RESUME
Ce travail porte sur l'« Etude
métallogénique de l'écaille de la mine artisanale de
Kalipopo », suivant les aspects cartographique,
pétrographique et métallographique.
En effet, l'écaille de Kalipopo est située
à cinq kilomètres de la ville de Likasi sur l'axe routier GCK
dans le quartier Kalipopo précisément dans la commune de Kikula
en allant vers la route qui mène vers L'entreprise Grande Cimenterie du
Katanga (GCK).
On y accède partant de Likasi à partir du
monument de la femme en empruntant l'avenue Lumumba qui est la nationale
n°39 vers le quartier Kalipopo. Cette écaille affleure dans la zone
d'exploitation artisanale 499 de Kalipopo, plus précisément entre
467978 Est de longitude et 8785816 Nord de latitude et 1350m d'altitude.
Sur le plan cartographique, l'écaille de Kalipopo, en
partant de sa description de la succession de cette lithostratigraphique
effectuée par des observations macroscopiques, c'est bien-sûr la
présence des creuseurs qui fait à ce que les formations qui
semblent être cachées en profondeur soient relevées, et
aussi avec nos études effectuées, nous avons conclu de bas vers
le haut :
> Le R.2.2 ou shale dolomitique gris vert avec trois
niveaux des shales argileux, peu dolomitique, plus ou moins carbonés, de
teintes gris-foncé à noir ; 3à4m d'épaisseur >
Le R.2.1 à dominance carbonatée à la formation de kamoto
et à trois niveaux
> Le R.2.1.3 Roche siliceuse cellulaire : dolomie
stromatolithique grise non stratifiée de 0 à 25m
d'épaisseur
> Le R.2.1.2 comprenant les RSF (Roche siliceuse
feuilletée) et le D. Strat (dolomie stratifiée) dolomies
siliceuses parfois argileuses, très fixement à bien litées
de 4 à 7m d'épaisseur
> Le R.2.1.1 appelé communément RAT grise :
chlorito-dolomitique massif gris (0,5 à 4m) et aussi la présence
d'une brèche, sont minéralisées ayant une épaisseur
qui varie entre 0 et 13m.
Du point de vue minéralisation, nous avons
constaté d'une manière macroscopique, que la
minéralisation se trouve beaucoup plus dans :
> R.2.1.3 Roche siliceuse cellulaire
> R.2.1.2 dans la dolomie stratifiée
Du point de vue pétrographique et
métallogénique, les études métallogéniques
montrent l'association minéralogique constituée de la : bornite
(Cu5 Fe S4), pyrite (F2S2), chalcopyrite (CuFeS2), hématite (Fe2O3),
goethite (FeO(OH)).
Nous avons remarqué que ces minéralisations
métallifères (oxydes, sulfures) se présentent soit en
dissémination soit en remplissage dans les fissures, plus
précisément dans le RSF et dans le D. Strat.
Pour clore, il faudrait signaler que les teneurs en cuivre et
cobalt sont importantes pour approfondir les études de
faisabilité d'une exploitation semi-industrielle, les méthodes
d'extraction de cobalt et cuivre.
Mots clés : Étude,
Métallogénique, écaille, Mine artisanale.
ABSTRACT
This work focuses on the «Metallogenic study of the scale
of the artisanal mine of Kalipopo», with the aspect: cartographic,
lithological, petrographic and metallographic
Indeed, the Kalipopo artisanal mine is located five kilometers
from the town of Likasi on the Kakontwe road axis in the Kalipopo district
precisely in the municipality of Kikula going towards the road which leads to
the company Grande Cimenterie du Katanga (GCK)
It is accessed from Likasi of the woman's monument by taking
Lumumba Avenue which is national road No. 39 towards the Kalipopo district in
the artisanal mining area 499 of Kalipopo, more precisely between 467978 East
longitude and 8785816 North of latitude and 1350m of altitude.
On the cartographic level, the Artisanal Mine of Kalipopo,
starting from its description of the succession of this lithostratigraphic,
carry out by macroscopic observations this of course the presence of the
diggers which ensures that the formations which seem to be hidden in depth are
identified, and also with our studies, we have concluded from bottom to top
:
> The R.2.2 or gray-green dolomitic shale with three levels
of clayey shales, slightly dolomitic, more or less carbonaceous, dark gray to
black in color; 3 to 4m thick
> The carbonate-dominated R.2.1 at the kamoto formation and
at three levels
> R.2.1.3 Cellular siliceous rock: unstratified gray
stromatolitic dolomite 0 to 25m thick
> R.2.1.2 including RSF (Laminated siliceous rock) and D.
Strat (layered dolomite) siliceous dolomites sometimes clayey, very firmly to
well bedded from 4 to 7m thick
> The R.2.1.1 commonly called gray RAT: massive gray
chlorito-dolomitic (0.5 to 4m) and also the presence of a breccia are
mineralized with a thickness that varies between 0 and 13m.
From the mineralization point of view, we have observed in a
macroscopic way, that the mineralization is found much more in :
> R.2.1.3 Cellular siliceous rock > R.2.1.2 in stratified
dolomite
From the petrographic and metallogenic point of view, the
metallogenic studies show the mineralogical association consisting of: bornite
(Cu5FeS4), pyrite (F2S2), chalcopyrite (CuFeS2), hematite (Fe2O3), goethite
(FeO(OH)).
We note that these metalliferous mineralizations (oxides,
sulphurous) are present either in dissemination or in filling in the cracks
more precisely in the RSF and in the D. Strat
To conclude, it should be noted that the copper and cobalt
contents are important to deepen the feasibility studies of a semi-industrial
exploitation, the extraction methods for cobalt and copper.
Keywords : Study, Metallogenic, scale,
Artisanal mine.
I
TABLE DES MATIERES
RESUME I
ABSTRACT III
TABLE DES MATIERES I
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES TABLEAUX VII
LISTE DES ABRÉVIATIONS VIII
EPIGRAPHE IX
DEDICACE X
REMERCIEMENTS XI
AVANT-PROPOS XII
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO 5
I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS 5
I.2 APERÇU GENERAL DE LA VILLE DE LIKASI 6
I.2.1 Généralités 6
I.2.2 Données géographiques 6
I.2.3 Climat 7
I.2.5 Végétation 7
I.2.6 Sol 8
I.2.7 Particularités et richesses de la ville de Likasi
8
I.3 APERÇU LOCAL DE NOTRE SECTEUR D'ETUDE 9
I.3.1 Situation geographique et voies d'accès 9
I.3.2 Climat 9
I.3.3 Végétation 9
I.3.4 Hydrographie 10
II
I.3.5 Etude descriptive et explicative des formes du relief
11
I.4 CADRE GEOLOGIQUES 11
I.4.1 Cadre régional 11
I.4.1.1 Lithostratigraphie 11
I.4.1.2 La tectonique 20
I.4.2 Le métamorphisme 21
I.4.3 Le magmatisme 22
I.4.4 La minéralisation 23
I.5 GEOLOGIE LOCALE DE NOTRE SECTEUR D'ETUDE 23
I.5.1 Introduction 23
I.5.2 Lithostratigraphie de la mine artisanale de kalipopo 24
I.6 HISTORIQUE DE LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO 25
CHAPITRE II : ETUDE CARTOGRAPHIQUE ET LITHOLOGIQUE DE LA
MINE
ARTISANALE DE KALIPOPO 27
II.1 ETUDE CARTOGRAPHIQUE 27
II.1.1 Introduction 27
II.1.2 Matériels de lever utilisés sur terrain
27
II.1.3 Techniques de lever géologique utilisées
28
II.1.4 Présentation et descriptions des affleurements
géologiques 30
II.1.5 Plan de surface des affleurements geologiques de la mine
artisanale de KALIPOPO/
Kikula 32
II.2 SYNTHESE 32
II.3 ETUDE LITHOLOGIQUE 33
II.4 SYNTHESE 35
CHAPITRE III. ETUDE PETROGRAPHIQUE ET METALOGRAPHIQUE 37
DE LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO 37
III.1 ETUDE PETROGAPHIQUE 37
III.1.1 Introduction 37
III
III.2 DESCRIPTION MACROSCOPIQUE ET MICROSCOPIQUE DES ROCHES 37
III.2.1 Introduction 37
III.2.2 Descriptions macroscopiques des roches 37
III.3 ETUDE METALLOGRAPHIEQUE 54
III.3.1 Introduction 54
III.3.2 Nature et distribution des minéralisations sur
terrain 54
III.3.3 Description microscopique des lames polies en
lumière réfléchie 54
III.3.3.1 Introduction 54
CHAPITRE IV. INTERPRETATIONS DES RESULTATS ET CONCLUSION
GENERALE
63
IV.1 INTERPRETATIONS DES RESULTATS 63
BIBLIOGRAPHIE 67
ANNEXE 70
IV
LISTE DES FIGURES
Fig. I.1 : La Carte montrant les données
cartographiques de la ville de Likasi 8
Fig. I.2 : Cartes montrant la position géographique de
la ville de Likasi 8
Fig. I.3 : Végétations de la mine Artisanale de
Kalipopo (Tithonia et les manguier) 10
Fig. I.4 : Carte de l'architecture de l'arc Lufilien montrant
la repartions spatiale des
soubassements et des roches magmatiques et pré à
syn-orogéniques 12
Fig. I.5 : Carte structurale de l'arc lufilien 21
Fig. I.6 : Type de minéralisation e l'arc
Cuprifère Katangais 23
Fig. I.7 : Photo montrant un habitant de Kalipopo en plein
creusage 26
Fig. I.8 : Photo montrant les différentes personnes
venant des différents coins du Haut Katanga
et du Lualaba 26
Fig. II.1 : Plan de surface des affleurements geologiques de
la mine artisanale de KALIPOPO/
Kikula 32
Fig. III.1.a : Vue macroscopique d'une brèche 38
Fig. III.1.b : Vue microscopique d'une argilite en
lumière transmise 38
Fig. III.2.a : Vue macroscopique d'une Rat grise 39
Fig. III.2.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise 40
Fig. III.3.a : Vue macroscopique d'une Rat grise 40
Fig. III.3.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise 41
Fig. III.4.a : Vue macroscopique d'une brèche 41
Fig. III.4.b : Vue microscopique d'une brèche en
lumière transmise 42
Fig. III.5.a : Vue macroscopique d'un shale
microgréseux 42
Fig. III.5.b : Vue microscopique d'un Shale
microgréseux en lumière transmise 43
Fig. III.6.a : Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse 43
Fig. III.6.b : Vue microscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière transmise 44
Fig. III.7.a : Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse 45
V
Fig. III.7.b : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière transmise 45
Fig. III.8.a : Vue macroscopique d'une RAT Grise 46
Fig. III.8.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise 46
Fig. III.9.a : Vue macroscopique d'un shale dolomitique 47
Fig. III.9.b : Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière transmise 47
Fig. III.10.a : Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse
48
Fig. III.10.b : Vue microscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière transmise 48
Fig. III.11.a : Vue macroscopique d'une brèche
minéralisée 49
Fig. III.11.b : Vue microscopique d'une brèche
minéralisée en lumière transmise 49
Fig. III.12.a : Vue macroscopique d'une dolomie massive 50
Fig. III.12.b : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière transmise 50
Fig. III.13.a : Vue macroscopique d'un shale dolomitique 51
Fig. III.13.b : Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière transmise 51
Fig. III.14.a : Vue macroscopique d'une dolomie massive
minéralisée 52
Fig. III.14.b : Vue microscopique d'une dolomie massive
minéralisée en lumière transmise 52
Fig. III.15.a : Vue macroscopique de la RAT
minéralisée 52
Fig. III.15.b : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière transmise 53
Fig. III.16.a : Vue macroscopique de la RAT
minéralisée 53
Fig. III.16.b : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière transmise 53
Fig. III.1.c : Vue microscopique d'une argilite en
lumière réfléchie 55
Fig. III.2.c : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie 55
Fig. III.3.c : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie 56
Fig. III.4.c : Vue microscopique d'une brèche en
lumière réfléchie 56
Fig. III.5.c : Vue microscopique d'un Shale
microgréseux en lumière réfléchie 57
Fig. III.6.c : Vue microscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière réfléchie 57
Fig. III.7.c : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière réfléchie 58
VI
Fig. III.8.c : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie 58
Fig. III.9.c : Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière réfléchie 59
Fig. III.10.c : Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière réfléchie 59
Fig. III.11.c : Vue microscopique d'une brèche
minéralisée en lumière réfléchie 60
Fig. III.12.c : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière réfléchie 60
Fig. III.13.c : Vue macroscopique d'un shale dolomitique en
lumière réfléchie 61
Fig. III.14.c : Vue microscopique d'une dolomie massive
minéralisée en lumière réfléchie 61
Fig. III.15.c : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière réfléchie 62
Fig. III.16.c : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière réfléchie 62
VII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I.1 : Lithostratigraphie du Katanguien 18
Tableau I.2 : Tableau représentant
l'évènement tectonique dans le copperbelt d'Afrique
centrale . 20
Tableau II.1 : Affleurements AA' 30
Tableau II.2 : Affleurement BB' 31
Tableau II.3 : Affleurement CC' 31
Tableau II.4 : Description lithostratigraphique des
affleurements AA' 34
Tableau II.5 : Description lithostratigraphique des
affleurements BB' 34
Tableau II.6 : Description lithostratigraphique des
affleurements CC' 35
VIII
LISTE DES ABRÉVIATIONS
S.N.C.C : Société Nationale de Chemin de fer du
Congo
SDB : Shale Dolomitique de Base
RSC : Roche Siliceuse Calcaire
RSF : Roche Siliceuse Feuilletée
SD : Shale Dolomitique
BOMZ : Black Ore Main Zone
RAT : Roche Argilo-Talqueuse
U.T.M : Universal Transversal Mercator
G.P.S : Global Positioning System
DRC : Democratic Republic of Congo
CMN : Calcaire à Minéraux Noirs
D. Strat. : Dolomie Stratifiée
IX
EPIGRAPHE
« Le vieux sage a dit : l'homme jeune marche plus vite
que l'ancien, mais l'ancien connait le chemin»
Proverbe Africain
X
DEDICACE
À toi Éternel Dieu Tout Puissant, source de ma
prospérité qui, par sa grâce, m'a soutenu et m'a
accordé de terminer mon parcours académique.
À Vous mes parents Victor Mukena Mpoyo
et Berth Ilunga Mwenze.
À vous mes amis, neveux, nièces, cousins et
cousines.
MBUYU MUKENA Jean-Luc
XI
REMERCIEMENTS
Nous voici à la fin de nos études en sciences
Géologiques, marquées par le présent travail. Ceci a
été rendu possible par le concours de plusieurs personnes dont le
bon sens nous contraint à les dévoiler par nos remerciements.
Mes remerciements s'adressent également ma famille
biologique, je cite la famille Mukena Mpoyo Victor, Mwenze Ilunga
Berthe.
Sans pour autant oublier les collègues et amis avec qui
nous avons partagé les vicissitudes de la vie estudiantine.
Sous cet angle, il en est de même pour ceux dont leurs
substantifs ne se pointent à notre esprit pendant ces instants de
rédaction, prière de ne pas m'en tenir rigueur ; car on ne
prendra jamais le frottoir pour effacer les écrits de souvenir de leurs
bienfaits dans mon coeur.
MBUYU MUKENA Jean-Luc
XII
AVANT-PROPOS
Au terme de ce cycle de licence en Exploration et
Géologie Minière, nous tenons à remercier de vive voix
tous ceux qui, directement ou indirectement, ont contribué à
notre devenir.
Ce travail n'aurait existé sans la grâce de Dieu
notre père céleste à qui nous exprimons tout notre
gratitude.
Nos remerciements s'adressent particulièrement au
professeur MASHALA TUMONE Pierre pour avoir accepté la direction de ce
travail, pour sa disponibilité, ses conseils et sa bonté.
Ils s'adressent également au chargé des travaux
pratique BANKOSHI KUSUSA Ézéchiel pour la codirection de ce
travail.
À travers le chef de travaux, docteur Robin Katwebe,
doyen de la faculté des science et agronomie, département de
géologie et chimie pure, nous remercions tous les professeurs, chefs des
travaux, assistant et chargé des travaux de la faculté des
science et agronomie, particulièrement ceux du département de
géologie pour ce bagage intellectuel dont nous avons
bénéficié de leur part.
Que tous nos frères et soeurs, cousins, cousines,
nièces et neveux trouvent ici le témoignage de notre
reconnaissance.
Enfin que tous ceux qui nous ont aidé, conseillé
ou orienté trouvent ici le témoignage de notre sincère
gratitude.
1
INTRODUCTION GENERALE
Pour un bon avancement de ce travail, il sera question
essentiellement de l'étude de différentes formations
géologiques retrouvées dans notre site d'étude. Pour un
bon avancement de ce travail nous avons effectué des études
grâce aux travaux de terrain et de laboratoire.
I. PRESENTATION DU SUJET
Il sied de noter qu'à la fin du deuxième cycle
des études universitaires, les étudiants présentent un
travail synthèse des différentes connaissances scientifiques
selon un sujet bien défini.
Le Katanga possède un sous-sol très riche
regorgeant une variété de minerais et c'est l'une des rares
régions en République Démocratique du Congo à
posséder une richesse considérable ; d'où l'expression
souvent politisée de « scandale géologique ». Cette
réalité est évidente ;elle se justifie par le fait que le
Katanga possède des réserves en minerais très
variés de cuivre ;cobalt ;fer ;argent ;zinc ;uranium ;etc....qui la
classe comme un foyer de grande envergure ; mais depuis l'avènement
minier du Katanga, l'on considérait que seul le faisceau médiane
du Roan appelé série des mines ou sous-groupe des mines
était le seul réputé minéralisé
économiquement et contenait l'essentiel des minéralisations
cupro-cobaltifères d'allure stratiforme et/ou filonienne que l'on
rencontre dans le Katanga et ayant fait l'objet de plusieurs études
géologiques plus approfondies. Les études récentes
montrent que même d'autres formations du katanguien sont susceptibles de
contenir des quantités très importantes de minéralisations
économiques, c'est le cas avec celle du Kundelungu.
Les entreprises naissent dans le Katanga du jour au lendemain,
en fondant un espoir sur la gitologie prévisionnelle. C'est dans ce
même cadre que s'inscrit notre étude, réalisée dans
le secteur de la Mine Artisanale de KALIPOPO /KIKULA dans la partie EST de la
ville de Likasi. Pour arriver à élargir nos connaissances
géologiques du dit secteur ; nous avons procédé par des
descriptions Métallographique et Minéralogiques avec les aspects
suivants : cartographique, Lithostratigraphique, Pétrographique et
Minéralogique du secteur en question sur différents
échantillons récoltés.
Notre sujet s'intitule : « Etude
métallogénique de l'écaille de la mine artisanale de
kalipopo/ Kikula », traité selon l'aspect
cartographique, Lithostratigraphique, pétrographique et
métallographique.
2
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
a) Choix du sujet
La considération portée sur l'étude
métallogénique de l'écaille de la Mine Artisanale de
KALIPOPO/KIKULA, nous a permis d'en faire une étude scientifique afin
d'arriver à l'approfondissement de la connaissance scientifique des
données géologiques nécessaires.
b) Intérêt du sujet
Le but est défini comme l'objectif poursuivi en faisant
quelque chose ou le point que l'on vise, comme ce travail s'inscrit dans le
projet d'étude Métallogénique de la Mine artisanale de
KALIPOPO/KIKULA ; ainsi nos principaux objectifs se résument en :
> L'élaboration du plan de surface de la mine
artisanale de KALIPOPO à l'échelle 1/1000.
> La détermination des minéraux
métallifères et ces occurrences
> L'identification de la minéralisation ainsi que
les différentes relations existant entre l'encaissant et la
minéralisation.
III. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
a. Problématique
La problématique est l'ensemble des questions
fondamentales qu'un chercheur se pose et autour desquelles gravitent les
recherches. Eu égard à ce qui précède ; notre
problématique est formulée de la manière suivant :
> Quels types de roches peut-on rencontrer dans notre secteur
d'étude ? > Quelles sont les caractéristiques
minéralogiques ?
> Quelle est l'origine de cette minéralisation ?
b. Hypothèses
L'hypothèse est une réponse provisoire aux
questions de recherche, une tentation d'explication des faits formulés
dans la problématique. Elle peut être confirmée ou
infirmée par les résultats de la recherche.
3
IV. METHODES ET TECHNIQUES
a. Méthodes
La méthode est un ensemble d'opérations par
lesquelles une discipline cherche à étudier ce qu'elle poursuit ;
les démontrer et les vérifier.
Notre travail est une approche scientifique,
rédigée par la suite d'un rapport d'observation et
d'études.
b. Techniques
Les techniques sont des procédés et moyens
concrets utilisés par le chercheur pour atteindre un certain
objectif.
Ainsi pour notre méthode opérationnelle, nous
allons procéder la manière suivante :
> La recherche documentaire qui a consisté en la
consultation de tout ouvrage, article, à notre portée en rapport
avec le sujet dans le secteur d'étude ;
> La consultation des experts dans ce domaine ;
> À l'établissement d'un plan de surface
à partir des trois affleurements géologiques afin de connaitre la
structure du secteur, ainsi que des plans illustrés dans les
différentes formations rencontrées ;
> À l'observation des lames minces sur les
échantillons des roches apportées au laboratoire ;
> A la description des lames polies qui a été
réalisée à la faculté des sciences
département de géologie (université de Lubumbashi) par
l'utilisation des microscopes polarisants
> L'analyse, le traitement et l'interprétation des
résultats
V. MATERIELS UTILISES
Dans le cadre de ce travail, sur terrain, nous avons eu à
utiliser les équipements suivants :
- Un appareil photographique - Un crayon
- Une boussole marque Sylva - Des crayons des couleurs
- Un GPS - Un décamètre
- Un carnet de terrain - Des étiquettes
4
- Une gomme - Un sac à dos
- Un marteau de géologue - Des sachets à
échantillons
- Un marqueur - Une loupe
- Un sac à échantillons
VI. DELIMITATION DU TRAVAIL
Pour arriver à la concrétisation de ce travail,
nous nous sommes organisés à fixer certaines limites
spatio-temporelles :
? Dans le temps, ce travail s'effectue dans un ensemble
néoprotérozoïque (Katanguien) d'âge variant entre 900
et 600Ma
? Dans l'espace, le secteur d'étude pour lequel nous
avons opté est la Mine artisanale de Kalipopo situé dans les
périphéries du Quartier Kalipopo/Kikula avec comme positions
Géographique :{ x : 467978,402 Est
y : 8785816 Nord
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Les résultats de nos recherches sont exposés
suivant un canevas comprenant, hormis l'introduction et la conclusion
générale, quatre chapitres à savoir :
Chapitre I : Généralités sur la
mine artisanale de kalipopo
Chapitre II : Etude cartographique et lithologique de la mine
artisanale de kalipopo Chapitre III : Etude pétrographique et
métallographique de la mine artisanale de kalipopo Chapitre IV :
Interprétations des résultats et conclusion
générale
5
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MINE ARTISANALE
DE
KALIPOPO
I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS
- Etude : Est un travail de l'esprit
qui s'applique à apprendre quelque chose ou à approfondir la
connaissance, ou encore l'ensemble des travaux qui précèdent,
préparent l'exécution d'un projet.
- Écaille : unité
tectonique chevauchante en forme de coin ou de lame et faiblement
déplacée par rapport à un ensemble autochtone ou
allochtone.
- Exploitation minière : est
l'activité consistant à extraire de la terre des minerais
précieux ou d'autres matériaux géologiques utiles, en
général le minerai présent dans une veine, un gisement, un
filon ou un placer. Les couches de minerai forment une ressource que
l'exploitation minière prélève à des ventes.
- Mine artisanale : concerne des
opérations menées par des individus ou des petits groupes souvent
familiaux sans notion d'échelle. Elle n'est pas réellement
liée à des aspects quantitatifs ou temporels mais s'inscrit
plutôt dans une démarche spécifique qui s'apparente
à une cueillette opportuniste.
- Exploitation artisanale : toute
opération qui consiste à extraire et concentrer des substances
minérales et à en récupérer les produits marchands
pour en disposer, en utilisant des méthodes et procédés
traditionnels ou manuels.
- Cartographie : c'est la
réalisation et l'étude des cartes géographiques et
géologiques. Elle est très dépendante de la
géodésie, science qui s'efforce de décrire, mesurer et
rendre compte de la forme et de la dimension de la terre.
- Minéralogie : est une
science multidisciplinaire qui a pour objet les minéraux, leur
identification, leur caractérisation et description, leur analyse, leurs
variétés et habitus.
- Charriage : c'est un
déplacement de couches sédimentaires sur une longue distance ;
les principaux vecteurs sont l'eau et le vent.
- Chevauchement : c'est un mouvement
tectonique conduisant un ensemble de terrains à en recouvrir un autre
par le biais d'un contact anormal, généralement de faible
inclinaison, nommé surface de chevauchement.
6
I.2 APERÇU GENERAL DE LA VILLE DE LIKASI I.2.1
Généralités
Anciennement Jadotville, Likasi est une ville de la Province
du Haut-Katanga en République Démocratique du Congo, se trouvant
au coeur de la région minière du Katanga, à
proximité des montages de Mitwaba et de Kundelungu. La population
actuelle est de plus de 430.000 habitants.
L'origine de la ville de Likasi remonte à la
période d'alors 1889 tandis que l'histoire dans ces institutions
urbaines des distinct.
Sa devise est « Aère Laboreque », par le
cuivre et le travail, l'usine de traitement du cuivre de Likasi tourne à
plein rendement. La République Démocratique du Congo extrait 500.
000 tonnes de cuivres par ans, à qui en fait le cinquième actuel
est de plus de 420.000 Habitants.
Cette ville avait 226 participants à la formation en
entreprenariat initiée par le bureau international du travail en 2015,
la promotion entreprenariat du et l'octroi de microentreprise, par
conséquente, réduiraient le chômage. Coordonnées
géographiques de Likasi, Latitude : 10,9833, Longitude : 26,7333,
10°58'60»sud 26°43' (fig. I.1).
La ville de Likasi est divisée en quatre communes,
elles-mêmes divisées en quartiers :
? KIKULA avec dix quartiers : Kalipopo, Kanona, Kampemba,
Kaponona, Kisunka, Kyubo, Musumba, Nkolomoni et Okito
? LIKASI avec neuf quartiers : Centre-ville, Panda Makomeno,
Quartier Mission, Industriel, Kampumpi, Kitabataba, SNCC et Simba
? PANDA avec cinq quartiers : Kamilopa, Kakontwe, Kiwele,
Mpandamayi et Muchanga
? SHITURU avec quatre quartiers : Kimpulande, kilima, Buluo et
Nguya
I.2.2 Données géographiques
Située dans la province du Haut Katanga, la ville de
Likasi est limitée au Nord par l'ancien chemin de fer de Likasi à
Lubumbashi, ver l'Est depuis sa rencontre du chemin de fer Likasi Tenke
jusqu'à son intersection avec la ligne de transport de l'énergie
électrique haute tension Mwadingusha à Likasi.
7
Au Sud par la rivière panda qui coule de l'Ouest
à l'Est ; à l'Est par la rivière Nguya et la
rivière Kikula et enfin à l'Ouest par la rivière Buluo qui
coule de l'Ouest à l'Est et les rivière Kampemba et Kambove qui
coulent du Nord vers le Sud.
Coordonnées géographiques
- 26°44' - 27°00' de longitude Est - 10°50' -
11°55 de latitude Sud
- 1300 mètres d'altitude en moyen
I.2.3 Climat
La ville de Likasi connait deux saisons ; une pluvieuse et une
autre sèche, avec un caractère continental lié à
l'altitude et à l'éloignement par rapport aux masses
océaniques.
La saison pluvieuse débute vers le mois de novembre
pour prendre fin au mois d'Avril. La saison sèche quant à elle,
démarre à la deuxième quinzaine du mois d'Avril et prend
fin vers le mois de novembre. La répartition et le nombre des pluies peu
intense (moins de 10mm) sont plus fréquentes mais celles
d'intensité moyenne (15 à 20mm) donnent l'essentiel d'eau
reçue.
Notons que la pluviométrie annuelle moyenne durant les 15
dernières années est de 1150mm.
La température moyenne annuelle est voisine de 20
degré Celsius. Les températures sont plus basses dans la
première moitié de la saison sèche avec Juillet comme
étant le mois le plus froid ; octobre et novembre les mois les plus
chauds.
I.2.4 Hydrographie
Elle est drainée par huit petites rivières,
à savoir : Likasi, Buluo, Panda, Nguya, Kampumpi, Kanona, et Kampemba
I.2.5 Végétation
La végétation est caractérisée par
quelques arbres fruitiers et le Tithonia diversifolié appelé
communément « Kilulu kunja » fleurissant toute la compagne
correspondant du printemps en Europe.
8
I.2.6 Sol
Son sol est argilo sablonneux et son relief est accidenté,
caractérisé par les montagnes et collines.
I.2.7 Particularités et richesses de la ville de
Likasi
Fig. I.1 : La Carte montrant les données
cartographiques de la ville de Likasi
Fig. I.2 : Cartes montrant la position géographique de
la ville de Likasi
Son sous-sol est très riche en substance minérale
comprenant des minerais de Cobalt (hétérogénite,
carrollite) et minerais de cuivre (Malachite, cuprite, chrysocolle,
chalcopyrite) de l'or, des pierres semi-précieuses et autre.
9
I.3 APERÇU LOCAL DE NOTRE SECTEUR D'ETUDE I.3.1
Situation geographique et voies d'accès
La mine artisanale de KALIPOPO est située à 5
KILOMETRES de la ville de Likasi sur l'axe routier KAKOTWE dans le quartier
KALIPOPO précisément dans la commune de KIKULA en allant vers la
route qui mène vers L'entreprise Grande Cimenterie du Katanga
On y accède à partir de Likasi du monument de la
femme en empruntant l'avenue LUMUMBA qui est la nationale n°39 vers le
quartier KALIPOPO dans la zone d'exploitation artisanale 499 de KALIPOPO, plus
précisément entre 467978EST de longitude et 8785816 NORD De
latitude et 1350m de l'altitude
I.3.2 Climat
Le Haut Katanga en général, en particulier la
ville de Likasi/ le quartier KALIPOPO (commune de KIKULA) jouit d'un climat du
type soudanien ROBERT (1956) ; un tel climat se caractérise par
l'alternance de deux saisons partout au Katanga dont une saison des pluies qui
s'étend de fin-octobre à mi-avril et d'une saison sèche
couvrant le reste de l'année ; la moyenne annuelle de
précipitation varie autour de 1270mm et celle de températures
varie entre 23° et 24° (FRESSON, 1973). La moyenne de la pression
atmosphérique est de 878 millibars. Ces deux saisons influent beaucoup
sur le mouvement qui stabilise à environ 10m de profondeur (MAKABU,
2001) ; les eaux d'infiltration empruntent souvent les accidents tectonique
(failles, cassures, filon, et ficonnet ayant affecté le katanguien).
I.3.3 Végétation
Du point de vue végétation on rencontre dans le
quartier Kalipopo (Mine Artisanale de Kalipopo) une végétation
plus arborescente, mais clairsemées et assez herbacées (fig. I.3)
; on observe des plantes marquant la présence anthropologique ; nous
citons : Tithonia et les manguiers
Sur toutes ces rivières, c'est la Kikula qui
intéresse immédiatement le réseau hydrographique de notre
milieu d'étude.
10
Fig. I.3 : Végétations de la mine Artisanale de
Kalipopo (Tithonia et les manguier) I.3.4 Hydrographie
D'une manière générale, les principaux
cours d'eau du Katanga partent de la crête de partage des bassins
hydrographiques des fleuves Zambèze et Congo. Ils coulent du Sud vers le
Nord.
De l'Est à l'Ouest, les principaux sont, le Lualaba, le
Luapula, le Lufira et le Lubudi.
La ville de Likasi est entourée par de nombreuses
vallées où coulent des rivières déjà connues
par les premiers explorateurs. Son hydrographie est constituée notamment
des rivières :
Likasi qui donne son nom à la ville et à l'une
des communes, située au centre-ville. Elle tire sa source à
côté du camp des travailleurs de la S.N.C.C dans le versant Nord
de la colline. Elle traverse l'usine Centrale de Shituru (Gécamines)
(camp) où elle reçoit de nombreux affluents provenant de divers
talwegs pour finalement se jeter dans la rivière Buluo.
? BULUO : coule d'Ouest à l'Est au Nord de la ville ;
? PANDA : coule d'Ouest à l'Est au Sud de la ville ;
? KIKULA : draine une grande partie de la commune qui porte son
nom ;
? KAPONONA : est située au Nord de la rivière
Kikula ;
? NGUYA : sert de limite Sud entre la ville de Likasi et le
territoire de Kambove.
11
I.3.5 Etude descriptive et explicative des formes du
relief
Du point de vue forme, le relief du Katanga méridional
est une succession des hauts-plateaux (1200 à 1400 m d'altitude parfois
même plus). Généralement érodés, ils
présentent certains sommets qui dépassent les 1600 m
d'altitude.
? Topographie du Sud-est du Katanga peut être
résumée en trois unités distinctes : localement quelques
crêtes rocheuses, le long de la crête Congo-Zambie ;
? La deuxième unité faite des plaines allant de
l'Ouest de la zone frontalière occidentale jusqu'à la
rivière Luapula ;
? Enfin, le massif du Sud-est de la Muniengashi.
On note dans notre milieu d'étude une zone
constituée par des plateaux de basse altitude variant entre 800 m et
1200 m. on note aussi une zone comprenant des plateaux de moyennes et hautes
altitudes variant entre 1200 m et 1450 m.
I.4 CADRE GEOLOGIQUES I.4.1 Cadre régional
I.4.1.1 Lithostratigraphie
La géologie du Katanga, notamment l'aspect
lithostratigraphique des roches sédimentaires, a fait l'objet de
plusieurs études depuis la fin du 19ème siècle
jusqu'à nos jours.
La recherche de plusieurs auteurs dont Cahen (1954),
François (1973 ; 1978 ; 1995), Intiomale (1974 ; 1982), Cailteux et al.
(1997), Kampunzu et al. (1999), Kampunzu et Cailteux (1999), Vendorff (2000),
Selley et al. (2005), Kokonyangi (2006), Batumike et al (2007), Oosterbosch
(1963) a permis de dégager deux grands ensembles géologiques, qui
sont :
? Les formations protérozoïques ;
? La couverture tabulaire d'âge
phanérozoïque.
A. Les formations protérozoïques
Les formations protérozoïques peuvent être
classifiées en trois grands ensembles géologiques qui sont :
- Ensemble paléoprotérozoïque (Ubendien) ; -
Ensemble mésoprotérozoïque (Kibarien) ; - Ensemble
néoprotérozoïque (Katanguien).
12
Fig. I.4 : Carte de l'architecture de l'arc Lufilien
montrant la repartions spatiale des
soubassements et des roches magmatiques
et pré à syn-orogéniques
A.1. L'Ubendien
Cet ensemble de paléoprotérozoïque est reconnu
dans deux principales régions du Katanga :
? Au sud-Est ou affleurent les formations de la Muva ainsi que
les granitoïdes du dôme de la Luina, du dôme de Mokambo au
Congo, les granitoïdes de Kafue en Zambie ainsi que ceux des Konkola
à la frontière de ces deux pays.
Dans cette région du Sud-Est, la chaîne
ubendienne est représentée par les roches métamorphiques
comprenant les quartzites et quartzophyllades dans la zone de Kasumbalesa,
précisément à Kibwe I, Kibwe II, Kibwe III ; les
granitoïdes Calcoalcalins formant le dôme de Luina, de Mokambo, de
Konkola et de Kafue.
Ces roches sont postérieures au métamorphisme de
Muva grâce aux enclaves des métamorphites de ce dernier reconnues
dans les granitoïdes du dôme de Luina, de Mokambo, de Konkola et
Kafue. (Kabengele et Nawezi,1998).
13
? À l'Est principalement, dans la région de
Kalemie-Moba, la chaîne Ubendienne de la région Nord-est du
Katanga correspond aux deux grands ensembles qui sont des métamorphites
et granitoïdes. Les métamorphites affleurent depuis Kalemie
jusqu'à Moba et comprennent les schistes, les séricitoschistes,
les phyllades, les micaschistes et les gneiss dont les directions structurales
majeures sont NW-SE à NNE-SSW Kabengele (1986) ; Kapenda (1986) et
Tshimanga (1991). Ces métamorphites sont le prolongement de la
chaîne Ubendienne de l'Ouest de la Tanzanie, alors que les
granitoïdes Calcoalcalins forment un puissant complexe magmatique
constituant le bloc de Bangweulu qui s'étend du SE de la Zambie au
Katanga Nord-Oriental (plateau de Marungu), aussi recoupé par des
tholéites.
Du point de vue structurale, la chaîne Ubendienne a
connu plusieurs phases de déformations aux socles tectoniques
différents avec une première phase marquée par des plis
couchés ainsi que les plis isoclinaux à déversement vers
le SW ou vers le N-E, et une seconde phase caractérisée des plis
droits ouverts et des zones de chevauchement ainsi que des zones de
charriage.
A.2. Le Kibarien
La chaîne Kibarienne, d'âge méso
protérozoïque (1700-1100Ma), s'étend sur environ 600km en
direction NE et a une largeur variant entre 100 et 300km. Elle est
bordée à l'Est par une mosaïque des blocs continentaux
antérieurs à l'orogénèse Kibarienne, comportant
essentiellement le craton archéen à
paléoprotérozoïque de Bangweulu, alors qu'à l'Ouest
la chaîne Kibarienne est constituée par des sédiments et
méta sédiments ainsi que de nombreux massifs de roches
granitoïdes. (Kokonyangi et al., 1986 ; Kokonyangi et al., 2004, 2005).
On distingue quatre groupes lithostratigraphiques
définis dans la région de Mitwaba, de Mwanza, de Bia, de Bukama
et de N'zilo. (Kokonyangi et al, 2004 ; 2005 ; 2006). Du plus jeune au plus
ancien, on note :
? Le groupe de Lubudi qui est constitué des schistes
noirs, des marbres stromatolithiques, des quartzites. Les épaisseurs
varient de 1000 à 1300 m selon les différents sites
d'études. Kampunzu (1998) montre que les phases de déformation
Kibarienne marquent un développement de la marge continentale active
suivie d'une collision continentale ; cette idée a été
soutenue par les études de Kokonyangi
14
(2000, 2004), mettant en évidence une collision
continentale dans la région de Mitwaba
? Groupe de Mont Hakansson qui comporte principalement des
métapélites, quartzites et rarement des conglomérats et
des shales noirs graphiteux (400 à 1700m) ;
? Le groupe de Tambo dont l'épaisseur moyenne des
formations varie entre 1500 et 5600 m. il est essentiellement constitué
des quartzites feldspathiques de teinte claire avec quelques intercalations de
conglomérats ou des quartzites grossiers vers la base ; des quartzo
phyllades vers le font des récurrences. On retrouve également des
phyllades et des grès psammitiques. C'est le groupe qu'on observe
à N'zilo. On y trouve une stratification entrecroisée et des
poudingues qui font penser au comblement du géosynclinal en milieu
oxydant et mobile.
? Le groupe de Mitwaba dont l'épaisseur varie entre
1000 à 1300 m est constitué d'un conglomérat de base
(épaisseur 100 à200m), des cherts métamorphiques des
gneiss, des métapélites et des roches sédimentaires
(carbonates et calcaire silicifiés).
A.3. Le Katanguien
Le katanguien est âgé du néo
protérozoïque et est influencé par les orogenèses
Lomamiennes (950 Ma), Lusakienne (850 Ma) et Lufilienne ou panafricaine
(650-600 Ma). Il couvre une très grande étendue depuis la Zambie
jusqu'au Katanga et Angola. Il affleure au sud-est de la chaîne
Kibarienne et comprend l'arc plissé du Katanga méridional et de
la Zambie ainsi qu'un avant pays tabulaire situé au nord-est de la
chaîne katanguienne.
La chaîne Katanguienne présente deux diamectites
tillites connues sous le nom de grand et petit conglomérat. Leur origine
est rassemblement glacié marine (Oosterbosh et al., 1963). Grace
à la présence de ces diamictites ; le Katanguien a pu être
subdivisée en trois super groupes. Néanmoins la subdivision du
Katanguien a beaucoup évoluée suivant les auteurs. Certains
adoptent la subdivision binaire (Chabu M.,1995) et d'autre une subdivision
ternaire. (François A., 1973).
Les publications plus récentes François (1997).
Cailteux (1994) et Chabu (2003) considèrent le Katanguien comme un
sous-groupe divises en trois groupes ; Le Roan a la base le Nguba ancien
Kundelungu inferieur au milieu et le Kundelungu ancien Kundelungu
supérieur au sommet.
15
A.3.1 Le groupe de Kundelungu
Il présente un faciès très peu
varié et une épaisseur d'environ 3000 m. Il est formé de
trois sous-groupe qui sont : Gombela, Ngule et Biano.
1°) Le sous-groupe de Gombela : tire son
nom d'une localité de Mwashya ou cette unité a été
découvert pour la première fois et où elle apparait bien
(Van Den brande, 1952). Gombela comprend quatre unités : Kyandamu (petit
conglomérat), Lusele (calcaire rose), Kanianga et Lubudi (calcaire de
Lubudi) :
· Petit conglomérat ou formation de Kyandamu : il
est épais de 30 à 50 m. Il est formé
généralement d'un conglomérat coloré de gris ou
violet, montrant un faciès tillitique (au nord dans la région de
Bunkeya par exemple) et un faciès marin dans les zones
méridionales (Cahen et al., 1967)
· Formation de Lusele : cette épaisseur de 5
à 15 m est située dans la région de Kolwezi, dans le
district de Lukafu ; c'est une unité principalement formée de
calcaire et dolomie très fins. Elle est riche en quartz, muscovite,
grains d'oxyde de fer et des feldspaths authigènes ;
· Formation de Kanianga : elle est formée des
lits fins des schistes dolomitiques et des siltites carbonatées
très massives ;
· Formation de Lubudi : à l'origine, elle a
été appelée "Calcaire de Lubudi". Elle est
constituée de lits de calcaire rose riche en oolites, son
épaisseur varie entre 3 et 10
m.
2°) Les sous-groupes de Nguba : Il
comprend trois formations : Mongwe, Kiubo et Sampwe
· Formation de Mongwe et Kiubo : elles comprennent une
alternance de lits fins de grès dolomitiques et de Siltstones
colorées en rouge-pourpre avec quelques lits de pélites riches en
arkose. Le Kiubo est également riche en hématite ;
· Formation du Sampwe : elle alterne de pélites
dolomitiques et argileux avec des lits sableux
3°) Le sous-groupe de biano : ce
sous-groupe est situé au nord de l'arc Lufilien. Il constitue une
unité subhorizontale qui recouvre la formation de Sampwe. Le sous-groupe
de biano ne contient pas des roches carbonatées ; c'est ce qui le
différencie de deux précédents sous-groupes.
16
A.3.2 Le groupe de Nguba
Il est dominé par des formations sédimentaires
terrigènes, compétentes, déposées dans les milieux
marins neutres à réducteur. Vers le sud Katanga, ce sont des
roches organogènes qui relayent ces formations.
Deux grandes unités constituent le Nguba : le Muombe
(ou Likasi anciennement) et le Bunkeya. Ces deux sous-groupe distincts (au
niveau des régions centre et nord de l'arc cuprifère du Katanga)
correspondent aux deux cycles sédimentaires qui, d'ailleurs, ont permis
cette subdivisons. (François, 1973 ;1987) ; Cahen et al., 1984) :
1°) Le sous-groupe de Muombe : Il est
divisé en quatre formations qui sont : le Grand Conglomérat ou
Mwale, le Kaponda, le Kakontwe et Kipushi.
? Le Grand Conglomérat ou formation de Mwale : il est
généralement massif est fait essentiellement de
conglomérat à galets dont la matrice est caillouteuse. Dans la
partie Ouest de l'arc Lufilien (Kolwezi-Tuluzembe). François (1973-1987)
décrit cette unité comme un conglomérat
gris-verdâtre avec une fine matrice quarto-phylliteuse qui contient les
éléments quartzite, quartz, granite, gneiss, diorite,
micaschiste, gabbro, schiste et des clastes de dolomies silicifiées
? Formation de Kaponda : cette formation est ainsi
appelée à partir du nom de l'ancien village de Kipushi
(Intiomale,1982). La formation constituée de bas en haut par schiste
essentiellement dolomitique sporadique et lenticulaire ;
? Formation de Kakontwe : cette formation tire son nom du
village Kakontwe situé à 6 km au sud-ouest de la ville de Likasi.
L'épaisseur de cette formation est de 245 m ; elle est formée de
calcaire exploité pour la production de ciment et chaux à
Kakontwe ;
? Formation de Kipushi : caractérisée
essentiellement par des oolithes blancs et des lentilles noires de chert
recouvrant ainsi la dolomie de Kakontwe.
2°) Le sous-groupe de Bunkeya
Ce sous-groupe qui relève d'une nouvelle proposition
est divisée en deux formations : Katete et Monwezi (Batumike, (2004) ;
Batumike et al (2006). C'est le grès qui représente ces deux
formations dans la partie nord de la ceinture Katangaise ;
17
? Formation de Katete : elle est une unité
principalement constituée de sable riche en arkose ou micro arkose,
schistosité et conglomérat intraformationnel. Son
équivalent latéral constitue la série récurrente
;
? Formation de Monwezi : elle est une formation
constituée d'une alternance violacée ou gris-verdâtre des
lits très fins des pélites dolomitiques massifs et de silt stones
très massifs (François, 1987).
3°) Les groupes de Roan
Ce groupe regorge d'importants gisement du katanguien ; il a,
ainsi fait l'objet de nombreuses études multidisciplinaire
[Bartholomé (1972), Binda et al. (1974) ; François (1974, 1987),
Cailteux (1994), Cailteux et al. (1994, 2005) et Cailteux (1999), Kampunzu et
al. (2000)]. Le Roan renferme les minéralisations
cupro-cobaltifères et uranifères stratiformes du Katanga et de la
Zambie (Key et al., 2001) avec prédominance des roches chimiques et
organogènes dont la sédimentation se serait effectuée en
grande partie dans un milieu lagunaire. (François, 1974)
Ce groupe est constitué de quatre sous-groupes (Tableau
I.1) :
- Le sous-groupe des Roches Argilo-talqueuses (RAT) ou R1 ;
- Le sous-groupe des Mines ou R2 ;
- Le sous-groupe de la Dipeta ou R3 ; - Le sous-groupe de
Mwashya ou R4.
Les roches du sous-groupe des Mines ont été
classées en 5 types de faciès sédimentaires sur base des
caractéristiques qui présentent les roches siliceuses
feuilletées (R.S.F), roches siliceuses cellulaires (R.S.C) et
particulièrement des shales Dolomitiques de base (S.D.B) et de shales
Dolomitique supérieurs (S.D.S) selon François (1973,1987) et
Okitaudji (1989). Deux lithologies caractérisent la formation SD (R.2.2)
: les shales dolomitiques gris-verdâtre et les shales peu dolomitiques
carbonés, noirs ou gris-foncé. Les SD se caractérisent par
la présence ou non d'un ou plusieurs bancs de dolomie quartzeuse et
micacée et de grès très dolomitiques
feldspathifères ou d'arkose. Le facies long est
caractérisé par plus de trois horizon de dolomie (avec
stromatolithes) et plus d'un banc d'arkose ou de grès au sein des SDS
sont souvent carbonés, noirs. Les RSC sont continus ;
bréchiformes et peu caverneuses à l'altération, tandis que
les RSF sont souvent carbonées, noire. On trouve ce faciès
à Tombolo, Fungurume, Kalukundi, Tenke et Nguba. Le faciès
Kilamusembu est caractérisé par la présence de deux ou
18
trois horizons de dolomie à stromatolithes et d'un seul
horizon de grès feldspathique ou d'arkose, surmontant le premier banc de
dolomie appelée BOMZ (Black Ore Main Zone),
Sommet des SDB. Les SDB sont gris ; les RSC sont continus,
bréchiformes et relativement caverneuses à l'altercation ; les
RSF sont grises.
Le facies Musonoï comprend deux ou trois horizons de
dolomie dont le premier (BOMZ) constitue la limite des SD de base, tandis que
le deuxième est stromatolithique. Il n'y a pas d'arkose mais
plutôt des microgrès et des shales. Les SDB et les RSF sont de
couleur grise ; les RSC sont bréchiformes, relativement caverneuses
à l'altération. Ce faciès se remarque dans les gisements
de Musonoï et de Kamoto.
Le faciès de Kalumbwe se caractérise par la
présence d'au moins un horizon de dolomie et par l'absence d'arkose
(présence de microgrès et de shales). Les RSC sont
bréchiformes, relativement caverneuses à l'altération. Ici
aussi les SDB et les RSF sont gris. Toutes ces caractéristiques sont
résumées dans le tableau I.1 ci-dessous.
Tableau I.1 : Lithostratigraphie du Katanguien [modifiée
de Cailteux et al (1994) ; François (1973, 1987,1995) ; Kampunzu et al
(1999) ; Cailteux (2003) ; Chabu et Mashala (2007)]
Super-groupe
|
Groupe
|
Sous-groupe
|
Formation
|
Lithologie et membres
|
=880 Ma
|
Kundelungu Ku (ex-kundelungu supérieur
(ks) (#177;500 Ma)
|
Biano(ku3) (ex-plateau)
|
|
Conglomérats rouges arkose, grés et shale
|
Ngule (ku2) (ex-Kiubo)
|
Sampwe (ku2.3)
|
Pélites dolomitiques, limons argileux à
sableux
|
Kiubo (ku2.2)
|
Grès, microgrès dolomitique et shales, rares
horizons de calcaire
|
Mongwe (ku2.1)
|
Pélites dolomitiques, shales et grès fins avec
quelques fins lits de grès feldspathiques
|
Gombela(ku1) (ex-Kalule)
|
Lubudi (ku1.4)
|
Alternance calcaire oolitique (calcaire de Lubudi + lits
grès roses
|
Kananga (ku1.3)
|
Siltites et microgrès car carbonatées et shale.
Calcaire dolomitique rose a gris
|
|
#177; (565Ma)
|
|
Lusele (ku1.2)
|
Dolomie micritique rose à gris (calcaire rose)
|
Nguba (#177;620Ma)
|
Kyandamu (ku1.1)
|
Diamictite (petit conglomérat) 565Ma
|
Bunkeya (Ng2)
(ex-Monwezi)
|
Monwezi (ng2.2)
|
Grès dolomitiques, shales et pélites
|
Katete (ng2.1)
|
Grès dolomitiques, shale dans la facies du nord ;
alternance des shales et dolomies dans le facies du sud
|
19
|
(#177;760 Ma)
|
Muombe ng1 (ex-LiKasi)
|
Kipushi (ng1.4)
|
Dolomie avec lits du shale dolomitique
|
Kakontwe (ng1.3)
|
Principalement carbonate (calcaire de
Kakontwe), parfois shales et dolomie laminaire à
massive
|
Kaponda (ng1.2)
|
Shale carbonates et siltites ou limons
(dolomie tigrée a sa base)
|
Roan (R)
|
Mwale (ng1.1)
|
Diamictite/tillite (grand conglomérat)
760Ma
|
|
|
MWASHYA (R4)
|
Kanzadi (R4.3)
|
Dolomies incluant des lits volcanoclastiques
(pyroclastites) ;grès arkosiques ou alternance avec
des shale
|
Kafubu (R4.2)
|
Principalement des shales carbonés
|
Kamoya
(4.1)
|
Shale dolomitiques, limons, grès incluant des lits de
cherté de conglomérat en position variable
|
Dipeta(R3)
|
Kansuki (R3.4)
|
Dolomie incluant des lits volcanoclastiques ou pyroclastites,
dolomie avec jaspe et
oolithes ferrugineux, bancs hématite et niveau de
pyroclastites(ex R4.1 de François 1973)
|
|
|
Mofya (R3.3)
|
Dolomies ,arénites dolomitique(grès) et
limons(shales)ou siltites dolomitiques
|
|
R3.2
|
Limons argileux à dolomie interstratifiée avec
des lits de grès feldspathiques et de dolomie blanche, intrusion de
gabbro)
|
(RGS) R3.1
|
Limons argileux dolomitiques et parfois des shales avec
grès feldspathiques grossiers ou fins
|
Mines R2
|
Kambove R2.3,CMN
|
Dolomie laminaire, stromatolithique et
laqueuse et microgrès dolomitique
|
Shales es R2.2 SD
|
dolomitiquoccasionnellement
Shale dolomitiques, shales carbonés et
dolomie, grès et arkose
|
|
|
|
|
Shale dolomitique, dolomie siliceuse au sommet
|
Kamoto
|
Dolomie romatolithique que shale intercalé dolomie
siliceuse litée et laminaire SF+ strat)grès dolomitique massif
(Rat-grise)
|
RAT(R1)
|
R1.3
|
Microgrès ou silt massifs dolomitico-
chloriteux hématique
|
R1.2
|
Microgrès ou silt chlorito hématique rose
à gris pourpre, grés à la base et dolomies
stromatolitiques au sommet
|
R1.1
|
Microgrès ou silts hématiques
légèrement dolomitiques
|
20
4°) Les formations
phanérozoïques
Il s'agit des formations sédimentaires tabulaires,
déposées après les plissements Katanguien. Elles
comprennent de bas en haut (Cahen, 1954) :
? La série des argilites et shales ou série de
Lukuga (d'âge permo-carbonifère) ? La série des grès
polymorphes (d'âge paléogène)
? La série des sables ocres et limons (d'âge
néogène)
I.4.1.2 La tectonique
La tectonique katanguienne est très complexe, notamment
par ses structures extensives, ses charriages et chevauchement. Elle est
liée à la collision de plaque Angola-Kalahari avec la plaque
Congo-Tanzanie le long d'une suture orientée NW-SE (Kampunzu et
Cailteux,1999). Tout cet ensemble de sédiments a subi des effets d'une
importante orogenèse que Cornet appelle orogenèse lufilienne.
Cependant, cette orogenèse n'affecte pas l'avant-pays.
Tableau I.2 : Tableau représentant
l'évènement tectonique dans le copperbelt d'Afrique centrale
(Kampunzu et Cailteux,1999).
D'après François et al (1974, 1987,
1993)
|
Kampunzu et Cailteux
|
Cycles orogénique
|
Évènement
|
Age
|
Principaux effets
régionaux
|
Évènement
|
Age
|
Principaux effets
régionaux
|
Orogenèses lufilienne
|
Plissement transversal (phase V)
|
530 Ma
|
Ondulation transversale à la direction principale de l'arc
lufilien
|
Chilatembo (D3)
|
>460Ma <540Ma
|
Plissement transversal
tardif post date le Ku-3
|
Phase
Monwezienne (IV)
|
>602 Ma
|
Cassure E-W(ex-faille de Monwezi
|
Monwezi (D2)
|
>540Ma < 69 Ma
|
Charriage et glissement
de blocs tectoniques
extrusion latérale avec
déplacement cumulatif
>130 Km. Rotation horaire des blocs cristaux
et développement consécutif de la structure
convexe de l'arc lufilien
|
Phase
Kundelunguienn e (III)
|
>625 Ma
|
Plis avec plans axial
vertical ou plissement vers
le Nord dans les
plissements externes de l'Arc lufilien post date Ku- 3
|
Épirogenèse (phase II)
|
|
Soulèvement dans et près du plateau de kundelungu
post date Ku 2.2
|
Kolwezi (D1)
|
>690 Ma
|
Plissement vers le Nord et charriage (orientation actuelle de
l'arc lufilien : #177;E-W dans la partie Est) vergence majeure vers le N.
plissement vers le S post date le Ku 2.1 il est synchrone au dépôt
du Ku 2.2
|
Phase
Kolwezienne (phase I)
|
656 Ma
|
Plis avec plan axial
plongement vers S nappes déplacées sur plusieurs
Km du sud au nord au Katanga. Fin du mouvement au Ku 2.1
|
Plissement likasien
|
|
#177;850 Ma
|
Enfouissement profond du
Roan inférieur (veines
|
Rifting Katanguien
|
<900Ma
|
Tectoniques externes (rift continentale au rift de
|
21
|
|
|
métamorphiques à
Luanshya) post date le groupe de Nguba
|
|
|
proto-océan). Mise en
place des roches basiques + quelques roches acides.
Dépôt du groupe de Roan (minéraux détritiques Ca 980
Ma, granites à étain et Ca 900Ma granites apparaissent vers a
partie inférieure du groupe du Roan Sud)
|
Orogenèse Lomamienn
e
|
|
#177;950 Ma
|
Plis couchés dans le Roan
inferieur à Chingola et Luanshya, plis couchés
à
Mwinilunga et Kolwezi post dans le groupe de Roan
|
Fig. I.5 : Carte structurale de l'arc lufilien [Demesmaeker
et al., (1963) in Kampunzu et
Cailteux (1999)]
I.4.2 Le métamorphisme
Le katanguien a subi un métamorphisme dont
l'intensité augmente du nord vers le sud et de l'Est vers l'Ouest. Ce
métamorphisme se traduit par la transformation des minéraux
argileux du sédiment originel en sericite et chlorite authigène,
puis en biotite, sillimanite, disthène, amphibole et grenat. (NICOLINI,
1970).
L'augmentation de l'intensité du métamorphisme
est remarquable à partir du Katanga jusqu'en Zambie. Elle a
été établie sur la base des cartes d'isogrades
réparties en zones et secteurs ci-après (François et
Cailteux,1981) :
22
? Secteur qui va de Musoshi-Kitwe à Lombe-Kisenge :
zone à mica (muscovite et biotite) ;
? Secteur qui va de Lubumbashi-Kengere à Mutoshi-Kitwe
: zone à épidote et actinote ;
? Secteur qui va de Lombe-Kisenge à Solwezi : zone
à amphibole et grenat ;
? Secteur qui va de Mombeshi à Solwezi : zone à
disthène.
Ce métamorphisme est aussi caractérisé
par l'albite de néoformation et la talcification dans les strates des
dolomies tectonisées. (François, 1987).
I.4.3 Le magmatisme
Le katanguien montre quelques indices de manifestations
magmatiques en son sein (Mashala, 2007). Lefebvre (1973) démontre que le
katanguien a subi d'importantes activités magmatiques, essentiellement
basiques d'après les études des roches pyroclastiques
observées dans le Mwashya inferieur.
D'autres chercheurs ont également observé
l'occurrence d'une roche du type trachyte à Shinkolobwe (Derrick et
Vaes, 1956), d'une roche dolomitique dans le groupe des Mines de Dikuluwe
(François, 1979) et d'un gabbro dans la brèche de Kipushi (1982)
et dans la partie supérieure du Roan. (Oosterbosch,1974)
Signalons encore que Lefebvre et Cailteux (1975) ont
observé à l'Ouest de l'arc cuprifère (à
Mulungwishi), des grès essentiellement chloriteux à
élément subarrondis qu'ils apportent à des débris
de laves de composition acide.
Cailteux (1974) et Audeoud (1982) pensent que ce magmatisme
aurait influencé la mise en place de différentes
minéralisations connues dans le bassin katanguien. Par contre,
François (1987,1995) minimise l'importance de l'apport de ces indices
En ce qui concerne le magmatisme, on note dans le katanguien la
présence des :
- Roches basique dans le Mwashya (Lefèbvre, 1975) ;
- Dolérites à Makawa et Kipushi dans la Dipeta
et des gabbros entre Kakontwe et Mwadingusha (Lefebvre, 1975) ;
- Dans les roches argilo-talqueuses lilas (R.1), des
pillow-lavas ont été signalées par Ngongo (1975).
Il sied de noter que la Mine Artisanale de Kalipopo, se
retrouve précisément dans le sous-groupe des mines (R2)
communément appelé série des mines (R2) pour beaucoup
d'éclaircissement,
23
Dans le sous-groupe des mines, Lefebvre et Cailteux (1976)
déterminent une cinérite basique à l'Etoile. Par ailleurs
à Kolwezi, on connait également des intrusions Kimberlitiques
d'âge crétacé dans le Kundelungu sur le plateau. (Cahen,
1954)
I.4.4 La minéralisation
L'arc cuprifère katangais comme le nom l'indique, est
essentiellement minéraliser en Cu, Co, U, Pb, Zn et accessoirement en
Ag, Platine, Ge, Cd, V, Ni ainsi qu'en Or. Cette minéralisation est
concentrée dans le Roan et dans le Nguba. (fig I.6)
Selon Audeoud (1982), nous avons deux venues
minéralisatrices distinctes qui sont responsables de la
minéralisation du Katanga.
- La première comprend l'association Cu-Co-U-Au de type
stratiforme et est particulièrement rencontrée dans le
sous-groupe des mines ;
- La seconde venue est une association
caractérisée par le Cu- Zn-Pb et accessoirement le Ge et Cd, sous
forme d'amas discordants, rencontrée dans le Nguba
précisément dans le Kakontwe.
Fig. I.6 : Type de minéralisation e l'arc
Cuprifère Katangais (Chabu, 2004) I.5 GEOLOGIE LOCALE DE
NOTRE SECTEUR D'ETUDE
I.5.1 Introduction
24
le sous-groupe des mines (R2) est le mieux connu au Katanga
grâce à sa minéralisation importante, d'où
l'appellation de « série des mines » donnée depuis
longtemps à cet ensemble qui devrait être géologique selon
François (1987, 1995) de sous-groupe de Kolwezi.
I.5.2 Lithostratigraphie de la mine artisanale de
kalipopo
Partant de description de la succession de cette
lithostratigraphie effectuée par des observations macroscopiques, c'est
bien-sûr la présence des creuseurs qui fait à ce que les
formations qui semblent être cachées en profondeur soient
relevées, et aussi avec nos études faites, nous avons conclu de
bas vers le haut :
? Le R.2.2 ou shale dolomitique gris vert avec trois niveaux
des shales argileux, peu dolomitique, plus ou moins carbonés, de teinte
gris-foncé à noir ; 3 à 4m d'épaisseur ? Le R.2.1
à dominance carbonatée à la formation de kamoto et
à trois niveaux
? Le R.2.1.3 Roche siliceuse cellulaire : dolomie
stromatolithique grise non stratifiée de 0 à 25 m
d'épaisseur
? Le R.2.1.2 comprenant les RSF (Roches siliceuses
feuilletées) et le D. Strat (dolomie stratifiées) dolomies
siliceuses parfois argileuse, très fixement à bien litées
de 4 à 7 m d'épaisseur
? Le R.2.1.1 appelé communément RAT grise :
chlorito-dolomitique massif gris (0,5 à 4 m) et aussi la présence
d'une brèche sont minéralisés ayant une épaisseur
qui varie entre 0 et 13 m.
Du point de vue minéralisation, nous avons
constaté d'une manière macroscopique, que la
minéralisation se trouve beaucoup plus dans :
? R.2.1.3 Roche siliceuse cellulaire
? R.2.1.2 dans la dolomie stratifiée
Voir dans les annexes les différentes photos
(réalisées par nous-même) de la mine artisanale de KALIPOPO
:
- Photo 1 : la partie centrale de la Mine Artisanale de Kalipopo
;
- Photo 2 : la partie gauche de la Mine Artisanale de Kalipopo
;
- Photo 3 : la partie montrant les différentes
minéralisations de la Mine Artisanale de
Kalipopo ;
- Photo 4 : la partie droite de la Mine Artisanale de Kalipopo
;
- Photo 5 : partie montrant les différentes
activités que font les artisanaux (creuseurs).
25
I.6 HISTORIQUE DE LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO
Le minerai de cobalt est exploité illégalement
depuis quelques jours dans de parcelles résidentielles du quartier
KALIPOPO, dans la commune de KIKULA, à Likasi, des centaines de
creuseurs venus de différents coins du Haut-Katanga et du Lualaba ont
afflué vers KIKULA à la recherche de ce minerai.
Mais, à l'issue de la réunion du conseil urbain
de sécurité élargie, Mardi 3 Avril 2018, le maire de la
ville a donné 48 heures aux creuseurs pour déguerpir.
D'après plusieurs sources, tout a commencé le weekend d'avant
dans une parcelle où un habitant du quartier Kalipopo (du nom de MIJI) a
découvert ce minerais en creusant une fosse septique.
Très vite, la nouvelle s'est répandue comme une
trainée de poudre presque chaque habitant du quartier s'est mis à
creuser aussi dans sa parcelle à la recherche de ce minerais, dont le
prix de la tonne sur le marché ne fait que galoper.
Selon le maire de la ville de Likasi, en l'espace de quatre
jours, des trous ont été creusés dans plus de 150
parcelles. Des centaines de personnes venues de Lubumbashi, Kolwezi, Fungurume,
Tenke et d'autres milieux, affluent sur la ville de Likasi, même des
comptoirs d'achat des minerais sont érigés sur place. Les
autorités urbaines indiquent que certains propriétaires mettent
en sous location leurs parcelles aux creuseurs.
Face à cette situation, le gouverneur du Haut-Katanga a
décidé de fermé ces activités de creusage des
minerais dans les quartiers résidentiels.
En exécution dans cette décision, la mairie de
Likasi a donnée 24 heures aux comptoirs d'achat des minerais pour
quitter les lieux et 48 heures aux creuseurs pour cesser leurs
activités.
De nos jours ladite mine artisanale est sous contrôle,
d'une zone d'exploitation artisanale (ZEA) avec le numéro de
référence 499, couvert par la coopérative minière
de développement du Haut Katanga ; avec Monsieur ERICK TSHIMWANG comme
responsable et un assez grand nombre de creuseurs (artisanaux)
26
Fig. I.7 : Photo montrant un habitant de Kalipopo en plein
creusage
Fig. I.8 : Photo montrant les différentes personnes
venant des différents coins du Haut
Katanga et du Lualaba
27
CHAPITRE II : ETUDE CARTOGRAPHIQUE ET LITHOLOGIQUE DE LA
MINE ARTISANALE DE KALIPOPO
II.1 ETUDE CARTOGRAPHIQUE II.1.1 Introduction
Le but poursuivi dans ce chapitre est de faire la cartographie
de différentes formations géologiques observées sur le
terrain. Pour ce faire, un levé détaille des affleurements a
été effectué dans notre site afin de mettre en
évidence la nature lithologique, de localiser stratigraphiquement le
site et de déterminer la structure géologique des formations
affleurant dans le site.
Trois affleurements ont été levés. Au
cours de ce lever, des échantillons ont été
prélevés systématiquement suivant la lithologie, des
mesures structurales des couches ont été
prélevées.
L'étude a consisté à faire :
? Une description macroscopique approfondie de
différentes formations détaillées lors du lever
géologique par de diverses coupes à équidistance
variée les unes des autres ;
? Établir des affleurements géologiques dont la
corrélation a été faite en vue de l'établissement
du plan géologique de surface à l'échelle 1/1000.
II.1.2 Matériels de lever utilisés sur
terrain
Pour une bonne réalisation des travaux, nous avons
utilisé les matériels suivants : a. Le marteau de
géologue
Pour casser la roche, avoir une surface saine permettant de
faire une bonne description, le dit échantillon plus ou moins sain
servira aux études le laboratoire. Le marteau servait aussi à
dégager le plan de stratification des formations géologiques pour
la prise des mesures structurales.
b. La boussole de géologue de marque
SYLVA
Pour la prise des mesures dans le plan de stratification, voire
même dans le plan de cassure.
28
c. Un GPS de marque GARMIN
Pour la prise des coordonnées géographiques
(latitude, longitude et l'altitude) afin de nous situer géologiquement
et géographiquement sur le site. Ces coordonnées ont
été prises en U.T.M.
d. Le décamètre
Pour la mesure des distances et des épaisseurs des
couches lors du lever géologique.
e. Le carnet de terrain
Dans lequel nous avons inscrit tous les détails
rencontrés sur terrain à savoir la catégorisation,
l'hydrographie, la description macroscopique des roches, les coordonnées
géographiques et les mesures structurales ;
f. Un marqueur indélébile
Il permet d'écrire le nom des échantillons sur
l'étiquette ou sur l'échantillon.
g. Les sachets et le sac à
échantillons
Lesquels ont permis de récolter les
échantillons, sur ceux-ci, on place les étiquettes sur lesquelles
on inscrit les coordonnées (X, Y, Z) ; la date, le numéro
d'échantillon et le nom du site.
II.1.3 Techniques de lever géologique
utilisées
Nous avons plusieurs types de techniques de cartographier qui
sont expliquées dans la suite : A. Les
traversées
Il s'agit de parcourir, en itinéraire
préparé d'avance en accumulant les observations au fur et
à mesure de leur occurrence. Dans des zones pauvres en points de
repères, les différents segments de l'itinéraire sont des
droites d'azimut connues, parcourues en mesurant les distances au double pas,
au podomètre, etc. Lors de la préparation de l'itinéraire,
on retiendra particulièrement les zone les plus propices en
affleurements à savoir : les cours d'eau, les escarpements, les routes.
L'examen attentif de la carte topographique peut faire gagner beaucoup de
temps.
29
En sous-bois, en l'absence des points de repère, les
affleurements situés le long d'un cours d'eau sont relativement faciles
à localiser à l'aide de l'altimètre puisque la simple
connaissance de l'altitude suffit à connaitre la position.
B. Suivi des contacts entre les unités
cartographiées
C'est une technique qui semble la plus simple et la plus
naturelle, car elle permet de relever directement les limites qui seront
portées sur la carte. Elle n'est cependant applicable que pour les zones
à très faible couverture. Dans ce cas, il est d'ailleurs probable
qu'une étude attentive des photos aériennes pourrait aussi livrer
de bon résultats.
C. Cartographie des affleurements
C'est une technique qui est la plus utilisée pour la
cartographie de détails. Ici il s'agit de recenser tous les
affleurements et de porter les extensions réelles sur la carte. Cette
technique est très objective puisque permettant au lecteur de se rendre
compte immédiatement des affleurements sur lesquels repose
l'interprétation (les tracés)
D. Cartographie dans la zones à affleurements
rares
Dans une région à couverture
végétale par exemple, il faut utiliser toute les ressources et
ruses disponibles pour les informations recensement des cailloutis dans les
terres labourées (attention au glissement sur pente), utilisation de la
carte pédologique, de plusieurs jeux de photo aériennes prises
à différentes époques, variation de la couverture
végétale, parfois des données des tarières, etc. Il
est alors avantageux de travailler par hypothèse et vérification.
Par étude des photos aériennes, de la carte pédologique et
extrapolation des données d'affleurement, un tracé est
proposé. Il s'agit ensuite de le mettre à l'épreuve de la
tarière en plusieurs endroits clés.
En ce qui concerne notre cas, sur terrain, nous avons
effectué un lever géologique détaillé en suivant
les affleurements sur les différentes sections. Au cours de ce lever
géologique, nous avons utilisé un décamètre ruban
ainsi qu'un GPS Garmin qui nous ont permis de relever directement les limites
des affleurements, de porter sur la carte leur extension réelle et de
réaliser ainsi la cartographie des affleurements.
30
II.1.4 Présentation et descriptions des
affleurements géologiques
Les différentes formations de terrain sont
consignées dans les tableaux II.1., II.2 et II.3 avec :
? Numérotation de station d'observation
? Distance en mètre
? Coordonnées géologiques
? Les mesures de direction, pendage et le lieu de
prélèvement de l'échantillon
Tableau II.1 : Affleurements AA'
Voici les coordonnées du début et de la fin
A
:{X: 467978 X: 467990
Y:8785816 A' :{ Y:8785818
??:1350 ??
??:1356 ??
Formation
|
Distance (m)
|
Coordonnes geographique
|
Direction
|
Pendage
|
De
|
A
|
X
|
Y
|
Z
|
|
|
Brèche
|
0
|
13
|
467978
|
8785816
|
1350
|
|
|
R.S.F
|
13
|
16
|
467966
|
8785799
|
1353
|
N105°E N95°E N120°E
|
35°SW 40°SW 45°SW
|
RSC
|
16
|
23
|
467982
|
8785805
|
1360
|
|
|
D.STRAT
|
23
|
24
|
467986
|
8785837
|
1398
|
|
|
RAT GRISE
|
24
|
28
|
467990
|
8785818
|
1356
|
|
|
31
Tableau II.2 : Affleurement BB'
Voici les coordonnées du début et de la fin
B
: {?? :467990 ?? : 467986
?? : 8785818 B' :{ ?? :
8785812
?? :1356?? ?? :1360 ??
Formation
|
Distance (m)
|
Coordonnes geographique
|
Direction
|
pendage
|
De
|
A
|
X
|
Y
|
Z
|
RAT GRISE
|
0
|
4
|
467990
|
8785818
|
1356
|
|
|
SD
|
4
|
6
|
467997
|
8785794
|
1373
|
|
|
RSF
|
6
|
11
|
467986
|
8785812
|
1360
|
N 105°E
|
40°SW
|
Tableau II.3 : Affleurement CC'
Voici les coordonnées du début et de la fin
C : {??: 467986 ??: 8785812 ??:1360 ??
|
??: 468008
C' :{??: 8785807
??:1363 ??
|
Formation
|
Distance (m)
|
Coordonnesgeographique
|
Direction
|
Pendage
|
De
|
A
|
X
|
Y
|
Z
|
RSF
|
0
|
9
|
467986
|
8785812
|
1360
|
|
|
RAT GRISE
|
9
|
12
|
467997
|
8785794
|
1373
|
|
|
D.STRAT
|
12
|
14
|
468002
|
8785803
|
1362
|
|
|
RAT GRISE
|
14
|
16
|
46004
|
8785797
|
1367
|
|
|
BRECHE
|
16
|
18
|
468008
|
8785807
|
1363
|
|
|
32
II.1.5 Plan de surface des affleurements geologiques de la
mine artisanale de KALIPOPO/ Kikula
Fig. II.1 : Plan de surface des affleurements geologiques
de la mine artisanale de
KALIPOPO/ Kikula
II.2 SYNTHESE
Les contacts des formations de la Mine Artisanale de Kalipopo
étant francs par différents endroits et diffus à
d'autres.
Dans le premier affleurement (AA'), lors de notre lever
géologique à l'aide de notre décamètre, notre
prélèvement se fait comme suit, et on a observé en tonne
de passe de 0-13m une brèche de couleur grise, qui a un rubanage
grossier et au point 13-16m nous avons la R.S.F qui est la roche siliceuse
feuilletée, stratifier régulièrement, mieux litée
avec une structure feuilletée et ondulée de couleur grise claire,
dans la passe de 16-23m on y trouve la D.strat qui est une dolomie
grossièrement stratifiée de couleur gris-noir, ayant la
présence des niveaux cherteux à la base et au sommet avec la
présence des nodules pour la passe de 23-28m nous avons la RAT grise qui
est la roche Argilo Talqueuse grise, un microgrès massives des couleur
grise.
33
Au niveau de le deuxième affleurement BB', on n'y
rencontre les mêmes formations dans les passes suivantes de 0-4m les S.D,
de 4-11m nous avons la R.S.F pour le troisième affleurement CC' nous
avons de 0-9m la RAT grise, de 9-12m la D. strat, de 12-14m la RAT grise et de
1418m la brèche.
Dans l'affleurement AA' les mesures structurales (Diction et
pendage) ont étaient prise dans la RSF avec les mesure ci-après
N105°E/ 35°WSW, N95°E/40°SW et N 120°E/45°SW.
Dans l'affleurement BB' étant donné que la
stratification semblait être broyé et mal vue, nous avons
procède à la détermination des mesures structurales dans
les plans des cassures ; N 320°E, N345°E, N362°E et N
25°E.
Concernant l'affleurement CC' les mesures suivantes ont
étaient prise cette fois ci dans la D. strat avec les mesures
structurales suivantes N82°E/20SSW ; N105°E/20°SSW ; N
100°E/30°SW et N104°E/10°S.
En fin de compte, nous dirons que les données
analytiques ponctuelles récoltées pendant le levé de
terrain ont permis d'élaborer la carte des affleurements
géologiques à l'échelle de 1/1000. Il ressort de ces
affleurements que la structure dessinée par les formations
géologiques est monoclinale.
II.3 ETUDE LITHOLOGIQUE II.3.1 Introduction
Dans ce chapitre nous présenterons nos données
géologiques dans les tableaux ; qui ces derniers seront
représentés sous différentes formes d'affleurement
à savoir : AA' ; BB' et CC' notre étude porte sur les
informations recueillies sur la roche en place ainsi que le levé des
affleurements dans la partie Est de la mine artisanale de Kalipopo (voir
Tableau II.1, II.2, II.3)
II.2.2 DESCRIPTION LITHOSTRATIGRAPHIQUE DES AFFLEUREMENTS
AA'
Ces affleurements se trouvent précisément
à L'Est de ladite mine, les descriptions sont reprises dans le tableau
ci- dessous. Les coordonnées géographiques en UTM du début
et de la fin des affleurements sont :
34
Tableau II.4 : Description lithostratigraphique des
affleurements AA'
A
:{X: 467966 X: 467990
Y:8785799 A' :{ Y:8785818
??:1353 m
??:1356 ??
Distance (m)
|
Description lithologique
|
Formation
|
De 0 à 13
|
C'est une roche massive avec un ciment dolomitique dont
l'aspect est béchique qui contient des oxydes de fer. Elle s'identifie
à une brèche hétérogène
|
Brèche
|
De 13 à 16
|
C'est une dolomie microgrenue faiblement siliceuse. Litage un
peu onduleux, couleur grise plus ou moins sombre sulfure souvent abondant.
|
Roche Siliceuse Feuilletée ( RSF)
|
De 16à 23
|
C'est une dolomie très siliceuse massive d'aspect
bréchoïdes avec parfois des horizons de shales gréseux
dolomitiques près du contact supérieur. Ayant degrés de
stromatolithe teins gris clair, ayant une forte présence des
minéralisations
|
Roche Siliceuse Cellulaire (RSC)
|
De 23 à 27
|
|
Dolomie Stratifiée (D. STRAT)
|
De 27 à 33
|
C'est une dolomie complète de couleur gris
noirâtre. Microfaciès : la roche est très finement
granulaires, constituée du quartz microstallin
|
Roche Argilo Talqueuse
|
Tableau II.5 : Description lithostratigraphique des
affleurements BB'
Voici les coordonnées géographiques du
début et de la fin de ces affleurements prises toujours en UTM
B
: {X :467997 X :467986
Y :8785794 B' :{ Y :9785986
??
:1373 ?? ?? :1360 ??
Distance (m)
|
Description lithologique
|
Formation
|
De 0 à 4
|
Cette roche est une dolomie argileuse altérée,
broyée, de couleur gris brun noirâtre
à blanchâtre et contenant des oxydes noirs
|
Roche Argilo Talqueuse
|
De 4 à 8
|
D'est une roche de couleur grisâtre qui est finement
stratifiée. Elle contient des oxydes de fer
|
Shale Dolomitique du R2
|
De 8 à 13
|
Dolomie microgrenue faiblement siliceuse litage un peu
onduleux, couleur grise plus ou moins sombre, sulfure suivant abondant et
présentant une stratification importante
|
Roche Siliceuse Feuilletée (RSF)
|
À la fin des différents travaux effectués
dans ce secteur, on a retenu que la mine de KALIPOPO est totalement
altérée et voire même les failles ayant une orientation
diverse. À ce stade la
35
Tableau II.6 : Description lithostratigraphique des affleurements
CC' Comme coordonnées géographique du début jusqu'à
la fin :
C
: {X:468002 X:468008
Y:8785803 C' :{ Y:8785807
??:1362 ??
??:1363 ??
Distance (m)
|
Description lithologique
|
Formation
|
De 0 à 9
|
Cette roche est une dolomie argileuse altérée,
broyée, de couleur gris brun noirâtre à blanchâtre et
contenant des oxydes noirs
|
Roche Argilo Talqueuse
|
De 9 à12
|
|
Dolomie Stratifiée (D. Strat)
|
De 12 à 15
|
Cette roche est une dolomie argileuse altérée,
broyée, de couleur gris brun noirâtre à blanchâtre et
contenant des oxydes noirs
|
Roche Argilo Talqueuse
|
De 15 à 17
|
C'est une roche massive avec un ciment dolomitique dont
l'aspect est béchique qui contient des oxydes de fer. Elle s'identifie
à une brèche hétérogène
|
Brèche
|
De 17 à 20
|
Idem description avec le cas précédent (de 12
à 15m)
|
Roche Argilo Talqueuse
|
II.4 SYNTHESE
La Lithostratigraphie de notre secteur d'étude
réalisée sur les échantillons des affleurements montre la
succession de cette lithologie qui se présente du haut en bas de la
manière suivante :
On retrouve les formations suivantes : shales dolomitique, les
dolomies quartzeuses, la dolomie argileuse, des dolomies microgrenues, des
dolomies siliceuses d'aspect bréchoïde avec parfois des horizons de
shale gréseux dolomitiques, des dolomies massives avec des ciments
dolomitiques ayant un aspect bréchique contenant des oxydes de fer, des
dolomies compactes, les brèches, etc. Et la présence de
brèche confirme la présence de la tectonique dans le secteur en
question.
36
structure en question a été
étudiée grâce aux trois affleurements (AA', BB', CC') ayant
une orientation SE- NO, et ces affleurements certifient la présence
d'une structure monoclinale.
Il sied de noter que tous les affleurements de nos roches ont
été visibles à l'échelle macroscopique, sauf une
absence remarquable du calcaire à minéraux noirs (C.M.N selon
l'appellation Gécamines) (une dolomie un peu stratifiée en petits
bancs). On a constaté que la succession de nos roches trouve sur la mine
artisanale de KALIPOPO repose sur la géologie de la série du
sous-groupe des mines ou série des mines.
Pour ce qui est du pendage référentiel dans
notre secteur d'étude, nous avons eu un pendage moyen de 45° pour
les mesures présentes dans la D. strat, dans la R.S.F.
Quant à la stratigraphie de nos couches nous avons
conclus que cette succession est conforme suivant l'échelle
stratigraphique de la série des mines malgré quelques
imperfections causées par la discontinuité des différents
coins qui semblaient être inaccessibles.
Alors nous dirons que toutes les roches observées sur
ladite mine artisanale sont celles de la série des mines.
37
CHAPITRE III. ETUDE PETROGRAPHIQUE ET METALOGRAPHIQUE DE
LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO
III.1 ETUDE PETROGAPHIQUE III.1.1 Introduction
Le présent chapitre se penche sur la description
macroscopique et microscopique des roches se trouvant dans notre site
d'étude. La description macroscopique des roches a débuté
lors du lever géologique. La difficulté de tout décrire
à l'oeil nu a justifié le recours au microscope parce que la
description tient compte des caractéristiques physiques des roches au
microscope. En lumière transmise, la description pétrographique
ne tient compte que de la texture et des caractéristiques optiques de
différents minéraux de la roche. Les objectifs dans cette
étude sont de préciser la nomenclature des roches.
En effet 16 échantillons des roches ont été
sélectionnés pour les études microscopiques.
III.2 DESCRIPTION MACROSCOPIQUE ET MICROSCOPIQUE DES ROCHES
III.2.1 Introduction
Chaque formation sera décrite successivement
macroscopiquement et microscopiquement au microscope polarisé qui
travaille en lumière transmise et en lumière
réfléchie.
III.2.2 Descriptions macroscopiques des roches
1) ECHANTILLON N°01
X: 497356
Voici les coordonnées géographiques de
l'échantillon ci-après : { Y: 8774152
Z: 1365 m
Il s'agit d'une roche détritique à
élément argilo dolomitique liée par un ciment argileux de
couleur brunâtre. Cette roche contient les traces des oxydes noirs ; il
s'agit d'une brèche (fig. III.1.a) d'après l'appellation
Gécamines
Fig. III.1.b : Vue microscopique d'une argilite en
lumière transmise
38
Fig. III.1.a : Vue macroscopique d'une brèche ?
Description microscopique
La lecture pétrographique de cette roche
démontre que ladite roche a la texture micro granulaire, elle est
composée principalement des quartz et des paillettes des minéraux
argileux.
Le quartz présente la coloration grise blanche à
claire, de formes variables (qu'angulaire) rarement anguleuses ou arrondies,
tandis que les minéraux argileux montrent en début de
ferrigilisation se traduisant par une coloration brune jaunâtre, elle est
diversement organisée dans la roche.
Minéraux opaques
Quartz
Minéraux argileux
Notons que la goethite en plage informe montre une couleur
brune jaunâtre, elle est parfois entièrement
mélangée aux minéraux opaques. Il s'agit d'une
argilite.
39
2) ECHANTILLON N°02
Il s'agit de l'argilite dolomitique massive de couleur
grisâtre à verdâtre ayant la présence du
Magnésium et du chlorite. On note également des cariés
disséminés, de la Malachite ainsi que des oxydes noirs. Il s'agit
de roche argilo talqueuse grise (RAT Grise) (fig. III.2.a)
NB : L'état d'altération de ladite roche est
moyenne
Fig. III.2.a : Vue macroscopique d'une Rat grise ?
Description microscopique
L'interprétation en lumière transmise prouve que
la roche en question montre une texture hétérogranulaire et le
carbonate ; les minéraux d'argilite sont les minéraux essentiels
mangeurs de la roche. Le carbonates s'observent en petite ou large plage
xénomorphe soudés ou isolés, leur couleur est gris blanche
a incolore. Les minéraux argileux s'observent en petits cristaux minces
ou allongés sous forme des masses fibro-radiées ou en
pailleté isolée, leur couleur est blanche brunâtre à
jaunâtre, ils sont inégalement orientés dans la roche.
Signalons la présence de nombreuses cavités de dissolution de
carbonate dans la matrice ou on observe les minéraux opaques
xénomorphes ou automorphes entourés par des plages brunes
jaunâtre de goethite.
La roche est traversée par de nombreuses microfractures
colmatées par des carbonates secondaires de couleur blanche laiteux. On
parle d'une dolomie argileuse.
40
Fig. III.2.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise
3) ECHANTILLON N°03
Même formation avec l'échantillon n°02 mais
à ce niveau, on constate que cet échantillon nous présente
une couleur brunâtre avec une absence remarquable du magnésium. Il
s'agit de la RAT GRISE (fig. III.3.a) ayant subi une altération.
X: 467987
Voici ces coordonnées géographiques : { Y:
8785808
Z: 1368 m
Fig. III.3.a : Vue macroscopique d'une Rat grise
? Description microscopique
En lumière transmise, montre une texture micro granulaire
a granulaire ; elle est composée de :
- Minéraux argileux ;
- Les cristaux de quartz.
41
La roche contient beaucoup de cavités en provenance de
la dissolution des carbonates, le phyllithe (minéraux argileux) se
présente en mince cristaux allongés des couleurs blanches
jaunâtre, mais orienté dans un même sens, les cristaux de
quartz incolore avec une teinte jaunâtre par la goethite s'observent en
cristaux subanguleux ou subarrondis parfois xénomorphes.
La roche est traversée par de petites et large
fractures irrégulières parfois interconnectées
comblées par la goethite ; les minéraux opaques sont rares dans
cette roche. C'est un shale dolomitique altéré.
Fig. III.3.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise
4) ECHANTILLON N°04
X: 46799776
Voici les coordonnées de la roche en question : { Y:
8785888
Z: 1368 m
Même description avec l'échantillon n°01. (Fig.
III.4.a)
Fig. III.4.a : Vue macroscopique d'une
brèche
42
? Description microscopique
Cet échantillon rappelle les caractéristiques
déterminées sur l'échantillon n°01, à ce
niveau une relative abondance des minéraux opaques est totalement
remarquable.
Quartz
Minéraux argileux
Minéraux opaques
Fig. III.4.b : Vue microscopique d'une brèche en
lumière transmise
5) ECHANTILLON N°05
Il s'agit d'une formation ayant la couleur grisâtre,
elle est massive, micacée, fissurée, présence des
géoïdes remplies de chlorites à grains fins, un peu
talqueux. On y observe des oxydes noirs et de la Malachite dans les fissures.
La roche serait un shale microgréseux (fig. III.5.a) ou la RAT GRISE
selon la dénomination de la Gécamines.
Fig. III.5.a : Vue macroscopique d'un shale
microgréseux
43
? Description microscopique
Cette lame indique les mêmes caractères optiques
que ceux mis en évidence (échantillons N°2). En effet, le
quartz et le carbonate sont les minéraux essentiels ; le carbonate
présente en plage caractérisé par sa couleur grise claire
et son clivage losangique, en plage la roche possède beaucoup de
cavités de dissolutions. Le quartz incolore s'exprime en petits cristaux
subanguleux disséminés dans la matrice.
Minéraux argileux
Quartz
Fig. III.5.b : Vue microscopique d'un Shale
microgréseux en lumière transmise
6) ECHANTILLON N°06
X: 467999
Voici les coordonnées géographiques de la roche si
désuet :{ Y: 8785802
Z: 1369 m
Il s'agit de la RAT Grise de la Malachite, des oxydes noirs.
La minéralisation elle est au contact entre la RAT Grise et la Dolomie
siliceuse (fig. III.6.a) ou D. Strat selon la dénomination de la
Gécamines.
Fig. III.6.a : Vue macroscopique d'une dolomie
siliceuse
44
? Description microscope
La lumière transmise a révélé que
la roche est semblable à celle décrite sur la lame
précédente, elle est composée de quartz, de carbonate et
des minéraux argileux ; ce devoir est en cristaux minces et
allongés (So). La goethite est observée dans les cavités
ainsi que dans les minces fractures irrégulières de la roche. Les
minéraux opaques sont présents, isolés ou
mélangés avec la goethite.
La goethite demeure le minéral le plus important, elle
montre une couleur rouge à rouge sang, ses formes sont variées
irrégulières ; nuageuses ou globulaires (sous forme de gouttes de
sang)
On la trouve dans les cavités ainsi que dans les micros
fractures. La pyrite en petits cristaux xénomorphes
disséminée dans la roche, parfois elle est observée en
inclusion dans la goethite.
Quartz
Carbonates
Minéraux argileux
Fig. III.6.b : Vue microscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière transmise
7) ECHANTILLON N°07
Voici les descriptions macroscopiques de l'échantillon
ci-après : il s'agit d'une formation de couleurs grise noirâtre
à grise jaunâtre, c'est une roche silico-dolomitique
stratifiée en gros bancs fracturés ; parfois avec présence
des cherts, d'oxydes noirs et de la malachite dans les joints de stratification
et dans les fissures. La roche correspond à une dolomie siliceuse. (Fig.
III.7.a) Ou D. STRAT selon la dénomination de la Gécamines
Il s'agit de la RAT GRISE (fig. III.8.a) contenant de la
Malachite et de l'oxyde noir (pyrolusite) avec présence induite dans les
petites cariées
45
Fig. III.7.a : Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse
? Description microscopique
La roche montre une texture micro granulaire devenant par
endroit hétérogranulaire. La roche est composée
essentiellement des carbonates en petits cristaux agglomérés les
uns contre les autres. Leurs couleurs sont gris blanche faiblement sombres. La
roche possède beaucoup de cavités irrégulière, la
goethite de couleur brune rougeâtre remplie parfois les cavités ou
fractures de la roche, il s'agit d'une dolomie massive.
Minéraux argileux
Quartz
Fig. III.7.b : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière transmise
8) ECHANTILLON N°08
X: 467989
Voici les coordonnées de l'échantillon
ci-après :{ Y: 8785802
Z: 1347??
46
Fig. III.8.a : Vue macroscopique d'une RAT Grise ?
Description microscopique
Du point de vue pétrographique ; cet échantillon
est identique à l'échantillon n°7 ; signalons à ce
niveau la présence remarquable de la malachite et la goethite
mélangées aux minéraux opaques, on rencontre surtout dans
les cavités de la roche.
Carbonates
Quartz
Fig. III.8.b : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière transmise
9) ECHANTILLON N°09
Il s'agit d'un shale dolomitique (fig. III.9.a)
régulièrement stratifié en gros bancs avec des cassures
remplie par les oxydes noirs et le quartz. D'où la dénomination
Gécamines D. Strat
C'est une formation de couleur gris noir, c'est une dolomie
siliceuse, (fig. III.10.a) elle est stratifiée en lits fins et une
stratification fine à moyennement onduleuse et entre croisée,
47
Fig. III.9.a : Vue macroscopique d'un shale dolomitique
? Description microscopique
La roche montre une texture micro granulaire et la roche est
constituée essentiellement dans des carbonates finement
cristallisés. Dans le fond de la roche. On observe dans les fracture et
cavités irrégulière ainsi que des minéraux opaques.
Il s'agit d'une dolomie qui est en petits cristaux. La goethite entourée
fréquemment des cristaux de la pyrite.
Fig. III.9.b : Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière transmise
10) ECHANTILLON N°10
X: 467983
Voici les coordonnées géographiques :{ Y:
8785832
Z: 1391 m
48
présentant des noirs dans les cassures et dans les
joint de stratification. La roche s'apparente à une dolomie siliceuse
Fig. III.10.a : Vue macroscopique d'une dolomie
siliceuse
? Description microscopique
Cette roche montre une texture hétérogranulaire.
Du point de vue pétrographique elle-même caractéristiques
avec l'échantillon N°09 elle contient des cavités
interconnectées et des nombreuses cassures irrégulières
comblées par la goethite mélangée avec des minéraux
opaques. On note dans les larges fractures, on y observe quelques
écailles des minéraux phylliteux.
Fig. III.10.b : Vue microscopique d'une dolomie siliceuse
en lumière transmise
11) ECHANTILLON N°11
X: 467997
Il s'agit d'une brèche (fig. III.11.a)
minéralisée voici le coordonnée : { Y: 8785774
Z: 1371 m
49
Fig. III.11.a : Vue macroscopique d'une brèche
minéralisée ? Description microscopique
La texture est micro granulaire, elle est composée des
quartz associés à des cristaux de minéraux argileux, ces
derniers apparaissent sans une orientation correcte.
Les grains de quartz d'aspect subanguleux sont noyés dans
un ciment très fin, la malachite, la goethite et les minéraux
opaques sont dans la matrice. Il s'agit d'une argilite.
|
Minéraux opaques
Quartz
Minéraux argileux
|
Fig. III.11.b : Vue microscopique d'une brèche
minéralisée en lumière transmise
12) ECHANTILLON N°12
C'est une formation de couleur blanchâtre, c'est une
roche massive, siliceuse, à cassure irrégulière, contenant
les oxydes noirs et de la malachite dans les cassures et dans les caries ;
cette roche s'apparente à une dolomie massive, (fig. III.12.a) R.S.C
50
Fig. III.12.a : Vue macroscopique d'une dolomie massive
? Description microscopique
La roche s'identifie à celle décrite
précédemment avec la texture hétérogranulaire, la
malachite et la goethite plus rarement, dans les minéraux opaques ainsi
que dans les cavités de la roche.
Carbonates
Minéraux phylliteux
uartz
Fig. III.12.b : Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière transmise
13) ECHANTILLON N°13
C'est une formation de couleur gris clair, roche
stratifiée un peu micacée de nature argilo-siliceuse parfois
argilo-dolomitique, facturée, à cassure
irrégulière, à malachite et oxyde noir serait un shale
dolomitique. (Fig. III.13.a).
51
Fig. III.13.a : Vue macroscopique d'un shale
dolomitique
? Description microscopique
La roche présente une texture micro granulaire ; elle
est composée des quartz et des minéraux argileux ; se
présente en petits cristaux allongés et organisés
parallèlement entre eux ; les cristaux de quartz de couleur gris clair
sont disséminés dans la roche.
Notons que la roche possède des nombreuses
cavités irrégulières dont certaines sont comblées
par la malachite, la goethite et les minéraux opaques. La roche est
traversée également par des minces et larges cassures remplies
par le quartz secondaire blanc laiteux ; la goethite, la malachite et les
minéraux opaques. Il s'agit d'un shale dolomitique.
Minéraux phylliteux
Quartz
Carbonates
Fig. III.13.b : Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière transmise
14) ECHANTILLON N°14
Pareille observation qu'avec l'échantillon N°12
mais à ce niveau, nous constatons la présence de la malachite
dans la roche en question. D'où la raison de l'appeler R.S.C
Minéralisée (fig. III.14.a)
52
Fig. III.14.a : Vue macroscopique d'une dolomie massive
minéralisée
? Description microscopique
On trouve dans les cavités cette roche, la goethite et
les minéraux opaques c'est une dolomie massive.
|
Quartz
Minéraux phylliteux Minéraux opaques
|
Fig. III.14.b : Vue microscopique d'une dolomie massive
minéralisée en lumière transmise 15)
ECHANTILLON N°15
Il s'agit de la RAT GRISE minéralisé (fig.
III.15.a)
Fig. III.15.a : Vue macroscopique de la RAT
minéralisée
53
? Description microscopique
Cette roche montre beaucoup de similitude avec celle
décrite précédemment.
Minéraux phylliteux
Quartz
Minéraux opaques
Fig. III.16.b : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière transmise
Fig. III.15.b : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière transmise
16) ECHANTILLON N°16
Fig. III.16.a : Vue macroscopique de la RAT
minéralisée
? Description microscopique
Carbonates
Minéraux opaques
Quartz
C'est une dolomie massive (voir description de la lame polie
n°15).
54
III.3 ETUDE METALLOGRAPHIEQUE III.3.1 Introduction
La métallogénie se définit comme
étant la science de gisements métallifères basée
sur l'analyse des paragenèses minérales, suivant leur succession
et leurs révolutions chronologiques, en liaison avec l'histoire
géologique des secteurs où sont situés ces gisements ; il
s'ajoute pour les praticiens l'estimation de leur intérêt
économique.
Connaissant bien que la plupart de métallotectes
rencontrés dans le Katanguien prouvant la majorité des gisements
liés à la sédimentation des minéralisations
préexistantes ; ainsi nous allons établir la relation existant
entre les minéraux ou sulfures primaires et les minéraux
secondaires et entre l'encaissant et tous ces minéraux.
III.3.2 Nature et distribution des minéralisations
sur terrain
La prospection par itinéraire a
révélé la présence surtout des minéraux
oxydés, carbonatés, sulfurés. On a reconnu la goethite, la
malachite, l'hématite, le quartez et quelques mouchetures de pyrite.
III.3.3 Description microscopique des lames polies en
lumière réfléchie III.3.3.1 Introduction
Cette partie sera consacrée à la
présentation des différents minéraux
métallifères se trouvant dans la roche via le microscope
polariseur, ceci en lumière réfléchie.
1) Échantillon N°01
La lecture métallographique, nous pousse à une
observation de la goethite et de l'hématite. La goethite est abondante,
elle se présente en plage globulaire à nuageuse de couleur brune
jaunâtre à brunâtre alors que l'hématite
reconnaissable par sa couleur grise blanche et son poli bon, elle montre de
faibles tons bleutés, son pouvoir réflecteur est moyen, on a
trouvé régulièrement à l'intérieur des
plages des goethites.
55
Pyrite
Goethite
Fig. III.2.c : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie
Fig. III.1.c : Vue microscopique d'une argilite en
lumière réfléchie 2) ECHANTILLON
N°02
Interprétation en lumière réfléchie,
on observe la goethite et la pyrite.
La pyrite de couleur jaune blanche montre un mauvais poli
dominé par des nombreuses tâches mais son pouvoir
réflecteur est élevé, elle se développe en cristaux
automorphes ou xénomorphes de taille variable ; la goethite de couleur
bleu jaunâtre a rougeâtre s'observe en plage colloïde
(Amorphe) dans les cavités ou dans les fractures de plage de la pyrite.
Ce qui atteste la goethite s'est formée au dépens de la
pyrite.
Les limites entre ces deux minéraux sont très
capricieuses.
56
3) ECHANTILLON N°3
En lumière réfléchie, la roche est
essentiellement composée des goethites de couleur
brunâtre-jaunâtre ou rougeâtre ; on le trouve dans les
cavités ou dans les espaces inter granulaire des minéraux de la
gangue.
Goethite
Hématite Pyrite
Fig. III.4.c : Vue microscopique d'une brèche en
lumière réfléchie
Fig. III.3.c : Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie
4) ECHANTILLON N°04
En lumière réfléchie, la pyrite, la goethite
et l'hématite sont les minéraux métallifères
identifiés.
? La pyrite de couleur jaune blanche, mais surtout par les
tâches noires ;
? Goethite de couleur brune jaunâtre, se présente
sous la forme de la masse mélangée avec l'hématite de
couleur blanche.
Les limites entre la goethite et l'hématite sont
aléatoires ; l'hématite est trouvée
régulièrement à l'intérieur de la goethite
57
5) ECHANTILLON N°5
En lumière réfléchie, la goethite est le
minéral métallifère dominant, elle est reconnaissable par
sa couleur brune jaunâtre à rougeâtre avec ses formes
colloïdales (informes) ; la pyrite est rare, elle est observée sous
forme de dissémination.
Fig. III.6.c . Vue microscopique d'une dolomie siliceuse en
lumière réfléchie
Fig. III.5.c . Vue microscopique d'un Shale
microgréseux en lumière réfléchie 6)
ECHANTILLON N°6
La goethite demeure le minéral le plus important, elle
montre une couleur rouge à rouge sang, les formes sont variées
régulières, nuageuses ou globulaires (sous forme de gouttes de
sang).
On la trouve dans les cavités ainsi que dans la
micro-fracture. La pyrite en petits cristaux Xénomorphe
disséminé dans la roche parfois elle est observée en
inclusion dans la goethite.
58
7) ECHANTILLON N°7
En lumière réfléchie, la goethite elle
est le minéral dominant dans cette roche, avec sa couleur jaune à
brune rougeâtre, on la trouve en remplissage des fractures et cassures
irrégulières, la pyrite en petits cristaux
disséminés dans la roche.
Fig. III.7.c . Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière réfléchie 8) ECHANTILLON
N°8
En lumière réfléchie la malachite et la
goethite sont les minéraux métallifères identifiés,
elle se présente en masses intermélangées.
La goethite de couleur brune jaunâtre à
rougeâtre ; la malachite de couleur verdâtre. La malachite est
souvent trouvée enveloppée par la goethite, ce qui suggère
que la goethite est antérieure à la malachite. Les limites entre
ces deux minéraux sont imprécises. La malachite et la goethite se
trouvent dans des cavités et fractures irrégulières.
Fig. III.8.c . Vue microscopique d'une RAT Grise en
lumière réfléchie
59
9) ECHANTILLON N°9
En lumière réfléchie, la pyrite et la
goethite sont les minéraux métallifères essentiels. La
pyrite de couleur jaune blanche, se caractérise par des tâches
xénomorphes ou sub-automorphe, celles-ci sont disséminées
dans la roche. La goethite entoure fréquemment les cristaux de la
pyrite.
Fig. III.9.c . Vue microscopique d'un shale dolomitique en
lumière réfléchie
10) ECHANTILLON N°10
L'observation en lumière réfléchie de la
goethite est le minéral métallifère le plus important,
elle est identifiable par ses couleurs très prononcées
jaunâtre, brunâtre et rougeâtre, elle remplit les petites et
larges fractures qui par courent la roche. La pyrite, elle, est rare et se
présente en petits cristaux disséminés.
Fig. III.10.c . Vue macroscopique d'une dolomie siliceuse
en lumière réfléchie
11) ECHANTILLON N°11
Les observations en lumière réfléchie de
la malachite, goethite, pyrite, hématite sont les minéraux
métallifères identifiés. La malachite s'observe en plage
informe de couleur vert sombre. La goethite développe les mêmes
formes et sa couleur est brune jaunâtre
60
L'hématite de couleur grise blanche, s'observe en
cristaux irréguliers dans les plages inter mélangés des
goethites et malachites
La pyrite est un sulfure qui s'exprime en cristaux
xénomorphes. Elle est identifiable par sa couleur jaune blanche et la
présence des tâches noires.
Goethite
Hématite
Chalcopyrite
Fig. III.11.c . Vue microscopique d'une brèche
minéralisée en lumière réfléchie
12) ECHANTILLON N°12
Les observations en lumière réfléchie
révèlent que la malachite est le minéral
métallifère le plus important, elle est reconnaissable par sa
couleur verte émeraude à vert claire et s'exprime en masse
nuageuse, parfois mélangée à la goethite de couleur brune
jaunâtre. La chalcopyrite se présente en moucheture
disséminée dans la roche.
Fig. III.12.c . Vue microscopique d'une dolomie massive en
lumière réfléchie
13) ECHANTILLON N°13
L'interprétation en lumière
réfléchie ; la malachite, la goethite, la chalcopyrite sont les
minéraux métallifères identifiés.
61
Fig. III.14.c : Vue microscopique d'une dolomie massive
minéralisée en lumière réfléchie
- La goethite de couleur verdâtre ;
- La goethite de couleur brunâtre s'observe en masses
intermélangées où la goethite se retrouve à la
périphérie et la malachite en inclusion.
La malachite liée à la goethite, le contact
entre ces deux minéraux est flou. La chalcopyrite de couleur jaune vif
se présente en cristaux disséminés de la matrice. La
malachite et la goethite remplissent les cavités ainsi que les fractures
de la roche.
Goethite
Hématite
Chalcopyrite
Malachite
Fig. III.13.c : Vue macroscopique d'un shale dolomitique en
lumière réfléchie
14) ECHANTILLON N°14
En lumière réfléchie on observe la
pyrite, la goethite sont les minéraux le plus abondants la pyrite de
couleur blanche se caractérise par des tâches noires
fréquentes, elle est habituellement rencontrée à
l'intérieur de masse goethite de couleur brunâtre à
rougeâtre. La goethite comble les cavités et les fractures de la
roche.
62
15) ECHANTILLON N°15
Son examen métallographique montre uniquement des
goethites.
Goethite
Pyrite
Hématite
Fig. III.16.c : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière réfléchie
Fig. III.15.c : Vue microscopique d'une RAT
minéralisée en lumière réfléchie
16) ECHANTILLON N°16
En lumière réfléchie, la pyrite et la
goethite sont les minéraux métallifères identifiés.
La pyrite est clairement identifiable par les tâches noires, son mauvais
poli, son P.R élevé et sa couleur jaune, elle est constamment
trouvée en inclusion par la goethite qui la remplace de façon
centripète.
63
CHAPITRE IV. INTERPRETATIONS DES RESULTATS
ET
CONCLUSION GENERALE
IV.1 INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Les observations microscopiques en lumière
réfléchie de la Mine Artisanale de Kalipopo (notre secteur
d'étude) nous révèlent la présence des
minéraux ci-après : les oxydes et hydroxydes de fer
(hématite et goethite), les sulfures qui sont représentés
par la pyrite et la chalcopyrite, les oxydes de fer sont plus abondants dans la
roche, ce qui est le résultat de l'altération affectant la roche
et les sulfures. Ils ont été retrouvés
généralement autour des nuageuses, rarement en
dissémination dans le fond rocheux.
Les roches de notre secteur d'étude sont d'origine
sédimentaire, elles sont détritiques, soit chimiques. On y a
décelé, en effet, les shales dolomitiques avec différentes
variétés. L'analyse microscopique de différentes types
lithologiques montre que les roches sont dotées d'une structure
microgranulaire à granulaire faite de :
? Carbonates : se présentent en clivage losangique de
couleur brune, sont affectés de cavités de dissolution
? Quartz : de couleur blanche, subanguleux à
xénomorphe, accompagné de la goethite dans les cavités de
dissolution et dans les fissures
? Les Minéraux phylliteux (argileux) : ils se
présentent en bâtonnets de couleur brune, allongés ou
tripes, suivant les plans de stratification.
? Après examen métallographique de notre secteur
d'étude de différentes roches par l'analyse microscopique en
lumière réfléchie, nous avons pu observer ceci :
l'encaissant est de nature carbonaté, quartzeuse et phylliteux.
Dans cette matrice, viennent se baigner diffèrent
minerais qui forment cette écaille. Les relations
géométriques (remplacement centripète) observées
entre pyrite, chalcopyrite, malachite, goethite et hématite
suggèrent la chronologie minérale suivante :
- Pyrite-chalcopyrite-Malachite-hématite-goethite
Sur base des différentes descriptions microscopiques
faites en lumière réfléchie nous supposons que cette
écaille a pour modelé génétique la
minéralisation syndiagénétique dans une première
phase et la minéralisation épi génétique ou de
sécrétions latérales dans la seconde phase. L'ensemble a
subi une altération super gène, ce qui constitue la
troisième phase de notre modelé
Le sulfate ferreux ainsi produit se transforme rapidement en
sulfate ferrique plis stables dans les conditions oxydantes, et cela de deux
manières.
64
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail de fin d'étude,
qui sanctionne notre second cycle de licence qui a porté sur «
Etude métallogénique de l'écaille de la mine artisanale de
kalipopo, sur le plan cartographique, lithostratigraphique,
pétrographique, métallogénique et minéralogique
Il s'en dégage les considérations suivantes :
? Du point de vue cartographique : le
levé géologique que nous avons effectué sur notre secteur
d'étude en parcourant trois sections nous a permis d'élaborer
trois affleurements géologiques à l'échelle 1/1000 dont la
corrélation nous conduit à l'exécution du plan de surface
de Kalipopo / Kikula
La formation rencontrée rattache stratigraphiquement au
groupe de Roan, plus précisément dans la série des mines
(R.2), avec la structure de l'écaille mise en évidence est
monoclinale. Cela a constitué notre grand objectif dans cette partie.
? Du point de vue pétrographique : on
peut retenir que les minéraux des différentes roches ainsi que de
la brèche sont des minéraux carbonatés et parfois
phylliteux que l'on peut retrouver en dissémination ou sous forme d'une
moucheture sur certaines plages. Les minéraux carbonatés et
parfois phylliteux sont abondants dans la roche et constituent quelques fois le
ciment de celle-ci.
La formation de l'écaille de la mine Artisanale de
KALIPOPO a montré tant à l'échelle macroscopique
qu'à celle microscopique que se roche révèlent les
minéraux métallifères (la pyrite, chalcopyrite, et la
malachite) et gangue (quartz, phyllithes, carbonates, les oxyde noirs de fer).
Cependant, on constate que tous ces minéraux précités se
rencontrent abondamment dans les cassures des roches.
En se référant à la géochimie de
la zone d'oxydation et des chapeaux de fer, il est évident de souligner
que la zone d'oxydation peut être schématisée de la
manière suivante si l'on part de la pyrite qui est le minéral le
plus important et le plus abondant parmi les sulfures
2FeS2+702+ 2H2O= 2FeS4+ 2H2SO4
65
2FeSO4 + 6H2O + 3O2 = 4Fe2(SO4) + 4Fe(OH)3 4FeSO4 + 2H2SO4 + O2 =
2Fe2(SO4)3 + 2H2O
Le sulfate ferrique étant instable en solution neutre
ou faiblement acide, il est facilement hydrolysé en hydroxyde ferrique
et en acide sulfurique.
Fe2(SO4)3 + 6H2O = 2Fe(OH)3 + 3H2SO4
Suivant l'acidité du milieu, l'hydroxyde ferrique
Fe(OH) 3 formé précédemment peut connaitre deux
évolutions possibles.
En milieu neutre ou faiblement acide, l'hydroxyde ferrique
forme un gel qui se déshydrate plus ou moins totalement et formé
de la limonite, c'est-à-dire de la goethite [FeO(OH)] avec des
quantités variables d'eau absorbée. Lorsque la
déshydratation est très poussée, on obtient de
l'hématite.
En milieu plus acide, le fer reste en solution ou
précipite sous la forme de divers sulfates hydrates simples, ferreux ou
ferriques ou complexes ; c'est à dire comportant d'autres métaux
que le fer, par exemples la jarosite [(K, Na)2O.3Fe2O3.4SO3.6H2O]. Ces sulfates
sont généralement instables en milieu faiblement acide et se
transforment en goethite contribuant ainsi à la formation du chapeau de
fer. Les chapeaux de fer sont constitués par de la limonite (2Fe2 O3.
3H2 O) c'est en fait un mélange de goethite [(FeO(OH)] et
d'hématite.
C'est ainsi que l'oxydation de la pyrite libère une
grande quantité d'acide sulfurique qui retarde l'oxydation de FeSO4
demeurait ainsi longtemps soluble et mobile pour précipiter ailleurs,
produisant ainsi de la limonite allochtone. Par contre l'oxydation de la
chalcopyrite libère une petite quantité d'acide sulfurique et des
ions Cu associés au Fer, ce Fer associé est
précipité in site dans les cavités (box Works)
occupées autrefois par la chalcopyrite, sous forme de limonite
authigène.
Nous dirons que la minéralisation de la Mine Artisanale
de Kalipopo est déclarée primaire par les paragenèses
minérales des sulfures principalement la malachite et des
minéraux sulfurés secondaire envahissant la zone de
cémentation, tous restants toujours discontinus. Les minéraux
observés sont des oxydes ferrugineux (goethite et hématite), des
minéraux argileux (phyllithes), les feldspaths potassiques (orthose), le
quartz ainsi que la tourmaline. La nature de la gangue est
généralement siliceuse et rarement quartzophylladeuse.
66
Les minéraux métallifères sont
essentiellement représentés par la goethite et l'hématite
ceux-ci se concentrent davantage dans les grès quartzeux en remplissage
des cassures le plus souvent, mais aussi sous forme d'encroutement dans les
différentes roches.
En ce qui concerne la métallogénie,
l'observation de lames polies en lumière réfléchie a
révèlé l'association minérale composée
principalement de sulfure de fer (pyrite), de sulfure de cuivre (chalcopyrite)
et des oxydes et hydroxydes de fer (goethite et hématite).
La pyrite (FeS2) se trouvant le plus souvent en
dissémination dans une gangue essentiellement siliceuse, serait
d'origine syngénetique, la chalcopyrite (CuFeS2) faiblement
représentée se retrouve sous forme de petits cristaux
disséminés et aurait la même origine que la pyrite. La
goethite et l'hématite pourraient découler de la
dégradation de la pyrite ou dans une moindre mesure de la
chalcopyrite.
? Du point de vue Lithostratigraphique : La
Lithostratigraphie de ce secteur est Sud au Nord et les assises relatives au
sous-groupe des mines contenues dans le Roan à savoir le R.2 ; une
particularité se constate dans la dolomie stromatolithique, une intense
minéralisation et dans la R.S.F.
? Du point de vue Minéralogique : Nous
avons constaté d'une manière macroscopique, que la
minéralisation se trouve beaucoup plus dans R.2.1.3 Roche Siliceuse
Cellulaire, R.2.1.2 Dolomie Stratifiée.
? Du point de vue Métallogénie
: En ce qui concerne les paramètres
métallogéniques, notre secteur d'étude a une signature
métallogénique constituée de :
? Goethite et hématite : présentant des structures
similaires entre autre globulaire, mamelonnées, colloïdales,
nuageuses et granulaires ;
? Pyrite et chalcopyrite : qui se présentent en structure
xénomorphe et mouchetures ;
? Malachite présentant des structures tantôt
globulaires, tantôt mamelonnée.
Les relations géométriques (remplacement
centripète) observées entre pyrite, chalcopyrite, malachite,
goethite et hématite suggèrent la chronologie minérale
suivante : pyrite-chalcopyrite-malachite-hématite-goethite.
67
BIBLIOGRAPHIE
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Doct. Sc. Dép. Géol. UNILU, 241p.
70
ANNEXE
71
ANNEXE A : VUES MACROSCOPIQUES DES DIFFERENTES PARTIES
DE LA
MINE ARTISANALE DE KALIPOPO
Photo 1 : Partie centrale de la Mine Artisanale de
Kalipopo
Photo 2 : Partie gauche de la Mine Artisanale de
Kalipopo
Photo 3 : Différentes Minéralisations de la
Mine Artisanale de Kalipopo
72
ANNEXE B : VUES MACROSCOPIQUES DES DIFFERENTES
PARTIES
DE LA MINE ARTISANALE DE KALIPOPO
Photo 4 : Partie droite de la Mine Artisanale de
Kalipopo
Photo 5 : Activités que font les artisanaux de ladite
Mine