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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRONOMIE ET DE
FORESTERIE
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Année : 2019 N° d'ordre : 28
MEMOIRE
Pour l'obtention du diplôme de Master
Mention : Foresterie
Parcours : Master Recherche en
Gestion Durable des Forêts Option : Gestion Durable des
Forêts
Présenté et soutenu publiquement par :
NGOUMBA Bernadin Yassine
Titulaire d'une Licence en sciences Agronomiques, forêts
et environnement
Le 24 avril 2019
TITRE:
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina3.png)
BIODIVERSITE, ESTIMATION DU STOCK DE CARBONE ET
GESTION FORESTIERE DES REBOISEMENTS DE Terminalia superba Engl.
& Diels DE BILALA (DEPARTEMENT DU KOUILOU)
DIRECTEUR DE MEMOIRE :
Professeur NZALA Donatien, Maitre de
conférences CAMES, Université Marien N'GOUABI
JURY :
Président : Félix KOUBOUANA, Maître de
Conférences, Université Marien N'GOUABI Examinateur : Pierre
MBETE, Maître-assistant,
Rapporteur : NZALA Donatien, Maitre de
conférences, Université Marien N'GOUABI
i
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
Mon père ;
Ma mère ;
Mes soeurs qui ne cessent de m'accorder amour et soutien.
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit des efforts conjugués de
plusieurs personnes auxquelles nous voulons sincèrement exprimer notre
profonde reconnaissance:
La Direction de l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie
et de Foresterie en l'occurrence:
V' Professeur Parisse AKOUANGO, Directeur de l'Ecole
;
V' Professeur Felix KOUBOUANA, Directeur Adjoint de
l'Ecole ; V' Docteur Pierre MBETE, Chef du bureau de stage.
Les Enseignants de l'ENSAF en général:
V' Professeur NZALA Donatien, Maître de
Conférences, Chef du Département Master ; mon Directeur de
Mémoire pour son encouragement, son soutien, son suivi et sa
détermination pour la réalisation de ce travail ;
V' Docteur Roméo EKOUNGOULOU, pour ses conseils
dans la rédaction de ce document.
Je tiens tout particulièrement à témoigner
mes sincères reconnaissances à :
V' Monsieur DEMBI Joseph Faustin, Directeur du SNR,
pour l'opportunité qu'il nous a
accordé pour ce stage ;
V' Monsieur KAZOTTI Guy Julien, pour m'avoir
encadré sur le terrain
V' A Monsieur KINOUANI Gad, Chef de Service Technique
et ses collaborateurs pour
leur appuie multiforme;
V' Monsieur BATCHY Serge Richard, Chef de la Station du
Mayombe et tous ses
collaborateurs qui m'ont soutenu et contribué à la
réalisation de ce travail ;
V' Monsieur ONGOTO Basile Flavien, Reboiseur, pour son
appui technique ;
V' Monsieur KINANA Antoine, pour son appui logistique
;
Nous disons aussi merci à :
V' Monsieur NGOMA Grace, stagiaire au SNR, pour son
appui sur le terrain ;
V' Monsieur ITOU KOUMOU Patrick et sa femme MBOSSA
Nadia pour leur accueil et soutien tout au long de notre séjour à
Pointe-Noire ;
V' Ma Soeur Gisèle NGATSE pour tout son
soutien durant notre séjour à Pointe-Noire ; V' Mon Ami
NGOUALA Axel, pour ce bon moment passé ensemble pendant ce stage ;
V' Monsieur Aubin Bozel MOMBOULI, Mon cousin Mervis
NGASSAYE, Monsieur Adolphe NGAMOUALA ainsi que tous mes collègues
étudiants.
iii
Présentation du Service National de
Reboisement
1. Historique du Service National de
Reboisement
Le Service National de Reboisement est un organisme de
reboisement créé en 1989 par décret présidentiel
n°89/042 du 21 janvier 1989 après la dissolution de l'Office
Congolais des Forêts (Madikou, et al., 2017). Le SNR est un
établissement public mis sous la tutelle du Ministère de
l'Economie Forestière (MEF) (Ernest, et al., 2012).
2. Objectifs
Comme toutes les structures qui l'ont
précédée depuis 1957, le SNR s'attelle à
reconstituer et accroître le patrimoine forestier national afin de le
pérenniser. Le SNR oeuvre également pour la mise en oeuvre de la
Politique Forestière Nationale en matière de boisement et de
Reboisement ;la valorisation des produits sylvicoles et des PFNL ; la
protection des bassins versants ;la vulgarisation des techniques sylvicoles et
agroforestières en milieu paysan ; l'appui et l'assistance technique aux
promoteurs privés et l'assistance aux exploitations forestières
dans la composante reboisement à travers ses UPARA(Madikou, et al.,
2017).
3. Organisation et Fonctionnement
La Direction est l'organe de gestion du SNR. Il s'occupe de
l'organisation générale, de l'élaboration des programmes,
du budget et du contrôle de leur exécution et de la
rédaction de divers rapports (Madikou, et al., 2017). La Direction du
SNR regorge les entités suivantes : le Service Technique ; le Service
Etudes et Projets ; le Service Finance et Comptabilité ; le Service
Administratif Chargé de la Gestion du Personnel ; le Service Relations
Extérieures et le Secrétariat de Direction. Cet organe est
assisté dans ses fonctions par une Cellule de Contrôle Interne de
Gestion.
Le SNR a opté pour une gestion
décentralisée autour d'une dizaine d'unités de production
(Stations forestières, UPARA) reparties sur l'ensemble du territoire
national dont la station du Mayombe où s'est déroulé ce
présent stage.
La Station du Mayombe a été créée
vers 1949 afin de restaurer les forêts dégradées et boiser
les plaines et forêts galeries (Bakala, 2018).
Le SNR compte aujourd'hui plus de 372 agents soit 89
employés permanents contre 283 temporaires (SNR, 2018).
iv
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
Présentation du Service National de Reboisement
iii
1. Historique du Service National de Reboisement iii
2. Objectifs iii
3. Organisation et Fonctionnement iii
TABLE DES MATIERES iv
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES TABLEAUX ix
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 4
1. Généralités sur les forêts et
les plantations 5
1.1. Présentation des forêts du monde 5
1.2. Présentation des forêts de la
République du Congo 5
2. La forêt et la biodiversité 6
2.1. Présentation de la Biodiversité mondiale
6
2.3. Moyens de préservation de la Diversité
Biologique 6
2.4. Méthode d'étude de la diversité
floristique 6
2.5. La Biodiversité du Congo 6
3. Forêt et changement climatique 7
3.1. Réponses aux effets du changement climatique 7
3.2. Notion de Biomasse et le carbone forestier 7
4. La Gestion Durable des forêts 13
5.1. La gestion durable, un outil d'atténuation des
effets du changement climatique 13
5.2. La République du Congo et la gestion durable des
ses espaces plantées 13
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
14
1. Localisation 15
2. Climat 17
3. Relief et Géologie 17
4. Les sols 17
5. Hydrographie 18
6.
v
Flore 18
7. Milieu Humain 18
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 19
1. Matériel 28
1.1. Matériel technique utilisé 28
1.2. Matériel végétal 28
2. Méthode 29
2.1. Analyse documentaire 29
2.2. Collecte des données sur le terrain 29
2.3. Analyse des données 32
2.4. Estimation de la biomasse et du stock de carbone 33
2.5. Mode de gestion des Reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels 34
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION 35
1. RESULTATS 29
1.1. Inventaire floristique 29
1.2. Présentation du potentiel de reconstitution
forestière 30
2. Biomasse et stocks de carbone 39
2.1. Répartition des biomasses par relevé 39
2.2. Répartitions des biomasses et stock de carbone par
peuplements et par espèces 39
3. Evaluation de la Gestion des peuplements de Terminalia
superba Engl. & Diels 44
2. DISCUSSION 47
2.1. Inventaire floristique 47
2.1.1. Inventaire des Terminalia superba Engl. & Diels
47
2.1.2. Relevé floristique dans le sous-bois des
Terminalia superba Engl. & Diels 49
2.2 Biomasse et stock de carbone 50
2.3. Reboisements forestières du Mayombe entre
disparition et pérennité 51
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 52
CONCLUSION 52
PERSPECTIVES 53
BIBLIOGRAPHIE 58
ANNEXES 64
vi
SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AGB : Above Ground Biomass (biomasse
aérienne) BGB: Bellow Ground Biomass (Biomasse
souterraine) CDB : Convention sur la Diversité
Biologique
CIRAD : Centre de Coopération
International en Recherche Agronomique pour le Développement
CN-REDD+ : Coordination Nationale du
processus de Réduction des Emissions liées à la
Déforestation et la Dégradation des forêts avec inclusion
de la gestion forestière durable, de la conservation de la
biodiversité et de l'accroissement des stocks de carbone.
CO2 : Dioxyde de carbone
CTFT : Centre Technique Forestier Tropical
ENSAF : Ecole Nationale Supérieure
d'Agronomie et de Foresterie
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FNUF : Forum des Nations Unies sur les
Forêts
FRB : Fondation pour la Recherche sur la
Biodiversité
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Intergouvernemental d'Experts sur
l'Evolution du Climat
GPS: Global Positioning System
MDP : Mécanisme de Développement
Propre
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PCIV : Principe, Critère, Indicateur et
Vérificateur
PEFC : Programme Européen de
Certification Forestière
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RCA : République Centrafricaine
RDC : République Démocratique du
Congo
SNR : Service National de Reboisement
UICN : Union Internationale pour la Conservation
de la Nature
vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Différents réservoirs de biomasses 8
Figure 2: localisation de la station du Mayombe et des sites
d'études 16
Figure 3: Diagramme ombrothermique de Bilala 17
Figure 4: Quelques matériels techniques utilisés ;
(a) : Vertex III ; (b) : GPS ; (c) : Ruban
métrique 28 Figure 5: Illustration des peuplements
étudiées ; (a) : Vu de haut de Parcelle 1954 ; (b) : Vu de
Profil de Parcelle 1987 ; (c) : Vu de loin de la Parcelle 1998
29
Figure 6: Schéma de la placette 30
Figure 7: Illustrations de l'opération de mensuration et
marquage ; (a) : Prise de la
circonférence (b) : numérotation d'arbres
inventoriés 31 Figure 8: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 64 ans 32 Figure 9: Abondance absolue
en termes de famille recensée dans les peuplements de 31 ans 32 Figure
10: Abondance absolue en termes de famille recensée dans les peuplements
de 20 ans
33
Figure 11: Diagramme d'abondance absolue en % de familles
recensées dans la jachère 33
Figure 12:Pourcentage d'espèces recensées dans
les peuplements de 64 ans 34
Figure 13: Pourcentage d'espèces recensées dans
les peuplements de 31 ans 35
Figure 14: Pourcentage d'espèces recensées dans
les peuplements de 20 ans 35
Figure 15: Pourcentage d'espèces recensées dans
la jachère 36
Figure 16: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 64 ans par classe de
diamètre 37 Figure 17: Répartition des
espèces recensées dans les peuplements de 31 ans par classe de
diamètre 37 Figure 18: Répartition des
espèces recensées dans les peuplements de 20 ans par classe de
diamètre 38
Figure 19: Répartition du stock de carbone par placette
40
Figure 20: Répartition par classe de diamètre du
stock de carbone séquestré par le peuplement
de 64 ans 41 Figure 21: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le
peuplement
de 31 ans 41 Figure 22: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le
peuplement
de 20 ans 42
viii
Figure 23: Répartition par classe de hauteur du stock
de carbone séquestré par le peuplement
de 64 ans 42 Figure 24: Répartition par classe de
hauteur du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 31 43 Figure 25: Répartition par classe de
hauteur du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 20 ans 43 Figure 26: Illustration des activités
menées dans la parcelle 54-3B ; (a) : Mise en place d'un vergé de
safoutier ; (b) : Abattage et brûlis de la plantation ;(c) :
Jachère ; (d) : Culture du
palmier à huile 45
Figure 27: Illustration de la séance de communication
avec Mr. Bakala 46
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Description de sites d'études 15
Tableau 2 : Matériel technique utilisé 28
Tableau 3: Effectifs des peuplements recensés 29
Tableau 4: Situation de la croissance de placettes
étudiées 30
Tableau 5 : Situation de la croissance des Peuplements
étudiés 30
Tableau 6: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents relevés 30
Tableau 7: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents peuplements étudiés 31
Tableau 8: Répartition des peuplements recensés
par diamètre 38
Tableau 9: Répartition de la biomasse (en tonne) par
relevé 39
Tableau 10: Répartition de la biomasse par pool 39
Tableau 11: Répartition de la biomasse et du stock de
carbone par peuplement 39
Tableau 12: Répartition de la biomasse et du stock de
carbone par espèces 40
Tableau 13: Description des activités menées
dans la parcelle 54-3B 44
Tableau 14: Synthèse de la situation d'occupation de la
parcelle de reboisement 54-3B 45
1
INTRODUCTION
Contexte et justification
Les forêts tropicales abritent la plus grande partie de
la biodiversité mondiale soit les 2/3 des 1,3 millions d'espèces
animales et végétales recensées (CDB, 2010). Ils
contiennent 40 à 50% du carbone terrestre et jouent un rôle majeur
dans le cycle global du carbone (Pan Y., 2011).
Au début du XIXème siècle, les
forêts tropicales mondiales couvraient environ une superficie de 16
millions de km2. Aujourd'hui, elles ne couvrent plus que près
de 3,8 milliards d'hectares (PEFC, 2017). Depuis le Sommet de la Terre de 1992,
il est établi que la biodiversité est gravement menacée
par l'homme(CDB, 2010).La perte du couvert forestier résultant de la
déforestation et de la dégradation des forêts occasionne
chaque année une disparition de plus de 13 millions d'hectares de
forêts dans le monde(FAO, 2005) et cause des dommages sur la
biodiversité(Robert, 2006). Cette activité contribue activement
à environ 10-15% des émissions mondiales annuelles de gaz
à effet de serre (Van Der Werf et al., 2009).
En République du Congo, les forêts couvrent 22,4
millions d'hectares répartis en trois grands ensembles : le massif du
nord Congo avec 17,4 millions d'hectares et les massifs du Mayombe et du
Chaillu dans le sud Congo avec environ 4,7 millions d'hectares. Ces deux
derniers ont été les premiers exploités depuis
l'époque coloniale à cause de la proximité du port de
Pointe-Noire et la présence des chemins de fer du CFCO (Chemins de Fer
Congo Océan) et de la Compagnie minière de l'Ogooué
(Laurent et al., 1992) et quand le Limba et l'Okoumé sont devenus deux
espèces de grande valeur économique. Cela a amené les
forestiers à se poser très tôt la question sur la
disponibilité de la diversité biologique et la reconstitution du
patrimoine forestier.
La création dès 1934, de l'arboretum de Mbuku
Nsitu dans le massif du Mayombe, témoigne historiquement
l'intérêt que certains services forestiers ou chercheurs ont
porté très tôt à la question relative à la
durabilité des forêts congolaises (Marien et al., 2004). C'est
ainsi qu'une initiative de reboisement des zones dégradées du
Mayombe a débuté à la saison 1949-1950 dans le but de
concourir au maintien et à la restauration de la diversité
biologique et des fonctions productives des forêts sud congolaises.
Après l'indépendance, le gouvernement congolais soutenu en 1970
par la coopération avec l'UNESCO grâce au Programme
Intergouvernemental sur l'Homme et la Biosphère (MAB) lança un
vaste projet d'aménagement du massif du Mayombe (République
Populaire du Congo. UNESO, 1989).
De nos jours, les boisements et reboisements du Mayombe
couvrent une superficie d'environ10 000 ha (Saya et al., 2016), parmi lesquels
figurent les reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels de
Bilala.
2
D'une superficie de 421 d'hectares et mis en place en 1954en
forêt dégagée, ses reboisement visaient à l'origine
à pallier la carence en bois d'oeuvre. Toutefois, de nouvelles
opportunités ce sont apparues au cours du temps, l'évolution des
reboisements de Bilala a abouti à la reconstitution de la forêt
naturelle, ce qui engendre forcement la réinstallation de la
biodiversité et attire l'attention de nombreux scientifiques et des
populations locales.
Dans un contexte d'atténuation aux effets du changement
climatique, une nouvelle valorisation possible des reboisements de Bilala
pourrait être liée à sa fonction de puits de carbone. En
effet, dans le cadre du protocole de Kyoto signé en décembre
1997, des crédits carbones peuvent être octroyés afin de
mieux conserver ses forêts (Jonard et al., 2014).Conformément au
processus REDD+ mis en place par le Mécanisme de Développement
Propre du Protocole de Kyoto, la signature d'un contrat de crédits de
carbone avec la Banque Mondiale, à travers le Fonds Carbone mis en place
depuis 2011 pourrais aider le Service Nationale de Reboisement à
valoriser le carbone forestier et de dynamiser la gestion de ses plantations
(Boundzanga G., 2016.).Afin de pouvoir bénéficier de
crédits carbone, il faut pouvoir démontrer que le reboisement
contribue à une séquestration accrue de carbone et quantifier
cette augmentation.
Problématique de l'étude
Les travaux sur la diversité floristique et
l'estimation du stock de carbone dans le sud du Congo restent parcellaires et
majoritairement localisés dans les aires protégées
(Reserve de Dimonika et de Conkouati-Douli). Ils se focalisent sur de
connaissances générales de la flore (Moutsamboté JM., 1985
; Cusset, 1987 ; Kimpouni & Koubouana, 1997). Ils ont parfois porté
sur la végétation du sous-bois des plantations forestières
(Nzala et al., 1997 ; Huttel & Loumeto, 2001 ; Kimpouni, et al., 2008),
d'autres ce sont consacrés à l'estimation du stock de carbone
(Saint Aubin, 1963 ; Bokomo, 2018) et une étude sur l'évolution
des recrûs après cultures de manicoc (Moutsamboté et al,.
2009). Les problématiques étant différentes, les
résultats sont difficilement comparables (Kimpouni et al., 2008). Les
données existantes sur les reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels au Congo sont peu nombreuses. Celles qui sont
disponibles se focalisent sur le bouturage et des essais d'écartements.
Aucune étude portant sur la végétation du sous-bois des
reboisements Terminalia superba Engl. & Diels n'a
été encore menée. La recherche forestière
étant concernée, cette présente étude portant sur
la biodiversité, l'estimation du stock de carbone et la gestion
forestière des reboisements de Bilala est la toute première qui
contribuera à la connaissance de la flore du Mayombe dans sa
diversité.
Dans un contextede lutte contre le changement climatique et de
préservation de la biodiversité, Comment le reboisement peut-il
contribuer à la mise en oeuvre du processus REDD+ à Bilala?
3
Objectifs de l'étude
L'objectif de cette étude d'évaluer la
biodiversité dans le sous-bois des Terminalia superba Engl.
& Diels et de quantifier l'évolution des stocks de carbone dans les
compartiments aérienne et souterraine des arbres en vue
d'apprécier l'incidence du reboisement sur la reconstitution de la
forêt et la génération des stocks de carbone afin de
fournir aux SNR un outil d'aide à la gestion des plantations et des
populations locales.
Cette étude s'est fixé pour objectifs
spécifiques ce qui suit:
· Recenser au moyen des relevés floristiques les
arbres ayant un diamètre ? à 5 cm à 1,30 m du sol ainsi
que les herbacées s'y présents
· Quantifier les stocks de carbone séquestrés
par les arbres ayant un diamètre ? à 5 cm
· Identifier les goulots d'étranglement qui
entravent la bonne gestion des reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels et y proposer une stratégie de gestion à
long terme.
Hypothèses de travail
Les hypothèses de travail sont :
· Des espèces forestières peuvent exister
dans une forêt monodominante à Terminalia superba Engl.
& Diels ;
· La végétation du sous-bois de
Terminalia superba Engl. & Diels évolue vers les
caractéristiques de la forêt naturelle;
· Les recrûs sous Terminalia superba
Engl. & Diels séquestrent du carbone ;
· Le cycle de reconstitution de la forêt
reboisée est très perturbé et une stratégie de
gestion à long terme adapté à ce goulot
d'étranglement est proposée.
Structure du document
Ce document est structuré de la manière suivante
:
· Le premier chapitre traite de l'état des
connaissances sur le sujet;
· Le deuxième chapitre à son tour
présente la zone d'étude ;
· Le troisième chapitre présente le
matériel et les méthodes d'études ;
· Le quatrième chapitre concerne les
résultats et discussion.
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
5
1. Généralités sur les
forêts et les plantations
La forêt est un espace couvrant une superficie minimale
de 0,5 ha avec des arbres ayant une hauteur minimale de 3 m et un taux minimal
de couverture de houppier de 30% (CN-REDD, 2014).On distingue souvent les
forêts naturelles et les forêts artificielles, issues des
plantations par l'homme soit dans des terrains nus, de savanes ou boisés
auparavant (reboisement).
1.1. Présentation des forêts du monde
Les forêts et autres types de terres boisées
couvrent au total près de 3,8 milliards d'hectares dans le monde, soit
30% de la superficie des terres émergées (PEFC, 2017).
1.2. Présentation des forêts de la
République du Congo
1.2.1. Forêts Naturelles
La forêt naturelle du Congo comprend trois principaux
massifs (PNUD, 2009):
? le massif du Mayombe, dans le Département du Kouilou
avec 1 503 172 hectares;
? le massif du Chaillu, dans les Départements du Niari
et de la Lékoumou qui couvre une superficie de 4 386 633 hectares;
? le massif du Nord-Congo, dans les Départements de la
Likouala, la Sangha et les deux Cuvettes avec 15 991 604 hectares.
? A ces trois massifs s'ajoutent les forêts galeries et
les îlots du Sud Est et du Centre couvrant une superficie de 589 862
hectares.
1.2.2. Les Plantations de la République du Congo
:
Le développement de l'exploitation forestière,
les pressions liées à l'extension de l'agriculture ont
amené les forestiers à développer des plantations dans des
zones forestières les plus dégradées (Marien et al.,
2004).Le massif forestier du Mayombe, plus au sud, a fait très tôt
l'objet de travaux de plantation de Terminalia superba Engl. &
Diels. D'abord, dès 1949 dans l'arboretum de Mboku Nsitu, puis autour de
Bilala. Dans ces zones, les plantations de Terminalia superba Engl.
& Diels, âgées maintenant de 10 ans à 69 ans, ont
été réalisées par centaines d'hectares. Ainsi, le
Congo dispose également d'un Arboretum, de 48000 ha de plantations
d'Eucalyptus et de 6500 ha de plantations d'essences exotiques à
croissance rapide et des espèces locales comme :Nauclea diderrichii
De Wild, Miliciaexcelsa (Welw.) C.C. Berg, Aucoumea klaineana
Pierre, etc., ainsi que les fruitiers (PNUD, 2009).
6
2. La forêt et la biodiversité
La biodiversité est définie comme la «
variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques. Cela comprend la diversité au sein
et entre espèces et celle des écosystèmes » (ONU,
1992).
2.1. Présentation de la Biodiversité
mondiale
La forêt abrite en grande partie la biodiversité
mondiale. En effet, sur 1,3 millions d'espèces animales et
végétales terrestres recensées, les 2/3 vivent en
forêt (CDB, 2010).
2.2. Menaces
Depuis le Somment de Terre de 1992, il est établi que
la biodiversité est gravement menacée par les activités
humaines. (Chevassus-au-Louis, 2007). Cinq menaces majeures pèsent sur
la biodiversité: la destruction des habitats, la surexploitation des
ressources naturelles, les espèces envahissantes, le changement
climatique et la pollution (Leakey et al., 2011).
2.3. Moyens de préservation de la Diversité
Biologique
Il existe trois méthodes relatives à la
sauvegarde de la biodiversité entre autre (Aufray, 2013) : La
préservation qui repose sur l'idée de garder en bon état
un milieu naturel.
La conservation in situ qui se fait directement dans un milieu
naturel et la conservation ex situ qui consistent à déplacer une
espèce menacée vers un abri surveillé par l'homme. Enfin,
la restauration qui a pour objectif de réintroduire la
biodiversité et rétablir la santé des
écosystèmes, soit par la réhabilitation de milieux
dégradés, soit par reboisement.
2.4. Méthode d'étude de la diversité
floristique
L'inventaire floristique est incontournable pour
réaliser une étude sur la biodiversité afin d'identifier
si celle-ci est menacée. Cet outil permet d'évaluer l'importance
quantitative et qualitative du matériel végétal et son
évolution au cours du temps (Thiombiano et al., 2016).
2.5. La Biodiversité du Congo
L'Herbier National du Congo compte environ 4397
espèces, comprises dans 198 familles et 1338 genres (Sita et al., 1988).
La flore congolaise comptait environ 6500 espèces
végétales dont 6 000 espèces de plantes vasculaires (PNUD,
2009). Cette estimation a été plus récemment
révisée par Sonke et al., à environ 4 538 espèces
dont 15 endémiques.
7
3. Forêt et changement climatique
Dans les travaux du GIEC (Legifrance, 2017), le terme
changement climatique fait référence à tout changement
dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou
aux activités humaines. D'autres parts la Convention Cadre des Nations
Unies sur les Changements Climatiques considère uniquement les
changements dus aux activités humaines (GIEC, 2007). L'effet de serre,
est un phénomène naturel résultant de la présence
dans l'atmosphère de gaz absorbant le rayonnement infrarouge émis
par la terre, sans lesquels la température moyenne du globe
s'établirait aux alentours de -18° C au lieu de +15° C. Ces
gaz sont : dioxyde de carbone, méthane, hydrofluorocarbure,
hydrocarbures perfluorés, chlorofluorocarbones, ozone et la vapeur
d'eau. L'accroissement des concentrations en gaz à effet de serre
provoqué par les activités humaines augmente
considérablement ce phénomène (Seguina, et al., 2008).
Ainsi, le changement climatique provoque : l'augmentation de
la température moyenne de la terre, des inondations, des
sécheresses plus importantes, l'avancée des déserts, la
fonte des glaciers, l'élévation du niveau de la mer et la
migration d'espèces vulnérables (IPCC, 2017).
3.1. Réponses aux effets du changement
climatique
Il existe deux types de mesures pour s'attaquer au changement
climatique : des mesures préventives ou atténuation qui tendent
à diminuer l'effet de serre et des mesures adaptatives ou adaptation qui
traitent des conséquences de l'effet de serre (Harris et al., 2014).
Le protocole de Kyoto est un accord international visant la
réduction des émissions de gaz à effet de serre aux moyens
des mécanismes dits « de flexibilité » qui sont:
échanges internationaux de permis d'émission, mise en oeuvre
conjointe et le mécanisme de développement propre.(GIEC, 2016).
Dans le cadre des Mécanismes de Développement Propre, le
processus de Réduction des Emissions dues à la
Déforestation et à la Dégradation des Forets, incluant la
Conservation et la Gestion Durable des Forêts et le Renforcement des
Stocks de Carbone; conduit à d'importants stocks de carbone grâce
à la mise en place de plantations d'espèces à croissance
rapide (REDD+, 2014).
3.2. Notion de Biomasse et le carbone forestier
La biomasse est la matière vivante
végétale généralement exprimée en tonne. La
biomasse sèche d'un arbre est le poids du tissu de la plante vivante,
après que toute l'eau ait été enlevée (Ngama Adoua,
2017). Le Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC,
2006) définit cinq grands pools de biomasse comme l'illustre la figure
1.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina4.png)
8
Figure 1: Différents réservoirs de
biomasses Source : (Ngama Adoua, 2017)
3.2.1. Relation entre le stock de carbone et la
biomasse aérienne
La teneur de carbone contenu dans la biomasse est
équivalente à la moitié de la biomasse. Le Groupe
d'Experts Intergouvernemental sur les Changements Climatiques déduit la
quantité de carbone stockée par un arbre en multipliant sa
biomasse par 0,47(Gibbs et al., 2007).
3.2.2. Estimation de la biomasse
L'estimation de la biomasse des plantations peut être
effectuée en utilisant des techniques similaires à celles des
forêts naturelles. On distingue deux méthodes (Vincke, 2011) :
? La méthode directe ou méthode destructive qui
consiste à abattre et peser après séchage chaque
compartiment de l'arbre afin d'obtenir sa biomasse sèche. (Vincke,
2011)
? La méthode indirecte, encore appelé
méthode non destructive consiste à utiliser comme alternative des
équations allométriques qui permettent de prédire la
biomasse d'un arbre à partir des paramètres
dendrométriques (diamètre et la hauteur) (Brown, 1997).
13
4. La Gestion Durable des forêts
Élaborée au Sommet de la Terre de 1992, la
gestion durable des forêts s'inspire du concept de développement
durable et prend ses racines sur la Convention sur la Diversité
Biologique (CDB, 2017).
Une définition de la gestion durable des forêts a
été proposée par la Conférence Ministérielle
sur la Protection des Forêts en Europe en 1993 (Ministerial Conference on
the Protection of Forests in Europe, 1993) comme étant un mode de
gestion et d'utilisation des forêts et des terrains boisés d'une
manière raisonnable et à une intensité telles qu'elles
maintiennent leur diversité biologique, leur productivité, leur
capacité de régénération, leur vitalité,
leur capacité à satisfaire actuellement et pour le futur les
fonctions écologiques, économiques et sociales et qu'elles ne
causent pas de préjudices à d'autres écosystèmes
».
La gestion durable des écosystèmes forestiers
entant qu'entités très larges, l'évaluation de cette
dernière se fait aux moyens des instruments politiques et techniques qui
sont : les principes, critères, indicateurs et vérificateurs
(Niesten Eduard et al., 2004):
5.1. La gestion durable, un outil d'atténuation des
effets du changement climatique
La forêt est le réservoir terrestre de carbone le
plus important du fait qu'il est directement au contact des activités
humaines. Les actions de conservation et d'utilisation de façon
pérenne menées dans le but de gérer durablement ce
compartiment contribue activement à lutter activement contre le
réchauffement climatique d'autant plus que un hectare de forêt
peut séquestrer jusqu'à 2 à 5 tonnes de carbone
atmosphérique par an (Houghton, 2007).
5.2. La République du Congo et la gestion durable
des ses espaces plantées
Les forêts naturelles demeuraient depuis 1992 la
principale priorité des gestionnaires congolaises jusqu'en 2011
commença une initiative avec OIBT qui a conduit le CIRAD et ses
partenaires à définir des PCIV adaptés aux
spécificités des plantations forestières du pays pour
améliorer la durabilité de ses plantations forestières
(Jean-Noël, 2011). Outre, L'industriel Congolais Eucalyptus Fibres Congo
développa plusieurs programmes participatifs de gestion de ses
plantations au bénéfice des communautés locales, tels que:
la mise à la disposition des populations locales des sous-produits de
l'exploitation pour le bois de feu et la production de charbon de bois ; la
mise en place de cultures fixatrices d'azote entre les rangées
d'eucalyptus pour améliorer la qualité des sols ; l'association
des populations locales dans l'entretien des pare feux avec des plantations de
manioc et le développement en bordure des villages de petites
plantations privées(Anonyme, 2007).
CHAPITRE II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
15
1. Localisation
La station du Mayombe est basée dans la localité
de Bilala située dans le District de Mvouti, plus
précisément dans le département du Kouilou au sud-est de
la République du Congo. Les coordonnées géographiques
sont: 4 °31'' S de latitude, 12 °4'' E de longitude et 30 m
d'altitude. Le village est limité au nord par la localité de
Bilinga, au sud par la forêt de Paris et la frontière
internationale Congo-Angola, à l'est par le village Tchyvala et à
l'ouest par la plaine côtière et le village Yanga (Tchimbakala et
al., 2005).
Ainsi, nos travaux de recherches ce sont
déroulés à Bilala et ses environ dans trois sites de
plantations mis sous la tutelle de la station du Mayombe.
Précisément, ses sites étudiés sont :
? Le site de reboisement de Matété 1 ;
? Le site de Bilala, mis en place pour la protection du bassin
versent "Caniveau" contre les érosions ;
? Le site de la plaine côtière.
Le tableau 1 décrit les différents sites mis
sous la tutelle de la station du Mayombe où ce sont effectués nos
travaux de recherches.
Tableau 1: Description de sites
d'études
Parcelle
|
Localisation
|
Coordonnées géographiques
|
Superficie (ha)
|
Ecartement
|
Année de plantation
|
1954-3B
|
Matété 1 situé à 3 km
|
S 04°31'36.6"
|
421
|
12x14
|
1954
|
|
Est de Bilala
|
E 012°14'44.9"
|
|
|
|
1987
|
Bilala
|
S 04°30'48.1"
|
0,3
|
5x5
|
1987
|
|
|
E 012°13'49.3"
|
|
|
|
1998
|
4 km Ouest de Bilala
|
S 04°31'30.2"
|
1 ha
|
10x10
|
1998
|
|
|
E 012°11'55.3"
|
|
|
|
La figure 2 ci-après illustre la localisation
géographique des peuplements qui ont étudiés dans le
district de Mvouti.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina5.png)
16
Figure 2: localisation de la station du Mayombe et des
sites d'études
17
2. Climat
Pour Samba-Kimbatala localité de Bilala situé dans
le Mayombe est soumise à un climat chaud et humide combinant à la
fois des traits équatoriaux, tropicaux et océaniques.
Les éléments d'appréciations climatiques
ci-dessous sont issus des travaux de Clairac b. et al,.1989 et de Dagba et
al,.1988 à 1993:
- Le climat est bas-congolais avec une variante du type
"guinéen"
- La pluviosité moyenne annuelle est comprise entre 1 200
et 1 500 millimètres. Le mois le
plus chaud est le mois de mars avec une température
annuelle de 27,5° (figure 3).
- Une saison de pluies de mi-octobre à mi-mai est
entrecoupée par une petite période sèche ;
- Une saison sèche de mi-mai à mi-octobre avec les
minima de température ;
- L'humidité relative est toujours autour de 85% (Gaussen,
1954) et (Gaussen et al., 1957)
Les données climatiques de la localité de Bilala
sont données par la figure3.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina6.png)
Figure 3: Diagramme ombrothermique de Bilala
3. Relief et Géologie
La localité de Bilala présente un relief plat et en
même temps accidenté. Les roches y sont d'origine essentiellement
schisteuse ou gréseuse, avec des intrusions de roches cristallines
variées : granites, diorites quartziques, roches vertes (Riffle et al.,
1976).
4. Les sols
Les sols sont en majorité ferralitiques, pauvres en bases
échangeables, fortement désaturés et très acides
(Moutsamboté et al., 2000).
18
5. Hydrographie
Le réseau hydrographique de Bilala s'organise autour de
la Rivière Loémé. Le village est contourné par
plusieurs marécages (Doumbi, 2018).
6. Flore
A l'heure actuelle, la flore du Mayombe en
général et de Bilala en particulier, reste timidement connue du
fait de son relief qui limite l'accessibilité à certains sites.
Ainsi, plusieurs travaux de recherches ont été menés par
plusieurs botanistes et institutions.
Ces relevés floristiques pour la plupart ont
été concentrés le long des voies de communications ou
près des stations de plantations et de recherches (Mbuku N'situ,
Dimonika, Bilinga, Bilala) (Cusset G., 1989).
Le quatrième rapport national sur la
biodiversité Congolaise cite De Manur (1987) qui a recensé
près de 1309 espèces soit 662 genres et 1200 espèces
végétales par Sita (1995) dans le Mayombe sur les 4397
espèces totales du Congo.
La forêt originale ombrophile du Mayombe, l'une des plus
humide congolais, referme une grande richesse floristique sur des surfaces
réduites. On y rencontre des espèces comme : Aucoumea
klaineana Pierre, Terminalia superba Engl.&Diels,
Dacryodes spp, Autranella congolensis(De Wild) A. Chev.,
Canarium schweinfurthii Engl., Baillonella toxisperma Pierre,
Pterocarpus soyauxii Taub.,etc.(Cusset G., 1989)
Cependant les forêts dégradées sont
composées floristiquement des espèces caractéristiques
comme : Dacryodesspp, Caloncoba welwitsii(Oliv.) Gilg,
Garcinia punctata Oliv., Pausinystalia yohimbe K.Schum,
Terminalia superba Engl. & Diels, (Cusset G., 1989)...
La flore des savanes du Mayombe est voisine de celle du
Niari.Cette flore est connue grâce aux travaux de Makany(1963, 1964) et
la synthèse de Descoings(1961). Elle est très approuvie avec
l'absence del'espèces comme : Hymenocardia
acidaTul..On rencontre des espèces comme :
hymenocardia ulmoidesOliv., Afromomum spp.(Cusset
G., 1989).
7. Milieu Humain
La population totale est de 7000 habitants. Les individus pour
la plupart sont concentrés sur les axes ferroviaires, routiers et
carrossables. Les groupes ethniques Yombé sont majoritaires (Doumbi,
2018). On rencontre aussi des groupes ethniques comme : Vili, Bembé,
Kongo, N'Dassa, Loumbou, Nzabi et autochtones cohabitant dans les forêts
(Ngoie-Ngalla, 1989).
CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
1.1. Matériel technique utilisé
Nous disposions du matériel technique consigné dans
le tableau 2 et illustré dans les figures 4-a ; 4-b et 4-c. Nous avions
aussi suivi une formation au maniement du vertex et à l'utilisation du
ruban dendrométrique.
Tableau 2 : Matériel technique
utilisé
Matériel utilisé Rôle ou
Fonctions
GPS marque Garmin 64S et Boussole Pour le positionnement et
l'orientation géographique
Vertex III Mesure des hauteurs et pentes
Ruban dendrométrique de 2 m Mesure des
circonférences
Double décamètre de 20 et 30 m Mesure de
distance
Crayon, stylo, gomme, bloc-notes Prise de notes
Appareil Photo canon IXUS 132 Photographie
Ordinateur et Tablette Samsung Saisie et traitement des
données
Sécateur, sacs, classeur, Appareil photo Herbier
Peinture rouge, machette Marquage, quadrillage de la placette
Logiciels Word et Excel 2010, Mendeley et QGis 11.8 Essen
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina7.png)
(a) (b) (c)
Figure 4: Quelques matériels techniques
utilisés ; (a) : Vertex III ; (b) : GPS ; (c) : Ruban
métrique
1.2. Matériel végétal
Nos relevés floristiques ont été
effectués d'une part sur les peuplements monospécifiques de
Terminalia superba Engl. & Diels âgé de 64, 31 et 20
ans ainsi qu'en même temps dans leur sous-bois. En premier lieu, nos
relevés ont portés sur le peuplement de Terminalia superba
Engl. & Diels mis en place en 1954 et ensuite dans deux peuplements de
31 ans et 20 ans. Outre, une jachère autrefois qui était une
bananerai, non perturbée pendant 12 mois situé à 7 km de
Bilala a été prise comme témoin aux relevés
d'herbacés.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina8.png)
(a) (b)
29
Les figures 5-a, 5-b et 5-c illustre les peuplements
étudiés.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina9.png)
(c)
Figure 5: Illustration des peuplements
étudiées ; (a) : Vu de haut de Parcelle 1954 ; (b) : Vu de Profil
de Parcelle 1987 ; (c) : Vu de loin de la Parcelle 1998
2. Méthode
La méthode est la démarche ou la technique
utilisée au cours de notre étude afin d'obtenir les informations
favorables à la rédaction de ce présent document.
2.1. Analyse documentaire
L'analyse documentaire a consisté à consulter des
documents pour bien cerner notre thème et les méthodes
adoptées par nos prédécesseurs. Elle a été
réalisée sur une période allant de juillet à
septembre.
2.2. Collecte des données sur le terrain
Elle a consisté en un inventaire floristique. Les
opérations suivantes ont été réalisées pour
la
récolte des données :
-la prospection des sites d'étude ;
-l'installation des placettes par ouverture de layons ;
-l'identification des espèces ;
-le comptage des arbres.
30
2.2.1 Prospection et choix des sites d'étude
La prospection des sites a consisté à parcourir
Cinq parcelles de reboisements situés à proximité du
village Bilala. La situation géographique, topographique et
écologique des reboisements de Terminalia superba Engl. &
Diels ont guidé le choix propice de trois sites d'étude. En
effet, les reboisements âgé de 64, 31 et 20 ans proche du village
Bilala, ont présenté un relief hétérogène
constitué des terrains plat et avec faible et forte pente. En ce qui
concerne l'écologie, la présence d'une biodiversité dans
le sous-bois des reboisements monospécifiques Terminalia superba
Engl. & Diels a fait à ce que ses trois sites soient
retenus.
2.2.2 Layonnage
Neuf (9) placettes rectangulaires de 20 m x 25 m (figure 6)
ont été installées de façon dispersées dans
trois (3) peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels et une
placette considérée comme témoin qui a été
installé dans une jachère dont la banane avait été
cultivée il y a 12 mois. La forme de la placette s'est inspirée
des travaux de Winrock International (Winrock, 2005). Au total 10 placettes ont
été installées, soit une superficie totale de 0,5 ha.
L'opération de layonnage a consisté à
faire en premier l'ouverture de la végétation à l'aide de
la machette en suivant l'orientation Nord Sud donnée par la boussole.
Après cela s'en suit le chainage des distances à base d'un double
décamètre. Enfin l'opération de layonnage se termine par
le piquetage de Six jalons aux extrémités des layons qui
délimitaient les placettes. Ces jalons ont été
marqués à la peinture rouge et un point GPS a été
pris pour chaque jalon.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina10.png)
Figure 6: Schéma de la placette
2.2.3 Comptage
L'opération de comptage a consisté à
faire en premier lieu l'identification des espèces
végétales (espèce ligneuse, herbacée et
lianescente), ensuite mesurer les espèces ligneuses et enfin y attribuer
un numéro d'ordre.
L'identification des espèces ligneuses a
été faite au moyen du type d'exsudat suite à l'entaille de
l'écorce ou l'observation des feuilles. Pendant que l'identification des
herbacées et les lianes a été faite au moyen du type de
feuilles et l'odeur.
Les mesures de diamètre et de hauteur ont
portées sur les espèces ligneuses. A défaut du compas
forestier, les mesures de diamètre ont été prises à
l'aide d'un ruban dendrométrique apposé perpendiculaire au
fût de l'arbre. Seuls les arbres ayant une circonférence =
à 15,7 cm à 1,30 m, ce qui correspond à un diamètre
de 5 cm ; sont retenus pour la mesure des hauteurs. La Hauteur compte à
elle a été prise à l'aide du Vertex III.
Bande par bande de chaque placette, les informations suivantes
ont été en même temps saisies sur la tablette et
pointées sur les fiches d'inventaire des ligneux ou celle des
herbacés et lianescentes (voir Annexe 2 et 3) :
? Les noms pilotes ou vernaculaires des espèces
donnée en langue Yombé.
? Le diamètre de l'arbre mesuré sur écorce,
au-dessus des contreforts ou des racines échasses et à 1.30 m du
sol selon la règle de Henon (Clark et al., 2001). (Figure 7-a) ? La
hauteur totale de l'arbre
? Un numéro d'ordre (Figure 7-b).
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina11.png)
31
(a) (b)
Figure 7: Illustrations de l'opération de
mensuration et marquage ; (a) : Prise de la circonférence (b) :
numérotation d'arbres inventoriés
32
2.3. Analyse des données
Les informations collectées sur le terrain ont permis
de constituer une base de données Microsoft Excel. L'analyse et le
traitement des es données c'est effectué en deux phases :
Tout d'abord, les données saisies sur le terrain
à l'aide d'une tablette Samsung étaient transférées
sur l'ordinateur de travail chaque soir à Bilala.
Une vérification de données à partir des
fiches de terrain a été ensuite réalisée pour
déceler les aberrations. Après vérification des
données, la phase de traitement consistait à faire des calculs du
taux de survie, de la biomasse et des indices de biodiversité à
l'aide du logiciel Microsoft Excel version 2010.
Certains tableaux ont été reproduits avec le
logiciel Microsoft Word version 2010.
Les nomenclatures vernaculaires et locales des espèces
recensées dans le sous-bois des peuplements de Terminalia superba
Engl. & Diels a été vérifiée dans la base
de données des plantes du Sud- Congo du Centre National des Inventaires
et d'Aménagement des Ressources Forestières et Fauniques (CNIAF,
2016) et sur la base de données "Global plants database"
(consulté le 01 avril 2019 aux sites
http://plants.jstor.org et
http://plantes-botanique.org).
Les noms scientifiques des plantes ont été soumis à une
vérification sur le site
http://www.theplantlist.org
(consulté le 07 avril 2019) et comparésà la liste
floristique des plantes recensées par Moutsamboté à Yengo
(Moutsamboté et al., 2007).
La densité spécifique de chaque espèce a
été obtenue dans la base de données "global wood density
database" disponible sur le site at
http://datadryad.org/handle/10255/dryad.235
(consultée le 10 octobre 2018).
2.3.1. Analyse de la diversité floristique des
recrûs
La composition floristique et la diversité floristique
spontanée ont été appréciées aux moyens de
quatre principaux paramètres.
1. La richesse spécifique (R) qui représente le
nombre total d'espèces recensées ;
2. L'abondance absolue en terme d'espèce ou d'une
famille (A) qui représente le nombre total d'individus d'une
espèce ou d'une famille (Pedel, et al., 2012);
3.
Pi= ni
L'indice de diversité floristique de Shannon Weaver
cité par Nzala et al,. 1986 (équation 2) est un indice qui
s'exprime en bits et compris entre 0-5. Cet indice a été obtenu
à partir de l'abondance relative (Pi) de chaque espèce qui est le
rapport entre l'abondance absolue et le nombre total d'individus d'un
relevé. L'abondance relative est donnée par l'équation
1.
(1)
A
Où ni représente le nombre total d'individus de
l'espèce i et A le nombre total d'individus
H' = - En
1(Pi X log2Pi) (2)
33
4. l'équitable de Piélou (1965) cité par
Nzala et al,. 1986et compris entre 0 et 1 (équation 3), est le rapport
entre de la diversité d'une espèce et le nombre total
d'espèces "S" d'une la placette. Cet indice, permet de mesurer la
répartition des individus au sein des espèces.(Boueri, 2016).
H'
E = (3)
log 2 XS
2.3.2. Distribution des espèces recensés
par classes de diamètre
Cette partie concerne toutes les espèces spontanées
de diamètre =5 cm inventoriées. Les diamètres des arbres
ont été obtenus sur le terrain en divisant la
circonférence par 3,14.Ces diamètres ont servis à repartir
par classe d'amplitude 10les peuplements étudiés.
2.3.3. Taux de survie
Le nombre de plants mis en place étant connu, après
inventaire et mensuration des arbres, nous avons obtenu le nombre de pieds
vivants de chaque placette, ce qui a permis de calculer le taux de survie
donnée par l'équation 4:
Taux de survie (%) = Nombre de pieds vivants X 100
Nombre total de plants mis en place
|
(4)
|
2.4. Estimation de la biomasse et du stock de carbone
2.4.1. Biomasse aérienne(AGB)
L'estimation de la biomasse aérienne a
été réalisée en utilisant l'équation
allométrique standard de Chave et al,.2014(équation
5)citée par Ekoungoulou et al,. 2018. Le choix de cette équation
a été faite en fonction de l'écologie de la zone
d'étude et du seuil de diamètre (=5 cm). Cette équation a
été recommandée par le processus REDD+,
utilisée avec succès et reprise dans de nombreux travaux (Fayolle
et al., 2016 ; Djomo et al., 2016 ; Ekoungoulou et al., 2018).
AGB = 0,067 x
(pD2H) 0.976
(5)
Avec ñ: densité bois ; H : hauteur de l'arbre ;
D: diamètre à la hauteur de la poitrine
AGB = above ground biomass (tonne/hectare)
34
2.4.2. Biomasse souterraine
La biomasse souterraine a été obtenue par
l'équation de Mokany pour les forêts tropicales (Mokany et al.,
2005).
y = 0,205 si AGB = 125 Mg.ha-1
(6)
y = 0,235 si AGB = 125 Mg.ha-1
Où "y" est la biomasse souterraine et ABG la biomasse
aérienne.
2.4.3. Biomasse totale
La biomasse totale des ligneux sur pied a été
obtenu en additionnant la biomasse du pool aérien et celle du pool
souterrain.
2.4.4. Estimation du stock de carbone et de la
quantité d'émissions de CO2 évitées
Le stock de carbone séquestré a
été obtenu en multipliant par 0,47 la biomasse totale (GIEC,
2006). La quantité d'émissions de CO2a été ensuite
déterminée en multipliant le stock de carbone
séquestré par le ratio 44/12 correspondant au rapport CO2/C.
2.4.5. La valeur du service écologique
C'est la valeur monétaire déduite de la
quantité d'émissions de CO2 captée de l'atmosphère
(Ambara J., 2009) par les arbres recensés. Cette valeur a
été obtenue en évaluant la quantité de CO2 en
valeur monétaire très fluctuant qui est de 5 USD/t CO2
(Ecosystems marketplace, 2018).
2.5. Mode de gestion des Reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels
Le mode de gestion par le SNR des peuplements
monospécifiques de Terminalia superba Engl. & Diels a
suscité une évaluation pendant cette étude. Nous avions
opté pour une méthode d'évaluation basée sur des
observations directes faites sur le terrain pendant les travaux d'inventaires,
sur une enquête et des témoignages ainsi que sur des entretiens
directs avec des autorités du SNR. L'enquête
réalisée du 24 au 28 septembre 2018 sur une population de n=5
individus était basée sur des questions très ouvert
(Annexe 4). Elle consistait à savoir :
- L'état civil et l'origine locale des individus
exerçant des activités dans les peuplements
étudiés;
- La raison de leur occupation et la fréquence de travail
;
- Leur connaissance sur le rôle de la forêt;
- La fréquence d'interpellation ou de communication avec
des agents du SNR;
- L'opinion personnelle de chaque individu sur les pratiques de
gestion du SNR.
Une séance de communication avait été
organisée avec la population de Bilala afin d'adopter un
mode de gestion des peuplements monospécifiques de
Terminalia superba Engl. & Diels.
35
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
29
1. RESULTATS
))
1.1. Inventaire floristique
1.1.1. Physionomie de la plantation
L'inventaire effectué au sein des peuplements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64, 31 et 20 ans nous a permis
de recenser respectivement 9, 27 et 15 pieds vivants. Les détails
spécifiques sont présentés dans le tableau 3
ci-dessous.
Tableau 3: Effectifs des peuplements
recensés
Peuplement
|
Placette
|
Effectif d'arbres vivants
|
Nombre de plants mis en place
|
64 ans
|
P1
|
4
|
4 plants
|
|
P2
|
3
|
4 plants
|
|
P3
|
2
|
4 plants
|
31 ans
|
P4
|
9
|
30 plants
|
|
P5
|
7
|
30 plants
|
|
P6
|
11
|
30 plants
|
20 ans
|
P7
|
6
|
9 plants
|
|
P8
|
5
|
9 plants
|
|
P9
|
4
|
9 plants
|
Total
|
|
51 pieds retrouvés
|
129 plants
|
1.1.1. Taux de survie
Notre étude ressort par relevé différents
taux de survie. La placette P1 présente un taux de survie de 100% suivie
au deuxième rang par la placette P2 avec un taux de 75%. Les
placettesP7, P9 et P8 avec respectivement 66,67% ; 44,44% et 44,44% de taux de
survie, présente des valeurs élevés par rapport aux
placettes P4, P5 et P6 avec respectivement 30% ; 26,67% et 36,67%. Les
peuplements monospécifiques de 64, 31 et 20 ans représentent les
taux de survie respectives de 75% ; 30% et 55,55%.
1.1.2. Croissance et répartition des arbres
inventoriés
1.1.2.1. Croissance du peuplement
Les tableaux 4et 5 présentent la situation de
croissance des peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels
étudiés.
30
Tableau 4: Situation de croissance par
placette
Placette Hauteur moyenne (m) Diamètre moyen
(cm)
P1 46.25 56.29
P2 40 68,47
P3 43,5 70,06
P4 23,66 37,61
P5 22 40,31
P6 19.88 38.95
P7 24 28,91
P8 31,3 36,30
P9 29,04 35.67
Tableau 5 : Situation de la croissance par peuplements
étudiés
Peuplement Hauteur moyenne (m) Diamètre
moyen (cm)
64 ans 44,5 65,28
31 ans 20 38,82
20 ans 27,25 35,13
Les tableaux 4 et 5 montrent des différentes
importantes suivant les relevés et les peuplements. La plus grande
valeur du diamètre est observée au niveau de la placette P3,
tandis que celle de la hauteur est obtenu au niveau de la placette P1. Les
peuplements de 64 ans occupent le premier rang en cumulent un diamètre
de 65,28 cm et une hauteur de 44,5 m.
1.2. Présentation du potentiel de reconstitution
forestière 1.2.1. Composition floristique
1.2.1.1. Présentation de la Richesse
spécifique et des indices diversité floristique
Les relevés floristiques effectués dans les
peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels âgées
de 64, 31, 20 ans et dans la jachère ressortent au total 62
espèces appartenant à 36 familles, soit environ 3586 individus
(Annexe 6). Ces espèces sont constitués de ligneux, de plantes
herbacés et lianescentes.
Les tableaux 6 et 7 présentent la richesse et la
diversité floristique des peuplements étudiés.
Tableau 6: Richesse spécifique et indices de
diversité des différents relevés
Relevé
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P10
|
Richesse spécifique
|
8
|
14
|
19
|
7
|
6
|
9
|
16
|
19
|
18
|
18
|
Abondance numérique
|
360
|
254
|
468
|
331
|
354
|
554
|
596
|
40
|
44
|
579
|
Indice de Shannon
|
1,93
|
1,30
|
2,25
|
1,68
|
1,80
|
2,444
|
1,92
|
2
|
1,94
|
3,02
|
Indice de Piélou
|
0,64
|
0,35
|
0,52
|
0,60
|
0,70
|
0,77
|
0,48
|
0,47
|
0,46
|
0,71
|
31
Le tableau 6 montre que le nombre d'individus varie de 40
à 596. La richesse spécifique compte à elle varie d'un
relevé à un autre. Dans la jachère, il ressort environ 579
individus répartis dans 13 familles et 18 espèces. La grande
valeur a été obtenue dans les placettes P3 et P8 (18
espèces). L'indice de diversité de Shannon et
d'équitabilité de Piélou varient respectivement de 1,30
à 2,44 bits et 0,35 à 0,77 dans tous les relevés de
Terminalia superba Engl. & Diels. Dans la jachère, la
diversité est très importante avec une valeur de 3,02.
Tableau 7: Richesse spécifique et indices de
diversité des peuplements étudiés
Peuplement
|
Nombre d'individus
|
Nombre de familles
|
Nombre d'espèces
|
Indice de Shannon (moyen)
|
Indice de Piélou (moyen)
|
64 ans
|
1008
|
22
|
27
|
1,81
|
0,50
|
31 ans
|
1329
|
10
|
12
|
1,97
|
0,61
|
20 ans
|
680
|
24
|
33
|
1,95
|
0,47
|
Total
|
3007
|
36
|
61
|
|
|
Le tableau 7 cependant montre que le nombre d'individus varie
entre 680 et 1329 et le nombre de famille entre 10 et 24. La richesse
spécifique varie à son tour de 12 à 33 espèces. La
plus grande richesse spécifique est observée dans les peuplements
âgés de 20 ans suivit de ceux de 64 ans avec 27 espèces
répartis dans 22 familles. La plus faible richesse spécifique est
observée dans les peuplements de 31 ans (12 espèces
réparties dans 10 familles).
Ainsi, dans le sous-bois des Terminalia superba Engl.
& Diels, l'inventaire floristique a permis d'obtenir environ 3007 individus
répartis dans 33 familles et 52 espèces. .
Cependant, les indices de Shannon varient de 1,81 à
1,97 bits. La plus forte valeur est observée dans la parcelle de 31 ans.
L'indice de Piélou compte à elle varie de 0,47 à 0,61. La
plus grande valeur moyenne de l'indice de Piélou revient à la
parcelle de 31 ans. Les fortes valeurs des indices de diversité de
Shannon et d'équitabilité de Piélou montrent que ses
peuplements sont diversifiés et les individus sont bien répartis
entre les espèces.
1.2.1.2 Abondance absolue en terme de famille
recensée
Les figures 8, 9,10 et 11 présentent le pourcentage des
individus par famille pour les peuplements respectivement de 64, 31 et 20 ans
ainsi que pour la jachère.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina12.png)
Abondance relative en %
35%
30%
40%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Abondance ...
Figure 8: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 64 ans
La figure 8 montre que la famille des Maranthaceae est la
famille la plus représentée en nombre d'individus (37%). Elle est
suivie par les famillesAsteraceae (28%) et Zyngiberaceae (11%). Les familles
Marcaceae, Fabaceae, Poaceae et verbenabeae représentent chacune 5% des
individus. Quinze familles représentent une abondance relative
inférieure à 5%.
Abondance relative en %
30%
60%
50%
40%
20%
10%
0%
Abondance
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina13.png)
32
Figure 9: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 31 ans
25%
Abondance relative en %
20%
15%
10%
5%
0%
Quatre familles représentent 93% d'individus
inventoriés dans le sous-bois du peuplement de 31 ans (figure 9). La
famille des Poaceae est la famille la plus représentée en nombre
d'individus (55%) comme le montre la figure 9. Six familles représentent
une abondance relative inférieure à 5%.
Abondance
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina14.png)
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina15.png)
33
Figure 10: Abondance absolue en termes de famille
recensée dans les peuplements de 20 ans
Quatre familles représentent 79% des individus
inventoriés dans le sous-bois de peuplements de 20 ans. Les familles des
Zyngiberaceae et Asteraceae représentent chacune 19% individus sur les
680 individus recensés (figure 10). Dix-huit familles
représentent une abondance relative de 21%.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina16.png)
Maranthaceae
3%
Loganiaceae
4%
Fabaceae
5%
Pepéraceae
2%
Et autres
3%
Asteraceae
31%
Commelinaceae
21%
Clusiaceae
31%
Figure 11: Diagramme d'abondance absolue en % de familles
recensées dans la jachère
34
Dans la jachère, 7 familles sont les plus
représentées sur les 13 recensées. Elles constituent 97 %
de l'effectif total. Comme l'illustre la figure 11, on peut citer en termes de
pourcentage d'individus: Asteraceae (31%), Clusiaceae (31%), Commelinaceae
(20%), Fabaceae (5%), Loganiaceae (4%), Maranthaceae (3 %), Pepéraceae
(2%).
1.2.1.3 Abondance absolue en termes d'espèce
Les figures 12, 13 et 14 présentent les pourcentages
d'individus par espèces pour les peuplements respectivement de 64 ans,
31 ans et 20 ans.
Abondance absolue en %
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina17.png)
35%
30%
40%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Figure 12:Pourcentage d'espèces recensées
dans les peuplements de 64 ans
L'espèce la plus abondante dans le peuplement de 64 ans
est Trachyphryniumbraunianum (K.Schum.) Bak. avec 37% d'individus
suivie de : Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson avec un
pourcentage d'individus égale à 28%, Afromomum sp.
(11%), Ficus sp., Bamboussa vulgaris Schard, Lantana
Camara L.et Vigna sp. avec chacune un pourcentage de 5%
d'individus. Vingt espèces ont chacune moins de 5% d'abondance absolu en
termes d'espèce (Figure 12).
Abondance absolue en %
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina18.png)
35%
30%
50%
45%
40%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Figure 13: Pourcentage d'espèces recensées
dans les peuplements de 31 ans
L'espèce la plus abondante dans le peuplement de 31 ans
est le Panicum sp. avec un pourcentage d'individu égal
à 48% suivie de Chromolaena odorata (L.) R.M. king &
Robinson (18%), Vigna sp. (12%), Ficus sp., Pennisetum
clandestinum Hochst. Ex Chiov.et Urena lobata L. avec chacune un
pourcentage de 8% d'individus. Douze espèces ont chacune moins de 5%
d'abondance absolue (Figure 13).
25%
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina19.png)
Abondance absolue (%)
20%
15%
10%
5%
0%
35
Figure 14: Pourcentage d'espèces recensées
dans les peuplements de 20 ans
36
Deux espèces représentent une abondance relative
de 38,16% d'individus recensés dans les peuplements de 20 ans dont
chacune cumule un pourcentage de 19,08%.Trente-une autre espèce
représentent 61,74% des individus sur un total de 33 espèces
recensés (Figure 14).
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina20.png)
20,00%
18,00%
16,00%
Abondance Absolue (%)
14,00%
12,00%
10,00%
8,00%
6,00%
4,00%
2,00%
0,00%
Figure 15: Pourcentage d'espèces
recensées dans la jachère
La figure 15 nous montre que l'espèce le plus abondant
dans la jachère autrefois bananeraie est le Chromoleane odorata
(L.) R.M. king & Robinson qui représente pour elle seule 17, 7%
des espèces identifiées.
1.2.2. Répartition des espèces
recensées par classes de diamètre
Soixante-dix-huit plantes ligneuses recensées dans le
sous-bois des peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels
étudiés et répartis dans 28 espèces,
présentent des physionomies différentes selon le
diamètre.
Les figures 16, 17 et 18 présentent la répartition
des ligneux recensés dans les peuplements de 64, 31 et 20 ans par classe
de diamètre d'amplitude 10.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina21.png)
14
Classe de diamètre en cm
12
10
8
6
4
2
Nombre d'individus
0
y = 12,46e-0,25x
Abondance numérique
Expon. (Abondance numérique )
Figure 16: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 64 ans par classe de
diamètre
La figure 16 montre que le nombre total d'individus
s'élève à 44 pieds. Le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 10-20 (13) suivie de la classe 0-10 avec
6 individus. La classe 80-90 n'a pas été
représentée. Cette figure montre que la répartition
diamétrique des individus présente une forme exponentielle
décroissante (d'équation y =
12.464e-0.25x).
2,5
Nombre d'individus
|
2
1,5
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
y = 4e-0,69x
|
|
|
Abondance numérique
Expon. (Abondance numérique )
|
|
|
|
0,5
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina23.png)
37
Figure 17: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 31 ans par classe de
diamètre
= 4e-0.693x).
La figure 17 montre que le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 0-10 avec 2 individus suivie de la
classe 10-20 avec 1 seul individu. Les classes de 20 à 120 n'ont pas
été représentées. La répartition des
individus par classe de diamètre présente une fois de plus une
forme exponentielle décroissante (d'équation
y
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina24.png)
9
10
Nombre d'individus
3
9
8
7
6
5
4
2
0
1
5
7
3
4
y = 10,60e-0,24x
2 2
Abondance numérique
Expon. (Abondance numérique )
38
Figure 18: Répartition des espèces
recensées dans les peuplements de 20 ans par classe de
diamètre
La figure 28 montre que le nombre d'individus
s'élève à 32. Le plus grand nombre d'individus est
représenté par la classe 0-10 avec 9 individus suivis de la
classe 20-30avec 7 individus. Les classes de 70 à 120 n'ont pas
été représentées malheureusement. La structure
diamétrique des individus cependant présente une forme
exponentielle décroissante d'équation y =
10.60e-0.247x.
Répartition des peuplements par
diamètre.
Les recrûs les plus développées sont
observés au niveau du peuplement de 60 ans avec un diamètre moyen
30,87. Le peuplement de 20 ans est plus développé que celui de 31
ans (tableau 8).
Tableau 8: Répartition des peuplements
recensés par diamètre
Peuplement Diamètre Moyen (cm) Nombre
d'individus
20 ans 25,5 32
31 ans 5,4140 3
64 ans 30,87 43
2. Biomasse et stocks de carbone
L'inventaire floristique mené dans les peuplements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64, 31 et 20 ans a permis de
recensé au total 129 pieds de diamètre= 5 cm constitués de
51 pieds de Terminalia superba Engl. & Diels et 78 pieds de
diverses espèces, ce qui a permis de calculer la biomasse et le stock de
carbone (Annexe 7).
2.1. Répartition des biomasses par relevé
Le tableau 9 présente la répartition de la biomasse
par relevé et par pool.
Tableau 9: Répartition de la biomasse (en tonne)
par relevé
Placette
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
AGB
|
45,82
|
12,45
|
44,75
|
14,10
|
13,56
|
22,81
|
0,04
|
22,34
|
13,83
|
BGB
|
3,39
|
2,75
|
9,17
|
2,89
|
2,78
|
4,67
|
0,008
|
4,58
|
2,85
|
Total
|
55,21
|
16,20
|
53,93
|
16,99
|
16,34
|
27,8
|
0,051
|
26,92
|
16,66
|
Le tableau 9 nous montre que la plus grande biomasse est
représentée par la placette P1 avec 55,21 tonnes. De la placette
P2 à P9, on observe une variation considérable de la biomasse.
2.2. Répartitions des biomasses et stock de carbone
par peuplements et par espèces
La figure 19 et les tableaux 10, 11 et 12 présentent la
répartition de la biomasse et du stock de carbone par pool, par
peuplement, par placette et par espèces.
Tableau 10: Répartition de la biomasse par
pool
Peuplements Pool aérien Pool
souterrain
64 ans 131,60 26,98
31 ans 50,48 10,35
20 ans 46,88 9,61
Total 228,96 46,94
La biomasse varie de 46,88 à 131,60 tonnes dans tous les
peuplements. La biomasse totale du pool aérien est de 228,96
tonnes et celle du pool souterrain de 46,94 tonnes
(tableau 10)
Tableau 11:Répartition de la biomasse et du stock
de carbone par peuplement
Peuplement Biomasse (tonne) Stock de carbone (tonne
carbone)
64 ans 158,58 74,53
31 ans 60,82 28,58
20 ans 56,49 26,55
Total 275.89 129.67
39
Le tableau 11 montre que la biomasse varie de 56,49 à
158,58 tonnes dans tous les peuplements. La biomasse la plus importante est
représentée par le peuplement le plus âgé (64 ans)
suivie du peuplement de 31 ans et en dernier rang le peuplement de 20 ans. Ce
tableau nous montre que la biomasse varie avec l'âge du peuplement. Cette
distribution de la biomasse est également observée pour le stock
de carbone.
La figure 19 illustre la répartition du stock de carbone
séquestré par placettes
Stock de carbone
|
30
|
|
Stock de carbone en tonne carbone
|
|
25 20 15 10 5 0
|
|
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
|
Placette
40
Figure 19: Répartition du stock de carbone par
placette
La placette P1 a séquestrée plus de 25,95 tonnes de
carbone suivie de la placette P3 avec un stock de carbone égal à
25,35 tonnes carbone comme le monte la figure 18.
Tableau 12: Répartition de la biomasse et du stock
de carbone par espèces
Espèces Biomasse (tonne) Stock de carbone (tonne
carbone)
Terminalia superba Engl. & Diels
181,42 85,27
Autre espèces 96,53 19,79
Total 275,89 129,67
L'espèce Terminalia superba Engl. & Diels
représente pour elle-même une biomasse de 181,42 tonnes sur les
275,89 tonnes quantifiées. Cette espèce a séquestré
plus de 85,27 tonnes de carbone. La biomasse totale est de 275,89
tonnes et le stock de carbone 129,67 tonnes de
carbone. La quantité de CO2 capté dans l'atmosphère par le
cortège végétal recensé déduite de ce stock
de carbone est de 475,89 tonne de CO2, soit une valeur
économique égale à 2379,45 dollars ou
1 413 278 FCFA.
2.3. Répartition du stock de carbone par classe de
diamètre
Les figures 20, 21 et 22 illustrent la répartition du
stock de carbone par classe de diamètre pour chaque peuplement.
Stock de carbone en tonne
|
40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
Stock de Carbone
|
Classe de diamètre (cm)
Figure 20: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 64 ans
La figure 20 montre la biomasse varie en fonction du
diamètre. La plus grande valeur est représentée par la
classe 50-60 suivis de la classe 70-80. La classe de 100 à 110 n'a pas
été malheureusement représentée.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina27.png)
Stock de carbone en tonne
20
18
16
14
12
10
4
2
6
0
8
Stock de Carbone
Classe de diamètre (cm)
41
Figure 21: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 31 ans
La classe 60-70 a séquestré le plus de carbone,
suivis de la classe 30-40. Les classes 0-10, 8090, 90-100, 100-110 et 110-120
n'ont pas été malheureusement représentées (figure
21).
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina28.png)
Stock de carbone en tonne
25
20
15
10
5
0
Classe de diamètre (cm)
Figure 22: Répartition par classe de
diamètre du stock de carbone séquestré par le peuplement
de 20 ans
On en déduit de la figure 22 montre que le plus grand
stock de carbone a été séquestré par la classe de
diamètre 40-50. Les classes de diamètre de 70-120 n'ont pas
été représentées.
2.2.3. Par classe de hauteur
En fonction des classes de hauteur, le stock de carbone se
repartie par peuplement comme nous illustre les figures 23, 24 et 25.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina29.png)
]0-10[ [10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[
Stock de carbone en tonne carbone
120
100
40
20
60
80
0
Stock de carbone
Classe de hauteur (m)
Stock de Carbone
42
Figure 23: Répartition par classe de hauteur du
stock de carbone séquestré par le peuplement de 64
ans
Il ressort de la figure 23 que le plus grand stock de carbone
a été séquestré par la classe de hauteur 40-50. Le
dernier rand est représenté par la classe 0-10 avec un stock de
carbone égal à 0,06 tonne de carbone.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina30.png)
]0-10[ [10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[
Stock de carbone en tonne carbone
25
20
35
30
15
10
5
0
Stock de carbone
Classe de hauteur (m)
Figure 24: Répartition par classe de hauteur du
stock de carbone séquestré par le peuplement
de 31
Stock de carbone
Stock de carbone en tonne carbone
|
25 20 15 10 5 0
|
|
]0-10[ [10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[
|
Classe de hauteur (m)
43
Figure 25: Répartition par classe de hauteur du
stock de carbone séquestré par le peuplement
de 20 ans
Il ressort des figures 24 et 25 présente une même
tendance de répartition du stock de carbone. La plus grande valeur du
stock de carbone est représentée par la classe 30-40 suivie de
classe des classes 20-30, 10-20 et 0-10. Les classes 40-50 et 50-60 n'ont pas
été représentées dans les peuplements de 31 et 20
ans.
44
3. Evaluation de la Gestion des peuplements de
Terminalia superba Engl. & Diels
Le mode de gestion par le SNR des peuplements
monospécifiques de Terminalia superba Engl. & Diels
étudiés a suscité un état de lieux pendant nos
inventaires. Nos observations ont portées directement sur la physionomie
de ses peuplements et ressort que ses derniers sont réussite
malgré différentes perturbations anthropiques qui s'opposent
à leur bonne croissance.
Les entretiens directs avec les agents du SNR ont
portés sur les moyens logistiques et techniques mobilisés pour la
gestion durable des plantations domaniales du SNR. Il ressort de ses entretiens
que le SNR manque cruellement de moyens pour réaliser l'ensemble de ses
missions. Il a été constaté que le SNR manque d'autonomie
financière, du suivi des orientations opérationnelles qui ont
été définit dans le Cahier de normes N°1. Une
pénurie de compétences y est également
constatée.
Le peuplement monospécifique de Terminalia superba
Engl. & Diels de 64 ans qui avait été mis en place pour
redynamiser le potentiel ligneux et les services écologiques de la
forêt originale du massif du Mayombe demeure de nos jours très
perturbé comparée aux deux peuplements de 31 et 20 ans où
aucune activité de nature anthropique n'a été
détectée. Au sein de la parcelle 54-3B qui abrite ce peuplement,
plusieurs activités anthropiques s'y déroulent. Des
investigations ont permis de caractériser ses activités. Le
tableau 13 et la figure 26 présente et illustre les activités qui
s'y exercent.
Tableau 13: Description des activités
menées dans la parcelle 54-3B
Liste des activités menées
|
Description
|
Activités agricoles
|
|
· Culture bananière sous Terminalia superba
Engl. & Diels
· Culture des aubergines et piments
· Culture du palmier à huile
· Culture du manioc dans un espace ouvert
colonisé par le Chromolaena odorata L.R.M.king &
Robinson où avait abrité la pépinière de l'OCF
pendant le planting
· Vergé de safoutier et d'avocatier
|
Cueillette
|
|
· Prélèvement de bambous qui serve de
clôture des habitats et champ
· Tamisage et ramassage de graviers de la rivière
Matété
· Ramassage des PFNL et écorces d'arbres (surtout le
Terminalia superba Engl. & Diels pour ses vertus contre les
maux de ventres)
|
Pêche
|
|
Pêche par barrage sur la rivière
Matété
|
Récolte des graines
semenciers
|
des
|
Certaines espèces comme le Niové, l'Olon dont
la phénologie a été étudiée et les arbres
localisés servent de semencier.
|
Sciages artisanales
|
|
Bilinga et Terminalia superba Engl. & Diels,
|
|
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina32.png)
(a) (b)
45
(c) (d)
Figure 26: Illustration des activités
menées dans la parcelle 54-3B ; (a) : Mise en place d'un vergé de
safoutier ; (b) : Abattage et brûlis de la plantation ;(c) :
Jachère ; (d) : Culture du palmier à huile
Ainsi, il ressort de ses investigations une cinquantaine de
différentes cultures. Le tableau 10 montre que la plupart de ses champs
sont des cultures vivrières de bananes, manioc, aubergine et de vergers
de safoutier et avocatier destinées à l'autoconsommation et
à la commercialisation.
Le tableau synthèse numéro 14 ci-dessous
présente la situation de personnes occupantes la parcelle de
Terminalia superba Engl. & Diels 54-3B pour exercer divers
activités avec leurs diverses opinions.
45
Tableau 14: Synthèse de la situation d'occupation
de la parcelle de reboisement 54-3B
Individus
|
Nature et origine locale
|
Raison d'occupation et fréquence de travail
|
Connaissance sur le rôle de la forêt et état
de conscience de leur acte néfaste
|
Fréquence d'interpellation ou de communication
avec des agents du SNR
|
Opinion
personnelle sur les pratiques du SNR
|
Suggestions
|
1
|
-Individus de sexe
masculin âgé de 30 ans
-Ressortissant de Mvouti
|
-Culture de manioc
-deux fois par semaines
-Exerce depuis 6 mois
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
-L'individu affirme que ses actes sont légaux car il
s'agit d'un bien public
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique, le SNR mais le SNR
devrait exploiter ses arbres matures
|
Que le SNR
nous laisse travailler comme on a commencé
|
2
|
Individus de sexe
féminin d'une soixantaine d'année -grandis
à Bilala
|
-Culture de manioc -tous les jours -Exerce depuis 2 ans
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
uniquement pour ses cultures
-L'individus affirme que ses
actes sont légaux mais
reconnais exercer dans la forêt appartenant à
l'OCF
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique, le SNR embauche la
population locale
mais le SNR
devrait exploiter ses arbres matures
|
Que le SNR
nous laisse travailler comme on a commencé
|
3
|
-Individus de sexe
masculin âgé de 58 ans
-Commerçant et
Ressortissant de
Mvouti
|
-Culture de manioc
-trois fois par semaines
-Exerce depuis 2 ans
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt pour
ses services - L'individu reconnaît que ses actes sont illégaux et
affirme
exercer dans la forêt appartenant à l'OCF
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique
mais le SNR
devrait exploiter ses arbres matures
|
Aucune suggestion
|
4
|
-Individus de sexe
masculin âgé de 22 ans -Elèves né
à Bilala
|
-Verger de safoutier - Chaque jour
- Exerce depuis une année
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt pour
ses services - L'individu reconnaît que ses actes sont illégaux
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Aucun avis
|
Aucune suggestion
|
5
|
-Individus de sexe
féminin âgé de 28 ans
- né à Tchyvala et marié à
Bilala
|
-Culture d'aubergine - les week-ends
|
-L'individu reconnaît le rôle de la forêt
uniquement pour ses cultures
- L'individu reconnaît que ses actes sont
illégaux
|
Aucun contact avec un agent du SNR
|
Bonne pratique
très embaucheuse
|
Aucune suggestion
|
|
46
Il ressort du tableau 14 que les individus que nous avions
questionnés sont âgés de 22 à une soixantaine
d'année. Trois sont de sexe masculin et deux qui sont de sexe
féminin. Quatre individus sur cinq sont des ressortissants des
localités environnants plus précisément Mvouti et Tchyvala
qui, par manque de terre exercent des activités dans cette plantation,
à savoir : la culture de manioc et la culture d'aubergine. Cependant le
cinquième individu originaire de Bilala, est un élève qui
mit place un verger de safoutier pour subvenir à ses besoins scolaires.
La fréquence d'activités hebdomadaires est de 2 à 7 fois
(jours) par semaines. Ces individus affirment connaitre le rôle de la
forêt selon les services qui leur sont rendus par la forêt et
quatre d'entre eux affirme que leurs actes sont illégaux, seul un
individu affirme que ses actes sont légaux car il s'agit d'un bien
public laissé à l'abandon.
Outre, aucun un agent du SNR eu a approché les
individus questionnés pour leur sensibiliser sur leur mauvaise pratique.
A notre gouverne, aucune action visant à remédier à ce
fléau n'a été menée pendant que l'activité
prend de l'ampleur, les populations de Bilala se sentent y
intéressé du fait du bon rendement et de la proximité du
site (3 km de Bilala). L'opinion personnelle de tous étant recueillis,
il ressort que quatre individus apprécient bien les pratiques du SNR
tous en suggérant l'exploitation des de ses Terminalia superba
Engl. & Diels vieille de 64 ans.
A la fin de l'enquête, une séance de
communication avait été organisée comme l'illustre la
figure 29 afin de décider ensemble de l'avenir de ses peuplements.
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina33.png)
Figure 27: Illustration de la séance de
communication avec Mr. Bakala
Il ressort de cette séance que la population locale de
Bilala souhaite continuer à mener des projets d'agroforesterie sous les
peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels.
47
2. DISCUSSION
Les travaux de recherche sur la diversité floristique
et l'estimation du stock de carbone dans le sous-bois des plantations du Congo
restent parcellaires ou à l'échelle d'une portion de parcelle
(Kimpouni et al., 2008). A notre connaissance, aucune étude portant sur
la végétation ou l'estimation du stock de carbone du sous-bois
des plantations de Terminalia superba Engl. &Diels n'a
été encore menée jusqu'à nos jour au Congo comme en
Afrique. Cette présente est la toute première qui contribuera
à la connaissance de la flore du Mayombe.
2.1. Inventaire floristique
2.1.1. Inventaire des Terminalia superba Engl. &
Diels
L'inventaire effectué au sein des peuplements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64, 31 et 20 ans nous a permis
de recenser respectivement 9, 27 et 15 pieds vivants ayant un diamètre
supérieur 10 cm. Ces effectifs de pieds vivant correspondent à de
taux de survie de 75% ; 30% et 55,55% respectivement pour les peuplements de
64, 31 et 20 ans.
L'étude menée par Boukono en 2018 dans la
parcelle d'Aucoumea klaineana Pierre d'une superficie de 1,4 ha
ressort un taux de survie de 44,05%. Ainsi, Boukono déclara que ce taux
s'explique par un mauvais suivi de la parcelle une fois que les plants furent
mis en place.
En ce qui concerne notre étude, les différents
taux de survie enregistrés dans les peuplements de Terminalia
superba Engl. & Diels mis en évidences s'explique de diverses
façons.
En effet, le peuplement âgé de 64ans mise en
place par une méthode sylvicole de régénération
artificielle consistant à détruire la végétation
existante et puis la reboiser (Cartinot, 1965), a donnée de très
bons résultats comme témoigne Monsieur Bakala, ancien travailleur
de l'OCF. Il ajoute que des entretiens réguliers étaient
accordés à ses reboisements. Au regard de ce témoignage,
il est claire d'écarter l'hypothèse d'un mauvais suivi du
peuplement. Cependant, ce taux de survie de 75% peut être accordé
aux actions anthropiques réalisées à grande échelle
dans cette parcelle. Ce peuplement est la plus perturbée de notre
étude, 3 souches retrouvées sur place dans les placettes P2 et P3
confirment l'abattage de 3 pieds.
Pour ce qui concerne le peuplement de 31 ans, il a
été mis en place dans une zone marécageuse et sur un
écartement de 5m sur 5m par une méthode de destruction totale de
la forêt galerie sauvage. Ce peuplement présente un taux de survie
le plus faible de l'étude (30%). Cette parcelle installée
à Bilala à 100 m du bâtiment administrative de la station
pour protéger les sols du ruisseau "caniveau" contre les
érosions, demeure à l'abri des perturbations anthropiques.
48
Cependant les facteurs susceptibles de causer ce taux de
survie peuvent être le type de sol et l'écartement.
En effet, d'après Tariel et Groulez, la
présence du Terminalia superba Engl. & Diels traduit une
qualité particulière du sol car cette espèce est
moyennement adaptable aux conditions extrêmes où les sols
inondés et marécages. Cela signifie que le Terminalia superba
Engl. & Diels affectionne des sols frais (Tareil et al., 0958). Les
premiers peuplements de Terminalia superba Engl. & Diels ont
été plantées à 10 m sur 5 m (Tareil et al., 0958).
Cet écartement présentait l'inconvénient de ne pas mettre
les arbres à égale distance les uns aux autres et de
nécessiter des éclaircies similaires (Tareil et al., 0958).
Ainsi, après plusieurs essais d'écartement de 5x5, 10x10, 12x14,
14x14 et 15x10 m, il ressort en observant la croissance des Terminalia
superba Engl. & Diels que l'écartement performant est celui de
10 m sur 10 m (CTFT, 1976).
Après absolution de la méthode de destruction
totale de la forêt sauvage, la parcelle de 20 ans a été
mise en place en plein coeur d'une forêt galerie à 4 km Ouest de
Bilala par une technique du Professeur Aubreville d'ouverture de layons
orientés de l'est vers l'ouest. Ce peuplement présente un taux de
survie égal à 55,56%. S'agissant d'espèces
héliophiles, le système sylvicole basé sur l'ouverture des
layons en forêt nécessite des trouées suffisantes de la
canopée et un dégagement du sous-bois afin de faciliter la
pénétration de la lumière indispensable pour la croissance
des plantes. Cette technique demande un suivi et entretiens (Crete et al.,
2015).
Or, selon les propos recueillis auprès des personnes
ressources témoins de la mise en place de cette parcelle, des entretiens
réguliers n'ont pas été accordé à cette
parcelle pendant les dix ans de suivi sylvicoles de la plantation. Il se
pourrait donc que l'entretiens non régulier eu des impacts
néfastes sur la croissance et le développement de cette parcelle
occasionnant ainsi ce taux de survie moyen.
La physionomie d'un peuplement et le taux de survie, deux
indicateurs de réussite d'une plantation, suffisent pour prouver qu'un
peuplement est en bonne santé.
Les trois peuplements mis en évidence
présentent des différentes importantes suivant l'âge de
peuplement. Le peuplement de 64 ans cumule un diamètre moyen de 65,28 cm
et une hauteur de 44,5 metre, suivie du peuplment de 31 ans avec 38,82 cm de
diamètre et hauteur de 20 m. Le peuplement de 20 ans représent un
diamètre moyen de 27,25 cm et une hauteur moyenne de 35,13 m. Pour la
croissance en hauteur, la parcelle de 20 ans concurrence la parcelle de 31 ans
avec chacune une valeur maximale commune de 37 m. Cela témoigne que les
conditions écologiques sont plus favorables dans la parcelle de 20 ans
que dans celle de 31 ans.
49
2.1.2. Relevé floristique dans le sous-bois des
Terminalia superba Engl. & Diels
En matière de préservation de la
biodiversité, l'indicateur couramment utilisé est la richesse
spécifique qui détermine l'état de dégradation d'un
écosystème. Dans l'ensemble, le cortège
végétal étudié fait état de 62
espèces soit environ 3586 individus appartenant à 36 familles. La
richesse spécifique compte à elle varie d'un relevé
à un autre de 6 à 19 espèces. L'indice de diversité
de Shannon et d'équitabilité de Piélou varient
respectivement de 1,30 à 2,44 bits et 0,35 à 0,77 dans tous les
relevés de Terminalia superba Engl. & Diels. Dans la jachère
autrefois bananeraie il y a 12 mois, la diversité est très
importante avec une valeur de 3,02 comparativement aux relevés de
Terminalia superba Engl. & Diels.
Dans l'ensemble des peuplements de Terminalia superba
Engl. & Diels, la richesse spécifique varie de 12 à 33
espèces. La plus grande richesse spécifique a été
observée dans les peuplements âgés de 20 ans suivit de ceux
de 64 ans avec 27 espèces. La plus faible richesse spécifique a
été observée dans les peuplements de 31 ans (12
espèces). Ces deux peuplements de 64 et 20 ans présentent un
nombre élevé en termes d'espèces par rapport à la
jachère qui compte 18 espèces. Cette richesse de 12
espèces est supérieure à celle obtenues dans les
peuplements de 31 ans. Ces résultats ne corroborent pas avec ceux
d'Awé victor où le nombre d'espèces croit avec l'âge
du peuplement. Awé Victor révèle plus loin que la richesse
floristique est conditionnée principalement par les conditions
écologiques et les perturbations anthropiques (Awé, 2016). Il est
cependant raisonnable d'affirmer que les activités exercées au
sein du peuplement de 64 ans ont eu une influence sur la reconstitution
forestière. Ces déférences peuvent aussi être
expliquées par la méthode sylvicole appliquée pour chaque
peuplement. En effet, la parcelle de 20 ans a été en effet mise
en place en plein coeur d'une forêt galerie par une technique d'ouverture
de layons du Professeur Aubreville qui consiste à détruire
partiellement la végétation existante. Cette parcelle est
très stable, aucune activité n'a été
identifiée dans cette parcelle. Les peuplements de 31 ans et 64 ans ont
été mis en place par destruction de la forêt existante, ce
qui a eu forcement de l'influence négative sur la reconstitution des
forêts surexploitées. Le peuplement de 31 ans a été
mise en place dans une zone inondée pendant que Tariel et Groulez
relèvent que les zones marécageuses ont une richesse
spécifique relativement pauvre.
Les indices de Shannon varient de 1,81 à 1,97 bits
dans les trois peuplements. L'indice de Piélou compte à elle
varie de 0,47 à 0,61. La plus grande valeur moyenne de l'indice de
Piélou revient à la parcelle de 31 ans. Ces fortes valeurs
traduisent une grande diversité et une éventuelle reconstitution
forestière. Ces résultats sont supérieurs à ceux
trouvés par Nzala et al (1997) dans les monocultures d'Eucalyptus et de
pins (0,38 à 0,89 bit). Les différences de cultures sylvicoles et
l'âge de ses plantations pourraient expliquer les écarts entre les
indices obtenus.
50
La reconstitution d'un peuplement peut être aussi
caractérisée par la répartition structurale des individus
par classes de diamètre (Awé, 2016).Il ressort de cette
étude que les individus recensés sont très
concentré en nombre dans les classes de petit diamètre. Le plus
grand nombre d'individus est représenté par la classe 10-20 pour
le peuplement de 64 ans et 0-10 dans les peuplements de 31 et 20 ans. Dans tous
les peuplements des peuplements de Terminalia superba Engl. &
Diels, la répartition des individus par classe de diamètre
présente une forme exponentielle décroissante. Le nombre
d'individus par classes de diamètre diminue avec l'augmentation du
diamètre faisant penser à un peuplement récent et à
une bonne régénération de la végétation.
Cette distribution corrobore à celle d'Awé Victor 2016, Sani
(2009) cité par Jiagho et al., (2016), Adamou (2010), Halimatou (2010),
Dorvil (2010), Tabue (2013), Tsoumou et al., (2016) ; où la tendance
générale montre une répartition avec des effectifs plus
d'importants pour des arbres de petits diamètres.
2.2 Biomasse et stock de carbone
Cent vingt-neuf pieds de diamètre = 5 cm, ont permis
d'estimer la biomasse du peuplement à 275.89 tonnes repartie en deux
pools : pool aérien est de 228,96 tonnes et celle du pool souterrain de
46,94 tonnes. Dans l'ensemble des placettes, cette biomasse varie de 0,051
à 55,21.Cela s'explique du fait que les placettes étudiées
ne présentent pas une même physionomie.
Cependant, la biomasse varie de 56,49 à 158,58 tonnes
dans tous les peuplements étudiés. La biomasse la plus importante
est représentée par le peuplement le plus âgé (64
ans) suivie du peuplement de 31 ans et en dernier rang le peuplement de 20 ans.
Ces déférences sont dues à la diversité de chaque
peuplement et la densité spécifique des arbres
inventoriés. Ces résultats corroborent avec l'étude
menée par Temgoua en 2018 dans les systèmes agroforestiers de
Cacaoyers de 5 à 15 ans où la biomasse est croit avec l'âge
(Temgoua et al., 2018).
Le stock de carbone séquestré par tous le
peuplement étudié est de 129,67 tonnes carbone. Il varie de 26,55
à 74,53 tonnes de carbone dans tout le peuplement. Le plus grand stock
de carbone a été séquestré par le peuplement
Terminalia superba Engl. & Diels avec une valeur de 85,27 tonnes.
Les 27 autres espèces représentent un stock de carbone de 19,27
tonnes carbone. Cette différence est vraisemblablement liée
à la structure dendrométrique, à la capacité de
séquestration et à l'âge des espèces qui ont
été recensés.
La quantité de CO2 capté dans
l'atmosphère par le cortège végétal est de 475,89
tonne équivalent CO2, soit une valeur économique égale
à 2379,45 dollars ou 1 413 278 FCFA.
51
2.3. Reboisements forestières du Mayombe entre
disparition et pérennité
Depuis 1936, le Congo s'est préoccupé de la
reconstitution de sa biodiversité. L'initiative de reboisement au Congo
a commencé dans le massif du Mayombe à BOTTEMER I en 1949(Jean,
et al., 1981). Ainsi, le Régie Forestier a installé dans le
Mayombe en 1954 un peuplement artificiel de Terminalia superba Engl.
& Diels de haute qualité où toutes les terres appartenaient
à l'état. La situation actuelle de ses peuplements montre que ses
derniers sont très perturbés par cinq principales
d'activités de nature anthropique dont une cinquantaine de champs ont
été dénombré pendant notre enquête. Ce
conflit est vraisemblablement né de la reconnaissance du droit
coutumier, de la crise sociopolitique de 1997 qui a occasionnées un
exode des populations vers la région du Kouilou et de l'accroissement du
village Bilala.
En effet, à la sortie de la conférence
nationale souveraine de 1992, l'espace foncier national comprenait
désormais le domaine foncier des personnes publiques et le patrimoine
foncier des personnes physiques et morales de droit privé contrairement
à l'époque du Monopartisme où le territoire nationale
appartenait à l'Etat (Matondo, 2006). L'occupation anarchique dans le
reboisement domanial de Terminalia superba Engl. & Diels est due
à ce fait.
Le village de Bilala (ex. Guéna) compte à elle
se développe à un rythme très
accéléré, il est à l'heure actuelle à 7000
habitants de nos jours (Doumbi, 2018). Cette augmentation démographique
occasionne une forte demande de terres agricoles. Selon notre enquête,
75% des individus qui occupent la parcelle 54-3B pour exercer diverses
activités sont des individus qui ont migrés vers Bilala et qui
manque de terre. Cette hypothèse corrobore à ccelle de Billand,
et al., 2005qui révèlent des pertes de surfaces boisées ou
reboisée dans le Massif forestier à Eucalyptus pour les
même raisons qui ont été évoquées
précédemment. En 2005, le massif forestier d'Eucalyptus avec une
surface initiale de 40 000 ha (inventaire d'ECO S.A, 2002) a perdu plus de 800
ha exploités illégalement autour de Pointe Noire et plus de 6000
ha incendiés par la population locale (Billand et al., 2005).
L'évaluation de la gestion durable des reboisements de
Terminalia superba Engl. & Diels ressort que le SNR, organe de
gestion, manque cruellement de moyens pour réaliser l'ensemble de ses
missions. Aux regards de cela, la restructuration du SNR est donc une
nécessité absolue pour pouvoir pérenniser les reboisements
de Bilala. Cependant, le pays est confronté à d'énormes
défis financiers et au vu des activités agricoles
déjà menées par les Populations de Bilala sous les
reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels de 64 ans, la
Conservation des ses reboisements forestières en associant des
projets d'agroforestiers sous-ombrage est l'approche adapté
pour pouvoir gérer et pérenniser durablement les reboisements de
Bilala.
52
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
L'aménagement des reboisements en Terminalia
superba Engl. & Diels passe par la connaissance de l'évolution
des recrûs après repos sylvicole. L'objectif général
de cette étude a été atteint et nos hypothèses de
recherches ont été vérifiées. L'inventaire
effectué au sein des trois parcelles de Terminalia superba
Engl. & Diels de 64 ans, 31 ans et 20 ans a permis de recenser d'une
part 51 pieds de Terminalia superba Engl. & Diels et d'autre part
dans son sous-bois environ 3007 individus répartis dans 33 familles et
52 espèces. Cela montre que d'autres espèces forestières
peuvent exister dans une forêt monodominante à Terminalia
superba Engl. & Diels. La répartition des recrûs en
fonction des classes de diamètre montre que les tiges ayant un
diamètre inférieur à 10 cm cumulent un total de 47
individus pendant que les recrûs de gros diamètre se
raréfient. Cette présence des tiges à petit
diamètre montre que les parcelles étudiées disposent de
plusieurs individus d'avenir pour assurer la régénération.
Il sied donc d'affirmer que la végétation du sous-bois de
Terminalia superba Engl. & Diels évolue vers les
caractéristiques de la forêt naturelle. La recolonisation des
recrûs par la forêt est rapide. À terme, cela engendrera
probablement une installation de la forêt climacique avantageant
notamment les espèces héliophiles comme Ricinodendron
heudelotii (Baill.) Pierre ex Heckel, Musanga cecropioides
R.Br., etc., traduisent déjà ce
phénomène. La régénération naturelle
cependant, pour être valable, va exiger le repos du terrain à long
terme. La biomasse a été ainsi obtenue à partir des
données dendrométriques de 129 ligneux est de 275,89 tonnes. Le
stock de carbone 129,67 tonnes de carbone correspondant à une
quantité de CO2 de 475,89 tonne équivalent CO2, soit une valeur
économique égale à 1 413 278 FCFA. Cette étude a
démontré que la méthode sylvicole appliquée
engendre des répercussions positives sur la reconstitution de la
biodiversité et la séquestration du stock de carbone. Cette
étude a encore démontrée que les fortes perturbations
anthropiques jouent un rôle très néfaste sur la
reconstitution forestière, ce qui empêche le développement
d'arbres et la génération des stocks de carbone. Cette
étude a mis en valeur les reboisements de Terminalia superba
Engl. & Diels dans sa diversité floristique, ce qui contribue
à la lutte contre le changement climatique. Elle propose enfin la
conservation des reboisements de Bilala en associant des projets
d'agroforesterie et la diversification des activités du SNR afin de
générer des retombées qui pourront palier la crise
économique au quelle la structure est confronté.
53
PERSPECTIVES
Il serait souhaitable:
· de mener une étude sur la dynamique sous
canopée de Terminalia superba Engl. & Diels dans le but
d'obtenir des informations indispensables à la mise sur pied d'un
programme de gestion de la diversité floristique sous Terminalia
superba Engl. & Diels;
· de faire une estimation plus complète de la
biomasse par une méthode destructive;
· de développer et standardiser des
équations allométriques propres aux Terminalia superba
Engl. & Diels au Congo afin d'avoir des masses d'arbres plus proches
de nos réalités;
Au vu de la capacité de reconstitution de la
forêt naturelle du Mayombe et face au fléau que la parcelle de
reboisement de 54-3B est confronté, il pourrait envisager une approche
participative afin d'y remédier. La population locale exerce
illégalement des activités d'agroforesterie en associant le
bananier ou le safoutier avec les Terminalia superba Engl. &
Diels. Il serait donc souhaitable que le SNR conserve les reboisements de
Terminalia superba Engl. & Diels de 64 ans de Bilala en y
associant des projets d'agroforesterie mis en oeuvre avec les populations
locales de Bilala pour créer des retombés tout en veillant
à la restauration forestière. Ses projets devraient adopter la
démarche suivante :
> Etat de lieu des cultures exercées dans la parcelle
;
> Etude de faisabilité du projet à mettre en
place ;
> Création d'un cadre de concertation entre le SNR et
la population locale de Bilala ;
> Séance de communication et de formation des acteurs
locaux aux techniques culturales et
à la préservation de la biodiversité
> Mise en place des moyens de suivi et d'évaluation du
projet ;
> Mise en oeuvre du projet ;
> Evaluation des activités réalisées.
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64
ANNEXES
Annexe1: Attestation de fin de Stage
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina34.png)
66
Annexe2: Fiche d'inventaire des ligneux
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina35.png)
Annexe3: Fiche d'inventaire des herbacées
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina36.png)
Annexe 4: Fiche de questionnaires
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina37.png)
69
Annexe 5: Liste floristique des essences
recensées
N° Nom scientifique Nom pilote Nom Yombé
Abondance
numérique
1.
|
Afromomum sp.
|
|
|
261
|
2.
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.) Müll.-Arg
|
Kokolo
|
Mbundzi
|
9
|
3.
|
Annona arenaria Schumach. & Thonn.
|
|
|
2
|
4.
|
Anonidium mannii (Oliv.) Engl.et Diels
|
Ebom
|
Dilanga
|
1
|
5.
|
Anthocleista schweinfurthiiGilg.
|
Ayinda
|
Moandi
|
54
|
6.
|
Antrocaryon klaineanum Pierre.
|
Onzabili
|
Ngongo
|
2
|
7.
|
Bahia sp.
|
|
|
1
|
8.
|
Baillonella toxisperma Pierre
|
Moabi
|
Muabi
|
1
|
9.
|
Bamboussa vulgarisSchrad.
|
Bambou
|
Liè
|
50
|
10.
|
Barteria fistulosaMast.
|
Arbre à fourmis
|
Nsinsi
|
2
|
11.
|
Borreriasp.
|
|
|
75
|
12.
|
Bridelia ferruginea Benth.
|
|
Kinduindu
|
2
|
13.
|
Caloncoba welwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
20
|
14.
|
Carapa procera var palustre
|
Crabwood
|
Mbukulu
|
6
|
15.
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
751
|
16.
|
Chrysophyllum africanum A.DC
|
Longhi blanc
|
Mulongiuvembuka
|
1
|
17.
|
Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
Sobou
|
Dunzu
|
2
|
18.
|
Clerodendrum sp.
|
|
|
1
|
19.
|
Cnestis ferrugineaWalh. Ex DC.
|
|
|
52
|
20.
|
Cogniauxi apodolaena Baill.
|
|
|
50
|
21.
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
Kolatier
|
Mukasu bu senegali
|
4
|
22.
|
Dacryodes igagangaAubrév. &Pellegr.
|
Iganganga
|
Mussafu
|
5
|
23.
|
Dacryode spubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
Safoukala
|
Musafukala
|
6
|
24.
|
Dialium pachyphyllum Harms
|
Omvong
|
Mukumbi
|
1
|
25.
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
Flamboyant
|
Tselé
|
23
|
26.
|
Diodiascandens Sw.
|
|
Muntantari
|
75
|
27.
|
Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
Dragonnier
|
Diba di nzambi
|
1
|
28.
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
Palmier
|
Mumbila
|
28
|
29.
|
Ficus sp.
|
Ficus arbre
|
Mutèpè
|
55
|
30.
|
Hymenocardi aulmoidesOliv.
|
Ngaikoko
|
Umbake
|
1
|
31.
|
Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf
|
|
|
75
|
70
32.
|
Ipomeasp.
|
|
|
25
|
33.
|
Irvingia gabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.
|
Andok
|
Muiba
|
2
|
34.
|
Lantana camara L.
|
|
Mulatana
|
50
|
35.
|
Letestua durissima (A. Chev.) H. Lecomte
|
Congotali
|
Limani-nti
|
1
|
36.
|
Macaranga sp.
|
Macaranga
|
Muhala
|
84
|
37.
|
Mammea africana Sabine
|
Oboto
|
Mbotso
|
1
|
38.
|
Megaphrynium macrostachyum (Benth.) Milne-Redh.
|
|
|
25
|
39.
|
Milletia versicolorWelw. Ex Baker.
|
Milletia
|
Mbote
|
1
|
40.
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
Parasolier
|
Munsenge
|
6
|
41.
|
Palisotasp.
|
|
|
4
|
42.
|
Panicum sp.
|
|
|
600
|
43.
|
Pennisetum clandestinum Hochst. Ex Chiov.
|
Gazon
|
|
100
|
44.
|
Pentaclethra macrophylla Benth.
|
Mubala
|
Mvanza
|
5
|
45.
|
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben
|
Essia
|
Mindzu
|
1
|
46.
|
Phyllantusnirubi L.
|
|
|
45
|
47.
|
Piper nigrum L.
|
Poivre noire
|
|
36
|
48.
|
PlatyceriumangolenseWelw. ex Hook.
|
|
|
150
|
49.
|
Pseudospondias longifoliaEngl.
|
Ofas
|
Kikakasa
|
2
|
50.
|
Pseudospondias macrocarpus (A. Rich.) Engl.
|
Spondias monbin
|
Nsusubali
|
1
|
51.
|
Pterocarpus soyauxii Taub.
|
Padouk
|
kisese / Nsiesi
|
1
|
52.
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Exell.
|
Ilomba
|
Umlomba
|
4
|
53.
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
Essessang
|
Nsangala
|
9
|
54.
|
Spondias monbin L.
|
Amvut
|
Munginge
|
2
|
55.
|
Staudtia kamerunensisWarb.
|
Niové
|
Mugumbi
|
1
|
56.
|
Symphonia globuliferaL.f.
|
Manil/ossol
|
Nianianga
|
1
|
57.
|
Synsepalum dulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
Synsepalum
|
Musasa
|
4
|
58.
|
Trachyphrynium braunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
475
|
59.
|
Urenalobata L.
|
|
|
100
|
60.
|
Vignasp.
|
|
|
225
|
61.
|
Xylopiastaudtii Engl. Diels
|
Odjobi
|
Mukala u bengé
|
2
|
62.
|
Zanthoxylum heitzii (Aubrév. &Pellegr.)
P.G.Waterman
|
Olon
|
Ndungu / bandza
|
6
|
71
Annexe 6: Composition et diversité
floristique
Abondance Richesse
Répartition Espèces par Relevé
Numérique Spécifique A Pi H' E
|
20 ans
P7
|
324
|
16
|
|
|
1.9198
|
0.4799
|
Afromomum sp.
|
|
|
25
|
0.038
|
0.1798
|
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
10
|
0.015
|
0.0921
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.) Müll.-Arg
|
|
|
5
|
0.008
|
0.0537
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Anthocleista schweinfurthiiGilg.
|
|
|
51
|
0.078
|
0.2868
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Hyparrhenia diplandra (Hack.) Stapf
|
|
|
3
|
0.005
|
0.0356
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Delonix regia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Cnestis ferruginea Walh. Ex DC.
|
|
|
51
|
0.078
|
0.2868
|
|
Caloncoba welwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
4
|
0.006
|
0.0449
|
|
Pentaclethra macrophylla Benth.
|
|
|
75
|
0.115
|
0.3580
|
|
Antrocaryon klaineanum Pierre.
|
|
|
78
|
0.119
|
0.3656
|
|
Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
Xylopiastaudtii Engl. Diels
|
|
|
16
|
0.024
|
0.1308
|
|
Anonidiummannii (Oliv.) Engl.et Diels
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0143
|
|
P8
|
143
|
19
|
|
|
1.9994
|
0.4707
|
Afromomum sp.
|
|
|
100
|
0.699
|
0.3608
|
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
7
|
0.049
|
0.2131
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.) Müll.-Arg
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
6
|
0.042
|
0.1920
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Dacryodes pubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Delonixregia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
4
|
0.028
|
0.1443
|
|
Caloncoba welwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Pentaclethra macrophyllaBenth.
|
|
|
3
|
0.021
|
0.1170
|
|
Antrocaryon klaineanum Pierre.
|
|
|
7
|
0.049
|
0.2131
|
|
Xylopia staudtii Engl. Diels
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Bridelia ferruginea Benth.
|
|
|
2
|
0.014
|
0.0862
|
|
Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Symphonia globuliferaL.f.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
Pterocarpus soyauxii Taub.
|
|
|
1
|
0.007
|
0.0501
|
|
72
P9
|
188
|
18
|
|
|
1.9355
|
0.4642
|
Carapa procera var palustre
|
|
|
6
|
0.032
|
0.1586
|
|
Clerodendrumsp.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Chromolaena Odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
11
|
0.059
|
0.2396
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
4
|
0.021
|
0.1182
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
125
|
0.665
|
0.3915
|
|
Pseudospondias longifolia (Vermoesen) H.J.Lam
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Zanthoxylum heitzii (Aubrév. &Pellegr.)
P.G.Waterman
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Delonix regia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Cnestis ferruginea Walh. Ex DC.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Caloncoba welwitschii (Oliv.) Gilg
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Pentaclethra macrophyllaBenth.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Cleistopholis patens (Benth.) Engl.et Diels
|
|
|
25
|
0.133
|
0.3871
|
|
Annonaarenaria Schumach. & Thonn.
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
Phyllantus nirubi L.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Spondias monbin L.
|
|
|
2
|
0.011
|
0.0697
|
|
Dialium pachyphyllum Harms
|
|
|
1
|
0.005
|
0.0402
|
|
31 ans
P4
|
331
|
7
|
|
|
1.6758
|
0.5969
|
Vigna sp.
|
|
|
2
|
0.006
|
0.0445
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.) Müll.-Arg
|
|
|
3
|
0.009
|
0.0615
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0253
|
|
Irvingiaga bonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.
|
|
|
200
|
0.604
|
0.4392
|
|
Panicum sp.
|
|
|
50
|
0.151
|
0.4119
|
|
Pennisetum clandestinum Hochst. Ex Chiov.
|
|
|
25
|
0.076
|
0.2815
|
|
Urena lobata L.
|
|
|
50
|
0.151
|
0.4119
|
|
P5
|
379
|
6
|
|
|
1.7981
|
0.6956
|
Vigna sp.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0226
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
75
|
0.198
|
0.4625
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
3
|
0.008
|
0.0553
|
|
Anthocleista schweinfurthi iGilg.
|
|
|
200
|
0.528
|
0.4866
|
|
Panicum sp.
|
|
|
50
|
0.132
|
0.3855
|
|
Urena lobata L.
|
|
|
50
|
0.132
|
0.3855
|
|
P6
|
554
|
9
|
|
|
2.4411
|
0.7701
|
Ipomea sp
|
|
|
150
|
0.271
|
0.5104
|
|
Vigna sp.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
3
|
0.005
|
0.0408
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
25
|
0.045
|
0.2017
|
|
Panicum sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0165
|
|
Pennisetum clandestinum Hochst. Ex Chiov.
|
|
|
200
|
0.361
|
0.5306
|
|
73
Urena lobata L.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
Cogniauxi apodolaena Baill.
|
|
|
25
|
0.045
|
0.2017
|
|
Macaranga sp.
|
|
|
50
|
0.090
|
0.3132
|
|
64 ans
P1
|
366
|
8
|
|
|
1.9310
|
0.6437
|
Afromomum sp.
|
|
|
125
|
0.342
|
0.5293
|
|
Ficus sp.
|
|
|
32
|
0.087
|
0.3074
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
150
|
0.410
|
0.5274
|
|
Lantana camara L.
|
|
|
50
|
0.137
|
0.3923
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
3
|
0.008
|
0.0568
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
4
|
0.011
|
0.0712
|
|
Alchornea cordifolia (Schum.et Thonn.) Müll.-Arg
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0233
|
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
1
|
0.003
|
0.0233
|
|
P2
|
254
|
14
|
|
|
1.3016
|
0.3517
|
Barteria fistulosa Mast.
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0630
|
|
Ficus sp.
|
|
|
11
|
0.043
|
0.1961
|
|
Zanthoxylum heitzii Aubrév. & Pellegr.)
P.G.Waterman
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0630
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Trachyphrynium braunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
200
|
0.787
|
0.2715
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
5
|
0.020
|
0.1116
|
|
Bamboussa vulgaris Schrad.
|
|
|
25
|
0.098
|
0.3292
|
|
Pseudospondias longifolia (Vermoesen) H.J.Lam
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0550
|
|
Pseudospondias macrocarpus (A. Rich.) Engl.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Dacryodes igaganga Aubrév. & Pellegr.
|
|
|
2
|
0.008
|
0.0550
|
|
Dacryodes pubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
Anthocleista schweinfurthiiGilg.
|
|
|
1
|
0.004
|
0.0315
|
|
P3
|
468
|
19
|
|
|
2.2500
|
0.5206
|
Ficus sp.
|
|
|
12
|
0.026
|
0.1355
|
|
Vigna sp.
|
|
|
50
|
0.107
|
0.3447
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
150
|
0.321
|
0.5261
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex Pax
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Exell.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Trachyphrynium braunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
200
|
0.427
|
0.5241
|
|
Elaeis guineensis Jacq.
|
|
|
7
|
0.015
|
0.0907
|
|
Bamboussa vulgaris Schrad.
|
|
|
25
|
0.053
|
0.2258
|
|
Cola nitida (vent.) Schott et Endl.
|
|
|
2
|
0.004
|
0.0336
|
|
Dacryodes igaganga Aubrév. &Pellegr.
|
|
|
3
|
0.006
|
0.0467
|
|
Dacryodes pubescens (Vermoes.) K.J.Lam
|
|
|
3
|
0.006
|
0.0467
|
|
Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke) Baill.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
74
Petersianthus macrocarpus (P. Beauv.) Liben
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Synsepalumdulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
|
|
4
|
0.009
|
0.0587
|
|
Hymenocardia ulmoides Oliv.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Milletia versicolor Welw. Ex Baker.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Chrysophyllum africanum A.DC
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Staudtia kamerunensisWarb.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0190
|
|
Jachère de 12 mois
P10
|
579
|
19
|
|
|
3.0237
|
0.7118
|
Afromomum sp.
|
|
|
11
|
0.019
|
0.1086
|
|
Vignasp.
|
|
|
25
|
0.043
|
0.1957
|
|
Chromolaena odorata (L.) R.M.king & Robinson
|
|
|
100
|
0.173
|
0.4376
|
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Trachyphrynium braunianum (K.Schum.) Bak.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
Anthocleista schweinfurthii Gilg.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Piper nigrum L.
|
|
|
13
|
0.022
|
0.1230
|
|
Phyllantus nirubi L.
|
|
|
20
|
0.035
|
0.1677
|
|
Platycerium angolense Welw. ex Hook.
|
|
|
150
|
0.259
|
0.5048
|
|
Diodia scandens Sw.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
Borreria sp.
|
|
|
75
|
0.130
|
0.3819
|
|
Letestua durissima (A. Chev.) H. Lecomte
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Baillonella toxisperma Pierre
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Bahia sp.
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Palisotasp.
|
|
|
4
|
0.007
|
0.0496
|
|
Mammea africana Sabine
|
|
|
1
|
0.002
|
0.0159
|
|
Megaphrynium macrostachyum (Benth.) Milne-Redh.
|
|
|
25
|
0.043
|
0.1957
|
|
Total général
|
3586 Individus
|
62 Espèces
|
|
|
|
|
A : Abondance numérique de l'espèce
Pi : l'abondance relative de chaque espèce par
relevé H' : Indice de diversité de Shannon E : Indice
d'équitabilité de Piélou
58
Annexe 7: Estimation de la biomasse et du stock de
carbone
|
|
|
|
|
|
|
|
Espèces
|
Famille
|
Nom pilote
|
Nom Yombé
|
n
|
DHP
|
H
|
D B
|
S.C
|
Anonidiummannii (Oliv.) Engl.et
Diels
|
Annonaceae
|
Ebom
|
Dilanga
|
1
|
7.6
|
6
|
0.54 0.01
|
0.00
|
Anthocleista schweinfurthiiGilg.
|
Loganiaceae
|
Ayinda
|
Moandi
|
3
|
20.16
|
20
|
0.58 1.62
|
0.76
|
Antrocaryon klaineanum Pierre.
|
Anacardiaceae
|
Onzabili
|
Ngongo
|
2
|
16.24
|
17.75
|
0.26 0.45
|
0.21
|
Caloncoba welwitschii (Oliv.) Gilg
|
Caesalpiniaceae
|
|
|
7
|
19.74
|
8.92
|
0.81 1.55
|
0.73
|
Carapa procera var palustre
|
Meliaceae
|
Crabwood
|
Mbukulu
|
3
|
25.05
|
16
|
0.67 2.81
|
1.32
|
Chrysophyllum africanum A.DC
|
Sapotaceae
|
Longhi blanc
|
Mulongi
|
1
|
59.87
|
50
|
0.41 10.60
|
4.98
|
Cola nitida(vent.) Schott et Endl.
|
Malvaceae-Sterculioideae
|
Kolatier
|
Mukasu
|
3
|
11.35
|
11
|
0.64 0.24
|
0.11
|
Dacryodes igagangaAubrév.
&Pellegr.
|
Burseraceae
|
Iganganga
|
Mussafu
|
4
|
26.19
|
18.75
|
0.56 5.16
|
2.42
|
Dacryodes pubescens (Vermoes.)
K.J.Lam
|
Burseraceae
|
Safoukala
|
Musafukala
|
5
|
21.21
|
18.1
|
0.63 3.67
|
1.73
|
Delonix regia (Bojer ex Hook.) Raf.
|
Fabaceae-Mimosoideae
|
Flamboyant
|
Tselé
|
3
|
21.86
|
12.5
|
0.52 1.41
|
0.66
|
Dialium pachyphyllum Harms
|
Fabaceae-Caesalpinioideae
|
Omvong
|
Mukumbi
|
1
|
30.89
|
17
|
0.57 1.18
|
0.56
|
Dracaena arborea (Willd.) Link.
|
Dracaenaceae
|
Dragonnier
|
Diba di nzambi
|
1
|
53.50
|
24
|
0.62 2.28
|
1.07
|
Hymenocardi aulmoides Oliv.
|
Sapotaceae
|
Ngaikoko
|
Umbake
|
1
|
14.96
|
20
|
0.76 0.26
|
0.12
|
Irvingiagabonensis (Aubry-Lecomte ex O'Rorke)
Baill
|
Passifloraceae
|
Andok
|
Muiba
|
2
|
8.75
|
9.5
|
0.74 0.09
|
0.04
|
Macaranga sp.
|
Euphorbiaceae
|
Macaranga sp
|
Muhala
|
2
|
6.21
|
5.75
|
0.72 0.02
|
0.01
|
Milletia versicolorWelw. Ex Baker.
|
Fabaceae
|
Milletia
|
Mbote
|
1
|
5.41
|
6
|
0.75 0.01
|
0.01
|
Musanga cecropioides R.Br.
|
Urticaceae
|
Parasolier
|
Munsenge
|
5
|
34.52
|
29.6
|
0.88 13.44
|
6.32
|
Pentaclethra macrophylla Benth.
|
Fabaceae-Mimosoideae
|
Mubala
|
Mvanza
|
3
|
52.22
|
22.8
|
0.47 9.55
|
4.49
|
Pseudospondias longifolia Englr.
|
Anacardiaceae
|
Ofas
|
Nsusubali
|
3
|
22.08
|
12.5
|
0.61 1.49
|
0.70
|
Pseudospondias microcarpa (A. Rich.)
Engl.
|
Anacardiaceae
|
Spondias mobin
|
Kikakasa
|
2
|
26.59
|
9.75
|
0.69 1.14
|
0.53
|
Pterocarpus soyauxii Taub.
|
Fabaceae-Faboideae
|
Padouk
|
kisese / Nsiesi
|
1
|
17.51
|
18
|
0.28 0.35
|
0.16
|
Pycnanthus angolensis (Welw.) Exell
|
Myristicaceae
|
Ilomba
|
Umlomba
|
4
|
23.88
|
23.25
|
0.55 4.45
|
2.09
|
Ricinodendron heudelotii (Baill.) Pierre ex
Pax
|
Euphorbiaceae
|
Essessang
|
Nsangala
|
9
|
72.54
|
37.33
|
0.62 45.92
|
21.58
|
Staudtia kamerunensis Warb.
|
Myristicaceae
|
Amvut
|
Munginge
|
1
|
26.43
|
30.5
|
0.42 1.49
|
0.70
|
Symphonia globulifera L.f.
|
Clusiaceae
|
Manil/ossol
|
Nianianga
|
1
|
20.06
|
19
|
0.65 0.40
|
0.19
|
Synsepalum dulcificum (Schumach. & Thonn.)
Daniell.
|
Sapotaceae
|
Synsepalum
|
Musasa
|
4
|
16.48
|
13.75
|
0.79 1.04
|
0.49
|
Terminalia superba Engl. & Diels
|
Combretaceae
|
Limba
|
Mulimba
|
51
|
43.911
|
29.25
|
0.78 159.58
|
75.00
|
Zanthoxylum heitzii (Aubrév. &
Pellegr.) P.G.Waterman
|
Rutaceae
|
Olon
|
Ndungu / bandza
|
5
|
26.49
|
22.7
|
0.92 5.71
|
2.69
|
Total général
|
28 espèces
|
|
|
129
|
35.02
|
|
275.89
|
129.67
|
DHP : Diamètre moyen (cm) ; H : hauteur moyen (m) ; D :
densité g/cm3 ; B : biomasse (tonne) SC : stock de carbone
(tonne carbone)
RESUMÉ
![](Biodiversit-estimation-du-stock-de-carbone-et-gestion-forestire-des-reboisements-de-termina38.png)
Les forêts du monde couvrent près de 3,8
milliards d'hectares. La République du Congo couvre 22,4 millions
d'hectares répartis en trois grands ensembles: Le massif du Nord, le
massif de Chaillu et le massif du Mayombe. La surexploitation du massif du
Mayombe a amené les forestiers à se poser très tôt
la question sur disponibilité de la diversité biologique et la
reconstitution du patrimoine forestier. De 1949 jusqu'à nos jours,
plusieurs initiatives de reboisement des zones dégradées du
Mayombe ont été menées dans le but de concourir au
maintien et à la restauration de la diversité biologique et des
fonctions productives des forêts du sud du Congo. Cette étude a
pour objectif d'évaluer la biodiversité dans le sous-bois des
Terminalia superba Engl. & Diels et de quantifier en même
temps les stocks de carbone séquestrés en vue d'apprécier
l'incidence du reboisement sur la reconstitution forestière et la
génération des stocks de carbone.
Mots clés : Biodiversité, Stock de
carbone, Reconstitution, Terminalia superba.
ABSTRACT
The forests of the world cover nearly 3, 8 billion
hectares.The Republic of Congo covers 22, 4 million hectares divided into three
great sets: Solid mass of North, solid mass of Chaillu and solid mass of
Mayombe.The overexploitation of the solid mass of Mayombe led the foresters to
very early raise the question about availability of biological diversity and
the reconstitution of the forest inheritance. From 1949 until our days, several
initiatives of afforestation of the degraded zones of Mayombe were carried out
with an aim of contributing to the maintenance and the restoration of
biological diversity and the productive functions of the forests of the south
of Congo.This study aims to evaluate the biodiversity in the underwood of
Terminalia superba Engl. & Diels and to quantify at the same time
carbon stocks sequestered in order to appreciate the incidence of the
afforestation on the forest reconstitution and the generation of carbon
stocks.
Key words: Biodiversity, Stock of carbon,
Reconstitution, Terminalia superba.
|