République Démocratique du
Congo
Enseignement supérieur et
universitaire
Instituts supérieurs techniques
Institut supérieur de développement rural
de Bukavu
ISDR/BUKAVU
BP: 2849 BUKAVU
« Problématique de la planification
familiale dans les ménages de Kasha ; cas du quartier
Cikonyi»
Par : AGANZE BASHIGE Jean Claude
Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention
du diplôme de gradué en développement rural
Option : Planification
Régionale
Niveau de technicité : A1
Directeur : CT KABOBYA Godefroid
Licencié en développement rural
Année académique
2017-2018
EPIGRAPHE
«Dieu est pour nous un refuge et un appui, un
secours qui ne manque jamais dans la détresse»
Psaume 46.1
« La chance est le résultat d'une
bonne planification »
Proverbe industriel
« Obéir avant de
discuter »
Corneille BASHIGE KAGOHWA
DÉDICACE
A mon père, Feu Corneille BASHIGE KAGOHWA ; que
Dieu vous accorde sa miséricorde et son paradis. Ce travail est sans
doute le fruit de l'éducation que tu m'as donné et les immenses
sacrifices consentis en vue de mon épanouissement moral. En effet tu as
été pour tes enfants un exemple de courage, de
persévérance et d'honnêteté dans l'accomplissement
du travail bien fait. Tu nous as appris le sens de l'honneur, de la
dignité et de justice. Ces mots ici ne peuvent traduire la profondeur de
l'amour filial. J'aurais tellement souhaité te voir à mes
côtés en ce jour solennel, fruit de tes efforts mais le bon Dieu
en a décidé autrement.
A ma mère, Vénantie NAMANVU NDAKOMA ; vous
qui avez fait de mon avenir votre préoccupation. Votre attention
à mon égard n'a pas d'égal ; que Dieu vous accorde
une longue vie pour goûter aux fruits de vos sacrifices.
A Papa Romeo RONGORONGO BALEZI Constantin; que ce travail
apaise vos douleurs et vous donne l'espoir de croire en votre
générosité et amour à l'égard de votre
famille.
A mes parents, frères et soeurs de la grande famille
KAGOHWA, votre aide ne m'a jamais fait défaut, elle m'a
été précieuse tout au long de mes études. Vous avez
fait de ma réussite vos préoccupations.
A ma soeur ZAWADI BASHIGE et son mari KIDUMU KISHAGO ;
pour vos encouragement pendant le moment difficile d'achèvement de ce
cycle, que ce travail rejoigne vos sentiments.
A mes amis et connaissances qui ont traversé le temps
corsé dans ma vie et qui m'ont convaincu qu'avec eux le paradis
était possible sur terre et ceux qui m'ont soutenu quand je ne tenais
à rien, me comprenaient sans me demander pourquoi, et à tous ceux
dont la distance nous sépare, puissent trouver ici le réconfort.
A ma future femme.
Jean Claudel AGANZE BASHIGE
REMERCIEMENTS
Ce présent travail étant l'oeuvre des efforts
complexes pour notre formation et loin d'être ingrat, nous
adressons nos remerciements à l'endroit de tous ceux qui, par leur
soutien si modeste soit-il mais tellement important pour nous, ont permis la
réalisation de ce travail.
Au Chef de Travaux Godefroid KABOBYA .B ; c'est pour nous
un grand honneur et un immense plaisir que vous avez fait en acceptant de
diriger ce travail malgré vos multiples préoccupations. Depuis
les premiers cours avec vous, nous avons pu apprécier des
qualités humaines qui font de vous un enseignant de développement
respecté. C'est le moment pour nous de vous rendre un hommage
mérité. Trouvez ici cher planificateur l'expression de notre
profonde gratitude.
A ma mère, Vénantie NAMANVU Ndakoma ; tu as
été ma source, mon oasis au désert, ma boussole en pleine
forêt de la vie et surtout, mon sujet à réflexion comme
modèle.
A nos parents ; Césaire RUTEBUKA, Alphonse
MARHEGEKO, Romeo RONGORONGO Constantin, Lambert MYASABA ; nous ne saurons
trouver les mots pour vous remercier pour tous les soutiens tant moral que
matériel et l'affection que vous nous avez apportés. Puisse Dieu,
vous prêter longue vie et voir tous vos souhaits se réaliser.
Trouvez ici, chers parents notre amour sincère.
A mes frères et soeurs de la grande famille KAGOHWA qui
n'ont pas cessé de nous apporter leurs contributions de tout genre pour
que nous soyons salutaires à la communauté.
A nos amis et camarades de la troisième année de
graduat pour tout échange scientifique en l'honneur de renforcement de
nos capacités. Soyez bénis
Jean Claudel AGANZE BASHIGE
SIGLES ET ABREVIATIONS
- ASF : Association pour la Santé
Familiale ;
- Ass. : Assistant ;
- BCZS : Bureau central de la Zone de
Santé ;
- BDOM : Bureau Diocésain des oeuvres
médicales ;
- BRALIMA : Brasserie, Limonadière et malterie ;
- CPN : Consultation prénatale ;
- CPON : Consultation postnatale ;
- CPS :Consultation préscolaire ;
- CRM : Centre de Retraitement Minier ;
- CS : Centre de santé ;
- DFID : Department for International Development
(Department de development International);
- DSCRP : Document de la Stratégie de Croissance et
de Réduction de la Pauvreté ;
- HGR : Hôpital Général de
Reference ;
- IOV : Indicateur objectivement
vérifiable ;
- ISDR/BUKAVU : Institut Supérieur de
Développement Rural de Bukavu ;
- IST : Infection sexuellement
transmissible ;
- MICS :Multi Indicator Cluster Survey
- OMS : Organisation mondiale de la
santé ;
- ONC : Office national de café ;
- ONG : Organisation Non gouvernemental
International ;
- ONG : Organisation Non gouvernemental ;
- PARSS : Programme d'Appui à la Réhabilitation du
Secteur de la Santé ;
- PF : Planification Familiale ;
- PISRF : Programme intégré de santé
de reproduction et familiale ;
- PMA : Pays Moins avancés ;
- Prof. : Professeur ;
- RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie ;
- RDC : République Démocratique du
Congo ;
- REGIDESO :Régie de Distribution d'Eau ;
- SIKASH : Syndicat d'initiative de Kasha ;
- SNCC : Société Nationale de Chemin de
fer au Congo ;
- SNEL : Société Nationale
d'Electricité ;
- SPSS : Statical Professional Science social ;
- UNFPA : United Nations Fund for Population Activity
(Fonds de Nations Unies pour la population) ;
- UNICEF : United Nations Children's Fund (Fonds des Nations
Unies pour l'Enfance) ;
- USAID : United States Agency International Development
(Agence des Etats-Unis pour le Développement
International) ;
- VIH : Virus d'Immuno déficience
Humanitaire.
- I. INTRODUCTION
I.1. PROBLEMATIQUE
Actuellement la population mondiale est estimée
à 7.550.262.000 de personnes, ce qui est une explosion
démographique atteint et nécessite une attention scientifique
particulière à l'égard de l'humanité dans son
ensemble et spécialement pour chaque Etat et entité
démographique.
L'Afrique qui compte 1.256.268.000 de personnes, soit 16.6%
de la population mondiale, avec toutes les difficultés
socioéconomique que connait le continent en terme de
développement est un fardeau pour ces Etats qui ne maitrisent,
n'envisagent pas et trouvent du mal à appliquer la planification
familiale1(*).
Quant à la République Démocratique du
Congo avec ses 86.895.208 habitants, soit 37hab/Km², avait adopté
la planification familiale en 1972, soit 45 ans déjà, mais son
application reste jusqu'à nos jours ineffective suite à la
mauvaise politique en la matière mise en place, qui va de pair avec tous
les déficits socio-économiques qu'il connait2(*).
A cause de cette mauvaise politique, il se remarque un biais
du bien-être très considéré,
caractérisé par la perte des vies humaines dont les femmes et les
enfants sont les plus exposés à cause des naissances
rapprochés des moins de 2 ans. Dans un pays où le seuil de
pauvreté est de 71,34% de la population, il serait difficile, voire
impossible d'instruire considérablement cette population en
matière de la planification familiale, ce qui est un enjeu pour l'Etat
congolais si certains facteurs comme le travail, les institutions sanitaires
adéquates, l'habitat,...ne sont pas considérés au niveau
national, provincial et local; la planification familiale apparait ainsi comme
un carrefour de plusieurs enjeux que doit mettre en place l'Etat à tous
les niveaux.
La situation du pays n'étant pas loin de celle de la
province du Sud-Kivu en général, particulièrement la
commune de Bagira dans la ville de Bukavu, plus particulièrement dans
KASHA précisément dans le quartier CIKONYI où plus de
2.892 ménages voire 20240 habitants sont exposés à des
problèmes socioéconomiques et sanitaires de tout genre
causés par la non- application ou la non mise en oeuvre de la
planification familiale au rythme de leurs revenus.
Avec des ménages composés de 7 à 10
individus habitants dans des maisons en bois de 3 à 4 chambres, en
même temps le revenu de 50 à 100$ en moyenne pour nourrir,
scolariser, et assurer le bien-être de ces individus ; les
responsables de ménages se heurtent à des démesures qui
les exposent aux incapacités et insuffisances de nutrition, logement,
scolarisation, bonne santé,...de leurs familles à cause d'un
revenu médiocre par rapport aux besoins et la grandeur des
ménages.
L'insatisfaction des besoins des ménages causée
par ce qui est cité dans le précédant paragraphe rend
irréel le bien-être de la population du quartier Cikonyi mais cela
n'empêche que la planification familiale reste chez eux méconnue
voire ignorée et non mise en pratique par la majorité des
ménages et surtout ceux à faible revenu.
Vu ce qui précède, plusieurs questions ont
attiré notre attention, dont trois suivantes:
Question principale: Quellessont les grandes
causes de la non application du programme de la planification familiale par la
majorité de ménages du quartier Cikonyi?
Questions secondaires:
-Quels sont les conséquences de la non application de
la planification familiale dans le quartier Cikonyi ?
-Quels sont les acteurs et le fonctionnement de la
planification familiale, précisément dans le quartier
Cikonyi?
Pareilles sont les questions auxquelles nous répondrons
tout au long de ce présent travail.
I.2 HYPOTHESE DU
TRAVAIL
Dans son sens large une hypothèse est une proposition
ou une explication que l'on se contente d'énoncer sans prendre
position sur son caractère véridique, c'est-à-dire dire
sans l'affirmer ou la nier. Il s'agit donc d'une simple supposition,
appartenant au domaine du possible ou du probable (Réf. Bosco MUCHUKIWA,
cours de Méthodologie de recherche, ISDR/Bukavu, G2, 2016-2017).
En ce qui nous concerne sur la problématique de la
planification familiale dans Kasha, spécifiquement le quartier CIKONYI
nos hypothèses sont les suivantes:
· Le faible niveau d'instruction de la population surtout
de femmes, le chômage, les croyances religieuses et coutumières,
le manque d'information nécessaire en la matière et les
disfonctionnements de la physiologie féminine face à la PF,
seraient les grandes causes du non application de la planification familiale
dans le quartier Cikonyi.
· Les conséquences découlant de la non
application de la planification familiale seraient l'explosion
démographique qui influe l'insatisfaction de besoins
socioéconomique des ménages, la croissance du taux de la
malnutrition, de l'infection des IST, de la morbidité et de la
mortalité infanto-maternelle, de chômage ainsi que la
dégradation de l'environnement. D'où le
déséquilibre sociale dans le quotidien des ménages du
quartier Cikonyi et de la communauté entière.
· Le gouvernement congolais, les ONGIs, les ONGs et les
institutions sanitaires seraient les acteurs intervenant dans le domaine de la
planification familiale et fonctionnent en mettant en pratique les
différentes politiques, procèdes, techniques et méthodes
pour promouvoir la planification familiale dans le quartier Cikonyi.
I.3 OBJECTIFS DU TRAVAIL
Les objectifs de ce présent travail sont
stipulés ainsi:
v Objectif global
Ce présent travail se fixe comme objectif global
l'analyse de grandes causes de la non application du programme de la
planification familiale par la majorité des ménages du quartier
Cikonyi.
v Objectifs spécifiques
· Repérer les conséquences de non application
de la planification familiale dans ménages du quartier Cikonyi.
· Identifier les acteurs de la planification familiale dans
le quartier Cikonyi.
· Proposer les pistes des solutions sous forme d'un
projet/programme, envisageables pour que la planification familiale soit
effective dans le quartier Cikonyi.
I.4 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet étant le fruit d'une
expérience vécue est partie d'un constat fait dans le quartier
Cikonyi ou nous habitons et comparée à celles apprises dans le
cours de santé publique et de la démographie.Avec la situation
socio-économique déplorable, les couples ne cessent de donner
naissance chaque année avec l'ignorance des dangers qui guettent leurs
enfants, leurs femmes voire toute la communauté.
L'intérêt de notre sujet est focalisé sur
la non application de la planification familiale dans le quartier Cikonyi et
dans la communauté entière.
I.5CADRE CONCEPTUEL
-Problématique:
Selon le dictionnaire LA ROUSSE ; la problématique
est l'ensemble des questions qu'une science ou une philosophie se pose dans un
domaine particulier.
Selon Wikipédia ; la problématique est la
présentation d'un problème selon différents
aspects3(*).
Quant à nous, la problématique est la
description succincte et mentale d'un problème ou question
considéré comme sujet d'une étude scientifique.
-Planification familiale:
Selon l'OMS (organisation mondiale de la sante) ; la
planification familiale est l'ensemble des mesures permettant d'agir sur
l'intervalle des naissances, d'éviter les naissances non
désirées et de donner à chaque couple les moyens de
déterminer le nombre d'enfants qu'il désire4(*).
Par la planification familiale nous comprenons le fait de
donner des naissances et être capable de répondre à leurs
besoins économiques, socio-sanitaires sans compromettre la sante de
leur mère.
Toutes ces deux définitions sont
considérées dans ce travail.
-Ménage :
L'INSEE (institut national de la statistique et des
études économiques) définit le ménage comme
l'ensemble des occupants d'un même logement, considéré
comme la résidence principale, sans que ces personnes soient
nécessairement unies par des liens de parenté ; une personne
vivant seule constitue donc autant un ménage qu'une famille
traditionnelle avec deux ou trois enfants5(*).
Selon le dictionnaire Larousse, par ménage on
entend l'entretien de la maison, travaux domestiques ou encore un couple
vivant en commun.
Francis Gendreau, Vincent Faveau et Dang Tu,
définissent le ménage comme étant un ensemble de
personnes apparentées ou non qui occupent une même unité
d'habitation, qui reconnaît l'autorité d'un de leurs
désigné comme chef du ménage et pourvoient en commun
à leurs besoins alimentaires et autres besoins vitaux6(*).
Selon le code congolais de la famille, le terme ménage
désigne les époux, leurs non mariés à charge ainsi
que tous ceux envers qui les époux sont tenus d'obligations alimentaires
à condition que les derniers demeurent régulièrement dans
la maison et soient inscrits au livet de ménage7(*).
Le ménage signifie dans le cadre de notre travail, les
époux, leurs non mariés à charge occupant une même
unité d'habitation soumis à une autorité, des parents.
-Kasha: Nom de l'ancienne commune
urbano-rurale de la ville de Bukavu, composée de huit (8) quartiers
parmi lesquels figure le quartier Cikonyi, actuellement annexé à
la commune de Bagira.
-Cikonyi: Quartier situé dans la
commune de Bagira, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu, RDC.
I.6 METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
Tout travail scientifique doit passer par une voie ou suivre
le cheminement pour atteindre les objectifs assignés (Réf. Bosco
MUCHUKIWA, cours de Méthodologie de recherche, ISDR/Bukavu, G2,
2016-2017). ; le nôtre n'y fait aucune exception.
En vue de mieux analyser et comprendre les grandes causes de
la non application du programme de la planification familiale dans les
ménages du quartier Cikonyi ; nous avons fait recours aux
méthodes et techniques telles que :
· Méthodes
. La méthode descriptive :
Décrire c'est présenter, dépeindre par
l'écriture ou par la parole un fait ou un personnage par des termes bien
choisis afin de mieux appréhender l'objet d'étude. Cette
méthode nous a permis de décrire le quartier Cikonyi sous
différents aspects et ses institutions sanitaires oeuvrant dans le
domaine de la planification familiale.
. La méthode structuro-fonctionnelle :
elle nous a permis de parcourir les institutions du quartier Cikonyi
en générale, en particulier celles de santé qui organisent
la PF et surtout comprendre ses différentes organes fonctionnels.
· Technique
. L'Observation directe : cette
technique nous a permis d'observer d'une manière générale
les modes de vies de la population du quartier Cikonyi et les
différentes influences sur le point de vue des ménages en rapport
avec la planification familiale.
. L'interview : cette technique nous a
permis dans la récolte des données auprès de la population
du quartier Cikonyi et dégager leur point de vue sur l'adoption de la
planification familiale.
. La Documentation : nous avons
consulté un certain nombre d'ouvrage pour la collecte des données
pertinentes en matière de planification familiale.
. L'Entretien : A ce niveau, nous nous
sommes munis sur terrain, d'un questionnaire d'enquête pour nous
permettre d'infirmer ou de confirmer les hypothèses émises par
l'observation personnelle et connaitre à fond l'enjeu de la
planification familiale à Cikonyi.
Ench = t × population
1/500 ×20240 =40,48 40
enquêtées
. L'Echantillonnage. La méthode
statistique nommée empirique a été notre choix pour
déterminer l'échantillon (cours de Biométrie,
G3/ISDR-BUKAVU). Avec le taux de sondage(t) de 1/500 sur une population de
20240 en 2017 nous avons procédé comme suit pour avoir
l'échantillon :
Les questionnaires constitués de 22 variables
qualitatives et quantitatives ont été adressés à
quarante (40) femmes en âge de procréer (15 - 49 ans) de quatre
coins du quartier Cikonyi qui nous ont données la situation
générale de leurs ménages (annexe 1 :
questionnaire).
Ainsi, les données de l'enquête ont
été analysées dans le logiciel SPSS Version 16.0(cours
Info. G3/ISDR) et le projet a été élaboré selon le
modèle du nouveau canevas de l'Unicef.
DIFFICULTÉS
RENCONTRÉES
Tout travail, scientifiqueou non ne
manque pas de difficultés ; l'essentiel n'est pas de les craindre
mais plutôt les dépasser pour atteindre les objectifs
assignés.
Durant la période d'élaboration de ce
présent travail, nous nous sommes heurtés à certaines
difficultés parmi lesquelles nous avions noté les suivantes:
- Les fatigues dues aux longs trajets durant les
recherches ;
- L'insuffisance de moyens financiers pour engager des grandes
recherches ;
- L'insuffisance de la gestion du temps de notre
part ;
- Le non-respect de rendez-vous de la part des
autorités qui nous fournissaient les informations ;
- Le manque d'ouvrages voulus qui traite de notre sujet
d'étude ;
- Le refus manifeste de quelques habitants à offrir les
informations
- Insuffisance de documents disponibles actualisés
parlant du sujet et du quartier Cikonyi.
I.7 DELIMITATION
SPATION-TEMPORELLE
Cette étude s'est déroulée dans le
quartier Cikonyi situé dans la commune de Bagira ; ville de Bukavu
ou il se remarque plusieurs problème socio-économique parmi
lesquels l'explosion démographique irréfléchie par manque
de la non application de la planification familiale.
Pour la délimitation temporelle, nous avons
préférée mener notre étude dans les limites de
10ans, c'est à dire de 2008 à 2018.
I.8 SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Exclus l'introduction et la conclusion, ce présent
travail comportera trois chapitre dont voici:
· Les causes de la non application de la planification
familiale dans les ménages du quartier Cikonyi ;
· Les conséquences dela non application de la
planification dans les ménages du quartier Cikonyi ;
· Les acteurs et fonctionnement de la planification
familiale dans le quartier Cikonyi.
En fin, dans la troisième partie de ce travail nous
parlerons de pistes des solutions comme projet/programme, envisageables pour
que la planification familiale soit effective dans le quartier Cikonyi.
Chap. I LES CAUSES DE LA
NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LES MENAGES DU
QUARTIER CIKONYI
I. 1 PRESENTATION DU CHAMPS
DE TRAVAIL : QUARTIER CIKONYI
1.1 Brève historique
L'histoire du quartier Cikonyi va de pair avec celle de la
commune urbano-rurale de Kasha. En effet, Kasha fut une de collectivité
du territoire de Kabare, dépendant coutumièrement de ce dernier
mais administrativement de la ville de Bukavu car considéré comme
l'annexe de Bukavu. A cette époque Cikonyi n'était qu'une avenue
le composant. C'est alors en 2000, sous le règne des rebelles RCD
que Kasha sera proclamé comme commune urbano-rurale comportant 8
quartiers parmi lesquels figurent celui de Cikonyi comme son chef-lieu.
En 2005 Kasha sera annexé à la commune de
Bagira, ce qui fait qu'aujourd'hui le quartier Cikonyi fait partie de 10
quartiers qui compose la commune de Bagira et où il reste le plus
vaste8(*).
1.2 Situation
géographique
Le quartier Cikonyi est limité : Au nord :
lac Kivu ; au sud : territoire de Kabare ; à l'Est :
commune de Kadutu, quartier Kanoshe, Ciriri et Mulwa, à l'Ouest :
quartier Mulambula et Cikera.
1.3 Situation
politico-administrative
Le quartier Cikonyi est composé de 32 avenues
comportant chacune les chargés de sécurité ou les chefs
dits « nyumba kumi » et sont dirigés par un chef
d'avenue et son adjoint.
Le quartier est dirigé par un chef de quartier, son
adjoint et ses collaborateurs qui sont les cadres de bases, y compris les chefs
des avenues.
1.4 Situation
socio-culturelle
La structure sociale y est organisée comme dans
toute autre entité. Ainsi, le quartier Cikonyi a à son sein, les
écoles (maternelles, primaires et secondaires) ; un Centre de
Formation de la Police et un camp des policiers dit « camp Jules
Moke »; plusieurs paroisses de différentes confessions
religieuses parmi lesquelles dominent les églises catholiques et
protestantes. On y trouve aussi le cimetière dit de la Brasserie qui
cependant n'est plus opérationnel faute d'espace.
Le quartier Cikonyi dispose de trois terrains de football
dont celui de Burhiba situé au sein du « camp Jules
Moke », un terrain dit « de Cikonyi » qui
est plus vaste et le plus fréquenté ainsi que celui de Cabarhabe
dit terrain « de Nyakara ». Nous y trouvons aussi les bars,
boîtes de nuit, quelques salles réservées aux spectacles,
fêtes, conférences et bien d'autres activités
socio-culturelles.
La population y est en majorité instruite avec un taux
moins élevé de ceux ayant le niveau supérieur. A part
ceux, étudiant dans les écoles de quartiers voisins ou communes
voisines, la population reçoit l'éducation dans les
établissements scolaires suivants:
1. Ecoles maternelles:
ü Institutions étatiques : Mama Gina/Burhiba et
Foyer social de Mushekere
ü Institutions privées: Moke
2. Ecoles primaires :
ü Institutions étatiques et
conventionnées : Burhiba, Mushekere, Pendo/Mushekere, Kasha
centre, Kasha 2, Cabarhabe, Kangoma, Cizinya et Bweramata.
ü Institutions privées : Elles sont
nombreuses, mais les plus fréquentées sont: La Puissance Divine,
La gloire/Kasha, Mwanzo, Baraka, As d'Afrique, et Eureka.
3. Ecoles secondaires :
ü Institutions étatiques : Mushekere,
Burhiba/Munzihirwa et Kasha
ü Institutions privées: Baraka, La gloire/Kasha,
La Puissance Divine, Mwanzo, Eureka et As d'Afrique.
Nonobstant, la présence de ces écoles ;
près de 10% de la population de ce quartier est analphabète avec
un pourcentage élevé chez les femmes de plus de 40 ans
d'âge. Celles qui commencent les études, la grande partie n'arrive
pas à décrocher le diplôme d'Etat, les uns se limitent au
niveau primaire, les autres au niveau secondaire par manque de moyens
financier ou pour d'autres raisons sociales ne le permettant pas
l'évolution normale. Ce qui entraîne qu'il se remarque le faible
taux soit 5% d'individus faisant les études supérieures. La
pédagogie générale, la technique sociale, l'informatique
de gestion, la mathématique physique, la biologie-chimie sont les
formations organisées aux humanités de ces différentes
écoles secondaires.
Les activités culturelles qui regroupent plus de la
population sont les cultes religieux, le football chez les jeunes, les concerts
organisés par les différents groupes et quelques fois les
conférences pour les intellectuels.
1.5 Situation
économique
Le quartier Cikonyi étant comme d'autres
entités territoriales déconcentrées n'a pas de budget
propre ou l'autonomie financière, mais nous y trouvons quelques
entreprises et bien d'autres activités. Les grandes entreprises
oeuvrant dans cette entité sont :
ü La Bralima /Bukavu ;
intervient dans le domaine de la fabrication de la boisson. Cette
industrie distribue la boisson au niveau provincial et
régional ;
ü La Pharmakina ; intervient dans
le domaine de la fabrication des médicaments spécialement la
quinine qu'elle distribue au niveau national et international,
ü L'ONC (Office Nationale de
Café) ; gère la production du café au niveau
provincial,
ü Les ports SNCC (société
nationale de chemin de fer au Congo),
ü Les ports Rafiki. Ces deux ports
opèrent dans le transport lacustre.
ü CRM :intervient dans le
retraitement minier.
D'autres activités économiques sont : le
marché de brasserie et d'autres petits marchés dans les avenues
ainsi que des moulins et l'agriculture de subsistance pour subvenir aux besoins
alimentaires; activité souvent abandonnée aux vielles femmes.
La partie située au sud du quartier représentant
approximativement 30% de la population est celle qui trouve un revenu important
dans l'agriculture. On y cultive des cultures comme; le manioc, le haricot, le
maïs, les patates douces, petits pois, les colocases, le café en
petite quantité, la canne à sucre, l'oignon, la carotte, le
poivron, l'ail, le céleri, etc. sur des entendues variant entre 1 are
et 5 hectares.
Nous avons constaté que ces entreprises citées
ci-haut n'impactent pas sur les conditions de vie de la population, en
majorité. Cela s'explique par le fait que, la grande partie soit 85% de
travailleurs engagés dans celles-ci, sont des personnes venant des coins
autres que le quartier Cikonyi. Les conditions de vie de la population restent
en dessous du standard malgré la présence de ces
dernières.
La majorité de la population vit de petit commerce, de
l'enseignement, et d'autres ; les plus âgés sont agents dans
la fonction publique. Une partie se retrouve aussi dans l'armée
comme dans la police. Les revenus mensuels des ménages varient
moyennement entre 50 et 100$.
Une partie importante de cette population principalement
celle qui vit des travaux des métiers rejoint le centre-ville
le matin à la recherche du pain du jour et revient au quartier le
soir. Les conditions socio-économiques du quartier Cikonyi restent en
dessous de seuil mondial au regard des revenus de sa population.
1.6 Situation sanitaire
Le quartier Cikonyi est constitué de plusieurs
institutions sanitaires parmi lesquelles les privées sont plus
nombreuses par rapport aux institutions étatiques. Elles sont
structurées dans deux aires de santé se trouvant dans cette
entité. Il s'agit de l'aire de
santé « Mushekere » et l'aire de santé
« Burhiba ». La première se situe au sud du quartier
pendant que l'autre est installé au nord.
La majorité de structures se trouvant dans ces aires de
santé organisent les activités telles : les services de CPN,
de CPS, le CPON, les consultations, l'hospitalisation des malades, etc. Entre
autres structures sanitaires aussi bien étatiques que privées se
trouvant dans ces deux aires de santé, nous pouvons citer : le
centre de santé « Mulezi », centre de
santé et maternité « Uhaki », la
maternité SIKASH, la clinique ONC, Etc. Elles sont toutes partenaires de
la BDOM et de plusieurs ONGs et reçoivent des dons de ces ONGs pour
l'amélioration des services de santé. Les bureaux de mutuelles
de santé et les pharmacies sont présents dans cette entité
ainsi que quelques praticiens traditionnels ou herboristes.
1.7 Situation
démographique
La population de Cikonyi est diversifiée. On y trouve
les bantous qui s'avèrent être majoritaire et subdiviser en
plusieurs tribus et ethnies. Nous y trouvons ainsi ; entre autres tribus,
les « Bashi », les « Barega », les
« Bahavu », les « Batembos » et les
« Babembes ». A part les Bantous, on y remarque
également la présence des Nilotiques ; les Banyamulenge
ainsi que quelques pygmées. Distinguons aussi en petite quantité
un métissage de cette population.
D'après les statistiques de l'année 2017,
l'effectif de cette population était estimé à 20240 (Vingt
mille deux cents quarante) habitants répartis comme suit dans le
tableau ci-dessous :
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Effectifs
|
3845
|
4453
|
5465
|
6477
|
20240
|
Tableau 1: effectifs de la population du quartier Cikonyi
20179(*)
Sa croissance démographique n'étant pas loin
de celle de la RDC, est estimée à 3,30% par an, soit 572
personnes, de plus par an.
Par rapport à cet effectif et par hypothèse
simplificatrice, nous supposons un nombre moyen de sept individus par
ménage en RDC, ce qui veut dire qu'en l'an 2017, le quartier Cikonyi
était constitué de près de plus de 2.892 ménages et
chaque année plus 82 s'y ajoute. Car 20.240/7 donne 2891,42 à
peu-prés 2.892et 572/7 donne 81,71 à
peu-prés 82.
Toutefois, nous constatons que c'est une population en
majorité constituée des jeunes, surtout les jeunes filles, ce qui
est un facteur ayant des retombés sur la démographie.
Après cette brève présentation du
quartier Cikonyi, nous allons à présent aborder le point relatif
aux causes du non application de la planification familiale dans ledit
quartier.
I 2. LES CAUSES DE LA NON
APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE
Nous parlons de la planification familiale lorsque au sein
d'un couple, les partenaires consentent librement d'avoir des enfants en
l'intervalle d'une période de plus ou moins deux ans et/ou de vivre sans
enfant, en tenant compte de leur revenu. Autrement dit, tenir compte des
dépenses que peut effectuer le couple et bien fonctionner au sein de
leur ménage dans le respect de la santé de la femme.
Dans cette partie, il sera question d'élucider les
fondements de l'échec de la mise en pratique de la planification
familiale dans le quartier Cikonyi. Ainsi, au cours de notre enquête,
nous avons mis en évidence plusieurs causes de la non application de la
planification familiale mais que nous avons résumées en ces cinq
principales. Il s'agit des causes liées à l'instruction (1),
celles relatives au chômage (2), aux croyances coutumières et
religieuses (3), et celles dues au manque d'informations (4) et enfin, celles
dues à la physiologie (5).
I. 2. 1. Les causes
liées à l'instruction
Les changements démographiques récemment
observés en Afrique sub-saharienne montrent une tendance
générale de baisse de fécondité. On l'observe en
Afrique de l'Est ou les programmes de planification familiale ont
été couronnés de succès à cause du
progrès de l'instruction des femmes et de filles10(*). Elles sont les plus
concernées en matière de planification familiale. Plusieurs
méthodes modernes sont destinées aux femmes pour usage, mais
nécessitent qu'elles soient instruites. Ce qui n'est pas souvent le cas
dans le quartier Cikonyi.
L'instruction des femmes, comme des hommes facilite l'adoption
des innovations car, les hommes instruits ne sont pas beaucoup plus
attachés aux règles et croyances traditionnelles. L'école
a repris à son compte une partie du rôle de socialisation des
enfants que détenait de façon exclusive la famille. Comme
système prônant l'adoption d'un nouveau mode de vie, elle inculque
des valeurs et porte en elle le changement social même. Ce changement
n'apparait réellement que lorsque la scolarisation a été
de longue durée. En effet, 10% des enfants qui entrent dans le
système scolaire accèdent aux études supérieures,
l'école n'en favorise pas moins l'ouverture d'esprit et
d'émancipation individuelle. Elle constitue ainsi un instrument de
pouvoir social et politique dont la planification familiale.
C'est pourquoi dans l'imaginaire social, avoir
fréquenté l'école est encore perçue comme
s'inscrire dans une logique de rupture avec obligations et croyances
traditionnelles et donc, souscrire à un mode d'individualisation qui
légitime l'accès à des sphères sociales peu
soumises aux règles coutumières et se forgent au contraire des
intérêts de classes. La scolarisation peut ainsi bouleverser les
systèmes de hiérarchie, de genre et de génération
et inverser dans certains cas les dépendances.
Jean Pierre D'OZON, cité par Marc PILON et Kokou
VIGNIKIN ; souligne que « la scolarisation est
particulièrement révélatrice, elle souligne les
stratégies d'autonomisation des familles mais le milieu lignager au
sein duquel celles-ci continuent à évoluer les compromet en
investissant l'école de son idéologie et de ses
interprétations. Certaines de ces stratégies mettent bien en
évidence la nature du combat que se livrent les structures
lignagères et familles restreintes11(*)».
Tableau 2: Niveau d'étude des
enquêtées
|
|
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage validé
|
Cumulé
|
|
Sans
|
4
|
10,0
|
10,0
|
10,0
|
primaire
|
10
|
25,0
|
25,0
|
35,0
|
secondaire
|
24
|
60,0
|
60,0
|
95,0
|
supérieure
|
2
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Comme il ressort de ce tableau, la majorité de femmes
dont l'âge varie entre 15 ans et 49 dans les ménages sont
instruites à 90%: 25% de niveau primaire, 60% de niveau secondaire et
5% de niveau supérieur. Malgré ce fort taux d'instruction; la
question de la planification familiale n'est pas abordée dans les
enseignements de l'école primaire non plus dans les enseignements de
l'école secondaire, seulement dans quelques facultés des
institutions supérieurs et universitaires ou elle est abordée.
L'instruction dévient dans ce cas une barrière
à la mise en oeuvre effective de la planification familiale du fait que
la majorité d'entre nos enquêtées n'ont pas fait
l'étude supérieure qui facilite l'adoption des innovations car
elle ouvre la personne au monde extérieur en général et en
particulier au monde occidental.
En somme, la scolarisation qui s'améliore plus ou moins
rapidement dans le quartier Cikonyi se traduira inéluctablement par
l'instauration d'un univers familial de plus en plus privé et
calqué sur le monde occidental, mais tant que les couples ne seront
instruits suffisamment, c'est-à-dire faire des études
supérieures pour s'influencer entre eux tant il sera difficile que la
planification familiale y soit mise en pratique.
Après avoir parlé de comment le
faible niveau d'instruction des couples en général et des femmes
en particulier constitue une barrière à la mise en oeuvre de la
planification, nous abordons dans le point suivant, comment est-ce que le
faible niveau de vie causé par le chômage peut être un
blocage au bon espacement des naissances dans le ménage.
I. 2. 2. Les causes
liées au chômage
Comme nous le constatons, dans les pays où le taux de
chômage est élevé, le taux d'accroissement de la
démographie y est aussi élevé. Le travail permet à
l'homme de structurer son temps, à l'absence de celui-ci, l'homme fait
tout sans programme, ni un plan déterminé. Un homme planifierait
ses naissances comme il planifie son temps.
En effet, le chômage touche autant les jeunes n'ayant
pas aucune instruction que les jeunes diplômés
d'université. Il résulte des formes de marginalité qui
sont particulièrement visible en ville où des nombreux
diplômés sont contraint de vivre d'expédiant ou de petits
métiers de survie grâce au secteur informel. La grande
majorité de ces jeunes diplômés sans emploi est
âgée de 20 à 45ans et représente une couche sociale
potentiellement instable « moralement, politiquement et
socialement corruptible » et prête à exploser à
tout instant après avoir vu ses efforts intellectuels mal
récompensés. Ils sont d'autant plus frustrés qu'à
leur âge, ils continuent d'être socialement et
économiquement dépendants de leurs familles et amis. Ils sont
désillusionnés et portent en eux une profonde amertume
vis-à-vis de leurs familles et de la société tout
entière qui selon eux, ne se soucie guère, ni de leur condition
de vie ou de leur avenir12(*).
Le chômage influe sur la satisfaction des besoins, cette
période d'inactivité professionnelle due au manque de travail ne
permet pas les ménages qui voulaient planifier les naissances de se
procréer des contraceptifs suite au manque de moyens. Les tableaux 3 et
4 ci-dessous explicitent la variation de cet effet.
Tableau 3: Professions des enquêtées
|
|
Professions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Validé
|
Cumulé
|
|
commerçante
|
3
|
7,5
|
7,5
|
7,5
|
vendeuse
|
15
|
37,5
|
37,5
|
45,0
|
enseignante
|
6
|
15,0
|
15,0
|
60,0
|
agent ONG
|
1
|
2,5
|
2,5
|
62,5
|
autres
|
1
|
2,5
|
2,5
|
65,0
|
sans
|
14
|
35,0
|
35,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Tableau 4: Professions pour les maris des
enquêtées
|
Professions des maris
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Validé
|
Cumulé
|
|
Sans
|
12
|
30,0
|
30,0
|
30,0
|
Agent Bralima
|
1
|
2,5
|
2,5
|
32,5
|
Agent de l'Etat
|
2
|
5,0
|
5,0
|
37,5
|
Agent REGIDESO
|
1
|
2,5
|
2,5
|
40,0
|
Agent SNEL
|
1
|
2,5
|
2,5
|
42,5
|
Avocat
|
1
|
2,5
|
2,5
|
45,0
|
Barmen
|
1
|
2,5
|
2,5
|
47,5
|
Charpentier
|
1
|
2,5
|
2,5
|
50,0
|
Chauffeur
|
2
|
5,0
|
5,0
|
55,0
|
Coiffeur
|
2
|
5,0
|
5,0
|
60,0
|
Commerçant
|
1
|
2,5
|
2,5
|
62,5
|
Enseignant
|
3
|
7,5
|
7,5
|
70,0
|
Infirmier
|
1
|
2,5
|
2,5
|
72,5
|
Maçon
|
1
|
2,5
|
2,5
|
75,0
|
Mécanicien
|
1
|
2,5
|
2,5
|
77,5
|
Motard
|
1
|
2,5
|
2,5
|
80,0
|
Pharmacien
|
1
|
2,5
|
2,5
|
82,5
|
Policier
|
2
|
5,0
|
5,0
|
87,5
|
Sentinelle
|
1
|
2,5
|
2,5
|
90,0
|
Tous travaux
|
1
|
2,5
|
2,5
|
92,5
|
Transporteur
|
3
|
7,5
|
7,5
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Au regard de données de ces tableaux ci-haut, nous
remarquons que 35% des femmes et 30% des hommes sont sans activités
régénératrices de revenus. Ces femmes
ménagères qui passent souvent leurs journées chez-soi en
compagnie de leurs conjoints, se retrouvent ainsi avec comme entre autres
activités, la sexualité. D'où, la difficulté de
planifier les naissances par rapport aux périodes de
fécondité de la femme.
Des femmes contacté sur cette question ont dit que
souvent dans les centres de PF on leur donne des méthodes non
efficaces ; elles voulaient mieux se procurer seules des méthodes
voulues dans les pharmaciesmais les moyens font défaut. De ce fait,
elles abandonnent le programme.
Parlons à présent des causes dues à la
manière dont la religion et les coutumes influent sur la
procréation dans le quartier Cikonyi.
I. 2. 3. Les causes
liées aux croyances religieuses et coutumières
La plupart des religions au monde encouragent les naissances
en considérant l'enfant comme un don divin. Même cas pour les
coutumes qui considèrent l'enfant comme une richesse et une
fierté.
La contraception étant la méthode par excellence
de la planification familiale n'est pas acceptée par la grande
majorité des églises oeuvrant dans le quartier Cikonyi ;
tel, le cas de l'église catholique qui admet la planification familiale
mais reste hostile à plusieurs méthodes contraceptives.
Ceci s'inscrit dans le Diario de Yucathan qui rapporte le 16
février 1987 les observations du Pape sur la question. Ainsi pour le
chef de l'église catholique, «il faut réduire l'impact
de la contraception, la stérilisation et l'avortement, car la politique
anticonceptionnelle a des effets profondément négatifs en
augmentant la licence sexuelle et la conduite irresponsable ». Ces
arguments sont relayés depuis la hiérarchie de l'église,
par des prêtres et des responsables de groupes d'action catholique
à quelques points près.
Ainsi, pour se justifier, l'église développe
trois principaux arguments à avoir : tout d'abord, que les pullules
anti contraceptives impactent négativement sur la santé des
femmes ; plus encore que l'utilisation de certaines méthodes
contraceptives constitue non seulement un péché devant Dieu mais
engendrent et/ou favorisent le gout de la sexualité même chez les
jeunes gens non mariés car possédant des techniques pour lutter
contre les grossesses.
Pour ce faire, l'église catholique propose des
méthodes naturelles et particulièrement la méthode
Billings13(*) .
Par ailleurs, les entretiens que nous avons pu avoir avec les
membres et responsables de l'église protestante et bien d'autres
confessions religieuses, nous ont révélé une
disparité dans la conception des pratiques contraceptives. Certains
responsables des églises inculquent à leurs fidèles les
idées de ne même pas mettre en pratique les
« méthodes naturelles » car elles diminuent le taux
de naissance soutenant que la procréation répond à l'appel
de la Bible qui demande aux hommes : « Multipliez-vous et
remplissez la terre14(*)» sans tenir compte de la préalable
condition de vie du nouveau-né en maintenant l'adage selon
lequel ; « chaque enfant vient avec son
assiette »15(*).
Autrement dit, Dieu apporte un plus dans une famille à chaque naissance
pour nourrir le nouveau-né.
Notre population échantillon étant en
majorité religieuse, soit 97,5% ; est constitué de 82,5% de
femmes chrétiennes parmi lesquelles 47,5% sont catholiques contre 35%
protestantes, 10% sont des témoins de Jéhovah, 2,5% musulmanes,
2,5% fidèles d'autres confessions religieuses à l'instar des
adventistes, brahmanistes, les anglicans et les bimas et 2,5% non religieux,
attache sa conviction dans les idées de leurs leaders religieux. Il
sera difficile d'appliquer la planification familiale dans le quartier
Cikonyi.
De ce fait, la religion devient une barrière à
la planification familiale dans le sens qu'elle ne cherche pas à
promouvoir les méthodes visant à éviter de façon
réversible et temporaire la fécondité.
Par ailleurs, plusieurs églises consentent à la
pratique de l'utilisation des méthodes contraceptives naturelles sans
pour autant édifier leurs fidèles sur les
nécessités. Il se crée par conséquent des
problèmes dans les couples où l'un des conjoints n'accepte pas de
s'abstenir de la sexualité durant la période où la femme
pourrait concevoir.
En conséquence, dans le but de sauvegarder l'harmonie
du couple, un des conjoints finira par concéder, d'où la
difficulté de l'application de ces mesures sans une bonne
édification préalable sur ses avantages par des leaders
religieux.
Tableau 5:Religions des enquêtées
|
|
Religion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage validé
|
Cumulé
|
|
Catholique
|
19
|
47,5
|
47,5
|
47,5
|
Protestante
|
14
|
35,0
|
35,0
|
82,5
|
Témoins de Jehova
|
4
|
10,0
|
10,0
|
92,5
|
Musulmane
|
1
|
2,5
|
2,5
|
95,0
|
Non religieux
|
1
|
2,5
|
2,5
|
97,5
|
Autres
|
1
|
2,5
|
2,5
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
De toutes ces religions, aucune d'elles qui ne favorise pas la
procréation; seulement la religion catholique accepte la planification
familiale par des méthodes naturelles qui sont basées sur
l'abstinence du couple pendant la période où la femme est
susceptible de concevoir. Les églises protestantes ont des opinions
divergentes mais la majorité d'elles sont ceux qui ne favorisent aucune
méthode de la planification familiale. Les témoins de
Jéhovah sont de même avis que les protestants, pour eux c'est Dieu
qui planifie; aller au-delà de cette conception, c'est pêcher.
L'église musulmane dépasse les limites et favorise la polygamie.
Les non religieux (athées) sont neutres mais ils peuvent être
influencés par d'autres causes.
Sous d'autres cieux, les coutumes appuient ces enseignements
religieux de manière générale en soutenant que non
seulement l'enfant constitue une richesse pour sa famille et de ce fait une
bénédiction divine, il est également
considéré comme futur protecteur des parents à
l'âge de la vieillesse. Ce qui pousse, certains parents à en
mettre au monde un plus grand nombre pour mieux assoir leurs vieillesses.
Ajoutons également, que suite aux entretiens
menés avec nos enquêtés, nous avons pu constater qu'il
règne dans le chef de la population de Cikonyi, les idées selon
lesquelles, en mettant au monde plusieurs enfants, certainement qu'il ne
manquera un ou deux qui seront très riche pour marquer l'honneur de la
famille.
Mais aussi ce qui les motivent plus c'est ce qu'ils pensent
être les fonctions de l'enfant, parmi lesquelles ils citent :
o Expressive : c'est-à-dire
liées aux qualifications effectives immédiates que les parents
retirent de leur relation à l'enfant : besoin d'accomplissement de
soi à une entité plus large dans le temps (immortalité) et
dans l'espace ;
o Socialement instrumentales :
acquisition de l'identité sociale et du statut d'adulte, désir de
sociabilité, représentation de l'amour du couple, manifestation
extérieure de prestige ou du statut ;
o Exercice des certaines tâches
appréciées ; élever un enfant, or les
alternatives ; c'est-à-dire les possibilités de
réaliser ces valeurs autrement que par les enfants, sont nettement plus
minces dans les milieux défavorisés que dans les autres et pour
les femmes que pour les hommes, notamment en ce qui concerne l'acquisition de
l'identité, l'exercice du pouvoir ou de l'influence.
Par ailleurs la stratification sexuelle peut inciter à
une forte fécondité. D'une part les hommes chefs de familles
peuvent retirer un bénéfice du travail de leurs enfants alors que
tout le coût (en santé, en temps) repose sur leurs
dépendants, ce qui les conduits à produire de nombreux enfants.
D'autres part, pour de nombreux auteurs ; le développement de la
division internationale du travail se traduit par une diminution de
l'accès des femmes aux ressources économiques, mais aussi
éducatives, politiques et organisationnelles, en conséquence
elles ne peuvent obtenir un certain accès à ces ressources que
par le biais de leurs enfants, notamment masculins16(*)
Tableau 6: Tributs des enquêtées
|
|
Tributs
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Validé
|
Cumulé
|
|
Les bashis
|
30
|
75,0
|
75,0
|
75,0
|
Les baregas
|
4
|
10,0
|
10,0
|
85,0
|
Les batembos
|
3
|
7,5
|
7,5
|
92,5
|
Les babembes
|
1
|
2,5
|
2,5
|
95,0
|
Autres
|
2
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Comme nous pouvons le constater sur le tableau ci-haut, la
grande partie de notre population échantillon soit 75% appartient
à la communauté de « Bashis ». Vient ensuite
la communauté de « Baregas » qui constituent 10%,
suivi de « Batembos » 7,5%. La communauté de
« Babembes » vient après avec 2,5% et les autres
communautés réunies à l'instar les
« Bahavus », les « Banyamulenges », les
Babangubangus », les « Balubas »... se retrouvent
au bas du tableau avec 5%.
Il ressort de ce constat, qu'étant majoritaire, les
« Bashis » sont plus influents au sein de la
communauté dans son ensemble. Signalons que pour la tribu de
« Bashi », le fait pour un enfant d'avoir beaucoup de
petits frères et/ou soeurs, est un signe de fierté signifiant
qu'avoir des frères et soeurs, c'est être riche. D'où le
slogan et nom shi ; « kulondwa
bwami ».
En outre, au sein même de cette communauté, un
foyer sans enfant est considéré comme une famille malheureuse et
certains membres de la communauté le voient comme un tabou. C'est ce qui
s'appelle «Nshahu » en « Mashi »; langue de
« Bashi ». Toutes ces conceptions pour encourager la
procréation.
Composé de plus de 95% des bantous, la population voit
en l'enfant une précieuse opportunité pour le bonheur et se
soucie moins des charges liées aux soins de l'enfant pour qu'il
grandisse dans des conditions favorisant son épanouissement sur le plan
moral, physique et intellectuel. Nonobstant ces convictions, croyances et
idéologies coutumières et religieuses les couples qui ne sont pas
contrariés par les croyances et idéologies s'affrontent à
un autre obstacle qui est le manque d'information.
2.4 Les causes liées au
manque d'information
« Mon peuple périt par l'ignorance (manque de
connaissance) »17(*)
L'accès à la planification familiale volontaire
constitue aussi un aspect essentiel de la satisfaction du droit fondamental des
couples et des individus de choisir le moment de la naissance et le nombre de
leurs enfants. Dans une perspective nationale, l'accès universel
à la planification familiale représente une composante critique
du développement.
Les avantages de mettre l'information et les services en
matière de contraception à la portée des femmes et des
couples qui le souhaitent sont généralement reconnus. En
dépit de ce fait, l'assistance des donateurs à la planification
familiale a enregistré une baisse radicale en dollars constants depuis
le milieu des années 1990, et de nombreux pays ne font pas
l'investissement nécessaire dans la planification familiale18(*).
La population étudiée vit aux alentours des
bidons-villes, elle se caractérise, à l'inverse du reste de la
population de la ville, par une faible pratique contraceptive. Notre
hypothèse est que ceci s'explique par trois facteurs convergents :
- un environnement sociodémographique
défavorisé qui a pour effet d'isoler la population des
«Cités» par rapport à son voisinage et de
l'empêcher de profiter pleinement des services socio-sanitaires
situés sur place ou ailleurs. Cet environnement défavorisé
est identifié en terme de spécificités
sociodémographiques au niveau des familles (conditions de logement,
familles nombreuses, etc.) et des individus (faibles niveaux de scolarisation,
nuptialité instable, etc.) ;
- une méconnaissance par la population des notions
élémentaires de physiologie et de santé, d'où des
représentations erronées de la contraception,
caractérisées par la prévalence de rumeurs ;
- un décalage entre les objectifs et les
intérêts des organismes responsables de la planification
familiale, les attentes et besoins de la population du quartier Cikonyi.
Ø Tableau 7: De la connaissance des
enquêtées sur la planification familiale
|
|
Connaissance
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Validé
|
Cumulé
|
|
Oui
|
32
|
80,0
|
80,0
|
80,0
|
Non
|
8
|
20,0
|
20,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Une bonne partie des enquêtées soit 80% ont dit
avoir déjà entendu parler de la planification familiale, contre
20% qui nient en avoir jamais entendu parler. Le fait que la grande partie de
la population possède une information sur planification familiale serait
une opportunité pour la réussite de sa mise en oeuvre mais
malheureusement elle la considère comme question propre aux
occidentaux par ignorance.
2.5 Les causes
physiologiques
Les entretiens individuels auprès des femmes
démontrent clairement qu'une des raisons de la pratique
irrégulière ou de l'abandon des différentes
méthodes contraceptives est la peur des effets secondaires de ces
méthodes. La mauvaise connaissance du fonctionnement du corps
féminin et du cycle contribue à la prolifération de ces
rumeurs. Lors de notre causerie avec la population, les femmes de la
cité venaient de recevoir gratuitement de la clinique une nouvelle
marque de pilule, «Ovrette», qui peut entraîner soit une
suppression totale des règles, soit des pertes
irrégulières.
L'utilisation de cette pilule pose deux problèmes.
D'abord, les femmes ne comprenaient pas pourquoi il fallait la prendre tous les
jours sans aucune interruption. Trop fatiguées pour respecter cette
posologie, plusieurs ont adopté une conduite alternative qui consiste
à prendre deux ou trois pilules un même jour et rien pendant les
jours suivants. D'autres ne prennent la pilule qu'au moment des rapports et en
cas d'oubli, elles effectuent plusieurs prises simultanées pensant
pouvoir rattraper le retard. Ensuite, elles se plaignent de ne pas avoir leurs
règles.
Au fond de cette inquiétude on trouve l'idée que
le sang, puisqu'il ne coule pas en dehors du corps, reste à
l'intérieur, dans la cage bébé, ce qui explique la
sensation de lourdeur et de ventre gonflé dont se plaignent les femmes.
Elles ne distinguent pas l'utérus et l'estomac, et les termes cage
bébé ou utérus sont utilisés également pour
décrire l'estomac comme le ventre. Elles croient que la digestion des
aliments et les saignements lors des menstruations se produisent au même
endroit dans le corps. La pilule reste dans le ventre, ce qui explique les maux
de tête, la prise de poids et les vertiges.
Troublées par un problème de prise de poids,
qu'elles attribuent à tort aux effets de la pilule, mais en
réalité est lié à une alimentation
déséquilibrée, les femmes cherchent donc à utiliser
d'autres produits disponibles en pharmacie, ce qui entraîne un
désintérêt et finalement un rejet de la pilule offerte
gratuitement. Elles sont convaincues que, si elles pouvaient s'acheter une
meilleure pilule dans le secteur privé, elles n'auraient plus de
problèmes de santé. L'achat de la pilule en pharmacie se fait,
notons-le, sans prescription ou contrôle médical. Malheureusement,
elles n'ont pas réellement les moyens de s'approvisionner pendant
longtemps en achetant elles-mêmes les pilules.
Les mêmes types de craintes ont été
évoqués pour la piqûre hormonale, pour le stérilet
et les préservatifs. Ainsi, les femmes déclarent souvent n'avoir
pas utilisé les préservatifs parce que les hommes ne veulent pas
s'en servir. Cependant, elles avouent également ne pas aimer les
spermicides qui sont appliqués en même temps. Ces produits
brûlent le passage et elles pensent qu'il se produit effectivement une
véritable brûlure. Par ailleurs, elles pensent que les
préservatifs peuvent rester dans le corps de la femme et monter jusque
dans le ventre.
En résumé, ces remarques sur les effets
secondaires des différentes méthodes indiquent que les rumeurs
relèvent d'une expérience négative de la pratique des
méthodes. Si cette expérience se transforme en explication
irrationnelle, c'est parce que les femmes n'ont pas une connaissance suffisante
du fonctionnement et de l'anatomie du corps, ni des modalités correctes
d'utilisation des méthodes19(*).
Les enquêtes nous ont montré que seulement 5% de
la population de l'échantillon sont ceux qui ont utilisés une des
méthodes modernes et que cette dernière ait compliquée
leurs santés ; cela peut être dû soit à
l'insuffisance d'intrants dans les institutions habilitées ou soit au
personnel soignant. D'autres part, les femmes qui achètent les
médicaments et s'en administre sans l'avis d'un technicien de
santé sont aussi vulnérables de cette situation. Il y a aussi de
ces femmes qui ont pu essayer mais elles se sont heurtées à des
difficultés telle que: l'irrégularité dans la
règle menstruelle, le saignement exagéré lors des
règles menstruelles, crise cardiaque, le dépassement
(doublement) du délai convenu, le gonflement de la peau...
Toutes ces plaintes citées, sont ces qui
empêchent une autre partie, 17% des femmes qui disent avoir une
mauvaise expérience dans la planification familiale à travers
différentes méthodes.
Conclusion partielle
Comprendre les différentes causes de l'échec
à la mise en oeuvre effective de la planification familiale dans le
quartier Cikonyi, tel était l'objectif de ce chapitre. Les
résultats ont montré que : 80% des femmes ont un jour
entendu parler de la planification familiale et 20% ne savent pas ce qu'est-ce
la planification de naissance. 40% des femmes font la planification familiale,
cependant, 12.5% d'elles utilisent les méthodes naturelles, 27.5% les
méthodes modernes (artificielles) ou contraception et 60% n'appliquent
aucune de ces méthodes.
Un constat est que de ce 40% des femmes
considéré comme celles qui pratiquent la PF, un grand nombre
d'entre elles n'arrive pas à espacer les naissances dans l'intervalle de
deux ans pour raison d'insuffisance d'information nécessaire dans
l'application de méthodes de PF. Les autres n'y arrivent pas quand elles
sont contrariées par leurs partenaires ou maris.
Bref, le fait que la majorité de la population ait une
position négative à la mise en oeuvre effective et volontaire de
la planification familiale est dû à plusieurs causes mais les plus
influentes sont celles liées aux croyances religieuses et
coutumières ainsi que celles liées au manque et insuffisance
d'information. D'autres ne viennent que les renforcer à l'occurrence du
chômage, la faible instruction, le disfonctionnement physiologique des
femmes face au programme de la PF et différentes autres selon le
contexte.
Chap. II LES CONSEQUENCES
DE NON APPLICATION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE
Le manque de la planification familiale qui est le facteur
principal de l'accroissement rapide de la population est un
phénomène assez récent dans l'histoire de
l'humanité. Il est une des conséquences du développement
économique. On aurait tort, cependant, de se laisser guider par
l'expérience acquise au cours des siècles passés car la
situation actuelle ne se prête guère à des comparaisons.
Comme nous l'avons constaté, l'apparition de nouveaux facteurs a
provoqué un accroissement démographique sans
précédent, alors que les facteurs qui avaient donné une
impulsion particulière à la croissance économique de
l'époque précédente n'existent plus.
Dans les pays africains, le rythme élevé de la
croissance de la population constitue une contrainte majeure aux efforts de
développement. Le déséquilibre persistant entre
l'accroissement élevé de la population et la faible croissance
économique contribue à la détérioration des
conditions de vie des ménages. Il est essentiel pour la santé et
le développement social des individus qu'ils puissent choisir le nombre
d'enfants qu'ils auront et leurs intervalles des naissances; la
régulation de la fécondité est une mesure de santé
préventive à dimension sociale.
Le choix de la contraception, la qualité des soins et
du conseil, la prévention des avortements dangereux et le traitement de
leurs conséquence ainsi le dépistage et le traitement des
infections génitales, des maladies sexuellement transmissibles, de la
stérilité et des cancers de l'appareil reproducteur sont des
éléments essentiels des programmes de santé maternelle et
infantile et de planification familiale afin d'éviter les corollaires
liées au manque de la mise en oeuvre de la planification familiale.
Comme ce n'est pas le cas dans le quartier Cikonyi, la majorité des
ménages reste exposé à ces différents
défis.
Le but du développement, c'est la dignité de
l'homme et son bien-être. La santé constitue un
élément essentiel. Les progrès accomplis en matière
de développement social durable se répercutent sur l'état
de santé de la population, et la "santé pour tous" devrait
devenir le principe directeur dans le cadre plus large du développement
durable.
L'énergie et la créativité humaine sont
les moteurs du développement; des personnes malades ou fatiguées
ne peuvent avoir ni l'une ni l'autre. Une population active en bonne
santé est un préalable au développement économique,
puisqu'elle consacre davantage de temps et d'énergie à utiliser
ses ressources naturelles et humaines pour des activités productives et
pour la protection de l'environnement. Cela permet également
d'accroître la fréquentation scolaire, d'améliorer la
formation et ainsi de libérer des ressources financières qui sans
cela devraient être affectées au traitement des maladies.20(*)
Dans le cas du quartier Cikonyi, le non mise en pratique de
la planification familiale ne permet pas à la population d'être
au rythme des objectifs mondiaux tels qu'exposé dans les
paragraphes précédents. Certains ménages ne trouvent pas
nécessaire d'espacer les naissances et se heurtent ainsi à
plusieurs conséquences qui aujourd'hui ont des répercussions
négatives sur la vie familiale et communautaire et peut être
qu'elles s'aggraveront dans l'avenir. Ces conséquences se
présentent de trois manières, que nous allons présenter
sur trois plans: sur le plan socioéconomique (1), sur le plan sanitaire
(2) et sur le plan environnemental (3).
II. 1. SUR LE PLAN
SOCIOECONOMIQUE
Plus on a des personnes à sa charge, moins on investit
matériellement, moins on épargne et moins on satisfait à
ses besoins et ceux des personnes pris en charge.
En 1958, la liaison dynamique entre croissance
démographique et accumulation de capital est décrite par les
analyses pionnières de Coale et
Hoover. Ils identifient, sur une double base théorique
et empirique, une série d'effets démographiques négatifs
sur les conditions de l'accumulation.
L'effet de diversion détourne l'investissement
d'emplois directement productifs vers des emplois non directement productifs;
l'effet de dilution du capital résulte arithmétiquement de la
dynamique d'un rapport macroéconomique dont le dénominateur est
la taille croissante de la population; et l'effet de dépendance relie
négativement la capacité d'épargne d'un ménage ou
de l'économie avec la part des inactifs par rapport à la
population active.
Simultanément, et sous l'influence des modèles
de développement dualistes, certaines analyses insistaient
alternativement sur les capacités d'absorption d'une force de travail
qui suit le rythme de l'accroissement démographique et sur les risques
de paupérisation de masse liés au développement du cercle
vicieux élargi entre la croissance rapide de la population, la pression
sur l'accumulation, le chômage et le sous-emploi.
Enfin, les ratios de dépendance importants
impliqués par la forte croissance démographique conduisaient
à l'augmentation du besoin en investissements démographiques, non
directement productifs, et limitant corrélativement le capital
disponible pour les investissements directement productifs. Certains
modèles décrivirent sur ces bases une trappe d'équilibre
de bas niveau dans laquelle la croissance démographique engluait la
croissance du revenu par tête21(*).
Plusieurs auteurs ; à l'instar de deux
cités ci-haut, ont apporté leur contribution à ce sujet,
et ont démontré dans leurs résultats finals que : «
La croissance démographique rapide ralentit la croissance des revenus
par tête dans les pays en développement, et tend à
perpétuer les inégalités dans la répartition des
revenus. Elle tire vers le bas les niveaux de l'épargne et de
l'investissement capitalistique dans les facteurs de production, et limite par
conséquent le taux de croissance du PIB. L'offre alimentaire et la
production agricole doivent être fortement accrues pour satisfaire aux
besoins des populations en croissance rapide, ce qui exerce une contrainte sur
l'allocation des ressources à d'autres secteurs économiques et
sociaux. Le nombre des entrants dans la force de travail augmente très
rapidement.
Du fait de l'excès des individus à la recherche
d'un emploi sur le nombre d'emplois disponibles, le chômage et le
sous-emploi sont des problèmes de plus en plus sérieux. Un nombre
toujours plus grand de travailleurs ne peut être absorbé dans le
secteur moderne (industrialisé). Ils se rabattent alors sur des
occupations de service non productives ou vers le secteur traditionnel
(agricole) avec sa productivité faible et ses salaires de
subsistance22(*).
Une pauvreté à grande échelle, la
productivité faible du travail, la demande alimentaire croissante, et la
faible industrialisation distordent et dégradent les conditions de
l'échange international pour les pays les moins développés
».
Ce cas n'est pas loin de celui du quartier Cikonyi où
plus de 30% d'hommes et 35% des femmes sont sans emplois. Ces femmes et hommes
vivent au dépend de leurs familiers et amis, ce qui ne permettra pas
à ces hôtes d'investir comme ils devraient le faire. Seulement 20%
des ménages ont un compte à la banque, 80% n'en ont pas, vu le
nombre des personnes prises en charge, comparativement à leurs
revenus.
Ø Tableau 8: Revenus mensuels des ménages de
nos enquêtées
|
|
Revenus mensuels
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage Validé
|
Cumulé
|
|
moins de 30$
|
5
|
12,5
|
12,5
|
12,5
|
31à 50 $
|
11
|
27,5
|
27,5
|
40,0
|
51 à 100$
|
8
|
20,0
|
20,0
|
60,0
|
101 à 150 $
|
7
|
17,5
|
17,5
|
77,5
|
151à 200 $
|
5
|
12,5
|
12,5
|
90,0
|
251 à 300
|
2
|
5,0
|
5,0
|
95,0
|
301 $ et plus
|
2
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Les ménages sans réserve des biens auront
difficile à répondre aux futures dépenses surtout les
dépenses plausibles. Les enfants nés de ces ménages ont
moins de chances de s'épanouir, pire encore, s'ils sont très
nombreux par rapport à leurs revenus.
Le revenu moyen des ménages par moi est de 50 à
150$ pour servir des familles composées en moyenne de 7 (sept) enfants
et deux ou un parent (responsables) et peut être un familier, ce qui fait
un nombre de huit à dix personnes dans un appartement de trois à
cinq chambres, généralement trois.
Avec pareil revenu, les familles (ménages) devraient
être composées de trois à six personnes : deux
parents, un ou quatre enfants; trois pour ceux des faibles revenus et six pour
ceux des revenus élevés enfin de capitaliser la satisfaction de
leurs besoins. Malheureusement la majorité des couples voudraient avoir
beaucoup d'enfants sans tenir compte de leurs capacités
financières, ce qui cause d'énormes difficultés conduisant
à l'insécurité alimentaire.
Ø Tableau 9: Nombre des repas journaliers pris par
les ménages des enquêtées
|
Nombre de repas journalier
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage validé
|
Cumulé
|
|
1 repas
|
7
|
17,5
|
17,5
|
17,5
|
2 repas
|
24
|
60,0
|
60,0
|
77,5
|
3 repas
|
7
|
17,5
|
17,5
|
95,0
|
plus de 3 repas
|
2
|
5,0
|
5,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Selon les standards, un homme doit manger cinq fois par jour
mais dans le quartier Cikonyi, la situation est loin de la
réalité ; seulement 5% de la population mange trois fois et
plus par jour, 17,5% mangent trois fois, 60% mangent deux fois et 17,5%
mangent une seule fois.
Sans décrire la qualité de la nourriture qui
s'offre selon les moyens de tout un chacun, le tableau nous montre que 5% de la
population échantillon mange très bien, 17,5% mange bien et 77,5%
ne mange pas bien. Les circonstances pareilles, aggravent la malnutrition avec
toutes ses répercutions chez les enfants en particulier et sur toute la
famille en générale.
De ce fait, sur 341 personnes malnutries encadrées dans
le BCZS Bagira-Kasha, 167 soit 49% sont des CS Mulezi et Uhaki du quartier
Cikonyi23(*).
A ces problèmes, se joignent d'autres
difficultés selon la position, le statut, les moyens et/ou les
dépenses de ménages. De ce fait, chaque famille a décrit
les différentes difficultés qu'elle parcoure dans la
réalisation et gestion de ses dépenses. Le tableau ci-dessous en
donne plus d'éclaircissement.
Tableau 10: Les conséquences de non mise en
pratique de la planification familiale selon les enquêtées
|
|
Conséquences
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage validé
|
Cumulé
|
|
Difficulté de scolariser les enfants
|
9
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
Mortalité infanto-maternelle
|
7
|
17,5
|
17,5
|
40,0
|
Insatisfaction des besoins familiaux
|
6
|
15,0
|
15,0
|
55,0
|
Instabilité sociale
|
3
|
7,5
|
7,5
|
62,5
|
Vieillissement précoce de la femme
|
2
|
5,0
|
5,0
|
67,5
|
Mauvaise santé de la famille
|
9
|
22,5
|
22,5
|
90,0
|
Aucune
|
4
|
10,0
|
10,0
|
100,0
|
Total
|
40
|
100,0
|
100,0
|
|
Au regard des résultats de ce tableau, la
difficulté la plus exposée, c'est l'obstacle de scolariser des
enfants jusqu'à finir tout le cursus universitaire, voire secondaire et
même primaire pour certaines familles. Il se remarque que parmi nos
enquêtés : 10% n'ont pas fréquenté l'école,
25% ont fait le primaire, 60% on fait le secondaire et seulement 5% ont fait
les études supérieur ou universitaire.
Ceux-là qui font les études secondaire, moins
sont ceux qui finissent le cursus et obtiennent leurs diplômes dû
soit par manque de moyens, soit la fille se fait engrosser car n'ayant pas mis
en application les méthodes de la planification familiale. Un des
facteurs qui nous a conduits à aboutir au résultat selon lequel
10% des femmes célibataires enquêtées favorisent la
polygamie et les naissances des enfants hors mariage à 12,5%.
Seulement 52,5% des enfants dans les ménages ayant
l'âge scolaire étudient normalement, contre 47,5% qui ne vont pas
à l'école car ils manquent les moyens et sont très souvent
marginalisés. Parmi ces enfants, certains se réfugient dans la
rue pour y vivre et se retrouvent dans la catégorie des enfants dit
« enfants dans la rue » qui au finish causent tort à
leurs famille et à la communauté entière.
Il est probable que tous ces enfants ne puissent pas finir
l'année ; les uns peuvent abandonnés pour que leurs
ainés continuent, les autres parce que les parents vont répondre
à d'autres besoins familiaux ou soit par déficit financier de la
personne qui sponsorise ses études. Ces éventuelles situations ne
contribuent pas à l'émergence sociale.
Notre population échantillon reconnait que ces
éléments ci-haut repris, ont comme conséquences ; la
difficulté de scolariser les enfants, la mortalité
infanto-maternelle, l'insatisfaction des besoins familiaux,
l'instabilité sociale, un vieillissement précoce de la femme, la
mauvaise santé de la famille, etc.
Toutes ces conséquences évoquées selon la
perception des ménages sont déjà expliquées d'une
manière ou d'une autre dans les pages antécédentes, elles
seront commentées davantage dans les points qui vont suivre. De ce fait,
le point suivant va parler de conséquences de non application de la
planification familiale sur le plan sanitaire.
II. 2. SUR LE PLAN
SANITAIRE
Sur l'aspect sanitaire, les conséquences de non
application de la planification varient selon l'âge ou selon le sexe.
Même si les femmes ont une espérance de vie plus
élevée que les hommes, elles sont néanmoins les plus
exposées par rapport aux hommes ; comme les jeunes et les vieux
sont exposés par rapport aux adultes.
Depuis 1950, ce sont les femmes qui ont le plus
bénéficié de l'allongement de la durée de vie. Au
niveau mondial, les hommes présentent une mortalité et des
handicaps supérieurs aux femmes. Dans presque tous les pays, les hommes
meurent plus jeunes. Toutefois, les femmes souffrent d'une santé
médiocre durant environ 15 % de leur vie, contre environ 12 % chez les
hommes. La plus mauvaise santé des femmes découle des risques
associés à la grossesse et aux discriminations liées au
genre24(*).
Dans des nombreux pays, les femmes sont
désavantagées dès la naissance : les filles
reçoivent une nourriture moins nutritive et moins de soins
médicaux, ce qui perpétue le cercle vicieux de santé
médiocre.
Les femmes sous-alimentées durant leur grossesse sont
plus susceptibles d'accoucher de bébés de petit poids et d'avoir
des enfants sous-alimentés. Les femmes sont confrontées à
d'autres risques liés à l'accouchement et la mortalité
maternelle est particulièrement élevée en Afrique
sub-saharienne.
La réduction de la mortalité maternelle fait
partie des Objectifs du Millénaire pour le Développement des
Nations unies. A l'échelle mondiale, une femme sur 92 risque de
succomber de causes liées à la grossesse, mais le fossé
entre les Pays avancés et les
PMA (pays moins avancés) est profond. Dans les
premiers, le risque est d'une femme sur 6 000, contre une sur 75 dans les
seconds. Le danger est le plus pressant en Afrique sub-saharienne, où
une femme sur 22 risque de décéder de ces causes. La
mortalité maternelle est liée à des facteurs tels que la
fréquence et le type de soins prénataux, ainsi que des personnes
présentes lors de l'accouchement. On peut la réduire en
prodiguant les soins nécessaires dans des infrastructures
adaptées, services fréquemment absents dans les PMA25(*).
En RDC, près de 80% des grossesses des femmes
mariées ou en union sont à risques, parce que susceptibles
d'être « trop précoces, trop rapprochées, trop
nombreuses, et/ou trop tardives.». Dans la majorité des cas, ces
grossesses cumulent plusieurs de ces risques. Ceci correspond en 2013 à
environ 1,7 million de grossesses potentielles à risques, sur un total
d'environ 3 millions, et à 800 000 grossesses à haut risque. De
telles grossesses nécessitent une attention supplémentaire
pendant la grossesse, au moment de l'accouchement, et ensuite un renforcement
de l'attention qu'il convient de porter aux enfants issus de telles grossesses.
Malheureusement, la pauvreté de nombreuses familles ne
leur permet pas de faire face aux dépenses correspondantes, ce qui les
expose donc à des risques plus élevés de mortalité
maternelle et infantile mais aussi de malnutrition chez les jeunes
enfants26(*).
Pendant notre recherche; nous avons relevé des points
de vue de nos enquêtées sur les conséquences sanitaires de
non planification familiale. Il ressort de cette étude que 22,5% des
enquêtées disent reconnaître, « la mauvaise
santé de la famille » comme conséquence, 17,5%
reconnaissent «mortalité infanto-maternelle», et 5%
reconnaissent le «vieillissement précoce de la femme» comme
conséquence.
La mauvaise santé de la famille, c'est souvent quand le
ménage n'a pas de moyens pour satisfaire aux besoins alimentaires ou
soit n'a pas de moyens pour soigner sa famille et fait recours à
d'autres optiques qui ne feront pas mieux. Le cas de sous-alimentation favorise
l'amaigrissement et retarde la croissance des enfants proportionnellement
à leur âge ainsi que la malnutrition sous diverses formes.
Cependant, les enfants et les femmes restent les plus vulnérables.
« Il s'observe aussi quelques cas de mortalité
maternelle » explique une sage-femme d'un Centre de
santé du milieu ; ils sont dus au risque de la maternité
selon l'état de la grossesse. Une grossesse à risque est celle
où soit la mère, soit l'enfant souffre d'une pathologie qui les
met dans des conditions difficiles. En d'autres termes, cela signifie que des
complications peuvent survenir et aggraver la santé de la maman et/ou du
bébé. Un suivi médical fréquent et adapté
est donc indispensable mais malheureusement la majorité des familles
n'ont pas de moyens suffisants pour assurer ce suivi à autant des
grossesses dans un ou deux ans de chaque nouvelle procréation
d'où les l'accroissement de risques sur la santé.
Divers facteurs peuvent provoquer une grossesse à
risques: l'âge de la mère, son état de santé, le
développement du foetus ou encore les infections.
Par rapport à l'âge ; une grossesse
précoce ou tardive est plus risquant que celle qu'on a eu à
l'âge de 18 ou 21 ans jusqu'à 40 ans. Il faut dire que quand
bien même, chaque femme présente un cas particulier, que de
manière générale, au-delà de cet âge, ou en
dessous de 18 ans lorsque physiologiquement la jeune fille n'est pas encore
mature pour concevoir, les risques augmentent.
Brièvement, à chaque nouvelle naissance il doit
y avoir des modifications qui peuvent être désavantageuse à
la santé de la famille surtout de la femme mais dans cette optique ce
sont les parents de l'enfant qui sont épuisés davantage du fait
que c'est leurs devoirs de subvenir au bien-être de leurs enfants
même si les ressources sont limitées. Ce qui entrave sur leurs
état de bien-être aussi bien physique, mental que
psycho-social et impacte ainsi toute la famille voire la communauté
entière.
II.3 SUR LE PLAN
ENVIRONNEMENTAL
Les activités humaines se développent
aujourd'hui et plus qu'avant sousdes contraintes croissantes dont la croissance
démographique est l'une des plus fortes. Cependant, la pression de ces
activités sur les ressources naturelles ne peut être
réduite à un simple concept de capacité de charge liant
d'une manière déterministe le nombre des hommes à la
nature et à l'intensité des dégradations
observées.
Les populations humaines vivent dans divers milieux
écologiques, imposés par la nature, dont les différents
paramètres forment leur environnement. Le fonctionnement de la
population et de son environnement constituent un écosystème. Les
relations entre la population et l'environnement sont réciproques.
La population modifie son environnement pour le rendre plus
favorable à la vie humaine, rendre la vie possible et assurer la survie
d'une population en augmentation. Cependant, au fur et à mesure que
l'environnement est modifié par l'homme, des inconvénients
croissant apparaissent dans les conditions de vie du moment, et ceci nous
pousse à nous interroger sur les possibilités de maintenir les
nouveaux rapports entre l'homme et son environnement sur une longue
période, c'est-à-dire d'assurer un développement
durable.
Dans ce contexte, il faut examiner aussi bien l'influence de
l'environnement naturel ou transformé sur l'homme que l'influence de
l'homme sur l'environnement27(*).
A Cikonyi, ces conséquences varient selon qu'une
région est à forte ou faible densité.
Les avenues qui se situent au nord du quartier Cikonyi sont
ceux à forte densité et se heurtent à des problèmes
d'érosion et d'éboulement de terre ; cherchant la parcelle
où construire ils construisent dans des endroits impropres.
Pendant notre étude, nous avons observé que 45%
de ménages où nous avons mené nos enquêtes, habitent
dans les parcelles impropres à la construction. Cette situation ne
s'améliore malheureusement pas car des nouvelles demandes de terre se
font sentir et aggravela situation est déjà malsain.
C'est ainsi que nous sommes retrouvé face à des
défis tels que ; certains habitants construisent jusque sur les
passages publiques et/ou dans les caniveaux qui lorsqu'ils sont bouchés
sont à la base des plusieurs catastrophes aux personnes habitant dans
les rives des rivières Tchula et Wesha.
Par ailleurs, d'autres construisent des maisons avec des
matériaux légers, surtout des maisons en étage avec les
planches moins résistantes sans tenir compte des dégâts
futurs. Loin de ça ceux habitant autour des rivières Tchula et
Wesha construisent des toilettes et y amènent les matières
fécales, ce qui ne favorise pas un environnement propices aux animaux du
lac Kivu.
Les réalités de Cikonyi sud ou rural sont
différentes de celles de Cikonyi urbain ou nord. Dans cette partie
où l'agriculture faisait partie des sources de revenus, les habitants
qui en dépendaient disent se heurter à des problèmes de la
baisse de la production. Les femmes rencontrées dont leurs âges
varient entre 45, 75 ans et plus, nous ont révélé que
« l'agriculture est devenue désintéressant, dans
les années 90 jusque vers 2002, la production était
consommée jusqu'à une nouvelle, mais aujourd'hui les maniocs
récoltées en juin et juillet arrivent difficilement en octobre.
Nous préférons faire autres choses que ça ». Le
réel est que la production consommée par 8 à 10 individus,
devient consommée par 20 ou plus d'individus car ces 8 ou 10 vont
procréer. Le fait peut être aussi dû à une
déforestation intense qui se fait quand les gens veulent construire ou
aménager des nouveaux champs.
Comme partout dans le monde le non espacement des naissances
favorise la croissance démographique qui finit par entraver
l'environnement base du développement.
Les estimations de croissance démographique ont
soulevé le problème de la nutrition et, bien que la
disponibilité des terres ne soit ni le seul ni le principal facteur de
sécurité alimentaire, elle n'en demeure pas moins une question
essentielle.
Parmi les entraves à l'expansion des terres
cultivées, citons la rareté des terres agricoles de
qualité élevée, la concurrence d'utilisations alternatives
et le risque de dégradation environnementale de terres et de
forêts marginales cultivées28(*).
Le cas ne serait pas de plus aggravé si le quartier
Cikonyi était situé dans ces zones qui ont encore de l'espace
mais malheureusement situé dans les milieux ou il est difficile de
faire l'exode, les difficultés ne seront pas loin de son quotidien.
Considérons maintenant la surface de la terre, en posant
comme condition qu'il ne sera plus possible d'avoir recours à
l'émigration pour éviter la famine. Comptons pour le plus de
20240 le nombre des habitants actuels du quartier. La race humaine
croîtraselon la progression 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128, 256...tandis que
les moyens de subsistancecroîtront selon la progression 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8, 9. Au bout de deux décennies,population et moyens de subsistance
seront dans le rapport de 256 à 9 ; au bout detrois siècles, 4
096 à 13 ; après deux mille ans, la différence sera
immense etincalculable.
Le rythme d'accroissement de la population, de période
en période, l'emporte donc tellement sur celui de l'augmentation des
subsistances, que pour maintenir le niveau et pour que la population existante
trouve toujours des aliments en quantité suffisante, il faut qu'à
chaque instant une loi supérieure fasse obstacle à son extension.
Il faut que la dure nécessité la soumette dans la province ou
dans le pays, et que celui de ces deux principes opposés dont l'action
est tellement prépondérante soit contenu dans d'étroites
limites29(*).
Avec l'insatisfaction de la parcelle familiale reconnue et
déclarée par 45% des enquêtées, qui après
vont fureter comment suffire à ces besoins primordiaux dans
l'environnement où seulement 55% des enquêtées disent
être dans les parcelles familiales satisfaisante appart les champs pour
l'agriculture, les autres activités humaines et les réserves pour
les enfants; les risques de la dégradation de l'environnement dans le
quartier Cikonyi restent élevée, une fois que la population
n'arrivera pas à espacer les naissances car plus on procrée plus
il y a des nouveaux besoins.
On peut conclure de ce qui précède, que
l'obstacle primordial à l'augmentation de la population est le manque de
nourriture, qui provient lui-même de la différence entre les
rythmes d'accroissement respectifs de la population et de la production. Mais
cet obstacle n'agit demanière immédiate que dans les cas
où la famine exerce ses ravages.
Des obstacles immédiats sont constitués par les
coutumes et lesmaladies que fait naître la rareté des moyens de
subsistance, ainsi que par toutes les autres causes physiques et morales qui
tendent à ravir prématurément la vie.
Ces obstacles agissent avec plus ou moins de force dans toutes
les sociétés humaines pour y maintenir constamment le nombre des
individus au niveau des moyens de subsistance. Ils peuvent être
rangés sous deux chefs: les uns agissent en prévenant
l'accroissement de la population; les autres, en la détruisant à
mesure qu'elle se forme. La somme des premiersforme ce qu'on peut appeler
l'obstacle préventif; celle des seconds, l'obstacle destructif.
Dans la mesure où il est volontaire, l'obstacle
préventif estpropre à l'espèce humaine et découle
d'une faculté qui la distingue des animaux: celle de prévoir et
d'apprécier des conséquences éloignées. Les
obstacles qui s'opposent à l'accroissement indéfini des plantes
et des animaux sont tous de nature destructive; ou s'ils sont
préventifs, ils n'ont rien de volontaire. Mais il suffit que l'homme
regarde autour de lui pour qu'il soit frappé par le spectacle offert par
les familles nombreuses: en comparant ses moyens personnels de subsistance (qui
n'excèdent guère la mesure de ses besoins) avec le nombre des
individus entre lesquels il devra en faire le partage (et ce nombre peut fort
bien s'élever jusqu'à sept ou huit sans que ses moyens soient
fort accrus), il éprouve la crainte de ne pouvoir nourrir les enfants
qu'il aura fait naître.
Tel serait du moins l'objet de son inquiétude dans une
société fondée sur un système
d'égalité, si toutefois il peut en exister une. Mais dans la
situation actuelle, d'autres considérations interviennent30(*).
Conclusion partielle
Analyser les différentes conséquences de non
mise en pratique de la planification familiale, l'un des facteurs favorisant la
croissance démographique dans le quartier Cikonyi, tel était
l'objectif de ce chapitre.
Après les recherches nous avons constaté que ce
fléau tourne autour de deux dimensions, l'une sur la dimension
socio-économique et l'autre sur la dimension l'environnementale.
La dimension socio-économique a développé
les aspects de l'alimentation, de la scolarité, du logement, des
conditions de vie de cette population qui se voient être en dehors du
standards du fait que les ménages n'arrivent pas à satisfaire ses
besoins à causes des faibles revenu par rapport à la taille de
leurs familles(ménages).
Dans cet angle, les conséquences du manque de mise en
oeuvre de la PF sur la santé ont été abordées de
manière approfondie. Nous avions trouvé que ce sont les femmes et
les enfants particulièrement ceux de moins de cinq ans qui sont plus
exposés à de cas de mortalité infanto-maternelle. La
santé de toute la famille se détériore quand le
responsable de la famille trouve difficile à payer les soins de
qualités et l'alimentation adéquate par insuffisance de moyens
financiers, ce qui conduit à des cas des morbidités, tel
qu'observé.
La dimension environnementale et l'explosion
démographique, résultante de non application de la PF dans le
cadre de ce chapitre prouve que la dégradation de l'environnement dans
le quartier Cikonyi est due aux constructions anarchiques dans des endroits
impropres, le fait de verser les matières fécales dans les
rivières Tchula et Wesha suite à l'insuffisance de parcelles. De
l'autre partie du quartier il s'observe l'insuffisance de terres à
cultiver et la déforestation massive.
En effet, nous avons compris que les conséquences sont
si nombreux, au point que nous ne saurons pas les expliquer toutes, mais par
ailleurs le manque de mise en oeuvre de la PF ayant pour objectif
d'équilibre ses naissances à son revenu ne promet pas le bien
être familiale.
Chap. III. LES ACTEURS ET
FONCTIONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE.
La planification familiale s'adresse aux femmes, hommes et
adolescents / Jeunes pour l'amélioration de leur santé.
La prestation de services de Planification Familiale est
assurée principalement par les infirmiers de diverse catégories
et niveaux. En général, ils font partie de la catégorie du
personnel du staff médical travaillant dans les structures de
santé. Il a été observé que, de manière
générale, les médecins sont très peu
intéressés et impliqués dans les activités de
Planification Familiale31(*).
III.1Les institutions
médicales et leurs rôles dans la PF
Les établissements sanitaires du quartier Cikonyi se
regroupent autour de deux aires de santé qui sont chapeautées par
la zone de santé de Bagira-Kasha.
Ces deux aires de santé sont :
v Aire de santé de Mushekere :
Cette aire est composée d'à peu près huit institutions
sanitaires parmi lesquelles, les suivants sont du quartier Cikonyi :
- Centre de santé Mulezi ;
institution étatique et membre de la BDOM, située dans l'Avenue
Mushekere, elle reçoit passablement 13 clientes le mois pour les
questions d'espacement des naissances. Elle est le centre de toute
activité de PF dans l'aire de santé.
- Centre médicale Biospid ; structure
privée, située dans l'Avenue Mulimbilimbi, elle
reçoit mensuellement en moyenne 6 femmes ayant les préoccupations
de la planification familial.
- Maternité centre pour mères et enfants
Mushekere/SIKASH; institution privée appartenant à
SIKASH et membre de la BDOM, située dans l'Avenue Berche, reçoit
approximativement 20 femmes, clientes du service de la planification
familiale.
- Clinique Olame de Kasha ;
institution privée nouvellement créée située dans
l'avenue Cibandihwe, n'a pas débuté les services de PF.
- Centre médicale Grace divine ;
structure privée, située dans l'Avenue Cabarhabe; elle
reçoit mensuellement en moyenne 6 femmes ayant les préoccupations
de la planification familiale.
v Aire de santé de Burhiba :
cette aire est constituée des structures médicales
oeuvrant dans le quartier Cikonyi, telles que:
- Centre hospitalier de Burhiba ;
institution étatique et membre de la BDOM nouvellement
créée, elle habite dans les enceintes du centre de santé
Uhaki situé dans l'avenue Burhiba. Pour le moment tous les services de
Pf sont organisés dans le centre de santé Uhaki qui
l'envoisine.
- Centre de santé Uhaki/Burhiba;
institution étatique et membre de la BDOM, située dans l'Avenue
Burhiba, elle reçoit passablement 17 clientes le mois pour les
questions d'espacement des naissances. Elle est le centre de toute
activité de PF dans l'aire de santé.
- Clinique ONC : institutionde l'Etat
située dans l'avenue Brasserie. Dans le domaine de la planification
familiale, elle reçoit à peu près 25 femmes qui veulent
espacer ou arrêter les naissances.
- Dispensaire Beth Saïda/MCC: structure
privée située dans l'avenue Lubanda. Dans le domaine de la
PF elle reçoit approximativement 10 clientes.
- Polyclinique saint Sylvestre: structure
privée localisée dans l'avenue Mululi. Elle accueille autour
de 12 fidèles pour la planification familiale.
- Dispensaire Amani :
établissement privé situé dans l'avenue busukira.
- Dispensaire Afya Bora 1: dispensaire
privé situé dans l'avenu camp jules
- Dispensaire Afya Bora 2 :
institution privée situé dans l'avenue Burhiba.
- Centre Médicale BIOSADEC :
nouvellement créé, situé dans l'avenue
Mulimbilimbi, organise mais n'a pas encore de statistique sur les services de
PF.
De ces institutions sanitaires, moins les nouvellement
créées qui ne sont encore enregistrées dans leurs aires
respectives, seulement quatre, qui sont toutes publics organisent les
activités de PF gratuitement en collaboration avec le bureau central de
la zone de santé de Bagira-Kasha et d'autres partenaires privés
(ONG). Les privées les font moyennant payement car ils ne sont pas
appuyés.
III.2
Procédés utilisés dans le domaine de la PF
Pour la réussite et la promotion de la PF, le plan
national stratégique en matière de la PF prévoit de
combiner les actions ci-après:
1. Prestation de service
a. Développement des activités et services de
distribution communautaire dans toutes les aires de Santé
b. Développement des activités des services
cliniques dans toutes les aires de santé
c. Développement des Points de Prestation des Services
(PPS) en faveur des jeunes et adolescents.
d. Intégration des services de Planification Familiale
dans le paquet de Santé Maternelle et néonatale.
2. Produits et équipements pour la
PF
a. Intégration de l'achat des contraceptifs dans
l'agenda du gouvernement et aussi des bailleurs de fonds intervenant en
santé.
b. Intégration de la stratégie de
sécurisation des produits PF
3. Formation
a. Intégration de la planification Familiale dans le
cursus de formation dans les écoles secondaires, les instituts
supérieurs et les universités,
b. Développement de formation en cours d'emploi
adaptées au contexte des ressources limitées (de courte
durée, moins coûteux et pratiques),
c. Développement de stage de planification familiale en
cours d'emploi du personnel.
d. Développement de la formation des enseignants en
éducation sexuelle compréhensive pour les jeunes et
adolescents
4. Information
a. Développement de tout système susceptible
d'améliorer l'acquisition des données sur la PF.
5. Financement
a. Mobilisation de fonds du secteur public et du secteur
privé à tous les niveaux pour le financement des activités
de PF, y compris pour l'achat des contraceptifs.
b. Mobilisation des bailleurs de fonds additionnels pour la
planification familiale
6. Leadership et coordination
a. Redynamisation/extension des comités multisectoriels
pour la PF à tous les niveaux (Ministères de Genre, Education,
affaires Sociales, Plan, Budget et environnement...).
b. Développement des partenariats internes et externes
avec les différents acteurs en planification familiale par la
création des coalitions nationale et provinciales pour améliorer
la coordination.
7. Création de la demande
a. Promotion de la PF par les secteurs public et privé
ainsi que dans la communauté (y compris les groupes religieux)32(*).
Dans la pragmatique des institutions
sanitaires du quartier Cikonyi intervenant dans la PF, quelques étapes
sont mises en place pour l'honneur de la PF ; telles que :
- Sensibilisations : les
sensibilisations sont souvent faites lors des consultations prénatales
(CPN), post-natales (CPON) et préscolaires (CPS). Dans ce genre
d'opportunité ce sont les femmes qui sont informées, l'autre
partie de la communauté peut avoir des informations des sources
formelles ou informelles. Durant les sensibilisations les prestataires
montrent aux clients/clientes les avantages possibles de la PF. La technique
CCC (communication pour le changement de comportement) est prise en compte
(utilisée).
- Adhésions : après la
sensibilisation, ceux intéressés par la PF adhérent au
programme et prennent rendez-vous avec le prestataire.
Avant que le client/ la cliente ne prenne l'adhésion,
le prestataire doit être rassuré qu'il y a pas de pression
extérieure de la part de son client car le programme de PF prône
sur le consentement de l'individu voire de son partenaire pour les
mariés ou les célibataires sexuellement actifs.
- Accueil, counseling et administration :
dans une structure sanitaire ou médicale, le
prestataire accueille bien la cliente/client et le met à l'aise. Cette
étape consiste à exposer à la cliente les
différentes méthodes de la planification familiale, comment
l'utiliser, ses effets secondaires possibles ; une fois convenus il
l'informe le jour qu'il reviendra à l'établissement sanitaire. A
cette phase certaines questions peuvent être posées pour
conduire le prestataire dans le diagnostic.
· Avez-vous des enfants ? Voulez-vous avoir
(d'autres/des) enfants ?
· Voulez-vous éviter une grossesse maintenant
?
· Utilisez-vous une méthode de planification
familiale actuellement ?
· Avez-vous déjà utilisé une
méthode de planification familiale ?
· Y a-t-il une méthode que vous souhaiteriez
utiliser ? Qu'est-ce qui vous plaît dans cette méthode ?
· Est-ce que vous (ou votre partenaire) allaitez au
sein un nourrisson de moins de 6 mois ?
· Préférez-vous que votre partenaire ou
vos parents ne sachent pas que vous utilisez une méthode contraceptive
?
· Avez-vous parlé de la planification
familiale avec votre partenaire ? Y est-il/elle favorable ?
· Avez-vous des inquiétudes vis-à-vis
des IST ou du VIH/sida ?
· Avez-vous des problèmes de santé
?33(*)
Ensuite ; le prestataire aborde l'explication de toutes
les méthodes, celles disponibles dans son institution et celles qu'on
peut trouver ailleurs car, dans les institutions publics les méthodes
présentes sont gratuites. Raison pour laquelle il y a
intérêt de prévenir le client ou la cliente pour qu'il/elle
puisse tenir compte de ses moyens. Subséquemment le client choisi une
méthode, l'infirmier ou autre prestataire, fait un test de grossesse, le
l'administre, le remercie et la/le donne un nouveau rendez-vous.
La technique de suivi dépend de la méthode
prise ; pour certaine on évalue à partir du respect de
rendez-vous ou par intervalle de naissances dès le moment du
début et pour d'autres il y a la difficulté de faire le suivi
à cause de manque de référence. Ex. Il est difficile
d'évaluer si quelqu'un a utilisé le préservatif qu'il a
demandé.
A cet effet, un prestataire doit avoir un certain nombre des
critères.
Ø Critères d'un bon conseiller ou
prestataire en Pf
Pour bien faire son travail, après avoir eu une
formation dans le domaine de PF ou sanitaire ; un prestataire doit avoir
des qualités suivantes :
· Comprendre et respecter les droits des
clients ;
· Avoir la confiance des clients ;
· Comprendre les avantages et inconvénients des
méthodes de PF ;
· Comprendre les facteurs socio culturels susceptible
d'affecter le programme de PF ;
· Encourager les clients à poser les
questions ;
· Utiliser une approche empathique ;
· Donner les informations objectivement et sans biais
· Ecouter attentivement sa cliente / son client
· Comprendre et utiliser la communication non
verbale34(*).
III.3 Les différentes
méthodes de la PF employées dans les institutions sanitaires de
Cikonyi
Le programme national de la PF prévoit que, les
services de planification familiale tiennent à la gamme de
méthodes contraceptives; la vision Planification Familiale et
sensibilités a besoin d'une grande variété des
méthodes pour ne pas dire toutes les méthodes. Toutefois, le
déploiement des programmes antérieurs peut renseigner sur les
aléas propres aux services sociaux dans le secteur privé et sur
les méthodes les plus sollicitées pour permettre une commande
informée et une utilisation judicieusepour l'équipement et
conditionnement des installations sanitaires35(*).
Le plus souvent, le minimum requis manque au sein des
structures de santé du secteur privé; il n'existe pas
d'équipement approprié (Lit de consultation, stéthoscope
et tensiomètre, pèse personne, fiches et cartes de visite). Il
n'existe pas des locaux appropriés réservés aux seules
consultations de planification familiale, fait qui ne rassure pas la
confidentialité et qui alimente l'hésitation de ces personnes non
malades ; les clients, à fréquenter ces services.
Avec des équipes formées en prestation de la
planification familiale, les institutions de PF de Cikonyi utilisent les
méthodes naturelles et artificielles (modernes):
ü Les méthodes naturelles de PF
Les méthodes dites naturelles reposent sur
l'observation minutieuse, régulière et la bonne connaissance de
son corps pour les femmes, la parfaite maitrise de soi pour les hommes. Ce sont
des méthodes contraceptives difficiles et pas toujours très
fiables. Les clients/clientes sollicitent souvent l'explication de
méthodes naturelles suivantes:
- Méthode du calendrier (rythme) ou
méthodeOgino : elle repose sur un calcul du jour de l'ovulation
en soustrayant 14 jours de la date présumée des règles.
L'abstinence est prescrite pendant une semaine entourant le jour
présumé de l'ovulation, en ajoutant 3 jours avant et
après, par sécurité.
- Méthode de l'allaitement maternel et de
l'aménorrhée (MAMA) : cette méthode repose sur la
physiologie de l'allaitement. Elle est destinée à la nouvelle
parturiente. La MAMA requiert l'observation de trois critères :
. La femme est en aménorrhée : elle n'a pas eu
de retour des règles depuis l'accouchement ;
. La femme allaite complètement son enfant, qui ne
reçoit pas d'autre nourriture, à raison de six
tétées par jour au moins ; et
. L'accouchement a eu lieu il y a moins de 6 mois.
- La méthode des jours fixes : la
méthode simple fondée sur la connaissance de la
fécondité qui se base sur une phase fixe de
fécondité faisant qu'il est facile pour les femmes de connaitre
les jours où elles peuvent tomber enceintes. La méthode des jours
fixes ne suppose aucun calcul ni aucune observation, il est donc facile pour
les prestations de soins d'enseigner l'emploi de la méthode et pour les
femmes d'apprendre à utiliser un collier de perles, appelé le
collier du cycle. Ce collier est utilisé pour que les femmes puissent
suivre leur cycle menstruel et voir quels sont les jours où elles
risquent de tomber enceintes si elles ont des rapports sexuels non
protégés.
- la méthode du retrait ou coït
interrompu : Elle consiste au retrait de l'homme avant
éjaculation. Cette méthode enregistre un taux d'échec
important.
ü Les méthodes modernes
(artificielles)
-Le condom ou préservatif ; deux
types de préservatifs ; Le condom masculin ;
Il se présente sous la forme d'un sac étroit en caoutchouc afin
que l'homme porte sur son pénis pendant le rapport sexuel. Après
l'éjaculation, le sperme reste dans le condom, ce qui empêche les
spermatozoïdes de pénétrer dans le corps de la femme et de
le féconder. Ils sont encore plus efficaces quand on les utilise avec
des spermicides. Et le condom féminin ;Tout comme
le condom masculin, son rôle est d'empêcher l'entrée du
sperme dans le vagin et de féconder la femme. Le préservatif est
la méthode plus utilisée par les jeunes âgés de 18
à 30ans
- Les injections (piqûres): Les
contraceptifs injectables sont administrés à la femme par
injection dans le bras ou la fesse, une fois tous les mois ou tous les 2 ou 3
mois selon le type de contraceptif. Ils ont une efficacité maximale
quand la femme se rappelle de se faire, faire l'injection suivante à la
date voulue. On distingue deux types de piqûres le Depo-Provera
injecté une fois tous les trois mois et le Noristerat, qui est
injecté une fois tous les deux mois. La méthode contraceptive
plus demandée par les femmes en union, est le depo-provera.
- Les pilules : Les pilules
contraceptives les plus communément utilisées combinent deux
hormones synthétiques, l'estrogène et la progestine. On les
désigne sous le nom de « pilules combinées » (ou tout
simplement de « la pilule ») À condition que la femme se
souvienne de la prendre tous les jours, la pilule est d'une efficacité
proche de 100 % pour la prévention des grossesses. Toutefois, du fait
que certaines femmes oublient, il survient en moyenne 8 grossesses par an pour
100 femmes qui prennent la pilule. Elles sont moins sollicitées.
C'est seulement ces méthodes citées qui sont
disponibles dans les centres de PF, elles proviennent des différentes
partenaires principalement de BCZS Bagira-Kasha. Les institutions
privées les achètent, c'est pourquoi pour y accéder les
privées demandent l'argent. Il se remarque la rareté des quelques
méthodes comme ; la vasectomie pour les hommes, la ligatures pour
les femmes et bien d'autres méthodes car le BCZS ne les approvisionnent
pas aux centres suite en leurs prix et leurs exigences en personnel.
III.4 Les protagonistes de
la PF et leurs niveaux d'interventions
Le gouvernement congolais, les ONGs, les institutions
sanitaires regroupant en leurs seins ; les infirmiers, les sages-femmes,
les techniciens et spécialistes de santé, les médecins,
les relais communautaires et les clients vulgarisateurs de proximité,
sont les acteurs de la planification familiale à Cikonyi. Chacun de ces
acteurs a un rôle déterminé et limité.
- Le gouvernement congolais : il assure
la réglementation, la direction et la promotion de la PF sur l'entendu
national. Quelques fois, il subventionne les activités de la
planification familiale.
- Les ONGs : en partenariat avec le
gouvernement, ils financent les activités de la PF et former les
prestataires. Leurs contributions avec celle du gouvernement, couvrent 215
zones de santé sur le 473 soit 46% sur le territoire national. Au
Sud-Kivu 32 sur 34 zones de santé sont couvertes et parmi laquelle
figure la zone de santé de Bagira-Kasha. Les ONGs qui interviennent
souvent sont ; ASF, DFID, USAID, UNFPA, UNICEF, USAID,... quelques
gouvernements étrangers et certaines ONGs locales36(*).
- Les institutions sanitaires : elles
sont gérées par leurs BCZS respectifs. Les personnes
ci-après y interviennent:
- les infirmiers, les sages-femmes, les techniciens et
spécialistes de santé : ils sont des individus
ayant une formation dans le domaine santé en général et en
particulier dans les domaines de la PF. Ils sont ceux qui conseillent les
clients/clientes, diagnostiquent avant d'administrer la méthode surtout
quand la dernière nécessite l'intervention d'un technicien
spécialisé, ils assurent le suivi et l'évaluent les
clients. Ils peuvent aussi sensibiliser.
-Les médecins : ils participent
souvent aux méthodes qui demandent des interventions chirurgicales.
Comme par exemple ; la vasectomie et stérilisation féminine.
Des interventions de ce genre sont inexistantes dans les institutions de
Cikonyi même si le quartier compte trois centres hospitaliers.
- Les relais communautaires (RECO) : Les
relais communautaires sensibilisent, administrent les méthodes non
cliniques de planification des naissances et encouragent les personnes
désireuses de planifier les naissances à fréquenter les
centres de santé offrant les services. Les RECO de l'aire de
santé de Burhiba sont actifs que ceux de Mushekere qui semblent
être défaillants dans le domaine de PF. En fin ;
- Les clients vulgarisateurs de proximité
(CVP) : Parmi les utilisatrices des choix contraceptifs, on y
trouve celles qui sont dévouées à la cause. Elles ont
vécu, souffert, entendu ou perdu un membre de leur famille ou une
connaissance à cause d'un écueil lié à la
reproduction (invalidité ou décès de suite d'une grossesse
et ou d'un accouchement très précoce, rapprochés ou
tardif). Elles voudraient rassurer le bien être reproductif à
toutes les femmes et s'évertuent à sensibiliser, recruter et
conduire leurs proches à des structures de santé pour
adhérer au programme. Chaque service Planification Familiale
développe son propre réseau37(*).
Parmi ces acteurs, ce sont les infirmiers et les sages-femmes
qui sont dynamique dans ce domaine malgré les différents soucis
qu'ils traversent fréquemment.
III.5 Les difficultés
des institutions dans le domaine de la PF
Dans la prestation du service de PF, les difficultés
surviennent et entravent son bon déroulement, ce qui retarde sa
promotion. Ces difficultés sont partout mais avec des formes et des
ampleurs différentes.
En RDC le service de PF se heurtent de manière
générale à de subtilités pareilles:
1. Prestation de
Service : Faible couverture et disponibilité des services
cliniques et communautaires de PF, y compris les services des jeunes ;
faible accessibilité financière aux services de PF pour les
clients ; persistance des barrières socioculturelles, juridiques et
économiques limitant l'accès des services de PF, y compris les
services pour les jeunes, faible proportion de structures de santé
offrant au moins 3 méthodes contraceptives (6%) ; faibles
prestations des services de planification familiale dans les services
médicaux du secteurs prives (Sociétés et entreprises
privées lucratives).
2.Produits contraceptifs et équipements
médicaux : Le besoin national en contraceptifs n'est pas
connu ; insuffisance et faible disponibilité des contraceptifs par
rapport aux besoins du Pays ; fréquentes ruptures de stock en
contraceptifs dans les sites organisant les services de PF ; manque de
système pour identifier les besoins en contraceptifs pour le pays ;
l'approvisionnement des produits contraceptifs dépendant principalement
des projets dont ceux financés par l'USAID et UNFPA et concernant
uniquement leurs sites d'intervention qui couvrent 124/516 zones de
santé du pays ; les informations sur la gestion des produits
contraceptifs et équipements médicaux ne sont souvent pas
disponibles.
3. Formation/Personnel : Insuffisance
des prestataires cliniques formés en PF (28%) ; moins de 1000
Agents de distribution communautaire des méthodes contraceptives ;
la formation de base des infirmières et celle des médecins ne
mettent pas trop d'attention sur la PF.
4. information : L'information sur la
gestion des contraceptifs est non disponible ; faible capacité de
gestion des données de PF à tous les niveaux ;
multiplicité des outils de collecte des données et faible
complétude et promptitude des données de prestation et gestion
des activités/programmes de Planification Familiale.
5. Financement : Faible niveau de
financement des activités de PF par les gouvernements et les bailleurs
de fonds de Planification ; faible implication des secteurs privés
dans le financement de la PF.
6. Leadership/Gouvernance (du point de vue
stratégie, technique, gouvernance) :Quasi
inexistence de coordination des intervenants et interventions en PF et cela
à tousles niveaux ; absence d'un cadre d'action de suivi et
évaluation commun ; absence de vision claire et partagée des
interventions de PF.
7. Création de la demande :
Insuffisance de sensibilisation dans la communauté et
persistance des barrières socioculturelles ; Faible
intégration de l'éducation sexuelle compréhensive dans les
enseignementsprimaires et secondaires38(*).
Les services de prestation de Cikonyi sont aussi
contrés par ses énigmes ; selon les prestataires du milieu,
les plus fréquentes sont : indisponibilité de certaines
méthodes, les rumeurs dus aux effets secondaires empêchent
certaines femmes à adhérer, manque de formation dans une
méthode déterminée pour les acteurs, l'adhésion
difficile des femmes, certains maris ne permettent pas à leurs femmes
d'adhérer, manque de motivation de la part des prestataires mais aussi
le service n'est respecté du fait qu'il est fait gratuitement chez les
institutions publics par rapport aux privés qui le font moyennant
payement.
III.6 Les solutions et les
genres d'accompagnement au sein des institutions dans le domaine de la PF
La planification familiale fait partie de composantes de la
santé de la reproduction qui est aussi composante de la santé
public ; d'où les problèmes des services de la PF dans toute
la RDC doivent être résolus par le gouvernement à travers
son ministère de la santé.
Cependant, les efforts du gouvernement dans le domaine de la
Planification Familiale, se manifestent à différents niveaux,
à savoir:
1. L'Engagement politique du Gouvernement qui
s'est traduit par la prise en compte de la Planification Familiale dans les
DSCRP 1 et 2. Dans le Pilier Stratégique 3, le DSCRP2, souligne dans les
priorités du gouvernement, la nécessité et l'urgence de
redynamiser la Planification Familiale tant pour la maitrise de la croissance
démographique que pour le bien-être de la santé maternelle
et néonatale.
2. Dans le document de Politique Nationale de
la Santé de la Reproduction (SR) révisé en 2008, la PF est
retenue comme 2ème composante parmi les 9 composantes de la SR. La
politique nationale de la SR vise également la mise en place des
services de PF de qualité, abordables, acceptables et accessibles
à tous tant en milieu urbain que rural.
3. A trois ans de la date butoir fixée
pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), la RDC se rend compte qu'il a réalisé
des progrès lents et ne pourra pas atteindre des OMD 4 et 5. Ainsi, le
pays a décidé d'adopter un cadre novateur appelé Cadre
d'Accélération des Objectifs du Millénaire pour le
Développement(CAO) permettant d'accélérer les
progrès vers l'atteinte des OMD 4 et 5.
Eu égard à l'ampleur de l'impact de la
Planification Familiale sur la réduction de la mortalité
maternelle et infantile, le gouvernement de la RDC l'a aligné comme
l'une des interventions prioritaires à mettre à large
échelle dans toutes les 516 zones de santé
4. A la suite de la deuxième
Conférence Nationale sur le Repositionnement de la Planification
Familiale organisée en 2009, plusieurs problèmes ont
été identifiés et conduit à l'élaboration
des recommandations prioritaires reprises ci-dessous:
- la déclaration officielle de l'engagement politique
en faveur de la PF et l'abolition de la loi interdisant la PF en RDC ;
- de proposer et adopter une loi en faveur de la PF ;
- d'inscrire la PF comme priorité dans le programme du
gouvernement ;
- allouer une ligne budgétaire pour la PF ;
- assurer la sécurisation des produits de PF ;
- mettre en place un comité technique multisectoriel
permanant (CTMP) et un comité politique et de plaidoyer (CPP) pour la
concrétisation des recommandations de la conférence nationale.
- autres.
5. A la suite de recommandations de la
Conférence Nationale sur le Repositionnement de la Planification
Familiale, un Comité multisectoriel a été mis en place
pour faire avancer l'investissement dans la Planification Familiale et faire le
suivi de la mise en oeuvre desdites recommandations. Ce comité est
composé du Ministère de la Santé, Ministère du
Genre, de la Famille et de l'Enfant, Ministère du Plan, des ONG
nationales et internationales, des bailleurs des fonds et des confessions
religieuses.
6. Depuis 2012, le gouvernement congolais a
commencé à dégager une ligne budgétaire pour les
activités de Planification Familiale par l'achat de contraceptifs,
l'achat des matériels et équipements de santé.
7. En 2013, pour la première fois dans
l'histoire de la RDC, le Gouvernement a pris l'engagement de financer, avec
fonds propres, des interventions de Planification Familiale dans 200 zones de
la santé y compris l'achat des contraceptifs dans le cadre du Projet
d'équipement des structures sanitaires (PESS). Le projet vise notamment
l'appui à la mise en oeuvre des services de PF dans 200 HGR et 1000 CS
pour un montant de plus d'un million de dollars américains. En outre, le
gouvernement a promis également le maintien de l'effort d'investir
davantage dans le domaine de Planification Familiale pour amener
éventuellement les interventions de Planification Familiale dans toutes
les 516 zones de sante que compte le pays.
8. Sur le plan de la législation en
matière de Planification Familiale, un projet de loi SR/PF a
été élaboré en 2012 et est en voie d'examen au
Parlement afin d'autoriser les activités de Planification Familiale et
abolir la loi de 192039(*).
Sur le plan local, dans le quartier Cikonyi ; les
prestataires et consommateurs de planification familiale pensent que pour qu'il
ait promotion de cette dernière, divers facteurs doivent être
envisagés, à savoir : informer et former la population et
les leaders religieux sur la PF, instruire la population
particulièrement les femmes, disponibiliser les intrants surtout varier
les méthodes selon la demande, motiver les prestataires et respecter ce
qui est dit dans le plan stratégique.
Du point de vue accompagnement ; Le financement de la PF
est déficitaire. Ce sont principalement les bailleurs de fonds
extérieurs dont l'USAID et l'UNFPA qui s'en chargent. La
coopération bi et multilatérale y contribue à 85%, les
ménages dans les institutions privées à 15% et le
gouvernement central à moins d'un pour cent (-1%). Il est unanimement
reconnu que les activités de PF ont été traditionnellement
financées par l'USAID, L'UNFPA et L'IPPF.
Depuis 2011, d'autres partenaires se sont ajoutés pour
financer les interventions de Planification Familiale notamment : DFID, Global
Fund et Banque Mondiale. Pour sa part, depuis fin 2012, le Gouvernement de la
République s'est résolu, comme dit plus haut, d'allouer des
ressources financières à l'achat des contraceptifs pour certaines
zones de santé40(*).
Le BCZS Bagira-Kasha reçoit les intrants de la part du
gouvernement ou d'u partenaire qu'il répartit aux institutions
sanitaires publics parmi lesquelles figurent celles de Cikonyi. Les
privées s'en procurent moyennant paiement aux frais de leurs
clients/clientes ; pas comme chez les étatiques qui rendent le
service de PF gratuitement.
Conclusion partielle
Comprendre les différents acteurs et le fonctionnement
de la planification familiale dans le quartier Cikonyi a fait l'objectif de ce
chapitre.
Après étude nous pouvons dire que la prestation de
services de Planification de Familiale est assurée principalement par
les infirmiers de divers catégories et niveaux. En
général, ils font partie de la catégorie du personnel du
staff médical travaillant dans les structures de santé. Il a
été observé que, de manière générale,
les médecins sont très peu intéressés et
impliqués dans les activités de Planification Familiale.
Le gouvernement élabore des documents qui régissent
le fonctionnement des services de la PF, tel que le plan stratégique de
2014-2020, intervient dans le suivi de la prestation et appui appuis quelques
centres de prestations.
Les ONGIs et quelques gouvernement étrangers appuient ces
services en leurs donnants des intrants. Tous ces efforts tournent autour des
institutions sanitaires étatiques qui regorgent en leur sein les relais
communautaires qui font la médiation entre la communauté et les
techniciens de santé, les prives payer d'elles même les intrants
aux frais de leurs clients.
Plusieurs difficultés sont observées de la part des
prestataires publics et privés, aussi bien quelques solutions sont
envisagées mais pas encore mises en application effectivement.
III. PROJET DE
SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES COMMUNAUTAIRES POUR LA PROMOTION
DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS LE QUARTIER CIKONYI.
o DUREE DU PROJET : dix (10) mois ; Du 01
septembre 2018 au 01 juillet 2019
o LOCALISATION : CIKONYI/
BAGIRA
o ORGANISATION RESPONSABLE : ZONE DE
SANTE DE BAGIRA-KASHA
o PROBLEME VISE ET JUSTIFICATION
- contexte
La planification familiale fait partie de neuf composantes de
la santé de reproduction. Elle a comme objectifs ;
l'amélioration du bien-être familiale, d'épargner les
communautés de naissances indésirables, la réduction d'un
tiers de la mortalité maternelle et infantile et démunie la
croissance démographique qui a des conséquences sur le
développement.
Cette composante de la santé publique reste ineffective
dans le quartier Cikonyi où la taille des ménages est de sept
individus avec des revenus mensuels non satisfaisants aux besoins et
dépenses de la famille ; ce qui compromet le bien être de la
population dans ce contré de la zone de santé de
Bagira-Kasha.
L'échec de la planification familiale dans toute la RDC
en général et dans le quartier Cikonyi en particulier, est une
suite de plusieurs facteurs, à l'occurrence ; la faible instruction
de la population, le chômage, les croyances religieuses et
coutumières, le manque d'information, les limites des prestataires, le
non maîtrise de physiologie féminine et bien d'autres. Le
principal d'eux reste le manque d'information dans les institutions de la
planification familiale de qualité avec une diversité de
méthodes et des prestataires biens formés dans l'une ou l'autre
méthode.
Face à ces ultimatum ; le gouvernement congolais
s'est doté d'un Plan Stratégique National à vision
multisectorielle (2014-2020) dans le domaine de la planification familiale qui
s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan National de
Développement Sanitaire (PNDS) 2011-2015 a pour objectifs :
-Augmenter la prévalence contraceptive moderne
estimée à 6.5% en 2003 à au moins19% en 2020 ; et
-Assurer l'accès et l'utilisation des méthodes
contraceptives modernes à au moins 2,1 millions de femmes d'ici
202041(*).
Malgré cette bonne volonté du gouvernement
national plus celle du gouvernement provincial qui tient redynamiser la
planification familiale comme priorité dans le domaine
démographique et celle des différents partenaires nationaux et
internationaux comme l'OMS, Unicef, l'ASF, UNFPA... plus de 70% de femmes et
hommes de Cikonyi n'ont pas accès aux centres et informations
complètes en planification familiale suite à la faible
sensibilisation faite par les acteurs insuffisamment formés.
Raison pour laquelle nous envisageons nous impliquer dans ce
domaine pour informer la population sur cette priorité du
développement et former les acteurs ou leaders qui feront promotion de
la planification familiale à travers les activités de
sensibilisation dans des places publiques et de formation des leaders locaux,
entre autre les infirmiers, les sages-femmes, les spécialistes et
techniciens de la santé, les relais communautaires et les leaders des
différentes associations du milieu.
- historique du projet
Le programme de planification familiale de la RDC
procède d'une option en faveur de la parenté responsable et des
naissances désirables, et concept qui transparait dans la Constitution
en vigueur, notamment en ses articles 45, 47,48 et 49, et qui fut lancé
en 1972 lors d'un discours du Président Mobutu à la nation. Ce
concept de naissances désirables s'est inscrit dans une optique du
renforcement des capacités des couples à contrôler leur
fertilité, à prévenir les grossesses
non-désirées et à contribuer, ainsi à la lutte
contre les avortements clandestins.
Pour avoir été colonisé par la Belgique
jusqu'à 1960, la RDC a hérité de cette colonisation la loi
interdisant la vente et l'administration des contraceptifs. Mais en 1972, le
Président Mobutu, lors de son discours à la nation, a
autorisé l'exercice des activités de planification familiale et
par voie de décret le concept de `'Naissances Désirables'' a
été introduit42(*).
Dès cette année, plusieurs activités ont
été exécutées dans le cadre de la promotion de la
PF jusqu'en 2004 où la RDC a organisé une première
conférence nationale sur le repositionnement de la planification
familiale puis la deuxième conférence nationale en 2009 et la
troisième en date du 03 au 05 décembre 2014.
- situation actuelle
Selon les résultats de l'Enquête MICS
réalisée en 2010, le taux de prévalence contraceptive
moderne en RDC était de 5,4%, ce qui reste faible, comparativement
à bon nombre d'autres pays africains. Pourtant 24% des femmes
congolaises expriment un besoin non satisfait en planification familiale, c'est
à dire souhaitent soit espacer ou ne plus avoir d'enfants, mais
n'utilisent aucune méthode contraceptive pour éviter une
grossesse non désirée.
Conscient de cette situation, le gouvernement de la RDC a
décidé de faire de la planification familiale l'une des
priorités nationales. Ce qui permettrait de passer de naissances non
désirées et non planifiées, à des naissances
désirées et planifiées. Ce faisant, le pays s'engagerait
sur le chemin de la «révolution contraceptive», grâce
à une utilisation à large échelle des services de
Planification Familiale.
Depuis 2011, 215 zones de santé organisent les services
de PF sous le financement du gouvernement et des bailleurs comme DFID,
PARSS/Banque mondiale et les autres.
Au Sud-Kivu, 32 sur 34 zones de santé reçoivent
les différents outils et méthodes à investir dans le
domaine de la planification familiale. La zone de santé Bagira-Kasha en
reçoit et les administre dans les institutions sanitaires membres ;
parmi lesquels figurent celles du quartier Cikonyi.
Nonobstant, la présence de ce méthodes et outils
n'impacte pas la sensibilité des femmes et hommes, jeunes et
garçons à fréquenter les services de planification
familiale par influence des croyances coutumières et religieuses,
instructions conditionnées par l'insuffisance d'information en
matière de PF. D'où la raison de ce projet sera de corriger ces
défis.
o BENEFICIAIRES DU
PROJET
a. Les bénéficiaires directs de ce projet sont
du quatre ordres :
- Les personnes physiques (Hommes, femmes et jeunes) en
âge de procréer
- Les personnes morales (les groupements mixtes et
féminins)
- Les organisations sociales (écoles, centres de
santé, églises, centres des jeunes, comité de
développement...).
- Les leaders locaux influents vivant dans le rayon d'action
du projet.
Toutes ces personnes sont du quartier Cikonyi et des quartiers
voisins (Nkafu, Cikera, Mulambula et Kanoshe) dont leurs populations se font
soignées dans les aires de santé de Burhiba et Mushekere.
b. Les bénéficiaires indirects du projet sont
les populations de la ville de Bukavu et celle du territoire de Kabare
o ACTEURS DU PROJET
ACTEURS
|
ROLES
|
1. Les institutions sanitaires (infirmiers, sages-femmes,
médecins,...)
|
Administration des méthodes
|
2. Les relais communautaires (RECO) et Les clients
vulgarisateurs de proximité (CVP)
|
Sensibilisations
|
3. Leaders locaux
|
Appui technique
|
4. BCZS
|
Appui technique
|
5. UNICEF
|
Financement
|
6. ASF
|
Financement
|
7. Population locale
|
Exécution
|
o CADRE LOGIQUE
Logique d'intervention
|
I.O.V
|
Source de vérification
|
Hypothèses
|
Objectif général
Accroître l'accessibilité de la population
à la planification familiale dans le secteur public et privé.
|
Plus de 25.000 personnes seront touchées par le projet
d'ici 2019
|
Rapport d'évaluation externe
|
|
Objectifs spécifiques
I La population a des informations
améliorées sur la planification familiale et le taux de
fréquentation de la population dans les services de la planification
augmente.
|
80 forums sont organisés dans les cites
cibles ;
Le nombre moyen de fréquentation passe de 16 à 85
clients dans les institutions de PF.
|
- Listes de présence ;
- Ordres de missions ;
- Rapports terrains ;
- Rapports aires de santé ;
- Photos ;
|
Que la population exprime la volonté d'être
informée et qu'elle soit convaincue par la sensibilisation
|
II. Amélioration de l'encadrement des
clients par les acteurs et leaders de la planification familiale.
|
40 prestataires et leaders locaux sont formés sur les
techniques de prestation de la PF ;
Les plaintes des clients diminuent de 9 à 3 clients
par semaine;
Les respects de rendez-vous montent de 60% à 95%.
|
Brèves de participation ;
Rapports centres de PF ;
Interview et entretien avec les clients
|
Que les centres de PF acceptent d'encadrer les clients ;
|
Résultats
1. Amélioration du bien-être des
familles
|
Le taux de mortalité infanto-maternelle régresse de
5% à 2%;
Le taux de la malnutrition régresse de 30% à
9% ; le taux de scolarisation augmente de 80 à 95% et les
grossesses précoces diminuent de 15 à 4 par maternité.
|
Rapport BCZS de Bagira-Kasha ;
Visites sur terrain ;
Rapport BCZS de Bagira-Kasha ;
Visites sur terrain ;
|
Que la population respecte les conseils de prestataires.
|
2. La demande de méthodes contraceptives
et de l'explication des méthodes naturelles augmente.
|
Croissance de la sollicitation des préservatifs, de 1
carton à 5 cartons moyennement par semaine. Les visites accrues de 3
à 12 par jour.
Le taux de mise en pratique de PF accroit de 27% à
60%.
|
Rapports centres de prestation
|
Que la population apprécie l'encadrement des
prestataires.
|
Activités
1.1 Sélectionner les animateurs pour la
sensibilisation ;
1.2 Acheter des fournitures pour la
sensibilisation ;
1.3 Prendre contact avec les chefs locaux et
les autorités des écoles secondaires, des églises, des
centres de santé, des marchés et celles des associations.
1.4 Sensibiliser dans : les écoles,
les églises, les institutions sanitaires, les marchés, les
associations et dans les réunions des chefs locaux.
1.5 Sélectionner des associations
candidate au concours « UZAZI
BORA »
1.6 Organiser des concours entre les
associations qui vont envoyer plus des clients dans les services de la
planification familiale.
1.7 Remettre des prix aux associations
championnes.
2.1 Sélectionner des formateurs ;
2.2 Sélectionner des candidats à
former dans les aires de santé ;
2.3 Acheter des fournitures pour la
formation ;
2.4 Former les leaders et prestataires
2.5 Coller les acteurs et leaders
formés.
Mobiliser les ressources
|
MOYENS
Suivi et évaluation :
700$
COUT TOTAL DU PROJET: $
19.860,5
Contact du point focal :
Coordonnateur Jean Claudel AGANZE B.
Téléphone : (+243) 977692114
Adresse e-mail : aganze.bashigejc@yahoo.fr
|
COUTS
|
CONFERT BUDGET
|
o CHRONOGRAMME
CODES
|
LIBELE DES ACTIVITES
|
PERIODE
|
|
1
|
|
S
|
N
|
D
|
J
|
V
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
Amélioration du bien-être des
familles.
|
1.1
|
Sélectionner les animateurs pour la
sensibilisation ;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.2
|
Acheter des fournitures pour la sensibilisation ;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.3
|
Prendre contact avec les chefs locaux et les autorités des
écoles secondaires, des églises, des centres de santé, des
marchés et celles des associations.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.4
|
Sensibiliser dans : les écoles, les églises,
les institutions sanitaires, les marchés, les associations et dans les
réunions des chefs locaux.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Suivi
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.5
|
Sélectionner des associations candidate au
concours « UZAZI BORA »
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.6
|
Organiser des concours entre les associations qui vont envoyer
plus des clients dans les services de la planification familiale.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.7
|
Remettre les prix aux associations championnes.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
La demande de méthodes contraceptives et de
l'explication des méthodes naturelles augmente.
|
2.1
|
Sélectionner des formateurs ;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.2
|
Sélectionner des candidats à former dans les aires
de santé ;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.3
|
Acheter des fournitures pour la formation ;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.4
|
Former les leaders et prestataires de la santé sur les
techniques des prestations de la PF;
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.5
|
Coller des acteurs et leaders formés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Evaluation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
o BUDGET PAR ACTIVITE
Code
|
Activités
|
Ressources
|
Unité
|
Quantité
|
P.U
|
P.T
|
1.1
|
Sélectionner des animateurs pour la sensibilisation.
|
-Appel d'offre
-Test des candidats
-Etude et proclamation
|
Prix
Jours
service
|
1
1
2
|
50
100
80
|
$50
$100
$160
|
1.2
|
Acheter des fournitures pour la sensibilisation.
|
-Boîtes à images
-Mégaphones
-Carnet de bord
-Bic
-Papier duplicateur
-juleps
|
Pièce
Pièce
Pièce
Boite
Rame
pièce
|
12
8
15
5
1
10
|
20
10
0.6
3.5
7
10
|
$240
$80
$9
$17.5
$7
$100
|
1.3
|
Prendre contacts avec les chefs locaux et les autorités
des écoles secondaires, des églises, des centres de santé,
des marchés et celles des associations.
|
-Transports animateurs
- communication
- Production des rapports
|
Trans/jours
jours
Pièce
|
90
90
45
|
10
5
5
|
$900
$450
$225
|
1.4
|
Sensibiliser dans : les écoles, leséglises,
les institutions sanitaires, les marchés, les associations et dans les
réunions des chefs locaux.
|
-Arrangement des lieux
-Piles tigers
-Production des rapports
|
Service
Boite
Pièce
|
80
70
85
|
25
5
6
|
$2000
$350
$510
|
1.5
|
Sélectionner des associations candidate au
concours « UZAZI BORA »
|
---------------------------------
|
H/jours
|
15
|
15
|
$225
|
1.6
|
Organiser des concours entre les associations qui ont
envoyé plus des clients dans les services de la planification
familiale.
|
-Récolte données aux CS
-Production rapports
|
H/Jours
Pièce
|
104
30
|
5
6
|
$520
$180
|
1.7
|
Remettre les prix aux associations championnes
|
-location salle
-Prix
-Restauration participants
-Impression T-shirt
|
Jours
Espèce
Repas/P
Pièce
|
1
10
150
260
|
200
500
5
4
|
$200
$5000
$750
$1040
|
2.1
|
Sélectionner les formateurs
|
-Appel d'offre
-Examen des candidats
-Etude et proclamation
|
Prix
Jours
service
|
1
2
1
|
50
100
80
|
$50
$20
$80
|
2.2
|
Sélectionner les candidats à former dans les aires
de santé
|
------------------------------
|
H/jours
|
12
|
10
|
$120
|
2.3
|
Acheter les fournitures pour la formation
|
-Flip shart
-Feutre
-Carnet
-Papier duplicateur
-Bic
|
Pièce
Boite
Pièce
Rame
Boite
|
9
2
60
1
3
|
0.5
5
0.6
7
3.5
|
$4.5
$10
$36
$7
$10.5
|
2.4
|
Former les leaders et prestataires de la santé sur les
techniques des prestations de la PF.
|
-M.O Formateurs
-Restauration
-location salle
-Production de rapports
-Brevets
-Transports participants
|
H/jours
Repas/P
Jours
Pièce Pièces
Personnes
|
10
3
10
3
40
90
|
10
43
150
10
10
5
|
$100
$129
$1500
$30
$400
$450
|
Sous-total
|
$16.060,5
|
|
Subvention aux charges du personnel
|
------------------------------
|
-------------
|
-----------
|
-----
|
$1500
|
|
Subvention aux fonctionnements
|
------------------------------
|
------------
|
-----------
|
-----
|
$1600
|
|
Suivi, auto-évaluation et
évaluation
|
|
jours
|
14
|
50
|
$700
|
TOTAL GENERAL DU COUT DU PROJET
|
$ 19.860,5
|
CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion, il sied de rappeler tout d'abord que
cette recherche a porté sur la problématique de la planification
familiale dans les ménages de Kasha: cas du quartier Cikonyi.
S'inscrivant dans le paradigme de la réaction sociale,
cette étude problématise la mise en oeuvre effective de la
planification familiale dans les ménages de Kasha en confirmant les
hypothèses suivantes :
La première est que le faible niveau d'instruction
de la population surtout de femmes, le chômage, les croyances religieuses
et coutumières, le manque d'information nécessaire en
matière de PF et les disfonctionnements de la physiologie
féminine face à la PF, sont les grandes causes du non application
de la planification familiale dans le quartier Cikonyi. De ceci nous avions
conclu que, le fait que la majorité de la population ait une position
négative à la mise en oeuvre effective et volontaire de la
planification familiale est dû à plusieurs causes mais les plus
influentes sont celles liées aux croyances religieuses et
coutumières ainsi que celles liées au manque et insuffisance
d'information. D'autres ne viennent que les renforcer.
La deuxième montre que les conséquences
découlant de non application de la planification familiale est
l'explosion démographique qui influe l'insatisfaction de besoins
socioéconomique des ménages, la croissance du taux de la
malnutrition, de l'infection des IST, de la morbidité et de la
mortalité infanto-maternelle, de chômage ainsi que la
dégradation de l'environnement. D'où le
déséquilibre sociale dans le quotidien des ménages du
quartier Cikonyi et de la communauté entière.
La troisième prouve que le gouvernement congolais,
les ONGIs, les ONGs et les institutions sanitaires regorgeant en leur sein
différents corps sont les acteurs intervenants dans le domaine de la
planification familiale et fonctionnent en mettant en pratique les
différentes politiques, procèdes, techniques et méthodes
pour promouvoir la planification familiale dans le quartier Cikonyi. En effet,
la prestation de services de Planification de Familiale est assurée
principalement par les infirmiers de divers catégories et niveaux. En
général, ils font partie de la catégorie du personnel du
staff médical travaillant dans les structures de santé. Il a
été observé que, de manière générale,
les médecins sont très peu intéressés et
impliqués dans les activités de Planification Familiale. Les
relais communautaires interviennent dans le cadre de renforcer les
sensibilisations, le gouvernement pour réglementer et faire le suivi de
la prestation, les ONGs et d'autres pour appuyer le gouvernement dans la
promotion de cette dernière.
Les solutions envisagées doivent être mise en
oeuvre pour pallier aux difficultés que courent les institutions
sanitaires en fin qu'il ait mise en pratique effective.
Après que toute les hypothèses soient
confirmées et prouvées, la troisième partie de ce travail
a proposé les pistes des solutions sous forme d'un projet,
envisageables pour que la planification familiale soit effective dans le
quartier Cikonyi et il consiste à la Sensibilisation et renforcement
des capacités communautaires pour la promotion de la planification
familiale dans le quartier Cikonyi avec un budget de 19.860,5$
nécessaire pour sa mise en oeuvre.
Au travers ce travail, nous pensons avoir
réalisé les objectifs ci-après :
- L'analyse des grandes causes du non application du programme
de la planification familiale par la majorité des ménages du
quartier Cikonyi.
- Repérer les conséquences de non application de
la planification dans les ménages du quartier Cikonyi.
- Analyser les acteurs et fonctionnement de la planification
familiale dans le quartier Cikonyi.
- Proposer les pistes des solutions sous forme d'un
projet/programme, envisageables pour que la planification familiale soit
effective dans le quartier Cikonyi.
Par ailleurs, pour recueillir les données, nous avions
recouru aux méthodes descriptives, structuro-fonctionnelle ainsi qu'aux
techniquescomme ; l'observation directe, l'interview, la
documentation entretien et l'échantillonnage. Les
données trouvées à partir de l'enquêté ont
été analysées dans le logiciel SPSS Version 16.0 et le
projet a été élaboré selon le modèle du
nouveau canevas de l'Unicef.
En définitive, l'oeuvre humaine n'étant pas
parfaite, nous bouclons ce travail en reconnaissant que ses résultats
ne couvrent pas toutes les réalités possibles et que des erreurs
sont possibles et donc, que le savoir produit par ce travail est une
réalité rapprochée. Toute fois nous restons ouvert aux
remarques et suggestions de quiconque pourra nous lire à travers ce
travail.
BIBLIOGRAPHIE
I. LES OUVRAGES
Ø André S. DIAMBA, la cartographie du
déploiement des services de planification familiale en RDC ; la
quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi 2013.
Ø Arlette GAUTIER et André QUESNEL, la politique
de population médiateurs, institutionnels et régulation de la
fécondité au Yucatan(Mexique) Ed. ORSTOM, paris 1993.
Ø Dictionnaire la Rousse: 21 rue du mont
parnass;paris2012
Ø Eric ROUGIER, les conséquences
économiques de la croissance démographique: 35 ans de
débat entre orthodoxie et relativisme, université de Montesquieu-
bordereau IV.
Ø Francis GENDREAU, démographie de la
péninsule indochinoise, Ed. ESTEM, paris 1997
Ø Marc PILON et Kokou VIGNIKIN, ménages et
familles en Afrique subsaharienne, Ed. Archives contemporains, Paris 2006
Ø RDC, Planification familiale ; plan
stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020),
Kinshasa 2014
Ø Thomas-Robert MALTHUS(1798), Essaie sur le principe
de population », Ed. Gonthier, paris 1963.
Ø Yves CHARBIT et Sarah HILLCOAT-NALLETAMBY,
l'échec de la planification familiale dans les cités de
l'île Maurice, Swansea univertsity, île Maurice, 2015
II. LES REVUES ET JOURNAUX
· BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE DEVELOPPEMENT
RURAL, La croissance démographique et ses implications pour le
développement rural, Briefing n°16, Bruxelles 2012.
· Cahiers d'étude et de recherches
francophone/santé, Connaissance et utilisation des méthodes
contraceptives en milieu rural sereer au Sénégal, volume 13, Num
1, 2003.
· Documents et Manuels du CEPED n° 12
« Population et développement: les principaux enjeux, cinq ans
après la conférence du Caire; Paris juin 2001.
· OMS ; Guide de la planification familiale à
l'usage des agents de santé communautaires et leurs clients, 2012.
· UNFPA, les contraceptifs sauvent des vies,
décembre 2012
III. LES DOCUMENTS INEDITS
o Ayuba ALUHEBA Job, cours d'informatique, ISDR/BUKAVU, G3,
2017 -2018 ;
o BCZS Bagira-Kasha, rapport annuel 2017 ;
o Bosco MUCHUKIWA, cours de Méthodologie de recherche,
ISDR/Bukavu, G2, 2016-2017
o Eric KASUKU, cours de planification de projet, ISDR/BUKAVU,
G2, 2016-2017 ;
o Godefroid KABOBYA, cours de questions spéciales de
planification, ISDR/BUKAVU, G2 Planification régionale,
2017-2018 ;
o Jean SHAMAMBA, cours de démographie
générale, ISDR/BUKAVU, G3, 2017 -2018 ;
o OMS, « conseil exécutif, 93ième session,
point 22.2 de l'ordre du jour provisoire », EB93/INF.DOC/ 6
Décembre 1993 ;
o Prof. MUSHAGALUSA et Ass. ADOLPH, cours de Biométrie,
ISDR/BUKAVU, G3, 2017 -2018.
o Prof. Robert J.I LEKE, Planification familiale ;
IV. LES ARCHIVES
- Bureau de l'Etat civil de la zone de Kasha.
- Centre de santé Burhiba ;
- Centre de santé Mulezi ;
- Commune de Bagira ;
- Quartier Cikonyi.
V. LA WEBOGRAPHIE
-
http://www.wolderometers.info/fr/population mondiale;
-
www.un.org/fr/sections/issues-depth/populationindex.htm/;
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Démographie-de-la-République-démocratique-du-congo;
-
https://www.who.int/reproductivehealth/publication/familyplanning/978098756304/;
-
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/
http://www.gynandco.be/fr/grossesse-risques-des-causes-multiples/;
-
www.pipelette.com/sante/grossesse/maternite-precoce et ses
risques.html.
VI. AUTRES
- Code congolais de la famille ;
- Sainte Bible
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DÉDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
I. INTRODUCTION
1
I.1. PROBLEMATIQUE
1
I.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL
2
I.3 OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
I.4 CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
I.5CADRE CONCEPTUEL
3
I.6 METHODOLOGIE DU TRAVAIL
4
? DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
5
I.7 DELIMITATION SPATION-TEMPORELLE
6
I.8 SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAP. I LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA
PLANIFICATION FAMILIALE DANS LES MENAGES DU QUARTIER CIKONYI
7
I. 1 PRESENTATION DU CHAMPS DE TRAVAIL :
QUARTIER CIKONYI
7
1.1 Brève historique
7
1.2 Situation géographique
7
1.3 Situation politico-administrative
7
1.4 Situation socio-culturelle
7
1.5 Situation économique
8
1.6 Situation sanitaire
9
1.7 Situation démographique
9
I 2. LES CAUSES DE LA NON APPLICATION DE LA
PLANIFICATION FAMILIALE
11
I. 2. 1. Les causes liées à
l'instruction
11
I. 2. 2. Les causes liées au
chômage
13
I. 2. 3. Les causes liées aux croyances
religieuses et coutumières
15
2.4 Les causes liées au manque
d'information
18
2.5 Les causes physiologiques
19
Conclusion partielle
21
CHAP. II LES CONSEQUENCES DE NON APPLICATION DE LA
PLANIFICATION FAMILIALE
22
II. 1. SUR LE PLAN SOCIOECONOMIQUE
23
II. 2. SUR LE PLAN SANITAIRE
27
II.3 SUR LE PLAN ENVIRONNEMENTAL
29
Conclusion partielle
31
CHAP. III. LES ACTEURS ET FONCTIONNEMENT DE LA
PLANIFICATION FAMILIALE.
33
III.1 LES INSTITUTIONS MÉDICALES ET LEURS
RÔLES DANS LA PF
33
III.2 PROCÉDÉS UTILISÉS DANS
LE DOMAINE DE LA PF
34
III.3 LES DIFFÉRENTES MÉTHODES DE LA
PF EMPLOYÉES DANS LES INSTITUTIONS SANITAIRES DE CIKONYI
36
III.4 LES PROTAGONISTES DE LA PF ET LEURS NIVEAUX
D'INTERVENTIONS
38
III.5 LES DIFFICULTÉS DES INSTITUTIONS DANS
LE DOMAINE DE LA PF
39
III.6 LES SOLUTIONS ET LES GENRES D'ACCOMPAGNEMENT
AU SEIN DES INSTITUTIONS DANS LE DOMAINE DE LA PF
41
Conclusion partielle
43
III. PROJET DE SENSIBILISATION ET RENFORCEMENT DES
CAPACITES COMMUNAUTAIRES POUR LA PROMOTION DE LA PLANIFICATION FAMILIALE DANS
LE QUARTIER CIKONYI.
44
- CONTEXTE
44
- HISTORIQUE DU PROJET
45
- SITUATION ACTUELLE
45
O BENEFICIAIRES DU PROJET
46
O ACTEURS DU PROJET
46
O CADRE LOGIQUE
47
O CHRONOGRAMME
49
O BUDGET PAR ACTIVITE
50
CONCLUSION GENERALE
52
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE
* 1
http://www.wolderometers.info/fr/population
mondiale
www.un.org/fr/sections/issues-depth/populationindex.htm/.
Visitées le 30/12/2017 à 21h 48
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Démographie-de-la-République-démocratique-du-congo.
* 2 République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020);
Kinshasa 2014, page 17
* 3 Dictionnaire la Rousse: 21
rue du mont parnass;paris2012
* 4 www.who.int/reproductive
health/publication/family-planning/978098756304/fr/
* 5
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/
* 6Francis
Gendreau « Démographie de la péninsule
indochinoise, Ed. ESTEM, paris 1997
* 7Code congolais de la
famille ; article 443.
* 8Archive commune de Bagira
* 9 Rapport annuel de
relevé statistique du bureau de l'Etat civil de la zone de kasha:2017
* 10Cahiers d'étude et
de recherches francophone/santé, Connaissance et utilisation des
méthodes contraceptives en milieu rural sereer au Sénégal,
volume 13, Num 1, 2003.
* 11 Marc PILON et Kokou
VIGNIKIN, « ménages et familles en Afrique
subsaharienne », édition des archives contemporains, Paris
2006, 89-90 pages
* 12 Idem 91 et 91 pages
* 13 Arlette GAUTIER et
André QUESNEL, « politique de population, médiateurs
institutionnels et régulation de la fécondité au
Yucatan(Mexique)», éd. ORSTOM, Paris 1993, 26-27 pages
* 14 Sainte Bible
* 15 Interview sur terrain
* 16 Marc PILON et Kokou
VIGNIKIN, « ménages et familles en Afrique
subsaharienne », édition des archives contemporains, 47-48
pages
* 17 Sainte bible
* 18 UNFPA, « les
contraceptifs sauvent des vies », décembre 2012 ;
www.unfpa.org
* 19 Yves CHARBIT et Sarah
HILLCOAT-NALLETAMBY, « l'échec de la planification familiale
dans les cités de l'île Maurice » ; Swansea
univertsity, île Maurice 2015, page 215
* 20 OMS, « conseil
exécutif, 93ième session, point 22.2 de l'ordre du
jour provisoire », EB93/INF.DOC/ 6 Décembre 1993
* 21Eric ROUGIER,
« Les conséquences économiques de la croissance
démographique: 35 ans de débat entre orthodoxie et
relativisme », centre d'économie du
développement ; université de Montesquieu-bordereau IV, 6- 7
Pages
* 22 Eric ROUGIER,
« Les conséquences économiques de la croissance
démographique: 35 ans de débat entre orthodoxie et
relativisme », centre d'économie du
développement ; université de Montesquieu-bordereau IV, 7-8
Pages
* 23BCZS Bagira-Kasha, rapport
annuel 2017, page 26
* 24BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL, La croissance démographique et ses
implications pour le développement rural, Briefing n. 16, Bruxelles
2012 ; page 19
* 25Idem, page 19-20
* 26 République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020),
Kinshasa 2014, page 11
* 27 Documents et Manuels du
CEPED n° 12 « Population et développement: les principaux
enjeux, cinq ans après la conférence du Caire; Paris juin 2001,
page 439
* 28BRIEFING DE BRUXELLE SUR LE
DEVELOPPEMENT RURAL, La croissance démographique et ses
implications pour le développement rural, Briefing n. 16, Bruxelles
2012, page 30
* 29 Thomas-Robert
MALTHUS(1798) « Essaie sur le principe de population », Ed.
Gonthier, paris 1963, page 12
* 30 Idem page 13-14
* 31République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle (2014-2020);
page 25
* 32 République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle
(2014-2020); Kinshasa 2014, page 45-46
* 33
OMS ; « Guide de la planification familiale à
l'usage des agents de santé communautaires et leurs clients »,
(c)organisation mondiale de la santé 2012, page 8
* 34 Prof Robert J.I LEKE
« Planification familiale », page 9
* 35André S. DIAMBA, la
cartographie du déploiement des services de planification familiale en
RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi
2013. ; Page 8
* 36 République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle
(2014-2020), Kinshasa 2014, page 21
* 37André S. DIAMBA, la
cartographie du déploiement des services de planification familiale en
RDC ; la quote des ONGs internationales et locales, PISRF, Lubumbashi
2013, page 10
* 38 République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle
(2014-2020), Kinshasa 2014, page 28-29
* 39 Idem 19-20 pages
* 40 Idem 24 pages
* 41République
démocratique du Congo ; « Planification familiale:
Plan stratégique national à vision multisectorielle
(2014-2020); Kinshasa 2014, P8
* 42 Idem, P 17
|