LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Description de sites d'études 15
Tableau 2 : Matériel technique utilisé 28
Tableau 3: Effectifs des peuplements recensés 29
Tableau 4: Situation de la croissance de placettes
étudiées 30
Tableau 5 : Situation de la croissance des Peuplements
étudiés 30
Tableau 6: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents relevés 30
Tableau 7: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents peuplements étudiés 31
Tableau 8: Répartition des peuplements recensés
par diamètre 38
Tableau 9: Répartition de la biomasse (en tonne) par
relevé 39
Tableau 10: Répartition de la biomasse par pool 39
Tableau 11: Répartition de la biomasse et du stock de
carbone par peuplement 39
Tableau 12: Répartition de la biomasse et du stock de
carbone par espèces 40
Tableau 13: Description des activités menées
dans la parcelle 54-3B 44
Tableau 14: Synthèse de la situation d'occupation de la
parcelle de reboisement 54-3B 45
1
INTRODUCTION
Contexte et justification
Les forêts tropicales abritent la plus grande partie de
la biodiversité mondiale soit les 2/3 des 1,3 millions d'espèces
animales et végétales recensées (CDB, 2010). Ils
contiennent 40 à 50% du carbone terrestre et jouent un rôle majeur
dans le cycle global du carbone (Pan Y., 2011).
Au début du XIXème siècle, les
forêts tropicales mondiales couvraient environ une superficie de 16
millions de km2. Aujourd'hui, elles ne couvrent plus que près
de 3,8 milliards d'hectares (PEFC, 2017). Depuis le Sommet de la Terre de 1992,
il est établi que la biodiversité est gravement menacée
par l'homme(CDB, 2010).La perte du couvert forestier résultant de la
déforestation et de la dégradation des forêts occasionne
chaque année une disparition de plus de 13 millions d'hectares de
forêts dans le monde(FAO, 2005) et cause des dommages sur la
biodiversité(Robert, 2006). Cette activité contribue activement
à environ 10-15% des émissions mondiales annuelles de gaz
à effet de serre (Van Der Werf et al., 2009).
En République du Congo, les forêts couvrent 22,4
millions d'hectares répartis en trois grands ensembles : le massif du
nord Congo avec 17,4 millions d'hectares et les massifs du Mayombe et du
Chaillu dans le sud Congo avec environ 4,7 millions d'hectares. Ces deux
derniers ont été les premiers exploités depuis
l'époque coloniale à cause de la proximité du port de
Pointe-Noire et la présence des chemins de fer du CFCO (Chemins de Fer
Congo Océan) et de la Compagnie minière de l'Ogooué
(Laurent et al., 1992) et quand le Limba et l'Okoumé sont devenus deux
espèces de grande valeur économique. Cela a amené les
forestiers à se poser très tôt la question sur la
disponibilité de la diversité biologique et la reconstitution du
patrimoine forestier.
La création dès 1934, de l'arboretum de Mbuku
Nsitu dans le massif du Mayombe, témoigne historiquement
l'intérêt que certains services forestiers ou chercheurs ont
porté très tôt à la question relative à la
durabilité des forêts congolaises (Marien et al., 2004). C'est
ainsi qu'une initiative de reboisement des zones dégradées du
Mayombe a débuté à la saison 1949-1950 dans le but de
concourir au maintien et à la restauration de la diversité
biologique et des fonctions productives des forêts sud congolaises.
Après l'indépendance, le gouvernement congolais soutenu en 1970
par la coopération avec l'UNESCO grâce au Programme
Intergouvernemental sur l'Homme et la Biosphère (MAB) lança un
vaste projet d'aménagement du massif du Mayombe (République
Populaire du Congo. UNESO, 1989).
De nos jours, les boisements et reboisements du Mayombe
couvrent une superficie d'environ10 000 ha (Saya et al., 2016), parmi lesquels
figurent les reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels de
Bilala.
2
D'une superficie de 421 d'hectares et mis en place en 1954en
forêt dégagée, ses reboisement visaient à l'origine
à pallier la carence en bois d'oeuvre. Toutefois, de nouvelles
opportunités ce sont apparues au cours du temps, l'évolution des
reboisements de Bilala a abouti à la reconstitution de la forêt
naturelle, ce qui engendre forcement la réinstallation de la
biodiversité et attire l'attention de nombreux scientifiques et des
populations locales.
Dans un contexte d'atténuation aux effets du changement
climatique, une nouvelle valorisation possible des reboisements de Bilala
pourrait être liée à sa fonction de puits de carbone. En
effet, dans le cadre du protocole de Kyoto signé en décembre
1997, des crédits carbones peuvent être octroyés afin de
mieux conserver ses forêts (Jonard et al., 2014).Conformément au
processus REDD+ mis en place par le Mécanisme de Développement
Propre du Protocole de Kyoto, la signature d'un contrat de crédits de
carbone avec la Banque Mondiale, à travers le Fonds Carbone mis en place
depuis 2011 pourrais aider le Service Nationale de Reboisement à
valoriser le carbone forestier et de dynamiser la gestion de ses plantations
(Boundzanga G., 2016.).Afin de pouvoir bénéficier de
crédits carbone, il faut pouvoir démontrer que le reboisement
contribue à une séquestration accrue de carbone et quantifier
cette augmentation.
Problématique de l'étude
Les travaux sur la diversité floristique et
l'estimation du stock de carbone dans le sud du Congo restent parcellaires et
majoritairement localisés dans les aires protégées
(Reserve de Dimonika et de Conkouati-Douli). Ils se focalisent sur de
connaissances générales de la flore (Moutsamboté JM., 1985
; Cusset, 1987 ; Kimpouni & Koubouana, 1997). Ils ont parfois porté
sur la végétation du sous-bois des plantations forestières
(Nzala et al., 1997 ; Huttel & Loumeto, 2001 ; Kimpouni, et al., 2008),
d'autres ce sont consacrés à l'estimation du stock de carbone
(Saint Aubin, 1963 ; Bokomo, 2018) et une étude sur l'évolution
des recrûs après cultures de manicoc (Moutsamboté et al,.
2009). Les problématiques étant différentes, les
résultats sont difficilement comparables (Kimpouni et al., 2008). Les
données existantes sur les reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels au Congo sont peu nombreuses. Celles qui sont
disponibles se focalisent sur le bouturage et des essais d'écartements.
Aucune étude portant sur la végétation du sous-bois des
reboisements Terminalia superba Engl. & Diels n'a
été encore menée. La recherche forestière
étant concernée, cette présente étude portant sur
la biodiversité, l'estimation du stock de carbone et la gestion
forestière des reboisements de Bilala est la toute première qui
contribuera à la connaissance de la flore du Mayombe dans sa
diversité.
Dans un contextede lutte contre le changement climatique et de
préservation de la biodiversité, Comment le reboisement peut-il
contribuer à la mise en oeuvre du processus REDD+ à Bilala?
3
Objectifs de l'étude
L'objectif de cette étude d'évaluer la
biodiversité dans le sous-bois des Terminalia superba Engl.
& Diels et de quantifier l'évolution des stocks de carbone dans les
compartiments aérienne et souterraine des arbres en vue
d'apprécier l'incidence du reboisement sur la reconstitution de la
forêt et la génération des stocks de carbone afin de
fournir aux SNR un outil d'aide à la gestion des plantations et des
populations locales.
Cette étude s'est fixé pour objectifs
spécifiques ce qui suit:
· Recenser au moyen des relevés floristiques les
arbres ayant un diamètre ? à 5 cm à 1,30 m du sol ainsi
que les herbacées s'y présents
· Quantifier les stocks de carbone séquestrés
par les arbres ayant un diamètre ? à 5 cm
· Identifier les goulots d'étranglement qui
entravent la bonne gestion des reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels et y proposer une stratégie de gestion à
long terme.
Hypothèses de travail
Les hypothèses de travail sont :
· Des espèces forestières peuvent exister
dans une forêt monodominante à Terminalia superba Engl.
& Diels ;
· La végétation du sous-bois de
Terminalia superba Engl. & Diels évolue vers les
caractéristiques de la forêt naturelle;
· Les recrûs sous Terminalia superba
Engl. & Diels séquestrent du carbone ;
· Le cycle de reconstitution de la forêt
reboisée est très perturbé et une stratégie de
gestion à long terme adapté à ce goulot
d'étranglement est proposée.
Structure du document
Ce document est structuré de la manière suivante
:
· Le premier chapitre traite de l'état des
connaissances sur le sujet;
· Le deuxième chapitre à son tour
présente la zone d'étude ;
· Le troisième chapitre présente le
matériel et les méthodes d'études ;
· Le quatrième chapitre concerne les
résultats et discussion.
|