaston, 2017).
Plusieurs auteurs reconnaissent le vomissement et la
nausée comme les signes principaux de la grossesse.
Nous avons également remarqué dans cette
étude que la majorité des jeunes enquêtés (94,7 %)
savent qu'il n'y a pas un médicament curatif du VIH/SIDA. Nos
résultats sont proches à ceux trouvés par Amuri L
; 2009 (90.4%) légèrement supérieurs à
ceux trouvés par 80,6 % . (Oumou Keita,
2015).
Moyens de prévention
Dans notre étude, au moins 95,4 % des jeunes
reconnaissent que l'abstinence , la fidélité et
préservatif sont les véritables moyens de protection de VIH/SIDA
. Notons aussi la reconnaissance préservatif dans la protection de
grossesse non désirée (61,8 % ). ces résultats
sont comparables à ceux de FOMBA qui a trouvé 69 % FOMBA
Bouba,2009.
Enfin la plupart (57,9 %) de nos enquêté ont du
mal à calculer la période d'ovulation Seulement 42,1 % se disent
être capables de bien calculer la date d'ovulation. Le résultat
trouvé par Nsakala et ses collaborateurs en 2013 qui on trouvé
36,5% est proche au nôtre ( Nsakala et all (2013).
Ce taux élevé de connaissance
générale pourrait s'expliquer par la médiatisation de la
pandémie du sida lors des multiples campagnes de sensibilisation et
l'integration d'éducation sexuelle dans les programmes nationaux
d'enseignament en RDC.
Nous avons noté qu'un niveau de connaissance complet et
correct était significativement associé à l'âge, au
statut matrimonial et au niveau d'étude. Les jeunes dont l'âge
varie entre 19- 24 ans sont mieux informés que les jeunes de moins de 19
ans quant aux signes , mode transmission et moyen de prévention de VIH
et grossesse non désirée , de transmission du VIH. De la
même façon, le niveau de connaissance exacte était plus
élevé chez les plus mariés qu'aux célibataires.
Enfin, le niveau de connaissance était plus élevé chez les
jeunes ayant un niveau solaire (secondaire et universitaire) que chez sans
niveau. Ces observations coïncident avec les résultats d'une
enquête menée en 2016 au Burkina -Faso par Clétus et al
menée au Cameroun, qui trouvent le sexe, à l'âge, au niveau
scolaire étaient associés significativement à la
connaissance .
La fréquentation scolaire influence positivement la
connaissance des moyens de transmission des IST/VIH. L'école participe
à ce processus par lequel le jeune construit sa personnalité par
« l'intériorisation/incorporation » de manières de
penser et d'agir socialement. C'est aussi le
41
rôle de l'école de former et d'informer notamment
sur les questions de santé sexuelle et reproductive.
4.3. De l'attitude de jeunes en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non
désirées
L'étude nous permet de constater que les adolescents
n'ont pas toujours des attitudes favorables en matière de
prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées.
Certains jeunes (14,6 % ) pensent encore qu'un malade du sida
peut trouver un soulagement dans des chambres de prières et chez les
tradipraticiens.
Les jeunes qui refusent de partager même repas et/ou le
lit avec un malade du sida sont à l'ordre de 52,3 %. Près de la
moitié des jeunes refusent d'assumer la responsabilité en cas
d'une grossesse non désirée et ceux qui refusent de se faire
dépister sont à l'ordre de 58,3 %. Certains jeunes sont
prêts à risque leur vie devant l'offre d'un rapport gratuit non
protégé (38,4 %). Plus de la moitié des jeunes refusent de
se faire dépister pour des raisons de stigmatisation.
Ces résultats sont proches à ceux de
Nsakala qui trouvé que 52,6 % de jeunes refusent de se
faire dépister. Loin à celui trouvé par FAMBA 20 % dans la
tranche d'âge de 15 à 24 ans. Nos résultats indiquent que
la persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du
préservatif vis-à-vis de grossesses et personnes vivant avec le
VIH s'est observée chez les jeunes filles que les garçons ; chez
les moins âgés que chez les jeunes de plus de 19 ans et chez les
célibataires que chez les mariés. Ceci peut être dû
à des rumeurs sur la fiabilité du condom, ou à une
perception erronée des risques de contamination et de la gravité
du VIH. Selon l'UNICEF, la promotion du préservatif qui est un des
dispositifs essentiels de la prévention de l'infection à VIH,
fait malheureusement l'objet de plusieurs rumeurs parmi les utilisateurs ou non
de ce mode de contraception.
4.4. De Pratiques de jeunes en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses
non désirées
Le moment du premier rapport sexuel est un indicateur
important du début et de la durée de la
vulnérabilité au risque à la fois de grossesse non
désirée et du VIH/SIDA. Les adolescents courent des risques
biologiques et environnementaux plus élevés tant en ce qui
concerne les complications de la grossesse et de l'accouchement que de
VIH/SIDA.
L'étude nous permet de constater que les adolescents
n'ont pas des bonnes pratiques en rapport avec une sexualité saine et
responsable. 46,6 % des jeunes avouent avoir l'habitude de regarder la
pornographie, 37,2 % font la masturbation, plus de la moitié consomment
l'alcool. La boite est fréquentée par plus de la moitié de
jeunes enquêtés (50,6 %). Nous
42
avons également remarqué que près de 50 %
des jeunes enquêtés ont débuté leur premier rapport
sexuel dans la tranche d'âge de 15 -17 ans avec un minima de 11ans ,
maxima 22 ans et une moyenne d'âge de 15,8 ans. Bon nombre de ces
rapports se sont déroulés dans les 12 derniers mois (57,9 %) et
les jeunes n'ont pas recouru à l'usage systématique de
préservatif lors du dernier rapport (70,3 %) mais seulement 47,1 % l'ont
déjà fait au moins une fois dans la vie sexuelle. Enfin, la
sortie était soulignée comme le motif du premier rapport chez les
jeunes. Ces résultats sont inférieurs à ceux
trouvés par NSAKALA, 2013 qui trouve 61,7 % de jeunes
qui regardent la pornographie, 15,5 % qui se masturbent, mais se rapprochent
ceux de Ousmase, 2010. 65,75 % ont eu une expérience
sexuelle et 79,8 % de ces derniers ont eu des rapports sexuels au cours des 12
derniers mois avec en moyenne 2 partenaires. ).
L'utilisation des moyens de protection n'est pas
systématique. Seulement 54,8 % des adolescents sexuellement actifs ont
déjà utilisé une méthode contraceptive.
Cette situation peut s'expliquer du fait que les jeunes se
considérant privés d'un cadre de formation leur permettant
d'acquérir les compétences attendues, c'est pourquoi ils se
débrouillent avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent
trouver dans la pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage
sexuel. La majorité des jeunes au-delà de 15 ans qui
préfère parler de leurs problèmes intimes entre eux,
mettant ainsi leurs parents loin de leurs préoccupations sexuelles. Ce
sont ainsi les pairs, le système scolaire et les médias qui sont
devenus les sources les plus importantes d'informations (Devore ,
2005)
43
CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS
Nous voici au terme de ce travail traitant des connaissances,
attitudes et pratiques des étudiants des jeunes de 15-24 ans dans la
Zone de Santé d'Ibanda en matière de la prévention du
VIII/SIDA et grossesses non désirées.
Cette étude nous a permis de comprendre beaucoup de
paramètres des CAP adoptées par les jeunes.
La présente a répondue aux préoccupations
suivantes :
? Les jeunes ont-ils des connaissances suffisantes en
matière de la double prévention du VIII-SIDA et les grossesses
non désirées ? ;
? Les jeunes adoptent-ils une sexualité responsable en
matière de prévention de VIII/SIDA et de grossesses non
désirées ?
? Quel est le groupe socio démographique le plus
touché par le VIII/SIDA et les grossesses non désirées
?
Elle avait pour objectifs :
? Evaluer le niveau de connaissance des jeunes de 15 à
24 ans sur le comportement sexuel responsable face à la gestion du
VIII/SIDA et des grossesses non désirées ;
? Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes de
15 à 24 ans en matière de prévention du VIII/SIDA et
grossesse non désirées ;
? Identifier les facteurs socio démographiques qui
influencent les connaissances et les pratiques des jeunes de 15 à 24
ans le VIII/SIDA et les grossesses non désirées.
Nous avons procédé à l'usage du test Chi
Carré non corrigé pour conclure à l'existence ou non d'une
association entre les connaissances, attitudes et pratiques en en
matière de prévention de VIII/SIDA et des grossesses non
désirées. Les tests ont été réalisés
avec un seuil de signification de 5 %. Ainsi, nous avons statistiquement admis
une association significative entre deux variables pour toute
probabilité inférieure à 0,05 (P<0,05) , un OR dont
l'intervalle de confiance ne contient pas 1 et le Khi 2 = 3,84.
Cette vérification nous a conduit aux résultats
ci-après :
Les connaissances générales des jeunes
enquêtés en matière de prévention de VIII/SIDA et
grossesses non désirées étaient bonnes notamment la
connaissance sur les voies de transmission et les signes . Cette connaissance a
varié selon la tranche d'âge, le statut matrimonial et le niveau
de scolarisation.
78,7 % de jeunes savent que le VIII/SIDA et grossesses non
désirées peuvent être mêmes en un seul acte
sexuel.
44
53 % savent que le préservatif est l'unique moyen
pouvant jouer au même moment la double prévention de VIH/SIDA et
grossesses non désirées
Pour la double prévention ; 57,1 % des jeunes pensent
que l'homme et la femme doivent veiller au port systématique de
préservatif .
En effet, la majorité des jeunes n'a toujours pas
accès à des informations précises pouvant leur permettre
de vivre leur sexualité de manière sûre et satisfaisante.
De toute évidence, les connaissances des jeunes doivent être
régulièrement organisées par les agents de socialisation :
les familles, les organismes de planification familiale, l'école. Les
capacités des parents et des prestataires de services doivent être
aussi développées pour l'amélioration de la qualité
des relations avec la jeune génération.
L'étude nous a également permis
d'apprécier que des jeunes n'ont pas d'attitudes favorables car ils sont
tendance à prendre des risques en partant du principe que « cela
n'arrive qu'aux autres » en oubliant qu'ils sont plus exposés aux
IST/à l'infection par le VIII et aux grossesses non
désirées.
Aussi, on retiendra de l'étude que les jeunes n'ont pas
toujours des pratiques favorables en matière de la prévention du
VIH/SIDA et grossesses non désirées.
Enfin, nous avons enregistré dans cette étude la
précocité des rapports sexuels chez les jeunes ,l'exposition aux
images pornographiques , à l'alcool et la non utilisation
systématique de contraceptifs lors des contacts sexuels et pourtant ces
éléments, comme nous l'avons démontré sont des
facteurs associées .
Néanmoins, l'espoir semble permis, d'autant plus que la
plus part des enquêtes confèrent des avantages socio-sanitaires
à la prévention du VIH/SIDA ainsi que les grossesses non
désirées et souhaitent d'avantages avoir des informations sur ce
thème.
45
Recommandations
Au terme de cette étude, les suggestions suivantes sont
proposées et s'adressent
respectivement:
Au Ministère de la santé et de
l'hygiène publique
- Etendre la mise en place de centres des jeunes pour la prise
en charge efficace
de leur problème sanitaire.
- Rendre disponibles les centre de conseils et de
dépistages volontaires.
Au Ministère de l'éducation
nationale
- La mise en place des programmes informatifs et
éducatifs pour réduire la
transmission du VIII par voie sexuelle chez les groupes et les
sujets à risques,
les adolescents, les jeunes adultes et la population en
général.
- Introduire dans le programme l'enseignement des cours
d'éducation sexuelle
aussi bien dans le secteur formel qu'informel.
- Créer des centres d'écoutes pour les jeunes
dans les structures scolaires.
Aux parents
Contribuer à l'éducation sexuelle des jeunes :
en discutant de la sexualité avec
eux en les informant de manière réaliste sur les
dangers liés au VIII/SIDA et grossesses non
désirées pour l'adoption d'un comportement sans
risque.
Aux jeunes
- Retarder l'âge du premier rapport sexuel voire
l'abstinence jusqu'au mariage.
- Fidélité réciproque et constante entre
les deux partenaires.
- Eviter les comportements à risque en utilisant
régulièrement le préservatif ;
- S'informer auprès des parents et des professionnels
de la santé sur les risques
liés au VIII/SIDA et grossesses non
désirées.
- Participer pleinement aux campagnes d'information,
d'éducation et communication (IEC)
organisées sur les VIII/SIDA et grossesses non
désirées.
- Profiter de chaque occasion pour s'informer et informer ses
pairs
46
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50) UNFPA. (2018). Rapport sur les adolescents et les
jeunes : Afrique de l'Ouest et du Centre Africa
49
TABLE DES MATIERES
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie8.png)
. i ii
REMERCIEMENTS. iii
Liste des tableaux et Figures iv
v
Résumé vi
Summary vii
INTRODUCTION 1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. HYPOTHESES 5
3. OBJECTIFS 6
3.1. Objectif Général 6
3.2. Objectifs Spécifiques 6
4. INTERET DU SUJET 6
5. DELIMITATION DU SUJET 7
6. APPROCHE METHODOLOGIQUE 7
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 8
1.1 REVUE THEORIQUE 8
1.2. REVUE EMPIRIQUE 14
1.3. CADRE LOGIQUE DE LA RECHERCHE 19
1.3.1. CADRE CONCEPTUEL 19
1.3.2 CADRE OPERATIONNEL 19
CHAPITRE DEUXIEME METHODOLOGIE 21
2.1 CADRE DE L'ETUDE 21
2.2. TYPES D'ETUDE 23
2.3. POPULATION D'ETUDE 23
2.4. CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON 23
2.4.1 La Taille de l'échantillon 23
2.4.2. Technique d'échantillonnage 24
2.5. MATERIELS 25
2.6. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES 25
2.7. PLAN DE TRAITEMENT ET ANALYSE 25
50
2.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 26
2.9. Forces et limite de l'étude 26
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION 39
4.1. De caractéristiques sociogéographiques des
jeunes enquêtés : 39
4.2. Connaissances 39
4.3. De l'attitude de jeunes en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non
désirées 41
4.4. De Pratiques de jeunes en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non
désirées 41
CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS 43
REFERENCES 46
TABLE DES MATIERES 49
ANNEXES 51
Tableau 12. REPARTITION DE LA POPULATION DE LA ZONNE DE SANTE
URBAINE D'IBANDA 57
51
ANNEXES
Tableau 13. REPARTITION DE LA POPULATION DE LA ZONNE DE
SANTE URBAINE D'IBANDA
POPULATI ON
|
Femmes enceintes
|
Nombre de Naissance
|
Population d'enfants de moins de 30 jours
|
ENFANT DE 0 à 11 MOIS
|
Population d'enfant de 6 à 11mois
|
Population d'enfant de 12 à 59 mois
|
Population d'enfant de 0 à 59 mois
|
Population d'enfant de 6 à 59 mois
|
Population d'enfant de 6 à 15 ans
|
Population d'adolesce nts de 10 à 24 ans
|
Population de 15-24 ans
|
Population des femmes de 15 à 49 ans
|
Pop 2018
|
4
|
4
|
4,70
|
3,49
|
2
|
16,90
|
18,90
|
17
|
46
|
32,80
|
16,30
|
21
|
57925
|
2317
|
2317
|
2722
|
2022
|
1159
|
9789
|
10948
|
9847
|
26646
|
18999
|
9442
|
12164
|
40741
|
1630
|
1630
|
1915
|
1422
|
815
|
6885
|
7700
|
6926
|
18741
|
13363
|
6641
|
8556
|
42515
|
1701
|
1701
|
1998
|
1484
|
850
|
7185
|
8035
|
7228
|
19557
|
13945
|
6930
|
8928
|
25036
|
1001
|
1001
|
1177
|
874
|
501
|
4231
|
4732
|
4256
|
11517
|
8212
|
4081
|
5258
|
49421
|
1977
|
1977
|
2323
|
1725
|
988
|
8352
|
9341
|
8402
|
22734
|
16210
|
8056
|
10378
|
38402
|
1536
|
1536
|
1805
|
1340
|
768
|
6490
|
7258
|
6528
|
17665
|
12596
|
6260
|
8064
|
24758
|
990
|
990
|
1164
|
864
|
495
|
4184
|
4679
|
4209
|
11389
|
8121
|
4036
|
5199
|
20115
|
805
|
805
|
945
|
702
|
402
|
3399
|
3802
|
3420
|
9253
|
6598
|
3279
|
4224
|
9122
|
365
|
365
|
429
|
318
|
182
|
1542
|
1724
|
1551
|
4196
|
2992
|
1487
|
1916
|
26670
|
1067
|
1067
|
1253
|
931
|
533
|
4507
|
5041
|
4534
|
12268
|
8748
|
4347
|
5601
|
15096
|
604
|
604
|
710
|
527
|
302
|
2551
|
2853
|
2566
|
6944
|
4951
|
2461
|
3170
|
32620
|
1305
|
1305
|
1533
|
1138
|
652
|
5513
|
6165
|
5545
|
15005
|
10699
|
5317
|
6850
|
22277
|
891
|
891
|
1047
|
777
|
446
|
3765
|
4210
|
3787
|
10247
|
7307
|
3631
|
4678
|
17475
|
699
|
699
|
821
|
610
|
350
|
2953
|
3303
|
2971
|
8039
|
5732
|
2848
|
3670
|
20269
|
811
|
811
|
953
|
707
|
405
|
3425
|
3831
|
3446
|
9324
|
6648
|
3304
|
4256
|
24197
|
968
|
968
|
1137
|
844
|
484
|
4089
|
4573
|
4113
|
11131
|
7937
|
3944
|
5081
|
466639
|
18667
|
18667
|
21932
|
16285
|
9332
|
78860
|
88195
|
79329
|
214656
|
153058
|
76062
|
97993
|
Source : Rapport annuel de la Zone de
Santé
Carte Sanitaire de la Zone de Santé d'Ibanda
![](Connaissances--attitudes-et-pratiques-des-jeunes-de-15--24-ans-de-la-commune-dIbanda-en-matie9.png)
Questionnaire d'enquête
Bonjour ;
Dans le cadre d'évaluer le niveau de connaissances,
attitudes et pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans
la commune d'Ibanda , nous vous prions de bien vouloir contribuer à
cette étude en nous répondant à nos différentes
questions. Afin de garder l'anonymat et la confidentialité nous vous
demandons de ne pas écrire votre nom sur ce papier.
Consigne : Encerclez le chiffre qui cadre avec
votre choix de réponse et complétez où c'est
nécessaire les pointillés
Renseignements généraux :
Sexe : M F Votre âge actuel : ans Statut matrimonial
:
1. Marié(e) 2. Célibataire 3. Veuf(ve)
4.Divorcé(e) 5. Autre
Profession : Tribu : Quel est votre niveau d'étude
:
R/ 1. Primaire 2. Secondaire 3.Université 4. Aucun
Quelle est votre Religion ? : R/ 1. Catholique 2.Protestante 3.
Réveil 4. Autres
C'est depuis quand que vous résidez dans cette avenue ? au
moins 1ans : R/ ans Avec qui vous résidez dans cette maison ?
R/ 1. Papa 2. Maman 3. Familier 4. Papa et Maman 5. Seul
Connaissance
Q1. Par quelle voie avez-vous suivi un message
d'éducation sexuelle ?
Q2. Avez-vous déjà entendu parler du VIH/SIDA ? R/
1. Oui 2. Non
R/ 1. Parents 2. Amis 3.Ecole 4. Média 5.Aucune
Q3. Connaissez-vous quelques signes du VIH/SIDA ? R/ 1. Oui 2.
Non Si Non passez à la 4e question et si oui Citez deux
signes de votre choix :
Q4. Connaissez-vous quelques moyens ou voies de transmission du
VIH/SIDA ?
R/ 1. Oui 2. Non
Si Non passez à la 5e question et si oui
Citez deux moyens ou voies de votre choix :
Q5. Il y a-t-il un médicament efficace pour guérir
le VIH/SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non
Q6. Peut-t-on prévenir le VIH/ SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non
Q7. Laquelle de ces méthodes, trouvez-vous efficace pour
prévenir le VIH/SIDA ?
R/1. Abstinence 2. Préservatif 3. Fidélité
3. Aucune
Q8. Avez-vous déjà entendu parler de grossesse non
désirée ? R/ 1. Oui 2. Non
Q9. Connaissez-vous quelques signes de grossesse ? R/ 1. Oui 2.
Non Si Non passez à la 10e question et si oui Citez deux
signes de votre choix :
Q10. Peut-t-on prévenir une grossesse non
désirée ? R/ 1. Oui 2. Non
Q11. Laquelle de ces méthodes, trouvez-vous efficace pour
prévenir la grossesse non
désirée ? R/1. Abstinence 2. Préservatif 3.
Fidélité 3. Aucune
Q12. Peut -on attraper le VIH/SIDA et ou la grosse en faisant un
seul rapport sexuel ?
R/ 1. Oui 2. Non
Q13. Laquelle de ces méthodes peut à la fois
prévenir le VIH et la grossesse non désirée?
1. Préservatif 2. Fidélité 3. Aucune
Q14. Pour prévenir le VIH/SIDA et la grossesse, qui selon
vous peut porter le condom ?
R/ 1. La Femme 2. L'homme 3. Les deux
Q15. Connaissez-vous comment calculer la date exacte d'ovulation
?
R/ 1. Oui 2. Non
Attitude
Q16. Si vous un membre de la famille souffre du Sida, où
pouvez-vous l'amener d'urgence
? R/ 1. Dans Chambre de prière 2. A l'hôpital
3.Chez un Herboriste 5. A la maison
Q17. Serez-vous prêt(e) à partager un même
lit ou même repas avec un membre de la
famille malade du SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non
Q18. En cas de test positif de VIH/SIDA , quelle peut être
votre réaction ?
R/ 1. Accepter de vivre avec la maladie 2. Mettre fin à
ma vie
Q19. En cas de test de grossesse positif pendant que vous ne
voulez pas avoir d'enfant pour le moment, quelle peut être votre
réaction ? R/ Autant mieux :
1. Avorter 2. Etre conséquent 3. Fuir 4. Aucun avis
Q20. Votre avis devant l'offre gratuite vous demandant de faire
un rapport sans préservatif
1. Accepter 2. Refuser
Q21. Pouvez-vous avoir du courage d'exiger à votre
partenaire de porter le préservatif
1. Oui 2. Non
Q22. Avez-vous déjà fait le dépistage de
VIH/SIDA
1. Oui 2. Non
Q23. Que faire devant l'offre de coucher avec quelqu'un en
échange d'argent
Accepter 2. Refuser
Q23. Selon vous , pourquoi beaucoup de jeunes n'utilisent pas le
condom lors du rapport sexuel ?
Pratiques
Q24. Avez-vous l'habitude de regarder la pornographie ? R/ 1.
Oui 2. Non
Q25. Faites-vous la masturbation pour vous soulager ? R/ 1. Oui
2. Non
Q26. Avec qui avez-vous regardé la pornographie pour la
première fois ?
R/ 1. Seul 2. Mes amis 3. Je n'ai jamais regardé
Q27. Avez-vous présentement un partenaire sexuel ? R/ 1.
Oui 2. Non
Q28. Combien de partenaires avez-vous présentement ? R/
Q29. Avez-vous déjà couché avec combien de
partenaires dans votre vie ? R/
Q30. A quel âge avez-vous fait pour la première
fois le rapport sexuel ?
R/ 1) .ans 2. Jamais
Q31. Quel était le motif de votre premier rapport sexuel
?
R/ 1. Amour 2. Echange d'argent ou cadeau 3. Viol ou forcing
Q32. Dans les 12 derniers mois, avez-vous eu un rapport sexuel
R/ 1. Oui 2. Non ?
Q33. Il vous est déjà arrivé de porter le
préservatif lors du rapport sexuel ?
R/ 1. Oui 2. Non
Q34. Quel est votre fréquence d'utilisation de condom
?
R/ 1. Toujours 2. Rarement 3. Jamais utilisé
Q35. Lors de votre dernier rapport sexuel aviez-vous
porté le préservatif ?
R/ 1. Oui 2. Non
Q36. Quelle était la circonstance de votre premier
rapport sexuel ?
R/ 1. Alcool 2. Fête 3. Sortie 4. Tabac 5. Autres
Q37. Mettez le signe ? pour accepter ou X pour refuser dans
chaque case de la question qui commence par Est ce que vous :
2. Buvez l'alcool 3. Entrez dans la boite 4. Fumez 5. Avez
accès au net
Nous vous remercions pour cette opportunité et
que Dieu vous bénisse
Assentiment des parents
Je soussigné(e) (NOM Prénom)
responsable légal de (NOM Prénom)
Agé(e) de de moins de 18 ans, l'autorise à
répondre au questionnaire sur les connaissances, attitudes, et pratiques
en matière de prévention du VIH/SIDA et grossesses non
désirées chez les jeunes de 15-24ans de la commune d'Ibanda.
Fait le à
Signature du responsable légal
1
DISCOURS DE SOUTENANCE
Monsieur le président du jury
Membre du jury !!
Distingués invités à vos titres et
qualité
Bonjour !!
Le mémoire que j'ai l'honneur de vous présenter a
comme titre :
«Connaissances, attitudes et les pratiques des
jeunes de 15 à 24 ans
de la Zone de Santé d'Ibanda en matière de
prévention du VIH/SIDA et
des grossesses non desires» .
Comme vous les vivez avec moi , au paravent, le début des
premiers rapports sexuels coïncidait avec le marriage.
Mais aujourd'hui, il existe un décalage temporel entre les
deux phénomènes.
De plus en plus, les jeunes s'adonnent à une
activité sexuelle, qu'ils soient mariés ou non, et même si
cela présente des risques. En fait, pour comprendre cette tournure
nouvelle qu'a prise la sexualité, il est important de ne pas perdre de
vue que, de plus en plus, les habitudes dites «traditionnelles » sont
en train d'être supplantées par celles dites
« modernes ».
Dans le monde entier, les adolescents et les jeunes
représentent une part croissante des personnes vivant avec le VIH.
Bien que les décès liés au VIH/SIDA ont
été réduits de plus de 39 % depuis le pic de 2010,
nombreuses actions de prévention sont essentiellement orientées
vers les adolescents et jeunes de 15-24 ans qui constituent la cible
potentiellement exposée à ce fléau.
2
En 2016 uniquement, 610 000 jeunes âgés de 15
à 24 ans ont été infectés par le VIH, dont 260 000
adolescents âgés de 15 à 19 ans
Le VIH/SIDA n'est pas la seule retombée de la
sexualité chez les jeunes de 15-24ans, les grossesses précoces
non désirées avant l'âge de la maturité physique et
biologique augmentent aussi le risque de décès maternels de 2
à 5 fois plus.
Selon l'OMS, chaque année , on dénombre 80 millions
de grossesses non désirées, ce qui occasionne 45 millions
d'interruptions volontaires de grossesses (IVG) qui ont pour
conséquences, 70000 décès dont 97 % sont
enregistrés dans les pays en développement.
En République Démocratique du Congo, les
adolescents et jeunes sont confrontés à des multiples
problèmes de santé, plus particulièrement ceux de la
santé sexuelle et reproductive.
Selon l'EDS-RDC II (2013-2014), seulement 8,7 % et 47,7 %
respectivement des jeunes de 15-19 ans et 20-24 ans n'ont jamais eu des
rapports sexuels. Les grossesses précoces des jeunes contribuent
à 17 % de la mortalité maternelle
Malgré les activités de Jeunesse Santé
Sexuelle et Santé de la reproduction, la Zone de Santé d'Ibanda
n'échappe pas à cette réalité mondiale. Les
intervenants en matière de santé sexualité responsable et
de lutte contre le VIH/SIDA reconnaissent que les mesures spécifiques
peuvent aider les jeunes à relever le gap. Or les jeunes ne peuvent y
arriver qu'en ayant une connaissance suffisante leur permettant d'adopter des
attitudes favorables et de se comporter conséquemment.
3
Ceci étant nous nous sommes fixé l'objectif de
contribuer à la promotion de la santé sexuelle et
reproductive à travers l'évaluation du niveau des connaissances,
attitudes ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en
matière de prévention du VIH/SIDA et de grossesses non
désirées et d'une manière spécifique :
y' De Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes
de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et
grossesse non désirées ;
y' D'Identifier les facteurs socio démographiques qui
influencent les connaissances et les pratiques des jeunes de 15 à 24
ans le VIH/SIDA et les grossesses non désirées.
Pour y arriver, nous avons mené une étude
transversale analytique à passage unique par administration d'un
questionnaire destiné à 417 jeunes de 15-24 ans de la Zone de
Santé d'Ibanda.
Les données ont été saisies et
nettoyées à l'aide de l'outil Excel, analysées en
utilisant Epi info 7.2.3
Cette démarche, nous a permis d'obtenir les
résultats ci-après :
Les connaissances exactes des enquêtés sur la
transmission, la prévention du VIH et la contraception étaient
approximatives. Seuls 31,2 % avaient une connaissance complète en
matière de la double prévention.
La persistance des perceptions erronées sur
l'efficacité du préservatif empêchent certains jeunes
à l'utiliser systématiquement .
L'âge du premier rapport est 15,8 ans dans la Zone de
Santé d'Ibanda.
L'exposition aux images pornographiques, l'alcool, le statut
matrimonial, l'attitude défavorable vis-à-vis du
préservatif et la fréquentation des boîte de
4
nuit jouent un rôle important dans la
précocité des rapports sexuels chez les jeunes.
A l'issue de ces résultats, les différents
ministères surtout ceux de la santé publique et de
l'éducation nationale ainsi que les parents et les jeunes
eux-mêmes devraient s'impliquer efficacement pour une bonne santé
sexuelle et reproductive afin que les jeunes de 15-24 ans réduisent les
risques d'exposition au VIH/SIDA et aux grossesses non
désirées.
Monsieur le président du jury !!
Membres du jury !!
Reconnaissant que ce travail n'est qu'une oeuvre humaine , au
delà de son
mérite , vos observations et orientations sont les biens
venues.
Je dis et je vous remercie
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