UNIVERSITE DE PARAKOU
****************
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
****************
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
OPTION : Aménagement Du Territoire
(AmT)
DYNAMIQUE DES MODES DE GESTION DES TERRES AGRICOLES
DANS LA COMMUNE DE BEMBEREKE
7ème PROMOTION
REALISE PAR :
SOUS LA DIRECTION:
BIO BAYA Nourou-Dine
Dr Frédéric KOMBIENI
LAFIA BOKO Moussa
Maître Assistant (CAMES)
DGAT / FLASH / UP
Soutenu, Le 09/12/2019
Mention: Tres-bien
SOMMAIRE
Dédicace....................................................................................3
Remerciement
............................................................................4
Sigles et acronymes
...................................................................... 5
Résume / abstract
.........................................................................6
INTRODUCTION .........................................................................7
Chapitre I : Cadre théorique et approche
méthodologique ........................9
1.1 Cadre théorique
..................................................................... 9
1.2 Approche méthodologique
.............................................................15
Chapitre II : Présentation du milieu
d'étude ...................................... .. 19
2.1 Situation géographie
.....................................................................19
2.2 Caractéristiques physiques et faits humains
...................................19
Chapitre III : Résultats et Discussion
................................................ 26
3.1 Résultats
.............................................................................
26
3.2. Discussion
..........................................................................
41
CONCLUSION
......................................................................... 45
Bibliographie
...........................................................................
47
Liste des tableaux, figures et photos
................................................. 49
Annexes
..................................................................................
50
Table des matières
...................................................................... 55
DÉDICACE
A
Mon père feu BIO BAYA Boukari
Ma mère BONI ZIME Adiza
Mon oncle ZIME MERE Koné
Ma Tante IMOROU Gado Lekia
Votre fils et neveu vous dédie ce mémoire
BIO BAYA Nourou-Dine
A
Mon père LAFIA BOKO
Ma mère SAKA TAMOU Gnanki
Et toute la famille
LAFIA BOKO Moussa
REMERCIEMENTS
Le présent travail n'aurait pas pu être
réalisé sans le concoure de certaines personnes à nous
restons profondément reconnaissants.
Nos sincères remerciements :
v A notre maîtrede mémoireDr
Frédéric KOMBIENI,Maître Assistant (CAMES) DGAT/FLASH/UP
qui malgré ses multiples occupations a accepté de diriger ce
travail avec une attention particulière.
v Aux enseignants du département de la
géographie et aménagement du territoire pour nous avoir
assuré une formation adéquate
v A notre ainé OROU MAKO Djalilou pour son assistance
et ses conseils pour le bon déroulement de ce travail.
v Aux autorités de la mairie et les agents du CeRPA de
Bembèrèkè
v Aux parent et amis pour leurs soutient et encouragement.
v A tous ceux qui de prêt ou de loin, directement ou
indirectement ont contribué à la réalisation de ce
travail.
v Aux membres du jury pour le temps consacré à
l'évaluation de ce mémoire
Que de personnes sont restées dans l'ombre! Elles
voudront bien nous pardonner cette omission que nous leur prions de ne point
considérer comme une ingratitude.
SIGLES ET ACRONYMES
ASF : Association pour des Services
Financiers.
BAD : Banque Africaine de
Développement.
CAEB : Conseil des Activités
Éducatives au Benin.
CeCPA : Centre Communal pour la
Promotion Agricole.
CeRPA : Centre Régional pour la
Promotion Agricole.
CLCAM : Caisse Locale de Crédit
Agricole Mutuel.
DGAT : Département de
Géographie et Aménagement du Territoire
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture.
FLASH : Faculté des
Lettres, Arts et Sciences Humaines.
IGN : Institut Géographique
National.
INSAE : Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Économique.
ONG : Organisation Non
Gouvernementale.
PDC : Plan du Développement
Communal.
PIB : Produit Intérieur
Brut.
PROMIC : Projet de Micro Finance et
Commercialisation.
RGPH : Recensement
Général de la Population et de L'Habitation.
SDAC : Schéma Directeur De
L'Aménagement Communal.
UP : Université De
Parakou.
RÉSUME
Cette étude, est réalisée pour analyser
les modes de gestion des terres agricoles dans la commune de
Bembèrèkè et apporter des approches de solutions aux
problèmes qui y sont liés.
La méthodologie adopte a consisté à la
recherche documentaire, aux enquêtes de terrain, au traitement et
à l'analyse des données.
Selon les investigations, l'agriculture demeure extensive
avec l'utilisation des outils archaïques par le grand nombre
d'agriculteurs. Les activités agricoles telles qu'elles sont
menées actuellement, contribuent à la dégradation des
terres et entrainent la disparition du couvert végétal. Les
résultats de ce travail montrent que près 45% des agriculteurs
n'ont pas accès à la terre fertile. Les superficies des forets
galerie et forets claires régressent de 7% par an.
Enfin, il est recommandé de vulgariser les
résultats de ce travail pour amener les populations à penser aux
générations futures
Mots clés : Agriculture,
extension, impact, environnement
Abstract
That study is realized to analysis the mode of management of
agricultural soils in the township of Bembèrèkè and takes
approaches of solution to troubles those are linked.
Methodology adopted consisted to documentary searching, to
soils investigation, to treatments and to data test. According investigation,
agricultural abodes extensive with utilization outdated tools by a lot
offarmers. The way ,agricultural activities are practiced,contribute to
deteriorate the cultivable lands and bind abut the disappearance of the forest
zones. Though these results, we can see that 45% of the farmers are short of
rich soils. The areas of forest gallery and clear forests decrease of 7% every
year. Finally, it is recommended to vulgarize the result of this work to
conduct population to think to future generation.
Key words: Agricultural, extension, impact,
environment.
INTRODUCTION
Dans les pays en vois de développement (PED),
l'agriculture reste l'activité économique dominante et la
population agricole est majoritaire (Banque mondiale 2008, 124p).Au
Béninl'agriculture est la première source de richesse en
général et celle de la commune de Bembèrèkè
en particulier. Les activités agricoles regroupent près de 80% de
la population pour une superficie cultivable de près de 2466
km²(Mairie de Bembèrèkè, 2018) .Ainsi l'agriculture
et les espaces ruraux doivent répondre à la
nécessité de nourrir une population croissante et de plus en plus
urbaine, d'assurer aux paysans une vie décente (Rapport de la banque
mondiale, 2008 ,125p).Face à cette pression et dans l'optique de
satisfaire les besoins, les paysans optent pour l'agriculture extensive, par
manque d'équipements et de l'ignorance des techniques de celle
intensive. Les types extensifs sont le plus souvent caractérisés
par le déplacement des cultures, qui sont donc itinérantes, puis
le sol s'épuise vite et que l'agriculteur n'a pas les moyens de lui
rendre sa fertilité (DERRUAU, 2005, pp218 - 219). La terre est
laissée en jachère pendant quatre ans ou plus après trois
ou quatre années d'exploitation. Les travaux champêtres sont
exécutés avec des outils rudimentaires (GOMEZ, 1995, 88p).
Certain écosystèmes sont délaissés
:les zones humides, bas-fonds ou vallées, sont négligées,
voir considérés comme répulsifs (FRENKEN, 2005, 85p).Les
agriculteurs sous exploitent des territoires où la constance de
l'activité organique assure une reconstitution de la fertilité,
où les aménagements sont un investissement, car ils accroissent
les potentialités des sols (HARDIN, 1968, pp1243 - 1244).Et sur
exploitent les zones fragiles (forêt et savanes) provoquant la
dégradation et la mise à nu rapide des sols et du couvert
végétal. Aggravé par le rare usage de la fumure, la
difficulté de l'entretien de la fertilité des sols est donc
accrue. (HARDIN, 1968, p1244). On décrit la sur exploitation des
écosystèmes et la dégradation des ressources causés
par l'extension et l'essartage. La couverture forestière aurait
reculé de 10,5%entre 1980 et 1995 avec pour conséquence un
appauvrissement des sols et la stagnation des rendements. La faible
productivité des sols, la diminution des services rendus par
l'écosystème, la régression des superficies naturelles au
profit de celles anthropiques est un réel problème pour les
populations actuelles et plus encore pour celles à venir.
Pour ce travail nous nous sommes donnés pour but
d'étudier la dynamique des modes de gestion des terres agricoles dans la
commune de Bembèrèkè et apporter des approches de
solutions aux éventuels problèmes auxquels font faces les
agriculteurs deladite commune en particulier et du Bénin en
général.
Dans la logique d'apprécier la dynamique et les modes
de gestion des terres agricoles, le travail sera structuré en trois
chapitres. Les deux premiers aborderont la problématique, de l'approche
méthodologique et du cadre d'étude. Le troisième traitera
les résultats d'enquête et permettra de comprendre
l'évolution des terres agricoles et les systèmes de la production
agricole qui ont un impact négatif sur le couvert végétale
et les sols de la commune.
CHAPITRE 1:Cadre théorique et
approcheméthodologique.
Ce chapitre sera consacré au cadre théorique
età l'approche méthodologique de notre étude.
1. Cadre théorique
Cette partie prend en compte la problématique, les
objectifs,les hypothèses, la revue de littérature et la
définition opérationnelle.
1.1.Problématique
Lors du recensement de 2013 (RGPH4), la population de
Bembèrèkè est estimée à 131 255 habitants
avec une densité de 39 habitants par kilomètre carré pour
un fort taux de croissance estimé 5,05%. Cet accroissement rapide de la
population de la commune engendre entre autre une croissance aussi rapide de la
demande en terre cultivable, d'où la sur exploitation de cette ressource
fondamentale à la survie. Par ailleurs l'accroissement sans cesse de la
population a déjà imposé une pression considérable
sur les ressources naturelles et, a, dans bien des cas, entraîné
leur dégradation et leur épuisement. A l'avenir, cette pression
s'accentuera encore(FAO 1980, p102).
La conséquence en est une profonde modification
dans le mode de reconstitution de la fertilité des sols agricoles
traditionnellement assurée par la jachère et la fumure animale.
Les jachères devenant de plus en plus courtes, c'est ainsi
l'espace pastorale se contracte en même temps que le couvert
végétal s'appauvrit en quantité et en qualité. La
superficie des entités forestières (forêt dense,
semi-décidue, décidue, forêt claire, et savane
arborée arbustive) ont régressé alors que celle
anthropiques (emprise agricole, mosaïque de culture, jachère et
plantation) ont progressé (FANGNON, BABADJIDE, TOSSIN, 2010, 24p).
À Bembèrèkè on note non
seulement l'extension des terres agricoles mais surtout l'occupation illicite
de l'aire protégée comme la forêt classée de
Ouenou-Benou.
- Comment sont gérées les terres agricoles dans
la commune de Bembèrèkè?
- Quelles sont les impacts environnementaux et
socio-économiques de ces modes de gestion des espaces agricoles de la
commune ?
- Quelles sont les difficultés liées à la
gestion de ces terres et quelles sont les perspectives pour un bon usage et
le développement de la commune ?
1.1.2 Objectifs et hypothèse
1.1.2.1.Objectif général
Cette étude a pour objectif principal, d'analyser les
modes de gestion des terres agricoles dans la commune de
Bembèrèkè et apporter des approches de solutions aux
problèmes qui y sont liés. Pour avoir des résultats plus
concrets et plus détaillés, cet objectif principal sera
subdivisé en trois objectifs spécifiques et trois
hypothèses de travail qui sont respectivement les suivants.
1.1.2.2. Objectifs spécifiques
o Analyser la dynamique des modes de gestion des terres
agricoles dans la commune de Bembèrèkè.
o Déterminer les impacts environnementaux et
socio-économiques de ces modes de gestion des espaces agricoles.
o Proposer des stratégies pour le bon usage des terres
agricoles de la commune.
1.1.3. Hypothèse de travail
Cette gestion des terres agricoles est faite de
manière archaïque et sans aucun contrôle ni suivi.
La gestion traditionnelle des terres agricoles provoque la
dégradation des sols, de mauvais rendement agricoles et une nette
régression des terres agricoles disponibles.
La croissance démographique et la superficie
délimitée de la commune, il est profitable de proposer des pistes
de solutions en passant d'une agriculture extensive à une agriculture
intensive pour le maintien et la sauvegarde des terres cultivables de la
commune.
1.1.4. Revue de littérature
Compte tenu de l'importance et du sérieux du travail,
on ne peut se passer des documents et auteurs qui ont eu à aborder et
apporter leurs avis et points de vu sur le thème. Ainsi nous avons
collecté le point de vue de certains auteurs sur le sujet du travail
Selon Losch (1991), l'extension des
superficiesexploitées est aussi cause et conséquence de la course
de l'appropriation du foncier. Car l'espace utilisable s'est restreint au
moment où la demande s'accroissait. Dans un espace que l'on
découvrait « fini » et puisque le droit
à la terre ne reposait que sur son usage, apparaissait
l'impérieusenécessitéd'étendre le patrimoine
foncier en multipliant des défriches, donc en accentuant l'aspect
extensif des systèmes des éléments de cantonnement, de
marquage foncier par des plantations lâches, que pratiques paysanneries
dépourvues de cadastres.
Pour la BAD (2009),l'extension des superficies
cultivéeset non l'amélioration des rendements aurait permis
l'essentiel de l'augmentation de la production agricole africaine au cours des
dernièresdécennies.Mais cette augmentation reste modeste
puisqu'elle n'aurait pas suivi le rythme de la croissance démographique.
Pire,la permanence des logiques extensives participent d'un mécanisme de
dégradation des ressources naturelles qui conduirait l'Afrique à
la ruine.
Selon Smouts (2001), la modernisation agricole et l'extension
des superficies se sont aussi entraînées l'un l'autre :
lespaysans sesontprécisément emparé des innovations qui
servaient leur projet d'extension .La modernisation n'a pas été
ignorée, elle a été détournée. Les engins
attelés sont utilisés pour étendre les cultures plus que
pour améliorer les façons, l'engrais pare à la
réduction du temps de jachère plus qu'il n'assure l'accroissement
des rendements, l'herbicide est très apprécié parce qu'il
fait sauter le goulot d'étranglement du sarclage.Les
tronçonneuses accélèrent les défrichages en
forêt, la bicyclette et mobylettes favorisent la course à la terre
en réduisant le temps de déplacement vers les
lointains « champs de brousse », la moto
« tout terrain » facilite le gardiennage des
troupeaux ; l'introduction d'engin de transformation des produits, tels
que les moulins à céréales, endégageant les femmes
de certains tâchesdomestiques, permet d'accroitre leur participation aux
travaux agricoles.
Selon Dahande(2008), l'extension des champs
conduit à une augmentation des superficies réduisant ainsi les
zones de pâturage, lesméthodes d'exploitation des terres
entrainent la destruction du couvert végétal et la diminution du
potentiel des sols.
Selon Fangnon(2010), àBembèrèkè,
les perpétuels déboisements relatifs à l'agriculture
itinérante sur brûlis dans le cadre de la culture du coton et
celle de l'igname dégradent la végétation et
dénudent les sols ce qui baisse les rendements .En plus la plus part des
feux de végétation sont dommageables aux ressources naturelles et
contribuent à la perte de la biodiversité du milieu.
De touts ces auteurs et documents, il en ressort que les
modes de gestions des terres agricoles en Afrique subsaharienne en
général et dans la commune de Bembèrèkè en
particulier mettent en difficulté l'environnement et menacent les
ressources naturelles qui ne cessent de se dégrader et de disparaitre
petitement sous les yeux impuissants dela population qui ne cherche que sa
survie en suivant tant bien que mal le rythme effréné de la
démographie et de la mondialisation. Ainsi, il est urgent de penser
à des pratiques agricoles adaptées au milieu et qui permettront
de satisfaire la demande en permanente croissance tout en préservantla
nature pour le bien être des populations présentent et celles
à venir.
1.1.5Définitions opérationnelles
Pour la réussite de ce travail,plusieurs concepts et
expressions sont utilisés dont les notions nécessites une
clarification.
Dynamique : qui considère les
phénomènes dans leurs évolutions « par
opposition à ce qui est statique » (Larousse 2007).Selon le
dictionnaire universel 2008,c'est ce qui est relatif aux forces, et aux
mouvements qu'elle engendre .Qui manifeste une force, une puissance et un
mouvement.
Dans le cadre de cette étude la dynamique
estperçue comme l'évolutiondes pratiques culturales et
méthodes d'occupationdes terres dans la commune de
Bembèrèkè.
Gestion : vient du nom latin
« geste » :action de gérer,exécution
issu du verbe gérer, exécution, accomplir au
départ pour le compte d'autrui d'où le gérant d'affaire
qui est un mandataire.Cette référence à la nation
d'exécution et d'expression « compte de gestion »
montre que la gestion s'applique à priori àl'activité
courante et à un horizon court.Cependant lemot a pris un sens plus
ambitieux en devenant carrément le synonyme de termes d'administration,
de management, de gouvernement, de direction.Il leur est même
préférépuisque l'on parle de gestion,faculté de
gestion,de professeur de science de gestion, etc.Il faut dire que chacun de ces
autres termes présente un inconvénient précis.Il
n'empêche que le sens large que l'on donne aujourd'hui au terme de
gestion soit éclairépar sa signification qu'on sait ces
synonymes.
Qu'administration soit synonyme de gestion se vérifie
dans l'appellation d'institut d'administration des entreprises (au
départinstitut de préparation aux affairescréées
en1955) qui ont été les premiers lieux publics de formation
supérieure à la gestion.Cette appellation résulte peut-
être de l'influence que les Etat Unis ont toujours exercée sur
l'Europe spécialementen matière de gestion puis que outre
-Atlantique, la science administrative se confond pratiquement avec
le «business management » .Alors qu'en France la
science administrative est plutôt proche du droit administratif et
la science de gestion, des sciences économiques pour les raisons
liées directement à l'histoire de nos institutions
universitaireset académiques.Pour d'autres, la gestion est comme la
discipline qui vise en particulier l'économie de coût pour
maximiser le bénéfice. Elle est une discipline normative et
même praxéologique constituée à la fois d'un noyau,
les sciences de gestion et d'une périphérie, des
différentestechniques de gestion (BIALES, 2013).Selon la
définition du dictionnaired'apprentissage de la langue
française« MICRO- ROBERT »
nouvelleédition(1988) P.1376, la gestion est l'action de gérer.
Par exemple la gestion d'un budget.
Pour le compte de ce travail, nous retenons ici la gestion
comme une manière d'occuper et d'utiliser les terres destinées
à l'agriculture dans le milieu d'étude.
Terres agricoles : surface
destinée à l'agriculture. C'est aussi une terre qui peut
être labourée ou cultivée. Les terres arabes comprennent
les terrains en jachères, les cultures maraichères, les
céréalières et les prairies artificielles.
(wikippédia 31 mai 2019/ 10h48).
On peut aussi l'associer à une terre
cultivablequi est selon Vidal de la vache, 1921) une terre que l'on
peut labourer ou bêcher, c'est-à-dire la vocation est la culture.
Ce que l'on attend d'une terre arable, c'est qu'elle soit fertile,
c'est-à-dire qu'elle soit propice au bon développement des plants
qu'on y sème ou que l'on fait pousser.
En d'autres termes, c'est une étendue de terre qui peut
être mise en valeur en vu de la production agricole. Ce terme
véhicule l'idée même de notre étude.
La commune de Bembèrèkè en dehors de ses
deux forêts classées (les trois rivières et
Ouénou-benou) et de ses collines qui occupent une partie importante de
l'arrondissement de Bembèrèkè, son agriculture est
caractérisée par une potentielle de terres cultivables de plus de
330.680 ha. Cette disponibilité de terre est favorable au
développement des activités agricoles (SDAC).
Prairie : lieu couvert d'herbe
destiné au pâturage (Larousse, 2007) Selon Universel 2008 la
prairie c'est une terre couvert d'herbes propres à la pâture et
à la production de fourrage. Dans notre milieude travail la prairie est
l'ensemble des champs en jachère ou des espacesqui ne sont pas
occupés par les champs.
1.2. Approche méthodologique
Dans le souci d'atteindre les objectifs et d'apporter une
vérificationaux hypothèses de base, nous
avonsdécidé de suivre une approche méthodologique qui
comporte trois phases à savoir : la collecte des données, le
traitement des données et l'analyse des données.
1.2.1.Collecte des données
Elle est constituée des recherche documentaire et des
travaux de terrain.
1.2.1.1 Recherche documentaire
Elle a consisté à consulter une bibliographie
dans les centres de documentation et de recherche. Le tableau qui suit
présente les centres de documentation visité.
Tableau I : centres de documentation
parcourus et type d'informions recueillies
Centre de documentation
|
Nature des documents
|
Types d'information
|
CAEB/PARAKOU
|
Ouvrages, livres et rapport d'études
|
Informations générale secteur d'étude,
définitions
|
FLASH/UP & UAC
|
Mémoires
|
Information générale
|
Mairie de Bembèrèkè
|
Schéma Directeur d'Aménagement communal (SDAC),
Plan de Développement Communal (PDC),
|
Monographie de la commune et carte de la commune de
Bembèrèkè
|
Internet
|
Mémoire et Rapport
|
Information générale, définitions
|
Source :
Résultats de terrain, octobre 2019
Le tableau I montre les centres de documentations parcourus,
la nature des documents lus et les types d'informations recueillies pour la
réalisation de cette étude.
1.2.1.2 Travaux de terrain
C'est la plus importante étape dans
la collecte des données. C'est l'étape au cours de laquelle nous
avons mené des investigations sur le terrain afin de recueillir des
informations auprès de la population cible. Ce contact avec la
population nous a permis de voir et constater les réalités et les
difficultés liées aux modes de gestion des terres agricoles dans
la commune de Bembèrèkè.
· Nature et sources des
données
L'observation directe a permis de constater le mode
d'occupation du sol par les producteurs, le mode de préparation ou
d'exploitation des champs et leurs impacts sur l'environnement. Ce sont les
données qualitatives qui ont été collectées. Pour
illustrer les constats et observations, des photos de quelques champs ont
été prises.
L'entretien fait à partir d'un guide d'entretien a
permis d'échanger avec les personnes ressources que sont les agents de
CeCPA, des responsables des groupements villageois. Cette opération a
aussi servi à la collète des données qualitatives.
Le questionnaire a permis de collecter des données
quantitatives et qualitatives afin de mesurer les variables importantes en
rapport avec les activités agricoles, l'impact de ces activités
sur l'environnement, les modes d'entretien des cultures et leurs impacts sur
le sol.
· Outils, matériels et technique de
collecte des données
Pour la collecte et le traitement des données, les
outils et matériels suivants sont utilisés :
· Outils de collecte des
données
ü Un questionnaire ayant permis la collecte des
informations auprès des paysans et acteurs intervenant dans le
secteur agricole.
ü Un guide d'entretien pour recueillir des informations
auprès des personnes ressources, des coopératives agricoles, des
populations et des élus locaux.
ü les cartes du secteur d'étude pour mieux
comprendre l'occupation du sol
· Matériels de collecte des
données
- un ordinateur pour le traitement des données et la
saisie du document
- un cahier, des stylos, crayons pour la prise des notes dans
les bibliothèques et sur le terrain
- une moto pour les divers déplacements
- Un téléphone portable pour la communication
- Un appareil photographique numérique, pour la prise
des différentes vues sur le terrain.
· Techniques de collecte des
données
Les techniques utilisées se résument en trois
opérations :
1. l'observation
2. l'entretien
3. le questionnaire
Les enquêtes ont été menées dans
quatre arrondissements sur les cinq dont dispose la commune. Mais quatre
villages à raison d'un par arrondissement enquêté sur les
trente deux que compte la commune.
· Échantillonnage
Le Recensement Général des Personnes et
d'Habitation (RGPH4-2013) a servi de base à la détermination de
l'échantillon. Puis il a été procédé au
hasard x/100ième de la population compte tenu de
l'accessibilité de la localité.
Le village de Saore par exemple compte 1664 habitants et nous
avons choisi X=1/4. Le nombre d'individus interrogés est 67 dont 16
femmes et 51 hommes.
Le Tableau II si âpres représente la liste
des personnes soumises à l'enquête
Tableau II : Liste des personnes
soumises à l'enquête.
Personnes interrogées
|
Nombres
|
Conseillers de villages
|
4
|
Chefs d'arrondissement
|
4
|
Chefs traditionnels
|
4
|
Cultivateurs
|
51
|
Totale
|
67
|
Sources :RGPH4- 2013
Le tableau II montre la répartition des personnes
enquêtées lors des collectes données
1.2.2.Traitement des données
Le dépouillement et traitement des données se
sont faits manuellement. La saisie et la mise en forme du texte sont faites
grâce au logiciel World, le traitement statistique des données
collectées est réalisé à l'aide du logiciel Excel.
La réalisation des cartes s'est faite avec le logiciel Ars Gis 10.3.
1.2.3 Analyses des résultats
· Choix du modèle d'analyse
Le modèle SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities
- Threats) ou (Forces - Opportunités - Faiblesses - Menaces) est le
modèle choisi pour l'analyse des résultats. Ce modèle
permet d'identifier les facteurs. L'indentification de ces facteurs a permis de
définir des stratégies efficaces pouvant maximiser les forces et
les opportunités, minimiser l'impact des faiblesses et menaces et si
possible les transformer en atouts et opportunités pour la bonnes
gestion des terres et avoir de bon rendement pour le bien être de
tous.
· Cadre théorique du modèle
d'analyse
Les résultats ont été analysés
selon le modèle SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats)
ou (Forces - Opportunités - Faiblesses - Menaces) est un modèle
d'analyse, à l'origine utilisé par les économistes
anglo-saxons qui ont trouvé qu'il était une technique efficace de
gestion des entités économiques (entreprise ou industrie). Mais,
cette approche est aussi utilisée pour l'analyse intégrée
des phénomènes environnementaux. Elle permet d'identifier les
facteurs (physiques, humains et socioéconomiques) internes et externes
qui influencent lesdits phénomènes. Les facteurs internes
concernent les forces/atouts et faiblesses tandis que les facteurs externes
intéressent les opportunités et menaces qui agissent sur le
système analysé. L'identification des différents facteurs
permet de définir une stratégie efficace pouvant permettre de
maximiser les forces et de tirer profit des opportunités offerte, de
minimiser l'impact des faiblesses et si possible les transformer en forces.
CHAPITRE II : CADRE D'ÉTUDE.
Ce chapitre prend en compte non seulement des
caractéristiques physiques et les faits humains de la commune de
Bembèrèkè mais aussi les activités
économiques qui s'y mènent.
2.1. Caractéristiques physique et faits
humains
Il s'agit des Caractéristiques physique et faits
humains.
2.2. Caractéristiques physiques
Caractéristiques physique comprend la situation
géographie, le climat, réseau hydrographie, le relief et le
sol.
2.2.1. Situationgéographique
Situéeàl'extrêmeNorddudépartementduBorgou,lacommunede
Bembèrèkè couvreunesuperficiede 3348 km2, soit
environ 12,94% de la superficie du
départementet2,92%duterritoirenational.La commune de
Bembèrèkè en dehors de ses deux forêts
classées (les trois rivières et Ouénou-benou) de ses
collines qui occupent une partie importante de l'arrondissement de
Bembèrèkè son agriculture est caractérisée
par une potentielle de terres cultivables de plus de 330.680 ha. Elle compte
actuellement cinq arrondissements à savoir : les arrondissements de
Bembèrèkè-centre, de Béroubouy, de Bouanri, de
Gamia, et d'Ina.. La commune de Bembèrèkè en dehors de
ses deux forêts classées (les trois rivières et
Ouénou-benou) et de ses collines qui occupent une partie importante de
l'arrondissement de Bembèrèkè, son agriculture est
caractérisée par une potentielle de terres cultivables de plus de
330.680 ha. Cette disponibilité de terre est favorable au
développement des activités agricoles.
Compriseentre09°58'et10°40'delatitudeNordetentre02°04'et03°delongitudeEst,elleestlimitéeauNordparlacommunedeGogounoudansledépartementdel'Alibori,ausudparcelledeN'Dali,àl'EstparlescommunesdeKalaléetdeNikki,àl'OuestparcelledeSinendé
(figure1).
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk1.png)
Figure 1 : Situation géographique
de la commune de Bembèrèkè
2.2.2.Climat et réseau hydrographique
Il est de type soudano-guinéen avec deux (02) saisons
qui se succèdent : une pluvieuse de mai à octobre et une
sèche de novembre à avril qui comprend la période de
l'harmattan (vent froid et sec). Il souffle de décembre à
février. La pluviométrie moyenne annuelle se situe
entre1.000mm et 1.200mm et est en régression. L'amplitude thermique
annuelle est d'environ 6°C ; quant à l'humidité relative
elle varie entre 70 et 90% en saison des pluies, baisse à partir de
Novembre et est de 30 à 50%.
Le réseau hydrographique dans la zone est
constitué de deux cours d'eau permanant Bouri, qui est un affluent de la
Sota et Swindarou (rivière de poissons en langue baatonum). Quelques
cours d'eau temporaires tels que Bouli, Dèrè, Massibi sont
repartis sur le territoire facilitent les activités agricoles et
halieutiques.
Ces conditions climatiques et hydrographiques favorisent le
développement des activités agricoles qui regroupent
actuellement près de 80% de la population. Ici le climat conditionne la
gestion des terres dans la commune car les paysans exercent les
activités agricoles en suivant le rythme des saisons.
2.2.3.Relief
Cette localité du département du Borgou dispose
d'un relief accidenté composé de plaines et de collines.
Située à la ligne de partage des eaux entre les bassins
du Niger et de l'Ouémé, la commune de
Bembèrèkè se caractérise par une vaste
pénéplaine granito-gnéssique dont l'altitude
s'élève de 491 maux environs du 10° parallèle.
La monotonie de cette plaine est sporadiquement rompue par l'existence d'une
série de collines orientées Nord-Sud«Monts de
BEMBÈRÈKÈ» qui forment la zone montagneuse du Borgou
défavorable à l'agriculture.
En dehors de cette zone montagneuse, on note un relief
constitué de plainesfavorisant le développement et l'extension
des champs sur tout le territoire communal.
2.2.4. Sols
Les principaux types de sols sont ferrugineux tropicaux. Ce
sont des sols ayant une profondeur plus ou moins importante ; leur
perméabilité et leur porosité sont
généralement bonnes. Les terres utilisables correspondent
à des sols relativement profonds de 1 à 4m
généralement très bien drainés au moins sur
1 m de profondeur.
Étant l'élément le plus important dans le
déroulement des activités agricoles, la dominance des sols
ferrugineux relativement fertile influence beaucoup dans la dynamique de
l'occupation des terres dans la commune. Permettant l'installation et
l'agrandissent des emprises agricoles.
La Figure2 ci-dessous présente la pédologie
de la commune de Bembèrèkè
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk2.png)
Figure 2 : Pédologie de la
commune de Bembèrèkè
De l'analyse de figure 2 on retient que la commune regorge en
grande proportion des sols ferrugineux tropicaux qui se repartissent en des
petites proportions dans toute la commune. On y rencontre aussi des sols
hydromorphes, des sols minéraux brut sur curasse et des sols peu
évolués.
2.2.5.Végétation
Lavégétationbiendiversifiéeestcomposéedesavanesboisées,arboréesetarbustives.Onyrencontredesforêtsclairesparendroits.Lessavanesarboréesetarbustivessaxicolesoccupentessentiellementlesaffleurementsrocheux,lessolspeuévolués,graveleuxetpeuprofonds.Maisl'actiondel'hommeya
provoquédeprofondsbouleversements,faisantnaîtreunevégétationhumanisée&caractériséeparladisparitiondenombreuxligneux,desressourcesfauniquesetmêmedesespècesprotégées.
Leschampsetlesjachèresconstituentl'expressiondel'actionanthropique.Onrencontredesculturestellesquel'igname(Dioscoreaspp),lesorgho(Sorghumbicolor)
etc
.Lesespècesligneusesrencontréesdansleschampsetlesjachèressontcellesépargnéesàcausedeleurimportancesocio-économique.Ils'agitessentiellementdukarité(Vitellariaparadoxa)etdunéré(Parkiabiglobosa).
Cette diversité et abondance de la
végétation est un indicateur de la bonne fertilité des
sols dans la commune.Pour l'installation de leurs champs les paysans
choisissent des espaces dance en végétation.
2.3.Faits humains
Les faits humains comprennent d'effectif de la population et
la structure de la population.
2.3.1. Effectif de la population
La population de la commune de Bembèrèkè
est passé de 34.304 à 598.009 habitants entre 1979 et 1992 puis
de 108958 à 131.255 habitantsentre 2002 et 2013avec une croissance de
3,7% entre 1979 et 1992 et de 5,05% entre 2002 et 2013.Elle est d'une
densité 39 habitants par kilomètre carré (RGPH4).La
commune représente environ 10% de la population du Borgou,
deuxièmedépartement le plus peuplé du Benin
derrière l'Atlantique avec une population estimée a1.214.249
habitants en 2013.
La répartition de la commune par arrondissement et par
sexe suivit du nombre de ménage est faite dans le tableau si dessous
TableauIII : Effectif de la population
par sexe et par arrondissement de la commune de
Bembèrèkè
Arrondissement
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Ménages
|
BEMBEREKE
|
16 253
|
14 923
|
31 176
|
4 081
|
BEROUBOUAY
|
8 546
|
8 522
|
17 068
|
1 952
|
BOUANRI
|
15 052
|
15 046
|
30 098
|
3 005
|
GAMIA
|
15 075
|
15 447
|
30 522
|
3 706
|
INA
|
11344
|
11047
|
22 381
|
2 995
|
Total commune
|
66 270
|
64 984
|
131 255
|
15 739
|
Source :
RGPH4,mai2013
Le tableau II montre comment est répartie la population
par sexe et le nombre de ménages dans les différents
arrondissements de la commune de Bembèrèkè
Cette croissance rapide de la population accentue la pression
sur les terres caractérisée par l'extension des champs, le manque
de terres cultivables et les conflits qui prennent de l'ampleur.
2.3.2.Structure de la population
La population de la commune de
Bembèrèkè est composée des différents
groupes ethniques qu'on rencontre dans le département du Borgou:
Baatombou, Peuhl, Yorouba, Dendi, groupe Adja-Fon, les Natimba, Waama, Berba
et Ditamari venant de l'Atacora et le groupe Yom et Lopka venant de la
Donga, etc. Numériquement, les Baatombou viennent en tête avec
plus de 52% de la population totale, ensuite viennent les Peuhl avec
plus de 35%, puis les autres groupes, en l'occurrence, ceux venant de
l'Atacora et la Donga, le groupe Adja-Fon, les Yorouba, les Dendi et
les autres.
2.3.3. Activités économiques
Les activités économiques de la commune de
Bembérèkè se fondent notamment sur le secteur primaire et
le développement de petites unités de production.
Les activités économiques dominantes sont
l'agriculture (74,2%) et le commerce et la restauration (18,9%). Dans la
commune de Bembèrèkè les cultures vivrières
dominent : l'igname, le maïs et le mil sont à la base de
l'alimentation des populations de la commune. Le coton et l'arachide viennent
en tête de liste des cultures industrielles.
L'élevage est très peu développé,
peu organisé et constitue une activité secondaire pour quelques
individus. Les principales espèces animales élevées sont
les bovins, les ovins, les caprins et les volailles.
Sur le plan commercial, la commune abrite des
marchés d'importance locale. Les activités commerciales sont
orientées aussi bien vers la consommation domestique que vers
l'importation et l'exportation (cas du coton).
Vu l'importance de l'agriculture sur l'économie de la
commune, la bonne gestion des terres agricoles peu et doit être un levier
pour le développement économique de la commune en particulier et
du Bénin en général. Aussi le chapitre III aborde les
résultats et la discussion sur les modes de gestion des terres agricoles
dans la commune de Bembèrèkè.
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
Ce chapitre expose les différents résultats et
la discussion.
3.1.Résultats
Les résultats obtenus par la présente
étude s'articulent autours des points suivant :
ü Différents modes de gestion des terres agricoles
dans la commune de Bembèrèkè
ü Impactes environnementaux et socioéconomiques de
ces modes de gestion
ü Stratégies pour le bon usage des terres de la
commune
3.1.1. Différents modes de gestions des terres
agricoles
Plusieurs mécanismes sont mis en
oeuvres pour la gestion des terres agricoles. Dans la commune de
Bembèrèkè on observe de nombreux modes de gestions parmi
lesquels on a : lemode non administratif, le mode administratif et le plus
important qui est le mode agricole.
3.1.1.2. Mode de gestion non administratif
C'est un mode de gestion qui se fait selon les règles
communautaires sans l'apport de l'administration publique. Ce mode consiste
à considérer la terre comme un bien de la communauté
gérée par un chef de terre « Roi ». Le
droit d'usage pour les champs éloignés est reconnu au premier
occupant et sa descendance. Chaque village dispose d'un chef de terre qui
veille au nom de la communauté sur le territoire villageois. Ce chef est
toujours issu du groupe le plus anciennement installé. Il est
assisté dans cette tâche par les chefs féticheurs qui
président toutes les offrandes destinées à la terre. La
terre est donc un patrimoine ancestral et ne peut être vendue. Elle
s'acquiert par prêt ou par don suivant les rituels bien
déterminés.
Mais ces systèmes d'exploitation ne sont compatibles
qu'avec une faible densité démographique, de l'ordre de quelques
habitants par km2. Dès que celle-ci augmente, le choix se
situe vers l'avènement d'un nouveau système d'exploitation. Ainsi
les coutumes qui régulaient la gestion des terres ne sont plus
respectées aujourd'hui et les conflitsconcernant l'usage des terres se
multiplient. Ces différents confits font appel à l'interventionde
l'administration locale ou nationale et à ce niveau apparait la gestion
administrative des terres.
3.1.1.3.Mode de gestion administratif
La plupart des communautés africaines a un lien
particulier avec la terre qu'avec d'autres ressources. De par son utilisation
collective, la terre ne pouvait pas être un objet de vente car longtemps
considérée inaliénable. Elle pouvait être
donnée ou prêtée pour utilisation seulement à un
étranger sous le contrôle de son propriétaire terrien
(autochtone). De ce fait, la terre appartient aux premiers occupants et leurs
descendants.
Dans le cadre de l'étude, l'administration intervient
dans le cas des conflits autour des terres cultivables dans la commune. En
effet, vu l'importance qu'occupe la terre les usagers cultivent dans de grandes
portions provoquant ainsi le manque des terres. C'est ainsi que chaque
agriculteur amorce tout l'espace qui lui est réservé pour ses
cultures en utilisant celui d'autrui. Cette pratique provoque dans la plupart
des cas des conflits entre agriculteurs de la même localité ou de
celles voisines. Ainsi, les agriculteurs de la commune de
Bembèrèkè sont souvent en conflit avec ceux de la commune
de Sinendé précisément dans l'arrondissement de
Bembèrèkè (village Saoré). Au sud, on note
également des conflits qui opposent de temps en temps les habitants
l'arrondissement Ina à ceux du village Têpa de la commune de
N'Dali.
Pour apporter des solutions à ces
différentsconflits les autorités locales font souvent recourt aux
textes qui régissentle droit foncier moderne. Les règles du
foncier moderne ou napoléoniensont entre autres :
- La terre appartient à l'Etat ;
- La terre appartient à celui qui la cultive sans
distinction ;
- Celui qui ne paye pas d'impôts en république du
Bénin, ne saurait prétendre à la terre
Le droit moderne en se manifestant en milieu urbain par les
lotissements, devrait consacrer en milieu rural à la modernisation des
exploitations et à la spécialisation de l'espace rural.
Cependant, le droit moderne est très mal connu. L'utilisation des
exploitations dépend des collectivités et des groupes
socioculturels qui attribuent les terres sous prétexted'être les
prétendants des lieux et non selon les lois en république du
Bénin.
3.1.1.4.Gestion agricole
Dans la commune de Bembèrèkè, plusieurs
systèmes de cultures sont utilisés pour mieux gérer les
espaces agricoles. Au nombre de ceux-ci nous avons : le système de
culture associée, le système de culture attelée, la
jachère, la rotation et l'assolement.
Les principales cultures pratiquées à
Bembèrèkè sont: le coton, le riz et surtout le maïs.
Ces cultures occupent de grands espaces dans l'exploitation agricoles. Compte
tenu de la pauvreté des sols que signalent les producteurs. On note
l'utilisation des intrants agricoles pour accroitre les rendements.
§ Association des cultures
Ce système ne dépend pas strictement de la
nature des sols. Il résulte toujours du choix humain parmi les diverses
possibilités qu'offre le milieu naturel. Les cultures associées
rencontrés sont entre autre: la culture du haricot dans un champ de
maïs (selon la distance entre deux pieds de maïs), la culture du
maïs dans un champ d'igname, la culture de sorgho dans un champ de
maïs.
§ Cultures attelées
Selon les populations enquêtées, ce type de
système dépend des moyens dont dispose l'agriculteur.
L'utilisation de la culture attelée est faible dans la commune. Les
principaux matériels de culture attelée sont entre autres les
boeufs de trait, les charrues, les charrettes, les buteurs, les semoirs et les
tracteurs.
§ Jachère
La jachère est encore appelée repos de la terre,
terme doublement ambigüe parce qu'il s'appliquait aussi à la friche
en herbée et parce que cette terre au « repos »
était intensivement travaillée.Selon la plupart des producteurs
ce type de pratique est ancien. La jachère consiste à mettre au
repos une terre ou un espace de culture après plusieurs années
d'exploitations sous prétexte que la terre retrouve sa fertilité.
Dans les milieux ruraux, la mise en jachère va de 3 à 4 ans
d'autant plus que le manque de terre n'est pas remarquable.
Ainsi, la jachère était la méthode la
plus utilisée par les producteurs la commune pour redonnerles
fertilités aux sols jugés fatigués par les agriculteurs.
Les paysans vont à la conquête de nouvelles terres en laissant
les terres infertiles durant trois à quatre ans. Sur ces terres,on
constate la régénération de la végétation
à travers les arbustes et les herbes qui s'ydéveloppent.
Récemment, les paysans de la commune adoptent des
nouvelles méthodes de fertilisation des sols à la place de la
jachère traditionnelle qui sont entre autres : l'utilisation des
engrais chimiques et les plantations.
Face à l'accroissement de la démographie et le
besoin de l'espace qui se fait ressentir, les paysans ne laissent plus les
terres en jachère. Ainsi les terres autre fois laissées au repos
sont cultivées à l'aide des engrais chimiques ils
épandent pour accroître la production afin de satisfaire les
besoins nutritionnels de la population. En dehors de cette méthode les
agriculteurs de la commune optent pour la plantation comme méthode
fertilisation. En effet on observe la plantation desespèces tels
que :le manguier (mangifera indica), l'anacardier(Anacardium occidentale),
le goyavier(psidium gyajava), le teckeraire(tectona grandis). Cette pratique
leur permet de sécuriser leurs terres, de redonner vie au sol et de
tirerprofit des différents avantages que procurent ces arbres.
La Planche 1 suivante montre un début de
jachère et une plantation d'anacardiers
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk3.png)
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk4.png)
Photo 1 : une terre en jachère à
TemêPhoto 2 : une plantation d'anacarde à
TemêPlanche 1 : undébut de jachère et
une plantation d'anacardiers
Prise de vue LAFIA BOKO octobre, 2019
De l'observation et l'analyse de ces photos de la planche 1on
comprend que la jachère est un mode de fertilisation des terres qui
n'est plus très utilisé par les paysans qui ont opté
pour l'usage des engrais et des plantations pour répondre à la
pression démographique et au besoin d'espace sans cesse grandissante
dans la commune.
§ Rotation agricole
La succession d'une culture à une autre sur une
même parcelle d'une campagne agricole à une autre est remarquable
dans la zone d'étude. Ce système de culture permet de
contrôler la baisse de fertilité des sols. La variation des
cultures suit une logique selon laquelle, les cultures exigeantes au
début de l'exploitation pour terminer par les cultures les moins
exigeantes au moment où les terres sont appauvries
La rotation des cultures année par année est le
fait de changer la culture à chaque année. Selon les paysans, ils
changent sur le même terrain les cultures au fur et à mesure que
les années passent. Cette rotation se fait en considérant
l'exigence des cultures en éléments nutritifs. Chez les Batumbu
l'ethnie majoritaire de la commune, l'igname occupe la première place.
Ainsi elle est cultivée dans une terre neuve
« teemkpam » afin d'avoir de long et gros tubercules. Et
les années qui suivent ce sera le tour des
céréales(maïs ou sorgho) ou des cultures des rente tel
que : le coton. Lorsqu'ils constatent que la terre est très pauvre,
ils sèment des cultures moins exigeantes telles que :le soja,
l'arachide, le haricot.
Par ailleurs la rotation de diverses espèces
végétales permet de diversifier la flore et la
faune étant donne que les racines sécrètent
différentes substances organiques qui attirent une diversité
de bactérie et de champion. Ces micros organismes vont
à leur tour jouer un rôle très important dans la
transformation des substances sécrétées en
élément nutritifs pour la plante.
§ Assolement
Il consiste à faire succéder des cultures dans
un certain ordre en divisant les terres labourables en grandes portions ou
soles. La surface réservée à chaque culture s'appel sole
« pkarou ». Une sole peut aussi regrouper plusieurs
parcelles d'exploitation céréalière : maïs
sorgho, maïs haricot et mil.
Il est établi avant chaque année de culture et
résulte des choix de l'agriculteur quant à l'orientation
technico-économiques qu'il veut donner à son exploitation.
La Figure 3 ci-dessous présent un exemple d'assolement
observé dans le milieu d'étude
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk5.png)
Figure 3 : exemple d'assolement
observé dans le milieu d'étude
Source :résultat de
recherche du terrain octobre, 2019
La figure 3 révèle que la plus grosse part des
terres est réservé au maïsqui occupe 36% des terres, il est
suivit de l'igname 27%, du sorgho22% et l'haricot qui vient en dernier position
et qui tourne autour de 15%.
3.1.1.5.Extension des superficies
cultivées
Dans le but d'accroitre leur rendement
agricole, de satisfaire les besoins alimentaires de la populationcroissante et
d'avoir de bénéfices économiques, les paysans augmentent
les superficies de leurs champs.Le choix du terrain pour le paysan de la
commune de Bembèrèkè, se repose sur plusieurs
critères dont : les espèces qu'il comporte.
Ainsi les espèces telles que :Yanfainkounou,
Yakaconsou, Warou, Gbakpa, Karara, Saka sont les espèces indicatrices de
bonne fertilité des sols. La recherche d'une terre de telle
qualité entraine la dispersion des champs dans l'espace. Cette
conditionnalité dans le choix est aujourd'hui alternée avec
l'usage des intrants agricoles pour les cultures de rente notamment le
coton.
Une fois le terrain identifié, suit le
défrichement qui consiste à débarrasser le sol du tapis
herbacé. Les herbes déterrées sont laissées
étaler par terre tandis que les bois secs coupés sont
entassés autour des arbres à abattre pour les calciner sur pieds.
Cependant, il existe deux types de défrichement dans la commune de
Bembèrèkè à savoir :
Le premier, la terre neuve « yampkam »
est destiné aux champs d'igname, de mil, de maïs et de nos jours le
coton qui a même pris le dessus sur cette pratique. Il consiste à
désherber, à labourer la terre à l'aide d'une daba ou des
boeufs de trait afin de pouvoir mettre en place les buttes destinées
à recevoir des têtes d'ignames coupées qui servent de
semi, tous ceci pour la culture des plantes à tubercules et à
racines.
Quant à la culture des céréales et du
coton, pour le même type de défrichement, il est question de
couper les arbustes et les branchagesdes arbres et de les entasser autour des
arbres à abattre pour les calcinés sur pieds. Pour les paysansles
avantages de ces pratiques sont multiples : économie de force de
travail et fertilisation appréciable du sol par apport
d'éléments minéraux fournis par les cendres. De même
pendant cette période, les herbes mortes se décomposent et
humidifient le sol.Cette catégorie de défrichement prend le pas
sur l'autre et s'utilise surtout pour la production d'igame et du coton.
Le second type de défrichement, l'ancienne terre
« pkaro » repose sur l'essouchement des résidus de
cultures dans un champ qui a été au moins une fois cultivé
des années antérieures.Ces résidus seront à la
suite brûlés pour la fertilisation du sol grâce aux cendres.
Ce type se pratique par les paysans travaillants sur les parcelles qui ne
garantissent pasde grandes productivités. Ce sont des techniques
culturalesnon respectueuses de l'environnement. A chaque saison, les paysans
font des feux tardifs de végétations, coupent les arbustes qui
devraient reconstituer le couvert végétal. La houe et les
coupe-coupe sont les outils les plus utilisésdans ces types de
défrichage. Mais pour le laboure la daba, la charrue et les tracteurs
sont utilisés. Le laboure est la condition nécessaire avant tout
ensemencement dans le secteur d'étude. Ainsi il existe deux types de
laboure :
- Les buttes pour l'igname, le manioc
- Les sillons pour le coton et les céréales
Ces laboures ameublissent aèrent le sol mais leurs
inconvénients résident dans le fait qu'ils favorisent l'ablation
du sol, les pentes sont légèrement prononcées et
dépassant4%.
Les techniques de culture représentent l'ensemble des
pratiques mises en oeuvre par l'agriculteur dans son processus. Le
système de production d'agriculture itinéraire, les
différentes associations de cultures, la technique de rotation sont
autant de méthodes traditionnelles qu'utilisent les agriculteurs de la
commune de Bembèrèkèpour mettre en valeur leurs parcelles.
L'agriculture itinérante sur brulis est la forme la plus ancienne
d'exploitation du paysan de notre commune d'étude.
On considère cette pratique comme une méthode
archaïque. Mais elle constitue une forme de culture extensive qui
était parfaitement adaptée région jadis moins
peuplée. La culture itinérante consiste à défricher
la parcelle destinée à recevoir les cultures en coupant et en
brûlant la végétation naturelle qu'elle porte
La Planche 2 ci-dessous une présente parcelle en
préparation pour recevoir une culture à Keroupkpogoh
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk6.png)
![](Dynamique-des-modes-de-gestion-des-terres-agricoles-dans-la-commune-de-Bembrk7.png)
Photo 4 : champs
préparé pour l'igname
Photo 3 : terrain traité
à l'herbicide
Planche 2 : parcelle en
préparation pour recevoir une culture à Keroupkpogoh
Prise de vue : BIO BAYA octobre, 2019
De l'analyse de la planche 2 on retient que les producteurs de
la commune on adopter une nouvelle méthode de défrichage des
terrains de production. En effet pour emblaver de grandes superficies et
économiser la force et le temps de travail, les producteurs traitent les
champs en utilisant les herbicides.Cette pratique leur permet
dedésherber les champs même en plaine saison pluvieuse sans faire
recours aux feux de brousses.
L'agriculture estun système d'exploitation du milieu
naturel permettant la production des végétauxnécessaires
à l'homme c'est une activité primordiale sans laquelle il n'aura
pas les aliments nécessaires pour la vie, car elle participe dans
l'alimentation de tous les êtres vivants.Ainsi au Bénin et surtout
dans commune de Bembèrèkè, une commune essentiellement
rurale et dont 80% de la population est agricole ne reste pas en marge de
cette activité. Les agriculteurs de ladite commune utilisent diverses
méthodes dans la gestion de leur espace cultural. Ces modes de gestion
leurs permettent de subvenir à leurs besoins vitaux et même. Toute
fois ces modes de gestion ne sont pas sans conséquence.
3.1.2.Contraintes et impacts environnementaux et
Socioéconomiques de ces modes de gestion.
3.1.2.1. Contraintes et impacts environnementaux
· Contraintes
L'agriculture béninoise est essentiellementpluviale
malgré les importantes potentialités en matière de
resserves d'eau dont dispose le pays. Les aléas et perturbations
climatiques qui interviennent dans le temps et dans l'espace fragilise
l'agriculturede la commune de Bembèrèkè et ne permettent
pas de maitriser les prévisionset les évolutions des productions
agricoles. Cependantles bas fonds dont regorge le commun restent
inexploités. La souffre tant tôt de manque tant tôt d son
excès.
La terre étant le principal support de
l'activité agricole, n'est pas quantitativement fertile dans le secteur
d'étude. Dans nord la majorité des champs se trouvent sur des
sols peu fertiles. Dans ces sols appauvris poussent une herbe appelée
« striga » qui empêche l'épanouissement des
plantes céréalières. On note également la
présence d'une série de collines « Mont de
Bembèrèkè » qui inhibe les activités
agricoles dans la zone.
· Impacts
Pour répondre à l'accroissement
démographique et en absence d'intensification, les surfaces
cultivées s'étendent. On aboutit ainsi à diminution
régulière des temps de jachère et une saturation de
l'espace.
A Bembèrèkè, le mode d'adaptation le
plus fréquent est l'extensiondes surfaces cultivées sans
modification des pratiques. Cette option conduit à l'éloignement
des champs des villages avec souvent une baisse de la qualité des
travaux agricoles et donc une dégradation des terres.
La destruction des forêts galeries, sacrées et
des aires protégées telles que : les forêts
classées de Ouenou-Benou et des Trois rivières sont très
remarquables dans la commune de Bembèrèkè. Cette
destruction est due à la coupe des bois pour la fabrication du charbon
et des meubles et surtout la pénétration dans les forêts
par l'agrandissement des espaces emblavés. Les localités de
Guerra N'kali dans l'arrondissement de Bouanri ; Saore et Pedarou dans
l'arrondissement centre de Bembèrèkè ;Ganro et Mani
dans l'arrondissement de Gamia et Goua dans Ina sont plus touchées.
Toutes ces conséquences peuvent se
résumées à travers le schémaci-dessous :
La Figure 4 montre les conséquences de l'agriculture
extensive
Chute des retenues d'eau par les sols
Augmentation de l'érosion
Augmentation de la population
Augmentation des besoins
Augmentation des défrichements
Chute des fertilités des sols
Désertification
Figure 4 : Conséquences de
l'agriculture extensive schématisées
Source :résultat
de recherche du terrain octobre, 20019
De l'analyse de la figure 4, il ressort que l'augmentation de
la population de la commune est l'une des principales causes de l'extension
des champs entrainant avec elle la destruction desressources naturelles, la
perte du couvert végétalainsi que la pauvreté des sols. Ce
qui explique la baisse des rendementset le manque de terres cultivables qui est
de plus en plus remarquable dans la commune de
Bembèrèkè.
3.1.2.2.Contraintes et impacts
socioéconomiques
· Contraintes
L'une des causes de la faible productivité des
productions agricoles vient des outils traditionnels, archaïques et
essentiellement manuel de production Ce type d'outillage est incompatible avec
les exigencesd'agriculture moderne caractérisée par les grandes
plantations. La houe ne peut permettre que l'exploitation des petites
superficies.
Le Manque de moyen financier des producteurs et d'investissent
dans le secteur agricole. En zone rurale, le souci principal a souvent
été l'octroi du crédit agricole. Néanmoins, il est
apparus que les agriculteurs étaient souvent pluriactifs et qu'ils
préféraient le financement d'activités non agricoles
telles que : le commerce, la transformation de produit, le service,
l'habitat, les dépenses sociales.
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs dus au non
respect des couloirs de transhumance. En effet pour la production du maïs,
les gros producteurs qu'on rencontre principalement dans les arrondissements
ruraux (Bouanri, Gamia, Ina, et Beroubouay) exploitent parfoisles espaces
destinés au passage des animaux. Ainsi à l'arriver de la
période de transhumance ou lors des trajets pour le breuvage, les
bêtes détruisent les champs des agriculteurs ce qui fait
éclater des conflits sanglant et meurtrière. Les conflits entres
agriculteurs pour des terres est aussi très fréquents.
On note également l'appauvrissement des agriculteurs
causé par les mauvais rendements et accentué par la production du
coton. En effet les dépenses exorbitantes engagéesdans
l'entretien d'un champ de coton, comparées aux revenus souvent
insignifiants ou inexistants parfois des producteurs du coton, sont les
premiers indicateurs de l'appauvrissement des producteurs au profit des
opérations économiques privés. Que la campagne
cotonnière soit bonne ou non, les opérateurséconomiques
privés nationaux récupèrent les frais d'intrants
agricoles. Les producteurs de coton sont nombreux à dénoncer le
refus du report de leur dette ou la caution solidaire, la cherté des
intrants agricoleset le retard accusé par les structures chargées
de la commercialisation du coton graine dans le paiement des frais du
coton aux producteurs.
La commune de Bembèrèkè fait face
à une dégradation progressive de l'environnement et des sols. Les
mauvaises pratiques culturales et la pression démographie mettent
à mal les ressources naturelles. De ce fait, plus de la moitié
des terres sont moyennement ou sévèrement
dégradées. Au regard de cette situation, la restauration et la
protection des ressources naturelles principalement des sols est un
défis majeur pour atteindre un développement durable et assurer
une sécurité alimentaire. D'importances mesures sont mise en
place aussi bien par les acteurs publiques que privés dans le but
d'encourager l'adoption des mesures de la gestion durable des terres.
3.1.3.1. Stratégies à adopter pour le bon
usage des terres agricoles de la commune
3.3.1Sécurité foncière et protection
de l'environnement
La sécurité foncière permet de stimuler,
de garantir et de dynamiser les investissements sur les terres. En
matière d'intensification et de développement d'une agriculture
durable, elle permet de sécuriser dans un cadre plus formel, le secteur
des infrastructures, de la construction de l'habitat dans les centres ruraux.
Ainsi, la nouvelle loi 2013, celle de la confirmation de foncier prend en
compte l'ensemble des terres rurales, périurbaines et urbaines et qui se
repose sur une procédure contradictoire de confirmation des droits
fonciers. Ainsi, la prise de conscience des populations de leurs espaces ruraux
et l'implication des attributs qui leurs sont conférés et de
contribuer à réduire spéculation foncière qui
risque d'entraver le développement local
Sur le plan institutionnel, un ensemble de textes et
d'organisations ont vu le jour et concourent dans leur ensemble à la
réglementation de l'urbanisation et la protection des terres agricole.
Il s'agit de l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE). Par ailleurs
un ensemble de textes et de document stratégiques a été
régulièrement préparé tel que le Plan Directeur de
l'Urbanisme (PDU), le Plan d'Occupation du Sol (POS) et Schéma Directeur
de l'aménagement en milieu rural. De plus, les pouvoir publics doivent
également soustraire à la pression foncière les terres
agricoles menacées ou fragilisées par l'urbanisation. Pour se
faire ils doivent :
- Renforcer les structures de sauvegarde et protection des
ressources naturelles
- Unifier le droit de préemptions spécifiques
sur les espaces agricoles et naturelles
- Poursuivre la mécanisation et l'intensification
agricole en tenant compte des conditions agro-écologique propres au
milieu
- Faire respecter les couloirs de transhumance en vue de
réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs
- Encourager une approche intercommunale de l'agriculture
- Aménager et valoriser les forêts
classées
- Promouvoir l'aménagement des bas-fonds
- Mettre en place une politique de plantation des
espèces forestières pour lutter contre la déforestation et
assurer la protection des sols
- Établir la Direction territoriale
d'aménagement (DAT) dans les zones à forte pression
démographique en renforçant leur volet visant la protection des
espaces agricoles et naturels.
Toutes ces mesures pourront amoindrie un temps peu soit-t-il
la destructioncroissante des ressources naturelles constatés dans la
commune et ainsi participer l'amélioration des conditions de vie et
travail des agriculteurs.
3.1.3.2. Amélioration des conditions de vie et
travail des agriculteurs
L'amélioration des conditions vie et de travail des
paysans dans le contexte actuel des activités agricoles passe notamment
par lasensibilisation la diversification des pratiques culturales et
l'organisation des filières vivrières et la création des
activités génératrices de revues.
Dans la commune de Bembèrèkè, la
filière vivrière n'est pas organisée. Les
opérateurs économiques privés intervenant dans la
filière coton n'y voient pas encore l'utilité de la
vivrière. L'Etat non plus n'en fait concrètement une
préoccupation. Des déclarations d'intervention d'organiser cette
filière ne manque pas. Mais les faits prouvent sur le terrain que l'acte
n'est pas joint à la parole. Les conséquences sont
énormes. Les producteurs de vivriers ont des difficultés pour
écouler leurs productions, le marché de vivrier n'étant
pas organiser comme celui du coton. Chacun choisit de vendre son produit
où il le veut et quant il le désire, n'empêche les
désagréments qu'il pourrait enregistrer. Avec la sortie massive
des vivriers vers Malanville, le conseil communal de
Bembèrèkè tire la sonnette d'alarme et envisage
l'organisation de cette des vivriers.
En effet, le silence face à cette sortie des vivriers
crée une pénurie qui oblige les paysans à débourser
plus qu'ils ont d'habitude de le faire pour acheter les vivriers en cas de
besoins. Ce qui est déplorable est qu'en période de soudure, ces
produits qui leurs ont été achetés et conservés par
les petits commerçants leur reviennent deux à trois plus cher.
Les paysans déplorent cette situation qu'ils connaissent dans la
période soudure. Cependant, ils ont du mal à se corriger
parcequ'obliger de vendre précocement les produits tout juste
après la récole pour couvrir les frais de production et
satisfaire les besoins du moment. La lutte permanant menée par les
paysans est d'assurer la sécurité alimentaire et le par
conséquent le bien être social et économique. Alors,
l'organisation de la filière des vivriers doit inclure dans son
programme l'octroi de crédit aux agriculteurs afin de les amener
à développer les activités génératrices de
revenus. Avec l'octroi des crédits, les paysans pourront participer
activement à la transformation des produits vivriersplus faciles
à écouler.
Les producteurs méritent une initiation à la
création des associations des services financiers (ASF) pour les
encourager à s'organiser pour l'épargne, les prêts et le
remboursement, à certains producteurs initié parPROMICdans la
partie septentrionale du Bénin. La sécurité alimentaire
assurant le bien être des paysans voir des populations dois
préoccuper tous acteurs du monde rural et surtout les décideurs
politiques. L'environnement d'un paysan ne peut être
préservé lorsque les populations ont difficilement accès
au minimum pour le bien être entre pauvreté,
précarité la santé et l'environnement, le lien et de plus
en plus étroit. La pauvreté ne donne pas possibilité
à ceux qui en souffrent d'éviter de détériorer
leur environnement.
3.2. Discussion
L'agriculture revêt une importance
capitale sur l'économie et le développement au Bénin. Elle
constitue une activité névralgique pour le pays. Plus
7 000.000 de béninois, soit un peu plus de 70% de la population
tirent leur pitance de ce secteur. Il contribue à plus de 34% du produit
intérieur brut (PIB) national. La faiblesse d'innovations technologique
est illustrée par le caractère rudimentaire des moyens de
productions. La quasi-totalité des activités agricoles sont
réalisées avec des équipements sommaires comme la houe, la
hache, la daba, etc. La culture attelée qui a pris un remarquable essor
dans la partie septentrionale est loin de se généraliser dans
l'ensemble du pays (Soule, 2003). L'adoption de la gamme complète des
attelages est freinée par le renchérissement continu du
coût du matériel et les difficultés d'accès à
la terre
Les pratiques actuelles caractérisées par
l'agriculture extensive, l'agriculture itinérante sur brûlis est
peut productifs et soumet unepression destructri²ce sur l'environnement.
La production agricole n'est pas parvenue à suivre la croissance
démographique. Elle reste une agriculture
désespérément manuelle, avec une très faible
productivité du sol et du travail, équipement agricole
médiocres avec peu d'utilisation la force animale et très peu de
motorisation(Bichat, 2012). Ces différentes pratiques culturales
décrites ont été soulignées sur le terrain.
L'utilisation des terres dans la commune de Bembèrèkè est
restée la même depuis plusieurs années.Les pratiques
actuelles caractérisées par l'agriculture itinérante sur
brûlis, continuent de soumettre à l'environnement une pression
importante entrainant une destruction des écosystèmes (Biaou,
2000). Les opérations culturales ont des impacts négatifs sur les
composants de l'environnement, ces opérationsculturales des tubercules
et des céréales sont à la base de la perte de ligneux,
l'ameublissement du sol et la perte des terres par l'érosion (Gibigaye,
2013). Les observations faites sur le milieu d'étudeconfirment cet
auteur. L'agriculture de la commune reste essentiellement pluvial et la
quasi-totalité des producteurs dépend de la pluviométrie
dont on observe des perturbation fréquentes rendant ainsi non
maitrisables les évolutions des productions dans le temps et dans
l'espace. Car d'une année à une autre, la pluviosité est
favorable ou défavorable. Les calendriers agricoles sont souvent
perturbés et des années de sécheresses à faibles
productions alternent avec les années de bonne pluviométrie avec
des fortes productions. Aussi interviennent des années de fortes pluies
causant des inondations. Les conséquences sur les prévisions de
production en ce qui concernent la maîtrise de la sécurité
alimentaire et les engagements pour l'exportation sont importantes et militent
en faveurs de la résolution de la question relative à la
maîtrise de l'eau (Aklé, 2000). Le secteur agricole de la commune
de Bembèrèkè est confronté à un certain de
contraintes qui tendent à prendre une forme structurelle au nombre
desquelles les contraintes foncières se positionnent de plus en plus
comme un des facteurs limitant le développement des activités
agricoles.
Les contraints foncière sont très
prononcées dans la région septentrional où la pression sur
la terre paraît importante, apparaissent des conflits entre autochtones
et colons agricoles (Soulé, 2003). L'Etat reconnait officiellement aussi
bien la propriété aussi bien la propriété
traditionnelle des collectivités familiales que la
propriété individuelle, mais aucune législation n'est
défini dans le domaine.
Les techniques agricoles restent et demeurent traditionnelles
avec la prédominance de l'énergie humaine. Les paysans utilisent
des pratiques actuelles de culture extensive dans la commune où
l'occupation des terres est presque gratuite. Cet espace communal dans sa
partie rurale est partagée entre agriculteurs et éleveurs qui en
fonctionde leurs besoinset de leurs techniques augmentent leur emprise sur
l'espace au moyen d'une agriculture itinérante sur brûlis qui
reste la forme primitive de l'utilisation de l'espace. Les
conséquencesde cette techniqueculturalesont la perte de la
biodiversité. En effet, les paysans font recours au feu de
végétation pour augmenter les superficies emblavées au
détriment de la forêt ou de la savane. Cette méthode
dénude le sol en consumant le tapis herbacé. Cette
réalité entraine la disparition d'une quantité innombrable
d'espèce animale et végétale surtout que :
« la terre perd onze millions d'hectares par an et le chiffre annuel
aujourd'hui est de dix sept millions d'hectares » (Brown,
1996).Cette étude partage l'avis de cet auteur puisque dans la commune,
les terres deviennent de plus en plus rares. L'extension des superficies
emblavées dans la commune de Bembèrèkè au
détriment des formations arborées et arbustives menace gravement
les sols en les soumettant à des aléas. Parmi ceux-ci figure
l'érosion par les eaux de ruissellement et par le vent. Ce qui
transforme la nature des sols et les rend impropres à une étape
plus avancée aux cultures. Cette opérationdétruit
l'ensemble des êtres vivants qui favorise les activités
macrobiennes et améliore donc la qualité du sol. Par
érosion, il faut entendre, l'enlèvement du sol superficiel par
l'eau ou par le vent, parfois jusqu'à la mise à nue de la roche.
Or ce qui protège le sol de se phénomène, c'est la
végétation. En effet quelque soit la végétation,
elle protège le sol de l'impact de la pluie ou des rafales du vent.
Cette réalité, paysans l'on bien comprit en ce sens qu'ils
coïncidèrent la végétation comme indicateur des sols
agricoles. Certaines essences végétales de par leur nature et de
leur densité orientent les producteurs vers les sols fertiles ou
détournent ceux-ci des terres inappropriées dans la mise en place
des champs. Autrement dis, ces expériences ont permis d'établir
un lien entre la végétation et le sol. C'est la preuve que
l'occupation du sol par les paysans n'est pas un fait du hasard. Pour le paysan
une terre infertile est une terre morte. Ainsi ils doivent « nourrir
la terre afin qu'elle les nourrisse ou encore de soigner la terre, parce que
c'est une matière vivante, complexe qu'il ne faut jamais laisser
mourir » (Mariko, 1996).
Les résultats de ces différents auteurs sont
conformes aux nôtres et les confirment.
CONCLUSION
Dans la commune de Bembèrèkè, les
activités agricoles occupent une place très importante dans la
satisfaction des besoins alimentaires et économiques. Pour avoir de quoi
se nourrir, la plus part des populations de cette on une possibilité
majeure : mener les activités agricoles.
En effet l'agriculture occupe environ 80% de la population
active etreprésente plus 85% du secteur primaire avec comme principale
spéculation le coton, maïs, soja, igname, sorgho. Dans la commune
de Bembèrèkè en dehors de ses deux forêts
classées (les trois rivières et Ouénou-benou) de ses
collines qui occupent une partie importante de l'arrondissement de
Bembèrèkè son agriculture est caractérisée
par une potentielle de terres cultivables de plus de 330.680ha. Cette
disponibilité de terre et d'ouvriers ne peut qu'engendrer l'extension
spatiale des champs. On note une progression exponentielle des superficies
emblavées sur tout en coton, culture de rente principale de la commune
et dans une moindre mesure l'igname et le maïs. Les paysans sont peu
encadrer par les agents du CeCPA, structure qui dispose d'un effectif qui
couvre vingt villages sur les trente deux que compte la commune. L'utilisation
irrationnelle des terres pose des problèmes de disponibilité de
terre. Le système de culture itinérante sur brûlis est
très rependu dans la commune quand bien même elle nécessite
de vastessuperficies qui donnent une production relativement faible. La culture
cotonnière et d'igname sont actuellement à la base d'important
défrichement dans la commune de Bembèrèkè. La
déforestation en constante évolutiona des
conséquencesnégatives sur la population car, les causses de la
dégradation de l'environnement sont à l'origine de la
dégradation de la santé humaine. Les agriculteurs sont alors
menés à s'installer très loin des villages, dans les
fermes enquête de nouvelles terres. Cette pression sur la terre provenant
de « l'avancée » de l'agriculture s'exerce donc sur
les meilleures terres. L'exode ruralqui pousse les jeunes à quitter les
villages pour le Nigéria et l'éparpillement des ménages
sont des indices de manque de terres cultivables dans la commune de
Bembèrèkè. Les rendements de terres vont en
décroissant, l'offre des denrées alimentaire par paysans selon
les enquêtes de terrains a sensiblement diminuée.
Face à cette mauvaise gestion de l'espace rurale et la
persistance des pratiques culturales inadaptées, les actions à
mener doivent se situées dans le cadre d'une stratégie dont le
défis majeur à relever est la place d'une agriculture durable et
plus respectueuse de l'environnent pour pouvoir atteindre le développent
durable. Ainsi la population actuellepeut satisfaire ses besoins tout en
préservant celles des générations futures.
BIBLIOGRAPHIE
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à la crise ? Montpelier CIRAD 25p
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(2019) : Plan de Développement Communal 3eime
génération. Schéma Directeur d'Aménagement communal
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22. Mariko A. K. (1996) : la mort de la
brousse,Essais sur la de désertisation en Afrique, Roman ;Edition
kathala, paris, 24p
23. SMOUT M. C. (2001) : forêt
tropicale, jungle internationale, Journal scientifique,presse de science PO.204
p
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Centre de documentation parcourus et
type d'information recueillie
Tableau II : Liste des personnes soumises à
l'enquête
Tableau III : Effectif de la population par sexe et par
arrondissement de la commune de Bembèrèkè.
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : La carte géographique de la commune de
Bembèrèkè
Figure 2 : Carte pédologique de la commune de
Bembèrèkè
Figure 3 : Assolement observe dans le milieu
Figure 4 : Conséquences de l'agriculture extensive
schématisée
LISTE DES PHOTOS
Planche 1 : Un début de jachère et une
plantation d'anacardier à Têmain
Planche 2 : Préparation pour recevoir une culture
à keroupkogoh
ANNEXES
Fiche d'enquête
Nom et
prénoms :................................................/
Département:
Borgou -Commune :Bembèrèkè-Arrondissement............/
Quartier :..................../Age......../ Sexe :
MF
Niveau d'instruction :.............../ Statue
Autochtone Migrant
Ce questionnaire s'inscrit dans le cadre de la recherche
portant sur « Dynamique des modes de gestion des terres
agricoles dans la commune de
Bembèrèkè »
1. MODES D'ACQUISITION ET D'EXPLOITATION DES TERRES
AGRICOLES
Quelle est votre principale activité ?
a) Agriculture b) Élevage c)
Artisanat d) Autre
Depuis combien d'années utilisez-vous les terres pour
l'agriculture ?
a) [10-15] b)[15-20] c)[20-25] d)
Plus
Comment avez-vous acquis ces terres ?
a) Achat b)Héritage c)Gage
d) Autre
Comment est l'accès aux terres ?
a) Facile b) Difficile c) Très
difficile
Quels types outils utilisez-vous pour travailler les
terres ?
a) Traditionnels b) Modernesc) Les deux
Les sols sont-ils fertiles comme avant ?
a) Oui b) Non
Avez-vous de bons rendements depuis quelques temps ?
a) Oui b) Non
Quelles sont selon vous les raisons qui expliquent la baisse
de rendement ?
1. Réduction de la durée des jachères
2. Utilisation intensive des sols
3. Lessivage et Érosion
4. Autres....................../
Quels sont les signes particuliers de la dégradation
des sols ?
1. Baisse de la production
2. Caractères édaphiques
3. Diminution du couvert végétal
4. Autres........................../
II : CONTRAINTES LIEES A L'EXPLOITATION DES
TERRES AGRICOLES
Quels sont les problèmes que vous rencontriez par
rapport aux terres que vous disposez ?
Conflits
Litige
Infertilité
Autres....................
Parlez nous un peu de ces contraintes :
....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III : IDENTIFIER LES TECHNIQUES ADAPTATIVES
DÉVELOPPÉES PAR LES PAYSANS
Quelles sont les techniques que vous utilisiez pour
améliorer vos cultures ?
Techniques utilisées
|
Description de chaque mesure
|
Contraintes liées à mise en oeuvre de
chaque mesure
|
Efficacité de chaque mesure
|
Augmentation des superficies emblavées
|
|
|
|
Utilisation d'engrais chimiques
|
|
|
|
Rotation des cultures
|
|
|
|
Association des cultures
|
|
|
|
Mise en valeur des bas-fonds
|
|
|
|
Modification des dates de semis
|
|
|
|
Adoption de nouvelles variétés
|
|
|
|
Cérémonies à l'endroit des dieux et
ancêtres
|
|
|
|
Merci de m'avoir accordé votre précieux
temps !!!
GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES AUTORITES
Objectif : Obtention de diplôme
licence en Géographie.
Identification
Arrondissement :...... ....Quartier/Village :...............
Nom et
Prénoms :......... .............../Profession :......Age...Sexe.
M F
GESTION DES TERRES AGRICOLES
1- Quellessont les superficies des agricoles disponibles et
emblavés dans lacommune ?
2- Quels sont les modes d'occupation des sols dans la
commune ?
3- Existe-t-il des lois qui régissent l'utilisation des
terres agricoles dans la commune ?
4- Quelles sont les causes d'appauvrissement des sols dans la
commune ?
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire :
.................................................................................
2
Dédicace :
....................................................................................3
Remerciement :
...........................................................................4
Sigles et Acronymes :
....................................................................5
Résume/Abstrat :
.........................................................................6
Introduction :
.............................................................................
7
CHAPITRE I : Cadre théorique et Approches
méthodologique ..................9
1. Cadre théorique
........................................................................ 9
1.1 Problématique
........................................................................9
1.1.2. Objectifs et Hypothèses
........................................................ 9
1.1 .2 .1. Objectifs
général..............................................................10
1.1.2.2. Objectifs spécifiques
......................................................... 10
1.1.3. Hypothèses de travail
........................................................... 10
1.1.4. Revue de littérature
.............................................................. 11
1.1.5. Définitions opérationnelles
..................................................... 12
1.2. Approche méthodologique
........................................................ 15
1.2.1. Collecte des données
..........................................................15
1.2.1.1 Recherche documentaires
...................................................15
1.2.1.2 Travaux de terrain
.............................................................. 15
1.2.2. Traitement des données
..........................................................18
1.2.3.Analyse des Résultats
............................................................. 18
CHAPITRE II : Cadre d'étude
........................................................ 19
2.1. Caractéristiques physiques et faits humains
.................................. 19
2.2. Caractéristique physiques
....................................................... 19
2.2.1. Situation géographique
......................................................... 19
2.2.2. Climat et réseau hydrographique
.............................................21
2.2.3. Relief
..............................................................................
21
2.2.4. Sols
................................................................................
22
2.2.5. Végétation
........................................................................ 23
2.3. Faits
humains.........................................................................
23
2.3.1 Effectif de la population
......................................................... 23
2.3.2. Structure de la population
......................................................24
2.3.3. Activités économique
........................................................... 25
CHAPITRE III : Résultats et Discussion
............................................ 26
3.1. Résultats
............................................................................
26
3.1.1. Différents modes de gestion des terres
agricoles............................ 26
3.1.1.2. Mode de gestion non administratif
.......................................... 26
3.1.1.3. Mode de gestion administratif
............................................. 27
3.1.1.4. Gestion agricole
................................................................. 28
3.1.1.5. Extension des superficies cultivées
.........................................32
3.1.2. Les contraintes et impacts environnementaux et
socioéconomiques de ces différents modes de gestion
............................................................ 35
3.1.2.1. Les contraintes et impacts environnementaux
............................. 35
3.1.2.2. Les contraintes et impacts socioéconomiques
............................ 37
3.1.3. Stratégies à adopter pour le bon usage
des terres agricoles de la commune ....38
3.1.3.1. Sécurité foncière et protection
de l'environnement .......................38
3.1.3.2. Amélioration des conditions de vie et de
travail des agriculteurs....... 40
3.2.. Discussion
..........................................................................
41
Conclusion
...............................................................................45
Bibliographie
............................................................................
47
Listes des tableaux, figures et photos
................................................ 49
Annexes
...................................................................................
50
TABLE DES MATIÈRES
............................................................. 55
|