Jury
Président du jury : Professeur Pascal ATCHADE
Parasitologue-Mycologiste Enseignant-chercheur à l'EPAC
Examinateur : Dr (MC) A. Gatien LOKOSSOU
Immunologiste Enseignant-chercheur à l'EPAC
Superviseur : Dr Marlène KOUDANDE
Pharmacien Biologiste Master d'Hématologie Biologique
Enseignant-chercheur à l'EPAC
Tuteur de stage : M. Godefroy D. ZINSOU
Biotechnologiste au laboratoire d'analyses médicales de
Mènontin
REPUBLIQUE DU BENIN Ministère de
l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI ECOLE
POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI (EPAC) GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE
(GBH/ABM)
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU DIPLOME
DE LICENCE PROFESSIONNELLE
Présenté et soutenu publiquement le 17/07/2020
devant le jury de l'EPAC/GBH par : M. Gilchrist Mahougnon Dognon
HOUINSOU
L'HEMOVIGILANCE CHEZ LES PErSONNES
TRANSFUSEES A L'HOPITAL DE MENONTIN AU
BENIN
Année académique : 2017-2018
11ème promotion
THEME
Gilchrist M.D. HOUINSOU I
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
REPUBLIQUE DU BENIN
*****
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
*****
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
*****
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI
*****
Le Directeur : Le Directeur Adjoint :
Professeur Guy Alain ALITONOU Professeur
François-Xavier FIFATIN
Le Chef du département :
Professeur Eugénie ANAGO
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
LISTE DES ENSEIGNANTS
DEPARTEMENT DE GENIE DE BIOLOGIE HUMAINE (GBH)
Option : Analyses biomédicales
Année Académique : 2017-2018
N°
|
Noms et Prénoms
|
Matières enseignées
|
1
|
ABLEY Sylvestre
|
Déontologie médicale
|
2
|
ADOMOU Alain
|
Physique
|
3
|
AGBANGLA Clément
|
Génétique moléculaire
|
4
|
AGOSSOU Gilles
|
Législation et droit du travail
|
5
|
AHOYO Théodora Angèle
|
Microbiologie/ Santé Publique et Hygiène
Hospitalière
|
6
|
AKAKPO B. Huguette
|
Education physique et sportive
|
7
|
AKPOVI D. Casimir
|
Biologie cellulaire/ Physiologie humaine/ Biochimie clinique
|
8
|
ALITONOU Alain Guy
|
Chimie générale/ Chimie organique
|
9
|
ANAGO Eugénie
|
Biochimie structurale / Biochimie clinique/ Biologie
moléculaire
|
10
|
ANAGONOU Sylvère
|
Education physique et sportive
|
11
|
ATCHADE Pascal
|
Parasitologie / Mycologie
|
12
|
BANKOLE Honoré
|
Bactériologie / Virologie
|
13
|
DESSOUASSI Noel
|
Biophysique
|
14
|
DOSSEVI Lordson
|
Techniques instrumentales
|
15
|
DOSSOU Cyriaque
|
Techniques d'Expression et Méthodes de communication
|
16
|
DOUGNON T. Victorien
|
Microbiologie/ Méthodologie de la Recherche
|
17
|
HOUNNON Hyppolite
|
Mathématiques
|
18
|
KOFFI Aristide Justin
|
Anglais
|
19
|
KOUDANDE Marlène
|
Hématologie générale
|
20
|
KOUNASSO Gabriel
|
Informatique générale
|
21
|
LOKOSSOU Gatien
|
Immunologie générale/ Immuno-pathologie
|
Gilchrist M.D. HOUINSOU II
|
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
|
|
|
|
22
|
MASLOKONON Vincent
|
Histologie Générale
|
23
24
|
OGOUDIKPE Nicarette SECLONDE Hospice
|
Informatique médicale Transfusion sanguine
|
25
|
SEGBO Julien
|
Biologie moléculaire/ Biochimie clinique
|
26
|
SENOU Maximin
|
Histologie Générale/ Histologie appliquée
|
27
|
SOEDE Casimir
|
Anglais
|
28
|
TOHOYESSOU Zoé
|
Soins infirmiers
|
29
|
TOPANOU Adolphe
|
Hématologie/ Hémostase
|
30
|
YOVO K.S. Paulin
|
Pharmacologie/ Toxicologie
|
Gilchrist M.D. HOUINSOU III
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
DEDICACE
A mes très chers parents : François
Codjo HOUINSOU et Ossénatou Marie-Madeleine AGNIDE,
Vous avez su me donner toute l'affection, l'attention,
l'éducation et les conseils dont un enfant a besoin. Votre souhait a
toujours été de voir vos enfants prospérer. Recevez ce
travail en signe de reconnaissance. Puisse l'Eternel Dieu vous accorder plus de
grâces, de bonté et vous prêter longue vie.
Gilchrist M.D. HOUINSOU IV
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
REMERCIEMENTS
Mes remerciements s'adressent :
· A Dieu le Père Tout-Puissant, son fils
unique Jésus et la Vierge Marie sans qui rien n'aurait
été.
· Au Docteur Marlène KOUDANDE
pour sa disponibilité à diriger ce travail avec
sollicitude et rigueur scientifique. Ses conseils et son amour pour le travail
bien fait ont été pour nous une source d'inspiration.
Puisse l'Eternel lui accorder la longévité et
faire d'elle une référence pour les générations
futures.
· A notre tuteur M. Godefroy ZINSOU, il
a su se rendre disponible pour nous accueillir chaleureusement en tant que
responsable des stagiaires du laboratoire d'HM. Nous le remercions pour son
amour, sa rigueur scientifique, sa franchise, ses cours de remise à
niveau, ses nombreux et précieux conseils avisés et pour tous les
moyens mis à notre disposition pour le bon déroulement de ce
stage.
· A M. Aurélien KANFON :
chef-service du laboratoire de l'Hôpital de Mènontin (HM)
pour nous avoir accepté comme stagiaire dans le laboratoire.
· A M. Raoul HOUNKPONOU : technicien
biomédical spécialisé en transfusion à l'HM, son
sérieux au travail en transfusion et la pertinence de ses
contrôles nous ont permis d'obtenir ces résultats.
· A tout le personnel du laboratoire de
l'HM, pour sa disponibilité, son accompagnement, ses
soutiens.
· A mes frères et soeurs : Hyppolyte,
Nadège, Bernard, Jules et Joceline HOUINSOU ; puisse Dieu
renforcer nos liens fraternels. J'espère que ce travail sera pour vous
une fierté et une source de motivation.
· A mes cousins et cousines Deen AGNIDE, Norbert
DOUKOUYE et Zeynab MEKPO pour leur soutien moral et leur
encouragement. Puisse Dieu vous récompenser.
· Aux patientes, qui ont accepté
avec beaucoup de gentillesse de participer à cette étude.
Gilchrist M.D. HOUINSOU V
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
? A mes ami(e)s Ibraïm GADO, Lindex AMOUSSOUVI et
Fortune AMOUSSOUVI pour leur précieuse aide dans le but de
faciliter ce travail pour nous. Puisse Dieu les récompenser.
? Mes camarades de la 11ème promotion,
pour leurs soutiens dans les moments difficiles passés au cours
de ces trois années.
? A tous ceux et toutes celles qui, de près ou de
loin, ont contribué à la réalisation de ce
travail ! Soyez-en remerciés.
Gilchrist M.D. HOUINSOU VI
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
HOMMAGES
A notre président de jury
En acceptant de présider notre jury de soutenance de
rapport de fin de formation, vous nous faites un grand honneur. Cher
président de jury, par vos observations nous espérons
améliorer la qualité de ce travail. Nous vous prions de croire en
l'expression de nos profonds respects et de nos vives gratitudes.
Aux membres de jury
Nous sommes très heureux de vous voir dans notre jury.
Vos critiques sont indispensables à l'amélioration de ce travail.
Nos Hommages respectueux.
Gilchrist M.D. HOUINSOU VII
TABLES DES MATIERES
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
LISTE DES ENSEIGNANTS II
DEDICACE IV
REMERCIEMENTS V
HOMMAGES VII
TABLE DES MATIERES VIII
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ..X
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ..XII
RESUME . XIII
ABSTRACT . XIV
INTRODUCTION .1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES 2
1.Généralités 3
1.1. Définition de l'Hv . .. 3
1.1.1.Objectifs de l'Hv . 3
1.1.2. Les étapes de la surveillance
d'hémovigilance . 4
1.2. Définition de la transfusion . 4
1.2.1. Rôles, causes et importance de la transfusion
. 5
1.2.1.1. Rôles 5
1.2.1.2. Causes 5
1.2.1.3. Importance 6
1.3. Indications de la transfusion 6
1.4. Historique de la transfusion au Bénin .
7
1.5. Les règles de compatibilité
transfusionnelle . 9
1.6. La sécurité transfusionnelle 11
1.6.1. Contre-indications au don du sang dans
l'intérêt du receveur ....11
1.6.2. La sécurité au lit du malade 11
1.6.3. La surveillance de la transfusion . 12
1.7. Différents produits sanguins labiles (PSL) .. ..
12
1.7.1. Sang Total (ST) 12
1.7.2. Culot ou concentré globulaire (CGR) .
13
1.7.3. Concentré de plaquettes . 13
1.7.4. Plasma de fractions plasmatiques 13
Gilchrist M.D. HOUINSOU VIII
Gilchrist M.D. HOUINSOU IX
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
DEUXIEME PARTIE : CADRE, METHODE ET MATERIEL D'ETUDE
14
2.1. Cadre . 15
2.1.1. Cadre institutionnel . 15
2.1.2. Cadre technique . 15
2.1.3. Présentation du laboratoire 16
2.1.4. Déroulement du stage 17
2.2. Méthode d'étude 19
2.3. Matériels d'étude 20
2.3.1. Matériel biologique . 20
2.3.2. Manipulation . 21
2.4. L'hémogramme avant et après la transfusion
. 21
2.4.1. Phase pré-analytique . 21
2.4.2. Phase analytique 21
2.4.3. Phase post analytique .. 22
2.5. Le groupe sanguin ABO, rhésus . 22
2.5.1. Groupage en tube . 22
2.5.1.1. Phase pré-analytique . 22
2.5.1.2. Phase analytique 23
2.5.1.3. Phase post analytique . 23
2.5.2. Groupage sur plaque 23
2.5.2.1. Phase pré-analytique . 23
2.5.2.2. Phase analytique 23
2.5.2.3. Phase post analytique . 24
2.5.3. Réalisation de la Du 24
2.5.4. Le test de compatibilité (test de Coombs) du
PSL ..24
2.5.4.1. Principe 24
2.5.4.2. Phase pré-analytique 25
2.5.4.3. Phase analytique 25
2.5.4.4. Phase post-analytique . 35
2.5.5. Les causes d'erreurs 26
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
27
3. Résultats, discussions et commentaires . 28
3.1. Présentation des résultats 28
3.2. Discussion et commentaire 32
CONCLUSION 35
SUGGESTIONS .. .... 36
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES . 38
ANNEXES . 41
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AGH : Anti Human Globulin
AgHBs : Antigène Hépatique B de Surface
AID : Agence Internationale de Développement
AKOP : Amibes Kystes OEufs de Parasites
AMSM : Association Médico-Sociale de
Mènontin
ANTS : Agence Nationale pour la Transfusion Sanguine
AOF : Afrique Occidentale Française
AP : Anémie Palustre
ASLO : Anti Streptolysine O
BS : Banque de Sang
CGR : Concentré de Globule Rouge
CHES : Correspondant d'Hémovigilance de
l'Etablissement de Santé
CNHU : Centre National Hospitalier Universitaire
CNTS : Centre National pour la Transfusion Sanguine
CPU : Collège Polytechnique Universitaire
CRP : Protéines C Réactives
DDS : Direction Départementale de la Santé
DTS : Direction de la Transfusion Sanguine
Du : Antigène D faible
ECB-LCR : Examen Cytobactériologique du Liquide
Céphalo-Rachidien
ECBU : Examen Cytobactériologique des Urines
EDTA : Ethylène Diamine Tétra Acétique
EPAC : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi
FDN : Fiche de Distribution Nominative
GE/DP : Goutte Epaisse et Densité Parasitaire
GSRh : Groupe Sanguin Rhésus
Hb : Hémoglobine
HM : Hôpital de Mènontin
Homel : Hôpital de la Mère et de l'enfant
Lagune
Hv : Hémovigilance
IEC : Information Education Communication
LCR : Liquide Céphalo Rachidien
Gilchrist M.D. HOUINSOU X
Gilchrist M.D. HOUINSOU XI
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
LISS : Low Ionic Strengh Solution
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PGFA : Paludisme grave forme anémique
PRGU : Programme de Réhabilitation et de Gestion
Urbaine
PSL : Produit Sanguin Labile
PTS : Poste de Transfusion Sanguine
SDTS : Service Départemental de la Transfusion
Sanguine
SDW : Sérodiagnostic de Widal et Felex
SIDA : Syndrome d'immunodéficience acquise
ST : Sang Total
TA : Tension Artérielle
TC : Temps de Coagulation
TE : Test d'Emmel
TPHA : Treponema Pallidum Heamagglutination Assay
TS : Temps de Saignement
VDRL : Veneral Deaseases Research Laboratory
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
VS : Vitesse de Sédimentation
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Liste des figures
Figure 1: Schéma de la règle de
compatibilité concentré globules rouges, plaquettes et
sang ..10
Figure 2 : Schéma de la règle de
compatibilité des plasmas 10
Figure 3 : Situation géographique de l'HM ...42
Figure 4 : Répartition de la population suivant le
sexe 28
Figure 5 : Répartition de la population d'étude
par tranche d'âge 28
Figure 6 : Fréquence de transfusion suivant les causes
anémiques 29
Figure7 : Proportion des poches de sang servies aux patients
suivant le groupe
sanguin 29
Figure 8 : Profil des services demandeurs de PSL 31
Figure 9 : Répartition des demandes de transfusions
par nature du PSL 31
Liste des tableaux
Tableau 1 : Variation du taux d'Hb avant et après la
transfusion sanguine des
patients 30
Gilchrist M.D. HOUINSOU XII
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
RESUME
Notre étude est prospective, transversale, descriptive
et analytique effectuée à l'hôpital de Mènontin (HM)
de Cotonou du 16 juillet au 31 octobre 2018.
L'objectif était d'évalué
l'hémovigilance des PSL notamment du CGR chez les personnes
transfusées à l'hôpital de Mènontin.
Au terme de ce travail, nous avons enregistré 94
patients ayant été transfusés regroupant tous les services
de l'hôpital. Il faut noter qu'une fillette de 7 ans parmi les patients
enregistrés n'a pas survécu pour n'avoir pas vite
été admise à l'hôpital par ces parents.
Au cours de notre étude nous avons eu une
prédominance du sexe féminin soit 64 % avec une tranche
d'âge inférieur à 10ans plus représentée soit
73,40% des cas. La baisse du taux d'Hb (anémie) suivi des signes cliques
chez les patients ont fait l'objet d'indication transfusionnel dans notre
étude. Les groupes sanguins O+, B+ et A+ sont fortement
représentés avec comme motif principal de transfusion
l'anémie palustre dans 74,46% des cas. Le CGR a été le PSL
le plus utilisé à 84,50%. Aucun cas d'incidents transfusionnels
n'a été enregistré au cours de l'étude.
Mots clés : Produits Sanguins Labiles ;
Auto-immunité ; Sécurité transfusionnelle.
Gilchrist M.D. HOUINSOU XIII
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
ABSTRACT
Our study is prospective, cross-sectional, descriptive and
analytical carried out at Menontin of Cotonou from July 16 to October 31,
2018.
The objective was to assess the haemovigilance of labile
blood products, in particular the red blood cell pellet in people transfused at
the hospital in Menontin.
At the end of this work, we recorded 94 patients who had been
transfused, grouping together all the hopital departments. It should be noted
that a 7-year-old gril among the registered patients did not survive because
she was not quickly admitted to the hospital by the parents.
During our studies we had a predominance of the female sex,
i.e. 64% with an age group of less than 10 years more represented, i.e. 73.40%
of cases. The drop in hemoglobin level (anemia) followed by clinical sidns in
patients were the subject of transfusion indication in our study. The blood
groups O+, B+ and A+ are strongly represented with malaria anemia as the main
reason for transfusion in 74.46% of cases. The red blood cell pellet was the
most widely used labile blood product at 84.50%. No cases of transfusion
incidents were recorded during the study.
Key words: Labile blood products;
Autoimmunity; Transfusion safety.
Gilchrist M.D. HOUINSOU XIV
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
INTRODUCTION
Dans toutes les civilisations, le sang est chargé de
sens, il est le fluide de la vie. Donner son sang est un engagement solidaire
mais aussi un acte irremplaçable car il n'existe pas à ce jour de
produit capable de se substituer au sang humain. Pour donc améliorer la
qualité et la sécurité de la médecine
transfusionnelle dans les pays à faible revenus, il faut harmoniser les
pratiques.
La transfusion sanguine est un acte médical qui apporte
au malade qui en a besoin des fractions sanguines afin de corriger une
défaillance induite par leurs carences et donc améliorer son
état physiologique (Beghdad et Zazoua, 2014). Elle est
fréquemment pratiquée et touche beaucoup plus les enfants.
Environ un tiers des enfants qui sont hospitalisés en Afrique
reçoivent une transfusion au cours de leur séjour (Koum et
al, 2012).
C'est ainsi que, les systèmes d'hémovigilance
(Hv), insistent sur le fait que des complications lors des transfusions
sanguines peuvent être évitées ou réduites
grâce à l'application de mesures de sécurité depuis
la collecte du sang, avant, pendant et après la transfusion (Guide
technique national d'Hv ANTS/Ministère de la santé du
Bénin). La sécurité des transfusions sanguines
dépend largement du personnel soignant qui les réalise à
l'hôpital ou à domicile. Sachant que l'Hv constitue l'ensemble des
procédures de surveillance menées par les praticiens de
santé, chez les donneurs de sang comme chez les receveurs des produits
sanguins labiles (PSL). Ces procédures sont-elles vivement
respectées dans l'ensemble des services intervenant dans la transfusion
des PSL chez un receveur ?
Pour répondre à cette question, notre
étude s'est fixée pour objectif général
d'évaluer l'hémovigilance des produits sanguins labiles notamment
du CGR auprès des patients receveurs à l'Hôpital de
Mènontin (HM). De façons spécifiques, nous avons :
V' amélioré le circuit de transfusion à
l'HM ;
V' déterminé l'apport d'une poche de sang
à un receveur après une transfusion sanguine ;
V' vérité les procédures de transfusion
à l'HM aux recommandations de l'Agence Nationale pour la Transfusion
Sanguine (ANTS).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 1
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
Gilchrist M.D. HOUINSOU 2
Gilchrist M.D. HOUINSOU 3
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1. Généralités
1.1. Définition de l'hémovigilance (Hv)
Tout professionnel de la santé qui a connaissance de
l'administration d'un produit sanguin labile (PSL) à un de ses patients
et qui constate un effet inattendu ou indésirable dû ou
susceptible d'être dû à ce PSL, doit le signaler sans
délai au correspondant d'hémovigilance de l'établissement
de santé (CHES) dans lequel a été administré ce
produit. Constituant l'un des maillons de la sécurité
transfusionnelle qui est l'ensemble des mesures visant à réduire
ou éliminer les risques immunologiques et infectieux liés
à la transfusion de produits sanguins, l'hémovigilance se
définit comme : « ...l'ensemble des procédures de
surveillance organisées depuis la collecte de sang et de ses composants
jusqu'au suivi des receveurs, en vue de recueillir et d'évaluer les
informations sur les effets inattendus ou indésirables résultant
de l'utilisation thérapeutique des PSL et d'en prévenir
l'apparition... » (Guide technique national d'Hv ANTS/Ministère de
la santé du Bénin).
1.1.1. Objectifs de l'hémovigilance
Il est assigné trois objectifs au système national
d'hémovigilance à savoir :
? Assurer la notification rapide des événements
indésirables graves ou impliquant potentiellement d'autres receveurs, la
surveillance des tendances et la détection des phénomènes
inhabituels afin d'informer rapidement les partenaires concernés
(médecin, pharmacien, chirurgien, dentiste, sage-femme,
infirmière/infirmier,) ;
? Assurer la surveillance épidémiologique de la
collecte de sang afin de connaître les caractéristiques des
volontaires au don, les différentes causes d'exclusion et
d'étudier les tendances de ces paramètres (Comité National
d'Hv : Constitution d'un fichier national de surveillance des collectes de don
de sang et réalisation des études épidémiologiques)
;
? Assurer la surveillance épidémiologique des
receveurs de PSL afin de permettre la connaissance du nombre et des
caractéristiques des patients transfusés au Bénin, du
nombre de la nature des PSL transfusés et de pouvoir interpréter
les informations concernant les effets indésirables en termes de risque
pour les receveurs. (Guide technique national d'Hv ANTS/Ministère de la
santé du Bénin).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 4
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.1.2. Les étapes de la surveillance
d'hémovigilance
L'Hv est une surveillance dont les fonctions se composent de
sept étapes à savoir :
y' Identification des cas. Il s'agit d'identifier les effets
indésirables et incidents graves liés ou susceptibles
d'être liés à la chaîne transfusionnelle sur la base
des définitions de cas ;
y' Notification. On signale à l'échelon
supérieur les cas d'effets indésirables ou d'incidents graves
liés ou susceptible d'être liés à la chaîne
transfusionnelle ;
y' Analyse et interprétation des données. Les
données sont validées et analysées pour dégager les
tendances. Les résultats sont synthétisés et
interprétés ;
y' Investigation et confirmation des cas possibles. Il s'agit
de s'assurer que l'effet indésirable ou l'incident grave est lié
à la chaîne transfusionnelle ;
y' Prise en charge des cas et mise en oeuvre des mesures de
résolution du problème identifié sur la chaîne
transfusionnelle ;
y' Circulation de l'information. La retro information sera
faite avec les niveaux ayant notifié des cas en leur communiquant des
informations sur les résultats des investigations et l'impact des
mesures thérapeutiques ;
y' Evaluation et amélioration du système.
Evaluation de la performance du système d'Hv, en termes de promptitude,
de qualité de l'information, de diagnostic, de
traçabilité, de prise en charge des ca s. Des mesures sont prises
pour remédier aux problèmes identifiés et apporter des
améliorations. (Guide technique national d'Hv ANTS/Ministère de
la santé du Bénin).
1.2. Définition de la transfusion
La transfusion sanguine est une thérapeutique qui
consiste à administrer à un patient (receveur) par voie
intraveineuse un PSL (le sang total ou l'un de ses dérivés)
prélevés chez un donneur (Siegenthaler et al, 2008).
Elle impose des conditions de prélèvement chez un sujet sain et
apte et une administration au receveur dans le respect des normes d'iso groupe
ou de compatibilité tout au moins dans les systèmes ABO et
Rhésus (Louati et al, 2008).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 5
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.2.1. Rôles, causes et importance de la
transfusion
1.2.1.1. Rôles
La transfusion sanguine a pour rôle d'assurer la
compensation en fraction du sang ou de l'un de ses constituants dont le patient
a besoin. Elle intervient essentiellement dans quatre fonctions :
? fonction hémodynamique (ou de remplissage vasculaire)
;
? fonction oxyphorique du sang :
Le but est d'apporter aux tissus j'oxygène
indispensable au maintien de leurs fonctions et de leur survie. La fonction
respiratoire du sang nécessite, pour s'accomplir correctement,
l'intégrité qualitative et quantitative de 2 facteurs :
l'hémoglobine transporteur des gaz du sang et le globule rouge
transporteur de l'hémoglobine.
? fonction hémostatique :
L'hémostase est l'ensemble des mécanismes qui
assurent l'arrêt du saignement par oblitération des parois
lésées : l'hémostase primaire qui aboutit à la
formation de thrombus plaquettaire et l'hémostase secondaire ou
coagulation, à celle de caillots de fibrine.
? fonction immunitaire (Sylvestre et al, 1981) :
Il est maintenant possible de corriger un déficit
immunitaire qualitatif ou quantitatif, par l'apport de la fraction du sang
nécessaire comme les granulocytes, les lymphocytes, les immunoglobulines
et de substances préparés à partir de produits sanguins
qui suppléent la défense immunitaire comme l'interféron et
le facteur de transfert.
1.2.1.2. Causes
Cette utilisation thérapeutique des PSL se justifie
dans quatre circonstances pathologiques principales :
? correction d'une anémie ;
? remplacement du sang perdu lors d'une hémorragie
massive (accident ou opération) ; ? apport de certains composants, comme
les facteurs de coagulation (OMS, 1999) ; ? insuffisance rénale
chronique ou mal de Bright qui se définit par une réduction
permanente et définitive du nombre de néphrons
fonctionnels. Les maladies rénales
chroniques peuvent être responsables d'une
anémie dont la prévalence et l'importance
augmentent avec la sévérité de
l'insuffisance rénale. L'anémie est quasi-constante
Gilchrist M.D. HOUINSOU 6
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
dans l'insuffisance rénale chronique. La prise en
charge de cette anémie a été considérablement
modifiée par l'apparition des agents stimulants
l'érythropoïèse. Les transfusions sanguines doivent
être évitées autant que faire se peut, chez les malades
rénaux chroniques (risque d'allo immunisation).
1.2.1.3. Importance
Le sang est précieux. Il est composé de 55% de
plasma (liquide dans lequel les cellules sanguines sont en suspension) et de
45% d'éléments figurés à savoir les globules rouges
(cellules assurant le transport des gaz respiratoires, aussi appelés
hématies), les globules blancs (cellules luttant contre les infections
et le cancer, aussi appelées leucocytes) et les plaquettes (intervenant
dans la coagulation du sang lors de blessures).
1.3. Indications de la transfusion
La transfusion sanguine est aujourd'hui, un moyen
thérapeutique irremplaçable (Beghdad et Zazoua, 2014). Les
besoins en sang des formations sanitaires sont tels que notre pays le Benin
arrive difficilement à colleter la quantité de sang qui lui est
annuellement nécessaire. L'insuffisance de sang se fait remarquer de
plus en plus dans nos centres de transfusion sanguine, parce qu'il a une
insuffisance de donneurs bénévoles (Batina et al, 2007).
En effet, la transfusion est indispensable chaque fois qu'une blessure ou une
maladie entraine une déperdition sanguine importante mettant en danger
la vie d'un sujet. Chez le brulé la perte de plasma qu'il subit est
importante. Cette déperdition liquidienne riche en constituants dont
l'albumine peut entrainer des troubles métaboliques et la mort en
absence d'une thérapeutique compensatrice. Il ressort de ce qui
précède que la prescription du sang ou de ses
dérivés doit être spécifique, adaptée aux
besoins de l'organisme déficient. Ainsi, le besoin peut s'exprimer
quantitativement compte-tenu des signes cliniques que présente le
patient. La qualité du sang est proportionnelle à la teneur en
hémoglobine et à son état de pureté et
d'intégrité exempte de microbes ou de substances toxiques
(Rôle actuel du technicien de laboratoire dans le développement
des centres de transfusion sanguine. Mémoire de KOUTCHAKPO O.
Pierre).
Les motifs de transfusion des prescriptions sanguines sont
nombreux et très diversifiés. En obstétrique, la femme
perd du sang pendant le travail et / ou au moment de l'accouchement ; pour
rééquilibrer une telle perte, la transfusion de sang total
s'avère indispensable (Pellerin et al, 2011), alors que chez
les dénutris et les brulés, le plasma seul suffit à
établir l'équilibre. De nos jours, il est possible de fractionner
le plasma. Les fractions préparées constituent de puissantes
armes en thérapeutique moderne.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 7
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.4. Historique de la transfusion au Bénin
L'histoire de la transfusion sanguine a commencé au
Bénin avant 1962. Elle a connu de nombreux bouleversements. Les
différentes modifications ont abouti à la création de
l'ANTS en 2009 (Ministère de la santé publique ; ANTS-ABM
Cotonou).
> Avant 1962 :
· Le sang utilisé était importé du
Centre Fédéral de Transfusion Sanguine de Dakar 1
> 1962-1974 :
· La véritable histoire de la transfusion
sanguine du Dahomey a démarré avec la création du CNHU.
Les premiers dons de sang effectués ont eu lieu en 1963 sous la
supervision des anesthésistes dont la plupart étaient aussi des
donneurs. La banque de sang (BS) était située non loin de
l'actuel laboratoire de biochimie de CNHU. Les premiers donneurs
recrutés au niveau du CNHU étaient réguliers et
rémunérés. Cette disposition était de loin
encourageante car elle ne permettait guère l'accroissement des donneurs
malgré les avantages matériels accordés. Le bilan annuel
était de 1300 à 1800 flacons prélevés ;
· Amélioration progressive par Véronique
N'DIAYE2 et Rose-Marie BIDOUZO3 de la transfusion
à l'Hôpital de Cotonou érigé en CNHU de Cotonou en
1973 ;
· En 1974, un véritable Centre de Transfusion
Sanguine a vu le jour. Les donneurs de sang jusque-là payés
à 500F le don, devaient accepter comme sous une impulsion surnaturelle
d'accéder au bénévolat du geste noble et civique. Cette
volonté heureuse se classe unique et première dans son genre en
Afrique Noire. Ces donneurs se retrouvent ensuite en association sous une
charte. Cet acte incitateur fut soutenu par la haute autorité
étatique en la signature du décret n° 75/199 du 22 aout
1975.
> 1974-1978 :
· Construction par la Loterie Nationale de la
République Populaire du Bénin d'un bâtiment au CNHU
inauguré le 14 juin 1975
1 DAKAR au Sénégal Capital de l'AOF
2Infirmière sénégalaise en poste
à la banque de sang 3 Infirmière française en
poste à la banque de sang
Gilchrist M.D. HOUINSOU 8
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
· Campagne nationale de sensibilisation pour rendre le
don de sang anonyme, bénévole et volontaire.
· Création de l'Association des Donneurs de Sang
Bénévoles du Bénin et qui s'est dotée d'une charte
le 14 décembre 1974.
· Création en 1976 d'un journal d'information
intitulé « Lien de sang »
> 1978-1990 :
· Mise en place par Isidore ZOHOUN4 d'un
réseau comprenant le centre national pour la transfusion sanguine (CNTS)
au niveau national, cinq services départementaux de la transfusion
sanguine (SDTS) au niveau intermédiaire (Département) et une
trentaine de poste de transfusion sanguine (PTS) au niveau
périphérique.
· La BS du CNHU est érigée en CNTS par
Décret présidentiel n° 78-284 du 16 octobre 1978 avec pour
mission la supervision technique des SDTS.
· L'Arrêté n° 1250 du 5 avril 1985
portant, Attributions, Organisations et Fonctionnement de la DTS élargit
les attributions du CNTS en le responsabilisant au point de vue
sécurité transfusionnelle et promotion du don de sang.
> 1991 à 1999 :
· Le Décret n° 95-579 du 19 novembre 1997
portant création, attributions et organisation de la CNTS.
· Le 7 janvier 1999, adoption en Conseil des Ministres
du premier document de politique et stratégies de développement
du sous-secteur de la transfusion sanguine.
> 2000 à 2007 :
· Le décret n° 99-639 du 30 décembre
1999 règlementant le don de sang total et la distribution de sang et de
ses dérivés en République du Bénin.
· Séparation des activités
départementales de transfusion sanguine de celles nationales du CNTS et
Installation du SDTS de l'Atlantique - Littoral.
· L'Arrêté n° 3542/MSP/DC/SGM/DPHL du
5 juin 2000 portant attributions, organisation et fonctionnement des structures
du sous-secteur de la Transfusion Sanguine les 21 et 22 Décembre
2006.
4 Professeur titulaire d'hématologie et
directeur du CNTS
Gilchrist M.D. HOUINSOU 9
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
> 2008 à nos jours
· 2008 : Séminaire National sur le
développement du système transfusionnel au Bénin les 3 et
4 Juillet
· 2009 : Réorganisation du CNTS par décret
2009-698 du 31 décembre, un établissement public à
caractère scientifique et social doté d'une autonomie
financière.
· 2011 : Création d'un
dépôt de sang à l'Hôpital de Mènontin et
demande d'autorisation à la DDS et au SDTS le 30 mars 2011.
· 2012 : CNTS devient ANTS par décret 2012-232 du
13 août
· Arrêté N°0447/MS/DC/SGM/CTJ/ANTS/SA
du 15 Octobre 2012 portant conditions d'utilisation du sang et des
dérivés sanguins au Bénin. Cet arrêté vise la
maîtrise au mieux du circuit de distribution des PSL et la
responsabilisation des structures utilisatrices de PSL dans la garantie de
sécurité transfusionnelle.
· 2014 : Création des Antennes
Départementales de l'Agence Nationale de la Transfusion Sanguine par le
décret N° 2014-787 du 31 Décembre 2014.
· 2015 : Organisation de la Table ronde des partenaires
de la transfusion sanguine les 15 et 16 Juin 2015.
1.5. Les règles de compatibilité
transfusionnelle
L'épreuve de compatibilité entre sang du
donneur et sang du receveur doit être faite avant toute transfusion. Les
phénotypes ABO-Rhésus sur la poche de sang doivent être
comparés à la carte du groupe sanguin du receveur (Genet et
al, 1984). La détermination des groupes A, B, O et AB se fait
obligatoirement par deux méthodes (Chassaigne, 1984) :
? La méthode de Beth-Vincent qui permet de rechercher
les antigènes portés par les globules rouges à tester,
à l'aide de sérums tests de spécificité connue
anti-A, anti-B et anti-A+B.
? La méthode de Simonin qui permet d'identifier les
anticorps présents dans le sérum à tester, grâce
à l'utilisation de globules rouges tests connus A, B et O. Les
hématies tests servent de témoins ; elles ne doivent jamais
être agglutinées. La règle générale est
d'éviter d'injecter un antigène à un individu
possédant l'anticorps
correspondant. Il est souhaitable de transfuser du sang
isogroupe, isorhésus. Un contrôle de groupe sanguin est
impératif chez ce dernier. En cas d'urgence, un individu dont on ne
connait
Gilchrist M.D. HOUINSOU 10
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
pas le groupe sanguin peut être transfusé avec du
sang O négatif (Aujard Y, Besson P. en 1979).
Figure 1 : Schéma de la
règle de compatibilité concentré globules rouges ;
plaquettes et sang total
Figure 2 : Schéma de la
règle de compatibilité des plasmas
Gilchrist M.D. HOUINSOU 11
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.6. La sécurité transfusionnelle
La sécurité transfusionnelle peut se
définir comme l'ensemble des mesures visant à faire de la
transfusion sanguine une thérapeutique dénuée de tout
risque majeur. Les composantes sont multiples et varient selon le niveau de
développement du service considéré. Elles embrassent
notamment, l'état clinique du donneur de sang, l'asepsie au cours des
prélèvements, la qualité des examens de laboratoire
pratiqués, la conservation du sang ou des dérivés
sanguins, le système de distribution des PSL, les indications de la
transfusion sanguine et le test de compatibilité au lit du malade.
Enfin, elles se basent toutes sur les contre-indications pour fixer les
modalités de don et de réception du sang.
1.6.1. Contre-indications au don du sang dans
l'intérêt du receveur
Pour pouvoir être injecté, le sang ne doit
apporter au receveur aucun élément pathogène dans toute la
mesure où celui-ci peut être décelé en routine. Un
certain nombre d'affections pathologiques transmissibles et graves pour le
receveur ne peuvent être décelées que par l'interrogatoire
qui sera suivi d'examens biologiques (Rôle actuel du technicien de
laboratoire dans le développement des centres de transfusion sanguine.
Mémoire de KOUTCHAKPO O. Pierre). Les affections transmissibles
particulièrement redoutables sont : les affections virales
(hépatite virale, virus de l'immunodéficience acquise (SIDA),
cytomégalovirus et autres virus), les maladies parasitaires (paludisme,
filaires, trypanosomes) et les maladies bactériennes notamment
vénériennes (infection cutanée, furoncle, gonoccocie).
1.6.2. La Sécurité au lit du malade
Elle est essentielle et a pour finalité de
contrôler l'identité des phénotypes ABO du malade et de(s)
l'unité(s) de sang qui va (vont) lui être transfusée(s).
L'épreuve prouve in vitro que la transfusion envisagée
sera bien supportée et sera vraisemblablement efficace. Elle
représente une expérience unique pour un receveur donné et
pour une transfusion donnée. Elle montre le comportement d'un
sérum en face d'hématies inconnues.
Technique :
Sur un papier bristol portant l'identité, la date et
le groupe sanguin du malade, on dépose une grosse goutte du sérum
de ce malade. On y ajoute une petite goutte des hématies à
transfuser. On mélange à l'aide d'un agitateur ou d'un tube en
verre. Seule le non agglutination autorise la transfusion de
la poche de sang testée (Guide pratique de transfusion sanguine).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 12
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
1.6.3. La surveillance de la transfusion
· Avant la transfusion
Vérifier les constantes vitales (TA, pouls,
température, fréquence respiratoire)
· Pendant la transfusion
Surveiller au moins pendant les 15 premières minutes,
puis régulière (chaque 15 minute) la transfusion. Ensuite, faire
une surveillance locale (voie veineuse, débit) et générale
(TA, pouls, fréquence respiratoire, température). En fin, relever
les signes cliniques d'alerte (éruption, rougeur, pâleur,
nausées, oppression, céphalées, dyspnée,
douleur).
· Après la transfusion
Faire une surveillance clinique immédiate dans l'heure
qui suit et une surveillance hématologique (Hb ou Hémogramme).
Ensuite, une surveillance biologique à distance (8 à 15 jours
puis 1 à 3 mois) s'avère nécessaire. Pour finir, garder le
carton-test emballé et les poches au poste de soins (2h) et envoyer la
fiche de confirmation de la transfusion au comité d'Hv pour une
traçabilité.
1.7. Différents produits sanguins labiles PSL
La prescription d'un produit transfusionnel, quel qu'il soit,
nécessite trois étapes successives et indispensables :
· détermination du type de produit transfusionnel
le mieux adapté à la situation clinique ;
· détermination de la quantité et du
rythme éventuel de transfusions nécessaires pour corriger le
déficit ;
· choisir du produit le moins iatrogène sur le
plan infectieux (voir sécurité) que sur les autres plans
(immunologique).
1.7.1. Sang total (ST)
C'est un sang recueilli stérilement dans une poche
contenant une solution anticoagulante (il contient tous les
éléments du sang circulant à l'état frais). La
conservation varie de 21 à 35 jours. La teneur en hémoglobine est
de 100 g/I (Mbanya et Kaptué, 1991). Le sang total est indiqué
dans les cas :
· de spoliations sanguines importantes ;
· d'exsanguino-transfusion ;
· de déficits multiples (anémies
associées à des déficits en plaquettes).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 13
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Le risque d'utilisation du sang total est la surcharge
volémique.
1.7.2. Culot ou concentré globulaire (CGR)
C'est un produit sanguin globulaire obtenu par centrifugation
réfrigérée. Quand on ne possède pas de
centrifugeuse réfrigérée, on peut obtenir des
hématies en laissant le sang sédimenter au
réfrigérateur, puis en éliminant le plasma surnageant. Les
concentrés globulaires peuvent être phénotypés,
déleucocytés, déplaquettés, lavés,
irradiés ou congelés (Dan et al, 1992). La durée
de conservation est de 42 jours à 2°C. La teneur en Hb est
supérieure ou égale à 220 g/I. Le CGR est indiqué
pour la correction d'une hypoxie dans :
· toutes les anémies chroniques dites
médicales ;
· les hémoglobinuries paroxystiques nocturnes ;
· les hémophilies.
1.7.3. Concentré de plaquettes
Il est obtenu par plasmaphérèse soit d'un seul
donneur soit de plusieurs donneurs et est conservé à une
température de 20-24°C sous agitation permanente pendant une
durée de 5 jours au plus au Bénin. Il n'est pas nécessaire
d'assurer la compatibilité dans le système ABO, mais il faut
éliminer la majeure partie du plasma du donneur si les concentrés
plaquettaires contiennent des anticorps anti-ABO incompatibles avec les
globules du receveur. Avant l'injection, les plaquettes doivent être
remises en suspension par agitation douce permanente (Genet et al,
1984). Le concentré de plaquettes est indiqué dans les :
· thrombopénies avec complications
hémorragiques ;
· thrombopathies.
1.7.4. Plasma et fractions plasmatiques
Le plasma existe sous forme liquide ou sous forme de plasma
frais congelé et conservé pendant 1 an à -25°C. Les
préparations plasmatiques sont surtout utilisées sous forme de
fractions coagulantes, d'albumines, d'immunoglobulines (Fall et al, 1991).
Leurs principales indications sont :
· choc des brûlés ;
· hypo protéinémies aiguës et /ou
chroniques.
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
DEUXIEME PARTIE : CADRE, METHODE ET MATERIEL
D'ETUDE
Gilchrist M.D. HOUINSOU 14
Gilchrist M.D. HOUINSOU 15
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
2.1 Cadre
2.1.1 Cadre institutionnel
L'Ecole Polytechnique d'Abomey Calavi, Ex CPU (Collège
Polytechnique Universitaire) a été créée en
février 1977 pour répondre à un besoin de formation
technique au niveau de l'enseignement supérieur. A l'époque, la
mission assignée au CPU était de former des techniciens
supérieurs capables de satisfaire les attentes liées à
l'objectif de développement économique de la nation. Les
évolutions de l'environnement, notamment les progrès en
matière technologique ont amené les autorités à
engager des réformes en vue de prendre en compte ces avancées et
faciliter l'actualisation des enseignements dispensés. Dans ce cadre, la
dénomination a été modifiée : le Collège
Polytechnique Universitaire est devenu Ecole Polytechnique d'Abomey Calavi
(EPAC). Les enseignements à l'EPAC sont organisés en deux
secteurs : le secteur industriel et le secteur biologique.
? Le secteur industriel comprend : le Génie civil, le
Génie Informatique et Télécommunication, le Génie
Mécanique et Energétique, le Génie Electrique, le
Génie Chimique et Procédé et le Génie
Biomédical Maintenance.
? Le secteur biologique comprend : le Génie de
Biologie Humaine, le Génie d'Imagerie Médicale et Radiologie, le
Génie de l'environnement, la Production Santé Animale et le
Génie de Technologie Alimentaire.
2.1.2 Cadre technique
Notre étude s'est déroulée au
laboratoire de l'Hôpital de Mènontin (HM). Au départ un
centre de santé, l'HM est érigé en hôpital de la
zone sanitaire de Cotonou 5. C'est un établissement public construit
dans le cadre du programme de réhabilitation et de gestion urbaine
(PRGU) sur crédit agence internationale de développement (AID),
mis en contractualisation grâce à un mandat de gestion en
concession avec l'association médico-sociale de Mènontin (AMSM)
et disposant d'une autonomie de gestion administrative et financière.
L'HM est localisé dans le 9ème arrondissement de la
ville de Cotonou dans le département du Littoral. Il est situé
dans la rue pavée après le supermarché Bénin
marché en quittant le passage supérieur de Godomey à
gauche et dans la première rue (voir annexe).
Gilchrist M.D. HOUINSOU 16
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
L'HM est un centre destiné à prendre en charge
les malades. Il dispose d'un bureau des entrées (recouvrement et
accueil) , d'un service de protection maternelle et infantile, de cinq bureaux
de consultations générales adultes et enfants, d'une
maternité, d'un service de chirurgie générale doté
de deux blocs opératoires, d'un service de réanimation
médicale et chirurgicale, d'une unité d'endoscopie digestive,
d'une unité de soins externes, d'un service de médecine, d'un
service de pédiatrie, d'un cabinet dentaire, d'un service d'Imagerie
Médicale, d'une pharmacie, des unités de consultations
spécialisées (cardiologie, ORL, ophtalmologie, psychiatrie,
gynécologie, dermatologie, médecine du travail,
diabétologie), d'un service de kinésithérapie et
rééducation fonctionnelle, d'un service des affaires
administratives et financières et enfin d'un laboratoire d'analyses
biomédicales où s'est déroulé notre stage.
? Mission et objectif de l'Hôpital
? L'HM, dans sa mission de service public, a l'obligation
d'assurer ou de concourir à :
? la prévention à travers le programme
élargi de vaccination (PEV) et
l'information-éducation-communication (IEC) ;
? l'accès aux soins de qualité pour tous, et la
sécurité à travers l'intervention et la riposte face aux
épidémies et aux catastrophes ;
? la mission historique assignée à l'HM est de
permettre à la population défavorisée des quartiers de
Mènontin, Zogbo, Zogbohouè, Agla et Godomey d'accéder
à des soins de qualité à moindre coût par la
pratique d'une tarification communautaire ;
? l'enseignement et la formation continue des praticiens
hospitaliers et des paras
médicaux (sage-femme, infirmier, technologiste
médical et de maintenance) ;
? la recherche clinique et l'innovation scientifique.
? L'HM a pour objectif de promouvoir, le bien être
socio-sanitaire en améliorant les conditions d'hygiène, de
santé, de vie des populations concernées.
2.1.3. Présentation du laboratoire
Situé à l'étage du bâtiment
principal et à l'extrême Est, le laboratoire d'analyses
biomédicales de l'HM répond aux normes nationales et à
celles de l'OMS relatives à un laboratoire d'analyses
biomédicales dans un hôpital. C'est un laboratoire
pluridisciplinaire qui dispose : d'un hall d'accueil, d'une salle de
prélèvement, d'une salle multidisciplinaire où se
Gilchrist M.D. HOUINSOU 17
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
déroulent les examens de biochimie,
d'hématologie, d'hémostase, d'immuno-hématologie,
d'immunochimie et d'hormonologie, d'unité de cession de sang, d'une
salle de microbiologie regroupant la bactériologie, la parasitologie et
la mycologie, d'un bureau pour le chef service, d'une salle de garde et d'une
salle de toilette.
Le laboratoire dispose d'un certain nombre
d'équipements et de matériels à savoir : un Mini VIDAS
biomerieux utilisant la méthode ELFA, un automate
d'hématologie Sysmex XS 500i, une analyseur d'ions Easylyte Plus pour
l'ionogramme, un automate mindray BS200 de biochimie, un
néphélomètre Nephstar de Goldsite, une analyseur de
coagulation EBMED, un onduleur, un spectrophotomètre d'absorption
moléculaire semi-automatique Empereur, l'automate MINICAP SEBIA Flex
piercing pour le dosage de l'électrophorèse par la méthode
capillaire qui permet aussi de doser l'hémoglobine glyquée, un
distillateur Pobel 811, un rhésuscope, un appareil à sceller T
SEAL, un blood bank Fiochetti, un centrifugeuse à hématocrite, un
abaque de lecture à hématocrite, une centrifugeuse Rotina 35
Hettich, des microscopes électroniques, des réfrigérateurs
au nombre de 05 qui servent à conserver les divers réactifs de
travail et aussi des échantillons, un stérilisateur Agencynox, un
bain marie Nüve bath, un Autoclave Sanoclav pour la stérilisation
des milieux de culture, une Etuve pour garder les milieux ensemencés
à la température de l'organisme permettant la croissance des
bactéries, une hotte à flux laminaire pour les manipulations en
bactériologie et un compteur ALERE PIMA pour le dosage des cellules CD4,
deux balances de précision mono plateau, un vitex compact 2 pour
l'identification et l'antibiogramme des bactéries.
Le personnel travaillant dans ce laboratoire est
composé de neuf biotechnologistes médicaux, de six aides de
laboratoire, d'une secrétaire et d'un agent d'entretien.
2.1.4. Déroulement du stage
Après avoir pris connaissance du fonctionnement du
laboratoire, nous avons parcouru toutes les sections à savoir :
? Poste de prélèvement
Tout examen de laboratoire nécessite un
prélèvement de produits biologiques (sang, liquide céphalo
rachidien (LCR), urines, selles, ...). Pour une bonne traçabilité
et un travail soigneux, un cahier de prélèvement est dûment
rempli par le technicien de laboratoire avant le prélèvement et
ceci en tenant compte des indications suivantes : numéro d'ordre, nom,
prénoms, âge et sexe du patient, service demandeur, examens
à faire.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 18
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Sur les tubes qui serviront au prélèvement de
sang, sont aussi inscrits : le nom, les prénoms et le numéro
d'ordre du malade. Le choix des tubes adéquats est indispensable pour le
technicien selon les examens à effectuer.
En ce qui concerne les prélèvements des selles
et des urines, les boites de pétri sont remis aux patients la veille
suivie des instructions afin que les prélèvements soient faits
dans de bonnes conditions.
Quant au prélèvement du LCR, il se fait par les
médecins dans des tubes stériles et est acheminé au
laboratoire. Celui-ci est étiqueté de la même
manière que les prélèvements de sang.
Après le prélèvement, les
échantillons sont répartis dans les différentes sections
à savoir : la biochimie, l'hématologie, l'hémostase,
l'immuno-Hématologie, l'immunochimie et hormonologie, l'unité de
session de sang, la microbiologie (regroupant la parasitologie et la mycologie)
et la sérologie.
? Biochimie
Les analyses suivantes y sont faites :
La glycémie qui est réalisée pour
connaitre la concentration de la glycémie dans le sang et qui permet
également de diagnostiquer le diabète et les
hypoglycémies. L'azotémie ou l'urémie (dosage de
l'urée dans le sang) permettant de diagnostiquer les troubles
rénaux et est souvent demandée conjointement à la
détermination de la créatininémie. La
créatininémie, elle est demandée spécifiquement
pour diagnostiquer les cas de troubles rénaux. Les transaminases qui
sont dosées pour explorer le fonctionnement du coeur et du foie. Les
cholestérols, permettent d'explorer l'hypertension artérielle en
particulier, et en général les maladies cardio-vasculaires. Les
triglycérides qui rentrent en ligne de compte dans le bilan de
surveillance de l'hypertension artérielle. Les bilirubines, sont
demandées chez les nouveau-nés et bébés du service
de pédiatrie pour diagnostiquer les cas d'ictère ; il s'agit
d'une urgence analytique. La magnésémie est dosée au cours
d'une diarrhée chronique et d'insuffisance rénale. La
calcémie est dosée en cas de soupçon d'insuffisance
rénale et de surdosage en vitamine D.
? Hématologie et Immuno-hématologie
Les examens suivants y sont réalisés :
Hémogramme pour signaler une anémie ou une
infection. Le test d'EMMEL (TE) pour la recherche des hématies
falciformes pour le diagnostic de la drépanocytose. Le temps de
Gilchrist M.D. HOUINSOU 19
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
saignement (TS) et temps de coagulation (TC) pour connaitre
les temps de saignement et de coagulation du patient afin de prendre les
précautions nécessaires avant toute intervention chirurgicale. Le
GS-RH pour la recherche du groupe sanguin dans le système ABO et du
facteur rhésus.
? Banque de Sang
Dans cette unité, nous faisons la cession des PSL qui
seraient administrés aux patients par les services transfusionnels.
? Bactériologie et Parasitologie
Dans cette section, les examens réalisés sont :
L'ECBU pour le diagnostic des infections urinaires. L'ECB-LCR
pour le diagnostic de la méningite. L'AKOP pour la recherche des Amibes,
Kystes, OEufs et Parasites intestinaux dans les selles. La GE/DP pour le
diagnostic parasitologique du paludisme.
? Sérologie
Dans cette section, les analyses suivantes sont
réalisées :
Le TPHA pour le dépistage de la syphilis. Le VDRL pour
le dépistage complémentaire de la syphilis. La CRP pour
déceler la présence d'un foyer infectieux ou d'un syndrome
inflammatoire chez le patient. La SDW pour le diagnostic de la fièvre
typhoïde. L'AgHBs pour le dépistage de l'hépatite B. La
Sérologie HIV pour le dépistage du virus du SIDA. L'ASLO pour le
diagnostic des affections post streptococciques comme le rhumatisme articulaire
aigu.
2.2. Méthode d'étude ? Type
d'étude
Il s'agit d'une étude prospective, qui s'est
déroulée c h e z des patients ayant reçu une transfusion
de sang à l'HM.
? Période d'étude et méthode
d'échantillonnage
L'étude a duré 15 semaines du 16 juillet au 31
octobre 2018. Elle a pris en compte les patients qui ont été
transfusés dans ledit hôpital pendant notre période
d'étude et les poches de sang reçues de l'antenne
départementale de l'ANTS/Atlantique-Littoral pour la BS de l'HM.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 20
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
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? Critères d'inclusion
Nous avons inclus tous les patients reçus à
l'HM pour recevoir un PSL. L'Hv intervient depuis la collecte des PSL chez les
donneurs de sang jusqu'à l'administration de ces dernières aux
receveurs de PSL.
? Procédure
Un contrôle est fait sur les poches de sang
reçues de l'antenne départementale de l'ANTS/Atlantique-Littoral
par l'HM. Nous avons ensuite, fait un prélèvement du sang veineux
des patients dans un tube contenant de l'anticoagulant EDTA afin de
vérifier le taux d'hémoglobine avant et après la
transfusion. Enfin, nous avons fait la cession en BS des PSL avec un suivi des
patients pendant et après la transfusion.
2.3. Matériels d'étude
2.3.1. Matériel biologique
Dans notre étude, nous avons utilisé du sang
périphérique provenant de 94 donneurs.
Equipements
Nous avons utilisé une blouse blanche, des aiguilles,
une pissette d'alcool iodée, des tubes EDTA, un portoir, un garrot, un
marqueur, un stylo, du coton hydrophile, des sérums tests des patients,
des poches de sang et un cahier d'enregistrement.
Matériels pour le dosage de l'Hb
Le sang veineux prélevé dans un tube contenant
de l'anticoagulant EDTA, un agitateur rotatif, un automate d'hématologie
SYSMEX XS 500i, un ordinateur, une imprimante, un onduleur, un
régulateur, du papier ram.
Matériels et équipements de la banque de
sang (BS)
Nous avons utilisé une balance électrique de
précision, un réfrigérateur Fiocchetti permettant de
conserver les poches de sang à une température de +2°C
à +6°C, une centrifugeuse Rotina 35, une scelleuse de poche de sang
TSeal II, un rhésuscope, un bain marie Nüve, une centrifugeuse de
table Nüve, un microscope binoculaire pour mieux apprécier
l'agglutination des hématies, un onduleur de grande capacité, des
plaques d'opaline, une glacière thermostaté, trois verres bambou
(contenant respectivement l'eau sale, l'eau de rinçage et l'eau
physiologique), une paire de ciseaux, un portoir, des tubes à
hémolyses, un bain marie, une centrifugeuse, des réactifs de
groupages sanguins ABO et rhésus (ERYCLONE et MONOCLONAL), des
hématies tests ABO, l'échantillons du patient, une poche de sang,
une solution de LISS, une solution d'anti globulin humain, un alcool, l'eau
physiologique, un
Gilchrist M.D. HOUINSOU 21
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
coton hydrophile, une pipette pasteur, un marqueur, un stylo,
des gants à usage unique, des papiers Bristol, des transfuseurs etc.
2.3.2. Manipulation
Cette étape concerne les différents examens
réalisés chez chaque patient ; réaliser
l'hémogramme avant et après la transfusion chez chaque patient,
ensuite, refaire le groupage sanguin de la poche de sang et du patient receveur
et enfin, réaliser le test de compatibilité de la poche de sang
reçu du donneur et du sérum test reçu du receveur de PSL
avec un suivi de ce dernier dans les différents services.
2.4. L'hémogramme avant et après la
transfusion
2.4.1. Phase pré-analytique
Elle consistera à enregistrer et prélever les
patients receveurs dans un tube contenant de l'anticoagulant EDTA. Les
prélèvements ont ensuite été amenés à
la paillasse d'hématologie pour être analysés. Les
échantillons ont été déposés dans
l'agitateur rotatif pour être homogénéisés avant
l'examen.
2.4.2. Phase analytique
Procédure de manipulation du sysmex
XS500i
Le sang veineux doit être mélangé
à un anticoagulant EDTA et analysé dans les 4h qui suivent le
prélèvement. Si les échantillons ne peuvent pas être
analysés dans les 4h, ils doivent être conservés à
une température comprise entre 2° et 8°C jusqu'à
l'analyse. Avant de procéder à l'analyse, réchauffer les
échantillons conservés au froid pour les ramener à la
température ambiante 22°C (durant au moins 15min).
Possibilité d'utiliser le sang capillaire au doigt, au lobule de
l'oreille ou au talon des nouveau-nés.
Procédure
Mettre sous tension l'onduleur et en marche l'ordinateur puis
attendre l'affichage de l'interface de commande du Sysmex. Allumer ensuite
l'automate Sysmex XS 500i (bouton latéral en ON) et attendre que le led
rouge passe au vert (fin du background check), cliquer sur l'icône Graphe
puis afficher l'interface principal. Cliquer sur Manuel et saisir dans les
champs les renseignements demandés en complétude, saisir le tube
d'échantillon de sang sur le mélangeur, l'ouvrir avec
précaution, puis le présenter à la pipette de
prélèvement du Sysmex XS 500i. Appuyer la touche Start pour
démarrer l'aspiration de sang et l'analyse. Une minute après,
l'appareil livre les résultats en 22 paramètres
hématologiques avec des
Gilchrist M.D. HOUINSOU 22
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
alertes, contrôler la cohérence du résultat
présenté avant de valider puis imprimer (l'impression peut
être réglée ensuite automatiquement). Clore enfin le
processus d'analyse.
2.4.3. Phase post-analytique
Nous avons vérifié la concordance des
résultats sortis par l'automate puis faire parvenir la valeur du taux
d'Hb au médecin traitant pour qu'il décide si le patient doit
recevoir une transfusion ou pas (lorsque celle-ci est en dessous de la normale
ou que les signes cliniques de ce dernier sont critiques). Lorsqu'il
décide de transfuser le patient, il est indispensable de reprendre le
groupage sanguin de ce dernier même si cela a été fait
auparavant.
2.5. Le groupage sanguin ABO rhésus
Les demandes de cessions de poches de sang et fiche de
distribution nominative (FDN) qui nous parviennent à la BS font l'objet
d'une vérification scrupuleuse avant tout démarrage de cession.
Ensuite, vérifier si la poche de sang demandée et la
quantité à servir sont disponibles. En fin, déterminer le
groupe sanguin ABO qui comporte deux épreuves : une épreuve
globulaire (dite de Beth-Vincent) qui permet de rechercher les antigènes
portés par les globules rouges du patient testé à l'aide
des sérums tests anti-A, anti-B et anti-AB ; et une épreuve
sérique (dite de Simonin) qui met en évidence les anticorps
présents dans le sérum à l'aide de globules rouges de
phénotype connu. La validation du groupe sanguin exige la règle
de quatre fois deux qui demande : deux techniques différentes, deux
déterminations effectuées sur deux prélèvements
différents, deux techniciens différents et deux lots de
réactifs différents.
2.5.1. Groupage en tube
2.5.1.1.Phase pré-analytique
Il faut réunir le matériel et disposer des
hématies-test A, B, et O Procédure de préparation des
hématies-test ABO
Disposer de trois tubes à hémolyse
identifiés A, B et O. Sélectionner trois échantillons
prélevés sur tube EDTA de groupe sanguin préalablement
connu A, B et O et centrifuger-les à 3000 tour/3min. Prélever
ensuite à l'aide d'une pipette pasteur le culot puis en faire trois
lavages avec de l'eau physiologique. Faire une suspension à 5% avec de
l'eau physiologique pour les trois tests et sortir les réactifs :
Sérum tests Anti-A, Anti-B, Anti-AB, Anti-D de type
Gilchrist M.D. HOUINSOU 23
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
IgM et IgG, Antiglobuline Humaine Polyvalente, et la solution
de LISS. Laisser les réactifs prendre la température du
laboratoire (température ambiante) et faire une suspension à 5%
des hématies de l'échantillon. Prévoir 8 tubes à
hémolyses puis les identifier selon le plan de travail.
2.5.1.2.Phase analytique
Distribuer deux gouttes de sérum de
l'échantillon dans les tubes à hémolyse
apprêtés pour le Simonin. Distribuer ensuite une goutte de la
suspension de l'échantillon dans les tubes réservés au
Beth Vincent et dans le tube réservé au Rhésus. Mettre
respectivement dans les tubes de Simonin une goutte des hématies A, B et
O et une goutte de sérum Anti-D dans le tube du Rhésus. Mettre
respectivement dans les tubes du Beth Vincent une goutte de sérum tests
Anti-A, Anti-B, Anti-AB, homogénéiser par de petites secousses et
centrifuger à 1000trs par minute pendant une minute. En fin, faire la
lecture, vérifier la concordance entre le Beth Vincent et le Simonin
puis faire la recherche de Du si nécessaire.
2.5.1.3.Phase post analytique
Vérifier la concordance des résultats obtenus
avec le bulletin de groupage du patient à transfuser et vérifier
aussi le groupe sanguin de la poche de sang. Passer ensuite à la
confirmation du groupage sur Plaque.
2.5.2. Groupage sur plaque
2.5.2.1.Pré-analytique
Laver et dégraisser la plaque d'Opaline avec un tampon
d'alcool. Réunir le matériel en sortant les réactifs :
sérum tests Anti-A, Anti-B, Anti-AB, Anti-D, hématies-test A, B
et O. Laisser ces réactifs prendre la température ambiante du
laboratoire puis faire une suspension à 10% des hématies de
l'échantillon.
2.5.2.2.Phase analytique
Déposer horizontalement trois différentes
gouttes de sérum de l'échantillon à partir du 3/4 de la
plaque vers l'extrémité droite (Simonin). Déposer sur la
même ligne trois différentes gouttes de la suspension
d'hématies du début de la plaque vers les gouttes du sérum
et après celles réserver au Simonin. (Beth Vincent). Ajouter
ensuite une goutte des sérums tests Anti (A, B,
Gilchrist M.D. HOUINSOU 24
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
AB et D) respectivement sur les hématies du patient et
une goutte des hématies tests B, A, O sur les sérums du patient.
En fin, mélanger à l'aide du fond d'un tube à
hémolyse de manière à avoir un rond et chalouper la plaque
pendant une à deux minutes puis faire la lecture pour voir la
présence ou non d'agglutination.
Comment faire la lecture
Lorsqu'on est en présence d'agglutination, cela
indique la présence d'antigène ou d'anticorps recherché et
lorsqu'on n'est pas en présence d'agglutination cela indique une absence
d'antigène ou d'anticorps recherché.
2.5.2.3.Phase post analytique
Vérifier la concordance avec le groupage en tube et le
bulletin de groupage du patient à
transfuser. Il est indispensable de réaliser la
Du lorsqu'on doute de l'agglutination avec l'anti-D ou lorsqu'elle
est faible.
2.5.3. Réalisation de la Du (Rhésus faible
réalisé quand il y a une absence d'agglutination avec
l'anti-D)
Mettre dans un tube à hémolyse une goutte du
sang total ou du culot globulaire et en faire trois lavages à l'eau
physiologique à 3000 tours/min pendant 3min puis égoutter
correctement le surnageant au dernier lavage. Réaliser ensuite une
suspension globulaire à 5% des hématies (19 gouttes d'eau
physiologique + 1 goutte du culot globulaire lavé) et prendre deux
gouttes de la suspension en y ajoutant deux gouttes de sérum-test Anti D
et deux gouttes de solution de LISS. Monter parallèlement un
témoin négatif et un témoin positif connu à
l'avance pour le contrôle. Incuber les tubes au bain marie pendant 15 min
à 37°C et faire trois lavages à 3000 tours/min pendant 3 min
puis égoutter correctement en ajoutant à chaque tube une goutte
d'anti globuline polyvalent (AGH). En fin, centrifuger les tubes à 1000
tours/min pendant une minute et faire la lecture en observant la
présence ou non d'agglutination dans un tube sur fond blanc ou au
microscope.
Lorsque la recherche de Du donne un
résultat négatif, l'individu est du rhésus négatif
et lorsque la Du donne un résultat positif, l'individu est
dit rhésus positif en transfusion sanguine.
2.5.4. Le test de compatibilité (test de Coombs)
du PSL
2.5.4.1. Principe
Le test de Coombs est une analyse du sang qui fait partie
intégrante des examens réalisés avant toute transfusion
sanguine. Il est également utilisé pour rechercher les
éventuelles causes d'une anémie. Son principe repose sur la mise
en évidence d'anticorps capables de
Gilchrist M.D. HOUINSOU 25
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
détruire ces propres globules rouges. Ces anticorps
sont dits auto-anticorps car ils sont produits par les cellules (globules
rouges, globules blancs...) de l'individu même en question. On distingue
alors, le test de Coombs direct dont le principe repose sur la recherche des
hématies sensibilisées et le test de Coombs indirect qui consiste
à rechercher ces anticorps dans le sérum. L'absence de ces
anticorps signifie que le test de Coombs, qu'il soit direct ou indirect est
négatif, dans le cas contraire, on parle d'un test positif.
2.5.4.2. Phase pré-analytique
A la réception ou au choix de la poche de sang
demandée, vérifier si tous les renseignements, toutes les
rubriques et cases de la FDN réservés au service demandeur sont
bien remplis puis vérifier la concordance avec l'identification du sang
test prélevé sur tubes secs ou EDTA et le bulletin de groupage.
Se laver ensuite les mains et centrifuger le sang test à 3000tr pendant
3 min.
2.5.4.3. Phase analytique
Prélever dans un tube identifié quelques
gouttes du sang de la tubulure de la poche à servir et faire trois
lavages avec de l'eau physiologique. Faire une suspension à 5% des
hématies lavées et disposer de trois tubes à
hémolyse numérotés 4°C, 22°C et 37°C suivi
du numéro de l'échantillon. Déposer ensuite dans chaque
tube deux gouttes du sérum du receveur en ajoutant dans ces trois tubes
une goutte de la suspension à 5% des hématies lavées puis
les mélanger. Ajouter en fin dans le tube numéroté
37°C une goutte de la solution de LISS et incuber pendant 15mn. Laisser
agir pendant 5mn le tube 4°C au frigo et le tube 22°C à la
température ambiante. Faire sortir le tube 37°C du bain mari et
faire trois lavages puis ajouter une goutte d'AGH. Centrifuger les trois tubes
à 1000 tours pendant 1 min et faire la lecture.
Résultats et interprétation
En absence d'agglutination le sang est compatible (PSL) alors
bon à transfuser et en présence d'agglutination, il est
incompatible alors la transfusion de ce PSL est proscrite.
2.5.4.4. Phase post-analytique
Avant de céder la poche de sang, il faut :
Remplir le registre de groupage et le registre de la cession
de la poche de sang encore appelé registre d'Hv. Ensuite, remplir le
registre d'entrée et de sortie de la poche de sang et en fin,
Gilchrist M.D. HOUINSOU 26
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
remplir la planche de la cession de sang puis envoyer la
poche au service demandeur pour la transfuser au patient.
2.5.5. Les causes d'erreurs
Elles peuvent être évitées quand on
travaille dans de bonnes conditions. Les principales causes d'erreurs sont :
erreur d'enregistrement, erreur d'étiquetage ou de numérotage,
inversion des tubes sur le portoir, erreur d'inattention, plaque mal
dégraissée, réactif mal conservé,
échantillon contaminé, non-respect de la suspension globulaire,
hématies-tests non lavées, pipette non rincée d'une
hématie-test à une autre ou d'un échantillon à un
autre, non application simultanée du Beth Vincent et de Simonin, non
application des mesures de sécurités de la transfusion, etc...
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
Gilchrist M.D. HOUINSOU 27
Gilchrist M.D. HOUINSOU 28
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
3. Résultats, discussion et commentaire.
3.1. Présentation des résultats.
Nos données statistiques montrent qu'en
fonction :
? du sexe,
64%
F
M
36%
M F
Figure 4 : Répartition de la
population d'étude suivant le sexe.
nous retenons qu'il y a une prédominance du sexe
féminin 64% avec un sexe ratio égal à 1,77 en faveur des
femmes pour une population totale de 94.
? de la tranche d'âge,
Fréquences
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Fréquences
|
[< 10[ [10-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[
|
|
|
|
|
|
|
|
[40-50[
|
[50-60[
|
|
1,06
|
2,12
|
|
73,4
[< 10[
[10-20[
[20-30[
73,4
3,19
14,89
14,89
3,19
Figure 5 : Répartition de la
population d'étude par tranche d'âge
nous avons une tranche d'âge fortement
représentée qui est inférieure à 10 ans avec une
proportion de 73,40%.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 29
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
|
|
|
|
|
80,00%
|
|
|
75,52%
|
|
|
|
|
|
|
|
60,00%
|
|
|
|
|
50,00%
|
|
|
|
|
40,00%
|
Motifs de Transfusion
|
|
|
|
30,00%
|
|
|
|
14,89%
|
20,00%
|
6,40%
|
|
|
|
10,00%
|
|
3,19%
|
|
|
|
0,00%
|
Anémies (sévère
et préopératoire)
|
Anémies Drépanocytaire
|
Anémies (AP/PGFA)
|
Hémorragie
|
Fréquences
|
6,40%
|
3,19%
|
75,52%
|
14,89%
|
|
M
Anémies (sévère et
préopératoire)
Anémies
Drépanocytaire
Anémies (AP/PGFA)
Figure 6 : Fréquence de
transfusion suivant les causes anémiques
La figure 6 montre que l'anémie palustre est la cause
de transfusion la plus fréquente avec une proportion de 75,52%.
A+ AB+ A-DUB+
O+
GsRH des PSL
O+
46
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AB+
|
A-DU-
|
B+
|
Total
|
22
|
2
|
1
|
23
|
|
Effectifs
46
Figure 7 : Proportion des poches de sang
servies aux patients suivant le groupe sanguin.
La figure 7 montre que les poches les plus demandées
sont de groupes sanguins 0+, B+, suivi de A+ avec respectivement des
proportions de 46% ; 23% et 22%.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 30
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Tableau I : Variation du taux
d'Hb avant et après la transfusion sanguine des patients
|
Avant transfusion
|
Après transfusion
|
Type d'anémie
|
Effectifs
|
Fréquences
|
Intensité d'anémie
|
Effectifs
|
Anémie Grave
|
38
|
40,86
|
Anémie grave
|
8
|
Hb< 5g/dl
|
|
|
Anémie sévère
|
28
|
|
|
|
Anémie modérée
|
2
|
|
|
|
Absence d'anémie
|
0
|
Anémie Sévère
|
38
|
40,86
|
Anémie grave
|
0
|
5,01g/dl<Hb<8g/dl
|
|
|
Anémie sévère
|
24
|
|
|
|
Anémie modérée
|
13
|
|
|
|
Absence d'anémie
|
1
|
Anémie Modérée
|
17
|
18,28
|
Anémie grave
|
0
|
8,01g/dl<Hb<11,5g/dl
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
Anémie modérée
|
11
|
|
|
|
Absence d'anémie
|
6
|
Total
|
93
|
100
|
|
93
|
|
D'après le tableau ci-dessus, lorsque nous prenons
l'anémie grave (l'Hb inférieure à 5g/dl de sang) sur une
population de 93 (décès d'un patient enfant juste à
l'arriver dans l'hôpital sans qjue les soins ne se fassent) nous avons
enregistré 38 patients. Après transfusion sanguine (24h
après), 8 parmi ces patients ont toujours une anémie grave tandis
que, 28 passe d'une anémie grave à une anémie
sévère et 2 à une anémie modérée. Il
en résulte donc que la concentration d'Hb n'augmente qu'en
général que d'un gramme par décilitre de sang suite
à une transfusion. Mais cette concentration, est beaucoup plus
importante (connait une croissance rapide) chez les patients après les
soins qui suivent la transfusion sanguine.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 31
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Urgence
39%
Pédiatrie
43%
Profil des demandes
Urgence Pédiatrie Médécine
Marternitée Réanimation Fréquences
Médécine
4%
Marternitée
4%
Réanimation
10%
Figure 8 : Profil des services demandeurs
de PSL
De cette figure on remarque que les demandes provenant du
service de la pédiatrie et des urgences sont les plus
représentées avec un pourcentage respectivement de 43% et 39%.
Nature d u PS L
15,50%
84,50%
CGR ST
Figure 9 : Répartition des
demandes de transfusion par nature du PSL
De cette figure on remarque que le taux de la demande en CGR
pour les patients de notre étude est plus élevé que la
demande en ST avec une proportion de 84,50% contre 15,50%.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 32
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
3.2. Discussion et commentaire
Nous avons mené une étude prospective,
transversale, descriptive et analytique qui s'est déroulée du 16
juillet au 31 octobre 2018 soit une période de trois mois et demi dont
l'objectif principal était d'évalué l'hémovigilance
des PSL notamment du CGR chez les personnes transfusées à
l'hôpital de Mènontin. Durant cette période, nous avons
enregistré 94 patients qui ont été transfusés dans
ledit hôpital et qui ont fait l'objet de notre étude.
Difficultés au cours de
l'étude
Les difficultés et contraintes rencontrées sont
nombreuses et divers ordres :
? Insuffisance voir même manque des
réactifs lors des analyses ;
? Mésentente des fois entre
médecin traitant et technicien pour la quantité du CGR à
servir ;
? Dialogue avec les accompagnants des
patients souvent sous tension vue la situation qu'ils traversent ;
? Fiche FDN quelques fois mal
renseigné.
Etude sociodémographiques :
? Sexe
Nous avons retrouvé une prédominance de la
transfusion chez les femmes avec un sexe ratio de 1,77. Ce taux se rapproche de
DIARRA L en 2011 au CHU Gabriel Touré et à TRAORE N en 2015 au
service de maladies infectieuses du CHU Point G en 2015 qui ont retrouvé
une prédominance féminine.
La prédominance de la transfusion chez les femmes dans
notre étude pourrait s'expliquer par le simple fait qu'il y a plus de
bébé fille à la naissance que de bébé
garçon.
? Tranche d'âge
Les enfants ont été majoritairement
représentés dans notre étude, AZONHOUE C à Cotonou
en 2008 et TRAORE N, contrairement à nous ont retrouvé une
fréquence de la transfusion majoritairement dans la tranche d'âge
juvénile. Cela pourrait démontrer que les jeunes sont plus
concernés par la transfusion du fait qu'ils soient les plus actifs et
mobiles alors que les enfants sont plus particulièrement exposés
du simple fait que leur tranche d'âge.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 33
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Indications de la transfusion
Dans la littérature il n'existe pas de consensus sur
l'indication de la transfusion, c'est un acte circonstanciel,
réfléchi, argumenté et adapté aux
événements médicaux et chirurgicaux. Cependant
l'indication transfusionnelle au cours de notre étude était
fréquemment liée à une anémie suivie des signes
cliniques que présentent les patients. De même dans l'étude
de DIARRA L c'est aussi les critères cliniques à savoir une
spoliation sanguine = 500ml associé à des signes
d'intolérance de l'anémie. AZONHOUE a retrouvé une
prédominance de l'hémorragie de la délivrance avec des
taux d'hémoglobine compris entre 7 et 10g. Cela démontrerait que
l'indication transfusionnelle dépend de plusieurs facteurs qui sont
entre autres les critères cliniques, biologiques et le jugement du
praticien
Groupes sanguins et rhésus :
Les patients des groupes sanguins respectivement de 0+, B+ et
A+ ont été les plus nombreux. Contrairement à TRAORE N en
2016 au Point G a retrouvé une prédominance du groupe sanguin B+.
Ces résultats montrent que la répartition du groupe sanguin dans
la population générale est majoritairement des groupes sanguins
O+, B+ suivi de A+.
Incidents transfusionnels
Nous n'avons pas enregistré de cas d'incidents
transfusionnels durant notre étude contrairement à DIARRA en 2010
au CHU GT, PALMA en 2009 au CHU Point G, et AZONHOUE à Cotonou qui ont
retrouvé des cas d'incidents transfusionnels. C'est donc une situation
préoccupante car, cela pourrait démontrer que la transfusion
sanguine est une pratique médicale qui comporte des risques et
mériterait une attention particulière tout au long de la chaine
transfusionnelle.
? Motif de transfusion
L'anémie palustre a constitué le motif
principal de transfusion. Ce taux est proche de celui trouvé par
Agbéré au Togo en 1996. Le paludisme était la cause
principale de transfusion, les formes graves du paludisme, dues au
Plasmodium falciparum entrainent une hémolyse des globules
rouges parasités donc une diminution de leur nombre dans la circulation
sanguine. Il en résulte ainsi dans les hémolyses intenses une
anémie. D'autres auteurs comme Toukourou à Cotonou en 1996,
Timité-Konan au CHU de Cocody en Côte d'Ivoire, Greenberg au Zaire
en Kinshasa en 1988 et Mbanya à Yaoundé au Cameroun en 1991
soulignent également la prépondérance du paludisme comme
cause importante de transfusion.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 34
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
? Nature du produit
Le culot globulaire a été le PSL le plus
demandé au cours de notre étude. En 2009 dans le service de
gynécologie-obstétrique du CS Réf commune VSAMAKE. M a
retrouvé une prédominance du sang total, DIARRA L 2010 et TRAORE
N 2015 ont retrouvé une prédominance du CGR. Cela s'expliquerait
par le fait que le culot globulaire est le PSL le plus utilisé
actuellement et le plus disponible à l'ANTS conformément aux
dernières recommandations de l'OMS qui stipule que le sang total ne soit
plus transfusé compte tenu des nombreux risques immunologiques que cela
fait courir aux patients.
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
CONCLUSION
L'objet de notre étude est d'évaluer l'Hv des
PSL notamment du CGR chez les personnes transfusées à l'HM.
Nous avons procédé à une étude
prospective, transversale, descriptive et analytique qui a portée sur 94
patients ayant reçu une transfusion sanguine à l'hôpital de
Mènontin du 16 juillet au 31 octobre 2018. Sur ces 94 patients, une
fillette de 7 ans n'a pas survécu pour n'avoir pas vite
été admire à l'hôpital par ces parents.
La synthèse de l'analyse des données de notre
étude nous permet de relever que la transfusion a été plus
fréquente chez les enfants (73%), avec une prédominance du sexe
féminin soit 64 %, La baisse du taux d'Hb (anémie) suivi des
signes cliques chez les patients ont fait l'objet d'indication transfusionnel
dans notre étude. Les groupes sanguins O+, B+ et A+ sont fortement
représentés avec comme motif principal de transfusion
l'anémie palustre dans 74,46% des cas. Le CGR a été le PSL
le plus utilisé (84,50%) et aucun cas d'incidents transfusionnels n'a
été enregistré au cours de l'étude.
La transfusion sanguine n'apporte en général
qu'un gramme par décilitre (1g/dl) de sang aux patients receveurs selon
l'étude menée. Nous pouvons nous permettre de nous demander si,
la transfusion sanguine à elle seule reste et demeure-t-elle la
meilleure solution ???
Pour remédier à la situation observée
sur le terrain, situation que nous avons essayé de décrire dans
le présent travail, nous suggérons quelques recommandations.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 35
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
SUGGESTIONS
Au terme de ces travaux, nous suggérons :
A l'attention de tous les biotechnologistes
? Veiller à la bonne tenue et au bon remplissage des
registres et fiches utilisés dans le cadre de la transfusion sanguine
à savoir :
· registre de reprise de GS Rh ;
· registre d'entrée et de sortie des PSL ;
· registre de cession de PSL ;
· cahiers de PSL consignés ;
· cahier de demandes de PSL non satisfaites par la BS de
l'Hôpital, etc.
? Remplir autant que cela se peut les colonnes prévues
dans ces registres en donnant des renseignements exhaustifs afin de faciliter
plus tard la collecte des données.
? Contrôler avant toute cession de PSL, les FDN
adressées à la BS : nom - prénoms -
âge du patient - diagnostic ou motif précis de
la transfusion - type et quantité du PSL. ? Assurer la veille en
contrôlant tous les PSL servis en dehors de l'HM avant la pose de
la transfusion au patient par le prescripteur :
· vérifier la provenance de la poche ;
· contrôler si la FDN a été
dûment remplie par la BS qui a servi le PSL ;
· vérifier la qualité du PSL servi et les
conditions de transport, etc.
En cas d'observation d'un quelconque dysfonctionnement
à quelque niveau qu'il soit, le biotechnologiste se réserve le
droit de bloquer cette transfusion sous réserve d'un rapport
adressé au Comité d'Hv.
A l'attention de tous les services transfuseurs et de
tous les prescripteurs de PSL de l'HM
? Veiller au bon remplissage des FDN et surtout fournir des
informations un peu plus précises et exhaustives sur le diagnostic.
? Toute demande de poche de sang (ou tout autre PSL)
adressée sur la base d'une FDN mal remplie, mal renseignée ou
incomplète devra être rejetée par n'importe quelle BS.
Gilchrist M.D. HOUINSOU 36
Gilchrist M.D. HOUINSOU 37
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
? Retirer de la circulation les FDN locales au profit des FDN
attribuées par l'ANTS et régulièrement enregistrées
au nom de l'HM par la banque départementale pour la transfusion
sanguine.
? Les FDN attribués par l'ANTS seront désormais
utilisées aussi bien en direction de la
BS de l'HM qu'en direction de la banque départementale
pour la transfusion sanguine. ? Pour les interventions programmées,
adressez sur un ordonnancier directement à la BS
départementale les renseignements suivants :
? Nom - prénoms - âge du patient
? Groupe sanguin du patient
? Date prévue pour l'intervention
? Qualité et type de PSL.
La veille de l'intervention, adressé à la Banque
Départementale pour la Transfusion Sanguine une FDN dûment remplie
et renseignée pour formalités et retrait.
? Toutes les poches de Sang servies en dehors de l'HM doivent
passer obligatoirement par la BS de l'Hôpital avant d'être
transfusé au patient.
? Les poches de sang déposées ou
consignées dans le Blood-Bank de l'Hôpital passées 72
heures ne sont plus compatibles au malade.
A l'endroit des autorités
Vu l'importance du respect des normes dans la
sécurité transfusionnelle qu'est l'Hv, les Centres de Transfusion
ainsi que les Postes de Transfusion Sanguine devra être dotés d'un
personnel suffisant et bien qualifié. Nous souhaiterions
également que les services sociaux chargés de suivre la vie des
donneurs soient instaurés.
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
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L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
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Médecine : Bamako, 2015.118p.
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L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
ANNEXES
Annexe 1 :
Modèle de formulaire d'hémovigilance dans
un hôpital
Modèle de formulaire standard pour la
notification d'une réaction indésirable survenue
chez un receveur
Notification rapide par l'hôpital
(à utiliser par l'hôpital en cas d'incident individuel en
vue d'informer l'unité centrale d'hémovigilance)
Partie A : Notification rapide d'une réaction
indésirable suspectée survenue chez un receveur
Établissement de transfusion notifiant le cas
Numéro d'identification de la notification
Date de notification (jour/mois/année)
Âge et sexe du receveur
Date de la transfusion (jour/mois/année)
Date de survenue de la manifestation indésirable
(jour/mois/année)
Manifestation indésirable liée à :
o Sang total
o Globules rouge
o Plaquettes
o Plasma
o Autres (préciser)
Type de réaction(s) indésirable(s)
o Hémolyse immunologique due à une
incompatibilité ABO
o Hémolyse immunologique due à d'autres
allo-anticorps
o Hémolyse non immunologique
o Anaphylaxie/hypersensibilité
o Surcharge circulatoire associée à la transfusion
(TACO)
o Lésion pulmonaire aiguë (TRALI) liée
à la transfusion
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Gilchrist M.D. HOUINSOU 42
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
o Infection bactérienne à transmission
transfusionnelle
o Infection par le VHB à transmission transfusionnelle
o Infection par le VHC à transmission transfusionnelle
o Infection virale à transmission transfusionnelle
(VIH-1/2)
o Autre infection virale à transmission transfusionnelle
(préciser)
o Infection parasitaire à transmission transfusionnelle
(paludisme)
o Autre infection parasitaire à transmission
transfusionnelle (préciser)
o Purpura post-transfusionnel? Maladie du greffon contre
l'hôte associée à la transfusion
o Autre(s) réaction(s) (préciser)
Niveau d'imputabilité (sans objet, de 0 à 3) :
Degré de gravité (de 1 à 4) :
Partie B : Confirmation et conclusion du rapport de
notification par l'hôpital (à utiliser par
l'hôpital en cas d'incident individuel en vue d'informer l'unité
centrale d'hémovigilance) Notification d'une réaction
indésirable
Établissement notifiant le cas
Numéro d'identification de la notification de
déclaration
Date de la réaction indésirable
(jour/mois/année)
Date de la confirmation (jour/mois/année)
Confirmation de la réaction indésirable
o Oui
o Non
Si la réponse est non, préciser : Modification
du type de réaction indésirable
o Oui
o Non
Type de réaction initial :
Type de réaction final :
Si la réponse est oui, expliquer :
Modification du niveau d'imputabilité
o Oui
o Non
Gilchrist M.D. HOUINSOU 43
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Niveau d'imputabilité de départ (sans objet, de
0 à 3) :
Niveau d'imputabilité final (sans objet, de 0 à
3) :
Si la réponse est oui, expliquer :
Modification du degré de gravité
o Oui
o Non
Degré de gravité initial (1 à 4) :
Degré de gravité final (1 à 4) :
Si la réponse est oui, expliquer :
Issue clinique chez le receveur (si celle-ci est connue)
o Guérison complète
o Séquelles mineures (préciser) :
o Séquelles graves (préciser) :
o Décès (fournir des informations
détaillées) :
Annexe 2 :
Figure 3 : Situation
géographique de l'HM
L'hémovigilance chez les personnes transfusées
à l'hôpital de Mènontin au Bénin
Annexe 3 :
Fiche d'enquête :
N° d'ordre : Nom : Prénoms : Sexe : Age : Ethnie :
Profession :
Profil
demandeur
|
GS-Rh du patient
|
GS-Rh du PSL
|
Motif de transfusion
|
Nature du PSL
|
Hb avant transfusion
|
Quantité demandée
|
Quantité servie
|
Hb après transfusion
|
|
|
|
|
|
|
|
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Gilchrist M.D. HOUINSOU 44
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