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Etude métallogénique de l'écaille de la mine artisanale de Kalipopo


par Jean Luc MBUYU Mukena
Université de Likasi - Licencié en géologie/exploration et géologie minier 2021
  

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IV.1 INTERPRETATIONS DES RESULTATS

Les observations microscopiques en lumière réfléchie de la Mine Artisanale de Kalipopo (notre secteur d'étude) nous révèlent la présence des minéraux ci-après : les oxydes et hydroxydes de fer (hématite et goethite), les sulfures qui sont représentés par la pyrite et la chalcopyrite, les oxydes de fer sont plus abondants dans la roche, ce qui est le résultat de l'altération affectant la roche et les sulfures. Ils ont été retrouvés généralement autour des nuageuses, rarement en dissémination dans le fond rocheux.

Les roches de notre secteur d'étude sont d'origine sédimentaire, elles sont détritiques, soit chimiques. On y a décelé, en effet, les shales dolomitiques avec différentes variétés. L'analyse microscopique de différentes types lithologiques montre que les roches sont dotées d'une structure microgranulaire à granulaire faite de :

? Carbonates : se présentent en clivage losangique de couleur brune, sont affectés de cavités de dissolution

? Quartz : de couleur blanche, subanguleux à xénomorphe, accompagné de la goethite dans les cavités de dissolution et dans les fissures

? Les Minéraux phylliteux (argileux) : ils se présentent en bâtonnets de couleur brune, allongés ou tripes, suivant les plans de stratification.

? Après examen métallographique de notre secteur d'étude de différentes roches par l'analyse microscopique en lumière réfléchie, nous avons pu observer ceci : l'encaissant est de nature carbonaté, quartzeuse et phylliteux.

Dans cette matrice, viennent se baigner diffèrent minerais qui forment cette écaille. Les relations géométriques (remplacement centripète) observées entre pyrite, chalcopyrite, malachite, goethite et hématite suggèrent la chronologie minérale suivante :

- Pyrite-chalcopyrite-Malachite-hématite-goethite

Sur base des différentes descriptions microscopiques faites en lumière réfléchie nous supposons que cette écaille a pour modelé génétique la minéralisation syndiagénétique dans une première phase et la minéralisation épi génétique ou de sécrétions latérales dans la seconde phase. L'ensemble a subi une altération super gène, ce qui constitue la troisième phase de notre modelé

Le sulfate ferreux ainsi produit se transforme rapidement en sulfate ferrique plis stables dans les conditions oxydantes, et cela de deux manières.

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CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude, qui sanctionne notre second cycle de licence qui a porté sur « Etude métallogénique de l'écaille de la mine artisanale de kalipopo, sur le plan cartographique, lithostratigraphique, pétrographique, métallogénique et minéralogique

Il s'en dégage les considérations suivantes :

? Du point de vue cartographique : le levé géologique que nous avons effectué sur notre secteur d'étude en parcourant trois sections nous a permis d'élaborer trois affleurements géologiques à l'échelle 1/1000 dont la corrélation nous conduit à l'exécution du plan de surface de Kalipopo / Kikula

La formation rencontrée rattache stratigraphiquement au groupe de Roan, plus précisément dans la série des mines (R.2), avec la structure de l'écaille mise en évidence est monoclinale. Cela a constitué notre grand objectif dans cette partie.

? Du point de vue pétrographique : on peut retenir que les minéraux des différentes roches ainsi que de la brèche sont des minéraux carbonatés et parfois phylliteux que l'on peut retrouver en dissémination ou sous forme d'une moucheture sur certaines plages. Les minéraux carbonatés et parfois phylliteux sont abondants dans la roche et constituent quelques fois le ciment de celle-ci.

La formation de l'écaille de la mine Artisanale de KALIPOPO a montré tant à l'échelle macroscopique qu'à celle microscopique que se roche révèlent les minéraux métallifères (la pyrite, chalcopyrite, et la malachite) et gangue (quartz, phyllithes, carbonates, les oxyde noirs de fer). Cependant, on constate que tous ces minéraux précités se rencontrent abondamment dans les cassures des roches.

En se référant à la géochimie de la zone d'oxydation et des chapeaux de fer, il est évident de souligner que la zone d'oxydation peut être schématisée de la manière suivante si l'on part de la pyrite qui est le minéral le plus important et le plus abondant parmi les sulfures

2FeS2+702+ 2H2O= 2FeS4+ 2H2SO4

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2FeSO4 + 6H2O + 3O2 = 4Fe2(SO4) + 4Fe(OH)3 4FeSO4 + 2H2SO4 + O2 = 2Fe2(SO4)3 + 2H2O

Le sulfate ferrique étant instable en solution neutre ou faiblement acide, il est facilement hydrolysé en hydroxyde ferrique et en acide sulfurique.

Fe2(SO4)3 + 6H2O = 2Fe(OH)3 + 3H2SO4

Suivant l'acidité du milieu, l'hydroxyde ferrique Fe(OH) 3 formé précédemment peut connaitre deux évolutions possibles.

En milieu neutre ou faiblement acide, l'hydroxyde ferrique forme un gel qui se déshydrate plus ou moins totalement et formé de la limonite, c'est-à-dire de la goethite [FeO(OH)] avec des quantités variables d'eau absorbée. Lorsque la déshydratation est très poussée, on obtient de l'hématite.

En milieu plus acide, le fer reste en solution ou précipite sous la forme de divers sulfates hydrates simples, ferreux ou ferriques ou complexes ; c'est à dire comportant d'autres métaux que le fer, par exemples la jarosite [(K, Na)2O.3Fe2O3.4SO3.6H2O]. Ces sulfates sont généralement instables en milieu faiblement acide et se transforment en goethite contribuant ainsi à la formation du chapeau de fer. Les chapeaux de fer sont constitués par de la limonite (2Fe2 O3. 3H2 O) c'est en fait un mélange de goethite [(FeO(OH)] et d'hématite.

C'est ainsi que l'oxydation de la pyrite libère une grande quantité d'acide sulfurique qui retarde l'oxydation de FeSO4 demeurait ainsi longtemps soluble et mobile pour précipiter ailleurs, produisant ainsi de la limonite allochtone. Par contre l'oxydation de la chalcopyrite libère une petite quantité d'acide sulfurique et des ions Cu associés au Fer, ce Fer associé est précipité in site dans les cavités (box Works) occupées autrefois par la chalcopyrite, sous forme de limonite authigène.

Nous dirons que la minéralisation de la Mine Artisanale de Kalipopo est déclarée primaire par les paragenèses minérales des sulfures principalement la malachite et des minéraux sulfurés secondaire envahissant la zone de cémentation, tous restants toujours discontinus. Les minéraux observés sont des oxydes ferrugineux (goethite et hématite), des minéraux argileux (phyllithes), les feldspaths potassiques (orthose), le quartz ainsi que la tourmaline. La nature de la gangue est généralement siliceuse et rarement quartzophylladeuse.

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Les minéraux métallifères sont essentiellement représentés par la goethite et l'hématite ceux-ci se concentrent davantage dans les grès quartzeux en remplissage des cassures le plus souvent, mais aussi sous forme d'encroutement dans les différentes roches.

En ce qui concerne la métallogénie, l'observation de lames polies en lumière réfléchie a révèlé l'association minérale composée principalement de sulfure de fer (pyrite), de sulfure de cuivre (chalcopyrite) et des oxydes et hydroxydes de fer (goethite et hématite).

La pyrite (FeS2) se trouvant le plus souvent en dissémination dans une gangue essentiellement siliceuse, serait d'origine syngénetique, la chalcopyrite (CuFeS2) faiblement représentée se retrouve sous forme de petits cristaux disséminés et aurait la même origine que la pyrite. La goethite et l'hématite pourraient découler de la dégradation de la pyrite ou dans une moindre mesure de la chalcopyrite.

? Du point de vue Lithostratigraphique : La Lithostratigraphie de ce secteur est Sud au Nord et les assises relatives au sous-groupe des mines contenues dans le Roan à savoir le R.2 ; une particularité se constate dans la dolomie stromatolithique, une intense minéralisation et dans la R.S.F.

? Du point de vue Minéralogique : Nous avons constaté d'une manière macroscopique, que la minéralisation se trouve beaucoup plus dans R.2.1.3 Roche Siliceuse Cellulaire, R.2.1.2 Dolomie Stratifiée.

? Du point de vue Métallogénie : En ce qui concerne les paramètres métallogéniques, notre secteur d'étude a une signature métallogénique constituée de :

? Goethite et hématite : présentant des structures similaires entre autre globulaire, mamelonnées, colloïdales, nuageuses et granulaires ;

? Pyrite et chalcopyrite : qui se présentent en structure xénomorphe et mouchetures ;

? Malachite présentant des structures tantôt globulaires, tantôt mamelonnée.

Les relations géométriques (remplacement centripète) observées entre pyrite, chalcopyrite, malachite, goethite et hématite suggèrent la chronologie minérale suivante : pyrite-chalcopyrite-malachite-hématite-goethite.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci