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Impact de l'agriculture dans l'économie de la province du Kasa௠central


par Félicien Mutshipayi
Université Notre Dame du Kasayi (U.KA) - Licence en économie rurale 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Rien n'est meilleur que l'Agriculture, rien n'est plus beau, rien n'est plus digne d'un homme libre. Elle suffit amplement aux besoins Le notre vie ».

Domase POTVIN

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DEDICACE

Je dédie le présent travail à mes parents André TSHIANYIMA et Christine KAPINGA et je leur dois ce que je suis devenu à ce jour.

MUTSHIPAYI-FéLICIEN

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REMERCIEMENTS

Les normes académiques exigent que dans l'Enseignement Supérieur et Universitaire, tout étudiant finaliste présente pour preuve de sa formation, un travail de fin de cycle correspond à sa spécialité.

Au seuil de ce présent travail qui marque la fin de notre cycle de Licence en Économie Rurale, nous devons nous acquitter d'une dette morale envers tous ceux qui ont contribué à notre formation et à l'élaboration du présent travail de près ou de loin.

Nous rendons un vibrant hommage à tout le corps académiques et scientifiques de l'Université Notre Dame du Kasayi, UKA en sigle ; Professeurs, Chefs des travaux et Assistants pour nous avoir ouvert les horizons avec des nouvelles matières en nous inculpant un agréable bagage intellectuel, un acquis considérable dans l'Option Économie Rurale un domaine qui est le notre. Qu'ils trouvent à cette expression, nos sincères remerciements.

Nos remerciements vont également au Professeur Grégoire NGALAMULUME TSHIEBUE et à l'Assistant Jonathan MUKADI qui ont accepté de diriger nos recherches et ce, en dépit des leurs innombrables occupations, leurs observations, conseils et patience nous ont été d'une grande utilité à l'élaboration de ce présent travail.

Nos remerciements vont aussi à mon oncle Crispin KAPOMBE pour son assistance remarquable tout au long de notre formation, à mes très chers parents André TSHIANYIMA et Christine KAPINGA, pour nous avoir tracé ce chemin très magnifique dont le présent mémoire sera une très grande récompense de leur travail si dur abattu.

A mes soeurs et frères, Blandine BULELA, Christelle LUSE, Mado NTUMBA, Marie KENDA, André TSHIANYIMA, Crispin KAPOMBE, Grégoire TSHIPAMBA, Tshitshi TSHIMBIYA et à la Benjamine Thérèse NGALULA, pour leur soutient et conseils très précieux à notre égard.

A mes combattants de lutte : Alphonsine MUTOMBO, Jean MISHOMBA, Prince MUKINAYI et Pyrince NTUMBA pour leur encouragement sans cesse dans cette lutte dont nous étions ensemble.

Sans oublier ma grande famille spirituelle, Muakuidi KADIMA KABEYA, Muakuidi MUAMBA KABEYA, Muakudi KEBA KABASELE,

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Muakuidi KABASELE TSHITENGE, Muakuidi KABEYA NGINDU, Muakuidi TUJIBIKILE MBUMBA, Muakuidi NDAYA ILUNGA, Muakuidi MUANZA MUANA, Muakuidi BAMBI MUTSHIPAYI pour leur soutient spirituel plein de sincérité.

Que soit loué le Dieu du Fils de la Parousie KADIMA Le Muakuidi dont l'esprit a demeuré notre guidé tout au long de ce deuxième cycle de Licence.

MUTSHIPAYI-FéLICIEN

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0. INTRODUCTION GENERALE

Le continent africain dispose d'un immense potentiel qui doit lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce potentiel, ce sont ses terres, ses eaux, ses hommes et femmes,l'agriculture représente une part essentielle de l'économie de tous les pays du continent. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités continentales qui sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements, l'industrialisation rapide et diversification économique, la gestion durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois etc.(NEPAD 2014).1

Cependant, la croissance agricole a un impact spécial sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories du pays. Une rapide croissance agricole en Inde par la suite d'innovation technologique (Diffusion de variétés à haut rendement) et en chine par la suite d'innovations institutionnelles (système de responsabilisation des ménages et libération des marchés) s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale. Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté, induite en partie par la croissance du secteur agricole, a été en grande partie au niveau des ménages ruraux. (Banque mondiale, 2008)2

L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte les objectifs du millénaire de développement. C'est d'elle que les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture, l'agriculture influe sur la durabilité de l'environnement. (Agence Canadienne de Développement).3

D'importantes mutations se produisant de nos jours dans l'Agriculture occidentale, elles portent sur les structures agricoles, les systèmes de culture et d'élevage et les techniques de production. Elles affectent l'ensemble du secteur d'une manière profonde et certainement irréversible. Elles n'ont pas comme seul incitant la recherche du profit maximum, mais précédent plus profondément d'une politique concertée des pouvoirs publics, à savoir le souci de fournir aux populations un approvisionnement abondant et varié en denrées

1 NEPAD 2014

2 Banque mondiale 2008

3 Agence Canadienne de Développement

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alimentaires, au meilleur prix possible tout en sauvegardant la parité des revenus du monde agricole avec les autres professions.

L'agriculture est la principale source de revenu de la population pauvre dans le monde. Ce secteur joue donc un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté, la hausse des revenus et l'amélioration de la sécurité alimentaire, l'Agriculture est utilisée pour renforcer les collectivités en leur fournissant un moyen de revenus et de substance, nourrit les familles grâce à la production de cultures améliorées et protège la terre à travers les pratiques agro-écologiques, enfin l'Agriculture nourrit la population, crée un marché solvable fournie les matières premières aux industries. 4

1. ETAT DE LA QUESTION

Celui-ci pour nous est une redéfinition de notre travail en rapport avec ce que d'autres chercheurs ont fait dans notre domaine. Car des réalités vécues sous d'autres formes, peuvent nous aider à faire des analyses plus concrètes, c'est pour cette raison que nous citerons certains titres des chercheurs congolais qui cadrent avec notre sujet.

Selon MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, étudiant de l'Université Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire intitulé « La Production agricole dans la Province du Kasaï Central, Essaie et analyse critique », l'auteur a analysé deux problèmes qui lui intéressaient :

1) Quelle est la Présentation de la tendance de l'évolution de la production agricole dans la Province du Kasaï Central ?

2) Quels sont les facteurs qui sont à la base de cette évolution ?

Après analyse et traitement des données, l'auteur arrive aux résultats tels que :

? La tendance de l'évolution des productions agricoles dans la

Province du Kasaï Central est en croissance ;

? L'auteur trouve que les facteurs qui influencent l'évolution de la

Production agricole sont:

- L'espace cultivable et outillage ;

- L'évacuation des produits sur les marchés ;

- La conservation des produits ;

4 Informations internes sur l'Agriculture www.google.com

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- La commercialisation des produits agricoles ;

- La gestion de l'environnement et la sauvegarde de ressources naturelles.

Cet auteur enrichit son étude en disant que, pour rendre son économie moins vulnérable et prospère, la RDC en général et le Kasaï Central en particulier doit transformer la structure de son économie en adoptant l'Agriculture comme étant le moteur de Développement dans le sens qu'elle peut participer au démarrage de l'économie et au financement de ce secteur.5

Pour LOMAMA IFAKA Laurette, étudiante de l'Université Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire intitulé « Relance du secteur agricole dans l'économie du Kasaï Central », dans l'état de lieu et perspective de l'Agriculture, elle cherche à montrer comment la relance du secteur agricole peut avoir un impact sur l'économie de la Province du Kasaï Central. Sa grande préoccupation tournait autour de deux questions à savoir :

1) Quelles sont les stratégies de la mise en oeuvre de la politique agricole pour relancer l'Agriculture ?

2) Que faire pour relancer le secteur agricole dans la Province du Kasaï Central ?

Pour enrichir son étude, elle a mis l'Agriculture au centre de tout, en donnant nécessité de la politique agricole et elle a montré en quoi l'Agriculture est-elle un secteur nécessaire dans la vie de l'homme, dans la Province, l'Agriculture est le plus grand donneur d'emploi, elle gagne elle seule la plus grande part des devises étrangères et elle est bien importante, une performance pour le reste de l'économie et vice-versa. Mais il existe encore une raison plus fondamentale et nécessaire qui explique la différence de l'Agriculture par rapport aux autres secteurs de l'économie.

Pour elle, la relance du secteur agricole s'inscrit dans la stratégie plus globale de Développement économique et social qui s'appuie aussi sur des politiques transversales qui influent plus au moins directement sur le secteur agricole sans être communément considérées comme des politiques agricoles.6

5MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, « La production agricole dans la Province du Kasaï Central. Essaie et analyse critique mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2019-2020.

6 LOMAMA IFAKA Laurette « Relance du secteur agricole dans l'économie du Kasaï Central », mémoire, L2 Economie rurale U.KA 2018-2019.

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Aussi pour Joseph Olai MONGA MODEKE, étudiant de l'Université protestante d'Ubangi, dans son mémoire intitulé « Place de l'Agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena ».

L'auteur a eu à analyser deux problèmes majeurs, à savoir :

1) Quelle est la contribution de l'Agriculture à la croissance économique ?

2) Les autres secteurs stimulent-ils le Développement du secteur agricole ?

Pour approfondir son étude, l'auteur arrive aux résultats suivants conformément au problème soulevé :

- Le secteur agricole n'induit pas la croissance économique dans le territoire de Gemena. Le territoire autre fois grenier de la Province de l'Équateur est à ce jour dans un état défaillant avéré ;

- Les autres secteurs de l'économie ne stimulent pas le Développement du secteur agricole. Le secteur du commerce ne contribue pas à la croissance du secteur agricole.

L'auteur enrichit cette étude en disant que, les entreprises évoluant dans le territoire le Gemena ne s'adonnent pas aux activités agricoles, ce qui est pireelles découragent les agriculteurs à produire plus. Cette situation pousse logiquement ces agriculteurs à ne produire que pour leurs survies.7

Enfin pour KANDE Jeef, étudiant de l'Université Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire intitulé « Impact de la Production agricole sur la croissance économique en RDC ». Après ces analyses et traitement des données, il a remarqué que, la vérification de l'Impact de la production agricole sur la croissance économique au seuil de 5% présente de bon résultat pour la population consommatrice des produits agricoles.8

De ce qui précède, nous serons obligés d'analyser notre étude dans le même domaine d'Agriculture en se démarquant de précédents auteurs sur l'Impact qu'à l'Agriculture dans l'économie de notre Province du Kasaï Central, qui du reste est d'actualité dans notre pays (RDC).

7 Joseph Olai MONGA MODEKE, « Place de l'Agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena », mémoire L2 Economie rurale, UPU 2014-2015.

8Jeef KANDE M, « Impact de la Production agricole sur la croissance économique en RDC » mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2016-2017.

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2. PROBLEMATIQUE

La problématique est définie comme étant un ensemble de questions posées dans un domaine de la science en vue d'une recherche de solution.9 Elle est aussi une expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et détermine avec absolue, clarté les dimensions essentielles de l'objet de l'étude que les chercheurs se posent de mener.10

La R.D.C est un pays au potentiel agricole énorme avec des conditions climatiques et pédologiques qui permettent la culture d'un large éventail de productions tropicales parmi lesquelles : le coton, les caoutchoucs, le café, l'huile de palmes et le sucre. Cependant, le secteur agricole n'a guère réussi à se montrer à la hauteur de son potentiel, entre-temps, les vastes ressources en bois du pays restent longuement inexploitées. Le résultat médiocre de l'agriculture au cours des deux dernières décennies peut être attribué à plusieurs facteurs parmi lesquels les facteurs endémiques et d'autres qui sont liés aux insuffisances de la politique gouvernementale. Dans la première catégorie il faut citer la réelle difficulté logistique qui a organisé la distribution des intrants et des consommations aussi que la transformation des produits agricoles étant donné la taille du pays et la dispersion d'une grande partie de la population rurale.11

Dans la perspective de lutte contre la pauvreté, la carence des produits alimentaires ainsi dans la mesure de lutte contre l'insécurité alimentaire, il sied d'interroger sur la question de tendance de la production agricole et proposer des possibilités qui pourront permettre aux agriculteurs d'améliorer leur niveau de production en vue de répondre à la demande sans cesse à la croissance de la population sur place au Kasaï Central.

Les parts de superficies emblavées au Kasaï central par rapport à l'ensemble de superficie emblavées dans le pays en ce qui concerne chaque spéculation, montrent bien que la province dont la superficie terrestre est de 68921 km2 (soit 3% de la superficie totale de la R.D.C), ne pas du reste exploitée en matière de l'agriculture.

9 KAYUNSA B. et SHOMBA, Initiation aux méthodes de recherche en science social, éd. PUZ, Kinshasa 1995,P 37.

10 WENU BECKER, quelques aspects pratiques de la recherche scientifique en relations internationales, éd. Connaissance. Lubumbashi, 2000, p. 27.

11 Marc DUFUMIER, agricultures et paysanneries des tiers mondes. Éd. KARTHALA, paris 2014.

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Pour les campagnes agricoles 2016-2017 et 2017-2018, les données indiquent un rendement moyen de principales productions vivrières largement en descend de la moyenne nationale. Et qui, ne satisfait pas les besoins de la population. L'offre est inférieure à la demande, d'où l'insécurité alimentaire chronique dans notre province. Elle est favorable à la production végétale, à la production animale et aussi bien à la production halieutique. L'existence dans la province des certaines organisations d'appui et d'accompagnement à l'agriculture facilite la structuration du secteur agricole, élevage, pêche et pisciculture en vue de permettre la croissance de la production.

Le rôle de l'Agriculture dans le développement des pays les moins avancés (PMA) est l'un des thèmes les plus débattus dans le monde. Nombreux écrits ont montré théoriquement le rôle que joue l'Agriculture dans l'émergence économique des pays en développement. L'analyse de l'importance de l'Agriculture dans la réduction de la pauvreté dans les pays les moins avancés (RDC y compris) fait l'objet de plusieurs études. Ces différentes études ont montré que dans les pays en développement, l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus important considérant la part qu'elle occupe dans le Produit Intérieur Brut. Dans ces pays « 3 pauvres sur 4 vivent en milieu rural. La plupart d'entre eux dépendent directement ou indirectement de l'Agriculture pour leur survie. Dans la province du Kasaï Central, l'Agriculture constitue la principale activité économique et occupe une grande partie des populations actives. Elle joue un rôle important dans l'amorçage du développement économique des régions et ; comme l'affirme NKONGO (2013) ; le développement du secteur agricole pour lui-même permettrait ainsi d'élever le niveau de vie des personnes vivant en milieu rural.

En définitive, l'Agriculture occupe, ipso facto une place capitale et constitue le moteur de l'économie de la province du Kasaï Central.

Bien que plusieurs chercheurs aient accordé un intérêt particulier à la relation agriculture-développement économique peu d'études empiriques sont faites ; notamment en ce qui concerne la production dans le Kasaï Central.

Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser l'impact de l'agriculture dans l'économie de la Province du Kasaï Central et la contribution des autres secteurs de la vie économique dans le but de suggérer des politiques nécessaires pour une économie suffisante et durable, apportant notamment une

12 Maurice DUVERGER.

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amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la région concernée. En effet, depuis plusieurs décennies, cette agriculture considérée comme la cheville ouvrière de l'économie du Kasaï Central connait quelques difficultés liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels malgré quelques réformes en vue de redonner à l'agriculture son rôle historique.

La problématique du développement de l'agriculture en vue d'un développement économique et social durable est plus que jamais d'actualité et la réflexion approfondie sur la question s'impose.

? Quelle est la contribution de l'Agriculture au développement de la Province du Kasaï Central ? Cette grande question constitue le coeur même de la présente étude qui essaye d'apporter la réponse à celle-ci.

3. HYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition ou théorie qui tente d'expliquer les problèmes posés à partir des observations différentes, une idée conductrice, une tentative d'explication de fait formulé au début de la recherche et destiné à guider l'investigation et être rejetée ou maintenue après le résultat d'observation et d'analyse.

Dans la démarche scientifique, il est important de procéder par l'hypothèse pour résoudre un problème.

Ainsi, Maurice DUVERGER considère l'hypothèse comme étant une réponse ou une série de réponses que le chercheur émet en vue de résoudre un problème évoqué suivant les observations ou arguments proposés »12. Pour mener cette étude sur l'impact de l'Agriculture dans l'économie de la Province du Kasaï Central, une seule hypothèse suivante a été posée :

? Il semblerait que l'Agriculture ne contribue pas au développement de la Province du Kasaï Central. Cette situation s'explique du fait qu'il y a manque d'encadrement des agriculteurs ; manque des routes d'évacuations des produits agricoles ou routes des dessertes agricoles ; ou encore manque d'agro-industrie dans la Province. Cette situation de non contribution de l'agriculture au développement de la Province du Kasaï Central s'aggrave encore du

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fait que le gouvernement provincial ne prévoit rien pour ce secteur dans son budget.

4. OBJECTIFS

4.1. OBJECTIF GENERAL

L'objectif général de notre étude est d'évaluer l'impact des différentes réalisations du Gouvernement Provincial du Kasaï Central pour la relance du secteur agricole, sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits agricoles de première nécessité au niveau de la Province (Maïs, Manioc, Riz et Haricots).

4.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Nous allons évaluer la variation de la production locale des produits agricoles de base dans la Province ;

- Analyser le bilan alimentaire du Kasaï Central pendant six dernières années ;

- Analyser la stabilité des prix des produits agricoles de base dans la Province ;

- Evaluer l'impact des actions menées par le Gouvernement Provincial du Kasaï Central sur la réduction de l'importation.

5. CHOIX ET INTERETS

Dans tout travail scientifique, le choix et l'intérêt du sujet relève en grande partie des motivations profondes qui poussent le chercheur sur un problème précis et la tentative des solutions qui constituent une des principales ambitions de ce dernier en présentant le mobile qui l'animé ou qui suscite sa curiosité scientifique sur un aspect quelconque de la vie.

Pour ce qui est de notre sujet, nous l'avons choisi compte tenu d'abord de la conjoncture économique que nous traversons et la place de l'Agriculture dans l'économie de notre province. Mais cette dernière est négligée à cause de non-participation de notre Gouvernement Provincial qui n'encourage pas les agriculteurs avec des actions de charme.

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5.1. INTERET DU TRAVAIL

1. Intérêt théorique

Le motif qui nous a poussés à faire ce choix est celui de savoir à nos jours, l'applicabilité et l'importance de l'Agriculture qui laisse ouverte la porte aux investisseurs tant locaux qu'internationaux. Ce sujet permettra et fera comprendre à tous ceux qui peuvent avoir l'occasion de nous lire et même aux générations futures le rôle de l'Agriculture sur l'économie de la Province du Kasaï Central.

Ce travail fera comprendre aussi les investisseurs de savoir la raison pour laquelle leur confiance serait accordée à ce secteur important de la vie économique des ménages.

2. Intérêt Scientifique

Du point de vue scientifique, ce travail nous permet d'approfondir notre théorème sur l'Economie Rurale et aidera les chercheurs qui aborderont ce sujet sous d'autres dimensions de se compléter ou de nous compléter pour une meilleure évolution scientifique. Ainsi, ce travail restera une référence bibliographique pour les générations futures.

3. Intérêt social

Bien que la population du Kasaï Central déconsidère l'agriculture comme étant un secteur des vauriens et des indigènes, mais ce travail lui permettra de comprendre que l'agriculture est un secteur pouvant l'aider à mettre fin à la famine et à l'insécurité alimentaire qu'elle fait face il y a plusieurs décennies, et aussi nous allons montrer à notre population le bien fondé et l'avantage de l'agriculture, car cette dernière trouve les produits de première nécessité grâce à l'agriculture.

4. Intérêt politique

Malgré plusieurs plans d'investissement agricole élaborés qui ne sont pas aboutis à l'amélioration entendue, et même l'intervention de la Banque Africaine de Développement (BAD) dans le secteur agricole au Kasaï Central avec les différents projets, nous citons par exemple PRESAR (Projet de Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural). Le résultat de cette investigation doit réveiller la conscience des politiques ou du gouvernement provincial de

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savoir que l'agriculture présente une situation précaire et il faut qu'ils interviennent et s'impliquent enfin de revoir l'état de l'agriculture délabré pendant un grand temps.

6. METHODES ET TECHNIQUES

Pour mieux cerner les contours de nos préoccupations nous allons utiliser les méthodes et techniques appropriées.

6.1. METHODES

CICERON DODET (2007) définit la méthode comme toute démarche scientifique à laquelle le chercheur s'engage à résoudre la problématique en annonçant des thèses et des antithèses méthodologiquement.13

Ainsi, dans notre travail, nous allons utiliser une seule méthode, à savoir : a) Méthode systémique

Cette méthode est axée sur un ensemble des organes cohérents s'influençant les uns les autres, dépendant les uns des autres, c'est ainsi que Gug ROCHER affirme que : « Toute recherche, théorique ou empirique, qui partant du résultat que la réalité socio-économique présente les caractères d'un système, interprète et explique les phénomènes socio-économique par des liens d'indépendance qui les relient entre eux et qui forme une totalité ».

Etant donné que, notre souci permanent dans cette investigation qui est la recherche d'explication et de parvenir à la compréhension des conditions d'existence de l'Agriculture au Kasaï Central ; nous avons fait usage de la méthode systémique pour nous permettre de considérer le Kasaï Central comme un système ayant de sous systèmes constitués des villes, communes,...

Dans cette perspective, le Kasaï Central se présente comme un système qui fonctionne, entre en interaction avec les actions et stratégies de développement, qui influent sur le fonctionnement de celle-ci, par l'impact de l'agriculture dans la Province du Kasaï Central.

Ayant circonscrit la méthode utilisée, nous affirmons avec CHEVALLER et LOSCHACH que la méthode systémique constitue le procédé d'analyse susceptible de conduire à une explication des phénomènes observés.

13CICERON DODET (2007).

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6.2. TECHNIQUES

Par ailleurs, le même auteur ci-haut indique que la technique est un instrument d'appui à la méthode en vue de tester les résultats d'une analyse après argumentation.

a) Technique documentaire

Cette dernière nous sert à réunir les ouvrages, les mémoires, les TFC, les rapports, les notes des cours, ...

b) Technique d'interview

Elle nous permet d'entrer en contact avec les acteurs du secteur agricole dans la région du Kasaï Central.

c) Technique d'observation

Cette technique nous permet à découvrir et à vivre les réalités sur terrain pour plus de précision et cette observation peut être une participation directe ou indirecte, directe pour les réalités en question par des interviews non dirigées ; indirecte pour la lecture de certains ouvrages ayant trait à notre préoccupation présente.

En effet, nous pouvons souligner que toutes ces techniques doivent nous permettre de bien se rassurer sur notre investigation et elles seront utilisées pour avoir les données fiables à insérer dans notre présent travail

7. DELIMITATION DU TRAVAIL

Vu la complexité de la réalité socio-économique, il nous est indispensable de préciser les contours de notre travail dans l'espace et dans le temps.

a) Sur le plan spatial, nous avons limité notre travail dans la Province du Kasaï Central ;

b) Dans le temps nous avons limité la période allant des années 2015-2021 premier semestre, nous avons pris cette période pour évaluer la production agricole et l'évacuation des produits agricoles sur le marché avant, pendant et après les atrocités de la milice KAMUINA NSAPU qui ont beaucoup perturbées la production agricole dans notre Province du Kasaï Central.

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8. STRUCTURE DU TRAVAIL

Outre, l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule sur 3 chapitres grands qui sont :

- Premier chapitre : Définition des concepts de base et Economie agricole du Kasaï Central ;

- Deuxième chapitre : Présentation du cadre d'étude ;

- Troisième chapitre : Présentation, Traitement et analyse des données.

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CHAPITRE 1 : DEFINITON DES CONCEPTS DE BASE ET ECONOMIE AGRICOLE AU KASAI CENTRAL

1.1. CONCEPTS DE BASE

La définition des concepts de base est très importante dans l'élaboration de tout travail scientifique. En effet, ce chapitre nous permet entant que des chercheurs d'expliquer le sens de termes que nous utiliserons dans notre travail afin d'éviter les équivoques et toutes formes de contradiction qui proviendraient d'une compréhension différente du sens qui renferme ces différents concepts.14

Dans le souci de permettre à nos lecteurs de mieux appréhender le vrai sens et la signification des termes que nous allons utiliser tout au long de notre travail. Nous aurons à décortiquer l'acceptation des concepts suivants :

- Agriculture

- Production

- Production agricole

- Economie

- Croissance économique

1.1.1. AGRICULTURE

L'Agriculture concerne l'ensemble des activités consacrées à la culture du sol par intension ; l'ensemble de travail visant à utiliser et à transformer le milieu naturel par la production des végétaux et l'aliment utile à l'homme pour que ce dernier survit et prospère sur la terre.15

Elle est aussi un processus par lequel les hommes aménagent leur écosystème pour satisfaire les besoins alimentaires en premier lieu et autres de leur société. Elle désigne un savoir-faire et activités ayant pour objet la culture de terre, et d'une manière générale, l'ensemble de travaux de conservation et de transformation du milieu naturel permettant de cultiver et prélever les végétaux et les animaux utiles à l'être humain.

En Economie Politique, l'Agriculture est définie comme le secteur d'activités dont la fonction principale est de produire un revenu financier à

14Dictionnaire de Poche, la Rousse nouvelle édition, 2009.

15 Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, UKA, G3 Economie, 2016-2017.

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partir de l'exploitation de la terre. 16 Elle correspond à l'abandon de la vie nomade du chasseur-pêcheur-cueilleur au profit d'une vie sédentaire, au Développement des peuplements permanents et à la création de première intensité des cuissons et de stockage des aliments.

Le début de l'Agriculture que l'on appelle « La révolution néolithique » se sont produits il y a 1.000 ans dans le proche Orient avec le premier village de l'Agriculture où on pratiquait déjà la culture de blé et la lentille, et l'élevage de la chèvre, du mouton et du porc.17

Elle coïncide avec l'architecture des maisons, elles sont désormais construites en pierres et en briques cuites. Le passage de la vie sédentaire justifie cette nouvelle pratique surtout au néolithique il y a 7.000 à 1.000 ans au proche Orient de 6.000 à 9.000 ans en Amérique du sud et en Amérique Centrale.

1.1.2. PRODUCTION

La production est un processus de transformation « régi par les hommes ou à la réalisation duquel des hommes ont intérêt. La notion même de transformation implique que certaines choses (marchandises ou services) naissent des processus. Le premier se nomme facteur et le second se nomme moteur de production, par facteur il s'agit là d'un défait terminé, ne tenant aucun compte de la valeur ou du prix de biens produits et n'incluant pas d'avantage d'ordre esthétique, social, moral,...18La tube de production peut être classée suivant différents critères par exemple :

1) La portée de l'activité agricole : à des fins de consommation ou industrielles ces derniers peuvent avoir à leur tour une finalité alimentaire (arachides) ou de transformation individuelle (matière première : coton) ;

2) Le type de culture : pérenne (arbres fruitiers) ou annuelle (maïs) ;

3) L'objectif de la production annuelle : consommation alimentaire ou valorisation de sous-produits, etc.19

Dans tous les cas, le plus pertinent est de s'intéresser à chaque production et d'y explorer les apports différenciés des hommes et des femmes,

16 MUAYILA Henry, cours d'économie politique I, U.KA/G1 Economie, 2014-2015.

17 VAN ATA W et ALL., Vulgarisation rurale en Afrique, CTAKARTHALA 1994.

18 Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie rurale, U.KA 2019-2020. 19Idem

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la spécialisation par sexe pour la conduite des spécialisations, existe tout autant dans les petites exploitations que dans les entreprises.

1.1.3. PRODUCTION AGRICOLE

La production agricole est la combinaison des facteurs de Production qui consiste dans la transformation des facteurs en produit agricole. Elle correspond à la création des biens et services par une activité agricole correspondant à l'organisation, en lots ou en parcelles (stockage) de la production agricole. La production agricole s'analyse ainsi comme le résultat d'une création des richesses obtenues à partir d'un travail de la terre, formé par l'homme. A cela se distingue :

Productions agricoles rente : sont des productions agricoles dont le revenu périodique provenant des intérêts des biens et de capitaux placés à toute ressource autre que la culture professionnelle pratiquée habituellement ;

Productions agricoles vivrières : C'est une période qui constitue ou forme une alimentation principale ;

Productions agricoles maraîchères : sont des productions agricoles qui se pratiquent dans les zones humides (marécages ayant comme humus principal. La tour, 20

1.1.4. ECONOMIE

L'économie est définie comme une science sociale, c'est-à-dire qui s'intéresse aux activités humaines, ayant pour objet l'allocation des ressources rares susceptibles d'être affectées à des fins multiples en vue de la satisfaction des besoins humains.

Elle est aussi définie comme un art de réduire les dépenses dans la gestion de ses biens et revenus. D'une manière générale, nous définissons également l'économie comme ce que l'on épargne, science qui étudie les mécanismes des activités d'une collectivité relative à la production, à la consommation des richesses et à la distribution. L'économie étudie en sciences économiques qui prennent appui sur les théories économiques, on parle également de l'économie comme une situation économique d'un pays ou d'une zone c'est-à-dire de sa position conjoncturelle ou structurelle. La branche de

20 Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie rurale, U.KA 2019-2020

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l'économie qui cadre avec notre travail est l'économie rurale qui est une étude des problèmes économiques relatifs aux activités humaines en milieu rural, particulièrement celles liées au secteur agricole et agricole alimentaire mais aussi celles liées à d'autres secteurs économiques en milieu rural et péris urbain.21

1.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance économique est l'expansion durable des quantités produites, mesurée par la hausse du Produit National Brut, la croissance économique est ainsi une condition nécessaire du développement, puisqu'elle seule permettra d'améliorer les niveaux de vie, d'augmenter « l'étendue des choix humains » (Arthur Lewis), de dégager des ressources en faveur de la santé, de l'éducation, de l'environnement et d'accroitre l'indépendance économique nationale, en rendant l'aide étrangère moins nécessaire.

Mais elle n'est pas une condition suffisante du Développement, au moins à court terme, si elle n'est accompagnée de politiques visant à une réduction directe de la pauvreté.

En effet, la croissance économique peut aller de pair avec un accroissement des inégalités, une détérioration des conditions de vie pour les plus pauvres, la misère et la répression politique et sociale, A long terme, une croissance continue s'est catégories sociales bref la croissance économique est quantitative.22

Parmi les nombreux indicateurs économiques très souvent utilisés figurent en premier lieu le produit intérieur brut (PIB), dont on surveille le taux de croissance afin de mesurer la croissance économique, et le produit national brut (PNB) qui permet de comparer les puissances économiques des différentes nations.

21 MUAYILA Henry, Cours d'économie politique II, U.KA G2 ECONOMIE 2015-2016. 22Grégoire NGALAMULUME, Cours de Population, Développement et Environnement, U.KA L1 ECONOMIE 2019-2020.

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1.1.6. L'ECONOMIE AGRICOLE AU KASAI CENTRAL

A. SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE AU KASAI CENTRAL 2.1.1. Les vocations agricoles du sol

Il est l'élément moteur pour qu'on parle de l'agriculture jusqu'en 1982, les terres arables inutilisées représentent selon les estimons 5 millions à 1,4 milliards d'hectares dans les pays en développement.

Dans notre province, il existe un déséquilibre entre la population réserves des terres comme nous les savons, le climat et la végétation sont interdépendances avec le sol.

C'est pour dire que les vocations agricoles du sol Kasaïen sont favorables.23

2.1.2. Modes d'exploitation du sol

Tous les modes existent dans la province du Kasaï Central, c'est ainsi que l'on rencontre les régimes politiques et les attributions coutumières dans les concessions perpétuelles.

Les régimes des grandes sociétés existent dans certains territoires de la province.24

Jusque-là, les études nous montrent que le sol Kasaïen reste inexploité du fait qu'il y a trop de concessions vides, et ces concessions sont remplies toujours par les brousses.

Le sol Kasaïen quelle que soit sa vocation qui est purement agricole reste toujours inexploité parce que la grande partie de la population du Kasaï Central qui travaille aime toujours travailler dans les bureaux, en faisant tomber l'agriculture qui est le moteur de tout développement pour une province ou pays qui donne à l'agriculture une grande importance.25

23Narcisse MAYITU, cours de la géographie économique, G2 économie/Uka 2015-2016.

24 Idem

25 LUPUNGU, K., (2005) Gestion des exploitations agricoles, Kinshasa : PUK.

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2.1.3. Typesd'agriculture

On distingue 6 types d'agriculture

1. Agriculture de Substance

Dans le système économique de l'agriculture de substance, les calculs économiques de l'agriculture de substance, les calculs économiques se bornent à l'ambition des membres d'un groupe de dimension modeste dont l'obtention des seuls biens et services pouvant être proposée à l'intérieur du groupe est le mobile principal de l'activité de production.26

Par calcul économique on entend l'application concrète à la gestion des principes de l'économie de la firme.

L'activité économique est, dans une économie de substance, circonscrite dans un cadre étroit :

? La famille, le clan, la tribu, le village, la communauté rurale,

? Au point de vue technique, il existe un lien direct entre l'homme et la terre, entre le cultivateur et le terroir (terre sur laquelle en travaille).

Quoi que peu de soucieuses performances économiques, les agricultures de substance connaissent des principes d'économie. En effet, elles sont caractérisées par la faiblesse des objectifs économiques, mais elles assurent l'économie des moyens et les institutions sociales en sont garantes. Les institutions sociales assurent la sauvegarde de substance et la préservation de l'économie de substance : pour couvrir les besoins de la communauté, elles attribuent l'innocuité de l'économie à deux facteurs : la terre et l'action des forces supraterrestres.27

2. Agriculture de tenure

C'est un système d'économie caractérisé par les liens qui unissent l'exploitant agricole au propriétaire foncier. Pour qu'un système d'économie agricole entre dans cette catégorie il faut que la dissociation entre les propriétaires fonciers et les exploitants ne pas limitée à un petit nombre de cas,

26Narcisse MAYITU, cours d'économie rurale, G3 Economie/UKA, 2016.

27 GITTING JP., (1985). Analyse économique des projets, Paris : édition Seuil.

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mais correspond à la généralité de situation ; ceux qui possèdent la terre ne la cultivent pas et ceux qui la cultive ne la possèdent pas.

Dans le système, la terre revêt une signification d'autant plus accentuée que ce ne sont pas seulement les rapports économiques qui dépendent de son mode d'appropriation, mais l'ensemble des rapports sociaux.28

3. Agriculture de traite

L'agriculture de traite est caractérisée par l'existence d'un rapport entre le cultivateur et un type particulier des commerçants appelé « Traitant ». L'agriculteur ne produit pas pour consommer mais aussi pour vendre. Mais pour stimuler la production, le commerçant doit cumuler les fonctions d'acheteur, de vendeur et de banquier. L'économie de traite est la situation qui tend à s'établir lorsque le cultivateur, demeurantfidèle à l'agriculture et à la société traditionnelle, reçoit les sollicitations d'une économie d'échange ou se trouve contraint d'y participer, mais n'y adhère que de façon partielle et sans pénétrer la logique.29

4. Agriculture paysanne

L'agriculture paysanne est caractérisée par la présence d'exploitation dont les dimensions relativement modestes regroupent des terres apparemment à un agriculteur que les travailleurs avec l'aide de sa famille en vue de vendre les produits de leur récolte sur le marché. Dans ce type d'agriculture il y a une bonne implication entre les agriculteurs et les exploitants : le paysan est à la fois exploitant, chef de famille, gérant et agriculteur, ...

Le travail y constitue le principal facteur de production. Quoi que l'agriculture paysanne soit tributaire des mécanismes économiques, les exploitants s'efforcent de ne pas mettre en péril l'existence des exploitations.

L'agriculture paysanne ne constitue pas une économie de substance : une partie de la production peut être utilisée comme substance (autoconsommation) mais sa logique et son fonctionnement le conduisent à déborder le cadre étroit de l'économie domestique.30

28 DUFUMER, M. (1993b) ; « Agriculture, écologie et développement ». Revue tiers-monde n°134 ; tome XXXIV ;

29Idem

30Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, G3 économie/U.KA 2015-2016.

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5. Agriculture collective

Née particulièrement des considérations historiques, l'agriculture collective se présente sous des formes diversifiées. Quoi qu'il existe une liaison entre économie socialiste et l'agriculture collective nous pouvons citer les femmes du peuple, les domaines autogérés (exemple exYougoslavie), les Kolkhozes et les Sovkhozes en ex URSS, les Kibboutzim en Israël et les coopératives agricoles à travers le monde.31

6. Agriculture d'entreprise

Le système d'économie agricole est assimilé à un régime d'entreprises toutes les fois que l'unité de production est un centre autonome de calcul économique. Toute unité de production est appelée à procéder à un calcul économique du résultat et de la rectitude duquel dépend l'essor de l'unité de production. Il existe principalement deux types physionomiques d'agriculture d'entreprise :

? Une agriculture d'entreprise de superposition etc. ; ? Une agriculture d'entreprise de conversation.

Dans le premier, une agriculture de plantations modernes se superpose à une agriculture de substance faisant apparaitre un dualisme économique néfaste au reste de l'économie. Dans le second cas, il s'agit du processus d'adaptation de l'agriculture paysanne. Les caractéristiques essentielles de l'agriculture d'entreprise issue d'une économie paysanne sont :

a) L'entreprise agricole diffère de l'exploitation ; agricole par importance du capital investi ;

b) L'entreprise agricole diffère de l'exploitation paysanne par l'importance des moyens de production acquis à l'extérieur de l'unité de production.

L'agriculture d'entreprise est synonyme de l'agriculture industrielle ou agriculture technicienne.32

Mais pour le cas de notre province du Kasaï Central, ces différents types d'agricultures cités ci-haut n'ont pas d'application ou elles ne sont pas en pratique. Le Kasaï Central pratique 3 types d'agricultures à savoir :

31 MAZOYER, M et ROUDART L/, (1997). Histoire des Agriculteurs du monde. Edition Seuil. 32Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, G3 économie/UKA, 2016.

33GENTIL, D et MERSOIRET, MR. (1999). Les dispositifs d'appui à l'agriculture paysanne. Paris : PUF. 34Idem.

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1) L'agriculture traditionnelle

Appelée encore agriculture itinérante, elle est principalement vivrière et caractérisée par l'utilisation des outils rudimentaires (roues et machettes) et recourt à des longues jachères, les brûlis et la rotation de culture.

Ces techniques limitent la production, ce qui fait que toute la population passe à l'autoconsommation.33

2) L'agriculture paysanne

Ce type d'agriculture est déjà expliqué dans les précédents types, mais ici on donne juste une idée claire sur cette agriculture.

C'est une forme intermédiaire entre l'agriculture traditionnelle et celle dite capitaliste.

Dans ce type d'agriculture, on y pratique certaines cultures dites d'exploitation.

Il y a utilisation des intrants améliorés, tel que les semences et à l'heure actuelle, elle est devenue mixte.34

3) L'agriculture capitaliste

Elle est également agriculture moderne de plantation d'exploitation.

Elle fut à l'origine des colons, suite au développement monétaire et à l'essor démographique des années 1905.

Grace à l'amélioration des voies de communication, l'intensification des échanges, il y eut essor de ce type d'agriculture.

Elle a été créée par les colonisateurs pour le développement économique. Elle est caractérisée par l'utilisation de la main d'oeuvre salariale, parfois permanente ou saisonnière. Elle est souvent du type monoculture et intègre des plantations mécanisées et les moyens de transformation comptables, les capitaux investis sont souvent importants, des rendements obtenus sont loin plus élevés que ceux enregistrés dans les deux types précédents.

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Ce type se base aussi sur des recherches scientifiques surtout en matières agronomiques. Elle utilise les intrants agricoles, les engrains chimiques et les produits phytosanitaires. La quasi-totalité de la production est commercialisée.35

B. PLACE DE L'AGRICULTURE DANS L'ECONOMIE DU KASAI

L'agriculture occupe une grande place dans l'économie d'une nation ou d'une province, parce qu'avec l'Agriculture cette dernière peut arriver à son développement.

Mais pour le cas de notre province du Kasaï Central, l'Agriculture occupe une grande place dans son économie du fait que ses habitants vivent grâce aux produits agricoles et leurs besoins de la première nécessité tirent toujours la survie dans l'Agriculture.

Pour le gouvernement du Kasaï central, il doit trouver une solution pour la pénurie des produits agricoles observées, ces dernières années sur les marchés en faisant recourt à l'Agriculture qui est une source équitable à ne pas négliger.

Pour y arriver une réorganisation de ce secteur doit s'imposer. La place de cette réorganisation dans l'économie du Kasaï est insignifiante parce que la réorganisation du secteur agricole doit aider la province pour son épanouissement.

Avec une vision des années 2025, nous espérons que ce secteur devrait être en tête des priorités d'investissement du gouvernement provincial vu que la grande partie de la population du Kasaï Central vive grâce aux maïs et manioc qui sont les fruits de l'Agriculture...

La contribution de l'agriculture à la réalisation de l'équilibre externe a déjà été démontrée par beaucoup d'auteurs(Baudouin1971).

En effet, on a constaté que dans la plupart des pays en développement il y a une forte propension à importer des produits alimentaires.

Pourtant, un pays qui cherche à accélérer sa croissance économique devrait produire sur territoire ce que les structures actuelles de son appareil de

35 DUFUMER, M., (1993a). Quelles recherches agricoles pour le développement durable.

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production le rendent apte à se procurer localement. Ce qui permet de réserver son pouvoir d'achat en devises pour l'acquisition des biens d'équipement non agricoles, les investissements en agriculture ont plus d'effets multiplicateurs que d'effets accélérateurs ; c'est-à-dire qu'ils sont plus créateurs d'emplois et qu'ils permettent d'obtenir un surplus d'investissement par unité monétaire consentie.36

C. MISSION DE L'AGRICULTURE

L'Agriculture bien plus que les autres activités sont dépendantes de l'espace, elle occupe toujours une main d'oeuvre abondante, elle participe au commerce régional et international (échange des produits agricoles et agroalimentaires) avec comme le but principal cherché à résoudre le problème alimentaire de la population environnante et ses environs, en résolvant aussi quelques problèmes sociaux (emplois et autres).

La fonction essentielle de l'Agriculture qui est de fournir à la main `oeuvre industrielle les produits alimentaires nécessaires et à l'industrie la plupart des matières premières n'en est qu'un aspect, probablement, primordial.

Dans la plupart des pays en voie de développement, ce sont forcément les exploitations agricoles qui procurent la presque totalité de devises permettant d'importer les biens d'équipements nécessaires à l'industrialisation.

L'Agriculture fournit à l'industrie la main d'oeuvre et souvent les capitaux. La population agricole quant à elle, constitue un marché pour les produits industriels non seulement pour les biens de consommation, mais aussi pour divers types d'équipements et de matériels agricoles. Pour ce faire, une politique agricole visant à appauvrir la population rurale présente un double danger pour l'économie : le repli de la population rurale sur l'agriculture de substance et le ralentissement des activités industrielles.

L'agriculturejoue également un rôle de stabilisation des activités économiques locales. En effet, ce n'est qu'à partir d'un niveau de production agricole donnée permettant aux uns et aux autres de satisfaire pleinement les besoins que les vraies recherches peuvent être effectuées. Peuventêtre effectués, des nouvelles techniques découvertes et le progrès économique assuré.

36MUAYILA KABIBU Henry,Cours d'économie politique II, G2 économie/UKA, 2016.

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Dans la recherche de l'industrialisation d'une économie, l'accent devrait être mis sur la comptabilité entre les secteurs de production en présentant le niveau d'intégration des techniques et la capacité d'absorption des investissements.

En termes claires, le choix des industries doit tenir compte des besoins économiques dans le pays, les aptitudes des agents économiques et des débouchés de production à réaliser.37

Gouvernement à sacrifier l'armement excessif au profit du développement économique et social ? Comment convaincre certains pays pauvres d'accorder en matière de développement économique, la priorité à l'Agriculture et à la transformation de vulgarisation agricole plutôt qu'à l'industrie ?38

D. EXAMEN DE LA RENTABILITE ET DE L'UTILISATION DES
MACHINES AGRICOLES.

La question de la rentabilité du tracteur agricole et ses accessoires est très importante. Mais bien difficile à fixer exactement dans le cas qui nous concerne.

Pour les régions des paysannats, nous ne posséderons pas d'expériences des données définitives concernant l'amortissement du matériel.

Les tracteurs, jusqu'à présent, ont travaillé dans des conditions particulièrement dures, puisqu'ils furent utilisés aux labours de premières ouvertures. Les charrues se détériorent assez rapidement par usure et brisés sur les souches qui inévitablement restent dans le sol après les opérations de défrichent et les frais de répartition du matériel dépend de la façon dont ils sont utilisés.

Les différents tracteurs employés, à savoir, de petite et moyenne puissance sur pneumatique ou de moyenne et forte puissance sur chenille.

C'est les chevillardsde 35 à 50 charrues à la barre et pouvaient être équipés d'une charrue à 5 Discs qui répond le mieux aux conditions des travaux de la première ouverture.

37 Agriculture Zaïroise de la stagnation à la régression, 1er cahier économique et social, édition IRES, Kinshasa décembre 1998, P.314.

38 J.H. VANDERS MISSEN, Aperçu sur l'économie agricole de la province du Katanga, Bruxelles, 1956.

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Nous crayons, nous rapprocher de la réalité en estimant à 5000H, la durée d'amortissement d'un tracteur diesel à chenille faisant 50 charrues, à la barre.

L'amortissement des charrues est composé sur 10 ans d'utilisation avec 75% de supplément pour les pièces de recharge.39

Le prix de revient horaire du labour au moyen du matériel précité peut se résumer à :

TI. Amortissement

2. Réparation

3. Carburant et lubrifiant

L'amortissement des charrues est composé de 10 ans d'utilisation avec 75% de supplément pour les pièces de recharge.40

Le prix de revient horaire du labour au moyen du matériel précité peut se résumer à :

TI. Amortissement

2. Réparation

3. Carburant et lubrifiant

4. Conducteur et assurance

5. Charrue amortissement de 75% de pièces de recharge.

Il est certain que le deuxième cycle culturel sera beaucoup plus rentable que ce précédent car le premier a constitué un grand temps de labour qui le suivant et ces machines aurons le temps de repos pour leur durée de vie.

Même si au Kasaï central les tracteurs sont utilisés comme un moyen de transport des briques, et d'autres faits le commerce avec ces tracteurs donc ils partent avec ces tracteurs dans des villages pour acheter les produits alimentaires afin de venir vendre sur la ville. Ce qui n'est pas la vraie mission de ces tracteurs.

39 J.H VANDERS MISSEN, Aperçu sur l'économie agricole de la province du Katanga, Bruxelles, 1956.

40 DUFUMIER, M., (1993. Quelles recherches agricoles pour le développement durable des pays du tiers monde ?.

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CHAPITRE 2. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

La représentation d'une province a une importance très capitale, de la sorte que les gens qui doivent nous lire même à l'extérieur de la province trouvent une idée sur la province actrice de notre sujet.

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La Province du Kasaï Central, à l'instar de celle du Kasaï, est issue du démembrement de l'ancienne Province du Kasaï Occidental en juillet 2015, conformément à l'article 2 de la Constitution de la République Démocratique du Congo en application de la loi de programmation n°15/004 du 28 février 2015 déterminant les modalités d'installation de nouvelles Provinces et la loi organique n°15/006 du 25 mars 2015 fixant les limites des Provinces et celles de la Ville de Kinshasa. Son chef-lieu est la Ville de Kananga.

Situé au Centre-Sud du pays et au coeur de l'espace Kasaïen, entre les parallèles 2° et 8° de latitude Sud et entre les méridiens 21°30' et 24° de longitude Est, le Kasaï Central s'étend sur une superficie de 59.111 Km2.

Il est borné :

- Au Nord par la Province du Sankuru ;

- Au Sud par la Province du Lualaba et la Province Angolaise de Lunda Norte ;

- À l'Est par les Provinces du Kasaï Oriental et de Lomami ; et - À l'Ouest par la Province du Kasaï.

Le relief de la Province est peu varié, dominé par les plateaux dont l'altitude moyenne varie entre 500 et 1.000 m.

Le climat de la Province est du type tropical caractérisé par l'alternance de deux saisons, à savoir : la grande saison de pluie qui s'étend en principe du 15 août au 15 janvier et la grande saison sèche qui s'étale généralement du 15 mai au 15 août. Il est important de signaler l'existence de deux petites saisons de pluie (15 février au 15 mai) et sèche (15 janvier au 15 février).

La température moyenne de la Province varie entre 16°C et 32°C.

La Province du Kasaï Central connaît deux types de végétation : la végétation forestière et la savane guinéenne. La première est rencontrée dans la partie Nord des Territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde occupe une grande partie de la Province.

Deux types de sol caractérisent le Kasaï Central, à savoir : d'une part, le sol argilosablonneux, très fertile, qui domine tout le Territoire de Luiza, le Secteur de Tshishilu dans le Territoire de Dibaya et la partie Sud du Territoire

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de Kazumba ; et d'autre part, le sol sablo-argileux prédominant dans le reste de la Province. Ce sol est pauvre en minéraux altérables et en argile. Il est peu favorable à l'agriculture.

Le Kasaï Central est drainé par plusieurs rivières : Kasaï, Lulua, Sankuru, Lubi, Kunduyi, Lueta, Miao, Tshibashi, etc.

Du point de vue géologique, le sous-sol du Kasaï Central est constitué essentiellement par les roches granitiques dont l'affleurement fait l'objet de deux carrières à Kananga. Il regorge beaucoup de ressources géologiques notamment le diamant dans les Territoires de Demba, Kazumba, Dibaya et Dimbelenge ; l'or et l'étain dans les Territoires de Luiza et Kazumba ; le fer dans le Territoire de Kazumba ; le Nickel, le Chrome et le Cobalt à Kananga et dans le Territoire de Kazumba.

Sur le plan administratif, la Province est composée de la Ville de Kananga et des Cinq (05) Territoires : Demba, Dibaya, Dimbelenge, Kazumba et Luiza.

La Ville de Kananga est formée de cinq Communes (Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha et Nganza) subdivisées elles-mêmes en 27 Quartiers, alors que les Territoires comprennent dans l'ensemble 33 Secteurs, 492 Groupements et 4.994 villages.

En fonction de la distance qui sépare chaque territoire au chef-lieu de la Province, le

Territoire de DEMBA est le plus proche avec 65 Km en moyenne et le Territoire de LUIZA est le plus éloigné avec une distance moyenne de 200 Km. Quant aux trois autres Territoires, ils sont situés presque à une même distance, soit 120 km pour KAZUMBA, 125 km pour DIMBELENGE et 127 km pour DIBAYA.

La population du Kasaï Central est estimée à 4.926.823 habitants en 2017 avec une densité moyenne de 83 habitants au km2 (source : Division Provinciale de l'Intérieur). Les principales ethnies de la Province sont les Lulua, Salampasu, Bindi, Luntu, Kete, Lualua, Songye, Mbala...

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En plus du Français, langue officielle du pays, la grande partie des habitants du Kasaï Central parle le Tshiluba, l'une des 4 langues nationales. Toutefois, chaque ethnie de la Province a une langue particulière.

2.1. PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DU KASAÏ

CENTRAL

Le diagnostic produit lors de l'élaboration du Plan de Développement de la Province en 2018 relève des problèmes, des faiblesses, des atouts, des opportunités et des menaces pour le développement de la Province dans les thématiques ci-après :

? Gouvernance provinciale et locale ;

? Secteurs productifs ;

? Infrastructures de base ;

? Secteurs sociaux ;

? Environnement et cadre de vie.

2.2. GOUVERNANCE PROVINCIALE ET LOCALE

La problématique de la gouvernance provinciale et locale est analysée en fonction des aspects suivants :

- Gouvernance politique et

sécuritaire ;

- Gouvernance économique et

financière.

2.2.1. Gouvernance politique et sécuritaire a) Institutions provinciales

De par leur organisation et fonctionnement, les institutions politiques du Kasaï Central présentent des forces à capitaliser et des faiblesses pour lesquelles des solutions sont à rechercher pour plus d'efficacité dans leurs missions.

Comme atout principal, l'Assemblée Provinciale et le Gouvernement Provincial disposent de leurs propres bâtiments dont certains étaient érigés par l'administration coloniale et nécessitent une profonde réhabilitation.

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Toutefois, ces organes rencontrent certaines contraintes dans leur fonctionnement, notamment :

- L'insuffisance d'équipement et du matériel informatique pour une gestion de qualité,

- La lenteur dans la mise en oeuvre de la décentralisation ;- les faibles capacités techniques des agents.

b) Paix et sécurité

Le Kasaï Central, jadis Oasis de paix, a connu ces dernières années une situation sécuritaire délétère à la suite d'un conflit très violent d'origine coutumière dans le Groupement BAJILA KASANGA et qui a engendré l'émergence des milices « KAMUINA NSAPU » qui a semé la terreur sur toute l'étendue de la Province et, dans l'ensemble, de l'espace Kasaïen.

Ce conflit « célèbre » a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines, des pillages et des destructions méchantes des infrastructures de base (écoles, hôpitaux et centres de santé, eau, bâtiments publics, marchés, édifices religieux...) et des déplacements massifs des populations (plus d'1,4 millions de personnes déplacées internes pour l'ensemble de l'espace Kasaïen), freinant ainsi le développement local et provincial. Plusieurs centaines d'enfants garçons et filles furent incorporés dans les milices abandonnant ainsi les écoles et leurs parents.

De manière générale, les conflits et les foyers de tension sont divers et souvent complexes. Il s'agit spécifiquement de conflit du pouvoir coutumier ; de conflit foncier ; de conflit de limite entre les Provinces, les groupements et les villages ; de conflit de gestion des ressources naturelles ; de conflit intercommunautaire ; de conflit de leadership ; etc.

Les tracasseries militaires et policières ainsi que les multiples barrières souvent illégales rendent difficile la circulation des personnes et de leurs biens.

De manière spécifique, les Territoires de Dimbelenge et de Dibaya vivent depuis plusieurs décennies le conflit des limites avec les Territoires de Kabeya-Kamwanga et de Miabi de la Province du Kasaï Oriental ; le Territoire

> Le défaut de désarmement, démobilisation et réinsertion socio-économique des anciens miliciens « Kamwina Nsapu » ;

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de Kazumba avec le Territoire de Kamonia de la Province du Kasaï ; le Territoire de Demba avec le Territoire de Mweka de la Province du Kasaï.

Il importe également de noter le conflit des limites qui prévaut entre le Groupement BenaNkana, Secteur de Lukibu dans le Territoire de Dimbelenge et la mission Iyenga du Secteur Basho dans le Territoire de Kole, Province de Sankuru. La cohabitation conflictuelle entre certaines ethnies est observée dans le Territoire de Luiza où les « Lualua », les « Mbala » et les « Kete » sont exclus par les « Salampasu ».

Concrètement, l'insécurité récurrente et presque permanente constitue le problème majeur de la Province du Kasaï Central. Elle influe sur le fonctionnement des entités territoriales, le vécu quotidien de la population, la scolarisation des enfants, les soins de santé, la production agricole et sur le développement, en général.

En matière de la sécurisation des personnes et de leurs biens, la Province compte sur quelques forces dont :

> La création de la Commission consultative de règlements des conflits coutumiers ;

> L'implication des structures de la Société Civile dans le domaine de la paix et dans la mise en place des comités locaux d'alerte précoce ;

> L'implantation dans la Province et l'intervention des partenaires techniques et financiers dans le domaine de la paix, spécialement MONUSCO, PNUD, CICR, FREEDOM HOUSE ;

> La tenue de la Conférence sur la paix, la réconciliation et le développement dans l'espace Kasaï, en septembre 2017 ;

> La campagne de sensibilisation pour la cohabitation pacifique entre les civiles et les militaires.

Toutefois, le secteur de la paix et la sécurité a encore beaucoup de faiblesses dans le Kasaï Central, parmi lesquelles :

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> L'activisme de quelques groupes issus du phénomène Kamwina Nsapu, réfractaires au processus de paix ;

> L'existence des groupements créés anarchiquement et non reconnus par l'administration ;

> Le trafic d'influence et l'ingérence politique dans les affaires coutumières ;

> La détention illégale des armes de guerre, de chasse et des armes blanches ;

> L'insuffisance voire l'absence des agents de l'ordre dans certaines entités administratives ;

> La faible capacité technique et logistique des forces de sécurité ;

> La mauvaise administration de la justice laissant la voie à la justice populaire.

La mise en place récente du Programme National de Stabilisation et de Reconstruction (STAREC) en Province permettra de bien adresser cette problématique.

c) Justice

L'appareil judiciaire au Kasaï Central est implanté depuis des décennies dans le chef-lieu et dans certaines contrées des Territoires. Il est composé d'une Cour d'Appel et d'un Parquet Général près la Cour d'Appel, d'une Cour Militaire et d'un

Auditorat Supérieur, de deux Tribunaux de Grande Instance et des Parquets de Grande Instance, d'un Tribunal de Commerce, d'un Tribunal Militaire de Garnison et d'un Auditorat Militaire de garnison, de six Tribunaux de Paix et des Parquets près les Tribunaux de Paix ainsi que d'un Tribunal pour Enfant.

Le problème majeur de la gouvernance judiciaire dans la Province est la difficulté d'accès aux Cours et Tribunaux : éloignement des instances judiciaires des populations rurales ; ignorance de procédures par les justiciables, vétusté des bâtiments abritant les instances judiciaires, manque de renforcement des capacités du personnel judiciaire, etc.

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La Province compte 6 prisons dont 5 dans les 5 territoires et la Prison centrale de Kananga. Cette dernière qui avait été construite pour une capacité de 300 prisonniers, mais héberge actuellement plus de 800 personnes. Toutes ces prisons construites par l'administration coloniale et sans réhabilitation sont en état de délabrement très avancé.

d) Administration publique

Le Kasaï Central compte 54 Divisions provinciales et 5 Entités territoriales déconcentrées (5 Territoires), 33 secteurs, 492groupements, 4.994 villages et 73 quartiers. A part les Chefs coutumiers qui sont des agents publics de l'Etat, les autres agents sont régis par la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant Statut des Agents de Carrière des Services Publics de l'Etat.

La Fonction publique nationale compte 33.175 agents (hormis l'EPSP) dont 30.964 payés et 2.211 impayés. En novembre 2018, environ 27.000 agents ont été admis sous statut en Province mais ne sont pas encore payés.

La Fonction publique provinciale et locale comprend elle des agents des Services publics décentralisés en Province.

Toutefois, ces différents services fonctionnent dans de mauvaises conditions dont l'insuffisance d'équipement approprié et d'infrastructures immobilières pouvant abriter les différents services publics, le vieillissement du personnel, le sous paiement et l'impaiement pour certains. La situation est plus difficile dans les 5 Territoires.

e) Coopération interprovinciale

Le Kasaï Central partage ses limites avec les Provinces du Kasaï, Kasaï Oriental, Lomami, Lualaba et Sankuru, ainsi que des intérêts économiques, socio-culturels et des infrastructures de transport et énergétique. La gestion rationnelle et efficace de ces intérêts exige la mise en place des mécanismes de coopération interprovinciale.

La non-institutionnalisation des cadres de concertation ralentit l'élan et l'efficacité de résolution des problèmes communs de développement dans l'espace Grand Kasaï.

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2.2.2. Gouvernance économique et financière

a) Budget et Finances publiques

Par l'Edit N°17/K.OCC du 24 mai 2013 portant création de la Direction Générale des Recettes du Kasaï Occidental, la Province s'est dotée d'une Régie Financière dénommée Direction Générale des Recettes du Kasaï Occidental DGRKOC avec pour mission de mobiliser les recettes propres de la Province.

Toutefois, après le démembrement de la Province du Kasaï Occidental, la Direction Générale des Recettes garde son ancien statut juridique, ce qu'il faudra vite corriger.

Elle fonctionne à travers toute la Province avec 7 centres dont : Kananga 1, Kananga 2, Demba, Dibaya, Dimbelenge, Kazumba et Luiza. Le personnel total de cette Direction est composé de 94 Unités et sa production mensuelle moyenne est de 200.000.000 CDF.

Le faible niveau des recettes provinciales pouvant prendre en charge le développement de la Province est un grand problème de la gouvernance économique et financière. La multiplicité des taxes et impôts sur les mêmes activités économiques est un autre problème crucial de la gouvernance, sans oublier l'incivisme fiscal de la population et le coulage de recettes par les agents de l'Etat.

b) Climat des affaires

Au Kasaï Central, les conditions optimales pouvant attirées d'importants investissements ne sont pas toutes réunies et par conséquent le climat des affaires est encore moins favorable. Il faudra donc y travailler suffisamment et s'attaquer avec vigueur à la lenteur administrative dans le traitement des dossiers, aux tracasseries administratives et fiscales, à l'insécurité généralisée dans la Province, à la modernisation des infrastructures et principalement au désenclavement, à la carence en énergie.

2.3. SECTEURS PRODUCTIFS

2.3.1. Agriculture et sécurité alimentaire

La Province du Kasaï Central est à vocation agro-pastorale grâce à ses conditions naturelles favorables dont 6.319.910 ha de terres cultivables ; ce

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secteur y emploie plus de 70% de la population. Jadis grenier agricole pour les Provinces soeurs, notamment celle du Katanga, la production agricole a sensiblement diminué, ce qui a entraîné une insécurité alimentaire préoccupante.

Déjà en 2014 avant le conflit récent, le taux de malnutrition chronique au Kasaï Occidental était parmi les plus élevés du pays, soit 52%. Les événements récents ont dans une large mesure contribuée à la dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle au cours de ces derniers mois.

Dans le cadre de la production végétale, les cultures vivrières (maïs, riz, manioc, haricot, arachide, etc.) sont essentiellement réalisées par les paysans tandis que les cultures pérennes (caféier, cacaoyer, palmier à huile, arbres fruitiers, etc.), oeuvre des exploitants privés semblent disparaître.

La Province du Kasaï Central comprend 610.270 ménages agricoles, soit 4%du nombre total recensé sur l'étendue du territoire national (15.609.778).

Le Kasaï Central dispose aussi des potentialités en matière de production animale.

L'existence des sols, des pâturages naturels, des conditions éco-climatiques adaptées, etc. constituent des conditions favorables à l'élevage des bêtes de toutes les espèces (gros bétail, petit bétail, et basses cours).

L'activité de pêche est favorisée en Province par l'existence de petits lacs, rivières, marécages, étangs naturels, etc. ; ce qui offre les conditions écologiques favorables au développement de cette activité à laquelle s'adonnent les pêcheurs individuels et structurés en associations.

Comme dit plus haut, la désarticulation du secteur agricole induite par la crise sécuritaire, a non seulement eu pour résultat la baisse de la production agricole, mais pire, elle a soumis la plupart des ménages vivant dans les territoires à l'insécurité alimentaire.

a) Mines

Le Kasaï Central regorge des gisements miniers et carrières des mines et matériaux de construction encore exploités artisanalement. Sa cartographie minière s'affiche riche et diversifiée : argent, argile, basalte, calcaire à chaux, calcaire à ciment, cassitérite, chalcopyrite, charbon, cobalt, craie, diamant, eau

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minérale, étain, fer, grenats, coltan, kaolin, latérite, ilménite, malachite, marbre, mercure, moellon, nickelchrome, or, quartz, pétrole, plomb, Jaspa, Wolframite, Emptybolit, Mica-Blanc, Agathe et pyrite.

L'exploitation reste généralement au stade artisanal précisément dans tous les territoires et la ville de Kananga.

L'inorganisation du secteur demeure le facteur limitant entrainant beaucoup de manques à gagner pour la Province, sans oublier l'absence d'énergie électrique pour une exploitation industrielle.

b) Hydrocarbures

La Province du Kasaï Central regorgerait des gisements de pétrole dans les Territoires de Dibaya (rivière Tshimayi et Lulua dans le Secteur de Dibanda), Dimbelenge (secteurs de Lukibu village de BenaMboyo, Lubi village de MutangaDibele) et de Kazumba.

Toutefois, le secteur reste miné par l'absence des prospections avec certification des gisements, des usines d'extraction et de traitement, la difficulté d'acheminement des produits pétroliers et l'insuffisance des stations-service. Par ailleurs, la proximité des unités de vente privées dans les quartiers résidentiels constitue un risque accru d'accident.

c) Industrie

Malgré l'existence des matières premières et débouchés certains, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Province, il n'existe pas d'industries à proprement parler à part les 3 usines de traitement d'eau, à cause entre autre de l'insuffisance de l'énergie électrique qui constitue un handicap majeur pour le développement industriel de la province.

d) Commerce

Le commerce est une des principales activités économiques de la Province. L'ouverture des frontières avec l'Angola en 2018 a donné un tonus fort au commerce des produits manufacturés dans la Province.

Toutefois, la balance commerciale reste en faveur de l'Angola, la Province se contentant d'offrir des vastes débouchés pour les biens de ce dernier du fait de la faible compétitivité de ses produits. Renverser cette

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tendance en ce qui concerne particulièrement les produits alimentaires, est l'un des défis majeurs auxquels le Gouvernement provincial est appelé à faire face.

Ne disposant pas de tissu industriel approprié, la Province du Kasaï Central se doit d'encourager l'initiative privée à travers les activités commerciales et l'appui aux Micro, Petites et Moyennes Entreprises/Industries.

La dégradation de la voie ferrée Sakanya-Lubumbashi-Kananga-Ilebo qui permettait les échanges commerciaux avec l'Afrique Australe et la capitale Kinshasa a contribué également à l'effondrement des activités commerciales dans la province.

Les Opérateurs économiques du Kasaï Central se plaignent de la multiplicité des tracasseries administratives et fiscales.

Aussi, l'absence de courant électrique handicape la promotion des activités de transformation, de stockage et de conditionnement d'une grande partie de la production du Kasaï Central.

e) Tourisme

Le Kasaï Central compte 35 sites touristiques dont 2 sites naturels à standard international (Lacs Munkamba et Fwa à Dimbelenge) ainsi que 33 autres sites socioculturels, industriels, historiques et artificiels, des chutes et plages.

Toutefois, le secteur du tourisme dans la Province reste fort affaibli principalement par l'abandon et la spoliation des sites touristiques, le non-respect de la réglementation en la matière, le non-aménagement des sites touristiques encore disponibles et l'absence de financement, sans compter l'insécurité ambiante. L'absence des infrastructures hôtelières de standards internationaux constituent un handicap pour attirer les touristes et même des investisseurs qui ne trouvent un cadre accueillant pour les affaires.

Le Gouvernement provincial devra accorder une attention suffisante à ce secteur.

En milieu rural, grâce au partenariat du Gouvernement avec la Banque Africaine de

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2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE 2.4.1. Accès à l'eau et à l'électricité

Malgré son réseau hydrographique assez dense, le Kasaï Central est loin de couvrir les besoins de ses populations en matière d'accès à l'énergie électrique et à l'eau potable. Si le taux de desserte en eau avoisine 9%, celui en électricité n'est que de 2%. (Rapport annuel de la Division Provinciale de l'Energie, 2017).

La reprise et la finalisation des travaux de la centrale hydroélectrique de Grand Katende méritent à ce titre une attention particulière du Gouvernement provincial. En effet, réalisés à plus de 50% par la société ANGELIQUE (firme Indienne), les travaux sont en arrêt présentement à cause de la situation de financement et du conflit Kamwina Nsapu dans la Province. La puissance à installer de cette centrale est de 64MW et pourrait alimenter en plus du Kasaï Central, le Kasaï et le Kasaï Oriental.

Des microcentrales à travers les Territoires et les sources d'énergie renouvelables comme les panneaux solaires et les éoliennes pourront également intéresser le Gouvernement, sans oublier le dossier de la Centrale solaire MEGATRON.

Par ailleurs, les ressources en eau de surface et eaux sous-terraines de la Province du Kasaï Central constituent une potentialité pour investir dans l'accès des populations à l'eau potable.

Prévue pour une production de 22.400 m3 par jour, l'Usine de la REGIDESO de

Kananga ne fonctionne actuellement qu'à 5% de sa capacité de production, par manque de produits pétroliers, l'insuffisance d'énergie électrique, l'irrégularité de paiement des factures par les abonnés, la vétusté des outils de production, l'absence d'investissements pour la réhabilitation de toutes les infrastructures d'alimentation en eau potable.

Le faible taux d'accès à l'eau potable est à la base de la prolifération des maladies d'origine hydrique à travers la population.

Les RN40 et RN41 portaient l'essentiel des activités commerciales en complémentarité de la voie ferrée Ilebo-Kananga-Lubumbashi.

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Développement, la province va bénéficier de 21 mini-réseaux d'eau potable à travers les cinq territoires pour des agglomérations de 10 à 20.000 habitants. Ce qui pourra contribuer à améliorer le taux d'accès à l'eau potable des plus de 500.000 personnes à l'horizon 2021 avec la création de plus de 100 emplois permanents rémunérés.

a) Voies de transport et de communication

Le transport est pratiqué au Kasaï Central sur des voies terrestres, ferroviaires et aériennes, héritées de l'ancienne Province mère du Kasaï Occidental. En ce qui concerne les voies fluviales, elles sont entrecoupées par des chutes qui les rendent moins navigables.

- Voie terrestre

Actuellement, le Kasaï Central dispose d'une voie terrestre qui ouvre à l'internationale « Kananga 1 Bilomba 1 Kalamba Mbuji », bien qu'encore en terre battue. Elle s'étend sur 234 km jusqu'à la rivière Kasaï et plus de 8 Km jusqu'aux bornes limites de l'Angola, franchissant ainsi cinq ponts sur les rivières Lulua, Miao, Lueta, Kabelekese et Kasaï. Cette route continue en Angola jusqu'au port international de Lobito.

Quant aux voies nationales, elles font au total 1.479 Km. Il s'agit de :

· RN1 Bac Pulu 1 Tshikapa 1 Mbulungu 1 Kananga 1 Lac Munkamba (517 km) ;

· RN7 Muamba 1 Mbuyi 1 Mashala 1 Lukibu 1 Limite 1 BenaDibele (230 Km) ;

· RN39 Muila 1 Mbumba 1 Kazumba 1 Luiza 1 Masuika 1 Mbangu 1 Limite 1 Kapanga (309 km) ;

· RN40 Aéroport de Kananga 1 Tshimbulu 1 Luekeshi (192 km) ;

· RN41 Rivière Luembe 1 BakuaKenge 1 Demba 1 Kananga (174 km) ;

· RN42 Lac Munkamba 1 Dimbelenge 1 Mutombo Dibue 1 Lusonge (72Km).

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Les routes provinciales pour leur part, s'étendent sur 744 km. Elles sont au nombre de six (06), à savoir :

> RP 709 Matamba 1 Luiza (170 km);

> RP 707 Luiza 1 Kamitumbi 1 Shatshenzo (239

km);

> RP 710 Tshimbulu 1 Chute Katende (90 km) ;

> RP 711 Kapambue 1 Mutombo Dibue (41 km) ;

> RP 712 BeyaBuanga 1 Mashala (112 km);

> RP 708 Moma 1 Kaluata (90 km).

En plus nous avons le réseau prioritaire secondaire comprenant les axes suivants :

> Luiza 1 Masuika ;

> Luiza 1 Luambo ;

> Kamponde 1 Yangala 1 Luiza ;

> Mbulungu 1 Kafuba 1 Kazumba 1 Ndekesha 1

Mombele ;

> Kambundji 1 Kazumba Centre ;

> Tshibala 1 Kalomba 1 Lunyeka ;

> Dibatayi 1 Kasuku (rivière Kasaï) ;

> Tshimbulu 1 Dibaya 1 Ndamba 1 Ferme Lumbudi.

S'agissant des voies de dessertes agricoles, elles se chiffrent à 6.406 km dont 2570km des RDA ou RIL classées prioritaires et sont presque toutes dans un état d'impraticabilité avancé, malgré l'intervention ponctuelle de certains bailleurs tels que BAD, DFID, etc.

En somme, la Province du Kasaï Central dispose de 13.199 km de voies terrestres dont 234 km de voie ouvrant à l'internationale ; 1.479 km de Routes Nationales (RN) ; 744 km de Routes Provinciales (RP) ; et 6.406 km de routes de dessertes agricoles dont 2470km classées prioritaires hormis des voies d'eau navigables. Une grande partie de ces routes se trouve dans un état de délabrement avancé et nécessite des travaux urgents de réhabilitation et de modernisation.

La détérioration du réseau routier s'accompagne de l'insuffisance de l'offre quantitative et qualitative de services de transport des personnes et de leurs biens à travers la Province.

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- Voie ferrée

Le Kasaï Central est traversé par 286 Km linéaire de voie ferrée (Luembe À Pont Mbushimayi), appelée à jouer un rôle d'épine dorsale de son économie.

Toutefois, le réseau ferroviaire ne parvient pas à desservir convenablement les populations à cause de l'état général des voies et du matériel roulant qui laisse à désirer. On note également l'insuffisance des moyens de production, la vétusté de la voie et des matériels, le vieillissement et la démotivation du personnel.

- Voie aérienne

Le Kasaï Central dispose d'un aéroport national balisé d'une tour de contrôle.

Toutefois, cet aéroport devrait être réhabilité et modernisé pour en faire un aéroport international.

Le désenclavement de la Province par la voie aérienne reste une préoccupation majeure.

- Technologies de l'information et de la communication

Le problème majeur dans ce secteur est le faible accès de la population du Kasaï Central à l'information à cause notamment de l'insuffisance de capacités techniques et technologiques des organes de communication.

L'achèvement de la construction de la fibre optique permettra d'améliorer la couverture des services de communication.

b) Bâtiments et Habitat - Édifices publics

Plusieurs édifices publics ont été construits au cours de la période coloniale et post coloniale, mais se trouvent aujourd'hui pour la plupart dans un état de délabrement avancé. En plus, ils font souvent l'objet de spoliation de la part des dirigeants politico-administratifs et militaires et de certains habitants.

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- Habitat

En dehors des anciens quartiers urbanisés, l'habitat dans le Kasaï Central en général est caractérisé par des constructions anarchiques qui se développent dans la plupart de périphéries de la ville de Kananga et d'ailleurs.

De grandes étendues disponibles dans tous les territoires de la Province constituent des facteurs internes favorables devant être mis à profit pour soutenir le développement de l'habitat. Par contre, l'absence de politique nationale et ses déclinaisons au niveau provincial et local ainsi que l'élaboration de la politique nationale de l'Aménagement du Territoire, du Schéma National d'Aménagement du Territoire, des Plans Provinciaux et des Plans Locaux d'Aménagement des Territoire tout comme la planification des projets de lotissements urbains concoctés au niveau national sont des facteurs externes favorables qu'il faudrait prendre en compte dans le développement futur de la Province.

2.5. SECTEURS SOCIAUX 2.5.1. Santé et nutrition

Dans le domaine de la santé, le Kasaï Central compte 26 Zones de Santé (ZS) subdivisées en 426 Aires de Santé (AS), toutes couvertes chacune par au moins un Centre de Santé (CS), avec au total 793 Centres de santé et 154 établissements pharmaceutiques. Aucun Centre de Santé n'offre un Paquet Minimum d'Activités complet (PMA) et de qualité. Néanmoins, 35 CS sur les 793 existants y parviennent. Ces centres de santé sont répartis sur 9 ZS, 19 d'entre eux se trouvent dans la Zone de Santé de Demba et 2 dans celle de Tshikaji.

La Province compte également vingt-six (26) Hôpitaux Généraux de Référence HGR dont la capacité d'accueil varie d'un HGR à l'autre.

Toutefois, les diverses structures sanitaires souffrent d'un sous-équipement davantage préoccupant et d'un faible approvisionnement en médicaments essentiels.

Certaines structures manquent de personnel soignant qualifié alors que la mécanisation d'un bon nombre d'agents, notamment les médecins et les infirmiers ainsi que le paiement régulier des primes sont davantage évoqués.

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Aussi, l'absence de services de réanimation et soins intensifs, de laboratoire

(Biochimie et bactériologie), d'imagerie médicale, de kinésithérapie et de physiothérapie dans la quasi-totalité d'HGR fait que l'offre d'un Paquet Complet d'Activités (PCA) de qualité soit insignifiante dans la Province. L'absence des ressources humaines qualifiées et de matériels appropriés justifient l'absence de ces services dans les HGR. La plupart de formations sanitaires sont en état de délabrement avancé, avec une insuffisance des matériels et équipements biomédicaux ainsi que des mobiliers appropriés.

Les pathologies dominantes (paludisme, infections respiratoires aigües, diarrhée simple) dont souffrent les populations centre-kasaïennes trouvent généralement leurs causes profondes dans la pauvreté quasi-généralisée, l'environnement malsain et le peu de dispositions en matière d'hygiène.

a) Éducation et formation

Avec 4.830 écoles dont 124 maternelles, 3.124 primaires et 1.582 secondaires, le Kasaï Central disposait des infrastructures scolaires appréciables héritées de la colonisation pour certaines et appartenant aux confessions religieuses et à certaines personnes physiques pour d'autres. Toutefois, la cartographie scolaire n'a pas suivi l'expansion démographique de la population scolaire. Les élèves parcourent encore plus de 5 kilomètres pour atteindre une école contrairement aux normes de l'UNESCO.

Toutefois, plus de 400 écoles ont été attaquées et environ une centaine détruite lors des violences des deux dernières années, ce qui a entraîné une forte déperdition scolaire surtout dans les villages, sans compter les déplacements du personnel enseignant et des enfants.

Aussi, la non mécanisation de certaines écoles et de certains enseignants Nouvelles Unités continuent à empêcher le bon fonctionnement du secteur.

Le secteur éducatif (EPSP) est organisé en deux Provinces éducationnelles : Kasaï Central I (Sous divisions de : Kananga 1, Kananga 2, Demba 1, Demba 2, Dibaya 1, Dibaya 2, Dibaya 3, Dimbelenge 1, Dimbelenge 2 et Dimbelenge 3) et Kasaï Central II (Sous-Divisions de : Kazumba Nord, Kazumba Centre, Kazumba Sud 1, Kazumba Sud 2, Luiza 1, Luiza 2 et Luiza 3). Les 17 sous-divisions éducatives sont dirigées par les Sous-Provéd chargés de

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l'exécution des programmes des enseignements maternel/préscolaire, primaire, secondaire et professionnelle.

Le secteur éducatif de la Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat quant à lui est organisé en une seule Province Educationnelle comprenant 13 Sous-Divisions éducatives dirigées par les Sous-PROVED chargés de l'exécution des programmes de la formation et des écoles et Etablissements d'enseignement secondaire professionnel.

Au niveau de l'enseignement supérieur et universitaire, la Province dispose de quelques établissements dont U.KA, U.PRE.CO, l'ISP, l'ISDR Tshiabashi, l'ISTM Tshimbulu, l'ISTM Kananga, l'UNIKAN, l'ISES,...

Dans ce secteur, on recense généralement :

? La baisse du niveau d'enseignement dû à la sous qualification, la prise en charge des enseignants par les parents, les conditions socioprofessionnelles des enseignants, l'insuffisance des matériels didactiques et documents pédagogiques, le délabrement des infrastructures scolaires ;

? La localisation de certaines écoles qui ne répondent pas aux réalités (nécessités) des milieux ;

? La destruction des infrastructures scolaires pendant les hostilités du phénomène Kamuina Nsapu (409 écoles, source EPSP) ;

? Le délabrement des infrastructures académiques, l'insuffisance des livres dans les bibliothèques, l'insuffisance des équipements informatiques, des laboratoires, des salles techniques et le nombre insuffisant de Docteurs à Thèse, l'octroi d'agrément à certains établissements privés en dehors des critères de viabilité.

b) Protection sociale et genre

Dans le domaine de la protection des femmes, les mariages précoces, les violences sexuelles, l'analphabétisme de la femme et de la jeune fille restent très élevé dans l'ensemble de la Province. La marginalisation de la femme est un stéréotype qui se fait encore sentir dans toutes les couches de la société.

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En rapport avec la protection des personnes du troisième âge, plusieurs hospices des vieillards jouent un rôle prépondérant. Cependant, la difficulté d'identification des personnes et le faible financement du secteur entravent une prise en charge optimale de cette catégorie de personnes.

L'absence des structures des microfinances à l'échelle provinciale pour les activités d'autonomisation de la femme et des jeunes filles, notamment les AGR, les coopératives, les micro-crédits, les caisses villageoises, etc.

Quant aux enfants, beaucoup sont recrutés dans les mines et dans les

milices.

c) Jeunesse, sports et loisirs

En dehors du football qui n'est d'ailleurs pas au top niveau à l'échelle nationale, les autres disciplines sportives souffrent d'un déficit d'organisation au Kasaï Central et la jeunesse semble être davantage abandonnée. Les activités culturelles tournent au grand ralenti.

Souvent laissés à eux-mêmes, les jeunes n'ont généralement le choix que de se retrouver dans les emplois précaires pour certains ou dans le chômage pour d'autres. Ceci fait que la plupart des jeunes désertent à la recherche du mieux-être dans les villes ou à l'extérieur du pays.

Aussi, le faible développement des activités sportives fait-il que certains jeunes se retrouvent dans la délinquance juvénile.

d) Culture et art

Dans le Kasaï Central, le secteur de la culture est confronté à la spoliation de la maison du musée de Kananga ; la disparition progressive des valeurs culturelles et artistiques pour diverses raisons (exode rural, brassage des populations, etc.) ; la sous - utilisation des productions culturelles et artistiques par la classe intellectuelle ; l'insuffisance voire l'absence des infrastructures de production et de promotion des oeuvres culturelles et artistiques (studios d'enregistrement de musique et de cinéma, maisons d'Edition des livres, librairies et bibliothèques, etc.) ; la quasi inexistence des maisons d'Edition de type moderne dans la Province ; le mauvais comportement de la population vis-à-vis du patrimoine culturel et artistique (destruction méchante, vols, piraterie, bradage, etc.) ; l'insuffisance des mécènes et le manque de protection et de promotion du patrimoine culturel.

i' La non-application des textes en matière d'aménagement et de l'urbanisme ;

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e) Emploi

En ce qui concerne l'emploi, la quasi-totalité de la population au Kasaï Central oeuvre dans le secteur informel où le revenu est largement insignifiant. Les principales sources de revenu à cet effet sont : agriculture (37,2 %), élevage (0,6 %), salaire (5,6 %), petit commerce (7,4 %), pêche (1,2 %), activités artisanales (1,7 %), assistance des parents (13,5 %), mines (5,4 %), débrouillardise (5,4 %) (Ministère du travail et de la prévoyance sociale).

2.6. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE 2.6.1. Environnement

Alors que la Ville de Kananga abritait environ 100.000 habitants en 1960, sa population a été multipliée en environ 60 ans par 20, avoisinant les

2.000.000 d'habitants ; soit près de la moitié de la population de la Province. Cette croissance démographique a entraîné une pression sur les ressources naturelles, et particulièrement les espaces à bâtir conduisant au non-respect des normes urbanistiques, avec la complicité de certains services étatiques.

D'où, la multiplication des érosions qui constitue un casse-tête dans la Province du Kasaï Central et particulièrement dans la Ville de Kananga, avec environ 45 têtes sur les 53 recensées dans la Province.

Au Kasaï Central, les problèmes majeurs qui se posent en matière de l'environnement sont la déforestation, la chasse incontrôlée, la pollution, les constructions anarchiques, les érosions, l'absence d'une gestion contrôlée des déchets, l'absence et/ou l'insuffisance des réseaux de drainage, le feu de brousse, etc.

Aggravés par la croissance démographique galopante, ces problèmes tirent leur source de

i' L'inexistence d'un plan directeur et d'aménagement actualisé de la Province ;

i' La construction des bidonvilles aux alentours de la ville de Kananga

;

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i' L'octroi illégal des concessions (agricoles et minières) ;

i' L'exploitation anarchique des espaces ;

i' La non-collaboration avec les services techniques par les gouvernants dans le cadre de la réalisation de certaines infrastructures ;

i' L'insuffisance des techniciens ;

i' La spoliation des espaces classés du domaine public de l'État, etc.41

2.7. L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE

L'évolution du niveau de la production des principaux produits vivriers a été contrastée sur la période allant de 2013-2018 dans la province du Kasaï central. Sur la production de maïs a régressé sur toute la période avec une baisse des prix de 10000 tonnes entre les campagnes agricoles 2016-2015 et 20152014 et plus de 13000 tonnes entre les campagnes agricoles 2017-2016 et 20162015, ce n'est pas le cas pour les riz. Les riz qui est enregistré aux mêmes moments une progression régulière, en passant de 37.399 tonnes pour la campagne agricole 2013-2014 à 60.157 tonnes pour la campagne agricole2017-2018, augmentation due à l'installation des décortiqueuses du riz paddy durant la même période.

S'agissant de la production des maniocs, son évolution est en dents de scie avec un niveau de production annuelle de 2271046 donnent sur la période de 6 ans qui veut dire de 2013 à 2018.

Il importe de noter que le niveau de production enregistré en 2018 (1633418 tonnes) fait quasiment la moitié du niveau de 2017 (3290102 tonnes) soit 50% de la diminution de quantité produite.42

En somme, à l'issue de la campagne agricole 2017-2018 les productions de manioc, du haricot, et de l'arachide ont connu une baisse drastique. Ceci met en exergue le problème de faible rendement lié au non mécanisation de l'agriculture (en dépit de la disponibilité de tracteur) et autre facteur tels que les maladies, les attaques, la pauvreté des sols, la faible organisation des producteurs agricoles et la perturbation climatique.

En ce qui concerne les cultures pérennes, on note la présence de concessionnaires planteur et autres intervenant du secteur privé, des

41 Programme d'action du Gouvernement Provincial du Kasaï Central 2019-2024.

42 Note de politique agricole de la province du Kasaï occidental. Novembre 2009 P.9.

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confessions religieuses (mission catholique, mission protestante, 31e CPC, etc.), plusieurs associations, des fermes agropastorales, etc.

Il existe quelques produits de rente tels que les palmiers à huile, le caféier, les agrumes, les ananas, les bananiers, et autres fruitières.

2.8. PRINCIPALES PRODUCTIONS AGRICOLES

La province du Kasaï Central, bien qu'elle dispose diverses richesses avec son actuelle terre qui est une terre arable et en plus la province du Kasaï Central est une province à vocation agricole, mais la production pose toujours des sérieux problèmes.

Voilà en quelques lignes les principales productions agricoles :


·
· Le maïs : le Kasaï central produit le maïs comme un produit de la

première nécessité de ses habitants ;


·
· Le manioc qui est aussi une production qu'on retrouve au Kasaï

Central vu le statut de ses habitants ;


·
· Les haricots ;


·
· Les ignames ;


·
· L'huile de palme ;


·
· L'alcool appelé communément TSHITSHIAMPA ;


·
· Le riz ;


·
· Les arachides ;


·
· Le soja ;...43

La population fabrique des nattes, des masques, des arcs à flèche, des filets pour la chasse, des pirogues en bois pour le transport sur les rivières et aussi la pêche, voir même les paniers de marché.

Certains ménages exploitent les bois et fabriquent les meubles et les statues de bonne qualité, les autres produisent l'huile de palme avec les presses locales, la distillation de l'alcool communément appelé Tshitshiampa, d'autres forgent le métal en fabriquant les machettes, couperettes, houes et hâches.

43www.kasaïcentral.com

-' 53 -'

CHAPITRE 3 : PRESENTATION, TRAITEMENT ET ANALYSE DES

DONNEES

L'agriculture est un problème qui touche le coeur de chaque citoyen Kasaïen car elle est la seule source d'alimentation ainsi que de revenu de toute la population Kasaïenne, dans le présent chapitre, la grande question serait seule de présenter les données de la production agricole dans la province du Kasaï central de 6 dernières années, les analysées en vue de trouver les pistes de solution pour améliorer la dite production et enfin critiquer d'une manière brève cette production à l'intention de suggérer tant aux autorités politique et aussi aux intervenants dans ce secteur afin d'accroitre cette production agricole au Kasaï Central.

1. LES MENAGES AGRICOLES

Ils sont les principaux acteurs importants qui fond de l'agriculture une activité quotidienne, pour produire les produits agricoles dans la province du Kasaï central un grand problème se pose en ce qui concerne les financements, les ménages s'autofinance en un kit oratoire insuffisant et parfois non adapté.

Il s'agit d'une houe, d'une machette et rarement d'une hache. Les outils tels que : couperet, bêche, marteau, lime, brouette, ne sont pas à la portée de beaucoup de ménages. Les ménages agricoles sont donnés pour chaque entité administrative suivante :

Tableau n° 1 : évolution de la population agricole par entités

Superficie

Ville de
Kananga

Territoire
de Demba

Territoire
de

Dibaya

Territoire
de

Dimbelenge

Territoire
de

Kazumba

Territoire de Luiza

Total

750

8961

8601

13223

12881

14702

59111

Années

 
 

2015

164537

231807

82988

65989

184105

180315

902741

2016

155701

215318

94988

66290

189987

1805564

902531

2017

342342

450307

244024

35958

512159

493942

2418732

2018

237104

242377

76568

112154

271247

216303

1155735

2019

322343

460207

234750

368975

520159

501923

2408357

2020

279724

324292

239387

286117

515776

500193

2145489

Source : Rapport de l'inspection provinciale de l'agriculture.

L'agriculture comme un secteur de vie qui a trop d'exigences, veut beaucoup des moyens pour bien produire ainsi que la sécurité des personnes et

-' 54 -'

de leurs biens par ce tableau nous remarquons que, la croissance de la population consommatrice des produits agricoles évolue d'une manière arithmétique tandis que celle de la population agricole évolue d'une manière géométrique.

3.1 PRESENTATION DES DONNEES DES PRODUCTIONS AGRICOLES
AU KASAÏ CENTRAL

Dans cette partie du chapitre, il nous est demandé de présenter le niveau de trois types des productions produites dans la province du Kasaï central.

Tableau n° 2 : la production des produits vivriers

Productio
n (tonnes)

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Moyenne

2015-2020

Maïs

137399

98091,9

84899

-

243786,39

236392,10

140495,249

Riz

47024

51838,6

551095

60156,8

45420,5

50382,7

134319,6

Manioc

2294309

228569,1

329010,7

163418

89348,557

82153,117

531134,745

Haricot
(niébé)

198529,7

564703,24

416351,2

10640,6

55131,81

53232,442

216431,498

arachide

481584,4

414768,02

560012,8

39514,5

57910,449

62340,17

269355,056

Source FAO/ sécurité alimentaire, niveau de production agricole et animal, évaluation de la campagne agricole 2017-2018 et bilan alimentaire du pays. Rapport annuel de l'inspection provincial de l'agriculture 2013-2020.

Nous remarquons que les produits agricoles type végétal ont connu une diminution générale au cours des années 2016, 2017 et 2018 suite aux troubles du phénomène KAMUINA NSAPU.

--' 55 --'

Tableau N° 3 : État du réseau de la voirie du Kasaï central

TYPE

LONGUEUR

ETAT

Km

%

1

Ville de Kananga

 
 
 
 

1.1

Voiries revêtues

74.241

Bon

9.700

1.41

Moyen

1.600

0.23

Mauvais

62.941

9.13

1.2

Voies non revêtues

250.00

Bon

12000

1.74

Moyen

75.200

10.91

Mauvais

162.800

32.62

2

Ville de Tshimbulu

 
 
 
 

2.1

Voiries revêtues

0

Bon

0

0

Moyen

0

0

mauvais

0

0

2.2

Voiries non revêtues

80.500

Bon

0

0

Moyen

4.500

0.65

Mauvais

76.000

11.03

3

Cité de Demba

 
 
 
 

3.1

Voiries revêtues

0

Bon

0

0

Moyen

0

0

Mauvais

0

0

3.2

Voiries non revêtues

75.500

Bon

0

0

Moyen

2500

0.36

Mauvais

73.000

10.59

4

Cité de Dimbelenge

 
 
 
 

4.1

Voiries revêtues

72.700

Bon

0

0

Moyen

0

0

mauvais

0

0

4.2

Voiries non revêtues

72.700

Bon

0

0

Moyen

5.700

083

Mauvais

67.000

9.72

5

Cité de Luiza

 
 
 
 

5.1

Voiries revêtues

0

Bon

0

0

Moyen

0

0

Mauvais

0

0

5.2

Voiries non revêtues

70.200

Bon

0

0

Moyen

3.500

0.51

Mauvais

66.700

9.68

6

Cité de Kazumba

 
 
 
 

6.1

Voiries revêtues

0

Bon

0

0

Moyen

0

0

Mauvais

0

0

6.2

Voiries non revêtues

66.100

Bon

0

0

Moyen

2.500

0.36

-' 56 -'

 
 

Mauvais

63.600

9.24

TOTAL

689.241

Bon

21.700

3.14

Moyen

95.500

13.86

Mauvais

572.041

83

Source : statistique de la direction provinciale des routes des dessertes agricoles et inspection provinciale du développement rural

Commentaire : sur 100% de nos routes moins de 4% des routes sont en bon état ce qui freine la circulation des personnes et de leur bien provoquant la hausse de prix des produits des premières nécessités sur les marchés.

Sur l'ensemble de voies du Kasaï central, seulement 9,7 Km des voiries ont été réhabilitées à partir de l'avenue Kambala/Nganza en passant par le boulevard de 30 juin jusqu'à l'entrée du camp militaire de l'EFO vers l'aéroport de Lungandu, la route KALAMBA MBUJI qui relie la province du Kasaï Central et la province Lunda Nord de l'Angola, tout le reste est en terre battue que les eaux des pluies détruisent souvent, du fait surtout de son caractère sablo-argileux et de la configuration de son relief. La longueur de l'ouvrage d'assainissement sur l'ensemble de la ville de Kananga est de 90 Km.

Les établissements publics Office des routes (OR), office de voiries et drainage (OVD) sont opérationnels mais connaissent de difficulté des gestions et des fonctionnements depuis plusieurs années. En ce qui concerne les routes des dessertes agricoles, la direction des voies des dessertes agricoles (DVDA) est également opérationnelle, mais connait des difficultés d'ordres logistique et financier.

Les ouvrages des franchissements (ponts et bacs) gérés jadis par l'office des routes ont été cédés aux attributaires et par les entités décentralisées qui ont finalement instaurées le droit de péage comme taxe de fonctionnement. Selon les données récentes, le Kasaï central compte au total 26 ponts, soit en béton armé, en bois, mixte, Bailey, algrain, et métallique. Outre ces ponts il faut citer :

2. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DE
DEVELOPPEMENT (ONGD)

Les principales ONGD qui interviennent dans le renforcement de secteur agricole nous citons : la CISP ; UCOOA ; VIM ; CEILU ; APROBES ; FAO ; PAM ; LA TEMBA ; PETIT PAS ;... 44Les ONGD participants avec des

44www.apuis à l' agriculture.fr

-' 57 -'

bons moyens à la production du secteur agricole dans la province du Kasaï central nous citons entre autres la CISP et CARITAS qui mettent leurs fonds dans la production de semences, certaines autres ONGD s'occupent aussi de la semence et aussi de la commercialisation des produits agricoles.45

Tableau n° 4 : de l'intervention dans le secteur agricole par Les ONGD en

USD

Années ONGD

2015

2016

2017

2018

2019

2020

CARITAS

842671

743677

9488943

14233414

812682

929914

CISP

771650

947532

911655

136748

953523

853932

UCOOA

312532

198555

308908

463363

327452

283350

VIM

187243

205415

209158

313780

302750

308840

CEILU

674000

950000

882477

1323716

678900

702304

APROBES

852782

525721

811341

1217012

821341

903602

FAO

1925315

1851250

2535941

3803912

1831250

2905302

PAM

1945750

2555435

2261624

3392436

195354

3202506

LATEMBA

175450

183175

2421624

339589

292324

242503

PETIT PAS

431820

614842

234514

357771

431820

500102

Source : BAKAKUAMBA TUMONEBI, les ONG à vocation agro-pastorale face à la sécurité alimentaire dans la ville de Kananga.

Ce tableau montre que le PAM et FAO sont les bailleurs de fonds, qui financent en grand pourcentage (%) le secteur agricole au Kasaï central, ils interviennent avec des semences améliorées et aussi dans la commercialisation des produits agricoles. Il est utile de rappeler que les ONGD précitées se financent également entre elles. La FAO finance la CARITAS, APROBES, etc. dans la lutte contre l'insécurité alimentaire et l'amélioration de la production agricole dans la province du Kasaï central. Ce qui fait à ce que la somme figurant à la FAO est supérieure par rapport à la somme de la CARITAS, APROBES, etc. il nous a été difficile de saisir le vrai montant de la contribution de ces ONGD dans le secteur agricole.

Nous osons dire que les organisations non gouvernementales de développement participent à travers leurs financements à un pourcentage plus

45 BAKAKUAMBA TUMONEBI, les à vocation agro-pastorale face à la sécurité alimentaire dans la ville de Kananga. P.49

-' 58 -'

élevé dans la production agricole soit 70% de leur contribution et dans la mesure d'élimination de l'insécurité alimentaire dans la province.

Tableau n° 5 : la présentation des quelles que fermes de la province du Kasaï

central

Nom de la

ferme et
plantation

Ancien

propriétaire

Dernière

acquisition

Date

d'acquisition

Superficie en ha

spéculation

Concession

Territoire

 

Plantatio

Mr

BIYAYA

02/06/19

475

Caféie

En

Dibaya

0

n

 
 

96

 

r

progress ion

 
 

Ex-valle

Valle

 

1996

 

Eleva

En

dibaya

01

marketin g

monton

Ntambu e

 
 

ge bovin

progress ion

 
 

Ferme

Mr van

Mr

02/04/19

5600

Eleva

En

dibaya

 

van

Gilbert

tshiseke

74

 

ge de

régressio

 

02

Gilbert à lumbun du

 

diwamul umba

 
 

bovin

n

 
 

Ferme mazuam

Sec. société

SEC

-

30000

Eleva ge

COBIDI F

dibaya

03

pata

d'élevage au Congo

 
 
 

bovin

 
 
 

Ferme

Etat

Groupe

13/11/19

3800

Aucu

abandon

Luiza

 

d'EtatKa buluku

 

scolaire UNTU

82

 

ne activit

née par

la

 

04

 
 

de

Kampon de

 
 

é

populati on

 
 

Plantatio

Mr

Mr

07/05/19

49

Aucu

Filée par

Demba

 

n ex

deberg

Ntanga

74

 

ne

la

 

05

Diberg à Lombelo

 
 
 
 

activit é

populati on

 
 

Ferme

-

-

-

200

Caféie

Abando

Dimbel

06

DibueKa kuna

 
 
 
 

r

nné

enge

-' 59 -'

 

ferme

-

-

-

-

Bovin

En

Kazum

 

catholiq

 
 
 
 
 

progress

ba

07

ue

 
 
 
 
 

ion

 
 

Kambun di

 
 
 
 
 
 
 

Source : Rapport annuel de l'inspection provinciale de l'agriculture, pêche et élevage.

L'agriculture comme un secteur de vie qui exige beaucoup de moyens pour bien produire, les fermes représentées dans le tableau ci-haut sont abandonnées par manque de financement. Sur 100% des fermes au Kasaï central le seul territoire de Dibaya, en bénéficie plus de 60% ; Luiza 10% ; Demba 10% ; Kazumba 10% et Dimbelenge 10%. Le territoire qui a plus des fermes dans le contexte actuel présente un faible niveau de production expliquée par un niveau bas de considération dans ce secteur ainsi qu'un niveau bas de financement.

Tableau n° 6 : La production des espèces en élevage dans le Kasaï Central

Espèces
élevées

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Bovine

15130

15797

16389

11774

14521

18774

Porcines

84139

76349

73828

210861

100824

112895

Caprines

204589

147534

120769

30937

84198

147689

Ovines

46931

47821

55514

4923

43691

49884

Volaille

655506

885783

575688

701702

881646

885698

Source : Inspection Provinciale de pêche et élevage.

Tableau n°7 : production des espèces halieutique (en tonnes)

NATURE /POISSONS

2019-2020

1

Poissons frais

158, 150

2

Poissons fumés

Non disponible

3

Poissons sèches/sales

Non disponible

Source : rapport annuel de l'inspection provinciale de pêche et élevage 20162019.

3.2. ANALYSE DES DONNEES DE LA PRODUCTION AGRICOLE

Après avoir présenté les données sous un tableau, la présente partie est consacrée à l'analyse critique de la production agricole dans la province du Kasaï central selon leurs classifications et présentation dans le tableau, leurs

-' 60 -'

variations seront présentées en pourcentage. Ainsi une formule qui nous a aidé est telle que :

V2-V1

X 100, ou V1 représente la valeur de l'année 1 et V2 la valeur de

V1

l'année 2 et la multiplication de la formule par 100 c'est pour nous permettre d'exprimer la variation de ladite production en pourcentage pour ce qui nous concerne, l'année 2015 sera considérée comme l'année 0 parce qu'elle est l'année du début de notre étude.

1. LA VARIATION DE MENAGE AGRICOLE

Tableau n°08 : L'évolution de la population agricole

 

ANNEES

2017

2018

2019

2020

ville de Kananga

-5,37

119,87

-44,38

35,95

territoire de Demba

-7,10

109,13

-46,17

89,87

territoire de Dibaya

14,45

156,89

-68,62

206,59

territoire de Dimbelenge

0,46

-45,76

211,9

228,99

territoire de Kazumba

3,19

169,58

-47,04

91,78

territoire de Luiza

0,14

173,56

-56,21

132,05

Source : Inspection Provinciale du Développement Rural

Dans ce tableau, nous remarquons que les troubles provoquaient par les conflits KAMUINA NSAPU ont créées un exode rural dans nos territoires. Seul le Territoire de DIMBELENGE qui regorge un pourcentage élevé des ménages agricoles à partir des années 2018 et 2019 ou les pourcentages s'intéressant à l'agriculture est élevés d'au moins 211,9 à 228,99 à la différence avec la ville de Kananga qui répond à -44,38 pourcent de diminution à 35,95%, le territoire de Luiza qui est représenté par un faible pourcentage de -56,21% pour l'année 2018 et de 132,05% pour l'année 2019 ainsi de suite pour d'autres territoires. Malgré cette forte population représentée par le Territoire de Dimbelenge, le Territoire de Demba est le seul qui produit plus et soutien l'agriculture dans la province du Kasaï central. La grande chute de la population est surtout remarquée durant la période de 2017 et 2018 afin de se redresser à la fin de l'année 2019 et le début de l'année 2020 quand la population en exode a commencé à récupérer les territoires habituels.

~ 61 ~

La population Kasaïenne est intéressée par les travaux des bureaux et non par l'agriculture, jusqu'au jour d'aujourd'hui, la consommation continue à augmenter sensiblement tandis que les producteurs agricoles vont en dent scie.

Il est bon de s'intéresser au secteur qui est la mère des industries pour parvenir à l'industrialisation aussi bien au développement de la province.

2. ANALYSE CRITIQUE DE LA PRODUCTION AGRICOLE AU KASAI

CENTRAL

III.4.1. Produits vivriers

Pour l'analyse de production agricole, nous avons utilisé toujours la formule telle qu'elle nous est présentée, et par là, nous avons pris l'exemple de l'année 2016 pour tous les types des produits mentionnés dans le tableau n° 2 :

- Maïs 2015 =

- Riz 2015 =

98 091,9-137 399

137 399

51 838,6-47 024

x100 = -26,61%

x100 = 10,24%

 

47 024

 
 

- Manioc 2015 =

228

569,1-2 294

309

x =

 

2 294 309

100 45,33%

 

- Etc.

 
 
 

Tableau n°9 : L'évolution de la production vivrière en tonne

Produits

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Maïs

28,61

13,45

-

-

3,79

18,8

Riz

10,24

6,31

9,16

17,58

2,03

18,12

Manioc

45,33

43,94

50,33

46,55

21,37

45,41

Haricot
(niébé)

184,44

26,27

97,44

418,13

119,72

128,58

Arachide

13,87

35,02

92,94

46,55

7,81

18,25

Source : rapport annuel de l'inspection provinciale de l'agriculture 2015 - 2020

Nous remarquons que les produits agricoles type végétale ont connus une dégression au cours des années 2016, 2017 et 2018 suites aux troubles du phénomène KAMUINA NSAPU. Cette faible production ne parvient pas à satisfaire les besoins alimentaires de la population Kasaïenne qui, par cette faillite provoque l'insécurité alimentaire dans la province.

~ 62 ~

Durant la période 2016 - 2018, nous avons observé une force de production mais d'au moins 13,45% ; riz 6,31% ; manioc -50,33% ; haricot - 97,44% ainsi -92,94% pour les arachides. De 2019 jusqu'à nos jours aucune modification n'explique une augmentation.

Tableau n°10 : Production des espèces en élevages en %

ESPECES

2017

2018

2019

2020

MOYENNE

Bovines

4,41

-3,75

-28,17

23,33

-1,045

Porcines

-9,25

-3,30

185,61

-52,18

30,22

Caprines

-27,89

-18,14

-74,38

146,30

6,472

Ovines

1,90

16,09

-11,32

-11,25

-4,58

Volaille

35,13

35,01

-21,89

25,64

18,47

Source : Inspection Provinciale du Développement Rural 2017-2020.

Le volet animal a connu une régression à cause de différentes épizooties telles que : peste porcine africaine pour les porcs, peste de petit ruminant pour les caprins et pseudo-peste aviaire pour les volailles. Durant une période allant de 2017-2020. L'observation nous montre une diminution dans l'espèce animale qui est de -1,045%pour les bovins et une évolution faible qui est de 30,22% pour les porcs, 6,47% pour les caprins, une sensible diminution de -4,58% pour les ovins et 18,47% pour les volailles. Durant la période de 2017-2018 une perte était enregistrée qui, était expliquée par le trouble qu'avait connu la province lors de la milice Kamuina Nsapu et par le manque de produits vétérinaires.

La production des espèces halieutiques.

L'encadrement de pêcheur étant moins rassuré, la collecte des données statistiques pose beaucoup de problèmes dans la province et le type de pêche que la province a (pêche manuel/traditionnelle) ne permet pas à la province de répondre à ses besoins alimentaires cela expliquait par une faible production dans ce secteur. La production horticole n'est pas considérablement mise en marche dans la province du Kasaï central dans le sens que, une Inspection de pêche disponible soutenu par une Division de pêche mais le nombre des pêcheurs n'est pas connu. D'où une grande difficulté d'analyser la production donc il nécessite de remise à nouveau des encadreurs. Quelques espèces des poissons par famille se trouvant dans nos cours d'eaux :

i' Famille des lepidosirenidae (Nzombo) i' Famille des polyptendae (Mukunga) i' Familles des nonyridae (Ndebele)

-' 63 -'

i' Famille des citharinidae (Pungu)

i' Famille des bogridae

i' Famille des claridea : clarias longiflis (Kakunda)

i' Famille des schubeidae (Lukenda)

i' Famille des centropomidae (capitaire, Pumbu)

i' Famille des cichlidae : tilapia niloticas (MokokiNazebu)

i' Famille des ophidephalidae (Mingusu)

i' Famille des malateruridae (Ngishi).

Le Kasaï central regorge également plusieurs produits agricoles qui ne sont pas repris ici. Après avoir donné les productions agricoles au Kasaï central, il est important d'analyser les productions selon les normes requises par la FAO :

~ 64 ~

Tableau n° 11 la représentation de la production agricole selon les besoins alimentaires de la FAO

Groupes

Calori
es

Humidi

Protéin

e

Lipide

s

Glucat
es

cellulos

e

Cendr

e

Calciu
m

Propan

e

Fe
r

Sodiu
m

Potaciu
m

Groupe 1

Céréales et durée

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1. Blé

364

12.0

7,5

0,8

79,4

0,9

0,3

17

73

0,5

0,2

0,5

2. Maïs

349

13,6

9,1

4,2

71,4

2,3

1,4

14

245

2,8

5,0

-

3. Riz

341

13,7

5,8

5,8

73,4

10,4

1,9

54

236

1,4

8,1

136

Groupe2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Racine tubercule et fruits à fécule

4. Banane

89

78,8

2,5

0,1

20,1

1,7

0,8

50

22

1,2

30

180

5. Haricots

82

74,8

1,2

0,2

19,0

0,8

0,8

43

41

0,6

-

-

6. Ignames

97

72,3

2,5

0,1

22,1

0,4

0,6

60

50

0,7

8

235

7. Patate

douce

108

65,5

1,0

0,3

25,6

0,8

0,7

21

32

0,9

31

210

8. Manioc
amer

135

65

1,0

0,2

32,4

1,0

0,9

26

34

0,9

2

394

9. Manioc doux

126

79,3

1,0

0,1

32,8

1,0

0,6

40

52

1,4

-

-

10. Pomme de

terre

-

68

2,0

3,8

18,7

0,4

0,9

9

8

0,8

7

396

Groupe 3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Légumineuse et

produits dérivés

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

11. Arachides

303

42,2

15,0

19,4

21,8

11,1

1,6

56

245

2,1

4

421

12. Soja

400

10,2

35,1

17,7

32,0

4,2

5,0

226

546

0,5

105

10

Groupe 4

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-' 65 -'

Noix et germes

13. Noix de

coco

312

51,7

3,2

28,2

16,0

3,0

0,9

23

112

2,5

70

555

Groupe 5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Légumes et

produits dérivés

14. Tomate

93,8

1,2

0,3

4,2

0,7

0,5

7

30

0,6

4

235

0

Groupe 6

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fruits

15. Ananas

47

87,0

0,7

0,3

11,6

0,5

0,4

17

12

05

2

125

16. Avocats

102

79,0

1,1

6,1

13,2

1,0

0,6

12

26

07

2

278

17. Citron

39

90,8

0,6

1,3

7,0

0,4

0,3

23

8

06

-

-

Groupe7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sucre et surops

18. Canne à

sucre

252

24

-

-

65

-

6,3

165

45

4,3

15

317

Groupe 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Viandes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19. Boeuf

150

71,8

20,0

7,2

0

0

1,0

9

171

3,0

93

109

20. Canard

326

54,8

16,0

28,6

0

0

1,0

15

188

1,8

-

-

21. Chèvre

150

76,0

11,0

11,4

0

0

1,6

21

358

6,7

-

0

22. Porc

376

78,2

10,2

9,9

0,4

0

1,3

17

262

2,9

-

392

23. Chien

274

60,8

14,5

23,5

0

0

1,2

26

219

3,6

131

291

Groupe 9

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

OEufs

24. OEuf de
pigeon

116

79,8

10,7

7,0

1,6

00

0,9

62

191

3,5

11

95

OEuf de pool

163

73,7

12,9

11,5

0,8

0

1,0

58

198

2,8

141

157

--' 66 --'

Groupe 10 Poissons

25. Grenouille

26. Salure

122

98

70,8

78,1

26,6

18,2

0,9

2,2

0

0

0

0

1,7

1,5

98

34

260

116

1,0

0,2

79

63

563

440

Groupe11

27. Lait de
vache

63

87,7

3,1

3,5

5,0

0

0,7

114

102

0,1

36

149

Groupe 12

graisses

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

28. Huile végétale

884

0

0

100,0

0

0

0

0

0

0

0

0

29. Huile de
palme

894

0

0

100,0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

Source : http://www.fao.org/discrep/003/865881/*6881706.html.group.

Commentaire : la production agricole est destinée à la consommation. Le présent tableau représente plusieurs éléments nutritionnels nécessaires à la sécurité alimentaire de l'homme.

La FAO/Kasaï Central estime aussi une relation alimentaire pour une personne par jour de la manière suivante :

~ 67 ~

Tableau n°12 : la présentation de besoin en calorie

Produit

Homme

Femme

Garçon

Fille

Moyenne

Calorie
reçue

Manioc

225g

205g

210g

195g

208,75g

233,025

Maïs

400g

385g

390g

375g

387,5g

1352,025

Légume

215g

200g

200g

195g

205g

211,15

Poisson/viande

200g

170g

185g

175g

152,5g

222,65

Huile de palme

90ml

65ml

60ml

50ml

66,25g

555,65

Epices : tomates et Oignon

40g

30g

35g

30g

33/75

22,277

30g

20g

25g

20g

23/75

2491,08

Commentaire : le présent tableau nous montre selon les estimations de la FAO au Kasai Central, qu'une personne adulte ou adolescente a besoin de 1970 calories à 2970, les 2491,8 calories trouvées sont la moyenne assurant la sécurité alimentaire de chaque individu. Estimons à présent les besoins alimentaires généraux de la province du Kasaï central par un seul produit qui est le manioc : une personne a besoin de 208,75g/jour pour une année il aura 208,75g multiplier par 365 jours nous donnera 911040/1000 égal à 911,04kg. Or si on prend deux repas par jour, on trouvera 911,04 kg× 2 cela nous donne 455,52 kg par jour.

-' 68 -'

4.5. INTERPRETATION DES RESULTATS

En ce qui concerne l'impact des ONGD dans le secteur agricole avec les différents bailleurs, nous avons retenu que le secteur agricole devrait être un cheval de bataille du Gouvernement Provincial. Cependant, dans son budget, les miettes sont prévues pour ce secteur et qui ne sont pas même exécutées. Or, si le Gouvernement Provincial finance l'agriculture, la Province peut aller de l'avant grâce à ce secteur important de la vie.

Au Kasaï Central, seules les ONGD et les organismes de l'ONU qui oeuvrent avec leurs fonds propres à la rescousse de ce secteur. Dans le tableau numéro 4, nous avons donné la dotation financière particulière de chaque ONGD en USD au secteur agricole. Cette participation a aidé les ménages agricoles, les concessions et les éleveurs à produire les produits agricoles de première nécessité telle que repris au tableau numéro9, qui n'est qu'un tableau exemplatif de ces produits et plusieurs autres ne sont pas répertoriés.

En comparant cette production, aux recommandations alimentaires de la FAO, des écarts s'avèrent énormes. Tous les produits sont plus déficitaires et montrent qu'il y a l'insécurité alimentaire dans la province du Kasaï Central. En 2017, 2018 et 2019, l'évacuation des produits agricoles sur les marchés posait des méga problèmes avec les barrières érigées dans tous les coins de la province par la milice KAMUINA NSAPU et les FARDC. Et par là, nous pouvons affirmer notre hypothèse qui était celle de non contribution de l'Agriculture au développement de la Province du Kasaï Central ; par rapport aux données présentées dans les tableaux n°3 qui parle de l'état de délabrement avéré des routes des dessertes agricoles au Kasaï Central, n°4 qui nous montre que celles les ONGD interviennent quand même dans le secteur agricole dans notre Province mais le Gouvernement provincial oublie l'existence de ce secteur, enfin n°5 qui nous montre les fermes non exploitées par manque d'encadrement des agriculteurs et aussi par manque de financement.

-' 69 -'

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

1. CRITIQUES

La province du Kasaï central a un niveau démographique trop élevé tandis que celui de la production agricole est moins élevé étant donné que le gouvernement de la province du Kasaï central à l'instar du gouvernement national semble attacher de l'importance à l'agriculture mais n'y accorde plus de crédit. Or, selon le document stratégique de la réduction de la pauvreté (DSRP), si un Etat donne 10% de son budget à l'agriculture, on réduira la pauvreté à 7% l'an.

Les tracteurs agricoles ont été distribués aux particuliers sans aucun suivi et sans que cette mécanisation agricole puisse accroitre la production, alors que, si le gouvernement de la province prenait les choses en mains en responsabilisant les personnes qu'il faut à la place qu'il faut, en affectant les moyens financiers conséquent aux ONGD ou autres associations paysannes, il y aurait une grande production des produits agricoles qui réduirait l'insécurité alimentaire qui est un fléau mondial et un casse-tête pour les pays en développement. Un autre exemple démotivant est celui des boeufs financés par le PRESAR (Projet de Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural) pour la traction animale mais ces boeufs ont servi des viandes aux villageois inconscients de leur niveau de vie déplorable.

La population kasaïenne, elle aussi ne donne pas plus d'importance à l'agriculture qui est un secteur indispensable pour le développement de chaque nation, elle n'accompagne pas les actions agricoles afin de lutter contre la hausse et /ou la rareté des produits agricoles sur le marché, elle a un raisonnement tel que ce secteur est réservé aux villageois et le bureau est pour nous.

2. SUGGESTIONS

Pour augmenter la production agricole, assurer la sécurité alimentaire, promouvoir l'agriculture et envisager la mécanisation de l'agriculture dans la province du Kasaï central, nous proposons les pistes des solutions qui pourront aider notre province dans ce domaine et qui constituent notre contribution via le présent travail.

-' 70 -'

a) A la population générale :

i' L'agriculture doit être au coeur de tout un chacun ; i' Envisager le développement par sa base qui est l'agriculture ;

i' Minimiser la distraction dans la production et envisager une production

qui doit subvenir aux besoins alimentaires de la population tant

nationale que provinciale ;

i' Améliorer l'environnement agricole ; et

i' Contribuer à l'amélioration de la balance commerciale de la République entière partant de l'agriculture.

b) Au gouvernement provincial :

i' Mettre en place une bonne politique des coopérations agricoles avec les agents économiques qui oeuvrent dans le secteur agricole pour améliorer la production ;

i' Allouer des crédits considérables à l'agriculture dans le budget provincial ;

i' Réduire le nombre des taxes qui freinent la production agricole et la commercialisation des produits agricoles au Kasaï central ;

i' Ouvrir des champs des grandes superficies au Kasaï central en utilisant les tracteurs agricoles et en y mettant des moyens consistants ;

i' Mécaniser l'agriculture au Kasaï central ;

i' Entretenir les routes des dessertes agricoles à l'intérieur de la province pour faciliter l'évacuation des produits agricoles de la province vers les grands centres des consommations et enlever toutes les barrières frauduleuses qui créent la hausse des prix ;

i' Mettre les actions encourageantes à la disposition des agriculteurs.

c) Aux ONGD locales et aux organismes internationaux :

i' En plus de l'encadrement des pays et la fourniture des semences améliorées, elles devraient aussi orienter leur effort vers la production agricole par leurs propres moyens, leurs apports efficaces pouvant certainement éviter la pénurie des produits agricoles au Kasaï central ;

i' Les organismes internationaux doivent diminuer la pratique de distribution des produits agricoles aux villageois tels que les maïs, haricots, car ceci diminue la production agricole dans nos villages, les

~ 71 ~

villageois ont tendance à rester à la maison sans rien faire en attendant le PAM, la FAO, ... pour leur distribuer les produits vivriers gratuitement ;

? Les organismes internationaux oeuvrant dans notre province doivent faire un effort de faire l'agriculture dans leurs concessions propres, au lieu d'attendre le peu que la province produit pour acheter et aller distribuer aux villageois et ceci provoque la hausse des prix des produits agricoles sur la ville.

~ 72 ~

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude, une conclusion s'avère indispensable pour parachever cette étude, cette dernière était consacrée à « Impact de l'agriculture dans l'économie de la Province du Kasaï Central ».

Pour mieux situer la portée de notre étude, nous sommes partis de la problématique constituée d'une grande question majeure, qui est celle de savoir :

? Quelle est la contribution de l'Agriculture au développement de la Province du Kasaï Central ?

En guise de cette hypothèse, nous avons noté après nos investigations que, l'Agriculture ne contribue pas au développement de la Province du Kasaï Central. La Province autre fois grenier de ses voisines est à ce jour dans un état de défaillance avérée. L'agriculture n'influence pas l'économie de la Province du Kasaï Central. Cette situation s'explique du fait qu'il y a manque d'encadrement des agriculteurs ; manque des routes d'évacuations des produits agricoles ou routes des dessertes agricoles ; ou encore manque d'agro-industrie dans la Province. Cette situation de non contribution de l'agriculture au développement de la Province du Kasaï se justifie du fait que, le gouvernement provincial ne donne rien à ce secteur or selon l'accord de MAPUTO il a été recommandé à chaque pays de donner 10% de son budget à l'Agriculture mais dans notre pays on ne donne pas un pourcentage consistant (1%) à ce secteur en général, et dans l'espace qui nous concerne rien n'est donné à ce secteur qui peut booster l'économie de la province.

L'agriculture dans la province du Kasaï central évoluerait en dent scie compte tenu des veilles semences, la non considération et tant d'autres facteurs qui expliquent ceci. Pour ce qui concerne le niveau différentiel de la production, celui-ci n'est pas tellement consistant, il est entre 0,5 à 1%, enfin pour les facteurs influençant cette évolution seront d'une part exogène et d'autre part endogène.

Après notre analyse, nous pensons que pour rendre son économie moins vulnérable et prospère, la RDC en général et la province du Kasaï central en particulier doit transformer la structure de son économie en adoptant l'agriculture comme étant le moteur de développement dans le sens

-' 73 -'

qu'elle peut participer au démarrage de l'économie et au financement de ce secteur pour attendre le développement de la province grâce aux productions croissantes de la possibilité de grande potentialité agricole éparpillé sur le territoire national.

Pour donner une impulsion à la croissance économique, l'intégration des différents secteurs de la vie économique est nécessaire même pour transformer cette économie.

En effet, une augmentation de la productivité dans le secteur agricole doit permettre, non seulement de fournir les données alimentaires nécessaire à la population, mais aussi de dégager les capitaux, la main d'oeuvre et les matières premières ; la demande agricole devient le principal moteur de la modernisation agricole. Pour que l'agriculture Kasaïenne soit performante, il faudrait d'abord que le gouvernement public par l'entremise du ministre de l'agriculture pêche et élevage adopte dans son budget un mandat que nous appelons « la théorie de 4D » présentée de la manière suivante :

1' Développer, initier et gérer les programmes de transformation et de modernisation de l'agriculture Kasaïenne ;

1' Développer et promouvoir des systèmes appropriés pour accroitre et améliorer les commercialisations agricoles, spécialement par l'amélioration de la conservation et de la transformation ;

1' Développer et gérer les programmes des promotions et d'améliorations de la production agricole, y compris les pêcheurs, enfin d'augmenter la contribution dans l'économie nationale et le bien-être de la population ;

1' Développer et gérer de façon optimale et écologique les ressources forestières provinciales et les intégrer dans d'autres activités agricoles dans l'économie nationale.

Pour que tous les éléments cités ci-haut puissent être concrets, une question de changement de mentalité est nécessaire avant toute autre chose. Cette réalisation, pour les objectifs visés ne peut pas se réaliser dans un court terme seulement, en engageant un montant nécessaire et suffisant pour concrétiser le plan ou programme arrêté par le Gouvernement Provincial.

-' 74 -'

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrage

1. Agriculture Zaïroise de la stagnation à la régression, 1er cahier économique et social, édition IRES, Kinshasa décembre 1998, P.314.

2. BAKAKUAMBA TUMONEBI, les ONG à vocation agro-pastorale face à la sécurité alimentaire dans la ville de Kananga. P.49.

3. CICERON DODET (2007)

4. DUFUMER, M., (1993a), Quelles recherches agricoles pour le développement durable.

5. DUFUMER, M., (1993b) ; « Agriculture, écologie et développement ». Revue tiers-monde n°134, tome XXXIV.

6. DUFUMIER, M. (1993), Quelles recherches agricoles pour le développement durable des pays du tiers monde ?.

7. GENTIL, D., et MERSOIRET, MR. (1999). Les dispositifs d'appui à l'agriculture paysanne. Paris : PUF.

8. GITTING J.P., (1985). Analyse économique des projets, Paris : édition Seuil.

9. J.H., VANDERS MISSEN, Aperçu sur l'économie agricole de la province du Katanga, Bruxelles, 1956.

10. KAYUNSA B., et SHOMBA, Initiation aux méthodes de recherche en science social, éd. PUZ, Kinshasa 1995. P 37.

11. LUPUNGU, K., (2005) Gestion des exploitations agricoles, Kinshasa : PUK.

12. Marc DUFUMIER, agricultures et paysanneries des tiers mondes. Éd. KARTHALA, paris, 2014.

13. MAZOYER, M et ROUDART, L., (1997), Histoire des Agriculteurs du monde, Edition Seuil.

14. VAN ATA W et ALL ., Vulgarisation rurale en Afrique, KARTHALA 1994.

15. WENU BECKER, quelques aspects pratiques de la recherche scientifique en relations internationales, éd., Connaissance, Lubumbashi, 2000, p. 27.

II. AUTRES DOCUMENTS

1. Agence Canadienne de Développement.

2. Banque mondiale 2008.

3. Dictionnaire de Poche, la Rousse nouvelle édition 2009.

4. Jeef KANDE M., « Impact de la Production agricole sur la croissance
économique en RDC » mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2016-2017.

-' 75 -'

5. Joseph Olai MONGA MODEKE, « Place de l'Agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena », mémoire L2 Economie rurale, UPU 2014-2015.

6. LOMAMA IFAKA Laurette « Relance du secteur agricole dans l'économie du Kasaï Central », mémoire, L2 Economie rurale, U.KA 2018-2019.

7. MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, « La production agricole dans la Province du Kasaï Central. Essaie et analyse critique mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2019-2020.

8. NEPAD 2014.

9. Note de politique agricole de la province du Kasaï occidental. Novembre 2009 P.9.

10. Programme d'action du Gouvernement Provincial du Kasaï Central 2019-2024.

III. NOTES DE COURS

1. Grégoire NGALAMULUME, Cours de Population, Développement et Environnement, U.KA, L1 ECONOMIE, 2019-2020.

2. Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie rurale, U.KA, 2019-2020.

3. MUAYILA Henry, cours d'économie politique I, U.KA/G1 Economie 2014-2015.

4. MUAYILA Henry, Cours d'économie politique II, U.KA G2 ECONOMIE, 2015-2016.

5. Narcisse MAYITU, cours de la géographie économique, G2 économie/U.KA 2015-2016.

6. Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, G3 économie/Uka, 2016.

IV. WEBOGRAPHIE

1. www.google.com

2. www.kasaïcentral.com

3. www.apuis à l' agriculture.fr

--' 76 --'

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENT III

INTRODUCTION GENERALE 1

ETAT DE LA QUESTION 6

PROBLEMATIQUE 9

HYPOTHESES 11

OBJECTIFS 12

OBJECTIF GENERAL 12

OBJECTIFS SPECIFIQUES 12

CHOIX ET INTERETS 12

INTERET DU TRAVAIL 13

Intérêt théorique 13

Intérêt Scientifique 13

Intérêt social 13

Intérêt politique 13

METHODES ET TECHNIQUES 14

METHODES 14

Méthode systémique 14

TECHNIQUES 15

Technique documentaire 15

Technique d'interview 15

Technique d'observation 15

DELIMITATION DU TRAVAIL 15

STRUCTURE DU TRAVAIL 16

CHAPITRE 1 : DEFINITON DES CONCEPTS DE BASE ET ECONOMIE

AGRICOLE AU KASAI CENTRAL 17

1.1. CONCEPTS DE BASE 17

1.1.1. AGRICULTURE 17

1.1.2. PRODUCTION 18

1.1.3. PRODUCTION AGRICOLE 19

1.1.4. ECONOMIE 19

1.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE 20

1.1.6. L'ECONOMIE AGRICOLE AU KASAI CENTRAL 21

--' 77 --'

SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE AU KASAI CENTRAL 21

2.1.1. Les vocations agricoles du sol 21

2.1.2. Modes d'exploitation du sol 21

2.1.3. Types d'agriculture 22

Agriculture de Substance 22

Agriculture de tenure 22

Agriculture de traite 23

Agriculture paysanne 23

Agriculture collective 24

Agriculture d'entreprise 24

L'agriculture traditionnelle 25

L'agriculture paysanne 25

L'agriculture capitaliste 25

PLACE DE L'AGRICULTURE DANS L'ECONOMIE DU KASAI 26

MISSION DE L'AGRICULTURE 27

EXAMEN DE LA RENTABILITE ET DE L'UTILISATION DES MACHINES

AGRICOLES. 28

CHAPITRE 2. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 30

PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DU KASAÏ CENTRAL 33

2.2. GOUVERNANCE PROVINCIALE ET LOCALE 33

2.2.1. Gouvernance politique et sécuritaire 33

a) Institutions provinciales 33

b) Paix et sécurité 34

c) Justice 36

d) Administration publique 37

e) Coopération interprovinciale 37

2.2.2. Gouvernance économique et financière 38

a) Budget et Finances publiques 38

b) Climat des affaires 38

2.3. SECTEURS PRODUCTIFS 38

2.3.1. Agriculture et sécurité alimentaire 38

Mines 39

Hydrocarbures 40

Industrie 40

Commerce 40

--' 78 --'

e) Tourisme 41

2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE 42

2.4.1. Accès à l'eau et à l'électricité 42

a) Voies de transport et de communication 43

b) Bâtiments et Habitat 45

2.5. SECTEURS SOCIAUX 46

2.5.1. Santé et nutrition 46

a) Éducation et formation 47

b) Protection sociale et genre 48

Jeunesse, sports et loisirs 49

Culture et art 49

Emploi 50

2.6. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE 50

2.6.1. Environnement 50

2.7. L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE 51

2.8. PRINCIPALES PRODUCTIONS AGRICOLES 52

CHAPITRE 3 : PRESENTATION, TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES 53

3.1 LES MENAGES AGRICOLES 53

3.2 PRESENTATION DES DONNEES DES PRODUCTIONS AGRICOLES AU

KASAÏ CENTRAL 54

LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DE DEVELOPPEMENT

(ONGD) 56

III.3. ANALYSE CRITIQUE DES DONNEES DE LA PRODUCTION AGRICOLE 59

III.3.1. LA VARIATION DE MENAGE AGRICOLE 60

III.4. ANALYSE CRITIQUE DE LA PRODUCTION AGRICOLE AU KASAI

CENTRAL 61

III.4.1. Produits vivriers 61

INTERPRETATION DES RESULTATS 684

CRITIQUES ET SUGGESTIONS 694

CRITIQUES 694

SUGGESTIONS 695

A la population générale : 705

Au gouvernement provincial : 706

Aux ONGD locales : 706

CONCLUSION GENERALE 728

BIBLIOGRAPHIE 70

--' 79 --'

Ouvrage 70

AUTRES DOCUMENTS 70

NOTES DE COURS 71

WEBOGRAPHIE 71






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo