Elections et participation politique en république démocratique du Congo. Cas des élections législatives et présidentielles de 2006 et 2011.par Jean-Bosco Ngodja Université de Lubumbashi - Graduat en sciences politiques et administratives 2018 |
Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALESCe chapitre comportera trois sections dont la première sera consacrée aux définitions de concepts de base, la deuxième va se baser aux définitions de concepts connexes et la troisième sur le cadre théorique. Section : 1. DEFINITIONS DE CONCEPTS DE BASETout travail scientifique exige une définition claire de ses concepts de façon à éviter les confusions sur la différente compréhension d'un même terme, toutefois, un problème majeur se pose en Sciences Sociales, plus particulièrement en sciences politiques et administratives c'est l'unanimité de définition de termes qui puissent rencontrer l'opinion de tous les autres. Malgré la divergence des opinions, bon nombre d'auteurs et théoriciens en sciences politiques et administratives convergent et se comportent dans leurs définitions, c'est ainsi que, chaque fois que nous allons donner une définition, à un concept, nous essayons de lui donner le sens dans lequel il est employé dans le présent travail. §1. ELECTIONSA la faveur de la démocratie pluraliste, l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois comme mode d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus, comme mode de désignation des dirigeants ou des gouvernements par les dirigés ou les gouvernés ; comme modalité de changement politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du pouvoir qu'ils exercent, comme mode autocratique d'accès au pouvoir politique, comme source de puissance et comme forme de participation politique.(25(*)) 1.1. Notion d'élection''Le terme élection signifie étymologiquement l'action d'élire ou de choisir par un vote''. (26(*)) L'élection peut, la chose choisie, signifie l'expression des individus ou des groupes d'individus. C'est la signification qu'elle a lorsqu'après avoir débattu la question, les participants au débat choisissent l'un des points de vue avancés sur la question débattue. Dans ce cas est retenu le point de vue qui recueille le plus de voix exprimée. L'élection est considérée comme une mode de désignation des gouvernants par les gouvernés, elle peut être libre ou contraignantes, directe ou indirecte et peut se faire selon les systèmes électoraux variables. L'élection est considérée également comme modalités de changement politique. En effet, par l'élection des individus ou des groupes d'individus qui étaient au pouvoir, cédant la place à d'autres individus ou groupes d'individus. Et une fois au pouvoir, ces derniers peuvent mettre en place des nouvelles institutions politico-administratives, qui correspondent à leur philosophie politique, à leur idéologie, à leur programme d'action ou à leur politique et placer à leur tête des hommes nouveaux pour les animer. L'élection est considérée également comme un de modes de légitimation des gouvernants et du pouvoir politique qu'ils exercent. Les différents éléments de la population acceptent les gouvernants et le pouvoir qu'ils exercent sur eux par fois tout simplement parce qu'ils ont été élus. C'est ainsi, que la plupart de ceux qui font de coup d'Etats s'arrangent pour se faire élire en vue d'être accepté par les différents éléments de la population. L'élection est considérée également comme un mode aristocratique d'accès au pouvoir. Lorsque les individus ou les groupes d'individus sont appelés à choisir leurs représentants-gouvernants, ils choisissent ceux qui paraissent comme les meilleurs par rapport au reste de la population. Ceux qu'ils choisissent leur apparaissent meilleurs soit parce qu'ils ont plus d'argent, soit parce qu'ils sont plus honnêtes, soit parce qu'ils sont plus intelligents, soit parce qu'ils sont plus instruits, soit parce qu'ils maitrisent le verbe oral ou écrire plus que les autres, c'est-à-dire plus que le reste de la population. L'élection est considérée également comme une des sources de puissance pour les individus, les groupes d'individus, et les Etats. Du fait d'être élus, des individus (président de la république, premier ministre) ou groupes d'individus (ex. gouvernement) donnent des ordres, prennent des décisions et les font exécuter par d'autres individus ou groupes d'individus. D'autre part, le fait pour les dirigeants d'un Etat d'être élus confère à ce denier plus de considération, plus de puissance par rapport aux Etats dont les dirigeants sont autocratiques. L'élection est considérée également comme une forme de participation politique entendue comme l'action par la quelle les membres d'une entité politique individuellement ou collectivement influant sur son organisation et son fonctionnement. Les gouvernants participent à la vie politique en participant à la compétition électorale, en se faisant élire, et en prenant, dans la gestion des affaires publiques, certaines mesures et certaines décisions plutôt que d'autres. Les gouvernés, de leur côté, participent à la vie politique en choisissant leurs représentants-gouvernants, et en influant positivement et négativement sur le choix des mesures et des décisions que les représentants-gouvernants prennent dans la gestion quotidienne des affaires publiques. * 25 MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, 2eme éd, Africa, Lubumbashi.1977, P.193 * 26 MULUMBATI NGASHA, Op. Cit, P.193 |
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