BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
(BCEAO)
CENTRE OUEST AFRICAIN DE FORMATION ET D'ETUDES
BANCAIRES (COFEB)
Mémoire pour l'obtention du Diplôme
d'Etudes Supérieures Bancaires et Financières (DESBF)
40e Promotion
THEME : ANALYSE DES PERFORMANCES DU SECTEUR DE
L'ARTISANAT AU NIGER
Présenté par : M. Abdoulaye
SALE
Sous la direction de :
Maître de mémoire
Maître de stage
Dr AMADOU Ousmane
M. Ahmadou Malam ALI
Enseignant Chercheur à la FSEG de
Directeur Général de l'Artisanat au
L'Université Abdou Moumouni de Niamey
Ministère du Tourisme et de l'Artisanat
Année académique 2017-2018
Dédicace
Je dédie ce mémoire à mes chers parents
pour leur sens élevé de responsabilité, leur soutien sans
cesse croissant et leur éducation jamais égalée qui m'ont
permis d'arriver à ce stade.
Recevez à travers ces mots, l'expression de toute ma
reconnaissance !
Remerciements
Je remercie dans un premier temps le bon Dieu, le tout
puissant, le miséricordieux, le très miséricordieux de
m'avoir donné la santé et le courage non seulement de poursuivre
mes études en troisième cycle mais également de conduire
avec persévérance ce présent travail de recherche.
Je remercie également :
§ Mon maître de mémoire, Docteur AMADOU
Ousmane, Enseignant Chercheur à la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion (FSEG) de l'Université Abdou Moumouni de
Niamey pour avoir consacré son temps pour mon encadrement malgré
ses multiples tâches, mais aussi pour ses conseils et son apport
méthodologique qui ont permis l'élaboration et l'enrichissement
du présent mémoire ;
§ Mon maître de stage, Monsieur Ahmadou Malam ALI,
Directeur Général de l'Artisanat au Ministère du Tourisme
et de l'Artisanat (MT/A) pour avoir accepté de m'accueillir pour le
stage, en dépit de sa surcharge de travail pour l'attention
portée en moi tout au long de mon séjour en créant le
cadre propice ayant permis son bon déroulement ;
§ Ma femme, Madame Rayanatou PATRICK pour son soutien
inestimable surtout durant mon parcours académique au Centre Ouest
Africain de Formation et d'Etudes Bancaires (COFEB) et au moment de mon
stage ;
§ Ma famille pour son soutien incontestable ;
§ Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Monsieur Tiémoko Meyliet KONE à
travers lui le Directeur du COFEB, Madame Aminata HAIDARA et ses collaborateurs
pour l'attention particulière dont ils nous ont fait montre durant notre
parcours académique au COFEB et sur le lieu de notre stage ;
§ L'ensemble du personnel du MT/A, au premier rang Son
Excellence Monsieur le Ministre, Ahmet BOTTO ;
§ L'ensemble du corps professoral du COFEB pour le savoir
et l'encadrement reçus ;
§ L'ensemble des auditeurs de la 40e promotion
du COFEB pour l'amour et la fraternité partagés ;
§ Le Directeur de la Direction du Développement
Associatif des Artisans du MT/A, Monsieur Mahaman Kabirou DAOUDA pour sa
facilitation quant au bon déroulement de mon stage ;
§ Les présidents des structures des artisans pour
leur collaboration dans le cadre de la collecte des données
d'enquête sur le terrain, à savoir Monsieur Issoufou GARBA,
Président de la fédération des artisans de la ville de
Maradi, Monsieur Ibrahim MOUSSA, Président de la Chambre des
Métiers de l'Artisanat du Niger (CMANI) et Monsieur Issa MAHAMANE,
ancien Président du centre des métiers et d'art du Niger.
§ Toutes et tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin, de quelque nature qu'il soit à
l'élaboration de ce présent mémoire.
Liste des tableaux
Tableau n°1 : Répartition de
l'échantillon par domaines d'activités
.................................12
Tableau n° 2: Notation des indicateurs
.....................................................................15
Tableau n°3 : Répartition des
entreprises de l'artisanat de production par taille ................18
Tableau n°4 : Répartition des
entreprises de l'artisanat de service par taille ....................19
Tableau n°5 : Répartition des
entreprises de l'artisanat d'art par taille ............................19
Tableau n°6: Répartition des entreprises de
l'artisanat de production par type .................20
Tableau n° 7: Répartition des
entreprises de l'artisanat de service par type .....................20
Tableau n°8: Répartition des entreprises de
l'artisanat d'art par type ..............................21
Tableau n°9: Evolution du chiffre d'affaires pour
l'artisanat de production ........................21
Tableau n°10 : Evolution du chiffre
d'affaires pour l'artisanat de service .........................22
Tableau n°11: Evolution du chiffre d'affaires pour
l'artisanat d'art ..................................22
Tableau n° 12: Evolution du chiffre
d'affaires pour tous les domaines .............................22
Tableau n°13 : Notations des entreprises de
production par niveaux de performance ........23
Tableau n°14 : Notations des entreprises de
service par niveaux de performance ............24
Tableau n°15 : Notations des entreprises
d'art par niveaux de performance ....................25
Tableau n° 16 : Classement des domaines
d'activités par ordre de mérite ......................27
Tableau n° 17 : Classement des domaines
d'activités par niveaux de performance et par ordre de mérite
...................................................................................................28
Liste de graphique
Graphique : Proportion des entreprises par taille
........................................................20
Liste des annexes
Annexe I : Décret fixant la nomenclature des
métiers artisanaux au Niger .........................i
Annexe II : Questionnaire d'enquête
........................................................................viii
Annexe III : Test de comparaison des moyennes
........................................................xi
Sigles et abréviations
BCEAO : Banque Centrale des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
CEA : Commission Economique pour
l'Afrique
CM : Conseil des Ministres
CMANI : Chambre des Métiers de
l'Artisanat du Niger
COFEB : Centre Ouest Africain de Formation
et d'Etudes Bancaires
EF : Entreprise Familiale
EI : Entreprise Individuelle
EVA : Economic Value Added
FSEG : Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion
GIE : Groupement d'Intérêt
Economique
INS : Institut National de la
Statistique
ME : Moyenne Entreprise
MT/A : Ministère du Tourisme et de
l'Artisanat
OST : Organisation Scientifique du
Travail
PIB : Produit Intérieur Brut
PDES : Plan de Développement
Economique et Social
PE : Petite Entreprise
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PNDA : Politique Nationale de
Développement de l'Artisanat
PRN : Présidence de la
République du Niger
SARL : Société A
Responsabilité Limitée
SYSCOA : Système Comptable Ouest
Africain
TIC : Technologie de l'Information et de la
Communication
TPE : Très Petite Entreprise
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africain
ROE: Return On Equity
ROI: Return On Investment
Sommaire
Dédicace....................................................................................................i
Remerciements
..........................................................................................ii
Liste des tableaux
......................................................................................iii
Liste des graphiques
...................................................................................iv
Liste des annexes
.......................................................................................v
Sigles et abréviations
..................................................................................vi
Sommaire
................................................................................................vii
Introduction générale
...................................................................................1
1ère Partie : Cadre théorique et
méthodologique ................................................3
Chapitre I : Cadre théorique
..........................................................................4
Section 1 : Définitions des concepts
...............................................................4
Section 2 : Revue de la littérature
..................................................................7
Chapitre II : Cadre méthodologique
...............................................................11
Section 1 : Méthode de collecte des données
.................................................11
Section 2 : Présentation des méthodes de
traitement statistique des données .......13
2e Partie : Présentation, analyse et
interprétation des résultats ...........................17
Chapitre III : Présentation des résultats
.........................................................18
Section 1 : Présentation des
caractéristiques des entreprises artisanales .............18
Section 2 : Présentation des données
quantitatives et qualitatives de performance .........21
Chapitre V : Analyse et interprétation des
résultats ..........................................26
Section 1 : Analyse des résultats
..................................................................26
Section 2 : Interprétation des résultats
...........................................................29
Conclusion générale
..................................................................................31
Bibliographie
............................................................................................33
Table des matières
....................................................................................36
Introduction
générale
Au Niger, la contribution des entreprises du secteur de
l'artisanat au Produit Intérieur Brut (PIB) est estimée à
25%, avec un taux de croissance annuelle évalué à 2,5% et
un taux de valeur ajoutée marchande de 80%, selon le Plan de
Développement Economique et Social (PDES, 2012-2015). Le nombre de
micros et petites entreprises artisanales est passé de 432 000 en
2011 à 600 000 unités en 2015, soit un taux de croissance
annuel de l'ordre de 2,7% et plus de 900 000 personnes y exercent à
temps plein ou de manière saisonnière (PDES, 2017-2021). C'est
ainsi qu'il est important de s'intéresser de plus près, à
la performance de ces entreprises artisanales qui font partie intégrante
du secteur informel1(*).
L'étude de la performance des entreprises a toujours
été une des préoccupations majeures, des dirigeants
d'entreprises et des chercheurs en science de gestion et, cela depuis les
travaux de l'Organisation Scientifique du Travail (OST), appelée aussi
Taylorisme avec Frederick Winslow Taylor(1856-1915)2(*) et Henri
Fayol(1841-1925)3(*) qui se sont intéressés à
la manière dont l'entreprise sera organisée pour atteindre ses
objectifs et la façon dont elle parviendra à les atteindre.
Cette étude est d'importance capitale surtout dans ce
contexte de mondialisation avec son corolaire qu'est la libéralisation
du commerce international. Cet état de fait a comme conséquence
fâcheuse, la disparition de toute entreprise non performante dans un
environnement économique marqué par une forte concurrence
extérieure.
La performance d'une entreprise a un impact positif certain et
direct sur le développement socio-économique d'un pays à
travers la création d'emplois et la répartition de la valeur
ajoutée sous forme de salaires pour les salariés, des
impôts et taxes pour l'Etat, de cotisations sociales pour les organismes
sociaux, de dividendes pour les actionnaires.
Mais de quelle entreprise s'agit-il ? Les
différentes études et recherches en gestion des entreprises sur
la performance ont concerné dans la majorité des cas, les
entreprises du secteur formel, rarement celles du secteur informel. Or en
Afrique en général et au Niger en particulier, force est de
constater et de reconnaître que les entreprises du secteur informel
dominent l'activité économique, c'est-à-dire qu'elles ont
une emprise de taille sur celle-ci.
Nos recherches nous ont permis de constater qu'au Niger, il y
a peu d'études sur la performance des entreprises du secteur informel,
en particulier les entreprises artisanales. Ce qui ne doit pas du tout
l'être puisqu'en Afrique, en 2017 l'économie informelle est
à l'origine de la création de plus de 80% des emplois selon une
étude de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA, 2009) du conseil
économique et social des Nations Unies. En plus au Niger, en 2017 la
contribution du secteur informel à la formation du PIB est de 61,3%
selon une étude de l'Institut National de la Statistique (INS, 2017).
Ainsi, on peut légitimement affirmer que les entreprises de ce secteur
constituent le moteur de l'activité économique donc porteur de
croissance. D'où la raison de porter un intérêt particulier
à ces entreprises du secteur informel, notamment celles du domaine de
l'artisanat au Niger dans le cadre de l'élaboration de ce
mémoire.
Ainsi, l'objectif général visé
à travers cette recherche est d'analyser les performances des
entreprises artisanales du Niger.
De manière spécifique, il s'agit de :
1. Identifier les facteurs qui expliquent le plus la
performance des entreprises artisanales au Niger ;
2. Faire une analyse comparative des performances par domaine
d'activités ;
3. Apprécier la performance des entreprises artisanales
évoluant à Niamey et à Maradi.
Au regard de ce qui précède, nous formulerons la
question de recherche suivante : Quels sont les niveaux de performance des
entreprises artisanales du Niger ?
De celle-ci découleront les questions
spécifiques ci-après:
1. En quoi les indicateurs financiers et non financiers
influencent la performance des entreprises artisanales au Niger ?
2. Parmi les domaines d'activités retenus, quel est le
domaine le plus performant au Niger ?
3. Quel est le niveau de performance entre les entreprises
artisanales évoluant à Niamey et celles évoluant à
Maradi ?
Ainsi, pour pouvoir répondre à ces
différentes questions, nous formulons les
hypothèses suivantes:
H1 : Les indicateurs financiers et non financiers
influencent la performance des entreprises artisanales au Niger ;
H2 : L'artisanat de production est le domaine
d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat
de service et de l'artisanat d'art;
H3 : Les entreprises artisanales évoluant à
Niamey sont plus performantes que celles évoluant à Maradi.
Ce travail est composé de deux (2) principales parties.
La première partie traitera du cadre théorique (chapitre1) et
méthodologique (chapitre2) et la deuxième partie sera
consacrée à la présentation des résultats
(chapitre3) ainsi qu'à l'analyse et l'interprétation de ces
derniers (chapitre4).
1ère Partie :
Cadre théorique et méthodologique
Cette partie, consacrée au cadre théorique et
méthodologique fera le point non seulement sur les différentes
théories qui sous-tendent la performance des entreprises de façon
générale et de quelques auteurs ayant apporté leur
contribution sur cette question, à travers des revues scientifiques mais
aussi de définir la méthodologie utilisée dans le cadre de
l'élaboration de ce présent mémoire.
Elle est composée de deux (2) chapitres. Le premier
chapitre est intitulé cadre théorique et le deuxième
chapitre est intitulé cadre méthodologique.
Chapitre I : Cadre théorique
Le cadre théorique traitera des différentes
théories économiques sur la performance des entreprises et les
différents travaux de recherche qui ont été menés
à ce sujet. En plus, il permettra de bien comprendre le contour et la
signification des différents concepts, en les situant dans le contexte
de la recherche.
Ce chapitre est composé de deux (2) sections: la
définition des concepts et la revue de la littérature.
Section 1 : Définition
des concepts
La définition des concepts clés, est
nécessaire dans tout travail de recherche scientifique. Cela permettra
de bien comprendre la problématique posée et l'objet de la
recherche. C'est à cette fin, que les concepts de la performance et de
l'artisanat seront définis.
1 .1. La performance
La performance est un mot polysémique dont la
définition n'a jamais fait l'unanimité des chercheurs.
Dans le domaine de l'économie,
la performance est un concept qui est appliqué à une
entreprise, un secteur économique, un pays... et qui invoque (sans
exhaustivité) par exemple la
compétitivité,
l'
efficience
énergétique, l'
économie
de ressources à services identiques ou par rapport à un
objectif, le nombre d'
emplois créés,
ou encore le PIB ou le
chiffre
d'affaires.
Le mot performance entre dans les dictionnaires
français en 1839, il est emprunté au mot
anglais performance, dérivé de to
perform (réaliser, accomplir) qui est lui-même issu de
l'ancien français parformer. Le mot a été
introduit en français afin d'exprimer les résultats d'un cheval
de course. Il passe progressivement dans le langage courant pour
désigner la manière de faire quelque chose. Ce court passage par
l'étymologie est nécessaire dans la mesure où to
perform a effectivement un double sens. D'une part, il renvoie
à la réalisation d'un exploit ou d'un rendement. D'autre part, il
équivaut également à un accomplissement qui implique des
effets dynamiques, et notamment au-delà de ses effets immédiats,
des effets structurants de long terme (la formation de la
compétitivité d'une entreprise, au sens de sa capacité
à survivre dans un environnement hostile, la reproduction de
compétences et de savoir-faire,...).
La performance fait le plus souvent référence
à la notion d'évaluation. Il s'agit de mettre en place des
critères déterminés par rapport à des normes, qui
peuvent s'exprimer quantitativement sous la forme d'indicateurs quantitatifs.
Elle peut être également appréciée de manière
qualitative, sous forme d'un jugement de valeur. Elle est alors
évaluée à travers la construction d'outils de mesure et
tableaux de mesures adaptés aux spécificités du contexte
actuel et aux spécificités de l'organisation elle-même pour
sa survie. Cette survie, dépend toutefois de son efficience et de son
efficacité. Ainsi, on remarque une similarité du concept de la
performance avec celui d'efficacité et d'efficience.
Par rapport à ces deux (2) critères d'efficience
et d'efficacité, Bourguignon A. (1997) a groupé la signification
du mot performance dans le champ de la gestion autour de trois (3) sens
primaires :
- le premier sens est la performance-succès (ce
sens contient un jugement de valeur au regard d'un référentiel,
qui représente la réussite du point de vue de
l'observateur) ;
- le deuxième sens est la
performance-résultat (ici la performance fait
référence au résultat d'une action) ;
- le troisième sens est la performance-action (la
performance peut signifier une action ou un processus).
La performance est sociale quand elle sert à
évaluer le bien-être des salariés dans l'entreprise, et
elle s'inscrit dans une optique de développement
durable. L'amélioration de ce bien-être, passe par la
résolution des problèmes existants au sein de l'entreprise, tels
que l'absentéisme, les arrêts maladie, le stress, les
problèmes relationnels.
La performance financière fait appel aux indicateurs
financiers tels que le ROI (Return On Investment : Retour sur
investissement) qui mesure la rentabilité économique du capital
utilisé par l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre le
résultat d'exploitation et les capitaux investis, le ROE (Return On
Equity : Retour sur capitaux propres) qui mesure la rentabilité
financière des capitaux apportés par les propriétaires de
l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre le résultat net et
les capitaux propres et l'EVA (Economic Value Added : Valeur
économique ajoutée) qui permet de mesurer la création de
la valeur pour l'actionnaire, c'est la différence entre le
résultat opérationnel et les capitaux investis.
La performance économique mesure les composantes de la
compétitivité de l'entreprise, à savoir la
compétitivité prix qui désigne la capacité d'un
produit à attirer des clients au détriment des produits
concurrents du fait de son prix, elle permet de situer la place de l'entreprise
sur le marché par rapport à ses concurrents et la
compétitivité hors prix désignant la capacité d'un
produit à attirer des clients au détriment des produits
concurrents du fait des éléments indépendants du prix,
tels que la qualité des produits, l'innovation, le service, le design,
l'emballage.
La performance organisationnelle mesure la performance de
l'entreprise au niveau de la qualité de la production, de la
flexibilité, des délais de livraison.
La performance sociétale indique l'engagement de
l'entreprise dans les domaines environnementaux, humanitaires et culturels.
Il s'agit aussi d'un concept intégrateur que l'on peut
approcher à partir d'informations chiffrées, mais qui comporte
aussi des éléments de nature qualitative, difficilement
quantifiables. De plus, son appréciation nécessite une approche
dynamique prenant en compte le caractère répétitif
éventuel des résultats individuels ; elle exige également
une analyse en termes relatifs, en référence à un ensemble
d'entreprises placées dans des conditions d'activités
suffisamment proches.
Bertrand S.B. (2010) pense qu'on peut résumer toutes
ces performances à trois (3) dimensions essentielles :
- la performance stratégique appelée aussi
performance à long terme dont les facteurs nécessaires à
sa réalisation sont entres autres : la croissance des
activités, une culture d'entreprise dynamique, la qualité du
management ;
- la performance concurrentielle matérialisant le
succès de l'entreprise qui résulte de ses capacités
à s'adapter et même à s'approprier les règles du jeu
concurrentiel dans son secteur d'activités ;
- la performance socio-économique qui regroupe la
performance organisationnelle, la performance sociale, la performance
économique et financière et la performance commerciale.
1.2. L'artisanat
Il existe plusieurs définitions de l'artisanat. Mais
dans le cadre de ce travail, nous allons retenir celles données par le
règlement N°01/2014/CM/UEMOA portant code communautaire de
l'artisanat de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
(UEMOA)4(*).
- Activité artisanale : est
considérée comme activité artisanale, toute
activité d'extraction, de production ou de transformation de biens et/ou
de prestations de services à l'exclusion de toute activité
agricole, de pêche, de transport, d'achat et de revente ou
spécifiquement intellectuelle : exercée à titre
principal par une personne physique, dont la maîtrise technique et le
savoir-faire requièrent un apprentissage ou une formation assortie d'une
pratique du métier, dont le travail et l'habileté manuelle
occupent une place prépondérante, où le mode de production
peut inclure des machines et outillages actionnés directement par
l'artisan, sans déboucher sur une production en série et
figure dans le registre des métiers établis par l'autorité
compétente de chaque Etat membre de l'UEMOA.
Toutefois, les petites activités de transport
opérées par un engin de 2 à 4 roues, par pirogues,
à dos ou à traction animale ou humaine sont
considérées comme des activités artisanales.
- Métiers de l'artisanat : est
l'exercice par une personne physique d'une activité artisanale.
- Corps de métiers : ensemble des
métiers connexes.
- Artisan : toute personne physique qui
exerce une activité artisanale. L'artisan possède une
qualification professionnelle reconnue par son milieu professionnel ou un
diplôme de l'enseignement technique et professionnel.
- Entreprise artisanale : est entreprise
artisanale, toute activité de nature artisanale exercée par un ou
plusieurs artisans structurés. Elle doit satisfaire à l'ensemble
des critères suivants : avoir au plus vingt cinq (25) compagnons
artisans, en dehors des aides familiaux, avoir un chiffre d'affaires hors taxe
annuel inférieur ou égal à trente (30) millions de francs
CFA et un investissement inférieur ou égal à vingt (20)
millions de francs CFA, tenir une comptabilité conforme aux dispositions
du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA), sauf option pour le
système normal dans les conditions fixées par le SYSCOA.
Ces entreprises évoluent dans trois (3) domaines
d'activités à savoir :
ü l'artisanat de production ou de transformation qui
concerne les activités de fabrication de produits semi-finis ou finis
(exemple : menuiserie bois et métallique, couture);
ü l'artisanat de service qui concerne l'ensemble des
activités de réparation, d'entretien ou de maintenance, de
restauration d'une oeuvre d'art et de toute autre activité de prestation
de nature artisanale (exemple : mécanique auto et moto,
électromécanique);
ü l'artisanat d'art qui se distingue par son
caractère artistique et impliquant la créativité de
l'auteur et, qui a une forte connotation culturelle (exemple : bijouterie,
décoration).
Ainsi, on peut constater aisément la
transversalité du secteur de l'artisanat qui appartient à la fois
aux trois (3) secteurs de l'économie, à savoir les secteurs
primaire, secondaire et tertiaire.
Selon le décret N°2008/100/PRN/MT/A du 10 avril
2008 fixant la nomenclature des métiers artisanaux au Niger (Cf. Annexe
I), le secteur est composé de seize (16) branches d'activités
subdivisées en quarante six (46) corps de métiers qui totalisent
deux cent six (206) métiers artisanaux. Mais le code communautaire de
l'artisanat de l'UEMOA quant à lui, fait cas de huit (8) branches qui
incluent les seize (16) branches citées par le décret
tantôt évoqué5(*). Ces huit (8) branches sont :
- Agroalimentaire, alimentation, restauration ;
- Mines et carrières, construction et
bâtiment ;
- Métaux et constructions métalliques,
mécanique, électromécanique, électronique,
électricité et petites activités de transport ;
- Bois et assimilés, mobilier et ameublement ;
- Textile, habillement, cuirs et peaux ;
- Audiovisuel et communication ;
- Hygiène et soins corporels ;
- Artisanat d'art et de décoration.
Section 2 : Revue de la
littérature
La revue de la littérature poursuit deux (2) objectifs
principaux, la recension des ouvrages généraux sur la
problématique à traiter et la présentation des articles
scientifiques des auteurs qui ont fait des investigations relativement à
ladite problématique. A ce titre, cette section est consacrée
dans un premier temps à la revue de littérature théorique
sur la performance des entreprises de manière générale et
dans un deuxième temps à celle empirique sur la performance des
entreprises artisanales.
2.1. Revue de
littérature théorique
Plusieurs théories ont été
développées sur la performance des entreprises, telles la
théorie classique avec l'OST6(*), la théorie des besoins et des
motivations avec l'école des relations humaines, la théorie
systémique avec l'école systémique.
Les auteurs de l'école classique de la théorie
des organisations, appelée l'école scientifique du travail ou OST
se sont intéressés à la performance organisationnelle et
économique des entreprises.
Frederick Winslow Taylor (1911) pense qu'une entreprise
n'est performante que si et seulement si, elle s'aligne sur les quatre (4)
principes fondamentaux de l'OST que sont : la division horizontale du
travail (la parcellisation du travail, la spécialisation des
tâches et l'étude des temps d'exécution), la division
verticale du travail (distinction stricte entre exécutants et
concepteurs du travail), un système de salaire au
rendement fondé sur des primes de
productivité au travail et un système de contrôle du
travail. Henri Fayol (1916) sans remettre en cause la division du travail et la
rémunération des employés, pense par ailleurs de la
nécessité dans laquelle se trouvent les responsables
d'organisation d'acquérir une formation administrative. Ce qui agira sur
la performance organisationnelle.
Max Weber (1920) pense qu'au-delà des ateliers de
travail, le fonctionnement bureaucratique est aussi d'une importance capitale.
Ainsi, selon lui ce fonctionnement doit se reposer sur plusieurs principes
dont : la répartition hiérarchique des emplois clairement
définie, tout comme la sphère des compétences pour chaque
emploi, le contrat entre l'individu et l'organisation bureaucratique, la
rémunération fixe, la possibilité de faire
carrière, etc.
Pour Henry Ford (1922), un modèle de production doit
obéir à trois (3) principes : la division du travail en
séparant la conception de la réalisation à travers un
travail à la chaîne, la production en grandes séries et
l'augmentation de salaire des ouvriers pour éviter les démissions
de ces derniers.
Quant aux penseurs de l'école des relations
humaines7(*), ils considéraient que la performance
n'est pas seulement d'ordre économique, elle doit aussi être
sociale. Cette conception sociale de la performance met en valeur le facteur
humain, et privilégie non seulement l'atteinte des objectifs mais aussi
et surtout la satisfaction des besoins du personnel.
Elton Mayo (1933) a souligné l'importance du climat
psychologique sur le comportement et la performance des travailleurs. Ces
derniers deviennent alors le coeur du système de performance des
organisations.
Selon Abraham Maslow (1943), un certain nombre de besoins
doivent être satisfaits pour plus motiver les employés. C'est
à cet effet, qu'il propose une explication de la motivation par la
théorie des besoins. Selon lui, il existe des besoins physiologiques
(manger, boire, dormir, respirer), des besoins de sécurité (du
corps, de l'emploi, de la santé), des besoins d'appartenance et d'amour
(affectation des autres), des besoins d'estime (confiance et respect de soi,
reconnaissance et appréciation des autres) et le besoin
d'accomplissement de soi dont la prise en compte est impérative pour
motiver le personnel. Dans cette même lancée, Douglass Mac
Gregor (1960) s'est intéressé au style de management
fondé sur les équipes et une meilleure prise en compte des
capacités des individus. De ce fait, l'engagement personnel dans le
travail est récompensé par la satisfaction de ses
besoins.
Pour les auteurs de la pensée systémique de
l'organisation tels Ludwig Von Bertalanfly (1968), l'organisation est
définie comme un système dont la finalité est la survie.
Dans ce cas, la performance est évaluée à travers le
processus de l'organisation plutôt que sur les objectifs à
atteindre.
2.2. Revue empirique
Peu de travaux empiriques ont été menés
sur la performance des Petites et Moyennes Entreprises (PME), notamment celles
artisanales. Certains de ces travaux, se sont penchés sur les facteurs
qui agissent positivement ou négativement sur la performance et d'autres
sur les déterminants de cette performance.
Josée S.P. et Louise. C (2011) sur la base d'une
enquête auprès de deux milles (2 000) chefs de PME de
différentes régions du Québec, remarquent que le profil
entrepreneurial du propriétaire dirigeant, la formation
académique ou les expériences antérieures influencent
positivement la performance d'une PME et que la performance économique,
qui est fortement déterminée par les objectifs économiques
et sociaux est négativement liée aux objectifs relationnels mais
aucunement aux objectifs personnels. Dans le même ordre d'idée,
Bertrand S. B. (2010) constate, que la plupart des dirigeants des Petites
Entreprises (PE) définissent principalement la performance en terme de
réussite, en la mesurant à travers différents indicateurs
regroupés en plusieurs dimensions : performance commerciale
(satisfaction des clients sur la qualité, l'innovation), performance
stratégique (l'atteinte des objectifs sans gaspillage de ressources),
performance concurrentielle (être capable de tenir face à la lutte
concurrentielle) et performance financière (croissance des
bénéfices d'année en année, parvenir à
satisfaire les besoins de la famille).
Pour Marion. P (2008), la performance d'une entreprise
artisanale dépend du niveau et de l'étendue de la
délégation de responsabilité qui peut être totale ou
partielle puisque le dirigeant reconnaît que d'autres peuvent
réaliser certaines tâches au moins bien que lui. C'est dans ce
sens, que le climat de travail est d'une importance capitale pour la
compétitivité de l'entreprise (Hugues. P, Dominique. D, 2008).
Plus le climat social est bon, plus les performances des membres de
l'entreprise sont bonnes, la valeur ajoutée par salarié
s'accroît (Claire. G, 2000).
Sophie B. et Dimitri U. (2006), Christine J. (1982) et
Gérard B. (1986) confirment la performance des entreprises artisanales
à travers leur adaptation à l'environnement économique,
technologique et financier. Ce qui laisse entendre que les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) influencent positivement la
performance commerciale des entreprises en améliorant leur
système d'information.
Marie C.C. et Florence N. (2010) remarquent que l'absence de
formalisation de contrats de travail, de politique de recrutement, de plan de
formation et d'un système de rémunération équitable
et motivant agit en défaveur de la performance. Ainsi, pour Ziadi J.
(2006), les facteurs de gestion des ressources humaines ou de régulation
sociale n'influencent pas les performances des entreprises. C'est plutôt
la flexibilité de la structure organisationnelle et le degré de
décentralisation du pouvoir de prise de décision, ainsi que
l'adoption des méthodes modernes de management.
L'étude sur la performance des entreprises du secteur
informel en Afrique subsaharienne francophone (cas de la Côte d'Ivoire)
menée en 2013 montre que la capacité managériale, les
normes sociales, les TIC et la formation technique des managers au
métier de l'entreprise ont des effets positifs et significatifs sur la
performance.
Dans ce chapitre, on peut constater que la notion de la
performance a fait l'objet de plusieurs définitions de la part des
chercheurs à cause de sa complexité. Les différentes
théories exposées et les études empiriques n'ont pas
concerné spécifiquement, dans la majorité des cas les
entreprises artisanales. Mais néanmoins, nous pensons que ces
entreprises artisanales ont les mêmes caractéristiques que les PME
ayant fait l'objet d'études empiriques.
Chapitre II : Cadre
méthodologique
Cette étude empirique s'inscrit dans une approche
quantitative et qualitative. L'analyse quantitative est inscrite dans une
logique des résultats chiffrés en lien avec les indicateurs
financiers. Quant à l'analyse qualitative, elle se réfère
aux indicateurs non financiers, c'est-à-dire qu'elle va décrire
et analyser le comportement des managers des entreprises artisanales et
l'organisation interne de ces dernières.
A travers ce chapitre, nous allons présenter la
méthodologie qui a été choisie pour la collecte des
données ainsi que celle de traitement statistique de ces
dernières.
Section 1 : Méthode de
collecte des données
Dans le cadre de ce travail, la méthode utilisée
pour la collecte a consisté dans un premier temps à
l'élaboration d'un questionnaire d'enquête (Cf. Annexe II) et dans
un second temps à la détermination de l'échantillon ayant
permis la conduite de l'enquête.
1.1. Elaboration du
questionnaire d'enquête
L'élaboration du questionnaire d'enquête a
été faite en s'inspirant d'une fiche8(*) ayant servie
d'enquête sur les déterminants de la performance des entreprises
du secteur informel en Afrique subsaharienne francophone, cas de la Côte
d'Ivoire. Cette étude a été menée en 2013 par un
groupe de chercheurs du Centre de Recherches pour le Développement
International (CRDI), de la Cellule d'Analyse de Politique Economique du CIRES,
du Laboratoire de Recherches Economiques et Monétaires (LAREM) et
du Centre d'Etudes et de Recherches en Economie et Gestion.
Une recherche documentaire sur des revues scientifiques et nos
connaissances sur le secteur de l'artisanat nous ont permis d'adapter cette
fiche audit secteur.
Ce questionnaire d'enquête est composé de quatre
(4) sections principales:
- Section 0: porte sur les
généralités (agent de collecte, date de la collecte,
superviseur) ;
- Section 1 : identification et caractéristiques
de l'entreprise est subdivisée en deux (2) sous-sections :
identification de l'entreprise (nom ou raison sociale, date de création,
localisation, adresse et contacts) et caractéristiques de l'entreprise
(type d'entreprise, activité principale, chiffre d'affaires et taille de
l'entreprise) ;
- Section 2 : capacité à motiver le
personnel qui est subdivisée en six (6) sous-sections :
critère de promotion des employés (résultats
professionnels, diplôme, affinité familiale, appartenance à
un réseau religieux, appartenance à un réseau d'anciens
élèves, appartenance à un réseau professionnel,
appartenance à un réseau d'amis, ancienneté dans
l'entreprise, appartenance ethnique), gratifications spéciales ou
motivation en cas de travaux spécifiques ou de résultat positif,
l'implication des employés dans la prise de décision (toujours,
souvent, rarement, jamais), la délégation de
responsabilités en cas d'empêchement, l'existence d'un dispositif
pour la gestion des dépenses sociales des employés
(funérailles, baptême, mariage, scolarisation) et la formation des
employés ;
- Section 3 : concerne l'innovation et comprend deux (2)
sous sections : l'innovation de produits, de procédé,
d'organisation, de commercialisation et l'innovation dans les TIC.
Le but poursuivi à travers ces entretiens, c'est de
voir si les entreprises artisanales du Niger sont dans leur majorité
performantes ou non.
1.2. Détermination de la
taille de l'échantillon et déroulement de l'enquête
L'échantillon a été constitué de
cent (100) entreprises artisanales, réparties comme suit :
artisanat de production (54), artisanat de service (30) et artisanat d'art
(16). Ce choix a été fait en fonction du nombre des
métiers qui composent chaque domaine d'activités
artisanales : 123 métiers pour l'artisanat de production, 77
métiers pour l'artisanat de service et 6 métiers pour l'artisanat
d'art (voir le décret fixant la nomenclature des métiers
artisanaux au Niger en annexe I).
Le tableau N°1 présente la répartition de
l'échantillon par régions et par domaine
d'activités :
Tableau n°1 : Répartition de
l'échantillon par région et par domaine d'activités
Régions
|
Domaines d'activités
|
Proportions
|
Maradi
|
Artisanat de production
|
54%
|
ü Menuiserie bois
|
18%
|
ü Menuiserie métallique
|
18%
|
ü Couture
|
18%
|
Artisanat de service
|
30%
|
ü Mécanique auto
|
15%
|
ü Mécanique moto
|
15%
|
Total
|
84%
|
Niamey
|
Artisanat d'art
|
16%
|
Bijouterie
|
16%
|
Total
|
16%
|
TOTAL
|
100
|
Source : données de
l'enquête.
S'agissant des lieux d'enquête, la région de
Maradi9(*)
(précisément au niveau de la ville) et la ville de
Niamey10(*) ont été choisies. Ce choix
n'est pas fortuit, du moment où ces deux (2) localités sont
représentatives de l'activité artisanale au Niger. C'est ainsi,
que quatre vingt quatre (84) questionnaires ont été
administrés à Maradi et avaient concerné les entreprises
artisanales de production et celles de service (nous estimons que les
entreprises artisanales ont les mêmes caractéristiques partout au
Niger et en outre nous connaissons parfaitement le milieu, ce qui nous a
facilité la collecte). Les seize (16) restants qui concernent les
entreprises de l'artisanat d'art ont été administrés
à Niamey, au niveau du village artisanal de Wadata (11 questionnaires)
et du centre des métiers d'art du Niger (5
questionnaires)11(*).
Cette enquête a débuté à Maradi du
28 août au 04 septembre 2018. Mais bien avant, nous avions
procédé à l'identification des entreprises avec le
président de la fédération des artisans12(*) de la ville de
Maradi, dans le but non seulement d'avoir des bonnes informations mais
également de faciliter la collecte à travers une bonne
collaboration des enquêtés.
Pour le cas de Niamey, elle s'est déroulée le 02
octobre 2018. Là aussi, pour une bonne collaboration des artisans, nous
nous sommes entretenus avec le président national de la
CMANI13(*), président du village artisanal de
Wadata et avec l'ancien président du centre des métiers d'art du
Niger, pour l'identification des chefs d'entreprises à enquêter
à chacun des niveaux.
A préciser, que nous nous sommes investis
personnellement sans aucun collaborateur à la collecte de toutes les
données à travers des entretiens directs, et cela dans le seul et
unique but de disposer des informations fiables.
Notons également, que tous les questionnaires ont
été administrés auprès des hommes : au Niger,
tous les corps de métiers artisanaux concernés par cette
étude sont exercés par les hommes hormis la couture, là
aussi les femmes travaillent principalement à la maison sous le poids de
la religion musulmane.
Section 2 :
Présentation des méthodes de traitement statistique des
données
Cette section, mettra l'accent sur les variables explicatives
de la performance des entreprises artisanales, en se basant sur des travaux
empiriques exposés au niveau de la revue empirique mais aussi sur des
outils de traitement statistique des données choisies.
2.1. Les variables explicatives
de la performance
Les indicateurs non financiers, qualitatifs et un seul
indicateur financier, quantitatif (le chiffre d'affaires) ont été
choisis dans le cadre de cette étude. Cela se justifie, par le
caractère informel des entreprises artisanales, car ne produisant pas
des états financiers.
Les indicateurs non financiers ont été
identifiés à trois (3) niveaux (domaines) :
- La motivation du personnel
La définition admise de la motivation consiste à
la décrire comme étant « le construit
hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes
et/ou externes produisant le déclenchement, la direction,
l'intensité et la persistance du comportement » (Vallerand
R.J. et Thill E.E. 1993).
Les indicateurs ciblés à ce niveau sont :
ü Le critère de promotion (résultats
professionnels, diplôme, affinité familiale, appartenance à
un réseau religieux, appartenance à un réseau d'anciens
élèves, appartenance à un réseau professionnel,
appartenance à un réseau d'amis, ancienneté dans
l'entreprise, appartenance ethnique) ;
ü Les gratifications spéciales ou une motivation
en cas de travaux spécifiques ou de résultat positif ;
ü L'implication des employés dans la prise de
décision ;
ü La délégation de certaines ou la
totalité des responsabilités en cas d'empêchement ;
ü La gestion du social, c'est-à-dire la prise en
charge des dépenses sociales des employés, telles que
funérailles, baptême, mariage, scolarité ;
ü La formation ou le perfectionnement (renforcement des
capacités) des employés.
- L'innovation
L'innovation est l'action d'innover, c'est à dire de
créer quelque chose de nouveau pouvant être immédiatement
diffusée à grande échelle. Dans le domaine
économique, cela se traduit par un nouveau produit, service ou processus
de fabrication ou d'organisation pouvant être directement
implémenté dans l'appareil productif et répondant aux
besoins du consommateur.
Nous avons identifié quatre (4) types distincts
d'innovations :
ü une innovation de produit correspond à
l'introduction d'un bien ou d'un service nouveau ou sensiblement
amélioré sur le plan de ses caractéristiques ou de l'usage
auquel il est destiné ;
ü une innovation de procédé qui est la mise
en oeuvre d'une méthode de production ou de distribution nouvelle ou
sensiblement améliorée ;
ü une innovation d'organisation correspond à la
mise en oeuvre d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les
pratiques, l'organisation du lieu de travail ;
ü une innovation de commercialisation qui implique des
changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement,
de la promotion ou de la tarification d'un produit.
- Les Technologies de l'information et de la
communication
Le dictionnaire Larousse définit les technologies de
l'information et de la communication comme étant un "ensemble des
techniques et des équipements informatiques permettant de communiquer
à distance par voie électronique (câble,
téléphone, internet, etc.). Cet indicateur a permis de constater
le degré d'utilisation et de mise en place des machines ou
équipements liés aux innovations technologiques, pour la
production des informations tels que les ordinateurs, les
téléphones, l'internet, ...etc.
2.2. Traitement statistique des
données
Pour le traitement statistique des données, nous avions
calculé le taux de croissance du chiffre d'affaires (avec comme
formule : ) et
utilisé le test de comparaison des moyennes (Cf. Annexe III) pour les
données quantitatives. La statistique descriptive, notamment la moyenne
arithmétique (avec comme formule : ) a
été calculée pour les données qualitatives. Pour
ces dernières, une notation par indicateur a été faite en
fonction de la section14(*) d'appartenance dans le questionnaire
d'enquête comme l'indique le tableau ci-après :
Tableau n° 2: Notation
des indicateurs
Indicateurs
|
Notes
|
Motivation du personnel
1. Promotion :
- Résultats professionnels
- Ancienneté dans l'entreprise
- Diplôme
- Appartenance à un réseau
professionnel
- Appartenance à un réseau d'amis
- Affinité ethnique/religieuse
2. Gratifications spéciales :
- Oui
- Rémunération immédiate
3. Implication (prise de décision) :
- Toujours
- Souvent
- Rarement
- Jamais
4. Délégation de responsabilité
5. Gestion du social
6. Formation
|
13
5
5/5
4/5
3/5
2/5
1/5
0/5
2
1
1
3
3/3
2/3
1/3
0/3
1
1
1
|
Innovation
1. Innovation de produits
2. Innovation de procédé
3. Innovation d'organisation
4. Innovation de commercialisation :
- Innovation markéting
- Perception de la concurrence
- Respect de délai de livraison
|
9
1
1
1
6
1
3
2
|
TIC
|
1
|
Total
|
23
|
Source : données de
l'enquête.
Dans un premier temps, nous avions procédé aux
applications de ces notes aux entreprises par domaine d'activités et en
fonction des métiers. Ensuite, la somme des notes de tous les
indicateurs par métier a été faite. Enfin, interviendra le
calcul des moyennes des notes par métier.
Après tout ce processus, la procédure a
consisté à la comparaison des taux de croissance et des moyennes
par domaine d'activités, afin de confirmer ou d'infirmer les
hypothèses de recherche.
La démarche méthodologique mise en oeuvre, a
permis de collecter avec rigueur les données, fruit d'une collaboration
harmonieuse de tous les enquêtés. Ce qui du reste, a bien
facilité l'analyse et l'interprétation de ces données
recueillies.
Le cadre théorique a permis, de bien circonscrire la
recherche à travers les différentes théories
économiques sur la performance et les revues scientifiques qui ont
traité de la question. Quant au cadre méthodologique, il a bien
inscrit et orienté la recherche en lui donnant un caractère
scientifique.
Par ailleurs, la plupart des articles scientifiques
abordés n'ont pas traité directement des cas des entreprises
artisanales. Toutefois, elles ont concerné les PME dont les
caractéristiques sont identiques à celles des entreprises
artisanales.
La deuxième partie du mémoire présentera,
analysera et interprétera les résultats obtenus à l'issue
de la collecte des données.
2e Partie :
Présentation, analyse et interprétation des résultats
Cette partie nous permettra dans un premier temps de voir avec
précision, les principaux résultats obtenus, car la
qualité de tout travail de recherche scientifique repose sur la
clarté de la présentation de ses résultats. Cette
présentation permettra la mise en relief des données
traitées avec les hypothèses de recherche. C'est ainsi, que nous
pourrons énoncer les conséquences théoriques et
établir si besoin est, les perspectives d'autres recherches,
c'est-à-dire les recherches nouvelles qui pourraient être
entreprises.
Elle est composée de deux (2) chapitres. Le premier
chapitre va porter sur la présentation des résultats tandis que
le second sera consacré à l'analyse et l'interprétation de
ces résultats.
Chapitre III :
Présentation des résultats
Dans ce chapitre nous avons eu à présenter les
résultats issus de l'enquête15(*), à travers des
tableaux et graphiques. Ce qui a permis de constater, les rapports existants
entre les différentes variables.
Il est composé de deux (2) sections :
présentation des caractéristiques des entreprises artisanales et
présentation des données quantitatives et qualitatives de
performance.
Section 1 :
Présentation des caractéristiques des entreprises artisanales
Les entreprises sont classées selon trois (3)
critères : juridique (privées et publiques/semi-publiques),
dimensionnel (effectif, taille) et économique (secteurs primaire,
secondaire et tertiaire). Les entreprises artisanales étant des
entreprises privées et économiquement transversales, nous allons
de ce fait les classer selon deux (2) critères : la
taille16(*) et le type.
1.1. La taille des
entreprises
Selon leur taille, les entreprises artisanales peuvent
être classées en trois (3) catégories : Très
Petites Entreprises (TPE) ou Micros entreprises, Petites Entreprises (PE) et
Moyennes Entreprises (ME).
Le tableau N°3 présente les entreprises de
l'artisanat de production selon leur taille :
Tableau n°3 : Répartition des entreprises de
l'artisanat de production par taille
Corps de métiers
Taille entreprise
|
Menuiserie bois
|
Menuiserie métallique
|
Couture
|
Total
|
Proportion
(en %)
|
TPE
|
1
|
0
|
1
|
02
|
03,70
|
PE
|
9
|
9
|
11
|
29
|
53,71
|
ME
|
8
|
9
|
6
|
23
|
42,59
|
Total
|
18
|
18
|
18
|
54
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat de production se
répartissent comme suit : 02 TPE (1 Menuiserie bois et 1 Couture)
soit 03,70%, 29 PE (9 Menuiserie bois, 9 Menuiserie métallique et 11
Couture) soit 53,71% et 23 ME (8 Menuiserie bois, 9 Menuiserie
métallique et 6 Couture) soit 42,59%. On constate une
prédominance des PE et l'inexistence des TPE de menuiserie
métallique.
Le tableau N°4 présente les entreprises de
l'artisanat de service selon leur taille :
Tableau n°4 : Répartition des entreprises de
l'artisanat de service par taille
Corps de métiers
Taille entreprise
|
Mécanique auto
|
Mécanique moto
|
Total
|
Proportion
(en %)
|
TPE
|
0
|
5
|
05
|
16,66
|
PE
|
9
|
5
|
14
|
46,67
|
ME
|
6
|
5
|
11
|
36,67
|
Total
|
15
|
15
|
30
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat de service se
répartissent comme suit : 05 TPE (Mécanique moto) soit
16,66%, 14 PE (9 Mécanique auto et 5 Mécanique moto) soit 46,67%
et 11 ME (6 Mécanique auto et 5 Mécanique moto) soit 36,67%.
On constate une prédominance des PE et l'inexistence
des TPE de mécanique auto.
Le tableau N°5 présente les entreprises de
l'artisanat d'art selon leur taille :
Tableau n°5 : Répartition des entreprises de
l'artisanat d'art par taille
Corps de métiers
Taille entreprise
|
Bijouterie
|
Proportion (en %)
|
TPE
|
10
|
62,50
|
PE
|
6
|
37,50
|
ME
|
0
|
0
|
Total
|
16
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat d'art se répartissent
comme suit : 10 TPE soit 62,50%, 6 PE soit 37,50% et 0 ME soit 0%. On
constate une prédominance des TPE et l'inexistence de ME.
A la lecture des tableaux 3, 4 et 5 on repère 17 TPE
(17%), 49 PE (49%) et 34 ME (34%). Ce qui veut dire que les entreprises
artisanales sont en majorité des PE.
Le graphique présente la proportion des entreprises
artisanales selon leur taille :
Graphique : Proportion des entreprises par taille
Source : Données de
l'enquête.
1.2. Le type des
entreprises
Selon leur type, les entreprises artisanales peuvent
être classées en cinq (5) catégories : les Entreprises
Individuelles (EI), les Entreprises Familiales (EF), les coopératives,
les Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et les
Sociétés à Responsabilité Limité (SARL).
Le tableau N°6 présente les entreprises de
l'artisanat de production selon leur type :
Tableau n°6: Répartition des entreprises de
l'artisanat de production par type
Corps de métiers
Type d'entreprise
|
Menuiserie bois
|
Menuiserie métallique
|
Couture
|
Total
|
Proportion (en %)
|
EI
|
16
|
15
|
15
|
46
|
85,19
|
EF
|
1
|
1
|
1
|
03
|
05,55
|
GIE
|
1
|
2
|
2
|
05
|
09,26
|
Total
|
18
|
18
|
18
|
54
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat de production se
répartissent comme suit : 46 EI soit 85,19%, 03 EF soit 05,55% et
05 GIE soit 09,26%. Les entreprises de l'artisanat de production sont en
majorité des EI.
Le tableau N°7 présente les entreprises de
l'artisanat de service selon leur type :
Tableau n° 7: Répartition des entreprises de
l'artisanat de service par type
Corps de métiers
Type d'entreprise
|
Mécanique auto
|
Mécanique moto
|
Total
|
Proportion (en %)
|
EI
|
14
|
13
|
27
|
90
|
EF
|
0
|
1
|
01
|
03,33
|
GIE
|
1
|
1
|
02
|
06,67
|
Total
|
15
|
15
|
30
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat de service se
répartissent comme suit : 27 EI soit 90%, 01 EF soit 03,33% et 02
GIE soit 06,67%. Les entreprises de l'artisanat de service sont en
majorité des EI.
Le tableau N°8 présente les entreprises de
l'artisanat d'art selon leur type :
Tableau n°8: Répartition des entreprises de
l'artisanat d'art par type
Corps de métiers
Type d'entreprise
|
Bijouterie
|
Proportion (en %)
|
EI
|
12
|
75
|
EF
|
0
|
0
|
GIE
|
4
|
25
|
Total
|
16
|
100
|
Source : Données de
l'enquête.
Les entreprises de l'artisanat d'art se répartissent
comme suit : 75 EI soit 75%, 0 EF soit 0% et 25 GIE soit 25%. Les
entreprises de l'artisanat d'art sont en majorité des EI.
A la lecture des tableaux 6,7 et 8 on dénombre 85 EI
(85%), 4 EF (4%) et 11 GIE (11%). Ce qui veut dire que les entreprises
artisanales sont en majorité des EI.
Section 2 :
Présentation des données quantitatives et qualitatives de
performance
Les données quantitatives retenues en raison du
caractère informel des entreprises artisanales sont, les chiffres
d'affaires, représentatifs des indicateurs quantitatifs. Quant aux
données qualitatives, elles se réfèrent à la
motivation du personnel, à l'innovation et à l'utilisation des
TIC.
2.1. Données
quantitatives
À ce niveau, l'étude portera sur
l'évolution du chiffre d'affaires à travers le taux de
croissance, afin de voir les tendances baissières ou haussières
au bout de deux (2) années consécutives.
Le tableau N°9 présente l'évolution du
chiffre d'affaires pour l'artisanat de production :
Tableau n°9: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs
CFA) pour l'artisanat de production
Années
Corps de métiers
|
2015
|
%
|
2016
|
%
|
2017
|
%
|
Menuiserie bois
|
229 513 313
|
51,68
|
235 320 000
|
51,69
|
241 320 660
|
51,70
|
Menuiserie métallique
|
136 698 537
|
30,78
|
140 116 000
|
30,78
|
143 632 912
|
30,77
|
Couture
|
77 915 487
|
17,54
|
79 840 000
|
17,53
|
81 828 016
|
17,53
|
Totaux
|
444 127 337
|
100
|
455 276 000
|
100
|
466 781 588
|
100
|
Source : Données de l'enquête et
de l'INS.
Pour l'artisanat de production, on remarque une croissance du
chiffre d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe
de 2,51% de 2015 à 2016 et de 2,53% de 2016 à 2017.
Le tableau N°10 présente l'évolution du
chiffre d'affaires pour l'artisanat de service :
Tableau n°10 : Evolution du chiffre d'affaires (en
Francs CFA) pour l'artisanat de service
Années
Corps de métiers
|
2015
|
%
|
2016
|
%
|
2017
|
%
|
Mécanique auto
|
33 785 631
|
53,53
|
34 610 000
|
53,52
|
35 457 945
|
53,51
|
Mécanique moto
|
29 332 553
|
46,47
|
30 060 000
|
46,48
|
30 811 500
|
46,49
|
Total
|
63 118 184
|
100
|
64 670 000
|
100
|
66 269 445
|
100
|
Source : Données de l'enquête et
de l'INS.
Pour l'artisanat de service, on remarque une croissance du
chiffre d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe
de 2,46% de 2015 à 2016 et de 2,47% de 2016 à 2017.
Le tableau N°11 présente l'évolution du
chiffre d'affaires pour l'artisanat d'art :
Tableau n°11: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs
CFA) pour l'artisanat d'art
Années
Corps de métiers
|
2015
|
2016
|
2017
|
Bijouterie
|
19 611 293
|
20 087 848
|
20 580 000
|
Total
|
19 611 293
|
20 087 848
|
20 580 000
|
Source : Données de l'enquête et
de l'INS.
Pour l'artisanat d'art, on remarque une croissance du chiffre
d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe de 2,43%
de 2015 à 2016 et de 2,45% de 2016 à 2017.
Le tableau N°12 présente l'évolution du
chiffre d'affaires pour tous les domaines d'activités
artisanales :
Tableau n°12: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs
CFA) pour tous les domaines
Années
Domaines
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
Artisanat de production
|
444 127 337
|
84,30
|
455 276 000
|
84,31
|
466 781 588
|
84,31
|
Artisanat de service
|
63 118 184
|
11,98
|
64 670 000
|
11,97
|
66 269 445
|
11,97
|
Artisanat d'art
|
19 611 293
|
3,72
|
20 087 848
|
3,72
|
20 580 000
|
3,72
|
Total
|
526 856 814
|
100
|
540 033 848
|
100
|
553 631 033
|
100
|
Source : Données de l'enquête et
de l'INS.
On constate que le chiffre d'affaires pour l'ensemble des
domaines, a connu une croissance sur les deux (2) années. Ainsi, il a
progressé de 2,5% en 2016 et de 2,52% en 2017.
2.2. Données
qualitatives
Pour les données qualitatives, les indicateurs
associés sont : la motivation du personnel, l'innovation et
l'utilisation des TIC17(*). Nous verrons pour chaque domaine
d'activités, le niveau de prise en compte de ces indicateurs.
ü Artisanat de production
Le tableau N°13 présente les notations obtenues
par les entreprises de l'artisanat de production par niveaux de
performance :
Tableau n°13 : Notations des entreprises de
production par niveaux de performance
Niveaux
|
Indicateurs
|
MB*
|
MM**
|
C***
|
Motivation du personnel
|
Promotion
|
0,96
|
1
|
1
|
Gratifications spéciales
|
0,97
|
0,92
|
1
|
Implication (prise décision)
|
0,74
|
0,83
|
0,87
|
Délégation responsabilité
|
0,83
|
0,89
|
1
|
Gestion du social
|
0,78
|
0,78
|
0,67
|
Formation
|
0,39
|
0,67
|
0,5
|
Sous-total1
|
4,67
|
5,09
|
5,04
|
Innovation
|
Innovation de produits
|
1
|
1
|
1
|
Innovation de procédé
|
1
|
1
|
1
|
Innovation d'organisation
|
1
|
1
|
1
|
Innovation de commercialisation
|
0,58
|
0,68
|
0,52
|
Sous-total2
|
3,58
|
3,68
|
3,52
|
Utilisation des TIC
|
TIC
|
0,83
|
0,5
|
0,39
|
Sous-total3
|
0,83
|
0,5
|
0,39
|
Total général
|
9,08
|
9,27
|
8,95
|
Source : Données de
l'enquête.
Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note
suivante : Motivation du personnel : 4,93 sur 6 ;
Innovation : 3,59 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,57 sur 1. On
constate que tous les niveaux de performance ont eu leur moyenne.
La note générale est de 9,10 sur 11, largement
au dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont performantes.
ü Artisanat de service
Le tableau N°14 présente les notations obtenues
par les entreprises de l'artisanat de service par niveaux de
performance :
Tableau n°14 : Notations des entreprises de service
par niveaux de performance
Niveaux
|
Indicateurs
|
MA°
|
MM°°
|
Motivation du personnel
|
Promotion
|
0,97
|
0,95
|
Gratifications spéciales
|
1
|
1
|
Implication (prise décision)
|
0,84
|
0,87
|
Délégation responsabilité
|
0,93
|
0,93
|
Gestion du social
|
0,73
|
0,8
|
Formation
|
0,6
|
0,4
|
Sous-total1
|
5,07
|
4,95
|
Innovation
|
Innovation de produits
|
0,87
|
1
|
Innovation de procédé
|
0,87
|
1
|
Innovation d'organisation
|
0,93
|
1
|
Innovation de commercialisation
|
0,64
|
0,72
|
Sous-total2
|
3,31
|
3,72
|
Utilisation des TIC
|
TIC
|
0,47
|
0,4
|
Sous-total3
|
0,47
|
0,4
|
Total général
|
8,85
|
9,07
|
Source : Données de
l'enquête.
Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note
suivante : Motivation du personnel : 5,01 sur 6 ;
Innovation : 3,52 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,44 sur 1.
On constate que le domaine des TIC n'a pas eu de moyenne.
La note générale est de 8,96 sur 11, largement
au dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont performantes.
° Mécanique Auto/ °° Mécanique
Moto
ü Artisanat d'art
Le tableau N°15 présente les notations obtenues
par les entreprises de l'artisanat d'art par niveaux de performance :
Tableau n°15 : Notations des entreprises d'art par
niveaux de performance
Niveaux
|
Indicateurs
|
Bijouterie
|
Motivation du personnel
|
Promotion
|
0,56
|
Gratifications spéciales
|
0,63
|
Implication (prise décision)
|
0,58
|
Délégation responsabilité
|
0,69
|
Gestion du social
|
0,5
|
Formation
|
0
|
Sous-total1
|
2,96
|
Innovation
|
Innovation de produits
|
0,81
|
Innovation de procédé
|
0,88
|
Innovation d'organisation
|
0,88
|
Innovation de commercialisation
|
0,71
|
Sous-total2
|
3,28
|
Utilisation des TIC
|
TIC
|
0,75
|
Sous-total3
|
0,75
|
Total général
|
6,99
|
Source : Données de
l'enquête.
Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note
suivante : Motivation du personnel : 2,96 sur 6 ;
Innovation : 3,28 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,75 sur 1.
On constate que le domaine de la motivation n'a pas eu de
moyenne.
La note générale est de 6,99 sur 11,
légèrement en dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont
performantes mais moins que les deux premières catégories.
Dans ce chapitre, on peut remarquer que les entreprises
artisanales répondent parfaitement aux caractéristiques du
secteur informel. En effet, elles sont dans leur majorité de petites
tailles et sont constituées sous forme d'entreprises individuelles. En
plus, on constate une rareté des données financières due
à la non tenue d'une comptabilité régulière
permettant d'obtenir des données statistiques fiables (Bertrand S.B.
2010).
Chapitre IV : Analyse et
interprétation des résultats
Ce chapitre, à la lumière des données
présentées, nous amènera dans un premier temps à la
vérification des hypothèses de recherche. Dans un second temps,
on va procéder à une analyse critique et de discussion sur les
principaux résultats obtenus.
Il comporte deux (2) sections : analyse des
résultats et interprétation des résultats.
Section 1 : Analyse des
résultats
L'analyse des résultats permet de prendre une
décision quant à la confirmation ou à la réfutation
des hypothèses de recherche. Nous exposerons alors les raisons pour
lesquelles on doit retenir ou rejeter l'hypothèse. Toutefois, si des
liens significatifs sont apparus entre des variables, nous prendrons le soin de
les analyser.
1.1. Analyse de la variable
quantitative
La seule et unique variable quantitative est le chiffre
d'affaires. Cela est dû aux caractéristiques des entreprises
artisanales qui sont à 49% des PE, comme l'illustrent les tableaux 3, 4
et 5. Cet état de fait, est la résultante de l'inexistence d'une
comptabilité régulière nécessaire à
l'obtention des données statistiques d'évaluation de leurs
activités (Bertrand S.B. 2010). Donc plus l'entreprise est de petite
taille, moins les indicateurs financiers sont utilisés (Eric C. et
Pierre-Laurent B. 2003).
Le chiffre d'affaires a connu une croissance sur les deux (2)
années, il passe de 2,50% à 2,52% (tableau 12). De façon
désagrégée, pour chaque domaine d'activités, le
chiffre d'affaires progresse d'année en année. C'est ainsi,
pour les entreprises de l'artisanat de:
- Production, on a une croissance qui passe de 2,51% à
2,53% (tableau 9) et cela se justifie aussi au niveau de chaque corps de
métiers : menuiserie bois (2,53% à 2,55%), menuiserie
métallique (2,5% à 2,51%) et couture (2,47% à
2,49%) ;
- Service, la croissance passe de 2,46% à 2,47%
(tableau 10) et cela se confirme aussi au niveau des corps de
métiers : mécanique auto (2,44% à 2,45%) et
mécanique moto (2,48% à 2,50%) ;
- Art, c'est-à-dire la bijouterie, elle passe de 2,43%
à 2,45% (tableau 11).
On remarque que les entreprises de l'artisanat de production
ont des taux de croissance les plus élevés, et qu'à
l'intérieur de celles-ci les taux de croissance sont plus
élevés au niveau de la menuiserie bois. Pour celles de service,
ces taux sont plus élevés au niveau de la mécanique moto.
En plus, les taux de croissance sont les plus bas pour l'artisanat d'art.
Cette analyse sur le seul indicateur de performance
financière, permet d'affirmer que :
- les indicateurs financiers influencent la performance des
entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme la 1ère
hypothèse de recherche ;
- l'artisanat de production est le domaine d'activités
le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de
l'artisanat d'art, ce qui confirme la 2e hypothèse ;
- les entreprises artisanales évoluant à Niamey
ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce
qui infirme la 3e hypothèse (voir le test de comparaison des
moyennes en annexe III).
1.2. Analyse des variables
qualitatives
Les tableaux 13, 14 et 15 indiquent les différentes
notes obtenues par chacun des indicateurs de performance non financière.
On constate, que les notes obtenues par chaque domaine d'activités
dépassent la moyenne. Elle est de 9,10 pour les entreprises de
l'artisanat de production, de 8,96 pour celles de service et de 6,99 pour
celles d'art. Ce qui veut dire que les entreprises de l'artisanat de production
occupent la première place du classement.
Le tableau N°16 donne le classement de chaque domaine
d'activités par ordre de mérite :
Tableau n° 16 : Classement des domaines
d'activités par ordre de mérite
Domaines
|
Rang
|
Artisanat de production
|
1
|
Artisanat de service
|
2
|
Artisanat d'art
|
3
|
Source : Données de
l'enquête.
Néanmoins, en prenant les notes par niveaux de
performance, certaines disparités peuvent apparaître. C'est ainsi
qu'on a pour :
- la motivation du personnel : les entreprises de
l'artisanat de service occupent la première place avec 5,01 (due en
partie à la gratification spéciale) viennent ensuite celles de
production avec 4,93 et enfin celles d'art avec 2,96. On remarque un manque de
moyenne des entreprises de l'artisanat d'art, c'est-à-dire qu'elles ne
sont pas performantes à ce niveau. Cela est dû en partie à
un manque de formation du personnel (note obtenue 0).
- l'innovation : les entreprises de l'artisanat de
production occupent la première place avec 3,59 suivies de celles de
service avec 3,52 et celles d'art avec 3,28 ;
- l'utilisation des TIC : les entreprises d'art occupent
la première place avec 0,75 suivies de celles de production avec 0,57 et
celles de service avec 0,44. On constate qu'à ce niveau, le manque de
moyenne des entreprises de l'artisanat de service, c'est-à-dire qu'elles
ne sont pas performantes en matière d'utilisation des TIC.
Le tableau N°17 donne le classement par ordre de
mérite des domaines d'activités par niveaux de
performance :
Tableau n° 17 : Classement des domaines
d'activités par niveaux de performance et par ordre de mérite
Niveaux de performance
|
Domaines
|
Rang
|
Motivation du personnel
|
Service
|
1er
|
Production
|
2e
|
Art
|
3e
|
Innovation
|
Production
|
1er
|
Service
|
2e
|
Art
|
3e
|
Utilisation des TIC
|
Art
|
1er
|
Production
|
2e
|
Service
|
3e
|
Source : Données de
l'enquête.
En procédant à une analyse par domaine
d'activités, on a pour l'artisanat de :
- Production, les entreprises de la menuiserie
métallique sont classées en première position avec une
note de 9,27 viennent ensuite celles de la menuiserie bois avec 9,08 et enfin
celles de la couture avec 8,25.
- Service, les entreprises de la mécanique moto sont
classées premières avec une note de 9,07.
A la lumière de tout ce qui précède,
c'est-à-dire sous cet angle non financier, on peut affirmer
que :
- les indicateurs non financiers influencent la performance
des entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme la 1ère
hypothèse de recherche ;
- l'artisanat de production est le domaine d'activités
le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de
l'artisanat d'art, ce qui confirme la 2e hypothèse (voir
tableau 16) ;
- les entreprises artisanales évoluant à Niamey
ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce
qui infirme la 3e hypothèse (voir tableau 16).
Les deux (2) types d'analyses aboutissent à la
même conclusion. Donc de façon générale, on peut
dire que l'hypothèse 1 et l'hypothèse 2 sont
confirmées et que l'hypothèse 3 est infirmée. En d'autres
termes, les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance
des entreprises artisanales au Niger, l'artisanat de production est le domaine
d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat
de service et de l'artisanat d'art et les entreprises artisanales
évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles
évoluant à Maradi.
On peut ainsi conclure, qu'il y a un lien significatif entre
la performance financière et la performance non financière pour
une entreprise artisanale. C'est-à-dire plus l'entreprise artisanale
génère des recettes importantes plus elle a un regard sur sa
gestion de ressources humaines, sur l'amélioration de la qualité
de ses services ainsi que sur l'innovation technologique.
Section 2 :
Interprétation des résultats
L'analyse des données de la présente recherche
révèle que :
- les indicateurs financiers et non financiers influencent la
performance des entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme
l'hypothèse 1 ;
- l'artisanat de production est le domaine d'activités
le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de
l'artisanat d'art, ce qui confirme l'hypothèse 2 ;
- les entreprises artisanales évoluant à Niamey
ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce
qui infirme l'hypothèse 3.
Plusieurs travaux de recherche sur la performance des
entreprises artisanales confirment ces hypothèses. C'est ainsi, que
Christine J. (1982) a démontré la performance des entreprises
artisanales de France à travers leur adaptation à l'environnement
économique et technologique. Ainsi, chaque révolution
technologique entraîne la création de nouvelles
spécialistes : si le forgeron disparaît, le garagiste ouvre
boutique. Ce qui veut dire que malgré le développement des
entreprises industrielles, l'entreprise artisanale résiste toujours de
par son dynamisme et sa performance. Cela confirme aussi, les conclusions
auxquelles ont abouti Florence C. et François A. (2010) et Gérard
B. (1986) en remarquant l'existence d'une complémentarité
étroite entre l'artisanat et l'industrie. Ainsi, Il est rare que la
même entreprise industrielle fabrique tous les éléments
intervenant dans sa production ou toutes les pièces incluses dans son
produit. Dans ces conditions, et surtout lorsqu'il s'agit de petites
quantités et de fabrication faisant appel à un haut niveau de
compétence, l'artisanat sera à même d'intervenir de
façon spécifique: fabrication de petits appareillages et
outillages par exemple.
Cette performance se justifie aussi, par le dynamisme sans
cesse croissant du secteur et qui a d'ailleurs une répercussion positive
et sans conteste sur l'économie nationale. En effet, en 1990 une
étude18(*) s'inscrivant dans le cadre du projet
d'élaboration de la Politique Nationale de Développement de
l'Artisanat (PNDA) a été menée sur le secteur à
l'échelle nationale et fait ressortir 150 000 micros et petites
entreprises artisanales, 540 000 emplois, une contribution au PIB de
20% et un taux de croissance de 2,5% par an. En 2005-2006, on a
dénombré 700 000 emplois et 365 000 micros et petites
entreprises artisanales19(*) et en 2015, sur la base du taux de
croissance de 2,5% par an, il y aurait 432 000 micros et petites
entreprises artisanales et 900 000 artisans20(*).
Cependant, les résultats de la présente
recherche doivent être interprétés avec précaution
pour un certain nombre des raisons :
- le guide d'entretien n'a pas pris en compte le profil des
dirigeants des entreprises et leur niveau d'instruction qui peut-être,
peuvent agir positivement sur la performance de ces entreprises. Mais de notre
humble avis, nous avons estimé que ces facteurs n'ont pas une importance
capitale puisque ces dirigeants sont dans leur écrasante majorité
des analphabètes. En plus, seul le chiffre d'affaires figure au niveau
des indicateurs quantitatifs, ce qui se justifie selon nous du fait d'un manque
crucial de données comptables de ces entreprises. Et même à
ce niveau, c'est seulement celui de 2017 qui apparaît, raison pour
laquelle, nous avions fait recours aux chiffres d'affaires des deux (2)
années antérieures d'une enquête de l'INS.
- l'échantillon choisi n'a pas concerné
l'ensemble des corps de métiers artisanaux, au nombre de quarante six
(46), bien que tous les trois (3) domaines ont été pris en
compte. Toujours dans ce même ordre d'idée, l'enquête n'a
pas touché les femmes, du simple fait que les activités
exercées par ces dernières21(*) n'ont pas
été choisies même si par ailleurs elles exercent dans la
couture (les femmes couturières travaillent à la maison où
l'accès pour l'enquête n'est pas chose aisée) ;
- l'enquête s'est déroulée au niveau de
deux (2) régions du pays et même dans ce cas, seuls les chefs
lieux de ces dernières ont été touchés.
Les résultats auxquels nous avons abouti, peuvent
être généralisés au niveau de l'UEMOA puisque les
Etats membres disposent d'un programme communautaire en matière
d'artisanat. Les objectifs visés par ce programme sont entre autres
l'harmonisation du cadre réglementaire, l'amélioration des
qualifications professionnelles, le développement des mécanismes
de financement, la promotion commerciale, le développement des
entreprises du secteur, le renforcement de la concertation régionale.
Aussi, l'élaboration de ce programme est motivée du simple fait
que les entreprises artisanales de ces Etats membres partagent les mêmes
caractéristiques.
A la suite de la présente recherche, quelques pistes de
réflexions se dégagent. C'est ainsi, que nous pensons qu'il
serait aussi intéressant de réfléchir sur d'autres
problématiques relatives toujours au domaine de l'artisanat, en
procédant non seulement à une analyse comparative de la
performance des entreprises dirigées par les femmes et celles
dirigées par les hommes mais aussi sur celles dirigées par ceux
qui ont un niveau de scolarité quelconque et ceux ne l'ayant pas. Ce qui
permettra de bien affiner notre analyse sur ces types d'entreprises.
Ce chapitre a permis de constater, la confirmation de
l'hypothèse 1 et de l'hypothèse 2 de recherche et l'infirmation
de l'hypothèse 3. Cela s'est confirmé par les travaux de certains
chercheurs et à travers quelques indicateurs du secteur. Ce qui a
permis de généraliser les résultats et de dégager
quelques pistes de réflexions.
Les entreprises artisanales du Niger souffrent d'un manque
crucial de données financières, ce qui justifie l'utilisation du
seul chiffre d'affaires pour l'évaluation de la performance
financière. La performance non financière a été
évaluée à travers les données qualitatives
liées à trois (3) domaines de performance : motivation du
personnel, innovation et utilisation des TIC. On remarque l'existence d'un
lien entre la performance financière et celle non financière.
Cette analyse, bien que la méthodologie comporte certaines
insuffisances, nous amène à dire que les indicateurs financiers
et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au
Niger, que l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus
performant par rapport aux autres domaines et que les entreprises artisanales
évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles
évoluant à Maradi.
Conclusion
générale
La notion de la performance occupe aujourd'hui, une place
capitale dans la stratégie des entreprises. Cette notion était
auparavant, l'affaire des grandes entreprises seules. Mais avec
l'intensification de la concurrence internationale qui découle de la
libéralisation du commerce, et la turbulence de l'environnement
économique et technologique qui menacent dangereusement les micros et
petites entreprises dont celles du secteur de l'artisanat, il est
impératif que les entreprises artisanales s'approprient cette notion,
pour se tenir bien dans cet environnement concurrentiel, au risque de
compromettre leur survie.
La démarche mise en oeuvre s'est penchée sur
deux (2) types d'analyses, l'analyse quantitative et l'analyse qualitative. Les
principaux résultats obtenus révèlent que les indicateurs
financiers et non financiers influencent la performance des entreprises
artisanales au Niger, que l'artisanat de production est le domaine
d'activités le plus performant par rapport aux autres domaines de
l'artisanat de service et de l'artisanat d'art et que les entreprises
artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que
celles évoluant à Maradi.
La présente recherche apporte une contribution au plan
de la recherche scientifique, notamment en science économique et en
gestion, au plan organisationnel et au plan décisionnel.
Au plan de la recherche, elle contribue à une meilleure
connaissance du secteur de l'artisanat de manière générale
et des caractéristiques des entreprises artisanales en particulier
surtout avec la rareté des travaux empiriques sur le domaine. En plus,
elle permet de bien comprendre la notion de la performance au niveau de ces
types d'entreprises qui ne disposent pas de données quantitatives
permettant de bien affiner l'analyse complète de la performance
financière contrairement aux grandes entreprises.
Au plan organisationnel, cette recherche aidera sans nul
doute les entreprises artisanales à une meilleure prise en compte des
différents niveaux de performance dans l'intérêt bien
entendu, d'une bonne gestion corollaire de l'accroissement de leurs chiffres
d'affaires et par conséquent de leurs résistances face à
la concurrence extérieure.
Au plan décisionnel, elle aidera les décideurs
politiques au premier rang, le Ministère du Tourisme et de l'Artisanat
à mieux orienter ses stratégies d'intervention quant aux corps de
métiers à cibler en cas d'un quelconque appui, allant dans le
sens du renforcement de la compétitivité du secteur. Mieux
encore, ça aidera ce Ministère dans sa recherche des partenaires
techniques et financiers.
Il est à noter que malgré ses apports, la
présente recherche présente une limite. En effet, elle a
ciblé seulement six (6) corps de métiers parmi les quarante six
(46) qui composent le secteur. Ce qui nous amène à plus de
prudence quant à la généralisation des résultats
obtenus. A cette fin, nous pensons qu'il serait intéressant de mener une
recherche complémentaire, qui concernera cette fois ci les quarante six
(46) corps des métiers artisanaux.
Au vu des résultats obtenus, un certain nombre de
recommandations allant dans le sens de l'amélioration de la performance
des entreprises artisanales peuvent être formulées à
l'attention des :
1. Dirigeants de ces entreprises :
- intensifier la formation de leur personnel surtout aux TIC
pour plus d'innovation et de productivité ;
- utiliser en conséquence les TIC pour mieux se faire
connaître et de ce fait accroître la vente de leurs produits et
services ;
- mettre en place des outils de gestion comptable et
financière pour non seulement avoir accès au financement des
établissements de crédits mais aussi mesurer la
rentabilité économique de leurs investissements.
2. Décideurs politiques:
- accompagner ces entreprises à travers la suppression
ou la réduction de certaines taxes à l'importation des
matières premières. Ce qui leur permettra de bien
résister face à la concurrence extérieure et, par conséquent d'être plus
performantes.
- mettre en place un fonds de soutien spécifique aux
entreprises artisanales.
- mettre en place un fonds de bonification22(*) pour soutenir les
entreprises artisanales traitant avec les banques, afin de leurs faciliter
l'accès aux crédits.
3. Institutions communautaires (l'UEMOA et la
BCEAO) :
- accélérer la mise en oeuvre des
réformes structurelles dans le cadre de l'inclusion
financière23(*) pour le financement des PME et
micro-entreprises, seule issue pour les entreprises artisanales d'avoir
accès à un financement direct.
- conseiller et orienter les gouvernants vers un plus grand
appui à l'artisanat.
- appuyer l'élargissement de cette étude
à toutes les branches et corps de métier du secteur.
4. Partenaires techniques et
financiers :
- porter un intérêt particulier au secteur de
l'artisanat, à travers notamment le financement des programmes et
projets élaborés soit par le Ministère en charge de
l'Artisanat, soit par les structures artisanales afin de booster la performance
de ces entreprises. A cet effet, la contribution du secteur à la
formation du PIB dépassera à coup sûr les 25%.
Bibliographie
Articles
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1. Bertrand S. B. (2010), Perception de la notion de
performance par les dirigeants de petites entreprises en Afrique, Revue des
sciences de gestion, 2010/1, n°241, p. 117-124.
2. Bourguignon A. (1997), Sous les pavés de la plage
... ou les multiples fonctions du vocabulaire comptable : l'exemple de la
performance, Revue Comptabilité-Contrôle-Audit, 1997/1,
Tome 3, p. 89-101.
3. Carole B. et al. (2012), Système de gestion
de la performance: les conditions du succès, Revue gestion
2000, Vol. 29, p. 37-52.
4. Chekib Z. et al. (2016), Les facteurs de
motivations au travail chez les cadres paramédicaux dans un
hôpital Tunisien, Revue santé publique, 2016/5, Vol.28,
p. 613-622.
5. Claire G. (2000), Mesurer la performance des entreprises en
l'absence d'indicateurs objectifs : quelle validité ? Analyse
de la pertinence de certains indicateurs, Revue
Finance-Contrôle-Stratégie, Vol. 3, n°2, juin 2000, p.
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6. Florence C. et François A. (2010), L'artisanat:
figure anticipatrice d'un nouvel entrepreneuriat, Revue management et
avenir, 2010/10, n°40, p. 79-99.
7. Godeffroy K. (2006), L'artisanat au monde de
l'entrepreneuriat, Revue marché et organisation, 2006/1,
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8. Hugues P. et Dominique D. (2008), Le développement
de la gestion durable des ressources humaines: un éclairage par les
outils de pilotage des performances, Revue vie et sciences de
l'entreprise, 2008/2, n°179-180, p. 22-43.
9. Jean B. F. (2011), La pertinence de la performance
sociétale des entreprises dans un contexte de développement
équitable: le cas des entreprises de production au Cameroun, Revue
des sciences de gestion, 2011/1, n°247-248, p. 149-158.
10. Josée S.P. et Louise C. (2011), La conception de la
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propriétaires dirigeants de PME, Revue de l'entrepreneuriat,
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11. Marie C. et al. (2010), Etude empirique au sein
d'une entreprise subsaharienne, mythe ou réalité d'une gestion
informelle, Revue française de gestion, 2010/5, n°204, p.
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12. Marion P. (2008), Diversité des entreprises
artisanales en développement, Revue management et avenir,
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13. OCDE (2006), Innovation et performance économique,
Revue économique de l'OCDE, 2006/10, n°10, p. 81-112.
14. Robert D. et Pierre C. (2013), De la reconnaissance
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review, 2013/3, n°150, p. 104-112.
15. Sandrine D. (2011), Théories du management,
Revue informations sociales, 2011/5, n°167, p. 6-9.
16. Sophie B. et Claude F. (2009), La responsabilité
sociétale des entreprises artisanales, innovation sociale ou
néopaternalisme? Résultats d'une enquête menée dans
la région du Nord de Calais (France), Revue marché et
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17. Sybille M. et Michel M. (2012), La performance de
l'entreprise sociale, définition et limites d'une évaluation
monétaire, Revue internationale PME, Vol. 25, n°3-4, 2012,
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18. Ziadi J. (2006), Performance et mesure de la
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le cas Tunisien, Revue des sciences de gestion, 2006/4,
n°220-221, p. 107-118.
19. Zineb I. (2017), La performance de l'entreprise : un
concept complexe aux multiples dimensions, Revue projectique, 2017/2,
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|
Ouvrages
1. Abraham M. (1943), A Theory of humain motivation,
Editeur Martino Fine Books, 2013, 22p.
2. Christine J. (1982), Artisanat et capitalisme: l'envers
de la roue de l'histoire, Payot, Paris, 1982, 314p.
3. Douglass M.G (1960), The human side of enterprise,
Editeur MC Graw Hill Higher Education, 1960, 256p.
4. Elton M. (1933), The Humain problems of an industrial
civilization, Editeur Salem (N.H): ayer, 1933, 194p.
5. Frederick W.T. (1911), The Principles of scientific
management (Principes d'organisation scientifique des usines), trad. Jean
Royer, Paris, H. Dunod et E. Pinat, 1912.
6. Gérard B. (1986), Artisanat et
développement, Collection Atelier du développement,
1986,n°8, Editions GRET.
7. Henri F. (1916), Administration industrielle et
générale, Dunod, 1999.
8. Henry F. (1922), My life and work (Ma vie et
mon oeuvre), trad. Victor Cambon), Payot, Paris, 1925, 314p.
9. Ludwig V.B (1968), General system theory
(Théorie générale des systèmes), trad. Jean
Benoîst, Paris, Dunod, 1973.
10. Max W. (1920), La domination légale à
direction administrative bureaucratique, Québec : les presses
de l'université, 1991, collection changement planifié et
développement des organisations, 347p.
11. Raymond R. T. et Yvan P. (2006), Savoir plus: outils
et méthodes de travail intellectuel, Editions de la
Chenelière inc, 2006, 2e édition.
12. Sophie B. et Dimitri U. (2006), Potentiel de
ressources de l'entrepreneur artisan dans le système territorial de
production, Cahier du Laboratoire de Recherche sur l'Industrie et
l'Innovation, documents de travail n°127, mai 2006.
13. Vallerand R.J. et Thill E.E (1993), Introduction au
concept de la motivation, Laval (Québec), Editions études
vivantes, Vigot, 1993.
Documents électroniques
1. https://fr.wikipédia.org
2. https://www.cheneliere.info
3. https://www.e-rse.net
4. https://www.grh.ooreka.fr
5. https://www.iae-toulouse.fr
6.
https://www.journaldunet.com
7.
https://www.memoireonline.com
8.
https://www.pagesped.cahuntsic.ca
9. https://www.sabbar.fr
10. https://www.supinfo.com
Documents
1. Code communautaire de l'artisanat de l'UEMOA.
2. Communication sur l'importance de l'artisanat dans
l'économie nationale préparée et présentée
en 2017 par le Secrétaire Général de la CMANI, Monsieur
Ahmadou Malam Ali.
3. Comptes économiques de la nation 2017.
4. Etude sur la mesure du secteur informel et de l'emploi
informel en Afrique, juillet 2009.
5. Les secteurs de l'artisanat et du tourisme dans la
région de Maradi : Etats des lieux, diagnostic et thérapie
appropriée, écrit en 2016 par le Directeur Régional du
Tourisme et de l'Artisanat de Maradi, Monsieur Salé Abdoulaye.
Décret
Décret N°2008-100/PRN/MT/A du 10 avril 2008.
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Table des matières
Sommaire
vii
Introduction générale
1
1ère Partie : Cadre
théorique et méthodologique
3
Chapitre I : Cadre théorique
4
Section 1 : Définition des concepts
4
1.1
La performance
4
1.2
L'artisanat
6
Section 2 : Revue de la littérature
7
2.1
Revue de littérature théorique
8
2.2
Revue empirique
9
Chapitre II : Cadre méthodologique
11
Section 1 : Méthode de collecte des
données
11
1.1
Elaboration du questionnaire d'enquête
11
1.2
Détermination de la taille de
l'échantillon et déroulement de l'enquête
12
Section 2 : Présentation des
méthodes de traitement statistique des données
13
2.1
Les variables explicatives de la performance
13
2.2
Traitement statistique des données
15
2e Partie : Présentation,
analyse et interprétation des résultats
17
Chapitre III : Présentation des
résultats
18
Section 1 : Présentation des
caractéristiques des entreprises artisanales
18
1.1
La taille des entreprises
18
1.2
Le type des entreprises
20
Section 2 : Présentation des
données quantitatives et qualitatives de performance
21
2.1
Données quantitatives
21
2.2
Données qualitatives
23
Chapitre IV : Analyse et interprétation
des résultats
26
Section 1 : Analyse des résultats
26
1.1
Analyse de la variable quantitative
26
1.2
Analyse des variables qualitatives
27
Section 2 : Interprétation des
résultats
29
Conclusion générale
31
Bibliographie
33
Annexe
I : Décret Fixant la nomenclature des Métiers Artisanaux au
Niger
REPULIQUE DU NIGER
DECRET N°2008-100/PRN/MT/A
FRATERNITE-TRAVAIL-PROGRES
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Du 10
avril 2008
MINISTERE DU TOURISME ET
DE L'ARTISANAT
Fixant la nomenclature des Métiers Artisanaux
Au Niger.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ;
VU la constitution du 9 août 1999 ;
VU l'ordonnance 92-026 du 7 Juillet 1992 portant
Orientation de la Politique
Nationale sur le secteur de l'Artisanat ;
VU la loi n°2006-23 du 29 Juin 2006 portant
régime des coopératives artisanales ;
VU le décret n°99-330/PCRN/MT/A du 13
août 1999 portant Statut de l'Artisan ;
VU le décret n° 2005-28/PRN/MT/A du 18
Février 2005 déterminant les attributions du
Ministère du Tourisme et de
l'Artisanat ;
VU le décret n° 2007-214/PRN du 03 Juin 2007
portant nomination du Premier Ministre
Chef du Gouvernement ;
VU le décret n°2007-216-PRN du 9 Juin 2007
portant nomination des membres du
Gouvernement ;
VU le décret n° 2008-034/PRN/MT/A du 31
Janvier 2008 portant organisation du
Ministère du Tourisme et de l'Artisanat ;
SUR rapport de la Ministre du Tourisme et de
l'Artisanat :
Le Conseil des Ministres entendu :
D E C R E T E :
Article Premier : Le présent
décret fixe la nomenclature des métiers artisanaux au Niger.
Article 2 : La nomenclature des
métiers artisanaux au Niger est annexée au présent
décret. Elle comprend les deux(2) domaines d'activités
ci-dessous :
- l'Artisanat de production ;
- l'Artisanat de service.
Article 3 : La nomenclature des
métiers artisanaux au Niger est constituée dans les domaines
ci-dessus de seize(16) branches subdivisées en quarante six(46) corps de
métiers qui totalisent deux cent six (206) métiers.
Article 4 : Les rubriques de la
nomenclature (domaine, branche, corps de métiers et métiers) sont
identifiées par un code numérique de quatre positions (cf.
Annexe) qui indiquent respectivement :
- la première position : le domaine
d'activités ;
- la deuxième position : la branche ;
- la troisième position : le corps de
métiers ;
- la quatrième position : le métier ou
l'activité.
Article 5 : L'identification de
chaque artisan, coopérative et entreprise artisanales ainsi que leur
immatriculation au répertoire des métiers sont établies
conformément à la nomenclature spécifique définie
par le présent décret.
Article 6 : La Ministre du Tourisme
et de l'Artisanat est chargée de l'exécution du présent
décret qui sera publié au journal officiel de la
République du Niger.
Fait à Niamey, le 10 avril 2008
Signé: Le Président de la
République
MAMADOU TANDJA
Le Premier Ministre
SEINI OUMAROU La Ministre du Tourisme et de l'Artisanat
AMADOU AISSA SIDDO
Pour ampliation :
Le Secrétaire Général
du Gouvernement
LARWANA IBRAHIM
Annexe au décret : Nomenclature des
métiers artisanaux au Niger
|
|
BRANCHES
|
CORPS DE METIERS
|
METIERS
|
N°
|
I.ARTISANAT DE PRODUCTION
|
1.1. Bâtiment
|
1.1.1. Construction
1.1.5. Plomberie-sanitaire
|
1.1.1.1. Construction de maisons en banco
1.1.1.2. Construction de maisons en ciment
1.1.1.3. Confection de briques
1.1.5.1. Fonçage de latrines traditionnelles
1.1.5.2. Fonçage de latrines modernes
|
1
2
3
4
5
|
1.2. Hydraulique
|
1.2.1. Fonçage de puits
|
1.2.1.1. Fonçage de puits traditionnels
1.2.1.2. Fonçage de puits modernes
|
6
7
|
1.3. Mines et Carrières
|
1.3.1. Extraction de minéraux
1.3.2. Transformation de minéraux
|
1.3.1.1. Orpaillage
1.3.1.2. Extraction de matériaux de construction
1.3.1.3. Extraction de salines/natron
1.3.1.4. Extraction et tailles de pierres
1.3.1.5. Extraction de gypse, cassitérite et
matériaux associées
1.3.1.6. Extraction de phosphate
1.3.2.1. Fabrication de céramique
1.3.2.2. Fabrication de plâtre et chaux
1.3.2.3. Poterie
1.3.2.4. Construction de foyers améliorés en
terre
1.3.2.5. Fabrication de blocs à lécher
|
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
|
1.4. Menuiserie
|
1.4.1. Menuiserie bois
1.4.2. Menuiserie métallique
|
1.4.1.1. Fabrication de meuble
1.4.2.1. Menuiserie aluminium
1.4.2.2. Fabrication de grillage et gabions
1.4.2.3. Fabrication d'antennes paraboliques
1.4.2.4. Fabrication de pompe à motricité
humaine
1.4.2.5. Fabrication de couveuse traditionnelle
1.4.2.6. Construction métallique
1.4.2.7. Forge traditionnelle
1.4.2.8. Fabrication ustensiles-récipient divers
1.4.2.9. Fabrication de matériels aratoires
1.4.2.10. Fabrication et réparation de lampe à
pétrole
|
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
|
1.5. Forge et Fonderie
|
1.5.1. Fonderie
1.5.2. Bijouterie
|
1.5.1.1. Fabrication de marmites
1.5.1.2. Fonderie de bronze, cuivre et plomb
1.5.2.1. Bijouterie en argent et autre matériaux
1.5.2.2. Bijouterie
1.5.2.3. Coutelleries
1.5.2.4. Travail de la corne et d'os de chameau
|
30
31
32
33
34
35
|
1.6. Matières
végétales
|
1.6.1. Travail du bois
|
1.6.1.1. Exploitation de bois énergie
1.6.1.2. Construction de pirogues
1.6.1.3. Fabrication de lit, ustensiles et tabourets en bois
1.6.1.4. Fabrication de mortier et pilon
1.6.1.5. Sculpture/pyrogravure sur bois
1.6.1.6. Sculpture de manches d'outils
1.6.1.7. Fabrication d'instruments de musique
1.6.1.8. Confection de hangar
1.6.1.9. Construction de cases en paillotte
METIERS
|
36
37
38
39
40
41
42
43
44
N°
|
1.6. Matières végétales
|
1.6.2. Tiges et Feuilles végétales
|
1.6.2.1. Corderie
1.6.2.2. Tissage de nattes
1.6.2.3. Confection en paille
1.6.2.4. Vannerie
1.6.2.5. Fabrication d'arcs, flèches, carquois et
gaines
1.6.2.6. Sparterie
1.6.2.7. Fabrication de balais
|
45
46
47
48
49
50
51
|
1.6.2.8. Confection de nasses
1.6.2.9. Confection de ruches
1.6.2.10. Extraction de matières colorantes
1.6.2.11. Extraction de matières végétales
(poison pour la chasse)
1.6.2.12. Production de cire
1.6.2.13. Travail de calebasses
1.6.2.14. Exploitation de sous produits forestiers
|
52
53
54
55
56
57
58
|
1 .7.Textile et Habillement
|
1.7.1. Habillement
1.7.2. Teinture
1.7.3. Macramé
1.7.4. Tapisserie
|
1.7.1.1. Confection
1.7.1.2. Broderie à la main
1.7.1.3. Broderie à la machine
1.7.1.4. Tricotage/crochet
1.7.1.5. Filage
1.7.1.6. Bonneterie
1.7.2.1. Production de batik
1.7.2.2. Teinture traditionnelle
1.7.3.1. Tissage d'articles divers
1.7.3.2. Tissage de chaises, lits et tables
1.7.3.3. Fabrication de sacs et paniers
1.7.3.4. Fabrication de filets
1.7.4.1. Tapisserie automobile et salons
1.7.4.2. Fabrication de matelas traditionnel
1.7.4.3. Capitonnage de portes
|
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
|
1.8. Cuirs et peaux
|
1.8.1. Tannage
1.8.2. Maroquinerie
1.8.3. Gainerie
|
1.8.1.1. Tannage/teinture de peaux
1.8.1.2. Fabrication de peaux de prière
1.8.1.3. Fabrication d'outres, puisettes
1 .8.2.1.Harnachement de chevaux et de chameaux
1.8.2.2. Fabrication de sacs en cuir
1.8.2.3. Sellerie
1.8.2.4. Fabrication de salon en cuir
1.8.2.5. Cordonnerie
1.8.2.6. Fabrication de ballon en cuir
1.8.2.7. Confection de tentes touareg
1.8.3.1. Capitonnage de portes
1.8.3.2. Confection de boites à bijoux et ensemble de
bureaux
1.8.3.3. Confection de fourreaux de couteaux
1.8.3.4. Revêtement de mur en cuir
|
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
|
1.9. Transformation
Alimentaire
|
1.9.1. Fabrication de corps gras
1.9.2. Fabrication de produits laitiers et glacés
1.9.3. Fabrication de boisson
1.9.4. Boulangerie et pâtisserie artisanales
1.9.5. Fabrication de confiserie
|
1.9.1.1. Extraction d'huile d'arachide
1.9.1.2. Extraction de beurre de lait de vache
1.9.1.3. Extraction de graisse animale
1.9.1.4. Extraction d'autres huiles végétales
1.9.1.5. Traite de vache, chèvres, chamelle et
préparation de lait caillé
1.9.2.1. Fabrication de fromage
1.9.2.2. Préparation de yaourt et crème
glacés
1.9.3.1. Préparation artisanale de limonade (sirop,
jus)
1.9.3.2. Préparation boissons alimentaires
1.9.3.3. Préparation artisanale de boissons
alcoolisées
1.9.4.1. Boulangerie traditionnelle
1.9.4.2. Pâtisserie artisanale (gâteau et
biscuits)
1.9.4.3. Préparation de beignets de niébé et
farine de blé
1.9.4.4. Préparation de galettes de mil, riz et mais
1.9.5.1. Préparation de friandises à graines
1.9.5.2. Préparation de caramel
1.9.5.3. Production de miel
|
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
|
1.9. Transformation
Alimentaire (suite)
|
1.9.7. Transformation et conservation des fruits et
légumes
1.9.8. Semi transformation de céréales
|
1.9.7.1. Séchage de légumes et fruits
1.9.7.2. Fabrication de confiture de fruits et légumes
1.9.8.1. Meunerie (moulin à grain)
1.9.8 .2.Pilage de céréales
1.9.8.3. Egrainage de céréales
|
105
106
107
108
109
|
1.10. Transformation de produits animaux et
Piscicoles
|
1.10.1. Boucherie
1.10.2. Poissonnerie
1.10.3. Produit de la volaille
|
1.10.1.1. Abattage
1.10.1.2. Production de kilichi (viande séchée)
1.10.1.3. Grillade de viande
1.10.1.4. Séchage de viande
1.10.1.5. Préparation des abats
1.10.2.1. Pêche artisanale
1.10.2.2. Fumage de poisson
1.10.2.3. Séchage de poisson
1.10.2.4. Friture de poisson
1.10.3.1. Grillade de poulets et pintades
1.10.3.2. Préparation des oeufs
|
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
|
1.11. Parachimie traditionnelle
|
1.11.1. Parachimie traditionnelle
|
1.11.1.1. Fabrication des cosmétiques
1.11.1.2. Fabrication de poisons
1.11.1.3. Fabrication de colorants
1.11.1.4. Fabrication d'encens et de parfums
1.11.1.5. Fabrication de médicaments
1.11.1.6. Fabrication de savon traditionnel
|
121
122
123
124
125
126
|
1.12. Mécanique
|
1.12.6. Installation et entretien des équipements de
froid
|
1.12.6.1. Fabrication de climatisation à eau
|
127
|
1.14. Art et Décoration
|
1.14.1. Décoration
|
1.14.1.1. Art plastique
1.14.1.2. Art céramique
|
128
129
|
II. ARTISANAT DE SERVICE
BRANCHES
|
CORPS DE METIERS
|
METIERS
|
N°
|
2.1. Bâtiment
|
2.1.1. Construction
|
2.1.1.1. Enduit tyrolienne et lisse
2.1.1.2. Enduit lisse
2.1.1.3. Bétonnage
2.1.1.4. Pavage
2.11.5. Carrelage et pose tuile
|
130
131
132
133
134
|
2.1.2. Electricité Bâtiment
|
2.1.2.1. Installation de réseau et connexion
|
135
|
2.1.3. Peinture de bâtiment
|
2.1.3.1. Peinture bâtiment
2.1.3.2. Plâtrage de bâtiment
2.1.3.3. Ornement de bâtiment
|
136
137
138
|
2.1.4. Charpente-Couverture
|
2.1.4.1. Pose de tôle
2.1.4.2. Plafonnage
2.1.4.3. Ferraillage bâtiment
2.1.4.4. Coffrage
2.1.4.5. Vitrage de bâtiment
|
139
140
141
142
143
|
2.1.5. Plomberie/Sanitaire
|
2.1.5.1. Plomberie sanitaire et adduction d'eau
2.1.5.2. Vidange de fosse sceptique
2.1.5.3. Ramassage d'ordures
2.1.5.4. Aménagement urbains (jardin maison)
|
144
145
146
147
|
2.2. Hydraulique
|
2.2.2. Maintenance des ouvrages hydrauliques
|
2.2.2.1. Curage et entretien des puits
2.2.2.2. Réparation de pompes à motricité
humaine
|
148
149
|
2.4. Menuiserie
|
2.4.1. Menuiserie bois
2.4.2. Menuiserie métallique
|
2.4.1.1. Tournage
2.4.1.2. Scierie
2.4.2.1. Soudure
2.4.2.2. Chaudronnerie
2.4.2.3. Charpente métallique
|
150
151
152
153
154
|
2.7. Textile et Habillement
|
2.7.2. Teinture
|
2.7.2.1. Blanchissage et repassage
2.7.2.2. Lessive bonnets
|
155
156
|
2.8. Cuirs et Peaux
|
2.8.1. Gainerie
|
2.8.1.1. Cirage
2.8.1.2. Capitonnage de portes
2.8.1.3. Revêtement de murs en cuir
|
157
158
159
|
2.9. Transformation alimentaire
|
2.9.1. Restauration
|
2.9.1.1. Service de cuisine/plats à emporter
2.9.1.2. Préparation de café au lait et
thé
2.9.1.3. Petite restauration traditionnelle
|
160
161
162
|
2.11. Parachimie traditionnelle
|
2.11.1. Pharmacopée traditionnelle
|
2.11.1.1Pharmacopée traditionnelle
|
163
|
2.12. Mécanique
|
2.12.1. Entretien et réparation automobile
2.12.2. Electromécanique
2.12.3. Entretien et réparation des machines outils
2.12.4. Entretien et réparation de cycles et
vélomoteurs
2.12.5. Electronique
2.12.6. Installation et entretien des équipements de
froid
|
2.12.1.1. Lavage de radiateurs
2.12.1.2. Tournage/rectification
2.12.1.3. Lavage de voitures
2.12.1.4. Vulcanisation
2.12.2.1. Bobinage
2.12.2.2. Réparation de ventilateurs
2.12.2.3. Electricité automobile
2.12.2.4. Charge de batteries
2.12.3.1. Réparation motopompes
2.12.3.2. Réparation groupe électrogène
2.12.3.3. Réparation de moulin diesel
2.12.3.4. Réparation moulin électrique
2.12.3.5. Réparation de machines à coudre
2.12.3.6. Graissage ambulant
2.12.3.7. Serrurerie
2.12.3.8. Ajustage
2.12.3.9. Affutage
2.12.3.10. Horlogerie
2.12.4.1. Réparation de motocycles
2.12.4.2. Réparation de vélos
2.12.4.3. Rectification cylindres motocycles
2.12.5.1. Réparation de radios
2.12.5.2. Réparation de télévision
2.12.5.3. Installation de système de
sécurité
2.12.5.4. Installation d'appareils de communication
2.12.5.5. Réparation de cellulaires
2.12.5.6. Réparation d'ordinateurs
2.12.6.1. Installation et entretien des systèmes de
froids
2.12.6.2. Réparation d'appareils à air et gaz
(compresseur)
|
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
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186
187
188
189
190
191
192
|
2.13. Audio visuel et Communication
|
2.13.1. Imagerie et imprimerie
|
2.13.1.1. Photographie/filmage
2.13.1.2. Projection vidéo
2.13.1.3. Installation d'antennes paraboliques
2.13.1.4. Impression/reprographie et reliure
|
193
194
195
196
|
2.15. Service d'entretien et de santé
|
2.15.1. Hygiène et soins corporels
|
2.15.1.1. Tatouage et scarifiage
2.15.1.2. Esthétique (manucure, pédicure, soins du
visage)
2.15.1.3. Coiffure et tresses modernes
2.15.1.4. Coiffure et tresses traditionnelles
2.15.1.5. Coiffure traditionnelle (barbier)
|
197
198
199
200
201
|
2.16. Petit transport des voyageurs et des
marchandises
|
2.16.1. Transport par traction humaine ou animale
2.16.2. Transport urbain et périurbain
|
2.16.1.1. Transport par charriot/charrette
2.16.1.2. Transport piroguier de circonstance
2.16.2.1. Taxi urbain
2.16.2.2. Taxi brousse (muni bus)
2.16.2.3. Transport de bagages (camionnette)
|
202
203
204
205
206
|
Annexe II : Questionnaire d'enquête
ENQUETE PORTANT SUR :
« LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES
ENTREPRISES ARTISANALES DU NIGER »
2018
Conformément à la loi N° 2014-66 du
5 novembre 2014 modifiant la loi N° 2004-011 du 30 mars 2004 portant sur
l'organisation de l'activité statistique, les informations individuelles
recueillies lors de cette enquête sont strictement confidentielles et
soumises au secret statistique : Les renseignements que vous fournirez
ne sauraient, en aucun cas, être utilisés à des fins de
poursuites judiciaires, de contrôle fiscal ou de répression
économique. Ils sont collectés dans le cadre d'un mémoire
de Master2 sur le thème : « Analyse des performances du
secteur de l'artisanat au Niger »
Code Région : |__| Code Enquêteur : |__|
N° du questionnaire : |__|__|
Section 0 : GENERALITES
S0Q1
|
Agent de collecte
|
|
S0Q2
|
Date de la collecte (en JJ/MM/AA)
|
|__|__|/|__|__|/ |__|__|
|
S0Q3
|
Superviseur
|
|
SECTION1 : IDENTIFICATION ET CARACTERISTIQUES DE
L'ENTREPRISE
1.1. IDENTIFICATION
S1Q01
|
Nom ou raison sociale :
______________________________________________________________________________________
|
S1Q02
|
Date de création de l'entreprise :(en JJ/MM/AA)
|__|__|/|__|__|/ |__|__|
|
S1Q03
|
Sigle ou enseigne:
|
S1Q04
|
Région /Ville :
|
S1Q05
|
Repère: (Quartier/Rue/Lieu-dit/Point de
repère) :
|
S1Q06
|
Téléphone : |__|__|__|__|__|__|__|__|
/ |__|__|__|__|__|__|__|__|
|
S1Q07
|
Site web :
____________________________________________________________________
|
S1Q08
|
E-mail :
_______________________________________________________________________
|
1.2. CARACTERISTIQUES
S1Q09
|
Type d'entreprise :
1- EI (Entreprise Individuelle); 2- Entreprise familiale ;
3-; GIE/Coopérative ; 4-Autre (à
préciser)................................................................................................................................
|
|__|
|
S1Q010
|
Quel type d'activité (activité principale)
réalise-t-on dans l'établissement que vous dirigez :
décrire en détail le type de produit/service fabriqué ou
fournit
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
|
S1Q011
|
Chiffre d'affaires en 2017 :
....................................................................................................
|
|
S1Q012
|
Taille de l'entreprise : 1-TPE (Effectif : 01
à 03/CA : au plus 10.000.000 FCFA) ; 2-PE (Effectif : 04
à 10/CA : 10.000.000 à 50.000.000) ; 3-ME
(Effectif : 11 à 50/CA : plus de 50.000.000 à
inférieur ou égal à 500.000.000)
|
|__|
|
Section 2 : CAPACITÉ À MOTIVER LE
PERSONNEL
S2Q1
|
Quel est le principal critère de promotion de vos
employés ?
1-Résultats professionnels2-Diplôme3-Affinité
familiale4-Appartenance à un réseau religieux5-Appartenance
à un réseau d'anciens élèves6-Appartenance à
un réseau professionnel7-Appartenance à un réseau
d'amis8-Ancienneté dans l'entreprise9-Appartenance ethnique10-Autre
(préciser)............................................................................................................
|
|__|
|
S2Q2
|
Les employés perçoivent-ils de gratifications
spéciales ou une motivation en cas de travaux spécifiques ou de
résultat positif ? (1=oui ; 2=Non)
|
|__|
|
S2Q3
|
Si oui sous quelle forme les perçoivent-ils ?
1-Rémunération immédiate2-heures de
repos3-autre(préciser)..................
|
|__|
|
S2Q4
|
Impliquez-vous vos employés dans la prise de
décisions dans l'entreprise ?
1 - Toujours, 2 - Souvent, 3 - Rarement, 4 - Jamais
|
|__|
|
S2Q5
|
Déléguez-vous certaines (ou la totalité) de
vos responsabilités à vos collaborateurs en cas
d'empêchement ? (1 = Oui, 2 =
Non)
|
|__|
|
S2Q6
|
Existe-t-il dans l'entreprise un dispositif pour la gestion des
dépenses sociales des employés (Funérailles,
baptême, mariage, scolarisation etc.)
|
|__|
|
|
Existe-t-il un plan de formation dans votre entreprise ?
(1 = Oui, 2 = Non)
|
|__|
|
S2Q7
|
Si oui combien de vos collaborateurs ont été
formés en 2017 ?
|
|__|__|
|
Section 3 : INNOVATIONS
3.1.
INNOVATIONS DE PRODUITS, DE PROCEDE, D'ORGANISATION ET DE COMMERCIALISATION
S3Q1
|
Au cours des deux dernières années, votre
établissement a-t-il: (1 = Oui, 2 = Non)
|
A. Utilisé de nouveaux procédés de
fabrication ou de production de biens ou de prestation de services ?
|
|__|
|
B. Utilisé de nouvelles méthodes de fourniture ou
de distribution de biens ou prestations de services ?
|
|__|
|
C. Introduit dans le marché des nouveaux produits ou
services, ou des produits ou services sensiblement
améliorés ?
|
|__|
|
S3Q2
|
Entre 2017 et 2018, votre
entreprise a-t-elle introduit les innovations de marketing suivantes
(1 = Oui, 2 = Non)
1. modifications significatives de la présentation
(apparence) du produit/Prestation de service
|__|
2. utilisation de nouvelles techniques et médias de
communication
|__|
3. nouvelles méthodes (ou modifications significatives des
méthodes) de vente ou de distribution
|__|
|
S3Q3
|
Quel est le degré d'importance des éléments
suivants pour réduire vos coûts de production ou développer
de nouveaux produits ?
1= Très important2=Important3=Pas important
|
1. Pression des concurrents dans la même ville ?
|
|__|
|
2. Pression des concurrents d'autres villes du même
pays ?
|
|__|
|
3-Pression des concurrents étrangers ?
|
|__|
|
S3Q4
|
La place du respect de délai de livraison/rapidité
de service
1= Très important2=Important3=Pas important
|
|__|
|
S3Q5
|
Pendant les deux dernières années votre chiffre
d'affaires a-t-il évolué ou diminué ?
(1 = évolué, 2 =
diminué)Si c'est 1, dites les raisons
|
|__|
|
3.2
INVESTISSEMENT DANS LES TICS ET INNOVATION TECHNOLOGIQUE
S3Q6
|
Acquisitions de machines et d'équipements liés aux
innovations technologiques
(1 = Oui, 2 = Non)
|
|__|
|
S3Q7
|
Formation du personnel liée directement aux innovations
technologiques et aux TIC
(1 = Oui, 2 = Non)
|
|__|
|
S3Q8
|
Autres (à
préciser) :________________________________________
|
|__|
|
Annexe III : Test de comparaison des
moyennes
Maradi
|
Niamey
|
Xi
|
Xi2
|
Yi
|
Yi2
|
507245521
|
257298018574561000
|
19611293
|
384602813849
|
519946000
|
270343842916000000
|
20087848
|
403521637271104
|
4734085333
|
22411563940125700000
|
20580000
|
423536400000000
|
5761276854
|
22939205801616300000
|
60279141
|
1211660850402950
|
Le test d'hypothèse :
H0 : « il n'existe pas de
différence significative entre les chiffres d'affaires de Niamey et de
Maradi».
H1 : « il existe une différence
significative entre les chiffres d'affaires de Niamey et de
Maradi ».
L'estimateur est :
La statistique du test est :
Il faut comparer t0 à la valeur lue sur
la table de Student à n1 + n2 - 2 = 3+3-2= 4
degrés de liberté.
Pour , on
lit la valeur
On a : on ne
rejette pas H0, la différence des chiffres d'affaires entre
Niamey et Maradi n'est pas significative au seuil de 5%.
* 1 Défini comme
l'ensemble des activités marchandes non agricoles et non pastorales et
qui ne sont pas saisies au moyen de documents comptables.
* 2 Ingénieur
américain, promoteur de l'OST.
* 3 Ingénieur civil
des mines français, auteur de l'administration industrielle et
générale.
* 4 Adopté le 27 mars
2014 à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, par le Conseil des Ministres
et entré en vigueur le 1er juillet 2014.
* 5 Un projet de
décret est en cours de préparation en vue de se conformer aux
dispositions du code communautaire.
* 6 Il s'agit d'une
méthode de gestion et d'organisation du travail également
appelée
le
taylorisme. Elle a été créée au cours de la
seconde révolution industrielle par Frederick Winslow Taylor.
* 7 L'école des
relations humaines (abrégée en « école des
RH ») est un mouvement intellectuel né dans le cadre de la
crise économique de 1929, rattaché à l'étude
des organisations. Il prend place après le développement et
l'application à grande échelle du taylorisme, et cherche à
redonner à l'homme au travail une place centrale.
* 8 Cette fiche nous a
été remise par le Professeur associé au COFEB, Mr Mbaye
Diène.
* 9 Capitale
économique du Niger.
* 10 Capitale du Niger.
* 11 Le choix de Niamey pour
l'artisanat d'art s'explique du simple fait qu'il est plus
développé qu'au niveau des autres régions.
* 12 Une structure qui
regroupe l'ensemble des associations d'artisans.
* 13 Etablissement public
à caractère professionnel régie par la loi n° 2012-33
du 12 juin2012 et qui à pour mission de contribuer à une
meilleure organisation, à la modernisation et à la
compétitivité du secteur de l'artisanat au Niger.
* 14 La section 0 n'est pas
concernée.
* 15 Les chiffres d'affaires
des années 2015 et 2016 ne sont pas issus de notre enquête, ils
ont été estimés sur la base des données de l'INS
relatives au secteur de l'artisanat.
* 16 Selon la charte des
petites et moyennes entreprises du Niger éditée en 2011, on
entend par très petite entreprise ou micro entreprise, une
entreprise qui a un effectif compris entre 1 à 3 employés et un
chiffre d'affaires hors taxe inférieur ou égal à
10 000 000 FCFA. Petite entreprise, une entreprise qui a un effectif
compris entre 4 à 10 employés et un chiffre d'affaires hors taxe
compris entre plus de 10 000 000 FCFA et inférieur ou
égal à 50 000 000 FCFA. Moyenne entreprise, une
entreprise qui a un effectif compris entre 11 à 50 employés et un
chiffre d'affaires hors taxe supérieur à 50 000 000
FCFA et inférieur ou égal à 500 000 000 FCFA.
* 17 L'utilisation des
téléphones portables dans le cadre des activités à
travers WhatsApp et/ou Facebook.
* Menuiserie Bois/ ** Menuiserie Métallique/ ***
Couture
* 18 Financée par le
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et
exécuté par le Bureau International de Travail (BIT).
* 19 Données
extraites du recensement général de la population et de l'habitat
de 2001.
* 20 Cadre des
Dépenses à Moyen Terme (CDMT) 2017-2019.
* 21 La majorité des
femmes artisanes exercent dans la transformation agroalimentaire et le
cosmétique.
* 22 Opération par
laquelle un tiers au contrat de prêt (Etat par exemple) prend à sa
charge une partie du taux d'intérêt des prêts
accordés à certaines personnes.
* 23 Définie selon
l'Organisation Internationale de Droit du Développement comme
« la prestation de services financiers solides et abordables aux
personnes qui n'ont pas de compte bancaire et à celles qui n'ont pas
accès au système financier officiel »
|