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EPIGRAPHE
« Rien n'est meilleur que l'Agriculture, rien n'est
plus beau, rien n'est plus digne d'un homme libre. Elle suffit amplement aux
besoins Le notre vie ».
Domase POTVIN
-' 2 -'
DEDICACE
Je dédie le présent travail à mes
parents André TSHIANYIMA et Christine KAPINGA et je
leur dois ce que je suis devenu à ce jour.
MUTSHIPAYI-FéLICIEN
~ 3 ~
REMERCIEMENTS
Les normes académiques exigent que dans l'Enseignement
Supérieur et Universitaire, tout étudiant finaliste
présente pour preuve de sa formation, un travail de fin de cycle
correspond à sa spécialité.
Au seuil de ce présent travail qui marque la fin de
notre cycle de Licence en Économie Rurale, nous devons nous acquitter
d'une dette morale envers tous ceux qui ont contribué à notre
formation et à l'élaboration du présent travail de
près ou de loin.
Nous rendons un vibrant hommage à tout le corps
académiques et scientifiques de l'Université Notre Dame du
Kasayi, UKA en sigle ; Professeurs, Chefs des travaux et Assistants pour nous
avoir ouvert les horizons avec des nouvelles matières en nous inculpant
un agréable bagage intellectuel, un acquis considérable dans
l'Option Économie Rurale un domaine qui est le notre. Qu'ils trouvent
à cette expression, nos sincères remerciements.
Nos remerciements vont également au Professeur
Grégoire NGALAMULUME TSHIEBUE et à l'Assistant Jonathan MUKADI
qui ont accepté de diriger nos recherches et ce, en dépit des
leurs innombrables occupations, leurs observations, conseils et patience nous
ont été d'une grande utilité à l'élaboration
de ce présent travail.
Nos remerciements vont aussi à mon oncle Crispin
KAPOMBE pour son assistance remarquable tout au long de notre formation,
à mes très chers parents André TSHIANYIMA et Christine
KAPINGA, pour nous avoir tracé ce chemin très magnifique dont le
présent mémoire sera une très grande récompense de
leur travail si dur abattu.
A mes soeurs et frères, Blandine BULELA, Christelle
LUSE, Mado NTUMBA, Marie KENDA, André TSHIANYIMA, Crispin KAPOMBE,
Grégoire TSHIPAMBA, Tshitshi TSHIMBIYA et à la Benjamine
Thérèse NGALULA, pour leur soutient et conseils très
précieux à notre égard.
A mes combattants de lutte : Alphonsine MUTOMBO, Jean
MISHOMBA, Prince MUKINAYI et Pyrince NTUMBA pour leur encouragement sans cesse
dans cette lutte dont nous étions ensemble.
Sans oublier ma grande famille spirituelle, Muakuidi KADIMA
KABEYA, Muakuidi MUAMBA KABEYA, Muakudi KEBA KABASELE,
~ 4 ~
Muakuidi KABASELE TSHITENGE, Muakuidi KABEYA NGINDU, Muakuidi
TUJIBIKILE MBUMBA, Muakuidi NDAYA ILUNGA, Muakuidi MUANZA MUANA, Muakuidi BAMBI
MUTSHIPAYI pour leur soutient spirituel plein de sincérité.
Que soit loué le Dieu du Fils de la Parousie KADIMA Le
Muakuidi dont l'esprit a demeuré notre guidé tout au long de ce
deuxième cycle de Licence.
MUTSHIPAYI-FéLICIEN
~ 5 ~
0. INTRODUCTION GENERALE
Le continent africain dispose d'un immense potentiel qui doit
lui permettre non seulement de se nourrir, d'éliminer la faim et
l'insécurité alimentaire, mais aussi de devenir un acteur majeur
des marchés internationaux. Ce potentiel, ce sont ses terres, ses eaux,
ses hommes et femmes,l'agriculture représente une part essentielle de
l'économie de tous les pays du continent. Elle a donc son rôle
à jouer dans la résolution de nos priorités continentales
qui sont l'éradication de la pauvreté et de la faim, la
dynamisation du commerce intra-africain et des investissements,
l'industrialisation rapide et diversification économique, la gestion
durable de nos ressources et de l'environnement, la création d'emplois
etc.(NEPAD 2014).1
Cependant, la croissance agricole a un impact spécial
sur la réduction de la pauvreté dans toutes les catégories
du pays. Une rapide croissance agricole en Inde par la suite d'innovation
technologique (Diffusion de variétés à haut rendement) et
en chine par la suite d'innovations institutionnelles (système de
responsabilisation des ménages et libération des marchés)
s'est accompagnée d'un important recul de la pauvreté rurale.
Récemment, au Ghana, la forte réduction de la pauvreté,
induite en partie par la croissance du secteur agricole, a été en
grande partie au niveau des ménages ruraux. (Banque mondiale,
2008)2
L'agriculture peut grandement contribuer à l'atteinte
les objectifs du millénaire de développement. C'est d'elle que
les pauvres des pays en développement qui vivent en région rurale
tirent en majorité leurs revenus, et c'est elle qui procure aux
populations rurales et urbaines la plus grande partie de leur nourriture,
l'agriculture influe sur la durabilité de l'environnement. (Agence
Canadienne de Développement).3
D'importantes mutations se produisant de nos jours dans
l'Agriculture occidentale, elles portent sur les structures agricoles, les
systèmes de culture et d'élevage et les techniques de production.
Elles affectent l'ensemble du secteur d'une manière profonde et
certainement irréversible. Elles n'ont pas comme seul incitant la
recherche du profit maximum, mais précédent plus
profondément d'une politique concertée des pouvoirs publics,
à savoir le souci de fournir aux populations un approvisionnement
abondant et varié en denrées
1 NEPAD 2014
2 Banque mondiale 2008
3 Agence Canadienne de Développement
-' 6 -'
alimentaires, au meilleur prix possible tout en sauvegardant
la parité des revenus du monde agricole avec les autres professions.
L'agriculture est la principale source de revenu de la
population pauvre dans le monde. Ce secteur joue donc un rôle
déterminant dans la réduction de la pauvreté, la hausse
des revenus et l'amélioration de la sécurité alimentaire,
l'Agriculture est utilisée pour renforcer les collectivités en
leur fournissant un moyen de revenus et de substance, nourrit les familles
grâce à la production de cultures améliorées et
protège la terre à travers les pratiques agro-écologiques,
enfin l'Agriculture nourrit la population, crée un marché
solvable fournie les matières premières aux industries. 4
1. ETAT DE LA QUESTION
Celui-ci pour nous est une redéfinition de notre
travail en rapport avec ce que d'autres chercheurs ont fait dans notre domaine.
Car des réalités vécues sous d'autres formes, peuvent nous
aider à faire des analyses plus concrètes, c'est pour cette
raison que nous citerons certains titres des chercheurs congolais qui cadrent
avec notre sujet.
Selon MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, étudiant de
l'Université Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire
intitulé « La Production agricole dans la Province du Kasaï
Central, Essaie et analyse critique », l'auteur a analysé deux
problèmes qui lui intéressaient :
1) Quelle est la Présentation de la tendance de
l'évolution de la production agricole dans la Province du Kasaï
Central ?
2) Quels sont les facteurs qui sont à la base de cette
évolution ?
Après analyse et traitement des données,
l'auteur arrive aux résultats tels que :
? La tendance de l'évolution des productions agricoles
dans la
Province du Kasaï Central est en croissance ;
? L'auteur trouve que les facteurs qui influencent
l'évolution de la
Production agricole sont:
- L'espace cultivable et outillage ;
- L'évacuation des produits sur les marchés ;
- La conservation des produits ;
4 Informations internes sur l'Agriculture
www.google.com
~ 7 ~
- La commercialisation des produits agricoles ;
- La gestion de l'environnement et la sauvegarde de ressources
naturelles.
Cet auteur enrichit son étude en disant que, pour
rendre son économie moins vulnérable et prospère, la RDC
en général et le Kasaï Central en particulier doit
transformer la structure de son économie en adoptant l'Agriculture comme
étant le moteur de Développement dans le sens qu'elle peut
participer au démarrage de l'économie et au financement de ce
secteur.5
Pour LOMAMA IFAKA Laurette, étudiante de
l'Université Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire
intitulé « Relance du secteur agricole dans l'économie du
Kasaï Central », dans l'état de lieu et perspective de
l'Agriculture, elle cherche à montrer comment la relance du secteur
agricole peut avoir un impact sur l'économie de la Province du
Kasaï Central. Sa grande préoccupation tournait autour de deux
questions à savoir :
1) Quelles sont les stratégies de la mise en oeuvre de
la politique agricole pour relancer l'Agriculture ?
2) Que faire pour relancer le secteur agricole dans la
Province du Kasaï Central ?
Pour enrichir son étude, elle a mis l'Agriculture au
centre de tout, en donnant nécessité de la politique agricole et
elle a montré en quoi l'Agriculture est-elle un secteur
nécessaire dans la vie de l'homme, dans la Province, l'Agriculture est
le plus grand donneur d'emploi, elle gagne elle seule la plus grande part des
devises étrangères et elle est bien importante, une performance
pour le reste de l'économie et vice-versa. Mais il existe encore une
raison plus fondamentale et nécessaire qui explique la différence
de l'Agriculture par rapport aux autres secteurs de l'économie.
Pour elle, la relance du secteur agricole s'inscrit dans la
stratégie plus globale de Développement économique et
social qui s'appuie aussi sur des politiques transversales qui influent plus au
moins directement sur le secteur agricole sans être communément
considérées comme des politiques agricoles.6
5MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, « La
production agricole dans la Province du Kasaï Central. Essaie et analyse
critique mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2019-2020.
6 LOMAMA IFAKA Laurette « Relance du secteur agricole dans
l'économie du Kasaï Central », mémoire, L2 Economie
rurale U.KA 2018-2019.
-' 8 -'
Aussi pour Joseph Olai MONGA MODEKE, étudiant de
l'Université protestante d'Ubangi, dans son mémoire
intitulé « Place de l'Agriculture dans la croissance
économique du territoire de Gemena ».
L'auteur a eu à analyser deux problèmes majeurs,
à savoir :
1) Quelle est la contribution de l'Agriculture à la
croissance économique ?
2) Les autres secteurs stimulent-ils le Développement
du secteur agricole ?
Pour approfondir son étude, l'auteur arrive aux
résultats suivants conformément au problème soulevé
:
- Le secteur agricole n'induit pas la croissance
économique dans le territoire de Gemena. Le territoire autre fois
grenier de la Province de l'Équateur est à ce jour dans un
état défaillant avéré ;
- Les autres secteurs de l'économie ne stimulent pas le
Développement du secteur agricole. Le secteur du commerce ne contribue
pas à la croissance du secteur agricole.
L'auteur enrichit cette étude en disant que, les
entreprises évoluant dans le territoire le Gemena ne s'adonnent pas aux
activités agricoles, ce qui est pireelles découragent les
agriculteurs à produire plus. Cette situation pousse logiquement ces
agriculteurs à ne produire que pour leurs survies.7
Enfin pour KANDE Jeef, étudiant de l'Université
Notre Dame du Kasayi, dans son mémoire intitulé « Impact de
la Production agricole sur la croissance économique en RDC ».
Après ces analyses et traitement des données, il a
remarqué que, la vérification de l'Impact de la production
agricole sur la croissance économique au seuil de 5% présente de
bon résultat pour la population consommatrice des produits
agricoles.8
De ce qui précède, nous serons obligés
d'analyser notre étude dans le même domaine d'Agriculture en se
démarquant de précédents auteurs sur l'Impact qu'à
l'Agriculture dans l'économie de notre Province du Kasaï Central,
qui du reste est d'actualité dans notre pays (RDC).
7 Joseph Olai MONGA MODEKE, « Place de l'Agriculture dans la
croissance économique du territoire de Gemena », mémoire L2
Economie rurale, UPU 2014-2015.
8Jeef KANDE M, « Impact de la Production
agricole sur la croissance économique en RDC » mémoire, L2
Economie rurale, UKA 2016-2017.
~ 9 ~
2. PROBLEMATIQUE
La problématique est définie comme étant
un ensemble de questions posées dans un domaine de la science en vue
d'une recherche de solution.9 Elle est aussi une expression de la
préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et
détermine avec absolue, clarté les dimensions essentielles de
l'objet de l'étude que les chercheurs se posent de
mener.10
La R.D.C est un pays au potentiel agricole énorme avec
des conditions climatiques et pédologiques qui permettent la culture
d'un large éventail de productions tropicales parmi lesquelles : le
coton, les caoutchoucs, le café, l'huile de palmes et le sucre.
Cependant, le secteur agricole n'a guère réussi à se
montrer à la hauteur de son potentiel, entre-temps, les vastes
ressources en bois du pays restent longuement inexploitées. Le
résultat médiocre de l'agriculture au cours des deux
dernières décennies peut être attribué à
plusieurs facteurs parmi lesquels les facteurs endémiques et d'autres
qui sont liés aux insuffisances de la politique gouvernementale. Dans la
première catégorie il faut citer la réelle
difficulté logistique qui a organisé la distribution des intrants
et des consommations aussi que la transformation des produits agricoles
étant donné la taille du pays et la dispersion d'une grande
partie de la population rurale.11
Dans la perspective de lutte contre la pauvreté, la
carence des produits alimentaires ainsi dans la mesure de lutte contre
l'insécurité alimentaire, il sied d'interroger sur la question de
tendance de la production agricole et proposer des possibilités qui
pourront permettre aux agriculteurs d'améliorer leur niveau de
production en vue de répondre à la demande sans cesse à la
croissance de la population sur place au Kasaï Central.
Les parts de superficies emblavées au Kasaï
central par rapport à l'ensemble de superficie emblavées dans le
pays en ce qui concerne chaque spéculation, montrent bien que la
province dont la superficie terrestre est de 68921 km2 (soit 3% de
la superficie totale de la R.D.C), ne pas du reste exploitée en
matière de l'agriculture.
9 KAYUNSA B. et SHOMBA, Initiation aux méthodes de
recherche en science social, éd. PUZ, Kinshasa 1995,P 37.
10 WENU BECKER, quelques aspects pratiques de la recherche
scientifique en relations internationales, éd. Connaissance. Lubumbashi,
2000, p. 27.
11 Marc DUFUMIER, agricultures et paysanneries des tiers mondes.
Éd. KARTHALA, paris 2014.
- 10 -
Pour les campagnes agricoles 2016-2017 et 2017-2018, les
données indiquent un rendement moyen de principales productions
vivrières largement en descend de la moyenne nationale. Et qui, ne
satisfait pas les besoins de la population. L'offre est inférieure
à la demande, d'où l'insécurité alimentaire
chronique dans notre province. Elle est favorable à la production
végétale, à la production animale et aussi bien à
la production halieutique. L'existence dans la province des certaines
organisations d'appui et d'accompagnement à l'agriculture facilite la
structuration du secteur agricole, élevage, pêche et pisciculture
en vue de permettre la croissance de la production.
Le rôle de l'Agriculture dans le développement
des pays les moins avancés (PMA) est l'un des thèmes les plus
débattus dans le monde. Nombreux écrits ont montré
théoriquement le rôle que joue l'Agriculture dans
l'émergence économique des pays en développement.
L'analyse de l'importance de l'Agriculture dans la réduction de la
pauvreté dans les pays les moins avancés (RDC y compris) fait
l'objet de plusieurs études. Ces différentes études ont
montré que dans les pays en développement, l'agriculture est
considérée comme le pilier de l'économie et le secteur
productif le plus important considérant la part qu'elle occupe dans le
Produit Intérieur Brut. Dans ces pays « 3 pauvres sur 4 vivent en
milieu rural. La plupart d'entre eux dépendent directement ou
indirectement de l'Agriculture pour leur survie. Dans la province du Kasaï
Central, l'Agriculture constitue la principale activité
économique et occupe une grande partie des populations actives. Elle
joue un rôle important dans l'amorçage du développement
économique des régions et ; comme l'affirme NKONGO (2013) ; le
développement du secteur agricole pour lui-même permettrait ainsi
d'élever le niveau de vie des personnes vivant en milieu rural.
En définitive, l'Agriculture occupe, ipso facto une
place capitale et constitue le moteur de l'économie de la province du
Kasaï Central.
Bien que plusieurs chercheurs aient accordé un
intérêt particulier à la relation
agriculture-développement économique peu d'études
empiriques sont faites ; notamment en ce qui concerne la production dans le
Kasaï Central.
Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser
l'impact de l'agriculture dans l'économie de la Province du Kasaï
Central et la contribution des autres secteurs de la vie économique dans
le but de suggérer des politiques nécessaires pour une
économie suffisante et durable, apportant notamment une
12 Maurice DUVERGER.
- 11 -
amélioration sensible du niveau de vie des habitants de
la région concernée. En effet, depuis plusieurs décennies,
cette agriculture considérée comme la cheville ouvrière de
l'économie du Kasaï Central connait quelques difficultés
liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels
malgré quelques réformes en vue de redonner à
l'agriculture son rôle historique.
La problématique du développement de
l'agriculture en vue d'un développement économique et social
durable est plus que jamais d'actualité et la réflexion
approfondie sur la question s'impose.
? Quelle est la contribution de l'Agriculture au
développement de la Province du Kasaï Central ? Cette grande
question constitue le coeur même de la présente étude qui
essaye d'apporter la réponse à celle-ci.
3. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition ou théorie qui
tente d'expliquer les problèmes posés à partir des
observations différentes, une idée conductrice, une tentative
d'explication de fait formulé au début de la recherche et
destiné à guider l'investigation et être rejetée ou
maintenue après le résultat d'observation et d'analyse.
Dans la démarche scientifique, il est important de
procéder par l'hypothèse pour résoudre un
problème.
Ainsi, Maurice DUVERGER considère l'hypothèse
comme étant une réponse ou une série de réponses
que le chercheur émet en vue de résoudre un problème
évoqué suivant les observations ou arguments proposés
»12. Pour mener cette étude sur l'impact de
l'Agriculture dans l'économie de la Province du Kasaï Central, une
seule hypothèse suivante a été posée :
? Il semblerait que l'Agriculture ne contribue pas au
développement de la Province du Kasaï Central. Cette situation
s'explique du fait qu'il y a manque d'encadrement des agriculteurs ; manque des
routes d'évacuations des produits agricoles ou routes des dessertes
agricoles ; ou encore manque d'agro-industrie dans la Province. Cette situation
de non contribution de l'agriculture au développement de la Province du
Kasaï Central s'aggrave encore du
-' 12 -'
fait que le gouvernement provincial ne prévoit rien pour
ce secteur dans son budget.
4. OBJECTIFS
4.1. OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de notre étude est
d'évaluer l'impact des différentes réalisations du
Gouvernement Provincial du Kasaï Central pour la relance du secteur
agricole, sur l'approvisionnement et la disponibilité des produits
agricoles de première nécessité au niveau de la Province
(Maïs, Manioc, Riz et Haricots).
4.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Nous allons évaluer la variation de la production
locale des produits agricoles de base dans la Province ;
- Analyser le bilan alimentaire du Kasaï Central pendant
six dernières années ;
- Analyser la stabilité des prix des produits agricoles
de base dans la Province ;
- Evaluer l'impact des actions menées par le
Gouvernement Provincial du Kasaï Central sur la réduction de
l'importation.
5. CHOIX ET INTERETS
Dans tout travail scientifique, le choix et
l'intérêt du sujet relève en grande partie des motivations
profondes qui poussent le chercheur sur un problème précis et la
tentative des solutions qui constituent une des principales ambitions de ce
dernier en présentant le mobile qui l'animé ou qui suscite sa
curiosité scientifique sur un aspect quelconque de la vie.
Pour ce qui est de notre sujet, nous l'avons choisi compte
tenu d'abord de la conjoncture économique que nous traversons et la
place de l'Agriculture dans l'économie de notre province. Mais cette
dernière est négligée à cause de non-participation
de notre Gouvernement Provincial qui n'encourage pas les agriculteurs avec des
actions de charme.
-' 13 -'
5.1. INTERET DU TRAVAIL
1. Intérêt théorique
Le motif qui nous a poussés à faire ce choix
est celui de savoir à nos jours, l'applicabilité et l'importance
de l'Agriculture qui laisse ouverte la porte aux investisseurs tant locaux
qu'internationaux. Ce sujet permettra et fera comprendre à tous ceux qui
peuvent avoir l'occasion de nous lire et même aux
générations futures le rôle de l'Agriculture sur
l'économie de la Province du Kasaï Central.
Ce travail fera comprendre aussi les investisseurs de savoir
la raison pour laquelle leur confiance serait accordée à ce
secteur important de la vie économique des ménages.
2. Intérêt
Scientifique
Du point de vue scientifique, ce travail nous permet
d'approfondir notre théorème sur l'Economie Rurale et aidera les
chercheurs qui aborderont ce sujet sous d'autres dimensions de se
compléter ou de nous compléter pour une meilleure
évolution scientifique. Ainsi, ce travail restera une
référence bibliographique pour les générations
futures.
3. Intérêt social
Bien que la population du Kasaï Central
déconsidère l'agriculture comme étant un secteur des
vauriens et des indigènes, mais ce travail lui permettra de comprendre
que l'agriculture est un secteur pouvant l'aider à mettre fin à
la famine et à l'insécurité alimentaire qu'elle fait face
il y a plusieurs décennies, et aussi nous allons montrer à notre
population le bien fondé et l'avantage de l'agriculture, car cette
dernière trouve les produits de première nécessité
grâce à l'agriculture.
4. Intérêt politique
Malgré plusieurs plans d'investissement agricole
élaborés qui ne sont pas aboutis à l'amélioration
entendue, et même l'intervention de la Banque Africaine de
Développement (BAD) dans le secteur agricole au Kasaï Central avec
les différents projets, nous citons par exemple PRESAR (Projet de
Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural). Le résultat de
cette investigation doit réveiller la conscience des politiques ou du
gouvernement provincial de
-' 14 -'
savoir que l'agriculture présente une situation
précaire et il faut qu'ils interviennent et s'impliquent enfin de revoir
l'état de l'agriculture délabré pendant un grand temps.
6. METHODES ET TECHNIQUES
Pour mieux cerner les contours de nos préoccupations
nous allons utiliser les méthodes et techniques appropriées.
6.1. METHODES
CICERON DODET (2007) définit la méthode comme
toute démarche scientifique à laquelle le chercheur s'engage
à résoudre la problématique en annonçant des
thèses et des antithèses
méthodologiquement.13
Ainsi, dans notre travail, nous allons utiliser une seule
méthode, à savoir : a) Méthode
systémique
Cette méthode est axée sur un ensemble des
organes cohérents s'influençant les uns les autres,
dépendant les uns des autres, c'est ainsi que Gug ROCHER affirme que :
« Toute recherche, théorique ou empirique, qui partant du
résultat que la réalité socio-économique
présente les caractères d'un système, interprète et
explique les phénomènes socio-économique par des liens
d'indépendance qui les relient entre eux et qui forme une
totalité ».
Etant donné que, notre souci permanent dans cette
investigation qui est la recherche d'explication et de parvenir à la
compréhension des conditions d'existence de l'Agriculture au Kasaï
Central ; nous avons fait usage de la méthode systémique pour
nous permettre de considérer le Kasaï Central comme un
système ayant de sous systèmes constitués des villes,
communes,...
Dans cette perspective, le Kasaï Central se
présente comme un système qui fonctionne, entre en interaction
avec les actions et stratégies de développement, qui influent sur
le fonctionnement de celle-ci, par l'impact de l'agriculture dans la Province
du Kasaï Central.
Ayant circonscrit la méthode utilisée, nous
affirmons avec CHEVALLER et LOSCHACH que la méthode systémique
constitue le procédé d'analyse susceptible de conduire à
une explication des phénomènes observés.
13CICERON DODET (2007).
-' 15 -'
6.2. TECHNIQUES
Par ailleurs, le même auteur ci-haut indique que la
technique est un instrument d'appui à la méthode en vue de tester
les résultats d'une analyse après argumentation.
a) Technique documentaire
Cette dernière nous sert à réunir les
ouvrages, les mémoires, les TFC, les rapports, les notes des cours,
...
b) Technique d'interview
Elle nous permet d'entrer en contact avec les acteurs du
secteur agricole dans la région du Kasaï Central.
c) Technique d'observation
Cette technique nous permet à découvrir et
à vivre les réalités sur terrain pour plus de
précision et cette observation peut être une participation directe
ou indirecte, directe pour les réalités en question par des
interviews non dirigées ; indirecte pour la lecture de certains ouvrages
ayant trait à notre préoccupation présente.
En effet, nous pouvons souligner que toutes ces techniques
doivent nous permettre de bien se rassurer sur notre investigation et elles
seront utilisées pour avoir les données fiables à
insérer dans notre présent travail
7. DELIMITATION DU TRAVAIL
Vu la complexité de la réalité
socio-économique, il nous est indispensable de préciser les
contours de notre travail dans l'espace et dans le temps.
a) Sur le plan spatial, nous avons limité notre
travail dans la Province du Kasaï Central ;
b) Dans le temps nous avons limité la
période allant des années 2015-2021 premier semestre, nous
avons pris cette période pour évaluer la production agricole et
l'évacuation des produits agricoles sur le marché avant, pendant
et après les atrocités de la milice KAMUINA NSAPU qui ont
beaucoup perturbées la production agricole dans notre Province du
Kasaï Central.
-' 16 -'
8. STRUCTURE DU TRAVAIL
Outre, l'introduction et la conclusion, le présent
travail s'articule sur 3 chapitres grands qui sont :
- Premier chapitre : Définition des concepts de base et
Economie agricole du Kasaï Central ;
- Deuxième chapitre : Présentation du cadre
d'étude ;
- Troisième chapitre : Présentation, Traitement et
analyse des données.
~ 17 ~
CHAPITRE 1 : DEFINITON DES CONCEPTS DE BASE ET ECONOMIE AGRICOLE
AU KASAI CENTRAL
1.1. CONCEPTS DE BASE
La définition des concepts de base est très
importante dans l'élaboration de tout travail scientifique. En effet, ce
chapitre nous permet entant que des chercheurs d'expliquer le sens de termes
que nous utiliserons dans notre travail afin d'éviter les
équivoques et toutes formes de contradiction qui proviendraient d'une
compréhension différente du sens qui renferme ces
différents concepts.14
Dans le souci de permettre à nos lecteurs de mieux
appréhender le vrai sens et la signification des termes que nous allons
utiliser tout au long de notre travail. Nous aurons à décortiquer
l'acceptation des concepts suivants :
- Agriculture
- Production
- Production agricole
- Economie
- Croissance économique
1.1.1. AGRICULTURE
L'Agriculture concerne l'ensemble des activités
consacrées à la culture du sol par intension ; l'ensemble de
travail visant à utiliser et à transformer le milieu naturel par
la production des végétaux et l'aliment utile à l'homme
pour que ce dernier survit et prospère sur la terre.15
Elle est aussi un processus par lequel les hommes
aménagent leur écosystème pour satisfaire les besoins
alimentaires en premier lieu et autres de leur société. Elle
désigne un savoir-faire et activités ayant pour objet la culture
de terre, et d'une manière générale, l'ensemble de travaux
de conservation et de transformation du milieu naturel permettant de cultiver
et prélever les végétaux et les animaux utiles à
l'être humain.
En Economie Politique, l'Agriculture est définie comme
le secteur d'activités dont la fonction principale est de produire un
revenu financier à
14Dictionnaire de Poche, la Rousse nouvelle
édition, 2009.
15 Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, UKA, G3
Economie, 2016-2017.
-' 18 -'
partir de l'exploitation de la terre. 16 Elle
correspond à l'abandon de la vie nomade du
chasseur-pêcheur-cueilleur au profit d'une vie sédentaire, au
Développement des peuplements permanents et à la création
de première intensité des cuissons et de stockage des
aliments.
Le début de l'Agriculture que l'on appelle « La
révolution néolithique » se sont produits il y a 1.000 ans
dans le proche Orient avec le premier village de l'Agriculture où on
pratiquait déjà la culture de blé et la lentille, et
l'élevage de la chèvre, du mouton et du porc.17
Elle coïncide avec l'architecture des maisons, elles sont
désormais construites en pierres et en briques cuites. Le passage de la
vie sédentaire justifie cette nouvelle pratique surtout au
néolithique il y a 7.000 à 1.000 ans au proche Orient de 6.000
à 9.000 ans en Amérique du sud et en Amérique Centrale.
1.1.2. PRODUCTION
La production est un processus de transformation «
régi par les hommes ou à la réalisation duquel des hommes
ont intérêt. La notion même de transformation implique que
certaines choses (marchandises ou services) naissent des processus. Le premier
se nomme facteur et le second se nomme moteur de production, par facteur il
s'agit là d'un défait terminé, ne tenant aucun compte de
la valeur ou du prix de biens produits et n'incluant pas d'avantage d'ordre
esthétique, social, moral,...18La tube de production peut
être classée suivant différents critères par exemple
:
1) La portée de l'activité agricole :
à des fins de consommation ou industrielles ces derniers peuvent
avoir à leur tour une finalité alimentaire (arachides) ou de
transformation individuelle (matière première : coton) ;
2) Le type de culture : pérenne (arbres
fruitiers) ou annuelle (maïs) ;
3) L'objectif de la production annuelle :
consommation alimentaire ou valorisation de sous-produits,
etc.19
Dans tous les cas, le plus pertinent est de
s'intéresser à chaque production et d'y explorer les apports
différenciés des hommes et des femmes,
16 MUAYILA Henry, cours d'économie politique I, U.KA/G1
Economie, 2014-2015.
17 VAN ATA W et ALL., Vulgarisation rurale en Afrique,
CTAKARTHALA 1994.
18 Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie rurale,
U.KA 2019-2020. 19Idem
-' 19 -'
la spécialisation par sexe pour la conduite des
spécialisations, existe tout autant dans les petites exploitations que
dans les entreprises.
1.1.3. PRODUCTION AGRICOLE
La production agricole est la combinaison des facteurs de
Production qui consiste dans la transformation des facteurs en produit
agricole. Elle correspond à la création des biens et services par
une activité agricole correspondant à l'organisation, en lots ou
en parcelles (stockage) de la production agricole. La production agricole
s'analyse ainsi comme le résultat d'une création des richesses
obtenues à partir d'un travail de la terre, formé par l'homme. A
cela se distingue :
Productions agricoles rente : sont des productions agricoles
dont le revenu périodique provenant des intérêts des biens
et de capitaux placés à toute ressource autre que la culture
professionnelle pratiquée habituellement ;
Productions agricoles vivrières : C'est une
période qui constitue ou forme une alimentation principale ;
Productions agricoles maraîchères : sont des
productions agricoles qui se pratiquent dans les zones humides
(marécages ayant comme humus principal. La tour, 20
1.1.4. ECONOMIE
L'économie est définie comme une science
sociale, c'est-à-dire qui s'intéresse aux activités
humaines, ayant pour objet l'allocation des ressources rares susceptibles
d'être affectées à des fins multiples en vue de la
satisfaction des besoins humains.
Elle est aussi définie comme un art de réduire
les dépenses dans la gestion de ses biens et revenus. D'une
manière générale, nous définissons également
l'économie comme ce que l'on épargne, science qui étudie
les mécanismes des activités d'une collectivité relative
à la production, à la consommation des richesses et à la
distribution. L'économie étudie en sciences économiques
qui prennent appui sur les théories économiques, on parle
également de l'économie comme une situation économique
d'un pays ou d'une zone c'est-à-dire de sa position conjoncturelle ou
structurelle. La branche de
20 Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie rurale,
U.KA 2019-2020
-' 20 -'
l'économie qui cadre avec notre travail est
l'économie rurale qui est une étude des problèmes
économiques relatifs aux activités humaines en milieu rural,
particulièrement celles liées au secteur agricole et agricole
alimentaire mais aussi celles liées à d'autres secteurs
économiques en milieu rural et péris urbain.21
1.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance économique est l'expansion durable des
quantités produites, mesurée par la hausse du Produit National
Brut, la croissance économique est ainsi une condition nécessaire
du développement, puisqu'elle seule permettra d'améliorer les
niveaux de vie, d'augmenter « l'étendue des choix humains »
(Arthur Lewis), de dégager des ressources en faveur de la santé,
de l'éducation, de l'environnement et d'accroitre l'indépendance
économique nationale, en rendant l'aide étrangère moins
nécessaire.
Mais elle n'est pas une condition suffisante du
Développement, au moins à court terme, si elle n'est
accompagnée de politiques visant à une réduction directe
de la pauvreté.
En effet, la croissance économique peut aller de pair
avec un accroissement des inégalités, une
détérioration des conditions de vie pour les plus pauvres, la
misère et la répression politique et sociale, A long terme, une
croissance continue s'est catégories sociales bref la croissance
économique est quantitative.22
Parmi les nombreux indicateurs économiques très
souvent utilisés figurent en premier lieu le produit intérieur
brut (PIB), dont on surveille le taux de croissance afin de mesurer la
croissance économique, et le produit national brut (PNB) qui permet de
comparer les puissances économiques des différentes nations.
21 MUAYILA Henry, Cours d'économie politique II, U.KA G2
ECONOMIE 2015-2016. 22Grégoire NGALAMULUME, Cours de
Population, Développement et Environnement, U.KA L1 ECONOMIE
2019-2020.
-' 21 -'
1.1.6. L'ECONOMIE AGRICOLE AU KASAI CENTRAL
A. SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE AU KASAI
CENTRAL 2.1.1. Les vocations agricoles du sol
Il est l'élément moteur pour qu'on parle de
l'agriculture jusqu'en 1982, les terres arables inutilisées
représentent selon les estimons 5 millions à 1,4 milliards
d'hectares dans les pays en développement.
Dans notre province, il existe un déséquilibre
entre la population réserves des terres comme nous les savons, le climat
et la végétation sont interdépendances avec le sol.
C'est pour dire que les vocations agricoles du sol
Kasaïen sont favorables.23
2.1.2. Modes d'exploitation du sol
Tous les modes existent dans la province du Kasaï
Central, c'est ainsi que l'on rencontre les régimes politiques et les
attributions coutumières dans les concessions perpétuelles.
Les régimes des grandes sociétés existent
dans certains territoires de la province.24
Jusque-là, les études nous montrent que le sol
Kasaïen reste inexploité du fait qu'il y a trop de concessions
vides, et ces concessions sont remplies toujours par les brousses.
Le sol Kasaïen quelle que soit sa vocation qui est
purement agricole reste toujours inexploité parce que la grande partie
de la population du Kasaï Central qui travaille aime toujours travailler
dans les bureaux, en faisant tomber l'agriculture qui est le moteur de tout
développement pour une province ou pays qui donne à l'agriculture
une grande importance.25
23Narcisse MAYITU, cours de la géographie
économique, G2 économie/Uka 2015-2016.
24 Idem
25 LUPUNGU, K., (2005) Gestion des exploitations agricoles,
Kinshasa : PUK.
-' 22 -'
2.1.3. Typesd'agriculture
On distingue 6 types d'agriculture
1. Agriculture de Substance
Dans le système économique de l'agriculture de
substance, les calculs économiques de l'agriculture de substance, les
calculs économiques se bornent à l'ambition des membres d'un
groupe de dimension modeste dont l'obtention des seuls biens et services
pouvant être proposée à l'intérieur du groupe est le
mobile principal de l'activité de production.26
Par calcul économique on entend l'application
concrète à la gestion des principes de l'économie de la
firme.
L'activité économique est, dans une
économie de substance, circonscrite dans un cadre étroit :
? La famille, le clan, la tribu, le village, la
communauté rurale,
? Au point de vue technique, il existe un lien direct entre
l'homme et la terre, entre le cultivateur et le terroir (terre sur laquelle en
travaille).
Quoi que peu de soucieuses performances économiques,
les agricultures de substance connaissent des principes d'économie. En
effet, elles sont caractérisées par la faiblesse des objectifs
économiques, mais elles assurent l'économie des moyens et les
institutions sociales en sont garantes. Les institutions sociales assurent la
sauvegarde de substance et la préservation de l'économie de
substance : pour couvrir les besoins de la communauté, elles attribuent
l'innocuité de l'économie à deux facteurs : la terre et
l'action des forces supraterrestres.27
2. Agriculture de tenure
C'est un système d'économie
caractérisé par les liens qui unissent l'exploitant agricole au
propriétaire foncier. Pour qu'un système d'économie
agricole entre dans cette catégorie il faut que la dissociation entre
les propriétaires fonciers et les exploitants ne pas limitée
à un petit nombre de cas,
26Narcisse MAYITU, cours d'économie rurale, G3
Economie/UKA, 2016.
27 GITTING JP., (1985). Analyse économique des projets,
Paris : édition Seuil.
-' 23 -'
mais correspond à la généralité de
situation ; ceux qui possèdent la terre ne la cultivent pas et ceux qui
la cultive ne la possèdent pas.
Dans le système, la terre revêt une signification
d'autant plus accentuée que ce ne sont pas seulement les rapports
économiques qui dépendent de son mode d'appropriation, mais
l'ensemble des rapports sociaux.28
3. Agriculture de traite
L'agriculture de traite est caractérisée par
l'existence d'un rapport entre le cultivateur et un type particulier des
commerçants appelé « Traitant ». L'agriculteur ne
produit pas pour consommer mais aussi pour vendre. Mais pour stimuler la
production, le commerçant doit cumuler les fonctions d'acheteur, de
vendeur et de banquier. L'économie de traite est la situation qui tend
à s'établir lorsque le cultivateur, demeurantfidèle
à l'agriculture et à la société traditionnelle,
reçoit les sollicitations d'une économie d'échange ou se
trouve contraint d'y participer, mais n'y adhère que de façon
partielle et sans pénétrer la logique.29
4. Agriculture paysanne
L'agriculture paysanne est caractérisée par la
présence d'exploitation dont les dimensions relativement modestes
regroupent des terres apparemment à un agriculteur que les travailleurs
avec l'aide de sa famille en vue de vendre les produits de leur récolte
sur le marché. Dans ce type d'agriculture il y a une bonne implication
entre les agriculteurs et les exploitants : le paysan est à la fois
exploitant, chef de famille, gérant et agriculteur, ...
Le travail y constitue le principal facteur de production.
Quoi que l'agriculture paysanne soit tributaire des mécanismes
économiques, les exploitants s'efforcent de ne pas mettre en
péril l'existence des exploitations.
L'agriculture paysanne ne constitue pas une économie de
substance : une partie de la production peut être utilisée comme
substance (autoconsommation) mais sa logique et son fonctionnement le
conduisent à déborder le cadre étroit de l'économie
domestique.30
28 DUFUMER, M. (1993b) ; « Agriculture, écologie et
développement ». Revue tiers-monde n°134 ; tome XXXIV ;
29Idem
30Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, G3
économie/U.KA 2015-2016.
-' 24 -'
5. Agriculture collective
Née particulièrement des considérations
historiques, l'agriculture collective se présente sous des formes
diversifiées. Quoi qu'il existe une liaison entre économie
socialiste et l'agriculture collective nous pouvons citer les femmes du peuple,
les domaines autogérés (exemple exYougoslavie), les Kolkhozes et
les Sovkhozes en ex URSS, les Kibboutzim en Israël et les
coopératives agricoles à travers le monde.31
6. Agriculture d'entreprise
Le système d'économie agricole est
assimilé à un régime d'entreprises toutes les fois que
l'unité de production est un centre autonome de calcul
économique. Toute unité de production est appelée à
procéder à un calcul économique du résultat et de
la rectitude duquel dépend l'essor de l'unité de production. Il
existe principalement deux types physionomiques d'agriculture d'entreprise :
? Une agriculture d'entreprise de superposition etc. ; ? Une
agriculture d'entreprise de conversation.
Dans le premier, une agriculture de plantations modernes se
superpose à une agriculture de substance faisant apparaitre un dualisme
économique néfaste au reste de l'économie. Dans le second
cas, il s'agit du processus d'adaptation de l'agriculture paysanne. Les
caractéristiques essentielles de l'agriculture d'entreprise issue d'une
économie paysanne sont :
a) L'entreprise agricole diffère de l'exploitation ;
agricole par importance du capital investi ;
b) L'entreprise agricole diffère de l'exploitation
paysanne par l'importance des moyens de production acquis à
l'extérieur de l'unité de production.
L'agriculture d'entreprise est synonyme de l'agriculture
industrielle ou agriculture technicienne.32
Mais pour le cas de notre province du Kasaï Central, ces
différents types d'agricultures cités ci-haut n'ont pas
d'application ou elles ne sont pas en pratique. Le Kasaï Central pratique
3 types d'agricultures à savoir :
31 MAZOYER, M et ROUDART L/, (1997). Histoire des Agriculteurs du
monde. Edition Seuil. 32Narcisse MAYITU, Cours d'économie
rurale, G3 économie/UKA, 2016.
33GENTIL, D et MERSOIRET, MR. (1999). Les
dispositifs d'appui à l'agriculture paysanne. Paris : PUF. 34Idem.
-' 25 -'
1) L'agriculture traditionnelle
Appelée encore agriculture itinérante, elle est
principalement vivrière et caractérisée par l'utilisation
des outils rudimentaires (roues et machettes) et recourt à des longues
jachères, les brûlis et la rotation de culture.
Ces techniques limitent la production, ce qui fait que toute
la population passe à l'autoconsommation.33
2) L'agriculture paysanne
Ce type d'agriculture est déjà expliqué
dans les précédents types, mais ici on donne juste une
idée claire sur cette agriculture.
C'est une forme intermédiaire entre l'agriculture
traditionnelle et celle dite capitaliste.
Dans ce type d'agriculture, on y pratique certaines cultures
dites d'exploitation.
Il y a utilisation des intrants améliorés, tel
que les semences et à l'heure actuelle, elle est devenue
mixte.34
3) L'agriculture capitaliste
Elle est également agriculture moderne de plantation
d'exploitation.
Elle fut à l'origine des colons, suite au
développement monétaire et à l'essor démographique
des années 1905.
Grace à l'amélioration des voies de
communication, l'intensification des échanges, il y eut essor de ce type
d'agriculture.
Elle a été créée par les
colonisateurs pour le développement économique. Elle est
caractérisée par l'utilisation de la main d'oeuvre salariale,
parfois permanente ou saisonnière. Elle est souvent du type monoculture
et intègre des plantations mécanisées et les moyens de
transformation comptables, les capitaux investis sont souvent importants, des
rendements obtenus sont loin plus élevés que ceux
enregistrés dans les deux types précédents.
-' 26 -'
Ce type se base aussi sur des recherches scientifiques surtout
en matières agronomiques. Elle utilise les intrants agricoles, les
engrains chimiques et les produits phytosanitaires. La quasi-totalité de
la production est commercialisée.35
B. PLACE DE L'AGRICULTURE DANS L'ECONOMIE DU KASAI
L'agriculture occupe une grande place dans l'économie
d'une nation ou d'une province, parce qu'avec l'Agriculture cette
dernière peut arriver à son développement.
Mais pour le cas de notre province du Kasaï Central,
l'Agriculture occupe une grande place dans son économie du fait que ses
habitants vivent grâce aux produits agricoles et leurs besoins de la
première nécessité tirent toujours la survie dans
l'Agriculture.
Pour le gouvernement du Kasaï central, il doit trouver
une solution pour la pénurie des produits agricoles observées,
ces dernières années sur les marchés en faisant recourt
à l'Agriculture qui est une source équitable à ne pas
négliger.
Pour y arriver une réorganisation de ce secteur doit
s'imposer. La place de cette réorganisation dans l'économie du
Kasaï est insignifiante parce que la réorganisation du secteur
agricole doit aider la province pour son épanouissement.
Avec une vision des années 2025, nous espérons
que ce secteur devrait être en tête des priorités
d'investissement du gouvernement provincial vu que la grande partie de la
population du Kasaï Central vive grâce aux maïs et manioc qui
sont les fruits de l'Agriculture...
La contribution de l'agriculture à la
réalisation de l'équilibre externe a déjà
été démontrée par beaucoup
d'auteurs(Baudouin1971).
En effet, on a constaté que dans la plupart des pays en
développement il y a une forte propension à importer des produits
alimentaires.
Pourtant, un pays qui cherche à accélérer
sa croissance économique devrait produire sur territoire ce que les
structures actuelles de son appareil de
35 DUFUMER, M., (1993a). Quelles recherches agricoles pour le
développement durable.
-' 27 -'
production le rendent apte à se procurer localement. Ce
qui permet de réserver son pouvoir d'achat en devises pour l'acquisition
des biens d'équipement non agricoles, les investissements en agriculture
ont plus d'effets multiplicateurs que d'effets accélérateurs ;
c'est-à-dire qu'ils sont plus créateurs d'emplois et qu'ils
permettent d'obtenir un surplus d'investissement par unité
monétaire consentie.36
C. MISSION DE L'AGRICULTURE
L'Agriculture bien plus que les autres activités sont
dépendantes de l'espace, elle occupe toujours une main d'oeuvre
abondante, elle participe au commerce régional et international
(échange des produits agricoles et agroalimentaires) avec comme le but
principal cherché à résoudre le problème
alimentaire de la population environnante et ses environs, en résolvant
aussi quelques problèmes sociaux (emplois et autres).
La fonction essentielle de l'Agriculture qui est de fournir
à la main `oeuvre industrielle les produits alimentaires
nécessaires et à l'industrie la plupart des matières
premières n'en est qu'un aspect, probablement, primordial.
Dans la plupart des pays en voie de développement, ce
sont forcément les exploitations agricoles qui procurent la presque
totalité de devises permettant d'importer les biens d'équipements
nécessaires à l'industrialisation.
L'Agriculture fournit à l'industrie la main d'oeuvre et
souvent les capitaux. La population agricole quant à elle, constitue un
marché pour les produits industriels non seulement pour les biens de
consommation, mais aussi pour divers types d'équipements et de
matériels agricoles. Pour ce faire, une politique agricole visant
à appauvrir la population rurale présente un double danger pour
l'économie : le repli de la population rurale sur l'agriculture de
substance et le ralentissement des activités industrielles.
L'agriculturejoue également un rôle de
stabilisation des activités économiques locales. En effet, ce
n'est qu'à partir d'un niveau de production agricole donnée
permettant aux uns et aux autres de satisfaire pleinement les besoins que les
vraies recherches peuvent être effectuées. Peuventêtre
effectués, des nouvelles techniques découvertes et le
progrès économique assuré.
36MUAYILA KABIBU Henry,Cours d'économie
politique II, G2 économie/UKA, 2016.
~ 28 ~
Dans la recherche de l'industrialisation d'une
économie, l'accent devrait être mis sur la comptabilité
entre les secteurs de production en présentant le niveau
d'intégration des techniques et la capacité d'absorption des
investissements.
En termes claires, le choix des industries doit tenir compte
des besoins économiques dans le pays, les aptitudes des agents
économiques et des débouchés de production à
réaliser.37
Gouvernement à sacrifier l'armement excessif au profit
du développement économique et social ? Comment convaincre
certains pays pauvres d'accorder en matière de développement
économique, la priorité à l'Agriculture et à la
transformation de vulgarisation agricole plutôt qu'à l'industrie
?38
D. EXAMEN DE LA RENTABILITE ET DE L'UTILISATION
DES MACHINES AGRICOLES.
La question de la rentabilité du tracteur agricole et
ses accessoires est très importante. Mais bien difficile à fixer
exactement dans le cas qui nous concerne.
Pour les régions des paysannats, nous ne
posséderons pas d'expériences des données
définitives concernant l'amortissement du matériel.
Les tracteurs, jusqu'à présent, ont
travaillé dans des conditions particulièrement dures, puisqu'ils
furent utilisés aux labours de premières ouvertures. Les charrues
se détériorent assez rapidement par usure et brisés sur
les souches qui inévitablement restent dans le sol après les
opérations de défrichent et les frais de répartition du
matériel dépend de la façon dont ils sont
utilisés.
Les différents tracteurs employés, à
savoir, de petite et moyenne puissance sur pneumatique ou de moyenne et forte
puissance sur chenille.
C'est les chevillardsde 35 à 50 charrues à la
barre et pouvaient être équipés d'une charrue à 5
Discs qui répond le mieux aux conditions des travaux de la
première ouverture.
37 Agriculture Zaïroise de la stagnation à la
régression, 1er cahier économique et social,
édition IRES, Kinshasa décembre 1998, P.314.
38 J.H. VANDERS MISSEN, Aperçu sur
l'économie agricole de la province du Katanga, Bruxelles,
1956.
--' 29 --'
Nous crayons, nous rapprocher de la réalité en
estimant à 5000H, la durée d'amortissement d'un tracteur diesel
à chenille faisant 50 charrues, à la barre.
L'amortissement des charrues est composé sur 10 ans
d'utilisation avec 75% de supplément pour les pièces de
recharge.39
Le prix de revient horaire du labour au moyen du
matériel précité peut se résumer à :
TI. Amortissement
2. Réparation
3. Carburant et lubrifiant
L'amortissement des charrues est composé de 10 ans
d'utilisation avec 75% de supplément pour les pièces de
recharge.40
Le prix de revient horaire du labour au moyen du
matériel précité peut se résumer à :
TI. Amortissement
2. Réparation
3. Carburant et lubrifiant
4. Conducteur et assurance
5. Charrue amortissement de 75% de pièces de
recharge.
Il est certain que le deuxième cycle culturel sera
beaucoup plus rentable que ce précédent car le premier a
constitué un grand temps de labour qui le suivant et ces machines aurons
le temps de repos pour leur durée de vie.
Même si au Kasaï central les tracteurs sont
utilisés comme un moyen de transport des briques, et d'autres faits le
commerce avec ces tracteurs donc ils partent avec ces tracteurs dans des
villages pour acheter les produits alimentaires afin de venir vendre sur la
ville. Ce qui n'est pas la vraie mission de ces tracteurs.
39 J.H VANDERS MISSEN, Aperçu sur l'économie
agricole de la province du Katanga, Bruxelles, 1956.
40 DUFUMIER, M., (1993. Quelles recherches agricoles pour le
développement durable des pays du tiers monde ?.
-' 30 -'
CHAPITRE 2. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE
La représentation d'une province a une importance
très capitale, de la sorte que les gens qui doivent nous lire même
à l'extérieur de la province trouvent une idée sur la
province actrice de notre sujet.
-' 31 -'
La Province du Kasaï Central, à l'instar de celle
du Kasaï, est issue du démembrement de l'ancienne Province du
Kasaï Occidental en juillet 2015, conformément à l'article 2
de la Constitution de la République Démocratique du Congo en
application de la loi de programmation n°15/004 du 28 février 2015
déterminant les modalités d'installation de nouvelles Provinces
et la loi organique n°15/006 du 25 mars 2015 fixant les limites des
Provinces et celles de la Ville de Kinshasa. Son chef-lieu est la Ville de
Kananga.
Situé au Centre-Sud du pays et au coeur de l'espace
Kasaïen, entre les parallèles 2° et 8° de latitude Sud et
entre les méridiens 21°30' et 24° de longitude Est, le
Kasaï Central s'étend sur une superficie de 59.111
Km2.
Il est borné :
- Au Nord par la Province du Sankuru ;
- Au Sud par la Province du Lualaba et la Province Angolaise de
Lunda Norte ;
- À l'Est par les Provinces du Kasaï Oriental et de
Lomami ; et - À l'Ouest par la Province du Kasaï.
Le relief de la Province est peu varié, dominé
par les plateaux dont l'altitude moyenne varie entre 500 et 1.000 m.
Le climat de la Province est du type tropical
caractérisé par l'alternance de deux saisons, à savoir :
la grande saison de pluie qui s'étend en principe du 15 août au 15
janvier et la grande saison sèche qui s'étale
généralement du 15 mai au 15 août. Il est important de
signaler l'existence de deux petites saisons de pluie (15 février au 15
mai) et sèche (15 janvier au 15 février).
La température moyenne de la Province varie entre
16°C et 32°C.
La Province du Kasaï Central connaît deux types de
végétation : la végétation forestière et la
savane guinéenne. La première est rencontrée dans la
partie Nord des Territoires de Demba et de Dimbelenge, tandis que la seconde
occupe une grande partie de la Province.
Deux types de sol caractérisent le Kasaï Central,
à savoir : d'une part, le sol argilosablonneux, très fertile, qui
domine tout le Territoire de Luiza, le Secteur de Tshishilu dans le Territoire
de Dibaya et la partie Sud du Territoire
-' 32 -'
de Kazumba ; et d'autre part, le sol sablo-argileux
prédominant dans le reste de la Province. Ce sol est pauvre en
minéraux altérables et en argile. Il est peu favorable à
l'agriculture.
Le Kasaï Central est drainé par plusieurs
rivières : Kasaï, Lulua, Sankuru, Lubi, Kunduyi, Lueta, Miao,
Tshibashi, etc.
Du point de vue géologique, le sous-sol du Kasaï
Central est constitué essentiellement par les roches granitiques dont
l'affleurement fait l'objet de deux carrières à Kananga. Il
regorge beaucoup de ressources géologiques notamment le diamant dans les
Territoires de Demba, Kazumba, Dibaya et Dimbelenge ; l'or et l'étain
dans les Territoires de Luiza et Kazumba ; le fer dans le Territoire de Kazumba
; le Nickel, le Chrome et le Cobalt à Kananga et dans le Territoire de
Kazumba.
Sur le plan administratif, la Province est composée de
la Ville de Kananga et des Cinq (05) Territoires : Demba, Dibaya, Dimbelenge,
Kazumba et Luiza.
La Ville de Kananga est formée de cinq Communes
(Kananga, Katoka, Lukonga, Ndesha et Nganza) subdivisées
elles-mêmes en 27 Quartiers, alors que les Territoires comprennent dans
l'ensemble 33 Secteurs, 492 Groupements et 4.994 villages.
En fonction de la distance qui sépare chaque territoire
au chef-lieu de la Province, le
Territoire de DEMBA est le plus proche avec 65 Km en moyenne
et le Territoire de LUIZA est le plus éloigné avec une distance
moyenne de 200 Km. Quant aux trois autres Territoires, ils sont situés
presque à une même distance, soit 120 km pour KAZUMBA, 125 km pour
DIMBELENGE et 127 km pour DIBAYA.
La population du Kasaï Central est estimée
à 4.926.823 habitants en 2017 avec une densité moyenne de 83
habitants au km2 (source : Division Provinciale de
l'Intérieur). Les principales ethnies de la Province sont les Lulua,
Salampasu, Bindi, Luntu, Kete, Lualua, Songye, Mbala...
-' 33 -'
En plus du Français, langue officielle du pays, la
grande partie des habitants du Kasaï Central parle le Tshiluba, l'une des
4 langues nationales. Toutefois, chaque ethnie de la Province a une langue
particulière.
2.1. PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DU
KASAÏ
CENTRAL
Le diagnostic produit lors de l'élaboration du Plan de
Développement de la Province en 2018 relève des problèmes,
des faiblesses, des atouts, des opportunités et des menaces pour le
développement de la Province dans les thématiques ci-après
:
? Gouvernance provinciale et locale ;
? Secteurs productifs ;
? Infrastructures de base ;
? Secteurs sociaux ;
? Environnement et cadre de vie.
2.2. GOUVERNANCE PROVINCIALE ET LOCALE
La problématique de la gouvernance provinciale et
locale est analysée en fonction des aspects suivants :
- Gouvernance politique et
sécuritaire ;
- Gouvernance économique et
financière.
2.2.1. Gouvernance politique et sécuritaire
a) Institutions provinciales
De par leur organisation et fonctionnement, les institutions
politiques du Kasaï Central présentent des forces à
capitaliser et des faiblesses pour lesquelles des solutions sont à
rechercher pour plus d'efficacité dans leurs missions.
Comme atout principal, l'Assemblée Provinciale et le
Gouvernement Provincial disposent de leurs propres bâtiments dont
certains étaient érigés par l'administration coloniale et
nécessitent une profonde réhabilitation.
-' 34 -'
Toutefois, ces organes rencontrent certaines contraintes dans
leur fonctionnement, notamment :
- L'insuffisance d'équipement et du matériel
informatique pour une gestion de qualité,
- La lenteur dans la mise en oeuvre de la décentralisation
;- les faibles capacités techniques des agents.
b) Paix et sécurité
Le Kasaï Central, jadis Oasis de paix, a connu ces
dernières années une situation sécuritaire
délétère à la suite d'un conflit très
violent d'origine coutumière dans le Groupement BAJILA KASANGA et qui a
engendré l'émergence des milices « KAMUINA NSAPU » qui
a semé la terreur sur toute l'étendue de la Province et, dans
l'ensemble, de l'espace Kasaïen.
Ce conflit « célèbre » a
entraîné de nombreuses pertes en vies humaines, des pillages et
des destructions méchantes des infrastructures de base (écoles,
hôpitaux et centres de santé, eau, bâtiments publics,
marchés, édifices religieux...) et des déplacements
massifs des populations (plus d'1,4 millions de personnes
déplacées internes pour l'ensemble de l'espace Kasaïen),
freinant ainsi le développement local et provincial. Plusieurs centaines
d'enfants garçons et filles furent incorporés dans les milices
abandonnant ainsi les écoles et leurs parents.
De manière générale, les conflits et les
foyers de tension sont divers et souvent complexes. Il s'agit
spécifiquement de conflit du pouvoir coutumier ; de conflit foncier ; de
conflit de limite entre les Provinces, les groupements et les villages ; de
conflit de gestion des ressources naturelles ; de conflit intercommunautaire ;
de conflit de leadership ; etc.
Les tracasseries militaires et policières ainsi que les
multiples barrières souvent illégales rendent difficile la
circulation des personnes et de leurs biens.
De manière spécifique, les Territoires de
Dimbelenge et de Dibaya vivent depuis plusieurs décennies le conflit des
limites avec les Territoires de Kabeya-Kamwanga et de Miabi de la Province du
Kasaï Oriental ; le Territoire
> Le défaut de désarmement,
démobilisation et réinsertion socio-économique des anciens
miliciens « Kamwina Nsapu » ;
-' 35 -'
de Kazumba avec le Territoire de Kamonia de la Province du
Kasaï ; le Territoire de Demba avec le Territoire de Mweka de la Province
du Kasaï.
Il importe également de noter le conflit des limites
qui prévaut entre le Groupement BenaNkana, Secteur de Lukibu dans le
Territoire de Dimbelenge et la mission Iyenga du Secteur Basho dans le
Territoire de Kole, Province de Sankuru. La cohabitation conflictuelle entre
certaines ethnies est observée dans le Territoire de Luiza où les
« Lualua », les « Mbala » et les « Kete » sont
exclus par les « Salampasu ».
Concrètement, l'insécurité
récurrente et presque permanente constitue le problème majeur de
la Province du Kasaï Central. Elle influe sur le fonctionnement des
entités territoriales, le vécu quotidien de la population, la
scolarisation des enfants, les soins de santé, la production agricole et
sur le développement, en général.
En matière de la sécurisation des personnes et
de leurs biens, la Province compte sur quelques forces dont :
> La création de la Commission consultative de
règlements des conflits coutumiers ;
> L'implication des structures de la Société
Civile dans le domaine de la paix et dans la mise en place des comités
locaux d'alerte précoce ;
> L'implantation dans la Province et l'intervention des
partenaires techniques et financiers dans le domaine de la paix,
spécialement MONUSCO, PNUD, CICR, FREEDOM HOUSE ;
> La tenue de la Conférence sur la paix, la
réconciliation et le développement dans l'espace Kasaï, en
septembre 2017 ;
> La campagne de sensibilisation pour la cohabitation
pacifique entre les civiles et les militaires.
Toutefois, le secteur de la paix et la sécurité
a encore beaucoup de faiblesses dans le Kasaï Central, parmi lesquelles
:
-' 36 -'
> L'activisme de quelques groupes issus du
phénomène Kamwina Nsapu, réfractaires au processus de paix
;
> L'existence des groupements créés
anarchiquement et non reconnus par l'administration ;
> Le trafic d'influence et l'ingérence politique
dans les affaires coutumières ;
> La détention illégale des armes de guerre,
de chasse et des armes blanches ;
> L'insuffisance voire l'absence des agents de l'ordre dans
certaines entités administratives ;
> La faible capacité technique et logistique des forces
de sécurité ;
> La mauvaise administration de la justice laissant la voie
à la justice populaire.
La mise en place récente du Programme National de
Stabilisation et de Reconstruction (STAREC) en Province permettra de bien
adresser cette problématique.
c) Justice
L'appareil judiciaire au Kasaï Central est
implanté depuis des décennies dans le chef-lieu et dans certaines
contrées des Territoires. Il est composé d'une Cour d'Appel et
d'un Parquet Général près la Cour d'Appel, d'une Cour
Militaire et d'un
Auditorat Supérieur, de deux Tribunaux de Grande
Instance et des Parquets de Grande Instance, d'un Tribunal de Commerce, d'un
Tribunal Militaire de Garnison et d'un Auditorat Militaire de garnison, de six
Tribunaux de Paix et des Parquets près les Tribunaux de Paix ainsi que
d'un Tribunal pour Enfant.
Le problème majeur de la gouvernance judiciaire dans la
Province est la difficulté d'accès aux Cours et Tribunaux :
éloignement des instances judiciaires des populations rurales ;
ignorance de procédures par les justiciables, vétusté des
bâtiments abritant les instances judiciaires, manque de renforcement des
capacités du personnel judiciaire, etc.
-' 37 -'
La Province compte 6 prisons dont 5 dans les 5 territoires et
la Prison centrale de Kananga. Cette dernière qui avait
été construite pour une capacité de 300 prisonniers, mais
héberge actuellement plus de 800 personnes. Toutes ces prisons
construites par l'administration coloniale et sans réhabilitation sont
en état de délabrement très avancé.
d) Administration publique
Le Kasaï Central compte 54 Divisions provinciales et 5
Entités territoriales déconcentrées (5 Territoires), 33
secteurs, 492groupements, 4.994 villages et 73 quartiers. A part les Chefs
coutumiers qui sont des agents publics de l'Etat, les autres agents sont
régis par la Loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant Statut des
Agents de Carrière des Services Publics de l'Etat.
La Fonction publique nationale compte 33.175 agents (hormis
l'EPSP) dont 30.964 payés et 2.211 impayés. En novembre 2018,
environ 27.000 agents ont été admis sous statut en Province mais
ne sont pas encore payés.
La Fonction publique provinciale et locale comprend elle des
agents des Services publics décentralisés en Province.
Toutefois, ces différents services fonctionnent dans
de mauvaises conditions dont l'insuffisance d'équipement
approprié et d'infrastructures immobilières pouvant abriter les
différents services publics, le vieillissement du personnel, le sous
paiement et l'impaiement pour certains. La situation est plus difficile dans
les 5 Territoires.
e) Coopération interprovinciale
Le Kasaï Central partage ses limites avec les Provinces
du Kasaï, Kasaï Oriental, Lomami, Lualaba et Sankuru, ainsi que des
intérêts économiques, socio-culturels et des
infrastructures de transport et énergétique. La gestion
rationnelle et efficace de ces intérêts exige la mise en place des
mécanismes de coopération interprovinciale.
La non-institutionnalisation des cadres de concertation
ralentit l'élan et l'efficacité de résolution des
problèmes communs de développement dans l'espace Grand
Kasaï.
-' 38 -'
2.2.2. Gouvernance économique et
financière
a) Budget et Finances publiques
Par l'Edit N°17/K.OCC du 24 mai 2013 portant
création de la Direction Générale des Recettes du
Kasaï Occidental, la Province s'est dotée d'une Régie
Financière dénommée Direction Générale des
Recettes du Kasaï Occidental DGRKOC avec pour mission de mobiliser les
recettes propres de la Province.
Toutefois, après le démembrement de la Province
du Kasaï Occidental, la Direction Générale des Recettes
garde son ancien statut juridique, ce qu'il faudra vite corriger.
Elle fonctionne à travers toute la Province avec 7
centres dont : Kananga 1, Kananga 2, Demba, Dibaya, Dimbelenge, Kazumba et
Luiza. Le personnel total de cette Direction est composé de 94
Unités et sa production mensuelle moyenne est de 200.000.000 CDF.
Le faible niveau des recettes provinciales pouvant prendre en
charge le développement de la Province est un grand problème de
la gouvernance économique et financière. La multiplicité
des taxes et impôts sur les mêmes activités
économiques est un autre problème crucial de la gouvernance, sans
oublier l'incivisme fiscal de la population et le coulage de recettes par les
agents de l'Etat.
b) Climat des affaires
Au Kasaï Central, les conditions optimales pouvant
attirées d'importants investissements ne sont pas toutes réunies
et par conséquent le climat des affaires est encore moins favorable. Il
faudra donc y travailler suffisamment et s'attaquer avec vigueur à la
lenteur administrative dans le traitement des dossiers, aux tracasseries
administratives et fiscales, à l'insécurité
généralisée dans la Province, à la modernisation
des infrastructures et principalement au désenclavement, à la
carence en énergie.
2.3. SECTEURS PRODUCTIFS
2.3.1. Agriculture et sécurité
alimentaire
La Province du Kasaï Central est à vocation
agro-pastorale grâce à ses conditions naturelles favorables dont
6.319.910 ha de terres cultivables ; ce
-' 39 -'
secteur y emploie plus de 70% de la population. Jadis grenier
agricole pour les Provinces soeurs, notamment celle du Katanga, la production
agricole a sensiblement diminué, ce qui a entraîné une
insécurité alimentaire préoccupante.
Déjà en 2014 avant le conflit récent, le
taux de malnutrition chronique au Kasaï Occidental était parmi les
plus élevés du pays, soit 52%. Les événements
récents ont dans une large mesure contribuée à la
dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle au cours de
ces derniers mois.
Dans le cadre de la production végétale, les
cultures vivrières (maïs, riz, manioc, haricot, arachide, etc.)
sont essentiellement réalisées par les paysans tandis que les
cultures pérennes (caféier, cacaoyer, palmier à huile,
arbres fruitiers, etc.), oeuvre des exploitants privés semblent
disparaître.
La Province du Kasaï Central comprend 610.270
ménages agricoles, soit 4%du nombre total recensé sur
l'étendue du territoire national (15.609.778).
Le Kasaï Central dispose aussi des potentialités
en matière de production animale.
L'existence des sols, des pâturages naturels, des
conditions éco-climatiques adaptées, etc. constituent des
conditions favorables à l'élevage des bêtes de toutes les
espèces (gros bétail, petit bétail, et basses cours).
L'activité de pêche est favorisée en
Province par l'existence de petits lacs, rivières, marécages,
étangs naturels, etc. ; ce qui offre les conditions écologiques
favorables au développement de cette activité à laquelle
s'adonnent les pêcheurs individuels et structurés en
associations.
Comme dit plus haut, la désarticulation du secteur
agricole induite par la crise sécuritaire, a non seulement eu pour
résultat la baisse de la production agricole, mais pire, elle a soumis
la plupart des ménages vivant dans les territoires à
l'insécurité alimentaire.
a) Mines
Le Kasaï Central regorge des gisements miniers et
carrières des mines et matériaux de construction encore
exploités artisanalement. Sa cartographie minière s'affiche riche
et diversifiée : argent, argile, basalte, calcaire à chaux,
calcaire à ciment, cassitérite, chalcopyrite, charbon, cobalt,
craie, diamant, eau
~ 40 ~
minérale, étain, fer, grenats, coltan, kaolin,
latérite, ilménite, malachite, marbre, mercure, moellon,
nickelchrome, or, quartz, pétrole, plomb, Jaspa, Wolframite, Emptybolit,
Mica-Blanc, Agathe et pyrite.
L'exploitation reste généralement au stade
artisanal précisément dans tous les territoires et la ville de
Kananga.
L'inorganisation du secteur demeure le facteur limitant
entrainant beaucoup de manques à gagner pour la Province, sans oublier
l'absence d'énergie électrique pour une exploitation
industrielle.
b) Hydrocarbures
La Province du Kasaï Central regorgerait des gisements
de pétrole dans les Territoires de Dibaya (rivière Tshimayi et
Lulua dans le Secteur de Dibanda), Dimbelenge (secteurs de Lukibu village de
BenaMboyo, Lubi village de MutangaDibele) et de Kazumba.
Toutefois, le secteur reste miné par l'absence des
prospections avec certification des gisements, des usines d'extraction et de
traitement, la difficulté d'acheminement des produits pétroliers
et l'insuffisance des stations-service. Par ailleurs, la proximité des
unités de vente privées dans les quartiers résidentiels
constitue un risque accru d'accident.
c) Industrie
Malgré l'existence des matières
premières et débouchés certains, tant à
l'intérieur qu'à l'extérieur de la Province, il n'existe
pas d'industries à proprement parler à part les 3 usines de
traitement d'eau, à cause entre autre de l'insuffisance de
l'énergie électrique qui constitue un handicap majeur pour le
développement industriel de la province.
d) Commerce
Le commerce est une des principales activités
économiques de la Province. L'ouverture des frontières avec
l'Angola en 2018 a donné un tonus fort au commerce des produits
manufacturés dans la Province.
Toutefois, la balance commerciale reste en faveur de l'Angola,
la Province se contentant d'offrir des vastes débouchés pour les
biens de ce dernier du fait de la faible compétitivité de ses
produits. Renverser cette
-' 41 -'
tendance en ce qui concerne particulièrement les
produits alimentaires, est l'un des défis majeurs auxquels le
Gouvernement provincial est appelé à faire face.
Ne disposant pas de tissu industriel approprié, la
Province du Kasaï Central se doit d'encourager l'initiative privée
à travers les activités commerciales et l'appui aux Micro,
Petites et Moyennes Entreprises/Industries.
La dégradation de la voie ferrée
Sakanya-Lubumbashi-Kananga-Ilebo qui permettait les échanges commerciaux
avec l'Afrique Australe et la capitale Kinshasa a contribué
également à l'effondrement des activités commerciales dans
la province.
Les Opérateurs économiques du Kasaï Central
se plaignent de la multiplicité des tracasseries administratives et
fiscales.
Aussi, l'absence de courant électrique handicape la
promotion des activités de transformation, de stockage et de
conditionnement d'une grande partie de la production du Kasaï Central.
e) Tourisme
Le Kasaï Central compte 35 sites touristiques dont 2
sites naturels à standard international (Lacs Munkamba et Fwa à
Dimbelenge) ainsi que 33 autres sites socioculturels, industriels, historiques
et artificiels, des chutes et plages.
Toutefois, le secteur du tourisme dans la Province reste fort
affaibli principalement par l'abandon et la spoliation des sites touristiques,
le non-respect de la réglementation en la matière, le
non-aménagement des sites touristiques encore disponibles et l'absence
de financement, sans compter l'insécurité ambiante. L'absence des
infrastructures hôtelières de standards internationaux constituent
un handicap pour attirer les touristes et même des investisseurs qui ne
trouvent un cadre accueillant pour les affaires.
Le Gouvernement provincial devra accorder une attention
suffisante à ce secteur.
En milieu rural, grâce au partenariat du Gouvernement
avec la Banque Africaine de
-' 42 -'
2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE 2.4.1.
Accès à l'eau et à l'électricité
Malgré son réseau hydrographique assez dense, le
Kasaï Central est loin de couvrir les besoins de ses populations en
matière d'accès à l'énergie électrique et
à l'eau potable. Si le taux de desserte en eau avoisine 9%, celui en
électricité n'est que de 2%. (Rapport annuel de la Division
Provinciale de l'Energie, 2017).
La reprise et la finalisation des travaux de la centrale
hydroélectrique de Grand Katende méritent à ce titre une
attention particulière du Gouvernement provincial. En effet,
réalisés à plus de 50% par la société
ANGELIQUE (firme Indienne), les travaux sont en arrêt présentement
à cause de la situation de financement et du conflit Kamwina Nsapu dans
la Province. La puissance à installer de cette centrale est de 64MW et
pourrait alimenter en plus du Kasaï Central, le Kasaï et le
Kasaï Oriental.
Des microcentrales à travers les Territoires et les
sources d'énergie renouvelables comme les panneaux solaires et les
éoliennes pourront également intéresser le Gouvernement,
sans oublier le dossier de la Centrale solaire MEGATRON.
Par ailleurs, les ressources en eau de surface et eaux
sous-terraines de la Province du Kasaï Central constituent une
potentialité pour investir dans l'accès des populations à
l'eau potable.
Prévue pour une production de 22.400 m3 par
jour, l'Usine de la REGIDESO de
Kananga ne fonctionne actuellement qu'à 5% de sa
capacité de production, par manque de produits pétroliers,
l'insuffisance d'énergie électrique, l'irrégularité
de paiement des factures par les abonnés, la vétusté des
outils de production, l'absence d'investissements pour la réhabilitation
de toutes les infrastructures d'alimentation en eau potable.
Le faible taux d'accès à l'eau potable est
à la base de la prolifération des maladies d'origine hydrique
à travers la population.
Les RN40 et RN41 portaient l'essentiel des activités
commerciales en complémentarité de la voie ferrée
Ilebo-Kananga-Lubumbashi.
-' 43 -'
Développement, la province va bénéficier
de 21 mini-réseaux d'eau potable à travers les cinq territoires
pour des agglomérations de 10 à 20.000 habitants. Ce qui pourra
contribuer à améliorer le taux d'accès à l'eau
potable des plus de 500.000 personnes à l'horizon 2021 avec la
création de plus de 100 emplois permanents
rémunérés.
a) Voies de transport et de communication
Le transport est pratiqué au Kasaï Central sur des
voies terrestres, ferroviaires et aériennes, héritées de
l'ancienne Province mère du Kasaï Occidental. En ce qui concerne
les voies fluviales, elles sont entrecoupées par des chutes qui les
rendent moins navigables.
- Voie terrestre
Actuellement, le Kasaï Central dispose d'une voie
terrestre qui ouvre à l'internationale « Kananga 1 Bilomba 1
Kalamba Mbuji », bien qu'encore en terre battue. Elle s'étend sur
234 km jusqu'à la rivière Kasaï et plus de 8 Km jusqu'aux
bornes limites de l'Angola, franchissant ainsi cinq ponts sur les
rivières Lulua, Miao, Lueta, Kabelekese et Kasaï. Cette route
continue en Angola jusqu'au port international de Lobito.
Quant aux voies nationales, elles font au total 1.479 Km. Il
s'agit de :
· RN1 Bac Pulu 1 Tshikapa 1 Mbulungu 1 Kananga 1 Lac
Munkamba (517 km) ;
· RN7 Muamba 1 Mbuyi 1 Mashala 1 Lukibu 1 Limite 1
BenaDibele (230 Km) ;
· RN39 Muila 1 Mbumba 1 Kazumba 1 Luiza 1 Masuika 1
Mbangu 1 Limite 1 Kapanga (309 km) ;
· RN40 Aéroport de Kananga 1 Tshimbulu 1 Luekeshi
(192 km) ;
· RN41 Rivière Luembe 1 BakuaKenge 1 Demba 1 Kananga
(174 km) ;
· RN42 Lac Munkamba 1 Dimbelenge 1 Mutombo Dibue 1
Lusonge (72Km).
-' 44 -'
Les routes provinciales pour leur part, s'étendent sur
744 km. Elles sont au nombre de six (06), à savoir :
> RP 709 Matamba 1 Luiza (170 km);
> RP 707 Luiza 1 Kamitumbi 1 Shatshenzo (239
km);
> RP 710 Tshimbulu 1 Chute Katende (90 km) ;
> RP 711 Kapambue 1 Mutombo Dibue (41 km) ;
> RP 712 BeyaBuanga 1 Mashala (112 km);
> RP 708 Moma 1 Kaluata (90 km).
En plus nous avons le réseau prioritaire secondaire
comprenant les axes suivants :
> Luiza 1 Masuika ;
> Luiza 1 Luambo ;
> Kamponde 1 Yangala 1 Luiza ;
> Mbulungu 1 Kafuba 1 Kazumba 1 Ndekesha 1
Mombele ;
> Kambundji 1 Kazumba Centre ;
> Tshibala 1 Kalomba 1 Lunyeka ;
> Dibatayi 1 Kasuku (rivière Kasaï) ;
> Tshimbulu 1 Dibaya 1 Ndamba 1 Ferme Lumbudi.
S'agissant des voies de dessertes agricoles, elles se
chiffrent à 6.406 km dont 2570km des RDA ou RIL classées
prioritaires et sont presque toutes dans un état
d'impraticabilité avancé, malgré l'intervention ponctuelle
de certains bailleurs tels que BAD, DFID, etc.
En somme, la Province du Kasaï Central dispose de 13.199
km de voies terrestres dont 234 km de voie ouvrant à l'internationale ;
1.479 km de Routes Nationales (RN) ; 744 km de Routes Provinciales (RP) ; et
6.406 km de routes de dessertes agricoles dont 2470km classées
prioritaires hormis des voies d'eau navigables. Une grande partie de ces routes
se trouve dans un état de délabrement avancé et
nécessite des travaux urgents de réhabilitation et de
modernisation.
La détérioration du réseau routier
s'accompagne de l'insuffisance de l'offre quantitative et qualitative de
services de transport des personnes et de leurs biens à travers la
Province.
-' 45 -'
- Voie ferrée
Le Kasaï Central est traversé par 286 Km
linéaire de voie ferrée (Luembe À Pont Mbushimayi),
appelée à jouer un rôle d'épine dorsale de son
économie.
Toutefois, le réseau ferroviaire ne parvient pas
à desservir convenablement les populations à cause de
l'état général des voies et du matériel roulant qui
laisse à désirer. On note également l'insuffisance des
moyens de production, la vétusté de la voie et des
matériels, le vieillissement et la démotivation du personnel.
- Voie aérienne
Le Kasaï Central dispose d'un aéroport national
balisé d'une tour de contrôle.
Toutefois, cet aéroport devrait être
réhabilité et modernisé pour en faire un aéroport
international.
Le désenclavement de la Province par la voie
aérienne reste une préoccupation majeure.
- Technologies de l'information et de la
communication
Le problème majeur dans ce secteur est le faible
accès de la population du Kasaï Central à l'information
à cause notamment de l'insuffisance de capacités techniques et
technologiques des organes de communication.
L'achèvement de la construction de la fibre optique
permettra d'améliorer la couverture des services de communication.
b) Bâtiments et Habitat - Édifices
publics
Plusieurs édifices publics ont été
construits au cours de la période coloniale et post coloniale, mais se
trouvent aujourd'hui pour la plupart dans un état de délabrement
avancé. En plus, ils font souvent l'objet de spoliation de la part des
dirigeants politico-administratifs et militaires et de certains habitants.
~ 46 ~
- Habitat
En dehors des anciens quartiers urbanisés, l'habitat
dans le Kasaï Central en général est
caractérisé par des constructions anarchiques qui se
développent dans la plupart de périphéries de la ville de
Kananga et d'ailleurs.
De grandes étendues disponibles dans tous les
territoires de la Province constituent des facteurs internes favorables devant
être mis à profit pour soutenir le développement de
l'habitat. Par contre, l'absence de politique nationale et ses
déclinaisons au niveau provincial et local ainsi que
l'élaboration de la politique nationale de l'Aménagement du
Territoire, du Schéma National d'Aménagement du Territoire, des
Plans Provinciaux et des Plans Locaux d'Aménagement des Territoire tout
comme la planification des projets de lotissements urbains concoctés au
niveau national sont des facteurs externes favorables qu'il faudrait prendre en
compte dans le développement futur de la Province.
2.5. SECTEURS SOCIAUX 2.5.1. Santé et
nutrition
Dans le domaine de la santé, le Kasaï Central
compte 26 Zones de Santé (ZS) subdivisées en 426 Aires de
Santé (AS), toutes couvertes chacune par au moins un Centre de
Santé (CS), avec au total 793 Centres de santé et 154
établissements pharmaceutiques. Aucun Centre de Santé n'offre un
Paquet Minimum d'Activités complet (PMA) et de qualité.
Néanmoins, 35 CS sur les 793 existants y parviennent. Ces centres de
santé sont répartis sur 9 ZS, 19 d'entre eux se trouvent dans la
Zone de Santé de Demba et 2 dans celle de Tshikaji.
La Province compte également vingt-six (26)
Hôpitaux Généraux de Référence HGR dont la
capacité d'accueil varie d'un HGR à l'autre.
Toutefois, les diverses structures sanitaires souffrent d'un
sous-équipement davantage préoccupant et d'un faible
approvisionnement en médicaments essentiels.
Certaines structures manquent de personnel soignant
qualifié alors que la mécanisation d'un bon nombre d'agents,
notamment les médecins et les infirmiers ainsi que le paiement
régulier des primes sont davantage évoqués.
-' 47 -'
Aussi, l'absence de services de réanimation et soins
intensifs, de laboratoire
(Biochimie et bactériologie), d'imagerie
médicale, de kinésithérapie et de physiothérapie
dans la quasi-totalité d'HGR fait que l'offre d'un Paquet Complet
d'Activités (PCA) de qualité soit insignifiante dans la Province.
L'absence des ressources humaines qualifiées et de matériels
appropriés justifient l'absence de ces services dans les HGR. La plupart
de formations sanitaires sont en état de délabrement
avancé, avec une insuffisance des matériels et équipements
biomédicaux ainsi que des mobiliers appropriés.
Les pathologies dominantes (paludisme, infections
respiratoires aigües, diarrhée simple) dont souffrent les
populations centre-kasaïennes trouvent généralement leurs
causes profondes dans la pauvreté
quasi-généralisée, l'environnement malsain et le peu de
dispositions en matière d'hygiène.
a) Éducation et formation
Avec 4.830 écoles dont 124 maternelles, 3.124 primaires
et 1.582 secondaires, le Kasaï Central disposait des infrastructures
scolaires appréciables héritées de la colonisation pour
certaines et appartenant aux confessions religieuses et à certaines
personnes physiques pour d'autres. Toutefois, la cartographie scolaire n'a pas
suivi l'expansion démographique de la population scolaire. Les
élèves parcourent encore plus de 5 kilomètres pour
atteindre une école contrairement aux normes de l'UNESCO.
Toutefois, plus de 400 écoles ont été
attaquées et environ une centaine détruite lors des violences des
deux dernières années, ce qui a entraîné une forte
déperdition scolaire surtout dans les villages, sans compter les
déplacements du personnel enseignant et des enfants.
Aussi, la non mécanisation de certaines écoles
et de certains enseignants Nouvelles Unités continuent à
empêcher le bon fonctionnement du secteur.
Le secteur éducatif (EPSP) est organisé en deux
Provinces éducationnelles : Kasaï Central I (Sous divisions de :
Kananga 1, Kananga 2, Demba 1, Demba 2, Dibaya 1, Dibaya 2, Dibaya 3,
Dimbelenge 1, Dimbelenge 2 et Dimbelenge 3) et Kasaï Central II
(Sous-Divisions de : Kazumba Nord, Kazumba Centre, Kazumba Sud 1, Kazumba Sud
2, Luiza 1, Luiza 2 et Luiza 3). Les 17 sous-divisions éducatives sont
dirigées par les Sous-Provéd chargés de
~ 48 ~
l'exécution des programmes des enseignements
maternel/préscolaire, primaire, secondaire et professionnelle.
Le secteur éducatif de la Formation Professionnelle,
Métiers et Artisanat quant à lui est organisé en une seule
Province Educationnelle comprenant 13 Sous-Divisions éducatives
dirigées par les Sous-PROVED chargés de l'exécution des
programmes de la formation et des écoles et Etablissements
d'enseignement secondaire professionnel.
Au niveau de l'enseignement supérieur et universitaire,
la Province dispose de quelques établissements dont U.KA,
U.PRE.CO, l'ISP, l'ISDR Tshiabashi, l'ISTM
Tshimbulu, l'ISTM Kananga, l'UNIKAN, l'ISES,...
Dans ce secteur, on recense généralement :
? La baisse du niveau d'enseignement dû à la sous
qualification, la prise en charge des enseignants par les parents, les
conditions socioprofessionnelles des enseignants, l'insuffisance des
matériels didactiques et documents pédagogiques, le
délabrement des infrastructures scolaires ;
? La localisation de certaines écoles qui ne
répondent pas aux réalités (nécessités) des
milieux ;
? La destruction des infrastructures scolaires pendant les
hostilités du phénomène Kamuina Nsapu (409 écoles,
source EPSP) ;
? Le délabrement des infrastructures
académiques, l'insuffisance des livres dans les bibliothèques,
l'insuffisance des équipements informatiques, des laboratoires, des
salles techniques et le nombre insuffisant de Docteurs à Thèse,
l'octroi d'agrément à certains établissements
privés en dehors des critères de viabilité.
b) Protection sociale et genre
Dans le domaine de la protection des femmes, les mariages
précoces, les violences sexuelles, l'analphabétisme de la femme
et de la jeune fille restent très élevé dans l'ensemble de
la Province. La marginalisation de la femme est un stéréotype qui
se fait encore sentir dans toutes les couches de la société.
-' 49 -'
En rapport avec la protection des personnes du
troisième âge, plusieurs hospices des vieillards jouent un
rôle prépondérant. Cependant, la difficulté
d'identification des personnes et le faible financement du secteur entravent
une prise en charge optimale de cette catégorie de personnes.
L'absence des structures des microfinances à
l'échelle provinciale pour les activités d'autonomisation de la
femme et des jeunes filles, notamment les AGR, les coopératives, les
micro-crédits, les caisses villageoises, etc.
Quant aux enfants, beaucoup sont recrutés dans les
mines et dans les
milices.
c) Jeunesse, sports et loisirs
En dehors du football qui n'est d'ailleurs pas au top niveau
à l'échelle nationale, les autres disciplines sportives souffrent
d'un déficit d'organisation au Kasaï Central et la jeunesse semble
être davantage abandonnée. Les activités culturelles
tournent au grand ralenti.
Souvent laissés à eux-mêmes, les jeunes
n'ont généralement le choix que de se retrouver dans les emplois
précaires pour certains ou dans le chômage pour d'autres. Ceci
fait que la plupart des jeunes désertent à la recherche du
mieux-être dans les villes ou à l'extérieur du pays.
Aussi, le faible développement des activités
sportives fait-il que certains jeunes se retrouvent dans la délinquance
juvénile.
d) Culture et art
Dans le Kasaï Central, le secteur de la culture est
confronté à la spoliation de la maison du musée de Kananga
; la disparition progressive des valeurs culturelles et artistiques pour
diverses raisons (exode rural, brassage des populations, etc.) ; la sous -
utilisation des productions culturelles et artistiques par la classe
intellectuelle ; l'insuffisance voire l'absence des infrastructures de
production et de promotion des oeuvres culturelles et artistiques (studios
d'enregistrement de musique et de cinéma, maisons d'Edition des livres,
librairies et bibliothèques, etc.) ; la quasi inexistence des maisons
d'Edition de type moderne dans la Province ; le mauvais comportement de la
population vis-à-vis du patrimoine culturel et artistique (destruction
méchante, vols, piraterie, bradage, etc.) ; l'insuffisance des
mécènes et le manque de protection et de promotion du patrimoine
culturel.
i' La non-application des textes en matière
d'aménagement et de l'urbanisme ;
-' 50 -'
e) Emploi
En ce qui concerne l'emploi, la quasi-totalité de la
population au Kasaï Central oeuvre dans le secteur informel où le
revenu est largement insignifiant. Les principales sources de revenu à
cet effet sont : agriculture (37,2 %), élevage (0,6 %), salaire (5,6 %),
petit commerce (7,4 %), pêche (1,2 %), activités artisanales (1,7
%), assistance des parents (13,5 %), mines (5,4 %), débrouillardise (5,4
%) (Ministère du travail et de la prévoyance sociale).
2.6. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE 2.6.1.
Environnement
Alors que la Ville de Kananga abritait environ 100.000
habitants en 1960, sa population a été multipliée en
environ 60 ans par 20, avoisinant les
2.000.000 d'habitants ; soit près de la moitié
de la population de la Province. Cette croissance démographique a
entraîné une pression sur les ressources naturelles, et
particulièrement les espaces à bâtir conduisant au
non-respect des normes urbanistiques, avec la complicité de certains
services étatiques.
D'où, la multiplication des érosions qui
constitue un casse-tête dans la Province du Kasaï Central et
particulièrement dans la Ville de Kananga, avec environ 45 têtes
sur les 53 recensées dans la Province.
Au Kasaï Central, les problèmes majeurs qui se
posent en matière de l'environnement sont la déforestation, la
chasse incontrôlée, la pollution, les constructions anarchiques,
les érosions, l'absence d'une gestion contrôlée des
déchets, l'absence et/ou l'insuffisance des réseaux de drainage,
le feu de brousse, etc.
Aggravés par la croissance démographique
galopante, ces problèmes tirent leur source de
i' L'inexistence d'un plan directeur et d'aménagement
actualisé de la Province ;
i' La construction des bidonvilles aux alentours de la ville de
Kananga
;
-' 51 -'
i' L'octroi illégal des concessions (agricoles et
minières) ;
i' L'exploitation anarchique des espaces ;
i' La non-collaboration avec les services techniques par les
gouvernants dans le cadre de la réalisation de certaines infrastructures
;
i' L'insuffisance des techniciens ;
i' La spoliation des espaces classés du domaine public de
l'État, etc.41
2.7. L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE
L'évolution du niveau de la production des principaux
produits vivriers a été contrastée sur la période
allant de 2013-2018 dans la province du Kasaï central. Sur la production
de maïs a régressé sur toute la période avec une
baisse des prix de 10000 tonnes entre les campagnes agricoles 2016-2015 et
20152014 et plus de 13000 tonnes entre les campagnes agricoles 2017-2016 et
20162015, ce n'est pas le cas pour les riz. Les riz qui est enregistré
aux mêmes moments une progression régulière, en passant de
37.399 tonnes pour la campagne agricole 2013-2014 à 60.157 tonnes pour
la campagne agricole2017-2018, augmentation due à l'installation des
décortiqueuses du riz paddy durant la même période.
S'agissant de la production des maniocs, son évolution
est en dents de scie avec un niveau de production annuelle de 2271046 donnent
sur la période de 6 ans qui veut dire de 2013 à 2018.
Il importe de noter que le niveau de production
enregistré en 2018 (1633418 tonnes) fait quasiment la moitié du
niveau de 2017 (3290102 tonnes) soit 50% de la diminution de quantité
produite.42
En somme, à l'issue de la campagne agricole 2017-2018
les productions de manioc, du haricot, et de l'arachide ont connu une baisse
drastique. Ceci met en exergue le problème de faible rendement
lié au non mécanisation de l'agriculture (en dépit de la
disponibilité de tracteur) et autre facteur tels que les maladies, les
attaques, la pauvreté des sols, la faible organisation des producteurs
agricoles et la perturbation climatique.
En ce qui concerne les cultures pérennes, on note la
présence de concessionnaires planteur et autres intervenant du secteur
privé, des
41 Programme d'action du Gouvernement Provincial du
Kasaï Central 2019-2024.
42 Note de politique agricole de la province du Kasaï
occidental. Novembre 2009 P.9.
--' 52 --'
confessions religieuses (mission catholique, mission
protestante, 31e CPC, etc.), plusieurs associations, des fermes agropastorales,
etc.
Il existe quelques produits de rente tels que les palmiers
à huile, le caféier, les agrumes, les ananas, les bananiers, et
autres fruitières.
2.8. PRINCIPALES PRODUCTIONS AGRICOLES
La province du Kasaï Central, bien qu'elle dispose
diverses richesses avec son actuelle terre qui est une terre arable et en plus
la province du Kasaï Central est une province à vocation agricole,
mais la production pose toujours des sérieux problèmes.
Voilà en quelques lignes les principales productions
agricoles :
· · Le maïs : le Kasaï central produit
le maïs comme un produit de la
première nécessité de ses habitants ;
· · Le manioc qui est aussi une production qu'on
retrouve au Kasaï
Central vu le statut de ses habitants ;
· · Les haricots ;
· · Les ignames ;
· · L'huile de palme ;
· · L'alcool appelé communément
TSHITSHIAMPA ;
· · Le riz ;
· · Les arachides ;
· · Le soja ;...43
La population fabrique des nattes, des masques, des arcs
à flèche, des filets pour la chasse, des pirogues en bois pour le
transport sur les rivières et aussi la pêche, voir même les
paniers de marché.
Certains ménages exploitent les bois et fabriquent les
meubles et les statues de bonne qualité, les autres produisent l'huile
de palme avec les presses locales, la distillation de l'alcool
communément appelé Tshitshiampa, d'autres forgent le métal
en fabriquant les machettes, couperettes, houes et hâches.
43www.kasaïcentral.com
-' 53 -'
CHAPITRE 3 : PRESENTATION, TRAITEMENT
ET ANALYSE DES
DONNEES
L'agriculture est un problème qui touche le coeur de
chaque citoyen Kasaïen car elle est la seule source d'alimentation ainsi
que de revenu de toute la population Kasaïenne, dans le présent
chapitre, la grande question serait seule de présenter les
données de la production agricole dans la province du Kasaï central
de 6 dernières années, les analysées en vue de trouver les
pistes de solution pour améliorer la dite production et enfin critiquer
d'une manière brève cette production à l'intention de
suggérer tant aux autorités politique et aussi aux intervenants
dans ce secteur afin d'accroitre cette production agricole au Kasaï
Central.
1. LES MENAGES AGRICOLES
Ils sont les principaux acteurs importants qui fond de
l'agriculture une activité quotidienne, pour produire les produits
agricoles dans la province du Kasaï central un grand problème se
pose en ce qui concerne les financements, les ménages s'autofinance en
un kit oratoire insuffisant et parfois non adapté.
Il s'agit d'une houe, d'une machette et rarement d'une hache.
Les outils tels que : couperet, bêche, marteau, lime, brouette, ne sont
pas à la portée de beaucoup de ménages. Les ménages
agricoles sont donnés pour chaque entité administrative suivante
:
Tableau n° 1 : évolution de la population agricole
par entités
Superficie
|
Ville de Kananga
|
Territoire de Demba
|
Territoire de
Dibaya
|
Territoire de
Dimbelenge
|
Territoire de
Kazumba
|
Territoire de Luiza
|
Total
|
750
|
8961
|
8601
|
13223
|
12881
|
14702
|
59111
|
Années
|
|
|
2015
|
164537
|
231807
|
82988
|
65989
|
184105
|
180315
|
902741
|
2016
|
155701
|
215318
|
94988
|
66290
|
189987
|
1805564
|
902531
|
2017
|
342342
|
450307
|
244024
|
35958
|
512159
|
493942
|
2418732
|
2018
|
237104
|
242377
|
76568
|
112154
|
271247
|
216303
|
1155735
|
2019
|
322343
|
460207
|
234750
|
368975
|
520159
|
501923
|
2408357
|
2020
|
279724
|
324292
|
239387
|
286117
|
515776
|
500193
|
2145489
|
Source : Rapport de l'inspection provinciale de l'agriculture.
L'agriculture comme un secteur de vie qui a trop d'exigences,
veut beaucoup des moyens pour bien produire ainsi que la sécurité
des personnes et
-' 54 -'
de leurs biens par ce tableau nous remarquons que, la
croissance de la population consommatrice des produits agricoles évolue
d'une manière arithmétique tandis que celle de la population
agricole évolue d'une manière géométrique.
3.1 PRESENTATION DES DONNEES DES PRODUCTIONS
AGRICOLES AU KASAÏ CENTRAL
Dans cette partie du chapitre, il nous est demandé de
présenter le niveau de trois types des productions produites dans la
province du Kasaï central.
Tableau n° 2 : la production des produits vivriers
Productio n (tonnes)
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Moyenne
2015-2020
|
Maïs
|
137399
|
98091,9
|
84899
|
-
|
243786,39
|
236392,10
|
140495,249
|
Riz
|
47024
|
51838,6
|
551095
|
60156,8
|
45420,5
|
50382,7
|
134319,6
|
Manioc
|
2294309
|
228569,1
|
329010,7
|
163418
|
89348,557
|
82153,117
|
531134,745
|
Haricot (niébé)
|
198529,7
|
564703,24
|
416351,2
|
10640,6
|
55131,81
|
53232,442
|
216431,498
|
arachide
|
481584,4
|
414768,02
|
560012,8
|
39514,5
|
57910,449
|
62340,17
|
269355,056
|
Source FAO/ sécurité
alimentaire, niveau de production agricole et animal, évaluation de la
campagne agricole 2017-2018 et bilan alimentaire du pays. Rapport annuel de
l'inspection provincial de l'agriculture 2013-2020.
Nous remarquons que les produits agricoles type
végétal ont connu une diminution générale au cours
des années 2016, 2017 et 2018 suite aux troubles du
phénomène KAMUINA NSAPU.
--' 55 --'
Tableau N° 3 : État du réseau de la
voirie du Kasaï central
N°
|
TYPE
|
LONGUEUR
|
ETAT
|
Km
|
%
|
1
|
Ville de Kananga
|
|
|
|
|
1.1
|
Voiries revêtues
|
74.241
|
Bon
|
9.700
|
1.41
|
Moyen
|
1.600
|
0.23
|
Mauvais
|
62.941
|
9.13
|
1.2
|
Voies non revêtues
|
250.00
|
Bon
|
12000
|
1.74
|
Moyen
|
75.200
|
10.91
|
Mauvais
|
162.800
|
32.62
|
2
|
Ville de Tshimbulu
|
|
|
|
|
2.1
|
Voiries revêtues
|
0
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
0
|
0
|
mauvais
|
0
|
0
|
2.2
|
Voiries non revêtues
|
80.500
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
4.500
|
0.65
|
Mauvais
|
76.000
|
11.03
|
3
|
Cité de Demba
|
|
|
|
|
3.1
|
Voiries revêtues
|
0
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
0
|
0
|
Mauvais
|
0
|
0
|
3.2
|
Voiries non revêtues
|
75.500
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
2500
|
0.36
|
Mauvais
|
73.000
|
10.59
|
4
|
Cité de Dimbelenge
|
|
|
|
|
4.1
|
Voiries revêtues
|
72.700
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
0
|
0
|
mauvais
|
0
|
0
|
4.2
|
Voiries non revêtues
|
72.700
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
5.700
|
083
|
Mauvais
|
67.000
|
9.72
|
5
|
Cité de Luiza
|
|
|
|
|
5.1
|
Voiries revêtues
|
0
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
0
|
0
|
Mauvais
|
0
|
0
|
5.2
|
Voiries non revêtues
|
70.200
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
3.500
|
0.51
|
Mauvais
|
66.700
|
9.68
|
6
|
Cité de Kazumba
|
|
|
|
|
6.1
|
Voiries revêtues
|
0
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
0
|
0
|
Mauvais
|
0
|
0
|
6.2
|
Voiries non revêtues
|
66.100
|
Bon
|
0
|
0
|
Moyen
|
2.500
|
0.36
|
-' 56 -'
|
|
Mauvais
|
63.600
|
9.24
|
TOTAL
|
689.241
|
Bon
|
21.700
|
3.14
|
Moyen
|
95.500
|
13.86
|
Mauvais
|
572.041
|
83
|
Source : statistique de la
direction provinciale des routes des dessertes agricoles et inspection
provinciale du développement rural
Commentaire : sur 100% de
nos routes moins de 4% des routes sont en bon état ce qui freine la
circulation des personnes et de leur bien provoquant la hausse de prix des
produits des premières nécessités sur les
marchés.
Sur l'ensemble de voies du Kasaï central, seulement 9,7
Km des voiries ont été réhabilitées à partir
de l'avenue Kambala/Nganza en passant par le boulevard de 30 juin
jusqu'à l'entrée du camp militaire de l'EFO vers
l'aéroport de Lungandu, la route KALAMBA MBUJI qui relie la province du
Kasaï Central et la province Lunda Nord de l'Angola, tout le reste est en
terre battue que les eaux des pluies détruisent souvent, du fait surtout
de son caractère sablo-argileux et de la configuration de son relief. La
longueur de l'ouvrage d'assainissement sur l'ensemble de la ville de Kananga
est de 90 Km.
Les établissements publics Office des routes (OR),
office de voiries et drainage (OVD) sont opérationnels mais connaissent
de difficulté des gestions et des fonctionnements depuis plusieurs
années. En ce qui concerne les routes des dessertes agricoles, la
direction des voies des dessertes agricoles (DVDA) est également
opérationnelle, mais connait des difficultés d'ordres logistique
et financier.
Les ouvrages des franchissements (ponts et bacs)
gérés jadis par l'office des routes ont été
cédés aux attributaires et par les entités
décentralisées qui ont finalement instaurées le droit de
péage comme taxe de fonctionnement. Selon les données
récentes, le Kasaï central compte au total 26 ponts, soit en
béton armé, en bois, mixte, Bailey, algrain, et
métallique. Outre ces ponts il faut citer :
2. LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES
DE DEVELOPPEMENT (ONGD)
Les principales ONGD qui interviennent dans le renforcement de
secteur agricole nous citons : la CISP ; UCOOA ; VIM ; CEILU ; APROBES ; FAO ;
PAM ; LA TEMBA ; PETIT PAS ;... 44Les ONGD participants avec des
44www.apuis à l'
agriculture.fr
-' 57 -'
bons moyens à la production du secteur agricole dans la
province du Kasaï central nous citons entre autres la CISP et CARITAS qui
mettent leurs fonds dans la production de semences, certaines autres ONGD
s'occupent aussi de la semence et aussi de la commercialisation des produits
agricoles.45
Tableau n° 4 : de l'intervention dans le secteur
agricole par Les ONGD en
USD
Années ONGD
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
CARITAS
|
842671
|
743677
|
9488943
|
14233414
|
812682
|
929914
|
CISP
|
771650
|
947532
|
911655
|
136748
|
953523
|
853932
|
UCOOA
|
312532
|
198555
|
308908
|
463363
|
327452
|
283350
|
VIM
|
187243
|
205415
|
209158
|
313780
|
302750
|
308840
|
CEILU
|
674000
|
950000
|
882477
|
1323716
|
678900
|
702304
|
APROBES
|
852782
|
525721
|
811341
|
1217012
|
821341
|
903602
|
FAO
|
1925315
|
1851250
|
2535941
|
3803912
|
1831250
|
2905302
|
PAM
|
1945750
|
2555435
|
2261624
|
3392436
|
195354
|
3202506
|
LATEMBA
|
175450
|
183175
|
2421624
|
339589
|
292324
|
242503
|
PETIT PAS
|
431820
|
614842
|
234514
|
357771
|
431820
|
500102
|
Source : BAKAKUAMBA TUMONEBI, les ONG
à vocation agro-pastorale face à la sécurité
alimentaire dans la ville de Kananga.
Ce tableau montre que le PAM et FAO sont les bailleurs de
fonds, qui financent en grand pourcentage (%) le secteur agricole au Kasaï
central, ils interviennent avec des semences améliorées et aussi
dans la commercialisation des produits agricoles. Il est utile de rappeler que
les ONGD précitées se financent également entre elles. La
FAO finance la CARITAS, APROBES, etc. dans la lutte contre
l'insécurité alimentaire et l'amélioration de la
production agricole dans la province du Kasaï central. Ce qui fait
à ce que la somme figurant à la FAO est supérieure par
rapport à la somme de la CARITAS, APROBES,
etc. il nous a été difficile
de saisir le vrai montant de la contribution de ces ONGD dans le secteur
agricole.
Nous osons dire que les organisations non gouvernementales de
développement participent à travers leurs financements à
un pourcentage plus
45 BAKAKUAMBA TUMONEBI, les à vocation agro-pastorale face
à la sécurité alimentaire dans la ville de Kananga.
P.49
-' 58 -'
élevé dans la production agricole soit 70% de
leur contribution et dans la mesure d'élimination de
l'insécurité alimentaire dans la province.
Tableau n° 5 : la présentation des quelles
que fermes de la province du Kasaï
central
N°
|
Nom de la
ferme et plantation
|
Ancien
propriétaire
|
Dernière
acquisition
|
Date
d'acquisition
|
Superficie en ha
|
spéculation
|
Concession
|
Territoire
|
|
Plantatio
|
Mr
|
BIYAYA
|
02/06/19
|
475
|
Caféie
|
En
|
Dibaya
|
0
|
n
|
|
|
96
|
|
r
|
progress ion
|
|
|
Ex-valle
|
Valle
|
|
1996
|
|
Eleva
|
En
|
dibaya
|
01
|
marketin g
|
monton
|
Ntambu e
|
|
|
ge bovin
|
progress ion
|
|
|
Ferme
|
Mr van
|
Mr
|
02/04/19
|
5600
|
Eleva
|
En
|
dibaya
|
|
van
|
Gilbert
|
tshiseke
|
74
|
|
ge de
|
régressio
|
|
02
|
Gilbert à lumbun du
|
|
diwamul umba
|
|
|
bovin
|
n
|
|
|
Ferme mazuam
|
Sec. société
|
SEC
|
-
|
30000
|
Eleva ge
|
COBIDI F
|
dibaya
|
03
|
pata
|
d'élevage au Congo
|
|
|
|
bovin
|
|
|
|
Ferme
|
Etat
|
Groupe
|
13/11/19
|
3800
|
Aucu
|
abandon
|
Luiza
|
|
d'EtatKa buluku
|
|
scolaire UNTU
|
82
|
|
ne activit
|
née par
la
|
|
04
|
|
|
de
Kampon de
|
|
|
é
|
populati on
|
|
|
Plantatio
|
Mr
|
Mr
|
07/05/19
|
49
|
Aucu
|
Filée par
|
Demba
|
|
n ex
|
deberg
|
Ntanga
|
74
|
|
ne
|
la
|
|
05
|
Diberg à Lombelo
|
|
|
|
|
activit é
|
populati on
|
|
|
Ferme
|
-
|
-
|
-
|
200
|
Caféie
|
Abando
|
Dimbel
|
06
|
DibueKa kuna
|
|
|
|
|
r
|
nné
|
enge
|
-' 59 -'
|
ferme
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Bovin
|
En
|
Kazum
|
|
catholiq
|
|
|
|
|
|
progress
|
ba
|
07
|
ue
|
|
|
|
|
|
ion
|
|
|
Kambun di
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Rapport annuel de l'inspection provinciale
de l'agriculture, pêche et élevage.
L'agriculture comme un secteur de vie qui exige beaucoup de
moyens pour bien produire, les fermes représentées dans le
tableau ci-haut sont abandonnées par manque de financement. Sur 100% des
fermes au Kasaï central le seul territoire de Dibaya, en
bénéficie plus de 60% ; Luiza 10% ; Demba 10% ; Kazumba 10% et
Dimbelenge 10%. Le territoire qui a plus des fermes dans le contexte actuel
présente un faible niveau de production expliquée par un niveau
bas de considération dans ce secteur ainsi qu'un niveau bas de
financement.
Tableau n° 6 : La production des espèces en
élevage dans le Kasaï Central
Espèces élevées
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Bovine
|
15130
|
15797
|
16389
|
11774
|
14521
|
18774
|
Porcines
|
84139
|
76349
|
73828
|
210861
|
100824
|
112895
|
Caprines
|
204589
|
147534
|
120769
|
30937
|
84198
|
147689
|
Ovines
|
46931
|
47821
|
55514
|
4923
|
43691
|
49884
|
Volaille
|
655506
|
885783
|
575688
|
701702
|
881646
|
885698
|
Source : Inspection Provinciale de pêche
et élevage.
Tableau n°7 : production des espèces
halieutique (en tonnes)
N°
|
NATURE /POISSONS
|
2019-2020
|
1
|
Poissons frais
|
158, 150
|
2
|
Poissons fumés
|
Non disponible
|
3
|
Poissons sèches/sales
|
Non disponible
|
Source : rapport annuel de l'inspection provinciale
de pêche et élevage 20162019.
3.2. ANALYSE DES DONNEES DE LA PRODUCTION
AGRICOLE
Après avoir présenté les données
sous un tableau, la présente partie est consacrée à
l'analyse critique de la production agricole dans la province du Kasaï
central selon leurs classifications et présentation dans le tableau,
leurs
-' 60 -'
variations seront présentées en pourcentage.
Ainsi une formule qui nous a aidé est telle que :
V2-V1
|
X 100, ou V1 représente la valeur de
l'année 1 et V2 la valeur de
|
V1
|
l'année 2 et la multiplication de la formule par 100
c'est pour nous permettre d'exprimer la variation de ladite production en
pourcentage pour ce qui nous concerne, l'année 2015 sera
considérée comme l'année 0 parce qu'elle est
l'année du début de notre étude.
1. LA VARIATION DE MENAGE AGRICOLE
Tableau n°08 : L'évolution de la population
agricole
|
ANNEES
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
ville de Kananga
|
-5,37
|
119,87
|
-44,38
|
35,95
|
territoire de Demba
|
-7,10
|
109,13
|
-46,17
|
89,87
|
territoire de Dibaya
|
14,45
|
156,89
|
-68,62
|
206,59
|
territoire de Dimbelenge
|
0,46
|
-45,76
|
211,9
|
228,99
|
territoire de Kazumba
|
3,19
|
169,58
|
-47,04
|
91,78
|
territoire de Luiza
|
0,14
|
173,56
|
-56,21
|
132,05
|
Source : Inspection Provinciale du
Développement Rural
Dans ce tableau, nous remarquons que les troubles provoquaient
par les conflits KAMUINA NSAPU ont créées un exode rural dans nos
territoires. Seul le Territoire de DIMBELENGE qui regorge un pourcentage
élevé des ménages agricoles à partir des
années 2018 et 2019 ou les pourcentages s'intéressant à
l'agriculture est élevés d'au moins 211,9 à 228,99
à la différence avec la ville de Kananga qui répond
à -44,38 pourcent de diminution à 35,95%, le territoire de Luiza
qui est représenté par un faible pourcentage de -56,21% pour
l'année 2018 et de 132,05% pour l'année 2019 ainsi de suite pour
d'autres territoires. Malgré cette forte population
représentée par le Territoire de Dimbelenge, le Territoire de
Demba est le seul qui produit plus et soutien l'agriculture dans la province du
Kasaï central. La grande chute de la population est surtout
remarquée durant la période de 2017 et 2018 afin de se redresser
à la fin de l'année 2019 et le début de l'année
2020 quand la population en exode a commencé à
récupérer les territoires habituels.
~ 61 ~
La population Kasaïenne est intéressée par
les travaux des bureaux et non par l'agriculture, jusqu'au jour d'aujourd'hui,
la consommation continue à augmenter sensiblement tandis que les
producteurs agricoles vont en dent scie.
Il est bon de s'intéresser au secteur qui est la
mère des industries pour parvenir à l'industrialisation aussi
bien au développement de la province.
2. ANALYSE CRITIQUE DE LA PRODUCTION AGRICOLE AU
KASAI
CENTRAL
III.4.1. Produits vivriers
Pour l'analyse de production agricole, nous avons
utilisé toujours la formule telle qu'elle nous est
présentée, et par là, nous avons pris l'exemple de
l'année 2016 pour tous les types des produits mentionnés dans le
tableau n° 2 :
- Maïs 2015 =
- Riz 2015 =
|
98 091,9-137 399
|
137 399
51 838,6-47 024
|
x100 = -26,61%
x100 = 10,24%
|
|
47 024
|
|
|
- Manioc 2015 =
|
228
|
569,1-2 294
|
309
x =
|
|
2 294 309
|
100 45,33%
|
|
- Etc.
|
|
|
|
Tableau n°9 : L'évolution de la production
vivrière en tonne
Produits
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Maïs
|
28,61
|
13,45
|
-
|
-
|
3,79
|
18,8
|
Riz
|
10,24
|
6,31
|
9,16
|
17,58
|
2,03
|
18,12
|
Manioc
|
45,33
|
43,94
|
50,33
|
46,55
|
21,37
|
45,41
|
Haricot (niébé)
|
184,44
|
26,27
|
97,44
|
418,13
|
119,72
|
128,58
|
Arachide
|
13,87
|
35,02
|
92,94
|
46,55
|
7,81
|
18,25
|
Source : rapport annuel de l'inspection
provinciale de l'agriculture 2015 - 2020
Nous remarquons que les produits agricoles type
végétale ont connus une dégression au cours des
années 2016, 2017 et 2018 suites aux troubles du phénomène
KAMUINA NSAPU. Cette faible production ne parvient pas à satisfaire les
besoins alimentaires de la population Kasaïenne qui, par cette faillite
provoque l'insécurité alimentaire dans la province.
~ 62 ~
Durant la période 2016 - 2018, nous avons
observé une force de production mais d'au moins 13,45% ; riz 6,31% ;
manioc -50,33% ; haricot - 97,44% ainsi -92,94% pour les arachides. De 2019
jusqu'à nos jours aucune modification n'explique une augmentation.
Tableau n°10 : Production des
espèces en élevages en %
ESPECES
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
MOYENNE
|
Bovines
|
4,41
|
-3,75
|
-28,17
|
23,33
|
-1,045
|
Porcines
|
-9,25
|
-3,30
|
185,61
|
-52,18
|
30,22
|
Caprines
|
-27,89
|
-18,14
|
-74,38
|
146,30
|
6,472
|
Ovines
|
1,90
|
16,09
|
-11,32
|
-11,25
|
-4,58
|
Volaille
|
35,13
|
35,01
|
-21,89
|
25,64
|
18,47
|
Source : Inspection Provinciale du
Développement Rural 2017-2020.
Le volet animal a connu une régression à cause
de différentes épizooties telles que : peste porcine africaine
pour les porcs, peste de petit ruminant pour les caprins et pseudo-peste
aviaire pour les volailles. Durant une période allant de 2017-2020.
L'observation nous montre une diminution dans l'espèce animale qui est
de -1,045%pour les bovins et une évolution faible qui est de 30,22% pour
les porcs, 6,47% pour les caprins, une sensible diminution de -4,58% pour les
ovins et 18,47% pour les volailles. Durant la période de 2017-2018 une
perte était enregistrée qui, était expliquée par le
trouble qu'avait connu la province lors de la milice Kamuina Nsapu et par le
manque de produits vétérinaires.
La production des espèces halieutiques.
L'encadrement de pêcheur étant moins
rassuré, la collecte des données statistiques pose beaucoup de
problèmes dans la province et le type de pêche que la province a
(pêche manuel/traditionnelle) ne permet pas à la province de
répondre à ses besoins alimentaires cela expliquait par une
faible production dans ce secteur. La production horticole n'est pas
considérablement mise en marche dans la province du Kasaï central
dans le sens que, une Inspection de pêche disponible soutenu par une
Division de pêche mais le nombre des pêcheurs n'est pas connu.
D'où une grande difficulté d'analyser la production donc il
nécessite de remise à nouveau des encadreurs. Quelques
espèces des poissons par famille se trouvant dans nos cours d'eaux :
i' Famille des lepidosirenidae (Nzombo) i' Famille des
polyptendae (Mukunga) i' Familles des nonyridae (Ndebele)
-' 63 -'
i' Famille des citharinidae (Pungu)
i' Famille des bogridae
i' Famille des claridea : clarias longiflis (Kakunda)
i' Famille des schubeidae (Lukenda)
i' Famille des centropomidae (capitaire, Pumbu)
i' Famille des cichlidae : tilapia niloticas (MokokiNazebu)
i' Famille des ophidephalidae (Mingusu)
i' Famille des malateruridae (Ngishi).
Le Kasaï central regorge également plusieurs
produits agricoles qui ne sont pas repris ici. Après avoir donné
les productions agricoles au Kasaï central, il est important d'analyser
les productions selon les normes requises par la FAO :
~ 64 ~
Tableau n° 11 la représentation de la
production agricole selon les besoins alimentaires de la FAO
Groupes
|
Calori es
|
Humidi té
|
Protéin
e
|
Lipide
s
|
Glucat es
|
cellulos
e
|
Cendr
e
|
Calciu m
|
Propan
e
|
Fe r
|
Sodiu m
|
Potaciu m
|
Groupe 1
Céréales et durée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1. Blé
|
364
|
12.0
|
7,5
|
0,8
|
79,4
|
0,9
|
0,3
|
17
|
73
|
0,5
|
0,2
|
0,5
|
2. Maïs
|
349
|
13,6
|
9,1
|
4,2
|
71,4
|
2,3
|
1,4
|
14
|
245
|
2,8
|
5,0
|
-
|
3. Riz
|
341
|
13,7
|
5,8
|
5,8
|
73,4
|
10,4
|
1,9
|
54
|
236
|
1,4
|
8,1
|
136
|
Groupe2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Racine tubercule et fruits à fécule
4. Banane
|
89
|
78,8
|
2,5
|
0,1
|
20,1
|
1,7
|
0,8
|
50
|
22
|
1,2
|
30
|
180
|
5. Haricots
|
82
|
74,8
|
1,2
|
0,2
|
19,0
|
0,8
|
0,8
|
43
|
41
|
0,6
|
-
|
-
|
6. Ignames
|
97
|
72,3
|
2,5
|
0,1
|
22,1
|
0,4
|
0,6
|
60
|
50
|
0,7
|
8
|
235
|
7. Patate
douce
|
108
|
65,5
|
1,0
|
0,3
|
25,6
|
0,8
|
0,7
|
21
|
32
|
0,9
|
31
|
210
|
8. Manioc amer
|
135
|
65
|
1,0
|
0,2
|
32,4
|
1,0
|
0,9
|
26
|
34
|
0,9
|
2
|
394
|
9. Manioc doux
|
126
|
79,3
|
1,0
|
0,1
|
32,8
|
1,0
|
0,6
|
40
|
52
|
1,4
|
-
|
-
|
10. Pomme de
terre
|
-
|
68
|
2,0
|
3,8
|
18,7
|
0,4
|
0,9
|
9
|
8
|
0,8
|
7
|
396
|
Groupe 3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Légumineuse et
produits dérivés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11. Arachides
|
303
|
42,2
|
15,0
|
19,4
|
21,8
|
11,1
|
1,6
|
56
|
245
|
2,1
|
4
|
421
|
12. Soja
|
400
|
10,2
|
35,1
|
17,7
|
32,0
|
4,2
|
5,0
|
226
|
546
|
0,5
|
105
|
10
|
Groupe 4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-' 65 -'
Noix et germes
13. Noix de
coco
|
312
|
51,7
|
3,2
|
28,2
|
16,0
|
3,0
|
0,9
|
23
|
112
|
2,5
|
70
|
555
|
Groupe 5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Légumes et
produits dérivés
14. Tomate
|
93,8
|
1,2
|
0,3
|
4,2
|
0,7
|
0,5
|
7
|
30
|
0,6
|
4
|
235
|
0
|
Groupe 6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fruits
15. Ananas
|
47
|
87,0
|
0,7
|
0,3
|
11,6
|
0,5
|
0,4
|
17
|
12
|
05
|
2
|
125
|
16. Avocats
|
102
|
79,0
|
1,1
|
6,1
|
13,2
|
1,0
|
0,6
|
12
|
26
|
07
|
2
|
278
|
17. Citron
|
39
|
90,8
|
0,6
|
1,3
|
7,0
|
0,4
|
0,3
|
23
|
8
|
06
|
-
|
-
|
Groupe7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sucre et surops
18. Canne à
sucre
|
252
|
24
|
-
|
-
|
65
|
-
|
6,3
|
165
|
45
|
4,3
|
15
|
317
|
Groupe 8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Viandes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19. Boeuf
|
150
|
71,8
|
20,0
|
7,2
|
0
|
0
|
1,0
|
9
|
171
|
3,0
|
93
|
109
|
20. Canard
|
326
|
54,8
|
16,0
|
28,6
|
0
|
0
|
1,0
|
15
|
188
|
1,8
|
-
|
-
|
21. Chèvre
|
150
|
76,0
|
11,0
|
11,4
|
0
|
0
|
1,6
|
21
|
358
|
6,7
|
-
|
0
|
22. Porc
|
376
|
78,2
|
10,2
|
9,9
|
0,4
|
0
|
1,3
|
17
|
262
|
2,9
|
-
|
392
|
23. Chien
|
274
|
60,8
|
14,5
|
23,5
|
0
|
0
|
1,2
|
26
|
219
|
3,6
|
131
|
291
|
Groupe 9
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
OEufs
24. OEuf de pigeon
|
116
|
79,8
|
10,7
|
7,0
|
1,6
|
00
|
0,9
|
62
|
191
|
3,5
|
11
|
95
|
OEuf de pool
|
163
|
73,7
|
12,9
|
11,5
|
0,8
|
0
|
1,0
|
58
|
198
|
2,8
|
141
|
157
|
--' 66 --'
Groupe 10 Poissons
25. Grenouille
26. Salure
|
122
98
|
70,8
78,1
|
26,6
18,2
|
0,9
2,2
|
0
0
|
0
0
|
1,7
1,5
|
98
34
|
260
116
|
1,0
0,2
|
79
63
|
563
440
|
Groupe11
27. Lait de vache
|
63
|
87,7
|
3,1
|
3,5
|
5,0
|
0
|
0,7
|
114
|
102
|
0,1
|
36
|
149
|
Groupe 12
graisses
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
28. Huile végétale
|
884
|
0
|
0
|
100,0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
29. Huile de palme
|
894
|
0
|
0
|
100,0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Source :
http://www.fao.org/discrep/003/865881/*6881706.html.group.
Commentaire : la production agricole est destinée
à la consommation. Le présent tableau représente plusieurs
éléments nutritionnels nécessaires à la
sécurité alimentaire de l'homme.
La FAO/Kasaï Central estime aussi une relation alimentaire
pour une personne par jour de la manière suivante :
~ 67 ~
Tableau n°12 : la présentation de besoin en
calorie
Produit
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Moyenne
|
Calorie reçue
|
Manioc
|
225g
|
205g
|
210g
|
195g
|
208,75g
|
233,025
|
Maïs
|
400g
|
385g
|
390g
|
375g
|
387,5g
|
1352,025
|
Légume
|
215g
|
200g
|
200g
|
195g
|
205g
|
211,15
|
Poisson/viande
|
200g
|
170g
|
185g
|
175g
|
152,5g
|
222,65
|
Huile de palme
|
90ml
|
65ml
|
60ml
|
50ml
|
66,25g
|
555,65
|
Epices : tomates et Oignon
|
40g
|
30g
|
35g
|
30g
|
33/75
|
22,277
|
30g
|
20g
|
25g
|
20g
|
23/75
|
2491,08
|
Commentaire : le présent
tableau nous montre selon les estimations de la FAO au Kasai Central, qu'une
personne adulte ou adolescente a besoin de 1970 calories à 2970, les
2491,8 calories trouvées sont la moyenne assurant la
sécurité alimentaire de chaque individu. Estimons à
présent les besoins alimentaires généraux de la province
du Kasaï central par un seul produit qui est le manioc : une personne a
besoin de 208,75g/jour pour une année il aura 208,75g multiplier par 365
jours nous donnera 911040/1000 égal à 911,04kg. Or si on prend
deux repas par jour, on trouvera 911,04 kg× 2 cela nous donne 455,52 kg
par jour.
-' 68 -'
4.5. INTERPRETATION DES RESULTATS
En ce qui concerne l'impact des ONGD dans le secteur agricole
avec les différents bailleurs, nous avons retenu que le secteur agricole
devrait être un cheval de bataille du Gouvernement Provincial. Cependant,
dans son budget, les miettes sont prévues pour ce secteur et qui ne sont
pas même exécutées. Or, si le Gouvernement Provincial
finance l'agriculture, la Province peut aller de l'avant grâce à
ce secteur important de la vie.
Au Kasaï Central, seules les ONGD et les organismes de
l'ONU qui oeuvrent avec leurs fonds propres à la rescousse de ce
secteur. Dans le tableau numéro 4, nous avons donné la dotation
financière particulière de chaque ONGD en USD au secteur
agricole. Cette participation a aidé les ménages agricoles, les
concessions et les éleveurs à produire les produits agricoles de
première nécessité telle que repris au tableau
numéro9, qui n'est qu'un tableau exemplatif de ces produits et plusieurs
autres ne sont pas répertoriés.
En comparant cette production, aux recommandations
alimentaires de la FAO, des écarts s'avèrent énormes. Tous
les produits sont plus déficitaires et montrent qu'il y a
l'insécurité alimentaire dans la province du Kasaï Central.
En 2017, 2018 et 2019, l'évacuation des produits agricoles sur les
marchés posait des méga problèmes avec les
barrières érigées dans tous les coins de la province par
la milice KAMUINA NSAPU et les FARDC. Et par là, nous pouvons affirmer
notre hypothèse qui était celle de non contribution de
l'Agriculture au développement de la Province du Kasaï Central ;
par rapport aux données présentées dans les tableaux
n°3 qui parle de l'état de délabrement avéré
des routes des dessertes agricoles au Kasaï Central, n°4 qui nous
montre que celles les ONGD interviennent quand même dans le secteur
agricole dans notre Province mais le Gouvernement provincial oublie l'existence
de ce secteur, enfin n°5 qui nous montre les fermes non exploitées
par manque d'encadrement des agriculteurs et aussi par manque de
financement.
-' 69 -'
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
1. CRITIQUES
La province du Kasaï central a un niveau
démographique trop élevé tandis que celui de la production
agricole est moins élevé étant donné que le
gouvernement de la province du Kasaï central à l'instar du
gouvernement national semble attacher de l'importance à l'agriculture
mais n'y accorde plus de crédit. Or, selon le document
stratégique de la réduction de la pauvreté (DSRP), si un
Etat donne 10% de son budget à l'agriculture, on réduira la
pauvreté à 7% l'an.
Les tracteurs agricoles ont été
distribués aux particuliers sans aucun suivi et sans que cette
mécanisation agricole puisse accroitre la production, alors que, si le
gouvernement de la province prenait les choses en mains en responsabilisant les
personnes qu'il faut à la place qu'il faut, en affectant les moyens
financiers conséquent aux ONGD ou autres associations paysannes, il y
aurait une grande production des produits agricoles qui réduirait
l'insécurité alimentaire qui est un fléau mondial et un
casse-tête pour les pays en développement. Un autre exemple
démotivant est celui des boeufs financés par le PRESAR (Projet de
Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural) pour la traction animale
mais ces boeufs ont servi des viandes aux villageois inconscients de leur
niveau de vie déplorable.
La population kasaïenne, elle aussi ne donne pas plus
d'importance à l'agriculture qui est un secteur indispensable pour le
développement de chaque nation, elle n'accompagne pas les actions
agricoles afin de lutter contre la hausse et /ou la rareté des produits
agricoles sur le marché, elle a un raisonnement tel que ce secteur est
réservé aux villageois et le bureau est pour nous.
2. SUGGESTIONS
Pour augmenter la production agricole, assurer la
sécurité alimentaire, promouvoir l'agriculture et envisager la
mécanisation de l'agriculture dans la province du Kasaï central,
nous proposons les pistes des solutions qui pourront aider notre province dans
ce domaine et qui constituent notre contribution via le présent
travail.
-' 70 -'
a) A la population
générale :
i' L'agriculture doit être au coeur de tout un chacun ; i'
Envisager le développement par sa base qui est l'agriculture ;
i' Minimiser la distraction dans la production et envisager une
production
qui doit subvenir aux besoins alimentaires de la population
tant
nationale que provinciale ;
i' Améliorer l'environnement agricole ; et
i' Contribuer à l'amélioration de la balance
commerciale de la République entière partant de l'agriculture.
b) Au gouvernement provincial :
i' Mettre en place une bonne politique des
coopérations agricoles avec les agents économiques qui oeuvrent
dans le secteur agricole pour améliorer la production ;
i' Allouer des crédits considérables à
l'agriculture dans le budget provincial ;
i' Réduire le nombre des taxes qui freinent la
production agricole et la commercialisation des produits agricoles au
Kasaï central ;
i' Ouvrir des champs des grandes superficies au Kasaï
central en utilisant les tracteurs agricoles et en y mettant des moyens
consistants ;
i' Mécaniser l'agriculture au Kasaï central ;
i' Entretenir les routes des dessertes agricoles à
l'intérieur de la province pour faciliter l'évacuation des
produits agricoles de la province vers les grands centres des consommations et
enlever toutes les barrières frauduleuses qui créent la hausse
des prix ;
i' Mettre les actions encourageantes à la disposition
des agriculteurs.
c) Aux ONGD locales et aux organismes internationaux
:
i' En plus de l'encadrement des pays et la fourniture des
semences améliorées, elles devraient aussi orienter leur effort
vers la production agricole par leurs propres moyens, leurs apports efficaces
pouvant certainement éviter la pénurie des produits agricoles au
Kasaï central ;
i' Les organismes internationaux doivent diminuer la pratique
de distribution des produits agricoles aux villageois tels que les maïs,
haricots, car ceci diminue la production agricole dans nos villages, les
~ 71 ~
villageois ont tendance à rester à la maison
sans rien faire en attendant le PAM, la FAO, ... pour leur distribuer les
produits vivriers gratuitement ;
? Les organismes internationaux oeuvrant dans notre province
doivent faire un effort de faire l'agriculture dans leurs concessions propres,
au lieu d'attendre le peu que la province produit pour acheter et aller
distribuer aux villageois et ceci provoque la hausse des prix des produits
agricoles sur la ville.
~ 72 ~
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, une conclusion s'avère
indispensable pour parachever cette étude, cette dernière
était consacrée à « Impact de l'agriculture dans
l'économie de la Province du Kasaï Central ».
Pour mieux situer la portée de notre étude, nous
sommes partis de la problématique constituée d'une grande
question majeure, qui est celle de savoir :
? Quelle est la contribution de l'Agriculture au
développement de la Province du Kasaï Central ?
En guise de cette hypothèse, nous avons noté
après nos investigations que, l'Agriculture ne contribue pas au
développement de la Province du Kasaï Central. La Province autre
fois grenier de ses voisines est à ce jour dans un état de
défaillance avérée. L'agriculture n'influence pas
l'économie de la Province du Kasaï Central. Cette situation
s'explique du fait qu'il y a manque d'encadrement des agriculteurs ; manque des
routes d'évacuations des produits agricoles ou routes des dessertes
agricoles ; ou encore manque d'agro-industrie dans la Province. Cette situation
de non contribution de l'agriculture au développement de la Province du
Kasaï se justifie du fait que, le gouvernement provincial ne donne rien
à ce secteur or selon l'accord de MAPUTO il a été
recommandé à chaque pays de donner 10% de son budget à
l'Agriculture mais dans notre pays on ne donne pas un pourcentage consistant
(1%) à ce secteur en général, et dans l'espace qui nous
concerne rien n'est donné à ce secteur qui peut booster
l'économie de la province.
L'agriculture dans la province du Kasaï central
évoluerait en dent scie compte tenu des veilles semences, la non
considération et tant d'autres facteurs qui expliquent ceci. Pour ce qui
concerne le niveau différentiel de la production, celui-ci n'est pas
tellement consistant, il est entre 0,5 à 1%, enfin pour les facteurs
influençant cette évolution seront d'une part exogène et
d'autre part endogène.
Après notre analyse, nous pensons que pour rendre son
économie moins vulnérable et prospère, la RDC en
général et la province du Kasaï central en particulier doit
transformer la structure de son économie en adoptant l'agriculture comme
étant le moteur de développement dans le sens
-' 73 -'
qu'elle peut participer au démarrage de
l'économie et au financement de ce secteur pour attendre le
développement de la province grâce aux productions croissantes de
la possibilité de grande potentialité agricole
éparpillé sur le territoire national.
Pour donner une impulsion à la croissance
économique, l'intégration des différents secteurs de la
vie économique est nécessaire même pour transformer cette
économie.
En effet, une augmentation de la productivité dans le
secteur agricole doit permettre, non seulement de fournir les données
alimentaires nécessaire à la population, mais aussi de
dégager les capitaux, la main d'oeuvre et les matières
premières ; la demande agricole devient le principal moteur de la
modernisation agricole. Pour que l'agriculture Kasaïenne soit performante,
il faudrait d'abord que le gouvernement public par l'entremise du ministre de
l'agriculture pêche et élevage adopte dans son budget un mandat
que nous appelons « la théorie de 4D » présentée
de la manière suivante :
1' Développer, initier et gérer les programmes
de transformation et de modernisation de l'agriculture Kasaïenne ;
1' Développer et promouvoir des systèmes
appropriés pour accroitre et améliorer les commercialisations
agricoles, spécialement par l'amélioration de la conservation et
de la transformation ;
1' Développer et gérer les programmes des
promotions et d'améliorations de la production agricole, y compris les
pêcheurs, enfin d'augmenter la contribution dans l'économie
nationale et le bien-être de la population ;
1' Développer et gérer de façon optimale
et écologique les ressources forestières provinciales et les
intégrer dans d'autres activités agricoles dans l'économie
nationale.
Pour que tous les éléments cités ci-haut
puissent être concrets, une question de changement de mentalité
est nécessaire avant toute autre chose. Cette réalisation, pour
les objectifs visés ne peut pas se réaliser dans un court terme
seulement, en engageant un montant nécessaire et suffisant pour
concrétiser le plan ou programme arrêté par le Gouvernement
Provincial.
-' 74 -'
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrage
1. Agriculture Zaïroise de la stagnation à la
régression, 1er cahier économique et social,
édition IRES, Kinshasa décembre 1998, P.314.
2. BAKAKUAMBA TUMONEBI, les ONG à vocation
agro-pastorale face à la sécurité alimentaire dans la
ville de Kananga. P.49.
3. CICERON DODET (2007)
4. DUFUMER, M., (1993a), Quelles recherches agricoles pour le
développement durable.
5. DUFUMER, M., (1993b) ; « Agriculture, écologie
et développement ». Revue tiers-monde n°134, tome XXXIV.
6. DUFUMIER, M. (1993), Quelles recherches agricoles pour le
développement durable des pays du tiers monde ?.
7. GENTIL, D., et MERSOIRET, MR. (1999). Les dispositifs
d'appui à l'agriculture paysanne. Paris : PUF.
8. GITTING J.P., (1985). Analyse économique des
projets, Paris : édition Seuil.
9. J.H., VANDERS MISSEN, Aperçu sur l'économie
agricole de la province du Katanga, Bruxelles, 1956.
10. KAYUNSA B., et SHOMBA, Initiation aux méthodes de
recherche en science social, éd. PUZ, Kinshasa 1995. P 37.
11. LUPUNGU, K., (2005) Gestion des exploitations agricoles,
Kinshasa : PUK.
12. Marc DUFUMIER, agricultures et paysanneries des tiers
mondes. Éd. KARTHALA, paris, 2014.
13. MAZOYER, M et ROUDART, L., (1997), Histoire des
Agriculteurs du monde, Edition Seuil.
14. VAN ATA W et ALL ., Vulgarisation rurale en Afrique,
KARTHALA 1994.
15. WENU BECKER, quelques aspects pratiques de la recherche
scientifique en relations internationales, éd., Connaissance,
Lubumbashi, 2000, p. 27.
II. AUTRES DOCUMENTS
1. Agence Canadienne de Développement.
2. Banque mondiale 2008.
3. Dictionnaire de Poche, la Rousse nouvelle édition
2009.
4. Jeef KANDE M., « Impact de la Production agricole sur la
croissance économique en RDC » mémoire, L2 Economie
rurale, UKA 2016-2017.
-' 75 -'
5. Joseph Olai MONGA MODEKE, « Place de l'Agriculture
dans la croissance économique du territoire de Gemena »,
mémoire L2 Economie rurale, UPU 2014-2015.
6. LOMAMA IFAKA Laurette « Relance du secteur agricole
dans l'économie du Kasaï Central », mémoire, L2
Economie rurale, U.KA 2018-2019.
7. MUSAMBAYI KANKONDE Dieudonné, « La production
agricole dans la Province du Kasaï Central. Essaie et analyse critique
mémoire, L2 Economie rurale, UKA 2019-2020.
8. NEPAD 2014.
9. Note de politique agricole de la province du Kasaï
occidental. Novembre 2009 P.9.
10. Programme d'action du Gouvernement Provincial du
Kasaï Central 2019-2024.
III. NOTES DE COURS
1. Grégoire NGALAMULUME, Cours de Population,
Développement et Environnement, U.KA, L1 ECONOMIE, 2019-2020.
2. Jules NKULU, Cours de Production agricole, L1 Economie
rurale, U.KA, 2019-2020.
3. MUAYILA Henry, cours d'économie politique I,
U.KA/G1 Economie 2014-2015.
4. MUAYILA Henry, Cours d'économie politique II, U.KA
G2 ECONOMIE, 2015-2016.
5. Narcisse MAYITU, cours de la géographie
économique, G2 économie/U.KA 2015-2016.
6. Narcisse MAYITU, Cours d'économie rurale, G3
économie/Uka, 2016.
IV. WEBOGRAPHIE
1.
www.google.com
2.
www.kasaïcentral.com
3. www.apuis à l'
agriculture.fr
--' 76 --'
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENT III
INTRODUCTION GENERALE 1
ETAT DE LA QUESTION 6
PROBLEMATIQUE 9
HYPOTHESES 11
OBJECTIFS 12
OBJECTIF GENERAL 12
OBJECTIFS SPECIFIQUES 12
CHOIX ET INTERETS 12
INTERET DU TRAVAIL 13
Intérêt théorique 13
Intérêt Scientifique 13
Intérêt social 13
Intérêt politique 13
METHODES ET TECHNIQUES 14
METHODES 14
Méthode systémique 14
TECHNIQUES 15
Technique documentaire 15
Technique d'interview 15
Technique d'observation 15
DELIMITATION DU TRAVAIL 15
STRUCTURE DU TRAVAIL 16
CHAPITRE 1 : DEFINITON DES CONCEPTS DE BASE ET ECONOMIE
AGRICOLE AU KASAI CENTRAL 17
1.1. CONCEPTS DE BASE 17
1.1.1. AGRICULTURE 17
1.1.2. PRODUCTION 18
1.1.3. PRODUCTION AGRICOLE 19
1.1.4. ECONOMIE 19
1.1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE 20
1.1.6. L'ECONOMIE AGRICOLE AU KASAI CENTRAL 21
--' 77 --'
SITUATION ACTUELLE DE L'AGRICULTURE AU KASAI CENTRAL 21
2.1.1. Les vocations agricoles du sol 21
2.1.2. Modes d'exploitation du sol 21
2.1.3. Types d'agriculture 22
Agriculture de Substance 22
Agriculture de tenure 22
Agriculture de traite 23
Agriculture paysanne 23
Agriculture collective 24
Agriculture d'entreprise 24
L'agriculture traditionnelle 25
L'agriculture paysanne 25
L'agriculture capitaliste 25
PLACE DE L'AGRICULTURE DANS L'ECONOMIE DU KASAI 26
MISSION DE L'AGRICULTURE 27
EXAMEN DE LA RENTABILITE ET DE L'UTILISATION DES MACHINES
AGRICOLES. 28
CHAPITRE 2. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 30
PROBLÉMATIQUE DU DÉVELOPPEMENT DU KASAÏ
CENTRAL 33
2.2. GOUVERNANCE PROVINCIALE ET LOCALE 33
2.2.1. Gouvernance politique et sécuritaire 33
a) Institutions provinciales 33
b) Paix et sécurité 34
c) Justice 36
d) Administration publique 37
e) Coopération interprovinciale 37
2.2.2. Gouvernance économique et financière
38
a) Budget et Finances publiques 38
b) Climat des affaires 38
2.3. SECTEURS PRODUCTIFS 38
2.3.1. Agriculture et sécurité alimentaire 38
Mines 39
Hydrocarbures 40
Industrie 40
Commerce 40
--' 78 --'
e) Tourisme 41
2.4. INFRASTRUCTURES DE BASE 42
2.4.1. Accès à l'eau et à
l'électricité 42
a) Voies de transport et de communication 43
b) Bâtiments et Habitat 45
2.5. SECTEURS SOCIAUX 46
2.5.1. Santé et nutrition 46
a) Éducation et formation 47
b) Protection sociale et genre 48
Jeunesse, sports et loisirs 49
Culture et art 49
Emploi 50
2.6. ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE 50
2.6.1. Environnement 50
2.7. L'EVOLUTION DE LA PRODUCTION AGRICOLE 51
2.8. PRINCIPALES PRODUCTIONS AGRICOLES 52
CHAPITRE 3 : PRESENTATION, TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
53
3.1 LES MENAGES AGRICOLES 53
3.2 PRESENTATION DES DONNEES DES PRODUCTIONS AGRICOLES AU
KASAÏ CENTRAL 54
LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DE DEVELOPPEMENT
(ONGD) 56
III.3. ANALYSE CRITIQUE DES DONNEES DE LA PRODUCTION AGRICOLE
59
III.3.1. LA VARIATION DE MENAGE AGRICOLE 60
III.4. ANALYSE CRITIQUE DE LA PRODUCTION AGRICOLE AU KASAI
CENTRAL 61
III.4.1. Produits vivriers 61
INTERPRETATION DES RESULTATS 684
CRITIQUES ET SUGGESTIONS 694
CRITIQUES 694
SUGGESTIONS 695
A la population générale : 705
Au gouvernement provincial : 706
Aux ONGD locales : 706
CONCLUSION GENERALE 728
BIBLIOGRAPHIE 70
--' 79 --'
Ouvrage 70
AUTRES DOCUMENTS 70
NOTES DE COURS 71
WEBOGRAPHIE 71
|