2.3.4
Le commerce
Le commerce occupe une place importante dans les
activités des populations locale. Il est dominé par des
activités à caractère informel pratiquées par des
commerçants détaillants fixes ou ambulants. On trouve quelques
« grossistes » dans les villes. Les transactions concernent
essentiellement la vente du bétail, les céréales et les
articles divers. Le commerce du bétail est le plus important et se fait
en direction du Nigeria, du Bénin, de l'Algérie et de la Libye.
Les cuirs, les peaux et la viande boucanée sont aussi exportés
vers le Nigeria.
Selon la direction départementale de l'élevage
et des ressources animales de Tchintabaraden, la valeur marchande du
bétail de la commune rurale est estimée à
24 510 085 185 FCFA, en 2008. Au cours de la même
année, les transactions sur le bétail des marchés de
Télemcès et Tillia se chiffrent respectivement à 4 457
756 130 FCFA et 703 117 314 FCFA soit un total de 5 160 873 444
FCFA. Les taxes sur la commercialisation du bétail (présentation,
vente, abattages) des marchés de Télemcès et de Tillia
devraient s'élever respectivement à 43 647 250 FCFA et
5 564 300 FCFA en 2008, soit un total de 49 211 550
FCFA.
2.3.5 Tourisme et artisanat
La zone pastorale de la région de Tahoua possède
de potentialités touristiques qui sont méconnues du public. En
effet, le paysage de la zone avec ses collines et ses vallées ne manque
pas d'attraction surtout en saison d'hivernage. Le Nord et le Nord-Ouest
offrent une gamme variée de biotopes pittoresques et présentent
des plages désertiques dont les mers de sable et les dunes mouvantes.
Aussi, on trouve d'autres sites touristiques dont entre autres : le
tombeau très ancien d'un grand Marabout à Tendey (site
religieux), les vestiges du village historique de Tadok et plusieurs sites de
regroupements annuels des éleveurs (Maya, Amassara etc.). Mais les
pistes sont peu praticables à raison de multiples koris
occasionnés par les eaux de ruissellement. Au Sud dans le
département d'Abalak, le tourisme est à un stade très
embryonnaire. Il se limite à quelques excursions isolées à
l'occasion des fêtes saisonnières qu'organisent les peulhs
(Guerwel).
Les activités artisanales sont aussi diverses que
variées. On distingue en effet la maroquinerie, la vannerie, le tissage,
la forge. Les trois premières sous activités sont
généralement pratiquées par les femmes, la forge est
l'oeuvre des hommes. La production est généralement
écoulée sur les marchés locaux. L'activité a connu
au cours des deux dernières décennies une véritable
mutation en s'ouvrant sur le monde extérieur. Les produits artisanaux
sont commercialisés dans les grandes villes (Agadez, Tahoua, Niamey) et
même hors de nos frontières (Mali, Sénégal,
Europe...).
En effet, l'artisanat traditionnel exploite beaucoup les
ressources végétales et en particulier certaines espèces
ligneuses. Il constitue de ce fait une menace à leur
disponibilité. Plusieurs espèces, très utilisées
dans la fabrication de certains produits artisanaux, ont aujourd'hui disparu ou
sont en voie de l'être. C'est le cas par exemple de Guiera
senegalensis, Commiphora africana, Sclerocarya birrea.
Cela pose la problématique de la gestion des ressources naturelles dans
un environnement austère et où leur sollicitation est très
forte. Dans le chapitre suivant, il convient d'abord, de dégager
l'état de la production fourragère avec l'approche DDP
illustrés par le bilan fourrager, puis avec les résultats de
l'enquête terrain et enfin la télédétection sur la
base des produits tels que NDVI / DMP/VPI.
Conclusion
partielle
L'élevage est la principale activité de la
population de la zone pastorale de la région de Tahoua. C'est une zone
caractérisée par l'alternance des collines et des vallées.
Le relief est instable avec le système de dunes mouvantes qui se
déplacent en fonction de la direction et de l'intensité des vents
concourant au risque de déficit de production fourragère. Dans le
chapitre suivant, il sera d'abord, abordé comment la direction du
Développement Pastorale réalise t- elle le suivi des ressources
pastorales ? Et comment à travers l'usage des images Satellite, il
peut être effectué une cartographie des zones à risque de
déficit production fourragère dans cette partie de la
région de Tahoua ?
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