Ouvrir l'aspect sur la modélisation revient à
dire qu'il est difficile de modéliser un domaine sous une forme
directement utilisable par un SGBD. Cependant, une ou plusieurs
modélisations intermédiaires sont donc utiles, le modèle
entités-associations constitue l'une des premières et des plus
courantes.
Ce modèle, présenté par Chen (1976),
permet une description naturelle du monde réel à partir des
concepts d'entité et d'association. Basé sur la théorie
des ensembles et des relations, ce modèle se veut universel et
répond à l'objectif d'indépendance
données-programmes.
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C'est bien ce qui constitue la spécificité de
la méthode MERISE (Méthode d'Étude et de
Réalisation Informatique pour les Systèmes d'Entreprise) qui est
certainement à la disparité comme le langage de
spécification le plus répandu dans la communauté de
l'informatique, des systèmes d'information, et plus
particulièrement dans le domaine des bases de données.
Une représentation Merise permet de valider des choix
par rapport aux objectifs, de quantifier les solutions retenues, de mettre en
oeuvre des techniques d'optimisation et enfin de guider jusqu'à
l'implémentation. Reconnu comme standard, Merise devient un outil de
communication. En effet, Merise réussit le compromis difficile entre le
souci d'une modélisation précise et formelle, et la
capacité d'offrir un outil et un moyen de communication accessible aux
non-informaticiens.
Cela explique que certains des concepts clés de la
méthode Merise est la séparation des données et des
traitements. Cette méthode est donc parfaitement adaptée à
la modélisation des problèmes abordés d'un point de vue
fonctionnel [6].
Si on prend l'exemple méthodologique, on observe que
les données représentent la statique du système
d'information et les traitements sa dynamique. L'expression conceptuelle des
données conduit à une modélisation des données en
entités et en associations.
Merise règne et propose une démarche, dite par
niveaux, dans laquelle il s'agit de hiérarchiser les
préoccupations de modélisation qui sont de trois ordres :
la conception, l'organisation et la technique.
Des nombreuses études ont régulièrement
mis en avant cette méthode, pour aborder la modélisation d'un
système, au fil de temps il convient de l'analyser en premier lieu de
façon globale et de se concentrer sur sa fonction : c'est-à-dire
de s'interroger sur ce qu'il fait avant de définir comment il le fait.
Quelques niveaux de modélisation, sont organisés dans une double
approche données/traitements.
La contrainte est de parler de ces trois niveaux de
représentation des données :
? Niveau conceptuel : le
modèle conceptuel des données (MCD) décrit les
entités du monde réel, en termes d'objets, de
propriétés et de relations, indépendamment de toute
technique d'organisation et d'implantation des données. Ce modèle
se concrétise par
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un schéma entités-associations
représentant la structure du système d'information, du point de
vue des données.
· Niveau logique : le
modèle logique des données (MLD) précise le modèle
conceptuel par des choix organisationnels. Il s'agit d'une transcription
(également appelée dérivation) du MCD dans un formalisme
adapté à une implémentation ultérieure, au niveau
physique, sous forme de base de données relationnelle ou réseau
d'où les choix techniques d'implémentation (choix d'un SGBD) ne
seront effectués qu'au niveau suivant.
· Niveau physique : le
modèle physique des données (MPD) permet d'établir la
manière concrète dont le système sera mis en place (SGBD
retenu).