Année Universitaire : 2019 / 2020
UNIVERSITÉ 20 AOUT 1955 SKIKDA
FACULTE DE TECHNOLOGIE
DÉPARTEMENT DE PETROCHIMIE ET GENIE DES
PROCEDES
Mémoire de
MASTER ACADEMIQUE
Domaine: Sciences et Techniques
Filière: Science et génie de l'environnement
Spécialité : Ingénierie et gestion de
l'eau
Présenté par: SEMASSEL SEIF
EDDINE
Thème
Etude d'aménagement d'un centre
d'enfouissement technique à RAS EL-OUED, wilaya de BORDJ BOU
ARRERIDJ.
Soutenu publiquement le 29/06/2020 devant le jury :
M.
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Bougdah Nabil
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M.C.A
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Université de Skikda
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Président
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Mme
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Chekroud Hassina
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M.A.A
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Université de Skikda
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Encadreur
|
Mme
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Remache Malika
|
M.A.A
|
Université de Skikda
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Examinatrice
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Remerciements
Je tiens tout d'abord à remercier Dieu le tout puissant
et miséricordieux, Qui m'a donnée la force et la patience
d'accomplir ce modeste travail.
En second lieu, je remercie nos enseignants et mon encadreur
pour sa patience, ses conseils et ses efforts pour me suivre et diriger
à élaborer ce
travail.
Et, je remercie aussi toute personne qui a participé de
près ou de loin à la réalisation de ce travail
Dédicaces
Je dédie ce travail
À Mes parents, Merci pour votre affection, Vos
encouragements et vos sacrifices... Que Dieu vous garde.
A l'âme de ma grande mère
A mes frères A mes soeurs
A ma famille
A mon encadreur Mme CHEKROUD
À toute personne qui m'aime, À toute personne
que j'aime À tous ceux qui cherchent le savoir
Sommaire
Introduction générale 01
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site et
de son environnement
1. introduction 02
2. situation géographique 02
3. morphologie 03
3.1.cadre topographique 03
4. hydrographie 04
4.1. hydrologie du site 04
5. les infrastructures 04
5.1. accessibilité au site 04
6. la géologie et hydrogéologie (eaux
souterraines) 05
6.1. la géologie générale 05
6.2. l'hydrogéologie 06
6.3. la sismicité de la région d'étude 07
6.4. géologie de la zone d'étude 07
7. le climat 08
7.1. pluviométrie 08
7.2. températures 08
7.3. vents 08
8. faune et flore 09
8.1. faune et flore du site 09
9. site archéologique et monument d'intérêt
historique 09
10. raisons du choix du site 09
11. décharge sauvage de la commune 09
12. conclusion 09 Chapitre II :
généralités sur la gestion des déchets
1. Introduction 10
2. Définition des déchets ménagers et
assimilés 10
a) Définition du terme déchet 10
b) Classification des déchets 10
c) Ordures Ménagères 10
d) Déchets assimilés aux ordures
ménagères 10
3. Production des déchets ménagers et
assimilés 11
4. Composition physico-chimiques des déchets
ménagers et assimilés 11
a) Composition physique 11
b) Composition chimique 12
5. Paramètres clés de la dégradation des
déchets ménagers et assimilés 12
6. Dépotoirs et décharges sauvages 14
a) Décharge sauvage 14
b) Décharge contrôlée 14
7. Classification des centres d'enfouissement 15
8. Principe général du Fonctionnement d'une ISD
16
9. Evolution des déchets dans une décharge
d'ordures ménagères 17
10. L'enfouissement 18
11. Configuration d'un site de stockage de déchets
ménagers et assimilés 18
12. Conclusion 20
Sommaire
Chapitre III : Description du projet cet
1. Introduction 21
2. Estimation de la surface nécessaire pour le CET. 21
3. Description des aménagements du CET (Construction)
21
3.1. Clôture, Portail d'entrée et Panneau 21
3.1.1. Clôture 21
3.1.2. Portail d'entrée 22
3.1.3. Panneau d'identification 22
3.2. Aires de Réception : Entrée et
Bâtiments d'Exploitations 22
3.2.1. Poste de contrôle et pont-bascule 22
3.2.2. Bâtiment administratif 23
3.2.3. Aire de stationnement des camions bennes et
véhicules de nettoiement 23
3.2.4. Atelier d'entretien 23
3.2.5. Bâche à eau. 23
3.2.6. La voirie intérieure 23
3.2.7. Déshuileur et fosse sceptique 23
3.2.8. Abri pour engins 23
3.3. Aire pour le traitement de déchets 23
3.3.1. Casiers 23
3.3.1.1. Principe de constitution des casiers 24
3.3.1.2. L'étanchéification 24
3.3.2. Collecte Drainage des lixiviats,assainissement et
étanchéité des casiers 25
3.3.3. Bassin de stockage des lixiviats 25
3.3.3.1. Traitement des lixiviats 26
3.3.4. Accès aux installations 27
3.3.5. Aménagements paysagers 27
3.3.6. Réseaux divers 27
3.3.6.1. Assainissement des eaux pluviales 27
3.3.6.2. Assainissement des eaux usées 27
4. Conclusion 27
Chapitre IV : Dimensionnement des éléments
du CET
1. Introduction 28
2. Dimensionnement des infrastructures 28
2.1. Le casier d'enfouissement 29
2.1.1. Estimation de la population à l'horizon 2034 29
2.1.2. Estimation des déchets
générés à l'horizon 2030 29
2.1.3. Quantité des déchets
générés 30
2.1.4. Calcul des dimensions 30
2.2. Le bassin de Lixiviat 32
2.2.1. Estimation du volume de lixiviats prévu 32
2.2.2. Dimensionnement des bassins 32
3. Conception des infrastructures 35
3.1. Réalisation de la clôture 35
Sommaire
3.2. Réalisation de la porte d'entré 35
3.3. Réalisation de poste de garde 36
3.4. Réalisation du bloc administratif 36
3.5. Réalisation d'une fosse septique 37
3.6. Réalisation de la bâche à eau 37
3.7. Réalisation de l'abri pour stationnement des engins
37
3.8. Réalisation de la station de gasoil 38
3.9. Réalisation des voies d'accès et plantation
des arbres 38
3.10. Réalisation de l'éclairage extérieur
38
3.11. Réalisation du casier d'enfouissement 38
3.11.1 Aménagement du fond de forme du casier 39
3.11.2 Aménagement de la couche du fond de forme de casier
39
3.11.3 Aménagement de la pente des talus 39
3.11.4 Aménagement des hauts de talus 39
3.11.5 Aménagement du drainage du casier 40
3.11.6 Aménagement de dispositif d'élimination des
biogaz 40
3.11.7 Travaux de confinement des déchets existants 41
3.12. Réalisation de la lagune des Lixiviats 42
4. Les moyens de fonctionnement de la décharge 42
4.1. Les équipements en matériel 42
4.2. Les moyens humains 42
5. Conclusion 42
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
1. Introduction 43
2. Origine des déchets admissibles dans le CET 43
3. Nature des déchets admissibles dans le CET de RAS
EL-OUED 43
4. Déchets interdits dans le CET 44
5. Implantation et aménagements du site 44
5.1. Implantation 44
5.2. Barrière de sécurité passive 44
5.3. Zone de stockage 45
5.4. Barrière de sécurité active 45
6. REGLES GENERALES D'EXPLOITATION DU CET DE RAS EL-OUED 46
6.1. Horaires 46
6.2. Surveillance 46
6.2.1. Contrôle de l'exploitation 46
6.2.2. Contrôle de l'accès 46
6.2.3. Contrôles quantitatifs des entrées et
sorties 46
6.3. Entretien 46
6.4. Intégration paysagère 46
Conclusion générale 57
Sommaire
7. EXPLOITATION DU CET 47
7.1. Règles d'admission des déchets 47
7.2. Documents relatifs à l'exploitation 48
7.2.1. Plans d'exploitation 48
7.2.2. Signalisation 48
7.3. Règles d'exploitation 48
8. SUIVI POST- EXPLOITATION DU CET 49
8.1. Couverture des parties comblées 49
9. EAU 49
9.1. Prélèvements et Consommation d'eau 49
9.1.1. Prélèvements 49
9.1.2. Consommation 49
9.2.Collecte des effluents aqueux 49
9.3.Collecte des eaux de ruissellement extérieures au
site 50
9.4.Collecte et traitement des lixiviats produits par le CET
50
9.5. Collecte des eaux de ruissellement intérieures du
site du CET 50
9.6.Qualité des rejets aqueux 51
9.6.1. Identification des points de rejet 51
9.6.2. Valeurs limites et suivi des rejets 51
10. AIR 53
10.1. Qualité des rejets 53
10.1.1. Dispositions générales 53
10.2. Collecte des envols 53
10.3. Captage et épuration des rejets 53
10.4. Odeurs 54
11. BRUITS ET VIBRATIONS 54
11.1. Prévention et limitation du bruit et des vibrations
émis par le CET 54
11.1.1. Règles générales 54
11.1.2. Valeurs limites de bruit 54
11.2. Mesures de bruit 55
11.3. Véhicules et engins de chantier 55
12. DECHETS 55
12.1. Prévention de la pollution par les déchets
55
12.1.1. Règles de gestion 55
12.2. Stockage provisoire de déchets 55
12.3. Elimination de déchets 56
13. Conclusion 56
Liste des tableaux
Liste des tableaux
CHAPITRE I :
Tableau N°01 : Précipitation Bordj Bou Arreridj
données (1980-2003) 08
Tableau N°02 : Moyennes mensuelles des températures
1980-2003. 08
Tableau N°03 : Moyennes mensuelles des vitesses de vent en
m/s de 1986-1995, 08
Tableau N°04 : superficie forestières 09
CHAPITRE II :
Tableau 05 : Composition physique moyenne des déchets
ménagers et assimilés (ADEME, 2000b). 11 Tableau 06 : Facteurs
d'influence de la biodégradation des déchets en conditions
d'enfouissement. 12
Tableau 07 : Grands types de sites de décharges (ANRED,
1986). 16
CHAPITRE III: CHAPITRE IV:
Tableau 08 : Le dimensionnement des infrastructures de site .
28
Tableau 09: Tableau d'estimation de population a l'horizon 2034.
29
Tableau 10 : Tableau d'estimation des déchets
générés à l'horizon 2034. 29
CHAPITRE V:
Tableau 11 : les ponts de rejet et son avenir. 51
Tableau 12 : les analyses du lixiviats et ses fréquences.
51
Tableau 13 : les analyses des eaux de ruissèlement et ses
fréquences 52
Tableau 14 : la fréquence d'analyse des eaux souterraines.
52
|
Liste des figures
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Liste des figures CHAPITRE I :
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Figure N°01 Carte
: administrative
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02
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Figure N° 02 de du Site CET Ras El Oued topo 1/50 000
: plan situation carte
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03
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FIGURE N°03 : Topographie du site
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03
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Figure N° 04: Carte de zonage sismique du territoire
national.
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07
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CHAPITRE II :
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Figure 05 : Entrants et sortants dans un CET.
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14
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Figure 06: Coupe d'un CET de classe II.
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15
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Figure 07: Disposition d'une décharge.
générale
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17
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Figure 08: Principe du confinement d'un casier.
|
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19
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CHAPITRE III:
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Figure 09 traitements des lixiviats
:
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26
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Figure N° 10 Schéma de traitement des lixiviats
:
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27
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CHAPITRE IV:
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Figure N°11 : La forme de talus des deux casiers.
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30
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Figure N°12 : Schéma du casier n°01
|
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31
|
Figure N°13 : Schéma du casier n°02
|
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31
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Figure N° 14: Lagunage vue en coupe et en dessus
|
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33
|
Figure N°15 : bassin
principal
|
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33
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Figure N°16 : les bassins secondaires
|
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34
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Figure N°17 : Les bassins de lixiviats
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34
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Figure N°18 : Les Travaux d'excavation du site.
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35
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Figure N°19 : Les clôtures
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35
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Figure N°20 : La porte d'entrée de la
décharge
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36
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Figure N°21 : Le poste de garde.
|
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36
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Figure N°22 : Le bloc administratif.
|
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36
|
Figure N°23 : La fosse septique.
|
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37
|
:
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37
|
Figure N°24 La bâche d'eau.
|
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|
Figure N°25 : L'abri de stationnement des engins.
|
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38
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Figure N°26 : La voie d'accès.
|
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38
|
Figure N°27 : Le casier d'enfouissement.
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39
|
Figure N° 28: Géo composite
|
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39
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Figure N°29 : Aménagement de gros gravier
(Ballast).
|
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40
|
Figure N° 30 : Les tuyaux perforés en PEHD.
|
|
40
|
Figure N°31 : coupe transversal d'un casier.
|
|
41
|
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Figure N° 32: Structure multicouches de la couverture
finale.
|
|
41
|
CHAPITRE V:
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Figure N°33 : Aménagement d'un fond de
décharge de classe 2.
|
45
|
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Liste des abréviations
Liste des abréviations
ADEME : Agence de l'Environnement et de la
Maitrise de l'Energie (France).
ANRED : Agence nationale pour la
récupération et l'élimination des déchets
(France).
AGV : Acide gras volatil
BTP : bâtiment et travaux publique.
CC : chemin communal.
CET : Centres d'Enfouissement Technique
CH4 : Méthane
CNC : les Combustibles Non Classés
CNES : Conseil national économique et
social.
CO : Le monoxyde de carbone
CO2 : Dioxyde de carbone
COT : Carbone organique total
CSD : Centres de stockage de
déchets
CV : chemin vicinal.
CW : chemin de wilaya.
DBO5 : Demande biologique en oxygène
durant 05 jours
DCO: Demande chimique en oxygène
DMA : Déchets Ménagers et
Assimilés
H2 : dihydrogène.
HCL : Acide chlorhydrique
HCO3- Ion Bicarbonate
H2O : Formule chimique de l'eau
H2S : gaz de sulfure d'hydrogène.
INC : les Incombustibles Non
Classés
ISD : Installation de Stockage des
Déchets
K : kelvin.
KPA : kilo pascale.
MATH : bureau d'étude : moyens
d'application des techniques d'hydraulique et
d'environnement.
NO3- ion Nitrate
O2 : l'oxygène.
PCB : Polychlorobiphényles
PEHD : Polyéthylène Haute
Densité
PO43-: Ion Phosphate
PVC : polychlorure de vinyle.
RN : route national.
SO42- : Ion Sulfate
U-V : rayon ultra-violet
? : diamètre normalisé.
1
Introduction général
Introduction général:
La gestion des déchets solides représente l'un des
défis les plus importants des sociétés urbaines et
industrielles. Si l'enfouissement sanitaire des déchets solides produits
par les centres urbains et par les industries est une pratique courante et
technologiquement maîtrisée à coté d'autres
pratiques de valorisation matière et énergie dans les pays
industrialisés, elle est dans les pays en développement la
solution par défaut pratiquée sans aucune considération
pour l'environnement. De grandes quantités de déchets sont encore
enfouies de façon inadéquate, dans des décharges
incontrôlée. Malgré les efforts fournis et la
création de centres de stockage des déchets calqués sur
les modèles internationaux qui fonctionnent très mal, ces amas de
déchets constituent encore des sources de pollution aggravée du
fait de leur concentration : production de lixiviat mal drainé et non
traité, production de biogaz non récupéré, impacts
visuels et olfactifs, risques des populations avoisinantes etc.
La ville ou l'agglomération urbaine de manière
générale est considérée comme un
écosystème avec un patrimoine mouvant, des flux et des
équilibres, elle produit des biens de consommation en utilisant de la
matière première sans ce soucier des sous produits et de ses
rejets, elle recycle très peu (CNES, 2003). Elle doit veiller à
l'hygiène et la propreté du milieu, doit participer à la
résorption des décharges sauvages par la création des
centres de stockages de déchets, pour assurer l'hygiène publique
et améliorer le cadre de vie.
Le présent projet rentre dans le cadre de
l'étude d'aménagement d'un centre d'enfouissement technique
à Ras Eloued, wilaya de BORDJ BOU ARRERIDJ.
La direction de l'environnement de la wilaya de BORDJ BOU
ARRERIDJ, à travers l'application de la politique nationale de gestion
de l'environnement et du développement durable, et dans sa
stratégie nationale de gestion intégrée des déchets
solides municipaux et en application des directives du schéma directeur
de gestion des déchets solides municipaux de la commune de RAS EL OUED
wilaya de BORDJ BOU ARRERIDJ , il a été décidé de
créer un centre d'enfouissement, dans le but de recevoir les
déchets ménagers de la commune de Ras El Oued, Ouled Braham et
Ain tasséra.
Chapitre I :
Analyse de l'état initial du site et de son
environnement
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site et
de son environnement
1. Introduction:
Le site d'implantation du nouveau CET à
été retenu dans la commune de Ras El oued .Il se trouve
au Nord-est de la commune de Ras el oued à 4 Km environ du
chef-lieu. La parcelle géométrique retenue est
allongée du Nord vers le Sud. Elle couvre une superficie d'environ 16
ha, Elle est délimitée à l'Est par une forêt, au
nord par des terres agricoles, au sud par une piste et
à l'ouest par des terres agricoles. [16]
2. SITUATION GEOGRAPHIQUE :
Ras El Oued est située dans la région des
hauts plateaux dans un bassin agricole,
à 38 km au Sud-Est de Bordj Bou Arreridj,
à environ 55 km au Sud-Ouest de Sétif.
La commune de Ras El Oued s'étend sur une
superficie de 140.4 km 2 [16].
Elle est limitée:
? Au nord par la commune de Tixter et la commune d'Ain
Tassera
? A l'ouest par la commune de Bordj
Ghédir;
? Au sud par la commune de Taglait ;
? A l'est par les communes de Oued Brahem et Ouled si
Ahmed (W.sétif)
Figure N°01 : Carte
administrative.[07].
2
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site et
de son environnement
Site du CET RAS EL OUED
Figure N° 02: plan de situation du Site CET Ras El
Oued carte topo 1/50 3. Morphologie:
La présence d'une orographie
géomorphologique diversifiée (Montagnes, plaine,
piément..) qui caractérise le bassin versant du Sud-Est
et la plaine de Ras El-Oued dont les principaux draines sont
les affluents d'oued el K'sob.
- Les pentes et déclivités: elles sont
en moyennes en général (nord : faibles à moyenne, sud
fortes).
- Les altitudes: elles sont comprises entre 1200m et
1400m, la classe dominante est de 1200m.
- Les plateaux: ils constituent de véritables
plates formes, ils occupent le sud et l'ouest particulièrement.Ils sont
fortement entaillés par des cours d'eau (érosion intense) c'est
le cas du djebel M'zaita.
- Les Montagnes: Elles constituent l'él
ément distingue du paysage physique de la région, les plus
imposantes se dressent dans la partie sud du périmètre. Ils sont
caractérisés par une couverture
végétale.
- Les Plaines marneuses et formations de remblaiement
elles s'étendent dans la partie nord, elles sont ponctuées de
hautes et basses collines. [07].
3.1 Cadre topographique
Le cadre topographique de la zone constitue une
dépression allongée du Sud au Nord. Les altitudes
varient entre 1061- 1081 mètres.
FIGURE N°03 : Topographie du site
3
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
4. Hydrographie:
La zone d'étude appartient de grand bassin versant
Hodna et sous bassin versant Oued Ksob , et l'autre partie situe au nord-est
est drainés par Oued Ben laadam qui est un affluent de l'oued Tixter qui
fait partie du bassin versant de l'oued Bou-sellam.
Le principaux affluents de l'oued Ras oued sont l'oued
Boudjerra et R'mila dans la commune de Ras El-Oued. [07].
4.1 Hydrologie du site
La parcelle sur laquelle va être installé le projet
contient des chaabets.
5. Les infrastructures: 5.1 Accessibilité au
site:
La zone d'étude est desservie par un réseau
routier peu dense, assurant la liaison entre les communes limitrophes.
L'axe le plus important :
La route nationale assurant la liaison entre la commune et la
wilaya sur une distance de 10km.
- Il existe trois chemins de wilaya CW n° 38, CW64, et
CW141, dont leurs longueurs totales sont estimées à 25 Km de
voiries.
- Le chemin wilaya n°38 : fait la
liaison entre Ras el oued au Sud et Ain Taghrout au nord Passant par la ville
de Tixter.
- Le chemin wilaya n°64 relie la RN5 au
niveau de la ville de sidi mebarek Nord-Ouest et le CW n°38 à la
commune de Ras El-Oued passant par la commune de AIN TASSERA, et le centre
secondaire de BOUGBISS,et qui permet aussi la liaison du CW38 à la route
nationale n° 28 au niveau de la commune de Ksar Abtal passant par
l'agglomération de R'MAIL qui se situe Nord-Est de la ville de Ras El
Oued.
- Le chemin wilaya n°141 assure la
desserte de la partie Est de la commune de Ras El Oued, et fait la jonction
avec la commune d'Ouled Si Ahmed passant par l'agglomération de
BOUBETIKH.
Le chemin communal assurant la liaison entre la commune et
les communes limitrophes sur une longueur de 16 km, il permet aussi de
raccorder Ras el oued avec les autres villes de la Wilaya, en particulier le
chef-lieu de wilaya.
-Chemins vicinaux, et communaux CV CC
Il existe deux chemins vicinaux CV n° 5,
et CV n° 2, dont leurs longueurs totales sont
estimées à 27 Km de voiries.
- Le chemin vicinal n°5 est une liaison
à caractère socio-économique entre (02) deux chefs lieu de
commune, Ras el Oued au nord, et Ain Ben Ayed au sud, et qui permet aussi la
liaison avec la commune de Ouled Tebbene, cet itinéraire passe
respectivement par les localités suivants: Bir Chehama, et Chaabet Aoun,
et Ain bersa, et assure aussi la desserte entre ces derniers points et la
briqueterie située à l'Est de Ain Ben Ayad,
- Le chemin vicinal n°2 assure la
desserte de la partie Sud-Ouest entre la commune Ras El Oued el les centres
ruraux Bir Hamoudi et El Ghirane
- Le chemin communal lie la commune de Ras El
Oued avec la commune de Ain Tassera Nord-Ouest passant par la localité
de AYADHAT à la frontière de la limite.
- Le chemin communal lie la commune de Ras El
Oued au centre rural de Deriaga Nord-Ouest de la commune.
4
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
- Dessertes locale et Pistes
Cette catégorie de desserte représente un taux
important par rapport aux réseaux voirie existants, se résument
au désenclavement et au regroupement des agglomérations rurales,
cette chaîne de voies réparties comme suites:
- Pistes
Se sont des axes ne sont pas revêtus assurent la liaison
entre plusieurs regroupements dont la longueur total est de 55Km
6. La géologie Et hydrogéologie (Eaux
souterraines): 6.1 La géologie générale :
Les formations existantes dans cette région
appartiennent aux monts des Maâdid, allant du Mésozoïque,
Cénozoïque jusqu'au Quaternaire. [07].
1- Mésozoïque : il est défini par le
Crétacé;
? Crétacé: Les formations du
crétacé sont représentées par les étages
suivants:
? L'étage inférieur: Formé par
une série de calcaire gris, sous forme de bancs lités contenant
régulièrement de minces intercalations marneuses et renferme une
faune assez riche.
? L'étage moyen: Est représenté
dans sa majorité par des marnes intercalées avec de bancs de
calcaire compact de couleur grise.
? L'étage supérieur:
Représenté en grande partie par le même faciès
de l'étage inférieur avec au sommet des calcaires ocreux à
niveau glauconie.
? Campanien:
Représenté par des marnes grisâtres
à verdâtres et qui sont parfois blanchâtres
(altération) intercalés avec des marno-calcaires et calcaires
marneux organogènes et lumachelles. Cet étage a une puissance qui
varie entre deux cent et trois cent mètres.
Par ailleurs, d'après les nombreuses études
hydrogéologiques réalisées dans la région, les eaux
souterraines sont très profondes. Seules les failles existantes peuvent
être considérées comme conductrices d'eau souterraines.
? Turonien : Composé de calcaire et
dolomies lité.
2- Cénozoïque:
? Miocène: Représenté
par des formations du miocène supérieur et miocène
inférieur.
- Miocène supérieur:
Caractérisé par une puissante série,
épaisse de quelques centaines de mètres, représenté
par des marnes argileuses de couleur grise foncé et des intercalations
de calcaire avec des bancs de grés d'une puissance allant de quelque
centimètre jusqu'à vingt centimètres.
5
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
- Miocène inférieur:
Occupe une grande partie de la région,
représentée par des calcaires gréseux de couleur grise au
beige. Cet étage correspond à une transgression importante et
débute localement par un conglomérat de base à gros
élément plus ou moins arrondis. L'épaisseur de la
formation peut aller jusqu'à plus de cent mètres.
? Eocène Supérieur
-Oligocène:
OLIGOCENE CONTINENTAL:
Les faciès de l'étage éocène
supérieur oligocène d'une épaisseur de 250 m affleure dans
la partie Nord de la Wilaya de Bord Bou Arreridj, le long des trois massifs: Dj
M'zita, Dj Moutene,et Dj Morissane d'orientation Ouest-Est, les informations de
cet étage dites Numidiennes (ou Medjaniennes) représentent la
transition généralement confuse entre l'éocène
supérieure et l'oligocène, elles sont représentées
à la base par des argile marines avec petits bancs de calcaires,
micro-brèche et quartzites.
L'oligocène continental (aquitanien) est composé
de dépôts alluvionnaires fluviaux lacustre et lagunaires, sous
forme de poudingues argiles ou rouges conglomératiques, Sables ou
grés fiables, avec des épaisseurs importantes.
? Lutétien : Composé de calcaire
et marne gris clair, calcaire noirâtre a silex noir. ? Danien
: Composé de calcaire gris et de marnes.
3- Quaternaire: (Dépôts
récents),
Les alluvions actuelles et récentes sont
rencontrées au fond des vallées. Les limons et graviers d'une
épaisseur allant jusqu'à une dizaine de mètres, sont
rencontrés dans les lits majeurs d'oueds.
6.2 L'Hydrogéologie
Dans notre aire d'étude il existe deux types de nappes
- Une nappe phréatique libre de lithologie
alluvionnaire qui couvre la plaine des deux communes, son épaisseur
varie de 10 à 30 m avec un débit variant de 2 à15l/s.
- Nappe karstique. Cette nappe est caractérisée
par une impluviométrie vaste, elle est au sud sur le flanc nord de la
chaine hodnéenne. Cette nappe comprend plusieurs horizons
aquifères. [07].
- Horizon de l'Eocène inférieur
Il est formé de calcaires et de silices, d'une
profondeur d'environ 20m il est exploité par des puits. On peut citer le
puits de BOUBETIKH et les eaux contenues dans les galeries de l'ancienne mine
de phosphate de BIR HAMOUDI.
- Horizon du Maastrichtien
Formé d'une série puissante de calcaires, il
peut atteindre une épaisseur de 30cm avec un débit important de
(20-10l/s), les eaux de cet horizon sont très douces, on trouve dans la
commune de Ras el oued, le long de faille majeure qui longe le M'ZITA.
On peut citer le forage de TITEST et de BIR CHAHAM qui exploite
cet horizon aquifère.
6
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
- Horizon du Turonien :
Formé de calcaires dolomitiques et de dolomies, d'une
épaisseur de (150-200m), avec un débit qu'on peut soutirer
d'environ 30l/s, on peut le trouver dans la commune de BRAHAM, il est
actuellement exploité par le moyen de deux forages, celui D'ain Barsa et
de sidi Abdellah avec des débits de 17l/s et de 7.5l/s.
-Horizon du Miocène
Il est formé de grés et de calcaire
gréseux, son épaisseur est d'environ 100m, le débit qui
peut être soutiré est de (5 à 6l/s), on le trouve à
l'est de la commune de Ouled Braham, on peut citer le forage de la briqueterie
qui utilise les eaux de cet horizon (profondeur 120m, débit5l/s).
6.3 La Sismicité de la région
d'étude:
Figure N° 04: Carte de zonage sismique du
territoire national.
Zone 0 : sismicité négligeable
Zone I : sismicité faible
Zone II : sismicité moyenne
Zone III : sismicité
élevée.
La wilaya de Bordj Bou Arreridj se situe dans la zone II, elle
est considérée comme une
zone de sismicité plus ou moins élevée avec
un coefficient d'accélération de 0.07 à 0.15.
[07].
6.4 Géologie de la zone
d'étude:
L'assiette du site est vaste elle s'étend sur 16 ha, et
se trouve en piémont d'une colline de moyenne hauteur où on peut
voir des affleurements massifs de grés en bancs parfois
métriques, les formations qui y dominent en affleurement sont des
grés massifs en bancs, peu fracturés sous une faible couverture
de colluvions à matrice sableuse. Ces grés sont
7
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
alternés avec des marnes argileuses brunes à
quelques lits de grés et sont altérées en leur sommet et
donnent des argiles brunes sur une profondeur de 2.5 m environs.
Un thalweg encadre à l'ouest l'assiette du projet et
laisse voir l'amplitude des formations gréseuses qui paraissent avoir
plusieurs dizaines de mètres de profondeur.
7. Le climat :
7.1 Pluviométrie:
La commune de Ras el oued est caractérisée par
son climat méditerranéen à étage bioclimatique
semi-aride caractérisée par un hiver rigoureux et un
été sec et chaud. La pluviométrie varie entre 300 et 400
mm par an.
Tableau N°01 : Précipitation Bordj Bou
Arreridj données (1980-2003).
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
total
|
Moyenne de précipitation
|
39
|
26,5
|
31,4
|
35,0
|
36,7
|
15,7
|
7,6
|
13,6
|
43,0
|
29.4
|
30,9
|
38.5
|
347,3
|
|
Tableau N°01 : Précipitation Bordj
Bou Arreridj données (1980-2003). [01] La moyenne calculée sur
dix ans a donné une précipitation de 347.3 mm.
7.2 Températures:
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moy
|
Moyenne de températures
|
5,6
|
7,0
|
9,6
|
12,4
|
17,3
|
23,6
|
26,7
|
26,3
|
21,3
|
16,0
|
10,4
|
6,6
|
15.23
|
Tableau N°02 : Moyennes mensuelles des
températures 1980-2003. [01]
La moyenne annuelle des températures durant ces 23 ans est
estimée à 15.23°C.
La température moyenne mensuelle la plus basse est
enregistrée durant le mois janvier de 5,6°C.
La moyenne la plus haute des températures est celle du
mois d'août de l'ordre 26,7°C.
7.3 Vents
Les vents les plus fréquents dans la région ont une
direction prédominante Nord Ouest durant une grande partie de
l'année. Les vents du sud (sirocco) sont fréquents en
été.
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Moy
|
Moyenne des vitesses m/s
|
5,79
|
8,18
|
9,54
|
8,98
|
9,46
|
8,79
|
7,47
|
8,28
|
10,16
|
8,97
|
11,52
|
8,57
|
8,81
|
Source ONM de B.B.Arreridj
|
Tableau N°03 : Moyennes mensuelles des
vitesses de vent en m/s de 1986-1995, [01]
Les vents les plus forts soufflent généralement
durant les mois de septembre et novembre.
8
Chapitre I : Analyse de l'état initial du site
et de son environnement
8. Faune et flore :
La commune connait situées entre l'Atlas Tellien et
l'Atlas Saharien caractérisées par un climat semi-aride où
on rencontre les forêts de Pin D'ALEP et de, elle est
représentée essentiellement par des Pinus halepensis et Quercus
ilex et CHENE VERT et des broussailles.
Pour la faune, on signale la présence de cigognes,
Moineaux domestiques. [07].
COMMUNE
|
SUPERFICIE (Ha)
|
Domaine
|
Dont boisé
|
Ras El Oued
|
1 736,09
|
1597,09
|
Tableau N°04 : superficie forestières 8.1
Faune et flore du site:
Dans la zone du projet pour l'enfouissement des
déchets, n'existe pas de site d'intérêt écologique,
faunistique ou floristique reconnu autour du site, ou de site écologique
naturel. De ce fait il n'existe pas d'inventaire de la faune et de la flore qui
puisse subir des effets de l'impact de la zone.
9. Site archéologique et monument
d'intérêt historique: Aucun site n'est recensé
dans la région et à proximité de la zone du projet.
10. Raisons du choix du site:
Le manque de gestion des décharges contribue à
créer et maintenir des conditions d'exploitation inadaptées pour
la protection de l'environnement.
Etant donné l'absence quasi-systématique de
contrôle des décharges non autorisées (pas
de gardiennage, pas de clôture, pas d'exploitation
planifiée,...), les déchets qui y sont enfouis sont de tous
types.
Originellement , ces décharges servaient à
enfouir l'ensemble des déchets collectés par les communes (
particuliers , services communaux et professionnelle ... ) : ordures
ménagères , déchets encombrants , cartons , bois ,
déchets verts , déchets agricoles , déchets des
activités du BTP . [07].
11. Décharge sauvage de la commune:
Les déchets de la commune de Ras El Oued sont
transférés à la décharge publique au lieu-dit
chaabat Etine, situé à l'Est de L'ACL de Ras el Oued. La
superficie de la décharge publique est d'environ 03 ha. L'exploitation
de la décharge à débuter en 1978. Cette décharge
est « officielle» mais gérée comme une décharge
sauvage. En effet, elles ne comportent aucun dispositif d'une décharge
(absence de casier, de tri, de traitement.) Les déchets sont
déversés a partir du bord de la route sur des talus afin
d'éviter l'encombrement des différents accès. [07].
12. Conclusion:
L'acquisition des données : le plan cadastrale,
écologie, hydrologie, urbanisme environnant, accès,
hydrogéologie locale, topographie et données
économiques.
L'ensemble de ces données oriente les principales
étapes d'aménagement des centres de stockage et nous permettre
d'élaborer la suite de notre projet.
9
Chapitre II :
Généralités sur la gestion des
déchets
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
1.
10
Introduction
Les déchets, produits par les ménages et par les
activités économiques, sont générateurs de
nuisances et peuvent être dangereux pour l'homme et la nature. Il est
donc essentiel d'en contenir la production et d'en maîtriser le
devenir.
"Décharge", "décharge contrôlée",
"centre d'enfouissement technique" (CET), "centre de stockage de
déchets" sont autant de termes qui désignent cette
activité. L'évolution des dénominations traduit celle des
techniques d'aménagement et d'exploitation imposée par la
réglementation. Aussi, en trois décennies, est-on passé du
simple dépôt des ordures dans les décharges à un
dispositif de traitement complexe avec des dispositions techniques concernant
le choix des sites de confinement, la sélection des déchets
admis, l'étanchéité des casiers de stockage, la
récupération des effluents gazeux et aqueux aux fins de
traitement avant rejet, la surveillance des sites pendant et après
l'exploitation [08].
Cette évolution de la réglementation
résulte de l'exigence de qualité de vie de moins en moins
compatible avec les nuisances engendrées par certaines installations,
mais aussi de l'expérience acquise, notamment lors des accidents et
incidents survenus sur ces sites [08].
2. Définition des déchets ménagers
et assimilés
a) Définition du terme déchet
Un déchet est défini comme " Tout résidu
d'un processus de production, de transformation, ou d'utilisation, toute
substance, matériau produit ou plus généralement tout bien
meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon
et qui sont de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore
et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à
polluer l'air ou les eaux, à engendrer des bruits ou des odeurs, et
d'une façon générale, à porter atteinte à la
santé de l'homme et à l'environnement [03].
b) Classification des déchets
La loi algérienne relative à la gestion, au
contrôle et à l'élimination des déchets, donne la
classification suivante des déchets [04].
? Les déchets spéciaux y compris les
déchets spéciaux dangereux,
? Les déchets ménagers et assimilés,
? Les déchets inertes [04].
c) Ordures Ménagères
Les ordures ménagères sont les déchets
ordinaires provenant de la préparation des aliments et des restes de
repas, du nettoyage normal des habitations et bureaux, débris de
vaisselle, chiffons, balayures, d'emballages non recyclables et résidus
divers déposés aux heures de la collecte, dans des bacs
normalisés devant des immeubles ou à l'entrée des voies
inaccessibles aux camions[05].
d) Déchets assimilés aux ordures
ménagères
Sont déclarés « assimilés aux ordures
ménagères » tous les déchets qui peuvent être
collectés et traités dans les mêmes conditions que les
ordures ménagères provenant des établissements artisanaux
et commerciaux, des écoles, des bureaux et de tout bâtiment public
ainsi que les produits du nettoiement des voies publiques, parcs,
cimetières et leurs dépendances, dépourvus de terre et
déchets verts rassemblés, en vue de leur évacuation dans
des bacs normalisés. (Les objets à arêtes coupantes doivent
être préalablement enveloppés) [05].
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
3.
11
Production des déchets ménagers et
assimilés
La production de déchets subit une constante
augmentation depuis 1960. Ceci est dû à la fois à
l'évolution démographique, à l'amélioration du
niveau de vie et à l'évolution des modes de vie
avec notamment une impressionnante augmentation des déchets d'emballage
(Biscuits, plats cuisinés ou encore lingettes nettoyantes). D'une
production organique, déchets alimentaires, nous sommes passés
à une production plus complexe avec des produits en fin
de vie et des emballages [04].
4. Composition physico-chimiques des déchets
ménagers et assimilés a) Composition physique
La connaissance de la composition des ordures
ménagères est un préalable indispensable à
une bonne gestion des déchets ménagers. Elle
aide aux choix techniques et d'organisation permettant ainsi des gains
d'efficacité et une meilleure maîtrise des coûts. Ces
déchets sont répartis selon différentes catégories
et sous catégories telles que les plastiques, les
papiers-cartons, les putrescibles, les Combustibles Non
Classés (CNC), les Incombustibles Non Classés (INC),
les textiles, etc (tableau 05 ) [04]. Les déchets de taille
inférieure à 20 mm représentent 20% de la masse moyenne
humide des déchets ménagers. Leur tri a permis de
déterminer la présence de 50,5% de déchets putrescibles,
de 41,7% d'INC, de 4,5% de verre et de 2,4% de CNC. Ces valeurs ont
été prises en compte lors de la détermination de la
composition globale des ordures ménagères [06].
Tableau 05 : Composition physique
moyenne des déchets ménagers et assimilés
(ADEME,
2000b) [06].
Les déchets ménagers sont principalement
constitués de putrescibles et de papiers cartons. Ces derniers
représentent 55% du poids humide des déchets. Cette composition
est variable selon les pays, le site, la période de
l'année, le type d'habitat, voire même d'un jour à l'autre
sur un même site.
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
Teneur en Oxygène
Facteur
|
Influence
|
Référence
|
b) Composition chimique
Une caractérisation chimique a également
été réalisée. La pollution contenue dans ces
Déchets est d'origine organique, minérale et métallique.
La matière organique est apportée en grande partie par les
déchets putrescibles et papiers-cartons (Matière organique non
synthétique) et par les plastiques (Matière organique
synthétique) [06].
5. Paramètres clés de la dégradation
des déchets ménagers et assimilés
Le massif de déchets enfouis est un réacteur
biologique où se déroule une multitude de réactions
chimiques. La dégradation des déchets s'effectue en plusieurs
étapes
métaboliques, sous l'action de micro-organismes
spécifiques, où les produits d'une étape deviennent les
substrats de l'étape suivante. La succession de ces étapes
aboutit à la minéralisation partielle de la matière
organique et à sa transformation en molécules plus complexes.
Deux phases majeures sont à distinguer, une première phase courte
qui a lieu en aérobiose et une seconde beaucoup plus longue en
anaérobiose. Plusieurs facteurs, présentés dans le
Tableau6, sont susceptibles d'influencer la dégradation des
déchets [06].
Facteurs favorisant la dégradation
Humidité
Température
Kotzeet al., (1969) Peres et al., (1992) ;
Yuenet al.,(1995) Mata-Alvarez, (2003)
Gourdon, (1987) ; Graindorge, (1990) Ehrig, (1983) ;
Yuenet al., (1995) Barlaz, (1996) ; Farquhar & Rovers,
(1997) Williams, (1998) Chughet al., (1998)
Pohland& Al-Yousfi, (1994) Farquhar & Rovers,
(1973) François, (2004) ; Yuenet al., (1995)
Yuenet al., (1995 )
Nutriments
Compactage
12
Optimale -si > 10-20% -si > 25-30% -si =
55% -si > 60% Critique -si = 25% -si saturation
: accumulation des AGV
|
Palmisano&Barlaz, (1996) Noble et al., (1988)
; Gurijala& Sulfita, (1993) Gachet, (2005) DeWalleet al.,
(1978) ; Rees, (1980) ; Yuenet al., (1995) Reinhart &
Townsend, (1998) Barlaz, 1996 ; Purcell et al., (1997)
|
Optimale -entre 30 et 35°C -entre 35 et
40°C Critique -conditions thermophiles = accumulation d'AGV au
cours des premières phases de dégradation
pH
Optimal pour acidogénèse - =
6 Optimal pour méthanogénèse -entre 6 et
8 -entre 6,4 et 7,4 -entre 6,8 et 7,5 -entre 6,4 et 7,2
Bactéries méthanogènes - > -100
mV
- > - 200 mV
- entre -200 et -300mV
|
-mal adapté à cause
de l'hétérogénéité
des déchets
Williams, (1998) ;
Broyage
Facteurs inhibant la dégradation
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
et Broyage
|
-augmentation surface
de contact -homogénéisation du déchet et de
l'humidité --*augmentation biodégradation mais risque
d'inhibition par accumulation
d'AGV Compactage -baisse de la
perméabilité du déchet et augmentation du
volume de stockage -meilleur contact entre substrat et
micro- organismes
|
Sponza&Agdad, (2005)
Palmowski& Müller, (1999) Yuenet al., (1995)
|
Aération
Acides Gras Volatils
Dihydrogène
Ions et métaux
Barlazet al., (1990) Aguilar-Juarez, (2000)
Kugelmann& Chin,
(1971) Chynoweth &Pullammanappallil, (1996) ; Aguilar et
al., (1995)
Yuenet al., (1995) Pohland& Kim, (1999)
Yuenet al., (1995)
Yuenet al., (1995) Chen et al.,
(1997) Burton & Watson-Craik, (1998)
-diminution de la charge organique
facilement hydrolysable --*mise en place de
la méthanogénèse favorisée -augmentation de
la température des Déchets
Concentrations
inhibitrices
-6000 mg/L
- > 10000 mg/L
|
-pression partielle > 10-6 atm -pression partielle =
10- 4 atm
-Sodium : 3500-5500 mg/L -Potassium :
2500-4500 mg/L -Calcium : 2500-4500 mg/L -Magnesium : 1000- 1500
mg/L -Ammonium -1500-3000 mg/L -6000 mg/L :
pas d'inhibition -adaptation des micro- organismes aux
fortes concentrations en azote ammoniacal
13
Tableau 06 : Facteurs d'influence de la
biodégradation des déchets en conditions d'enfouissement [06].
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
14
L'humidité, le pH, la température ainsi que
les autres paramètres cités précédemment influent
sur la croissance des micro-organismes et leur
développement dans le milieu. Une carence en eau, des
températures trop faibles et un fort compactage sont susceptibles de
bloquer les processus biochimiques. La méthanogénèse est
sensible à différents inhibiteurs comprenant les cations, les
métaux lourds, les sulfates, l'ammoniaque et les acides gras volatils
pour lesquels les effets inhibiteurs sont encore très
controversés. Selon certains auteurs, il faudrait 10 g/L de chaque acide
pour avoir une inhibition significative alors que pour d'autres auteurs, une
concentration totale d'AGV supérieure à 3 g/L pourrait suffire
à inhiber la méthanogénèse. Le suivi de ce
paramètre est essentiel lors de la dégradation anaérobie
pour la détection d'un problème de stabilité du processus.
De nombreux auteurs ont montré que lors d'une inhibition du
système, les AGV s'accumulaient [06].
6 . Dépotoirs et décharges
sauvages
a) Décharge sauvage
La décharge sauvage ou bien la décharge
brute est réalisée sans aucune précaution, les usagers
viennent habituellement déposer leurs déchets à
la sauvette.
Elle présente de très graves
inconvénients, notamment :
· L'étalement de la souillure par l'envol
des papiers et des sachets,
· Le dégagement d'odeurs
désagréables, et parfois de gaz toxiques,
· La pollution éventuelle des eaux
de surface et souterraine,
· la présence de déchets alimentaires
attire les mouches et les rongeurs, ces agents de propagation de maladies
contagieuses constituent une grave menace pour la santé
publique,
· L'incendie qui peut prendre dans la
décharge a p our conséquence le dégagement et la
propagation des fumées désagréables et très
incommodantes pour le voisinage [04].
b) Décharge contrôlée
Une décharge est contrôlée lorsque
toutes les dispositions sont prises pour éviter les nuisances dont tous
les déchets entrants et sortants sont contrôlés
(fig.5 ).
Il existe trois types de décharges
contrôlées :
· Décharge traditionnelle,
· Décharge contrôlée avec
compactage des ordures,
· Décharge contrôlée d'ordures
ménagères préalablement broyée [09].
Figure 05 : Entrants et sortants dans un CET
[10].
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
15
7. Classification des centres d'enfouissement
Selon le type de déchets admis il existe trois classes de
CET :
a) CET de classe I
Réservé aux déchets dits industriels,
spéciaux ou toxiques, conformément aux prescriptions
réglementations, ces déchets qualifiés de dangereux sont
solidifiés avant d'être stockés dans des alvéoles
étanches. Les CET de classe I, assurent un confinement des
déchets par une barrière géologique d'au moins 5m dont le
coefficient de perméabilité est inférieur à 10-9m/s
et d'une géomembrane sur le fond et les flancs de l'installation, les
percolas sont drainés [10].
Un écran imperméable (géomembrane et
barrière géologique) recouvre le site à la fin de
l'exploitation.
b) CET de classe II
Destiné à recevoir les déchets
ménagers et assimilés, l'exploitation concerne notamment le
captage du biogaz, le drainage des eaux d'infiltration, la
récupération et le traitement des lixiviats.
Une triple barrière d'étanchéité
assure également la protection du sous sol. Les CET de classe II
(fig.6), sont subdivisés en casiers (volumes délimités),
la perméabilité du sol doit être inférieure à
10-9m/s sur au moins 3 mètres d'épaisseur [11].
Figure 06: Coupe d'un CET de classe II
[12].
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
16
c) CET de classe III
Réservé aux déchets inertes, peuvent
être implantés sur des sites perméables.
Catégorie du site
|
K ( m.s-1)
|
Caractéristiques du site
|
Déchets industriels Admissibles
|
Classe 1 (site
imperméable)
|
K 109
|
1. Fond imperméable,
2. Aptitude à un façonnage
garantissant, les écoulements vers un point bas,
3. Aptitude à l'implantation d'un ouvrage, de
contournement évitant l'entrée des eaux superficielles,
4. Aptitude à une couverture en pente, favorisant le
ruissellement.
|
Certains déchets spéciaux
|
Classe 2 (site
semi- perméable)
|
10-6 K
109
|
1. Capacité du site à assurer une épuration
des lixiviats,
2. Infiltrations modérées du
bilan hydrique, les écoulements vers un point bas,
3. Intérêt à garantir les eaux souterraines
contre les risques de pollution.
|
Déchets assimilables aux
ordures ménagères
|
Classe 3 (site perméable)
|
K= 10-6
|
Migration trop rapide des lixiviats constituant un risque
élevé de pollution des nappes.
|
Déchets inertes
|
Tableau 07 : Grands types de sites de
décharges (ANRED, 1986).
8. Principe général du Fonctionnement d'une
ISD
Le fonctionnement d'une ISD (installation de stockage des
déchets) peut s'apparenter à un réacteur
bio-physico-chimique donnant lieu à des réactions et à des
évolutions complexes qui aboutissent à la transformation
chimique, physique et biologique des déchets. Du fait des conditions
géologiques et hydrologiques du site, de la nature des déchets
stockés et du mode de gestion de l'exploitation, chaque centre de
stockage est un cas unique, il n'est donc pas envisageable de déterminer
avec précision un mode d'évolution qui serait applicable à
tous les centres [02].
Cependant, certains phénomènes sont communs
à la majorité des sites et peuvent être quantifiés,
permettant ainsi de caractériser l'évolution
générale d'une installation de stockage, en particulier en ce qui
concerne les aspects biologiques, physico-chimiques, hydrauliques, et
géotechniques :
- les matières biodégradables mises en
décharge font l'objet d'une évolution biologique sous l'action
des bactéries aérobies puis des bactéries
anaérobies,
- en l'absence de dispositions particulières, l'eau qui
s'écoule à travers la masse des déchets produit des
lixiviats en se chargeant de substances chimiques et/ou biologiques,
- des réactions chimiques ou physiques conduisent à
la destruction partielle de la matière et à la solubilisation de
certaines molécules ou à leur transformation en gaz,
- les déchets stockés, et souvent les sols qui les
entourent, sont constitués de matériaux
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
17
hétérogènes sur le plan de leur
qualité physique. Les casiers et les alvéoles subissent des
tassements qui modifient leurs caractéristiques mécaniques et
géotechniques [02].
Figure 07: Disposition générale
d'une décharge [20].
9. Evolution des déchets dans une décharge
d'ordures ménagères
Une fois déposés dans la décharge, les
déchets subissent une dégradation aérobie favorisée
par l'oxygène en place. Durant cette phase aérobie, ce sont les
micro-organismes hydrolytiques qui assurent la dégradation de la
matière organique solide présente dans les déchets par
l'action d'enzymes spécifiques (protéolytiques, cellulolytiques,
lipoprotéiques). Il résulte de ces dégradations une
transformation des grosses molécules organiques insolubles en
molécules plus petites qui pourront ultérieurement servir de
substrats pour d'autres microorganismes [13].
Ce métabolisme aérobie peut continuer
jusqu'à une minéralisation complète des substrats
biodégradables et conduit à des métabolites finaux (CO2,
H2O, CO32-, HCO3-, NO3-,PO43- et SO42-). Après c'est la
dégradation anaérobie qui prend le relais produisant ainsi du CO2
et CH4. Enfin, Chian (1985) et Pohland (1985) ont défini 5 phases de
digestion anaérobie des déchets [13]:
a) Phase de latence
Durant laquelle on assiste à un remplissage initial,
augmentation de l'humidité et un début de tassement des
alvéoles [13].
b) Phase de transition
Cette phase est caractérisée par la première
production des lixiviats et un début de la dominance de la phase
anaérobie qui se manifeste par une substitution de l'oxygène par
les nitrates ou les sulfates comme accepteur final d'électrons. De plus,
durant cette étape, on assiste à une hydrolyse bactérienne
aérobie ou anaérobie des complexes organiques aboutissant
à la formation de sucres simples, d'acides gras et d'acides
aminés. Notons enfin les premières formations des AGV (acides
gras volatils) [13].
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
c)
18
Phase acidogène
C'est la phase des AGV qui peuvent constituer jusqu'à 95
% du carbone organique total (COT). Ceci est dû au développement
d'une autre flore bactérienne capable de transformer les produits issus
de l'hydrolyse en acide acétique, en acétates (avec formation
d'H2 et CO2), en alcool ou en AGV. L'ensemble de ces composés conduit
à la production de lixiviats acides [13].
d) Phase de fermentation méthanique
Au cours de cette étape, les AGV, l'acide acétique
et le méthanol formés dans la phase acidogène sont
métabolisés. Les résidus de cette métabolisation
sont des gaz: CH4 (45 à 60 %), CO2 (35 à 50 %) et de grosses
molécules stabilisées (acides humiques). Cette étape est
Favorisée par des bactéries strictement anaérobies. De
plus, lors de cette étape, on enregistre souvent une
élévation du pH donnant des valeurs proches de la
neutralité. Enfin la portion organique des lixiviats diminue et il s'y
adjoint un phénomène de complexation et de précipitation
des métaux [13].
e) Phase de maturation finale
Cette phase est caractérisée par une diminution des
teneurs en nutriments et une diminution de biogaz [13].
10. L'enfouissement
A ce jour, la mise en décharge est encore la principale
voie d'élimination des déchets. Le terme « décharge
» a longtemps désigné les anciens centres d'enfouissement
non contrôlés du fait de l'absence d'infrastructures garantissant
la maîtrise des émissions polluantes liquides (lixiviats) et
gazeuses (biogaz) et de l'absence d'un contrôle rigoureux de la nature
des déchets enfouis. L'évolution de la réglementation
ainsi que les progrès techniques en terme de gestion et de traitement
des déchets ont cependant permis d'améliorer la
sécurité des installations de stockage en terme d'impacts
environnementaux [06].
Les Centres de Stockages des Déchets ont progressivement
remplacés les décharges contrôlées de DMA ou les
Centres d'Enfouissement Techniques (CET). Ces CSD sont dits classe II ou
centres de stockage pour déchets non dangereux, et sont habilités
à recevoir des déchets ménagers et assimilés. Les
conditions d'implantation, d'aménagement, d'exploitation et de
surveillance sont imposées en raison des nombreux risques pouvant
être causés sur la santé et l'environnement.
Les CSD sont ainsi de véritables sites confinés
grâce à la mise en place de barrières de
sécurité assurant l'étanchéité des
alvéoles, limitant les entrées d'eau et minimisant les
émissions de biogaz et de lixiviats [06].
11. Configuration d'un site de stockage de
déchets ménagers et assimilés
Sur les sites de stockage actuels, la zone à exploiter est
divisée en casiers, eux même le plus souvent subdivisés en
alvéoles. La réalisation de ces casiers permet de restreindre
les
risquesde nuisances, de pollution des eaux souterraines et
superficielles à des entités spatiales réduites. Chaque
casier est une entité hydrauliquement indépendante
(fig.08)[14].
La sécurité active (la géomembrane)
prévient et évite les risques de pollution et la
sécurité passive (le sol) minimise les effets d'une pollution en
cas de défaillance de la première. Le rôle de cette
géomembrane est d'assurer une indépendance hydraulique, le
drainage et la collecte des lixiviats et d'éviter la sollicitation de la
barrière passive. Pour cela, elle est surmontée d'une couche de
drainage. L'ensemble de l'installation de drainage et de collecte des lixiviats
doit être conçu pour limiter la charge hydraulique à 30 cm
en fond de site [14].
19
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
Figure 08 : Principe du confinement d'un casier
[14].
a) Les matériaux
d'étanchéité
Les matériaux d'étanchéité
sont de deux types : les géomembranes et les argiles, qui constituent
ensemble les étanchéités composites.
? Les géomembranes
Elles sont manufacturées avec une épaisseur
minimale de 1 mm et conditionnées en rouleaux de largeur
supérieure à 1,5 m. Ces rouleaux doivent être soudés
ou collés entre eux pour assurer la continuité de
l'étanchéité. Les géomembranes peuvent être
bitumineuses ou de synthèse [14].
- Les géomembranes bitumineuses sont
élaborées par l'imprégnation d'un géotextile,
produit textile synthétique sous fo rme de nappe perméable, par
du bitume oxydé ou polymère.
- Les géomembranes de synthèse sont
élaborées à partir de résines (30 à 98%),
d'adjuvants tels que les antis ultra-violets (UV) ou anti
- oxydants et parfois d'un autre polymère. Le noir
de carbone est un des anti-UV utilisés, c'est lui qui
confère leur couleur noire à certaines
géomembranes [14].
? L'étanchéité passive
constituée d'argiles
Les argiles sont situées à l'aval
hydraulique direct de la géomembrane. Dans l'hypothèse
d'une fuite, ce matériau sera sollicité. Elles
constituent la barrière de sécurité passive, qui doit
être constituée d'une couche de perméabilité
à 1.10- 9 m/s sur une épaisseur minimale de 1m,
reposant sur une couche de perméabilité à 1.10-
6 m/s sur au moins cinq mètres.
Si le contexte géologique du site ne répond
pas à ces prescriptions, des mesures Compensatoires
doivent être prises [14].
Afin de garantir un transfert minimum vers le milieu
environnant, l'argile est compactée lors de sa mise en place. Les
minéraux argileux présentent un pouvoir d'arrêt important
par rapport à de nombreux polluants compte tenu de leur structure
cristalline. La rétention peut se faire par échange ou par
adsorption. La rétention d'un polluant est fonction de sa nature,
de sa charge et du type d'argile. Dans le cas des
molécules, la symétrie de celle-ci sera
favorable à leur adsorption. Pour les molécules
organiques, l'adsorption la moins bonne concerne les molécules
comportant moins de 4 atomes de carbone. Les complexes non polaires
seront peu arrêtés. Les cations se fixent sur les
particules d'argile chargées
Chapitre II : généralités sur la
gestion des déchets
20
négativement. Les anions non retenus par l'argile
migreront plus facilement vers la nappe [14].
L'argile joue également un rôle de catalyseur pour
certaines réactions d'hydrolyse. (Exemple : catalyse de l'hydrolyse du
parathion par la kaolinite.) Elle a un pouvoir épurateur [14].
12. Conclusion
L'enfouissement technique reste un mode important
d'élimination des déchets. Un centre d'enfouissement technique
doit permettre non seulement une gestion efficace des déchets mais aussi
le traitement après drainage et récupération des deux
effluents que sont les biogaz et les lixiviats [15].
Les eaux météoriques, en percolant à travers
les déchets, s'enrichissent en divers polluants avant de devenir des
eaux usées appelées lixiviats ou jus de décharge. La
qualité physico-chimique de ces effluents est non seulement très
diverse mais aussi variable dans le temps (pour un même site) et dans
l'espace (d'un site à un autre) [15].
Chapitre III : Description du projet cet
Chapitre III: Description du projet cet
21
1. Introduction
Les activités humaines et notamment les processus de
l'industrialisation en Algérie, depuis les années soixante, ont
conduit à l'étouffement des villes en générant des
problèmes complexes dans la gestion des eaux usées, des
déchets fluides et solides et l'insalubrité de nos
villes.
A Bordj Bou Arreridj, dans le but de
gérer les déchets et d'éradiquer les décharges
sauvages de la wilaya,
Il était programmé l'aménagement de tous ces
dernières, et pour notre projet nous expliquons dans ce chapitre la
description du CET de Rass Eloued .
Ce dernier est un C.E.T. de classe 2 (déchets
ménagers et assimilés avec risques moyens).
2. Estimation de la surface nécessaire pour le
centre d'enfouissement technique contrôlée:
Le calcul de la surface du centre d'enfouissement technique
proposée est basé sur la connaissance de la quantité des
déchets solides générés par les trois communes,
Ras El Oued , Ouled Braham et Ain Tasséra .
Les quantités estimées à court. Moyen et
long termes (20ans). Ainsi, la surface de centre d'enfouissement technique est
déterminée à partir de la quantité des
déchets ramenés à une densité égale à
0.5 t/m3. [24]
3. Description des aménagements du centre
d'enfouissement technique (Construction):
Le projet envisagé porte sur la construction d'un CET
comprenant les éléments suivants:
- L'installation d'un portail d'entrée, d'une
clôture et d'une ceinture d'arbres autour de centre d'enfouissement et
d'un panneau d'identification.
- L'installation d'un pont bascule avec un poste de
contrôle, et poste de garde.
- La construction d'un abri pour engins, d'un atelier
d'entretien, avec leurs aménagements nécessaires.
- L'installation des cabines préfabriquées pour
l'administration, vestiaires, loge pont bascule et loge de gardien.
- L'aménagement de la zone d'enfouissement.
- L'aménagement du réseau de collecte des
lixiviats, du bassin de stockage des lixiviats
- L'aménagement de l'aire de réception et de
l'aire de stationnement des véhicules et de quelques camions de
collecte, ainsi qu'un réseau de voirie périphérique
- L'aménagement de certains travaux de VRD.
- L'exécution d'un caniveau de drainage autour de
centre d'enfouissement technique et de la zone d'enfouissement pour le recueil
et l'écoulement des eaux de ruissellement. [24]
3.1 Clôture, Portail d'entrée et
Panneau:
3.1.1 Clôture
Tout le centre d'enfouissement doit être
clôturé sur la totalité de son périmètre par
un mur en maçonnerie, ou des écrans grillagés (grillage
simple torsion), incombustibles,
Chapitre III: Description du projet cet
22
résistants, de quelques mètres de hauteur et
d'une maille inférieure à 50 mm pour éviter les envols de
déchets en dehors du site; ces écrans doivent être
nettoyés régulièrement. La clôture ainsi mise en
place empêche l'entrée d'animaux et oblige les véhicules
à passer par l'entrée, ce qui permet leur pesage au moyen du pont
bascule et leur contrôle visuel au poste de contrôle.
Afin de renforcer l'efficacité du grillage, des arbres
à pousser rapide seront plantés le long de la clôture.
Cette dernière ne pourra être enlevée que lorsque la
parcelle sera totalement réaménagée. [24]
3.1.2 Portail d'entrée
Deux portails coulissants et une porte d'entrée
métallique, seront exécutés selon plans
d'exécution.
Les travaux comprennent aussi la mise en oeuvre des rails
posés sur des longrines, des galets, des éléments
métalliques de guidage et de butée avec scellement dans le
béton armé, et les accessoires de quincaillerie.
Deux portails d'entrée et de sortie, empêche
l'accès au centre d'enfouissement technique en dehors des heures
d'ouverture.
La clôture et le portail sont nécessaires afin
que le site ne se transforme pas en dépôt sauvage par les
déchargements clandestins d'ordures et de déchets toxiques.
[24]
3.1.3 Panneau d'identification
Un panneau de signalisation et d'information en
matériau résistant sera placé à proximité
immédiate de l'entrée du centre d'enfouissement technique. Ce
panneau portera les indications suivantes:
- Horaire d'ouverture
- Nom de l'exploitant
- Nom de centre d'enfouissement technique de la Wilaya.
- Les déchets admis de centre d'enfouissement technique.
[24]
3.2 Aires de Réception : Entrée et
Bâtiments d'Exploitations:
Plusieurs bâtiments en durs sont prévus pour les
différentes fonctions prévues dans la centre d'enfouissement
technique contrôlée Une zone d'accueil :
Cette zone d'accueil est composée:
? D'un parking à l'intérieur du site
? D'une loge pour le gardien .
? D'un vestiaire.
? D'un poste pont bascule composé d'un local de
pesée, d'une rampe, d'un pont
bascule et d'un local de lixiviat, avec une loge. [24]
3.2.1 Poste de contrôle et pont-bascule
Cet élément est essentiel pour la gestion de
centre d'enfouissement technique afin d'assurer le pesage des bennes de
collecte acheminant les ordures ménagères à la
décharge.
Le pont-bascule, avec appareil de lecture, doit être
placé à l'entrée des installations dans un bâtiment
bien abrité. Les conducteurs de bennes seront munis de cartes
magnétiques indiquant le numéro d'identification du camion-benne,
la date et l'heure d'arrivée, la provenance des ordures, le poids du
camion à l'arrivée et la tare. Ainsi, le pont-bascule, qui doit
délivrer des tickets imprimés portant toutes les indications
susmentionnées, permettra
Chapitre III: Description du projet cet
23
d'optimiser le plan de gestion de la collecte d'une part de
centre d'enfouissement technique d'autre part et donc de répartir les
frais de gestion et d'exploitation, entre les différentes communes qui
seraient habilitées à y acheminer leurs déchets. Le pesage
de tout ce qui entre dans l'usine ou en sort permet également un
contrôle efficace de l'exploitation. [24]
3.2.2 Bâtiment administratif
Ce bâtiment abrite le bureau du responsable de centre
d'enfouissement technique, et deux bureaux pour les techniciens, pour la
gestion de centre d'enfouissement technique, ainsi qu'une installation
sanitaire.
3.2.3 Aire de stationnement des camions bennes et
véhicules de nettoiement
Une aire de stationnement est prévue sur le site pour
les exploitants de centre d'enfouissement technique (engins d'exploitations,
véhicules de collecte). Ses dimensions sont fonction du nombre de ces
véhicules et de l'aire disponible.
3.2.4 Atelier d'entretien
Un atelier pour l'entretien courant des engins mobiles et au
besoin des bennes comprenant une fosse, un poste d'air comprimé, un
point d'eau, une cuve de recueil des huiles de vidange et un magasin de
stockage de pièces de rechange. Il est indispensable d'y installer des
séparateurs d'essence et d'huile, Il est composé :
? d'un hangar principal
? d'un atelier
? d'une fosse de vidange
? d'un local de stockage de batteries
? de sanitaires
3.2.5 Bâche à eau.
Une bâche à eau avec un local de suppresseur. Elle
est localisée ver nord du site, est prévue pour assurer une
réserve d'eau potable, nécessaire pour le fonctionnement du
bâtiment administratif, le poste de garde, et les vestiaires.
3.2.6 La voirie intérieure
La voirie intérieur, se compose d'une voie principale qui
passe par l'espace d'accueil et dessert les différents bâtiments
et équipements du site. Les accès aux différents casiers
se fait par des voies adjacentes à partir du rond point.
3.2.7 Déshuileur et fosse sceptique
Il s'agit d'une aire bétonnée, en pente suffisante
pour permettre le recueil des eaux vers une unité de traitement des eaux
usées avant rejet dans le réseau des eaux pluviales du site. Il
est indispensable d'y installer des séparateurs d'essence et d'huile. Il
est composé d'un bloc de récupération des huiles, avec
ventilation en acier galvanisé.
3.3 Aire pour le traitement de
déchets:
3.3.1 Casiers
La méthode du casier ou de l'alvéole consiste
à découper le site en aires de forme géométrique
qui d'adapte au site, qui constituent de petites décharges
indépendantes appelées casiers ou alvéoles. Ce sont des
surfaces d'exploitation, délimitées par une digue
intermédiaire.
Chapitre III: Description du projet cet
24
Lors du compactage des déchets et du nivellement des
surfaces, toutes les mesures nécessaires devront être prises pour
assurer le drainage des lixiviats et des eaux de ruissellement, et ce en vue
d'éviter les problèmes d'enlisement des équipements dans
la décharge; tous les caniveaux provisoires nécessaires à
l'intérieur de la zone d'enfouissement devront être
exécutés.
Le procédé de préparation et
d'exploitation de la zone d'enfouissement ou casier est alors le suivant:
- Décapage de la terre végétale que l'on
conserve en tas pour sa réutilisation future,
- Création du casier à une profondeur fonction
de la géologie du site d'une part et de l'optimisation du volume des
déblais et remblais en rapport avec le relief du site d'autre part; les
travaux de terrassement visent à la création d'un fond de forme
homogène en pente suffisante pour l'écoulement des eaux vers un
point bas. Une couche d'argile de 0.5 m d'épaisseur sera alors
répandue avant de mettre en place la géo-membrane
(épaisseur 2mm) et la géotextile (200 à 700
g/m2). Une couche de drainage de gravier 25/40 (épaisseur 30
cm) seront enfin installées.
- Le casier ainsi préparé est rempli de couches
d'ordures successives d'épaisseur modérée (0.30 m)
compactées au fur et à mesure par des engins spéciaux
permettant un compactage poussé. Les regards pour le contrôle des
lixiviats et les puits de dégazage sont rehaussés au fur et
à mesure de la montée des déchets.
Il est à noter qu'un casier prêt à
l'emploi sera disponible en permanence; le nombre de casiers exploités
simultanément ne sera jamais supérieur à deux.
Durant la phase d'exploitation, l'organisation des travaux sur
le site est importante pour assurer la parfaite coordination entre
l'aménagement de nouveaux casiers, l'enfouissement des déchets
dans les casiers aménagés en première phase et
l'installation du réseau de collecte de traitement de biogaz.
D'autre part, la quantité de terre de couverture
journalière correspondant à des matériaux
pulvérulents non cohérents et requise durant l'exploitation est
estimée à environ 10% du volume des déchets. Cette
quantité varie durant les saisons en fonction de la nature des
déchets et les conditions climatologiques. [25]
3.3.1.1 Principe de constitution des casiers:
La zone à exploiter est divisée en :
- 02 casiers, dénommés zones 1 et
2, pour le stockage des déchets ménagers.
La capacité et la géométrie des casiers
doivent contribuer à limiter les risques de nuisances. La hauteur des
déchets dans un casier doit être déterminée de
façon à ne pas dépasser la limite de stabilité des
digues et à ne pas altérer l'efficacité du système
drainant.
3.3.1.2. L'étanchéification :
La nature géologique constitue un paramètre
important dans la détermination du choix du site susceptible
d'être aménagé en centre d'enfouissement technique. Le type
d'étanchéité à adopter est lié au
degré de perméabilité du site retenu. Dans le cas d'un sol
de nature géologique relativement perméable, [25]
Chapitre III: Description du projet cet
25
La barrière de sécurité active est
normalement constituée, du bas vers le haut par : ? Des matériaux
naturels (argile) de 50cm à d'épaisseur au fond du casier. ? Un
géotextile de 200 g/m2
? Une géo-membrane de 2mm, surmontée d'une
couche de drainage. La géo-membrane doit être étanche et
couvre toute la surface du casier (fond+parois du casier), compatible avec les
déchets stockés et mécaniquement acceptable au regard de
la géotechnique du projet. Sa mise en place doit en particulier conduire
à limiter autant que possible toute sollicitation mécanique en
traction et en compression dans le plan de pose, notamment après
stockage des déchets. Elle doit être protégée des
contraintes mécaniques liées à l'exploitation du site
(poids, poussée, frottements induits par les déchets et les
engins etc...).
La géo-membrane est protégée par un
géotextile anti-poinçonnement de 700g/m2
résistant aux U-V.
La couche de drainage est constituée de bas en haut :
? D'un réseau de drains permettant l'évacuation
des lixiviats vers un collecteur principal
? D'une couche drainante composée de matériaux
d'une perméabilité supérieure à 1.10 -4
m/s, d'une épaisseur de 30 cm au fond du casier.
3.3.2 Collecte Drainage des lixiviats, assainissement et
étanchéité des casiers:
Ces travaux concernent notamment l'exécution des travaux
d'étanchéité des casiers et des travaux de drainage des
lixiviats. Ils comprennent, entre autres, la mise en place des couches
imperméables en argile compactés, l'installation de la
géo-membranes et géotextiles, la mise en place des couches de
protection et de drainage, la pose de drains en PEHD au fond des casiers avec
matelas de drainage, le montage du dispositif d'évacuation des lixiviats
du point bas du casier au bassin de stockage.
Les lixiviats seront drainées, par gravité au fond
des casiers, dans des drains perforés. a la sortie des casiers qui
embouchent dans des drains non perforés, Puis dans un regard de visite
et qui se prolongent en direction du bassin de stockage des lixiviats. chaque
casier est mené d'un système de drainage indépendant
à l'autre (voir plans d'aménagement).
Les eaux pluviales des alvéoles non encore
exploitées seront drainées vers la chaaba. [18] 3.3.2.
Bassin de stockage des lixiviats
Par ailleurs, la protection des eaux superficielles sera
assurée par l'installation, dès la première année
d'exploitation, à l'aval du site, trois bassins de stockage des
lixiviats (les lagunes).
Les lixiviats seront ainsi collectés et
acheminés par gravité, par le moyen de drains situés au
fond des casiers, vers un regard de visite et qui se prolongent en direction du
bassin de stockage des lixiviats, ces lixiviats en saison sèche se
vaporisent. Par ailleurs, en cas de pluie intense provoquant une production de
lixiviats supérieure à la capacité du bassin de stockage,
la réaspertion de ces lixiviats serait effectuée sur les casiers
en phase d'exploitation. [18]
26
Chapitre III: Description du projet cet
Ces mesures permettront de traiter les lixiviats et de
garantir le rejet des effluents conformément aux normes en vigueur. Le
volume du bassin qui pourrait, à toute fin utile, être
transformé en lagune aérée, doit prendre en compte les
éléments suivants:
? Le plan d'exploitation et les superficies découvertes
(déchets) ainsi que
celles des couvertures intermédiaires et de la couverture
finale,
? Les données météorologiques : pluie,
température, évaporation, etc.,
? Le coefficient de perméabilité de la couverture
finale des casiers. 3.3.3.1 Traitement des lixiviats
Durant l'exploitation, les casiers sont à ciel ouvert,
les eaux pluviales s'infiltrent dans le massif de déchets et arrivent au
fond de l'alvéole imperméable : ce sont les lixiviats. [19]
Le traitement biologique des lixiviats se fait en plusieurs
phases:
Figure 09 : traitements des lixiviats.
Phase 1 : Pompage des lixiviats
Les lixiviats produits sont stockés dans une lagune avant
d'être pompés vers la station de traitement.
Phase 2 : Dégradation biologique
La dégradation biologique permet de supprimer l'Azote
(polluant chimique) présentent dans les lixiviats.
Phase 3 : Ultrafiltration
L'ultrafiltration permet de séparer la boue de l'eau, les
boues sont ensuite envoyées dans un bassin de stockage qui est
vidé un fois par an par une entreprise certifiée.
Phase 4 : Nanofiltration.
La nanofiltration permet de supprimer les polluants restants et
de garantir un rejet conforme aux normes de notre arrêté
préfectoral
Phase 5 : Rejet
Rejet de l'eau traitée.
27
Chapitre III: Description du projet cet
CET
Étang de finition
Eau de percolation
Milieu récepteur
Étang anaérobie
Étang aérobie
Figure N° 10 : Schéma de
traitement des lixiviats
3.3.4 Accès aux installations:
L'accès des camions jusqu'à la zone d'enfouissement
sera assuré par une bretelle de liaison à partir de la route
d'accès au site à aménager.
les pistes du centre d'enfouissement technique doit
aménager (par tous les moyens adéquats tels que gravillons
concassés, etc.) pour permettre l'accès des camions aux
différentes zones des casiers. Il devra maintenir ces pistes
d'accès dégagées jusqu'à fermeture du casier en
cours. En effet, en fonction du relief et de la géométrie des
terrains, les digues intermédiaires pourraient ne pas être
rehaussées durant la phase d'exploitation après que le niveau des
déchets ait atteint la crête des digues ;
L'accès à la zone d'enfouissement pourrait
être alternativement assuré par une route aménagée
sur les ordures.
Egalement assurer l'accès des équipements de
centre d'enfouissement technique aux différentes zones.
Une signalisation verticale est prévue, avec des panneaux
de police et des panneaux directionnels de la gamme normale en acier
galvanisé rétro-réfléchissants conformément
aux indications du Maître de l'Ouvrage. [24]
3.3.5 Aménagements paysagers
Des mesures paysagères sont prévues à
l'intérieur et en bordure du site, avec des espaces verts et une
plantation d'arbre résistant.
3.3.6. Réseaux divers
3.3.6.1 Assainissement des eaux pluviales :
Le réseau d'évacuation des eaux pluviales sera
réalisé en caniveaux à ciel ouvert, assurant la collecte,
des eaux pluviales. Elles seront acheminées en dehors du site vers une
chaaba, pour éviter tous risque de dégâts d'inondations,
[25]
3.3.6.2 Assainissement des eaux usées
:
Le réseau d'évacuation des eaux usées sera
réalisé en tuyau en PVC, enterré, assurant
l'évacuation des eaux usées à partir des bâtiments,
et le drainage des eaux pluviales, à l'aide des regards avaloires.
L'entretien du réseau des eaux usées sera assuré par
curage à partir des regards de visite implantés le long du
réseau, chaque 50 m, en moyenne. [25]
4. Conclusion
Un centre d'enfouissement technique doit être conçu
pour vivre au-delà de son temps d'exploitation; c'est-à-dire
qu'elle doit vivre un temps géologique. A cet effet la
réalisation du casier doit répondre aux exigences des normes
techniques en vigueur et a l'art et a la manière de sa conception tout
en respectant les aspects `relief a sol'.
Un CET doit prendre toutes les dispositions de
sécurité et d'hygiène pour éviter ou, au moins
minimiser les nuisances.
Chapitre IV :
Dimensionnement des éléments du
CET
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
1.
28
Introduction
Le CET est composé de :
- Une zone de service et direction où le contrôle,
l'admission et la pesée des déchets se font.
- Cette zone abrite également les bureaux, vestiaires et
autres locaux.
- La zone d'enfouissement qui comporte les casiers
d'enfouissement et la station de traitement des lixiviats (liquides
émanant des déchets)
- Un réseau de voiries (bitumé) relie l'ensemble
des éléments composant le CET. Dans ce chapitre on
détermine le dimensionnement et la conception des infrastructures de la
décharge.
2. Dimensionnement des infrastructures
D'après le terrain attribué pour la
réalisation de ce CET, un plan d'aménagement a été
élaboré afin de projeté tous les infrastructures
nécessaire pour son activité, le tableau suivant mentionne les
surfaces possibles selon la topographie du site:
Désignation
|
Dimensions
|
Superficie
|
Surface total
|
|
16 hectares
|
Bloc administratif
|
L : 10 m l : 8 m
|
80 m2
|
Poste de garde
|
L : 4 m l : 4 m
|
16 m2
|
Vestiaires
|
L : 7,25 m l : 4 m
|
29 m2
|
Poste Transformateur
|
L : 5,2 m l : 4,7 m
|
24,44 m2
|
Atelier d'entretien
|
L : 18,5 m l : 10 m
|
185 m2
|
Déshuileur
|
L : 2,5 m l : 2 m
|
5 m2
|
Parking 01+02+03
|
16 X 8 m
15 X 6 m 20 X 8 m
|
378 m2
|
Abri pour stationnement des engins
|
L : 20m l : 13 m
|
260 m2
|
Citerne de gasoil
|
L : 9,15 m l : 5,1 m
|
46,67 m2
|
Bâche à eau
|
L : 2,9 m l : 2,9 m
|
8,41 m2
|
Fosse septique
|
L : 6,6 m l : 3,5 m
|
23,1 m2
|
Pont Bascule+son poste
|
16 X2,9 m 3 X 3 m
|
55,4 m2
|
Voies d'accès
|
540 ml
|
3240 m2
|
Surface pour casiers
|
à dimensionner
|
55 768,12 m2.
|
Surface pour système de lagunage
|
à dimensionner
|
9800 m2.
|
Tableau 08 : Le dimensionnement des
infrastructures de site [02].
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
29
2.1. Le casier d'enfouissement
2.1.1. Estimation de la population à l'horizon
2034
La décharge contrôlée de Ras El Oued
prendra en charge les communes, Ras El Oued, Ouled Braham et Ain
Tasséra. (Recommandation de la Direction de l'environnement Bordj Bou
Arreridj).
Ainsi la population concernée à l'horizon 2034 est
comme suit :
La population de chaque commune = Px = P0 *
(1+X)n P0 : Population de
l'année de
recensement
X: Taux de croissance [07].
n : nombre d'années
Le résultat de calcul de l'évolution de la
population à différents horizons est donné dans le
tableau 6 :
|
Taux de croissance
|
Population
2008
|
Population
2020
|
Population
2034
|
Commune Ras El Oued
|
1,42
|
55559
|
65802
|
80162
|
Commune Ouled Brahem
|
1,54
|
7921
|
9515
|
11785
|
Commune tassera
|
1,54
|
9533
|
11452
|
14184
|
Tableau 09: Tableau d'estimation de la
population à l'horizon 2034. [17]
2.1.2. Estimation des déchets
générés à l'horizon 2034?
la moyenne quotidienne des déchets collectés est en
croissance remarquable vue le niveau de vie et la croissance
démographique et économique, tandis que la quantité
moyenne de déchets par personne est entre 0.49 et 0.67, alors on prend
le chiffre de 0.74 kg/jour [20]. Le pourcentage de la matière organique
est 71%.[22]
Donc : La quantité des déchets
générés = La population de chaque commune * (0,74*365)
|
Déchets
2013
(tonnes/an)
|
Production
des déchets 2020 (tonnes/an)
|
Production
des déchets 2034 (tonnes/an)
|
Production
des déchets 2034(cumul) (tonnes)
|
Commune Ras El Oued
|
14557
|
17773,06295
|
21 651,73814
|
294 797,88
|
CommuneOuled Brahem
|
1484
|
2570,102868
|
3 183,249894
|
42 997,998
|
Commune tassera
|
1804
|
3093,143624
|
3 831,071991
|
51 748,49
|
Total
|
|
|
|
389 544,37
|
Tableau 10 : Tableau d'estimation des
déchets générés à l'horizon 2034.
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
30
2.1.3. Quantité des déchets
générés
- La quantité des déchets cumulée
sur 13 années en Tonne c'est : 389 544,37 tonne
=389544368,7 kg.
-Le volume des déchets cumulés sur 13
années en M3 c'est :
Il se trouve que 1 m3 équivalent à 500
kg (Plan directeur de gestion des déchets solides
urbains, 2002).
[21].
Donc : 389544368,7 / 500 =779 088,74 m3.
- Le volume des déchets cumulés sur 13
années à enfouir 71% :
Donc : 779088,74 *(71 /100)= 553 153 m3.
- Le volume des déchets cumulés sur 13
années Après compactage :
553153 *0,5 = 276 576,5 m3.
On ajoutant le volume des terres de couverture qui correspond
à 10% des volumes des
déchets, alors le volume total du casier sera de :
276576,5 * (1+0.1)= 304 234,15 m3. [22]
Remarque : Le volume aurait été
réduit si nous avons un centre de tri.
- Le nombre des casiers :
D'après la topographie du site et pour facilité
l'exploitation des déchets on opte pour deux
casiers.
2.1.4. Calcul des dimensions :
- La superficie libre du site aménagé pour les deux
casiers est de : 55 768,12 m2.
- La superficie du casier n°01 est de : 26 432,88
m2.
- La superficie du casier n°02 est de : 29 335,24
m2.
Donc on a présumé que la hauteur du casier est 8
m.
- A l'aide de l'outil de dessin informatique Autocad on ressorti
à partir du plan
d'aménagement les données suivantes :
? Casier n°01 : surface haut : 26 432,88 m2.
Périmètre haut : 629,71 m.
? Casier n°02 : surface haut : 29 335,24 m2
Périmètre haut : 809,55 m.
Figure N°11 : La forme du talus des deux
casiers.
31
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
Figure N°12 : Schéma du casier
n°01
Figure N°13 : Schéma du casier
n°02
2.1.4.1. Casier n°01 :
- Le volume total haut = surface haut X profondeur = 26432,88 * 8
= 211 463,04 m3.
- Le volume du talus à déduire = surface du talus X
périmètre haut = [(12 * 8) / 2] *629,71 = 30 226,08
m3.
Alors le volume du casier n°01 = volume total haut-volume
talus =211 463,04 - 30 226,08 = 181 236,96 m3.
2.1.4.1. Casier n°02 :
- Le volume total haut = surface haut X profondeur = 29335,24 * 8
= 234 681,92 m3.
- Le volume du talus à déduire = surface du talus X
périmètre haut = [(12 * 8) / 2] *809,55 = 38 858,4
m3.
Alors le volume du casier n°01 = volume total haut-volume
talus =234681,92 - 38858,4 = 195 823,52 m3.
32
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
Vérification :
Le volume total des deux casiers = 211463,04 +195823,52 = 407
286,56 m3.
2.2. Le bassin de Lixiviat
La quantité de lixiviats produits est en fonction de
nombreux paramètres tel que : - La part de la pluie susceptible de
s'infiltrer dans les déchets.
- La surface exploitée.
- La présence de couverture de protection.
- L'efficacité du système de drainage et
d'évacuation des lixiviats. [21]
Deux variantes sont envisagées dans le calcul du volume de
lixiviats :
2.2.1. Estimation du volume de lixiviats
prévu
Sur la base des études réalisées sur
plusieurs sites de décharges contrôlées, il a
été démontré que la quantité moyenne de
lixiviats récupérée sur un hectare est de l'ordre : 1500
m3/an ; Donc le volume du lixiviats susceptible d'être
généré par la décharge contrôlée de
notre groupement de communes est estimé à :
.[22]
1500 m3 * SC / an (SC=Superficie du Casier en hectare)
Ce qui donnerait pour notre décharge
contrôlée, un volume d'environ de :
Volume de lixiviats = 1500 x 5,58 / 365 = 22,93 m3 /j
-La production de lixiviats peut constituer 40 % de la
pluviométrie :
La pluviométrie de la région d'étude est
environ de 347,3 mm/an = 0,347 m/an.
La superficie du casier étant de 5,58
hectares.
- Volume de lixiviats (précipitation) :
0.347 * 55 768 m2 x (40%) / 365 = 21,21 m3/J.
V = 22,93+21,21= 44,14 m3 /J.
En principe le volume obtenu est multiplier fois le temps de
séjour des Lixiviats dans les
bassins (3 jours au minimum). Mais par manque de station de
traitement des Lixiviats en
Algérie, on le Multiplie fois 365 jours. [22]
|
|
VT = 16 111,1 m3
|
VT= V * 365
|
|
|
|
2.2.2. Dimensionnement des bassins :
On suppose une hauteur de 2 m.
Le lagunage comporte 3 bassins, le premier bassin (principal)
prend la moitié de la surface. Et les 2 autres bassins prend un quart
chaque un. [22]
L'évacuation des eaux de percolation se fera à
l'aide d'un système de drainage vers le bassin de décantation se
trouvant dans le point le plus bas de la décharge
contrôlée. Les bassins l'un est plus bas de l'autre pour une
meilleure filtration des lixiviats (Figure N°14).
33
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
Figure N° 14: Lagunage vue en coupe et en
dessus [21].
Les pentes doivent être stables sur la durée de
l'exploitation de la phase, et sont en général de 1V/1H. En
prenant compte de la hauteur proposée (2 m) :
On aura donc une pente de :
Le Volume du bassin (1) est de : 8 055,5 m3.
A partir du plan d'aménagement le dimensionnement du
bassin est comme en dessin suivante :
Figure N°15 : bassin principal
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
- Vérification :
Vtalus= [(50,1+60,3+50,1+60,3)*(3*3)]/2=993,6 m3. V
Surface haut= 50,1*60,3*3 = 9063,09 m3. Vtotal=9063,09-993,6 =
8069,49 m3.
-Dimensionnement de bassin (2), (3) :
Le volume des bassins 2 et 3 est : 4027,75 m3 chaque
un.
Figure N°16 : les bassins secondaires
- Vérification :
Vtalus= [(43+36,8+43+36,8)*(3*3)]/2=718,2 m3. V
Surface haut= 43*36,8*3 = 4747,2 m3.
Figure N°17 : Les bassins de lixiviats.
[23]
34
Vtotal=4747,2-718,2 = 4029 m3. Alors le volume de
chaque bassin est de 4029 m3
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
35
3. Conception des infrastructures
Les principales mesures supplémentaires à prendre
sont relatives au système d'imperméabilisation du casier,
système et traitement des lixiviats et l'agencement
général relatif à la sécurité,
l'exploitation de la décharge contrôlée et la protection du
milieu naturel sur le long terme.
La réalisation des travaux, doit répondre aux
exigences des normes techniques en vigueur et à l'art et la
manière de la conception des infrastructures et des ouvrages. [22]
Figure N°18 : Les Travaux d'excavation du
site. [23]
3.1. Réalisation de la clôture :
Il ya lieu de réaliser une clôture de 2049 ML d'une
hauteur de 2m, renforcé par 04 lignes de fils barbelé
incliné vers l'extérieur sur 60 cm avec intervalle de 20 cm et 02
lignes de fil tendeur bien tiré par des tendeurs tous les 20m. [22]
Figure N°19 : Les clôtures [23]
3.2. Réalisation de la porte
d'entré
La réalisation de :
- porte d'entrée d'une longueur de 7 m et d'une hauteur de
2.50 m.
- un portail métallique à double ventaux de 5 m de
long et 2.50 m de hauteur.
- une petite porte métallique pour piétons de 1.0 m
de long et 2.0 m de hauteur.
- La pose d'une barrière métallique manuelle de 5 m
de long. [22]
36
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
Figure N°20 : La porte d'entrée de
la décharge. [23]
3.3. Réalisation de poste de garde :
D'une superficie de 16 m2, il sera
réalisé en maçonnerie de parpaing de 15 cm avec 4 vitres
sur les cotés de 1.50 m x 1.20 m. [21]
Figure N°21 : Le poste de garde. [23]
3.4. Réalisation du bloc administratif
:
Le bloc administratif sera réalisé sur une
superficie de 80 m2, pour abriter un bureau, un magasin, et des
Sanitaires de 9 m2, chacun. Il sera réalisé en
maçonnerie de brique creuse de 20 cm. [22]
Figure N°22 : Le bloc administratif.
[23]
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
37
3.5. Réalisation d'une fosse septique
La fosse septique d'un volume de 46,2 m3, sera
réaliser en maçonnerie de parpaing de 15 cm, avec dalle en
béton armé treillis soudé de 10 cm d'épaisseur avec
des tampons. [22]
Figure N°23 : La fosse septique. [23]
3.6. Réalisation de la bâche à eau
:
La bâche d'eau d'une capacité de 15 m3,
sera réalisée en béton armé, de type
rectangulaire.
Figure N°24 : La bâche d'eau.
[23]
3.7. Réalisation de l'abri pour stationnement des
engins :
Il sera réalisé un hangar en charpente
métallique sur une superficie de 260 m2, soit de 5 m de
hauteur.
38
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
Figure N°25 : L'abri de stationnement des
engins. [23]
3.8. Réalisation de la station de gasoil
:
Pour l'approvisionnement des engins en gasoil, il sera
réalisé une station avec abri qui comporte : 01 Volucompteur et
une cuve de 5000L. [22]
3.9. Réalisation des voies d'accès et
plantation des arbres :
L'ensemble des voies d'accès seront réalisés
selon les normes en 03 couches (couche de béton bitumineuse, couche de
base et couche de fondation), il sera réalisé des caniveaux de
drainage des eaux pluviales, et la plantation des arbres de types CYPRES ou
CASUARINA (SILAO) le long des voies. [22]
Figure N°26 : La voie d'accès.
[23]
3.10. Réalisation de l'éclairage
extérieur :
L'éclairage extérieur sera assuré par des
lampadaires en acier d'une hauteur de 4 m dans tous les 20 mètres.
3.11. Réalisation du casier d'enfouissement
:
Des grands travaux de terrassement, de constitution de digues et
de la rampe d'accès seront réalisés par des engins
appropriés et dans le respect des cotes indiquées sur les plans.
Les déblais seront utilisés pour la réalisation des
digues. [22]
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
39
3.11.1.Aménagement du fond de forme du casier
:
Le fond de forme du casier doit être compacté
minimum 95% de l'optimum Proctor.
3.11.2. Aménagement de la couche du fond de forme
de casier :
La couche du fond de forme de casier doit obéir aux
mêmes prescriptions que celles du fond de forme. De plus elle doit
présentée une régularité de surface suffisante pour
garantir de manière économique l'épaisseur minimale de la
couche support. [22]
3.11.3. Aménagement de la pente des talus
:
La pente des talus est de t1V/3H pour garantir la
stabilité.
Figure N°27 : Le casier d'enfouissement.
[23]
3.11.4. Aménagement des hauts de talus
:
Autour du casier, il faut prévoir et maintenir en
crête de talus, un passage suffisant pour permettre l'exécution du
chantier, sans risque de détérioration des talus par la
circulation des engins de chantier. [22]
Figure N° 28: Géo composite.
[23].
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
40
3.11.5. Aménagement du drainage du casier
:
Pour assurer un bon drainage du casier et permettre ainsi une
bonne évacuation des lixiviats et surtout des eaux pluviales, il y a
lieu de réaliser : une pente de 3 à 5%.
Remplir le fond du casier par du gros gravier (Ballast 40/50) sur
une épaisseur de 0.60 m. Sur le périmètre du fond de
casier, l'épaisseur du gros gravier doit atteindre les 1 m
d'épaisseur sur une largeur de 3 m. [22]
- Un caniveau (tuyaux perforé) en PEHD DN 315 ? 50 cm.
- 04 regards en béton armé à
l'intérieur du casier de 1m x 1m x 1.50m avec grille
renforcée.
- 04 regards en béton armé à
l'extérieur du casier de 1m x 1m x 1.50m avec grille
renforcée.
- 01 collecteur principal à l'extérieur du casier
en PEHD DN 315 ? 80cm.
- 01 chambre de visite en béton armé de 2m x 2m x
2m.
Figure N°29 : Aménagement de gros
gravier (Ballast). [23]
Figure N° 30 : Les tuyaux perforés
en PEHD. [23]
3.11.6. Aménagement de dispositif
d'élimination des biogaz :
L'élimination des biogaz dans l'atmosphère
s'effectuera par la réalisation de 8 à 10 puits sur toute la
surface du casier. Ça consiste à placer verticalement des buses
de 1m de diamètre en béton perforé avec chapeau d'une
longueur de 10m.
Chaque buses est équipée en son centre d'une
colonne en PEHD et comblée de pierres ou gravillons dans le but
d'éviter la formation d'un mélange gazeux explosif.
La réalisation de ce dispositif s'exécutera en fin
d'exploitation du casier. [21]
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
3.11.7.Travaux de confinement des déchets
existants :
Pour bien montrer les différentes couches de notre
cellule d'enfouissement on a effectué un dessin explicatif (Figure
31).
Figure N°31 : coupe transversal d'un
casier.
Remarque : à la fin de la duré de
vie du CET il est favorable d'ajouter une couverture final
sur le casier pour but de :
- Assurer l'isolement du site, en ce qui concerne les eaux de
pluie
- Intégrer le site dans son environnement
- Garantir un devenir à long terme compatible avec la
présence de déchets
- Faciliter le suivi des éventuels rejets dans
l'environnement
Couverture finale mise au plus tard 8 mois après
atteinte de la côte finale,Dans l'attente, une couverture provisoire est
mise en place [10].
41
Figure N° 32: Structure multicouches de
la couverture finale.
Chapitre IV : Dimensionnement des
éléments du CET
42
3.12. Réalisation de la lagune des
Lixiviats
Le bassin pour la récupération et le traitement des
lixiviats, sera en terre avec une étanchiéification
minéral en argile de 30 cm d'épaisseur bien arrosée et
compactée et une étanchiéification active avec
géo-membrane en PEHD de 2 mm sur fond de bassin et talus. Son niveau
doit être inférieur au bas de casier pour éviter le
refoulement des lixiviats vers le casier. [21]
4. Les moyens de fonctionnement de la
décharge
Une décharge contrôlée est un
établissement industriel classé, il doit être donc
gérer de la même manière qu'une entreprise, pour cela il
est exigé des infrastructures, des équipements et des moyens
humains. [07]
4.1. Les équipements en
matériel
Pour une bonne exploitation de la décharge
contrôlée, il y a lieu de recommander le matériel suivant
:
- 01 compacteur pousseur a pieds de mouton.
- 01 tracteur agricole de 60 cv. - 01 remorque tractable de 12 T.
- 01 citerne tractable de 3000 L. - 01 pont bascule.
- 01 véhicule tout terrain.
4.2. Les moyens humains
L'unité recrutera pour son exploitation 18 postes
permanents et 05 à 10 postes temporaires [21],dont :
- 01 cadre gestionnaire de l'unité.
- 01 magasinier. - 01 secrétaire.
- 01 chef d'exploitation.
- 02 chauffeurs dont 01 enginiste.
- 06 agents de sécurité dont 01 responsable. - 06
d'exécution permanents.
- 05 à 06 agents d'exécution temporaires.
5. Conclusion
En déterminant les dimensions des infrastructures du
décharge, on a basé sur étude technico-économique
pour réduire le budget d'investissement qui connu des montants
considérables pour une courte durée de vie, vu le remplissage
rapide des casiers à cause de l'évolution rapide des
déchets en fonction du temps.
Chapitre V :
Critères d'exploitations du Centre d'Enfouissement
Technique
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
43
1. Introduction
Dans le cas d'un CET, il est peu réaliste de distinguer
systématiquement le suivi environnemental du suivi d'exploitation car
une bonne partie des ouvrages et équipements du site visent à
réduire l'impact environnemental du stockage des déchets en
prendre en compte toutes les contraintes du site du décharge, ceci
permettre d'une part de réduire les impactes négatifs et aussi de
mettre en ouvre des impactes positifs.
2. Origine des déchets admissibles dans le
CET:
Le C.E.T à été conçu, dans le but
de recevoir, les déchets ménagés, et assimilé du
groupement de communes RAS EL-OUED, OULED BRAHAM,AIN TASSERA, wilaya de BORDJ
BOU ARRERIDJ, pour une durée d'exploitation d'au moins de 13 ans:
3. Nature des déchets admissibles dans le CET de
RAS EL-OUED:
Les déchets admissibles dans le futur CET, sont les
déchets ménagers et assimilés. L'exploitant prendra toutes
dispositions nécessaires pour refuser l'admission de déchets
considérés comme non ultimes selon les critères
définis dans la règlementation en vigueur. [27]
Plus précisément, les déchets qui peuvent
y être déposés sont ceux qui figurent dans la liste
ci-dessous :
- Les déchets de la catégorie D suivants
:
· Les ordures ménagères à
caractère ultime,
· Les déchets industriels et commerciaux
assimilables aux ordures ménagères à caractère
ultime et non inertes,
· Les boues de stations d'épuration urbaines dont
la siccité est supérieure ou égale à 30%,
· Les déchets fermentescibles et fortement
évolutifs de l'agriculture, lorsqu'ils ne constituent pas des
déchets industriels spéciaux.
- Les déchets de la catégorie E1 suivants
:
· Les déchets de plastique, de métaux et
ferrailles ou de verre ne pouvant pas être valorisés,
· les déchets industriels et commerciaux
assimilables aux ordures ménagères non fermentescibles et peu
évolutifs,
· Les objets encombrants d'origine domestique sans
composants fermentescibles et évolutifs.
- Les déchets de la catégorie E3 suivants
:
· les déchets minéraux à faible
potentiel polluant qui ne sont pas des déchets industriels
spéciaux.
Pour être admis, les déchets doivent
également satisfaire :
· à la procédure d'information
préalable ou à la procédure d'acceptation préalable
définie par la règlementation.
· au contrôle à l'arrivée sur le
site.
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
4.
44
Déchets interdits dans le CET :
Les déchets qui ne peuvent pas être admis dans le
CET sont les suivants :
- les déchets non refroidis, explosifs ou susceptibles de
s'enflammer spontanément,
- les déchets dangereux définis par la
réglementation Algérienne selon le code de
l'environnement.
- les déchets provenant d'installations classées
pour la protection de l'environnement
- les déchets d'activités de soins et
assimilés à risques infectieux,
- les substances chimiques non identifiées et/ou
nouvelles qui proviennent d'activités de
recherche et de développement ou d'enseignement et dont
les effets sur l'homme et/ou
sur l'environnement ne sont pas connus (par exemple,
déchets de laboratoires, etc.),
- les déchets radioactifs, c'est-à-dire toute
substance qui contient un ou plusieurs
radionucléides dont l'activité ou la concentration
ne peut être négligée du point de vue
de la radioprotection,
- les déchets contenant plus de 50 mg/kg de PCB
(poly-chloro-biphényles).
- les déchets d'emballages.
- les déchets qui, dans les conditions de mise en
décharge, sont explosibles, corrosifs,
comburants, facilement inflammables ou inflammables, les
déchets dangereux des
ménages collectés séparément,
- les déchets liquides (tout déchet sous forme
liquide, notamment les eaux usées, mais à
l'exclusion des boues) ou dont la siccité est
supérieure à 30 %,
- les pneumatiques usagés entiers, broyés ou
découpés.
Une procédure d'urgence doit être établie et
faire l'objet d'une consigne d'exploitation écrite en cas
d'identification de déchet non admissible au sein du CET. [27]
5. Implantation et aménagements du site
:
5.1. Implantation:
La zone exploitée doit être implantée et
aménagée de telle sorte :
- que son exploitation soit compatible avec les autres
activités et occupations du sol environnantes,
- qu'elle ne génère pas de nuisances qui ne
pourraient faire l'objet de mesures compensatoires suffisantes et qui
mettraient en cause la préservation de l'environnement et la
salubrité publique. [28]
5.2. Barrière de sécurité
passive:
Le contexte géologique et hydrogéologique du
site doit être favorable. En particulier, le sous-sol de la zone à
exploiter doit constituer une barrière de sécurité passive
qui ne doit pas être sollicitée pendant l'exploitation et qui doit
permettre d'assurer à long terme la prévention de la pollution
des sols, des eaux souterraines et de surface par les déchets et les
lixiviats.
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
0].
Les risques d'inondations, d'affaissements, de
glissements de terrain ou d'avalanches sur le site doivent être
pris en compte. [28]
5.3. Zone de stockage:
La zone à exploiter est composée des
casiers d'enfouissement des déchets,
hydrauliquement autonome.
Aucun déchet n'est déposé ailleurs
que dans les casiers prévus.
La capacité et la géométrie des
casiers doit contribuer à limiter les risques de nuisances et de
pollution des eaux souterraines et de surface. La hauteur des déchets
doit être déterminée de façon à ne pas
dépasser la limite de stabilité des digues.
[28]
Les déblais, gravats et matériaux de
démolition peuvent être stockés avec les autres
déchets admissibles à des fins de confortement mécanique
ou de recouvrement.
5.4. Barrière de sécurité
active
|
:
|
Sur le fond et les flancs du casier en cours
d'exploitation, une barrière de sécurité active
assure son indépendance hydraulique par rapport au
reste du site, le drainage et la collecte des lixiviats et évite ainsi
la sollicitation de la barrière de sécurité
passive.
La stabilité à long terme de l'ensemble mis
en place doit être assurée. [28]
45
Figure 33 : Aménagement d'un
fond de décharge de classe 2 [3
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
46
6. REGLES GENERALES D'EXPLOITATION DU CET DE RAS
EL-OUED :
6.1. Horaires:
Le CET sera ouvert du au (indique les jours de travail),
de (indique les horaires de travail).
6.2. Surveillance:
6.2.1. Contrôle de l'exploitation:
L'exploitation doit se faire sous la surveillance, directe ou
indirecte, d'une personne nommément désignée par
l'exploitant et ayant une connaissance de la conduite des CET,
déjà en exploitation, et des dangers et inconvénients des
produits utilisés ou stockés dans le CET.
Le personnel d'exploitation doit être
particulièrement vigilant pour n'accepter que des chargements de
matières autorisées, conformément aux définitions
et aux procédures spécifiées.
6.2.2. Contrôle de l'accès:
Les personnes étrangères à
l'établissement ne doivent pas avoir un accès libre au CET.
Après s'être signalées au local de réception, elles
doivent être accompagnées par un responsable pour avoir
accès au CET. Les accès au site doivent pouvoir faire l'objet
d'un contrôle visuel permanent. [27]
6.2.3. Contrôles quantitatifs des entrées et
sorties:
Un dispositif de contrôle (pont bascule) doit être
installé à l'entrée du site afin de mesurer le tonnage des
déchets admis.
6.3. Entretien:
Le CET, devra être toujours maintenue en bon état
de propreté. Les opérations de nettoyage et d'entretien (des
voies de circulation et de la surface du CET) seront menées de
façon à éviter toute nuisance et tout risque sanitaire.
Les éléments légers qui seront
dispersés à l'intérieur et en dehors du CET doivent
être régulièrement ramassés. [27]
6.4. Intégration paysagère:
L'exploitant prend les dispositions nécessaires pour
satisfaire à l'esthétique de l'ensemble du site (peinture,
plantations, engazonnement...) pendant toute la durée de
l'exploitation.
Un document faisant valoir les aménagements
réalisés dans l'année est intégré dans le
rapport annuel d'activité. [27]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
47
7. EXPLOITATION DU CET:
7.1. Règles d'admission des
déchets
Il est interdit de procéder à une dilution ou
à un mélange des déchets dans le seul but de satisfaire
aux critères d'admission des déchets. [29]
? L'information préalable
Avant d'admettre un déchet dans le CET, et en vue de
vérifier son admissibilité, I `exploitant doit demander au
producteur de déchets, à la (ou aux) collectivité(s) de
collecte ou au détenteur, une information préalable sur la nature
de ce déchet. Cette information préalable doit être
renouvelée tous les ans et conservée au moins deux ans par
l'exploitant. L'exploitant, s'il l'estime nécessaire, sollicite des
informations complémentaires.
L'exploitant tient en permanence à jour et à la
disposition des responsables de l'environnement le recueil des informations
préalables qui lui ont été adressées et
précise, le cas échéant dans ce recueil les motifs pour
lesquels il a refusé l'admission d'un déchet.
? Certificat d'acceptation préalable
Pour tous les déchets, l'exploitant fixe au moins un
critère d'admission, cette information préalable prend la forme
d'un certificat d'acceptation préalable.
Ce certificat est délivré par l'exploitant au vu
des informations communiquées par le producteur ou le détenteur
et d'analyses pertinentes réalisées par ces derniers,
lui-même ou tout laboratoire compétent.
Le certificat d'acceptation préalable est soumis aux
mêmes règles de délivrance, de refus, de validité,
de conservation et d'information des responsables de l'environnement que
l'information préalable à l'admission des déchets.
? Procédure d'admission
Toute livraison de déchet fait l'objet :
- d'une vérification de l'existence d'une information
préalable ou d'un certificat d'acceptation préalable,
- d'un contrôle visuel et d'un contrôle de
non-radioactivité du chargement (ces contrôles sont
pratiqués sur la zone d'entrée préalablement à la
mise en place des déchets),
- de la délivrance d'un accusé de réception
écrit pour chaque livraison admise sur le site.
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
48
7.2. Documents relatifs à
l'exploitation
7.2.1. Plans d'exploitation:
L'exploitant doit tenir à jour un plan d'exploitation
de l'installation de stockage, plan mis à disposition des responsables
de l'environnement et qui fait apparaître: [29]
- l'emprise générale du site et de ses
aménagements,
- l'étendue de la zone à exploiter et des zones
réaménagées,
- les niveaux topographiques des terrains,
- les voies de circulation et les rampes d'accès aux zones
d'exploitation,
- l'emplacement des casiers avec leur surface,
- les déchets entreposés casier par casier ou
alvéole par alvéole (nature, tonnage,
provenance et côte du dépôt),
- le schéma de collecte des eaux, des bassins et des
installations de traitement
correspondants,
- le schéma de collecte du biogaz et des installations de
traitement correspondantes,
- un état des garanties financières en vigueur.
7.2.2. Signalisation:
A proximité immédiate de l'entrée
principale du CET, devra être placé un panneau de signalisation et
d'information. [29]
7.3. Règles d'exploitation:
L'exploitation doit être réalisée de
manière à ce qu'elle ne génère pas de nuisances qui
ne pourraient faire l'objet de mesures compensatoires suffisantes et qui
mettraient en cause la préservation de l'environnement et la
salubrité publique
L'exploitation de la zone de stockage est organisée
dans le respect des capacités de stockage des casiers, cas par cas.
Le principe d'exploitation est le vidage des déchets
dans le casier en cours d'exploitation grâce à un quai de vidage.
Les déchets sont ensuite poussés et compactés par un
compacteur.
Les déchets sont disposés de manière
à assurer la stabilité de la masse des déchets et des
structures associées et en particulier à éviter les
glissements. Les déchets sont déposés en couches
successives et compactées sur site. Ils sont recouverts chaque fin de
semaine pour limiter les nuisances. La quantité minimale de
matériaux de recouvrement toujours disponible doit être au moins
égale à celle utilisée pour quinze jours d'exploitation
Les activités de tri des déchets, de chiffonnage
et de récupération sont interdites sur la zone d'exploitation.
[29]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
8.
49
SUIVI POST- EXPLOITATION DU CET:
8.1. Couverture des parties comblées:
Dès la fin de comblement d'un casier, une couverture
finale est mise en place pour limiter les infiltrations dans les déchets
et limiter les infiltrations d'eau vers l'intérieur de l'installation de
stockage.
Cette couverture finale est réalisée selon un
profil topographique et une pente permettant de prévenir autant que
possible les risques d'éboulement, de ravinement et d'érosion et
de manière à diriger les eaux de ruissellement superficielles
vers l'extérieur de la zone à exploiter et vers les dispositifs
de collecte appropriés.
La couverture finale se compose du bas vers le haut :
- d'une couche drainante participant à la collecte et
au captage du biogaz et dans laquelle se situe le réseau de drainage et
de captage de ces gaz,
- d'un écran semi-perméable
réalisé par des matériaux naturels argileux
remaniés et compactés sur une épaisseur d'au moins un
mètre ou tout dispositif équivalent assurant la même
efficacité,
- d'une couche drainant les eaux météoritiques
pour limiter leur infiltration dans le stockage,
- d'un niveau suffisant de terre pour permettre la plantation
d'une végétation.
La stabilité à long terme de cet ensemble doit
être assurée et la couverture végétale doit
être régulièrement entretenue. [29]
9. EAU:
9.1. Prélèvements et Consommation d'eau:
9.1.1. Prélèvements:
Les installations de prélèvement doivent
être munies d'un dispositif de mesure totalisateur de la quantité
d'eau prélevée. Ces dispositifs doivent être relevés
toutes les semaines si le débit moyen prélevé est
supérieur à 10 m3/j. Le résultat de ces mesures doit
être enregistré et tenu à la disposition des responsables
de l'environnement. [27]
9.1.2. Consommation:
L'exploitant doit prendre toutes les dispositions
nécessaires dans la conception des installations pour limiter la
consommation d'eau. [27]
9.2. Collecte des effluents aqueux:
Les réseaux de collecte doivent être de type
séparatif permettant d'isoler les eaux résiduaires
polluées, tout au moins jusqu'à leur point de traitement
éventuel, des eaux pluviales non susceptibles d'être
polluées. [27]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
50
9.3. Collecte des eaux de ruissellement
extérieures au site:
Afin d'éviter le ruissellement des eaux
extérieures au site sur le site lui-même, un réseau de
fossé à ciel ouvert extérieur de collecte,
dimensionné pour capter au moins les ruissellements consécutifs
à un événement pluvieux de fréquence
décennale, ceinture l'ensemble de la zone d'exploitation. [27]
9.4. Collecte et traitement des lixiviats produits par le
CET
Tous les ouvrages de captage, de stockage et de traitement des
lixiviats sont dimensionnés de manière à ce qu'aucun rejet
non contrôlé dans l'environnement ne se produise.
Toutes dispositions sont prises pour que le réseau des
lixiviats ne puisse pas contaminer les eaux de ruissellement.
Les lixiviats sont collectés et stockés avant
d'être traités. L'ensemble de l'installation de drainage et de
collecte des lixiviats est conçu pour limiter la charge hydraulique
à 30 cm en fond de site et permettre l'entretien et l'inspection des
drains. L'installation comporte trois lagunes de stockage. Le dimensionnement
de ces lagunes doit être suffisant pour éviter tout
débordement de lixiviats en dehors des bassins.
Après le stockage (dans le futur immédiat, le
CET , devra être muni d'une station de traitement de lexiviats), les
lixiviats subissent un traitement par osmose inverse avant leur rejet au milieu
naturel. Les lixiviats traités ne peuvent être rejetés dans
le milieu naturel que s'ils respectent les valeurs fixées dans l'annexe
I.
Les installations de traitement sont conçues,
exploitées et entretenues de manière à réduire
à leur minimum les durées d'indisponibilité pendant
lesquelles elles ne peuvent assurer pleinement leur fonction. En cas de
défaillance de l'installation susceptible de conduire à un
dépassement des valeurs limites imposées, l'exploitant devra
prendre immédiatement les dispositions nécessaires pour
réduire la pollution rejetée. [28]
Sont interdits :
- la dilution des lixiviats,
- l'épandage des lixiviats non traités.
9.5. Collecte des eaux de ruissellement
intérieures du site du CET:
Les eaux ayant ruisselé suite à des averses,
mais n'étant pas entré en contact avec les déchets passent
par un bassin de stockage étanche (retenue d'eau), qui peuvent servir
pour les besoin du CET (incendie, arrosage, lavage des camions...etc).
Ce bassin permet la décantation et le contrôle de la
qualité des eaux recueillies. [27]
51
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
9.6. Qualité des rejets aqueux:
9.6.1. Identification des points de rejet:
Point de rejet
|
Nature des effluents
|
Traitement avant rejet
|
Milieu récepteur
|
N°1 : fossés extérieurs au site
|
Eaux de ruissellement extérieures au site
|
-
|
Rejet au milieu naturel
|
N°2 : fossés intérieurs au site
|
Eaux de ruissellement intérieures au CET
|
Bassin de décantation puis contrôle
|
Rejet au milieu Naturel
|
N°3 : sortie de la station de traitement
|
Lixiviats
|
Lagunes de stockage, traitement dans une station d'osmose inverse
puis contrôle
|
Rejet au milieu naturel
|
Tableau 11 : les ponts de rejet et son
avenir.
9.6.2. Valeurs limites et suivi des rejets
Les valeurs limites admissibles et les modalités de suivi
des rejets sont fixées dans l'annexe I.
? Surveillance des lixiviats du CET
Les prélèvements d'échantillons pour
analyser la composition des lixiviats doivent être réalisés
dans les bassins de stockage et en sortie de la station de traitement. [29]
Le caractère des analyses et leur fréquence sont
présentés dans le tableau suivant :
Objet de l'analyse
|
Fréquence d'analyse
|
Phase d'exploitation commerciale du CET
|
Période post-exploitation du CET
|
Volume de lixiviat brut produit
|
Tous les trois mois
|
Tous les six mois
|
Volume de lixiviat traité Tous les mois
|
Tous les trois mois
A chaque campagne de traitement
|
Qualité du lixiviat stocké dans les bassins
|
Qualité du lixiviat en sortie de station de traitement
|
Tableau 12 : les analyses du lixiviats et ses
fréquences.
En cas de non-conformité avec les valeurs limites de rejet
en sortie de station de traitement, les lixiviats doivent
réintégrer le circuit de traitement ou être
éliminés dans une installation extérieure. [29]
? Surveillance des eaux de ruissellement
intérieures au CET:
Le caractère des analyses des eaux pluviales
stockées dans le bassin mentionné précédemment, et
leur fréquence sont présentés dans le tableau suivant :
52
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
Objet de l'analyse
|
Fréquence d'analyse
|
Phase d'exploitation commerciale du CET
|
Période post-exploitation du CET
|
Mesures du pH, de la résistivité et de la
température
|
Avant chaque rejet et au moins une fois par mois
|
Avant chaque rejet
|
Volume et analyse complète (tous les
paramètres de l'annexe I) des eaux stockées dans
le bassin eaux pluviales
|
Tous les trois mois
|
Tous les six mois
|
Tableau 13 : les analyses des eaux de
ruissèlement et ses fréquences.
En cas d'anomalie lors de l'analyse avant rejet et mensuelle
sur le pH, la conductivité et la température (non-respect des
normes de l'annexe I), l'exploitant fait procéder à une analyse
des eaux stockées sur tous les paramètres fixés dans
l'annexe I.
Si ces nouvelles analyses attestent la non-conformité
avec les valeurs limites de rejet de l'annexe I, ces eaux sont envoyées
dans le bassin de stockage des lixiviats et sont traitées par la station
d'osmose inverse. [29]
? Surveillance des eaux souterraines:
L'exploitant installe autour du site un réseau de
contrôle de la qualité du ou des aquifères susceptibles
d'être pollués par l'installation de stockage. Ce réseau
doit être constitué d'au moins 3 puits de contrôle. Ce
nombre doit permettre de définir précisément les
conditions hydrogéologiques du site. Au moins un de ces puits de
contrôle est situé en amont hydraulique de l'installation de
stockage et deux en aval. Ces puits sont réalisés
conformément aux normes en vigueur ou, à défaut, aux
bonnes pratiques.
Les résultats de tous les contrôles et des
analyses sont communiqués aux responsables de l'environnement selon une
fréquence fixée ci-dessous. Ils sont archivés par
l'exploitant pendant une durée qui ne peut être inférieure
à trente ans après la cessation de l'exploitation et qui ne doit
pas être inférieure à la période de suivi. [29]
Pendant les phases d'exploitation et la période de
suivi, le programme de surveillance est celui définit dans le tableau
ci-dessous :
Objet de l'analyse
|
Fréquence d'analyse
|
Composition des eaux souterraines
|
Au moins deux fois par an, en période de hautes et basses
eaux
|
Tableau 14 : la fréquence d'analyse des
eaux souterraines.
Les paramètres à analyser pour la surveillance
des eaux souterraines sont au minimum le pH, la conductivité, la DCO, la
DBO5, les COT, l'indice phénol, le plomb, le mercure, le cuivre, le
chrome hexa-valent, le zinc, le cadmium, le fer, le calcium, le
magnésium, le sodium, le potassium, les chlorures, les sulfates et les
nitrates. [29]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
53
10. AIR:
10.1. Qualité des rejets:
10.1.1. Dispositions générales:
Toutes dispositions sont prises pour limiter les émissions
de toute nature dans l'atmosphère.
Sans préjudice des règles relatives à
l'hygiène et à la sécurité des travailleurs, les
poussières, gaz polluants et odeurs résiduelles émises par
le CET doivent dans la mesure du possible être captés à la
source efficacement et canalisés.
Il est interdit d'émettre dans l'atmosphère des
fumées épaisses, des buées, des suies, des
poussières ou des gaz odorants, toxiques ou corrosifs susceptibles
d'incommoder le voisinage, de nuire à la santé ou à la
sécurité publique, à la production agricole, à la
bonne conservation des monuments et à la beauté des sites.
[26]
10.2. Collecte des envols
L'exploitant adopte toutes dispositions nécessaires
pour prévenir et limiter les envols de poussières et
matières diverses. En particulier le mode de stockage du CET doit
permettre de limiter les envols de déchets et d'éviter leur
dispersion sur les voies publiques et les zones environnantes. L'exploitant met
en place autour de la zone d'exploitation un système permettant de
limiter Ies envols et de capter les éléments légers
néanmoins envolés. Il procède régulièrement
au nettoyage des abords du CET. [26]
10.3. Captage et épuration des rejets
Les installations susceptibles de dégager des
fumées, gaz, poussières ou odeurs doivent être munies de
dispositifs permettant de collecter et canaliser autant que possible les
émissions.
Ces dispositifs, après épuration des gaz
collectés en tant que de besoin, sont munis d'orifices obturables et
accessibles aux fins de prélèvements en vue d'analyse ou de
mesure. Le débouché des cheminées doit être
éloigné au maximum des habitations (sauf en cas de hauteur de
cheminée suffisante et dûment justifiée) et des bouches
d'aspiration d'air frais et ne pas comporter d'obstacles à la diffusion
des gaz (chapeaux chinois, ...). Les points de rejet sont en nombre aussi
réduits que possible.
Le massif représenté par le stockage des
déchets est équipé d'un réseau de drainage et
d'épuration des émanations gazeuses. Le casier en cours
d'exploitation sera équipé, au plus tard un an après son
comblement, d'un réseau de drainage des émanations gazeuses. Ce
réseau sera conçu et dimensionné pour capter et traiter de
façon optimale le biogaz. Les installations de destruction ou de
stockage du biogaz sont conçues et exploitées afin de limiter les
nuisances, risques et pollutions dus à leur fonctionnement.
L'efficacité du système d'extraction des gaz doit être
vérifiée régulièrement.
L'exploitant procède mensuellement à des
analyses de la composition du biogaz capté dans son installation, en
particulier en ce qui concerne la teneur en CH4, CO2, O2, H2S, H2 et H20.
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
54
En cas de destruction par combustion, les gaz de combustion
doivent être portés à une température minimale de
900 °C pendant une durée supérieure à 0.3 seconde. La
température doit être mesurée en continu et faire l'objet
d'un enregistrement ou d'un système régulier de suivi. Les
émissions de SO2 et CO font l'objet d'analyses semestrielles et doivent
respecter les limites suivantes :
- CO < 150 mg/Nm3 - SO2 < 50
mg/Nm3
Les émissions de SO2, CO, HCl et HF issues de chaque
dispositif de combustion font l'objet d'une campagne annuelle d'analyse par un
organisme extérieur compétent.
Les résultats de mesure sont rapportés aux
conditions normales de température et de pression, c'est à dire
273 K, pour une pression de 103.3 kPa, avec une teneur en oxygène de 11
% sur gaz sec. [26]
10.4. Odeurs:
L'installation du CET, doit être aménagée,
équipée et exploitée de manière à ce que son
fonctionnement ne puisse être à l'origine de nuisances olfactives
pour le voisinage.
Les dispositions nécessaires doivent être prises
pour limiter les odeurs provenant du traitement des effluents aqueux. En
particulier les sources potentielles d'odeurs de grande surface (bassins de
stockage, de traitement,...) difficiles à confiner doivent être
implantées de manière à limiter la gêne pour le
voisinage (éloignement...). Les bassins susceptibles d'émettre
des odeurs doivent être couverts autant que possible et si besoin
ventilés. Les effluents gazeux canalisés dégageant des
émissions d'odeurs sont récupérés et
acheminés vers une installation d'épuration des gaz. [26]
11. BRUITS ET VIBRATIONS :
11.1. Prévention et limitation du bruit et des
vibrations émis par le CET: 11.1.1. Règles
générales:
Le CET, est construit, équipé et exploité
de façon que son fonctionnement ne puisse être à l'origine
de bruits aériens ou de vibrations mécaniques susceptibles de
compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de
constituer une gêne pour sa tranquillité. [26]
11.1.2. Valeurs limites de bruit:
Les dispositions réglementaires relatives à la
limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations
classées pour la protection de l'environnement sont applicables.
L'ensemble des activités du CET, y compris le bruit
émis par les véhicules et engins visés ci-dessous, doivent
respecter les valeurs admissibles définies au tableau de l'annexe II.
[26]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
55
11.2. Mesures de bruit:
Les mesures seront effectuées dans des conditions
représentatives du fonctionnement du CET, sur une durée d'une
demi-heure au moins.
Une mesure du niveau de bruit et de l'émergence doit
être effectuée par une personne ou un organisme qualifié au
moins tous les trois ans. [26]
11.3. Véhicules et engins de chantier:
Les véhicules de transport, les matériels de
manutention et les engins de chantier utilisés à
l'intérieur de l'établissement, sont conformes aux dispositions
en vigueur les concernant en matière de limitation de leurs
émissions sonores. En particulier, les engins de chantier sont conformes
à un type homologué. [26]
L'usage de tous appareils de communication par voie acoustique
(sirène, avertisseurs, hautparleurs, etc ...) gênants pour le
voisinage est interdit, sauf si leur emploi est exceptionnel et
réservé à la prévention ou au signalement
d'incidents graves ou d'accidents.
12. DECHETS :
Ce titre concerne les déchets
générés par l'ensemble des installations et non pas les
déchets admis sur le site.
12.1. Prévention de la pollution par les
déchets: 12.1.1. Règles de gestion:
L'exploitant doit prendre toutes les dispositions
nécessaires dans la conception et l'exploitation de ses installations
pour assurer une bonne gestion des déchets de son entreprise, dans le
respect des dispositions réglementaires, et notamment pour limiter les
quantités de déchets éliminés à
l'extérieur en effectuant toutes les opérations de valorisation
interne (recyclage, réemploi) techniquement et économiquement
possibles.
Un tri des déchets banals et des déchets
d'emballages (bois, papiers, verre, textile, plastique, caoutchouc,
métaux,...) est effectué en vue de leur valorisation
ultérieure par type et nature de déchets, à moins que
cette opération ne soit effectuée à l'extérieur par
une société spécialisée et autorisée
à cet effet.
Tout brûlage de déchets à l'air libre est
strictement interdit. [26] 12.2. Stockage provisoire de
déchets:
Dans l'attente de leur élimination, les déchets
produits par l'établissement doivent être stockés dans des
conditions permettant de prévenir les risques de pollution
(prévention d'envols, des ruissellements, des infiltrations dans le sol,
des odeurs, ...).
Les stockages temporaires de déchets spéciaux
doivent être réalisés sur des cuvettes de rétention,
et si possible être protégés des eaux
météoriques.
Les stockages des déchets susceptibles de contenir des
produits polluants sont réalisés sur des aires étanches et
aménagées pour la récupération des eaux de
ruissellement. [26]
Chapitre V : Critères d'exploitations du Centre
d'Enfouissement Technique
56
12.3. Elimination de déchets
Les déchets qui, compte tenu de leur nature, ne peuvent
pas être valorisés dans l'établissement sont
éliminés à l'extérieur dans des installations
autorisées à recevoir les déchets et
réglementées à cet effet au titre du code de
l'environnement, dans des conditions permettant d'assurer la protection de
l'environnement.
Ces dispositions visent aussi l'élimination des huiles
usagées, des déchets issus du curage des lagunes et bassins de
stockage des eaux résiduaires et pluviales. [26]
13. Conclusion:
La bonne exploitation et l'amélioration continue du CET
basé sur la connaissance de la nature, de l'importance de l'origine et
de la variabilité des flux de déchets entrants et leur tonnage
sur le site d'enfouissement ainsi que de leur mode de collecte est fondamentale
pour une meilleur planification du mode de gestion, et d'augmenter la
capacité et la durée de vie d'un centre d'enfouissement
technique.
57
Conclusion générale
Conclusion générale
En raison de la croissance exceptionnelle de la production des
déchets sous le triple effet de l'augmentation économique,
démographique et du niveau de vie, les difficultés liés
à la gestion des déchets ménagers en Algérie sont
devenus plus aigus. Pour faire face à ce problème,
l'enfouissement technique est la solution privilégiée par les
pouvoirs publics et la plus pratiquée, du fait de son coût plus
faible que celui des autres filières d'élimination, cette gestion
est incontournable dans notre pays. Mais ça reste la méthode la
plus défavorable en raison de leur impact négatif sur
l'environnement et sur la santé publique.
En cour de ce travail nous avons effectué un
dimensionnement du centre
d'enfouissement Technique de Rass Eloued, ce centre de
2éme classe a une capacité de 407 286,56 m3.soit 521
493,67 Tonnes de déchets, sa duré de vie est de plus de 18 ans
qui peut être facilement doublée par un bon tri et une bonne
gestion du centre. On a tenté aussi de démontrer le
fonctionnement du CET et les étapes de traitement des lixiviats et de
biogaz.
Pour une bonne maitrise, les déchets doivent être
distingués suivant leur temps de dégradation dans le sol. Les
éléments biodégradables, c'est-à-dire à base
de matière organiques (déchets verts, papiers...) disparaissent
en moins d'un an, mais il faut 10 ans pour le métal et de 100 à
1.000 ans pour les plastiques, polystyrènes et autres matières
synthétiques assimilées et recyclable. Dû au
développement des technologies et des filières de retraitement,
poussé par l'évolution de la réglementation et la prise de
conscience écologique, le taux de recyclage est en augmentation autour
le monde, il s'inscrit dans la stratégie de traitement des
déchets cite des trois R : Réduire, Réutiliser, Recycler.
Son objectif est d'évité l'accumulation des déchets pour
les utiliser en tant que ressources, ses bénéfices
économiques et environnementaux sont considérables. En misant sur
le développement du recyclage, l'Algérie pourrait
économiser plus de 300 millions d'euros par
an.
D'une manière globale nous pouvons conclure que le site de
notre projet est placé dans un endroit très loin du tissu urbain
pour un moyen terme le temps de la fermeture de ce CET ,donc il n y a pas
d'assez d'impacts négatifs sur l'environnement, sous réserve de
respecter les mesures, consignes et Précautions qui s'imposent, aussi
que la seul chose manquante de ce projet c'est que la réalisation d'un
centre de tri pour la récupération de certain déchets et
sa valorisation et aussi de réduire les quantités de
déchets à enfouir annuellement et prolonger la durée de
vie du décharge.
Résumé
Résumé
L'explosion démographique des dernières
décennies et la production gargantuesque de Déchets qui pourrait
dépasser en Algérie les 30 millions de tonnes en 2025,
accompagnant la Consommation toujours croissante de la population, font de la
gestion des déchets un axe de développement essentiel, pour
lequel il reste encore beaucoup à faire.
Les centres d'enfouissement technique (CET) font partie des
alternatives disponibles afin de répondre à cette
problématique. Il s'agit d'une solution peu élégante mais
difficilement évitable pour des raisons économiques et parfois
techniques. Des mesures devront être prises afin de limiter les
déchets ou de favoriser le recyclage et la réutilisation de
certains matériaux.
Le but de ce travail est de faire une proposition d'une bonne
stratégie de gestion intégrée des déchets
ménagers et de développer un modèle plus complet d'un CET,
pour que cela ait la plus faible incidence sur l'environnement,
Après l'élaboration de notre étude
basé sur des calculs exactes des infrastructures, et de mettre des
critères d'exploitation adéquates a respecter par l'exploitant,
on a constaté deux choses : la première est qu'on peut avoir une
grande durée de vie du cet, et la deuxième est de protéger
l'environnement le plus possible contre tous risques de pollution si les
intervenants de ce projets vont prendrais toutes les mesures mentionnés
dans cette étude.
Résumé
Abstract
The demographic explosion in recent decades and the massive
production of waste, which Could exceed 30 million tonnes in 2025 in Algeria as
a result of the increased consumption of Products, makes the management of
wastes, which there is still much to do, a key focus of Development.
Burying centers are available alternatives to address this issue,
although it is
Sometimes undesirable but it is difficult to avoid for economic
and technical reasons. Measures should also be taken to recycle, reuse and
limit wastes.
The purpose of this work is to propose a strategy for the
integrated management of household wastes and to develop an integrated model
for the technical burying center so that it has the least possible risk to the
environment.
After the elaboration of our study based on exact calculations of
the infrastructure, and putting adequate operating criteria to be met by the
operator, we found two things: the first is that one can have a long life of
this, and the second is to protect the environment as much as possible against
all pollution risks if the stakeholders in this project would take all the
measures mentioned in this study.
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Références bibliographiques
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[20] :
https://sictom-tence.fr/images/enfouissement.png
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Ingénieurs Conseils, 83-90 pages.
[30] : site officiel de l'association
zéro wast France.
ANNEXE I : REJETS AQUEUX Valeurs limites et
surveillance
|
1) Valeurs limites de débit
Le débit de rejet des lixiviats traités ne doit
pas dépasser 125 m3/j et doit intervenir dans des
périodes sans pluviométrie depuis au moins 2 semaines.
Le rejet des eaux de ruissellement intérieures ne doit
pas être effectué en même temps que les rejets de lixiviats
traités.
2) Valeurs limites de rejet
N° du point de rejet
|
n°2 : sortie du bassin de stockage des eaux de
ruissellement intérieures
n°3 : sortie de la station de traitement des
lixiviats
|
PH
|
Entre 5,5 et 8,5
|
Température
|
<
|
30 ° C
|
Matières en suspension(Mes)
|
<
|
100 mg/l si le flux journalier maximal est inférieur
à 15 kg/j
|
|
<
|
35 mg/l au-delà
|
Composés Organiques
|
<
|
70 mg/l
|
Totaux (COT)
|
|
|
Demande Chimique en Oxygène
|
<
|
300 mg/l si le flux journalier maximal est inférieur
à 100 kg/j
|
(DCO)
|
<
|
125 mg/l au-delà
|
Demande Biologique en oxygène
|
<
|
100 mg/l si le flux journalier maximal est inférieur
à 30 kg/j
|
sous 5 jours
|
<
|
30 mg/l au-delà
|
(DBO5)
|
|
|
NTK
|
<
|
20 mg/l
|
Azote ammoniacal (NH4+)
|
<
|
20 mg/l
|
Phosphore total
|
<
|
2 mg/l
|
Phénols
|
<
|
0,1 mg/l
|
Métaux totaux*
|
<
|
15 mg/l
|
Chrome (Cr6 +)
|
<
|
0,1 mg/l
|
Cadmium (Cd)
|
<
|
0,2 mg/l
|
Plomb (Pb)
|
<
|
0,5 mg/l si le flux journalier maximal est supérieur
à 5 g/j
|
|
<
|
0,1 mg/l en-deça
|
Mercure (Hg)
|
<
|
0,05 mg/l
|
Arsenic (As)
|
<
|
0,1 mg/l
|
Fluor et ses composés en F
|
<
|
50 mg/l si le flux journalier maximal est inférieur
à 150 g/j
|
|
<
|
15 mg/l au-delà
|
Cyanures libres (CN-)
|
<
|
0,1 mg/l
|
Hydrocarbures totaux
|
<
|
10 mg/l
|
Composés organiques halogénés
|
<
|
5 mg/l si le flux journalier maximal est inférieur
à 30 g/j
|
(AOX)
|
<
|
1 mg/l au-delà
|
(*) Les métaux totaux sont la somme de la
concentration en masse par litre des éléments suivants : Pb, Cu,
Cr, Ni, Zn, Mn, Sn, Cd, Hg, Fe, Al.
Critères de respect des valeurs
limites
ex : Dans le cas de prélèvements
instantanés, aucune valeur ne doit dépasser le double de la
valeur limite prescrite.
Dans le cas de mesures journalières, 10 % de celles-ci
peuvent dépasser la valeur limite sans excéder le double de
celle-ci, la base de calcul étant le mois.
Dans le cas de mesures périodiques sur 24 h, aucune valeur
ne doit dépasser la valeur limite prescrite.
L'exploitation des mesures en continu doit faire apparaître
que la valeur moyenne sur une journée ne dépasse pas la valeur
limite prescrite.
3) Surveillance des rejets
SURVEILLANCE
Point de rejet n°2 : sortie du bassin des eaux de
ruissellement intérieures
|
Paramètres à analyser
|
Analyse d'autosurveillance
|
Contrôle externe
|
Fréquence
|
Mesure
|
Fréquence
|
Mesure
|
Débit
|
En cas de rejet
|
Continue
|
Une fois par
an
|
Sur un
prélèvement de 24h asservi au débit
|
PH
|
En phase
d'exploitation :
|
Température
|
avant chaque rejet
et au moins une fois par mois
|
Conductivité
|
Mes
|
En phase
d'exploitation : tous les trois mois
|
Sur un
prélèvement de 24h asservi au débit
|
COT
|
DCO
|
DBO5
|
NTK
|
NH4+
|
Azote global
|
Phosphore total
|
Phénols
|
Métaux totaux*
|
Cr6+
|
Cd
|
Pb
|
Hg
|
As
|
Fluor et ses composés en F
|
CN-
|
Hydro carbures totaux
|
AOX
|
SURVEILLANCE
Point de rejet n°3 : sortie de la station de
traitement des lixiviats
|
Paramètres à analyser
|
Analyse d'autosurveillance
|
Contrôle externe
|
Fréquence
|
Mesure
|
Fréquence
|
Mesure
|
Débit
|
A chaque rejet de la station
|
Continue
|
Une fois par
an
|
Sur un
prélèvement de 24h asservi au débit
|
PH
|
Température
|
Conductivité
|
Mes
|
En phase
d'exploitation :
lors de chaque
campagne de traitement
|
Sur un
prélèvement de 24h asservi au débit
|
COT
|
DCO
|
DBO5
|
NTK
|
NH4+
|
Azote global
|
Phosphore total
|
Phénols
|
Métaux totaux*
|
Cr6+
|
Cd
|
Pb
|
Hg
|
As
|
Fluor et ses composés en F
|
CN-
|
Hydro carbures totaux
|
AOX
|
(*) Les métaux totaux sont la somme de la
concentration en masse par litre des éléments suivants : Pb, Cu,
Cr, Ni, Zn, Mn, Sn, Cd, Hg, Fe, Al.
ANNEXE II : BRUIT Valeurs limites
|
Niveau de bruit ambiant
existant dans les zones à
émergence réglementée
(incluant le bruit
de l'établissement)
|
Emergence admissible pour
la période allant de 7h00 à 22h00 sauf
vendredi et jours fériés
|
Emergence admissible pour la période allant de
22h00 à 7h00 ainsi que les vendredi et jours
fériés
|
supérieur à 35 dB(A) et
inférieur ou égal à 45 dB(A)
|
6 dB(A)
|
4 dB(A)
|
supérieur à 45
|
dB(A) 5 dB(A)
|
3 dB(A)
|
De plus, le niveau de bruit en limite de
propriété de l'installation ne devra pas dépasser,
lorsqu'elle est en fonctionnement, 70 dB(A) pour la période de jour et
60 dB(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour
la période considérée est supérieur à cette
limite.
La durée d'apparition de tout bruit particulier,
à tonalité marquée, de manière établie ou
cyclique ne doit pas excéder de 30 % la durée de fonctionnement
de l'établissement dans chacune des périodes visées
ci-dessous.
On appelle émergence la différence entre le
niveau ambiant, établissement en fonctionnement et le niveau du bruit
résiduel lorsque l'établissement est à l'arrêt.
On appelle zones à émergence
réglementée :
- l'intérieur des immeubles habités ou
occupés par des tiers, existant à la date de l'autorisation et
leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour,
jardin, terrasse),
- les zones constructibles, définies par des documents
d'urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de
l'autorisation
- l'intérieur des immeubles habités ou
occupés par des tiers qui ont été implantés
après la date de l'arrêté d'autorisation dans les zones
constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures
éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à
l'exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones
destinées à recevoir des activités artisanales ou
industrielles.
|