2.2.6.2 La Productivité de
matière sèche (DMP)
La DMP, ou Productivité de matière sèche,
est une indication de l'augmentation de la biomasse de matière
sèche (taux de croissance) et est en relation directe avec la fameuse
NPP (Productivité primaire nette), mais personnalisée pour les
agro statistiques et exprimée en kg de matière sèche
(kgMS) par hectare par jour. Elle peut être calculée en combinant
la fAPAR, estimée à partir de l'imagerie satellitaire, avec le
rayonnement solaire et l'information relative à la température,
tels que décrits par Monteith (1972).
NB : PAR (radiation active par
photosynthèse ; la fAPAR est la fraction de PAR absorbée par
la végétation verte.
Alors que les données météorologiques
sont attribuées sur une base journalière, l'information satellite
n'est disponible que sur une base de 10 jours, de même pour les images
DMP calculées. L'équation finale de Monteith
devient donc : DMP10= fAPAR10*DMP10, max.
Ici la fAPAR10 est directement dérivée des
images composites de NDVI-S10 (résolution 1 km), tandis que la DMP10,
max est d'abord calculée comme la moyenne de toutes les images DMP1, max
au cours de la décade concernée (n=10, sauf pour la
troisième décade de chaque mois). Les produits DMP sont fournis
dans un format image et sont communément visualisés via un
logiciel spécialisé (VGT4AFRICA). Les valeurs sont
classifiées dans une série de catégories et
identifiées par couleur pour une interprétation aisée. Ces
représentations visuelles du produit productivité de
matière sèche peuvent alors être examinées pour
identifier les zones de haute ou faible productivité. Alternativement
les images de productivité de matière sèche peuvent
être cumulées sur la durée à partir du début
du cycle afin d'estimer la matière sèche finale qui a
été produite par la végétation dans le temps. On
peut ainsi comparer les statistiques générées avec les
statistiques communément disponibles. Mais pour évaluer
l'état global de la végétation on peut utiliser
l'Indicateur de Productivité de
Végétation (VPI).
2.2.6.3 L'Indicateur de production de la végétation (VPI)
L'Indicateur de Productivité de
Végétation (« Végétation Productivity
Indicator » ou « VPI » en anglais) est utilisé pour
évaluer l'état global de la végétation et est un
type catégorique d'indice différentiel de
végétation, le NDVI réel étant
référencé par rapport aux centiles de NDVI de
l'année historique. La méthode VPI a été
initialement développée par (Sannier et al. ,1998) sur base des
données NOAA/ AVHRR pour une zone d'étude en Zambie, et mise en
oeuvre plus tard par Herman Eerens pour l'Europe (pour MARS-STAT) et l'Afrique
(MARS-FOOD/GMFS) (Boogaard et al. 2004) sur base des données de
SPOT-VEGETATION. Elle applique des techniques communément
utilisées en hydrologie pour la prédiction
d'événements extrêmes. Le VPI fourni dans le cadre de
VGT4AFRICA est produit sur la base des valeurs de NDVI SPOT-VGT. Le VPI est
utilisé pour identifier qualitativement les zones avec un
développement de végétation inférieure à la
situation normale, probablement lié à une faible
productivité par comparaison avec ce qu'on peut attendre au vu du
parcours historique. Le VPI peut être utilisé pour identifier les
zones affectées par la sécheresse (Sannier et al. (2), 1998). Il
peut être intégré dans le temps, par exemple tout au long
d'un cycle végétatif ou utilisé dans le calcul des
statistiques de ségrégation régionale. L'utilisation de
ces multitudes de produits amène à concevoir les techniques et
outils de collecte des données sur le terrain.
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