WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Effets d’un protocole de musculation du pied sur l’explosivité des joueurs de football


par Redha Fresneau
Université d’Orléans - Master IEAP - Système Musculo-Squelettique, Pathologie, Rééducation & Réathlétisation 2021
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

MÉMOIRE

Présenté par

Fresneau Redha

Effets d'un protocole de musculation du pied sur

l'explosivité des joueurs de football

Effects of a foot training protocol on the

explosiveness of soccer players

En vue de l'obtention du Master 2 Ingénierie & Ergonomie de l'Activité Physique
Spécialité Système Musculo-Squelettique, Pathologie, Rééducation & Réathlétisation

Année universitaire 2020/2021

Encadré par

Ph.D Philippe Germain

Remerciements

À toutes les personnes qui ont contribué à l'aboutissement de mon Master universitaire de près ou de loin.

À toutes les personnes qui ont contribué à l'accomplissement de ce mémoire universitaire.

À l'ensemble du club pour m'avoir laissé à disposition le matériel et les infrastructures nécessaires au bon déroulement du stage.

À Monsieur Philippe Germain (Ph.D), enseignant-chercheur qui a été mon directeur de mémoire, pour sa méthodologie, son accompagnement et ses conseils de scientifiques. Nos échanges m'ont orienté dans mes recherches et dans mon raisonnement.

À Madame Anabelle Cesaro (Ph.D), enseignant-chercheur et responsable du Master IEAP parcours SMSP2R, pour sa disponibilité et ses conseils tout au long de mon Master et malgré mon statut de sportif de haut-niveau.

À Monsieur Valentin Zamo, préparateur physique au Trélissac FC, qui a été mon tuteur en structure. Il m'a soutenu et appuyé auprès du staff afin que je puisse mettre en place des tests, des mesures et un protocole sur la totalité de la durée du stage malgré la pression constante que la compétition impose.

À Monsieur Tiger Pierre, podologue du sport qui m'a accompagné dans ma démarche, prêté du matériel et partagé son savoir afin de mettre en place un protocole cohérent.

À Monsieur Pavlé Vostanic, entraîneur principal de l'équipe première, qui m'a laissé la liberté d'organiser des mesures, des tests et des exercices malgré une planification déjà établie par son staff pour les joueurs.

FRESNEAU REDHA

Page | 1

Table des matières

Table des figures 4

Table des tableaux 5

Résumé 6

1.La structure 10

1.1 Présentation 11

1.2 Description 12

1.3 Analyse 13

2.Introduction 14

3.Etat de l'art 16

4.Anatomie & Fonctions 22

4.1 Anatomie du pied 23

4.2 Types morphologiques 26

4.3 Biomécanique des fonctions du pied 27

4.4 Fonction musculaire dans le rôle d'amortisseur du pied 29

4.5 Fonction musculaire dans le rôle de propulseur 30

5.Performances & Biomécanique 32

5.1 Qu'est-ce que l'explosivité ? 33

5.2 Biomécanique de la vitesse - Implication anatomique 35

5.3 Biomécanique de la détente - Implication anatomique 38

6.Problématique 40

7.Hypothèses de travail 43

FRESNEAU REDHA

Page | 2

8.Matériels & Méthodes 45

8.1 Participants 46

8.2 Critères d'Inclusion/Exclusion / Non-inclusion 47

8.3 Matériels 47

9.Protocole 49

10.Résultats 53

10.1 Profils 54

10.2 La variation du poids 55

10.3 Les tests 56

11.Discussion 57

1. Biais/Limites de l'étude 61

12.Conclusion 62

13.Références bibliographiques 64

Table des annexes 69

Annexe 1 : Présentation des différents paramètres mesurés 70

Annexe 2 : Poids correspondant à chaque sujet 71

Annexe 3 : Résultats détaillés des tests pour le groupe Test 72

Annexe 4 : Résultats détaillés des tests pour le groupe contrôle 73

Annexe 5 : Mise en place du test de vitesse avec My Sprint® 74

Annexe 6 : Utilisation des applications My Sprint® et My Jump® 75

Annexe 7 : Exemples de résultats obtenus via les applications 76

FRESNEAU REDHA

Page | 3

Table des figures

Figure 1. Anatomie osseuse du pied (droit) vu du dessus 23

Figure 2. Anatomie osseuse du pied (gauche) vu de profil 24

Figure 3. Musculature intrinsèque du pied 25

Figure 4. Musculature extrinsèque de la jambe et du pied 26

Figure 5. Types de profil en vue arrière 26

Figure 6.Prise arrière en hauteur d'un patient sur un podoscope 27

Figure 7. Courbe de l'explosivité (Selon Dufour, 2009) 34

FRESNEAU REDHA

Page | 4

Table des tableaux

Tableau 1. Description des différentes phases de la foulée 36

Tableau 2. Les muscles et leurs principales actions en course 37

Tableau 3. Niveaux et durées d'activité musculaire 38

Tableau 4. Hauteur des nav. et des angulations d'arrières pieds 54

Tableau 5. Poids moyen par groupe 55

Tableau 6. Résultats par groupe de la puissance obtenue (W/Kg) 56

FRESNEAU REDHA

Page | 5

Résumé

FRESNEAU REDHA

Page | 6

Objectifs

Observer l'effet d'un protocole de musculation du pied sur les performances d'explosivité chez des joueurs de football de haut-niveau. Constater les différences morphologiques au niveau des pieds chez ce même public. Déterminer si les profils morphologiques ont un impact sur le protocole proposé en regard des résultats obtenus.

Méthodes

Les profils morphologiques ont été déterminés grâce à un goniomètre (pour déterminer le valgus d'arrière-pieds) et une règle (pour mesurer la hauteur du naviculaire) conformément aux items de l'indice de posture de pied. Le test de détente (CMJ) a été réalisé avec l'application My Jump®. Le test de vitesse (5, 10 ,30 m) a été réalisé avec l'application My Sprint®. Les joueurs ont été répartis en 2 groupes (test et contrôle). Le protocole était fixé sur 10 semaines et les joueurs étaient évalués avant et après le début du protocole pour comparer les données. Les données et analyses statistiques ont été réalisées avec Microsoft Excel® et XLSTAT®.

Résultats

L'écart de poids entre les groupes au début et à la fin du protocole n'est pas significatif (groupe Test : p=0,136 groupe Contrôle : p=0,590). La puissance (W/kg) a augmenté de manière significative pour le groupe Test après la réalisation du protocole pour la vitesse (p=0,009) et pour la détente (p=0,048). On ne constate pas d'amélioration significative pour le groupe contrôle ni pour la vitesse (p=0,994) ni pour la détente (p=0,143). Aucune évolution des profils morphologiques durant le protocole.

Conclusion

Un protocole de renforcement du pied sur 10 semaines permet une amélioration significative de la performance en sprint court (5m) et en saut (CMJ). Les types morphologiques n'ont pas d'influence dans notre étude.

Mots clés

Musculation des pieds, Football, Détente, Vitesse, Explosivité, My Jump, My Sprint, Fléchisseurs du pied, Muscles, Pieds, Performance, Podologie

FRESNEAU REDHA

Page | 7

Abstract

FRESNEAU REDHA

Page | 8

Objective

To observe the effect of a foot training protocol on the explosiveness performance of high level soccers players. To observe the morphological differences in the feet in the same public. To determine if the morphological profiles have an impact on the proposed protocol with regard to the results obtained.

Methods

The morphological profiles were determined using a goniometer (to determine the valgus of the hind feet) and a ruler (to measure the height of the navicular). The CMJ test was performed with the My Jump ® application and the speed test (5, 10, 30 m) was performed with the My Sprint® application. The players were divided into 2 groups (test group and control group). The protocol was fixed over 10 weeks. Players were weighed evaluated before and after the beginning of the protocol to compare the data. The data and statistical analyses were performed with Microsoft Excel® and XLSTAT®.

Résults

The difference in weight between the groups at the beginning and at the end of the protocol is not significant (Test group: p=0.136 Control group: p=0.590).Power (W/kg) increased significantly for the Test group after the protocol for speed (p=0.009) and for relaxation (p=0.048). There was no significant improvement for the control group for speed (p=0.994) and jump (p=0.143). Morphological profiles did not change during the protocol since because nobody started an orthopedic treatment.

Conclusion

A 10-week foot training protocol resulted in a significant improvement in sprint (5m) and jump (CMJ) performance. However, morphological types are not influencein our study.

Key words

Foot exercice, Football, Relaxation, Speed, Explosiveness, My Jump, My Sprint, Foot flexors, Muscles, Feet, Performance, Podology

FRESNEAU REDHA

Page | 9

1. La structure

FRESNEAU REDHA

Page | 10

1.1 Présentation

Le Trélissac Football Club est un club de football français, fondé en 1950 et basé à Trélissac près de Périgueux en Dordogne, en Nouvelle-Aquitaine. Il est issu de a fusion, en 1983, du Football Club des Maurilloux et du Football Club de Trélissac, ce dernier étant l'émanation du club « Les Romains ».

Le club évolue au stade Firmin-Daudou (3000 places) mais dispose également d'installations sportives sur les communes d'Antonne-et-Trigonant et de Sarliac-sur-l'Isle.

Le président du club est Fabrice Faure, et le coach principal Pavlé Vostanic.

Le club évolue en National 2 depuis 2012. C'est un club qui réalise régulièrement des parcours en coupe de France. Le dernier en date est l'épopée lors de la saison 2019/2020 ou le club a affronté l'Olympique de Marseille en 32 ème de finale de Coupe de France. Sur ces 10 dernières années, le club a affronté l'OM 3 fois lors de phases finales de Coupe de France. Ils ont également affronté le LOSC (Lille Olympique Sporting Club).

Depuis plusieurs années, le Trélissac Football Club continue son développement. Pour permettre aux joueurs et autres membres du club de travailler dans les meilleures conditions possibles, le club dispose de structures de qualité tant au niveau sportif qu'au niveau administratif. En effet, le siège sportif et administratif qui a été construit il y a maintenant 4 ans se rapproche fortement d'un centre d'entraînement de club professionnel. Ce nouveau siège est situé dans l'enceinte du complexe sportif du bourg. D'un point de vue administratif, il est constitué de plusieurs bureaux mis en place pour le pôle administratif ainsi que pour les éducateurs et différents entraîneurs du club. D'un point de vue sportif, les joueurs ont à disposition une salle de musculation climatisée, des salles de soins, un espace cryothérapie avec bain froid et vestiaire, un cabinet médical. En dehors de ces éléments présents au sein même du siège, le club dispose de 2 terrains synthétiques, 2 terrains en herbes et du stade principal pour les matchs, qui est partagé avec le Trélissac Rugby qui évolue également au niveau national.

FRESNEAU REDHA

Page | 11

1.2 Description

Au sein du siège, le club accueille une formation BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) Sports collectifs et Activité physique pour tous. De nombreux joueurs de l'équipe première s'inscrivent dans ce projet sous l'impulsion du staff. Cela leur permet en plus du football qui reste leur profession principale, d'anticiper la suite en se formant et préparant un diplôme qualifiant.

Pour poursuivre dans la structuration du club, le club dispose d'une section sportive scolaire football en partenariat avec le Lycée St Joseph de Périgueux. Les jeunes peuvent ainsi bénéficier des compétences des éducateurs du club en s'entraînant quotidiennement tout en suivant une scolarité de qualité.

Le club se structure comme un club professionnel. Un comité directeur, un pôle sénior, un pôle formation, un pôle pré-formation, un pôle administratif, un pôle médical et un pôle féminin.

Le comité directeur est dirigé par Fabrice Faure, le président du club ainsi que Xavier Sanchez vice-président. Bernard Besson est le secrétaire général du club. Michel Bonis est en charge des arbitres et dirigeant sur la N2. Francis Christmann assure les relations avec la mairie. Eric Narran est le responsable administratif et financier. Sébastien Vigier est le responsable partenaires, Jean-Paul Lalanne le responsable des achats et Jean-Michel Lavaud est en charge des relations PCT2.

Le pôle administratif et commercial est composé de Johan Abertomy, directeur administratif ; Rita Kochel la responsable du forum, Laetitia Lérin, sécrétaire et responsable de la communication.

Le pôle sénior s'articule autour de Pavlé Vostanic, l'entraîneur principal de l'équipe première. Il est assisté par Sébatien Vézine, son adjoint, Valentin Zamo, le préparateur physique, Nicolas Dorbec l'entraîneur des gardiens, Zivko Slijpcevic le directeur sportif et entraîneur de l'équipe réserve ainsi que plusieurs dirigeants bénévoles.

Le pôle formation est supervisé par Zivko Slijpcevic. On retrouve Nicolas Dorbec pour les spécifiques gardiens, et Frédéric Vénou qui est le référent au niveau du BPJEPS et responsable

FRESNEAU REDHA

Page | 12

des sections sportives collège et lycée en relation avec le club. Il est l'entraîneur des U17. Les U19 sont encadrés quant à eux par Olivier Hazera.

Le pôle préformation est supervisé également par Zivko Slijpcevic. On retrouve Nicolas Dorbec pour les spécifiques gardiens de but, Assan Hammouti qui a en charge les U14/U15, Haringa Biladjeta qui s'occupe des U13 et Mouraid Bennis sur les U12.

Le pôle féminin est supervisé par Paul Charron, le responsable du pôle féminin. Marie-France Hernandez est la responsable coordinatrice du pôle féminin. David Lacotte est l'entraîneur de la R1 Féminine et son adjoint est Lionel Badila. Jérome Paul est leur préparateur physique.

L'équipe médicale est composée du docteur Bruno Roumy, de Baptiste Di Genaro qui est Kinésithérapeute et Hicham Messadia également kinésithérapeute.

1.3 Analyse

Les joueurs de niveau National 2 sont aujourd'hui considérés comme des joueurs semi-professionnels. La plupart de l'effectif ne vit que du football. Même si leur statut juridique aux yeux de la fédération française de football ne leur permet pas d'avoir le titre de joueur professionnel, aux yeux de l'état, un sportif qui ne vit que de son activité est considéré comme professionnel. De la même manière, les joueurs sont sous contrat et cotisent comme pour n'importe quel autre emploi.

Les joueurs sont à disposition du club et engagés contractuellement. Ils répondent à des obligations comme le fait d'être assidus aux séances, de répondre à une conduite appropriée dans l'enceinte du club et en dehors du fait qu'ils soient porteurs des valeurs et de l'image du club. Le staff et l'organisation globale de la structure sont calés sur celui d'un club professionnel comme nous l'avons dit précédemment. Les joueurs disposent par exemple de programme individualisé pour le travail en salle. L'optimisation et la recherche de performances et de résultats accompagnent l'ensemble des membres participant à une saison sportive. Les joueurs bénéficient de l'ensemble des infrastructures et des accompagnements pour être le plus performant possible et être dans les meilleures conditions.

Le président a fait le choix de pérenniser le club à ce niveau-là depuis de nombreuses années afin de construire un projet solide et durable. Les finances du club sont saines puisque chaque année le club passe l'étape DNCG (le gendarme financier du club) sans problème.

FRESNEAU REDHA

Page | 13

2. Introduction

FRESNEAU REDHA

Page | 14

De nos jours, la musculation fait partie intégrante de la préparation physique dans de nombreuses disciplines sportives. Elle permet l'optimisation des performances et le développement du potentiel athlétique des sportifs pour exceller au plus haut niveau. L'approche spécifique est d'avantage priorisé afin de permettre un transfert plus ou moins direct vers la discipline. Le travail s'effectue ainsi dans la continuité en tenant compte des besoins et des demandes de chaque athlète et de chaque sport. La pratique de musculation chez le footballeur n'a pas pour but de prendre de la masse, mais d'améliorer ses performances et de prévenir la venue de blessure par le renforcement de leurs capacités physiques.

Ainsi, les ischio-jambiers, les abdominaux, les dorsaux, les bras, les adducteurs etc... sont travaillés quotidiennement de façon plus ou moins spécifique. Toutefois, la musculation du pied est un grand oublié des programmes conçus par les différents staffs. En prévention ou en rééducation, ce sont les seules fois où l'on prend réellement le temps de travailler le renforcement de ses pieds. Et pourtant, ils sont les seuls liens entre notre corps et le sol. L'ensemble des forces est transmis par ceux-ci. Dans ce sens, plusieurs études se sont intéressées aux effets de différents protocoles sur les muscles des pieds. Bien qu'elles se soient penchées sur des profils de sportifs assez différents que ceux qu'on retrouve dans le football, elles en sont arrivées à la conclusion suivante : le renforcement des muscles du pied, et en particulier les fléchisseurs, permet de sauter plus haut, être meilleur en sprint et améliore la qualité des appuis.

Pour cette raison et parce qu'aucune étude portant sur ce sujet ne s'est intéressée à des joueurs de football, nous avons mis en place durant ce stage un protocole de musculation du pied. Le but est de voir si un protocole, mis en place sur un public de sportif dont la discipline est à dominante explosive, aura un impact sur les performances d'explosivité à travers un test de sprint court et un test de détente verticale.

FRESNEAU REDHA

Page | 15

3. Etat de l'art

FRESNEAU REDHA

Page | 16

Dans cette première partie, nous allons nous pencher sur ce qui a déjà été réalisé concernant des protocoles de renforcement des muscles du pied et dans quels buts.

De nombreuses études se sont intéressées au renforcement du pied et de l'ensemble des muscles qui y sont associés. Cependant, les objectifs de celles-ci diffèrent et les publics également. La recherche a montré que le renforcement des muscles intrinsèques du pied sur une période de 4 semaines est bénéfique pour améliorer le contrôle postural dynamique, la fonction et la stabilité du pied dans un souci préventif (mais pas uniquement) ainsi que sa posture.

On retrouve l'étude de Fourchet qui préconise l'amélioration du gainage du pied ainsi que l'utilisation de l'électrostimulation neuromusculaire pour contrôler la pronation excessive et prévenir un état de désentraînement chez des coureurs dans le but de minimiser la survenue de blessures. Ils proposent un protocole à intégrer dans le programme de prévention des blessures du membre inférieur. On retrouve également l'étude d'Ebrecht et al. 1 qui a pour objectif d'étudier l'effet d'un programme d'électrostimulation neuromusculaire de 8 semaines sur la force musculaire intrinsèques du pied. Les résultats étaient comparés à ceux d'un groupe témoin passif et à ceux d'un groupe témoin actif. 74 participants répartis en 3 groupes. Un groupe suivant le programme mis en place, un groupe ne faisant rien et un groupe réalisant uniquement de la course (avec chaussures minimales). Les résultats démontrent qu'il n'y a pas de différence significative en le groupe électrostimulation et le groupe course. En outre, une efficacité d'un tel programme sur la force musculaire n'est pas démontrée même si elle peut s'avérer utile dans un protocole de rééducation. Dans cette même idée de prévention / rééducation, Allessandra et al. 2 a réalisé une étude sur 118 coureurs de fond. Le protocole durait 8 semaines. Il était axé sur les muscles périphériques de la cheville. Ils ont évalué la force du pied, la posture du pied (FPI) et la survenue d'une éventuelle blessure sur les 12 mois qui suivait ce protocole. Le groupe contrôle s'est vu plus susceptible de subir une blessure au cours de la période de 12 mois qui suivait par rapport au groupe d'intervention (p=0,035). En effet, le délai avant la blessure étai significativement corrélé avec l'indice de posture du pied (p = 0,031 ; r = 0,41) et le gain de force du pied (p = 0,044). Pour conclure, ce programme de renforcement a démontré une réduction efficace du risque de survenue de blessure chez les coureurs après 4 à 8 mois d'entraînement. On retrouve aussi la revue de R. Tourillon et al. 3 qui présentent les recommandations pour incorporer à l'entraînement des

FRESNEAU REDHA

Page | 17

programmes de renforcement des muscles du pied pour la performance mais également la prévention des blessures. Dans une idée davantage de performance, l'étude de Takariho et al. 4 visait à déterminer les différences d'épaisseurs au niveau musculaire sur les jambes inférieures entre des sprinteurs (26) et des non sprinteurs (26) et examiner la relation entre l'épaisseur musculaire et les performances en sprints. Au total il y avait donc 52 participants. Ils ont réalisés les mesures pas ultrasonographie. Les résultats ont démontré que la plupart des épaisseurs musculaires étaient significativement plus importantes chez les sprinteurs que chez les non sprinteurs. Au niveau performance, parmi les muscles du pied, seule l'épaisseur de l'abducteur de l'hallux était positivement corrélée avec le meilleur temps personnel de sprint sur 100 m chez les sprinteurs (r = 0,419, p = 0,033). Pour le reste il n'y avait pas de différence significative. Les résultats suggèrent que malgré un développement plus important chez des athlètes très entrainés, la taille de ces muscles ne contribue pas nécessairement à l'obtention de performances en sprint supérieurs. Pour poursuivre sur les études menées en rapport avec la performance à proprement parler, l'étude de Rebecca. E et al. 5, comporte 28 sujets et s'intéresse à des équipes de Hockey sur Glace de haut niveau. Après avoir satisfait à un protocole de renforcement de 4 semaines, des tests ont été réalisés. Les résultats au test d'agilité S-Cornering ont démontré une différence significative (p<0,001), tout comme les résultats au test de stabilité (p<0,001).

Dans l'étude d'Iwona Sulowska et al. 6, l'objectif est d'évaluer l'influence des exercices de musculation du pied sur la performance chez des coureurs de fond.47 coureurs ont participé à l'étude. Ils ont comparé des résultats en amont de l'étude entre deux groupes (Test et Contrôle) et à la suite d'un protocole de 6 semaines. Les principaux résultats ont montré des améliorations significatives pour le couple, le travail et la puissance des fléchisseurs et des extenseurs du genou sur le dynamomètre isocinétique. Des différences également significatives pour l'évaluation en sprint au niveau de la puissance (qui apparaissaient plus élevées) au RAST TEST. Dans ce sens, ils ont pu en conclure que les exercices de renforcement des muscles des pieds peuvent améliorer le transfert d'énergie à travers les segments du corps et augmenter par la même occasion la force et la puissance générée. Ils ont également préconisé d'intégrer un programme de renforcement dans le plan d'entraînement. D'autre part, Lynn et al. 7 rappelle que le bon fonctionnement de la musculature intrinsèque du pied est essentiel au maintien de l'intégrité de l'arche longitudinale médian. C'est d'ailleurs cette

FRESNEAU REDHA

Page | 18

structure qui peut entraîner une pronation excessive du pied (associée à diverses pathologies). L'objectif de son étude était d'étudier les effets de deux types d'entrainement différents des muscles intrinsèques sur la hauteur de l'arche médial mais aussi sur la performance des tâches d'équilibre statique et dynamique. 24 participants répartis en 3 groupes. Un groupe a effectué 4 semaines d'exercices différents pour les deux premiers groupes et le dernier groupe était un groupe témoin. Les principaux résultats ont permis de constater qu'il n'y avait pas de différences dans la hauteur des naviculaire. Ils ont également permis de constater une amélioration de l'équilibre statique et dynamique par rapport au groupe témoin même si un groupe a mieux réagi que l'autre (dû au programme d'exercices d'avantage spécifique à la contrainte imposé par un test d'équilibre). Une étude qui se rapproche de la nôtre menée durant le stage est celle de Hashimoto et al. 8. Dans son étude, l'objectif est de vérifier les effets d'un entraînement des muscles fléchisseurs du pied. 12 participants ont suivi un protocole d'entrainement impliquant la flexion de toutes les articulations inter-phalangiennes et métatarsophalangiennes des orteils sur une période de 8 semaines. Les principaux résultats ont montrés que des changements significatifs ont été observés pour les scores de force intrinsèques des fléchisseurs du pied, les sauts (verticaux, en longueur, sur une jambe) et le temps de course sur un sprint de 50 m. En somme, ce protocole a permis d'améliorer de manière significative les scores de force musculaire et les performances de mouvement. Enfin, nous avons relevés l'étude de Gooding et al. 9 qui a pour objectif de décrire les changements dans l'activation des muscles plantaires intrinsèques du pied après 4 exercices par l'imagerie par résonnance magnétique (IRM) chez 8 participants. Les résultats ont montré que tous les muscles ont une activation accrue à la suite des exercices. Ils ont conclu que chacun des 4 exercices a été associé à une augmentation de l'activation de tous les muscles plantaires intrinsèques du pied évalués.

Concernant les moyens d'évaluation utilisés au cours de ces études. Sans énumérer de nouveau l'ensemble des études en les décrivant successivement ; nous retrouvons l'IRM qui a été utilisée afin d'observer les modifications à l'échelle musculaire et les dommages induits 9, la plateforme de force qui est la plus utilisée la plupart du temps pour le calcul de la hauteur de saut ou la puissance/ force développé 3,5,5,6,8,10,11, les cellules photoélectriques 4,6,8, le dynamomètre à grippée digitale 4,8,10, l'ultrasonographie 4 et l'index de posture du pied (FPI)

5,12-17.

FRESNEAU REDHA

Page | 19

Enfin, nous allons nous intéresser aux différentes études qui valident les applications utilisées dans le cadre de ce mémoire. Les applications My Sprint® et My Jump® ont été développées afin de proposer aux hommes de terrain des outils permettant d'évaluer leur public avec précision et fiabilité. En effet, les dispositifs tels que les plateformes de force ou les cellules photoélectriques sont des dispositifs onéreux. Qu'il s'agisse d'associations sportives, de préparateurs physiques, d'entraîneurs ou bien d'étudiants, la mise en place de test permettant une excellente reproductibilité et des résultats précis et exploitables est souvent compliqué.

Trop souvent, la vitesse est calculée au chronomètre, la détente avec une simple craie et les résultats ne sont pas exploitables d'un point de vue scientifique. La recherche de performance ne concerne pas uniquement le très haut niveau dont les structures disposent bien souvent d'énormes moyens. Dans ce sens, des chercheurs (mettre le nom), par le développement et la validation de ces applications, ont permis à tous de pouvoir obtenir des résultats de qualités. La mise en place des tests proposés est simple, mais il faut cependant respecter les consignes du protocole énumérées avec précision dans les menus des applications.

Bien évidemment, ces applications ont dû être validées avant d'être commercialisées et utilisables.

Il est toutefois indispensable de souligner que la référence en matière d'évaluation de performance en saut vertical est la plateforme de force 18.

Balsalobre-Fernandez et al. 18 ont réalisé une étude sur la validité et la fiabilité de l'application My Jump® pour mesurer la performance en saut vertical. Pour cela ils ont comparé les résultats obtenus sur une plateforme de force à ceux obtenu avec l'application après avoir testé 20 hommes au CMJ. Ils ont trouvé une concordance (ICC) quasi parfaite entre la plateforme de force et l'application My Jump® pour le saut en contre mouvement (CMJ) (r = 0,997 et p < 0,001). Cette étude a démontré que la hauteur du CMJ était évaluée de manière fiable et reproductible avec l'application en comparaison avec une plateforme de force.

Une autre étude 19 a comparé différentes méthodes d'évaluation de la performance en saut vertical (plateforme de force, tapis, accéléromètre, caméra infrarouge, caméra à haute vitesse, Vertec). Le public (40 étudiants Staps) devait réaliser des sauts de type CMJ une nouvelle fois.

FRESNEAU REDHA

Page | 20

La corrélation (ICC) entre le temps en l'air obtenu via l'application et la plateforme de force était parfaite r = 1, p<0,001). La corrélation (ICC) entre l'application et la plateforme de force utilisant la vitesse verticale au décollage était également très élevée (r = 0.996, p < 0,001).

En somme, les résultats de ces 2 études ont montré que l'application My Jump® est une méthode appropriée, fiable et réutilisable pour évaluer la performance en saut et notamment le contre mouvement. Toutefois, il a été rapporté que la hauteur du saut verticale était très légèrement surestimée par rapport à celle obtenue avec la plateforme de force.

En ce qui concerne My Sprint®, une étude 20 a été réalisé dans le but d'évaluer la validité et la fiabilité des résultats de performance en sprint mesurée avec l'application et les méthodes déjà existante telle que les cellules photoélectriques et le pistolet radar. Le public était composé de 12 sprinters masculins. Les résultats démontrent une corrélation (ICC) presque parfaite une nouvelle fois entre les valeurs de temps pour chaque distance intermédiaire du sprint de 40 m mesuré avec l'application et avec les cellules photoélectriques (r=1). Il a été également observé une corrélation très importante entre les valeurs pour la force horizontale théorique max (F0), la vitesse théorique (V0) et la puissance maximale (Pmax).

FRESNEAU REDHA

Page | 21

4. Anatomie &

Fonctions

FRESNEAU REDHA

Page | 22

4.1 Anatomie du pied

Le pied est la partie terminale du membre inférieur. Il est capable de supporter, diriger et propulser le poids du corps souvent multiplié et parfois jusqu'à un facteur de douze par les conditions dynamiques. Les temps sont certes très brefs, mais tout de même répétitifs. Il est situé à l'extrémité de la jambe. Il s'articule avec cette dernière grâce à la cheville. C'est le seul point de contact avec le sol.

Sa structure est maintenue par de multiples interconnections fibreuses et musculo ligamentaires qui assurent une précontrainte ainsi que son animation 21. (Il se divise en deux zones. Tout d'abord, l'avant pied qui est composé des phalanges et du métatarse. Ensuite l'arrière-pied, représenté par le tarse.

Figure 1. Anatomie osseuse du pied (droit) vu du dessus

Le pied contient 26 os répartis comme suit : 7 os du tarse qui forment la moitié postérieure du pied dont les plus connus sont le talon et le calcanéum, 5 os métatarsiens qui forment la plante du pied et 14 phalanges qui composent les doigts de pied. L'ensemble des orteils se décomposent en trois phalanges sauf le gros orteil qui en comporte seulement 2.

FRESNEAU REDHA

Page | 23

FRESNEAU REDHA

Figure 2. Anatomie osseuse du pied (gauche) vu de profil

L'ensemble de ces os forment des arches. On retrouve ainsi deux arches longitudinales médiale et latérale et une arche transversale. 22 23

Bien évidemment, la présence de ligaments, tendon et muscles permettent au pied de disposer d'une certaine élasticité. On retrouve deux catégories de muscles qui agissent sur/ et au niveau de l'articulation du pied :

- les muscles intrinsèques, situés directement dans le pied

- les muscles extrinsèques, situés dans la jambe et dont les tendons sont dans le pied

Au dos du pied, on trouve le court extenseur de l'hallux (sur le gros orteil) et les courts extenseurs des orteils. Ils peuvent fusionner (variation musculaire) et ont pour fonction de fléchir les orteils et l'hallux. Ils renforcent surtout les actions des longs extenseurs de l'hallux et des orteils qui prennent pour origine l'étage supérieur.

La plante de pied est riche en muscle. Elle se compose d'un groupe médial de muscles plantaires avec le court fléchisseur de l'hallux, l'abducteur de l'hallux et l'adducteur de l'hallux. D'un groupe latéral avec un plan superficiel (muscle abducteur du petit orteil et court fléchisseur du petit orteil) et un plan profond avec le muscle opposant du petit orteil. D'un groupe moyen avec 4 plans : au premier plan, le muscle fléchisseur des orteils, au deuxième plan, le carré plantaire et les muscles lombricaux du pied, au troisième plan les muscles interosseux plantaires, au quatrième plan les muscles interosseux du pied.

Page | 24

Figure 3. Musculature intrinsèque du pied

1. Muscle adducteur oblique de l'hallux / 2. Muscle court fléchisseur de l'hallux / 4. Muscle long fléchisseur des orteils (extrinsèque) / 5. Muscle abducteur de l'hallux / 6. Muscle court fléchisseur des orteils / 7. Muscle carré plantaire / 8. Muscle long fléchisseur du 5 ème orteil / 9. Muscle abducteur du 5 ème orteil / 10. Muscle court fléchisseur du 5 ème orteil / 11. Muscle opposant du 5 ème orteil / 12. Muscle interosseux du pied / 13. Muscle

adducteur transverse de l'hallux

Enfin, l'aponévrose plantaire est une lame épaisse de tissues conjonctifs directement sous la peau. Elle a pour rôle de transmettre une force importante et de redonner une rigidité à la voûte plantaire. Elle participe à l'absorption des contraintes, ainsi qu'à la restitution de l'énergie nécessaire à la propulsion (Fraser, Feger & Hertel 2016).24

Articulations et muscles ont donc pour rôle de permettre une déformabilité adaptative et une rigidification quasi-instantanée des bras de levier, ce qui est nécessaire pour propulser le corps.

FRESNEAU REDHA

Page | 25

FRESNEAU REDHA

Figure 4. Musculature extrinsèque de la jambe et du pied

1. Muscle tibial antérieur / 2. Muscle long extenseur de l'hallux / 3. Muscle long extenseur des orteils / 4. Muscle long fibulaire / 5. Muscle court fibulaire / 6. Muscle soléaire / 7. Muscle tibial postérieur / 8. Muscle long fléchisseur de l'hallux / 9. Muscle long fléchisseur des orteils

4.2 Types morphologiques

Les types morphologiques s'évaluent en général sur un podoscope. Cet outil va permettre d'observer, via les empreintes des pieds, la répartition des charges sous celui-ci. Il est également possible, à l'aide d'outils comme nous avons utilisé dans l'étude (règle, goniomètre) d'avoir un avis directement par la hauteur du naviculaire et le valgus ou varus d'arrière-pied. En effet, à plat et dans une position statique, l'axe du tendon d'Achille par rapport au centre du talon est facilement observable. On peut ainsi retrouver trois différents types de pieds : le pied pronateur, le pied supinateur ou le pied neutre (physiologique).

Figure 5. Types de profil en vue arrière

La pronation correspond à un affaissement du pied vers l'intérieur tandis que la supination
correspond à l'inclinaison du pied vers l'extérieur. Le pied physiologique correspond à un

Page | 26

alignement quasi-parfait. Un pied physiologique correspond à une répartition des pressions équitables sur l'ensemble du pied alors que le pied pronateur va voir une répartition axée d'avantage sur l'intérieur (pied plat). Au contraire, le pied supinateur voit ses pressions réparties plutôt sur l'extérieur du pied (pied creux).

D'un point de vue statistiques, on considère que 10 % de la population est supinatrice, 45 % pronatrice et 45 % neutre.

Dans des cas de sur-pronation ou sur-supination, le risque de blessure est important. Le bilan podologique est important afin de déterminer le profil et pouvoir répondre à la problématique. Les semelles orthopédiques sont aujourd'hui le moyen le plus efficace pour corriger une pronation ou une supination excessive.

Figure 6.Prise arrière en hauteur d'un patient sur un podoscope et résultats observables

4.3 Biomécanique des fonctions du pied

Le pied humain se présente comme un tout anatomique cohérent. Plusieurs fonctions cohabitent dans un volume réduit. Le pied de l'homme accomplit quatre actions de manière quasi-simultanée : 25

1. Amortissement des chocs consécutifs à l'attaque du talon et à la propulsion

Il s'agit là d'une activité évidente du pied. L'abattement extrêmement raide de l'avant-pied est freiné par les muscles de la loge antérieure qui dissipent l'énergie accumulée. Ajouté à cela

FRESNEAU REDHA

Page | 27

au moment de la propulsion, un mécanisme absorbant du choc qui permet d'appliquer au sol une contrainte importante sans léser la ligne des têtes métatarsiennes qui s'applique à la surface portante.

2. Maintien de l'équilibre

Lors de la marche, la projection verticale du centre de gravité transite à chaque pas par le bord externe pendant le déport latéral du bassin sur le membre inférieur porteur.

3. La propulsion du corps du marcheur ou du coureur qui est réalisée par le bord externe du pied et toute la surface antérieure

La propulsion est impartie au corps du marcheur ou du coureur par le bord externe du pied et la partie antérieure, puis le gros orteil.

4. Les changements soudains de direction, pivotements sur place

Le changement de direction implique une réduction maximale de la surface de contact par le sportif afin de tourner plus librement. Il reste seulement en appui au sol la région sous-jacente à l'articulation métarso-phalangienne.

FRESNEAU REDHA

Page | 28

4.4 Fonction musculaire dans le rôle d'amortisseur du pied

Soutenir le poids du corps est la fonction principale du pied. La locomotion, la course, les sauts sont des fonctions secondaires. Afin de pouvoir exercer ces actions, le pied doit être en mesure d'amortir les contraintes qui s'exercent sur lui au cours de chaque activité. Au moment de l'impact au sol, le pied d'appui reçoit en effet deux et demi à trois fois le poids d corps.

Lors de la position debout, n'entre en action que les structures passives et en premier lieu les squelettes osseux et fibreux, à savoir les ligaments et l'aponévrose plantaire qui vont absorber les contraintes grâce à leur architecture en arche. La peau et les tissus mous interviennent également dans le support de ces contraintes. L'ensemble des muscles décrits comme « intrinsèques » présentent une activité nulle, mais agissent de façon passive en accompagnant les structures ligamentaires 26 par deux mécanismes : leur tonus de repos qui va permettre le maintien d'une tension et le maintien supplémentaire de la voûte 27. Lors de la marche, les systèmes musculaires intrinsèques et extrinsèques vont permettre un contrôle dynamique. Kapandji & Judet (2009) 23 décrivent l'action de la manière suivante : « lors de la prise de contact avec le sol, la cheville sera en légère flexion, le talon est le point d'appui du pied sur lequel vient s'appliquer la poussée de la jambe, suivie par le reste du pied qui se déroule sur le sol. Les tissus de peau et de graisse absorbent les premières contraintes, suivi par le calcaneum qui agit comme un pivot et répartit les pressions sur le pied lors de son déroulement. Les structures passives entre alors en jeu : la membrane interosseuse de la jambe, les ligaments et le mouvement de divergence du talus et du calcanéum limitent ces contraintes. Le muscle tibial antérieur intervient par la suite afin de freiner la chute de l'avant-pied sur le sol. Lorsque l'avant-pied touche le sol et que le poids du corps est déporté vers l'avant, la voûte plantaire s'écrase. Pour éviter cet écrasement ; un premier phénomène d'amortissement intervient : les muscles plantaires, en concordance avec le soutien des structures passives se contractent en réponse à l'affaissement provoqué. Enfin, les muscles extrinsèques et notamment le triceps sural se contractent pour déclencher une impulsion motrice. Dans cette phase, la voûte planaire est un levier inter-résistant, puisqu'elle est entre le point d'appui au sol en avant, la force musculaire des extenseurs en arrière, et le poids du corps au milieu. Afin de faire face à ces contraintes et éviter qu'elle ne s'écrase à nouveau, il

FRESNEAU REDHA

Page | 29

existe un deuxième effet d'amortissent au cours duquel les muscles plantaires se contractent. Ils emmagasinent au cours de cette phase une partie de la force du triceps qu'ils restituent à la fin de l'impulsion ». Pour une situation de course, il s'agit du même mécanisme en plus rapide. L'ensemble du système permet un « amortissement ressort » grâce aux propriétés viscoélastiques du tendon achilléen et de l'aponévrose plantaire, combinés à la contraction du triceps sural et de la musculature intrinsèque et extrinsèque du pied 28. Le rôle d'amortisseur intervient également lors de saut. Il s'agit du mouvement inverse du saut. Un saut se traduit par une triple extension des membres inférieurs. Son amortissement réside dans une flexion, étape par étape des articulations des membres inférieurs 29. Au moment où l'ensemble du corps redescend, les membres inférieurs vont reprendre contact avec le sol de façon liée à partir des extrémités des deux gros orteils, le dessous des autres orteils, la tête des métatarsiens et enfin l'isthme et les talons. En parallèle, de façon synchronisée, Germain. C & Lamotte. A (1990) 30 décrivent la flexion simultanée des chevilles, des genoux et des hanches pour arriver vers la stabilisation sur les deux jambes. Les muscles du pied, qu'ils soient extrinsèques ou intrinsèques agissent comme amortisseur, comme réceptionneur et stabilisateur dans ces différentes phases.

4.5 Fonction musculaire dans le rôle de propulseur

En utilisant les arches du pied comme tremplin, le pied propulse le corps en avant durant la marche, la course et les sauts grâce à un complexe : le complexe suro-achilléo-calcanéo plantaire. Ce complexe est propulseur en position debout, il comprend plusieurs articulations depuis les condyles fémoraux jusqu'aux orteils. Il est composé d'un moteur puissant à savoir le triceps sural et d'un système de transmission sophistiqué : le tendon calcanéen, la partie postérieure du calcanéum et l'aponévrose plantaire.

Le triceps sural composé :

- Des gastrocnémiens, est un groupe musculaire à profil explosif donc la fonction dépend de la flexion du genou.

- Du soléaire qui est un muscle lent de la statique

- Du plantaire qui est un long tendon au bord antéro-médial du tendon calcanéen

FRESNEAU REDHA

Page | 30

Le calcanéen composé :

- de deux lames tendineuses accolées dont une provient de la partie antérieure des gastrocnémiens et l'autre provient de la parte postérieure du soléaire

- d'un tendon court - d'un tendon long

Aponévrose plantaire composé :

- os sésamoïde

- fibres de collagènes et élastiques

- organe de propulsion et de statique

La description biomécanique de l'action de propulsion tient compte principalement des forces de traction du triceps sural. Ces forces prennent appui sur les condyles fémoraux, elles verticalisent le calcanéus qui agit comme un véritable bras de levier, elles tendent l'aponévrose plantaire et s'appliquent jusqu'aux orteils. C'est un complexe longitudinal ou les différents composants sont en interaction. 31

FRESNEAU REDHA

Page | 31

5. Performances &

Biomécanique

FRESNEAU REDHA

Page | 32

5.1 Qu'est-ce que l'explosivité ?

L'explosivité est la capacité à produire la plus grande accélération sur soi-même ou sur un engin. C'est une utilisation de la puissance musculaire, résultant de la force par la vitesse. Il s'agit de la capacité à enclencher, en un temps court, une forte contraction musculaire. Aujourd'hui, la musculation et notamment en complément lors de phases de préparations spécifiques par exemple, va permettre de d'entretenir et de développer cette qualité physique même si la génétique occupe une part importante sur les prédispositions physiques d'un athlète. Considérée comme une qualité physique mêlant force et vitesse, elle permet dans de nombreux sports d'avoir un réel avantage athlétique en fonction de la logique interne de l'activité. Dans les sports collectifs, et plus particulièrement en football, l'explosivité va permettre de prendre le dessus sur ses adversaires directs dans les situations suivantes :

- départ arrêté

- sprint

- sauts

- en sortie de dribble

L'explosivité est une qualité qui relève du domaine qualitatif 32. Tout comme la vitesse, elle ne nécessite pas un travail de volume trop important mais c'est réellement l'exécution et l'implication maximale qui induisent des bénéfices. Certains auteurs conseillent le développement de l'explosivité avec le développement du VO2 max. En effet, le secteur qui répond au domaine d'explosivité est bref. Le substrat de cette qualité est la phosphorylcréatine. Les mitochondries sont capables de les re-synthétiser. D'où l'importance d'insister sur le développement de VO2 max.

Le travail en explosivité nécessite l'activation de fibres rapides « spécialisées » 33. Les adaptations de l'entraînement énuméré par Dufour 33 sont les suivantes : tout d'abord, la réorganisation des patterns de recrutement musculaire ; L'amélioration de l'excitabilité du motoneurone ; Le recrutement sélectif des fibres et enfin l'élargissement de la fibre motrice.

FRESNEAU REDHA

Page | 33

Figure 7. Courbe de l'explosivité (Selon Dufour, 2009)

FRESNEAU REDHA

Page | 34

5.2 Biomécanique de la vitesse - Implication anatomique

La vitesse est basée sur des processus du système neuromusculaire et la faculté inhérente à la musculature de développer de la force, d'accomplir des actions motrices dans un segment de temps situé en dessous des conditions minimales données. Elle représente la faculté d'effectuer des actions motrices dans un espace de temps minimal 34.

À l'arrêt, le centre de gravité du corps se trouve à la verticale du polygone de sustentation, forme qui est décrite par la forme que nos pieds dessinent. La marche de l'homme est une activité motrice fondamentale. Elle peut être définie comme la combinaison dans le temps et l'espace de mouvements plus ou moins complexes des différents segments du corps qui aboutissent au déplacement de l'individu sur un plan horizontal. Les différentes phases de la foulée s'organisent de la façon suivante :

- flexion plantaire et dorsale de la cheville - flexion et extension du genou

- flexion et extension de la hanche

Il faut être en mesure de maintenir un équilibre dynamique lors des différents types d'appuis et de coordonner les conditions de la propulsion en s'adaptant à chaque instant aux contraintes de l'environnement extérieur. La course va se différencier de la marche par la disparition de la phase de double appuie lors du déplacement rapide. La course, avec l'absence du double appui, est une succession de foulées bondissantes. La course peut être caractérisée par une succession de déséquilibres maîtrisés et rattrapés qui permettent d'éviter la chute. Plus l'homme ira vite, plus l'action de forces s'exerçant sur lui sera importante. Pour ajuster en permanence la posture et maintenir cet équilibre lors de phase de propulsion, différents muscles interviennent. Les ischio-jambiers par exemple sont essentiel pour le blocage du genou, les extenseurs de la hanche, de la jambe et le grand fessier sont les groupes musculaires principalement sollicités dans la phase d'accélération initiale. En ce qui concerne l'atteinte de la vitesse de course maximale, les muscles les plus impliqués sont les ischio-jambiers, les adducteurs et le grand fessier. Rappelant que le seul point de contact avec la surface terrestre est le pied, ce dernier doit assurer le transfert d'énergie tout en permettant un appui stable et fort.

FRESNEAU REDHA

Page | 35

Tableau 1. Description des différentes phases de la foulée (INSEP. Archives ouvertes)

FRESNEAU REDHA

Page | 36

Tableau 2. Association des muscles et de leurs principales actions lors de la course (issue de La
nouvelle Bible de la préparation physique, D. Reiss, P.Prévot. 2020).

Muscles

Principales actions

 
 

Grand droit de l'abdomen
couplé aux obliques internes
et externes

Maintien du bassin, éviter qu'il ne parte trop en antéversion. Éviter une
hyperlordose lombaire. Un manque de gainage de mouvement limite
logiquement la puissance de tout le membre inférieur.

Ilio-psoas

Principaux releveurs de la cuisse

Ischio-jambiers

Permettent de bloquer le genou lorsque celui-ci est vers l'avant et
l'entraînement vers l'arrière. Capables de l'extension du genou en synergie
avec le quadriceps surtout au-dessus de 145°, ils travaillent le plus longtemps
durant le sprint. Atteignant 200 % de la force volontaire, il ne faut pas
s'étonner des nombreux accidents qu'ils rencontrent.

Grand fessier

Principal extenseur de la cuisse lorsque celle-ci est vers l'avant ; de par son
action d'exorotation, à la pose du pied, il stabilisera le bassin en évitant la
rotation de ce dernier vers l'intérieur. Action diminuée de ce dernier lorsque
le pied passe à la verticale du centre de gravité. En l'air, il a tendance à
entraîner la cuisse en abduction, les adducteurs devront contrecarrer cette
action.

Quadriceps

Ils évitent la chute du corps sur le sol : plus ils sont puissants, plus l'athlète
est stable, ce qui permet aux autres muscles de s'exprimer et raccourcit le
temps de contact au sol. Extenseur du genou, ils propulsent durant
l'accélération, mais s'amenuisent durant la phase de vitesse maximale.

Petits et moyens fessiers

L'appui monopodal demande de stabiliser le bassin avec le sprint, la tension
est multipliée par 7. Moins les abducteurs sont forts, plus l'expression des
muscles moteurs est limitée.

TFL

Apporte une stabilité surtout si le grand fessier est trop puissant.

Adducteurs

Permettent au membre inférieur de rester en ligne pour compenser la mise en tension importante du grand fessier. À la fois le fléchisseur du genou lorsqu'il est derrière et extenseur de ce dernier lorsqu'il est vers l'avant, ils sont très sollicités et se blessent souvent si l'on manque de préparation.

Gastrocnémiens

Derniers muscles à travailler avant que le pied ne quitte le sol, ils ont un rôle
important dans la performance. Fléchisseurs plantaires, ils ont une
sollicitation excentrique permettant la restitution.

FRESNEAU REDHA

Page | 37

Les données ci-dessous obtenues sur les archives ouvertes de l'INSEP. Le tableau présente les données de la littérature relatant les niveaux et durées d'activité. Le niveau d'activité est présenté à deux vitesses : 15 km/h et 21 km/h.

Tableau 3. Evolution des niveaux et durées d'activité avec la vitesse

FVM = Force Volontaire Maximale, il s'agit du niveau d'activation maximal recueilli en mode

isométrique. Ga = gastrocnémiens / TA = Tibial antérieur / BF = Biceps Fémoral / RF = Droit fémoral / VL = Vaste interne / GM = Grand fessier

Ce tableau permet de remarquer trois profils différents :

Tout d'abord les muscles fortement activés (en % du niveau d'activité enregistré à FVM) tel que Ga notamment ; les muscles longuement activés (en % du cycle de la foulée) tel que TA ; les muscles à la fois fortement et longuement sollicités tel que BF. Les muscles les plus longuement activés, à savoir TA et BF sont les muscles les plus riches en fibres de type I.

5.3 Biomécanique de la détente - Implication anatomique

La détente musculaire correspond à la capacité de s'élever dans les airs lors d'un saut. La détente est une qualité fondamentale pour des activités nombreuses et variées. Elle se définit comme la capacité qu'a le système neuromusculaire de surmonter les résistances avec la plus grande vitesse de contraction possible 35. Plus la force appliquée est importante en un minimum de temps et plus le saut est élevé. D'un point de vue physique, la hauteur qui est atteinte lors d'un saut est influencée par deux éléments : d'une part, le travail musculaire fourni lorsque les pieds sont en contact avec le sol et d'autre part la hauteur du centre de

FRESNEAU REDHA

Page | 38

masse du corps au moment de l'envol. Sans entrer dans des calculs mathématiques complexes, Chapman (2008) 36 décrit celle-ci de la façon suivante :

s = (

??

) · ? ?? · ??s

m · g

s est la distance verticale parcourue par le centre de masse du corps depuis son point le plus bas lors de la prise d'élan jusqu'à son point le plus haut lors de la phase de vol, m est la masse corporelle et g l'accélération terrestre. L'intégrale de F*ds est la quantité de travail musculaire produite durant la phase de contact avec le sol, où F est la force musculaire et ds le déplacement du centre de masse du corps durant la phase de contact avec le sol.

Enfin, il existe un autre phénomène biomécanique qui joue un rôle majeur dans la performance de saut. Il s'agit du « Strectch-Shortening Cylce » (SSC). Grâce à ses propriétés mécaniques, un muscle est capable d'emmagasiner de l'énergie lorsqu'il est allonge pour la restituer de façon immédiate après et produire plus de force. La pré-activation, lorsque le muscle s'allonge, permet de débuter sa phase de contraction avec une plus grande force initiale pour développement une force maximale plus élevée 36,37 . La détente peut être assimilée à la qualité de puissance 38. D'un point de vue physiologique, elle dépendrait à la fois du nombre de fibres sollicitées simultanément dans un muscle et de leur qualité de contraction.

FRESNEAU REDHA

Page | 39

6. Problématique

FRESNEAU REDHA

Page | 40

De nos jours, l'ensemble des athlètes a recours à la musculation en complément de leur activité principale. L'utilisation de la musculation peut aller de simples exercices de prévention à des exercices de perfectionnement ou l'on cherche à améliorer ses qualités physiques, de manières spécifiques ou non. Les groupes musculaires travaillés qui ressortent le plus sont les ischio-jambiers, les quadriceps, les fessiers, les mollets et pour le haut du corps les bras (biceps / triceps), les pectoraux et les épaules.

La musculation est une activité sportive qui vise à développer la force musculaire en augmentant la masse des muscles (ou non) par un effort physique répété ainsi que l'endurance 39. Depuis de nombreuses années désormais, la littérature a prouvé l'intérêt du travail de musculation en complément d'une pratique sportive. A chaque activité sportive ses spécificités. Quelle qu'elle soit, elle nécessite un travail spécifique de renforcement, de développement de puissance, d'équilibre, de souplesse musculaire et de force. Ces paramètres peuvent être soutenus dans la recherche de performance par l'utilisation de la musculation. Cette pratique doit être au service de l'activité principale. Bien évidemment, la musculation intégrée en planification d'une préparation physique d'un boxeur sera différente de celle d'un joueur de football ou de rugby. Les demandes musculaires, les contraintes physiques et les fondamentaux même de la discipline diffèrent à travers les disciplines. Cependant, le travail de fond, d'endurance et de répétition est retrouvé à travers la musculation. Ce sont les exercices proposés, au regard de ce qu'on attend de l'athlète et des spécificités imposées qui guident l'évolution de cette pratique au sein même de différents sports. L'utilisation d'exercices spécifiques présente en effet l'avantage de permettre un transfert rapide des gains qu'on a pu obtenir à l'entraînement vers une habileté motrice particulière.

Au sein du football de haut-niveau, après l'avoir vécu en tant que joueurs et également en tant que stagiaire durant les différentes expériences que j'ai pu avoir en structures professionnelles, je me suis aperçu que les pieds sont les parties du corps où les joueurs accordent le moins d'importance. Bien évidemment, les podologues sont régulièrement présents pour réaliser des pédicures. Ils réalisent également un bilan podologique (à la demande des joueurs en général) en début de saison. Néanmoins, il n'y a que très peu de travail axé sur le pied. On retrouve des exercices classiques de prévention sur coussin d'équilibre, sur plateau de proprioception et parfois sur mousse. Ce type d'exercices est

FRESNEAU REDHA

Page | 41

redondant et très souvent appuyé par les différents staffs dans le cadre de retour à la suite de blessures (entorses chevilles, genoux..). Bien que ce type d'exercice sollicite la musculature extrinsèque du pied (et intrinsèque en fonction la posture et du chaussage), ils ne sont pas suffisants pour supporter l'ensemble des contraintes que subissent leurs principaux outils de travail : leurs pieds.

Comme dit précédemment, nos pieds sont le seul lien entre notre corps et le sol. Toute la force est transmise par celui-ci ; un bassin gainé, des cuisses puissantes, une course d'élan et c'est une masse avoisinant les 700 kg que la cheville et le pied vont devoir supporter. La chaîne postérieure, complète comprend les fessiers, les ischio-jambiers et le complexe suro-achilléo-calcanéo-plantaire (incluant les fléchisseurs du pied) .40

Plusieurs études, comme nous avons pu le voir dans la partie Etat de l'art, sont arrivées à la même conclusion, le renforcement musculaire du pied et notamment, les fléchisseurs permettent une amélioration de la détente, des temps au sprint et de la qualité des appuis tout en ayant un rôle dans la prévention des blessures et la stabilité qu'elle soit statique ou dynamique. Cela irait donc de soi : si un pied manque de force, il va exprimer moins que ce que les muscles des étages supérieurs veulent transmettre. Surtout en football, les muscles des membres inférieurs, sont très souvent très puissants. Avant d'être des joueurs de foot, ce sont des athlètes qui doivent courir. Quand on sait que 80 % du travail effectué par ces mêmes footballeurs en salle de musculation est concentré sur les membres inférieurs, on comprend que leurs pieds exprimeront moins que ce qui est disponible au-dessus. Pour poursuivre, en rendant son pied plus fort, on le rend plus stable. Un pied stable sera moins sujet aux blessures et il va de même pour le reste du corps : plus un corps est fort à tous les étages et moins on risque de le voir se blesser. 40

L'objectif de ce travail est dans un premier temps de définir le type morphologique de chaque joueur de l'effectif concerné par l'étude. Dans un second temps, nous voulons savoir si renforcer les muscles du pied, avec un protocole sur 10 semaines, chez des joueurs de football semi-professionnels a un impact sur les performances en saut (CMJ) et au sprint court (5, 10 et 30 mètres). Enfin, nous chercherons à savoir si le type morphologique du joueur a impacté les résultats du protocole.

FRESNEAU REDHA

Page | 42

7. Hypothèses de

travail

FRESNEAU REDHA

Page | 43

Dans certaines études, le renforcement des muscles du pied a mis en évidence des améliorations d'un point de vue performance, de qualités des appuis et de prophylaxie. Toutefois, les publics qui participaient avaient des profils différents de ceux de footballeurs de haut-niveau. On retrouvait des cyclistes, des marathoniens, des nageurs... Des profils de sportifs qui diffèrent de sports collectifs et où on ne retrouve pas les sauts par exemple ou les sprints à proprement parler. L'idée est tout d'abord de déterminer le profil morphologique des joueurs en déterminant s'ils ont plutôt un pied pronateur, supinateur ou physiologique (neutre). Ces mesures, s'appuyant sur l'IPP (Index de posture de pieds) et grâce à des outils comme une règle ou un goniomètre, doivent avoir une vue d'ensemble sur le groupe et sur quel profil de pied est majoritaire. Pierre Tiger, podologue du sport m'avait indiqué bien en amont qu'en théorie les footballeurs ont un pied dit « dynamique » et donc ont une tendance à être supinateur.

À la suite de ces mesures, les joueurs seront soumis à une batterie de tests (avec une pesée e amont), à savoir un test de détente verticale et un test de vitesse. Ce sont une fois ces mesures réalisées que le public effectuera un protocole de renforcement des muscles du pied.

À la fin de ce protocole, les joueurs réaliseront de nouveau les mêmes tests réalisés en début de stage, dans les mêmes conditions, afin de vérifier si le protocole mis en place et les exercices ont permis une amélioration de la performance sur les tests réalisés. Il sera également question de vérifier si des profils de pieds ont réagi de manière plus significative que d'autre au protocole à travers les résultats des tests.

Dans le cas où nous obtiendrions des résultats significatifs allant dans le sens du protocole mis en place, il pourrait être intéressant d'intégrer un protocole tel que celui-ci aux programmes d'entraînements individuels des joueurs pour la saison à venir. Dans le cas inverse, ce travail ne serait pas cause perdu puisqu'il s'agit d'un travail de renforcement qui peut être utilisé dans un cadre prophylactique.

FRESNEAU REDHA

Page | 44

8. Matériels &

Méthodes

FRESNEAU REDHA

Page | 45

8.1 Participants

Au total, 22 joueurs de football semi-professionnels ont participé à cette étude. Ils étaient âgés en moyenne de 25,57 ans (+ ou - 3,97 ; le plus âgé de 33 ans et le plus jeune de 20 ans), mesuraient en moyenne 181,48 cm (+ ou - 5,35 ; le plus grand 190 cm et le plus petit 170 cm) et pesaient en moyenne 73, 91 kg (+ ou - 5,5 ; le plus lourd pesait 84 kg et le plus léger 63 kg). Ils étaient tous volontaire pour participer à l'étude. L'ensemble des joueurs s'entraînent 5 fois par semaine minimum (les séances en salle de musculation sont réduites à cause de la crise sanitaire - Covid19). Ils s'entraînent en moyenne 1 h 30 par jour. Aucun joueur de l'effectif ne dispose de semelles orthopédiques. Ils n'ont jamais réalisé de protocole de musculation de pied jusqu'à la mise en place de celui-ci. Les profils morphologiques ont été définis avec l'aide d'un Podologue du sport (Pierre Tiger).

Les joueurs ayant une activité professionnelle, au nombre de 8 (âgés de 29 ans en moyenne (+ ou - 3,67) ; mesurent 179,77 cm en moyenne (+ ou - 3,7 cm) ; pèsent 74,87 kg en moyenne (+ ou - 5, 01 kg)) ; ont une hauteur du naviculaire D moyenne de 4,24 cm, du naviculaire G moyenne de 4,16 cm ; une tendance supinateur (+2,77 à droite et +3,11 à gauche en moyenne). En parallèle du football n'ont pas été soumis au protocole de musculation puisqu'aucun contrôle n'aurait été possible, et il fallait un groupe contrôle. Toutefois, leur type morphologique a été défini et ils ont réalisé l'ensemble des tests.

Le groupe test était composé de 14 joueurs (âgés de 23,36 ans en moyenne (+ ou - 2,24) ; mesurent 182,53 cm en moyenne (+ ou - 5,7 cm) ; pèsent 69,1 kg en moyenne (+ ou - 5,9 kg)) ; ont une hauteur du naviculaire D moyenne de 5,72 cm, du naviculaire G moyenne de 5,56 cm ; une tendance supinateur (+2,5 à droite et + 3,07 à gauche en moyenne). Ces joueurs n'ont pas d'activité à côté du football. Ils étaient donc 100 % disponible pour réaliser le protocole.

FRESNEAU REDHA

Page | 46

8.2 Critères d'Inclusion/Exclusion / Non-inclusion

Tous les joueurs qui n'ont pas contracté de lésions musculaires sur les muscles des membres inférieurs durant les 5 derniers mois ont réalisé le test de détente et le test de sprint.

N'ont pas été inclus dans l'étude les jeunes joueurs de l'équipe réserve qui venaient parfois faire le nombre à l'entraînement puisqu'il n'y avait aucune certitude concernant leur présence quotidienne sur toute la durée de l'étude.

Ont été exclus de l'étude 3 joueurs. Le premier était en cours de reprise à la suite d'une rupture des ligaments croisés. Le deuxième est arrivé durant la première semaine de février et n'avait pas eu d'entraînement depuis le deuxième confinement. Enfin, le troisième a eu la Covid19 et a été placé à l'isolement 10 jours durant la période de test. Il n'a pas repris l'entraînement collectif avant la première semaine de mars.

8.3 Matériels

Afin de déterminer les différents profils morphologiques de pied de chacun, je me suis appuyé sur le tableau de l'index de posture de pied en prenant deux paramètres en compte : la hauteur du naviculaire et la mesure d'arrière-pied avec angle calcanéen. Pour faire les mesures, j'ai utilisé un goniomètre de type rapporteur et une règle de 15 cm basique. Les joueurs ont tous été pesés avec la balance du club au moment des deux prises de poids.

La détente a été évaluée grâce à l'application MyJump® développée et validée par le Docteur Samozino et le Professeur Morin. Cette application permet de mesurer la hauteur du saut (cm), le temps de vol (ms), la vitesse (m/s), la force appliquée (N) et la puissance développée (W).

Cette application a fait l'objet d'une étude dont les principaux résultats ont montré que l'application est valide et reproductible pour mesurer la hauteur de saut verticale en comparaison à la plateforme de force 18. La vitesse a été évaluée grâce à l'application MySprint® développée et validée par le Docteur Samozino et le Professeur Morin. Cette application permet de mesurer le temps de manière précise sur des distances de 5, 10, 15, 20, 25, et 30 mètres. Elle permet aussi de mesurer la force appliquée (N) et la puissance maximale (W/kg). La mise en place de test nécessitait des plots avec des piquets qui devaient être placés

FRESNEAU REDHA

Page | 47

à des intervalles bien précis. Ces intervalles ont été élaborés avec une roulotte métrique classique qui est utilisée pour calculer des distances sur le terrain.

Cette application a également fait l'objet d'une étude dont les principaux résultats ont montré que l'application est valide et reproductible pour mesurer la vitesse sur différentes distances jusqu'à 30 mètres en comparaison à des tests de vitesse réalisés à l'aide de radar et de cellules. 20

Pour la partie protocole, nous avons utilisé une balle de massage (qui peut être également une balle de tennis), une serviette pour le grippé et un élastique de résistance 10 kg.

Les données ont été traitées et mise en tableaux avec Excel. Le t-test a été réalisé via Excel avec un logiciel annexe. Le t-test a été réalisé via XLSTAT. Les échantillons étaient appariés puisqu'il était question de comparer un même groupe avant et après un protocole (2 fois : groupe test et groupe contrôle) et il s'agit d'un test bilatéral.

FRESNEAU REDHA

Page | 48

9. Protocole

FRESNEAU REDHA

Page | 49

Les participants ont été répartis en 2 groupes : Groupe 1 (n = 14), Groupe 2 (n = 8). Le groupe 1 est le groupe test et le groupe 2 est le groupe contrôle.

L'ensemble des participants ont fait l'objet de mesures au niveau des pieds afin de déterminer leur type morphologique. Ainsi, les joueurs, arrivaient en salle de soin par groupe de 3 (protocole COVID) et mettent pieds nus. Ils doivent rester debout en ayant un écart entre leurs pieds de la largeur de leurs épaules. La consigne est de piétiner puis de se stabiliser en gardant le regard en face. La première mesure est celle de la hauteur du naviculaire (droit et gauche) à l'aide d'une règle graduée de 20 cm. La deuxième mesure est le calcul de l'angle de l'arrière-pied avec angle calcanéen (axe du tendon Achille par rapport au centre du talon). Cette mesure est réalisée à l'aide d'un goniomètre de type rapporteur.

Les joueurs sont tous pesés avant de débuter le protocole et le poids de chacun est relevé dans un tableur Excel.

L'ensemble des joueurs (Gr 1 et Gr 2) réalisent ensuite avant le début du protocole un test de vitesse et un test de détente en salle pour obtenir une première base de données qui servira de références.

Le test de détente est réalisé à l'aide de l'application MyJump® comme mentionné plus tôt. Avant de passer au saut, l'application demande de renseigner les valeurs suivantes : longueur des jambes (de la crête iliaque jusqu'au bout des pieds), hauteur sol-hanche en position semi-squat à 90° (de la crête iliaque jusqu'au sol).

Ensuite les joueurs sont tous soumis à un échauffement standardisé qui sera réalisé dans les mêmes conditions lors du deuxième test de détente à la fin de l'étude.

Cet échauffement s'articule ainsi :

- Vélo 5 min entre 85 et 95 rpm

- Montée de genoux sur place 30 secondes x 2

- 2 x 10 squats

- 4 bonds d'une coupelle à une autre (1,50 d'écart) en pliométrie

Les joueurs passent à la suite les uns des autres en salle de musculation lors de la séance du matin (10 h) et pieds nus afin d'éviter que les chaussures ne puissent tronquer les résultats via l'application. Ils effectuent un CMJ les mains sur les hanches. Ils n'ont qu'un essai.

FRESNEAU REDHA

Page | 50

Le test de vitesse est réalisé à l'aide de l'application MySprint® comme mentionné plus tôt également. Les joueurs sont tous soumis à un échauffement standardisé qui sera réalisé dans les mêmes conditions lors du deuxième test de vitesse à la fin de l'étude.

Cet échauffement s'articule ainsi :

- 2 min de mobilité articulaire (hanches, genoux, chevilles, tronc)

- 7 min de gammes athlétiques (montées de genoux, talons fesses, flexions, extensions, pas chassés, abduction, adduction, balistique ischio-jambiers) - 2 sprints de 10 et 20 m (80 et 100%)

Ce test est réalisé sur terrain synthétique pour une meilleure reproductibilité, en crampon pour l'ensemble des joueurs et lors de la séance du matin (10h). Les joueurs ont 2 essais chacun. L'application propose un tutoriel afin de positionner le matériel du mieux possible. Ainsi, les joueurs effectuent une course de 30 mètres avec des intervalles tous les 5 mètres. Les piquets sont disposés comme tel : 5,57 m pour le premier intervalle à 5 m, 10,28 m pour le deuxième intervalle à 10 m, 15 m pour le troisième intervalle de 15 m, 19,72 m pour le quatrième intervalle à 20 m, 24,43 m pour le cinquième intervalle à 25 m et 29,15 m pour le dernier intervalle à 30 m. Bien évidemment, la disposition des marqueurs verticaux (piquets de préférences) doit être la plus précise possible afin d'avoir des données fiables. Les distances sont calculées à l'aide de la roulotte du club.

Les mesures réalisées et les résultats des tests sont notés dans un tableur et triées par joueur.

Le protocole débute et s'étend sur 9 semaines pour les joueurs du groupe 1. Les joueurs sont briefés sur les exercices à réaliser. Ils participent 2 fois par semaine à la réalisation de celui-ci durant 20 minutes en salle de musculation le matin.

Ils ont pour consigne de réaliser les exercices suivants :

- déroulé de pieds sur 5 mètres (3 allers-retours) - grippé de serviette (20 répétitions de chaque pied) - balle de massage (45 secondes sous chaque pied) - élastiques (15 répétitions de chaque pied)

Ce circuit comporte 4 exercices et est réalisé 3 fois pour une durée de 20 minutes.

FRESNEAU REDHA

Page | 51

Chaque exercice est séparé de 15 secondes afin de changer d'atelier. Les joueurs du groupe 1 sont répartis en mini-groupe par 4 sur deux exercices et par 3 sur les 2 autres. Les mini-groupes sont conservés d'une séance à l'autre. Chaque mini-groupe est affecté à un exercice (qui est toujours le même) pour débuter et le sens de rotation est toujours le même sur l'ensemble du circuit pour des questions de reproductibilité.

À la fin du protocole qui dure 9 semaines, les joueurs sont soumis à un nouveau test de détente et un nouveau test de vitesse, réalisés dans les mêmes conditions que la première fois.

FRESNEAU REDHA

Page | 52

10. Résultats

FRESNEAU REDHA

Page | 53

10.1 Profils

Les mesures réalisées dans un premier temps, à savoir la mesure de l'angle calcanéen d'arrière-pieds (varus ou valgus) et la hauteur des naviculaires, ont permis de déterminer la proportion de chaque type morphologique à travers les deux groupes qui ont participé à l'étude.

Ainsi, on retrouve dans le groupe contrôle 5 profils physiologiques et 3 profils supinateurs. Dans le groupe test, on retrouve 6 profils physiologiques, 1 profil pronateur et 7 profils supinateurs. Le tableau ci-dessous reprend les valeurs moyennes par groupe en fonction des différentes mesures.

Tableau 4. Hauteur des naviculaires (cm) et des angulations d'arrières pieds par groupe

HAUTEUR DU

HAUTEUR DU

ANGULATION

ANGULATION

NAVICULAIRE (CM)

NAVICULAIRE (CM)

ARRIERE PIED (°)

ARRIERE PIED (°)

DROIT +/- SD

GAUCHE +/- SD

DROIT +/- SD

GAUCHE +/- SD

GROUPE TEST

5,73

+/- 0,91

5,56

+/- 0,92

+2,5

+/-

2,29

+3,07 +/- 3,14

GROUPE CONTROLE

4,28

+/-0,73

4,31

+/-0,62

+2,75

+/-

2,22

+3 +/- 2,59

Il est précisé (par le signe +) que les angulations sont exprimées en valeurs positives. En effet, pour simplifier les calculs et les représentations, nous avons pris comme indicateur l'axe 0 du goniomètre de type rapporteur. En prenant comme point de repères l'axe du tronc et en fonction de si nous sommes en train de réaliser des mesures sur le pied droit ou sur le pied gauche : l'ensemble des valeurs allant vers l'extérieur, c'est-à-dire s'éloignant de l'axe du tronc (vers la droite pour le pied droit et vers la gauche pour le pied gauche) sont considérées comme positives. Le profil aura donc tendance à être supinateur (en regard de la marge d'acceptation), c'est-à-dire d'avoir un appui plutôt sur l'extérieur du pied. L'ensemble des valeurs allant vers l'intérieur, c'est-à-dire en se rapprochant de l'axe du tronc (vers la gauche pour le pied droit et vers la droite pour le pied gauche), sont considérées comme négatives (en regard de la marge d'acceptation). Dans ce cas, le profil aura tendance à être pronateur.

Page | 54

FRESNEAU REDHA

On remarque dans le tableau que le groupe test, en moyenne, les naviculaires droits et gauches sont plus haut que pour le groupe contrôle. En fonction de la hauteur du naviculaire, on peut déjà avoir une idée sur le type de pied que la personne va avoir. Un naviculaire haut est synonyme d'un pied plutôt supinateur. Cela se confirme dans les résultats : 7 profils supinateurs dans le groupe test, soit 50 % ; 3 profils supinateurs dans le groupe contrôle, soit 37,5 %.

Le pied supinateur, ou pied dynamique, est donc davantage présent dans le groupe test. L'angulation est approximativement identique, seul l'écart-type pour la mesure d'arrière pied gauche est plus élevé.

La marge d'acceptation pour dire qu'un pied est physiologique ou alors pronateur/supinateur lorsqu'on détermine le profil au niveau de l'angulation d'arrière-pied se situe à +/- 4°.

10.2 La variation du poids

La puissance a été calculée en Watt par Kilogrammes. Les sujets de l'étude ont été pesés 2 fois : une fois avant la première batterie de test en Janvier 2021 et une deuxième fois avant la deuxième batterie de test en Mai 2021. L'objectif étant de ne pas avoir de variation de poids significative afin d'éviter que cela ne fausse les comparaisons de puissance exprimé en fonction du poids de chacun. Les résultats sont présentés dans les tables ci-dessous.

On constate une tendance négative pour les deux groupes. Cette tendance peut s'expliquer par le manque de compétition et la très nette diminution de la charge d'entraînement (y compris de musculation) dû à l'arrêt des championnats en raison de la Covid-19. De plus, la prise de poids réalisé en Mai coïncidait avec la fin de la période du Ramadan, ce qui peut également expliquer la perte de poids de certain qui ont observé le jeûne durant 4 semaines. Les valeurs individuelles sont disponibles en annexe (annexe 2).

Tableau 5. Poids moyen par groupe relevé en Janvier et Mai 2021

Test Group Contrôle Group

p p

values +/- SD values +/- SD

Jan. 2021 May 2021

73,75 +/- 6,03 73,5 +/- 5,52

Weight (Kg)

74,14 +/- 5,88 73,75 +/- 4,71

0,136

0,590

p : p-value

FRESNEAU REDHA

Page | 55

La différence mesurée entre les deux prises de poids n'est pas significative, qu'il s'agisse du groupe Test (p=0,136) ou du groupe contrôle (p=0,590). Ainsi, la probabilité que les performances, exprimées en puissance, aient évolué à cause du poids est faible.

10.3 Les tests

Seules les données de puissance, en Watt par Kg ont été traitées. Les calculs

(moyennes, Sd..) pré et post protocole ont été réalisé à l'aide de graphiques et testé statistiquement par le t- test via XLSTAT (groupe apparié, test bilatéral).

Tableau 6. Résultats par groupe de la puissance obtenue (W/Kg) pour chaque test réalisé, avant et

après le protocole

Measure

 

Test Group
values +/- SD

p

Control Group
values +/- SD

p

Sprint - power (W/Kg)

Before protocol

17,5035 +/-

1,467

 

15,6065 +/-

2,374

 
 
 
 
 

0,009**

 
 

0,994

After protocol

18,1256 +/-

1,682

15,6028 +/-

2,672

 
 
 

CMJ - power (W/Kg)

Before protocol

59,6091 +/-

21,391

 

51,5850 +/-

14,958

 
 
 
 
 

0,048*

 
 

0,143

After protocol

61,1169 +/-

21,650

51,0600 +/-

15,368

 
 
 

p : p-value * : p = 0,05 ** : p = 0,01

La puissance a augmenté pour le groupe test que ce soit pour la performance en sprint où en saut. Elle a très significativement augmenté (p=0,009) après la réalisation du protocole pour les performances en sprint. Elle a également significativement augmenté (p=0,048) après la réalisation du protocole pour les performances en saut (type CMJ). A l'inverse, la puissance n'a pas évolué où très peu et de manière non significative pour le groupe contrôle, qu'il s'agisse des performances en sprint (p=0,994) ou en saut (p=0,143).

Page | 56

FRESNEAU REDHA

11. Discussion

FRESNEAU REDHA

Page | 57

Le pied est un système complexe avec de nombreux de degré liberté (flexion, dorsi-flexion, retro-flexion..). Il joue un rôle important dans les tâches athlétiques telles que la course, le sprint ou bien même les sauts. Des études récentes ont montré que les mécanismes à ressort qu'on peut qualifier de propulseur au niveau du pied provenaient en partie des composantes élastiques de l'aponévrose plantaire. Pour repère, cela représente 8 à 17 % de l'énergie mécanique nécessaire à une foulée et cela peut augmenter en fonction du développement de chacun. 27,41

D'autres études ont montré que lorsque la vitesse augmente, l'énergie et la répartition des forces pour maintenir une foulée sont modulé par les muscles intrinsèques des pieds. Ce sont d'ailleurs ces muscles qui font l'objet en grande partie de programmes de renforcement dans la littérature. L'action des fléchisseurs des orteils, peu détaillés au cours de l'étude, serait générée simultanément par l'action commune des muscles intrinsèques et extrinsèques du pied.42,43 Une étude11 a d'ailleurs montré une corrélation significative chez des joueurs de football américain entre la force maximale de flexion des orteils et la capacité à changer de direction avec une plus grande agilité sur un test de 3 cônes.

Concernant notre étude, les résultats de l'étude ont démontré une amélioration significative des performances en sprint court (5 m) et en saut (CMJ). Ces données ont été traitées et comparées en tenant compte de la puissance musculaire développé par les sujets. Ces données étaient disponibles via les outils d'évaluation utilisés à savoir les applications My Sprint et My Jump. Afin d'individualiser au mieux et d'avoir des données interpersonnelles, nous avons pris la décision d'exprimer les valeurs de puissance par rapport au poids de chacun. C'est pour cette raison que nous avons des moyennes en Watt/Kg. Pour 2 sujets dégageant la même puissance sur le même test, ramener celle-ci au poids permet de déterminer avec plus de représentativité les profils de chacun dans un souci d'individualisation des résultats.

Concernant les mesures réalisées au niveau anatomique sur les différents pieds des joueurs, à savoir la hauteur des naviculaires et le varus/valgus d'arrière-pied : on ne retrouve pas de différence entre le début et la fin du protocole même s'il a été démontré dans certaines études que certains programmes d'entraînement permettent de corriger des défauts d'axe concernant la complexe suro-achilléo calcanéo-plantaire. 2,7,17,44,44-46

FRESNEAU REDHA

Page | 58

Les types morphologiques n'ayant pas bougé et en regard de la littérature, nous supposons que la durée du protocole n'était pas assez longue pour venir influer sur ce paramètre

Pour poursuivre, nous pouvons affirmer en observant les résultats que les différents types morphologiques retrouvés dans la population de l'étude n'ont pas eus d'influence sur les résultats. En revanche, ayant constaté une population majoritairement supinatrice dans le groupe test, nous émettons l'hypothèse qu'un pied supinateur, également appelé pied dynamique, paraît plus enclin à réagir avec un protocole comme celui que nous avons mis en place. Nous pourrions tenter d'argumenter cela en soulignant la manière de répartir le poids sur le pied dans un premier temps, puis l'action majoritaire du médio pied dans le processus de propulsion. En effet, le pied physiologique appuie davantage sur le médio pied ; aussi, le temps de contact en étant potentiellement plus élevé diminuerait-il la puissance dégagée ? Et serait-il plus intéressant d'être supinateur dans ce cas ?

Toutefois, cette réflexion est à approfondir puisqu'il est largement démontré qu'une supination excessive est source de blessure, tout comme une pronation excessive.7

L'hypothèse que nous avions émise, à savoir qu'un protocole de musculation de pied aurait une influence sur l'explosivité, est donc vérifiée suite à notre étude.

En nous intéressant à la littérature et après avoir exploré les sujets touchant de près ou de loin la structure du pied dans la partie « Etat de l'art », nous avons pu retenir X études traitant l'aspect performance.

Tout d'abord l'étude de Iwona Sulowska et al. 6, dont l'objectif était d'évaluer l'influence d'exercices de musculation du pied sur la performance de coureurs de marathon. Après avoir rassemblé à un public de 47 sportifs confirmés dans la discipline, ils ont mis en place un protocole pour un groupe test en comparaison avec un groupe témoin. Les tests utilisés ont permis de déterminer le couple, le travail, la puissance des fléchisseurs et extenseurs du genou sur dynamomètre isocinétique, et la puissance développé au terme d'un RAST test qui évalue la puissance anaérobie lactique directement sur le terrain. Les résultats ont démontré des améliorations significatives sur l'ensemble des paramètres énumérés précédemment. C'est ainsi qu'ils en ont conclus que les exercices de renforcement des muscles des pieds améliore le transfert d'énergie à travers les segments du corps, et plus particulièrement du bas du corps ; et que ceux-ci améliorent par la même occasion la force et la puissance générée.

FRESNEAU REDHA

Page | 59

La méthodologie est intéressante, mais il paraît évident que la répartition des profils aux seins de l'étude est trop homogène, on ne retrouve pas de pronation ou de supination excessive ce qui ne peut constituer un réel reflet d'une population de sportif et qui plus est, de course à pied. Il aurait pu être judicieux de réaliser ce projet avec des podologues du sport afin d'élargir les profils et les différents types morphologiques obtenus grâce à l'index de posture de pied.

L'étude d'Hashimoto & al. 8, qui se rapproche également de ce que nous avons fait en tenant compte de la performance motrice, présente des résultats intéressants suite à la réalisation de son programme de renforcement (Toe-Curl Exercice). Il apparait une augmentation significative de la distance au 1-legged-jump, et de la hauteur au vertical jump. De même il y a une diminution significative de temps au 50-m dash time. Nous remarquons que les résultats sont exprimés en valeurs brutes. Les auteurs ne tiennent pas compte des profils physiologiques des sujets. La notion de puissance n'est pas énumérée, ce qui laisse apparaître une trop grande variabilité dans les résultats, sans individualisation en fonction des sujets de l'étude.

Au vu des tests réalisés et des résultats globalement significatifs, la démarche aurait été, à mon sens, plus précise de prendre en compte l'expression de la puissance en W/Kg, car c'est elle qui prime dans l'étude la motricité et notamment dans les thèmes de force / vitesse.47 En conclusion ces résultats laissent penser que le renforcement de la musculature intrinsèque pourrait avoir des bénéfices sur les capacités d'absorption des chocs et les performances motrices.

FRESNEAU REDHA

Page | 60

1. Biais/Limites de l'étude

Les résultats de notre étude peuvent être biaisés par un non-respect exact du protocole puisqu'une partie a été réalisée en autonomie en raison du confinement. Cependant, au vue de la nature des tests et des résultats affichés, nous pensons qu'il a été effectué avec sérieux. Les résultats peuvent également avoir été biaisés par un programme de musculation centrant les muscles du bas du corps qui peuvent avoir une grande influence dans l'augmentation des performances d'explosivité.40,48,49 Cependant, les salles de sport étant fermés et le public n'ayant eu que très peu accès à la salle privée du club, nous pensons que cette variable est assez négligeable. L'ensemble du public a continué un programme d'entretien physique contenant course et prophylaxie sous forme de renforcement. Il n'y avait pas d'aspect de développement musculaire ou d'augmentation des qualités de force / vitesse à travers les exercices proposés.

Les intervalles de distances pour le test de sprint ont été mesurés via un odomètre. La mise en place des repères a été faite de la façon la plus précise possible. Cependant, l'utilisation du terrain synthétique, pour des questions de reproductibilité, ne permettait pas de planter chaque piquet précisément à la distance imposée par l'algorithme de l'application. Il fallait mettre un support afin de faire tenir le repère de façon droite et fixe. Cette marge d'erreur, correspondant au rayon du support fixe d'environ + / - 5 cm est considérée comme une limite. Cependant, les bénéfices de réaliser les évaluations sur cette surface étaient nettement supérieurs aux limites qu'ils allaient engendrer. La réalisation sur un gazon naturelle, en regard des périodes où les joueurs ont effectué leur test (janvier et mai) aurait induit des conditions de reproductibilité plus que discutable. Le terrain synthétique nous assurait d'avoir une surface qui resterait la même et qui n'influerait pas, en fonction de la météo, sur les résultats.

FRESNEAU REDHA

Page | 61

12. Conclusion

FRESNEAU REDHA

Page | 62

Cette période stage, qui s'étalait sur le deuxième semestre de cette année universitaire, m'a permis de mener une étude sur la durée. En effet, l'année dernière, le stage de Master 1 n'a pas été à son terme et le projet que j'avais mis en place avec ma structure n'a pas abouti. Pour preuve, le mémoire était présenté sous la forme d'une bibliographique. À l'inverse cette année, j'ai pu aller au bout de mon projet même si le confinement de mars est venu légèrement bousculer la tenue du protocole. Bien que tous les paramètres n'aient pu être maîtrisés en raison de la crise sanitaire, l'ensemble des participants et des personnes qui ont contribués à la mise en place et à la réalisation de ce stage ont été impliqué dans ce projet. Ainsi, j'ai pu obtenir des résultats qualitatifs et exploitables. Les outils mis à disposition ont été relativement simples d'utilisation et j'ai su rapidement m'adapter afin de pouvoir les maîtriser du mieux que je pouvais. Que ce soit My Sprint ou My Jump, on retrouve un tutoriel dans l'application et une présentation sur le site internet du développer où on y voit le Professeur Morin décrire et expliqué le fonctionnement.

Les données ont été traitées et exploitées via Microsoft Excel et XLSTAT2021. J'ai ainsi pu en dégager des tableaux pour présenter les résultats et les analyser de manière scientifique.

L'hypothèse émise lors du début de cette étude, qui s'appuyait sur des résultats trouvés dans la littérature a ainsi pu être confirmée. L'étude mise en place durant ce stage de Master 2 a pu démontrer qu'un protocole de musculation du pied, et plus particulièrement des muscles fléchisseurs, permet une amélioration significative de la performance en saut (CMJ) et en sprint court (5 m). En s'intéressant à la littérature déjà existante sur cette thématique, nous pouvons nous apercevoir que le public était très souvent issu de la course à pied. En globalité des profils plutôt sportifs qui pratique de la longue distance. Aucune étude n'a porté sur des profils plutôt explosifs qu'on retrouve dans les sports collectifs par exemple et où l'explosivité des membres inférieurs est synonyme de performance. C'est ce qui distingue le travail réalisé lors de ce stage des études déjà existantes.

Dans une perspective future, il serait intéressant d'intégrer un programme de renforcement comme celui que nous avons mis en place au cours de l'étude sur des joueurs en formation ; d'abord afin d'améliorer la qualité des appuis, ensuite dans une logique de prévention et enfin pour améliorer les performances dans des disciplines nécessitant de l'explosivité au sol pour performer.

FRESNEAU REDHA

Page | 63

13. Références

bibliographiques

FRESNEAU REDHA

Page | 64

(1) Ebrecht, F.; Sichting, F. Does Neuromuscular Electrostimulation Have the Potential to Increase Intrinsic Foot Muscle Strength? The Foot 2018, 35, 56-62.

(2) Taddei, U. T.; Matias, A. B.; Duarte, M.; Sacco, I. C. N. Foot Core Training to Prevent Running-Related Injuries: A Survival Analysis of a Single-Blind, Randomized Controlled Trial. Am. J. Sports Med. 2020, 48 (14), 3610-3619.

(3) Tourillon, R.; Gojanovic, B.; Fourchet, F. How to Evaluate and Improve Foot Strength in Athletes: An Update. Front. Sports Act. Living 2019, 1, 46.

(4) Tanaka, T.; Suga, T.; Imai, Y.; Ueno, H.; Misaki, J.; Miyake, Y.; Otsuka, M.; Nagano, A.; Isaka, T. Characteristics of Lower Leg and Foot Muscle Thicknesses in Sprinters: Does Greater Foot Muscles Contribute to Sprint Performance? Eur. J. Sport Sci. 2019, 19 (4), 442-450.

(5) Veltrie, R. E. The Effects of Intrinsic Foot Muscle Strengthening on Foot Posture, Balance, and Agility in Ice Hockey Players. MS, West Virginia University Libraries, 2020.

(6) Sulowska, I.; Mika, A.; Oleksy, £.; Stolarczyk, A. The Influence of Plantar Short Foot Muscle Exercises on the Lower Extremity Muscle Strength and Power in Proximal Segments of the Kinematic Chain in Long-Distance Runners. BioMed Res. Int. 2019, 2019, 1-11.

(7) Lynn, S. K.; Padilla, R. A.; Tsang, K. K. W. Differences in Static- and Dynamic-Balance Task Performance After 4 Weeks of Intrinsic-Foot-Muscle Training: The Short-Foot Exercise Versus the Towel-Curl Exercise. J. Sport Rehabil. 2012, 21 (4), 327-333.

(8) Hashimoto, T.; Sakuraba, K. Strength Training for the Intrinsic Flexor Muscles of the Foot: Effects on Muscle Strength, the Foot Arch, and Dynamic Parameters Before and After the Training. J. Phys. Ther. Sci. 2014, 26 (3), 373-376.

(9) Gooding, T. M.; Feger, M. A.; Hart, J. M.; Hertel, J. Intrinsic Foot Muscle Activation During Specific Exercises: A T2 Time Magnetic Resonance Imaging Study. J. Athl. Train. 2016, 51 (8), 644-650.

(10) Soysa, A.; Hiller, C.; Refshauge, K.; Burns, J. Importance and Challenges of Measuring Intrinsic Foot Muscle Strength. J. Foot Ankle Res. 2012, 5 (1), 29.

(11) Yuasa, Y.; Kurihara, T.; Isaka, T. Relationship Between Toe Muscular Strength and the Ability to Change Direction in Athletes. J. Hum. Kinet. 2018, 64 (1), 47-55.

(12) Angin, S.; Mickle, K. J.; Nester, C. J. Contributions of Foot Muscles and Plantar Fascia Morphology to Foot Posture. Gait Posture 2018, 61, 238-242.

(13) Gonçalves de Carvalho, B. K.; Penha, P. J.; Ramos, N. L. J. P.; Andrade, R. M.; Ribeiro, A. P.; João, S. M. A. Age, Sex, Body Mass Index, and Laterality in the Foot Posture of Adolescents: A Cross Sectional Study. J. Manipulative Physiol. Ther. 2020, 43 (7), 744-752.

FRESNEAU REDHA

Page | 65

(14) Pérez-Morcillo, A.; Gómez-Bernal, A.; Gil-Guillen, V. F.; Alfaro-Santafé, J.; Alfaro-Santafé, J. V.;
Quesada, J. A.; Lopez-Pineda, A.; Orozco-Beltran, D.; Carratalá-Munuera, C. Association between the Foot Posture Index and Running Related Injuries: A Case-Control Study. Clin. Biomech. 2019, 61, 217-221.

(15) Redmond, A. C.; Crosbie, J.; Ouvrier, R. A. Development and Validation of a Novel Rating System for Scoring Standing Foot Posture: The Foot Posture Index. Clin. Biomech. 2006, 21 (1), 89-98.

(16) Okamura, K.; Kanai, S.; Hasegawa, M.; Otsuka, A.; Oki, S. The Effect of Additional Activation of the Plantar Intrinsic Foot Muscles on Foot Dynamics during Gait. The Foot 2018, 34, 1-5.

(17) Sánchez-Rodríguez, R.; Valle-Estévez, S.; Fraile-García, P. A.; Martínez-Nova, A.; Gómez-Martín, B.; Escamilla-Martínez, E. Modification of Pronated Foot Posture after a Program of Therapeutic Exercises. Int. J. Environ. Res. Public. Health 2020, 17 (22), 8406.

(18) Balsalobre-Fernández, C.; Glaister, M.; Lockey, R. A. The Validity and Reliability of an IPhone App for Measuring Vertical Jump Performance. J. Sports Sci. 2015, 33 (15), 1574-1579.

(19) Stanton, R.; Kean, C. O.; Scanlan, A. T. My Jump for Vertical Jump Assessment. Br. J. Sports Med. 2015, 49 (17), 1157-1158.

(20) Romero-Franco, N.; Jiménez-Reyes, P.; Castaño-Zambudio, A.; Capelo-Ramírez, F.; Rodríguez-Juan, J. J.; González-Hernández, J.; Toscano-Bendala, F. J.; Cuadrado-Peñafiel, V.; Balsalobre-Fernández, C. Sprint Performance and Mechanical Outputs Computed with an IPhone App: Comparison with Existing Reference Methods. Eur. J. Sport Sci. 2017, 17 (4), 386-392.

(21) Maestro, M.; Ferre, B. Anatomie fonctionnelle du pied et de la cheville de l'adulte. Rev. Rhum. Monogr. 2014, 81 (2), 61-70.

(22) Drake, C.; Mallows, A.; Littlewood, C. Psychosocial Variables and Presence, Severity and Prognosis of Plantar Heel Pain: A Systematic Review of Cross-Sectional and Prognostic Associations. Musculoskeletal Care 2018, 16 (3), 329-338.

(23) Kapandji, A. I. Anatomie fonctionnelle: schémas commentés de mécanique humaine; Maloine: Paris, 2007.

(24) Fraser, J.; Hertel, J. Effects of a 4-Week Intrinsic Foot Muscle Exercise Program on Motor Function: 1679 Board #354 June 1 9 00 AM - 10 30 AM. Med. Sci. Sports Exerc. 2017, 49 (5S), 481.

(25) Viel, E. R.; Desmarets, J. J. Mechanical Pull of the Peroneal Tendons on the Fifth Ray of the Foot. 1985, 5.

FRESNEAU REDHA

Page | 66

(26) Klein, P.; Sommerfeld, P. Biomécanique des membres inférieurs: bases et concepts, bassin, membres inférieurs; Elsevier Masson: Issy-les-Moulineaux, 2008.

(27) Kowalski, C. Biomécanique du pied. Première partie. Médecine Chir. Pied 2012, 28 (3), 89-99. .

(28) Danowski, R.-G.; Chanussot, J.-C. Traumatologie du sport; Masson: Issy-les-Moulineaux, 2005.

(29) Leboeuf, F.; de Leluardière, F. A.; Lacouture, P.; Duboy, J.; Leplanquais, F.; Junqua, A. Étude biomécanique de la course à pied. 17.

(30) Germain. C, Lamotte. A. Anatomie pour le mouvement. 02. 02.; Editions ARA: Montréal, 2009.

(31) Julia, M.; Hirt, D. La proprioception; Sauramps médical: Montpellier, 2012.

(32) Prévost, P. Étirements et performance sportive : 2004, 9.

(33) Dufour, M. Les diamants neuromusculaires; Ed. Volodalen: Chavéria, 2009.

(34) Drubigny, A.; Lunzenfichter, A. La musculation pour tous les sportifs: programmes spécifiques pour 43 sports de l'athlétisme ... au volley; R. Laffont: Paris, 1992.

(35) Badin, J.-C. Volley-ball: formation du joueur et entraînement; Amphora: Paris, 1991.

(36) Chapman, D. W.; Newton, M.; Mcguigan, M.; Nosaka, K. Effect of Lengthening Contraction Velocity on Muscle Damage of the Elbow Flexors. Med. Sci. Sports Exerc. 2008, 40 (5), 926-933

(37) Bobbert, M. F.; Gerritsen, K. G. M.; Litjens, M. C. A.; Soest, A. J. V. Why Is Countermovement Jump Height Greater than Squat Jump Height? Med. Sci. Sports Exerc. 1996, 28 (11), 1402- 1412.

(38) Trainingslehre: Einf. in d. Theorie u. Methodik d. Sportl. Trainings, 10., überarb. Aufl.; Harre,

D., Ed.; Sportverl: Berlin, 1986.

(39) Duchateau, J.; Hainaut, K. Training Effects of Sub-Maximal Electrostimulation in a Human Muscle: Med. Sci. Sports Exerc. 1988, 20 (1), 99-104.

(40) Reiss, D.; Prevost, P.; Cazorla, G. La nouvelle bible de la préparation physique: le guide scientifique et pratique pour tous; 2020.

(41) Chateau, H.; Robin, D.; Falala, S.; Degueurce, C. ANATOMIE ET BIOMÉCANIQUE DU. 2007, 11.

(42) Boisnel, M. Effets de la fréquence de la foulée et du type de pose de pied lors de la course à pied sur la fracture de fatigue tibiale. 71.

FRESNEAU REDHA

Page | 67

(43) Barthelemy, M.; Rey, O. Le pied sportif, étude anthropologique d'une évidence silencieuse. Corps 2012, N° 10 (1), 209.

(44) Nielsen, R. O.; Buist, I.; Parner, E. T.; Nohr, E. A.; Sørensen, H.; Lind, M.; Rasmussen, S. Foot Pronation Is Not Associated with Increased Injury Risk in Novice Runners Wearing a Neutral Shoe: A 1-Year Prospective Cohort Study. Br. J. Sports Med. 2014, 48 (6), 440-447.

(45) Pabón-Carrasco, M.; Castro-Méndez, A.; Vilar-Palomo, S.; Jiménez-Cebrián, A. M.; García-Paya, I.; Palomo-Toucedo, I. C. Randomized Clinical Trial: The Effect of Exercise of the Intrinsic Muscle on Foot Pronation. Int. J. Environ. Res. Public. Health 2020, 17 (13), 4882.

(46) Jam, D. B. Evaluation and Retraining of the Intrinsic Foot Muscles for Pain Syndromes Related to Abnormal Control of Pronation. 8.

(47) Perrine, J. J.; Edgerton, V. R. Muscle Force-Velocity and Power-Velocity Relationships under Isokinetic Loading. Med. Sci. Sports 1978, 10 (3), 159-166.

(48) Reiss, D.; Prevost, P.; Cazorla, G. La bible de la préparation physique: le guide scientifique et pratique pour tous. 2013.

(49) Macdougall, D.; Sale, D. THE PHYSIOLOGY OF TRAINING FOR HIGH PERFORMANCE FREE DOWNLOAD. 3.

FRESNEAU REDHA

Page | 68

Table des annexes

Annexe 1 : Présentation des différents paramètres mesurés 71

Annexe 2 : Poids correspondant à chaque sujet en Janvier 2021 et

Mai 2021 72

Annexe 3 : Résultats individuels des tests du groupe Test 73

1. Résultats individuels du groupe Test : tests de vitesse (5m) 72

2. Résultats individuels du groupe Test : tests de détente (CMJ) 72

Annexe 4 : Résultats individuels des tests du groupe contrôle 74

1. Résultats individuels du groupe Contrôle : tests de vitesse (5m) 73

2. Résultats individuels du groupe Contrôle : tests de détente (CMJ) 73

Annexe 5 : Mise en place du test de vitesse avec My Sprint® 75

Présentation de la mise en place 74

Annexe 6 : Utilisation des applications My Sprint® et My Jump® 76

1. My jump ® 75

2. My Sprint® 75

Annexe 7 : Exemples de résultats obtenus avec les applications 77

1. My Sprint® 76

2. My Jump® 76

FRESNEAU REDHA

Page | 69

Annexe 1 : Présentation de la hauteur des naviculaires
(droit et gauche), des angulations d'arrière pieds (droit et
gauche) et de la tendance des sujets de chaque groupe

Groupe

Sujets

Hauteur ND
(cm)

Hauteur NG
(cm)

Angulation
APD (°)

Angulation
APG (°)

Tendance

Test

Andréa

5

5

6

6

Supinateur

Test

Aurélien

5,5

4,9

2

5

Supinateur

Test

Jordan P

6,2

5,3

5

5

Supinateur

Test

Adel

4

3,8

1

-3

Pronateur

Test

Abdou

5,6

6

0

3

Physio

Test

Chris

4,5

4,8

4

6

Supinateur

Test

Julien

6

6,2

6

7

Supinateur

Test

Maxime

6,2

6,5

5

5

Supinateur

Test

Juvrel

6,3

6,5

0

-1

Physio

Test

Louis

7

6,8

0

0

Physio

Test

Thomas

6

6,2

3

1

Physio

Test

Gora

4,4

3,9

3

5

Supinateur

Test

Abdel

6,5

6

0

5

Physio

Test

Baptiste

7

6

0

-1

Physio

Contrôle

Jérome

3

3

0

0

Physio

Contrôle

Rudy

5,2

5,1

1

0

Physio

Contrôle

Jimmy

4

4,3

5

8

Supinateur

Contrôle

Ange

4

4,5

3

2

Physio

Contrôle

Nicolas

5,5

5

2

2

Physio

Contrôle

Mehdi

4,5

4,6

6

5

Supinateur

Contrôle

Papis

4

4

0

2

Physio

Contrôle

Sébastien

4

4

5

5

Supinateur

ND = naviculaire droit / NG = naviculaire gauche / APD = arrière pied droit / APG = arrière pied gauche

Page | 70

FRESNEAU REDHA

Annexe 2 : Poids correspondant à chaque sujet en Janvier 2021 et Mai 2021

Groupe

Sujets

Poids (Kg) (01/2021)

Poids (Kg) (05/2021)

Test

Abdel

74

 

72

Test

Abdoulaye

79

 

77

Test

Adel

65

 

64

Test

Aurelien

63

 

63

Test

Baptiste

82

 

83

Test

Christopher

78

 

78

Test

Julien

76

 

75,5

Test

Louis

84

 

84

Test

Maxime

74

 

75

Test

Thomas

70

 

70

Test

Andrea

75

 

74

Test

Jordan

72

 

71

Test

Juvrel

78

 

78

Test

Gora

68

 

68

Contrôle

Ange

79

 

80

Contrôle

Rudy

78

 

78

Contrôle

Jimmy

78

 

79,5

Contrôle

Mehdi

67

 

64,5

Contrôle

Nicolas

72

 

72

Contrôle

Papis

70

 

69

Contrôle

Sébastien

78

 

77

Contrôle

Jérôme

68

 

68

FRESNEAU REDHA

Page | 71

Annexe 3 : Résultats individuels détaillés des tests pour
chaque membre du groupe Test

1. Présentation des résultats individuels du groupe Test pour les tests de vitesse (5 m)

Sujets

Vitesse 5 m (s)

01/2021

Vitesse 5 m (s)

05/2021

P max (W/Kg)

01/2021

P max (W/Kg)

05/2021

Abdel

1,272

1,269

18,242

18,452

Abdoulaye

1,273

1,269

18,859

19,321

Adel

1,293

1,3

18,035

17,672

Aurelien

1,295

1,285

18,229

19,769

Baptiste

1,312

1,302

24,042

25,012

Christopher

1,358

1,341

19,234

20,238

Julien

1,487

1,398

15,335

17,12

Louis

1,444

1,542

14,38

13,981

Maxime

1,364

1,303

17,709

19,261

Thomas

1,436

1,387

15,341

14,897

Andrea

1,402

1,398

14,283

15,178

Jordan

1,227

1,231

19,12

18,784

Juvrel

1,358

1,327

16,194

17,362

Gora

1,317

1,303

16,046

16,992

 

2. Présentation des résultats individuels du groupe Test pour les tests de détente (CMJ)

Sujets

Hauteur du saut (cm)

01/2021

Hauteur du saut (cm)

05/2021

P max (W/Kg)

01/2021

P max (W/Kg)

05/2021

Abdel

32,16

34,45

29,21675676

30,251628

Abdoulaye

47,9

48,12

87,40493671

89,78653

Adel

37,6

35,81

43,52661538

41,741987

Aurelien

37,66

39,87

70,21714286

70,328732

Baptiste

34,34

36,21

47,48914634

49,376428

Christopher

42,26

45,64

45,83641026

46,849281

Julien

46,57

47,06

74,26763158

76,987292

Louis

34,83

32,17

64,66392857

63,283729

Maxime

45,38

44,76

112,2902703

112,1290802

Thomas

33,26

35,65

53,30528571

56,298234

Andrea

37,09

43,28

63,148

72,019238

Jordan

42,3

43,38

53,10319444

55,3098202

Juvrel

31,17

30,78

47,15589744

46,898821

Gora

37,2

39,61

42,90176471

44,376572

FRESNEAU REDHA

Page | 72

Annexe 4 : Résultats individuels détaillés des tests pour
chaque membre du groupe contrôle

1. Présentation des résultats individuels du groupe Contrôle pour les tests de vitesse (5 m)

Sujets

Vitesse 5 m (s)

01/2021

Vitesse 5 m (s)

05/2021

P max (W/Kg)

01/2021

P max (W/Kg)

05/2021

Ange

1,342

1,351

15,639

14,971

Rudy

1,509

1,496

14,519

15,217

Jimmy

1,498

1,515

16,428

14,724

Mehdi

1,515

1,529

13,962

13,172

Nicolas

1,507

1,492

14,236

15,974

Papis

1,479

1,463

15,115

16,386

Sébastien

1,337

1,312

18,312

19,031

Jérôme

1,331

1,389

16,641

15,348

 

2. Présentation des résultats individuels du groupe Contrôle pour les tests de détente (CMJ)

Sujets

Hauteur du saut (cm)

01/2021

Hauteur du saut (cm)

05/2021

P max (W/Kg)

01/2021

P max (W/Kg)

05/2021

Ange

38,74

38,21

41,55025316

40,398494

Rudy

36,3

34,43

40,82769231

38,672819

Jimmy

34,4

34,26

38,71128205

38,65524

Mehdi

38,8

39,93

61,26761194

62,1091209

Nicolas

36,53

35,54

43,11819444

42,123836

Papis

39,9

39,18

74,564

74,34872

Sébastien

41,13

40,89

71,24910256

70,873902

Jérôme

38,23

38,19

41,3925

41,298293

FRESNEAU REDHA

Page | 73

Annexe 5 : Mise en place du test de vitesse avec My

Sprint®

Présentation de la mise en place

Les écarts entre chaque intervalle sont définis par l'application. Ils tiennent compte de l'angle de prise de vue. Pour cette raison, plus les distances seront précises dans la mise en place du test et plus la fiabilité sera importante.

FRESNEAU REDHA

Page | 74

Annexe 6 : Utilisation des applications My Sprint® et My

Jump®

1. My jump ®

Avec l'application, nous filmons le sujet qui réalise un saut de type CMJ. Elle permet un séquençage image par image pour plus de précision. L'idée est de sélectionner en premier l'image ou le dernier pied décolle du sol. Puis il faut sélectionner l'image ou le premier pied touche le sol. Une fois la manipulation réalisée, l'application s'occupe de réaliser les calculs.

2. My Sprint®

Avec l'application et sur un support stable et fixe, on filme le sujet qui réalise un 30 m départ arrêté. Elle permet tout comme My Jump® un séquençage image par image pour plus de précision. L'idée est de sélectionner chaque image ou le centre du bassin des sujets se trouve au niveau des jalons. Il faut être précis puisque le sportif est à vitesse maximale et un écart d'une image peut entraîner une erreur dans le calcul du temps de passage. Une fois chaque jalon validé, l'application s'occupe de réaliser les calculs.

FRESNEAU REDHA

Page | 75

Annexe 7 : Exemples de présentation de résultats
obtenus avec les applications My Sprint® et My Jump®

1. My Sprint®

Les résultats obtenus après un test de vitesse réalisé avec l'application My Sprint® sont référencés de cette façon (ci-dessus). On y observe le temps (s) aux différents intervalles (1 - > 5 m, 2 -> 10 m, ect..) ainsi que des données annexes : la puissance max (w), la puissance max (W/Kg), la vitesse, la force (N)...

2. My Jump®

Les résultats obtenus après un test de détente réalisé avec l'application My Jump® sont référencés de cette façon (ci-dessus). On y observe la hauteur du saut (cm), le temps de vol (ms), la vitesse (m/s), la force (N) et la puissance (W). La puissance en W/Kg est obtenue dans notre étude en divisant la valeur de puissance, indiquée par l'application, par le poids des sujets.

FRESNEAU REDHA

Page | 76






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand