Conclusion : évaluation de la démarche
Nous avons parfois remis en question notre démarche et
avons fait preuve d'adapta-tion au cours de ce travail de recherche en fonction
de l'évolution de notre réflexion. Dans un premier temps, nous
sommes partis d'une thématique très large qu'il a alors fallu
recadrer. De plus, nous avons dû réorienter l'angle de ce
mémoire car il est impossible à notre niveau de répondre
de manière formelle à la problématique d'Insta-gram en
tant que monde de l'illusion et d'affirmer pleinement la véracité
de ses dérives qui restent de l'ordre des expériences et
ressentis personnels.
Concernant l'articulation de ce mémoire, deux
possibilités s'offraient à nous : mixer la partie sur les
problématiques et dérives d'Instagram (chapitre 2) en la reliant
à la prévention effectuée par les différents
comptes (chapitre 3), ou les séparer en parties bien distinctes. Nous
avons opté pour la séparation mais sommes conscients des
potentielles répétitions engendrées. Toutefois nous avons
souhaité, après avoir réalisé un cadrage
théorique sur les réseaux sociaux puis sur Instagram,
développer l'origine de la prévention afin d'expliquer ce besoin
et sa genèse. Cet acheminent nous a semblé pertinent et
cohérent pour une bonne compréhension du travail qu'effectuent
les comptes sélectionnés avant même d'étudier les
moyens utilisés.
à se montrer au naturel. Aujourd'hui de nombreuses
utilisatrices utilisent ce message alors qu'elles sont maquillées
discrètement et qu'elles se mettent en scène. De nombreux
articles donnant des conseils pour réussir ce type de photos se sont
propagées sur internet. Ils conseillent tel masque à appliquer la
veille pour ne pas avoir l'air trop fatigué le lendemain, et d'autres
préparations qui dénaturent le message original de ce hashtag.
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Nous avons constaté que les ouvrages et articles
scientifiques sur la thématique de notre mémoire sont encore
généralement centrés sur les réseaux sociaux en
général ou sur Facebook. Il y a ainsi encore peu de travaux
basés uniquement sur Instagram. D'où une nécessité
d'effectuer une sélection et un recentrage sur Instagram, ainsi que
d'avoir recours parfois à des sources moins scientifiques.
Enfin, si nous étions persuadés d'obtenir au
moins une réponse de la part des gérantes des quatre comptes
sélectionnés, ce ne fut pas le cas. Nos messages sur Instagram et
mails semblent ne pas avoir suscités leur attention et s'être
noyés dans la masse. Toutefois, ce n'est pas dommageable pour notre
travail de recherche, car il s'agissait d'avoir un complément sur des
informations déjà accessibles. Pour autant cela aurait
été enrichissant d'obtenir au-delà de leur discours, des
ressentis personnels sur leur activité de prévention.
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