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Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyi


par Jean Claude AGANZE BASHIGE
ISDR/Bukavu - Graduat 2018
  

Disponible en mode multipage

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République Démocratique du Congo

Enseignement supérieur et universitaire

Instituts supérieurs techniques

Institut supérieur de développement rural de Bukavu

ISDR/BUKAVU

BP: 2849 BUKAVU

« Problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha ; cas du quartier Cikonyi»

Par : AGANZE BASHIGE Jean Claude

Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention du diplôme de gradué en développement rural

Option : Planification Régionale

Niveau de technicité : A1

Directeur : CT KABOBYA Godefroid

Licencié en développement rural

Année académique 2017-2018

EPIGRAPHE

«Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse»

Psaume 46.1

« La chance est le résultat d'une bonne planification »

Proverbe industriel

« Obéir avant de discuter »

Corneille BASHIGE KAGOHWA

DÉDICACE

A mon père, Feu Corneille BASHIGE KAGOHWA ; que Dieu vous accorde sa miséricorde et son paradis. Ce travail est sans doute le fruit de l'éducation que tu m'as donné et les immenses sacrifices consentis en vue de mon épanouissement moral. En effet tu as été pour tes enfants un exemple de courage, de persévérance et d'honnêteté dans l'accomplissement du travail bien fait. Tu nous as appris le sens de l'honneur, de la dignité et de justice. Ces mots ici ne peuvent traduire la profondeur de l'amour filial. J'aurais tellement souhaité te voir à mes côtés en ce jour solennel, fruit de tes efforts mais le bon Dieu en a décidé autrement.

A ma mère, Vénantie NAMANVU NDAKOMA ; vous qui avez fait de mon avenir votre préoccupation. Votre attention à mon égard n'a pas d'égal ; que Dieu vous accorde une longue vie pour goûter aux fruits de vos sacrifices.

A Papa Romeo RONGORONGO BALEZI Constantin; que ce travail apaise vos douleurs et vous donne l'espoir de croire en votre générosité et amour à l'égard de votre famille.

A mes parents, frères et soeurs de la grande famille KAGOHWA, votre aide ne m'a jamais fait défaut, elle m'a été précieuse tout au long de mes études. Vous avez fait de ma réussite vos préoccupations.

A ma soeur ZAWADI BASHIGE et son mari KIDUMU KISHAGO ; pour vos encouragement pendant le moment difficile d'achèvement de ce cycle, que ce travail rejoigne vos sentiments.

A mes amis et connaissances qui ont traversé le temps corsé dans ma vie et qui m'ont convaincu qu'avec eux le paradis était possible sur terre et ceux qui m'ont soutenu quand je ne tenais à rien, me comprenaient sans me demander pourquoi, et à tous ceux dont la distance nous sépare, puissent trouver ici le réconfort.

A ma future femme.

Jean Claudel AGANZE BASHIGE

REMERCIEMENTS

Ce présent travail étant l'oeuvre des efforts complexes pour notre formation et loin d'être ingrat, nous adressons nos remerciements à l'endroit de tous ceux qui, par leur soutien si modeste soit-il mais tellement important pour nous, ont permis la réalisation de ce travail.

Au Chef de Travaux Godefroid KABOBYA .B ; c'est pour nous un grand honneur et un immense plaisir que vous avez fait en acceptant de diriger ce travail malgré vos multiples préoccupations. Depuis les premiers cours avec vous, nous avons pu apprécier des qualités humaines qui font de vous un enseignant de développement respecté. C'est le moment pour nous de vous rendre un hommage mérité. Trouvez ici cher planificateur l'expression de notre profonde gratitude.

A ma mère, Vénantie NAMANVU Ndakoma ; tu as été ma source, mon oasis au désert, ma boussole en pleine forêt de la vie et surtout, mon sujet à réflexion comme modèle.

A nos parents ; Césaire RUTEBUKA, Alphonse MARHEGEKO, Romeo RONGORONGO Constantin, Lambert MYASABA ; nous ne saurons trouver les mots pour vous remercier pour tous les soutiens tant moral que matériel et l'affection que vous nous avez apportés. Puisse Dieu, vous prêter longue vie et voir tous vos souhaits se réaliser. Trouvez ici, chers parents notre amour sincère.

A mes frères et soeurs de la grande famille KAGOHWA qui n'ont pas cessé de nous apporter leurs contributions de tout genre pour que nous soyons salutaires à la communauté.

A nos amis et camarades de la troisième année de graduat pour tout échange scientifique en l'honneur de renforcement de nos capacités. Soyez bénis

Jean Claudel AGANZE BASHIGE

SIGLES ET ABREVIATIONS

- ASF : Association pour la Santé Familiale ;

- Ass. : Assistant ;

- BCZS : Bureau central de la Zone de Santé ;

- BDOM : Bureau Diocésain des oeuvres médicales ;

- BRALIMA : Brasserie, Limonadière et malterie ;

- CPN : Consultation prénatale ;

- CPON : Consultation postnatale ;

- CPS :Consultation préscolaire ;

- CRM : Centre de Retraitement Minier ;

- CS : Centre de santé ;

- DFID : Department for International Development (Department de development International);

- DSCRP : Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté ;

- HGR : Hôpital Général de Reference ;

- IOV : Indicateur objectivement vérifiable ;

- ISDR/BUKAVU   : Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu ;

- IST : Infection sexuellement transmissible ;

- MICS :Multi Indicator Cluster Survey

- OMS : Organisation mondiale de la santé ;

- ONC : Office national de café ;

- ONG : Organisation Non gouvernemental International ;

- ONG : Organisation Non gouvernemental ;

- PARSS : Programme d'Appui à la Réhabilitation du Secteur de la Santé ;

- PF : Planification Familiale ;

- PISRF : Programme intégré de santé de reproduction et familiale ;

- PMA : Pays Moins avancés ;

- Prof. : Professeur ;

- RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie ;

- RDC : République Démocratique du Congo ;

- REGIDESO :Régie de Distribution d'Eau ;

- SIKASH : Syndicat d'initiative de Kasha ;

- SNCC : Société Nationale de Chemin de fer au Congo ;

- SNEL : Société Nationale d'Electricité ;

- SPSS : Statical Professional Science social ;

- UNFPA : United Nations Fund for Population Activity (Fonds de Nations Unies pour la population) ;

- UNICEF : United Nations Children's Fund (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance) ;

- USAID : United States Agency International Development (Agence des Etats-Unis pour le Développement International) ;

- VIH : Virus d'Immuno déficience Humanitaire.

- I. INTRODUCTION

I.1. PROBLEMATIQUE

Actuellement la population mondiale est estimée à 7.550.262.000 de personnes, ce qui est une explosion démographique atteint et nécessite une attention scientifique particulière à l'égard de l'humanité dans son ensemble et spécialement pour chaque Etat et entité démographique.

L'Afrique qui compte 1.256.268.000 de personnes, soit 16.6% de la population mondiale, avec toutes les difficultés socioéconomique que connait le continent en terme de développement est un fardeau pour ces Etats qui ne maitrisent, n'envisagent pas et trouvent du mal à appliquer la planification familiale1(*).

Quant à la République Démocratique du Congo avec ses 86.895.208 habitants, soit 37hab/Km², avait adopté la planification familiale en 1972, soit 45 ans déjà, mais son application reste jusqu'à nos jours ineffective suite à la mauvaise politique en la matière mise en place, qui va de pair avec tous les déficits socio-économiques qu'il connait2(*).

A cause de cette mauvaise politique, il se remarque un biais du bien-être très considéré, caractérisé par la perte des vies humaines dont les femmes et les enfants sont les plus exposés à cause des naissances rapprochés des moins de 2 ans. Dans un pays où le seuil de pauvreté est de 71,34% de la population, il serait difficile, voire impossible d'instruire considérablement cette population en matière de la planification familiale, ce qui est un enjeu pour l'Etat congolais si certains facteurs comme le travail, les institutions sanitaires adéquates, l'habitat,...ne sont pas considérés au niveau national, provincial et local; la planification familiale apparait ainsi comme un carrefour de plusieurs enjeux que doit mettre en place l'Etat à tous les niveaux.

La situation du pays n'étant pas loin de celle de la province du Sud-Kivu en général, particulièrement la commune de Bagira dans la ville de Bukavu, plus particulièrement dans KASHA précisément dans le quartier CIKONYI où plus de 2.892 ménages voire 20240 habitants sont exposés à des problèmes socioéconomiques et sanitaires de tout genre causés par la non- application ou la non mise en oeuvre de la planification familiale au rythme de leurs revenus.

Avec des ménages composés de 7 à 10 individus habitants dans des maisons en bois de 3 à 4 chambres, en même temps le revenu de 50 à 100$ en moyenne pour nourrir, scolariser, et assurer le bien-être de ces individus ; les responsables de ménages se heurtent à des démesures qui les exposent aux incapacités et insuffisances de nutrition, logement, scolarisation, bonne santé,...de leurs familles à cause d'un revenu médiocre par rapport aux besoins et la grandeur des ménages.

L'insatisfaction des besoins des ménages causée par ce qui est cité dans le précédant paragraphe rend irréel le bien-être de la population du quartier Cikonyi mais cela n'empêche que la planification familiale reste chez eux méconnue voire ignorée et non mise en pratique par la majorité des ménages et surtout ceux à faible revenu.

Vu ce qui précède, plusieurs questions ont attiré notre attention, dont trois suivantes:

Question principale: Quellessont les grandes causes de la non application du programme de la planification familiale par la majorité de ménages du quartier Cikonyi?

Questions secondaires:

-Quels sont les conséquences de la non application de la planification familiale dans le quartier Cikonyi ?

-Quels sont les acteurs et le fonctionnement de la planification familiale, précisément dans le quartier Cikonyi?

Pareilles sont les questions auxquelles nous répondrons tout au long de ce présent travail.

I.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL

Dans son sens large une hypothèse est une proposition ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre position sur son caractère véridique, c'est-à-dire dire sans l'affirmer ou la nier. Il s'agit donc d'une simple supposition, appartenant au domaine du possible ou du probable (Réf. Bosco MUCHUKIWA, cours de Méthodologie de recherche, ISDR/Bukavu, G2, 2016-2017).

En ce qui nous concerne sur la problématique de la planification familiale dans Kasha, spécifiquement le quartier CIKONYI nos hypothèses sont les suivantes:

· Le faible niveau d'instruction de la population surtout de femmes, le chômage, les croyances religieuses et coutumières, le manque d'information nécessaire en la matière et les disfonctionnements de la physiologie féminine face à la PF, seraient les grandes causes du non application de la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

· Les conséquences découlant de la non application de la planification familiale seraient l'explosion démographique qui influe l'insatisfaction de besoins socioéconomique des ménages, la croissance du taux de la malnutrition, de l'infection des IST, de la morbidité et de la mortalité infanto-maternelle, de chômage ainsi que la dégradation de l'environnement. D'où le déséquilibre sociale dans le quotidien des ménages du quartier Cikonyi et de la communauté entière.

· Le gouvernement congolais, les ONGIs, les ONGs et les institutions sanitaires seraient les acteurs intervenant dans le domaine de la planification familiale et fonctionnent en mettant en pratique les différentes politiques, procèdes, techniques et méthodes pour promouvoir la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

I.3 OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les objectifs de ce présent travail sont stipulés ainsi:

v Objectif global

Ce présent travail se fixe comme objectif global l'analyse de grandes causes de la non application du programme de la planification familiale par la majorité des ménages du quartier Cikonyi.

v Objectifs spécifiques

· Repérer les conséquences de non application de la planification familiale dans ménages du quartier Cikonyi.

· Identifier les acteurs de la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

· Proposer les pistes des solutions sous forme d'un projet/programme, envisageables pour que la planification familiale soit effective dans le quartier Cikonyi.

I.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet étant le fruit d'une expérience vécue est partie d'un constat fait dans le quartier Cikonyi ou nous habitons et comparée à celles apprises dans le cours de santé publique et de la démographie.Avec la situation socio-économique déplorable, les couples ne cessent de donner naissance chaque année avec l'ignorance des dangers qui guettent leurs enfants, leurs femmes voire toute la communauté.

L'intérêt de notre sujet est focalisé sur la non application de la planification familiale dans le quartier Cikonyi et dans la communauté entière.

I.5CADRE CONCEPTUEL

-Problématique:

Selon le dictionnaire LA ROUSSE ; la problématique est l'ensemble des questions qu'une science ou une philosophie se pose dans un domaine particulier.

Selon Wikipédia ; la problématique est la présentation d'un problème selon différents aspects3(*).

Quant à nous, la problématique est la description succincte et mentale d'un problème ou question considéré comme sujet d'une étude scientifique.

-Planification familiale:

Selon l'OMS (organisation mondiale de la sante) ; la planification familiale est l'ensemble des mesures permettant d'agir sur l'intervalle des naissances, d'éviter les naissances non désirées et de donner à chaque couple les moyens de déterminer le nombre d'enfants qu'il désire4(*).

Par la planification familiale nous comprenons le fait de donner des naissances et être capable de répondre à leurs besoins économiques, socio-sanitaires sans compromettre la sante de leur mère.

Toutes ces deux définitions sont considérées dans ce travail.

-Ménage :

L'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) définit le ménage comme l'ensemble des occupants d'un même logement, considéré comme la résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté ; une personne vivant seule constitue donc autant un ménage qu'une famille traditionnelle avec deux ou trois enfants5(*).

Selon le dictionnaire Larousse, par ménage on entend l'entretien de la maison, travaux domestiques ou encore un couple vivant en commun.

Francis Gendreau, Vincent Faveau et Dang Tu, définissent le ménage comme étant un ensemble de personnes apparentées ou non qui occupent une même unité d'habitation, qui reconnaît l'autorité d'un de leurs désigné comme chef du ménage et pourvoient en commun à leurs besoins alimentaires et autres besoins vitaux6(*).

Selon le code congolais de la famille, le terme ménage désigne les époux, leurs non mariés à charge ainsi que tous ceux envers qui les époux sont tenus d'obligations alimentaires à condition que les derniers demeurent régulièrement dans la maison et soient inscrits au livet de ménage7(*).

Le ménage signifie dans le cadre de notre travail, les époux, leurs non mariés à charge occupant une même unité d'habitation soumis à une autorité, des parents.

-Kasha: Nom de l'ancienne commune urbano-rurale de la ville de Bukavu, composée de huit (8) quartiers parmi lesquels figure le quartier Cikonyi, actuellement annexé à la commune de Bagira.

-Cikonyi: Quartier situé dans la commune de Bagira, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu, RDC.

I.6 METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Tout travail scientifique doit passer par une voie ou suivre le cheminement pour atteindre les objectifs assignés (Réf. Bosco MUCHUKIWA, cours de Méthodologie de recherche, ISDR/Bukavu, G2, 2016-2017). ; le nôtre n'y fait aucune exception.

En vue de mieux analyser et comprendre les grandes causes de la non application du programme de la planification familiale dans les ménages du quartier Cikonyi ; nous avons fait recours aux méthodes et techniques telles que :

· Méthodes

. La méthode descriptive : Décrire c'est présenter, dépeindre par l'écriture ou par la parole un fait ou un personnage par des termes bien choisis afin de mieux appréhender l'objet d'étude. Cette méthode nous a permis de décrire le quartier Cikonyi sous différents aspects et ses institutions sanitaires oeuvrant dans le domaine de la planification familiale.

. La méthode structuro-fonctionnelle : elle nous a permis de parcourir les institutions du quartier Cikonyi en générale, en particulier celles de santé qui organisent la PF et surtout comprendre ses différentes organes fonctionnels.

· Technique

. L'Observation directe : cette technique nous a permis d'observer d'une manière générale les modes de vies de la population du quartier Cikonyi et les différentes influences sur le point de vue des ménages en rapport avec la planification familiale.

. L'interview : cette technique nous a permis dans la récolte des données auprès de la population du quartier Cikonyi et dégager leur point de vue sur l'adoption de la planification familiale.

. La Documentation : nous avons consulté un certain nombre d'ouvrage pour la collecte des données pertinentes en matière de planification familiale.

. L'Entretien : A ce niveau, nous nous sommes munis sur terrain, d'un questionnaire d'enquête pour nous permettre d'infirmer ou de confirmer les hypothèses émises par l'observation personnelle et connaitre à fond l'enjeu de la planification familiale à Cikonyi.

Ench = t × population 1/500 ×20240 =40,48 40 enquêtées

. L'Echantillonnage. La méthode statistique nommée empirique a été notre choix pour déterminer l'échantillon (cours de Biométrie, G3/ISDR-BUKAVU). Avec le taux de sondage(t) de 1/500 sur une population de 20240 en 2017 nous avons procédé comme suit pour avoir l'échantillon :

Les questionnaires constitués de 22 variables qualitatives et quantitatives ont été adressés à quarante (40) femmes en âge de procréer (15 - 49 ans) de quatre coins du quartier Cikonyi qui nous ont données la situation générale de leurs ménages (annexe 1 : questionnaire).

Ainsi, les données de l'enquête ont été analysées dans le logiciel SPSS Version 16.0(cours Info. G3/ISDR) et le projet a été élaboré selon le modèle du nouveau canevas de l'Unicef.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Tout travail, scientifiqueou non ne manque pas de difficultés ; l'essentiel n'est pas de les craindre mais plutôt les dépasser pour atteindre les objectifs assignés.

Durant la période d'élaboration de ce présent travail, nous nous sommes heurtés à certaines difficultés parmi lesquelles nous avions noté les suivantes:

- Les fatigues dues aux longs trajets durant les recherches ;

- L'insuffisance de moyens financiers pour engager des grandes recherches ;

- L'insuffisance de la gestion du temps de notre part ;

- Le non-respect de rendez-vous de la part des autorités qui nous fournissaient les informations ;

- Le manque d'ouvrages voulus qui traite de notre sujet d'étude ;

- Le refus manifeste de quelques habitants à offrir les informations

- Insuffisance de documents disponibles actualisés parlant du sujet et du quartier Cikonyi.

I.7 DELIMITATION SPATION-TEMPORELLE

Cette étude s'est déroulée dans le quartier Cikonyi situé dans la commune de Bagira ; ville de Bukavu ou il se remarque plusieurs problème socio-économique parmi lesquels l'explosion démographique irréfléchie par manque de la non application de la planification familiale.

Pour la délimitation temporelle, nous avons préférée mener notre étude dans les limites de 10ans, c'est à dire de 2008 à 2018.

I.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Exclus l'introduction et la conclusion, ce présent travail comportera trois chapitre dont voici:

· Les causes de la non application de la planification familiale dans les ménages du quartier Cikonyi ;

· Les conséquences dela non application de la planification dans les ménages du quartier Cikonyi ;

· Les acteurs et fonctionnement de la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

En fin, dans la troisième partie de ce travail nous parlerons de pistes des solutions comme projet/programme, envisageables pour que la planification familiale soit effective dans le quartier Cikonyi.

Chap. I LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LES  MENAGES DU QUARTIER CIKONYI

I. 1 PRESENTATION DU CHAMPS DE TRAVAIL : QUARTIER CIKONYI

1.1 Brève historique

L'histoire du quartier Cikonyi va de pair avec celle de la commune urbano-rurale de Kasha. En effet, Kasha fut une de collectivité du territoire de Kabare, dépendant coutumièrement de ce dernier mais administrativement de la ville de Bukavu car considéré comme l'annexe de Bukavu. A cette époque Cikonyi n'était qu'une avenue le composant. C'est alors en 2000, sous le règne des rebelles RCD que Kasha sera proclamé comme commune urbano-rurale comportant 8 quartiers parmi lesquels figurent celui de Cikonyi comme son chef-lieu.

En 2005 Kasha sera annexé à la commune de Bagira, ce qui fait qu'aujourd'hui le quartier Cikonyi fait partie de 10 quartiers qui compose la commune de Bagira et où il reste le plus vaste8(*).

1.2 Situation géographique

Le quartier Cikonyi est limité : Au nord : lac Kivu ; au sud : territoire de Kabare ; à l'Est : commune de Kadutu, quartier Kanoshe, Ciriri et Mulwa, à l'Ouest : quartier Mulambula et Cikera.

1.3 Situation politico-administrative

Le quartier Cikonyi est composé de 32 avenues comportant chacune les chargés de sécurité ou les chefs dits « nyumba kumi » et sont dirigés par un chef d'avenue et son adjoint.

Le quartier est dirigé par un chef de quartier, son adjoint et ses collaborateurs qui sont les cadres de bases, y compris les chefs des avenues.

1.4 Situation socio-culturelle

La structure sociale y est organisée comme dans toute autre entité. Ainsi, le quartier Cikonyi a à son sein, les écoles (maternelles, primaires et secondaires) ; un Centre de Formation de la Police et un camp des policiers dit « camp Jules Moke »; plusieurs paroisses de différentes confessions religieuses parmi lesquelles dominent les églises catholiques et protestantes. On y trouve aussi le cimetière dit de la Brasserie qui cependant n'est plus opérationnel faute d'espace.

Le quartier Cikonyi dispose de trois terrains de football dont celui de Burhiba situé au sein du « camp Jules Moke », un terrain dit « de  Cikonyi » qui est plus vaste et le plus fréquenté ainsi que celui de Cabarhabe dit terrain « de Nyakara ». Nous y trouvons aussi les bars, boîtes de nuit, quelques salles réservées aux spectacles, fêtes, conférences et bien d'autres activités socio-culturelles.

La population y est en majorité instruite avec un taux moins élevé de ceux ayant le niveau supérieur. A part ceux, étudiant dans les écoles de quartiers voisins ou communes voisines, la population reçoit l'éducation dans les établissements scolaires suivants:

1. Ecoles maternelles:

ü Institutions étatiques : Mama Gina/Burhiba et Foyer social de Mushekere

ü Institutions privées: Moke

2. Ecoles primaires :

ü Institutions étatiques et conventionnées : Burhiba, Mushekere, Pendo/Mushekere, Kasha centre, Kasha 2, Cabarhabe, Kangoma, Cizinya et Bweramata.

ü Institutions privées : Elles sont nombreuses, mais les plus fréquentées sont: La Puissance Divine, La gloire/Kasha, Mwanzo, Baraka, As d'Afrique, et Eureka.

3. Ecoles secondaires :

ü Institutions étatiques : Mushekere, Burhiba/Munzihirwa et Kasha

ü Institutions privées: Baraka, La gloire/Kasha, La Puissance Divine, Mwanzo, Eureka et As d'Afrique.

Nonobstant, la présence de ces écoles ; près de 10% de la population de ce quartier est analphabète avec un pourcentage élevé chez les femmes de plus de 40 ans d'âge. Celles qui commencent les études, la grande partie n'arrive pas à décrocher le diplôme d'Etat, les uns se limitent au niveau primaire, les autres au niveau secondaire par manque de moyens financier ou pour d'autres raisons sociales ne le permettant pas l'évolution normale. Ce qui entraîne qu'il se remarque le faible taux soit 5% d'individus faisant les études supérieures. La pédagogie générale, la technique sociale, l'informatique de gestion, la mathématique physique, la biologie-chimie sont les formations organisées aux humanités de ces différentes écoles secondaires.

Les activités culturelles qui regroupent plus de la population sont les cultes religieux, le football chez les jeunes, les concerts organisés par les différents groupes et quelques fois les conférences pour les intellectuels.

1.5 Situation économique

Le quartier Cikonyi étant comme d'autres entités territoriales déconcentrées n'a pas de budget propre ou l'autonomie financière, mais nous y trouvons quelques entreprises et bien d'autres activités. Les grandes entreprises oeuvrant dans cette entité sont :

ü La Bralima /Bukavu ; intervient dans le domaine de la fabrication de la boisson. Cette industrie distribue la boisson au niveau provincial et régional ;

ü La Pharmakina ; intervient dans le domaine de la fabrication des médicaments spécialement la quinine qu'elle distribue au niveau national et international,

ü L'ONC (Office Nationale de Café) ; gère la production du café au niveau provincial,

ü Les ports SNCC (société nationale de chemin de fer au Congo),

ü Les ports Rafiki. Ces deux ports opèrent dans le transport lacustre.

ü CRM :intervient dans le retraitement minier.

D'autres activités économiques sont : le marché de brasserie et d'autres petits marchés dans les avenues ainsi que des moulins et l'agriculture de subsistance pour subvenir aux besoins alimentaires; activité souvent abandonnée aux vielles femmes.

La partie située au sud du quartier représentant approximativement 30% de la population est celle qui trouve un revenu important dans l'agriculture. On y cultive des cultures comme; le manioc, le haricot, le maïs, les patates douces, petits pois, les colocases, le café en petite quantité, la canne à sucre, l'oignon, la carotte, le poivron, l'ail, le céleri, etc. sur des entendues variant entre 1 are et 5 hectares.

Nous avons constaté que ces entreprises citées ci-haut n'impactent pas sur les conditions de vie de la population, en majorité. Cela s'explique par le fait que, la grande partie soit 85% de travailleurs engagés dans celles-ci, sont des personnes venant des coins autres que le quartier Cikonyi. Les conditions de vie de la population restent en dessous du standard malgré la présence de ces dernières.

La majorité de la population vit de petit commerce, de l'enseignement, et d'autres ; les plus âgés sont agents dans la fonction publique. Une partie se retrouve aussi dans l'armée comme dans la police. Les revenus mensuels des ménages varient moyennement entre 50 et 100$.

Une partie importante de cette population principalement celle qui vit des travaux des métiers rejoint le centre-ville le matin à la recherche du pain du jour et revient au quartier le soir. Les conditions socio-économiques du quartier Cikonyi restent en dessous de seuil mondial au regard des revenus de sa population.

1.6 Situation sanitaire

Le quartier Cikonyi est constitué de plusieurs institutions sanitaires parmi lesquelles les privées sont plus nombreuses par rapport aux institutions étatiques. Elles sont structurées dans deux aires de santé se trouvant dans cette entité. Il s'agit de l'aire de santé « Mushekere » et l'aire de santé « Burhiba ». La première se situe au sud du quartier pendant que l'autre est installé au nord.

La majorité de structures se trouvant dans ces aires de santé organisent les activités telles : les services de CPN, de CPS, le CPON, les consultations, l'hospitalisation des malades, etc. Entre autres structures sanitaires aussi bien étatiques que privées se trouvant dans ces deux aires de santé, nous pouvons citer : le centre de santé « Mulezi », centre de santé et maternité « Uhaki », la maternité SIKASH, la clinique ONC, Etc. Elles sont toutes partenaires de la BDOM et de plusieurs ONGs et reçoivent des dons de ces ONGs pour l'amélioration des services de santé. Les bureaux de mutuelles de santé et les pharmacies sont présents dans cette entité ainsi que quelques praticiens traditionnels ou herboristes.

1.7 Situation démographique

La population de Cikonyi est diversifiée. On y trouve les bantous qui s'avèrent être majoritaire et subdiviser en plusieurs tribus et ethnies. Nous y trouvons ainsi ; entre autres tribus, les « Bashi », les « Barega », les « Bahavu », les « Batembos » et les « Babembes ». A part les Bantous, on y remarque également la présence des Nilotiques ; les Banyamulenge ainsi que quelques pygmées. Distinguons aussi en petite quantité un métissage de cette population.

D'après les statistiques de l'année 2017, l'effectif de cette population était estimé à 20240 (Vingt mille deux cents quarante) habitants répartis comme suit dans le tableau ci-dessous :

 

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

Effectifs

3845

4453

5465

6477

20240

Tableau 1: effectifs de la population du quartier Cikonyi 20179(*)

Sa croissance démographique n'étant pas loin de celle de la RDC, est estimée à 3,30% par an, soit 572 personnes, de plus par an.

Par rapport à cet effectif et par hypothèse simplificatrice, nous supposons un nombre moyen de sept individus par ménage en RDC, ce qui veut dire qu'en l'an 2017, le quartier Cikonyi était constitué de près de plus de 2.892 ménages et chaque année plus 82 s'y ajoute. Car 20.240/7 donne 2891,42 à peu-prés 2.892et 572/7 donne 81,71 à peu-prés 82.

Toutefois, nous constatons que c'est une population en majorité constituée des jeunes, surtout les jeunes filles, ce qui est un facteur ayant des retombés sur la démographie.

Après cette brève présentation du quartier Cikonyi, nous allons à présent aborder le point relatif aux causes du non application de la planification familiale dans ledit quartier.

I 2. LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE

Nous parlons de la planification familiale lorsque au sein d'un couple, les partenaires consentent librement d'avoir des enfants en l'intervalle d'une période de plus ou moins deux ans et/ou de vivre sans enfant, en tenant compte de leur revenu. Autrement dit, tenir compte des dépenses que peut effectuer le couple et bien fonctionner au sein de leur ménage dans le respect de la santé de la femme.

Dans cette partie, il sera question d'élucider les fondements de l'échec de la mise en pratique de la planification familiale dans le quartier Cikonyi. Ainsi, au cours de notre enquête, nous avons mis en évidence plusieurs causes de la non application de la planification familiale mais que nous avons résumées en ces cinq principales. Il s'agit des causes liées à l'instruction (1), celles relatives au chômage (2), aux croyances coutumières et religieuses (3), et celles dues au manque d'informations (4) et enfin, celles dues à la physiologie (5).

I. 2. 1. Les causes liées à l'instruction

Les changements démographiques récemment observés en Afrique sub-saharienne montrent une tendance générale de baisse de fécondité. On l'observe en Afrique de l'Est ou les programmes de planification familiale ont été couronnés de succès à cause du progrès de l'instruction des femmes et de filles10(*). Elles sont les plus concernées en matière de planification familiale. Plusieurs méthodes modernes sont destinées aux femmes pour usage, mais nécessitent qu'elles soient instruites. Ce qui n'est pas souvent le cas dans le quartier Cikonyi.

L'instruction des femmes, comme des hommes facilite l'adoption des innovations car, les hommes instruits ne sont pas beaucoup plus attachés aux règles et croyances traditionnelles. L'école a repris à son compte une partie du rôle de socialisation des enfants que détenait de façon exclusive la famille. Comme système prônant l'adoption d'un nouveau mode de vie, elle inculque des valeurs et porte en elle le changement social même. Ce changement n'apparait réellement que lorsque la scolarisation a été de longue durée. En effet, 10% des enfants qui entrent dans le système scolaire accèdent aux études supérieures, l'école n'en favorise pas moins l'ouverture d'esprit et d'émancipation individuelle. Elle constitue ainsi un instrument de pouvoir social et politique dont la planification familiale.

C'est pourquoi dans l'imaginaire social, avoir fréquenté l'école est encore perçue comme s'inscrire dans une logique de rupture avec obligations et croyances traditionnelles et donc, souscrire à un mode d'individualisation qui légitime l'accès à des sphères sociales peu soumises aux règles coutumières et se forgent au contraire des intérêts de classes. La scolarisation peut ainsi bouleverser les systèmes de hiérarchie, de genre et de génération et inverser dans certains cas les dépendances.

Jean Pierre D'OZON, cité par Marc PILON et Kokou VIGNIKIN ; souligne que « la scolarisation est particulièrement révélatrice, elle souligne les stratégies d'autonomisation des familles mais le milieu lignager au sein duquel celles-ci continuent à évoluer les compromet en investissant l'école de son idéologie et de ses interprétations. Certaines de ces stratégies mettent bien en évidence la nature du combat que se livrent les structures lignagères et familles restreintes11(*)».

Tableau 2: Niveau d'étude des enquêtées

 

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage validé

Cumulé

 

Sans

4

10,0

10,0

10,0

primaire

10

25,0

25,0

35,0

secondaire

24

60,0

60,0

95,0

supérieure

2

5,0

5,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Comme il ressort de ce tableau, la majorité de femmes dont l'âge varie entre 15 ans et 49 dans les ménages sont instruites à 90%: 25% de niveau primaire, 60% de niveau secondaire et 5% de niveau supérieur. Malgré ce fort taux d'instruction; la question de la planification familiale n'est pas abordée dans les enseignements de l'école primaire non plus dans les enseignements de l'école secondaire, seulement dans quelques facultés des institutions supérieurs et universitaires ou elle est abordée.

L'instruction dévient dans ce cas une barrière à la mise en oeuvre effective de la planification familiale du fait que la majorité d'entre nos enquêtées n'ont pas fait l'étude supérieure qui facilite l'adoption des innovations car elle ouvre la personne au monde extérieur en général et en particulier au monde occidental.

En somme, la scolarisation qui s'améliore plus ou moins rapidement dans le quartier Cikonyi se traduira inéluctablement par l'instauration d'un univers familial de plus en plus privé et calqué sur le monde occidental, mais tant que les couples ne seront instruits suffisamment, c'est-à-dire faire des études supérieures pour s'influencer entre eux tant il sera difficile que la planification familiale y soit mise en pratique.

Après avoir parlé de comment le faible niveau d'instruction des couples en général et des femmes en particulier constitue une barrière à la mise en oeuvre de la planification, nous abordons dans le point suivant, comment est-ce que le faible niveau de vie causé par le chômage peut être un blocage au bon espacement des naissances dans le ménage.

I. 2. 2. Les causes liées au chômage

Comme nous le constatons, dans les pays où le taux de chômage est élevé, le taux d'accroissement de la démographie y est aussi élevé. Le travail permet à l'homme de structurer son temps, à l'absence de celui-ci, l'homme fait tout sans programme, ni un plan déterminé. Un homme planifierait ses naissances comme il planifie son temps.

En effet, le chômage touche autant les jeunes n'ayant pas aucune instruction que les jeunes diplômés d'université. Il résulte des formes de marginalité qui sont particulièrement visible en ville où des nombreux diplômés sont contraint de vivre d'expédiant ou de petits métiers de survie grâce au secteur informel. La grande majorité de ces jeunes diplômés sans emploi est âgée de 20 à 45ans et représente une couche sociale potentiellement instable «  moralement, politiquement et socialement corruptible » et prête à exploser à tout instant après avoir vu ses efforts intellectuels mal récompensés. Ils sont d'autant plus frustrés qu'à leur âge, ils continuent d'être socialement et économiquement dépendants de leurs familles et amis. Ils sont désillusionnés et portent en eux une profonde amertume vis-à-vis de leurs familles et de la société tout entière qui selon eux, ne se soucie guère, ni de leur condition de vie ou de leur avenir12(*).

Le chômage influe sur la satisfaction des besoins, cette période d'inactivité professionnelle due au manque de travail ne permet pas les ménages qui voulaient planifier les naissances de se procréer des contraceptifs suite au manque de moyens. Les tableaux 3 et 4 ci-dessous explicitent la variation de cet effet.

Tableau 3: Professions des enquêtées

 

Professions

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage Validé

Cumulé

 

commerçante

3

7,5

7,5

7,5

vendeuse

15

37,5

37,5

45,0

enseignante

6

15,0

15,0

60,0

agent ONG

1

2,5

2,5

62,5

autres

1

2,5

2,5

65,0

sans

14

35,0

35,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Tableau 4: Professions pour les maris des enquêtées

 

Professions des maris

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage Validé

Cumulé

 

Sans

12

30,0

30,0

30,0

Agent Bralima

1

2,5

2,5

32,5

Agent de l'Etat

2

5,0

5,0

37,5

Agent REGIDESO

1

2,5

2,5

40,0

Agent SNEL

1

2,5

2,5

42,5

Avocat

1

2,5

2,5

45,0

Barmen

1

2,5

2,5

47,5

Charpentier

1

2,5

2,5

50,0

Chauffeur

2

5,0

5,0

55,0

Coiffeur

2

5,0

5,0

60,0

Commerçant

1

2,5

2,5

62,5

Enseignant

3

7,5

7,5

70,0

Infirmier

1

2,5

2,5

72,5

Maçon

1

2,5

2,5

75,0

Mécanicien

1

2,5

2,5

77,5

Motard

1

2,5

2,5

80,0

Pharmacien

1

2,5

2,5

82,5

Policier

2

5,0

5,0

87,5

Sentinelle

1

2,5

2,5

90,0

Tous travaux

1

2,5

2,5

92,5

Transporteur

3

7,5

7,5

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Au regard de données de ces tableaux ci-haut, nous remarquons que 35% des femmes et 30% des hommes sont sans activités régénératrices de revenus. Ces femmes ménagères qui passent souvent leurs journées chez-soi en compagnie de leurs conjoints, se retrouvent ainsi avec comme entre autres activités, la sexualité. D'où, la difficulté de planifier les naissances par rapport aux périodes de fécondité de la femme.

Des femmes contacté sur cette question ont dit que souvent dans les centres de PF on leur donne des méthodes non efficaces ; elles voulaient mieux se procurer seules des méthodes voulues dans les pharmaciesmais les moyens font défaut. De ce fait, elles abandonnent le programme.

Parlons à présent des causes dues à la manière dont la religion et les coutumes influent sur la procréation dans le quartier Cikonyi.

I. 2. 3. Les causes liées aux croyances religieuses et coutumières

La plupart des religions au monde encouragent les naissances en considérant l'enfant comme un don divin. Même cas pour les coutumes qui considèrent l'enfant comme une richesse et une fierté.

La contraception étant la méthode par excellence de la planification familiale n'est pas acceptée par la grande majorité des églises oeuvrant dans le quartier Cikonyi ; tel, le cas de l'église catholique qui admet la planification familiale mais reste hostile à plusieurs méthodes contraceptives.

Ceci s'inscrit dans le Diario de Yucathan qui rapporte le 16 février 1987 les observations du Pape sur la question. Ainsi pour le chef de l'église catholique, «il faut réduire l'impact de la contraception, la stérilisation et l'avortement, car la politique anticonceptionnelle a des effets profondément négatifs en augmentant la licence sexuelle et la conduite irresponsable ». Ces arguments sont relayés depuis la hiérarchie de l'église, par des prêtres et des responsables de groupes d'action catholique à quelques points près.

Ainsi, pour se justifier, l'église développe trois principaux arguments à avoir : tout d'abord, que les pullules anti contraceptives impactent négativement sur la santé des femmes ; plus encore que l'utilisation de certaines méthodes contraceptives constitue non seulement un péché devant Dieu mais engendrent et/ou favorisent le gout de la sexualité même chez les jeunes gens non mariés car possédant des techniques pour lutter contre les grossesses.

Pour ce faire, l'église catholique propose des méthodes naturelles et particulièrement la méthode Billings13(*) .

Par ailleurs, les entretiens que nous avons pu avoir avec les membres et responsables de l'église protestante et bien d'autres confessions religieuses, nous ont révélé une disparité dans la conception des pratiques contraceptives. Certains responsables des églises inculquent à leurs fidèles les idées de ne même pas mettre en pratique les « méthodes naturelles » car elles diminuent le taux de naissance soutenant que la procréation répond à l'appel de la Bible qui demande aux hommes : « Multipliez-vous et remplissez la terre14(*)» sans tenir compte de la préalable condition de vie du nouveau-né en maintenant l'adage selon lequel ; « chaque enfant vient avec son assiette »15(*). Autrement dit, Dieu apporte un plus dans une famille à chaque naissance pour nourrir le nouveau-né.

Notre population échantillon étant en majorité religieuse, soit 97,5% ; est constitué de 82,5% de femmes chrétiennes parmi lesquelles 47,5% sont catholiques contre 35% protestantes, 10% sont des témoins de Jéhovah, 2,5% musulmanes, 2,5% fidèles d'autres confessions religieuses à l'instar des adventistes, brahmanistes, les anglicans et les bimas et 2,5% non religieux, attache sa conviction dans les idées de leurs leaders religieux. Il sera difficile d'appliquer la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

De ce fait, la religion devient une barrière à la planification familiale dans le sens qu'elle ne cherche pas à promouvoir les méthodes visant à éviter de façon réversible et temporaire la fécondité.

Par ailleurs, plusieurs églises consentent à la pratique de l'utilisation des méthodes contraceptives naturelles sans pour autant édifier leurs fidèles sur les nécessités. Il se crée par conséquent des problèmes dans les couples où l'un des conjoints n'accepte pas de s'abstenir de la sexualité durant la période où la femme pourrait concevoir.

En conséquence, dans le but de sauvegarder l'harmonie du couple, un des conjoints finira par concéder, d'où la difficulté de l'application de ces mesures sans une bonne édification préalable sur ses avantages par des leaders religieux.

Tableau 5:Religions des enquêtées

 

Religion

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage validé

Cumulé

 

Catholique

19

47,5

47,5

47,5

Protestante

14

35,0

35,0

82,5

Témoins de Jehova

4

10,0

10,0

92,5

Musulmane

1

2,5

2,5

95,0

Non religieux

1

2,5

2,5

97,5

Autres

1

2,5

2,5

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

De toutes ces religions, aucune d'elles qui ne favorise pas la procréation; seulement la religion catholique accepte la planification familiale par des méthodes naturelles qui sont basées sur l'abstinence du couple pendant la période où la femme est susceptible de concevoir. Les églises protestantes ont des opinions divergentes mais la majorité d'elles sont ceux qui ne favorisent aucune méthode de la planification familiale. Les témoins de Jéhovah sont de même avis que les protestants, pour eux c'est Dieu qui planifie; aller au-delà de cette conception, c'est pêcher. L'église musulmane dépasse les limites et favorise la polygamie. Les non religieux (athées) sont neutres mais ils peuvent être influencés par d'autres causes.

Sous d'autres cieux, les coutumes appuient ces enseignements religieux de manière générale en soutenant que non seulement l'enfant constitue une richesse pour sa famille et de ce fait une bénédiction divine, il est également considéré comme futur protecteur des parents à l'âge de la vieillesse. Ce qui pousse, certains parents à en mettre au monde un plus grand nombre pour mieux assoir leurs vieillesses.

Ajoutons également, que suite aux entretiens menés avec nos enquêtés, nous avons pu constater qu'il règne dans le chef de la population de Cikonyi, les idées selon lesquelles, en mettant au monde plusieurs enfants, certainement qu'il ne manquera un ou deux qui seront très riche pour marquer l'honneur de la famille.

Mais aussi ce qui les motivent plus c'est ce qu'ils pensent être les fonctions de l'enfant, parmi lesquelles ils citent :

o Expressive : c'est-à-dire liées aux qualifications effectives immédiates que les parents retirent de leur relation à l'enfant : besoin d'accomplissement de soi à une entité plus large dans le temps (immortalité) et dans l'espace ;

o Socialement instrumentales : acquisition de l'identité sociale et du statut d'adulte, désir de sociabilité, représentation de l'amour du couple, manifestation extérieure de prestige ou du statut ;

o Exercice des certaines tâches appréciées ; élever un enfant, or les alternatives ; c'est-à-dire les possibilités de réaliser ces valeurs autrement que par les enfants, sont nettement plus minces dans les milieux défavorisés que dans les autres et pour les femmes que pour les hommes, notamment en ce qui concerne l'acquisition de l'identité, l'exercice du pouvoir ou de l'influence.

Par ailleurs la stratification sexuelle peut inciter à une forte fécondité. D'une part les hommes chefs de familles peuvent retirer un bénéfice du travail de leurs enfants alors que tout le coût (en santé, en temps) repose sur leurs dépendants, ce qui les conduits à produire de nombreux enfants. D'autres part, pour de nombreux auteurs ; le développement de la division internationale du travail se traduit par une diminution de l'accès des femmes aux ressources économiques, mais aussi éducatives, politiques et organisationnelles, en conséquence elles ne peuvent obtenir un certain accès à ces ressources que par le biais de leurs enfants, notamment masculins16(*) 

Tableau 6: Tributs des enquêtées

 

Tributs

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage Validé

Cumulé

 

Les bashis

30

75,0

75,0

75,0

Les baregas

4

10,0

10,0

85,0

Les batembos

3

7,5

7,5

92,5

Les babembes

1

2,5

2,5

95,0

Autres

2

5,0

5,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Comme nous pouvons le constater sur le tableau ci-haut, la grande partie de notre population échantillon soit 75% appartient à la communauté de « Bashis ». Vient ensuite la communauté de « Baregas » qui constituent 10%, suivi de « Batembos » 7,5%. La communauté de « Babembes » vient après avec 2,5% et les autres communautés réunies à l'instar les « Bahavus », les « Banyamulenges », les Babangubangus », les « Balubas »... se retrouvent au bas du tableau avec 5%.

Il ressort de ce constat, qu'étant majoritaire, les « Bashis » sont plus influents au sein de la communauté dans son ensemble. Signalons que pour la tribu de « Bashi », le fait pour un enfant d'avoir beaucoup de petits frères et/ou soeurs, est un signe de fierté signifiant qu'avoir des frères et soeurs, c'est être riche. D'où le slogan et nom shi ; « kulondwa bwami ».

En outre, au sein même de cette communauté, un foyer sans enfant est considéré comme une famille malheureuse et certains membres de la communauté le voient comme un tabou. C'est ce qui s'appelle «Nshahu » en « Mashi »; langue de « Bashi ». Toutes ces conceptions pour encourager la procréation.

Composé de plus de 95% des bantous, la population voit en l'enfant une précieuse opportunité pour le bonheur et se soucie moins des charges liées aux soins de l'enfant pour qu'il grandisse dans des conditions favorisant son épanouissement sur le plan moral, physique et intellectuel. Nonobstant ces convictions, croyances et idéologies coutumières et religieuses les couples qui ne sont pas contrariés par les croyances et idéologies s'affrontent à un autre obstacle qui est le manque d'information.

2.4 Les causes liées au manque d'information

« Mon peuple périt par l'ignorance (manque de connaissance) »17(*)

L'accès à la planification familiale volontaire constitue aussi un aspect essentiel de la satisfaction du droit fondamental des couples et des individus de choisir le moment de la naissance et le nombre de leurs enfants. Dans une perspective nationale, l'accès universel à la planification familiale représente une composante critique du développement.

Les avantages de mettre l'information et les services en matière de contraception à la portée des femmes et des couples qui le souhaitent sont généralement reconnus. En dépit de ce fait, l'assistance des donateurs à la planification familiale a enregistré une baisse radicale en dollars constants depuis le milieu des années 1990, et de nombreux pays ne font pas l'investissement nécessaire dans la planification familiale18(*).

La population étudiée vit aux alentours des bidons-villes, elle se caractérise, à l'inverse du reste de la population de la ville, par une faible pratique contraceptive. Notre hypothèse est que ceci s'explique par trois facteurs convergents :

- un environnement sociodémographique défavorisé qui a pour effet d'isoler la population des «Cités» par rapport à son voisinage et de l'empêcher de profiter pleinement des services socio-sanitaires situés sur place ou ailleurs. Cet environnement défavorisé est identifié en terme de spécificités sociodémographiques au niveau des familles (conditions de logement, familles nombreuses, etc.) et des individus (faibles niveaux de scolarisation, nuptialité instable, etc.) ;

- une méconnaissance par la population des notions élémentaires de physiologie et de santé, d'où des représentations erronées de la contraception, caractérisées par la prévalence de rumeurs ;

- un décalage entre les objectifs et les intérêts des organismes responsables de la planification familiale, les attentes et besoins de la population du quartier Cikonyi.

Ø Tableau 7: De la connaissance des enquêtées sur la planification familiale

 

Connaissance

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage Validé

Cumulé

 

Oui

32

80,0

80,0

80,0

Non

8

20,0

20,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Une bonne partie des enquêtées soit 80% ont dit avoir déjà entendu parler de la planification familiale, contre 20% qui nient en avoir jamais entendu parler. Le fait que la grande partie de la population possède une information sur planification familiale serait une opportunité pour la réussite de sa mise en oeuvre mais malheureusement elle la considère comme question propre aux occidentaux par ignorance.

2.5 Les causes physiologiques

Les entretiens individuels auprès des femmes démontrent clairement qu'une des raisons de la pratique irrégulière ou de l'abandon des différentes méthodes contraceptives est la peur des effets secondaires de ces méthodes. La mauvaise connaissance du fonctionnement du corps féminin et du cycle contribue à la prolifération de ces rumeurs. Lors de notre causerie avec la population, les femmes de la cité venaient de recevoir gratuitement de la clinique une nouvelle marque de pilule, «Ovrette», qui peut entraîner soit une suppression totale des règles, soit des pertes irrégulières.

L'utilisation de cette pilule pose deux problèmes. D'abord, les femmes ne comprenaient pas pourquoi il fallait la prendre tous les jours sans aucune interruption. Trop fatiguées pour respecter cette posologie, plusieurs ont adopté une conduite alternative qui consiste à prendre deux ou trois pilules un même jour et rien pendant les jours suivants. D'autres ne prennent la pilule qu'au moment des rapports et en cas d'oubli, elles effectuent plusieurs prises simultanées pensant pouvoir rattraper le retard. Ensuite, elles se plaignent de ne pas avoir leurs règles.

Au fond de cette inquiétude on trouve l'idée que le sang, puisqu'il ne coule pas en dehors du corps, reste à l'intérieur, dans la cage bébé, ce qui explique la sensation de lourdeur et de ventre gonflé dont se plaignent les femmes. Elles ne distinguent pas l'utérus et l'estomac, et les termes cage bébé ou utérus sont utilisés également pour décrire l'estomac comme le ventre. Elles croient que la digestion des aliments et les saignements lors des menstruations se produisent au même endroit dans le corps. La pilule reste dans le ventre, ce qui explique les maux de tête, la prise de poids et les vertiges.

Troublées par un problème de prise de poids, qu'elles attribuent à tort aux effets de la pilule, mais en réalité est lié à une alimentation déséquilibrée, les femmes cherchent donc à utiliser d'autres produits disponibles en pharmacie, ce qui entraîne un désintérêt et finalement un rejet de la pilule offerte gratuitement. Elles sont convaincues que, si elles pouvaient s'acheter une meilleure pilule dans le secteur privé, elles n'auraient plus de problèmes de santé. L'achat de la pilule en pharmacie se fait, notons-le, sans prescription ou contrôle médical. Malheureusement, elles n'ont pas réellement les moyens de s'approvisionner pendant longtemps en achetant elles-mêmes les pilules.

Les mêmes types de craintes ont été évoqués pour la piqûre hormonale, pour le stérilet et les préservatifs. Ainsi, les femmes déclarent souvent n'avoir pas utilisé les préservatifs parce que les hommes ne veulent pas s'en servir. Cependant, elles avouent également ne pas aimer les spermicides qui sont appliqués en même temps. Ces produits brûlent le passage et elles pensent qu'il se produit effectivement une véritable brûlure. Par ailleurs, elles pensent que les préservatifs peuvent rester dans le corps de la femme et monter jusque dans le ventre.

En résumé, ces remarques sur les effets secondaires des différentes méthodes indiquent que les rumeurs relèvent d'une expérience négative de la pratique des méthodes. Si cette expérience se transforme en explication irrationnelle, c'est parce que les femmes n'ont pas une connaissance suffisante du fonctionnement et de l'anatomie du corps, ni des modalités correctes d'utilisation des méthodes19(*).

Les enquêtes nous ont montré que seulement 5% de la population de l'échantillon sont ceux qui ont utilisés une des méthodes modernes et que cette dernière ait compliquée leurs santés ; cela peut être dû soit à l'insuffisance d'intrants dans les institutions habilitées ou soit au personnel soignant. D'autres part, les femmes qui achètent les médicaments et s'en administre sans l'avis d'un technicien de santé sont aussi vulnérables de cette situation. Il y a aussi de ces femmes qui ont pu essayer mais elles se sont heurtées à des difficultés telle que: l'irrégularité dans la règle menstruelle, le saignement exagéré lors des règles menstruelles, crise cardiaque, le dépassement  (doublement) du délai convenu, le gonflement de la peau...

Toutes ces plaintes citées, sont ces qui empêchent une autre partie, 17% des femmes qui disent avoir une mauvaise expérience dans la planification familiale à travers différentes méthodes.

Conclusion partielle

Comprendre les différentes causes de l'échec à la mise en oeuvre effective de la planification familiale dans le quartier Cikonyi, tel était l'objectif de ce chapitre. Les résultats ont montré que : 80% des femmes ont un jour entendu parler de la planification familiale et 20% ne savent pas ce qu'est-ce la planification de naissance. 40% des femmes font la planification familiale, cependant, 12.5% d'elles utilisent les méthodes naturelles, 27.5% les méthodes modernes (artificielles) ou contraception et 60% n'appliquent aucune de ces méthodes.

Un constat est que de ce 40% des femmes considéré comme celles qui pratiquent la PF, un grand nombre d'entre elles n'arrive pas à espacer les naissances dans l'intervalle de deux ans pour raison d'insuffisance d'information nécessaire dans l'application de méthodes de PF. Les autres n'y arrivent pas quand elles sont contrariées par leurs partenaires ou maris.

Bref, le fait que la majorité de la population ait une position négative à la mise en oeuvre effective et volontaire de la planification familiale est dû à plusieurs causes mais les plus influentes sont celles liées aux croyances religieuses et coutumières ainsi que celles liées au manque et insuffisance d'information. D'autres ne viennent que les renforcer à l'occurrence du chômage, la faible instruction, le disfonctionnement physiologique des femmes face au programme de la PF et différentes autres selon le contexte.

Chap. II LES CONSEQUENCES DE NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE

Le manque de la planification familiale qui est le facteur principal de l'accroissement rapide de la population est un phénomène assez récent dans l'histoire de l'humanité. Il est une des conséquences du développement économique. On aurait tort, cependant, de se laisser guider par l'expérience acquise au cours des siècles passés car la situation actuelle ne se prête guère à des comparaisons. Comme nous l'avons constaté, l'apparition de nouveaux facteurs a provoqué un accroissement démographique sans précédent, alors que les facteurs qui avaient donné une impulsion particulière à la croissance économique de l'époque précédente n'existent plus.

Dans les pays africains, le rythme élevé de la croissance de la population constitue une contrainte majeure aux efforts de développement. Le déséquilibre persistant entre l'accroissement élevé de la population et la faible croissance économique contribue à la détérioration des conditions de vie des ménages. Il est essentiel pour la santé et le développement social des individus qu'ils puissent choisir le nombre d'enfants qu'ils auront et leurs intervalles des naissances; la régulation de la fécondité est une mesure de santé préventive à dimension sociale.

Le choix de la contraception, la qualité des soins et du conseil, la prévention des avortements dangereux et le traitement de leurs conséquence ainsi le dépistage et le traitement des infections génitales, des maladies sexuellement transmissibles, de la stérilité et des cancers de l'appareil reproducteur sont des éléments essentiels des programmes de santé maternelle et infantile et de planification familiale afin d'éviter les corollaires liées au manque de la mise en oeuvre de la planification familiale. Comme ce n'est pas le cas dans le quartier Cikonyi, la majorité des ménages reste exposé à ces différents défis.

Le but du développement, c'est la dignité de l'homme et son bien-être. La santé constitue un élément essentiel. Les progrès accomplis en matière de développement social durable se répercutent sur l'état de santé de la population, et la "santé pour tous" devrait devenir le principe directeur dans le cadre plus large du développement durable.

L'énergie et la créativité humaine sont les moteurs du développement; des personnes malades ou fatiguées ne peuvent avoir ni l'une ni l'autre. Une population active en bonne santé est un préalable au développement économique, puisqu'elle consacre davantage de temps et d'énergie à utiliser ses ressources naturelles et humaines pour des activités productives et pour la protection de l'environnement. Cela permet également d'accroître la fréquentation scolaire, d'améliorer la formation et ainsi de libérer des ressources financières qui sans cela devraient être affectées au traitement des maladies.20(*)

Dans le cas du quartier Cikonyi, le non mise en pratique de la planification familiale ne permet pas à la population d'être au rythme des objectifs mondiaux  tels qu'exposé dans les paragraphes précédents. Certains ménages ne trouvent pas nécessaire d'espacer les naissances et se heurtent ainsi à plusieurs conséquences qui aujourd'hui ont des répercussions négatives sur la vie familiale et communautaire et peut être qu'elles s'aggraveront dans l'avenir. Ces conséquences se présentent de trois manières, que nous allons présenter sur trois plans: sur le plan socioéconomique (1), sur le plan sanitaire (2) et sur le plan environnemental (3).

II. 1. SUR LE PLAN SOCIOECONOMIQUE

Plus on a des personnes à sa charge, moins on investit matériellement, moins on épargne et moins on satisfait à ses besoins et ceux des personnes pris en charge.

En 1958, la liaison dynamique entre croissance démographique et accumulation de capital est décrite par les analyses pionnières de Coale et Hoover. Ils identifient, sur une double base théorique et empirique, une série d'effets démographiques négatifs sur les conditions de l'accumulation.

L'effet de diversion détourne l'investissement d'emplois directement productifs vers des emplois non directement productifs; l'effet de dilution du capital résulte arithmétiquement de la dynamique d'un rapport macroéconomique dont le dénominateur est la taille croissante de la population; et l'effet de dépendance relie négativement la capacité d'épargne d'un ménage ou de l'économie avec la part des inactifs par rapport à la population active.

Simultanément, et sous l'influence des modèles de développement dualistes, certaines analyses insistaient alternativement sur les capacités d'absorption d'une force de travail qui suit le rythme de l'accroissement démographique et sur les risques de paupérisation de masse liés au développement du cercle vicieux élargi entre la croissance rapide de la population, la pression sur l'accumulation, le chômage et le sous-emploi.

Enfin, les ratios de dépendance importants impliqués par la forte croissance démographique conduisaient à l'augmentation du besoin en investissements démographiques, non directement productifs, et limitant corrélativement le capital disponible pour les investissements directement productifs. Certains modèles décrivirent sur ces bases une trappe d'équilibre de bas niveau dans laquelle la croissance démographique engluait la croissance du revenu par tête21(*).

Plusieurs auteurs ; à l'instar de deux cités ci-haut, ont apporté leur contribution à ce sujet, et ont démontré dans leurs résultats finals que : « La croissance démographique rapide ralentit la croissance des revenus par tête dans les pays en développement, et tend à perpétuer les inégalités dans la répartition des revenus. Elle tire vers le bas les niveaux de l'épargne et de l'investissement capitalistique dans les facteurs de production, et limite par conséquent le taux de croissance du PIB. L'offre alimentaire et la production agricole doivent être fortement accrues pour satisfaire aux besoins des populations en croissance rapide, ce qui exerce une contrainte sur l'allocation des ressources à d'autres secteurs économiques et sociaux. Le nombre des entrants dans la force de travail augmente très rapidement.

Du fait de l'excès des individus à la recherche d'un emploi sur le nombre d'emplois disponibles, le chômage et le sous-emploi sont des problèmes de plus en plus sérieux. Un nombre toujours plus grand de travailleurs ne peut être absorbé dans le secteur moderne (industrialisé). Ils se rabattent alors sur des occupations de service non productives ou vers le secteur traditionnel (agricole) avec sa productivité faible et ses salaires de subsistance22(*).

Une pauvreté à grande échelle, la productivité faible du travail, la demande alimentaire croissante, et la faible industrialisation distordent et dégradent les conditions de l'échange international pour les pays les moins développés ».

Ce cas n'est pas loin de celui du quartier Cikonyi où plus de 30% d'hommes et 35% des femmes sont sans emplois. Ces femmes et hommes vivent au dépend de leurs familiers et amis, ce qui ne permettra pas à ces hôtes d'investir comme ils devraient le faire. Seulement 20% des ménages ont un compte à la banque, 80% n'en ont pas, vu le nombre des personnes prises en charge, comparativement à leurs revenus.

Ø Tableau 8: Revenus mensuels des ménages de nos enquêtées

 

Revenus mensuels

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage Validé

Cumulé

 

moins de 30$

5

12,5

12,5

12,5

31à 50 $

11

27,5

27,5

40,0

51 à 100$

8

20,0

20,0

60,0

101 à 150 $

7

17,5

17,5

77,5

151à 200 $

5

12,5

12,5

90,0

251 à 300

2

5,0

5,0

95,0

301 $ et plus

2

5,0

5,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Les ménages sans réserve des biens auront difficile à répondre aux futures dépenses surtout les dépenses plausibles. Les enfants nés de ces ménages ont moins de chances de s'épanouir, pire encore, s'ils sont très nombreux par rapport à leurs revenus.

Le revenu moyen des ménages par moi est de 50 à 150$ pour servir des familles composées en moyenne de 7 (sept) enfants et deux ou un parent (responsables) et peut être un familier, ce qui fait un nombre de huit à dix personnes dans un appartement de trois à cinq chambres, généralement trois.

Avec pareil revenu, les familles (ménages) devraient être composées de trois à six personnes : deux parents, un ou quatre enfants; trois pour ceux des faibles revenus et six pour ceux des revenus élevés enfin de capitaliser la satisfaction de leurs besoins. Malheureusement la majorité des couples voudraient avoir beaucoup d'enfants sans tenir compte de leurs capacités financières, ce qui cause d'énormes difficultés conduisant à l'insécurité alimentaire.

Ø Tableau 9: Nombre des repas journaliers pris par les ménages des enquêtées

 

Nombre de repas journalier

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage validé

Cumulé

 

1 repas

7

17,5

17,5

17,5

2 repas

24

60,0

60,0

77,5

3 repas

7

17,5

17,5

95,0

plus de 3 repas

2

5,0

5,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Selon les standards, un homme doit manger cinq fois par jour mais dans le quartier Cikonyi, la situation est loin de la réalité ; seulement 5% de la population mange trois fois et plus par jour, 17,5% mangent trois fois, 60% mangent deux fois et 17,5% mangent une seule fois.

Sans décrire la qualité de la nourriture qui s'offre selon les moyens de tout un chacun, le tableau nous montre que 5% de la population échantillon mange très bien, 17,5% mange bien et 77,5% ne mange pas bien. Les circonstances pareilles, aggravent la malnutrition avec toutes ses répercutions chez les enfants en particulier et sur toute la famille en générale.

De ce fait, sur 341 personnes malnutries encadrées dans le BCZS Bagira-Kasha, 167 soit 49% sont des CS Mulezi et Uhaki du quartier Cikonyi23(*).

A ces problèmes, se joignent d'autres difficultés selon la position, le statut, les moyens et/ou les dépenses de ménages. De ce fait, chaque famille a décrit les différentes difficultés qu'elle parcoure dans la réalisation et gestion de ses dépenses. Le tableau ci-dessous en donne plus d'éclaircissement.

Tableau 10: Les conséquences de non mise en pratique de la planification familiale selon les enquêtées

 

Conséquences

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage validé

Cumulé

 

Difficulté de scolariser les enfants

9

22,5

22,5

22,5

Mortalité infanto-maternelle

7

17,5

17,5

40,0

Insatisfaction des besoins familiaux

6

15,0

15,0

55,0

Instabilité sociale

3

7,5

7,5

62,5

Vieillissement précoce de la femme

2

5,0

5,0

67,5

Mauvaise santé de la famille

9

22,5

22,5

90,0

Aucune

4

10,0

10,0

100,0

Total

40

100,0

100,0

 

Au regard des résultats de ce tableau, la difficulté la plus exposée, c'est l'obstacle de scolariser des enfants jusqu'à finir tout le cursus universitaire, voire secondaire et même primaire pour certaines familles. Il se remarque que parmi nos enquêtés : 10% n'ont pas fréquenté l'école, 25% ont fait le primaire, 60% on fait le secondaire et seulement 5% ont fait les études supérieur ou universitaire.

Ceux-là qui font les études secondaire, moins sont ceux qui finissent le cursus et obtiennent leurs diplômes dû soit par manque de moyens, soit la fille se fait engrosser car n'ayant pas mis en application les méthodes de la planification familiale. Un des facteurs qui nous a conduits à aboutir au résultat selon lequel 10% des femmes célibataires enquêtées favorisent la polygamie et les naissances des enfants hors mariage à 12,5%.

Seulement 52,5% des enfants dans les ménages ayant l'âge scolaire étudient normalement, contre 47,5% qui ne vont pas à l'école car ils manquent les moyens et sont très souvent marginalisés. Parmi ces enfants, certains se réfugient dans la rue pour y vivre et se retrouvent dans la catégorie des enfants dit « enfants dans la rue » qui au finish causent tort à leurs famille et à la communauté entière.

Il est probable que tous ces enfants ne puissent pas finir l'année ; les uns peuvent abandonnés pour que leurs ainés continuent, les autres parce que les parents vont répondre à d'autres besoins familiaux ou soit par déficit financier de la personne qui sponsorise ses études. Ces éventuelles situations ne contribuent pas à l'émergence sociale.

Notre population échantillon reconnait que ces éléments ci-haut repris, ont comme conséquences ; la difficulté de scolariser les enfants, la mortalité infanto-maternelle, l'insatisfaction des besoins familiaux, l'instabilité sociale, un vieillissement précoce de la femme, la mauvaise santé de la famille, etc.

Toutes ces conséquences évoquées selon la perception des ménages sont déjà expliquées d'une manière ou d'une autre dans les pages antécédentes, elles seront commentées davantage dans les points qui vont suivre. De ce fait, le point suivant va parler de conséquences de non application de la planification familiale sur le plan sanitaire.

II. 2. SUR LE PLAN SANITAIRE

Sur l'aspect sanitaire, les conséquences de non application de la planification varient selon l'âge ou selon le sexe. Même si les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes, elles sont néanmoins les plus exposées par rapport aux hommes ; comme les jeunes et les vieux sont exposés par rapport aux adultes.

Depuis 1950, ce sont les femmes qui ont le plus bénéficié de l'allongement de la durée de vie. Au niveau mondial, les hommes présentent une mortalité et des handicaps supérieurs aux femmes. Dans presque tous les pays, les hommes meurent plus jeunes. Toutefois, les femmes souffrent d'une santé médiocre durant environ 15 % de leur vie, contre environ 12 % chez les hommes. La plus mauvaise santé des femmes découle des risques associés à la grossesse et aux discriminations liées au genre24(*).

Dans des nombreux pays, les femmes sont désavantagées dès la naissance : les filles reçoivent une nourriture moins nutritive et moins de soins médicaux, ce qui perpétue le cercle vicieux de santé médiocre.

Les femmes sous-alimentées durant leur grossesse sont plus susceptibles d'accoucher de bébés de petit poids et d'avoir des enfants sous-alimentés. Les femmes sont confrontées à d'autres risques liés à l'accouchement et la mortalité maternelle est particulièrement élevée en Afrique sub-saharienne.

La réduction de la mortalité maternelle fait partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement des Nations unies. A l'échelle mondiale, une femme sur 92 risque de succomber de causes liées à la grossesse, mais le fossé entre les Pays avancés et les

PMA (pays moins avancés) est profond. Dans les premiers, le risque est d'une femme sur 6 000, contre une sur 75 dans les seconds. Le danger est le plus pressant en Afrique sub-saharienne, où une femme sur 22 risque de décéder de ces causes. La mortalité maternelle est liée à des facteurs tels que la fréquence et le type de soins prénataux, ainsi que des personnes présentes lors de l'accouchement. On peut la réduire en prodiguant les soins nécessaires dans des infrastructures adaptées, services fréquemment absents dans les PMA25(*).

En RDC, près de 80% des grossesses des femmes mariées ou en union sont à risques, parce que susceptibles d'être « trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses, et/ou trop tardives.». Dans la majorité des cas, ces grossesses cumulent plusieurs de ces risques. Ceci correspond en 2013 à environ 1,7 million de grossesses potentielles à risques, sur un total d'environ 3 millions, et à 800 000 grossesses à haut risque. De telles grossesses nécessitent une attention supplémentaire pendant la grossesse, au moment de l'accouchement, et ensuite un renforcement de l'attention qu'il convient de porter aux enfants issus de telles grossesses.

Malheureusement, la pauvreté de nombreuses familles ne leur permet pas de faire face aux dépenses correspondantes, ce qui les expose donc à des risques plus élevés de mortalité maternelle et infantile mais aussi de malnutrition chez les jeunes enfants26(*).

Pendant notre recherche; nous avons relevé des points de vue de nos enquêtées sur les conséquences sanitaires de non planification familiale. Il ressort de cette étude que 22,5% des enquêtées disent reconnaître, « la mauvaise santé de la famille » comme conséquence, 17,5% reconnaissent «mortalité infanto-maternelle», et 5% reconnaissent le «vieillissement précoce de la femme» comme conséquence.

La mauvaise santé de la famille, c'est souvent quand le ménage n'a pas de moyens pour satisfaire aux besoins alimentaires ou soit n'a pas de moyens pour soigner sa famille et fait recours à d'autres optiques qui ne feront pas mieux. Le cas de sous-alimentation favorise l'amaigrissement et retarde la croissance des enfants proportionnellement à leur âge ainsi que la malnutrition sous diverses formes. Cependant, les enfants et les femmes restent les plus vulnérables.

« Il s'observe aussi quelques cas de mortalité maternelle » explique une sage-femme d'un Centre de santé du milieu ; ils sont dus au risque de la maternité selon l'état de la grossesse. Une grossesse à risque est celle où soit la mère, soit l'enfant souffre d'une pathologie qui les met dans des conditions difficiles. En d'autres termes, cela signifie que des complications peuvent survenir et aggraver la santé de la maman et/ou du bébé. Un suivi médical fréquent et adapté est donc indispensable mais malheureusement la majorité des familles n'ont pas de moyens suffisants pour assurer ce suivi à autant des grossesses dans un ou deux ans de chaque nouvelle procréation d'où les l'accroissement de risques sur la santé.

Divers facteurs peuvent provoquer une grossesse à risques: l'âge de la mère, son état de santé, le développement du foetus ou encore les infections.

Par rapport à l'âge ; une grossesse précoce ou tardive est plus risquant que celle qu'on a eu à l'âge de 18 ou 21 ans jusqu'à 40 ans. Il faut dire que quand bien même, chaque femme présente un cas particulier, que de manière générale, au-delà de cet âge, ou en dessous de 18 ans lorsque physiologiquement la jeune fille n'est pas encore mature pour concevoir, les risques augmentent.

Brièvement, à chaque nouvelle naissance il doit y avoir des modifications qui peuvent être désavantageuse à la santé de la famille surtout de la femme mais dans cette optique ce sont les parents de l'enfant qui sont épuisés davantage du fait que c'est leurs devoirs de subvenir au bien-être de leurs enfants même si les ressources sont limitées. Ce qui entrave sur leurs état de bien-être aussi bien physique, mental que psycho-social et impacte ainsi toute la famille voire la communauté entière.

II.3 SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL

Les activités humaines se développent aujourd'hui et plus qu'avant sousdes contraintes croissantes dont la croissance démographique est l'une des plus fortes. Cependant, la pression de ces activités sur les ressources naturelles ne peut être réduite à un simple concept de capacité de charge liant d'une manière déterministe le nombre des hommes à la nature et à l'intensité des dégradations observées.

Les populations humaines vivent dans divers milieux écologiques, imposés par la nature, dont les différents paramètres forment leur environnement. Le fonctionnement de la population et de son environnement constituent un écosystème. Les relations entre la population et l'environnement sont réciproques.

La population modifie son environnement pour le rendre plus favorable à la vie humaine, rendre la vie possible et assurer la survie d'une population en augmentation. Cependant, au fur et à mesure que l'environnement est modifié par l'homme, des inconvénients croissant apparaissent dans les conditions de vie du moment, et ceci nous pousse à nous interroger sur les possibilités de maintenir les nouveaux rapports entre l'homme et son environnement sur une longue période, c'est-à-dire d'assurer un développement durable.

Dans ce contexte, il faut examiner aussi bien l'influence de l'environnement naturel ou transformé sur l'homme que l'influence de l'homme sur l'environnement27(*).

A Cikonyi, ces conséquences varient selon qu'une région est à forte ou faible densité.

Les avenues qui se situent au nord du quartier Cikonyi sont ceux à forte densité et se heurtent à des problèmes d'érosion et d'éboulement de terre ; cherchant la parcelle où construire ils construisent dans des endroits impropres.

Pendant notre étude, nous avons observé que 45% de ménages où nous avons mené nos enquêtes, habitent dans les parcelles impropres à la construction. Cette situation ne s'améliore malheureusement pas car des nouvelles demandes de terre se font sentir et aggravela situation est déjà malsain.

C'est ainsi que nous sommes retrouvé face à des défis tels que ; certains habitants construisent jusque sur les passages publiques et/ou dans les caniveaux qui lorsqu'ils sont bouchés sont à la base des plusieurs catastrophes aux personnes habitant dans les rives des rivières Tchula et Wesha.

Par ailleurs, d'autres construisent des maisons avec des matériaux légers, surtout des maisons en étage avec les planches moins résistantes sans tenir compte des dégâts futurs. Loin de ça ceux habitant autour des rivières Tchula et Wesha construisent des toilettes et y amènent les matières fécales, ce qui ne favorise pas un environnement propices aux animaux du lac Kivu.

Les réalités de Cikonyi sud ou rural sont différentes de celles de Cikonyi urbain ou nord. Dans cette partie où l'agriculture faisait partie des sources de revenus, les habitants qui en dépendaient disent se heurter à des problèmes de la baisse de la production. Les femmes rencontrées dont leurs âges varient entre 45, 75 ans et plus, nous ont révélé que  « l'agriculture est devenue désintéressant, dans les années 90 jusque vers 2002, la production était consommée jusqu'à une nouvelle, mais aujourd'hui les maniocs récoltées en juin et juillet arrivent difficilement en octobre. Nous préférons faire autres choses que ça ». Le réel est que la production consommée par 8 à 10 individus, devient consommée par 20 ou plus d'individus car ces 8 ou 10 vont procréer. Le fait peut être aussi dû à une déforestation intense qui se fait quand les gens veulent construire ou aménager des nouveaux champs.

Comme partout dans le monde le non espacement des naissances favorise la croissance démographique qui finit par entraver l'environnement base du développement.

Les estimations de croissance démographique ont soulevé le problème de la nutrition et, bien que la disponibilité des terres ne soit ni le seul ni le principal facteur de sécurité alimentaire, elle n'en demeure pas moins une question essentielle.

Parmi les entraves à l'expansion des terres cultivées, citons la rareté des terres agricoles de qualité élevée, la concurrence d'utilisations alternatives et le risque de dégradation environnementale de terres et de forêts marginales cultivées28(*).

Le cas ne serait pas de plus aggravé si le quartier Cikonyi était situé dans ces zones qui ont encore de l'espace mais malheureusement situé dans les milieux ou il est difficile de faire l'exode, les difficultés ne seront pas loin de son quotidien.

Considérons maintenant la surface de la terre, en posant comme condition qu'il ne sera plus possible d'avoir recours à l'émigration pour éviter la famine. Comptons pour le plus de 20240 le nombre des habitants actuels du quartier. La race humaine croîtraselon la progression 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256...tandis que les moyens de subsistancecroîtront selon la progression 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9. Au bout de deux décennies,population et moyens de subsistance seront dans le rapport de 256 à 9 ; au bout detrois siècles, 4 096 à 13 ; après deux mille ans, la différence sera immense etincalculable.

Le rythme d'accroissement de la population, de période en période, l'emporte donc tellement sur celui de l'augmentation des subsistances, que pour maintenir le niveau et pour que la population existante trouve toujours des aliments en quantité suffisante, il faut qu'à chaque instant une loi supérieure fasse obstacle à son extension. Il faut que la dure nécessité la soumette dans la province ou dans le pays, et que celui de ces deux principes opposés dont l'action est tellement prépondérante soit contenu dans d'étroites limites29(*).

Avec l'insatisfaction de la parcelle familiale reconnue et déclarée par 45% des enquêtées, qui après vont fureter comment suffire à ces besoins primordiaux dans l'environnement où seulement 55% des enquêtées disent être dans les parcelles familiales satisfaisante appart les champs pour l'agriculture, les autres activités humaines et les réserves pour les enfants; les risques de la dégradation de l'environnement dans le quartier Cikonyi restent élevée, une fois que la population n'arrivera pas à espacer les naissances car plus on procrée plus il y a des nouveaux besoins.

On peut conclure de ce qui précède, que l'obstacle primordial à l'augmentation de la population est le manque de nourriture, qui provient lui-même de la différence entre les rythmes d'accroissement respectifs de la population et de la production. Mais cet obstacle n'agit demanière immédiate que dans les cas où la famine exerce ses ravages.

Des obstacles immédiats sont constitués par les coutumes et lesmaladies que fait naître la rareté des moyens de subsistance, ainsi que par toutes les autres causes physiques et morales qui tendent à ravir prématurément la vie.

Ces obstacles agissent avec plus ou moins de force dans toutes les sociétés humaines pour y maintenir constamment le nombre des individus au niveau des moyens de subsistance. Ils peuvent être rangés sous deux chefs: les uns agissent en prévenant l'accroissement de la population; les autres, en la détruisant à mesure qu'elle se forme. La somme des premiersforme ce qu'on peut appeler l'obstacle préventif; celle des seconds, l'obstacle destructif.

Dans la mesure où il est volontaire, l'obstacle préventif estpropre à l'espèce humaine et découle d'une faculté qui la distingue des animaux: celle de prévoir et d'apprécier des conséquences éloignées. Les obstacles qui s'opposent à l'accroissement indéfini des plantes et des animaux sont tous de nature destructive; ou s'ils sont préventifs, ils n'ont rien de volontaire. Mais il suffit que l'homme regarde autour de lui pour qu'il soit frappé par le spectacle offert par les familles nombreuses: en comparant ses moyens personnels de subsistance (qui n'excèdent guère la mesure de ses besoins) avec le nombre des individus entre lesquels il devra en faire le partage (et ce nombre peut fort bien s'élever jusqu'à sept ou huit sans que ses moyens soient fort accrus), il éprouve la crainte de ne pouvoir nourrir les enfants qu'il aura fait naître.

Tel serait du moins l'objet de son inquiétude dans une société fondée sur un système d'égalité, si toutefois il peut en exister une. Mais dans la situation actuelle, d'autres considérations interviennent30(*).

Conclusion partielle

Analyser les différentes conséquences de non mise en pratique de la planification familiale, l'un des facteurs favorisant la croissance démographique dans le quartier Cikonyi, tel était l'objectif de ce chapitre.

Après les recherches nous avons constaté que ce fléau tourne autour de deux dimensions, l'une sur la dimension socio-économique et l'autre sur la dimension l'environnementale.

La dimension socio-économique a développé les aspects de l'alimentation, de la scolarité, du logement, des conditions de vie de cette population qui se voient être en dehors du standards du fait que les ménages n'arrivent pas à satisfaire ses besoins à causes des faibles revenu par rapport à la taille de leurs familles(ménages).

Dans cet angle, les conséquences du manque de mise en oeuvre de la PF sur la santé ont été abordées de manière approfondie. Nous avions trouvé que ce sont les femmes et les enfants particulièrement ceux de moins de cinq ans qui sont plus exposés à de cas de mortalité infanto-maternelle. La santé de toute la famille se détériore quand le responsable de la famille trouve difficile à payer les soins de qualités et l'alimentation adéquate par insuffisance de moyens financiers, ce qui conduit à des cas des morbidités, tel qu'observé.

La dimension environnementale et l'explosion démographique, résultante de non application de la PF dans le cadre de ce chapitre prouve que la dégradation de l'environnement dans le quartier Cikonyi est due aux constructions anarchiques dans des endroits impropres, le fait de verser les matières fécales dans les rivières Tchula et Wesha suite à l'insuffisance de parcelles. De l'autre partie du quartier il s'observe l'insuffisance de terres à cultiver et la déforestation massive.

En effet, nous avons compris que les conséquences sont si nombreux, au point que nous ne saurons pas les expliquer toutes, mais par ailleurs le manque de mise en oeuvre de la PF ayant pour objectif d'équilibre ses naissances à son revenu ne promet pas le bien être familiale.

Chap. III. LES ACTEURS ET FONCTIONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE.

La planification familiale s'adresse aux femmes, hommes et adolescents / Jeunes pour l'amélioration de leur santé.

La prestation de services de Planification Familiale est assurée principalement par les infirmiers de diverse catégories et niveaux. En général, ils font partie de la catégorie du personnel du staff médical travaillant dans les structures de santé. Il a été observé que, de manière générale, les médecins sont très peu intéressés et impliqués dans les activités de Planification Familiale31(*).

III.1Les institutions médicales et leurs rôles dans la PF

Les établissements sanitaires du quartier Cikonyi se regroupent autour de deux aires de santé qui sont chapeautées par la zone de santé de Bagira-Kasha.

Ces deux aires de santé sont :

v Aire de santé de Mushekere : Cette aire est composée d'à peu près huit institutions sanitaires parmi lesquelles, les suivants sont du quartier Cikonyi :

- Centre de santé Mulezi ; institution étatique et membre de la BDOM, située dans l'Avenue Mushekere, elle reçoit passablement 13 clientes le mois pour les questions d'espacement des naissances. Elle est le centre de toute activité de PF dans l'aire de santé.

- Centre médicale Biospid ; structure privée, située dans l'Avenue Mulimbilimbi, elle reçoit mensuellement en moyenne 6 femmes ayant les préoccupations de la planification familial.

- Maternité centre pour mères et enfants Mushekere/SIKASH; institution privée appartenant à SIKASH et membre de la BDOM, située dans l'Avenue Berche, reçoit approximativement 20 femmes, clientes du service de la planification familiale.

-  Clinique Olame de Kasha ; institution privée nouvellement créée située dans l'avenue Cibandihwe, n'a pas débuté les services de PF.

- Centre médicale Grace divine ; structure privée, située dans l'Avenue Cabarhabe; elle reçoit mensuellement en moyenne 6 femmes ayant les préoccupations de la planification familiale.

v Aire de santé de Burhiba : cette aire est constituée des structures médicales oeuvrant dans le quartier Cikonyi, telles que:

- Centre hospitalier de Burhiba ; institution étatique et membre de la BDOM nouvellement créée, elle habite dans les enceintes du centre de santé Uhaki situé dans l'avenue Burhiba. Pour le moment tous les services de Pf sont organisés dans le centre de santé Uhaki qui l'envoisine.

- Centre de santé Uhaki/Burhiba; institution étatique et membre de la BDOM, située dans l'Avenue Burhiba, elle reçoit passablement 17 clientes le mois pour les questions d'espacement des naissances. Elle est le centre de toute activité de PF dans l'aire de santé.

- Clinique ONC : institutionde l'Etat située dans l'avenue Brasserie. Dans le domaine de la planification familiale, elle reçoit à peu près 25 femmes qui veulent espacer ou arrêter les naissances.

- Dispensaire Beth Saïda/MCC: structure privée située dans l'avenue Lubanda. Dans le domaine de la PF elle reçoit approximativement 10 clientes.

- Polyclinique saint Sylvestre: structure privée localisée dans l'avenue Mululi. Elle accueille autour de 12 fidèles pour la planification familiale.

- Dispensaire Amani : établissement privé situé dans l'avenue busukira.  

- Dispensaire Afya Bora 1: dispensaire privé situé dans l'avenu camp jules

- Dispensaire Afya Bora 2 : institution privée situé dans l'avenue Burhiba.

- Centre Médicale BIOSADEC : nouvellement créé, situé dans l'avenue Mulimbilimbi, organise mais n'a pas encore de statistique sur les services de PF.

De ces institutions sanitaires, moins les nouvellement créées qui ne sont encore enregistrées dans leurs aires respectives, seulement quatre, qui sont toutes publics organisent les activités de PF gratuitement en collaboration avec le bureau central de la zone de santé de Bagira-Kasha et d'autres partenaires privés (ONG). Les privées les font moyennant payement car ils ne sont pas appuyés.

III.2 Procédés utilisés dans le domaine de la PF

Pour la réussite et la promotion de la PF, le plan national stratégique en matière de la PF prévoit de combiner les actions ci-après:

1. Prestation de service

a. Développement des activités et services de distribution communautaire dans toutes les aires de Santé

b. Développement des activités des services cliniques dans toutes les aires de santé

c. Développement des Points de Prestation des Services (PPS) en faveur des jeunes et adolescents.

d. Intégration des services de Planification Familiale dans le paquet de Santé Maternelle et néonatale.

2. Produits et équipements pour la PF

a. Intégration de l'achat des contraceptifs dans l'agenda du gouvernement et aussi des bailleurs de fonds intervenant en santé.

b. Intégration de la stratégie de sécurisation des produits PF

3. Formation

a. Intégration de la planification Familiale dans le cursus de formation dans les écoles secondaires, les instituts supérieurs et les universités,

b. Développement de formation en cours d'emploi adaptées au contexte des ressources limitées (de courte durée, moins coûteux et pratiques),

c. Développement de stage de planification familiale en cours d'emploi du personnel.

d. Développement de la formation des enseignants en éducation sexuelle compréhensive pour les jeunes et adolescents

4. Information

a. Développement de tout système susceptible d'améliorer l'acquisition des données sur la PF.

5. Financement

a. Mobilisation de fonds du secteur public et du secteur privé à tous les niveaux pour le financement des activités de PF, y compris pour l'achat des contraceptifs.

b. Mobilisation des bailleurs de fonds additionnels pour la planification familiale

6. Leadership et coordination

a. Redynamisation/extension des comités multisectoriels pour la PF à tous les niveaux (Ministères de Genre, Education, affaires Sociales, Plan, Budget et environnement...).

b. Développement des partenariats internes et externes avec les différents acteurs en planification familiale par la création des coalitions nationale et provinciales pour améliorer la coordination.

7. Création de la demande

a. Promotion de la PF par les secteurs public et privé ainsi que dans la communauté (y compris les groupes religieux)32(*).

Dans la pragmatique des institutions sanitaires du quartier Cikonyi intervenant dans la PF, quelques étapes sont mises en place pour l'honneur de la PF ; telles que :

- Sensibilisations : les sensibilisations sont souvent faites lors des consultations prénatales (CPN), post-natales (CPON) et préscolaires (CPS). Dans ce genre d'opportunité ce sont les femmes qui sont informées, l'autre partie de la communauté peut avoir des informations des sources formelles ou informelles. Durant les sensibilisations les prestataires montrent aux clients/clientes les avantages possibles de la PF. La technique CCC (communication pour le changement de comportement) est prise en compte (utilisée).

- Adhésions : après la sensibilisation, ceux intéressés par la PF adhérent au programme et prennent rendez-vous avec le prestataire.

Avant que le client/ la cliente ne prenne l'adhésion, le prestataire doit être rassuré qu'il y a pas de pression extérieure de la part de son client car le programme de PF prône sur le consentement de l'individu voire de son partenaire pour les mariés ou les célibataires sexuellement actifs.

- Accueil, counseling et administration : dans une structure sanitaire ou médicale, le prestataire accueille bien la cliente/client et le met à l'aise. Cette étape consiste à exposer à la cliente les différentes méthodes de la planification familiale, comment l'utiliser, ses effets secondaires possibles ; une fois convenus il l'informe le jour qu'il reviendra à l'établissement sanitaire. A cette phase certaines questions peuvent être posées pour conduire le prestataire dans le diagnostic.


· Avez-vous des enfants ? Voulez-vous avoir (d'autres/des) enfants ?


· Voulez-vous éviter une grossesse maintenant ?


· Utilisez-vous une méthode de planification familiale actuellement ?


· Avez-vous déjà utilisé une méthode de planification familiale ?


· Y a-t-il une méthode que vous souhaiteriez utiliser ? Qu'est-ce qui vous plaît dans cette méthode ?


· Est-ce que vous (ou votre partenaire) allaitez au sein un nourrisson de moins de 6 mois ?


· Préférez-vous que votre partenaire ou vos parents ne sachent pas que vous utilisez une méthode contraceptive ?


· Avez-vous parlé de la planification familiale avec votre partenaire ? Y est-il/elle favorable ?


· Avez-vous des inquiétudes vis-à-vis des IST ou du VIH/sida ?


· Avez-vous des problèmes de santé ?33(*)

Ensuite ; le prestataire aborde l'explication de toutes les méthodes, celles disponibles dans son institution et celles qu'on peut trouver ailleurs car, dans les institutions publics les méthodes présentes sont gratuites. Raison pour laquelle il y a intérêt de prévenir le client ou la cliente pour qu'il/elle puisse tenir compte de ses moyens. Subséquemment le client choisi une méthode, l'infirmier ou autre prestataire, fait un test de grossesse, le l'administre, le remercie et la/le donne un nouveau rendez-vous.

La technique de suivi dépend de la méthode prise ; pour certaine on évalue à partir du respect de rendez-vous ou par intervalle de naissances dès le moment du début et pour d'autres il y a la difficulté de faire le suivi à cause de manque de référence. Ex. Il est difficile d'évaluer si quelqu'un a utilisé le préservatif qu'il a demandé.

A cet effet, un prestataire doit avoir un certain nombre des critères.

Ø Critères d'un bon conseiller ou prestataire en Pf

Pour bien faire son travail, après avoir eu une formation dans le domaine de PF ou sanitaire ; un prestataire doit avoir des qualités suivantes :

· Comprendre et respecter les droits des clients ;

· Avoir la confiance des clients ;

· Comprendre les avantages et inconvénients des méthodes de PF ;

· Comprendre les facteurs socio culturels susceptible d'affecter le programme de PF ;

· Encourager les clients à poser les questions ;

· Utiliser une approche empathique ;

· Donner les informations objectivement et sans biais

· Ecouter attentivement sa cliente / son client

· Comprendre et utiliser la communication non verbale34(*).

III.3 Les différentes méthodes de la PF employées dans les institutions sanitaires de Cikonyi

Le programme national de la PF prévoit que, les services de planification familiale tiennent à la gamme de méthodes contraceptives; la vision Planification Familiale et sensibilités a besoin d'une grande variété des méthodes pour ne pas dire toutes les méthodes. Toutefois, le déploiement des programmes antérieurs peut renseigner sur les aléas propres aux services sociaux dans le secteur privé et sur les méthodes les plus sollicitées pour permettre une commande informée et une utilisation judicieusepour l'équipement et conditionnement des installations sanitaires35(*)

Le plus souvent, le minimum requis manque au sein des structures de santé du secteur privé; il n'existe pas d'équipement approprié (Lit de consultation, stéthoscope et tensiomètre, pèse personne, fiches et cartes de visite). Il n'existe pas des locaux appropriés réservés aux seules consultations de planification familiale, fait qui ne rassure pas la confidentialité et qui alimente l'hésitation de ces personnes non malades ; les clients, à fréquenter ces services.

Avec des équipes formées en prestation de la planification familiale, les institutions de PF de Cikonyi utilisent les méthodes naturelles et artificielles (modernes):

ü Les méthodes naturelles de PF

Les méthodes dites naturelles reposent sur l'observation minutieuse, régulière et la bonne connaissance de son corps pour les femmes, la parfaite maitrise de soi pour les hommes. Ce sont des méthodes contraceptives difficiles et pas toujours très fiables. Les clients/clientes sollicitent souvent l'explication de méthodes naturelles suivantes:

- Méthode du calendrier (rythme) ou méthodeOgino : elle repose sur un calcul du jour de l'ovulation en soustrayant 14 jours de la date présumée des règles. L'abstinence est prescrite pendant une semaine entourant le jour présumé de l'ovulation, en ajoutant 3 jours avant et après, par sécurité.

- Méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA) : cette méthode repose sur la physiologie de l'allaitement. Elle est destinée à la nouvelle parturiente. La MAMA requiert l'observation de trois critères :

. La femme est en aménorrhée : elle n'a pas eu de retour des règles depuis l'accouchement ;

. La femme allaite complètement son enfant, qui ne reçoit pas d'autre nourriture, à raison de six tétées par jour au moins ; et

. L'accouchement a eu lieu il y a moins de 6 mois.

- La méthode des jours fixes : la méthode simple fondée sur la connaissance de la fécondité qui se base sur une phase fixe de fécondité faisant qu'il est facile pour les femmes de connaitre les jours où elles peuvent tomber enceintes. La méthode des jours fixes ne suppose aucun calcul ni aucune observation, il est donc facile pour les prestations de soins d'enseigner l'emploi de la méthode et pour les femmes d'apprendre à utiliser un collier de perles, appelé le collier du cycle. Ce collier est utilisé pour que les femmes puissent suivre leur cycle menstruel et voir quels sont les jours où elles risquent de tomber enceintes si elles ont des rapports sexuels non protégés.

- la méthode du retrait ou coït interrompu : Elle consiste au retrait de l'homme avant éjaculation. Cette méthode enregistre un taux d'échec important.

ü Les méthodes modernes (artificielles)

-Le condom ou préservatif ; deux types de préservatifs ; Le condom masculin ; Il se présente sous la forme d'un sac étroit en caoutchouc afin que l'homme porte sur son pénis pendant le rapport sexuel. Après l'éjaculation, le sperme reste dans le condom, ce qui empêche les spermatozoïdes de pénétrer dans le corps de la femme et de le féconder. Ils sont encore plus efficaces quand on les utilise avec des spermicides. Et le condom féminin ;Tout comme le condom masculin, son rôle est d'empêcher l'entrée du sperme dans le vagin et de féconder la femme. Le préservatif est la méthode plus utilisée par les jeunes âgés de 18 à 30ans

- Les injections (piqûres): Les contraceptifs injectables sont administrés à la femme par injection dans le bras ou la fesse, une fois tous les mois ou tous les 2 ou 3 mois selon le type de contraceptif. Ils ont une efficacité maximale quand la femme se rappelle de se faire, faire l'injection suivante à la date voulue. On distingue deux types de piqûres le Depo-Provera injecté une fois tous les trois mois et le Noristerat, qui est injecté une fois tous les deux mois. La méthode contraceptive plus demandée par les femmes en union, est le depo-provera.

- Les pilules : Les pilules contraceptives les plus communément utilisées combinent deux hormones synthétiques, l'estrogène et la progestine. On les désigne sous le nom de « pilules combinées » (ou tout simplement de « la pilule ») À condition que la femme se souvienne de la prendre tous les jours, la pilule est d'une efficacité proche de 100 % pour la prévention des grossesses. Toutefois, du fait que certaines femmes oublient, il survient en moyenne 8 grossesses par an pour 100 femmes qui prennent la pilule. Elles sont moins sollicitées.

C'est seulement ces méthodes citées qui sont disponibles dans les centres de PF, elles proviennent des différentes partenaires principalement de BCZS Bagira-Kasha. Les institutions privées les achètent, c'est pourquoi pour y accéder les privées demandent l'argent. Il se remarque la rareté des quelques méthodes comme ; la vasectomie pour les hommes, la ligatures pour les femmes et bien d'autres méthodes car le BCZS ne les approvisionnent pas aux centres suite en leurs prix et leurs exigences en personnel.

III.4 Les protagonistes de la PF et leurs niveaux d'interventions

Le gouvernement congolais, les ONGs, les institutions sanitaires regroupant en leurs seins ; les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens et spécialistes de santé, les médecins, les relais communautaires et les clients vulgarisateurs de proximité, sont les acteurs de la planification familiale à Cikonyi. Chacun de ces acteurs a un rôle déterminé et limité.

- Le gouvernement congolais : il assure la réglementation, la direction et la promotion de la PF sur l'entendu national. Quelques fois, il subventionne les activités de la planification familiale.

- Les ONGs : en partenariat avec le gouvernement, ils financent les activités de la PF et former les prestataires. Leurs contributions avec celle du gouvernement, couvrent 215 zones de santé sur le 473 soit 46% sur le territoire national. Au Sud-Kivu 32 sur 34 zones de santé sont couvertes et parmi laquelle figure la zone de santé de Bagira-Kasha. Les ONGs qui interviennent souvent sont ; ASF, DFID, USAID, UNFPA, UNICEF, USAID,... quelques gouvernements étrangers et certaines ONGs locales36(*).

- Les institutions sanitaires : elles sont gérées par leurs BCZS respectifs. Les personnes ci-après y interviennent:

- les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens et spécialistes de santé : ils sont des individus ayant une formation dans le domaine santé en général et en particulier dans les domaines de la PF. Ils sont ceux qui conseillent les clients/clientes, diagnostiquent avant d'administrer la méthode surtout quand la dernière nécessite l'intervention d'un technicien spécialisé, ils assurent le suivi et l'évaluent les clients. Ils peuvent aussi sensibiliser.

-Les médecins : ils participent souvent aux méthodes qui demandent des interventions chirurgicales. Comme par exemple ; la vasectomie et stérilisation féminine. Des interventions de ce genre sont inexistantes dans les institutions de Cikonyi même si le quartier compte trois centres hospitaliers.

- Les relais communautaires (RECO) : Les relais communautaires sensibilisent, administrent les méthodes non cliniques de planification des naissances et encouragent les personnes désireuses de planifier les naissances à fréquenter les centres de santé offrant les services. Les RECO de l'aire de santé de Burhiba sont actifs que ceux de Mushekere qui semblent être défaillants dans le domaine de PF. En fin ;

- Les clients vulgarisateurs de proximité (CVP) : Parmi les utilisatrices des choix contraceptifs, on y trouve celles qui sont dévouées à la cause. Elles ont vécu, souffert, entendu ou perdu un membre de leur famille ou une connaissance à cause d'un écueil lié à la reproduction (invalidité ou décès de suite d'une grossesse et ou d'un accouchement très précoce, rapprochés ou tardif). Elles voudraient rassurer le bien être reproductif à toutes les femmes et s'évertuent à sensibiliser, recruter et conduire leurs proches à des structures de santé pour adhérer au programme. Chaque service Planification Familiale développe son propre réseau37(*).

Parmi ces acteurs, ce sont les infirmiers et les sages-femmes qui sont dynamique dans ce domaine malgré les différents soucis qu'ils traversent fréquemment.

III.5 Les difficultés des institutions dans le domaine de la PF

Dans la prestation du service de PF, les difficultés surviennent et entravent son bon déroulement, ce qui retarde sa promotion. Ces difficultés sont partout mais avec des formes et des ampleurs différentes.

En RDC le service de PF se heurtent de manière générale à de subtilités pareilles:

1. Prestation de Service : Faible couverture et disponibilité des services cliniques et communautaires de PF, y compris les services des jeunes ; faible accessibilité financière aux services de PF pour les clients ; persistance des barrières socioculturelles, juridiques et économiques limitant l'accès des services de PF, y compris les services pour les jeunes, faible proportion de structures de santé offrant au moins 3 méthodes contraceptives (6%) ; faibles prestations des services de planification familiale dans les services médicaux du secteurs prives (Sociétés et entreprises privées lucratives).

2.Produits contraceptifs et équipements médicaux : Le besoin national en contraceptifs n'est pas connu ; insuffisance et faible disponibilité des contraceptifs par rapport aux besoins du Pays ; fréquentes ruptures de stock en contraceptifs dans les sites organisant les services de PF ; manque de système pour identifier les besoins en contraceptifs pour le pays ; l'approvisionnement des produits contraceptifs dépendant principalement des projets dont ceux financés par l'USAID et UNFPA et concernant uniquement leurs sites d'intervention qui couvrent 124/516 zones de santé du pays ; les informations sur la gestion des produits contraceptifs et équipements médicaux ne sont souvent pas disponibles.

3. Formation/Personnel : Insuffisance des prestataires cliniques formés en PF (28%) ; moins de 1000 Agents de distribution communautaire des méthodes contraceptives ; la formation de base des infirmières et celle des médecins ne mettent pas trop d'attention sur la PF.

4. information : L'information sur la gestion des contraceptifs est non disponible ; faible capacité de gestion des données de PF à tous les niveaux ; multiplicité des outils de collecte des données et faible complétude et promptitude des données de prestation et gestion des activités/programmes de Planification Familiale.

5. Financement : Faible niveau de financement des activités de PF par les gouvernements et les bailleurs de fonds de Planification ; faible implication des secteurs privés dans le financement de la PF.

6. Leadership/Gouvernance (du point de vue stratégie, technique, gouvernance) :Quasi inexistence de coordination des intervenants et interventions en PF et cela à tousles niveaux ; absence d'un cadre d'action de suivi et évaluation commun ; absence de vision claire et partagée des interventions de PF.

7. Création de la demande : Insuffisance de sensibilisation dans la communauté et persistance des barrières socioculturelles ; Faible intégration de l'éducation sexuelle compréhensive dans les enseignementsprimaires et secondaires38(*).

Les services de prestation de Cikonyi sont aussi contrés par ses énigmes ; selon les prestataires du milieu, les plus fréquentes sont : indisponibilité de certaines méthodes, les rumeurs dus aux effets secondaires empêchent certaines femmes à adhérer, manque de formation dans une méthode déterminée pour les acteurs, l'adhésion difficile des femmes, certains maris ne permettent pas à leurs femmes d'adhérer, manque de motivation de la part des prestataires mais aussi le service n'est respecté du fait qu'il est fait gratuitement chez les institutions publics par rapport aux privés qui le font moyennant payement.

III.6 Les solutions et les genres d'accompagnement au sein des institutions dans le domaine de la PF

La planification familiale fait partie de composantes de la santé de la reproduction qui est aussi composante de la santé public ; d'où les problèmes des services de la PF dans toute la RDC doivent être résolus par le gouvernement à travers son ministère de la santé.

Cependant, les efforts du gouvernement dans le domaine de la Planification Familiale, se manifestent à différents niveaux, à savoir:

1. L'Engagement politique du Gouvernement qui s'est traduit par la prise en compte de la Planification Familiale dans les DSCRP 1 et 2. Dans le Pilier Stratégique 3, le DSCRP2, souligne dans les priorités du gouvernement, la nécessité et l'urgence de redynamiser la Planification Familiale tant pour la maitrise de la croissance démographique que pour le bien-être de la santé maternelle et néonatale.

2. Dans le document de Politique Nationale de la Santé de la Reproduction (SR) révisé en 2008, la PF est retenue comme 2ème composante parmi les 9 composantes de la SR. La politique nationale de la SR vise également la mise en place des services de PF de qualité, abordables, acceptables et accessibles à tous tant en milieu urbain que rural.

3. A trois ans de la date butoir fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la RDC se rend compte qu'il a réalisé des progrès lents et ne pourra pas atteindre des OMD 4 et 5. Ainsi, le pays a décidé d'adopter un cadre novateur appelé Cadre d'Accélération des Objectifs du Millénaire pour le Développement(CAO) permettant d'accélérer les progrès vers l'atteinte des OMD 4 et 5.

Eu égard à l'ampleur de l'impact de la Planification Familiale sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le gouvernement de la RDC l'a aligné comme l'une des interventions prioritaires à mettre à large échelle dans toutes les 516 zones de santé

4. A la suite de la deuxième Conférence Nationale sur le Repositionnement de la Planification Familiale organisée en 2009, plusieurs problèmes ont été identifiés et conduit à l'élaboration des recommandations prioritaires reprises ci-dessous:

- la déclaration officielle de l'engagement politique en faveur de la PF et l'abolition de la loi interdisant la PF en RDC ;

- de proposer et adopter une loi en faveur de la PF ;

- d'inscrire la PF comme priorité dans le programme du gouvernement ;

- allouer une ligne budgétaire pour la PF ;

- assurer la sécurisation des produits de PF ;

- mettre en place un comité technique multisectoriel permanant (CTMP) et un comité politique et de plaidoyer (CPP) pour la concrétisation des recommandations de la conférence nationale.

- autres.

5. A la suite de recommandations de la Conférence Nationale sur le Repositionnement de la Planification Familiale, un Comité multisectoriel a été mis en place pour faire avancer l'investissement dans la Planification Familiale et faire le suivi de la mise en oeuvre desdites recommandations. Ce comité est composé du Ministère de la Santé, Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant, Ministère du Plan, des ONG nationales et internationales, des bailleurs des fonds et des confessions religieuses.

6. Depuis 2012, le gouvernement congolais a commencé à dégager une ligne budgétaire pour les activités de Planification Familiale par l'achat de contraceptifs, l'achat des matériels et équipements de santé.

7. En 2013, pour la première fois dans l'histoire de la RDC, le Gouvernement a pris l'engagement de financer, avec fonds propres, des interventions de Planification Familiale dans 200 zones de la santé y compris l'achat des contraceptifs dans le cadre du Projet d'équipement des structures sanitaires (PESS). Le projet vise notamment l'appui à la mise en oeuvre des services de PF dans 200 HGR et 1000 CS pour un montant de plus d'un million de dollars américains. En outre, le gouvernement a promis également le maintien de l'effort d'investir davantage dans le domaine de Planification Familiale pour amener éventuellement les interventions de Planification Familiale dans toutes les 516 zones de sante que compte le pays.

8. Sur le plan de la législation en matière de Planification Familiale, un projet de loi SR/PF a été élaboré en 2012 et est en voie d'examen au Parlement afin d'autoriser les activités de Planification Familiale et abolir la loi de 192039(*).

Sur le plan local, dans le quartier Cikonyi ; les prestataires et consommateurs de planification familiale pensent que pour qu'il ait promotion de cette dernière, divers facteurs doivent être envisagés, à savoir : informer et former la population et les leaders religieux sur la PF, instruire la population particulièrement les femmes, disponibiliser les intrants surtout varier les méthodes selon la demande, motiver les prestataires et respecter ce qui est dit dans le plan stratégique.

Du point de vue accompagnement ; Le financement de la PF est déficitaire. Ce sont principalement les bailleurs de fonds extérieurs dont l'USAID et l'UNFPA qui s'en chargent. La coopération bi et multilatérale y contribue à 85%, les ménages dans les institutions privées à 15% et le gouvernement central à moins d'un pour cent (-1%). Il est unanimement reconnu que les activités de PF ont été traditionnellement financées par l'USAID, L'UNFPA et L'IPPF.

Depuis 2011, d'autres partenaires se sont ajoutés pour financer les interventions de Planification Familiale notamment : DFID, Global Fund et Banque Mondiale. Pour sa part, depuis fin 2012, le Gouvernement de la République s'est résolu, comme dit plus haut, d'allouer des ressources financières à l'achat des contraceptifs pour certaines zones de santé40(*).

Le BCZS Bagira-Kasha reçoit les intrants de la part du gouvernement ou d'u partenaire qu'il répartit aux institutions sanitaires publics parmi lesquelles figurent celles de Cikonyi. Les privées s'en procurent moyennant paiement  aux frais de leurs clients/clientes ; pas comme chez les étatiques qui rendent le service de PF gratuitement.

Conclusion partielle

Comprendre les différents acteurs et le fonctionnement de la planification familiale dans le quartier Cikonyi a fait l'objectif de ce chapitre.

Après étude nous pouvons dire que la prestation de services de Planification de Familiale est assurée principalement par les infirmiers de divers catégories et niveaux. En général, ils font partie de la catégorie du personnel du staff médical travaillant dans les structures de santé. Il a été observé que, de manière générale, les médecins sont très peu intéressés et impliqués dans les activités de Planification Familiale.

Le gouvernement élabore des documents qui régissent le fonctionnement des services de la PF, tel que le plan stratégique de 2014-2020, intervient dans le suivi de la prestation et appui appuis quelques centres de prestations.

Les ONGIs et quelques gouvernement étrangers appuient ces services en leurs donnants des intrants. Tous ces efforts tournent autour des institutions sanitaires étatiques qui regorgent en leur sein les relais communautaires qui font la médiation entre la communauté et les techniciens de santé, les prives payer d'elles même les intrants aux frais de leurs clients.

Plusieurs difficultés sont observées de la part des prestataires publics et privés, aussi bien quelques solutions sont envisagées mais pas encore mises en application effectivement.

III. PROJET DE SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES COMMUNAUTAIRES POUR LA PROMOTION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE QUARTIER CIKONYI.

o DUREE DU PROJET : dix (10) mois ; Du 01 septembre 2018 au 01 juillet 2019

o LOCALISATION  : CIKONYI/ BAGIRA

o ORGANISATION RESPONSABLE : ZONE DE SANTE DE BAGIRA-KASHA

o PROBLEME VISE ET JUSTIFICATION

- contexte

La planification familiale fait partie de neuf composantes de la santé de reproduction. Elle a comme objectifs ; l'amélioration du bien-être familiale, d'épargner les communautés de naissances indésirables, la réduction d'un tiers de la mortalité maternelle et infantile et démunie la croissance démographique qui a des conséquences sur le développement.

Cette composante de la santé publique reste ineffective dans le quartier Cikonyi où la taille des ménages est de sept individus avec des revenus mensuels non satisfaisants aux besoins et dépenses de la famille ; ce qui compromet le bien être de la population dans ce contré de la zone de santé de Bagira-Kasha.

L'échec de la planification familiale dans toute la RDC en général et dans le quartier Cikonyi en particulier, est une suite de plusieurs facteurs, à l'occurrence ; la faible instruction de la population, le chômage, les croyances religieuses et coutumières, le manque d'information, les limites des prestataires, le non maîtrise de physiologie féminine et bien d'autres. Le principal d'eux reste le manque d'information dans les institutions de la planification familiale de qualité avec une diversité de méthodes et des prestataires biens formés dans l'une ou l'autre méthode.

Face à ces ultimatum ; le gouvernement congolais s'est doté d'un Plan Stratégique National à vision multisectorielle (2014-2020) dans le domaine de la planification familiale qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2011-2015 a pour objectifs :

-Augmenter la prévalence contraceptive moderne estimée à 6.5% en 2003 à au moins19% en 2020 ; et

-Assurer l'accès et l'utilisation des méthodes contraceptives modernes à au moins 2,1 millions de femmes d'ici 202041(*).

Malgré cette bonne volonté du gouvernement national plus celle du gouvernement provincial qui tient redynamiser la planification familiale comme priorité dans le domaine démographique et celle des différents partenaires nationaux et internationaux comme l'OMS, Unicef, l'ASF, UNFPA... plus de 70% de femmes et hommes de Cikonyi n'ont pas accès aux centres et informations complètes en planification familiale suite à la faible sensibilisation faite par les acteurs insuffisamment formés.

Raison pour laquelle nous envisageons nous impliquer dans ce domaine pour informer la population sur cette priorité du développement et former les acteurs ou leaders qui feront promotion de la planification familiale à travers les activités de sensibilisation dans des places publiques et de formation des leaders locaux, entre autre les infirmiers, les sages-femmes, les spécialistes et techniciens de la santé, les relais communautaires et les leaders des différentes associations du milieu.

- historique du projet

Le programme de planification familiale de la RDC procède d'une option en faveur de la parenté responsable et des naissances désirables, et concept qui transparait dans la Constitution en vigueur, notamment en ses articles 45, 47,48 et 49, et qui fut lancé en 1972 lors d'un discours du Président Mobutu à la nation. Ce concept de naissances désirables s'est inscrit dans une optique du renforcement des capacités des couples à contrôler leur fertilité, à prévenir les grossesses non-désirées et à contribuer, ainsi à la lutte contre les avortements clandestins.

Pour avoir été colonisé par la Belgique jusqu'à 1960, la RDC a hérité de cette colonisation la loi interdisant la vente et l'administration des contraceptifs. Mais en 1972, le Président Mobutu, lors de son discours à la nation, a autorisé l'exercice des activités de planification familiale et par voie de décret le concept de `'Naissances Désirables'' a été introduit42(*).

Dès cette année, plusieurs activités ont été exécutées dans le cadre de la promotion de la PF jusqu'en 2004 où la RDC a organisé une première conférence nationale sur le repositionnement de la planification familiale puis la deuxième conférence nationale en 2009 et la troisième en date du 03 au 05 décembre 2014.

- situation actuelle

Selon les résultats de l'Enquête MICS réalisée en 2010, le taux de prévalence contraceptive moderne en RDC était de 5,4%, ce qui reste faible, comparativement à bon nombre d'autres pays africains. Pourtant 24% des femmes congolaises expriment un besoin non satisfait en planification familiale, c'est à dire souhaitent soit espacer ou ne plus avoir d'enfants, mais n'utilisent aucune méthode contraceptive pour éviter une grossesse non désirée.

Conscient de cette situation, le gouvernement de la RDC a décidé de faire de la planification familiale l'une des priorités nationales. Ce qui permettrait de passer de naissances non désirées et non planifiées, à des naissances désirées et planifiées. Ce faisant, le pays s'engagerait sur le chemin de la «révolution contraceptive», grâce à une utilisation à large échelle des services de Planification Familiale.

Depuis 2011, 215 zones de santé organisent les services de PF sous le financement du gouvernement et des bailleurs comme DFID, PARSS/Banque mondiale et les autres.

Au Sud-Kivu, 32 sur 34 zones de santé reçoivent les différents outils et méthodes à investir dans le domaine de la planification familiale. La zone de santé Bagira-Kasha en reçoit et les administre dans les institutions sanitaires membres ; parmi lesquels figurent celles du quartier Cikonyi.

Nonobstant, la présence de ce méthodes et outils n'impacte pas la sensibilité des femmes et hommes, jeunes et garçons à fréquenter les services de planification familiale par influence des croyances coutumières et religieuses, instructions conditionnées par l'insuffisance d'information en matière de PF. D'où la raison de ce projet sera de corriger ces défis.

o BENEFICIAIRES DU PROJET

a. Les bénéficiaires directs de ce projet sont du quatre ordres :

- Les personnes physiques (Hommes, femmes et jeunes) en âge de procréer

- Les personnes morales (les groupements mixtes et féminins)

- Les organisations sociales (écoles, centres de santé, églises, centres des jeunes, comité de développement...).

- Les leaders locaux influents vivant dans le rayon d'action du projet.

Toutes ces personnes sont du quartier Cikonyi et des quartiers voisins (Nkafu, Cikera, Mulambula et Kanoshe) dont leurs populations se font soignées dans les aires de santé de Burhiba et Mushekere.

b. Les bénéficiaires indirects du projet sont les populations de la ville de Bukavu et celle du territoire de Kabare

o ACTEURS DU PROJET

ACTEURS

ROLES

1. Les institutions sanitaires (infirmiers, sages-femmes, médecins,...)

Administration des méthodes

2. Les relais communautaires (RECO) et Les clients vulgarisateurs de proximité (CVP) 

Sensibilisations

3. Leaders locaux

Appui technique

4. BCZS

Appui technique

5. UNICEF

Financement

6. ASF

Financement

7. Population locale

Exécution

o CADRE LOGIQUE

Logique d'intervention

I.O.V

Source de vérification

Hypothèses

Objectif général

Accroître l'accessibilité de la population à la planification familiale dans le secteur public et privé.

Plus de 25.000 personnes seront touchées par le projet d'ici 2019

Rapport d'évaluation externe

 

Objectifs spécifiques

I La population a des informations améliorées sur la planification familiale et le taux de fréquentation de la population dans les services de la planification augmente.

80 forums sont organisés dans les cites cibles ;

Le nombre moyen de fréquentation passe de 16 à 85 clients dans les institutions de PF.

- Listes de présence ;

- Ordres de missions ;

- Rapports terrains ;

- Rapports aires de santé ;

- Photos ;

Que la population exprime la volonté d'être informée et qu'elle soit convaincue par la sensibilisation

II. Amélioration de l'encadrement des clients par les acteurs et leaders de la planification familiale.

40 prestataires et leaders locaux sont formés sur les techniques de prestation de la PF ;

Les plaintes des clients diminuent de 9 à 3 clients par semaine;

Les respects de rendez-vous montent de 60% à 95%.

Brèves de participation ;

Rapports centres de PF ;

Interview et entretien avec les clients

Que les centres de PF acceptent d'encadrer les clients ;

Résultats

1. Amélioration du bien-être des familles

Le taux de mortalité infanto-maternelle régresse de 5% à 2%;

Le taux de la malnutrition régresse de 30% à 9% ; le taux de scolarisation augmente de 80 à 95% et les grossesses précoces diminuent de 15 à 4 par maternité.

Rapport BCZS de Bagira-Kasha ;

Visites sur terrain ;

Rapport BCZS de Bagira-Kasha ;

Visites sur terrain ;

Que la population respecte les conseils de prestataires.

2. La demande de méthodes contraceptives et de l'explication des méthodes naturelles augmente.

Croissance de la sollicitation des préservatifs, de 1 carton à 5 cartons moyennement par semaine. Les visites accrues de 3 à 12 par jour.

Le taux de mise en pratique de PF accroit de 27% à 60%.

Rapports centres de prestation

Que la population apprécie l'encadrement des prestataires.

Activités

1.1 Sélectionner les animateurs pour la sensibilisation ;

1.2 Acheter des fournitures pour la sensibilisation ;

1.3 Prendre contact avec les chefs locaux et les autorités des écoles secondaires, des églises, des centres de santé, des marchés et celles des associations.

1.4 Sensibiliser dans : les écoles, les églises, les institutions sanitaires, les marchés, les associations et dans les réunions des chefs locaux.

1.5 Sélectionner des associations candidate au concours « UZAZI BORA »

1.6 Organiser des concours entre les associations qui vont envoyer plus des clients dans les services de la planification familiale.

1.7 Remettre des prix aux associations championnes.

2.1 Sélectionner des formateurs ;

2.2 Sélectionner des candidats à former dans les aires de santé ;

2.3 Acheter des fournitures pour la formation ;

2.4 Former les leaders et prestataires

2.5 Coller les acteurs et leaders formés.

Mobiliser les ressources

MOYENS

Suivi et évaluation : 700$

COUT TOTAL DU PROJET: $ 19.860,5

Contact du point focal :

Coordonnateur Jean Claudel AGANZE B.

Téléphone : (+243) 977692114

Adresse e-mail : aganze.bashigejc@yahoo.fr

COUTS

CONFERT BUDGET

o CHRONOGRAMME

CODES

LIBELE DES ACTIVITES

PERIODE

 

1

 

S

N

D

J

V

M

A

M

J

J

Amélioration du bien-être des familles.

1.1

Sélectionner les animateurs pour la sensibilisation ;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.2

Acheter des fournitures pour la sensibilisation ;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.3

Prendre contact avec les chefs locaux et les autorités des écoles secondaires, des églises, des centres de santé, des marchés et celles des associations.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.4

Sensibiliser dans : les écoles, les églises, les institutions sanitaires, les marchés, les associations et dans les réunions des chefs locaux.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Suivi

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.5

Sélectionner des associations candidate au concours « UZAZI BORA »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.6

Organiser des concours entre les associations qui vont envoyer plus des clients dans les services de la planification familiale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1.7

Remettre les prix aux associations championnes.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

La demande de méthodes contraceptives et de l'explication des méthodes naturelles augmente.

2.1

Sélectionner des formateurs ;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.2

Sélectionner des candidats à former dans les aires de santé ;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.3

Acheter des fournitures pour la formation ;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.4

Former les leaders et prestataires de la santé sur les techniques des prestations de la PF;

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.5

Coller des acteurs et leaders formés

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Evaluation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

o BUDGET PAR ACTIVITE

Code

Activités

Ressources

Unité

Quantité

P.U

P.T

1.1

Sélectionner des animateurs pour la sensibilisation.

-Appel d'offre

-Test des candidats

-Etude et proclamation

Prix

Jours

service

1

1

2

50

100

80

$50

$100

$160

1.2

Acheter des fournitures pour la sensibilisation.

-Boîtes à images

-Mégaphones

-Carnet de bord

-Bic

-Papier duplicateur

-juleps

Pièce

Pièce

Pièce

Boite

Rame

pièce

12

8

15

5

1

10

20

10

0.6

3.5

7

10

$240

$80

$9

$17.5

$7

$100

1.3

Prendre contacts avec les chefs locaux et les autorités des écoles secondaires, des églises, des centres de santé, des marchés et celles des associations.

-Transports animateurs

- communication

- Production des rapports

Trans/jours

jours

Pièce

90

90

45

10

5

5

$900

$450

$225

1.4

Sensibiliser dans : les écoles, leséglises, les institutions sanitaires, les marchés, les associations et dans les réunions des chefs locaux.

-Arrangement des lieux

-Piles tigers

-Production des rapports

Service

Boite

Pièce

80

70

85

25

5

6

$2000

$350

$510

1.5

Sélectionner des associations candidate au concours « UZAZI BORA »

---------------------------------

H/jours

15

15

$225

1.6

Organiser des concours entre les associations qui ont envoyé plus des clients dans les services de la planification familiale.

-Récolte données aux CS

-Production rapports

H/Jours

Pièce

104

30

5

6

$520

$180

1.7

Remettre les prix aux associations championnes

-location salle

-Prix

-Restauration participants

-Impression T-shirt

Jours

Espèce

Repas/P

Pièce

1

10

150

260

200

500

5

4

$200

$5000

$750

$1040

2.1

Sélectionner les formateurs 

-Appel d'offre

-Examen des candidats

-Etude et proclamation

Prix

Jours

service

1

2

1

50

100

80

$50

$20

$80

2.2

Sélectionner les candidats à former dans les aires de santé 

------------------------------

H/jours

12

10

$120

2.3

Acheter les fournitures pour la formation 

-Flip shart

-Feutre

-Carnet

-Papier duplicateur

-Bic

Pièce

Boite

Pièce

Rame

Boite

9

2

60

1

3

0.5

5

0.6

7

3.5

$4.5

$10

$36

$7

$10.5

2.4

Former les leaders et prestataires de la santé sur les techniques des prestations de la PF.

-M.O Formateurs

-Restauration

-location salle

-Production de rapports

-Brevets

-Transports participants

H/jours

Repas/P

Jours

Pièce Pièces

Personnes

10

3

10

3

40

90

10

43

150

10

10

5

$100

$129

$1500

$30

$400

$450

Sous-total

$16.060,5

 

Subvention aux charges du personnel

------------------------------

-------------

-----------

-----

$1500

 

Subvention aux fonctionnements

------------------------------

------------

-----------

-----

$1600

 

Suivi, auto-évaluation et évaluation

 

jours

14

50

$700

TOTAL GENERAL DU COUT DU PROJET 

$ 19.860,5

CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion, il sied de rappeler tout d'abord que cette recherche a porté sur la problématique de la planification familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyi.

S'inscrivant dans le paradigme de la réaction sociale, cette étude problématise la mise en oeuvre effective de la planification familiale dans les ménages de Kasha en confirmant les hypothèses suivantes :

La première est que le faible niveau d'instruction de la population surtout de femmes, le chômage, les croyances religieuses et coutumières, le manque d'information nécessaire en matière de PF et les disfonctionnements de la physiologie féminine face à la PF, sont les grandes causes du non application de la planification familiale dans le quartier Cikonyi. De ceci nous avions conclu que, le fait que la majorité de la population ait une position négative à la mise en oeuvre effective et volontaire de la planification familiale est dû à plusieurs causes mais les plus influentes sont celles liées aux croyances religieuses et coutumières ainsi que celles liées au manque et insuffisance d'information. D'autres ne viennent que les renforcer.

La deuxième montre que les conséquences découlant de non application de la planification familiale est l'explosion démographique qui influe l'insatisfaction de besoins socioéconomique des ménages, la croissance du taux de la malnutrition, de l'infection des IST, de la morbidité et de la mortalité infanto-maternelle, de chômage ainsi que la dégradation de l'environnement. D'où le déséquilibre sociale dans le quotidien des ménages du quartier Cikonyi et de la communauté entière.

La troisième prouve que le gouvernement congolais, les ONGIs, les ONGs et les institutions sanitaires regorgeant en leur sein différents corps sont les acteurs intervenants dans le domaine de la planification familiale et fonctionnent en mettant en pratique les différentes politiques, procèdes, techniques et méthodes pour promouvoir la planification familiale dans le quartier Cikonyi. En effet, la prestation de services de Planification de Familiale est assurée principalement par les infirmiers de divers catégories et niveaux. En général, ils font partie de la catégorie du personnel du staff médical travaillant dans les structures de santé. Il a été observé que, de manière générale, les médecins sont très peu intéressés et impliqués dans les activités de Planification Familiale. Les relais communautaires interviennent dans le cadre de renforcer les sensibilisations, le gouvernement pour réglementer et faire le suivi de la prestation, les ONGs et d'autres pour appuyer le gouvernement dans la promotion de cette dernière.

Les solutions envisagées doivent être mise en oeuvre pour pallier aux difficultés que courent les institutions sanitaires en fin qu'il ait mise en pratique effective.

Après que toute les hypothèses soient confirmées et prouvées, la troisième partie de ce travail a proposé les pistes des solutions sous forme d'un projet, envisageables pour que la planification familiale soit effective dans le quartier Cikonyi et il consiste à la Sensibilisation et renforcement des capacités communautaires pour la promotion de la planification familiale dans le quartier Cikonyi avec un budget de 19.860,5$ nécessaire pour sa mise en oeuvre.

Au travers ce travail, nous pensons avoir réalisé les objectifs ci-après :

- L'analyse des grandes causes du non application du programme de la planification familiale par la majorité des ménages du quartier Cikonyi.

- Repérer les conséquences de non application de la planification dans les ménages du quartier Cikonyi.

- Analyser les acteurs et fonctionnement de la planification familiale dans le quartier Cikonyi.

- Proposer les pistes des solutions sous forme d'un projet/programme, envisageables pour que la planification familiale soit effective dans le quartier Cikonyi.

Par ailleurs, pour recueillir les données, nous avions recouru aux méthodes descriptives, structuro-fonctionnelle ainsi qu'aux techniquescomme ; l'observation directe, l'interview, la documentation entretien et l'échantillonnage. Les données trouvées à partir de l'enquêté ont été analysées dans le logiciel SPSS Version 16.0 et le projet a été élaboré selon le modèle du nouveau canevas de l'Unicef.

En définitive, l'oeuvre humaine n'étant pas parfaite, nous bouclons ce travail en reconnaissant que ses résultats ne couvrent pas toutes les réalités possibles et que des erreurs sont possibles et donc, que le savoir produit par ce travail est une réalité rapprochée. Toute fois nous restons ouvert aux remarques et suggestions de quiconque pourra nous lire à travers ce travail.

BIBLIOGRAPHIE

I. LES OUVRAGES

Ø André S. DIAMBA, la cartographie du déploiement des services de planification familiale en RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi 2013.

Ø Arlette GAUTIER et André QUESNEL, la politique de population médiateurs, institutionnels et régulation de la fécondité au Yucatan(Mexique) Ed. ORSTOM, paris 1993.

Ø Dictionnaire la Rousse: 21 rue du mont parnass;paris2012 

Ø Eric ROUGIER, les conséquences économiques de la croissance démographique: 35 ans de débat entre orthodoxie et relativisme, université de Montesquieu- bordereau IV.

Ø Francis GENDREAU, démographie de la péninsule indochinoise, Ed. ESTEM, paris 1997

Ø Marc PILON et Kokou VIGNIKIN, ménages et familles en Afrique subsaharienne, Ed. Archives contemporains, Paris 2006

Ø RDC, Planification familiale ; plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020), Kinshasa 2014

Ø Thomas-Robert MALTHUS(1798), Essaie sur le principe de population », Ed. Gonthier, paris 1963.

Ø Yves CHARBIT et Sarah HILLCOAT-NALLETAMBY, l'échec de la planification familiale dans les cités de l'île Maurice, Swansea univertsity, île Maurice, 2015

II. LES REVUES ET JOURNAUX

· BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE DEVELOPPEMENT RURAL, La croissance démographique et ses implications pour le développement rural, Briefing n°16, Bruxelles 2012.

· Cahiers d'étude et de recherches francophone/santé, Connaissance et utilisation des méthodes contraceptives en milieu rural sereer au Sénégal, volume 13, Num 1, 2003.

· Documents et Manuels du CEPED n° 12 « Population et développement: les principaux enjeux, cinq ans après la conférence du Caire; Paris juin 2001.

· OMS ; Guide de la planification familiale à l'usage des agents de santé communautaires et leurs clients, 2012.

· UNFPA, les contraceptifs sauvent des vies, décembre 2012 

III. LES DOCUMENTS INEDITS

o Ayuba ALUHEBA Job, cours d'informatique, ISDR/BUKAVU, G3, 2017 -2018 ;

o BCZS Bagira-Kasha, rapport annuel 2017 ;

o Bosco MUCHUKIWA, cours de Méthodologie de recherche, ISDR/Bukavu, G2, 2016-2017

o Eric KASUKU, cours de planification de projet, ISDR/BUKAVU, G2, 2016-2017 ;

o Godefroid KABOBYA, cours de questions spéciales de planification, ISDR/BUKAVU, G2 Planification régionale, 2017-2018 ;

o Jean SHAMAMBA, cours de démographie générale, ISDR/BUKAVU, G3, 2017 -2018 ;

o OMS, « conseil exécutif, 93ième session, point 22.2 de l'ordre du jour provisoire », EB93/INF.DOC/ 6 Décembre 1993 ;

o Prof. MUSHAGALUSA et Ass. ADOLPH, cours de Biométrie, ISDR/BUKAVU, G3, 2017 -2018.

o Prof. Robert J.I LEKE, Planification familiale ;

IV. LES ARCHIVES

- Bureau de l'Etat civil de la zone de Kasha.

- Centre de santé Burhiba ;

- Centre de santé Mulezi ;

- Commune de Bagira ;

- Quartier Cikonyi.

V. LA WEBOGRAPHIE

- http://www.wolderometers.info/fr/population mondiale;

- www.un.org/fr/sections/issues-depth/populationindex.htm/;

- http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Démographie-de-la-République-démocratique-du-congo;

- https://www.who.int/reproductivehealth/publication/familyplanning/978098756304/;

- https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/ http://www.gynandco.be/fr/grossesse-risques-des-causes-multiples/;

- www.pipelette.com/sante/grossesse/maternite-precoce et ses risques.html.

VI. AUTRES

- Code congolais de la famille ;

- Sainte Bible

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DÉDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

I. INTRODUCTION 1

I.1. PROBLEMATIQUE 1

I.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL 2

I.3 OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

I.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

I.5CADRE CONCEPTUEL 3

I.6 METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

? DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 5

I.7 DELIMITATION SPATION-TEMPORELLE 6

I.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAP. I LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LES  MENAGES DU QUARTIER CIKONYI 7

I. 1 PRESENTATION DU CHAMPS DE TRAVAIL : QUARTIER CIKONYI 7

1.1 Brève historique 7

1.2 Situation géographique 7

1.3 Situation politico-administrative 7

1.4 Situation socio-culturelle 7

1.5 Situation économique 8

1.6 Situation sanitaire 9

1.7 Situation démographique 9

I 2. LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE 11

I. 2. 1. Les causes liées à l'instruction 11

I. 2. 2. Les causes liées au chômage 13

I. 2. 3. Les causes liées aux croyances religieuses et coutumières 15

2.4 Les causes liées au manque d'information 18

2.5 Les causes physiologiques 19

Conclusion partielle 21

CHAP. II LES CONSEQUENCES DE NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE 22

II. 1. SUR LE PLAN SOCIOECONOMIQUE 23

II. 2. SUR LE PLAN SANITAIRE 27

II.3 SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL 29

Conclusion partielle 31

CHAP. III. LES ACTEURS ET FONCTIONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE. 33

III.1 LES INSTITUTIONS MÉDICALES ET LEURS RÔLES DANS LA PF 33

III.2 PROCÉDÉS UTILISÉS DANS LE DOMAINE DE LA PF 34

III.3 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE LA PF EMPLOYÉES DANS LES INSTITUTIONS SANITAIRES DE CIKONYI 36

III.4 LES PROTAGONISTES DE LA PF ET LEURS NIVEAUX D'INTERVENTIONS 38

III.5 LES DIFFICULTÉS DES INSTITUTIONS DANS LE DOMAINE DE LA PF 39

III.6 LES SOLUTIONS ET LES GENRES D'ACCOMPAGNEMENT AU SEIN DES INSTITUTIONS DANS LE DOMAINE DE LA PF 41

Conclusion partielle 43

III. PROJET DE SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES COMMUNAUTAIRES POUR LA PROMOTION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE QUARTIER CIKONYI. 44

- CONTEXTE 44

- HISTORIQUE DU PROJET 45

- SITUATION ACTUELLE 45

O BENEFICIAIRES DU PROJET 46

O ACTEURS DU PROJET 46

O CADRE LOGIQUE 47

O CHRONOGRAMME 49

O BUDGET PAR ACTIVITE 50

CONCLUSION GENERALE 52

ANNEXE

BIBLIOGRAPHIE

* 1 http://www.wolderometers.info/fr/population mondiale

www.un.org/fr/sections/issues-depth/populationindex.htm/. Visitées le 30/12/2017 à 21h 48

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Démographie-de-la-République-démocratique-du-congo.

* 2 République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020); Kinshasa 2014, page 17

* 3 Dictionnaire la Rousse: 21 rue du mont parnass;paris2012 

* 4 www.who.int/reproductive health/publication/family-planning/978098756304/fr/

* 5 https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/

* 6Francis Gendreau « Démographie de la péninsule indochinoise, Ed. ESTEM, paris 1997

* 7Code congolais de la famille ; article 443.

* 8Archive commune de Bagira

* 9 Rapport annuel de relevé statistique du bureau de l'Etat civil de la zone de kasha:2017

* 10Cahiers d'étude et de recherches francophone/santé, Connaissance et utilisation des méthodes contraceptives en milieu rural sereer au Sénégal, volume 13, Num 1, 2003.

* 11 Marc PILON et Kokou VIGNIKIN, « ménages et familles en Afrique subsaharienne », édition des archives contemporains, Paris 2006, 89-90 pages

* 12 Idem 91 et 91 pages

* 13 Arlette GAUTIER et André QUESNEL, « politique de population, médiateurs institutionnels et régulation de la fécondité au Yucatan(Mexique)», éd. ORSTOM, Paris 1993, 26-27 pages

* 14 Sainte Bible

* 15 Interview sur terrain

* 16 Marc PILON et Kokou VIGNIKIN, « ménages et familles en Afrique subsaharienne », édition des archives contemporains, 47-48 pages

* 17 Sainte bible

* 18 UNFPA, « les contraceptifs sauvent des vies », décembre 2012 ; www.unfpa.org

* 19 Yves CHARBIT et Sarah HILLCOAT-NALLETAMBY, « l'échec de la planification familiale dans les cités de l'île Maurice » ; Swansea univertsity, île Maurice 2015, page 215

* 20 OMS, « conseil exécutif, 93ième session, point 22.2 de l'ordre du jour provisoire », EB93/INF.DOC/ 6 Décembre 1993

* 21Eric ROUGIER, « Les conséquences économiques de la croissance démographique: 35 ans de débat entre orthodoxie et relativisme », centre d'économie du développement ; université de Montesquieu-bordereau IV, 6- 7 Pages

* 22 Eric ROUGIER, « Les conséquences économiques de la croissance démographique: 35 ans de débat entre orthodoxie et relativisme », centre d'économie du développement ; université de Montesquieu-bordereau IV, 7-8 Pages

* 23BCZS Bagira-Kasha, rapport annuel 2017, page 26

* 24BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE DEVELOPPEMENT RURAL, La croissance démographique et ses implications pour le développement rural, Briefing n. 16, Bruxelles 2012 ; page 19

* 25Idem, page 19-20

* 26 République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020), Kinshasa 2014, page 11

* 27 Documents et Manuels du CEPED n° 12 « Population et développement: les principaux enjeux, cinq ans après la conférence du Caire; Paris juin 2001, page 439

* 28BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE DEVELOPPEMENT RURAL, La croissance démographique et ses implications pour le développement rural, Briefing n. 16, Bruxelles 2012, page 30

* 29 Thomas-Robert MALTHUS(1798) « Essaie sur le principe de population », Ed. Gonthier, paris 1963, page 12

* 30 Idem page 13-14

* 31République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020); page 25

* 32 République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020); Kinshasa 2014, page 45-46

* 33 OMS ; « Guide de la planification familiale à l'usage des agents de santé communautaires et leurs clients », (c)organisation mondiale de la santé 2012, page 8

* 34 Prof Robert J.I LEKE « Planification familiale », page 9

* 35André S. DIAMBA, la cartographie du déploiement des services de planification familiale en RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi 2013. ; Page 8

* 36 République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020), Kinshasa 2014, page 21

* 37André S. DIAMBA, la cartographie du déploiement des services de planification familiale en RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi 2013, page 10

* 38 République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020), Kinshasa 2014, page 28-29

* 39 Idem 19-20 pages

* 40 Idem 24 pages

* 41République démocratique du Congo ; « Planification familiale: Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020); Kinshasa 2014, P8

* 42 Idem, P 17






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo