V.3.? l'ordonnancement séparé
Actuellement, la maintenance et la production sont le
plus souvent traitées de manière
indépendante au sein de l'entreprise [BEM ,
02]. Les ordonnancements correspondants à ces deux activités sont
donc réalisés de manière séparée et
interfèrent bien souvent l'un avec l'autre entraînant des retards
dans la production ou dans la maintenance. Cette méthode implique la
mise en place d'une communication accrue entre les services de maintenance et
de production pour limiter les conflits dans l'immobilisation des ressources
aussi bien humaines que matérielles.
V.3.? l'ordonnancement séquentiel
Cette politique consiste à planifier l'une des
deux activités, maintenance ou production, et à
utiliser cet ordonnancement comme une contrainte
supplémentaire d'indisponibilité des ressources dans la
résolution du problème d'ordonnancement de l'ensemble des deux
types de tâches (Figure 32). De manière générale, la
maintenance est planifiée en premier, par la suite l'ordonnancement de
la production est réalisé en prenant les opérations de
maintenance comme des contraintes fortes d'indisponibilité des
ressources [AGG , 02].
Figure 32 ordonnancement séquentiel
105
106
V.3.3 l'ordonnancement intégré
Cette politique consiste à créer un
ordonnancement conjoint et simultané des tâches de maintenance et
de production [BRA , 96] (Figure 33). Une telle politique de planification
limite les risques d'interférence entre la production et la maintenance
et permet ainsi d'optimiser la qualité des ordonnancements. Cependant,
cette politique n'est actuellement qu'au stade de recherche et de test, vu la
différence de caractérisation des tâches de maintenance et
de production. Néanmoins, elle offre un bon espoir de voir un jour
disparaître les conflits d'utilisation des ressources, mais elle implique
la fusion des deux services production et maintenance, ou au moins la
création d'un lien très fort entre les deux. De plus, un nombre
non négligeable de problèmes est posé par la
différence de caractérisation entre les tâches de
maintenance et de production. Les premières possèdent bien
souvent une date de début au plus tard en fonction des risques
admissibles et ne possèdent pas de durée opératoire connue
avec précision mais juste une durée moyenne (MTTR). Les secondes,
quant à elles, sont caractérisées par une date de
début au plus tôt, une date échue et une durée
opératoire déterminée. Voilà autant d'obstacles
à une planification commune aisée de ces deux types
d'activités.
Figure 33 : ordonnancement
intégré
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