Pour Berthier et Sohrabi (2004), l'absence du besoin et le
manque de connaissance technique peuvent justifier la non adoption de l'outil
digital ou d'une technologie. Selon eux, il existe d'autres facteurs qui
déterminent l'adoption ou non d'une technologie ; il s'agit notamment
des spécificités attractives de l'innovation (facilité
d'utilisation, efficacité, avantages relatifs...), et les
caractères indésirables (complexité,
non-conformité...). De plus, l'individu n'alloue une attention
particulière à un produit que s'il éprouve un besoin
d'adoption. Selon Hassinger (1959), les individus, même s'ils sont
exposés à une innovation, ne s'y intéressent que si cette
dernière répond à leurs besoins. La relation entre la
présence d'une innovation et le besoin d'adoption est donc
réciproque.
Dans le même sens, en Tunisie, Nasri et Charfeddine
(2012) montre que la facilité d'usage, la
sécurité technologique influencent sur
l'adoption du produit. Ils ont mené une étude sur les facteurs
qui affectent l'adoption du e-banking en Tunisie. Leur étude,
basée sur le modèle d'acception de la technologie (TAM) et la
Théorie du comportement planifié (TPB), montre que la perception
des individus sur la simplicité, la facilité d'usage ainsi que
les facteurs comme les normes sociales, la sécurité de la
technologie, etc. ont des effets variés sur l'adoption.
Laforet et Li (2005) constatent que la
sécurité est le facteur le plus déterminant de
l'adoption. En revanche, pour lui les facteurs comme le risque
et les compétences nécessaires à l'usage de la
technologie sont apparus comme des obstacles à l'adoption.
La barrière risque joue un rôle
important dans le processus d'adoption d'une innovation. Cette variable a
été introduite par Bauer (1960), particulièrement dans les
services bancaires. La plupart des recherches antérieures indiquent que
le risque constitue l'un des principaux facteurs de résistance des
consommateurs à l'adoption des services bancaires mobiles (Jaykumar 2011
; Lee et al., 2003 ; Lim, 2003).
Dans ce même cadre, Robertson (1971) approuve la
corrélation négative entre l'adoption des innovations et le
risque perçu. Ostlund (1969) explique, de son coté, que plus le
niveau de risque perçu est faible, plus on assiste à un taux
d'adoption élevé. Le risque perçu est ainsi un facteur
déterminant de l'adoption d'un nouveau produit.
L'hypothèse selon laquelle un manque de connaissances
serait la cause du non-usage d'une innovation ou du développement
d'attitudes hostiles à son égard est présente chez les
chercheurs de la théorie de la diffusion. Les sociologues de cette
approche, dont notamment Rogers, soulignent que le manque d'information produit
des sentiments d'incertitude et
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Mémoire de fin cycle Theme : « les
déterminant de l'adoption des SFD bancaires par le consommateur : cas
du
Burkina »