IV.1. DISCUSSIONS SUR LA METHODOLOGIE
Selon Benoist (1967), la famille des Acanthaceae comporte
trois sous familles, les Thunbergioidae incluant Mendoncia, les
Tubiflora et les Acanthoideae. En 2008, Mabberley (2008) a
amélioré la classification en considérant quatre (4) sous
familles qui sont les Nelsonoideae incluant Tubiflora, les
Thunbergioideae, les Acanthoideae et les Mendoncioideae. La présente
étude a simplifié l'approche en considérant le type
biologique `liane' comme premier critère de distinction morphologique,
critère qui permet tout de suite de séparer les
échantillons étudiés en deux. L'espèce Mendocia
delphina constitue un groupe à part car c'est la seule liane du
site de relevé. Ensuite, les autres types biologiques ont
été utilisés pour séparer Ruellia qui est
un nanophanérophyte, du reste qui sont des hémicryptophytes. La
suite de la détermination a été faite surtout à
partir des fleurs.
Cette démarche simplifiée devrait être
appliquée à tous les taxons de Madagascar dans la finalisation
des autres tomes de la clé de détermination des Acanthaceae de
Madagascar incluant des sous familles et/ou des tribus. Aussi, d'autres
investigations sont nécessaires pour couvrir l'ensemble de Madagascar.
En effet, les analyses des étiquettes d'herbiers existantes montrent que
les lieux de collectes visités jusqu'à ce jour ne concernent que
les aires protégées et les voies d'accès. Si l'on veut
terminer les deux tomes de la clé de détermination
préconisée par Benoist en 1967, il faudrait étendre les
collectes aux autres régions de Madagascar. En plus, pour diverses
causes d'accessibilité, plusieurs localités comportant
sûrement des représentants de cette famille n'ont pas pu
être visitées.
La méthodologie adoptée au cours de ce travail
de recherche ne concerne que l'étude morphologique des espèces
récoltées. Ceci a permis de proposer la clé de
détermination donnée en résultat qui considère
surtout des caractères biologiques visibles directement sur le terrain
et renforcés en laboratoire avec du matériel plus performant. On
peut recommander ici que des études plus poussées
phylogénétiques et polliniques soient à faire pour avoir
le maximum de données de description taxonomique mais l'étude
morphologique devrait toujours constituer une base fondamentale de la
systématique. En effet, actuellement, des études plus
poussées relatives à la phylogénie moléculaire et
aux études polliniques permettraient une meilleure distinction
systématique entre les différentes espèces d'Acanthaceae.
Avec la première méthode, à partir des
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Discussions et recommandations
spécimens des herbaria de Genève, de Paris, de
Kew et de Missouri, Callmander et al. (2014) ont pu par exemple
améliorer la classification du genre Eusiphon qui est en fait
un Ruellia.
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