![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co1.png)
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES
FORMATION EN HYDROLOGIE
Mémoire de fin de formation
Présenté pour l'obtention du diplôme
de la Licence Professionnelle en Hydrologie Option :
Géohydrologie
THEME
MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE POUR
L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DES COMMUNES DU BENIN : CAS DE LA COMMUNE
DE DJOUGOU
Par : I. Christian ALLE
Maîtres de mémoire :
Maître de stage :
Dr Soulémana YESSOUFOU M. Moussa
OUOROU
Maître Assistant FAST!UAC
Chef Service Eau DONGA
Dr Nicaise YALO
Maître Assistant FAST!UAC
Année académique 2009-2010 Première
promotion
i
A mon père et à ma mère pour leur
soutien, leur affection et les efforts qu'ils ont sans cesse consentis pour mon
éducation et mon bien-être
II
Avant - propos
Le présent mémoire fait suite au stage
académique effectué au sein du Service Eau de Djougou et de la
Mairie de Djougou. Stage pendant lequel nous avons suivi les travaux
d'implantation géophysique et de réalisation de forage avec le
bureau d'étude HYDRO-GENIE. Ce stage s'inscrit dans le cadre des travaux
devant conduire à la rédaction de notre mémoire de fin de
formation de Licence Professionnelle en Hydrologie : option
Géohydrologie de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) de
l'Université d'Abomey-Calavi. Ledit stage a consisté, dans sa
phase pratique, au suivi de l'exécution des travaux de
réalisation d'un forage dans le socle et à une comparaison hydro
chimique des eaux de puits et de forages de quelques localités de
Djougou. En outre, une revue documentaire à la Mairie de Djougou, au
Service de l'Eau de Djougou et au Laboratoire d'Hydrologie Appliquée a
renforcé la phase pratique du stage.
III
Remerciements
Le travail présenté dans ce mémoire a
été effectué sous la supervision du Docteur
Soulémana YESSOUFOU et du Docteur Nicaise YALO. Je désire leur
exprimer ma profonde gratitude pour n'avoir jamais ménagé aucun
effort pour guider mes réflexions malgré toutes leurs multiples
occupations.
Un remerciement sincère est adressé à M.
Moussa OUOROU, Chef Service Eau de Djougou pour avoir accepter m'encadrer en
tant que maître de stage malgré les circonstances du stage.
J'exprime tout particulièrement ma profonde
reconnaissance aux Professeurs Abel AFOUDA, Moussa BOUKARI et Daouda MAMA pour
la dextérité avec laquelle ils ont conduit la Formation de
Licence Professionnelle en Hydrologie.
J'associe aussi à mes remerciements le Docteur
Abdoukarim ALASSANE pour ses utiles et nombreux conseils depuis le début
de notre formation jusqu'à la réalisation de ce document.
J'adresse mes profonds remerciements à M. Soumaïla
MOUNIROU, Chef Mission de l'entreprise FORAG S.A. pour son encouragement ainsi
qu'à toute l'équipe de l'entreprise HYDRO - GENIE en particulier
à son Directeur Général, Mr Maxime N'DANIKOU et son
Adjoint, M. Olivier TIETA, qui nous ont accepté en tant que stagiaire et
qui n'ont ménagé aucun effort pour nous faire vivre
l'intensité et la passion des travaux de forage. Nous ne passons pas
sous silence les nombreux conseils et la disponibilité de M. Ibrahim
SERO, Directeur Général de BARAKA Consulting, nous lui exprimons
nos chaleureux remerciements.
Notre sincère gratitude à l'endroit de M.
Richard AZEHOUNGBO, Hydrogéologue qui n'a ménagé aucun
effort pour nous montrer du doigt la manipulation des appareils et le
déroulement des travaux.
iv
C'est avec un plaisir non dissimulé que j'exprime tout
particulièrement mes remerciements à M. Félix AZONSI,
Directeur de l'Information sur l'Eau à la DG-EAU pour ses conseils
précieux ainsi qu'à M. Isaac TCHENGA, Responsable des Ressources
Hydrauliques de la Mairie de Djougou, pour sa franche disposition à nous
écouter et à M. Bienvenue ADANDAHO, Chef Division Etude
Réglementation et Travaux du Service Eau de Djougou.
Je tiens également à remercier M.
Gédéon Wèré SAMBIENOU pour sa clairvoyante
collaboration lors du traitement des données.
Finalement, tout l'honneur est à moi de rendre hommage
à M. Habirou ABDOULAYE pour m'avoir hébergé ainsi
qu'à mes collègues de la première promotion de la Licence
Professionnelle en Hydrologie pour leur franche amitié.
Résumé
Le sujet de notre étude « mobilisation des
ressources en eau souterraine pour l'AEP des communes du Bénin : cas de
la commune de Djougou » a pour objectif de connaître et de
présenter les différentes étapes qui conduisent à
la mobilisation de la ressource en eau souterraine dans le domaine du socle.
Spécifiquement, il s'est agit de montrer comment se déroule la
réalisation d'un forage et toutes les procédures connexes qui
permettent sa réalisation. Il s'est agit également de faire une
étude de comparaison hydrochimique des eaux de forages et de puits de
certaines localités de Djougou. La méthode utilisée pour
atteindre nos objectifs a été d'une part, de faire une recherche
d'informations à la Mairie, au Service de l'Eau de Djougou et au
près des villageois et d'autre part, de suivre les travaux de foration
dans le socle et de faire des analyses d'échantillons d'eau. Le suivi
des travaux nous a permis de présenter les étapes de la
réalisation d'un forage et de collecter les données relatives aux
travaux afin de les traiter et d'en obtenir des résultats que nous avons
interprétés. Les échantillons d'eau de forage et de puits
analysés nous ont permis de faire une comparaison hydrochimique des eaux
de forage et de puits des localités choisies. De cette étude nous
avons conclu que les eaux de puits et de forage avaient globalement les
mêmes faciès chimiques sauf l'eau de forage de Paparapanga et que
ces eaux respectaient les normes OMS en concentration ioniques. Egalement nous
avons retenu que, lorsqu'on capte l'eau souterraine à une profondeur
plus grande, l'eau captée à une minéralisation plus
importante et les ions contenus dans l'eau dépendent des roches
lessivées par l'eau pendant son infiltration.
V
Mots clés : Djougou, Forage, Eau
souterraine, Etude hydrochimique
vi
Abstract
The topic of our survey " mobilization of resources in
underground water for provision in water of the townships of Benin: case of
Djougou " has for objective to know and to present the different stages that
drive to the mobilization of the resource in underground water in the domain of
the pedestal. Specifically, it about to show how takes place the realization of
boring and all related procedures that permit its realization. It about also to
make a survey of ionic comparison of the waters of boring and wells of some
localities of Djougou. The method used to reach our objectives was on the one
hand, to make a research of information in the Town hall, to the Service of the
water of Djougou and to the close to the villagers and on the other hand, to
follow the works of foration in the pedestal and to make analyses of water
samples. The follow-up of works permitted us to present the stages of the
realization of a boring and to collect the relative data to works in order to
treat them and to get some of the results that we interpreted. The samples of
water of boring and well analyzed permitted us to make a hydro chemical
comparison of the waters of boring and chosen locality well. Of this survey we
concluded that the waters of well and boring had the same chemical result
globally except the water of boring of Paparapanga and that these waters
respected the WHO norms in ionic concentration. Also we kept that, when one
captures the underground water to a bigger depth, water captured to a more
important mineralization and the ions contained in water depends on rocks
washed by water during his/her/its infiltration.
Key words: Djougou, Boring, underground Water, hydro chemical
Survey
vii
Sommaire
Avant - propos ii
Remerciements iii
Résumé v
Abstract vi
Sigles et abréviations viii
Introduction 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 2
1.1 Présentation physique et géographique de la
zone d'étude 2
1.2 Cadre géologique et hydrogéologique 5
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS
LA COMMUNE
DE DJOUGOU ET METHODOLOGIE DES TRAVAUX 7
2.1 Processus d'approvisionnement en eau 8
2.2 Méthodologie des travaux de forage 13
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 38
3.1 Résultats et interprétation des travaux
d'implantation 38
3.2 Résultat et interprétation des travaux de
forage 41
3.3 Résultats et interprétation de pompage d'essai
42
3.4 Résultats et interprétation de l'étude
hydrochimique 44
3.5 Présentation d'un forage fonctionnel 48
3.6 Difficultés rencontrées 49
Conclusion 51
Bibliographie 53
VIII
Sigles et abréviations
AEPA : Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement
AEP : Approvisionnement en Eau Potable
AEV : Adduction d'Eau Villageoise
ASF : Association des Services Financiers
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
CTA : Coopération Technique Allemande
CTB : Coopération technique Belge
DAO : Dossier d'Appel d'Offre
DDMEH : Direction Départementale des Mines de l'Eau et de
l'Hydraulique
DG-EAU : Direction Générale de l'Eau
EPE : Equivalent Point d'Eau
FPM : Forage équipé de Pompe à
Motricité humaine
GIRE : Gestion Intégrée des Ressources en Eau
GTZ : Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit
MFT : Marteau Fond de Trou
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PADEAR : Programme d'Appui au Développement du secteur de
l'alimentation
en Eau et en Assainissement en milieu Rural
PAG 2 : Programme d'Actions du Gouvernement deuxième
génération
PEA : Poste d'Eau Autonome
PVC : Poly Vinyle de Chlorure
RPH : Recensement de la Population et de l'Habitat
SBEE : Société Béninoise d'Energie
Electrique
SE : Service de l'Eau
SONEB : Société Nationale des Eaux du
Bénin
UEMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
ix
Liste des figures
Figure 1 : Situation du secteur d'étude
3
Figure 2 : Evolution de la pluviométrie mensuelle
moyenne de 1950 à 2000 à la station de
Djougou 4
Figure 3 : Carte géologique de la commune de
Djougou 6
Figure 4 : Histogramme des taux de desserte des
arrondissements de la commune de
Djougou 12
Figure 5 : Positionnement des électrodes avec le
Schlumberger 15
Figure 6 : Profil de résistivité du
trainé 1 (logiciel excel) 39
Figure 7 : Profil de résistivité du
trainé 2 (logiciel excel) 39
Figure 8 : Courbe de résistivité de SE1
permettant d'avoir le nombre de couche (logiciel
ipi2win) 39 Figure 9 : Courbe de
résistivité de SE2 permettant d'avoir le nombre de couche
(logiciel
ipi2win) 40 Figure 10 : Courbe de sondage SE 1
permettant de déterminer les fractures (logiciel excel) 40
Figure 11 : Courbe de sondage SE2 (logiciel excel)
40
Figure 12 : Coupe de forage (forage positif)
41
Figure 13 : Courbe d'essai-exploitation 43
Figure 14 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Pélébina 45
Figure 15 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Dendougou 45
Figure 16 : Figure 16 : Courbes des concentrations
ioniques des échantillons d'eau de
Paparapanga 45
Figure 17 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Baniérou 46
Figure 18 : Diagramme de piper de quelques
échantillons d'eaux de puits et de forage de
Djougou 47
Liste des tableaux
Tableau 1 : Récapitulatif des instruments et
appareils utilisés lors de l'implantation 18
Tableau 2 : Coordonnées des localités
d'échantillonnage 30
Tableau 3 : Données de l'implantation
32
Tableau 4 : Données de forage 34
Tableau 5 : Fiche de terrain comportant les
données du pompage d'essai 36
Tableau 6 : Concentrations ioniques en mg /L par ouvrages
des localités échantillonnées 37
Tableau 7 : Lithologie de Bariénou 46
Tableau 8 : Lithologie de Dendougou 46
Tableau 9 : Lithologie de Pélébina
46
Tableau 10 : Lithologie de Paparapanga 46
Tableau 11 : Profondeur des puits et forages de chaque
localité 46
Tableau 12 : Normes OMS pour l'eau potable (in El Faid,
1996) 47
x
Liste des Photos
Photo 1 : Le Baobab (arbre hydrophile) 16
Photo 2 : Enfoncement des électrodes 16
Photo 3 : Manipulation du résistivimètre SYSCAL
18
Photo 4 : La foreuse 19
Photo 5 : Le camion citerne transportant l'équipement
19
Photo 6 : Repérage du point F1 21
Photo 7 : Positionnement de la foreuse en F1 21
Photo 8 : Équilibrage de la foreuse 21
Photo 9 : Le tricône 21
Photo 10 : Début de foration 21
Photo 11 : Mise en place du tubage provisoire 21
Photo 12 : Le marteau fond de trou (MFT) 22
Photo 13 : Mise en place du MFT 22
Photo 14 : Récipients de mesure des débits 23
Photo 15 : les étapes de réalisation du
décanteur 24
Photo 16 : Image d'une crépine 25
Photo 17 : Envoie des PVC 25
Photo 18 : Le gravillonnage 25
Photo 19 : Retrait du tubage provisoire 25
Photo 20 : Soufflage et montée de l'eau 26
Photo 21 : Réalisation de la tache de sable 26
Photo 22 : mesure du niveau dynamique 26
Photo 23 : Association de la pompe au flexible 29
Photo 24 : Déroulement du flexible dans le forage 29
Photo 25 : Vanne de régularisation du débit
29
Photo 26 : Mesure des niveaux dynamiques 29
Photo 27 : Mesure du débit 29
Photo 28 : L'ICS-1000 au Laboratoire d'Hydrologie
Appliquée/FAST/UAC 31
Photo 29 : Schémas de réalisation de la margelle
48
Photo 30 : Présentation d'un FPM en cours d'utilisation
49
Photo 31 : Enfoncement de la foreuse 50
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 1
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
Introduction
L'eau, source de vie, est une ressource indispensable à
quelque forme de vie. Depuis peu, elle est reconnue comme étant une
ressource limitée. Au Bénin, face à la demande sans cesse
croissante du fait de la poussée démographique, la
problématique de la mobilisation des ressources en eau souterraine se
pose avec acuité en particulier dans les régions du socle du
Bénin: c'est le cas de la commune de Djougou située au Nord Ouest
du Bénin. En effet, vu le coût très élevé du
traitement des eaux de surface, leur utilisation pour l'approvisionnement en
eau potable pour la consommation humaine n'intervient qu'en dernier recours
quand les ressources en eau souterraines ne sont plus pérennes ou sont
inaccessibles. La problématique se résume alors à la
maitrise des méthodes de captage de l'eau souterraine pour une meilleure
mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'approvisionnement en eau
des populations. La description des différentes étapes de la
réalisation d'un forage et l'étude hydrochimique de quelques
échantillons d'eau de puits et de forages constituent l'objectif
général de ce mémoire dont le thème est :
"Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des communes du
Bénin : Cas de la commune de Djougou".
Le document est structuré en trois chapitres à
savoir :
Le premier présente les caractéristiques
pédoclimatiques et humaines du milieu d'étude.
Le deuxième décrit le processus
d'approvisionnement en eau, les taux de desserte et la méthodologie des
travaux.
Le troisième fait état des résultats des
travaux et des interprétations.
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 2
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
1*1 Présentation physique et géographique
de la zone d'étude
1.1.1 Localisation du milieu d'étude
Située au Nord Ouest du Bénin, la commune de
Djougou fait partie du département de la Donga. Elle s'étend sur
une superficie de 3966 km2. Elle est limitée au Nord par les
communes de Kouandé et de Pehunco, au Sud par la commune de Bassila,
à l'Est par les communes de Sinendé, de N'Dali et de Tchaourou ;
à l'Ouest par les communes de Copargo et de Ouaké (Fig. 1).
Conformément à l'article 7 de la loi 97%028 du 15 janvier 1999
portant organisation de l'administration territoriale de la République
du Bénin, la commune de Djougou compte douze arrondissements (dont trois
urbains à Djougou centre) subdivisés en 76 villages et quartiers
de ville.
1.1.2 Hydrographie et ressources naturelles
Le réseau hydrographique de la commune est dense
(figure 1), constitué de cours d'eau permanents notamment la Donga,
l'Affon (affluent de l'Ouémé Supérieur), la Monmongou et
la Doninga et de plusieurs rivières et ruisseaux saisonniers. Ces
différents cours d'eau possèdent de nombreux bras qui sont autant
de sources d'approvisionnement en eaux de surfaces et de réalimentation
des nappes souterraines.
Le couvert végétal de la commune de Djougou est
dominé par les savanes boisées, arborées et arbustives
dont 37.182 hectares constituent des forêts classées (figure 1)
avec quelques reliques de forêts galeries notamment le long des cours
d'eau. On rencontre également par endroit des forêts claires et
des forêts denses. Les espèces dominantes rencontrées sont
le Néré, le Karité et le Baobab.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co2.png)
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 3
2°5'49"
1°29'55"
1°35'54"
1°59'50"
1°41'53"
1°47'52"
1°53'51"
Source : Fond topographie, IGN;1992
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
gue : Situatio du secteu
détud
Figure 1 : Situation du secteur d'étude Source :
Mairie de Djougou
17
Réalisation : B. I. TCHENGA & T. T.
SALIFOU
NIGER
BURKINA%FASO
Alibori
Atacora
Borgou
T O G O
Colline
Zou
Plateau
Couffo Mono Atl
Littoral
OCEAN ATLAMJQUE
|
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|
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|
|
|
|
|
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|
LEGENDE
|
|
· I
· °
|
|
Chef;lieu de commune Route bitumée
Chef;lieu d'arrondissement Route non
bitumée
|
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|
|
|
·
|
|
Village Cours d'eau permanent
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
Limite de département Cours d'eau
temporaire
|
|
|
|
Limite de commune Forêt classée
|
|
|
|
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|
|
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|
Limite d'arrondissement
|
|
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|
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|
|
|
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|
2°5'49"
1°53'51"
1°47'52"
1°41'53"
1°59'50"
1°35'54"
1°29'55"
|
|
|
|
COMMUNE DE KOUANDE
|
|
|
|
|
|
N
O E
S
|
|
|
Kpèrè
·
·
Pébouko
|
|
|
|
|
|
COMMUNE DE COPARGO
|
KOLOKON
Tébou ·
DE ·
· Yaroussonga
|
OuamolraCOMMUNE
Gangamou · ·DE
|
|
PEHUNCO
|
|
Gondéssar
·
|
DJOUGOU
|
BELEFOU
·
Djakpengou
·
·
·
Kparsi
· Kou
·
|
NGOU
·
BARIENOU Moné
·
·
|
Gaouga ·
|
Affon
· ·
|
Vers N'Dali
|
|
Vers
|
Ouaké
|
Founga ·BAREI
· ·
·
Sélra Ouassa
·
Dangoussar
|
I · ·
· · SEROU
·
Déwa
·
·
|
·
Dédéra
Kpali
·
· Atakpara
|
g
·
Abitanga
·
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DE OUAKE
|
· Yarakéou ·
|
·
|
Sérha Vanhoui
|
· ·
PARTAGO
Demsirou
· Danogou
·
· ·
Tépléguilissi
|
|
|
|
supérieur
|
COMMUN DE N'DALI
|
|
|
|
|
|
ONKLOU
|
|
Forêt
|
classée
|
l'Ouémé
de
|
|
|
|
·
Kpaou
·
|
BOUGOU
PELEBINA
COMMUNE DE BASSILA
|
|
Dabogou
·
|
·
Daringa
·
Bakou
|
|
|
0 5
|
10 15 Km
|
|
|
|
COM MUNE DE TCHAOUROU
|
|
10°5'49"
9°59'50"
9°53'51"
9°47'52"
9°41'53"
9°35'54"
9°29'55"
9°23'56"
Donga
N I G E R I A
Secteur d'étude
0 135km
10°5'49"
9°59'50"
9°53'51"
9°47'52"
9°41'53"
9°23'56"
9°35'54"
E
9°29'55"
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 4
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
1.1.3 Conditions climatiques
Le climat dans la commune de Djougou est de type
soudano-guinéen caractérisé par une saison pluvieuse
s'étendant d'Avril à Octobre et une saison sèche allant de
Novembre à Mars. Il tombe en moyenne annuellement des hauteurs de pluies
situées entre 1000 mm et 1500 mm. Les hauteurs de pluies de 1950
à 2000 nous donnent une moyenne de pluviométrie annuelle de
1201,73 mm. La figure 2 présente les variations de pluviométrie
mensuelle de 1950 à 2000 qui à une influence directe sur la
variation du niveau piézométrique des ouvrages. Cette influence
est plus accentuée pour les puits à grands diamètre, ce
qui à pour conséquence le tarissement de certains puits dans la
commune entre février et Mai. Les températures les plus
élevées (>40°C ) s'enregistrent pendant la
saison
sèche. C'est en cette même saison qu'on a les
plus basses (<10°C ) sous l'influence de l'harmattan.
Mois
Pluviométrie mensuelle moyenne(mm)
300 250 200 150 100
50
0
|
|
|
|
janv fev mar avr mai juin juil aout sept oct nov
dec
|
Figure 2 : Evolution de la pluviométrie
mensuelle moyenne de 1950 à 2000 à la station de
Djougou
1.1.4 Démographie et populations humaines
La population de la commune de Djougou était de 181 895
habitants dont
91 287 hommes (50.18%) et 90 608 femmes (49.81%) (RPH-2002).
Environ 35% de la population vit en milieu urbain et près de 65% vit en
milieu rural. La commune de Djougou est peuplée majoritairement de
Yom-Lopka. On y
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 5
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
rencontre également les Dendi, les pila-pila, les peuhls,
les Ditamari, les Bariba, les Fon, les Adja et les Yoruba vivant dans des
habitations regroupées ou dispersées. La population est en
majorité analphabète.
1*2 Cadre géologique et
hydrogéologique
1.2.1 Géomorphologie
Les sols rencontrés dans la commune sont pour la plupart
de type argilo-sableuse ou latéritique globalement favorables à
la production végétale. Le relief de Djougou est peu
accidenté et parsemé de collines.
1.2.2 Géologie
Sur le plan géologique la commune de Djougou est
située dans la zone de socle. Cette zone est constituée de roches
magmatiques et métamorphiques. Les roches magmatiques dans la commune de
Djougou sont, les gabbros qui sont en plus des roches plutoniques. Les roches
métamorphiques de la commune de Djougou sont les gneiss, les migmatites
et les micaschistes (figure 3). Du point de vue disposition lithologique, le
socle de Djougou est recouvert de produits d'altération qui varient en
fonction des conditions climatiques, de la nature de la roche mère et de
sa fracturation. Ainsi les épaisseurs de la frange altérée
sont variables.
La succession des terrains dans le contexte de socle
présente en générale de bas vers le haut :
· Le socle sain (roche mère avec diminution de la
fissuration vers le bas)
· Le socle fissuré altéré (roche
mère fissurée)
· L'arène grenue (sables ou graviers de quartz et de
feldspath)
· L'altérite argileuse
· L'argile latéritique (argiles, cuirasse vacuolaire
ou massive)
· Le recouvrement allochtone (alluvions, colluvions)
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 6
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
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Figure 3 : Carte géologique de la commune de
Djougou
(Source : OBRGM et DGM - 2007)
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 7
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
1-2-3 la tectonique
La commune de Djougou est une zone comportant assez de failles
mais les plus grandes sont identifiées dans les arrondissements de
Kolokondé et de Pélébina (figure 3). Ces failles font
environ 25 km chacune et sont orientées, Nord- Sud, et Nord Est - Sud
Ouest dans l'arrondissement de Kolokondé. A Pélébina, la
faille est orientée Nord Ouest - Sud Ouest. Il existe également
des failles un peu moins importantes d'environ 6 à 8km chacune à
Bariénou.
1.2.4 Hydrogéologie
L'aquifère est la zone de captage de l'eau souterraine qui
est un système hydrologique identifié par un domaine d'espace
souterrain fini et continu appelé réservoir. (Castany
et al ; 1982). Dans notre zone
d'étude nous avons deux types de réservoirs: un réservoir
supérieur d'altérite et un réservoir inférieur
(réservoir de fissures, réservoir de failles ou couloirs de
fractures). (Guiraud et al ; 1990)
a) Réservoir supérieur
d'altérite
Surmonté par endroit de faibles épaisseurs
d'alluvions, ce réservoir d'eau est continu et comprend
généralement de bas en haut trois principaux horizons :
i) l'arène grenue, ii)
les altérations argileuses et iii)
la Cuirasse latéritique.
b) Réservoirs inférieurs de fissures
et fractures
0n rencontre du bas vers le haut, la roche saine et ensuite
une zone plus ou moins intensément fissurée et partiellement
altérée comportant de nombreuses fissures et diaclases à
pendage variables ouvertes. Ces fissures et diaclases sont souvent remplies par
les produits d'altération. L'épaisseur de ce réservoir est
estimée entre 40 à 50 mètres dans les formations
cristallines. Les puits exploitent la nappe du réservoir
supérieur. Ces puits se tarissent quelques fois durant la saison
sèche ce qui signifie que le réservoir supérieur
(aquifère de surface) ne peut assurer un approvisionnement
pérenne en eau. Les forages captent quant-à eux le
réservoir inférieur à porosité secondaire où
l'eau est emmagasinée dans les fractures et fissures.
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CHAPITRE 2 : PROCESSUS D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS
LA COMMUNE DE DJOUGOU E T METHODOLOGIE DES TRAVAUX
2*1 Processus d'approvisionnement en eau
A partir de 1992, le Bénin a adopté une
stratégie nationale d'Approvisionnement en Eau Potable (AEP) en
milieu rural fondée sur l'approche de « Réponse à la
demande » des populations et sur la volonté de l'Etat de se
désengager des activités d'exécution au profit du secteur
privé et des ONG. La relecture de cette stratégie a
été motivée par un contexte national nouveau
caractérisé par : i) la
décentralisation qui est appliquée depuis 2003, ii)
l'adhésion de notre pays aux Objectifs du
Millénaires pour le Développement (OMD) retenus par la
communauté internationale en 2002, iii) la
lutte contre la pauvreté définie dans le Document de
Stratégie de la Réduction de la Pauvreté (DRSP) mis en
oeuvre à partir de 2002 et iv) la mise en
oeuvre du Programme d'Actions du Gouvernement deuxième
génération (PAG 2).
Alors, les 14 et 15 Octobre 2004 à Ouidah, la relecture
de ce processus à été adoptée (DG-EAU, 2004). Dans
ce nouveau processus, la Mairie est devenue maître d'ouvrage au
détriment du Service de l'Eau. Et depuis un certains temps, le processus
de « réponse à la demande » disparait pour laisser
place au processus d' « approche par la programmation » dans la
commune Djougou comme dans plusieurs autres communes du Bénin.
2.1.1 Le processus d'approche par la programmation
C'est un processus qui consiste à ce que la Mairie se
charge d'enquêter elle-même avec l'aide du Service Eau, pour
recenser les localités qui sont le plus dans le besoin de points d'eau.
Elle fait ensuite une programmation en fonction de l'urgence et des projets et
programmes en cours. C'est la Mairie elle-même qui paye la contribution
des communautés. C'est un processus qui est né du fait
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que pendant l'exécution du processus de «
réponse à la demande » certaines communautés ayant
plus de moyen que d'autres, font beaucoup plus de demandes pendant que d'autres
en ont plus besoins et n'en ont pas les moyens. Ce qui crée un
déséquilibre ne permettant pas l'atteinte des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) à savoir 1 point
d'eau pour 250 habitants.
Dans ce processus, après l'enquête et le
recensement des localités à desservir, les différentes
communautés des localités choisies réalisent chacun un
dossier à l'aide d'un animateur. Etant donné que la commune de
Djougou est hydrogéologiquement difficile, il existe des
difficultés pour le captage de l'eau. Néanmoins les
méthodes géophysiques permettent de trouver des points favorables
au captage mains qui sont quelques fois secs (non productifs). Ceci
étant, le Service de l'Eau propose un nombre X+N
de forages à réaliser pour l'obtention de
X forages positifs. N est
un nombre de forage ajouté au nombre de forage positifs voulu, en guise
de marge sécuritaire au cas où il aurait des forages
négatifs. N est proposé en fonction du
taux de réussite des anciens travaux de forage dans la zone.
Lorsque la liste des localités qui doivent recevoir les
ouvrages est connue, la Mairie en tant que maître d'ouvrage passe
à l'élaboration des Dossiers d'Appels d'Offre (DAO) pour choisir
le bureau d'étude qui s'occupera de l'implantation et du suivie de la
réalisation des forages. Ce bureau après les études de
faisabilité rédige à son tour un DAO pour la
sélection de l'entreprise qui réalisera les travaux de forage.
Ainsi les procédures administratives débutent et
les travaux sont programmés.
Les travaux étant achevés une première
réception appelée réception provisoire est
effectuée pour vérifier les travaux et faire des mises au point.
Ensuite les ouvrages sont mis à la disposition de la population.
Après un moment donné la réception définitive est
faite attestant la réalisation effective des ouvrages et leur bon
fonctionnement.
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Après réception, les ouvrages sont mis à
la disposition de la Mairie. Auparavant, l'animateur en collaboration avec la
communauté choisit des responsables pour gérer les points d'eau.
Mais actuellement il n'ya plus de comité de gestion, il y a plutôt
un délégataire communautaire ou privé qui s'occupe de la
gestion et du suivi des ouvrages. Dans le cas d'une Adduction d'Eau Villageoise
(AEV), c'est un fermier qui gère et qui verse des redevances à la
Mairie à travers la signature d'un contrat qui les lie. Lorsque les
petites pannes surviennent un artisan réparateur s'en charge et est
payé par le délégataire. Mais lorsqu'il y a de grandes
pannes, la Mairie s'en charge et le délégataire paye une
redevance à la Mairie.
Du point de vue assainissement, l'animateur déjà
formé pour ça, passe momentanément pour donner des
instructions et des conseils aux délégataires et aux usagers.
Quand l'ouvrage n'est plus réparable, la
communauté fait une demande de réhabilitation adressée
à la Mairie avec l'aide de l'animateur. La Mairie recense les
réhabilitations demandées et relance le même processus
quand les fonds destinés à la réhabilitation sont
disponibles dans un projet ou programme. Quelques fonds et programmes
intervenant dans l'approvisionnement en eau des populations rurales:
- PADEAR : Programme d'Appui au Développement en Eau et
Assainissement en milieu Rural. C'est un programme de la coopération
allemande GTZ.
- CTB : Coopération Technique Belge.
- Le Programme UEMOA.
- Protos
- UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance.
- PNUD : Programme des Nations Unis pour le
Développement.
- PPEA : programme des Pays-bas.
- Plan-Bénin
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2.1.2 Les ouvrages captant les eaux souterraines et les
taux de desserte dans
la commune
Les ouvrages de captage de l'eau souterraine
réalisés dans la commune de
Djougou sont :
- Des Adductions d'Eau Villageoise (AEV) où le
débit minimum exigé est d'environ 5m3/h.
Elles sont réalisées à partir d'un forage
équipé de pompe électrique où l'eau est
emmagasinée dans un château situé au point le pus haut de
la zone à desservir. A ce château est associé un
réseau de distribution pour desservir la population.
- Des Points d'Eau Autonome (PEA). Ils sont
réalisés comme les AEV mais sans réseau de
distribution. Plusieurs robinets sont installés juste à
côté du château.
-
|
Des forages équipés de pompe à
motricité humaine (FPM). Ils sont
|
constitués d'un forage, d'une margelle et d'une pompe
à motricité humaine.
- Et enfin des puits à grand diamètre. La
commune de Djougou est l'une des rares communes qui
bénéficient, pour l'approvisionnement en eau des populations, des
ressources en eau souterraine et de surface. En effet, elle possède
grâce à la SONEB un barrage appelé Barrage de Soubroukou et
deux forages à gros débit équipés chacun d'un
système d'Adduction d'Eau Villageoise (AEV) qui alimentent une bonne
partie de la population du centre ville. Le reste de la population est
alimenté par les forages équipés de pompe à
motricité humaine ou quelques AEV. L'analyse de la figure 4, qui exprime
le taux de desserte (un point d'eau pour 250 habitants) des ouvrages de captage
de l'eau souterraine en fonctions des arrondissements de la commune de Djougou,
montre que les arrondissements de Djougou I, II et III ont les taux de desserte
les plus faibles. Cela se justifie par le fait que ces trois arrondissements
font partie du centre ville et donc sont alimentés en grande partie par
le barrage et les deux forages à gros débits de la SONEB. On
remarque aussi que Bellefoungou
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et Kolokondé ont dépassé les 100% de taux
de desserte alors que des arrondissements comme Barei et Patargo sont à
moins de 40% ce qui témoigne d'un déséquilibre dans la
desserte en Eau des populations. Le taux de desserte total de la commune est de
58,1% (Voir annexe pour les données utilisées).
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co5.png)
Arrondissements
160,00%
140,00%
120,00%
Taux de désserte (%)
100,00%
80,00%
60,00%
40,00%
20,00%
0,00%
Figure 4 : Histogramme des taux de desserte des
arrondissements de la commune de Djougou
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2*2 Méthodologie des travaux de forage
2.2.1 Description des différentes étapes dans
la réalisation des travaux
a) Etude de faisabilité
Elle est subdivisée en trois étapes que sont :
i) l'analyse documentaire, ii)
la reconnaissance du site et iii) la
photo-interprétation
i. Analyse documentaire
Cette phase consiste en la collecte des documents techniques
susceptibles de fournir des renseignements sur la zone de travail
concernée. Pendant la documentation, le bureau d'étude, fait la
collecte des informations techniques sur la zone. Ces informations concernent :
les récapitulatifs des anciens travaux de géophysique, les coupes
géologiques, hydrogéologiques et techniques, les niveaux
statiques des ouvrages existants dans les localités environnantes. Ces
informations recueillies sont analysées et une synthèse est
réalisée. Entre autre, des documents des différents autres
projets et programmes sont consultées. Les bases de données du
service de l'hydraulique sont consultées également afin d'avoir
des renseignements du point de vue géologique et hydrogéologique
de la zone d'étude. Tous ces travaux permettent de circonscrire les
zones d'anomalies plus favorables dans les localités prospectées.
Ce qui conditionne une grande partie de la longueur des profils
géo-électriques ou trainés.
ii. Reconnaissance des sites et investigation sur le
terrain
L'hydrogéologue en compagnie de l'animateur de l'ONG
qui a participé à la réalisation du projet se rend dans
les différentes localités. Cette reconnaissance permet
d'établir les schémas d'accès, de prendre les
coordonnées des villages avec un GPS et de recueillir des informations
telles que la géomorphologie, l'indication des collines, des bas-fonds,
des cours d'eau, l'inclinaison du terrain, les forages et les puits
traditionnels ou modernes afin de compléter la
photo-interprétation.
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Au cours de cette reconnaissance, le chef de mission fait des
investigations sur le terrain afin de reconnaître les indices
hydrophiles, l'alignement des gros arbres et des termitières, ou tout
autre indice qui peut permettre à l'équipe de prospection de
choisir les directions et la longueur des profils électriques.
iii. La
photo-interprétation
Pour la réalisation des travaux de
photo-interprétation, le bureau d'étude utilise un
stéréoscope à miroir. Le stéréoscope est un
instrument d'optique au moyen duquel on obtient le relief des images. Cette
étude est faite à l'aide des photographies aériennes et
des imageries satellitaires. Elle permet de déterminer les
différents linéaments et les fractures ou failles sur les sites
à prospecter dans un rayon de 1 km autour du village si les conditions
techniques le permettent. Elle permet de recenser tous les réseaux
hydrographiques, les zones d'inclinaison et les ruptures de pente. Les
directions choisies sont très souvent liées aux contraintes de
cisaillement de l'histoire tectonique qui offre de meilleurs
perméabilité, donc de meilleurs débits. Cette étude
facilite l'orientation des profils géo-électriques sur le
terrain.
b) Travaux d'implantation suivis avec le
Schlumberger
L'implantation consiste à l'utilisation d'une
méthode géophysique de prospection afin de choisir des points
appropriés pour le captage rapide et à bon débit de l'eau
souterraine qui s'écoule dans les fractures. La méthode la plus
utilisée en prospection au Bénin est le dispositif classique
Schlumberger AMNB dans lequel A et B sont des électrodes
émettrices du courant électrique et M et N des électrodes
réceptrices de la différence de potentielle. Le positionnement
des électrodes est représenté à travers la figure
5.
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Djougou
Point de mesure
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co6.png)
A M N B
Figure 5 : Positionnement des électrodes avec le
Schlumberger
j. Déroulement des travaux
Le travail commence par la recherche de la direction du
trainé. Ceci se fait souvent perpendiculairement à l'alignement
des grands arbres hydrophiles comme le baobab (Photo 1). Les études
photo-aériennes aussi permettent de choisir d'avance la direction du
trainé. Les rivières et les dépressions permettent aussi
de choisir des directions de trainé qui leurs sont parallèles. On
prend les coordonnées du premier point de mesure avec le GPS
Le trainé ou l'investigation horizontale consiste
à mesurer la résistivité du sol à une profondeur
constante avec des pas de mesure suivant une direction donnée.
L'appareil de mesure de la résistivité appelé
résistivimètre, mesure la différence de potentiel
enregistrée au niveau des électrodes M et N après l'envoi
du courant à travers les électrodes A et B (figure 5) Sous les
ordres de l'opérateur qui, après lecture de la
résistivité apparente demande à tout le dispositif
d'avancer suivant le pas de mesure choisi. Le pas de mesure utilisé a
été de 20 m sur une distance qui varie entre 100 à 200
voir 300m. Les données de résistivité sont notées
pour la réalisation d'un profil électrique sur papier bi-log.
Aux points de résistivité faible on
réalise un sondage. Ces points sont appelés Sondage
électrique 1, 2, ou 3 (SE 1, 2 ou 3) selon le nombre de point voulu. Le
sondage se fait cette fois-ci avec des longueurs AB et MN qui varient des plus
petites longueurs vers les plus grandes (tableau 3). C'est-à-dire qu'on
s'éloigne au fur et à mesure du point de sondage avec des
distances MN qui font environ le 1/4 des distances AB. A la fin de la
réalisation des sondages on caractérise ces
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points par des piquets qui portent les notes : F1, F2, et F3
selon le nombre de point sondés. F1 pour le meilleur point, F2 pour le
moins bon ainsi de suite.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co7.png)
Electrodes M et N
Photo 1 : Le Baobab (arbre hydrophile) Photo 2 :
Enfoncement des électrodes
ii. Manipulation du résistivimètre
par l'opérateur
On allume l'appareil en penchant le «flexible
on-off» vers «on». La lumière
de marche s'allume en vert. Avant l'allumage il faut vérifier si le
«flexible EXT-INT» est bien conforme à
l'origine de la source d'alimentation. Ici la source d'énergie est
incorporée à l'appareil, donc le
«flexible» doit être penché du
côté de «INT» qui signifie
intérieur. Après l'allumage, on actionne sur «
FUNCT-STOP » pour commencer l'opération de mesure de la
résistivité apparente. Ensuite, on appuie sur «
SPACING » qui fait afficher à l'écran
«SPACING
METER AB/2 = » on saisie alors la
longueur correspondant à la distance AB/2 déjà
défini et qui est égale à 100 m. Pour le trainé les
distances ne changent pas c'est le point de mesure qui change. L'étape
suivante est l'activation du bouton « ENTER », ce
qui nous fait afficher à l'écran « MN/2= .....
» et on saisie également la distance MN/2 qui est
égale à 10 m. On appuie à nouveau sur « ENTER
» ce qui nous fait afficher à l'écran
simultanément
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SP= V=
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co8.png)
et « SELECT FUNCTION »
HV=..._ _ _ I= .
- SP : potentiel spontanée : c'est la
valeur du courant naturel existant dans le sol qui peut varier.
- HV : c'est le voltage envoyé dans le
sol par le résistivimètre à travers les électrodes
A et B. HV = 400V. Les trois tirets après la valeur du
voltage signifient que l'injection du courant se fait trois fois dans le
sol.
- V : est la différence de potentiel
mesurée entre M et N.
- I : est l'intensité du courant
généré par les 400V.
- Select function : cette expression nous
permet de continuer l'opération.
On appuie alors « START » qui
permet l'envoie du courant et la mesure de la différence de potentiel.
On continue en appuyant « RESULT » et «
ENTER » qui font afficher :
« Ro= »
« Q= »
- Ro : signifie la résistivité
apparente
- Q : l'écart type des trois
différences de potentiel obtenues par les trois injections de courant.
L'idéal est d'avoir un Q = O ce qui prouve que le
résultat de Ro obtenu est fiable.
On a ainsi des valeurs de résistivités pour
chaque point du profil, ce qui nous permet de choisir les points de sondage.
Pour la méthodologie de mesure des sondages, on reprend
l'opération en actionnant sur « FUNCTION-STOP »
pour des AB/2 et/ou des MN/2 différents. La fiche de mesure
présentée dans les résultats nous donnera plus
d'éclaircissement. Notons qu'il est important pour preuve de prudence,
de vérifier si les électrodes sont tapées dans le sol
avant d'appuyer sur « START » pour l'envoie du
courant. Pour cela il faut que l'opérateur entende le « ok »
à travers l'appareil de communication. Ceci pour ne pas
électrocuter ceux qui enfoncent les électrodes.
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![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co9.png)
Photo 3 : Manipulation du
résistivimètre
iii. Utilité des instruments et appareils
utilisés pendant l'implantation
Le tableau 1 récapitule les différents types
d'instruments et appareils utilisés lors des travaux d'implantation.
Tableau 1 : Récapitulatif des instruments et
appareils utilisés lors des travaux d'implantation
Instruments ou Appareils
|
Utilités
|
Résistivimètre SYSCAL incorporé de batterie
(appareil)
|
-permet d'amplifier le courant reçu de la batterie
incorporée et de l'injecter dans le sol à travers les
électrodes.
-permet de mesurer la résistivité apparente des
couches traversées par le courant.
|
4 électrodes
|
-deux permettent d'envoyer le courant dans le sol : A et B
-deux autres permettent de mesurer la différence de
potentiel :M et N
|
Rouleaux de fil conducteurs
|
-Permettent de mettre en connexion le
résistivimètre et les électrodes.
|
Marteaux
|
-permettent d'enfoncer les électrodes dans le sol.
|
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Appareils de communication émetteur-récepteur
(talkie-walkie)
|
-permettent de faciliter la communication entre
l'opérateur qui est fixe et ceux qui enfoncent les électrodes qui
sont éloignés.
|
Hectomètres
|
-pour graduer la ligne de mesure.
|
barres métalliques
|
-on les enfonce aux endroits fréquents où on
enfonce les électrodes en guise de repère.
|
Appareil GPS
|
-pour connaître les coordonnées des points de
mesures.
|
Des balises. (piquets)
|
-pour marquer et numéroter les différents points
de sondage réalisés.
|
c) Travaux de forage
Ces travaux sont réalisés par une entreprise
autre que le bureau d'étude. C'est plutôt le bureau d'étude
qui envoie des contrôleurs afin de s'assurer que les travaux sont biens
réalisés dans les normes et dans le respect des Thèmes De
Référence (TDR). L'atelier de forage est constitué d'un
camion foreur appelé communément foreuse (photo 4), d'un camion
citerne (photo 5), d'un véhicule Pick up, d'un chef foreur, d'un
secrétaire de chantier et des manoeuvres.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co10.png)
Photo 4 : La foreuse Photo 5 : Le camion citerne
transportant l'équipement
i. La foration.
Arrivé dans la localité, le foreur recherche les
piquets F1 (photo 6) et F2 qui sont les
points de l'implantation. Le point F1 est prioritaire du point de vue
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probabilité de captage de l'eau (le choix de F1 sera
justifié dans l'interprétation des résultats). La foreuse
se positionne alors de sorte à ce que son outil de foration soit
exactement sur le point F1 (photo 7). Le montage du mât débute
suivi de l'installation de l'outil de foration et de l'équilibrage de la
machine à l'aide de ses 4 vérins qui soulèvent
progressivement la machine jusqu'à la hauteur adéquate
L'équilibrage de la foreuse (photo 8) permet au mât de la foreuse
d'être bien vertical afin que le trou de forage ne soit pas
incliné. Dans le socle la méthode de forage utilisée est
une combinaison du forage Rotary (R) et du forage Marteau Font de Trou (MFT)
à l'air comprimé. L'outil principal utilisé est le MFT
mais on débute la foration de l'altération avec le tricône
(photo 9) en envoyant de l'air comprimé injecté par la tête
d'injection. Le tricône est adapté aux terrains tendres non
consolidés. L'air sort à la tête de l'outil en passant
à l'intérieur du train de tiges vissées à l'outil.
Pour avancer en profondeur, la foreuse exerce deux types de mouvements sur
l'outil. Le premier est un mouvement d'enfoncement vertical à l'aide
d'une poulie. Le second est une rotation de l'outil. La
foration commence alors avec beaucoup de poussière (photo 10) et prend
de la profondeur avec l'ajout de tige. En gagnant en profondeur, le foreur
remarque à un moment donné que le bruit du moteur change et que
l'outil n'avance plus ce qui signifie qu'il a atteint le toit du socle alors il
ressort les tiges une à une et remplace le tricône par le marteau.
Mais avant cela, on met un casing qui est une colonne de tube en acier pour
empêcher l'éboulement de l'altération. Lorsqu'il n'y a pas
de casing comme dans le cas des travaux que nous avons suivi on utilise des PVC
provisoires de 178 mm et 195 mm de diamètre respectivement
intérieur et extérieur (photo 11). Ces PVC prennent en compte
toute la longueur de l'altération. Après cela Le
MFT (photo 12) est installé avec le vissage du train de tiges à
travers lequel l'air comprimé passe sous haute pression (photo 13). Une
pièce métallique au bout du MFT fait des mouvements de va et
vient verticaux et très rapides sous la force de la pression
exercée par l'air comprimé. Cette pièce vient frapper la
queue de l'outil
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dont le taillant reste en contact direct avec le sol. L'air
détendu ensuite à son passage dans le marteau, acquiert une
grande vitesse et remonte dans l'espace annulaire (entre les tiges et les
parois du forage) en entrainant en surface les déblais appelés
cuttings.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co11.png)
Photo 6 : Repérage du point F1 Photo 7 :
Positionnement de la foreuse en F1
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co12.png)
Le niveau
Photo 8 : Équilibrage de la foreuse Photo 9 : Le
tricône
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co13.png)
Photo 10 : Début de foration Photo 11 : Mise en
place du tubage provisoire
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![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co14.png)
Photo 12 : Le marteau fond de trou (MFT)
Photo 13 : Mise en place du MFT
ii. Reconnaissance des fractures et de la venue
d'eau
Le bruit du moteur de la foreuse change et la pression d'air
envoyée et affichée au baromètre de la foreuse baisse. La
vitesse de foration augmente aussi sensiblement. Connaissant le nombre de tiges
envoyées, la longueur d'une tige et celle de l'outil, on peut savoir
exactement la profondeur de la fracture. Après avoir reconnue la
fracture, le foreur fini la tige entamée et la ressort en envoyant de
l'eau pour laver la fracture et ensuite envoie de l'air afin de mesurer le
débit d'eau générer par cette fracture. S'il n'y a pas
d'eau alors on considère que la fracture est sèche.
On mesure le débit des venues d'eau avec des vases de
contenance différentes en fonction de l'importance du débit
(photo 14). Lorsque les venues d'eau obtenues produisent un débit d'au
moins 700L /h on peut équiper le forage. Mais quand on atteint la
profondeur de foration estimée par les études géophysiques
et qu'on n'a pas ce débit de 700 L/h on déclare le forage
négatif. Dans le cas où on rencontre assez de fractures et que le
débit n'est pas suffisant on peut laisser le forage pour l'hydro
fracturation. Elle est réalisée par une autre machine et consiste
à envoyer de l'eau sous haute pression au niveau des fractures pour les
déboucher afin que le débit d'eau puisse augmenter. Ainsi,
grâce à l'hydro fracturation on peut quitter un forage
négatif pour un forage positif.
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communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co15.png)
*
**
Photo 14 : Récipients de mesure des
débits * : Récipient de mesure de gros débit (12
dm3)
** : Récipient de mesure de faible débit (1dm
3)
iii. L'équipement du
forage
Le forage étant déclaré positif, le
contrôleur hydrogéologue en commun accord avec le chef foreur,
procède à la mise en place de l'équipement. Un
schéma est réalisé rapidement sur papier en tenant compte
de la profondeur du forage et des niveaux de venu d'eau. L'équipement se
fait en PVC de diamètre intérieur et extérieur
respectivement de 124 mm et 140 mm comprenant un tubage de décantation
dont la base est fermée (photo 15). Les PVC ont des fentes de 0.75 mm
à 1 mm (crépines) ou sont pleins (sans fentes). Les
crépines sont positionnées au droit des venue d'eau importantes
repérer pendant la foration. A la longueur du trou équipé
on ajoute celle du hors sol qui est la hauteur de l'équipement au dessus
du sol. Sa hauteur fait environ 0,5 m. On prend le soin de mesurer les PVC
disponibles pour vérifier la correspondance de la longueur des PVC et du
schéma établit parce que les PVC existent de différentes
longueurs. L'équipement proprement dite commence par l'envoie du
décanteur ensuite les crépines (photo 16) et les PVC pleins
s'alternent en fonction de leur positionnement sur le papier de
représentation de l'équipement. Les PVC sont envoyés par
vissage l'un à l'autre (photo 17).
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co16.png)
Photo 15 : les étapes de réalisation du
décanteur
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Après cette sous étape de l'équipement on
passe au gravillonnage qui consiste en la mise en place du massif filtrant
(gravier) dans l'espace annulaire. L'espace annulaire est le vide qui existe
entre le trou foré et les PVC puisque le diamètre des outils de
foration est plus grand que celui des PVC. Le massif filtrant est donc
renversé dans l'espace annulaire (photo18), du fond du trou
jusqu'à 5 m au dessus de la crépine supérieure. On
enlève ensuite le tubage provisoire (photo 19) et on bouche l'espace
annulaire en surface pour que l'eau qui sortira lors du développement ne
s'échappe pas à travers cet espace. Pour connaitre le volume de
gravier à verser on fait le calcul suivant :
{[(Volume/mètre linéaire) du trou
foré]-[(volume/mètre linéaire) de l'équipement]} X
(la longueur de l'équipement en m + 5m de sécurité)
- Calcul du volume/mètre linéaire du
trou foré
Le trou étant foré par le MFT, on utilisera le
diamètre du MFT qui fait 6»1/2. Convertissons les
6»1/2 en cm. 1» = 2,54 cm alors on a 6,5 x 2,54 = 16,51
cm. Soit D le diamètre en mètre, on a la formule du volume
linéaire qui donne : D2/4 x 3.14 x 1m On a donc
0.16512/4 x 3.14 = 0.021 m3
- Calcul du volume/mètre linéaire de
l'équipement
Suivant la même procédure et considérant
le diamètre extérieur du PVC qui fait 140 mm. On a :
0,142/4 x 3.14 x 1m = 0,015 m3
Le volume de gravier par mètre linéaire
donne:0,0214m3 - 0,015m3 = 0,006m3 = 6 litres.
Alors pour une longueur Xm
équipée on a comme volume de gravier : 6 L x
(Xm + 5 m).
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Djougou
Photo 16 : Image d'une crépine Photo 17 : Envoie
des PVC
|
|
Photo 18 : Le gravillonnage
|
Photo 19 : Retrait du tubage provisoire
|
iv. Le développement à l'air
lift
Cette étape a pour objectif d'obtenir l'eau claire sans
particules. Elle consiste à envoyer un train de tuyaux Galva (photo20)
jusqu'à 1 m du fond du forage déjà équipé
(dans le décanteur) dans lequel on envoie l'air sous forte pression afin
de faire remonter l'eau captée par les crépines. Avant d'envoyer
l'air on ferme l'espace annulaire. Après l'envoi de l'air, l'eau monte
et sort en passant à travers l'espace existant entre les tuyaux Galva et
l'équipement et s'écoule ensuite dans la rigole
déjà réalisée pour la mesure du débit. On
mesure donc le débit et le contrôleur réalise la tache de
sable pour déclarer l'eau claire, ce qui conditionne l'arrêt du
développement. En général le développement fait
environ 30 à 45 min. La tache de sable consiste à recueillir
l'eau dans un vase de 10 litres environ et de la tourbillonner. Une tache de
sable se forme au fond du vase (photo 21). Si
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le diamètre de cette tache est inférieur
à 1cm alors on déclare l'eau claire. On retire après, les
tuyaux Galva et le contrôleur mesure ensuite le niveau dynamique de l'eau
dans l'ouvrage à laide d'une sonde électrique (photo 22). Etant
maintenant sûr du gravillonnage, on ressort tout ce qui avait servi
à boucher l'espace annulaire et on le rempli de tout venant (les
cuttings) jusqu'à 1m du sol. Le mètre restant est comblé
par du ciment pour rendre l'équipement solide et empêcher toute
infiltration directe vers les crépines.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co20.png)
Tache de sable
Photo 20 : Soufflage et montée de
l'eau
Photo 22 : mesure du niveau
Photo 21 : Réalisation de la tache de
sable
dynamique
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d) Les travaux de pompage d'essai
L'atelier de l'entreprise qui s'occupe de cette étape
est composé soit d'un camion soit d'un véhicule adapté
avec la machine comme se fut notre cas. Le pompage d'essai consiste à
tester le forage. C'est-à-dire solliciter la nappe en pompant une
quantité d'eau pendant un temps donné et en observant au fur et
à mesure la baisse du niveau d'eau dans le forage. Cette baisse de
niveau est appelée le rabattement. Ces donnés traitées et
interprétées nous permettent de connaître le débit
maximum que peut fournir le forage en permanence sans risque.
Les travaux démarrent par le contrôleur qui prend
le niveau statique et la profondeur du forage à l'aide d'une sonde
électrique et une sonde de masse. La méthode de pompage d'essai
utilisée est celle du CIEH (Comité Interafricain d'Etudes
Hydrauliques). Le débit et la durée de chaque palier varient
suivant chaque forage et le nombre de paliers varie également suivant
les débits obtenus après équipement des forages. Le choix
du nombre de paliers se présente comme suit :
- Pour un forage ayant un débit Q inférieur
à 1m3/h on réalise un essai à palier unique de
0,700 m3/h à 0,900 m3/h d'une durée de
4h.
- Pour un forage de débit Q compris entre 1 et 2
m3/h il est réalisé un essai de deux paliers de 2h
chacun de 0,700 m3/h et de 1,5 m3/h à 2
m3/h.
- Au cas où le débit du forage est
supérieur à 3 m3/h il est réalisé un
essai de trois paliers dont les débits et les durées se
présentent comme suit :
o Premier palier : Q1= 1 m3/h pendant 2h
o Deuxième palier : Q2= Q1~Q3
~ pendant 1h
o Troisième palier : Q3=70% du débit obtenue au
développement ; il est exécuté aussi pendant 1h.
Le déroulement du pompage commence par la recherche de
la meilleure position pour installer la machine afin de poser la poulie de
déroulement du flexible
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proche du forage. On associe le flexible à la pompe
(photo 23). Le flexible est un tuyau dans lequel passera l'eau pompée du
forage par la pompe vers l'autre extrémité pour la mesure du
débit. Le câble de sécurité et celui de
l'alimentation de la pompe étant déjà associés
à la pompe, on descend la pompe très basse dans le forage par le
déroulement du flexible auquel elle est associée (photo 24). Il
est très important de s'assurer que la pompe est descendue au niveau
d'un PVC plein pour que la pression de pompage ne détruise pas les
crépines. Le câble de sécurité est attaché
à la pompe pour pouvoir la retirer lorsqu'elle se dissociera du flexible
et le câble d'alimentation conduit le courant à la pompe. L'autre
bout du flexible est vissé à une association de tuyaux en
métal afin de recueillir l'eau pompée et de mesurer le
débit pour caler les différents débits à utiliser
pour le pompage. Une vanne installée sur la tuyauterie (photo 25) permet
de diminuer et d'augmenter le débit. Ainsi, selon le débit au
développement on règle à l'aide de la vanne le
débit qu'il faut pour chaque palier.
La mesure du débit se fait par le chronométrage
du remplissage d'un vase (photo 26). Connaissant le volume du vase et le temps
de remplissage on fait le calcul suivant : volume du vase en Litre
multiplié par 3600 secondes, le tout divisé par le nombre de
seconde de remplissage. Et on a le débit en Litre/heure. Lorsque ce
débit ne correspond pas au débit voulu pour l'opération on
serre ou on desserre la vanne afin de reprendre l'opération
jusqu'à obtenir le débit voulu. Après cela on peut donc
chronométrer le temps de pompage et la mesure de la baisse du niveau
dynamique (photo 27). Dix minutes avant la fin du pompage le contrôleur
prélève au jet un échantillon d'eau pour analyse dans une
bouteille de 1,5L. Il inscrit sur la bouteille le nom du village, le
numéro du forage, l'heure, la date de prélèvement et son
propre nom. Il fait également un test de tache de sable pour confirmer
la clarté de l'eau.
Après le pompage, on observe une remonté du
niveau d'eau dans l'ouvrage pendant 1h. On note les remontés suivant une
chronologie. On traite les donnés au bureau pour en déduire le
débit à utiliser pour le forage et la cote de la pompe
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co21.png)
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à installer. La présentation des
résultats et l'interprétation seront abordés dans le
chapitre III.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co22.png)
Photo 23 : Association de la pompe au
flexible
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co23.png)
Photo 24 : Déroulement du flexible dans le forage
Photo 25 : Vanne de régularisation du débit
Photo 27 : Mesure du débit Photo 26 : Mesure des
niveaux dynamiques
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e) Etude hydrochimique
Cette étude consiste à la détermination
du faciès des eaux et à une comparaison des concentrations
ioniques. L'obtention des faciès des eaux demande une analyse de
certains paramètres après échantillonnage de ces eaux.
Cette étude nous donnera une idée sur le faciès des eaux
et les interprétations des comparaisons ioniques nous permettrons de
savoir l'origine des éventuelles différences de concentration.
Puisse que les puits captent la nappe phréatique et les forages la nappe
captive constitué par les fractures du socle.
Pour l'obtention des concentrations des ions on fait un dosage
par chromatographie.
i. Echantillonnage des eaux
L'échantillonnage a constitué à
prélever les eaux in-situ dans des bouteilles en plastique. Nous avons
prélevé, au total, 8 échantillons dont 4 pour des eaux de
forages et 4 autres pour des eaux de puits. (Tableau 2). Il faut
préciser que la distance séparant un forage d'un puits dans
chaque localité choisie ne dépasse pas 15 m.
Tableau 2 : Coordonnées des localités
échantillonnées
Arrondissements
|
Localités
|
Coordonnées
|
Longitude X
|
Latitude Y
|
Altitude Z (m)
|
Djougou III
|
Dendougou
|
01°43'44,8»
|
09°44'08,2»
|
360
|
Pélébina
|
CSA Pelebina
|
01°38'14,3»
|
09°28'10,9»
|
446
|
Bariénou
|
CEG Baniérou
|
01°45'52,0»
|
09°42'45,9»
|
410
|
Sérou
|
Paparapanga
|
01°46'40,7»
|
09°36'15,8»
|
395
|
Les échantillons ont été conservés
dans une glacière et transportés le lendemain au Laboratoire
d'Hydrologie Appliquée (LHA) pour détermination des cations
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
(Mg2+, Ca2+, Na+, et
K+) et des anions (SO42%, HCO3 %, NO3 %, Cl%).
Les bicarbonates ont été calculés à partir du
TAC.
ii. Dosage par chromatographie ionique dionex
ics-1000
Pour les ions tels que : chlorures, nitrites, nitrates,
fluorures, sulfates,
phosphates, calcium, sodium, magnésium, ammonium,
potassium, la méthode utilisée pour la mesure de leur
concentration est la méthode chromatographique. C'est une technique
analytique qui permet l'analyse qualitative (par séparation des
espèces présentes) et quantitative des espèces ioniques
présentes dans un échantillon liquide dépourvu de
matières en suspension.
Pour la mesure des échantillons, une fois le
système équilibré, nous injectons 1 ml de
l'échantillon dans le chromatographe DIONEX ICS-1000
(photo 28) préalablement étalonné. Nous
obtenons sur l'écran de l'ordinateur de pilotage du chromatographe une
courbe qui nous indique les éléments minéraux
présents de même que leurs concentrations en mg/l. Il faut noter
que les analyses des anions et des cations se font différemment.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co24.png)
Seringue d'injection d'un ml d'échantillon
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Photo 28 : L'ICS-1000 au Laboratoire d'Hydrologie
Appliquée/FAST/UAC
pas (20m)
|
AB/2 (m)
|
MN/2 (m)
|
Pa (?.m)
|
0
|
100
|
10
|
670
|
20
|
100
|
10
|
330
|
40
|
100
|
10
|
529
|
60
|
100
|
10
|
502
|
80
|
100
|
10
|
510
|
100
|
100
|
10
|
448
|
120
|
100
|
10
|
914
|
140
|
100
|
10
|
932
|
160
|
100
|
10
|
530
|
180
|
100
|
10
|
566
|
190
|
100
|
10
|
545
|
pas (20m)
|
AB/2 (m)
|
MN/2 (m)
|
Pa (?.m)
|
0
|
100
|
10
|
638
|
20
|
100
|
10
|
381
|
40
|
100
|
10
|
497
|
60
|
100
|
10
|
610
|
80
|
100
|
10
|
553
|
100
|
100
|
10
|
533
|
120
|
100
|
10
|
573
|
Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
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iii. Dosage des ions bicarbonates
Pour le dosage des ions bicarbonates, nous avons
Prélevé 50 ml de l'échantillon dans un erlenmeyer puis
nous avons ajouté trois (3) gouttes d'indicateur (Hélianthine).
Il apparaît une coloration jaune. Ensuite nous avons dosé le
mélange avec une solution d'acide sulfurique (H2SO4) de concentration
N/25 jusqu'au virage de l'indicateur. Après avoir déduit le
volume d'acide versé, la teneur en bicarbonate de l'échantillon
est obtenue par la formule suivante :
[HCO3-] = VH2soq. versé x 4°F Avec 1°F
=12,2 mg/l.
2.2.2 Présentation et traitement des
données
Les données utilisées sont celles des travaux de
forage dans la localité de GOUMBAKOU, arrondissement de
Pélébina de Coordonnées : X= 01°37'46,8» ;
Y=9°33'26,6» et Z= 433m. (Hydro-Génie 2009)
a) Présentation et traitement des
données d'implantation
Le tableau 3 présente les données acquises lors des
travaux d'implantation
Tableau 3 : Données de
l'implantation
Trainé 1 trainé 2
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Djougou
Sondage1 (SE 1) Sondage 2 (SE 2)
AB/2 (m)
|
MN (m)
|
Pa
(?.m)
|
3
|
2
|
1138
|
6
|
2
|
1316
|
12
|
2
|
1148
|
12
|
12
|
1543
|
20
|
2
|
685
|
20
|
12
|
910
|
30
|
12
|
547
|
40
|
12
|
316
|
50
|
12
|
300
|
50
|
40
|
321
|
70
|
12
|
946
|
70
|
40
|
315
|
100
|
40
|
398
|
AB/2 (m)
|
MN (m)
|
Pa
(?.m)
|
3
|
2
|
1478
|
6
|
2
|
1523
|
12
|
2
|
1698
|
12
|
12
|
1258
|
20
|
2
|
1047
|
20
|
12
|
1002
|
30
|
12
|
841
|
40
|
12
|
541
|
50
|
12
|
478
|
50
|
40
|
469
|
70
|
12
|
1258
|
70
|
40
|
758
|
100
|
40
|
452
|
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Les données issues des trainés sont
traitées avec le logiciel « Excel » pour la réalisation
du profil de résistivité. Il faut noter que, sur le terrain, le
profil est tracé à la main sur un papier semi-logarithmique au
fur et à mesure que les données sont acquises afin de choisir
in-situ les points où seront
réalisés les sondages qui sont les points de faible
résistivité.
Les données issues des sondages quant à eux sont
traitées avec les logiciels « Ipi2Win » et « Excel »
pour avoir comme résultats les courbes de sondage. Les courbes de
sondage sont réalisées également sur le terrain à
la main, sur un papier bi-logarithmique. Ces courbes sont
réalisées sur le terrain afin de déterminer les meilleurs
points de sondage sur place. Le meilleur point est appelé F1 (forage 1)
et on a donc SE 1= F1 ou SE 2=F1. Le moins bon est appelé F2 (forage 2)
et on a aussi SE 1= F2 si SE 2 = F1 et SE 2= F2 dans le cas contraire.
Néanmoins arrivé au bureau il est important de traiter les
données pour en déduire la profondeur approximative de
l'altération, des fractures et du
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forage à réaliser. Ces informations sur les
profondeurs approximatives servent de repaire au contrôleur des travaux
de forage.
b) Présentation et traitement des
données de forage Le tableau 4 présente les
données de forage.
Tableau 4 : Données de forage
Données techniques de la foration
Outils
|
Tricône
|
Marteau
|
Profondeur (m)
|
20
|
40
|
Diamètre
|
9»7 /8
|
6»1 /2
|
Technique
|
Rotary
|
Marteau fond de trou
|
Données techniques de l'équipement
Nombre de crépine
|
Profondeur sup. (m)
|
Profondeur inf. (m)
|
Diamètres (m)
|
Int
|
ext
|
1
|
24,13
|
36,05
|
124
|
140
|
Gravillonnage (massif filtrant)
Taille des grains (mm)
|
Nature
|
Profondeur (m)
|
Longueur (m)
|
Volume (L)
|
2 à 4
|
Quartz
|
18 à 40
|
22
|
132
|
Caractéristiques géologiques
Nbre de venue d'eau
|
Prof (m)
|
Débit (m3/h)
|
1
|
29
|
0,947
|
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Développement
méthode
|
Niveau dynamique (m)
|
Débit (m3/h)
|
Couleur de l'eau
|
Durée (mm)
|
Air lift
|
15,48
|
1,285
|
Claire
|
120
|
Lithologie
Profondeur (m)
|
Descriptions
|
0 à 12
|
Argile latéritique
|
12 à 20
|
Gneiss altéré
|
20 à 36
|
Gneiss fracturé
|
36 à 40
|
Gneiss sain
|
Après acquisition des données du forage, on a
réalisé la coupe de forage à l'aide du logiciel «
Coupe de forage » dont le résultat donnera des informations
à l'atelier de pompage d'essai. Des informations comme : les cotes
crépines, la profondeur du forage, le débit au
développement etc...
c) Présentation et traitement des
données de pompage d'essai
Le débit du forage étant d'environ
1m3, le nombre de palier à été de deux. A
savoir 0,7 m3 pour le premier pendant 2h et environ 1,1
m3 pour le second pendant 2h également plus une heure de
remonté (tableau 5). Le logiciel étant calé sur 3 paliers,
la continuité du deuxième palier (la deuxième heure du
deuxième palier) est considérée comme étant le
troisième palier (tableau 5). Les données du pompage d'essai
(tableau 5) sont traitées avec un logiciel programmé sur «
Excel » appelé « essai par palier » qui fournit les
informations suivantes : le débit d'exploitation, la cote d'installation
de la pompe, le temps de pompage par jour, le niveau dynamique maximum pour une
sécheresse de 8 mois et le type de pompe à utiliser.
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Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
Tableau 5 : Fiche de terrain comportant les
données du pompage d'essai
CI CARACTERISTIQUES
|
ESSAI DE DEBIT SIMPLIFIE POUR FORAGES
VILLAGEOIS
|
N° ... /F
|
DU FORAGE
|
40,00 m/sol 40,00 m/sol 20,00 m/sol
0,947 m3/h
m3/h m3/h
24,13 m
124 mm
0,947 m3/h
|
Localité: EPP GOUMBAKOU
|
l Profondeur"forée":
|
Commune: DJOUGOU Arrondst: PELEBINA
X Y
0 MESURES PENDANT L'ESSAI
|
Village: GOUMBAKOU
Z m
Département: DONGA
|
l Profondeur
|
l
|
|
l
|
|
Opérateur :
|
|
|
|
ANTOINE F.
|
l Profondeur venues d'eau:
|
l
|
|
|
de 26 m à 31 m
de m à m
de m à m
l Profondeur
|
l
|
Pompage de :
|
9 15
h mn
|
13 15
h mn
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations (Manoeuvres,
eau claire/ trouble, tache sable,etc...)
|
sommet crépine:
|
|
Niveau
|
Rabatt.
|
|
DEBITS Q
|
s/Q
|
|
l
|
eau
|
s (m)
|
Temps
|
(s)m3/h
|
(m/m3/h)
|
|
l
|
(m)
7,66
|
N
|
(s)
|
|
|
|
|
|
|
3
|
9,58
|
1,92
|
|
77
|
0,701
|
|
2,74
|
1er palier
Réglage débit
Eau claire
|
DU FORAGE
|
:
14,58 m/sol
|
|
5
|
12,00
|
4,34
|
|
77
|
0,701
|
|
6,19
|
|
l
|
10
|
14,09
|
6,43
|
|
77
|
0,701
|
|
9,17
|
|
|
14,75
|
7,09
|
|
77
|
0,701
|
|
10,11
|
|
2 h
h
1,285 m3/h
m3/h
:
15,48 m/sol
|
|
20
|
15,00
|
7,34
|
|
77
|
0,701
|
|
10,47
|
|
l
|
30
|
15,27
|
7,61
|
|
77
|
0,701
|
|
10,85
|
|
l
|
40
|
15,53
|
7,87
|
|
77
|
0,701
|
|
11,22
|
|
60
|
16,08
|
8,42
|
|
77
|
0,701
|
|
12,01
|
|
80
|
16,39
|
8,73
|
|
77
|
0,701
|
|
12,45
|
|
l
|
100
|
16,60
|
8,94
|
|
77
|
0,701
|
|
12,75
|
|
120
|
16,77
|
9,11
|
|
77
|
0,701
|
|
12,99
|
|
125
|
18,61
|
10,95
|
|
49
|
1,102
|
|
9,94
|
2è palier
|
|
130
|
18,82
|
11,16
|
|
49
|
1,102
|
|
10,13
|
|
l
|
140
|
19,05
|
11,39
|
|
49
|
1,102
|
|
10,34
|
|
150
|
12,25
|
4,59
|
|
49
|
1,102
|
|
4,17
|
|
160
|
12,44
|
4,78
|
|
49
|
1,102
|
|
4,34
|
|
180
|
19,79
|
12,13
|
|
49
|
1,102
|
|
11,01
|
|
|
19,94
|
12,28
|
|
49
|
1,102
|
|
11,14
|
3è palier
Eau claire
|
OO DONNEES DE L'ESSAI
|
|
200
|
20,09
|
12,43
|
|
49
|
1,102
|
|
11,28
|
|
Tube PVC
0,65 m/sol
7,66 m/rep
40,65 m/rep 40,65 m/rep
Ø .........
15 litres
23,00 m/sol
m/rep
m/rep
|
|
210
|
20,23
|
12,57
|
|
49
|
1,102
|
|
11,41
|
|
l
|
220
|
20,35
|
12,69
|
|
49
|
1,102
|
|
11,52
|
|
230
|
20,46
|
12,80
|
|
49
|
1,102
|
|
11,61
|
|
l
|
240
|
20,54
|
12,88
|
|
49
|
1,102
|
|
11,69
|
|
|
REMONTEE
|
|
|
|
Observations
|
l Profondeur après
|
l
|
|
|
l
|
t
|
Niveau
|
|
|
|
|
|
|
Température: 29°C eau : claire
conductivité: 310 mV pH: 7.08
|
- Tube Pitot : ou bac jaugé :
l Pompes :
|
l
|
(mm)
|
eau
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
10,88
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
9,51
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
|
8,60
|
|
|
|
|
|
|
|
l
|
30
|
8,41
|
|
|
|
|
|
|
|
|
40
|
8,29
|
|
|
|
|
|
|
Profondeur 2" 1/2 :... Profondeur 3/4" :...
|
|
50
|
8,21
|
|
|
|
|
|
|
14 15
|
h
60
|
8,17
|
|
|
|
|
|
|
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 37
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d) Présentation et traitement des
données de l'analyse hydrochimique Le tableau 6
présente les données issues de l'échantillonnage
Tableau 6 : Concentrations ioniques en mg /L par
ouvrages des localités échantillonnées
localités
|
ouvrages
|
Cl-
|
NO3-
|
SO42-
|
HCO3-
|
Na+
|
K+
|
Mg2+
|
Ca2+
|
H2CO3
|
CSA Pélébina
|
puits
|
1,8
|
3,67
|
0,607
|
63,44
|
8,679
|
0,8725
|
3,1169
|
8,4081
|
63,44
|
forage
|
0,05
|
0
|
1,202
|
102,5
|
13,67
|
3,2843
|
6,2011
|
8,3623
|
102,5
|
Dendougou
|
puits
|
10,4
|
7,46
|
16,41
|
400,2
|
26,1
|
64,504
|
23,917
|
63,483
|
400,2
|
forage
|
1
|
0
|
2,481
|
195
|
15,3
|
3,0545
|
14,533
|
29,374
|
195
|
Paparapanga
|
puits
|
2,23
|
4,87
|
1,102
|
151,8
|
14,08
|
4,7785
|
8,8306
|
25,443
|
151,8
|
forage
|
21,4
|
73,7
|
181,2
|
314,6
|
37,58
|
13,486
|
33,227
|
141,7
|
314,2
|
Bariénou
|
puits
|
3,27
|
5,14
|
0,613
|
122
|
11,06
|
2,4786
|
9,3778
|
16,002
|
122
|
Forage
|
0,14
|
0
|
0,163
|
92,72
|
5,793
|
2,2721
|
6,7903
|
10,347
|
92,72
|
Les données hydrochimiques ont été
utilisées pour l'obtention des faciès des eaux de puits et de
forage de chaque localité. Ces données nous ont permis de
comparer également l'ionisation des eaux de puits et de forages. Nous
avons utilisé le logiciel « Diagrammes » pour la
détermination des faciès hydrochimiques et « excel »
pour comparer les concentrations ioniques des eaux de puits et de forage de
chaque localité.
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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CHAPITRE 3 : RESULTATS E T INTERPRETATIONS
3*1 Résultats et interprétation des
travaux d'implantation
Les profils de résistivité des deux
trainés montrent des points de résistivités faibles (fig.
6 et 7) qui indiquent une anomalie qui peut être une fracture, par
conséquent, une source probable d'eau souterraine. Ce qui justifie le
choix dans notre étude des points fléchés SE 1 (fig. 6) et
SE2 (fig. 7) pour réaliser les sondages. Il faut noter que, sur le
terrain d'autres facteurs sont pris en compte comme la présence des
termitières qui sont des preuves de présence d'eau.
La courbe de sondage SE1 issu du logiciel IPI2WIN (fig. 8)
présente 4 couches (N = nombre de couches) d'épaisseur
différente (Alt = Altitude) et leur résistance. La
comparaison de ces résultats avec le tableau des profondeurs des couches
réelles traversées (tableau 4, lithologie) nous permet de
déduire que Les trois premières couches identifiées par le
logiciel constituent en réalité une couche d'argile
latéritique subdivisée en trois sous couches de résistance
moyenne, 1312 O et que la dernière couche est constituée de
Gneiss de résistance 34439 O. Le point SE2 n'ayant pas
été foré on ne peut comparer son résultat du
logiciel (figure 9) à la réalité.
Les figures 10 et 11 sont des résultats du logiciel
Excel. Ils permettent d'identifier les fractures. Le décalage qu'il
existe entre la courbe bleue et la courbe rouge (fig. 10 et 11) est
appelée embrayage. C'est une technique qui permet de confirmer les
mesures. Elle s'applique en modifiant la distance MN pour une même mesure
d'AB. On peut donc considérer que les courbes bleues rouges et vertes
forment une seule courbe. Pour mieux interpréter une courbe de sondage
il faut connaitre la lithologie générale de la zone. Lorsqu'on
observe la courbe SE1 on remarque que la courbe bleue commence à
décroitre au environ de 12 à 13m ce qui représente la fin
de la latérite et le début de la zone altérée.
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La courbe rouge continue dans la décroissance
jusqu'à atteindre les plus faibles résistivités et remonte
brusquement aux environ de 35 à 40m ce qui signifie qu'une zone de
fracture a été traversée avant le contact de la roche
saine. Ainsi la courbe SE1 présente une fracture aux environs de 35m. La
courbe SE2 (figure 11) également présente la même
évolution. Mais la différence est que SE1décroit nettement
et a des résistivités plus faibles que celle de SE2 ce qui
témoigne d'une meilleure conductivité du courant en SE1 qu'en
SE2. Or dans le sol c'est l'eau qui favorise la conductivité du courant.
Il est donc plus probable d'avoir de l'eau en SE1 qu'en SE2. C'est pour cela
que : SE1= F1 et SE2 = F2.
Pas de mesure (m)
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co25.png)
profil de résistivité
résistivité (?.m)
10000
SE1
1000
100
0 20 40 60 80100120140160180200
Figure 6 : Profil de résistivité du
trainé 1 (logiciel excel)
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co26.png)
résistivité (?.m)
10000
1000
100
0 20 40 60 80 100 120 140
SE2
pas de mesure (m)
profil de résistivité
Figure 7 : Profil de résistivité du
trainé 2 (logiciel excel)
|
|
Courbe des valeurs de résistante
|
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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Figure 8 : Courbe de résistivité de SE1
permettant d'avoir le nombre de couche et leur résistance
(Logiciel ipi2win)
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co28.png)
Figure 9 : Courbe de résistivité de SE2
permettant d'avoir le nombre de couche et leur résistance
(logiciel ipi2win)
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co29.png)
résistivité (?.m)
10000
1000
100
1 10 100
AB/2 (m)
SE1=F1
MN=2 MN=12 MN=40
Figure 10 : Courbe de sondage SE 1 permettant de
déterminer les fractures (logiciel excel)
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co30.png)
résistivité (?.m)
10000
1000
100
1 10 100
AB/2 (m)
SE2=F2
MN=2 MN=12 MN=40
Figure 11 : Courbe de sondage SE2 (logiciel
excel)
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3*2 Résultat et interprétation des
travaux de forage
La coupe de forage (fig. 12) montre clairement les 4 couches
traversées, le niveau statique de l'eau, la profondeur du forage, les
cotes des crépines qui font environ les 3/4 de
l'épaisseur de la couche de gneiss fracturé ce qui confirme bien
que l'eau est captée dans les fractures. Les cotes des crépines
permettront de savoir à quel niveau il faut poser la pompe pour ne pas
endommager l'ouvrage.
Coupe lithologique Coupe technique
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co31.png)
Gneiss sains
Tube plein PVC 124/14
40 m
40m
Ciment
3m
Argile latéritique
NS = 7,01 m
Rotary 251 mm Remblai
Tube plein PVC
12 m
Gneiss altérés
18m
20 m
20 m
24,13 m
Gneiss fracturés
Venue d'eau n° 1
MFT 165 mm
Crépine PVC Massif filtrant
29 m
36 m
35 m
36,05 m
Pompe VERGNET à 35 m
165 mm
Figure 12 : Coupe de forage (forage positif)
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
2009-2010 première promotion Page 41
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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3*3 Résultats et interprétation de
pompage d'essai
Le positionnement de la pompe d'exploitation (annexe, fiche B,
partie 8) s'est fait à partir de la construction de la courbe
d'essai-exploitation intégré au logiciel (figure 12). La figure
13 est une représentation éclairée et
détaillée de la partie 4 de la fiche B de l'annexe qui n'est pas
du tout lisible.
Les points noirs reportés sur la figure 13 en
coordonnées semi- log, sont les rabattements spécifiques s/Q de
l'essai (tableau 5). Ces points ont une droite de corrélation
appelée droite de Jacob (droite noire sur la figure 13). Cette droite
coupe les verticales X et Y en A et en B. On trace ensuite la parallèle
à l'axe des abscisses passant par B (droite verte) qui coupe la
verticale Z en C. l'ordonnée s/Q de C est le rabattement
spécifique après 8 mois de pompage de 12h/jour. Ici
s/Q8mois=24m/m3/h environ (figure 13). Cette valeur
multipliée par Q1 (débit du premier palier) nous donne le
rabattement après 8mois d'exploitation 12h/Jour, s8mois=21,19m. Le temps
de 8 mois est considéré parce que c'est le temps maximale que
peut durer une saison sèche et c'est en saison sèche qu'on
observe une baisse saisonnière du niveau statique de l'eau. Ce
rabattement est additionner au niveau statique d'étiage (NSE) ce qui
nous donne le niveau dynamique (ND) sous lequel on peut positionner la pompe.
Le NSE a été déterminé comme suit :
On détermine d'abord la baisse saisonnière (ANS)
avec un abaque de baisse saisonnière intégré au logiciel,
qui donne la baisse du niveau statique en 8mois de saison sèche sans
pompage (ANS=1,5m) (annexe, fiche B, partie 5). On additionne cette baisse
(ANS) au niveau statique avant essai (NS=7,01m) ce qui donne le niveau statique
d'étiage(NSE) qui est égale à 8,51m (annexe, fiche B,
partie 5). Nous avons donc ainsi ND=NSE+s8mois=21,19m+8,51m=29,7m (annexe,
fiche B, partie 8). La marge de sécurité pour l'installation de
la pompe dans le socle est de 5m environ alors on ajoute 5m au ND ce qui nous a
donné la
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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profondeur d'installation de la pompe égale à
35m. Après ce résultat il faut veiller à ce que la pompe
ne soit pas au bon milieu des crépines sinon elle pourrait exercer une
forte pression sur elles ce qui briserait les fentes des crépines et
endommagerait l'ouvrage. Dans notre cas les crépines sont entre 36 et
24m de profondeur et la pompe est à 35m (figure 12) ce qui est
acceptable. Le débit d'exploitation est de 1m3/h environ
(annexe, fiche B, partie 8) et la pompe utilisée est la pompe de marque
VERGNET 4C qui est une pompe à motricité humaine. Il existe
quatre types de pompe à savoir : la pompe à motricité
humaine, la pompe immergée électrique, la pompe
d'épuisement et la motopompe de surface. (Drouart et al
; 1999) Elle est utilisée pour des cotes de pompe
comprises entre 0 et 40m comme c'est notre cas.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co32.png)
X (12h)
s/Q8mois
26,00
25,00
24,00
23,00
22,00
21,00
20,00
19,00
18,00
17,00
16,00
15,00
14,00
13,00
12,00
11,00
10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
Z (8 mois)
A
Y
B
C
1 10 100 1000 10000 100000 1000000
Figure 13 : Courbe d'essai-exploitation
Réalisé et soutenu par I. Christian ALLE, LPH
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3*4 Résultats et interprétation de
l'étude hydrochimique
Les courbes de concentrations ioniques de Dendougou et de
Bariénou (figure 15 et 17) montrent clairement que les eaux de puits
sont plus minéralisées que les eaux de forage. Les Courbes de
concentrations ioniques de Pélébina et de Paparapanga (figure 14
et 16) montrent le contraire, les eaux de forage sont plus
minéralisées que les eaux de puits. Lorsqu'on compare ces
résultats à la lithologie de chaque localité, on remarque
que les localités de Paparapanga et de Pélébina ont
presque la même lithologie dominée par les gneiss (tableau 9 et
10) qui sont des roches métamorphiques. On remarque également que
les localités de Dendougou et de Bariénou ont une lithologie,
respectivement dominée par les pegmatites et les granites (tableau 7 et
8) qui sont des roches plutoniques. La nature des roches traversées par
l'eau à donc une influence sur les ions majoritaires contenus dans
l'eau.
Le tableau 11 montre que les forages de Paparapanga et de
Pélébina sont les plus profonds comparativement à ceux de
Bariénou et de Dendougou, et que la différence de profondeur
entre les puits et les forages est plus importante à Paparapanga et
à Pélébina. L'importante différence de profondeur
entre Les forages et les puits de Paparapanga et de Pélébina
(tableau 12), explique surement le fait que les concentrations ioniques de ces
forages soient nettement plus élevées que celles de ces puits
car, avec la profondeur l'eau d'infiltration lessive les roches et s'enrichit
des minéraux contenus dans la roche.
Le diagramme de Piper des eaux échantillonnées
(fig.18) montre que les eaux échantillonnées ont tous un
faciès bicarbonaté calcique sauf l'eau de forage de Paparapanga
qui a un faciès chloruré calcique. Notons que les ions
bicarbonates proviennent en grande partie de la mise en solution du CO2 et que
le CO2 est issue de la décomposition de la matière organique. Les
eaux d'infiltration
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Mobilisation des ressources en eau souterraine pour l'AEP des
communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
apportent aussi des quantités non négligeables
du CO2 atmosphérique (Yantikoua et al;
2009).
La comparaison des concentrations ioniques (tableau 6) avec
les normes OMS (tableau 12) nous fait remarquer que les concentrations en
calcium, magnésium et nitrates de l'eau de forage de Paparapanga
dépassent les normes OMS limites acceptables mains n'atteignent pas les
concentrations limites extrêmes.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co33.png)
concentration ionique(mg/l)
120
100
40
80
60
20
0
CSA pélébina: puits CSA Pélébina:
forage
Figure 14 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Pélébina
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co34.png)
concentration ionique (mg/l)
400
500
300
200
100
0
Dendougou: puits Dendougou: forage
Figure 15 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Dendougou
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co35.png)
concentration ionique (mg/l)
400
300
200
100
0
Paparapanga: puits Paparapanga: forage
Figure 16 : Figure 16 : Courbes des concentrations
ioniques des échantillons d'eau de Paparapanga
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communes du Bénin : Cas de la commune de Djougou
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co36.png)
concentration ionique (mg/l)
150
100
50
0
Baniérou: puits Baniérou: forage
Figure 17 : Courbes des concentrations ioniques des
échantillons d'eau de Baniérou
Tableau 7 : Lithologie de Bariénou
profondeur
|
description
|
0 à 5
|
Latérite
|
5 à 10
|
Argile
|
10 à 25
|
Pegmatite altérée
|
25 à 37
|
Pegmatite fracturée
|
Tableau 8 : Lithologie de Dendougou
profondeur
|
description
|
0 à 3
|
Latérite
|
3 à 10
|
Argile jaune
|
10 à 15
|
altérite
|
15 à 39
|
Granite fracturé passé de filon de quartz
|
Tableau 10 : Lithologie de Paparapanga
profondeur
|
description
|
0 à 5
|
Latérite cuirassée
|
5 à 9
|
Argile sableuse
|
9 à 18
|
Gneiss altéré
|
18 à 47
|
Gneiss fracturé
|
Tableau 9 : Lithologie de
Pélébina
profondeur
|
description
|
0 à 5
|
Latérite cuirassé
|
5 à 8
|
Argile rouge
|
8 à 18
|
Argile sableuse
|
18 à 27
|
Gneiss altéré
|
27 à 44
|
Gneiss fracturé
|
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Tableau 11 : Profondeur des puits et forages de chaque
localité
localités
|
Profondeurs équipées (m)
|
Différence des profondeurs puits- forage
|
puits
|
forages
|
Dendougou
|
24
|
39
|
15
|
Bariénou
|
26
|
37
|
11
|
Paparapanga
|
17
|
47
|
30
|
Bariénou
|
15
|
44
|
29
|
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Carbonaté sodique
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co37.png)
Chloruré et sulfaté calcique et
magnésien
Hyper chloruré calcique et hyper sulfaté
calcique
Bicarbonaté calcique et
magnésien
Bicarbonaté calcique
Chloruré sodique et potassique ou sulfaté
sodique
Hyper chloruré sodique
Carbonaté sodique et potassique
Figure 18 : Diagramme de piper de quelques
échantillons d'eaux de puits et de forage de Djougou
Tableau 12 : Normes OMS pour l'eau potable (in El Faid,
1996)
Substances chimiques
|
Concentrations limites acceptables (mg /l)
|
Concentrations limites extrèmes (mg /l)
|
Sodium (Na+)
|
150
|
-
|
Potassium (K+)
|
12
|
-
|
Calcium (Ca2+)
|
75
|
200
|
Magnésium (Mg2+)
|
30
|
150
|
Chlorures (Cl-)
|
250
|
600
|
Sulfates (SO42-)
|
200
|
400
|
Bicarbonates (HCO3-)
|
-
|
-
|
Nitrates (NO3-)
|
45
|
-
|
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3*5 Présentation d'un forage fonctionnel
Pour obtenir un forage fonctionnel (photo 30), après les
travaux que nous avons
réalisés il faut construire la margelle (photo 29)
et installer la pompe. La margelle elle est constituée :
i. D'une dalle construite en béton armé ayant
une forme généralement rectangulaire et une épaisseur
moyenne de 0,20 m avec une légère pente de 2% vers
l'extérieur.
ii. D'un collecteur qui entoure la dalle anti bourbier. Il
évacue les eaux résiduelles vers la rigole d'évacuation.
Son écartement est de 0,2 m.
iii. D'une rigole d'évacuation qui lie la dalle anti
bourbier au puits perdu. Elle a même écartement que le collecteur
long de 5m, elle permet de drainer les eaux usées de la dalle anti
bourbier vers le puits perdu.
iv. D'un puits perdu qui a une forme carrée, de
dimension 1m x
1m.il est comblé de moellon qui assure
l'infiltration des eaux usées.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co38.png)
Photo 29 : Schémas de réalisation de la
margelle
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![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co39.png)
Manche de pompage dans le sens de vas et viens verticaux
Sortie de l'eau
Dalle en béton armé
Collecteur
Puits perdu
Rigole
Photo 30 : Présentation d'un FPM en cours
d'utilisation
3*6 Difficultés rencontrées
Les hydrogéologues sur le terrain sont
confrontés à de nombreux problèmes à savoir :
3.6.1 Le choix du site d'implantation
Arrivé dans le village ou la localité, certains
chefs de village font déjà leur choix
du site d'implantation. Souvent proche de leur case ou de leur
champ afin de bénéficier de la proximité du point d'eau.
Or le choix du site dépend des paramètres
hydrogéologiques. L'hydrogéologue à l'aide de l'animateur
se doit de donner des explications au chef de village ce qui quelques fois
entraine des mésententes qui sont très difficiles à
gérer.
3.6.2 La réalisation des implantations
Le sol de certaines localités est recouvert de
latérites très durs, et donc
l'enfoncement des électrodes devient un calvaire. On
passe banalement une dizaine de minutes pour la recherche du point idéal
pour l'enfoncement des électrodes.
3.6.3 L'accès à la localité avec
l'atelier de forage
Le chemin habituel menant dans les différentes
localités n'est pas toujours
adéquat pour le passage des gros engins de l'atelier de
forage. Ce qui nous
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oblige à chercher des voies secondaires qui parfois
nous font perdre banalement toute une journée. Le pire, c'est quand les
voies sont non loin des bas-fonds que des cas d'enfoncement surviennent (photo
31). Pour des cas pareils on passe au moins un à deux jours dans la
localité en dormant à la belle étoile ou dans une
école avec un peu de chance.
![](Mobilisation-des-ressources-en-eau-souterraine-pour-lapprovisionnement-en-eau-potable-des-co40.png)
Photo 31 : Enfoncement de la foreuse
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Conclusion
Le stage qui nous a conduit à la réalisation de
ce document et qui a pour thème «Mobilisation des ressources en eau
souterraine pour l'AEP des communes du Bénin : cas de la commune de
Djougou » nous a permis de savoir que le processus suivi actuellement pour
la mobilisation des ressources en eau souterraine à Djougou est le
«processus d'approche par la programmation» où c'est la Mairie
elle-même qui paie la participation financière des populations et
qui programme les localités à desservir. Nous pouvons dire
également que la réalisation d'un forage suit certaines
étapes que sont : l'étude de faisabilité, l'implantation
géophysique, la foration, le pompage d'essai et les dernières
étapes que nous n'avons pas suivi que sont : la réalisation de la
margelle et la pose de la pompe. L'étude hydrochimique faite sur les
eaux de quelques forages et puits de Djougou nous permet d'affirmer que les
concentrations ioniques des eaux respectent les normes OMS et que, dans les
localités de Paparapanga et de Pélébina, les eaux de
forages sont plus minéralisées que celles des puits du fait que
les différences de profondeur entre les puits et les forages de ces
localités sont grandes. Contrairement aux localités de
Baniérou et de Dendougou où la profondeur des puits est proche de
celle des forages. Cette étude hydrochimique nous confirme d'une part
que le captage de l'eau souterraine à une profondeur plus grande
confère à l'eau une minéralisation plus importante et
d'autre part, que la nature des ions contenus dans l'eau dépend des
roches lessivées par l'eau pendant son infiltration.
Au terme de ce mémoire nous suggérons que la
Mairie favorise, lors de ces programmations, les arrondissements dont les taux
de desserte sont faibles, afin que toute la population soit satisfaite. Car
l'eau est un droit universel.
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Bibliographie
CASTANY G. et MARGAS J. (1982) - Principes et
méthodes de l'hydrogéologie, Dunod Université, Bordas.
Paris France
DG-EAU - Carte hydrogéologique du
Bénin. projet 5100711307. Echelle 1/500000é
DG-EAU (2004) - Stratégie Nationale de
l'approvisionnement en eau potable en milieu rural du Bénin.
DROUART E. et VOUILLAMOZ J. M. (1999) -
Alimentation en eau des populations menacées. Herman, éditeurs
des sciences et des arts, 293 rue Lecourbe, 75015 Paris. 397p.
GUIRAUD R et al. (1990) -
L'hydrogéologie de l'Afrique de l'Ouest : Synthèse des
connaissances du socle cristallin et cristallophyllien et sédimentaire.
Collection « Maitre de l'eau » 2ème édition.
HYDRO-GENIE (2009) - Réalisation
d'études de faisabilité et le contrôle des travaux de 32
ouvrages d'alimentation en eau potable dans les Départements de
l'Atacora et de la Donga.
MAIRIE de Djougou. (2010) - Carte
administrative et localisation de la commune de Djougou.
SETHAGEN BENIN (2006) - Rapport de
réalisation d'études d'implantation et du contrôle des
travaux de réalisation de 16 forages et 03 puits à grands
diamètres positifs dans la commune de Djougou. Financement
Coopération Bénino-Belge.
YANTIKOUA A. et SAMBIENOU M. G. (2009) -
Hydrogéochimie et pollution des eaux souterraines dans la commune de
natitingou. Mémoire de maitrise, 24p. FAST /UAC.
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Table des matières
Avant - propos ii
Remerciements iii
Résumé v
Abstract vi
Sigles et abréviations viii
Introduction 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 2
1.1 Présentation physique et géographique de la
zone d'étude 2
1.1.1 Localisation du milieu d'étude 2
1.1.2 Hydrographie et ressources naturelles 2
1.1.3 Conditions climatiques 4
1.1.4 Démographie et populations humaines 4
1.2 Cadre géologique et hydrogéologique 5
1.2.1 Géomorphologie 5
1.2.2 Géologie 5
1-2-3 la tectonique 7
1.2.4 Hydrogéologie 7
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS LA
COMMUNE DE DJOUGOU ET METHODOLOGIE DES TRAVAUX 7
2.1 Processus d'approvisionnement en eau 8
2.1.1 Le processus d'approche par la programmation 8
2.1.2 Les ouvrages captant les eaux souterraines et les taux de
desserte
dans la commune 11
2.2 Méthodologie des travaux de forage 13
2.2.1 Description des différentes étapes dans la
réalisation des travaux 13
2.2.2 Présentation et traitement des données 32
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 38
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3.1 Résultats et interprétation des travaux
d'implantation 38
3.2 Résultat et interprétation des travaux de
forage 41
3.3 Résultats et interprétation de pompage
d'essai 42
3.4 Résultats et interprétation de
l'étude hydrochimique 44
3.5 Présentation d'un forage fonctionnel 48
3.6 Difficultés rencontrées 49
3.6.1 Le choix du site du site d'implantation 49
3.6.2 La réalisation des implantations 49
3.6.3 L'accès à la localité avec
l'atelier de forage 49
Conclusion 51
Bibliographie 53
55
|