CONCLUSION
En fin de compte, nous voici au terme de notre travail qui
marque également la fin de notre premier cycle en Science Politiques et
Administratives. Ce présent travail gravite autour de la quintessence de
la révision constitutionnelle sur les crises politiques qui handicapent
le développement harmonieux de la RDC.
Du moment où la constitution du 18 février 2006
va connaitre sa toute première révision le 20 janvier 2011, le
pays va faire face à une crise politique c'est à cet effet que
nous nous somme interrogés voulant savoir :
Quelles ont été les causes principales ayant
fait que la révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 engendre la
crise socio-politique et comment cette crise était-elle
résolue.
C'est à cette question que nos recherches ressortent
que la crise politique survenue après la révision
constitutionnelle ne repose essentiellement pas sur tout le nombre des articles
révisés mais bien au contraire sur un nombre limité des
articles à savoir : l'article 71, 197, 198 et 218 qui augmente les
prérogatives au chef de l'Etat auxquels on ajoute la tentative de la
modification de l'article 220 qui limite le nombre des mandats du
Président de la république et bloque entre-temps une alternance
démocratique au sommet de l'Etat.
A son article 218 amendé le pouvoir constitutionnel
ajoute au bout de cette disposition que la révision constitutionnelle
peut être approuvée par référendum sur convocation
du Président de la République, nous avons estimé que les
motivations ayant poussé cet amendement sont tout simplement de deux
ordres premièrement renforcer le pouvoir du chef de l'Etat en
période de cohabitation et deuxièmement en période de
concordance.
Deux facteurs nous ont permis d'expliquer de quelle
manière la révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 à
contribuer au blocage d'une alternance au sommet de l'Etat.
Premièrement, la loi constitutionnelle du 20 janvier
2011, modifiant le mode de scrutin à l'élection
présidentielle. L'article 71 de la constitution a alors supprimé
l'élection du Chef de l'Etat au scrutin majoritaire à deux tours
pour autoriser son élection à un seul tour à la
majorité simple des suffrages exprimés ce qui était
bénéfique au camp présidentiel du fait que cet amendement
s'expliquer que par des calculs et stratégies électoraux.
32
En effet, le président Joseph Kabila n'était
plus sûr de remporter les élections contrairement au scrutin de
2006. Deuxièmement, depuis 2013, les débats achoppent autour de
la révision du nombre et de la durée des mandats
présidentiels.
Ces deux projets empiètent la notion même de
l'alternance démocratique en ce sens où ils renforcent le pouvoir
du chef de l'Etat.
C'est sur base de tous ses éléments que prend
naissance la crise politique de 2011 et pour enfin de compte résoudre
cette fameuse crise le camp présidentiel avait réussi à
mettre fin à cette situation en faisant passer pour une bonne cause la
révision du 20 janvier 2011 par l'entremise de ses hauts cadres.
En réalité, le pouvoir constituant
dérivé a adopté une révision constitutionnelle
cavalière à des fins personnelles, étrangères
à l'amélioration de l'Etat de droit et de la démocratie.
Le Chef de l'Etat en a été le principal
bénéficiaire.
|